La Chambre reprend l'étude de la motion portant que le projet de loi , soit lu pour la deuxième fois et renvoyé à un comité, ainsi que de l'amendement.
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Monsieur le Président, je remercie mon collègue de d’avoir eu l’amabilité de me permettre de participer au débat d’aujourd’hui.
Je suis très heureux de prendre la parole au sujet du projet de loi , la loi d’exécution du budget du gouvernement. J’ai ainsi l’occasion d’expliquer en détail pourquoi le gouvernement libéral ne devrait pas être réélu en octobre. Je dis cela parce que le gouvernement, à tout le moins, n’a pas tenu une foule de ses promesses de 2015. Je vais en aborder quelques-unes.
Comme beaucoup de Canadiens s’en souviennent peut-être, pendant la campagne électorale de 2015, les libéraux avaient promis notamment de mettre fin à la pratique consistant à présenter des projets de loi omnibus d’exécution du budget, qu'ils qualifiaient de non démocratique. À quoi avons-nous eu droit cette année? On nous a présenté le plus récent d'une série de projets de loi omnibus d’exécution du budget. En fait, le projet de loi d’exécution du budget déposé cette année compte plus de 700 pages, ce qui en fait le plus long jamais présenté dans l’histoire du Parlement. Pour ce qui est de mettre fin à la pratique qui consiste à présenter des projets de loi omnibus d’exécution du budget, on repassera.
Ce n’est là qu’un exemple des promesses non tenues des libéraux. Il y en a beaucoup d’autres.
Je vais m’attarder un peu sur le deuxième exemple, qui est le plus alarmant de tous les exemples de promesses non tenues des libéraux. C’est la promesse qu’ils ont faite en 2015 d’enregistrer, seulement pour une période de trois ans, de modestes déficits d’au plus 10 milliards de dollars. Ils ont aussi promis qu’au plus tard en 2019, la quatrième année de leur mandat de quatre ans, ils rétabliraient l’équilibre budgétaire. Nous sommes maintenant en 2019, et qu’en est-il? Avons-nous un budget équilibré? Certainement pas. En fait, nous en sommes très loin.
Ce qui est vraiment alarmant, c’est qu’à maintes reprises en comité, le de notre pays a admis non seulement que l’équilibre budgétaire ne serait pas rétabli dans un avenir prévisible, mais également qu’il ne savait pas quand nous pourrions le faire.
Réfléchissons un instant à cela. Je veux que tous les Canadiens y réfléchissent aussi. Le , qui est sans doute la deuxième personne la plus influente au Canada pour ce qui est de l’établissement de la politique économique et financière, ne dira pas quand le budget sera équilibré. Ce qui est encore plus troublant, c’est qu’il ne le peut pas, parce qu’il ne le sait pas. Le ministre des Finances du Canada ne sait pas quand le pays pourrait revenir à l’équilibre budgétaire. À mon avis, cette déclaration est beaucoup plus alarmante que toute autre faite par un ministre des Finances dans l'histoire récente.
J’aurais pu comprendre que le dise qu’il ne pensait pas que le pays allait revenir à l’équilibre budgétaire avant cinq ou dix ans, voire quinze ans, à cause de l’orientation économique et financière que le gouvernement souhaitait prendre. Il est cependant plus que troublant d’entendre le ministre des Finances admettre qu’il ne sait pas quand le pays reviendra à l’équilibre budgétaire parce qu’il est incapable de prévoir aussi loin dans l’avenir.
Tous les contribuables canadiens devraient y réfléchir sérieusement, et j’espère que c’est ce qu’ils feront. J’espère qu’en octobre, ils se souviendront de cette promesse non tenue. Notre pays mérite mieux qu’un qui ne sait pas quand son propre budget sera équilibré. Il est inadmissible qu’une personne occupant sa fonction fasse cet aveu, mais c’est pourtant le cas.
Ce n’est pas seulement le fait que les libéraux ont brisé une promesse concernant le dépôt de projets de loi omnibus au Parlement. Ce n’est pas seulement le fait qu’ils ont rompu leur promesse de n'enregistrer que de modestes déficits. Les libéraux ont rompu d’autres promesses, notamment au sujet de la réforme électorale. Ils ont rompu leurs promesses concernant le soutien au secteur pétrolier et gazier du Canada, un sujet sur lequel les libéraux ont délibérément trompé les Canadiens, à mon avis.
Je vais donner quelques exemples pour illustrer mes propos et ce que je veux dire par leur refus de soutenir le secteur pétrolier et gazier. Presque tout de suite après avoir formé le gouvernement, en 2015, le gouvernement libéral s’est empressé de mettre fin au projet Northern Gateway qui, s’il avait été mis en œuvre, rapporterait aujourd’hui des milliards de dollars à l’économie canadienne et aurait fait grimper le prix du pétrole que nous aurions pu vendre sur le marché mondial. Pourtant, le gouvernement libéral a préféré mettre fin unilatéralement à un projet qui avait déjà été approuvé par l’Office national de l’énergie.
De plus, en ce qui concerne l’examen du projet Énergie Est, le gouvernement fédéral a fini par modifier les dispositions réglementaires contenues dans la loi et décrété que les émissions en amont et en aval devaient être prises en compte par l’Office national de l’énergie, ce qui a incité la société TransCanada à se retirer complètement du projet. Il s’agissait pourtant d’un projet qui aurait favorisé l’édification de notre pays, en acheminant le pétrole de l’Ouest vers les raffineries de la côte Est, tout en réduisant notre dépendance au pétrole étranger, mais le gouvernement libéral y a mis fin.
Que reste-t-il? Il reste le tristement célèbre projet Trans Mountain de Kinder Morgan. Je ne crois pas que le gouvernement fédéral ait l’intention de donner suite à sa promesse de faire construire cet oléoduc. En ce moment, toujours selon moi, le Parti libéral est en train de calculer combien de votes il peut gagner s’il s’engage à ne pas mener ce projet à terme avant les prochaines élections. Si les libéraux pensent pouvoir obtenir plus de votes en Colombie-Britannique et au Québec en mettant fin à ce projet, ils n’hésiteront pas à le faire.
Ce n’est rien de plus qu’un exercice politique, mais les Canadiens font partie des dommages collatéraux, en particulier ceux de l’Ouest canadien, dans ma province la Saskatchewan et sa voisine l’Alberta. Les provinces productrices d’énergie sont les dommages collatéraux du refus du gouvernement d’honorer une promesse.
Enfin, je m’en voudrais de ne pas attirer l’attention de tous les Canadiens qui écoutent peut-être ce débat sur la façon dont les libéraux ont agi dans ce qu'on appelle dorénavant le scandale de SNC. Le projet de loi d’exécution du budget contenait, enfouie très loin, une disposition permettant au gouvernement de conclure, s’il le souhaitait, ce que l’on appelle un accord de suspension des poursuites. Les libéraux ont agi ainsi parce que SNC-Lavalin avait fait beaucoup de lobbying auprès du gouvernement et qu’ils croyaient que le fait d’inclure une telle disposition dans le projet de loi permettrait au Service des poursuites pénales d’offrir un accord de ce genre à SNC-Lavalin. Ce n’est pas ce qui s’est produit, et nous savons à quoi cela a abouti, c’est-à-dire au plus grand scandale des trois dernières décennies de politique canadienne, qui a mené à la démission de l’ du Canada, en raison des pressions indues exercées sur elle par le gouvernement, et à celle de l’ancienne pour protester contre la façon dont le gouvernement avait traité cet élément clé du projet de loi d’exécution du budget.
Je pourrais continuer longtemps, mais mon temps de parole est limité. Je vais conclure en revenant à ce que j’ai dit au début, à savoir que, à mon avis, le gouvernement ne mérite pas d’être réélu. Je peux assurer à la Chambre et à tous ceux qui suivent le débat que, dans un peu moins de six mois, la démonstration sera faite par les Canadiens que ma prédiction était tout à fait exacte.
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Monsieur le Président, je suis heureux de pouvoir prendre la parole aujourd’hui au sujet du projet de loi , la loi d’exécution du budget.
Grâce au budget de 2019, le gouvernement continuera d’investir dans la classe moyenne et dans les collectivités partout au Canada, comme Langley City, le canton de Langley et la ville de Surrey, tous situés dans la circonscription que je représente, Cloverdale—Langley City.
Qu’il s’agisse d’aider les Canadiens à acheter leur première maison ou d’investir dans l’énergie propre et le transport en commun, le budget de 2019 met l’accent sur les défis actuels auxquels sont confrontés les Canadiens ordinaires, et il les relève de façon significative en leur fournissant de l’aide là où ils en ont le plus besoin. Je parlerai aujourd’hui des mesures qui permettront de s'attaquer à ces problèmes.
Le budget de 2019 est le quatrième budget du gouvernement et il s’appuie sur les travaux et les progrès réalisés au cours des quatre dernières années.
Aujourd’hui, l’économie canadienne connaît l’une des croissances les plus rapides parmi les pays du G7. Depuis 2015, les Canadiens ont créé plus de 900 000 nouveaux emplois. Grâce à la baisse d’impôt pour la classe moyenne et à l’Allocation canadienne pour enfants, qui est libre d’impôt, les familles de Cloverdale—Langley City ont plus d’argent dans leurs poches pour joindre les deux bouts. Toutefois, il est important de reconnaître qu’il y a encore du travail à faire et que nous devons agir maintenant. Le budget de 2019 est une excellente deuxième étape qui aidera tous les Canadiens à profiter de cette prospérité croissante.
Le logement est l’enjeu le plus important dont j’entends parler sur le pas des portes dans ma circonscription, Cloverdale—Langley City. Tout le monde a besoin d’un logement sûr et abordable, mais aujourd’hui, un trop grand nombre de Canadiens n’ont plus accès au marché de l’habitation. Ce budget contribuera à régler ce problème de plusieurs façons.
Pour commencer, le budget de 2019 propose d’investir 300 millions de dollars pour lancer un nouveau défi d’offre de logements. Le défi d’offre de logements inviterait les municipalités et les Canadiens de tout le pays à proposer de nouvelles façons d’éliminer les obstacles à la création de logements.
Nous élargirons également l’Initiative de financement de la construction de logements locatifs, ce qui offrira plus d’options de logement abordable aux Canadiens afin qu’ils puissent vivre près de leur lieu de travail ou d’études. Nous nous attaquons aussi à l’itinérance partout au pays grâce à la stratégie Vers un chez-soi.
Dans le cadre d’un nouveau projet de construction de logements locatifs dans ma circonscription, qui compte 100 logements, plus de 2 000 personnes ont présenté une demande, ce qui démontre la nécessité d’offrir beaucoup plus d’options de location à Cloverdale—Langley City.
Le budget de 2019 propose 10 milliards de dollars supplémentaires sur neuf ans, ce qui prolongera ce programme jusqu’en 2027-2028. Cela contribuera à la création de 42 500 nouveaux logements locatifs au Canada, notamment dans les régions où l’offre est faible.
Pour remédier aux difficultés que peuvent avoir les jeunes familles à acheter leur première maison, le budget de 2019 prévoit, par l'entremise du projet de loi , un nouvel Incitatif à l’achat d’une première propriété. Grâce à cette aide supplémentaire sous la forme d’un prêt hypothécaire avec participation de la Société canadienne d’hypothèques et de logement, les Canadiens pourront réduire leurs versements hypothécaires mensuels, ce qui rendra l’accession à la propriété plus abordable. Cet incitatif assurera un financement de 5 % ou de 10 % du prix d’achat d’une maison existante ou neuve, respectivement, et aucun paiement mensuel régulier ne sera requis. Le programme devrait aider environ 100 000 Canadiens à acheter une maison qui correspond à leurs moyens.
De plus, le budget de 2019 prévoit porter de 25 000 $ à 35 000 $ la limite des retraits du Régime d’accession à la propriété. Ce régime permet aux acheteurs d’une première maison d’effectuer des retraits de leur régime enregistré d’épargne-retraite pour acheter ou construire une maison sans avoir à payer d’impôt sur le retrait.
Je suis emballé par tout ce que nos investissements dans les infrastructures prévus dans le budget de 2019 signifieront pour les collectivités partout au pays qui ont besoin de financement pour réaliser des projets municipaux. Grâce au budget de 2019, nous veillerons à ce que le financement des infrastructures parvienne à ceux qui ont démontré qu’ils sont capables de réaliser des projets et disposés à le faire, c’est-à-dire nos administrations locales et municipales.
Nous investirions un complément ponctuel de 2,2 milliards de dollars, par l’entremise du Fonds fédéral de la taxe sur l’essence, pour que le financement de l’infrastructure se retrouve entre les mains de ceux qui veilleront à ce qu’il soit investi dans les emplois pour bâtir nos collectivités. Ce financement permettra de donner suite aux priorités à court terme des municipalités et des collectivités des Premières Nations. Cloverdale—Langley City recevra un complément d’environ 2 041 652,03 $. Étant donné que 95 % de cet argent est consacré à TransLink, notre infrastructure régionale de transport en commun, cela nous aidera à faire face à une expansion très nécessaire à l’appui d’un réseau croissant pour notre population grandissante.
En collaboration avec les provinces et les territoires, le gouvernement a approuvé plus de 33 000 projets d’infrastructure pour les collectivités partout au Canada, soutenus par des investissements fédéraux d’environ 19,9 milliards de dollars. Dans ma circonscription, ces investissements se traduiront par de meilleures routes, des parcs plus propres et de nouveaux centres communautaires. En fait, pas plus tard que la semaine dernière, j’ai accueilli le dans ma région pour une annonce conjointe de financement avec les gouvernements provinciaux et municipaux visant des améliorations majeures à la route transcanadienne.
L’investissement de 235,5 millions de dollars permettra d’améliorer le tronçon de route entre la 216e et la 264e Rue et comprendra de nouvelles voies réservées aux véhicules à occupation multiple, un nouveau passage inférieur et un nouveau stationnement pour camions. Il s’agit d’une étape importante pour s’attaquer à un goulot d’étranglement important dans le réseau de transport régional du Lower Mainland et de la vallée du Fraser.
Par l'entremise du projet de loi , qui met en œuvre le budget de 2019, le gouvernement propose des mesures qui rendront la vie plus abordable pour les aînés canadiens et qui habiliteront ceux qui veulent demeurer actifs et engagés dans leur collectivité. Le gouvernement fera passer l’exemption au titre du Supplément de revenu garanti de 3 500 $ à 5 000 $ par année afin de donner à un plus grand nombre de nos aînés à revenu fixe la possibilité de continuer à travailler sans être pénalisés. Nous commencerons l'inscription proactive pour la pension de retraite du RPC à 70 ans afin qu'aucun aîné ne soit privé des prestations auxquelles il a droit.
Nous augmenterons la transparence et lancerons une initiative visant à modifier les lois sur les sociétés afin d’accroître la surveillance et de donner aux tribunaux une plus grande capacité d’examiner les paiements versés aux cadres supérieurs avant l’insolvabilité, ce qui protégera les régimes de retraite des employeurs contre les pratiques abusives.
Le budget de 2019 prévoit aussi un important financement supplémentaire de 100 millions de dollars sur cinq ans, avec 20 millions de dollars par année par la suite, pour le programme Nouveaux Horizons pour les aînés, afin qu’il puisse continuer d’améliorer la qualité de vie des aînés et de favoriser leur participation active à la collectivité. De nombreux organismes et aînés ont bénéficié du programme Nouveaux Horizons pour les aînés à Cloverdale—Langley City. Grâce à ces améliorations, un nombre encore plus grand d’aînés bénéficieront de programmes supplémentaires.
J’aimerais également souligner le travail que nous faisons pour régler la crise des opioïdes. Le budget de 2018 a prévu 231,4 millions de dollars sur cinq ans pour des mesures visant à régler ce problème croissant, y compris un financement d’urgence ponctuel de 150 millions de dollars destiné aux provinces et aux territoires pour des projets pluriannuels qui amélioreront l’accès aux services de traitement en fonction de données probantes.
Le budget de 2019 permettra de poursuivre ce travail et il propose de dégager un nouveau financement de 30,5 millions de dollars sur cinq ans, à compter de 2019-2020, ainsi qu’un financement permanent de 1 million de dollars, pour des mesures ciblées destinées à combler les lacunes persistantes en matière de réduction des méfaits et de traitement. Ce financement soutiendrait les efforts visant à élargir l’accès à un approvisionnement sécuritaire en opioïdes d’ordonnance, de manière à protéger contre le risque de surdose et de décès les personnes dont la consommation d’opioïdes est problématique. Il favoriserait également un meilleur accès à la formation sur l’intervention en cas de surdose d’opioïdes ainsi qu’à la naloxone, un médicament qui peut sauver des vies et qui peut arrêter ou inverser une surdose d’opioïdes, dans les collectivités mal desservies.
Je me suis récemment entretenu avec les vaillants membres du service des incendies de la ville de Langley, qui luttent quotidiennement contre cette crise des opioïdes. Ils reconnaissent la nécessité de continuer d’investir dans la lutte contre les surdoses d’opioïdes et les décès que celles-ci entraînent.
Le budget de 2019 serait avantageux pour tout le monde. Grâce à ce budget, nous mettrons en œuvre de nouveaux programmes afin d’aider les Canadiens à progresser dans leur carrière, de faire face à la croissance des prix des médicaments et de faire avancer notre plan pour une économie propre. J’aimerais en dire un mot.
En premier lieu, le budget de 2019 institue la nouvelle Allocation canadienne pour la formation, une aide financière à la formation personnalisée et transférable pour aider les Canadiens à planifier et à obtenir la formation dont ils ont besoin. Grâce à cette mesure, les Canadiens auraient quatre semaines de formation tous les quatre ans, jusqu’à 1 000 $ pour les aider à payer la formation, un soutien du revenu pour leurs frais de subsistance et la certitude de pouvoir compter sur un emploi à la fin de leur formation. Lors d’une récente réunion avec la Chambre de commerce du Grand Langley, il a été question de la nécessité d’avoir une main d’œuvre bien formée ayant les compétences pertinentes. L’allocation canadienne pour la formation aiderait à répondre à ce besoin des entreprises.
Par le budget de 2019, nous jetterions les bases de la mise en œuvre d’un programme national d’assurance-médicaments en attendant le rapport final de notre conseil consultatif sur sa mise en œuvre intégrale. À cette fin, nous créerions l’Agence canadienne des médicaments, un formulaire national et une stratégie nationale pour les médicaments coûteux pour les maladies rares.
Enfin, le budget de 2019 prévoit les prochaines étapes de notre plan pour faire croître une économie propre et rendre la vie plus abordable pour les Canadiens. Ces mesures comprendraient le déploiement de nouvelles bornes de recharge et de ravitaillement et la collaboration avec les constructeurs pour atteindre des objectifs volontaires de vente de véhicules à zéro émission afin d’aligner l’offre des véhicules sur l’accroissement de la demande.
Nous allons également adopter un nouvel incitatif fédéral pouvant atteindre 5 000 $ à l'achat de véhicules à batterie électrique ou à piles à hydrogène. Cette initiative vise à réduire de 5 000 $ le prix d'un véhicule sans émission, à construire des infrastructures pour soutenir ces véhicules, et à encourager les nouveaux investissements dans la fabrication de véhicules zéro émission ici au Canada. Ainsi, l'achat d'un véhicule zéro émission deviendrait une possibilité réaliste pour un plus grand nombre de Canadiens. Afin d'aider les entreprises à opter pour des véhicules zéro émission, le budget de 2019 prévoit accorder aux propriétaires de ce type de véhicule une déduction fiscale complète durant l'année où ce dernier est utilisé pour la première fois.
Le gouvernement a un plan, et ce plan fonctionne. Le budget de 2019 nous permet d'investir dans nos collectivités et de soutenir ceux qui en ont le plus besoin. Bien qu'il reste encore du travail à faire, le budget de 2019 représente un autre pas dans la bonne direction. Je suis fier d'appuyer ce budget et j'invite tous les députés à en faire autant.
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Monsieur le Président, je suis heureux de prendre la parole au sujet du projet de loi , la loi d’exécution du budget. J’aurais aimé prendre la parole au sujet du budget lui-même, mais cela n’a pas été possible évidemment à cause de l’obstruction systématique du député de .
C’est un très bon budget pour l’Île-du-Prince-Édouard, et il est attendu depuis longtemps.
Pendant les années du gouvernement Harper, nous avons été particulièrement malmenés dans notre province et notre région. Durant toutes ces années-là, nous avons subi des compressions disproportionnées dans la fonction publique. Nous avons subi des coupes dans le programme d’assurance-emploi, qui a pourtant une grande importance dans des économies saisonnières comme celle de l’Île-du-Prince-Édouard.
Nous avons vu fermer des bureaux de district d’Anciens Combattants Canada, et ce dossier me tient beaucoup à coeur, moi qui suis député de . Charlottetown est le seul endroit à l’extérieur de la Région de la capitale nationale à abriter l’administration centrale d’un ministère fédéral. Nous sommes extrêmement fiers que le siège du ministère des Anciens Combattants se trouve à Charlottetown, aussi la fermeture de ce bureau de district était-elle particulièrement troublante. Toutefois, nous avons réglé ce problème.
Pendant les années Harper, nous avons aussi vu fermer le bureau de la citoyenneté. L’Île-du-Prince-Édouard est devenue la seule province au Canada à ne pas avoir de bureau de la citoyenneté et de l’immigration, alors même que l’immigration dans notre province augmentait à tel point que nous avons maintenant le taux d’immigration par habitant le plus élevé au pays. Nous avons aussi remédié à cette fermeture.
Pendant les années Harper, nous avons connu un certain temps la croissance économique la plus lente depuis l’époque de R. B. Bennett. Nous avons réglé ce problème-là aussi. Pendant les années Harper, nous avons vu le taux de chômage grimper et la dette augmenter de 160 milliards de dollars.
À l’Île-du-Prince-Édouard, nous avons l’habitude de dire que notre économie est un peu différente. Nous échappons aux fluctuations que nous observons dans le reste du Canada. Ainsi, lorsque l’économie plonge, elle ne plonge pas aussi creux à l’Île-du-Prince-Édouard, et lorsqu’elle tourne à plein régime, sa croissance n'est pas aussi prononcée chez nous que dans le reste du pays. C’est peut-être dû en partie au caractère saisonnier de l’économie, parce que, jusqu’à tout récemment, il n’y avait pas beaucoup d’entreprises en dehors de l’économie saisonnière. Le secteur gouvernemental est passablement important, de même que le secteur universitaire. Nous voyons le changement se produire.
Cet essor économique, cette période de croissance extraordinaire que nous traversons maintenant, une croissance que nous n’avions pas connue depuis l'avant-Harper, est différente. L’Île-du-Prince-Édouard ne se contente pas d’en profiter: elle se trouve en tête de file du pays dans bien des secteurs. Nous affichons la hausse des ventes au détail la plus élevée et la croissance économique la plus forte au pays. La hausse de l'immigration y est aussi la plus forte au pays. Certains disent que l’économie de l’Île-du-Prince-Édouard est en pleine effervescence. Cet essor est principalement dû aux politiques économiques du gouvernement actuel.
Dès qu’il est arrivé au pouvoir, le gouvernement a instauré l’Allocation canadienne pour enfants. J'ai dit plus tôt à quel point nous sommes fiers que l'administration centrale d'un ministère fédéral se trouve à l’Île-du-Prince-Édouard. La masse salariale de l’administration centrale du ministère des Anciens Combattants s’élève à 100 millions de dollars par année, ce qui est très important pour l’économie de notre province.
Pour donner une idée de l’importance de l’Allocation canadienne pour enfants, que nous avons instaurée juste après les élections, je précise qu'elle rapporte chaque année 100 millions de dollars à l’Île-du-Prince-Édouard, soit autant que la masse salariale de l’administration centrale du ministère. La seule différence entre les deux, c'est le fait que l’allocation est libre d’impôt. Il s'agit là d’un des nombreux facteurs qui expliquent que l’économie de notre province soit florissante depuis quelques années. Les politiques économiques du gouvernement en sont un autre.
D'une certaine façon, nous sommes aussi victimes de notre propre succès. Nous souffrons nous aussi de la crise nationale du logement. Le taux d’inoccupation dans la circonscription que je suis fier de représenter est de 0,3 % seulement. C'est notamment dû à la croissance de notre population et à la prolifération des offres de location d’Airbnb. C'est aussi dû au fait qu'il y a maintenant tellement de chantiers de construction dans la province qu'il est très difficile de trouver des ouvriers qualifiés, mais également aux innombrables touristes que nous accueillons ainsi qu’à notre économie saisonnière, qui rend les offres de location d’Airbnb particulièrement attractives.
J'ai dit que, d'une certaine façon, nous sommes victimes de notre succès. La pénurie de main-d’œuvre le montre. Voilà pourquoi des programmes comme la Stratégie de croissance pour l’Atlantique et le Programme pilote d’immigration au Canada atlantique nous ont été si précieux. Voilà aussi pourquoi les programmes comme l’Allocation canadienne pour la formation, qui est prévue dans ce budget, seront très importants pour nous.
Notre succès a aussi créé des pressions sur le système de santé. Il est maintenant plus difficile que jamais de trouver un médecin de famille. Heureusement, le budget prévoit aussi une augmentation du Transfert canadien en matière de santé et de programmes sociaux, ce qui allégera considérablement ces pressions.
Ce budget permettra à l’Île-du-Prince-Édouard de maintenir son impressionnant bilan. Comme je l’ai dit, le taux d’inoccupation des logements est de 0,3 %. Le budget contient des initiatives importantes pour remédier à la crise du logement au pays, y compris des mesures pour rendre le logement plus abordable pour les acheteurs d’une première maison, notamment l’Initiative de financement de la construction de logements locatifs. Ce sont là autant de mesures qui sont aussi bienvenues que nécessaires et qui, pour une fois, sont importantes pour une province qui profite elle aussi des bons résultats économiques que nous connaissons.
Dans le cadre de la stratégie Vers un chez-soi, une subvention de 3 millions de dollars, administrée par la Société John Howard, a récemment été annoncée pour lutter contre l’itinérance à l’Île-du-Prince-Édouard. Comme je l’ai dit, étant donné que le taux d’inoccupation est à son plus bas dans notre belle province, les besoins sont criants. Il faut féliciter et appuyer les gens de bonne volonté de la Société John Howard, ainsi que les membres du conseil d’administration qui examinent les propositions visant à lutter contre l’itinérance. Cet investissement leur donnera sans doute un coup de pouce.
L’autre point que je tiens à mentionner en ce qui concerne le logement porte sur quelque chose qui figure expressément dans le budget. Ce n’est pas très souvent que l’Île-du-Prince-Édouard est mentionnée nommément dans le budget, mais, cette fois-ci, il y fait référence à quelques reprises. Dans un cas, il s’agit des nouveaux traversiers entre l’Île-du-Prince-Édouard et les îles de la Madeleine ainsi qu'entre l’île Caribou, en Nouvelle-Écosse, et Wood Islands, à l’Île-du-Prince-Édouard. C'est véritablement l’aboutissement du travail de toute une vie du député de .
En ce qui concerne le logement, il est expressément question d’un ensemble de logements sociaux de 50,8 millions de dollars à l’Île-du-Prince-Édouard, qui est conçu pour les personnes ayant des besoins multiples et complexes, tant sociaux que médicaux ou psychologiques. Cet investissement permettra en partie de remplacer le vieil Hôpital Hillsborough, mais le projet sera beaucoup plus vaste. Il est très représentatif des mesures généreuses que prend le gouvernement pour aider les personnes les plus vulnérables et celles qui sont aux prises avec des troubles de santé mentale, la toxicomanie ou d’autres problèmes complexes.
J’aimerais terminer en mentionnant deux autres éléments précis du budget. Il a été question de façon particulière du Centre des arts de la Confédération. Ce dernier a été construit en 1967, en tant que monument dédié aux Pères de la Confédération, et le budget comprend une augmentation de 500 000 dollars par année de son budget de fonctionnement.
Les industries culturelles sont extrêmement importantes pour ma province, pour la circonscription que je représente et pour notre pays. En tant que Prince-Édouardien, je suis fier de pouvoir donner mon appui au budget.
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Monsieur le Président, le gouvernement était fier de présenter le budget le 19 mars dernier, mais, en réalité, ce que les Canadiens ont obtenu, c'est un énorme déficit supplémentaire.
Comme l'a indiqué Ian MacDonald, rédacteur en chef du magazine Policy:
Pour [le] ministre des Finances [...] le budget représentait une occasion de léguer autre chose que des promesses rompues. Il s'était engagé à s'en tenir à des déficits de 10 milliards de dollars par année pendant quatre ans et à atteindre l'équilibre budgétaire en 2019. Or, quatre ans plus tard, le déficit cumulatif prévu sur la période de 2016 à 2022 dépasse les 100 milliards de dollars. Pour l'équilibre, on repassera [...]
Aujourd'hui, je vais me concentrer sur le climat économique qui règne à l'heure actuelle au pays, plus particulièrement en ce qui a trait au marché immobilier et à l'incessant désir de dépenser du gouvernement.
Au pays, les gens ont diverses opinions sur la pertinence des déficits et de l'augmentation de la dette publique. J'ai mené un sondage récemment dans ma circonscription, Elgin—Middlesex—London. Plus de 90 % des électeurs ont indiqué qu'ils aimeraient un retour à l'équilibre budgétaire prochainement.
Il est vrai que les déficits ont parfois leur place et qu'il faut veiller à ce que l'économie soit vigoureuse, mais la philosophie du et du actuels semble différer de celle de bien des économistes.
Il y a une grande question qui se résume au mot « abordable ». J'ai consulté le dictionnaire pour en trouver la définition parce que l'abordabilité suscitera de grandes questions à l'approche des élections de 2019. Selon le dictionnaire Cambridge, le mot « abordable » se définit comme « le fait d'être assez bon marché pour être à la portée de tous ».
Dans le budget, le gouvernement a présenté deux programmes particuliers qui sont axés sur les acheteurs d'une première habitation afin d'essayer de rendre les logements plus abordables. Premièrement, le gouvernement a augmenté le montant qu'une personne peut retirer de son REER pour acheter une maison. Avant, les gens pouvaient retirer 25 000 $; maintenant, ce montant a été porté à 35 000 $. Deuxièmement, le gouvernement a institué l'Incitatif à l'achat d'une première propriété.
En ce qui concerne la première mesure, j'ai eu l'occasion de parler à de nombreux agents immobiliers de la LSTAR et de l'Association canadienne de l'immeuble. Depuis plusieurs années, ils demandent au gouvernement de porter le montant que les acheteurs peuvent retirer de leur REER à 35 000 $. Bien que j'approuve tout à fait la mesure, nous devons reconnaître que les Canadiens ont actuellement de la difficulté à joindre les deux bouts. Ils n'ont pas d'argent supplémentaire à investir dans un REER en vue de pouvoir en retirer plus d'argent à l'achat d'une maison.
C'est quelque chose qui me préoccupe énormément. Nous parlons d'abordabilité mais, dans les faits, les Canadiens voient une plus grande partie de leur chèque de paie s'envoler. Leurs cotisations au Régime de pensions du Canada ont augmenté. Ils doivent aussi payer la nouvelle taxe sur le carbone, particulièrement en Ontario. La semaine dernière, j'ai remarqué pendant mes déplacements que l'essence coûte maintenant jusqu'à 1,60 $ le litre.
Les Canadiens n'ont pas les moyens de profiter des options proposées par le gouvernement. Ils n'ont vraiment pas les moyens de mettre de l'argent dans un REER.
Par ailleurs, le gouvernement propose un incitatif à l'achat d'une première propriété. J'aimerais citer à la Chambre un extrait du rapport que le directeur parlementaire du budget a publié aujourd'hui. On peut y lire ceci:
Estimation et méthode de projection:
Le coût du programme reflète le coût d’emprunt de 1,25 milliard $ sur trois ans. La SCHL emprunterait 250 millions $ en 2019-2020, et 500 millions $ en 2020-2021 et en 2021-2022.
L’estimation a été calculée à l’aide de projections du taux d’intérêt effectif marginal du [directeur parlementaire du budget] sur les emprunts du gouvernement du Canada.
L'évaluation de l'incertitude est cruciale dans ce contexte. Voici ce que le directeur parlementaire du budget dit à ce sujet:
L'estimation comporte un niveau d'incertitude élevé. Nombre des renseignements liés au programme doivent toujours être établis ou publiés et, par conséquent, de nombreuses hypothèses ont été utilisées. Nous posons les hypothèses suivantes: aucune perte de crédit sur la dette; aucun gain ni aucune perte à l'égard de la participation; les prêts sont en totalité décaissés au début de l'exercice, sauf en 2019-2020 (1er septembre); le portefeuille est en tout temps entièrement distribué, c'est-à-dire que tous les remboursements en capital sont immédiatement redistribués à d'autres acheteurs admissibles. [...] L'estimation est sensible à la variation des taux d'intérêt, lesquels peuvent changer au fil du temps. Il n'y a pas de renseignements suffisants sur le programme pour quantifier une réponse comportementale.
Cela ressemble beaucoup à ce que mon collègue a dit plus tôt. On dirait que les libéraux ont élaboré ces plans sur une serviette de table. Lors de l'élaboration de plans, ils devraient s'interroger sur la manière dont les choses vont se dérouler et sur ce qu'on obtiendra à long terme.
Douglas Porter, de la Banque de Montréal — que beaucoup de députés connaissent — a dit ceci:
Le plan s'appliquera uniquement aux ménages qui ont un revenu familial inférieur à 120 000 $, et qui ont un montant incitatif et une hypothèque maximale équivalant à quatre fois leur revenu. Ainsi, les répercussions se limiteront à la tranche inférieure du marché, à peu près sous le seuil de 500 000 $ et, sans doute, c'est le niveau où les problèmes d'abordabilité commencent vraiment à se manifester.
Il fournit un exemple. Il souligne que l'Incitatif aux acheteurs d'une première maison paraît très bien sur papier, mais qu'il faut comprendre la réalité du marché dans les régions du Grand Vancouver et du Grand Toronto.
On ne peut pas trouver de maisons ordinaires à 500 000 $ dans ces régions. Le gouvernement libéral propose un plan formidable, mais, là où les problèmes d'abordabilité sont les plus marqués, les acheteurs ne pourront rien trouver à un prix qui s'approche un tant soit peu de leur budget. Il sera impossible d'acheter une maison à Toronto ou à Vancouver parce que le montant offert est trop bas. Je ne dis pas que le nouveau programme est bon ou mauvais. Je dis qu'il semble avoir été fait sur le coin d'une table, parce qu'il ne tient pas compte de l'abordabilité.
Par ailleurs, selon le rapport Bloomberg, il faut tenir compte de l'endettement des ménages. D'après les auteurs du rapport:
Au Canada, un pays généralement reconnu pour sa modération, l'endettement des ménages a atteint un niveau qu'on pourrait qualifier d'excessif. Les Canadiens doivent 2,16 billions de dollars canadiens, ce qui, en proportion du produit intérieur brut, représente le taux d'endettement le plus élevé des pays du Groupe des Sept.
Ils poursuivent ainsi:
Jusqu'à récemment, le Canada était considéré comme un bastion de saine gestion financière. Ce pays de 37 millions d'habitants s'est tiré relativement indemne de la crise financière mondiale, en grande partie grâce à la solidité de ses banques. Toutefois, la période prolongée de faible taux d'intérêt qui a suivi la crise a provoqué une brusque hausse des emprunts, ce qui a fait grimper à 174 %, au quatrième trimestre, le ratio endettement-revenu disponible, lequel était de 148 % il y a une décennie.
Ils ajoutent:
Les ménages en ressentent les contrecoups. Le ratio du service de la dette — la proportion des mensualités par rapport au revenu disponible — a atteint 14,9 % au quatrième trimestre, ce qui correspond presque au record de 2007. Au total, 31 900 Canadiens ont déclaré faillite entre octobre et décembre inclusivement, du jamais vu depuis 2010. La croissance du crédit est à son plus bas depuis 1983.
Cela nous ramène au déficit. C'est la raison pour laquelle je voulais faire le point sur la situation des Canadiens. Qu'ont-ils réellement, en termes d'avoirs et de dettes et en banque, notamment en termes d'épargne? L'actuel dépense plus personnellement, en tenant compte de l'inflation, et accumule plus de dettes que tout autre premier ministre, hormis en temps de guerre ou de récession. Il fait des dépenses extraordinaires au cours d'une bonne période financière.
Pourquoi s'en inquiéter? Plus la dette est lourde, moins il y a de ressources disponibles pour financer les programmes dont les Canadiens ont besoin. Il en résulte un fardeau financier pour les générations futures, dont l'endettement s'accroît en raison du coût du logement, des études et de la taxe sur le carbone. Les gens doivent se nourrir et faire le plein d'essence, même si tout coûte plus cher.
La génération actuelle a moins d'argent à épargner et moins d'argent à investir dans l'avenir. Pourquoi? Le gouvernement continue de dépenser sans compter, si bien que l'endettement des ménages s'accroît, tout comme l'endettement du Canada. Cela me ramène à ma citation initiale selon laquelle on prévoit que, sous le gouvernement actuel, le déficit dépassera les 100 milliards de dollars.
Cela m'amène également à parler des données publiées dans divers magazines sur la croissance de l'ensemble de l'industrie, notamment l'industrie de base. Au début du mandat du gouvernement, le PIB a poursuivi sa croissance, croissance qui avait commencé sous le gouvernement conservateur précédent. Selon les données reçues et publiées, on a enregistré une baisse de plus en plus marquée dans l'industrie de base. En examinant ces graphiques, on constate que la courbe qui, au départ, était ascendante s'est mise à descendre depuis un an et demi ou deux ans.
Comme l'indique Kevin Page:
La production dans le secteur des biens a baissé au cours de l'an dernier à cause de la faiblesse des secteurs minier et manufacturier. L'investissement des entreprises enregistre un recul. Récemment, la Banque mondiale et le Fonds monétaire international ont tous les deux sonné l'alarme au sujet de l'incertitude croissante en raison des tensions commerciales, de possibles corrections des marchés financiers et des enjeux géopolitiques. Les taux de croissance prévus dans le budget de 2019 (une hausse de 1,8 % du PIB) semblent optimistes compte tenu de la faiblesse des dernières estimations du PIB. Selon les prévisions de l'Enquête sur les perspectives des entreprises de la Banque du Canada, les ventes futures devraient stagner.
Voilà qui doit nous préoccuper. La dette des ménages continue à s'alourdir, et c'est aussi le cas pour celle du gouvernement. Comment les gens peuvent-ils se préparer pour l'avenir?
À la Chambre, je ne rate jamais une occasion d'affirmer que je suis la fière maman de cinq enfants. Leur avenir m'inquiète beaucoup. En effet, je sais que le gouvernement n'a aucune hésitation à faire grimper le niveau d'endettement. C'est pour cette raison que je conclus mon intervention en reprenant une citation de Stephen King, que j'ai trouvée dans l'article de Kevin Page: « Il n'y a rien de mal à espérer le meilleur tant qu'on se prépare au pire. » J'ai l'impression que le gouvernement n'a pas fait en sorte que l'économie du Canada et les futures générations soient prêtes à affronter ce qu'il laissera derrière lui.
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Monsieur le Président, je prends la parole aujourd'hui en faveur du budget de 2019, une feuille de route qui mènera à un avenir plus prospère et équitable pour nos collectivités. Il y a trois ans, j'ai pris la parole à la Chambre au sujet du potentiel que recelait le budget de 2016. J'ai dit qu'il allait fournir aux Canadiens les outils dont ils avaient besoin pour innover et bâtir un Canada plus fort, plus vigoureux et plus vert.
Depuis 2016, les Canadiens mettent à contribution ces outils, dont les baisses d'impôt pour la classe moyenne, les dépenses en infrastructures et l'Allocation canadienne pour enfants pour stimuler la croissance, ce qui a contribué à créer plus de 950 000 emplois. C'est à Guelph que le taux de chômage est actuellement le plus bas au Canada, à 1,9 %. En 2018, depuis un an donc, nous avons réduit les émissions prévues pour 2030 de 21 millions de tonnes de plus, pendant que l'économie canadienne poursuivait sa croissance, et nous avons sorti 800 000 personnes de la pauvreté, dont de nombreuses personnes âgées, trois ans plus tôt que prévu.
Ce sont là les résultats pour lesquels les Canadiens ont voté en 2015, mais les gens de Guelph et moi savons que nous pouvons toujours faire mieux. Malgré la croissance de l'emploi et de meilleures perspectives pour les jeunes, l'accès à la propriété demeure hors d'atteinte pour un grand nombre de résidants. De plus, un grand nombre de politiciens continuent de semer le doute sur les changements climatiques alors que la plupart des Canadiens exigent des mesures.
Le budget de 2019 est le plan que nous proposons pour faire fond sur les progrès réalisés depuis trois ans. Les infrastructures sont l'épine dorsale d'une nation prospère. C'est pourquoi nous avons proposé, dès notre premier budget, de commencer à investir dans les infrastructures. À l'heure actuelle, le plan du gouvernement prévoit des investissements de plus de 180 milliards de dollars sur 12 ans pour la construction d'infrastructures dans les collectivités, ainsi que l'approbation de plus de 33 000 projets d'infrastructure d'un bout à l'autre du pays.
Nous avons écouté les Canadiens. La grande majorité d'entre eux veulent que leur municipalité continue de développer leur collectivité. Puisque nombre de municipalités canadiennes doivent encore faire face à un grave déficit d'infrastructures, le budget de 2019 offrira aux municipalités un transfert unique de 2,2 milliards de dollars au titre du Fonds fédéral de la taxe sur l'essence pour répondre aux besoins prioritaires des municipalités et des communautés autochtones. Ces investissements dans les collectivités aideront à construire des centres communautaires, des routes, des écoles, des structures de jeu et bien d'autres infrastructures, mais aussi à créer des emplois, notamment des milliers d'emplois dans le secteur de la construction. Nous espérons que l'Ontario redeviendra un partenaire clé pour investir dans notre collectivité.
Les Canadiens qui travaillent fort et qui contribuent à la société méritent de prendre leur retraite dans la dignité. Depuis 2015, nous avons amélioré la prestation de la Sécurité de la vieillesse, le Supplément de revenu garanti, ainsi que le Régime de pensions du Canada. À compter de 2019, nous allons bonifier le Régime de pensions du Canada, permettant ainsi aux travailleurs de recevoir davantage d'argent au moment de leur retraite. Concrètement, cela représente une augmentation des prestations de retraite maximales de plus de 7 000 $ par année, les faisant passer de 13 610 $ à près de 21 000 $.
Cependant, les aînés sont toujours aux prises avec l'augmentation du coût des médicaments sur ordonnance. Les Canadiens sont parmi ceux qui payent le plus cher pour leurs médicaments au monde. Les médicaments de marque déposée coûtent en moyenne 20 % de plus ici que dans d'autres pays développés. Lorsque le coût de ces médicaments augmente, les aînés à revenu fixe se retrouvent parmi les personnes les plus vulnérables.
Comme première mesure, nous allons accorder à Santé Canada 35 millions de dollars sur quatre ans, à compter de 2019-2010, pour établir un bureau de transition et participer ainsi à l'élaboration de cette vision. Le budget de 2019 propose d'investir jusqu'à 1 milliard de dollars sur deux ans, à compter de 2022-2023, et jusqu'à concurrence de 500 millions de dollars par année par la suite, afin d'aider les Canadiens atteints de maladies rares à se procurer les médicaments dont ils ont besoin.
Je suis étonné d'avoir à formuler le constat suivant: les changements climatiques sont réels. Nous pouvons observer ce soir les berges de la rivière des Outaouais déborder. Nous sommes témoins d'épisodes de sécheresses dans les Prairies, qui sont symptomatiques des changements climatiques. Nous observons des phénomènes météorologiques extrêmes dans différentes régions du Canada, signe que les temps changent. Nier que ce phénomène existe ne fait que rendre toute action plus difficile. Heureusement, nous avons pris des mesures. Le budget de 2018 nous a permis de réduire les émissions prévues pour 2030 de 21 millions de tonnes supplémentaires, et ce n'est qu'un début.
La semaine dernière, j'ai participé à une assemblée publique organisée par des étudiants sur les changements climatiques. Le message était clair. Les jeunes Canadiens veulent que les dirigeants agissent rapidement pour limiter les effets des changements climatiques. Pratiquement tous les étudiants à qui j'ai parlé dans le gymnase m'ont dit que nous n'en faisions pas assez et que nous n'agissions pas assez rapidement.
Le budget de 2019 nous aidera à faire progresser nos objectifs de lutte contre les changements climatiques grâce à des investissements dans les rénovations éconergétiques. Nous investissons 1,01 milliard de dollars pour accroître l'efficacité énergétique des résidences, des entreprises et des édifices à logements. Ce programme et les liens connexes ont été annoncés cet après-midi. Les demandes peuvent être envoyées jusqu'au 13 mai. De ce milliard de dollars, 300 millions de dollars seront consacrés à des projets de rénovation éconergétique résidentiels. Les propriétaires pourraient recevoir de l'aide pour remplacer leur appareil de chauffage et installer des technologies des énergies renouvelables dans le cadre de l'initiative d'accélération de l’écoefficacité des communautés. C'est une mesure qui est déjà en place.
Nous allons également affecter 300 millions de dollars au financement de l’amélioration de l’écoefficacité des logements abordables nouveaux et existants. Il servira non seulement à soutenir la production d'énergie sur place, mais aussi à réduire le coût de l'énergie utilisée dans les logements.
Un autre investissement de 350 millions de dollars servira à offrir aux municipalités et aux organismes communautaires à but non lucratif un financement et des subventions afin de moderniser les grands édifices communautaires et en accroître l’efficacité énergétique, autant dans les grandes municipalités du pays que dans les petites.
Puisque l'Ontario a renoncé au programme d'incitatifs liés aux changements climatiques, les fonds seront directement mis à la disposition des collectivités par le truchement de la Fédération canadienne des municipalités. Les sommes recueillies seront remises aux municipalités et aux entreprises.
Les émissions provenant des véhicules sont en outre la principale source de pollution atmosphérique. Le caucus de l'automobile, dont je suis coprésident, aborde cet enjeu en songeant à la voiture de l'avenir.
Pour encourager l'achat de véhicules zéro émission, le budget de 2019 prévoit 300 millions de dollars sur trois ans pour financer un nouvel incitatif fédéral pouvant atteindre 5 000 $ à l'achat de véhicules à batterie électrique ou à piles à hydrogène, pour un prix de détail suggéré du fabricant de moins de 45 000 $. La mesure concerne 27 modèles actuellement disponibles et propose un prix plancher qui incitera les fabricants à proposer des modèles à un prix inférieur.
De plus, les entreprises qui achètent des véhicules électriques ou hybrides pourront amortir complètement leur investissement en un an. Au fond, on souhaite que les véhicules électriques ou hybrides représentent 10 % des ventes de nouveaux véhicules au cours des deux prochaines années. Dans le cadre de l'ancien programme d'incitatifs du gouvernement de l'Ontario, on prévoyait que ces véhicules, qui représentaient 1 % de toutes les ventes, atteindraient 4 %. Le pourcentage est retombé à 1 % après le retrait du programme. Nous voulons donc remonter la pente et atteindre cette proportion de 10 % au cours des deux prochaines années.
Les propriétaires de véhicules électriques font toutefois face à un obstacle de taille: ils ont parfois du mal à trouver des bornes de recharge à l'extérieur de leur domicile. C'est ce que m'ont dit des gens de ma circonscription et d'autres propriétaires de véhicules électriques. Pour corriger cette situation et pour élargir le réseau des bornes de recharge des véhicules à émission nulle, le budget de 2019 propose de s'appuyer sur des investissements antérieurs en fournissant 130 millions de dollars sur cinq ans à Ressources naturelles Canada. Cet investissement contribuera à la mise en place de nouvelles bornes de recharge dans les milieux de travail, les espaces de stationnement public, les immeubles commerciaux et résidentiels à logements multiples et les emplacements isolés.
Cette année, nous avons mis un terme à l'ère de la pollution gratuite. Dans le cas des provinces qui n'ont pas de plan en la matière, nous avons instauré un programme qui permettra non seulement de réduire le fardeau financier des familles au moyen de remboursements, mais aussi de mettre un prix sur la pollution.
J'aimerais bien parler de chacune des initiatives prévues dans le budget de 2019, comme celles portant sur la formation professionnelle et la réconciliation, ainsi que celles qui ont permis d'extraire 850 000 personnes de la pauvreté, mais je vois que mon temps de parole tire à sa fin.
Le budget de 2019 va poursuivre le travail que nous avons entrepris en 2015 en créant un pays plus inclusif, plus durable et plus prospère pour tous les Canadiens.
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Monsieur le Président, mon collègue d'en face a dit que les changements climatiques sont une réalité, et les inondations qui frappent présentement tout le pays en sont un exemple concret.
Depuis des semaines, voire des mois, les jeunes sortent dans les rues de Montréal tous les vendredis pour envoyer un message clair aux gouvernements provinciaux et au gouvernement fédéral. Les scientifiques disent clairement que le gouvernement fédéral n'a pas encore de plan global pour atteindre les cibles de réduction des gaz à effet de serre.
Dernièrement, plusieurs rapports issus d'Environnement et Changement climatique Canada affirment que notre production supplémentaire atteint aujourd'hui 66 mégatonnes. Plutôt que de diminuer nos émissions de gaz à effet de serre, nous les augmentons. En fait, nous n'atteindrons pas les objectifs de l'Accord de Paris avant 2230. Nous aurons 200 ans de retard sur la cible que nous nous sommes donnée pour contenir le réchauffement climatique à 1,5 degré Celsius. Nous n'avons pas de plan global. Les libéraux disent être les champions en matière d'environnement, mais il n'y a pas de loi.
Le 10 février dernier, les citoyens de ma circonscription ont travaillé sur des propositions. Par exemple, ils ont proposé de cesser de verser des subventions aux industries fossiles. Dans le dernier budget, jusqu'à 3,3 milliards de dollars seront versés en subventions aux combustibles fossiles et aux industries pétrolières. C'est écrit noir sur blanc dans le budget déposé le 19 mars dernier.
Les citoyens ont demandé que l'on étiquette les produits afin d'indiquer quel est leur impact environnemental et de faciliter le recyclage, que l'on établisse une cible de transition de 100 % vers une économie circulaire d'ici 2050 et que l'on mette en place un système national obligatoire d'évaluation de la performance énergétique des bâtiments. J'ai plusieurs autres exemples qui pourraient inspirer le gouvernement, si jamais il manque d'inspiration. Les citoyens ont fait plusieurs propositions, et elles pourraient permettre de réduire les GES.
Présentement, le gouvernement se traîne les pieds. J'espère qu'il donnera une réponse à cela, afin que les jeunes gardent espoir.
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Monsieur le Président, c'est avec plaisir que je prends la parole à la Chambre aujourd'hui pour parler du projet de loi , le premier projet de loi d'exécution du budget de 2019.
D'abord, je tiens à dire que c'est un budget extraordinaire pour les résidants de ma circonscription, Brampton-Nord, et pour l'ensemble des Canadiens. Il me faudrait beaucoup plus que 10 minutes pour décrire tous ses éléments positifs, je vais donc souligner ceux qui sont les plus utiles pour Brampton pendant le temps qui m'est alloué.
Pour une ville qui connaît une croissance rapide comme Brampton, les sommes consacrées aux infrastructures sont particulièrement cruciales. Le nombre d'habitants de la ville qui utilisent les routes et le système de transport en commun augmente sans cesse. Brampton Transit a vu croître son achalandage de 14 % l'an dernier, ses services ayant été utilisés plus de 30 millions de fois au total, ce qui en fait le système de transport en commun à la croissance la plus rapide au Canada. Le gouvernement tient compte de cette croissance et y investit dans le budget de 2019.
Grâce à un transfert ponctuel versé directement aux municipalités, la Ville de Brampton va recevoir plus de 16,6 millions de dollars en fonds supplémentaires pour les infrastructures. La région de Peel, dont Brampton fait partie, va recevoir 41 millions de dollars de plus dans le cadre de ce transfert. Ces fonds pourront être utilisés pour améliorer les routes. Ils peuvent servir à acheter de nouveaux autobus, en plus des 22 autobus déjà financés par le gouvernement libéral actuel, ou à rénover les stations de transport en commun. Ils peuvent être employés pour faire des réparations nécessaires à notre réseau d'approvisionnement en eau et de traitement des eaux usées. Ils pourraient aussi servir à la construction de nouveaux centres sportifs ou culturels.
Ces fonds sont très importants pour Brampton et je suis ravie qu'ils soient prévus dans notre budget.
N'oublions toutefois pas pourquoi cet argent est si important. Dans le cadre du programme d'infrastructure Investir dans le Canada, le gouvernement a prévu des milliards de dollars pour l'Ontario, dont 8,3 milliards de dollars au titre du transport en commun seulement. Ma ville peut-elle présenter une demande de financement directement au gouvernement fédéral? Non, elle ne le peut pas. Pour que le financement soit accessible, le gouvernement provincial doit participer et négocier. Il incombe au premier ministre Ford d'ouvrir des sources de financement pour devenir un partenaire à part entière et entamer des projets.
J'ai eu de nombreuses rencontres avec des conseillers municipaux, des conseillers régionaux et le maire de Brampton. Nous semblons tous convenir que ces projets ne sauraient se concrétiser trop tôt. Cependant, il semble que Doug Ford ne veuille pas investir et créer des emplois. Le temps presse. La saison estivale de construction est sur le point de commencer. Les syndicats, les associations professionnelles et les entrepreneurs dénoncent la situation. Ils craignent de ne pas avoir de travail cet été.
Comme le gouvernement provincial refuse de laisser les villes demander des fonds pour le transport en commun et pour les infrastructures, des milliards de dollars demeurent inutilisés et les projets et les emplois connexes ne se concrétisent pas.
Je me concentre peut-être trop sur le financement du transport en commun. Après tout, on dirait que le premier ministre Ford n'a pas l'intention d'inclure Brampton dans le plan de transport en commun de l'Ontario. La ligne de transport en commun de 28,5 milliards de dollars pour le centre-ville de Toronto mobilisera tous les fonds d'infrastructure de plusieurs ordres de gouvernement et même plus, ce qui laissera pour compte ma ville et mes concitoyens.
Cela dit, le financement consacré aux infrastructures municipales est loin d'être le seul aspect du budget de 2019 qui bénéficiera à Brampton-Nord.
S'il y a une chose que les électeurs de ma circonscription réclament depuis longtemps, c'est une université. Tout comme le gouvernement libéral, les habitants de Brampton croient fermement dans la valeur de l'apprentissage et de l'accès à une éducation de qualité. Les changements apportés par le gouvernement afin de rendre les études postsecondaires plus abordables ont été bien accueillis.
Dans notre première année de mandat, nous avons augmenté les subventions canadiennes d'études de 50 %. Nous avons annoncé que les diplômés n'auraient pas à rembourser leur prêt tant qu'ils ne gagneraient pas 25 000 $ par année. Nous avons plus que doublé le nombre d'emplois dans le cadre du programme Emplois d'été Canada afin que davantage d'étudiants puissent acquérir de l'expérience professionnelle de qualité et mettre de l'argent de côté pour payer leurs études ou subvenir à leurs besoin pendant qu'ils sont à l'école.
Les changements proposés dans le budget de 2019, et qui se retrouvent aujourd'hui dans le projet de loi , prolongeront de six mois le délai de grâce pendant lequel aucun intérêt ne court sur les prêts d'études, ce qui donnera aux étudiants un peu de répit après la fin de leurs études.
Si l'on veut que les jeunes acquièrent les compétences, suivent la formation et profitent des débouchés nécessaires pour connaître une carrière fructueuse, nous devons investir dans tous les niveaux d'études, y compris dans l'enseignement postsecondaire. Le gouvernement l'a compris, et les électeurs de ma circonscription aussi. Je suis fière qu'un grand nombre d'entre eux aient participé à la marche qui a eu lieu le 4 avril dans l'ensemble de la province afin de protester contre les changements apportés par le premier ministre Ford au réseau ontarien de l'éducation. Alors que le gouvernement fédéral offre une période de grâce de six mois sans intérêt, le premier ministre Ford l'abolit tout simplement.
Voilà pourquoi autant d'électeurs de ma circonscription ont été dévastés d'apprendre que, parmi les premières mesures qu'il a prises en arrivant au pouvoir, le gouvernement conservateur de l'Ontario a coupé les vivres au campus du centre-ville de l'Université Ryerson. Personne n'avait vu venir ces compressions, qui ont mis à mal le projet de revitalisation du centre-ville de Brampton. Inutile de préciser que ces coupes ont été dénoncées à l'unanimité par les gens de la région.
Le président de la chambre de commerce de Brampton a même déclaré que ce genre de décision n'inspirait pas confiance dans le jugement du gouvernement...
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Monsieur le Président, ce que je dis est tout à fait pertinent. Je compare ce qui se passe lorsqu'un gouvernement fait des compressions et lorsqu'un gouvernement investit dans la croissance.
Après l'annonce de l'annulation du financement pour l'université, mes collègues députés de Brampton et moi-même avons passé des mois à discuter avec Ryerson, ma ville et mes homologues provinciaux. Nous avons défendu sans relâche, auprès de nos collègues, dont le , les intérêts de Brampton afin qu'ils soient protégés, même si la province était aux abonnés absents.
Cela a marché. Le budget de 2019 prévoit des investissements de 80 millions de dollars sur quatre ans dans trois réseaux, ou plus, relatifs à la cybersécurité partout au Canada, affiliés à des établissements postsecondaires. L'initiative Cybersecure Catalyst a été citée nommément, et je crois qu'elle a de bonnes chances d'obtenir le financement. Nous prévoyons de faire des annonces au cours des prochains mois.
Un autre problème que les électeurs de ma circonscription soulèvent souvent avec moi est le coût des médicaments. Comme le gouvernement ne cesse de le dire, nous croyons, sans l'ombre d'un doute, qu'aucun Canadien ne devrait avoir à choisir entre s'acheter des médicaments sur ordonnance et s'acheter de quoi se nourrir. Les Canadiens sont, certes, fiers de notre système de soins de santé. Il n'en reste pas moins qu'ils sont quand même forcés de prendre cette difficile décision.
Je pourrais encore une fois attirer l'attention sur les nombreuses compressions dans le financement des soins de santé que le gouvernement du premier ministre Ford a réussi à imposer en très peu de temps, mais il y a trop de choses à dire et il me reste trop peu de temps.
Dans le budget de 2018, le gouvernement a créé un conseil consultatif sur la mise en oeuvre d'un régime national d'assurance-médicaments. Ce dernier a parlé à des Canadiens d'un océan à l'autre, et nous attendons son rapport final. Toutefois, dans le budget de 2019, nous jetons les bases d'un programme national. Cela comprend la création d'une agence canadienne des médicaments. De concert avec les provinces et les territoires, cette agence négociera les prix des médicaments pour l'ensemble des Canadiens, ce qui permettra d'atteindre une réduction des coûts pouvant aller jusqu'à 3 milliards de dollars par année. Nous mettons également en oeuvre une stratégie nationale pour les médicaments coûteux pour le traitement des maladies rares qui aidera les familles qui en ont le plus besoin.
En examinant ce projet de loi et en considérant les événements récents, je suis convaincue que ce budget a véritablement à coeur les intérêts des Canadiens. Nous prenons des mesures pour améliorer leur vie de façon concrète. Nous aidons les gens qui en ont le plus besoin, au lieu de faire l'autruche et de ne penser qu'à imposer une série de compressions. Nous donnons aux gens les outils dont ils ont besoin pour faire croître l'économie canadienne par eux-mêmes. C'est leur dur labeur qui contribue à bâtir une économie incroyablement forte pour aujourd'hui et à jeter les bases d'une croissance continue pour demain.
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Monsieur le Président, c'est un plaisir d'intervenir au sujet de la Loi d'exécution du budget de 2019. Bien que le gouvernement reconnaisse, dans ce budget, les inquiétudes des Canadiens, il ne se montre pas prêt à agir rapidement pour s'attaquer aux causes profondes de ces inquiétudes.
Certaines des priorités du budget sont malavisées. Il prévoit aussi des retards et n'accorde pas un financement adéquat pour certains enjeux cruciaux comme les changements climatiques, les services de garde et l'assurance-médicaments universelle. Alors qu'il s'agit du dernier budget de son mandat, le gouvernement libéral n'a pas posé les gestes audacieux que les Canadiens espéraient pour bâtir un avenir plus viable et plus équitable et faire du Canada un pays meilleur.
Les changements climatiques inquiètent grandement les Canadiens, surtout les jeunes. Le mois dernier, des élèves de niveau secondaire de Nelson et des milliers d'élèves de partout au pays ont fait la grève pour demander une lutte plus vigoureuse contre les changements climatiques. J'ai aussi reçu des lettres enflammées d'élèves de cinquième et de sixième années de la nation Ktunaxa, qui s'inquiètent pour les ours blancs et l'environnement. Je m'inquiète aussi pour ma petite-fille, Lalita, qui craint parfois que sa génération n'ait aucun avenir.
Selon le GIEC, il nous reste moins de 12 ans pour prendre des mesures afin d'éviter un désastre climatique. De plus, selon un rapport récent, le Canada subit un réchauffement climatique deux fois plus important que la moyenne mondiale. Il est urgent de prendre des mesures énergiques. Or, le budget retarde encore l'élimination progressive des subventions pour les combustibles fossiles qui menacent notre capacité d'assurer la transition vers une économie verte avant qu'il ne soit trop tard. Il propose simplement d'étudier les subventions selon un processus d'examen par les pairs annoncé en juin dernier.
Ce mois-ci, la commissaire à l'environnement et au développement durable a observé des lacunes dans les tentatives du gouvernement d'étudier les subventions pour les combustibles fossiles. Selon ses rapports de vérification, le gouvernement n'a pas dressé un inventaire complet des subventions et n'a pas pris en considération les effets environnementaux et sociaux à long terme dans la même mesure que les facteurs économiques.
Il est maintenant temps de mettre fin aux subventions pour les combustibles fossiles et de commencer à se tourner vers les énergies renouvelables, le transport en commun et l'efficacité énergétique. Cependant, ces efforts ne devraient pas inclure des cadeaux à des sociétés extrêmement prospères comme Loblaws. De telles mesures démontrent que le gouvernement est déconnecté de la réalité et qu'il n'aide pas les petites entreprises et les travailleurs du pays à amorcer la transition vers une économie à faibles émissions de carbone.
En tant que porte-parole du NPD en matière de parcs nationaux, je suis également déçu de constater qu'aucun financement n'a été prévu pour protéger les actifs de Parcs Canada contre les changements climatiques, et ce, même si un rapport commandé récemment par l'organisme estime que cela coûterait 3,3 milliards de dollars. D'ailleurs, il semble qu'après l'annulation du projet d'aménagement du sentier du champ de glace, l'on ait retranché 15 millions de dollars du budget de Parcs Canada et que les fonds aient été retournés au Trésor, au lieu d'être affectés à d'autres besoins prioritaires et urgents pour les parcs, comme les mesures d'adaptation.
La question de l'abordabilité inquiète également beaucoup les Canadiens. Ils sont confrontés à des coûts de logement exorbitants alors que les salaires stagnent et que le travail précaire prévaut. Le rêve de l'accès à la propriété et de la possibilité de prendre sa retraite semble de moins en moins accessible pour de nombreuses personnes.
Le budget comprend des mesures qui ciblent les milléniaux qui veulent faire l'achat de leur première maison, mais ce sont des mesures malavisées. Une des mesures proposées est d'augmenter à 35 000 $ le montant qu'une personne peut emprunter de son régime enregistré d'épargne-retraite pour faire l'achat d'une première maison. Or, Abacus Data rapporte que ses recherches montrent que seulement 36 % des milléniaux possèdent un REER. Beaucoup de jeunes Canadiens peinent à économiser pour une maison ou pour leur retraite en raison de la forte dette étudiante et du manque de services de garde abordables. Le budget en fait très peu pour régler ces problèmes.
En Colombie-Britannique, le projet pilote de garderies à 10 $ mis en place par le gouvernement néo-démocrate a changé la vie des familles participantes, notamment celle d'une personne qui travaillait pour moi à Nelson. Les médias ont rapporté que le programme permettait de réduire d'environ 1 000 $ les dépenses de certaines familles pour les services de garde.
Le budget reconnaît que le manque de services de garde abordable rend impossibles la poursuite des études, le travail et l'accès à la propriété pour les parents, particulièrement les femmes. Malgré cela, le budget de 2019 ne prévoit aucun argent frais pour que plus de familles aient accès à des services de garde abordables.
Une de mes employées à Ottawa consacre plus du tiers de sa paie nette aux services de garde pour son bambin, mais elle se considère comme chanceuse, parce qu'elle a réussi à dénicher une place dans une garderie agréée. Comme c'est le cas dans la plupart des endroits au pays, dans ma circonscription, Kootenay—Columbia, il y a une pénurie de places dans les garderies agréées et les parents doivent s'inscrire sur des listes d'attente avant même que leur enfant soit né.
Le budget reconnaît que la participation des femmes à la population active stagne depuis le début des années 2000, et les chercheurs affirment que l'accès à des garderies abordables de qualité est un facteur important pour la participation des femmes à la population active.
Le mois dernier, le Club de garçons et filles de Cranbrook annonçait qu'il fermait son programme de garderie agréée pour les enfants de 3 à 5 ans en raison de son incapacité à trouver du personnel qualifié.
Le recrutement et la rétention en poste des éducateurs de la petite enfance constituent un problème majeur au Canada en raison de la faible rémunération dans ce domaine dominé par les femmes. Or, le gouvernement fédéral ne prend pas de mesure urgente pour y remédier.
Pendant ce temps, Sarah, une pharmacienne de Kimberley, dirige les efforts en vue d'accroître le nombre de garderies offrant un service après l'école en ville. Selon un sondage qu'elle a réalisé, de nombreuses mères de la région ne peuvent pas travailler en raison du manque de services de garde après l'école ou ont des options d'emploi extrêmement limitées en raison de l'horaire des écoles.
Il y a près de deux décennies, l'érudite Rianne Mahon a nommé la quête du régime universel de garde d'enfants l'histoire sans fin. Le l'appelle une vision à long terme. Honnêtement, les mères en ont assez d'écouter cette histoire. Un budget néo-démocrate ferait du financement d'un régime universel de services de garde d'enfants de qualité une priorité, car c'est bon pour les familles, c'est bon pour les enfants et c'est bon pour l'économie.
J'ai été également déçue de constater que le budget prendrait la demi-mesure consistant à réduire le taux d'intérêt des prêts étudiants plutôt que d'éliminer les intérêts complètement. Le mois dernier, j'ai écrit au et à la pour leur demander de suivre l'exemple de la Colombie-Britannique. En février, cette province a cessé d'exiger des intérêts sur ses prêts étudiants.
En outre, trop de Canadiens de tous les âges craignent ne pas pouvoir se payer les médicaments dont ils ont besoin et la santé de notre nation en souffre. À mon bureau de circonscription, nous entendons des histoires de gens qui prennent la moitié de la dose du médicament qu'ils sont censés prendre, qui risquent une réaction anaphylactique plutôt que d'acheter un EpiPen ou qui attendent le jour de paie pour acheter leur médicament sur ordonnance.
Au lieu de créer de toute urgence un régime public, universel et complet d'assurance-médicaments qui réduirait le coût des médicaments et qui couvrirait tout le monde, le budget retarderait ce travail crucial. Le budget prévoit l'investissement de fonds sur une période de quatre ans pour la création d'une agence des médicaments, mais il ne propose aucune mesure pour remédier au caractère inadéquat et inégal de la couverture d'assurance-médicaments partout au pays. En plus, il retarderait jusqu'en 2022 le versement de fonds aux personnes souffrant de maladies rares.
Des études révèlent qu'un régime universel d'assurance-médicaments ferait économiser de l'argent au Canada et améliorerait la santé des Canadiens, et que la majorité de la population souhaite que nous comblions cette grave lacune dans notre régime d’assurance-maladie. Le temps des discussions et des études est terminé. L'heure est à l'action. Les Canadiens doivent pouvoir se servir de leur carte d'assurance-maladie, et non de leur carte de crédit, quand ils vont chercher leurs médicaments sur ordonnance.
Le NPD a un plan pour faire en sorte que le régime d'assurance-médicaments soit offert à tous d'ici 2020, et j'encourage le gouvernement libéral à songer sérieusement à ce qui peut se produire s'il entend sincèrement bâtir un Canada meilleur.
De nombreux retraités et travailleurs se demandent aussi anxieusement si les pensions qu'ils ont gagnées durant leurs années de dur labeur seront protégées. Ils craignent qu'elles soient volées si l'entreprise fait faillite, comme ce fut le cas avec Sears Canada.
Au lieu d'adopter des changements aux lois sur la faillite attendus depuis longtemps afin de protéger les ouvriers et les retraités, comme le proposait mon collègue député d', le budget leur propose de compter sur la bonne foi des dirigeants de l'entreprise. C'est ne pas tenir compte de l'expérience des retraités qui ont vu fondre leurs prestations de retraite alors que les dirigeants de l'entreprise sont partis avec des primes et les actionnaires, des dividendes. Les pensions sont des salaires différés et, à ce titre, elles doivent avoir la priorité absolue en cas de faillite.
Le budget renferme quand même des mesures positives, telles que l'accroissement des investissements fédéraux dans les services à large bande et des cibles pour la connexion Internet haute vitesse dans l'ensemble du pays d'ici 2030.
En février dernier, j'ai prononcé au Parlement un discours sur la fracture numérique qui sépare les régions rurales et urbaines du Canada et j'ai pressé le gouvernement de financer cet enjeu en priorité dans le budget. Je me félicite du fait que le gouvernement donne suite à cette proposition, mais le délai de 2030 montre qu'il ne lui accorde pas une grande priorité. Or, la couverture téléphonique cellulaire et les services de téléphone cellulaire et d'Internet bon marché restent des préoccupations pressantes pour les Canadiens.
Je me félicite en outre du financement complémentaire du Fonds fédéral de la taxe sur l'essence, d'une valeur estimative de 280 millions de dollars pour les administrations locales en Colombie-Britannique, ainsi que du financement du Fonds municipal vert afin d'appuyer les initiatives d'efficacité énergétique.
Chaque année, six mois après la publication du budget fédéral, je demande à mes concitoyens si leur situation s'est améliorée, a empiré ou est restée la même. Le gouvernement renfloue sans tarder des sociétés comme SNC-Lavalin ou Kinder Morgan, mais il continue de faire attendre les Canadiens moyens avant de trouver des solutions à leurs problèmes. Malheureusement, le budget actuel présente très peu d'avantages pour mes concitoyens, alors même qu'il alourdit de 19,8 milliards de dollars la dette dont hériteront nos enfants et nos petits-enfants. Le NPD ferait des choix budgétaires différents en plaçant les gens et la planète au centre des politiques gouvernementales.
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Monsieur le Président, il y a près de quatre ans, le gouvernement libéral a été élu après avoir pris l'engagement de réaliser des investissements dans les secteurs qui comptent le plus pour les Canadiens, notamment l'abordabilité des logements pour les jeunes, la création de bons emplois bien rémunérés, le soutien des personnes âgées et des familles, et la protection de l'environnement. En mars, le gouvernement a présenté le budget de 2019, qui prévoit d'importants investissements pour concrétiser cette promesse d'améliorer la qualité de vie de tous les Canadiens et pour faire fond sur ce que nous avons accompli au cours des quatre dernières années.
Je suis heureuse de prendre la parole aujourd'hui au sujet du projet de loi d'exécution du budget.
De nombreux électeurs de ma circonscription, Oakville-Nord—Burlington, l'un des marchés immobiliers les plus dispendieux au pays, m'ont fait part de leurs préoccupations concernant l'abordabilité des logements et l'accessibilité du marché immobilier pour les acheteurs d'une première maison. Afin de rendre l'accession à la propriété plus abordable, le budget de 2019 propose le nouvel Incitatif à l'achat d'une première propriété, qui créerait un fonds de 1,25 milliard de dollars pour les acheteurs d'une première maison admissibles dont le ménage a un revenu combiné de moins de 120 000 $ par année. Le budget de 2019 propose également de permettre aux acheteurs d'une première habitation de puiser davantage dans leur REER pour acheter une maison en portant le plafond de retrait à 35 000 $.
Le gouvernement comprend que le marché du travail évolue rapidement. De nombreux Canadiens doivent maintenant acquérir de nouvelles compétences en milieu de carrière afin de suivre un nouveau cheminement de carrière. C'est pour cette raison que le budget de 2019 prévoit plus de 1,7 milliard de dollars sur cinq ans destinés à l'Allocation canadienne pour la formation. Cette nouvelle allocation comprendra deux éléments clés: l'instauration d'un crédit pour aider les Canadiens à assumer les coûts de formation et la création d'une prestation de soutien à la formation versée dans le cadre du programme d'assurance-emploi qui donnerait aux travailleurs la souplesse nécessaire pour suivre leur formation au moment qui leur convient le mieux.
Nous réduirons aussi le taux d'intérêt sur tous les prêts du Programme canadien de prêts aux étudiants et nous modifierons l'actuel régime fédéral d'aide financière aux étudiants afin que les prêts étudiants n'accumulent aucun intérêt pendant la période de grâce de six mois qui suit la fin des études.
Récemment, j'ai eu l'occasion de visiter le Collège Niagara, à Welland, pour parler de ces mesures aux professeurs et aux employés. Ils m'ont remercié des mesures prises par le gouvernement pour appuyer les étudiants, y compris de celles qui étaient incluses dans le budget de 2018 pour appuyer les jeunes qui choisissent d'apprendre un métier spécialisé.
Au début de mars, le Conseil consultatif sur la mise en oeuvre d'un régime national d'assurance-médicaments a publié son rapport provisoire. Le budget de 2019 confirme la détermination du gouvernement à prendre des mesures pour mettre en oeuvre les trois recommandations du Conseil: créer une agence nationale des médicaments pour rendre les médicaments sur ordonnance plus abordables pour plus de Canadiens; élaborer au niveau national une liste complète de médicaments assurés fondée sur des données probantes pour harmoniser la couverture partout au Canada; investir dans la collecte de données sur les médicaments sur ordonnance. Le budget de 2019 fournirait 35 millions de dollars à Santé Canada sur quatre ans pour mettre en oeuvre cette vision. Le budget contient une mesure qu'applaudissent les défenseurs du système de santé, soit une somme pouvant atteindre un milliard de dollars sur deux ans pour aider les Canadiens atteints de maladies rares à avoir accès aux médicaments dont ils ont besoin.
En 1980, Terry Fox a rallié le Canada autour de l'espoir qu'on trouve un jour une cure contre le cancer. Lorsqu'il a dû interrompre son Marathon de l'espoir, il a dit ceci: « Je n'abandonnerai pas. Mais je ne me rendrai peut-être pas jusqu'au bout. Si c'est le cas, le Marathon de l'espoir doit continuer. »
Le budget de 2019 contribuerait à la réalisation du rêve de Terry en allouant 150 millions de dollars au réseau national de centres de cancérologie Marathon de l'espoir. Le gouvernement fédéral collaborera avec l'Institut de recherche Terry Fox et ses partenaires, qui fourniront un financement de contrepartie pour relier les universités et les hôpitaux de l'ensemble du pays en vue de promouvoir les principes de la médecine de précision et de transformer la façon dont la recherche sur le cancer est menée, non seulement au Canada, mais partout dans le monde.
Cet investissement me tient particulièrement à coeur, et je tiens à remercier le Dr Victor Ling, de l'Institut de recherche Terry Fox, le président de la Fondation Terry Fox, Bill Pristanski, ainsi que tous ceux qui poursuivent l'oeuvre de Terry Fox au Canada et qui ont sensibilisé les députés à l'importance de cet investissement.
Les aînés ont, de différentes façons, contribué à l'édification du pays et, après une vie de dur labeur, ils ont droit à une retraite stable. Le budget de 2019 propose des mesures visant à mieux protéger les régimes de retraite lorsqu'un employeur fait faillite.
Nous affectons en outre 100 millions de dollars de plus sur cinq ans au programme Nouveaux Horizons pour les aînés. Je connais l'importance de ce programme pour les aînés de ma circonscription dans des organismes comme la Tansley United Church et l'Oak Park Neighbourhood Centre, car il contribue au financement de programmes qui favorisent la participation et l'inclusion des aînés dans leur collectivité.
Je suis fière de représenter une région où un nombre important de gens, en plus de porter différentes causes environnementales, font des choix écologiques au quotidien, comme de réduire leur consommation de plastique et de choisir des véhicules sans émission.
Nous savons que de plus en plus de Canadiens choisissent de conduire des véhicules sans émission alors qu'un nombre croissant de modèles deviennent disponibles et que les prix baissent. Malheureusement, l'an dernier, le gouvernement de l'Ontario a annulé le programme d'incitatif pour l'achat de véhicules électriques et à hydrogène, et un certain nombre des électeurs de ma circonscription m'ont exprimé leur déception et leur frustration.
Heureusement, le gouvernement prend des mesures et a proposé des investissements stratégiques pour aider un plus grand nombre de Canadiens à choisir des véhicules sans émission, notamment 300 millions de dollars sur trois ans pour mettre en place un nouvel incitatif fédéral pouvant atteindre 5 000 $ pour l'achat de véhicules à batterie électrique ou à piles à hydrogène dont le prix de détail est inférieur à 45 000 $.
Depuis le 1er avril, polluer coûte quelque chose partout au Canada. Le gouvernement reconnaît que nous devons agir dès maintenant pour que nos enfants et nos petits-enfants puissent respirer de l'air pur, que l'économie du Canada soit forte et saine, et que la santé et la sécurité des Canadiens deviennent notre priorité absolue.
La tarification de la pollution est le moyen le moins coûteux de réduire les émissions de gaz à effet de serre et de favoriser l'innovation propre. Toutes les recettes provenant de la tarification de la pollution seront versées aux provinces, et 90 % des sommes iront directement aux familles au moyen d'un incitatif à agir pour le climat. En 2019, la famille moyenne de quatre personnes en Ontario recevra 307 $ grâce à l'incitatif, tandis qu'une personne seule recevra 154 $.
Le 10 % restant des recettes provenant de la tarification de la pollution servira à aider les petites et moyennes entreprises, les écoles, les hôpitaux, les peuples autochtones et les collectivités à améliorer leur efficacité énergétique.
Nous allons également effectuer un transfert ponctuel aux municipalités grâce à des fonds supplémentaires destinés aux infrastructures municipales. La région d'Halton recevra ainsi 16 millions de dollars; Oakville, 5,9 millions de dollars; et Burlington, 5,3 millions. Ce financement sera consacré directement aux projets locaux d'infrastructure, comme ceux liés au transport en commun, à l'atténuation et à l'adaptation en matière de catastrophes, aux centres communautaires et à l'infrastructure de transport actif.
Ayant été conseillère municipale, je sais que ces fonds vont changer la donne pour les collectivités.
Nous mettons en place la première stratégie nationale du Canada sur la démence avec un investissement de 50 millions de dollars sur cinq ans. Nous créons une base de données pancanadienne sur les dons et la transplantation d'organes. Nous investissons dans un service pancanadien de prévention du suicide, en collaboration avec des partenaires expérimentés et dévoués.
La diversité et l'inclusion sont des éléments fondamentaux de l'identité canadienne et des choses dont tous les Canadiens peuvent tirer fierté. En même temps, de récentes tragédies survenues au Canada et ailleurs nous ont montré qu'aucune communauté n'est à l'abri des effets des discours haineux. Des mouvements ultranationalistes naissent partout dans le monde. Au Canada, les groupes de ce genre ciblent injustement les nouveaux Canadiens, les personnes racialisées et les minorités religieuses et menacent la paix, la sécurité et les bonnes relations de nos communautés. C'est pourquoi le budget fédéral prévoit cette année 45 millions de dollars sur trois ans pour financer la création d'une nouvelle stratégie de lutte contre le racisme qui aura pour principal objectif de trouver des façons de lutter contre le racisme dans ses diverses formes et mettra particulièrement l'accent sur les projets communautaires.
La menace que posent les changements climatiques est devenue plus tangible pour les Canadiens alors que les catastrophes naturelles, comme les feux de forêt et les inondations, deviennent plus intenses, plus fréquentes et plus coûteuses. Il suffit de penser aux inondations survenues il y a quelques années dans ma ville, Burlington, ou aux inondations actuelles à Ottawa ainsi qu'au Québec et au Nouveau-Brunswick, pour voir à quel point ces catastrophes naturelles sont dévastatrices.
Alors que les conservateurs prennent des décisions à courte vue, comme celle, en Ontario, de réduire de moitié le financement des programmes de prévision des crues et de gestion des risques naturels des offices de protection de la nature, nous investissons 151 millions de dollars sur cinq ans, et 9 millions de dollars par année par la suite, en vue d'améliorer la gestion des urgences au Canada. Ces investissements nous permettront de mieux comprendre la nature des risques que représentent les inondations, les feux de forêt et les tremblements de terre. Ils nous aideront aussi à évaluer l'état et la résilience des infrastructures essentielles du Canada.
Le budget de 2019 propose également de nombreux autres investissements, mais je n'ai pas le temps de tous les décrire. Je suis fière des investissements que nous faisons pour améliorer la vie des Canadiens et je sais que tous les Canadiens peuvent aussi en être fiers.
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Madame la Présidente, je suis heureuse de prendre la parole aujourd'hui au sujet des perspectives et des préoccupations des citoyens de ma circonscription, ainsi qu'en ma qualité de ministre du cabinet fantôme pour les transports, concernant le projet de loi , un autre projet de loi omnibus proposé par le gouvernement libéral actuel.
J'aimerais d'abord féliciter mon collègue le député de de son discours réfléchi et exhaustif en réaction au budget. Comme il l'a si bien fait remarquer, ce budget est une série de promesses rompues, voire l'opération de camouflage la plus dispendieuse de l'histoire. Le et le gouvernement tentent de détourner l'attention de l'affaire SNC-Lavalin et utilisent à cette fin des milliards de deniers publics.
Comme nous le savons tous, le Parti libéral a promis, en campagne électorale, qu'il équilibrerait le budget en 2019. Il a rompu cette promesse par une marge de 19,8 milliards de dollars.
Voilà des années que le député de pose une question simple au : quand reviendra-t-on à l'équilibre budgétaire? Chaque fois, le ministre des Finances refuse de répondre. Malgré le refus du ministre, nous savons que les libéraux ne planifient pas de retour à l'équilibre budgétaire avant au moins 2040. D'ici 2040, le plan actuel des libéraux ajouterait 271 milliards de dollars à la dette nationale. Le gouvernement ne nous laisse aucune réserve. Les libéraux ont dépensé leur chèque de paie, le nôtre et celui de nos enfants. Si un ralentissement économique survient, ils dépenseront l'argent de nos arrière-petits-enfants également, bien avant que ceux-ci ne viennent au monde.
En l'espace de seulement trois ans, le a ajouté 60 milliards de dollars à la dette nationale. Toute comparaison aux dépenses du gouvernement conservateur précédent est de mauvaise foi. L'ancien gouvernement conservateur a dû faire face à la pire crise économique connue depuis les années 1930, alors que le premier ministre actuel n'a pas connu le moindre remous. Sous les conservateurs, le Canada est ressorti de la tempête économique plus fort et est revenu à l'équilibre budgétaire plus rapidement que tout autre pays du G7, et ce, parce que nous avons dépensé quand il le fallait et économisé quand nous le pouvions.
Le premier ministre actuel a réussi à prendre un budget équilibré et une économie mondiale florissante et à en faire d'énormes déficits et une économie canadienne languissante. Alors que son voisin du Sud a affiché une croissance de 3 % en 2018, le Canada s'est contenté d'un maigre 1,8 %. Il y a quelques jours, la Banque du Canada a indiqué que le ralentissement pourrait s'accentuer cette année, avec une croissance de 1,2 %.
Il peut être difficile de garder l'oeil sur les chiffres, j'en suis consciente. Cela fait d'ailleurs l'affaire des libéraux. Voici donc un résumé simple: le gouvernement actuel a gaspillé des dizaines de milliards de dollars en dépenses inefficaces qui n'ont rien apporté à l'économie et l'ont simplement saignée à blanc. Comment le gouvernement réagit-il à cette situation? Il dépense davantage. Les libéraux dépensent quand les choses vont bien comme quand elles vont mal. Ils dépensent toujours.
Quand un pays est en déficit, deux raisons sont possibles: le problème se situe soit du côté des revenus, soit du côté des dépenses. Dans ce cas-ci, comme les recettes fiscales sont plus élevées que prévu, la réponse est claire: le problème vient des dépenses du gouvernement. D'ailleurs, comme ce budget prévoit plus de 41 milliards de dollars de nouvelles dépenses au cours des cinq prochaines années, il convient de se poser une question en apparence farfelue: si les libéraux font des dépenses aussi imprudentes, serait-ce parce qu'ils veulent délibérément garder le Canada en situation de déficit? Sinon, comment explique-t-on que le gouvernement ait augmenté ses dépenses de 20 % pendant les trois premières années de son mandat? Ces dépenses accrues s'inscrivent dans un contexte où, en raison des décisions du gouvernement, les Canadiens sont confrontés à un fardeau fiscal plus lourd et à un coût de la vie plus élevé.
Plus de 80 % des Canadiens à revenu moyen paient plus de taxes et d'impôt maintenant qu'il y a trois ans. Résultat: beaucoup d'entre eux ont du mal à joindre les deux bouts. Près de la moitié des Canadiens ne sont qu'à 200 $ près de ne plus pouvoir payer leurs factures à la fin du mois. Une seule dépense imprévue pourrait les plonger dans une situation financière très difficile.
Si le gouvernement avait mieux géré les finances, s'il avait réduit la dette et mis de l'argent de côté pour les mauvais jours, nous serions en mesure d'alléger le fardeau fiscal des familles et de les aider à payer leurs mensualités. Le gouvernement libéral a plutôt choisi de dépenser au-delà de ses moyens et d'imposer une taxe sur le carbone qui force les familles à payer plus cher pour chauffer leur maison et se rendre au travail en voiture. Pire encore, le oblige ces familles à payer la TPS sur la taxe sur le carbone. Imaginez, madame la Présidente: une taxe sur une taxe.
Il y a deux sections en particulier sur lesquelles j'aimerais faire des observations à titre de ministre du cabinet fantôme responsable du transport au sein du caucus conservateur. Premièrement, je veux discuter de la section 12, qui traite des modifications que propose le gouvernement aux services de contrôle de sécurité dans les aéroports. Encore une fois, le s'est fait forcer la main par ses collègues pour inclure des changements radicaux dans un projet de loi d'exécution du budget. Il semble que le ministre et le gouvernement se soucient peu de la santé économique du système de transport ou, dans ce cas-ci, du transport aérien pour passagers.
Aujourd'hui, en comité, on nous a dit qu'au cours des deux dernières années, le gouvernement libéral n'a pas cessé de s'en prendre à l'industrie canadienne du transport aérien en imposant de nouvelles taxes et des frais additionnels sans réfléchir à l'incidence de ces changements sur les passagers aériens. De surcroît, le gouvernement fait adopter précipitamment des changements législatifs et réglementaires afin de respecter une échéance artificielle.
Les modifications proposées dans la section 12 comprennent un autre exemple de cela. Plutôt que de mener des consultations et de faciliter les négociations entre les parties en ce qui a trait à une nouvelle entité responsable du contrôle de la sécurité et aux actifs de cette entité, les libéraux font adopter à toute vapeur des changements radicaux au Parlement et les imposent de force à l'industrie. Cela touchera non seulement les compagnies de transport aérien, mais aussi les passagers. Pendant des années, les services de sécurité aéroportuaire ont coûté moins cher aux gouvernements que ce que leur rapportaient les droits que paient les passagers à cet effet. Cela signifie que les passagers ont déjà payé pour les actifs de l'Administration canadienne de la sûreté du transport aérien, qui valent des centaines de millions de dollars.
Les changements proposés par le gouvernement obligeront les voyageurs canadiens payer de nouveau ces actifs, sans tenir compte de leur dépréciation ou de leur valeur réelle. C'est ridicule. Cela entraînera sans aucun doute une augmentation du prix des billets avant même que la taxe sur le carbone ne soit prise en considération. Ce déconnecté de la réalité ne se rend pas compte que la plupart des Canadiens n'ont pas à leur disposition de jet privé financé par les contribuables pour aller faire du surf le week-end à l'autre bout du pays. Ils doivent épargner pour partir en vacances. Ce sont ces Canadiens moyens qui paieront les changements irréfléchis et draconiens que contient ce projet de loi. En imposant aux Canadiens une taxe sur une taxe et en obligeant les voyageurs à payer deux fois l'équipement qui sert aux contrôles frontaliers, le gouvernement du Canada est encore meilleur que le shérif de Nottingham pour soutirer des impôts aux Canadiens.
J'aimerais enfin discuter brièvement de la section 11, qui comporte des changements à la Loi sur le pilotage. D'après les conversations que j'ai eues avec des intervenants, les changements proposés ne m'inquiètent pas trop, mais je suis déçue qu'ils soient eux aussi enfouis dans une loi d'exécution du budget. Les améliorations apportées à la Loi sur le pilotage renforceront l'engagement du Canada à l'égard d'un système de transport maritime sûr et efficace, appuyé par un cadre juridique et législatif.
Cela dit, imposer un moratoire relatif aux pétroliers dans l'une ou l'autre des régions du pays est une insulte aussi bien pour les pilotes que pour les expéditeurs. Par ce moratoire arbitraire découlant d'une promesse électorale aux fondements idéologiques, le gouvernement avoue essentiellement qu'il n'a aucunement confiance dans les compétences des pilotes et des expéditeurs. C'est une insulte pour toute l'industrie.
Comme je l'ai déjà dit, l'ensemble du budget est une litanie de promesses non tenues, qu'il s'agisse d'équilibrer le budget, d'aider la classe moyenne ou de ne pas présenter de projet de loi omnibus. En octobre, les Canadiens rappelleront au gouvernement ce que coûtent les promesses non tenues.
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Madame la Présidente, la députée d'en face, à l'instar du reste du caucus conservateur et du NPD, a tout faux. Le gouvernement s'est concentré sur la classe moyenne du Canada et ceux qui aspirent à en faire partie.
À bien des égards, nous avons adopté des initiatives qui ont vraiment donné un coup de main. En trois ans et demi, le gouvernement a vraiment amélioré les choses. Il a accompli beaucoup plus que ce que Stephen Harper a tenté de faire en 10 ans, et ce, sur bien des fronts.
Où devrais-je commencer, étant donné que j'ai si peu de temps pour parler?
Certains des points saillants de ce budget portent sur des choses comme les infrastructures. Par exemple, nous augmentons considérablement le financement des municipalités, de l'ordre de millions de dollars. Rien qu'à Winnipeg, le gouvernement investit environ 35 millions de dollars supplémentaires pour contribuer à la construction d'infrastructures locales. Les citoyens que je représente comprennent à quel point il est important que nous investissions dans les infrastructures, comme les routes locales.
Ce budget donne suite au tout premier budget que nous avons présenté. Il prévoit des politiques qui appuieront les Canadiens de toutes les régions du pays.
Je parle souvent de choses qui me rendent vraiment heureux d'être sur les banquettes du gouvernement. Si je devais énumérer les cinq premières choses qui me viennent à l'esprit, les deux premières seraient l'allégement fiscal pour la classe moyenne du Canada et l'impôt du centile le plus riche de la population canadienne afin de permettre cet allégement fiscal.
Il faut souligner la bonification du Supplément de revenu garanti, qui a littéralement sorti beaucoup d'aînés de la pauvreté. Je pense aux habitants de Winnipeg-Nord. Le même principe s'applique à l'Allocation canadienne pour enfants.
Je sais que mon temps de parole est écoulé. J'encourage les députés de l'opposition à examiner ce que le gouvernement a réussi à accomplir au cours des dernières années et à reconnaître que c'est exactement l'attente qu'ont les Canadiens à l'égard d'un bon gouvernement.