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Monsieur le Président, je crois que la plupart des gens veulent que le Canada soit prospère, socialement juste et en bonne santé environnementale. La motion dont la Chambre est saisie touche à quelques-uns de ces thèmes, même si c'est parfois de manière détournée. Cela dit, elle touche aussi à un autre thème, quoique peut-être de manière involontaire, c'est-à-dire la place de la vérité dans le discours public.
Comme une bonne partie de la motion parle d'économie, nous devons en analyser le contenu en fonction du contexte économique actuel. Commençons par admettre que, depuis quelques années, l'économie canadienne se porte très bien. Depuis 2015, il s'est créé au-delà de 800 000 emplois, pour la plupart à temps plein et dans le secteur privé. Par ailleurs, le chômage est à un creux historique. En fait, il n'a jamais été aussi bas depuis que nous avons commencé à en faire le calcul, c'est-à-dire en plus de 40 ans.
Cela dit, il ne suffit pas de dire que l'économie va bien. Il faut aussi faire le nécessaire pour que tout le monde en profite. Il faut notamment rendre la vie plus abordable pour les familles canadiennes qui ont du mal à joindre les deux bouts. Cet objectif fait partie des priorités du gouvernement depuis le début.
Plus précisément, nous savons que les familles canadiennes d'aujourd'hui disposent, en moyenne, d'environ 2 000 $ de plus qu'au moment des dernières élections fédérales. La situation s'explique par plusieurs raisons. D'abord et avant tout, nous avons présenté des politiques sociales qui permettent aux familles canadiennes ordinaires d'avoir plus d'argent dans leurs poches. Parlons de l'Allocation canadienne pour enfants. Grâce à ce programme, 9 familles canadiennes sur 10 ont plus d'argent dans leurs poches. Jusqu'à maintenant, il a permis de sortir plus de 300 000 enfants canadiens de la pauvreté. Dans la région que je représente, il aide quelque 11 000 enfants tous les mois. L'allocation moyenne pour les familles admissibles est d'environ 6 800 $. Ainsi, le programme verse 48 millions de dollars par année aux collectivités de ma circonscription, ce qui rend la vie plus abordable pour les Canadiens.
Ces statistiques sont bien intéressantes, mais il ne faut surtout pas oublier les êtres humains derrière chacune d'elles. Je me souviens d'une mère monoparentale rencontrée à Stellarton qui, pour la première fois, a pu acheter de nouveaux vêtements à ses enfants pour la rentrée grâce à l'Allocation canadienne pour enfants. Elle m'a confié qu'au mois de septembre de chaque année, elle avait l'impression de ne pas pouvoir habiller ses enfants convenablement et qu'elle en était humiliée. Ce genre d'anecdotes entendues durant ma carrière de député resteront à jamais gravées dans ma mémoire.
Je me suis entretenu avec des parents qui m'ont dit être enfin en mesure d'inscrire leurs enfants à des leçons de natation et à d'autres qui s'efforcent d'offrir une alimentation saine à leur famille. Voilà des acquis sociaux positifs. Peu importe le parti que nous représentons, force est de reconnaître que si des familles comme celles-ci se portent mieux, on peut conclure qu'elles sont bien servies par les politiques gouvernementales.
Nous pouvons examiner les politiques touchant par exemple l'Allocation canadienne pour les travailleurs, qui permettent aux gens qui travaillent dur, mais ne sont pas capables de s'en sortir, d'avoir jusqu'à 500 $ de plus. Il y a aussi l'allégement fiscal offert à la classe moyenne. L'augmentation de l'impôt payé par le 1 % des Canadiens les plus riches a rendu la vie un peu plus facile pour tous les autres.
La motion dont la Chambre est saisie aujourd'hui laisse entendre à quelques reprises que la vie serait devenue moins facile sous ce gouvernement. Rien n'est plus faux. Ce n'est pas seulement les mesures que je peux souligner qui montrent que la vie est en fait désormais moins chère pour les familles canadiennes. En ce qui concerne le Régime de pensions du Canada, qui est cité dans la motion, les aînés sont en meilleure position aujourd'hui qu'il y a trois ans et ce, pour plusieurs raisons.
Nous avons ramené à 65 ans l'âge d'admissibilité à la Sécurité de la vieillesse, qui était de 67 ans sous le précédent gouvernement. Nous avons bonifié le Supplément de revenu garanti qui aide les aînés célibataires et à faible revenu — ils font partie des membres les plus vulnérables de la communauté —, qui recevront désormais jusqu'à 947 $ de plus par an grâce à ce changement de politique. S'agissant du Régime de pensions du Canada, il aide les gens de la génération qui est actuellement au travail à avoir une retraite plus sûre et plus digne à la fin de leur carrière.
En ce qui concerne les étudiants, auxquels on fait également allusion dans la motion, nous avons apporté certains changements à des crédits d'impôt ciblés qui existaient déjà, mais nous avons remanié les avantages offerts aux étudiants pour que les personnes à faible revenu aient les moyens de faire des études. Pour ce faire, nous avons augmenté les bourses du Programme canadien de bourses aux étudiants de 50 %.
Nous leur facilitons également les choses à la fin de leurs études. Une personne doit gagner au moins 25 000 $ avant d'être obligée de commencer à rembourser son Prêt d'études canadien. Dans ma province, la Nouvelle-Écosse, bien des jeunes qui poursuivent leurs études dans un de nos nombreux établissements universitaires ou collégiaux sont obligés d'aller s'installer ailleurs ensuite. Cette mesure va les encourager à rester dans leur collectivité d'origine ou celle où ils ont fait leurs études.
Le plus décevant peut-être dans tout cela est le fait qu'aucune des mesures que je viens d'énumérer — des mesures qui rendent le coût de la vie plus abordable pour les Canadiens — n'a obtenu le soutien du Parti conservateur du Canada. D'un côté, les conservateurs nous accusent d'augmenter le coût de la vie. De l'autre, chaque fois que nous proposons une mesure qui vise à améliorer la qualité de vie des familles canadiennes et à réduire le coût de la vie, ils s'y opposent.
Je constate que les conservateurs ont également laissé entendre dans la motion que les politiques mises en oeuvre par le gouvernement ont en quelque sorte empiré la situation des petites entreprises. C'est complètement faux. J'observe en particulier que, en date du 1er janvier, le taux d'imposition des petites entreprises est passé de 11 % à 9 %. Autrement dit, 9 est un chiffre inférieur à 11 et le changement de politique permet aux petites entreprises de réaliser des économies. Si une petite entreprise est capable de profiter pleinement de la baisse d'impôt pour les petites entreprises, elle peut économiser jusqu'à 7 500 $ au cours d'une année normale.
Les petites entreprises ne bénéficient toutefois pas seulement de la baisse du taux d'imposition. Le Canada a de nouveaux accords commerciaux avec l'Union européenne, les États-Unis et certains des pays du Pacifique. Ils donnent aux petites entreprises l'occasion d'exporter leurs produits et d'embaucher plus de Canadiens.
Si on examine les mesures annoncées dans l'énoncé économique de l'automne de cette année, on peut voir que le gouvernement investit dans des mesures qui aident les entreprises à créer des emplois plutôt que des mesures qui permettent à un unique actionnaire de s'enrichir.
Nous offrons des incitatifs fiscaux aux entreprises qui investissent dans certaines choses, notamment dans du matériel ou des immeubles neufs qui vont contribuer à accroître la productivité. Je signale aussi que nous avons augmenté les investissements aux agences de développement régional dans le Canada atlantique, comme l'Agence de promotion économique du Canada atlantique, pour diversifier l'économie régionale et créer des emplois.
Lorsqu'une motion demandant d'accroître l'aide à la croissance commerciale dans cette région a été présentée, tous les députés conservateurs ont voté contre. Je ne veux pas faire d'acharnement, mais je dois dire que nous bénéficions d'investissements supplémentaires dans l'innovation et l'infrastructure qui débouchent sur des projets dans ma circonscription, notamment l'élargissement de l'autoroute entre Sutherlands River et Antigonish, la création d'un nouvel institut sur la gouvernance et d'un centre d'innovation sur le campus de l'Université St. Francis Xavier, où j'ai étudié, et un nouveau centre des métiers et de l'innovation au campus Pictou. Les investissements dans les infrastructures créent du travail pour les petites entreprises locales.
À titre de , je m'intéresse particulièrement à un élément de la motion: l'alinéa h). Il indique que notre politique environnementale pourrait coûter jusqu'à 5 000 $ à l'avenir. Les conservateurs ont choisi ce chiffre au hasard. En matière d'environnement, ils semblent avoir pour stratégie de tromper les Canadiens et de rester inactifs dans le dossier des changements climatiques.
De manière plus réaliste, je crois qu'une grande majorité des députés reconnaissent que les changements climatiques constituent un grave problème. Si nous convenons qu'il s'agit d'un grave problème, bien que ce point ne fasse pas l'unanimité, nous pouvons nous concentrer sur les gestes à poser pour le régler au lieu de lever les bras au ciel, d'affirmer que tout cela ne suffit pas, et de choisir de ne pas contribuer au débat.
Nous avons, selon moi, la responsabilité et l'obligation non seulement d'agir, mais aussi de repérer les mesures les plus efficaces. Dans l'ensemble, les Canadiens sont conscients de la réelle menace que représentent les changements climatiques, une menace décrite en détail dans le récent rapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat des Nations unies. Un grave danger nous menace et il nous revient à nous tous, députés de la Chambre des communes, d'agir pour contrer cette menace.
Bien que l'opposition soit obsédée sur l'aspect de notre plan qui porte sur la tarification de la pollution, notre plan comprend de nombreux éléments qui aideront le Canada à réduire considérablement ses émissions afin d'empêcher que nos collectivités subissent des ravages catastrophiques.
Ce que nombre de Canadiens ignorent, c'est que, grâce aux politiques que nous mettons en place, d'ici 2030, 90 % de l'électricité du pays sera produite avec des ressources renouvelables. Nous faisons un investissement d'une ampleur sans précédent dans le transport en commun afin d'encourager un plus grand nombre de navetteurs à réduire leur empreinte carbone en utilisant le transport en commun plutôt que leur propre véhicule pour se rendre au travail. Nous allons éliminer progressivement le charbon d'ici 2030, soit 30 ans plus tôt que la date à laquelle le gouvernement précédent avait prévu atteindre cet objectif.
Ce qui est formidable, c'est que les investissements dans ces différents programmes représentent non seulement une occasion de trouver une solution à un problème actuel, mais aussi une occasion rare et extraordinaire de saisir des débouchés économiques.
En ce qui concerne les investissements que nous voulons faire pour promouvoir l'efficacité énergétique, je constate que des emplois sont déjà créés dans les collectivités que je représente. J'en ai parlé à quelques reprises à la Chambre. Je vais quand même citer de nouveau l'exemple du groupe d'entreprises Trinity, établi dans le comté de Pictou, en Nouvelle-Écosse.
Le groupe a été fondé par deux bons constructeurs capables de faire des réparations domiciliaires. Ces derniers ont commencé à bénéficier des programmes gouvernementaux investissant dans l'efficacité énergétique. Ils ont alors découvert qu'il existait un marché non seulement pour réduire les émissions du pays, mais aussi pour faire économiser de l'argent aux Canadiens ordinaires sur leur facture de chauffage chaque année. Pour ce faire, ils remplacent de vieilles fenêtres par des fenêtres écoénergétiques, installent des thermostats intelligents et prennent d'autres mesures d'efficacité énergétique.
Ils sont en mesure de faire baisser le coût de la vie des Canadiens ordinaires. Ils participent à la lutte mondiale contre les changements climatiques. Il est important de noter qu'ils créent des emplois. Des dizaines d'employés travaillent maintenant pour ce groupe, ce qui contribue à rendre la vie plus abordable tout en réduisant les émissions.
Cependant, ce n'est pas le seul exemple notable. Il y a CarbonCure, qui se trouve dans la circonscription du député de . L'entreprise a découvert un moyen de renforcer le béton en séquestrant le carbone de l'atmosphère.
Il y a actuellement des développements technologiques incroyables. Grâce aux investissements dans l'économie verte, nous pouvons stimuler la croissance économique en nous assurant d'être au début d'une vague économique très importante.
Bien sûr, le plan de lutte contre les changements climatiques ne se limite pas aux politiques que j'ai mentionnées. Il est vrai que le plan d'action comprend la tarification de la pollution. Comme, aujourd'hui, mon temps ne se limite pas aux 35 secondes habituelles de la période des questions, je suis heureux de tenter de l'expliquer pour que davantage de gens comprennent ce qu'il en est.
Quand nous avons reconnu que le changement climatique était un problème et qu'il fallait agir, nous avons lancé un processus. Nous avons demandé à des experts ayant étudié l'économie et la science des changements climatiques pendant toute leur carrière de nous dire quelle voie était la meilleure et la plus efficace. Nous avons appris que la meilleure façon de réduire les émissions était de tarifer la pollution tout en maintenant le coût de la vie à un niveau abordable. C'est une réelle source d'inquiétude pour bien des gens que je représente. Les gens modifieront leur comportement et, avec le temps, nous réussirons à réduire les émissions. Les recettes provenant de la tarification de la pollution seront rendues aux familles afin que leur bilan annuel n'en souffre pas. Grâce à ce plan, les Canadiens auront plus d'argent dans leurs poches et les émissions diminueront.
Les députés ne sont pas obligés de me croire sur parole. Ils peuvent parler au lauréat du prix Nobel d'économie de l'an dernier, le professeur William Nordhaus. Celui-ci a été récompensé pour avoir démontré que la méthode que je viens de décrire constitue la façon la plus efficace de réduire les émissions à l'origine des changements climatiques. Il a déclaré que le système mis en oeuvre en Colombie-Britannique faisait partie des modèles à suivre en la matière.
Il s'agit d'une idée bipartisane. L'ancien directeur des politiques de Stephen Harper vante les mérites de notre plan. Preston Manning, que tous les députés connaissent certainement, préconise la tarification de la pollution. Même des membres de l'équipe de Doug Ford, en Ontario, ont déclaré devant le Parlement, il y a quelques années à peine, que la tarification de la pollution était la meilleure façon d'assurer la transition vers une économie à faibles émissions de carbone.
Des personnes éminentes des deux côtés de l'échiquier politique américain, dont les présidents de la Réserve fédérale et du conseil consultatif économique auprès du président, ont signé une lettre pour dire qu'il s'agissait de la meilleure occasion à saisir pour réduire considérablement les émissions.
Il est important de parler de faits sur lesquels nous pouvons nous entendre, au lieu de lancer des chiffres visant à faire croire aux Canadiens que notre plan sera très coûteux. Nous pourrions ainsi débattre du bien-fondé des idées avancées. Si les députés de l'opposition ont des idées sur la façon de réduire nos émissions, je suis tout disposé à les écouter. Si leurs idées sont plus efficaces que notre plan, je vais en discuter avec eux de bonne foi.
Cependant, jusqu'ici, aujourd'hui, les députés de l'opposition se sont appliqués à répandre de fausses informations sur le coût de notre plan, qui vise à mettre un prix sur la pollution et à rendre la vie plus abordable pour les Canadiens. Il ne s'agit pas d'une contribution utile au débat. Ce débat sur une politique publique est peut-être le plus important auquel je participerai au cours de ma vie.
Bon nombre d'entre nous ici ont des enfants. Nous souhaitons faire en sorte que nos enfants puissent jouir d'un milieu sain, où ils pourront s'épanouir, comme ce fut le cas pour nous.
De plus, nous voulons profiter d'un marché représentant, selon Mark Carney, gouverneur de la Banque d'Angleterre, 23 billions de dollars. Il faut tirer profit de cette occasion. Si nous ne faisons pas partie des premiers joueurs de ce marché, nous aurons raté notre chance. C'est la seule solution possible et c'est la façon responsable de lutter contre la menace que représentent les changements climatiques.
Cependant, j'ai une bonne nouvelle à annoncer. Nous allons réduire les coûts sociaux grâce à ce genre d'investissements. Ne rien faire serait beaucoup plus coûteux que d'agir. Nous en payons déjà le prix, notamment par le biais des impôts fonciers des municipalités. J'ai discuté avec un représentant du Bureau d'assurance du Canada aujourd'hui. Il m'a appris que nous devions aujourd'hui assumer un coût plus élevé en raison des changements climatiques et de notre inaction des dernières décennies.
Prenons l'exemple des grandes agences de notation; elles abaisseront la cote de crédit des municipalités qui ne se sont pas dotées de plan de lutte contre les changements climatiques, ce qui fera croître les dépenses de ces municipalités. Ces agences feront qu'il sera plus coûteux de construire des infrastructures d'atténuation des inondations. Elles feront qu'il sera plus difficile d'emprunter pour réagir aux conséquences des changements climatiques, pour les municipalités qui ne se s'étaient pas dotées d'un plan efficace de lutte contre les changements climatiques en amont.
Nous sommes conscients que nous payons déjà les frais. Si je ne m'abuse, on estime que, d'ici 2030, les conséquences des changements climatiques, telles que les inondations, les incendies de forêt et les ouragans, nous coûteront environ 5 milliards de dollars.
J'ai un dernier point important à soulever. L'un des thèmes sous-jacents à chacun des éléments de la motion d'aujourd'hui est le fait que les conservateurs utilisent beaucoup de demi-vérités et d'omissions pour tenter de faire croire que le coût de la vie est devenu moins abordable. Au début de mes observations, j'ai prouvé que cela n'est tout simplement pas vrai.
L'affirmation voulant que 81 % des Canadiens au revenu moyen ont vu leurs impôts augmenter est fausse. L'affirmation suivante, qui dit que l’augmentation moyenne d’impôt sur le revenu des familles de la classe moyenne est de 840 $, est également fausse. La motion prétend que nous tentons d’imposer les rabais et les régimes de soins dentaires offerts par les employeurs. Ce n'est pas le cas. Les conservateurs laissent entendre que le prix de notre plan pour l'environnement sera de 5 000 $ par famille.
Toutes ces données sont fausses. Toute la stratégie des conservateurs semble être de présenter de l'information erronée aux Canadiens et de les convaincre de se méfier d'un plan responsable qui vise à créer des emplois, à réduire la pollution et à aider les familles ordinaires à joindre les deux bouts.
Il est très décevant de voir se manifester, sur la scène politique à l'échelle mondiale, des mouvements qui cherchent à rayonner en diffusant de fausses informations et qui jouent dans le registre du populisme.
De plus, il arrive parfois que les médias se fassent lancer des attaques lorsqu'ils dénoncent l'information erronée qui est propagée. Nous sommes passés à l'ère où la politique est fondée sur la désinformation, ce qui est éminemment décevant.
Selon moi, la motion contient des erreurs et est quelque peu ridicule, certes, mais ce que je trouve décevant, c'est que la stratégie utilisée pour obtenir l'appui des Canadiens consiste à leur faire croire que le coût de la vie augmentera ou que les mesures prévues seront inefficaces, entre autres. Il est crucial que les idées véhiculées dans le cadre de nos débats reposent sur des faits et non sur des demi-vérités qui ne servent qu'à duper les gens.
Je veux que les gens à la maison suivent la politique. Nous avons une plateforme et la possibilité d'améliorer sensiblement les choses, de rendre la vie plus abordable pour les Canadiens, de renforcer les protections environnementales et de faire croître l'économie. Les gens qui suivent le débat de près constateront que certains députés, sans doute dans tous les partis, prennent quelques libertés avec les faits. Il importe toutefois de nous montrer consciencieux et veiller à ce que le débat soit fondé sur données scientifiques, des faits et des preuves, et non sur une idéologie et des faussetés. J'invite les Canadiens qui sont à l'écoute à agir s'ils sont témoins de choses qu'ils déplorent. S'ils ne prennent pas les choses en main pour corriger une situation qu'ils ont à coeur, personne ne le fera à leur place.
Je suis reconnaissant de pouvoir prendre part au débat sur la motion à l'étude. Il m'importe grandement de rendre la vie plus abordable pour les gens que je représente, de protéger l'environnement et d'élargir les perspectives économiques, pour que les gens du comté de Pictou, d'Antigonish et de la côte Est de la Nouvelle-Écosse puissent gagner leur vie et rester dans leur patelin s'ils le désirent.
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Madame la Présidente, d'entrée de jeu, je vous informe que je vais partager mon temps de parole avec ma collègue la députée de , parce que nous avons beaucoup de choses à dire à ce sujet.
Je voudrais revenir sur les derniers mots de mon collègue. Si le plan des libéraux concernant la taxe sur le carbone visait réellement à remettre cet argent dans les poches des familles, pourquoi n'ont-ils pas proposé un tel plan en tout premier lieu? Ils ont plutôt demandé aux provinces d'imposer une taxe sur le carbone et ils ont imposé cette solution à celles qui ne l'ont pas fait. C'est du grand n'importe quoi. Chaque fois qu'on parle de la taxe sur le carbone avec les gens de ce gouvernement, la version change d'heure en heure, et malheureusement, rien n'est fait pour améliorer le sort de notre planète.
Nous sommes ici pour discuter d'un sujet réel pour les familles canadiennes et tous les Canadiens, soit les conséquences des erreurs du . Celui-ci fait payer les Canadiens de partout au pays pour ses échecs et son incapacité à équilibrer le budget. Cela signifie que les impôts vont encore augmenter et que nous serons moins bien protégés contre un éventuel ralentissement économique. Encore une fois, ce n'est pas quelque chose qu'on voit aujourd'hui, mais c'est une chose qu'on peut prévoir, et ce sont les Canadiens et les Canadiennes qui en feront les frais.
En 2015, le a promis d'équilibrer le budget en 2019. Aujourd'hui, je viens d'entendre un discours sur l'honnêteté en politique, sur l'ouverture et sur les façons d'intéresser davantage les gens à la politique. Comment peut-on faire confiance à un parti dont le chef a promis à plusieurs occasions aux Canadiens, s'ils votaient pour lui, de faire de petits déficits, puis un déficit encore plus petit, et de revenir enfin à l'équilibre budgétaire en 2019? C'est écrit dans son programme électoral et cela a été répété plusieurs fois. Ce n'est pas n'importe qui, c'est le chef du parti qui est au pouvoir aujourd'hui.
Qu'est-il arrivé quand ce parti est arrivé au pouvoir? Puisqu'il a obtenu ce qu'il voulait, il ne se sentait pas obligé de respecter sa parole et ses engagements et de ne faire que des petits déficits. On a donc maintenant des déficits énormes. Selon le directeur parlementaire du budget et le ministère des Finances, avec ce gouvernement, cela va prendre des années avant qu'on revienne à l'équilibre budgétaire. Avec un parti qui agit ainsi, où est l'honnêteté, la justice et la transparence à l'égard des Canadiens et des Canadiennes?
Chaque année où le premier ministre accuse des déficits, il emprunte de l'argent aux générations futures, soit à mes enfants, à mes petits-enfants et à ceux de tous les Canadiens. Un jour, quelqu'un devra rembourser cet argent. Malheureusement, ce sont les générations qui nous suivront qui vont devoir payer pour les erreurs de ce , qui se répéteront tant et aussi longtemps qu'il sera à la tête du gouvernement. Il est temps de mettre fin à ce gouvernement avant que les dommages ne soient irréparables.
C'est pourquoi nous avons déposé aujourd'hui cette motion qui demande au gouvernement une toute petite chose bien simple. Cela prend deux minutes au bureau du premier ministre pour accéder à la demande formulée dans la motion que nous avons déposée aujourd'hui. Nous voulons simplement que le confirme par écrit qu'il n'augmentera pas encore les impôts des Canadiens. Durant la période des questions, lorsque le premier ministre est à la Chambre, on le voit régulièrement signer toutes sortes de documents. Il pourrait donc, demain, s'il le voulait, prendre deux minutes pour rédiger une petite note disant qu'il s'engage à ne pas encore augmenter les impôts des Canadiens.
Cependant, à entendre les discours d'aujourd'hui et les propos du premier ministre et de tous les députés de ce gouvernement, il est clair qu'ils n'ont pas l'intention de prendre un tel engagement. Pourquoi? C'est parce qu'ils n'ont pas l'intention de le respecter.
Notre motion résume les faits. J'aimerais la regarder de plus près, au profit des Canadiens et des Canadiennes qui, très bientôt, vont pouvoir mettre un terme au mandat de ce qui est plus préoccupé par l'image que par le bien-être des Canadiens. S'il s'intéresse au bien des Canadiens, c'est celui qui est dans leurs poches. C'est le réel intérêt du premier ministre, qui doit résorber ses immenses déficits.
La motion commence ainsi:
a) 81 % des Canadiens à revenu moyen ont vu leurs impôts augmenter depuis l’arrivée au pouvoir du gouvernement;
C’est un fait, les gens de la circonscription de Mégantic—L’Érable ne croient pas du tout que le gouvernement libéral ait de quelque manière que ce soit amélioré leur sort depuis 2015.
Je continue:
b) l’augmentation moyenne d’impôt sur le revenu des familles de la classe moyenne est de 840 $;
Malgré les beaux discours, le gouvernement se garde bien de mentionner toutes les manœuvres qu'il met en place pour essayer d'aller chercher de plus en plus d'argent dans les poches de la classe moyenne, celle-là même qu'il prétend vouloir aider.
C’est sûr que le n’a pas à se soucier personnellement d'une hausse d'impôt de 840 $. Cependant, pour une grande partie des Canadiens qui sont à 200 $ près, chaque mois, de ne pas être capable de payer leurs comptes, cette somme est très importante.
Je poursuis la lecture de la motion:
c) l’augmentation des cotisations au Régime de pensions du Canada par le gouvernement pourrait coûter 2 200 $ par ménage;
Il s’agit d’une autre manœuvre du gouvernement libéral, qui tient pour acquis les Canadiens et les Canadiennes, et qui sait très bien que l’argent va finir par manquer à force de faire des déficits par-dessus des déficits.
Chaque mesure que le gouvernement prend finira de quelque façon que ce soit par un besoin d’aller chercher encore plus d’argent. Où le gouvernement libéral va-t-il chercher l’argent pour payer ses déficits hors de contrôle? Évidemment, c’est dans les poches des Canadiens de la classe moyenne et dans les poches de celles et de ceux qui travaillent fort pour la joindre. C’est une phrase qu’on entend souvent de la part du gouvernement. Ces gens sont ceux qui doivent payer pour les erreurs du .
On va chercher l’argent et les bénéfices ne viendront que bien plus tard. Par quelque pensée magique ou je ne sais pas comment décrire cela, le gouvernement libéral pense que l’argent arrivera tout seul dans les poches des contribuables. Cependant, tout le monde qui paie son compte de téléphone, son compte d’électricité, son chauffage, sa nourriture et les études des enfants sait très bien que le budget familial ne s’équilibre pas par lui-même.
Enfin, selon l’Institut Fraser, plus de 90 % des familles canadiennes paieront plus d'impôts quand l'augmentation des cotisations au Régime de pensions du Canada par les libéraux sera pleinement en vigueur d'ici à 2025.
Je continue:
d) le gouvernement a supprimé la baisse d’impôt pour les familles qui pouvait atteindre 2 000 $ par ménage;
Or le gouvernement prétend vouloir aider les familles.
Je continue:
e) le gouvernement a supprimé les crédits d’impôt pour les activités artistiques et pour la condition physique qui pouvaient atteindre 225 $ par enfant;
Des milliers de familles canadiennes ont eu la mauvaise surprise de voir les libéraux annoncer l'annulation de ce crédit d'impôt, alors qu'il n'en avait pas été question dans leur programme électoral. Les effets de cette décision ont eu des conséquences sur des centaines, voire des milliers, de jeunes. Je sais que plusieurs jeunes familles ont décidé de ne pas poursuivre certains cours. Certains enfants ont été privés de leurs activités physiques et culturelles, tout simplement parce que les parents n'en avaient plus les moyens.
J’ai moi-même été président d’un club de gymnastique. Je sais donc à quel point les parents bénévoles de ces clubs travaillent fort pour diminuer le plus possible les coûts, afin que les jeunes puissent pratiquer leur sport. Plus on atteint un niveau élevé, plus les dépenses augmentent. En tant que président d’un club, je peux affirmer que plusieurs jeunes remplis de talents n’ont malheureusement plus été en mesure de continuer à exercer leur sport favori, parce que leur famille n’avait pas assez de sous.
Les grands perdants d’une mesure comme l’abolition d’un crédit d’impôt pour les activités physiques et culturelles, ce sont évidemment les enfants. S’ajoutent aux enfants les parents bénévoles qui travaillent dans ces clubs et les clubs eux-mêmes, qui font beaucoup d’efforts pour réussir.
Enfin, la motion dit ce qui suit:
f) le gouvernement a supprimé les crédits d’impôt pour études et pour manuels qui pouvaient atteindre 560 $ par étudiant;
g) l’augmentation des cotisations à l’assurance-emploi par le gouvernement peut atteindre 85 $ par travailleur;
h) la taxe sur le carbone [...];
i) les mesures fiscales envahissantes imposées par le gouvernement aux petites entreprises alourdiront le fardeau fiscal de milliers d’entreprises familiales partout au Canada;
C’est une tentative éhontée de mettre les mains dans les poches des fermiers et des agriculteurs.
Je pourrais continuer à parler pendant 20 minutes et, malheureusement, j’en aurais encore beaucoup à dire, mais le temps file rapidement et mon temps de parole est écoulé.
En terminant, nous avons raison de demander au de fournir une confirmation écrite qu’il n’augmentera pas encore l’impôt des Canadiens. C’est tout simplement une question de logique.
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Madame la Présidente, je suis heureuse d'intervenir pour parler de la motion très détaillée dont nous sommes saisis et qui porte sur les taxes et les impôts. Il y est beaucoup question de ne pas augmenter le fardeau fiscal à court terme. Toutefois, nous ne voulons surtout pas que le déficit et la dette à long terme continuent d'augmenter. Sont donc concernés les taxes et impôts d'aujourd'hui et ceux de demain.
Comme nous le savons — comme n'importe quelle famille le sait d'ailleurs —, on dispose d'un certain montant de revenus, et ce montant ne peut pas être consacré exclusivement au service de la dette. Le gouvernement actuel semble avoir un énorme problème de dépenses.
Rappelons-nous la campagne de 2015: les libéraux avaient promis un budget équilibré. Ils auraient de modestes déficits à court terme, puis ils reviendraient à un budget équilibré. Ils avaient prédit une récession et des temps difficiles. L'ancien gouvernement conservateur leur avait laissé non seulement un budget équilibré, mais aussi des politiques favorables à une économie dynamique. Je dirais que le dynamisme de l'économie, du moins pendant les deux premières années, n'avait rien à voir avec les politiques des libéraux, mais découlait plutôt de l'approche judicieuse qu'avait suivie l'ancien gouvernement; les libéraux s'étaient ainsi retrouvés dans une position avantageuse.
Non seulement les libéraux ont enregistré des déficits, mais ils l'ont fait en période de prospérité. Leur argument était de dire qu'ils pourraient devoir dépenser un peu d'argent pour stimuler l'économie. Eh bien! S'il faut stimuler l'économie dans les moments difficiles comme dans les bons et augmenter la dette pour le faire, il va y avoir plein d'autres problèmes, et c'est exactement ce que le gouvernement a fait.
Bien honnêtement, je connais beaucoup de gens qui se disent libéraux. Ils faisaient partie des libéraux de Chrétien et de Martin. Ils se souviennent des années 1990. Ils se souviennent des difficultés que nous avons eues à surmonter en raison de l'énorme problème de la dette qui ne faisait qu'augmenter, et de la tâche très difficile de retrouver une situation financière raisonnable. Je reconnais que l'ancien groupe de Martin et Chrétien a su admettre qu'il s'agissait d'un sérieux problème et prendre des décisions difficiles. Bien sûr, ils ont réduit un peu la dette. Le gouvernement conservateur, en période de prospérité, avant la récession mondiale, a lui aussi réduit considérablement la dette.
Le gouvernement libéral actuel a fait une promesse précise qu'il a de toute évidence brisée. Selon un rapport récent de l'Institut Macdonald-Laurier, les libéraux se préparent à laisser un fardeau fiscal vraiment injuste à nos enfants et à nos petits-enfants. Ils se vantent des dépenses qu'ils font ici et là. Ce qu'il faut vraiment comprendre, c'est qu'ils laissent une dette à nos enfants et à nos petits-enfants. Ils devraient peut-être étudier le rapport de plus près. Il ne vient pas d'un groupe de réflexion de droite. C'est un rapport très réfléchi sur la situation actuelle. Il explique les conséquences extrêmement injustes pour nos enfants et nos petits-enfants si les libéraux continuent sur cette voie. En toute honnêteté, nous ne pouvons pas nous permettre quatre autres années de dépenses carrément irréfléchies, sans aucune considération pour l'argent des contribuables.
Nous parlons ici de hausses importantes des taxes et des impôts. Les libéraux veulent dépenser de l'argent et ont beaucoup de mal à dire non à quoi que ce soit. Ils cherchent des façons de payer ces dépenses en camouflant l'ampleur et la gravité de la dette.
Parlons de certaines des tactiques qu'ils ont employées pour imposer en douce des hausses de taxes et d'impôts et ainsi payer leurs dépenses effrénées. Nous nous souvenons tous des changements que les libéraux allaient apporter au cadre fiscal des petites entreprises et du tollé qu'ils ont soulevé chez les petits entrepreneurs partout au pays. Les libéraux ont renoncé partiellement à cette approche.
Nous nous souvenons tous du sort réservé tout à coup à la personne qui travaille chez McDonald's et qui obtient, peut-être, un Big Mac gratuit. Cette personne travaille au salaire minimum et obtient, peut-être, un repas. Soudainement, le gouvernement voulait considérer ce repas comme un avantage imposable. On a rapidement fait savoir aux libéraux que cela ne fonctionnerait pas. Ils ne pouvaient pas prélever des impôts sur cela, alors ils ont abandonné l'idée.
Puis, les libéraux voulaient imposer les régimes d'assurance santé et de soins dentaires offerts par l'employeur. Encore là, ce projet a rapidement soulevé un tollé et ils ont abandonné l'idée.
Ensuite, bien entendu, qui pourrait oublier que l'Agence de revenu du Canada s'en est prise aux diabétiques, qui passent des heures à gérer leur maladie et à relever les défis que cela représente? Tout à coup, les libéraux ont décidé que gérer une maladie chronique telle que le diabète n'était pas si difficile et que les diabétiques ne méritaient pas vraiment le crédit d'impôt pour personnes handicapées.
Ce que nous constatons, ce sont des promesses non tenues, des dépenses hors de contrôle et l'incapacité de ne pas tout accepter. Maintenant, les libéraux cherchent les moyens de financer leurs dépenses.
Pour le moment, les libéraux ont abandonné ces décisions qui ont fait beaucoup de mécontents, mais comme je l'ai indiqué, s'ils demeurent au pouvoir quatre autres années, non seulement ces idées risquent de refaire surface, mais elles risquent d'être accompagnées de beaucoup d'autres manigances du genre.
Penchons-nous un peu plus sur les taxes et les impôts, ainsi que sur la réalité des petits entrepreneurs. Je vais donner un exemple.
J'ai rencontré plusieurs personnes qui vendent des petites embarcations, des petits bateaux de pêche, un peu partout en Colombie-Britannique, où se trouvent des lacs magnifiques.
L'été dernier, ces entrepreneurs disaient que les droits de douane sur l'aluminium leur poseraient un réel problème parce qu'ils devaient commander leurs produits à ce moment-là s'ils voulaient les recevoir à temps pour la saison 2019. Ils m'ont demandé si les droits de douane seraient levés et s'ils devraient attendre quelques semaines ou mois avant de passer leurs commandes parce que si toutes les embarcations qu'ils achetaient d'un fabricant américain étaient assujetties à des droits importants, cela aurait des répercussions considérables sur leurs activités.
Je n'ai pas pu répondre à cette question à l'époque, et je m'en réjouis. En effet, si ces entrepreneurs avaient décidé de ne pas commander leurs produits, ils se seraient encore heurtés au même problème plusieurs mois plus tard. Ils n'auraient pas reçu leurs produits. Bon nombre d'entre eux ont décidé de passer leurs commandes, de payer les droits de douane imposés et de refiler ce coût aux consommateurs.
Comme si ce n'était pas suffisant, ces mêmes propriétaires d'entreprises de Colombie-Britannique ont été frappés par une taxe pour la santé des employées nouvellement imposée par le gouvernement provincial. Les cotisations au Régime de pensions du Canada sont en hausse. Soudainement, les petites entreprises sont touchées par des hausses des charges sociales, notamment des cotisations à l'assurance-emploi et au Régime de pensions du Canada, ainsi que par une nouvelle taxe sur la santé des employés et une surtaxe de 15 % sur les produits qu'elles importent.
Les propriétaires d'entreprises comme ces fabricants de petites embarcations ont été contraints de procéder à des mises à pied et, dans certains cas, leurs entreprises ne sont plus viables. Le fardeau fiscal a un effet dévastateur. Il fait grimper le coût de tout, même pour les entreprises qui ont des clients prêts à absorber une hausse de 20 ou 25 % du coût des produits.
Je vais aussi citer la Colombie-Britannique en exemple pour parler brièvement de la taxe sur le carbone. Les libéraux se plaisent à répéter à quel point la taxe sur le carbone fonctionne bien en Colombie-Britannique depuis 10 ans et à quel point elle est extraordinaire. Ce qu'ils se gardent bien de dire, c'est que, en un instant, le gouvernement néo-démocrate a transformé la taxe sur le carbone sans incidence sur les recettes de la province en une ponction fiscale. Le NPD a pu le faire sans effort.
Les libéraux peuvent bien dire qu'ils vont remettre un chèque aux quatre provinces qui n'ont pas mis en place leur propre plan et que, de la main droite, ils vont leur donner une somme égale à celle qu'ils leur auront prise de la main gauche. Or, personne ne croit les libéraux, car ils ne pourront jamais redistribuer autant d'argent qu'ils auront prélevé. Personne ne croit qu'il s'agira du même montant. Qui plus est, comme tout le monde le sait, il suffira d'un trait de plume pour transformer un plan sans incidence sur les recettes en ponction fiscale, qui permettra aux libéraux de payer leurs dépenses effrénées.
Je pense qu'on peut comprendre les effets sur les petites entreprises.
Il s'agit d'une motion importante, que nous avons proposée pour de très bonnes raisons.
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Madame la Présidente, je vais partager mon temps de parole avec le député de .
Je suis heureux d’avoir la possibilité de parler aujourd’hui des améliorations importantes faites par le gouvernement pour rehausser la vie des Canadiens d’un bout à l’autre du pays.
En regardant le pays que nous bâtissons, il est important de noter la différence entre les deux partis qui échangent avec grande animation dans les débats d’aujourd’hui. Un des partis ne fait que des bilans financiers, et c’est tout. Nous pouvons constater qu’il ne s’agit même pas de très bons bilans financiers, si l’on se fie aux antécédents de ce parti. L’autre parti consacre ses efforts à renforcer les Canadiens, leurs collectivités, et par extension, l’ensemble du pays.
Au cours des trois dernières années, depuis la dernière élection fédérale et dans nos premiers budgets, nos investissements ont vraiment indiqué là où nous faisons une différence dans la vie des Canadiens. Par exemple, l’Allocation canadienne pour enfants, les améliorations au Régime de pensions du Canada, les sommes consacrées au logement et à l’infrastructure ne visent pas seulement à renforcer la capacité dans la vie des Canadiens ordinaires et de ceux qui ont des besoins concrets et déterminés; elles visent également à s’assurer que les collectivités où ils résident se renforcent aussi, et bâtissent à leur tour une économie solide avec de nouveaux emplois pour les Canadiens alors que nous progressons ensemble.
En fait, au cours des trois dernières années, les Canadiens ont eu la possibilité de produire bien au-delà de 800 000 emplois grâce à nos investissements. C’est parce que l’argent est débloqué, contrairement à certaines critiques formulées par des députés d’en face. Ils savent aussi bien que nous que le gouvernement paie les factures à l’achèvement des projets. Nous n’envoyons pas simplement des chèques aux municipalités par la poste en disant: « Allez construire quelque chose ». Nous payons ce qui a été dépensé, plutôt que ce qui est projeté. C’est notamment ainsi que nous appliquons les principes d’une saine gestion financière à l’argent destiné à l’infrastructure.
Cette pratique donne cependant également l’impression qu’une bonne partie de l’argent n’a pas été dépensé, alors qu’en réalité, il est dépensé dans les collectivités d’un bout à l’autre du pays, y compris dans ma circonscription, où ce sont littéralement des milliards de dollars qui sont dépensés à l’heure actuelle dans des projets d'infrastructure développés en partenariat avec l’ancien gouvernement provincial et nos partenaires municipaux.
Nous avons également financé ces projets en prenant des mesures pour rendre le régime fiscal plus équitable. Oui, nous pourrions écouter les points de discussion de l’Institut Fraser financé par les Américains, et nous pourrions faire des calculs qui ne présentent que la moitié de l’équation, ce qui est une affreuse façon de dresser un bilan, mais la réalité, c’est que nous avons baissé les impôts pour les Canadiens et que nous les avons augmentés pour les mieux nantis dans le cadre d’un contrat social visant à offrir une plus grande capacité au gouvernement ainsi qu’une plus grande équité pour les Canadiens partout au pays. Depuis 2015, grâce à ces investissements très prudents, nous avons atteint le taux de chômage le plus bas en 40 ans.
Nous entendons souvent les conservateurs dire qu’un emploi, c’est la meilleure politique sociale, et bien qu’à mon avis, un emploi ne soit pas une politique sociale, mais bien une fonction de bons investissements et d’une bonne intendance économiques, la réalité, c’est que lorsque 800 000 Canadiens de plus travaillent que lorsqu’ils étaient au pouvoir, c’est une bonne nouvelle. Seul un conservateur peut trouver que c’est mauvais, mais c’est en quelque sorte le négativisme auquel nous sommes confrontés de la part des députés d’en face.
Depuis trois ans, l'économie canadienne figure sans cesse parmi celles du G7 qui croissent le plus rapidement. Là encore, ce succès est directement attribuable à certains de nos investissements. Pour tout dire, la Banque mondiale s'est intéressée à l'Allocation canadienne pour enfants. Nous l'avons exonérée d'impôts afin que les Canadiens n'aient pas à redonner une partie de l'argent qu'ils reçoivent. Elle repose ainsi sur des bases plus solides, et les Canadiens y ont droit de facto, c'est-à-dire qu'ils n'ont pas besoin de s'inscrire, un processus qui peut parfois s'avérer très compliqué.
Au contraire, les gens sont inscrits et les versements sont renouvelés automatiquement, et les employés de Service Canada font les vérifications nécessaires pour que personne ne soit oublié ou ne reçoive les mauvaises prestations. Nous avons ainsi injecté des sommes considérables dans l'économie. Ces investissements substantiels ont aidé les familles canadiennes à veiller à la santé de leurs enfants, à assurer leur résilience et à voir à leur avenir.
Cela a suscité une énorme croissance de l'économie. En fait, comme cette mesure est appliquée également dans l'ensemble du pays et des milieux à faible revenu, l'investissement dans les familles a stimulé l'économie. Lorsque les gens ont davantage d'argent à dépenser pour appuyer leur famille et leurs enfants, le magasin du coin fait des affaires. Le magasin Canadian Tire aussi. Les gens commencent à investir dans les entreprises locales qui, à leur tour, peuvent engager davantage d'employés. Voilà une des façons dont nous stimulons la croissance économique. Voilà ce que nous avons fait et c'est une bonne politique.
Je crains que le parti d'en face veuille revenir en arrière, à l'époque de Stephen Harper. À cette époque, les seuls allégements offerts aux Canadiens étaient des crédits d'impôt ultraciblés qui exigeaient d'abord une dépense avant de pouvoir récupérer un peu d'argent l'année suivante. Ce genre de politique avantageait les familles aisées, mais laissait les familles à faible revenu à l'extérieur de la patinoire, incapables de payer les inscriptions au hockey de leurs enfants. Qu'en était-il des étudiants qui n'avaient pas les moyens de s'acheter tous les manuels nécessaires pour leurs cours à l'université ou au collège? Eh bien, les crédits d'impôt des conservateurs ne faisaient rien pour les aider. C'était une approche réactionnaire au développement économique, mais surtout, elle ne permettait guère aux Canadiens à faible revenu d'améliorer le sort de leur famille.
Comme je l'ai dit, l'Allocation canadienne pour enfants est une des mesures qui nous rend très optimistes à propos de notre plan. Elle nous permet entre autres de mesurer notre efficacité, car nous savons combien d'enfants ont été sortis de la pauvreté, ce qui est une bonne chose, surtout pour ces enfants.
Nous savons qu'élever des enfants coûte cher. Les aliments sains, les vêtements chauds, les bottes d'hiver, ce sont toutes des choses qui coûtent cher. Quand on verse une allocation non imposable, les parents n'ont pas à craindre que le fisc redemande l'argent à la fin de l'année.
Il était également particulièrement important de concevoir cette allocation en tenant compte des autres programmes sociaux afin de veiller à ce que le nouvel argent versé d'un côté à une famille qui en a besoin ne soit pas récupéré de l'autre par un autre ordre de gouvernement. C'est important à nos yeux. Pour améliorer les choses, un investissement social ne doit pas venir remplacer les programmes d'un autre ordre de gouvernement. Il doit s'y ajouter pour être utile.
Les changements que nous avons apportés, comme le rétablissement de l'âge de la retraite à 65 ans, constituent un autre élément important. Nous savons qu'ils empêcheront des centaines de milliers d’aînés canadiens de sombrer dans la pauvreté, mais nous devons aussi ensuite étudier l'incidence du sexe sur la situation des gens qui vieillissent. Nous savons que les hommes meurent plus jeunes que les femmes. Nous savons que les hommes touchent souvent une pension et qu'ils ont souvent accès à beaucoup d'argent en raison des anciennes iniquités du système. Nous savons que si nous ne versons pas de prestations complémentaires spéciales expressément aux aînés vivant seuls, dont la plupart sont des femmes, nous ne réduirons pas la pauvreté chez les aînés.
L'augmentation du Supplément de revenu garanti est l'une des mesures destinées à améliorer et à faciliter la vie de certains Canadiens en particulier. Nous sommes fiers de ces investissements. Nous n'y renoncerons pas tandis que nous progressons en tant que pays.
Je suis également très fier de l'investissement réalisé dans le logement: 5,7 milliards de dollars ont été investis depuis notre arrivée au pouvoir. Nous savons que le gouvernement précédent avait littéralement tourné le dos aux problèmes de logement, dans des régions comme l'Alberta. Il avait retiré des subventions aux résidences pour personnes âgées et aux logements à loyer proportionné au revenu en laissant entendre que les provinces pouvaient payer leurs propres subventions. Les pauvres devaient fournir une certaine forme d'aide aux pauvres sous forme de subventions quelconques.
Nous avons rétabli et triplé ces subventions dans le cadre des transferts aux provinces. Nous avons doublé le montant réservé à la lutte contre l'itinérance et 5,7 milliards de dollars ont été investis pour aider près d'un million de ménages dans l'ensemble du Canada. Près de 15 000 nouveaux logements sont en construction et près de 150 000 logements ont été réparés, ce qui permet aux gens de vivre dans des logements salubres et sécuritaires. De plus, des subventions mensuelles ont maintenant été envoyées à environ 700 000 Canadiens, presque 800 000, pour faire en sorte qu'ils aient l'argent nécessaire pour payer leur loyer et rester dans leur logis.
L'inaction a un prix, tout comme le fait d'avoir pour idée fixe le bilan, car on rate alors l'occasion d'aider les Canadiens par des moyens très dynamiques, de manière à prévenir la pauvreté. Toutes les études réalisées le démontrent: le coût de la pauvreté a des conséquences énormes sur la réussite scolaire et sur la capacité des Canadiens à subvenir à leurs besoins à l'âge adulte.
Nous savons aussi que si les gens n'ont plus de logement ou d'aide au logement, cela a des conséquences énormes sur le système de soins de santé. Le logement est l'un des facteurs déterminants de la santé les plus importants. Lorsque nous faisons ces investissements, nous employons des gens pour réparer et construire des logements, mais nous donnons aussi un toit aux gens, ce qui contribue à leur sécurité et surtout, évite des coûts pour le système de soins de santé, l'un des éléments les plus coûteux du budget fédéral.
Les programmes que nous avons mis en oeuvre et dans lesquels nous avons investi non seulement ont créé une forte croissance économique et beaucoup d'emplois, mais ils ont aussi permis d'éviter que le gouvernement ait à engager d'autres coûts. Supprimer ces mesures d'aide nous permettrait de faire des économies de bouts de chandelle. En d'autres mots, la suppression de ce genre de mesures d'aide a des conséquences négatives sur les Canadiens d'un océan à l'autre.
Les conservateurs se vantent et font campagne en promettant de revenir à l'époque de Stephen Harper, où la croissance économique était faible et le taux de chômage élevé, où on avait encore ajouté 150 milliards de dollars à la dette et où le gouvernement, malgré ses promesses répétées, n'a pas réussi à équilibrer le budget. Il n'y est parvenu qu'en vendant des actions de GM. C'était ni plus ni moins comme vendre ses meubles pour payer le loyer. Quand on entend les conservateurs déclarer fièrement vouloir retourner à cette époque, tout ce que je peux dire, c'est que le gouvernement est déterminé à ce que cela n'arrive pas.
Les Canadiens devront se prononcer aux prochaines élections. Ils pourront choisir entre un parti qui connaît le prix de tout, mais qui en ignore la valeur, et un parti qui discute avec les Canadiens d'un océan à l'autre; qui examine les différences régionales et économiques du pays ainsi que les débouchés que le soutien peut fournir; et qui comprend que, quand on stimule l'économie, que l'on renforce la capacité de payer la dette et que l'on maintient un ratio dette-PIB aussi faible que nous l'avons fait, de bonnes choses se produisent. Les Canadiens travaillent et sont en santé.
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Madame la Présidente, je suis heureux d’avoir la chance de discourir sur la motion du Parti conservateur, aujourd’hui, mais je ne sais pas par où commencer pour répondre à cette motion criblée de désinformation qu’a déposée mon collègue du Parti conservateur.
Les Canadiens et les Canadiennes ont fait un choix, en 2015. Ils ont appuyé un plan qui consistait à investir dans l’économie, à renforcer la classe moyenne et à en assurer la croissance, ainsi qu’à offrir une aide réelle aux personnes qui travaillent fort pour en faire partie. Nous sommes arrivés avec la ferme intention d’aider les Canadiens qui travaillent fort à récolter davantage les bénéfices qui découlent d’une économie forte et en pleine croissance, et c’est exactement ce que nous avons fait.
C’est la raison pour laquelle la première mesure de notre gouvernement a été de demander aux Canadiens les plus riches de payer un peu plus d’impôt, afin de pouvoir réduire les impôts de la classe moyenne. Nous avons donc demandé un peu plus d’impôts au 1 % le mieux nanti afin de réduire ceux de la vaste majorité des Canadiens. Grâce à la réduction des impôts de la classe moyenne, plus de 9 millions de Canadiens ont plus d'argent dans leurs poches. Ils peuvent faire plus d’économies, investir ou acheter ce dont ils ont besoin.
Plutôt que d’offrir des crédits d’impôt aux familles millionnaires, notre gouvernement a créé l’Allocation canadienne pour enfants, l’ACE, une allocation plus généreuse et non imposable, qui vise les familles qui en ont le plus besoin. Grâce à l’ACE, neuf familles canadiennes sur dix touchent une allocation plus importante que celle qu'accordait le gouvernement précédent. Cette allocation a permis de faire sortir de la pauvreté des centaines de milliers d’enfants partout au pays. Dans ma circonscription, comme dans toutes les circonscriptions, cette allocation a changé beaucoup de choses dans la vie de nombreuses familles qui en ont besoin.
Grâce à la baisse des impôts et à des mesures comme l’Allocation canadienne pour enfants, une famille typique de quatre personnes de la classe moyenne touche, en moyenne, environ 2 000 $ de plus par année pour élever ses enfants, pour épargner en vue de l’avenir et pour contribuer à la croissance de l’économie au profit de tous. C’est 2 000 $ de plus qu’elle n'en touchait en 2015, sous l’ancien gouvernement.
Ce fait vient nettement contredire la désinformation présentée dans la motion soumise par le député de , qui repose sur une étude qui se défait quand on la soumet à une analyse un peu rigoureuse. Bien entendu, tant et aussi longtemps que l’Institut Fraser ne prend pas en considération l’Allocation canadienne pour enfants, il est difficile d’avoir des chiffres auxquels on peut se fier.
La vérité est que la majorité des Canadiens paient un taux d’imposition effectif moins élevé sous notre gouvernement que sous le gouvernement précédent. Les particuliers en paient moins; les familles à revenu unique en paient moins; les familles à deux revenus en paient moins; et les mères célibataires en paient beaucoup moins. Les seuls Canadiens qui en paient davantage, ce sont ceux qui font partie du 1 % le plus riche, ce qui nous a justement permis de réduire les impôts de la classe moyenne.
Dans les faits, donc, une famille typique de quatre personnes de la classe moyenne a 2 000 $ de plus par année. Cet argent change la vie de ces familles. Cet argent les aide, par exemple, à acheter des aliments de qualité, à se nourrir, à se vêtir, à se préparer pour la rentrée scolaire et à acheter des vêtements chauds pour l’hiver.
De plus, à l’automne 2017, le gouvernement a pris des mesures pour aider les travailleurs à faible revenu, ce qui a mené, dans le budget de 2018, à l’instauration de l’Allocation canadienne pour les travailleurs, l’ACT, dont je suis très fier. L’ACT est essentiellement une version améliorée, plus généreuse et plus accessible de l’ancienne Prestation fiscale pour le revenu de travail. À compter de 2019, l’ACT permet aux travailleurs à faible revenu d’avoir plus d’argent dans leur portefeuille. Cette nouvelle mesure encourage également un plus grand nombre de personnes à occuper un emploi et à le garder, tout en offrant une aide réelle à plus de 2 millions de Canadiens qui travaillent fort.
Nous reconnaissons aussi que les petites entreprises sont des moteurs importants et vitaux de notre économie. Parmi tous les emplois du secteur privé, 70 % se trouvent dans les petites entreprises au Canada. C’est pourquoi, en janvier 2018, notre gouvernement a réduit le taux d’imposition des petites entreprises à 10 %. En janvier de cette année, il y a un mois à peine, ce taux est tombé à 9 %. Le taux d’imposition combiné fédéral-provincial-territorial des petites entreprises est maintenant de 12,2 %, de loin le taux le plus bas des pays du G7.
La confiance des consommateurs est élevée et les marges de profit des entreprises sont solides, ce qui ouvre la voie à d’autres investissements susceptibles d’entraîner la création de plus d’emplois intéressants et mieux rémunérés pour les Canadiens.
Nos efforts visant une société plus juste et équitable, où nous redonnons plus à la classe moyenne, ont contribué à faire de l’économie canadienne une économie en croissance qui mène parmi les pays du G7.
Au cours des trois dernières années, grâce à leur travail, les Canadiens ont créé plus de 800 000 nouveaux emplois, dont la majorité sont à temps plein. Cela nous a permis d’atteindre le taux de chômage le plus bas en plus de 40 ans.
Notre gouvernement s’est également engagé à l’égard de l’égalité des sexes, ce qui va favoriser aussi la croissance des entreprises à long terme. La participation inégale des hommes et des femmes à l’économie a non seulement un coût moral, mais aussi un coût économique. Les études sont claires là-dessus.
Nous avons aussi conclu de nouveaux accords commerciaux qui vont se traduire par une augmentation des débouchés économiques dans les années à venir pour les entreprises canadiennes. Par ailleurs, le Canada fait des investissements historiques dans l'infrastructure, l'innovation, les sciences et la recherche — le budget de 2018 comprenait le plus important nouvel investissement en sciences de l’histoire du pays —, ainsi que dans le perfectionnement des compétences et la formation pour s'assurer que les Canadiens ont les compétences requises pour s’accomplir dans le marché de l’emploi.
Les politiques et les mesures que nous avons mises en place correspondent à des engagements que nous avons pris au cours de la campagne électorale et de notre mandat et qui ont mené à des actions concrètes pour les Canadiens. Ces mesures étaient la bonne chose à faire pour créer de nouveaux emplois et pour assurer les bases d’une prospérité à long terme pour les Canadiens.
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Madame la Présidente, je suis heureux de participer au débat en cette fin de journée. Avant de continuer, je signale que je partagerai mon temps de parole avec mon tout nouveau collègue, le député de . Je tiens à le dire tout de suite parce que j'ai parfois tendance à parler trop longtemps. Je veux être certain que le député pourra lui aussi prendre la parole.
Je vais parler de certains éléments soulevés jusqu'à maintenant dans le cadre du débat d'aujourd'hui sur la motion très raisonnable présentée par les conservateurs. Elle vise à prévenir de nouvelles hausses de taxes et d'impôts pour les Canadiens. De toute évidence, nous avons eu de la difficulté à convaincre le gouvernement de l'importance de cette approche. Il suffit de jeter un oeil à la plateforme électorale des libéraux pour savoir que cette idée ne veut rien dire pour eux. Chaque promesse qu'un gouvernement libéral fait est vouée à être brisée.
La promesse la plus importante des libéraux était celle d'un retour à l'équilibre budgétaire. Cette année, en 2019, on avait promis aux Canadiens un budget équilibré de 1 milliard de dollars. Ils ont plutôt droit à un déficit de près de 20 milliards de dollars. La situation me fait penser à un proverbe yiddish — et les députés connaissent ma passion pour ces expressions — selon lequel tous les excès sont malsains. Les déficits excessifs et l'accumulation de dettes constituent un exercice malsain du pouvoir d'emprunt de l'État, au détriment des Canadiens et des générations futures.
Je suis sûr qu'un député libéral dira que le gouvernement précédent, sous Stephen Harper, a emprunté énormément d'argent, mais il se gardera bien de mentionner que nous connaissions une grave récession et que, à l'époque, les libéraux exhortaient le gouvernement à emprunter trois fois plus d'argent. Pensons simplement à l'époque où un certain chef, Stéphane Dion, voulait former une coalition et réclamait des dépenses trois fois plus importantes que celles prévues par les conservateurs.
Aujourd'hui, les libéraux diront que les conservateurs ont fait la même chose qu'eux. Or, les libéraux n'ont pas à composer avec une grave récession ni avec un gouvernement minoritaire. Le gouvernement libéral est tout simplement incapable de dépenser en fonction de ses moyens, ce que toutes les familles sont pourtant obligées de faire à toutes les fins de mois. Une famille qui ne parvient pas à équilibrer ses finances complètement ou en bonne partie s'endettera encore plus et devra rembourser davantage. Elle n'a pas le luxe de bénéficier d'une cote de crédit AAA qui l'aide à emprunter sans arrêt pendant des années. Les familles canadiennes ne jouissent pas du même avantage exceptionnel que le gouvernement du Canada. Il est facile pour les gouvernements d'emprunter beaucoup d'argent.
On ne prévoit pas le rétablissement de l'équilibre budgétaire avant 2040. Pour l'instant, il n'y a pas de graphique dans les documents budgétaires montrant un retour à l'équilibre budgétaire ou la méthode que le gouvernement emploiera pour y parvenir. Si on calcule la dette nationale ainsi que la dette des sociétés d'État, on arrive déjà à plus de 1 billion de dollars. La dette se chiffre actuellement à 1 billion de dollars. Si on y ajoute la dette des gouvernements provinciaux et des administrations municipales, la somme serait probablement plus près de 2 billions de dollars.
Les contribuables doivent payer tout cela. Il n'y a personne d'autre pour le faire. Si le taux d'imposition des sociétés augmente, ces dernières refileront simplement les coûts aux consommateurs, ce qui est la principale raison pour laquelle nous nous opposons à la taxe sur le carbone. En effet, d'innombrables documents gouvernementaux confirment que la taxe sur le carbone par tonne de gaz à effet de serre devra augmenter. Le prix de cette taxe devra augmenter pour respecter les obligations internationales, pour respecter les propres objectifs du gouvernement. Les propres documents du gouvernement libéral démontrent que les coûts payés par les familles devront augmenter.
Nous savons que, deux ans après l'imposition d'une taxe sur le carbone dans leur pays, les contribuables, les citoyens australiens n'en voulaient plus. Ils considéraient que l'expérience avait échoué et qu'il fallait essayer autre chose. Le même scénario se reproduit au Canada aujourd'hui.
Le coût de la vie augmente. Les factures mensuelles sont de plus en plus lourdes. Voilà le sentiment qu'ont les Canadiens. Nous avons tous lu les rapports de la RBC qui révèlent que près de 50 % des familles sont à 200 $ d'être incapables de boucler les fins de mois. C'est parce que le coût de la vie quotidienne, ce que certains appellent « l'abordabilité », et que j'appelle tout simplement « le coût de la vie », ne cesse d'augmenter.
Une série d'erreurs coûteuses ont été commises. Le gouvernement du Canada a exproprié le pipeline Trans Mountain. On a découvert que le gouvernement a payé le plein prix. Essentiellement, il est entré chez un concessionnaire et il a dit: « Nous voulons cette camionnette Denali, s'il vous plait. » On lui a donné le plein prix, et il a dit: « Nous l'achetons. Aucune négociation n'est nécessaire. » Le gouvernement l'a tout bonnement acheté. Il l'a payé 1 milliard de dollars de trop.
Ce n'est pas l'opposition conservatrice qui le dit. Ce ne sont pas les néo-démocrates qui le disent. C'est le directeur parlementaire du budget qui le dit. Le directeur parlementaire du budget a fait une analyse qui révèle que le gouvernement a payé trop cher le pipeline.
Il faut procéder à l'expansion de ce pipeline, ce qui coûtera 9 milliards de dollars de plus. Après l'achèvement de l'évaluation, nous ne récupérerons même pas ces 9 milliards de dollars pour un pipeline qui fait présentement perdre de l'argent au gouvernement du Canada. Les droits d'exploitation et les redevances liés au contrat ne sont pas égaux ou supérieurs au coût de l'emprunt de 4,5 milliards de dollars. Par je ne sais quelle incongruité, le gouvernement du Canada réussit à perdre de l'argent dans le segment le plus rentable du secteur pétrolier et gazier, celui de l'expédition. C'est incroyable.
Quand je fais du porte-à-porte dans ma région, quand je rencontre les gens au café du coin ou quand je fais des assemblées publiques sur Facebook, je parle à beaucoup de travailleurs du secteur pétrolier et gazier qui sont sans travail, qui travaillent très peu ou qui arrivent à peine à joindre les deux bouts, et ils sont complètement stupéfaits de l'incapacité du gouvernement à tirer un profit de l'expédition. L'extraction et le raffinage, c'est compliqué. Ce sont les étapes les plus difficiles de l'industrie pétrolière et gazière; les étapes qui se font en amont et en aval. L'étape intermédiaire, elle, ne devrait pas être difficile. Comment pouvons-nous perdre de l'argent à cette étape?
Le gouvernement libéral a commis d'autres erreurs. Les personnes qui traversent illégalement la frontière coûtent aux contribuables canadiens plus de 1 milliard de dollars. Des ressources doivent être réaffectées pour assurer la sécurité des Canadiens.
Les dépenses de l'État ont augmenté de 25 % depuis 2015. C'est ce que le député de a dit à la Chambre. Il ne s'agit pas du Choix du Président, mais plutôt du choix du premier ministre, et ce choix s'accompagne d'une surtaxe de 25 %. L'État coûte plus cher aux Canadiens. Très peu de gens me disent qu'ils en ont pour leur argent en ce qui concerne les services ou les transferts du gouvernement fédéral. Du côté de l'opposition, personne ne pense que les Canadiens en ont pour leur argent, compte tenu des dépenses faramineuses engagées par le gouvernement libéral. Nous payons pour les erreurs du . Les familles canadiennes paient aussi pour ses erreurs, et ce n'est qu'un début. Comme le député de et d'autres députés de ce côté-ci de la Chambre l'ont souligné, après l'élection générale de 2019, les Canadiens paieront encore plus, car c'est à ce moment-là que la facture totale devra être acquittée et que les décisions prises par le gouvernement auront des effets concrets.
Comme je le disais au début, tous les excès sont malsains. Les emprunts démesurés du gouvernement déstabilisent l'économie. Les députés libéraux disent souvent que les chiffres relatifs à la croissance n'ont jamais été aussi bons et que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Pourtant, dans chacun des budgets qui nous ont été présentés, les prévisions de croissance du PIB ont été revues à la baisse. Je me demande pourquoi. Si on se fie aux données de l'OCDE, le Canada n'arrive pas en tête du G7. Ce titre revient aux États-Unis. Notre plus gros concurrent, plus grand fournisseur, principal consommateur et client numéro un affiche une croissance plus soutenue que la nôtre, et l'écart est loin d'être négligeable.
Les chiffres du Canada ne cessent de baisser, et selon la plus récente simulation de crise, 200 000 emplois devraient disparaître dans le secteur de la construction d'ici 2021. Une après l'autre, les décisions que prend le gouvernement nuisent à la création d'emplois et empêchent les entreprises privées de tirer le maximum des possibilités qui s'offrent à elles. Le gouvernement met des bâtons dans les roues du secteur privé et du secteur énergétique, en conséquence de quoi les travailleurs de l'énergie de l'Alberta, de la Saskatchewan et de la Colombie-Britannique voient s'amoindrir leurs espoirs de reprendre le travail et de pouvoir gagner leur vie et payer des impôts et des frais en général, ce qui voudrait dire que les entreprises qui les emploient pourraient elles aussi recommencer à payer des redevances. Toutes ces choses ont du bon. Pourtant, le gouvernement n'a qu'une idée en tête: faire de l'obstruction et semer des embûches. Encore une fois, il fait erreur. Ce sont les Canadiens qui paieront le prix, et ce prix, il sera encore plus élevé dans les huit mois qui vont suivre, mais la facture arrivera seulement après les élections.
Je sais que les membres du caucus libéral chanteront à qui mieux mieux que ce sont eux qui ont bonifié le Régime de pensions du Canada, mais cette bonification ne profitera à personne aujourd'hui. Aucune personne âgée actuelle n'y gagnera plus que quelques dollars, au mieux. Sur son propre site Web, le gouvernement fédéral dit qu'une personne devra travailler pendant 40 ans avant de pouvoir profiter pleinement de la bonification du Régime de pensions du Canada, ce qui signifie que si la bonification est entièrement instaurée en 2025, il faudra attendre à 2065. Mes enfants pourront en profiter, mais aucune personne âgée ne pourra en profiter aujourd'hui. Les baby-boomers qui prennent leur retraite maintenant n'en profiteront pratiquement pas. Or, les libéraux crient victoire. Ils feront de beaux discours. Ils attaqueront personnellement des députés des deux partis de ce côté-ci de la Chambre. Ils s'en prendront aussi, comme l'a fait un secrétaire parlementaire, à leurs homologues provinciaux. C'est probablement leur nouvelle stratégie intergouvernementale pour améliorer leurs relations avec les provinces.
La motion dont nous sommes saisis est très raisonnable. Ce que nous voulons, c'est un engagement, à la Chambre, de ne pas hausser les impôts et les taxes que paient les Canadiens et de cesser de leur faire payer les erreurs du .
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Madame la Présidente, je prends la parole aujourd'hui pour prononcer mon premier discours et parler de la motion sur les taxes et les impôts présentée par les conservateurs.
J'aimerais d'abord parler de la raison qui m'a amené à présenter ma candidature dans la circonscription de Leeds—Grenville—Thousand Islands et Rideau Lakes, à savoir le décès de mon ami et mentor, mon prédécesseur, Gord Brown, qui a servi consciencieusement à la Chambre des communes pour les résidants de sa circonscription et l'ensemble des Canadiens pendant de nombreuses années. Gord était un Canadien remarquable et j'ai beaucoup appris en travaillant avec lui. Il était très généreux de son temps. Il m'a appris en quoi consistait son travail et ce que les parlementaires peuvent faire pour leur collectivité.
Quand je me suis porté candidat, les résidants de ma circonscription et ma communauté m'ont offert un grand soutien. La liste est très longue: Randy et Gloria Stowell, Ena et Rick Ward, Nancy et Chris McCluskey, Tory Deschamps et Erin Merkley, pour ne nommer que quelques personnes. Grâce au soutien de ces bénévoles et partisans, anciens et nouveaux, nous avons obtenu un résultat positif. J'ai ainsi pu faire campagne dans le cadre d'une élection complémentaire. Pendant cette démarche, bon nombre des questions soulevées ici aujourd'hui ont été abordées: le coût de la vie, les taxes et les impôts et l'orientation que prend notre remarquable pays.
Beaucoup de bénévoles m'ont aidé. Il y en a trop pour tous les nommer. Les journées commençaient avec Bob Hayes qui installait des pancartes à toute heure. Reilly Dwyer, mon agent financier, et Michael Jiggins, Renee Jackson, Andrew McCue, Ken Neuman et Isaac Roke m'ont aussi aidé. La liste des personnes déterminées à avoir un député conservateur à la Chambre pour défendre les dossiers qui leur tiennent à coeur est longue. Comme je l'ai dit, c'est de ces dossiers qu'il est question aujourd'hui.
Je m'en voudrais de ne pas mentionner ma famille et le soutien de ma mère et de mon père, Chris et Anne Barrett. Ma mère s'est intéressée à la politique très jeune et a d'ailleurs grandi ici, à Ottawa. Elle n'était jamais venue à la tribune de la Chambre pour assister à un débat. La première fois qu'elle y est allée, c'était pour assister à mon premier jour dans cet endroit formidable où j'ai participé à la période des questions. Je suis très chanceux que mes parents m'aient soutenu et qu'ils aient été ici ce jour-là.
Au fil des ans, j'ai eu de nombreux mentors, notamment Jack Doyle et la famille McCluskey: Peter, Bonnie et Ian. Bien sûr, j'ai eu mes frères et mes soeurs: Allison et son mari, Kyle MacDonald; Matthew Barrett et Sulin Quant; Liz et Rob Waring. Mes beaux-parents, David et Arlene Bruce, ont joué un rôle très spécial pendant ma campagne électorale. Ma femme et moi venions d'avoir notre quatrième enfant, James, qui est né prématurément. Ils ont fait don de leur temps et de leur maison, à l'instar de Natalie et Mike Coulter, de Tiffanie et Rob Comeau et, bien sûr, de leurs enfants.
Je tiens à parler de mes grands-parents, Francis et Betty Barrett. Francis était fonctionnaire; il a travaillé pour la GRC et le SCRS. Ils n'ont pas pu se joindre à moi lors de mon assermentation, mais ils l'ont regardée à la télé et ils étaient immensément fiers.
Je sais que, actuellement, à la maison, Luke, Ama et Michaela mangent un bol de nouilles au beurre, aux côtés de James et de ma femme, Amanda.
J'ai mentionné que mon fils, James, est né prématurément. Il est très évident que ma femme, Amanda, connaît l'importance du travail accompli dans cette enceinte. Après une semaine à l'hôpital avec James, ma femme m'a dit: « C'est merveilleux. » Je l'ai regardée, puis j'ai regardé James. Les deux étaient en vie et en bonne santé, donc j'ai remercié Dieu, puis j'ai répondu: « Oui, c'est merveilleux. » Elle a répliqué: « Oui, maintenant, nous n'aurons pas un bébé en pleine campagne électorale. » Son soutien est incroyable. Elle sait que, toute ma vie, j'ai souhaité devenir député. J'ai fait des pieds et des mains pour me joindre aux 337 parlementaires qui travaillent dans l'intérêt de leurs concitoyens et de leur circonscription et je suis honoré de me joindre à eux. J'estime qu'il s'agit d'une bénédiction et d'une vocation. Je suis honoré d'être ici.
J'ai dit d'entrée de jeu que je souhaitais participer au débat sur la motion de l'opposition, qui me tient très à coeur. C'est un sujet dont j'ai beaucoup entendu parler tandis que je sillonnais ma circonscription pour rencontrer des milliers de mes concitoyens et voisins. J'ai frappé à beaucoup de portes, et on m'a invité à m'asseoir à beaucoup de tables, une invitation qui me soulageait toujours, puisqu'il faisait un froid de canard dehors.
Quand le gouvernement conservateur était au pouvoir, il a concrétisé ses promesses par des gestes décisifs. Rappelons, par contraste, les promesses que nous avons entendues en 2015, alors qu'on nous a promis trois déficits modestes en échange d'un programme d'infrastructures sans précédent.
Pour sa part, l'ancien gouvernement conservateur a mis en place des infrastructures dans ma circonscription comme dans l'ensemble du pays. Grâce à un partenariat avec la municipalité et la province de l'Ontario, le port de Johnstown a reçu une enveloppe de 12 millions de dollars. On a aussi investi 110 millions de dollars pour améliorer l'accès Internet à large bande dans l'Est de l'Ontario. Après mon élection, j'ai rencontré des représentants des chambres de commerce, des gens d'affaires et des membres de la collectivité pour discuter de l'accès au service à large bande. Bien des gens seront étonnés d'apprendre que de nombreux Canadiens ne disposent pas d'un accès fiable à Internet, que ce soit dans leur entreprise, à la maison ou pour aider les enfants à faire leurs devoirs. Les besoins sont criants.
Aujourd'hui, j'exhorte le gouvernement à faire cet investissement, à aider les collectivités rurales en investissant dans les réseaux à large bande, comme les conservateurs l'ont fait lorsqu'ils étaient au pouvoir.
Le gouvernement conservateur a consacré 25 millions de dollars aux infrastructures locales comme les routes, les ponts et les installations de l'ensemble de ma circonscription. Il a aussi investi 60 millions de dollars aux deux postes frontaliers, ce qui a facilité le tourisme et les échanges commerciaux dans l'Est de l'Ontario et dans ma circonscription, Leeds—Grenville—Thousand Islands et Rideau Lakes. Nous avons vu à quoi peut ressembler un programme d'infrastructures efficace. Nous avons vu ce qui arrive lorsqu'un gouvernement joint le geste à la parole. C'est ce que nous avons vu sous le gouvernement conservateur précédent.
Nous sommes maintenant en présence d'un qui, à la suite de la renégociation de l'ALENA, n'a pas réussi à faire lever les droits de douane nuisibles aux entreprises. Certaines entreprises sont doublement touchées, car elles doivent payer ces droits en achetant des matières premières et en exportant le produit fini. Elles ne comprennent pas pourquoi le gouvernement ne se porte pas à leur défense.
Les Canadiens en ont assez de payer pour les erreurs du . Ils savent que ses dépenses incontrôlées et ses énormes déficits seront les impôts de demain. Or, demain n'est pas si loin.
Le 1er avril, une taxe sur le carbone sera mise en oeuvre en Ontario. Elle cible tous les gens de façon injuste et disproportionnée, y compris les habitants de ma circonscription, Leeds—Grenville—Thousand Islands et Rideau Lakes.
Nous venons de connaître une vague de froid intense très typique du Canada. Nous avons l'un des climats les plus froids de la planète. Le chauffage de nos maisons n'est pas une pratique à changer. La conduite d'une voiture pour se rendre au travail ou pour accompagner les enfants à des cours de danse ou à des matchs de hockey ou de soccer n'est pas une pratique à changer. La conduite d'une voiture pour aller faire l'épicerie ou consulter un médecin n'est pas une pratique à changer au moyen d'une taxe sur le carbone.
Les gens de Westport adoreraient pouvoir prendre le GO Train pour se rendre à Merrickville ou prendre le SkyTrain de Kemptville à Cardinal ou prendre un autobus d'OC Transpo de Gananoque à Prescott. Cependant, il n'y a pas de transport en commun dans la plus grande partie de ma circonscription et à bien des endroits au Canada.
Il faut un gouvernement qui réduira le fardeau des Canadiens, qui baissera les impôts et qui rendra la vie abordable. Voilà ce que nous demandons au gouvernement de faire. C'est précisément cela que les résidants de Leeds—Grenville—Thousand Islands et Rideau Lakes m'ont chargé de réclamer à la Chambre, avec l'appui des gens que j'ai mentionnés et de centaines d'autres Canadiens.
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Madame la Présidente, j'appuie la proposition du député de et je félicite le député de .
Je partagerai mon temps de parole avec le député de .
Je suis heureux d'avoir l'occasion de prendre la parole au sujet de la motion de l'opposition présentée aujourd'hui. Cependant, je me désole de constater que l'opposition officielle, sous les ordres du député de , accepte que les écrits et les paroles soient exempts de vérité. Je suis tout à fait sérieux. Il devient de plus en plus apparent que, au cours des dernières semaines, le Parti conservateur du Canada a décidé de présenter sous un éclairage trompeur les réalisations du gouvernement libéral au cours de la 42e législature.
Dans mes commentaires aujourd'hui, je vais défaire point par point l'argumentaire du député de , qui déforme la réalité dans sa motion.
Dans les alinéas a) et b), il allègue que les impôts ont augmenté. C'est absolument l'inverse de la réalité. Ce qui s'est réellement passé, c'est que, dès notre tout premier budget, nous avons réduit les impôts de la classe moyenne et augmenté ceux du centile le plus riche. Plus précisément, le gouvernement a fait passer à 22 % les impôts des gens de la classe moyenne dont le revenu se situe entre 44 702 $ et 89 401 $.
Une voix: Wayne, tu pourrais faire mieux que de lire les notes de Gerry Butts.
L'hon. Wayne Easter: Le député qui chahute ferait bien de jeter un coup d'oeil au code fiscal et de vérifier les faits, plutôt que de se fier aux discours issus du service de recherche de son parti. Plutôt que de discuter des faits, les conservateurs passent à l'attaque et présentent les choses sous un faux jour.
De plus, le gouvernement a instauré l'Allocation canadienne pour enfants, qui profite à neuf familles sur dix et qui, de surcroît, est exempte d'impôt. Grâce à ces deux mesures, une famille typique de la classe moyenne dispose désormais de 2 000 $ de plus par année, comparativement à l'époque du gouvernement conservateur de Harper.
En fait, durant la période des questions d'aujourd'hui, le a indiqué que 30 000 personnes de la circonscription du député de avaient eu droit à une baisse d'impôts et que 16 000 enfants profitent de l'Allocation canadienne pour enfants.
Bref, la majorité des Canadiens profitent d'un taux d'imposition plus bas, grâce aux mesures prises par l'actuel gouvernement depuis 2015. C'est la réalité, même si l'opposition officielle tente de semer la confusion et trafiquer les chiffres. Les faits sont là: des impôts moins élevés pour la classe moyenne et de meilleures perspectives pour les familles.
À l'alinéa c), le député de a parlé de l’augmentation des cotisations au Régime de pensions du Canada par le gouvernement en donnant un montant excessif qui ne sera pas une réalité avant plusieurs décennies. Les députés conservateurs ne rencontrent-ils pas les aînés de leur circonscription? Ne sont-ils pas conscients de la situation sur le terrain? Ne comprennent-ils pas que les personnes sans pension ont du mal à payer leur facture d'épicerie? C'est la raison d'être des modifications au Régime de pensions du Canada. Il ne s'agit pas d'impôts, mais d'investissements dans l'avenir des aînés afin que les futurs députés n'aient pas à être témoins de l'angoisse des gens qui viennent les voir parce qu'ils n'ont pas suffisamment d'argent dans leur régime de pension pour subvenir à leurs besoins essentiels.
Le Régime de pensions du Canada est un important instrument d'épargne pour la retraite. Les régimes de pension privés sont en train de disparaître au Canada et en Occident. Les pensions constituent un mécanisme fondamental permettant aux Canadiens de jouir d'une certaine sécurité financière à la retraite.
Je le répète, les modifications au Régime de pensions du Canada ne sont pas des impôts, mais des investissements dans la sécurité financière des aînés de demain. Les députés dignes de ce nom ont reçu dans leur bureau des aînés n'ayant pas l'argent nécessaire pour répondre à leurs besoins.
Dans leur motion, les conservateurs fournissent un chiffre correspondant à la suppression du crédit d'impôt pour les familles. Encore une fois, ils tordent les faits. Comme je l'ai dit, nous avons instauré l'Allocation canadienne pour enfants, qui a permis de donner plus d'argent que jamais aux familles, plutôt qu'aux familles aux revenus les plus élevés. En outre, cette allocation est indexée à l'inflation. C'est un modèle plus efficace que le précédent,car il cible plus efficacement les familles et les parents qui ont besoin d'aide.
Comme je l'ai dit également, dans la circonscription du député de , 16 000 enfants profiteront de l'allocation qui leur est destinée. Le député et le chef de son parti disent-ils aux familles de cette circonscription qu'ils veulent supprimer cette mesure et revenir à l'ancien système dans lequel les prestations étaient imposées? Est-ce cela que dit le député? Certains des arguments que les députés d'en face font valoir ont des conséquences.
Les conservateurs parlent d'annuler quelques crédits d'impôt. Les députés d'en face ne comprennent peut-être pas ce qu'est vraiment un crédit d'impôt. Un crédit d'impôt n'est offert qu'à ceux qui ont les moyens d'en bénéficier. En d'autres termes, ils doivent avoir un revenu conséquent afin d'en profiter. Cela veut dire que ceux qui ne disposent pas de ce revenu ne peuvent pas obtenir ces crédits d'impôt alors que ce sont ceux qui ont vraiment besoin de pouvoir inscrire leurs enfants à des activités sportives et autres.
Les crédits d'impôt comme ceux indiqués sont marginaux tout au plus, car ils aident seulement les gens qui ont les moyens de se payer les biens et les services. Si quelqu'un veut inscrire ses enfants à un camp de soccer pour l'été ou envoyer ses enfants à l'université et demander les remboursements de livres auxquels il a droit ainsi que toute autre déduction admissible, il doit avoir l'argent nécessaire pour d'abord payer ces choses. Les crédits d'impôt n'aident pas les personnes qui sont les plus vulnérables financièrement. Il y a des gens qui vivent d'un chèque de paie à l'autre. Ils ne tirent pas avantage de ces crédits d'impôt parce qu'ils n'ont pas les moyens d'envoyer leurs enfants à un camp de soccer en premier lieu. Il ne s'agit pas d'une politique fiscale efficace. Nous avons besoin de politiques fiscales efficaces et nous devons assurer l'équité du régime fiscal. C'est pour cette raison que nous avons supprimé les crédits d'impôt et que nous sommes passés à l'Allocation canadienne pour enfants et à d'autres mesures.
La motion proposée par le député affirme que l'augmentation des cotisations à l'assurance-emploi par le gouvernement entraîne des coûts plus élevés par travailleur. Les députés d'en face pensent-ils vraiment qu'ils disent la vérité en faisant une telle affirmation? Voyons ce que disent les documents du régime d'assurance-emploi au sujet des cotisations. De 2013 à 2016, le taux a été de 1,88 $. Aujourd'hui, il s'élève à 1,62 $. Les députés de l'opposition sont-ils donc incapables de faire des additions et des soustractions? Le taux est maintenant plus bas: il est passé de 1,88 $ à 1,62 $. Cela signifie que la cotisation annuelle maximale d'un employeur à l'assurance-emploi est passée de 1 337,06 $ à 1 204,31 $. Les cotisations n'ont pas augmenté. Allons donc. Il faudrait au moins dire la vérité dans cette enceinte.
Pour conclure, je dirai que le gouvernement investit dans les Canadiens et dans ce qui importe le plus pour eux. Nous surveillons de près notre bilan financier, gérons consciencieusement les déficits et assurons la viabilité à long terme des finances publiques du Canada en veillant à ce que le ratio dette-PIB continue de baisser. Le Canada présente de loin le ratio dette-PIB le plus bas des pays membres du G7.
Plus de Canadiens travaillent et les membres de la classe moyenne ont plus d'argent pour épargner, pour investir et pour stimuler l'économie. Nous allons continuer de défendre la classe moyenne, alors que le seul plan des conservateurs consiste à imposer des mesures d'austérité et des compressions. Comme on peut le constater dans la motion à l'étude aujourd'hui, les affirmations des conservateurs ne reposent pas sur des faits; en toute honnêteté, les conservateurs ne disent pas la vérité.
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Monsieur le Président, le fait de m'adresser aujourd'hui à la Chambre me donne l'occasion de parler du plus grand pays du monde, le Canada. Selon moi, le principal atout du notre pays, c'est la justice. L'origine d'une personne, sa race, sa religion, l'épaisseur de son portefeuille, l'argent dont elle dispose, ses relations, rien de tout cela n'a d'importance. Le Canada est un pays juste qui chérit ses citoyens, et rien ne leur est interdit s'ils travaillent fort.
Les Canadiens sont extrêmement chanceux. Notre pays regorge de ressources. Nous avons du pétrole et du gaz. Nous avons aussi du minerai de fer, du nickel et des diamants. Pourtant, notre plus grande richesse demeure les Canadiens eux-mêmes, et c'est en investissant dans les Canadiens que nous réussisons à faire du Canada le plus grand pays de la planète.
C'est précisément pour cette raison que le gouvernement a décidé d'investir dans la ressource la plus précieuse du pays, les Canadiens, ainsi que dans le réseau de la santé, les infrastructures et les entreprises. En plus d'investir dans les transports en commun, nous avons bonifié le Régime de pensions du Canada afin que les aînés aient plus d'argent une fois à la retraite et haussé les prestations du Supplément de revenu garanti que touchent les aînés et les Canadiens les plus vulnérables.
Nous avons créé l'Allocation canadienne pour enfants, qui donne un coup de pouce à un grand nombre de familles. En fait, 9 familles sur 10 ont aujourd'hui plus d'argent à consacrer à leurs enfants.
Notre plan prévoit la réduction du coût de l'enseignement supérieur pour que les étudiants puissent avoir de l'espoir et la possibilité de devenir les astronautes, les travailleurs de la construction, les infirmiers et les médecins de demain ou de faire n'importe quel autre métier.
C'est notre avantage concurrentiel. Les Canadiens savent que, quand tout le monde fait de son mieux et travaille, construit et rêve ensemble, tout est possible.
Les Canadiens méritent d'avoir l'assurance que leur travail assidu leur donnera accès à plus de possibilités ainsi qu'une chance réelle de réussir. Nous sommes convaincus qu'un régime fiscal équitable est essentiel pour inspirer cette confiance. Quand les Canadiens de la classe moyenne ont plus d'argent à investir, à économiser et à utiliser pour faire croître l'économie, tous les Canadiens en profitent.
Dès le départ, le gouvernement a pris des mesures en ce sens. L'un des premiers changements législatifs que nous avons apportés visait à hausser l'impôt des Canadiens les mieux nantis afin de réduire celui des gens de la classe moyenne. Cet allègement du fardeau fiscal de la classe moyenne profite maintenant à près de neuf millions de Canadiens. Pour les célibataires, cela représente une économie d'impôt de 330 $ par année en moyenne; pour les couples, l'économie est d'environ 540 $ par année en moyenne.
Nous avons ensuite offert un soutien plus simple, plus généreux et mieux ciblé aux familles canadiennes qui en ont le plus besoin. C'est pourquoi, en 2016, nous avons remplacé l'ancienne prestation pour enfants par la nouvelle Allocation canadienne pour enfants.
Pendant la première année, plus de 3,3 millions de familles ont touché globalement plus de 23 milliards de dollars dans le cadre de ce nouveau programme. Grâce à cette allocation, la situation de 9 familles sur 10 s'est améliorée pendant cette période. En moyenne, ces familles ont reçu presque 2 300 $ de plus en prestations qui, contrairement à celles de l'ancien programme, étaient non imposables. Je suis fier de pouvoir dire que l'Allocation canadienne pour enfants a contribué à sortir environ 300 000 enfants de la pauvreté, un résultat extraordinaire. Le gouvernement s'efforce de réduire la pauvreté depuis des années, mais cette allocation a changé la façon de voir de façon monumentale: aucun enfant ni aucune famille ne devrait vivre dans la pauvreté au Canada.
Pour que l'allocation continue d'aider les familles canadiennes, le gouvernement a indexé les prestations selon le coût de la vie. Il l'a fait pendant deux années complètes avant d'en faire l'annonce. Cela va favoriser la croissance de l'économie et consolider notre situation budgétaire.
Il s'agit là d'une réalisation importante et pour les personnes qui veulent offrir un avenir meilleur à leur famille, et pour l'ensemble des Canadiens. Grâce à la baisse d'impôt pour la classe moyenne et à l'Allocation canadienne pour enfants, la famille type de quatre personnes de la classe moyenne touche environ 2 000 $ de plus par année en moyenne, de l'argent qu'elle peut utiliser pour payer les dépenses liées aux enfants, épargner pour plus tard et faire tourner l'économie, ce qui bénéficie à l'ensemble de la population.
Après cette réussite, le gouvernement libéral a adopté une autre mesure fiscale pour aider ceux qui en ont le plus besoin. Nous savons que les Canadiens à faible revenu ont parfois deux ou trois emplois pour pouvoir accéder à la classe moyenne. Ils travaillent dur. Nous devons leur donner un coup de pouce. Ils veulent améliorer les chances de leurs enfants et de leurs petits-enfants de connaître la prospérité. Comme tous les Canadiens, ils méritent d'y arriver grâce à leur travail et d'être récompensés par les perspectives que nous allons ouvrir.
Dans le cadre du budget de 2018, nous avons instauré l'Allocation canadienne pour les travailleurs, une nouvelle prestation fiscale qui permet aux travailleurs à faible revenu de garder plus d'argent dans leurs poches. Cette allocation bonifie l'ancienne Prestation fiscale pour le revenu de travail afin de rendre la participation à la population active plus financièrement avantageuse pour un nombre encore plus élevé de travailleurs. Comparativement à la Prestation fiscale pour le revenu de travail, la nouvelle Allocation canadienne pour les travailleurs augmente l'allocation maximale et hausse le niveau de revenu auquel l'allocation est éliminée. Pour un travailleur à faible revenu, cela peut représenter environ 500 $ de plus qu'auparavant. Sur un revenu de 15 000 $, c'est une différence énorme.
Dans l'ensemble, les mesures prises par le gouvernement représentent pour près de 1 milliard de dollars de soutien additionnel, à compter de 2019, pour les travailleurs à faible revenu dans le cadre de l'Allocation canadienne pour les travailleurs. En augmentant les avantages financiers associés à l'intégration de la population active et à la participation continue à celle-ci, l'Allocation canadienne pour les travailleurs prouve que sortir les gens de la pauvreté passe avant tout par l'emploi.
Le gouvernement sait que les petites entreprises sont de véritables moteurs économiques au Canada: elles fournissent 70 % de tous les emplois du secteur privé. Parce que je fréquente les restaurants, les services financiers et les garages de ma circonscription, Mississauga Est—Cooksville, je sais à quel point les propriétaires de petite entreprise travaillent fort. Voilà pourquoi, ces dernières années et encore cette année, nous avons fait passer le taux d'imposition des petites entreprises de 11 % à 10 %, puis à 9 %. Les petits entrepreneurs me disent que c'est formidable. Ils peuvent maintenant embaucher plus de gens, car ils ont besoin de plus d'employés. Toutes les entreprises de ma région réclament plus d'effectifs. C'est le signe que notre économie se porte bien.
L'économie a créé 800 000 emplois depuis que nous formons le gouvernement. C'est énorme. Cela dynamise les collectivités et les quartiers. Nous savons que notre plan, grâce à tous ces ingrédients, fonctionne. C'est ce qui a généré la création, net, de 800 000 emplois. Nous appuyons les petites entreprises en abaissant leur taux d'imposition.
Faisant preuve de leadership, nous avons présenté l'an dernier une mesure législative sur l'équité salariale dans les secteurs sous réglementation fédérale. Nous tenons à ce que les femmes reçoivent un salaire égal pour un travail d'égale valeur. Tout cela repose sur une valeur cruciale: l'équité. Investir dans l'équité relève de l'impossibilité pour de nombreux pays, mais c'est un objectif réalisable ici. Nous continuons d'investir dans l'équité parce qu'elle constitue notre avantage concurrentiel. De leur côté, les conservateurs disent qu'ils veulent laisser tomber des choses. Ils parlent de sabrer dans les sommes consacrées aux infrastructures, aux investissements, à la santé, à l'éducation, aux collectivités et aux travailleurs les plus vaillants du pays.
Il faut donner espoir aux gens. Ils travaillent fort, et nous tenons à leur donner espoir. C'est ce qu'ont fait nos trois budgets. Mes concitoyens me le confirment. Ils me disent qu'il faut continuer de fournir ces incitatifs et de soutenir les gens pour qu'ils puissent investir dans leur famille, dans leur collectivité, dans notre pays, et ainsi continuer de faire du Canada le meilleur pays du monde.
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Monsieur le Président, aujourd'hui, j'ai l'honneur de partager mon temps de parole avec le député de .
Je prends la parole aujourd'hui afin de participer au débat sur la motion dont nous sommes saisis et d'exhorter le à confirmer par écrit que le gouvernement n’imposera plus aucune hausse d’impôts aux Canadiens. Aux fins de cette discussion, nous devrions examiner le bilan des gouvernements libéraux, car il est fort éloquent.
Comme l'a écrit l'écrivain et philosophe George Santayana, « ceux qui ne peuvent se rappeler le passé sont condamnés à le répéter ». Des années 1960 aux années 1980, les dépenses du gouvernement fédéral ont augmenté sous les libéraux, passant de 30 % à 53 % du PIB. Je suis sûr que nombre de députés se souviendront de cette hausse incroyable de l'inflation. Le taux d'intérêt préférentiel est monté en flèche pour atteindre le taux exorbitant de 22 %. Nombre d'entreprises et de particuliers, alors incapables de rembourser leurs dettes, ont dû déclarer faillite. Il a fallu attendre une vingtaine d'années avant que le Canada parvienne à se sortir de ce marasme économique et à réduire sa dette. D'ailleurs, en 1984, la dette internationale du Canada avait augmenté de 700 %.
Si on revient en 2019, on se rend compte que le gouvernement du Canada est sur la même voie. Quelque 81 % des Canadiens à revenu moyen ont éprouvé des difficultés économiques parce que leur fardeau fiscal a augmenté, alors que le avait promis de l'alléger.
Un autre parallèle évident avec les années passées concerne l'infâme échec du programme énergétique national. À partir de 1980, à lui seul, le programme énergétique national parrainé par le Parti libéral a réussi à détruire le moteur économique en plein essor qui profitait à tous les Canadiens, faisant perdre leur emploi à des milliers de Canadiens, dont plusieurs ont du coup perdu leur maison.
Et voici maintenant la catastrophe du pipeline causée par l'actuel gouvernement libéral. En raison de l'incapacité du de veiller à l'achèvement d'un pipeline, des milliers de Canadiens ont perdu leur emploi. C'est du déjà vu, n'est-ce pas? Présentement, ce sont les contribuables qui font les frais d'un projet de pipeline de 4,5 milliards de dollars qui ne verra peut-être jamais le jour. La semaine dernière, le directeur parlementaire du budget révélait que le gouvernement avait probablement payé 1 milliard de dollars de trop pour l'oléoduc Trans Mountain; c'est incroyable. L'économie du Canada en est amputée d'environ 50 millions de dollars par jour.
Doug Porter, économiste en chef et directeur général du Groupe financier BMO, a déclaré ceci: « Je crois que le Canada se trouve dans une position concurrentielle très faible et qu'il se fera écraser à la prochaine récession. » Les Canadiens ressentent déjà les contrecoups. L'augmentation moyenne des impôts des Canadiens de la classe moyenne est de 840 $. De plus, les primes du Régime de pensions du Canada atteignent maintenant 2 200 $ par ménage et les primes de l'assurance-emploi ont augmenté de 85 $ par travailleur.
Le fait que les libéraux sont déterminés à imposer une taxe sur le carbone assombrit encore plus les perspectives. Cette taxe coûtera environ 2 500 $ à chaque ménage. Malheureusement, la taxe sur le carbone ne réglera pas les problèmes liés à l'environnement et ne fera qu'augmenter encore plus le coût de la vie pour les Canadiens. Pourtant, le a promis de ne pas alourdir le fardeau fiscal. Or, ce n'est pas la spécialité des libéraux. En effet, il y a 50 ans, les libéraux avaient hérité d'une économie solide, florissante et diversifiée. Or, à leur départ en 1984, les Canadiens ressentaient encore les effets de la pire récession canadienne depuis la Grande Dépression.
Quant au gouvernement libéral actuel, lorsqu'il a remplacé le gouvernement de Stephen Harper il y a un peu plus de trois ans, le déficit était à zéro. Cependant, au cours des trois dernières années, le gouvernement actuel a ajouté 60 milliards à la dette nationale. Le avait promis un retour à l'équilibre budgétaire cette année. Au lieu de cela, le déficit s'élèvera à 21,3 milliards de dollars. Comme je l'ai déjà dit, le premier ministre a promis de ne pas augmenter les impôts. C'est pourquoi nous sommes ici aujourd'hui. Nous demandons au premier ministre de confirmer par écrit que le gouvernement n’imposera plus aucune hausse d’impôts aux Canadiens. Étant donné la façon dont il a largement puisé dans les coffres de l'État jusqu'à présent, il est difficile de croire le premier ministre quand il prétend qu'il ne haussera pas les impôts. Je pense que tous les Canadiens doivent plutôt se poser la question suivante: de quel ordre sera cette hausse? D'après le ministère des Finances, le budget ne sera pas équilibré avant 2040, et la dette aura grimpé de 271 milliards de dollars d'ici là.
Les tendances financières sont cycliques. La plupart des économistes pensent que le Canada et le reste du monde devront composer tôt ou tard avec un ralentissement économique. Le n'a pas prévu de coussin financier, qui permettrait au Canada de faire face à une telle éventualité. L'an dernier, la dette nationale du Canada a atteint le niveau record de 670 milliards de dollars, ce qui représente pas moins de 47 600 $ par famille. Un rapport publié récemment par l'Institut Fraser indique qu'un ralentissement économique très grave pourrait ajouter plus de 50 milliards de dollars par année aux prévisions du gouvernement relatives au déficit. La dette nationale du Canada atteindrait près de 1 billion de dollars d'ici 2023. C'est inconcevable et impensable.
Au début de la récession, en 2009, le Canada a pu faire face à la tempête sans trop d'égratignures grâce à la prudence dont avait fait preuve l'ancien gouvernement conservateur dans sa planification économique. Lors de mes voyages avec Stephen Harper, j'ai été stupéfait de constater que des dirigeants mondiaux faisaient la queue pour pouvoir parler à notre ancien premier ministre. Des présidents et des premiers ministres du monde entier voulaient demander à M. Harper comment il se faisait que le Canada était le seul pays du G7 à pouvoir résister au ralentissement économique mondial. C'était attribuable en partie au fait que nous disposions d'un bon coussin financier pour faire face à une éventuelle récession économique. En revanche, les libéraux semblent tenir mordicus à avoir recours à n'importe quelle politique financière, à condition qu'elle ne soit pas conforme à celles mises en oeuvre par les conservateurs.
Je me rappelle aussi qu'en 1988, les libéraux étaient contre la TPS. Peu de temps avant, ils avaient passé la campagne électorale à dénoncer l'accord de libre-échange, mais je ne crois pas avoir besoin de rappeler qu'ils ont changé d'idée à ce sujet-là. Toutes les têtes pensantes libérales de l'époque étaient contre la TPS. L'ancien chef libéral John Turner a même dit que la TPS était une attaque en règle contre les régions les plus démunies du pays, qu'il s'agissait d'une mesure rétrograde et insidieuse qui pénalisait les Canadiens à faible revenu et, il va sans dire, d'un cauchemar administratif.
Ce n'est pas tout. Paul Martin a déclaré ceci à la Chambre: « Monsieur le Président, la taxe sur les produits et services est une mesure stupide, inepte et mal conçue. » Il a ajouté qu'il entendait l'envoyer à la trappe.
On poursuit: le 27 septembre 1990, le chef libéral de l'époque, Jean Chrétien, a dit qu'il voulait « tuer cette taxe ». Il a aussi dit: « Je suis contre la TPS, j'ai toujours été contre et je le serai toujours. C'est une taxe à la fois régressive et discriminatoire. »
On ne peut prêter foi aux propos d'aucun de ces hauts-gradés libéraux. Dès qu'ils sont revenus au pouvoir, les libéraux ont été tout à fait favorables à la mise en oeuvre de la TPS. On ne peut pas leur faire confiance, c'est ce que je répète depuis toujours.
Il y a de nombreuses années de cela, on m'avait dit que les libéraux diraient n'importe quoi pour être élus. S'ils pensent qu'ils seront élus en étant contre l'accord de libre-échange, ils voteront contre. Si, au fil des ans, ils jugeaient utile d'être contre la TPS, le contrôle des salaires et des prix ou quoi que ce soit d'autre, ils faisaient ce qu'il fallait pour être élus. Toutefois, ils revenaient ensuite sur ce qu'ils avaient affirmé.
L'ALENA est un autre exemple de la façon dont ils ont brouillé nos obligations internationales. On peut constater que le nouvel accord qui nous est présenté est plus faible que le précédent. Il fera grimper le prix des condos à cause des droits de douane sur l'acier et l'aluminium. Ce n'est qu'un exemple parmi d'autres. Les agriculteurs américains auront un accès sans droits de douane à 3,6 % du secteur des produits laitiers canadiens. Le nouvel accord leur permettra d'envoyer des centaines de millions de dollars de plus de leurs produits sur notre marché, sans avoir fait une seule concession.
Pourquoi voulons-nous que le nous confirme par écrit qu'il n'augmentera pas les impôts? Regardez ce qui s'est fait pendant les 50 dernières années de gouvernement libéral. Les libéraux disent une chose pendant la campagne électorale et font autre chose après les élections. Il nous incombe de leur demander des comptes dans toute la mesure de nos moyens. Voilà pourquoi nous voulons cette confirmation par écrit.
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Monsieur le Président, c'est un honneur et un privilège de prendre la parole au sujet de la motion de l'opposition dont nous sommes saisis aujourd'hui. Les motions de l'opposition nous permettent de demander des comptes au gouvernement. Chose certaine, ce ne sont pas les sujets qui manquent. Il suffit de penser aux nombreuses hausses de taxes et d'impôts que le gouvernement a imposées au cours des trois brèves années de son mandat. La situation est d'ailleurs bien résumée par l'auteur de la motion, le député de .
Les Canadiens de ma circonscription, Perth—Wellington, et de partout au pays ont remarqué cette tendance. Ils voient trop souvent le gouvernement dépenser plus d'argent qu'il ne touche de recettes. Ils constatent que le gouvernement avait promis, pendant la campagne électorale, de tout petits déficits de 10 milliards de dollars. Le gouvernement s'était engagé à faire trois déficits consécutifs de 10 milliards de dollars pour revenir à l'équilibre budgétaire en 2019, soit cette année même. C'était ce qu'il avait promis aux Canadiens, la main sur le coeur. Ce n'est évidemment pas ce qui s'est produit.
La motion de l'opposition énonce très clairement le point de vue des conservateurs quant à l'alourdissement du fardeau fiscal par le gouvernement. Nous voulons que les libéraux s'engagent clairement par écrit à ne plus alourdir le fardeau fiscal des Canadiens. Les habitants de ma circonscription, Perth—Wellington, et les Canadiens des quatre coins du pays trouvent que le coût de la vie augmente. À la fin de chaque mois, ils remarquent qu'il ne leur reste pas beaucoup d'argent. Ils joindront peut-être les deux bouts. Ils s'en sortiront peut-être, mais c'est à peu près tout. Ils tirent le diable par la queue.
À la fin de chaque mois, des Canadiens de partout au pays prennent le temps d'examiner leurs dépenses et leurs revenus. Ils savent, à l'instar des conservateurs, qu'ils doivent équilibrer leur budget. Ils doivent prendre des décisions difficiles. Ils doivent décider s'ils peuvent reporter des rénovations nécessaires un peu plus longtemps. Ils doivent décider s'ils peuvent épargner un peu d'argent dans un fonds de prévoyance. Ils doivent prendre des décisions difficiles pour leurs enfants et leur avenir. Ont-ils assez d'argent ce mois-ci pour en placer un peu dans un Régime enregistré d'épargne-études pour leurs enfants? Ont-ils un peu d'argent pour inscrire leurs enfants à une activité sportive, comme le soccer ou des cours de natation, ou devront-ils y renoncer parce que le budget est serré? Les parents doivent prendre ces décisions difficiles. Les Canadiens doivent prendre ces décisions difficiles.
Les propriétaires de petites entreprises doivent prendre des décisions difficiles. Chacun doit décider, à la fin du mois, s'il lui reste assez d'argent pour le réinvestir dans l'entreprise ou pour se verser un salaire ce mois-là. J'ai parlé à des propriétaires de petites entreprises de ma circonscription, comme mes collègues l'ont fait partout au pays. Ils trouvent la situation très difficile. Ils la trouvent très difficile à cause des embûches que le gouvernement libéral met sur leur chemin.
C'est le cas non seulement dans ma circonscription mais partout au pays. J'ai eu d'excellentes conversations avec M. Alan Keeso, le candidat conservateur de la circonscription voisine de la mienne, . M. Keeso sera un excellent député lorsqu'il arrivera à la Chambre dans quelques mois. Il a deux diplômes d'Oxford, il a joué dans l'équipe de hockey d'Oxford, et il a servi dans les Forces armées canadiennes. Plus important encore, il est à l'écoute de sa collectivité. Il est à l'écoute de ses voisins. Quand il va de porte en porte, il écoute les gens lui parler de ce qui les préoccupe à propos de leur collectivité.
Ce qu'il entend dans est semblable à ce que beaucoup d'entre nous entendent partout au Canada, à savoir que les familles éprouvent des difficultés. La question de l'abordabilité est toujours présente. Les familles sont préoccupées par la taxe sur le carbone. Elles craignent que cette taxe soit en fin de compte une taxe universelle faisant augmenter le prix des produits de consommation courants dont elles dépendent, comme les aliments et le transport pour se rendre au travail et revenir à la maison. Les petites entreprises sont également préoccupées par les autres changements, comme la hausse des charges sociales, qui doivent être payées par l'employé et l'employeur.
Alan affirme que les dépenses des libéraux laissent les familles perplexes. Elles ne comprennent pas comment ils peuvent flamber autant d'argent aujourd'hui. Cela entraînera des hausses d'impôt à l'avenir parce qu'il faudra payer pour la mauvaise gestion des libéraux.
Alan m'a raconté l'histoire du propriétaire d'une petite entreprise avec qui il a parlé. Cet homme avait dû congédier des employés parce qu'il ne recevait plus d'incitatif pour l'expansion de son entreprise. Cet incitatif n'existe plus à cause des libéraux. C'est inacceptable. Alan m'a dit que ce propriétaire, un habitant de Kitchener-Sud—Hespeler, a fait part de ses préoccupations au député de lorsque les libéraux ont proposé des modifications fiscales il y a deux étés. Rien n'a été fait. Il n'a reçu aucun soutien de son député lorsqu'il a soulevé ses préoccupations concernant les propositions désastreuses que faisait à l'époque le libéral pour les petites entreprises. C'est absolument honteux.
Il y a de l'espoir. Il y a de l'espoir parce que les conservateurs écoutent. Les conservateurs sont à l'écoute des électeurs dans des circonscriptions comme Kitchener-Sud—Hespeler et partout au Canada. Ils écoutent les préoccupations des Canadiens. Ces préoccupations sont réelles.
J'ai parlé à des aînés. Ils sont inquiets. Nombre d'entre eux ont passé leur vie à se préparer et à mettre de l'argent de côté afin de mener une vie confortable au moment de prendre leur retraite. Ils ne vivent pas dans le luxe. Ils ne se lancent pas dans de folles dépenses. Ils veulent simplement profiter de la vie et des avantages auxquels ils ont droit. Cependant, maintenant qu'ils ont un revenu fixe, ils s'inquiètent des effets des décisions libérales sur leur qualité de vie. Ils sont préoccupés par le coût du chauffage et de l'épicerie. Ils s'inquiètent aussi du coût des médicaments, et les concessions faites récemment par les libéraux, lors de la renégociation de l'ALENA, n'aideront pas à dissiper leurs craintes.
En vantant les changements au RPC, les libéraux leur donnent de faux espoirs; j'irais même jusqu'à dire qu'ils font preuve de malhonnêteté. D'ailleurs, les changements proposés en ce qui concerne les augmentations des charges sociales au titre du RPC n'entreront entièrement en vigueur qu'en 2065. On donne donc de faux espoirs aux aînés d'aujourd'hui.
Nous savons tous que les déficits budgétaires d'aujourd'hui sont les impôts de demain. Selon les chiffres du ministère des Finances, l'équilibre budgétaire ne sera pas rétabli avant 2040.
J'ai trois jeunes enfants: Ainsley, Bennett et Caroline. Ainsley, qui a 4 ans, aura 26 ans quand le Canada renouera avec l'équilibre budgétaire. Caroline, qui a 9 mois, aura 22 ans à ce moment-là. Elle sera tout juste en train de terminer l'université au moment où le budget sera à nouveau équilibré. Leur génération devra payer les hausses d'impôts liées à la dette qui sera de près de 1 billion de dollars d'ici 2040. Année après année, l'argent qui va à la dette et au financement de la dette ne sert pas à faire des investissements pour les Canadiens. Il ne servira pas à favoriser la construction d'infrastructures pour les collectivités rurales, dans des endroits comme Mapleton, St. Marys, Perth South, Listowel, Mitchell, Stratford ou Milverton. Il ne sert pas à construire des infrastructures. On gaspille de l'argent pour un déficit croissant et les frais de service de la dette parce que les libéraux actuels n'ont jamais eu à vivre selon leurs moyens.
On a fait croire des histoires aux Canadiens en 2015. On leur avait promis trois courtes années de déficit, puis un retour à l'équilibre budgétaire en 2019. Cela ne s'est pas produit.
Les conservateurs défendront toujours les contribuables canadiens. En octobre 2019, nous dirons encore une fois aux Canadiens que nous nous rangeons du côté des familles, des contribuables et des propriétaires de petites entreprises du Canada.