Que, de l’avis de la Chambre, compte tenu de l’importance du commerce pour les emplois et la croissance à long terme au Canada, ainsi que de l’engagement du gouvernement à resserrer les liens en Amérique du Nord et dans la région de l’Asie-Pacifique: a) la croissance du protectionnisme menace l’économie mondiale; b) le Partenariat transpacifique constitue la meilleure occasion pour renforcer le système commercial multilatéral et élaborer des règles qui protègent les intérêts économiques du Canada; c) le gouvernement devrait indiquer clairement aux entreprises canadiennes et à ses alliés les plus proches qu’il appuie le commerce international; d) la position du Canada sur le Partenariat transpacifique ne devrait pas dépendre des développements politiques aux États-Unis; e) le gouvernement devrait cesser de prolonger les consultations sur cet accord important; f) le gouvernement devrait annoncer la position définitive du Canada sur le Partenariat transpacifique à temps pour le Sommet des leaders nord-américains, qui aura lieu à Ottawa, le 29 juin 2016.
— Monsieur le Président, je suis ravi d'intervenir au sujet du Partenariat transpacifique, en l'occurrence le plus vaste accord commercial à l'échelle mondiale, à l'égard duquel le Canada peut jouer un rôle de premier plan. En matière commerciale, j'ai toujours estimé que le Canada devait faire figure de chef, non de traînard.
Pourquoi faire du commerce? Il est pertinent de se poser la question. La plupart des Canadiens comprennent que le Canada est l'un des grands pays commerçants sur la scène mondiale. Aujourd'hui, nous évoluons dans un contexte commercial axé sur un marché mondial. Que l'on soit ou non en faveur de la mondialisation, il est impossible de revenir à l'époque où cette réalité n'existait pas. Le Canada doit composer avec la nouvelle donne.
Si nous souhaitons promouvoir le commerce, la première tribune où nous voudrions nous faire entendre est celle de l'Organisation mondiale du commerce, ou OMC, la plus importante organisation mondiale de réglementation du commerce. Cependant, l'apparition d'économies émergentes a entraîné une modification substantielle de l'équilibre économique mondial. Comme les économies émergentes tentent de s'imposer, il est devenu nettement plus difficile d'établir de nouvelles règles commerciales à l'OMC.
Comme l'OMC est tombée pour ainsi dire dans un état d'inertie et qu'elle ne peut pas ou ne veut pas adopter de nouvelles règles afin de s'adapter à l'évolution rapide des marchés mondiaux, le Canada doit trouver de nouvelles façons de défendre ses intérêts commerciaux dans le monde. Comment doit-il s'y prendre? Il y a différentes solutions.
Nous pouvons certainement négocier des accords bilatéraux sur le commerce et les investissements. Nous l'avons déjà fait avec de nombreux pays.
Nous pouvons participer à des négociations plurilatérales. Le Canada prend déjà part à ce genre de négociations. Je pense plus particulièrement à trois processus de négociations, dont celui sur les biens environnementaux. Les partenaires intéressés et ayant des vues similaires y négocient un accord mondial sur les services, la technologie et les biens environnementaux.
Nous pouvons aussi participer à des négociations commerciales régionales. Si nous n'arrivons pas à faire avancer les choses à court ou à moyen terme au sein de l'Organisation mondiale du commerce, la meilleure façon de procéder consiste à réunir des partenaires commerciaux et des partenaires investisseurs ayant des vues similaires et à négocier une entente qui, en plus de supprimer des droits de douane sur les produits, élimine de nombreux obstacles non tarifaires, ceux qui frustrent tant les exportateurs canadiens. Voilà essentiellement ce que le Partenariat transpacifique permettra de faire.
Qu'est-ce que le Partenariat transpacifique? C'est 12 partenaires qui ont une même vision des choses. Ce n'est pas que le Canada. Ce sont les États-Unis et le Mexique, nos partenaires dans l'ALENA. Nos partenaires dans le libre-échange, le Pérou et le Chili, en font partie. Puis, il y a des pays avec lesquels nous n'avons pas conclu d'accord de libre-échange et qui font maintenant partie du PTP, des pays comme l'Australie, la Nouvelle-Zélande, la Malaisie, le Brunei, le Vietnam et, je m'en voudrais de ne pas mentionner la troisième économie du monde, le Japon.
Cet accord est sans contredit le plus vaste en son genre dans le monde. Il représente quelque chose comme 800 millions de consommateurs et 29 billions de dollars dans l'économie mondiale. Le Canada a besoin d'en faire partie. Nous suggérons au gouvernement de cesser de se défiler en invoquant de longues consultations, de se lever et de déclarer qu'il appuie le PTP. C'est ce que cette motion propose.
Pour m'assurer d'être bien compris, j'aimerais répéter la motion pour la gouverne non seulement des députés, mais aussi des nombreux téléspectateurs qui suivent nos délibérations. La motion dit, en partie:
a) la croissance du protectionnisme menace l’économie mondiale; b) le Partenariat transpacifique constitue la meilleure occasion pour renforcer le système commercial multilatéral et élaborer des règles qui protègent les intérêts économiques du Canada; c) le gouvernement [libéral] devrait indiquer clairement aux entreprises canadiennes et à ses alliés les plus proches qu’il appuie le commerce international; d) la position du Canada sur le Partenariat transpacifique ne devrait pas dépendre des développements politiques aux États-Unis; e) le gouvernement [libéral] devrait cesser de prolonger les consultations sur cet accord important; f) le gouvernement [libéral] devrait annoncer la position définitive du Canada sur le Partenariat transpacifique à temps pour le Sommet des leaders nord-américains, qui aura lieu à Ottawa, le 29 juin 2016.
Le gouvernement libéral s'évertue à proclamer sa bonne foi en matière de commerce international. En revanche, le bilan des libéraux est plutôt mauvais. Les députés se rappelleront qu'il y a plus de 13 ans, au cours des mandats des gouvernements Chrétien et Martin, ils n'ont pratiquement rien fait dans le dossier du commerce international.
Il a fallu attendre 2006 pour que le gouvernement conservateur de l'époque entreprenne le programme le plus ambitieux que le Canada ait connu dans le domaine du commerce international. Nous n'avons pas uniquement entrepris ce programme, mais nous l'avons bel et bien réalisé. Sur une courte période de moins de 10 ans, le gouvernement conservateur a pu conclure des accords commerciaux avec un total époustouflant de 46 pays. Par comparaison, le gouvernement libéral précédent avait conclu seulement trois petits accords commerciaux. Le Canada avait pris beaucoup de retard dans l'environnement de mondialisation des échanges commerciaux. Grâce au gouvernement formé par notre parti, le Canada a vite rattrapé ce retard, mais le travail n'est pas terminé.
Le flambeau a été transmis au gouvernement libéral. Les libéraux prétendent être des partisans du libre-échange et des accords commerciaux, alors voyons s'ils prendront la parole dans cette enceinte pour appuyer le Partenariat transpacifique.
Il est notamment important que le Canada souscrive au PTP, car sinon cela minera très rapidement nos relations commerciales nord-américaines avec nos partenaires de l'ALENA, le Mexique et les États-Unis. En ce moment, nous bénéficions de chaînes d'approvisionnement hautement intégrées d'une frontière à l'autre qui nous permettent de faire du libre-échange entre les trois pays. C'est aussi un tremplin pour exporter des biens dans le reste du monde, car non seulement nous faisons concurrence aux États-Unis et au Mexique, mais nous faisons aussi affaire avec eux. Si nous prenons l'industrie de l'automobile, une voiture typique qui sort de la ligne d'assemblage contiendra des pièces qui auront traversé la frontière canado-américaine et mexicaine plus de sept fois. Nous pouvons voir comment ces pièces, ces intrants manufacturiers, traversent aisément les frontières pour accroître la prospérité de notre pays et de nos partenaires de l'ALENA.
Si nous ne faisons pas partie du PTP, avant longtemps, ce seront les États-Unis et le Mexique qui récupéreront nombre de nos débouchés commerciaux dans la région de l'Asie-Pacifique. Nous serons perdants. Nous verrons aussi disparaître très rapidement nos préférences en matière d'investissement.
Pensez-y. Si le Canada ne signe pas l'accord de PTP, mais que les États-Unis et le Mexique le font, imaginez vers quels pays se tourneront les investisseurs étant donné que le Mexique a déjà conclu un accord commercial avec l'Union européenne et que les États-Unis en concluront un très bientôt au titre du PTCI. Une personne qui décide, disons, d'investir dans l'industrie automobile le fera dans le pays qui offre le meilleur accès aux marchés internationaux dans le cadre d'un accord de libre-échange. Les États-Unis et le Mexique auraient accès à l'Union européenne. Ils ont accès au marché nord-américain par l'intermédiaire de l'ALENA. Ils ont maintenant accès au marché de la région de l'Asie-Pacifique. Le Canada n'aurait pas ce type d'accès élargi.
Vers quel pays les investisseurs se tourneront-ils? Pas le Canada. Le Canada risque fort d'être laissé pour compte et de voir ses débouchés commerciaux dans le monde entier et ses avantages en matière d'investissement rapidement disparaître. Je vais vous donner un exemple de cas dans lequel cela s'est produit et vous expliquer pourquoi le Canada doit être déterminé à rester concurrentiel au plan commercial.
Les députés se rappelleront sans doute que les États-Unis, l'Union européenne et le Canada ont tous négocié un accord de libre-échange avec la Corée du Sud. Nous le faisions tous en même temps. Quelque chose s'est ensuite produit au Canada. La crise de l'encéphalopathie spongiforme bovine a frappé le bétail et l'industrie du boeuf au pays. La Corée du Sud et d'autres pays nous ont fermé temporairement leurs marchés jusqu'à ce que nous puissions leur assurer que le boeuf canadien était sain. Ces pays ont alors rouvert leurs marchés, à l'exception de deux: Taïwan et la Corée du Sud. La Corée du Sud a dit: « Non, nous ne croyons pas que votre boeuf est sans danger pour la consommation. » Elle avait tort. Le boeuf canadien est le meilleur au monde. Néanmoins, la Corée du Sud a décidé, dans son propre intérêt, probablement à des fins protectionnistes, de ne pas ouvrir son marché. Nous avons dû saisir l'Organisation mondiale du commerce de la question et entreprendre un processus de règlement des différends.
Au bout du compte, le Canada a gagné, bien sûr, mais entretemps, nous avons perdu quelques années de négociations sur un accord commercial plus vaste. Évidemment, l'Union européenne et les États-Unis avaient mis en place leurs accords; ils étaient en vigueur en 2012.
L'année suivante, le Canada n'ayant pas d'accord commercial avec la Corée du Sud — contrairement à l'Union européenne et aux États-Unis —, il a perdu 1,5 milliard de dollars en exportations vers la Corée du Sud. C'est le prix que nous payons quand nous ne négocions pas activement un accès aux marchés étrangers pour les exportateurs et les fabricants canadiens.
Voilà le risque que prend le gouvernement libéral en ne manifestant pas son appui au Partenariat transpacifique. Nous voulons conserver une longueur d'avance. Sur le plan commercial, nous ne voulons pas être des traînards, mais des chefs de file. C'est la réputation que nous nous sommes forgée au cours des 10 dernières années. Or, depuis que le gouvernement libéral est au pouvoir, elle se ternit très rapidement.
Nous avons reçu l'appui solide de parties intéressées partout au Canada. Lorsque nous formions le gouvernement, nous avons travaillé en étroite collaboration avec les provinces et les territoires afin de bien leur faire comprendre les enjeux qui faisaient l'objet de négociations dans le cadre du PTP et les avantages qu'en retireraient toutes les provinces et tous les territoires.
Nous avons aussi mené une vaste consultation auprès de groupes d'intervenants et d'organismes représentant diverses industries dans l'ensemble du pays. Ils étaient largement en faveur de l'adhésion du Canada au Partenariat transpacifique. Lorsqu'il a finalement été annoncé, cet accord a été largement appuyé, y compris par les industries soumises à la gestion de l'offre, alors que bon nombre d'entre elles s'étaient dites prêtes à monter aux barricades pour s'y opposer; elles croyaient qu'elles allaient le détester parce qu'il allait élargir de façon minime l'accès au marché canadien pour des produits comme le poulet, les oeufs, la dinde, les oeufs d'incubation et les produits laitiers.
Finalement, après avoir annoncé l'accord et donné à ces détracteurs l'assurance qu'il n'allait pas détruire leur industrie, ils ont constaté que le gouvernement conservateur avait en fait négocié un très bon accord. Il allait seulement permettre une très légère augmentation du plafond d'importation de certains produits. D'ailleurs, depuis ce temps, j'ai consulté ces organismes, et ils admettent très discrètement que l'accord s'avère beaucoup plus avantageux qu'ils ne s'y attendaient et que nous avons négocié un accord formidable qui sert les intérêts de leur industrie.
Les députés se souviendront peut-être que nous avons non seulement réussi à réduire au maximum les conséquences négatives des changements sur ces industries, mais aussi mis en place deux programmes d'indemnisation. L'un d'entre eux prévoyait un dédommagement pour les situations où la légère ouverture du marché de ces produits entraînait une baisse de la valeur des quotas, une mesure que les industries ont bien accueillie.
Signalons, au passage, que l'indemnité annoncée, une indemnité qui nous apparaissait équitable et que les industries accueillaient sans réserve, est compromise par le gouvernement libéral alors que celui-ci a toujours clamé son appui envers la gestion de l'offre. Presque tous les jours, le se fait poser, à la Chambre, des questions sur la gestion de l'offre et sur les indemnités. Il répond toujours que le gouvernement appuie fermement la gestion de l'offre. Toutefois, celui-ci ne s'est toujours pas engagé à mettre en oeuvre les mesures d'indemnisation négociées par rapport aux conséquences du PTP.
Le même phénomène se produit au chapitre des mesures d'atténuation. Nos amis américains savent à merveille exploiter les failles de nos lois commerciales. Ainsi, la loi les empêche d'exporter de grandes quantités de poulets à griller vers le Canada, mais ils réussissent à la contourner en ajoutant à l'emballage un contenant de sauce. Les règles de l'Organisation mondiale du commerce intégrées à l'ALENA n'indiquent pas clairement s'il faut tenir compte des contenants de sauce ou non. Les Américains profitent de ce flou pour contourner l'esprit de nos normes.
Comme nos voisins du Sud profitaient d'un grand nombre de failles, nous avons promis à l'industrie de faire tout notre possible pour corriger ces failles. Nous avons élaboré un programme, une série de promesses, à cette fin.
Dès son arrivée au pouvoir, le gouvernement libéral a toutefois remis en question la mise en oeuvre des mesures d'atténuation. Les cinq secteurs soumis à la gestion de l'offre sont fort mécontents puisque le gouvernement n'a pas confirmé qu'il instaurerait le programme d'indemnisation et qu'il ne semble pas vouloir appliquer les mesures d'atténuation qui leur avaient été promises.
Le est tout fier d'affirmer que son gouvernement est le champion du commerce. Pourtant, depuis six mois, nous n'avons constaté à peu près aucun progrès et rien entendu qui nous permette de savoir avec certitude si les libéraux appuient ou non le Partenariat transpacifique. Pour tout dire, j'ai fait des recherches pour déterminer si les libéraux avaient entamé les négociations d'un quelconque nouvel accord commercial, mais je n'ai rien trouvé. Je voulais savoir si les libéraux étaient en train de négocier de nouveaux traités d'investissement internationaux, mais, que je sache, il n'y en a aucun. Sur quoi se fondent-ils, alors, pour dire qu'ils sont les champions du commerce?
Les libéraux ont fait subir une douche froide aux marchés canadien et international de l'investissement. Ils alourdissent le fardeau fiscal des Canadiens. Ils refusent de baisser l'impôt des petites entreprises du pays, même s'ils en avaient fait une promesse électorale. Ils ont par contre ajouté des formalités administratives. Encore hier, je faisais remarquer à la Chambre que le gouvernement libéral et un de ses députés d'arrière-ban cherchaient à imposer de nouvelles formalités administratives aux petites entreprises. Tout cela pour en arriver à quoi? Eh bien, malgré la faiblesse du dollar, nos exportations sont aujourd'hui dans un piteux état.
J'ai en main les plus récentes statistiques produites par les propres fonctionnaires de la . En janvier, les exportations étaient de 35 milliards de dollars, seulement vers les États-Unis. En février, elles ont subi une baisse de 2 milliards de dollars. En mars, les exportations ont encore baissé, de 2,5 milliards de dollars cette fois-là. Quel piètre bilan, après six mois de pouvoir, pour le gouvernement libéral.
Nous savons que le fraye avec le président Obama. Nous savons que la a voyagé partout aux États-Unis, a participé à une émission-débat — moment embarrassant s'il en est un — et a prétendument parlé du commerce. Si on en croit son rendement, les Canadiens seraient mieux servis si elle demeurait au pays et concentrait ses efforts sur la promotion de nos intérêts commerciaux, car, à l'international, ses résultats sont nuls. L'actuel gouvernement libéral échoue lamentablement dans ses efforts pour tenir ses promesses en matière de commerce.
Par ailleurs, étant donné les autres défis qui se posent au Canada à l'international, il est clair que nous ne pouvons pas miser sur la faiblesse du dollar pour maintenir notre compétitivité. Il faut continuer à percer des marchés partout dans le monde. Qu'on se le dise: le fait que les libéraux attendent que les États-Unis ratifient le Partenariat transpacifique fait d'eux des traînards, car, ce faisant, ils abdiquent leur responsabilité à titre de leaders. Nous pressons l'actuel gouvernement libéral d'aller de l'avant et de déclarer avec aplomb, à la prochaine rencontre des trois amigos, le 29 juin, que le Canada appuie le Partenariat transpacifique. Le président Obama l'a déjà fait. Les Américains ont déjà annoncé leur appui envers le Partenariat transpacifique.
Pourtant, notre propre gouvernement refuse d'énoncer sa position aux Canadiens. Les députés peuvent-ils imaginer le leadership dont nous ferions preuve si nous déclarions que le commerce et l'ouverture des marchés mondiaux sont de bonnes choses pour le Canada, que nous sommes favorables et que nous adhérons à cet accord commercial qui est le plus important du genre au monde, et que nous fixons les règles pour le commerce au XXIe siècle dans la région Asie-Pacifique? Ne serait-ce pas une magnifique déclaration à faire?
Pour l'instant, le bilan des libéraux au chapitre du commerce ne s'annonce guère prometteur, compte tenu de la baisse de la performance commerciale et du rendement des investissements. C'est une mesure que nous pouvons prendre pour générer des échanges commerciaux, qui représentent peut-être le principal moteur de la prospérité économique du Canada.
Le gouvernement libéral actuel ne peut plus s'esquiver en invoquant les consultations comme excuse, car de vastes consultations ont été menées avant la signature de l'accord et après la conclusion des négociations. Le moment est venu d'indiquer au monde, aux Canadiens, ainsi qu'à nos partenaires et alliés notre position à l'égard du commerce.
À quoi cette annonce servirait-elle? Elle aiderait les États-Unis dans leurs efforts de ratification de l'accord. Elle rétablirait la confiance de la population dans la détermination du gouvernement libéral à mettre en place un solide programme commercial. Elle permettrait aussi au Canada d'être considéré de nouveau, sur la scène internationale, comme un chef de file fiable en matière de commerce, et non comme un traînard.
Je suis très heureux de pouvoir faire la promotion de cet accord, qui transformerait la vie des Canadiens et des exportateurs. Il transformerait aussi la vie des consommateurs canadiens, qui bénéficieraient de prix plus bas grâce à l'élimination des droits de douane.
J'encourage vivement le gouvernement libéral à exprimer clairement son appui pour le Partenariat transpacifique.
:
Monsieur le Président, je suis content de pouvoir parler de ce sujet très important.
Le Canada est un pays commerçant, et le gouvernement sait à quel point le commerce est important pour favoriser la croissance économique du Canada ainsi que la vigueur et la prospérité de la classe moyenne. En fait, le Canada dépend du commerce mondial. Le commerce permet de créer des débouchés pour les produits et les services canadiens, de favoriser l'expansion des entreprises canadiennes, de stimuler l'innovation, de consolider l'économie canadienne et d'ouvrir des marchés étrangers aux Canadiens.
À notre arrivée au pouvoir, le tort que l'ancien gouvernement avait causé à la réputation mondiale du Canada était flagrant. Les conservateurs n'ont pas défendu les intérêts du Canada à l'étranger et plus particulièrement aux États-Unis, notre principal partenaire commercial.
L'étiquetage indiquant le pays d'origine est un excellent exemple du tort que les conservateurs ont causé à nos rapports avec les États-Unis. Pendant des années, les producteurs de boeuf et de porc du Canada ont pâti des dispositions injustes des États-Unis sur l'étiquetage indiquant le pays d'origine, et l'ancien gouvernement n'a pas levé le petit doigt pour y remédier. Pendant les huit premières semaines de son mandat, la a réussi à régler le problème.
L'ancien premier ministre a même annulé la conférence des « trois amigos », une importante tribune qui aurait permis de faire valoir les intérêts du Canada dans plusieurs dossiers majeurs. Sans rencontre internationale, nous ne pouvons pas faire progresser les choses. Nous avons corrigé la situation: il y aura bien une conférence des « trois amigos ».
L'exemple du projet Keystone XL montre, une fois de plus, que les conservateurs n'ont pas su promouvoir les intérêts du Canada auprès de nos voisins du Sud. C'est finalement le gouvernement libéral qui, pendant la visite d'État du 10 mars à Washington, a fait progresser le dossier de l'assouplissement des frontières.
Le même phénomène s'est produit dans le cadre des négociations avec l'Europe. Malgré les célébrations sophistiquées et les séances de photos arrosées de champagne, l'ancien gouvernement n'a pas mené à bien la signature et la mise en oeuvre de l'Accord économique et commercial global. À notre arrivée au pouvoir, cet accord était dans les limbes. Toutefois, grâce encore une fois à la et à son approche progressive en matière de libre-échange, nous avons pu gagner des appuis des deux côtés de l'Atlantique, relancer le processus et mener à bien la signature de l'accord.
Bref, pendant ses 10 ans au pouvoir, l'ancien gouvernement conservateur a montré un manque de compréhension fondamental de la géopolitique, particulièrement en ce qui concerne l'importance des relations Canada-États-Unis.
Les accords commerciaux sont des atouts de taille pour le gouvernement du Canada: il peut ainsi ouvrir l'accès à de nouveaux marchés et donner aux entreprises canadiennes la chance d'y lutter à armes égales avec leurs concurrents. Les accords établissent aussi des règles internationales prévisibles et transparentes pour les exportateurs et les investisseurs. Il faut toutefois voir à ce que nos accords commerciaux servent les intérêts du Canada.
En ce qui concerne le Partenariat transpacifique, le gouvernement a l'intention de faire preuve d'une transparence et d'une ouverture totales envers les Canadiens. Il veut entendre ce que les Canadiens ont à dire sur les avantages de cet accord commercial. Nous avons entrepris de vastes consultations pour donner aux Canadiens la possibilité de faire entendre leur point de vue. La , mes collègues du Cabinet, des hauts fonctionnaires et moi avons rencontré des Canadiens de partout au pays. Contrairement au gouvernement précédent, nous rencontrons des gens qui sont contre l'accord et nous continuerons de le faire d'ici à ce que le gouvernement détermine s'il y a lieu de le ratifier.
Jusqu'à maintenant, nous avons appris que certains Canadiens voient des possibilités intéressantes dans le Partenariat transpacifique. D'autres ont de sérieuses objections concernant certains éléments de l'accord. Beaucoup ne se sont tout simplement pas encore fait une idée. Ces différences de vues sont la preuve de l'importance des consultations actuelles.
Le gouvernement a signé le Partenariat transpacifique en février pour que le Canada se réserve le droit de le ratifier et pour que le gouvernement puisse continuer de consulter les Canadiens. Cette signature n'est qu'une première étape et n'est pas une ratification de la part du gouvernement.
Le Comité permanent du commerce international de la Chambre des communes tient aussi ses propres consultations sur le Partenariat transpacifique. Pour ce faire, il se rend à divers endroits au pays. Il a déjà tenu des audiences dans huit villes du pays. Aujourd'hui, il est à Windsor, en Ontario, où il rencontre des représentants des syndicats, de l'industrie de l'automobile, du secteur agricole et du monde des affaires. De plus, ce comité accepte les mémoires de la part de quiconque souhaite lui communiquer son point de vue par écrit.
[Français]
Nous nous sommes engagés à tenir des consultations et nous tenons notre engagement. Depuis novembre, nous avons organisé plus de 250 consultations avec plus de 400 différents intervenants. De plus, le gouvernement a reçu plus de 20 000 lettres et courriels dans le cadre du processus de consultation. La et moi-même avons visité plus d'une dizaine de villes, partout au Canada, pour entendre ce que les Canadiens et Canadiennes pensent du PTP. Des consultations ont eu lieu à Edmonton, à Vancouver, à Montréal, à Halifax, à Oakville, à Windsor, à Regina, à Winnipeg, à Québec, à St John's, à Fredericton, à Charlottetown et à Guelph.
Dans le cadre de ces visites, nous avons organisé des réunions, des tables rondes, des visites sur place et des assemblées publiques. Des centaines de Canadiens ont participé au processus et ont donné leur avis.
Des Canadiens de tous les horizons ont participé à ces consultations, notamment des représentants provinciaux, des femmes entrepreneures, des entreprises d'innovation, des agriculteurs, des groupes de réflexion, le secteur de la foresterie et des produits de bois, ainsi que du secteur des poissons et des fruits de mer, des groupes environnementaux, des petites et moyennes entreprises, des syndicats, des travailleurs de l'automobile, des fabricants de pièces automobiles, des autorités portuaires, des universitaires, des étudiants et des chefs d'entreprise.
Au cours des prochaines semaines, la organisera une séance publique à Toronto, le 25 mai, et une autre à Montréal, le 6 juin. Nous invitons les gens à y participer en grand nombre, afin de partager leurs points de vue sur le PTP. Nous voulons à tout prix que les Canadiens aient l'occasion d'examiner l'accord, de poser des questions et de dire s'ils pensent qu'il sert l'intérêt des Canadiens.
Je me permettrai maintenant de faire un résumé des commentaires que nous avons reçus. Comme je l'ai mentionné plus tôt, même si certains expriment leur soutien au PTP, d'autres expriment des préoccupations. Par exemple, les organismes de la société civile et les syndicats s'inquiètent des répercussions de l'accord sur les emplois au Canada, de la portée de l'application du mécanisme de règlement des différends entre investisseurs et États et de certaines dispositions relatives à la propriété intellectuelle. Certains disent que le Canada devrait tout simplement renoncer à conclure l'accord.
Toutefois, d'autres intervenants pressent le Canada de ratifier l'accord le plus rapidement possible. Plus particulièrement, les entreprises canadiennes orientées vers l'exportation et les associations de l'industrie appuient l'accord. Pour ces acteurs, le PTP est un outil essentiel qui permettra aux entreprises canadiennes de soutenir la concurrence en Asie-Pacifique, une région qui connaît une forte croissance, et d'accéder aux marchés prioritaires ou d'y accroître leur présence.
Les répercussions des règles du PTP sur la propriété intellectuelle et sur l'innovation au Canada est un autre sujet qui ne fait pas l'unanimité. Certains croient que ces règles freineront l'innovation. D'autres ont parlé des possibles avantages, à savoir un système plus prévisible fondé sur des règles pour protéger la propriété intellectuelle des Canadiens qui font des échanges commerciaux dans la région.
En ce qui concerne le secteur de l'automobile, nous avons entendu que le PTP risque d'entraîner des pertes d'emplois importantes. Cependant, nous avons également entendu l'avis de ceux qui pensent que le PTP est une occasion pour le secteur de pénétrer de nouveaux marchés en Asie-Pacifique.
Quant à la question liée à la main-d'oeuvre et aux services, le gouvernement a entendu le point de vue de représentants convaincus que le PTP créerait des débouchés pour les fournisseurs de services canadiens qui cherchent à élargir leurs activités dans la région de l'Asie-Pacifique. D'autres intervenants craignent que le PTP n'accroisse la capacité concurrentielle des travailleurs étrangers.
En ce qui concerne l'agriculture et l'agroalimentaire, le gouvernement a tenu des consultations avec le secteur orienté vers les exportations et le secteur de la gestion des approvisionnements du Canada. Nous avons entendu parler des débouchés que le PTP créerait pour le boeuf, le porc, le canola et les légumineuses au Canada. Toutefois, nous avons également entendu parler des préoccupations relatives aux répercussions que le PTP pourrait avoir sur les secteurs soumis à la gestion de l'offre.
Chacune de ces consultations a contribué à un important dialogue pancanadien sur les retombées du PTP, et elles continueront de le faire. Le but des consultations est de comprendre le point de vue des Canadiens et du Parlement, et de faire une évaluation exhaustive des avantages et des retombées éventuelles du PTP.
Jusqu'à présent, ces consultations ont été très instructives, et elles se poursuivront. Aucun échéancier n'a encore été fixé pour le processus de consultation.
Je tiens donc à souligner que la question de la signature du PTP n'est que le début officiel de l'examen gouvernemental de l'accord. Le gouvernement s'appuiera sur les résultats de ces consultations pour décider de ratifier ou non le PTP.
Cet accord est complexe, et il faut du temps pour en faire un examen approfondi. Il est essentiel et encourageant que les Canadiens nous pressent de donner plus d'informations concernant les répercussions que l'accord aura sur les Canadiens dans toutes les régions et tous les secteurs.
[Traduction]
Je vais maintenant donner un aperçu des prochaines étapes.
Selon les conditions du Partenariat transpacifique, les pays ont deux ans pour terminer leur processus de ratification. Après cette période, l'accord pourrait entrer en vigueur dans un petit groupe d'au moins six pays, à condition qu'ils représentent ensemble au moins 85 % du PIB combiné des pays ciblés par le Partenariat transpacifique. Pour cela, l'accord doit entrer en vigueur aux États-Unis et au Japon. À ce jour, aucun pays du Partenariat transpacifique n'a ratifié l'accord.
En février, lorsque la a rencontré l'ensemble de ses homologues des pays du Partenariat transpacifique, en marge de la signature de l'accord en Nouvelle-Zélande, elle a souligné l'importance que le gouvernement du Canada accorde à la transparence et aux consultations publiques en ce qui a trait à cet accord. Elle maintiendra cette position la semaine prochaine, lorsqu'elle rencontrera de nouveau ses homologues en marge du sommet de l'APEC, qui se tiendra au Pérou.
Dans le cadre de nos efforts de consultation des Canadiens, nous sommes en train de revoir le contenu sur le Partenariat transpacifique qui figure sur le site Web du ministère des Affaires mondiales, et les mises à jour devraient être publiées au cours des prochaines semaines. Toutefois, le site Web demeure accessible, et j'encourage tous les Canadiens à soumettre leur demande de renseignements dans le portail de consultation. Le site Web permet également de consulter, en français ou en anglais, le texte intégral du Partenariat transpacifique. J'encourage aussi les Canadiens à suivre les résultats des consultations qui se poursuivront au cours des prochains mois.
Comme le Canada est une nation commerçante, son économie est intimement liée au commerce international. Le gouvernement appuie fortement le libre-échange, car il permet d'ouvrir les marchés aux produits et services canadiens, de stimuler la croissance des entreprises canadiennes et de créer de bons emplois rémunérateurs pour la classe moyenne.
Le gouvernement s'est engagé à soumettre le Partenariat transpacifique à un débat et à une discussion à la Chambre afin de pouvoir connaître l'avis des parlementaires. D'ailleurs, nous nous sommes engagés à mener une consultation ouverte auprès de tous les groupes concernés, qu'ils soient pour ou contre le Partenariat transpacifique, et cela témoigne d'une approche très différente de celle du gouvernement précédent. C'est une promesse que nous avons faite pendant la campagne électorale, et nous tenons parole.
:
Monsieur le Président, j'aimerais indiquer que je partagerai mon temps de parole avec l'excellent et très respecté député de .
Je suis heureux de pouvoir me lever à la Chambre pour parler de cette motion de l'opposition qui a trait au Partenariat transpacifique. Je dois avouer que je trouve le débat très divertissant. En effet, d'un côté ou de l'autre, que ce soit le gouvernement ou l'opposition officielle, on se bat et on se chamaille pour déterminer qui est le plus libre-échangiste des deux. J'ai l'impression que cela fera une journée assez intéressante, mais cela nous fait perdre de vue l'essentiel de la question. Or ce dont nous discutons présentement, c'est d'une entente commerciale, donc simplement un contrat entre diverses nations qui établit des termes, dans ce cas-ci, pour des échanges commerciaux. Nous pouvons très bien être, d'une part, en faveur des échanges commerciaux et reconnaître que le Canada est une nation dont l'économie dépend des échanges commerciaux, et d'autre part, être en désaccord avec les termes du contrat.
Lorsque l'on voit les conservateurs et les libéraux négocier des ententes commerciales, il semble que les détails ne sont pas si importants. La teneur du débat est vraiment de savoir si on devrait signer le contrat ou non, sans même porter attention aux détails.
Je trouve cela intéressant surtout dans la perspective que nous avons des accusations faites de la part du gouvernement, et auparavant de la part de l'ancien gouvernement, insinuant que nous approuvons ou rejetons des ententes sans même les avoir lues, ce qui est tout à fait faux. Concernant le Partenariat transpacifique, nous avons eu l'occasion de prendre connaissance des détails de l'entente dans un contexte électoral, puisque l'entente a été annoncée durant l'élection. Je rappelle que cette entente a été négociée derrière des portes closes, et que nous n'avons pas pu en prendre connaissance avant la campagne électorale. L'entente soulevait donc suffisamment de problèmes pour que nous puissions prendre position.
Je trouve cela réellement intéressant lorsque j'entends, entre autres, la nous accuser d'avoir pris position sans même avoir lu cette entente. Pourtant, je me souviens très bien, dans l'ancienne législature — dont je faisais partie —, d'avoir vu le premier ministre conservateur d'alors arriver avec une entente signée en ce qui avait trait à l'Union européenne et de l'annoncer évidemment à la Chambre. Le député de , qui était à l'époque le chef du Parti libéral, dans sa première question à la Chambre, félicitait le premier ministre pour la signature de l'entente, en disant que le Parti libéral allait l'approuver et se demandant quand les libéraux auraient la chance de la voir.
Alors, je pense que nous n'avons aucune leçon à recevoir ni d'un côté ni de l'autre en ce qui a trait aux positions néo-démocrates par rapport à des contrats extrêmement importants, et que nous devons évaluer sur la base de leur contenu et de leurs conséquences.
Il y a des éléments problématiques dans cette entente. J'ai bien entendu le discours de mon collègue, le secrétaire parlementaire. Je le remercie d'avoir mentionné les faiblesses et les forces présumées de ce projet de loi. Cependant, d'autres éléments ont été passés sous silence. L'un me préoccupe particulièrement.
Lorsqu'on parle d'une entente commerciale, d'un contrat entre les nations pour éliminer les barrières tarifaires et non tarifaires, généralement les gens s'attendent à ce que ce soit au niveau du commerce. Des clauses vont toucher des éléments particuliers de la vie des gens au quotidien, et elles ne sont pas soulevées dans la Chambre ou ne l'ont pas été jusqu'ici dans le cadre du débat sur le Partenariat transpacifique.
Il y a entre autres la question de la vie privée. Présentement, les données canadiennes concernant, par exemple, les données bancaires et les données confidentielles sont entreposées sur des serveurs canadiens, qui sont évidemment hors d'atteinte des États-Unis à l'heure actuelle et hors d'atteinte de la portée de la USA PATRIOT Act. Il existe une possibilité pour que la disposition qui permet d'obliger ces données d'être sur des serveurs canadiens soit levée. Il est donc très probable que ces données puissent être en fait enregistrées sur des serveurs en sol américain et donc à la portée des services de renseignement de sécurité américains. On parle de la CIA et des différents services qui peuvent, par l'intermédiaire de la USA PATRIOT Act, avoir accès à ces données. Les Canadiens savent-ils cela? Je ne le pense pas, parce que les Canadiens présument que lorsqu'une entente commerciale est négociée, c'est au niveau des barrières tarifaires et non tarifaires.
Mon collègue de a posé une excellente question. On a une entente qui n'est pas réciproque en ce qui a trait au secteur de l'automobile.
Alors qu'il y aura une phase d'élimination graduelle des tarifs pour le secteur automobile américain d'une vingtaine d'années et de 12 ans pour la Malaisie, au Canada, elle durera cinq ans. Alors, non seulement y a-t-il un manque de réciprocité dans cette entente, mais les secteurs canadien et américain sont étroitement intégrés. Le fait d'avoir deux niveaux d'élimination graduelle, l'un sur une base de 20 ans et l'autre sur une base de cinq ans, va causer d'immenses torts à l'industrie et à son caractère intégré. Cela va causer des problèmes qui ne sont que très peu soulevés à la Chambre.
Par ailleurs, on constate de plus en plus que les conservateurs et les libéraux ont une entente concernant l'étude des prises de contrôle, qui doivent être soumises à un examen stratégique lorsqu'elles atteignent un certain seuil. L'accord va hausser ce plafond pour permettre davantage d'acquisitions étrangères, sans examen préalable de la part du gouvernement et de ce qui était auparavant le ministère de l'Industrie. Cela pose problème, puisque certaines prises de contrôle touchent des domaines stratégiques pour le Canada. De plus en plus de ce type d'acquisitions seront exclues d'un examen visant à déterminer leur incidence au Canada.
Je dis cela en accusant les deux partis, et je vais porter une attention particulière au gouvernement actuel. Dans le cas de Bombardier, l'aide canadienne dont elle bénéficie est liée à des conditions imposées par ce gouvernement. Je ne remets pas en question la nécessité de ces conditions pour s'assurer que l'investissement canadien garantit un droit de regard sur les opérations de Bombardier. Là-dessus, on s'entend. Cela ressemble au modèle qui a été proposé et appliqué par la Caisse de dépôt et placement du Québec. Ce qui me dérange, c'est lorsqu'on tente d'utiliser cette aide pour modifier la structure de l'actionnariat chez Bombardier en vue d'éliminer les actions à votes multiples.
On peut argumenter sur l'efficacité de ce système, qui a bien servi le Québec jusqu'ici, puisque c'est le principal endroit au pays où il est appliqué. Toutefois, l'élimination des actions à votes multiples facilite les prises de contrôle étrangères. Je m'explique mal pourquoi le gouvernement désire imposer une telle condition pour faciliter une prise de contrôle étrangère, alors qu'on voit tout ce qui se passe présentement, notamment en ce qui concerne Rona et Couche-Tard, dont les actions à votes multiples vont éventuellement être éliminées, si rien n'est modifié, ce qui facilitera une prise de contrôle.
Comme je le disais, il s'agit d'un contrat dont nous devons absolument connaître les tenants et aboutissants. Pour analyser les détails, cela nécessite une étude d'impact. Des études indépendantes ont chiffré la perte d'emplois au Canada causée par cette ratification à 60 000 emplois, dont 20 000 dans le secteur automobile. C'est une question importante qui devrait être soulevée. Si le gouvernement a effectivement procédé à une étude concernant l'impact d'une telle entente sur l'économie canadienne, il devrait la rendre publique afin que la population canadienne puisse en prendre conscience. Ce n'est pas le cas présentement.
À la lueur des débats qui ont eu lieu, un débat qui a eu lieu à bien des reprises au cours des années précédentes, que ce soit sur le Partenariat transpacifique ou encore sur le traité avec l'Union européenne, je me rends à l'évidence que les dés sont un peu pipés. On a beau parler de consultation, mais cela ne veut rien dire si cela ne sert qu'à faire bonne figure et si la décision est prise d'avance. En anglais, on dit « lip service ».
[Traduction]
Nous avons mené des consultations, mais nous avions pris une décision.
[Français]
On nous jette beaucoup de poudre aux yeux par rapport à la fameuse consultation. D'ailleurs, une bonne partie des consultations mentionnées par le gouvernement aurait eu lieu de toute façon par l'entremise du Comité permanent du commerce international. Le gouvernement s'en attribue le mérite, alors que cela se serait déroulé de toute façon.
En outre, je doute sérieusement que les 20 000 commentaires qui ont été faits seront, d'une part, traduits dans les deux langues, et d'autre part, véritablement considérés par le gouvernement. En écoutant la et les conservateurs parler du traité, il est clair que la décision est déjà prise et que cet exercice constitue une forme de frime visant à se donner bonne figure en faisant de la consultation et en paraissant plus ouvert.
Au bout du compte, la décision est prise. C'est extrêmement dommage, parce que cela va nous faire éviter un débat extrêmement important sur les clauses et l'impact de l'entente. Je lance l'appel au gouvernement pour que dès maintenant, s'il a une telle étude sur l'impact économique de cette entente pour le pays et pour l'économie canadienne, il procède à son dévoilement.
:
Monsieur le Président, je suis heureux de participer à un débat aussi crucial à la Chambre. Je remercie mon collègue de son intervention et de son travail dans le dossier des finances. Ce débat est crucial pour de nombreuses raisons, mais il est très important pour les Canadiens que nous procédions à un examen approfondi de ce dossier, surtout compte tenu de ce que nous observons ici aujourd'hui.
J'ai reçu un diagnostic de daltonisme: je confonds le rouge et le vert. Or, je constate maintenant très clairement que, lorsque je suis à la Chambre, je confonds aussi le rouge et le bleu parce que les libéraux ne font que poursuivre les politiques des conservateurs. Je tiens néanmoins à féliciter l'ancien ministre du Commerce international d'avoir précisé très clairement sa position à ce sujet, même si je ne la partage pas, ce qui a mené à la motion dont nous sommes saisis aujourd'hui.
La position des libéraux en est clairement une de compromis. Ils essaient de consulter, mais leurs efforts n'ont aucun sens dans le contexte actuel. Je tiens à remercier la députée d' en particulier. Elle a parcouru le pays avec le comité du commerce. Il est intéressant d'entendre un secrétaire parlementaire ou un ministre parler d'utiliser un comité comme outil ou justification pour prendre des mesures pour ensuite parler de la façon dont les comités décident eux-mêmes ce qu'ils veulent faire. Encore une fois, il s'agit de l'approche équivoque que privilégient les libéraux sur ce type de question. Ils s'en servent à leur avantage à un moment donné et s'en éloignent quand cela commence à leur poser problème.
Pour les personnes qui suivent le présent débat, la position des libéraux est particulière, car ils affirment tenir des consultations à la grandeur du pays sous diverses formes, que ce soit dans le cadre de réunions ou de commentaires qu'ils reçoivent du public, mais ils nous présentent ici — et ils l'admettent eux-mêmes — un accord qui ne requiert pas de consultations sérieuses ou sur lequel on ne peut pas tenir pareilles consultations en ce moment puisqu'il ne peut être modifié. C'est ce que nous avons entendu dès la première heure de débat.
Le fait que cet accord met l'industrie de l'automobile particulièrement à risque me préoccupe, moi, ainsi que de nombreux Canadiens, car il s'agit d'un employeur important, d'un employeur à valeur ajoutée qui innove et dont nous essayons de favoriser l'essor pour qu'il puisse stimuler l'économie et offrir des emplois et des services à valeur ajoutée. En fait, le risque est bien réel: lorsqu'on a proposé la signature de l'accord, comme on l'a fait dans le cadre de bien d'autres accords, on a sacrifié l'industrie de l'automobile au profit d'autres types d'industrie, malgré le fait que, dans ce cas-ci, la grande majorité des questions tarifaires ne se posent pas avec la plupart de ces pays.
L'ancien ministre du Commerce international a beaucoup parlé des obstacles non tarifaires, qui sont un élément essentiel de tout accord commercial. Nous l'avons constaté dans le cas de l'accord commercial entre la Corée du Sud et les États-Unis et maintenant dans celui de l'accord entre le Canada et la Corée du Sud, en ce qui a trait à l'industrie automobile. Que veut-on dire par obstacles non tarifaires? Par exemple, dans l'industrie automobile, les droits de douane sont réduits pour permettre l'exportation vers un pays donné, mais celui-ci rend l'exportation plus difficile en érigeant d'autres obstacles comme la réglementation, divers frais et les barrières à l'importation après-vente. Il est donc notamment plus difficile d'obtenir une concession, d'importer des pièces et d'appliquer les normes d'entretien voulues dans ce pays. Le consommateur se retrouve alors devant un produit du Canada qui est concurrentiel sur le plan du prix et de la valeur, mais si ce produit ne peut être réparé ou entretenu, c'est un grave problème. Ce consommateur choisira de ne pas acheter le véhicule, ce qui explique la situation catastrophique qui perdure.
La Chambre de commerce du Canada et Unifor se sont rencontrés hier à Windsor. Je souligne l'initiative de ces organisations, qui ont organisé une table ronde à laquelle ont participé le gouvernement de l'Ontario et M. Tanguay, le champion de l'automobile en Ontario, qui ont réclamé encore une fois une stratégie nationale pour le secteur automobile. C'est chose commune dans le domaine de la fabrication que d'établir une structure pour appuyer une vision nationale.
Paradoxalement, c'est ce que les libéraux demandent, même s'ils n'ont jamais établi une telle stratégie lorsqu'ils contrôlaient, ou du moins gouvernaient, de nombreuses provinces. Leur relation dysfonctionnelle avec leurs cousins provinciaux est particulièrement évidente dans le cas du Partenariat transpacifique. Cette dysfonction avec les provinces a suscité l'hostilité, et la première ministre Kathleen Wynne s'est dite préoccupée par le secteur de l'automobile et les enjeux agricoles touchant la gestion de l'offre.
Nous l'avons vu avec Brad Duguid, un autre ministre ontarien, qui a dit:
Nous nous préoccupons des dispositions de l'accord relatives à l'automobile [...] Surtout les dispositions visant l'élimination des droits de douane du Canada d'ici cinq ans alors qu'aux États-Unis, ce sera dans 25 ans.
Les règles du jeu sont inéquitables et nous croyons que le gouvernement fédéral n'a pas réussi à négocier efficacement cette mesure.
Ce qu'il faut retenir, c'est que l’intégration du secteur canadien de l’automobile avec celui des États-Unis et les efforts constants en vue de la préserver sont absolument capitaux pour le secteur de la fabrication. Les personnes qui ne connaissent pas le secteur de l’automobile ignorent peut-être qu’un véhicule peut traverser plusieurs fois la frontière pendant sa construction parce que, justement, le niveau d’intégration est élevé. Cela dit, il faut protéger toute cette compétence et tous ces emplois, car il en va de la modernisation et des emplois futurs.
Comment se fait-il que l’importation de véhicules tombe sous le coup de l’ALENA? Il a été question du sommet des trois amigos. C'est de cela que parlait le gouvernement, en en faisant valoir l'importance. Le secteur de l'automobile du Canada est plutôt bien intégré avec ceux du Mexique et des États-Unis, mais, aux termes d'un même accord, les États-Unis jouissent d'une exemption de 25 ans pour l’industrie de l'automobile alors qu'elle n'est que de 5 ans pour nous.
Comme le terme l'indique, un accord commercial est un accord relatif au commerce. Nous sommes tous favorables au commerce. Nous nous y adonnons dès le plus jeune âge et jusqu'à l'âge adulte. Dans mon cas, par exemple, quand j'étais petit, je savais que si j'avais une carte recrue de Wayne Gretzky, il ne fallait pas l'échanger pour une carte de Dave Semenko. Je n’ai rien contre Dave Semenko. Je suis moi-même gardien de but, alors j'aime bien m'entourer de ce genre de joueurs, surtout quand cela commence à chauffer. Cependant, il n'en reste pas moins que les deux cartes n'ont pas la même valeur. C’est ainsi.
Voyons maintenant comment la puissance internationale qu'est la Malaisie s'en sort par rapport au Canada. La Malaisie jouit d'une exemption de 12 ans, plus du double de celle du Canada. Moi qui viens d’une ville qui a contribué à bâtir l’industrie de l'automobile, avec Ford et d’autres entreprises, je me sens insulté qu'un pays comme la Malaisie ait obtenu des conditions plus avantageuses que le gouvernement conservateur de l’époque.
Voilà pourquoi une stratégie nationale de l’automobile s’impose. C’est parce que les accords commerciaux ont une incidence sur tous les investissements que nous réalisons, que ce soit dans la main-d’œuvre ou sous la forme de réductions d'impôt ou d’incitatifs fiscaux. Toutes les politiques et tous les investissements, à l’échelle du Canada, changent les choses. Que fait-on actuellement? On est en train de saper tous ces investissements: les possibilités de formation, qu'elle soit professionnelle, collégiale ou universitaire; la conception des produits de pointe de demain; la mise au point d'éléments brevetables; l’innovation dans bien d’autres secteurs que celui de l'automobile. Il suffit de voir ce qui se passe du côté d’Auto 21, à Windsor, pour constater que bien des enjeux qu'ont dû relever les constructeurs automobiles ont engendré des retombées sous la forme de nouveaux brevets industriels. On met tout cela en péril sans trop savoir pourquoi.
Les libéraux savent qu'il y a un problème puisqu'ils envisagent d’injecter 1 milliard de dollars dans le secteur de l’automobile, mais ils ne nous ont pas encore dit comment ils s’y prendront ni quand ils le feront, et rien de cela ne figure dans le budget.
Au final, voici ce qui se passe: nous mettons en péril énormément d’acquis dans lesquels l'État a investi — immobilisations, formation, avenir de l'innovation, industrie de la fabrication — sans même mener une étude, sans même chercher à se faire une idée des conséquences. De surcroît, nous nous sommes fait battre lors des négociations. Voyons les choses en face.
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Monsieur le Président, je vais partager mon temps de parole avec le député de .
C'est pour moi un honneur de me lever à la Chambre pour parler d’un dossier très important pour ma circonscription, . Je vais axer mon intervention sur cette circonscription, qui se trouve dans le Sud-Ouest de l’Ontario. Elle est un peu plus grande que l’Île-du-Prince-Édouard, qui, soit dit en passant, est une très belle province, tout comme . Ma circonscription se compose de petites localités, de petites entreprises et de gens très dynamiques. Le plus grand secteur urbain compte 14 000 résidants. Dans certaines des circonscriptions, le député peut faire le tour du territoire à vélo en 15 minutes. Il est fort probable qu’ils comptent autant d’électeurs dans deux ou trois tours à appartements que j’en ai dans toute ma circonscription.
Qu'on me permette de faire valoir l'importance du Partenariat transpacifique. Il se trouve que j’étais membre du comité du commerce international à l’époque où se déroulaient les pourparlers sur l’Accord économique et commercial global, l'AECG, et sur le PTP, et aussi du comité de l’agriculture. Le commerce international, l’agriculture et la circonscription de ont beaucoup de points en commun. L’activité principale de ma circonscription est l’agriculture, à laquelle s’ajoutent toutes les industries qui contribuent à son essor et à sa prospérité. C’est un secteur qui a connu de très belles années pendant que le gouvernement conservateur était au pouvoir, car ce gouvernement-là savait faire ce qu’il fallait pour répondre aux besoins des industries et des fabricants de notre province et de notre pays. Quel est l’objectif de ces accords commerciaux?
Je ne remercierai jamais assez le député d’, l’ancien . Un député d’en face a dit tout à l’heure que la nouvelle ministre du Commerce international voyageait beaucoup. Je lui conseillerais d’aller se montrer un peu moins souvent à Hollywood et d’avoir une bonne conversation avec l’ancien ministre, le député d’, pour savoir comment faire pour négocier 46 ententes commerciales avec d’autres pays, des ententes qui sont avantageuses pour toutes les parties, y compris le Canada.
Mais revenons au début. Quel est l’objectif de ces ententes?
En fait, l’objectif fondamental — et dans mon domaine, l'agriculture, on aime bien que les choses soient claires — est de créer des emplois. Ces ententes vont permettre de stimuler les échanges commerciaux. C’est exactement ce que le Partenariat transpacifique et l’AECG vont faire. À mon collègue d’en face qui s'est attribué le mérite de la victoire dans le dossier de l’étiquetage indiquant le pays d’origine, je voudrais dire qu’heureusement pour lui, son gouvernement n’avait plus qu’à récolter le fruit du travail effectué par le gouvernement précédent. C’est exactement ce que les libéraux sont en train de faire maintenant. Que ce soit pour l’AECG ou le Partenariat transpacifique, ils n’ont qu’à signer le texte que nous avons longuement négocié, afin que les habitants de , et en fait de l’Ontario et de toutes les régions du pays, puissent faire croître leur entreprise, être compétitifs et participer pleinement à la plus vaste entente commerciale du monde.
Le NPD est contre les échanges commerciaux, mais je voudrais insister sur les conséquences que cela aura si les libéraux retardent la ratification de ces accords. Tout est question d’investissement.
Dans Lambton—Kent—Middlesex, et partout au pays, nous avons des investisseurs de toutes tailles. Il y en a qui fabriquent des pièces automobiles. Dans ma circonscription, ils fabriquent des pièces détachées pour l’industrie aérospatiale. Ils ne les vendent pas directement à l’industrie aérospatiale, à l’industrie automobile ou aux fabricants de camions; ils les vendent à une entreprise qui fabrique un produit final. Chaque jour, ils se lèvent pour aller travailler, pour faire ce qu’ils ont à faire. Si nous continuons de stimuler les échanges commerciaux, ces entreprises de nos circonscriptions vont continuer de se développer.
Dans ma circonscription, il y avait un petit fabricant de machines-outils. C’était une petite entreprise familiale, qui fabriquait des pièces détachées pour l’industrie automobile. L’entreprise appartenait à la famille depuis trois générations, et le plus jeune avait décidé de prendre la relève. Lorsque la récession est arrivée, ils ont décidé de prendre de l'expansion. Je me souviens avoir dit au grand-père, le fondateur de l’entreprise: « C’est quand même incroyable qu’une petite entreprise perdue au milieu de l’Ontario décide d’élargir ses activités en pleine récession. » Il m’a alors répondu: « C’est à cause du jeune homme là-bas », en montrant du doigt son petit-fils. « Il a fait des recherches sur les nouveaux débouchés qui s’offrent aux petites entreprises et qui leur permettront d’être plus compétitives et d’approvisionner des marchés qui sont moins touchés par certains tarifs douaniers. »
Nous avons eu tout ce débat au sujet du Partenariat transpacifique. J’ai été membre des comités concernés. Je parle surtout d’agriculture parce que c’est ma passion et parce que toutes les entreprises de Lambton—Kent—Middlesex en tirent profit. L’industrie automobile enregistre des résultats remarquables, mais c’est généralement quand l’agriculture se porte bien parce que ce secteur achète un certain nombre de véhicules, tout comme les vendeurs de machines agricoles. C’est très important que toutes ces entreprises puissent avoir accès à de nouveaux débouchés pour pouvoir croître.
Les comités ont entendu des groupes intéressés de l’Ontario, des groupements de production spécialisée, des représentants de Grain Farmers of Ontario, des éleveurs de bovins et de porcs, ainsi que des producteurs de canola de l’ensemble du Canada, aussi bien des producteurs directs que des transformateurs. Je reconnais que certains transformateurs avaient du mal à répondre à certaines demandes. Je crois qu’il va falloir régler certaines modalités en ce qui concerne les travailleurs. Nous sommes tous d’accord là-dessus.
Le temps qui m’est imparti est presque écoulé. Je vais donc conclure en disant que le gouvernement libéral, le gouvernement du Canada, a l’occasion de faire preuve de leadership. Ce n’est pas le moment d’écarter les investissements. Ce n’est pas le moment de décourager les investisseurs qui attendent. Ils disent que l’Ontario et le Canada offrent des possibilités incroyables. Nous l’avons constaté avec les ententes commerciales du passé.
J’aperçois des membres du comité de l’agriculture qui sont assis en face, et je les remercie d’avoir pris le temps de participer à tout ce processus, car nous savons combien cette entente est importante pour ce qui est notre principale industrie au Canada. Je les exhorte par conséquent à user de leur influence non seulement auprès du mais aussi de la ministre du Commerce international pour qu’ils ratifient sans tarder cette merveilleuse entente, afin que notre beau pays puisse profiter des investissements et de la croissance qui en résulteront.
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Monsieur le Président, le député de siège à la Chambre depuis 14 ans et nous n’avons pas encore trouvé le moyen d’ajuster le volume quand il prend la parole. Il parle très fort, mais il est passionné.
Le Canada est une nation commerçante. Dès les tout débuts, nous avons mis l’accent sur les échanges. Je pense par exemple aux peuples autochtones, qui faisaient le commerce des fourrures et du poisson avec les premiers explorateurs, et à la compagnie de marchands aventuriers d’Angleterre, que nous connaissons maintenant sous le nom de Compagnie de la Baie d’Hudson. Le Canada a toujours été une nation commerçante.
Aujourd’hui, je voudrais dire quelques mots au sujet de ma circonscription, de la région Asie-Pacifique, et de la façon dont cet accord deviendra le pivot de la croissance au Canada.
Comme je l’ai dit, le Canada est une nation commerçante, et la croissance économique rapide des pays de l’Asie-Pacifique modifie le cours des échanges commerciaux mondiaux depuis déjà un bon moment. Selon les prévisions, c’est dans la région Asie-Pacifique que l’on trouvera les deux tiers de la classe moyenne mondiale d’ici 2030 et la moitié du PIB mondial d’ici 2050.
L’accord sur le Partenariat transpacifique ferait du Canada le seul pays du G7 ayant librement accès à l’ensemble des États-Unis ainsi qu’aux Amériques, à l’Europe et à l’Asie-Pacifique. Plus de 60 % de l’économie mondiale nous serait ouverte, un marché de plus de 800 millions de consommateurs, avec un PIB dépassant 29 billions de dollars. Cela s’ajouterait à notre marché actuel, qui compte déjà 500 millions de consommateurs.
Le PTP ferait encore mieux que cela. Il protégerait les emplois et il en créerait de nouveaux, il nous ouvrirait des perspectives économiques et il assurerait la sécurité financière de travailleurs et d’entreprises dans toutes les régions du Canada. Je trouve amusant que nos collègues du NPD continuent de soutenir qu’ils défendent les emplois. Les emplois pour lesquels ils se battent sont tributaires des entreprises et du commerce. Nous avons tous des téléphones cellulaires. Les néo-démocrates s’opposent aux échanges commerciaux, mais s’ils ont des téléphones cellulaires, c’est bien grâce aux échanges commerciaux. Les ordinateurs qu’ils utilisent, ils les ont grâce aux échanges commerciaux.
Lors de mon tout premier discours à la Chambre, j’ai parlé de ma circonscription de Cariboo—Prince George, qui est adjacente à la circonscription de mon collègue de . Le port de Prince Rupert se situe dans nos deux circonscriptions. C’est le port de mer qui offre le plus court trajet vers l’Asie, ce qui nous donne un avantage concurrentiel puisque nos produits peuvent arriver en Asie un ou deux jours plus tôt que ceux qui viennent de tout autre port de la côte Ouest. Cela signifie que le Canada jouit d’un avantage concurrentiel.
Nos circonscriptions sont en outre dotées des réseaux routiers et ferroviaires les plus rapides et les plus écologiques pour rejoindre les marchés du Midwest américain. Ces réseaux traversent ma région de part en part. Il y a aussi l’aéroport, dont je suis fier de pouvoir dire que j’ai contribué à la construction et dont j’appuie le marketing depuis longtemps. Il offre l’une des plus longues pistes au Canada et il est équidistant de l’Europe et de l’Asie. Nous pouvons soutenir la concurrence sur les marchés mondiaux. Nous pouvons soutenir la concurrence sur le marché mondial des transports. Ce ne sont là que quelques-uns des avantages concurrentiels du Canada dans ma circonscription et dans ses environs.
Je viens de la belle province de la Colombie-Britannique, qui possède l’un des plus vastes ports au Canada, Port Metro Vancouver. C’est le port nord-américain le plus diversifié. Il y passe pour plus de 75 milliards de dollars de marchandises échangées avec plus de 160 partenaires commerciaux. C’est énorme.
L’économie de la Colombie-Britannique est le fer de lance de notre pays. Pourquoi? Parce que nous pouvons profiter des avantages concurrentiels que le gouvernement conservateur précédent nous a procurés en ouvrant les portes au commerce et en permettant l’investissement dans nos ports, nos aéroports et nos voies de transport. Le gouvernement libéral a l’esprit étroit et il ne voit pas assez loin. Il nous tire de plus en plus vers l’arrière. Nous l’avons déjà dit par le passé. Il nous faut mener, et non pas tirer de l’arrière parce que nous accuserons de plus en plus de retard. Nous avons déjà pris du retard au cours des six derniers mois.
Je soulève tous ces points parce que notre pays est tributaire du développement de ses ressources. Notre économie est fondée sur l’exportation des biens que nous produisons, mais le gouvernement n’y accorde pas l’importance qu’il faut.
Avec une économie de taille moyenne, le Canada a tout avantage à avoir des règles multilatérales pour protéger ses intérêts économiques, afin de pouvoir diversifier les marchés dont il a tant besoin, et de ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier.
Qui plus est, le commerce est pour nous l’occasion de développer notre économie sans dépenser des milliards de dollars que nous n’avons pas, même si le gouvernement s’en est déjà chargé. Les libéraux continuent en effet de dépenser des milliards de dollars sans avoir de plan précis pour éponger le déficit, sans avoir de plan précis pour développer notre économie. Nous avons deux ententes importantes à finaliser, l’accord sur le bois d’œuvre et le PTP, à propos desquels le gouvernement continue de tergiverser et de prendre tout son temps. Et en attendant, nous continuons de creuser notre retard.
Comme je l’ai déjà dit, le Canada est une nation commerçante, dont l’économie est fondée sur les exportations. Nous sommes tous d’accord là-dessus. Nous avons besoin du libre-échange. Nous avons besoin d’avoir accès à des marchés du monde entier. Si on leur en donne la possibilité, les producteurs canadiens vont prospérer. C’est le gouvernement conservateur qui a su reconnaître ce potentiel.
L’ancien gouvernement a rencontré des agriculteurs, des fabricants et des représentants de l’industrie automobile, entre autres. Tout ça pour dire que le travail était pratiquement terminé lorsque les libéraux sont arrivés au pouvoir. Aujourd’hui, ils se targuent d’avoir négocié l’étiquetage indiquant le pays d’origine, mais c’est en fait le gouvernement conservateur et notre ancien ministre du Commerce international qui avaient mis le couvert, de sorte que les libéraux n’avaient plus qu’à passer à table. Le gouvernement conservateur savait défendre les intérêts du Canada, et il a préparé notre pays pour les années à venir.
Je vais employer une expression du hockey, comme je l’ai déjà fait. Je suis un mordu de ce sport, et c’est vraiment malheureux qu’il n’y ait pas d’équipe canadienne dans les finales. Mais depuis six mois, on constate que le gouvernement saisit toutes les occasions pour « tricoter avec la rondelle » quand il s’agit de signer l’une des ententes commerciales les plus importantes de l’histoire contemporaine.
La et le ont tous les deux déclaré publiquement que le Parti libéral était favorable au libre-échange. C’est ce qu’ils répètent à l’envi. Mais ils ont beau faire tous ces voyages chez nos voisins, se rendre à des dîners d’État, etc., ils n’ont toujours pas signé la moindre entente commerciale.
La dernière fois que les libéraux étaient au pouvoir, ils avaient négligé ce dossier pourtant crucial. Depuis 2006, l’ancien gouvernement conservateur a signé des ententes de libre-échange avec 46 pays, alors que le gouvernement libéral précédent n’en avait signé que cinq. Avec un score de 46 contre 5, on dirait presque un match de hockey entre le Canada et le Bélarus.
Lorsque les conservateurs formaient le gouvernement, le Canada est devenu un chef de file mondial de la libéralisation du commerce et de la lutte contre le protectionnisme. S’ils ratifient maintenant le Partenariat transpacifique, les libéraux prouveront qu’ils prennent ce dossier très au sérieux, qu’ils se préoccupent vraiment de l’activité commerciale de notre pays, qu’ils désirent réellement faire croître notre économie et protéger nos emplois de grande qualité et bien rémunérés. Ils prouveront qu’ils tiennent à protéger les Canadiens qui travaillent dans les industries qui sont les piliers de notre pays. Un emploi sur cinq dépend des échanges internationaux. Le Canada se doit d’être en tête de file plutôt que de traîner de l’arrière.
Je sais qu’il ne me reste pas beaucoup de temps, mais je tiens à mettre une chose au clair. Tout au long des négociations du PTP, le gouvernement conservateur a tenu les Canadiens au courant de ce qui se passait. Nous avons mené énormément de consultations pour être sûrs que cet accord réponde aux besoins des Canadiens. Nous avons reçu des commentaires précieux qui nous ont incités à ajuster notre tir. Nous avons tenu compte de l'avis des Canadiens.
Je vais nommer quelques organismes qui nous ont dit appuyer l'accord: la Chambre de commerce du Grand Vancouver, l'Association minière de la Colombie-Britannique, le Conseil des industries forestières, la Chambre de commerce du Canada, l'Association canadienne des éleveurs de bovins et l’Alliance canadienne du commerce agroalimentaire. L’Alliance a d’ailleurs affirmé que cet accord est un jalon historique pour les Canadiens et pour les familles canadiennes qui dépendent de l’industrie agroalimentaire. Malheureusement, le gouvernement ne comprend pas cela.
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Madame la Présidente, je suis ravie d'intervenir à la Chambre aujourd'hui.
[Français]
Le Canada est une nation commerçante. Le commerce international et l'investissement revêtent une importance pour le Canada et les Canadiens. Le commercial international et l'investissement sont essentiels à notre niveau de vie et à l'amélioration du niveau de vie des habitants des quatre coins du monde.
Le commerce, c'est ce qui nous permet d'ouvrir les marchés aux biens et aux services du Canada, de favoriser la croissance des entreprises exportatrices, de créer des emplois ainsi que de fournir des choix et des bas prix aux consommateurs canadiens.
Le commerce représente plus de 60 % du PIB du Canada. Un emploi sur cinq au Canada est lié aux exportations canadiennes. Les entreprises qui exportent paient des salaires 14 % plus élevés que les entreprises qui n'exportent pas.
Les accords de libre-échange ne servent pas qu'à établir un lien entre le Canada et le reste du monde; ils orientent également notre croissance économique. Nous n'avons qu'à penser à l'Accord de libre-échange nord-américain, qui a donné lieu à une croissance de 3,4 % au Canada, ou encore à l'Accord économique et commercial global entre le Canada et l’Union européenne, qui devrait faire augmenter le PIB du Canada de 0,77 %.
[Traduction]
En cette période de stagnation économique mondiale, les développements positifs dans le secteur commercial sont fort appréciés.
Le commerce est important pour toutes les régions du Canada. Dans les provinces de l'Atlantique, les échanges commerciaux représentent près de 74 % du PIB. En Ontario, ils représentent au total 71 % du PIB. En Colombie-Britannique, presque 40 % des exportations sont destinées aux marchés de l'Asie-Pacifique qui connaissent une forte croissance.
Les Canadiens sont des commerçants, et notre gouvernement appuie vigoureusement le commerce. Le Parti libéral préconisait le commerce dans son programme électoral et, aujourd'hui, le gouvernement libéral entend maintenir le cap et favoriser des accords commerciaux avantageux et des occasions d'affaires alléchantes. Lorsque les États-Unis ont adopté des règles d'étiquetage discriminatoires qui ont perturbé la chaîne d'approvisionnement des producteurs de boeuf et de porc, le Canada s'est prévalu des règles commerciales de l'OMC qui ont donné au gouvernement la possibilité de se défendre contre le protectionnisme américain. Nous avons collaboré de près avec le Mexique dans ce dossier. Je précise que nous avons eu gain de cause. Ce fut une victoire pour le multilatéralisme, pour le Canada et pour les producteurs bovins et porcins. J'ai activement participé à cette contre-attaque et j'étais enchantée du fait que le Canada ait eu gain de cause et que cette victoire arrive à peine huit semaines après notre accession au pouvoir.
Les mesures protectionnistes prises par certains de nos partenaires commerciaux nuisent à l'économie canadienne. Il est essentiel de maintenir l'ouverture, la prévisibilité et l'équité du système commercial international. Les Canadiens le comprennent bien. Cependant, il est également indéniable, comme la motion d'aujourd'hui l'illustre, que dans le contexte actuel, le sentiment protectionniste se manifeste de plus en plus à l'échelle mondiale. Depuis mon entrée en fonctions, je me suis entretenue avec des centaines de Canadiens au sujet de la situation commerciale. J'ai entre autres eu 84 rencontres sur le PTP avec 209 intervenants.
[Français]
Les Canadiens souhaitent prendre part à la conversation. À de nombreuses reprises, des questions importantes ont été soulevées à propos de la façon dont nous négocions les accords commerciaux. En particulier, les Canadiens se préoccupent du manque de transparence et de l'absence de consultations.
Il existe une perception selon laquelle le gouvernement précédent n'a pas assez consulté les Canadiens. C'est pourquoi notre gouvernement s'engage particulièrement à établir un solide consensus politique concernant le commerce international progressif.
[Traduction]
Cette approche démocratique et consultative est la seule façon de maintenir l'appui de la population à l'égard du commerce en cette ère de protectionnisme, et c'est la bonne chose à faire.
Le travail que nous avons réalisé relativement à l'AECG — une entente historique — prouve bien notre engagement envers le libre-échange, le commerce équitable et progressif et notre capacité de conclure des accords commerciaux. Au début de notre mandat, nous avons reconnu l'importance de notre relation avec l'Europe. Nous avons aussi reconnu qu'il était absolument nécessaire d'apporter des améliorations progressives pour que cet accord puisse être mis en oeuvre. Nous avons répondu aux inquiétudes des Canadiens, des citoyens de l'Union européenne et de nos entrepreneurs. Nous avons répondu aux préoccupations concernant l'équité et la transparence. Par conséquent, cet accord commercial progressif jouit d'un vaste appui des deux côtés de l'Atlantique.
Au chapitre des investissements, nous avons renforcé le droit de réglementer. Je suis très fière et très heureuse d'avoir fait cela. Les Canadiens, tout comme les Européens, croient au droit souverain des gouvernements démocratiquement élus de réglementer, en particulier dans des dossiers comme celui de l'environnement. Nous avons aussi apporté des modifications importantes dans le processus de règlement des différends. Nous avons fait en sorte que le système soit plus éthique, plus équitable et plus transparent. Je suis aussi fière de cela.
Le mois dernier, je suis allée à Bruxelles et à Berlin pour faire la promotion de l'AECG. J'ai été très encouragée par ce que j'ai entendu. J'ai été ravie de rencontrer le vice-chancelier d'Allemagne, Sigmar Gabriel, qui est président du Parti social-démocrate de ce pays. M. Gabriel avait auparavant des réserves à l'égard de l'AECG, mais il a déclaré à une conférence de presse en ma compagnie que, maintenant, c'était clairement un bon accord. Il a ajouté que l'AECG était un symbole de bonne gouvernance et qu'il permettrait de protéger les consommateurs, l'environnement et les droits des travailleurs.
[Français]
En juin 2015, Matthias Fekl, le secrétaire d'État chargé du Commerce extérieur, en France, expliquait que si les propositions de la France sur le mécanisme de règlement des différends entre investisseurs et État « ne sont pas reprises, il n’y aura pas de majorité en France pour ratifier ce traité ». Or, grâce aux efforts de notre gouvernement, M. Fekl explique que l'Accord économique et commercial global, l'AECG, représenterait même « un bon accord ».
[Traduction]
Le travail que nous avons réalisé pour l'Accord économique et commercial global devrait dissiper tout doute quant à notre intérêt envers le commerce. C'est la preuve tangible que notre approche progressiste peut aboutir à la conclusion d'accords là où les conservateurs ont raté le tir même s'ils ont dépensé des centaines de milliers de dollars provenant des poches des contribuables pour souligner un accord inquiétant et inachevé.
Revenons au Partenariat transpacifique. Nous avons été nombreux à assister, hier, au dévoilement du portrait du très honorable Paul Martin, dont je suis fière d'être l'amie. Ce que M. Martin a dit hier a directement à voir avec la question. Je le cite:
Le Parlement est important [...] Je crois que, pour que les Canadiens puissent profiter des possibilités que leur réserve l'avenir dans un monde en constante évolution, il faudra leur présenter des choix [...] Cela signifie que le Parlement doit reprendre l'avant-scène en tant que lieu où ces choix se font.
M. Martin nous a félicités de vouloir redonner au Parlement son véritable rôle comme haut lieu des grands débats nationaux. Il a ajouté que, selon lui, les comités parlementaires comptent parmi les outils les plus précieux dont disposent le gouvernement et l'opposition. Je suis entièrement d'accord avec lui et si je le cite, c'est pour une raison bien particulière.
[Français]
Je suis très heureuse que les membres du Comité permanent du commerce international de la Chambre des communes soient en train de sillonner le pays, à l'heure où nous nous parlons, pour consulter les Canadiens dans leurs collectivités à propos du Partenariat transpacifique.
Aujourd'hui, les membres du comité sont à Windsor et ils écoutent ce que les Canadiens ont à dire. Cette semaine, ils se sont rendus à Montréal et à Québec. Demain, ils seront dans ma ville, Toronto. Le mois dernier, ils ont parlé aux résidants de Vancouver, de Calgary, de Saskatoon et de Winnipeg.
[Traduction]
Le comité invite également les Canadiens à faire part de leur opinion par écrit et j'espère qu'ils répondront à l'appel.
J'applaudis le leadership du comité et de ses membres de tous les partis. Comme l'a dit le 21e premier ministre, ce comité représente la force inhérente d'un Parlement qui envoie ses comités rencontrer les gens.
Le gouvernement a consulté plus de 400 intéressés de partout au pays sur le PTP. Au cours des prochaines semaines, je tiendrai personnellement deux autres réunions consultatives, une à Toronto et une à Montréal.
Ce que les Canadiens pensent de cet accord est particulièrement important en raison de l'approche fermée et secrète du gouvernement précédent. Les conservateurs n'ont pas consulté les groupes essentiels, notamment — et c'est lamentable — les syndicats. Même le secteur des pièces d'automobiles qui, en 2015, a livré pour plus de 25 milliards de dollars de marchandises, a été exclu des consultations.
Ne me croyez pas sur parole. Écoutez Flavio Volpe, président de l'Association des fabricants de pièces d'automobile du Canada, qui a récemment déclaré à la presse:
Personne en position d'autorité n'a investi dans des consultations avec l'industrie avant qu'on se fasse avoir par les principaux partenaires commerciaux qui ont fait fi des intérêts du Canada lorsqu'ils ont négocié l'accord en notre absence.
C'est inadmissible. Pendant la campagne électorale, notre s’est clairement engagé à veiller à ce que la voix des Canadiens soit entendue. En fait, l’une des premières consultations que j’ai tenue sur le PTP en tant que ministre remonte au 30 novembre, et c’était avec les fabricants de pièces d’automobile.
Nous ne pouvons pas compenser le tort fait aux Canadiens laissés dans l’ignorance par les conservateurs, mais nous pouvons leur donner la possibilité de faire entendre des points de vue dont nous tiendrons compte. Ces discussions sont importantes et nous avons le temps de les tenir. Aux termes du Partenariat transpacifique, les 12 signataires ont jusqu’à février 2018 pour débattre et discuter de l’accord dans leur propre pays, chacun chez soi. C’est ce que font nos partenaires.
La Chambre doit comprendre qu’aucun des 11 autres États du Partenariat transpacifique n’a encore ratifié l’accord. Le Japon et l’Australie tiendront des élections avant de mettre en œuvre leurs processus internes. Les États-Unis feront probablement de même.
Les conservateurs savent cela, et c’est à eux qu’il revient d’expliquer pourquoi ils insistent pour que les Canadiens soient les seuls à ne pas avoir le droit de se faire entendre.
Je vais terminer par où j’ai commencé. Nous sommes une nation commerçante. Le commerce est essentiel à notre prospérité, au maintien de notre niveau de vie, à notre croissance, à la préservation et à la création d’emplois bien payés pour notre classe moyenne. La tenue d’un débat ouvert, transparent et pleinement démocratique visant à éclairer une approche inclusive du commerce est l’unique moyen d’assurer notre place en tant que nation commerçante florissante du XXIe siècle, en même temps que de repousser les vagues protectionnistes qui déferlent sur tant d’autres pays.
Voilà pourquoi il est indispensable d’offrir aux Canadiens une occasion de débattre et de discuter du Partenariat transpacifique, et c’est exactement ce que nous faisons.
:
Madame la Présidente, je vais partager mon temps avec mon collègue d’.
Je suis heureux de prendre la parole sur cette motion. Avant tout, je souhaite remercier mon collègue le député d’, qui a travaillé sur ce dossier avec diligence. Nous étions à Bali ensemble, en compagnie de l'ancien premier ministre, pour participer aux discussions et aux négociations relatives au Partenariat transpacifique. Il a consacré un nombre incalculable d’heures à ce dossier et, à la fin, nous sommes parvenus à un accord.
Si j’ai bien entendu les libéraux et la , ils sont tous en faveur du Partenariat transpacifique. Ils ne veulent simplement pas le faire avancer parce que, comme ils l’ont dit durant la campagne, ils veulent faire les choses un peu différemment des conservateurs. Ils ne veulent pas nous en donner le crédit. Pour dire la vérité, ils vont l’approuver parce que c’est un excellent accord pour notre pays.
Dans son discours, la ministre n’a eu que des éloges pour le programme commercial, si avantageux pour le gouvernement. Elle a cité l’ancien premier ministre, qu’on surnommait M. Indécis. Toujours est-il que le Partenariat transpacifique est un excellent accord, une bonne affaire pour le pays.
J’ai voyagé dans le monde entier avec mon collègue d’ et avec l’ancien premier ministre. L’une des choses les plus importantes pour notre pays est le commerce. Contrairement à ce que prétend le gouvernement libéral, le gouvernement conservateur a affiché un excellent bilan en matière de conclusion d’accords commerciaux avec des pays étrangers. Il a signé plus d’accords que les gouvernements libéraux qui l’ont précédé.
Néanmoins, il faut reconnaître — et je suis certain que mes collègues d’en face sont également d’accord — que nous devons tous faire des efforts pour assurer notre prospérité. Notre pays est riche en ressources et nous avons d’excellentes industries. Nous sommes une locomotive sur la scène internationale et nous voulons le rester.
Il y aura des problèmes, mais au final, l’accord sur le Partenariat transpacifique permettra au Canada d’avoir accès à des marchés qui représentent plus de 60 % de la population mondiale. C’est un avantage énorme pour les entreprises et les exportateurs.
Le député libéral de a posé une question concernant la tendance au protectionnisme qui se dessine partout dans le monde. La Grande-Bretagne tiendra bientôt un référendum et hier, l’ancien gouverneur de la Banque du Canada, M. Carney, un homme que je respecte beaucoup, a annoncé que le pays entrerait en récession si jamais il sortait de l’Union européenne. Pourquoi cela se produirait-il? Parce qu’il perdrait abruptement son accès aux marchés. Nous devons réfléchir à la question de l’accès aux marchés. Nous sommes un pays de taille moyenne très faiblement peuplé. Nous sommes riches en ressources et nous devons les vendre.
Regardez ce qui se passe dans ma province de l’Alberta. La baisse des cours du pétrole a eu des répercussions terribles sur l’Alberta. Non seulement sur l’Alberta, mais tout le pays a subi les répercussions de la baisse de valeur d’une ressource que nous exportons. En ce moment, l’un des pires problèmes de l’Alberta, c’est de trouver un moyen d’exporter ses ressources. C'est ce dont tout le monde parle. Nous sommes tous d’accord pour dire qu’il faut effectuer des évaluations qui tiennent compte de l'environnement avec les Premières Nations et tout le reste, c’est une bonne chose.
En fait, mes collègues d’en face, le NPD et même la première ministre de l’Alberta, Mme Notley, s’entendent pour dire que les ressources doivent parvenir aux côtes si nous voulons les vendre. Si nous ne les vendons pas sur le marché international, la situation s’aggravera, comme nous pouvons déjà le constater à Calgary, en Alberta, où des milliers de personnes perdent leur emploi. Cet impact se fera sentir à la grandeur du pays.
Lors de la récession de 2008, nous avons réalisé de très importantes dépenses d’infrastructure. Notre gouvernement a été à la hauteur de la situation. Nous avons aidé l’industrie de l’automobile à demeurer sur pied, une industrie qui nous montre à quel point les marchés d’exportation sont nécessaires. La majorité de nos véhicules sont de fabrication américaine.
Arrêtons-nous un instant sur l’ampleur du marché associé au Partenariat transpacifique: le Chili, l’Argentine, le Japon, la Nouvelle-Zélande, l’Australie, les Philippines, l’Indonésie et la Malaisie. Le Partenariat transpacifique va nous permettre d’accéder à ce très vaste marché. Nos entreprises attendent la signature du Partenariat transpacifique.
Quand j’étais secrétaire parlementaire, nous allions en délégations commerciales un peu partout dans le monde. Même le gouvernement libéral précédent a fait la même chose pour contribuer à bâtir un marché d’exportation très dynamique pour le Canada. C’est ce dont nous avons besoin pour maintenir de bons emplois et avoir une économie nous permettant de répondre à nos autres besoins sociaux importants, comme les soins de santé, l’éducation et d'autres choses.
Nous encourageons les libéraux à faire passer le message. Il n’y a rien de mal à ce que nous reprenions la balle au bond. La ministre a dit que nous attendrons les autres, mais nous n’avons pas à les attendre. Cet accord serait bon pour nous. Nous sommes prêts à le signer. Nous devons avancer. Nous ne devons pas attendre que les autres nous disent ce qu’il faut faire. Le bilan du gouvernement a été excellent à cet égard.
La ministre a parlé du comité sur le commerce. Elle a parlé de Paul Martin. Cela fait 18 ans que je siège à la Chambre et je suis conscient de l’importance des comités. Les Canadiens peuvent y comparaître pour faire part de leurs points de vue. Les déplacements des comités n’ont rien de nouveau et ils ne sont pas la création du gouvernement libéral. Lorsque nous formions le gouvernement, les comités se déplaçaient. C'est leur travail. Le gouvernement libéral doit comprendre que les comités appartiennent au Parlement et pas au gouvernement. Nos comités rendent des comptes au Parlement, si bien que les déplacements des comités s’inscrivent dans le cadre normal des consultations. Je suis heureux que nous ayons des comités.
Nous devons écouter. Nous sommes tous conscients de la nécessité de signer des accords commerciaux si nous voulons que le pays prospère. Nous sommes un pays riche en ressources et les accords que nous avons signés jusqu’ici ont été favorables au Canada. L’ALENA en est un exemple.
:
Madame la Présidente, en tant que député d', je souhaite parler aujourd'hui du Partenariat transpacifique, qui permettra aux excellents produits canadiens d'avoir accès à de nouveaux marchés de la zone Asie-Pacifique.
J'espère seulement que le gouvernement libéral va arrêter de tourner autour du pot et qu'il va s'engager avant le 29 juin, car il indiquerait ainsi clairement qu'il voit d'un bon oeil le renforcement des relations commerciales, et ce serait une bonne nouvelle pour la circonscription d'Oshawa. Les entreprises de fabrication d'automobiles jouent un rôle extrêmement important dans Oshawa, et le PTP nous permettrait d'exporter les véhicules que nous fabriquons ici sur ces nouveaux marchés.
L'accord commercial entre le Canada et l'Union européenne ouvre le marché canadien à plus de 500 millions de nouveaux consommateurs. Le PIB combiné des 28 pays qui en font partie dépasse les 20 billions de dollars. Il y a là de quoi assurer la prospérité économique du Canada grâce à l'exportation des biens produits ici.
Le gouvernement conservateur précédent a lancé le processus de négociation afin de permettre aux Canadiens de tirer profit des relations commerciales fraîchement établies avec ces marchés. Nos produits manufacturiers, y compris les véhicules de Ford Canada et de Honda Canada destinés aux marchés étrangers, attirent de nouveaux investissements grâce à l'accès au marché européen. Avec le Partenariat transpacifique, j'espère que les véhicules que General Motors fabrique dans ma ville, Oshawa, pourront se rendre plus facilement sur les marchés, non seulement en Europe mais aussi dans l'Asie-Pacifique.
Comme 2016 est l'année de renouvellement des contrats pour Oshawa, l'accès à de nouveaux marchés a une incidence cruciale sur la prise de décisions. Il a aussi un effet important sur les décisions et les investissements à long terme des entreprises, notamment en ce qui a trait aux marchés d'exportation. Après tout, 85 % des automobiles fabriquées au Canada sont exportées, ce qui veut dire que l'accès à de nouveaux marchés sera bénéfique pour les constructeurs automobiles canadiens. C'est exactement le genre d'engagement et de marge de manoeuvre dont le secteur automobile a besoin.
Comme je l'ai souligné, c'est l'année des contrats pour Oshawa. Ce genre d'engagement permettra aux décideurs de se rendre compte de l'importance des investissements et de l'occasion qui s'offre aux municipalités canadiennes comme Oshawa de stimuler les exportations et, par le fait même, l'économie canadienne.
Si le Partenariat transpacifique est ratifié, le Canada sera le seul pays à avoir accès à la fois au marché nord-américain, au marché asiatique et au marché de l'Union européenne, ce qui représente 1,3 milliard de nouveaux consommateurs.
Le gouvernement libéral doit absolument prendre conscience qu'il est possible de stimuler l'économie sans dépenser des milliards de dollars dont ne nous disposons pas. Le PTP nous donnerait accès à plus de 800 millions de nouveaux clients: c'est exactement le genre d'accord commercial qui serait porteur de croissance pour le Canada et lui assurerait une place dans la nouvelle réalité des échanges commerciaux du XXIe siècle. En appuyant le PTP, nous envoyons aux entreprises canadiennes un signal clair; nous donnons aux exportateurs la chance de profiter d'un accès préférentiel aux marchés grâce à la réduction des tarifs douaniers et à l'intégration accrue des chaînes d'approvisionnement mondiales, et nous établissons les règles commerciales qui auront cours dans la région de l'Amérique du Nord et de l'Asie-Pacifique pendant des générations.
Sous le gouvernement conservateur, le Canada est devenu un chef de file mondial au chapitre de l'élimination des obstacles au commerce et de la lutte contre le protectionnisme. La ratification du PTP donnerait aux libéraux l'occasion de montrer qu'ils attachent vraiment de l'importance au commerce. Le Canada doit continuer d'exceller dans ses relations commerciales et dans l'élimination des obstacles au commerce et des tracasseries administratives.
Malheureusement, la création d'emplois et le secteur de la fabrication ne sont désormais plus une priorité pour le gouvernement libéral. Le gouvernement conservateur, lui, avait compris que les emplois font partie intégrante de notre économie, quel que soit le contexte. Même pendant la récession mondiale, sous le gouvernement conservateur, il s'est créé, net, 1,1 million d'emplois. S'il en a été ainsi, c'est parce que nous connaissons la recette pour créer des emplois. Pour ce faire, il faut entre autres libéraliser les échanges commerciaux, diminuer les impôts, réduire la paperasserie au minimum et dépenser l'argent des contribuables de façon responsable. Pourquoi les libéraux ne respectent-ils pas ces principes?
Les entreprises qui créent des emplois n'investiront pas dans l'économie canadienne si elles ne savent pas combien d'argent elles devront débourser pour mener leurs activités et quel est le contexte commercial. Le gouvernement libéral n'a pas présenté de plan solide visant à appuyer le secteur de la fabrication. Dès le départ, dans le discours du Trône, le gouvernement a ignoré ce secteur, et il n'offre toujours rien de concret pour appuyer les fabricants. Ce n'est pas étonnant quand on sait que le a déclaré que le Canada doit abandonner peu à peu le secteur manufacturier.
En toute honnêteté, le et le gouvernement libéral sont coupés de la réalité de ce secteur vital pour de nombreuses collectivités canadiennes. Ma collectivité, Oshawa, est un centre manufacturier du secteur automobile depuis de nombreuses années. Le secteur de la fabrication est un important moteur économique local et il offre des milliers d'emplois bien rémunérés à des gens de la classe moyenne, partout au pays.
J'ai été fier de parrainer une pétition présentée par un délégué syndical local, qui appelle le gouvernement à publier immédiatement son plan de soutien à l'industrie de la fabrication dans des collectivités comme Oshawa.
Le gouvernement libéral a choisi d'accroître le Fonds d’innovation pour le secteur de l’automobile et promis de faire preuve de souplesse quant à son fonctionnement, mais nombre des résidants de ma circonscription qui oeuvrent dans le secteur de l'automobile à Oshawa veulent savoir pourquoi le gouvernement n'y a pas précisé de détails concernant la souplesse. Une position solide au regard du Partenariat transpacifique donnera de la certitude aux investisseurs internationaux, qui verront le Canada comme l'endroit tout indiqué pour faire de nouveaux investissements afin d'accéder à un nombre accru de marchés internationaux.
Si nous concluons ce nouvel accord commercial, nous n'aurons pas à nous éloigner graduellement de la fabrication, comme le veut le faire. En fait, nous devrions voir une amélioration de la fabrication, de bons emplois et une hausse des investissements au fur et à mesure que le rôle du Canada dans le monde gagne en importance grâce au Partenariat transpacifique.
Malheureusement, au lieu de cela, les libéraux n'ont fait que créer davantage de confusion. Comme je l'ai mentionné, il s'agit d'une année de contrat pour la fabrication d'automobiles à l'usine de General Motors à Oshawa dans ma circonscription. Il faut trancher le plus tôt possible en ce qui concerne le Partenariat transpacifique pour être prêts à de futurs investissements de l'industrie à Oshawa.
Le secteur manufacturier procure des milliers d'emplois bien rémunérés à la classe moyenne à Oshawa, et il est honteux que le gouvernement libéral n'a pas fait davantage pour promouvoir le secteur et instaurer un climat concurrentiel qui inciterait les entreprises à investir. Au lieu de cela, il n'offre que confusion. Certaines des politiques libérales concernant les nouvelles taxes, comme les taxes sur le carbone, augmenteront les coûts d'exploitation. Le gouvernement libéral de l'Ontario a instauré son propre régime de retraite. Il est en faveur d'une augmentation des cotisations au Régime de pensions du Canada et d'une hausse extrême des tarifs d'électricité. Cela tue l'industrie et nous rend moins concurrentiels. Le Partenariat transpacifique, ou PTP, permettra de compenser certaines des piètres politiques des libéraux.
L'industrie automobile et les syndiqués ont besoin de plus de certitude, et non de plus de confusion. Dans cette industrie, les investissements sont prévus 5 à 10 ans à l'avance. Elle a besoin de certitudes. Elle a aussi besoin d'engagements d'investissement afin de créer des emplois de qualité. C'est pourquoi une décision sur le PTP est requise le plus tôt possible.
La ratification de cet accord commercial ne nous obligera pas à abandonner le secteur manufacturier. Au contraire, il sera très avantageux pour l'économie canadienne. Le Canada sera la plaque tournante de la fabrication en Amérique du Nord, en Asie et en Europe. Il sera le seul pays qui aura accès à ces marchés, et il s'agit là d'une excellente occasion. Nous ne devrions pas nous en effrayer.
Durant la crise économique, le gouvernement conservateur dont je faisais partie était souple et tourné vers l'avenir; j'étais fier d'appartenir au gouvernement qui a sauvé le secteur de l'automobile au Canada. Grâce à notre souplesse, nous avons réussi à faire ce qu'il fallait pour sauver des emplois et maintenir les usines en opération. Les accords commerciaux comme l'AECG et le PTP sont essentiels pour la croissance économique, la promotion des investissements et la stimulation de l'emploi pour les localités du Canada comme Oshawa.
J'aimerais terminer en citant quelques chiffres. Au chapitre du commerce, les libéraux ont parlé de notre balance commerciale aujourd'hui. Selon Statistique Canada, de 2010 à 2014, nos exportations sont passées de 103 milliards de dollars à 528 milliards de dollars. C'est une augmentation de 32 % en seulement quatre ans. Pour leur part, nos importations sont passées de 413 milliards de dollars à 524 milliards de dollars. Voilà qui montre que notre approche, qui consiste à libéraliser les marchés, a eu le résultat voulu de stimuler la croissance économique.
Simplement dit, ce qu'il faut retenir, c'est que nos exportations ont augmenté de 32 %. Nous avons réussi à créer, net, 1,2 million d'emplois durant la pire récession économique depuis la Grande Dépression, et les Canadiens avaient plus d'argent à leur disposition. Ils pouvaient acheter davantage et importer davantage de marchandises.
En terminant, j'encourage le gouvernement libéral à cesser de tergiverser. Les entreprises et les collectivités telles que la mienne ont besoin de certitude. À Oshawa, cette année, une décision sera prise. Pendant cette année de contrat, s'il vous plaît, cessez de tergiverser. Donnez un signal clair au secteur des affaires, aux entreprises qui veulent investir au Canada, qui veulent faire partie du Canada en tant que carrefour mondial d'exportation d'exportation d'automobiles en Asie, en Amérique du Nord et en Europe. Permettez cela en prenant une décision à l'égard du Partenariat transpacifique.
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Madame la Présidente, je vais partager le temps dont je dispose avec le député de .
Je suis heureux de prendre la parole aujourd'hui sur les avantages considérables que le commerce international apporte à l'industrie agricole et agroalimentaire du Canada. Ce secteur représente plus de 60 milliards de dollars d'exportations pour le Canada, génère plus de 100 milliards de dollars — soit près de 7 % du PIB canadien — et crée des emplois pour plus de 2 millions de Canadiens.
Environ la moitié de la valeur de la production agricole du Canada est exportée. Plus du tiers de notre récolte de blé est destiné aux marchés extérieurs. Les deux tiers de notre porc sont exportés, ainsi que 85 % de notre canola et 90 % de nos cultures de légumineuses.
Je suis fier de représenter une région riche en agriculture. Glengarry—Prescott—Russell compte plusieurs producteurs de grains, de boeuf, de porc, de mouton et même de lapin, ainsi que plusieurs producteurs laitiers que je suis fier de représenter. Ces producteurs locaux bénéficient tous des occasions qu'offre le commerce international.
Prenons l'exemple du soya. La culture de soya est en pleine expansion dans l'Est ontarien et dans le reste du Canada. Il a été ensemencé sur 5,4 millions d'acres en 2015, ce qui représente une augmentation de 77 % par rapport à 2008. Le soya est la quatrième récolte en importance du Canada. Ce secteur de l'agriculture à lui seul a généré 2,4 milliards de dollars en 2015. Cette croissance extraordinaire ne serait pas possible sans l'accès aux marchés extérieurs.
Le Canada a une solide feuille de route en tant que fournisseur fiable de semences de haute qualité aux marchés internationaux. Nous avons la capacité d'exportation sur les côtes Est et Ouest. Nous possédons des infrastructures modernes et efficaces, ainsi qu'une gestion de la qualité de classe mondiale. Un emploi sur deux dans la production des cultures et des semences dépend des exportations et un emploi sur quatre dépend de la transformation d'aliments.
Les avantages du commerce ne se limitent pas qu'aux producteurs et aux transformateurs. En 2015, les manufacturiers de machineries agricoles canadiens ont exporté des produits dans 154 différents pays pour une valeur totale de 1,8 milliard de dollars.
Ces occasions d'affaires se traduisent par une croissance économique, ici, au Canada, une croissance qui est essentielle aux communautés rurales. Nous devons continuer à offrir des occasions d'affaires au secteur agricole canadien. C'est pourquoi notre gouvernement reconnaît l'importance du commerce international.
Je tiens à rappeler aux honorables députés que le gouvernement est favorable au commerce international. Le gouvernement du Canada appuie le libre-échange comme moyen d'ouvrir les marchés des producteurs agricoles et agroalimentaires canadiens, de développer les entreprises agricoles canadiennes, de créer des emplois bien rémunérés pour les Canadiens et d'assurer du choix et des bas prix aux consommateurs. Bref, le Canada est un pays commerçant. Les accords commerciaux aident le secteur agroalimentaire du Canada à développer davantage ses exportations pour le bien de notre pays et de notre économie.
Le Partenariat transpacifique présente des occasions d'affaires pour l'agriculture canadienne. Il va de soi que le gouvernement adoptera une approche responsable en étudiant bien tous les détails du Partenariat transpacifique.
Nous nous sommes engagés à tenir un débat complet et ouvert au Parlement. C'est ce que nous faisons ici, aujourd'hui, c'est ce que le Comité permanent du commerce international fait en ce moment et c'est ce que nous allons faire plus tard en débattant de cet enjeu ici, à la Chambre, comme nous l'avons promis. Nous nous engageons également à faire en sorte que les Canadiens seront informés et consultés sur cet important accord, ce que l'ancien gouvernement n'a pas fait. L'honorable et l'honorable ont déjà rencontré un vaste éventail de représentants provenant de tous les segments du secteur agroalimentaire, y compris des organismes de la gestion de l'offre, qui est un enjeu important pour moi et chez nous. Ils veulent entendre leurs points de vue sur un certain nombre de questions clés.
Les Canadiens ont le droit de savoir quelles conséquences cet accord aura sur les différentes industries de notre pays. Nous allons continuer de dialoguer avec eux au sujet du PTP et d'autres questions. De même, le gouvernement reconnaît le rôle important que joue le secteur de la gestion de l'offre au Canada pour assurer une économie canadienne forte. Ce secteur représente près de 300 000 emplois et 32 milliards de dollars en gains économiques.
Si le PTP entre en vigueur, le gouvernement du Canada est très conscient de la nécessité de mesures d'atténuation pour les secteurs régis par celui de la gestion de l'offre.
Je suis l'un des plus grands défenseurs du système de gestion de l'offre. Ce système a fait ses preuves et il a sa place dans l'économie canadienne. Il est temps que nous considérions le secteur agricole comme un tout, et non pas comme une industrie divisée entre la gestion de l'offre et le libre marché. Nous avons une approche axée sur l'accroissement du secteur agricole dans son ensemble, et c'est la meilleure solution pour les Canadiens et les Canadiennes.
J'ai moi-même formé un comité d'agriculture local dans ma circonscription, afin d'unir les divers secteurs agricoles de ma région. Cet exercice est apprécié partout. Les divers secteurs de l'agriculture ont beaucoup en commun, et nous sommes tous gagnants lorsque nous travaillons ensemble.
Pour terminer, nous vivons une période de formidables possibilités pour le secteur agroalimentaire du Canada. Les exportations agricoles atteignent des niveaux records. Les revenus et les bilans des producteurs devraient se maintenir à des sommets historiques. Le secteur agroalimentaire est l'un des secteurs les plus dynamiques d'exportation au Canada. On estime que jusqu'à 50 000 nouveaux emplois seront créés dans l'agriculture partout au Canada au cours des cinq prochaines années, tant sur les fermes qu'à l'extérieur, en plus des emplois vacants qui existent déjà; certains estiment ces postes à plus de 25 000. Avec une petite population et une énorme capacité de production, le Canada est le premier pays commerçant agricole dans le monde par habitant.
Entre temps, la demande alimentaire mondiale devrait augmenter de 60 % d'ici 2050. Nos producteurs agricoles ont la responsabilité et la capacité de nourrir la planète. Pour les producteurs agricoles et les transformateurs d'aliments canadiens, ce sont là de très bonnes nouvelles. L'avenir est prometteur pour les producteurs agricoles et les transformateurs d'aliments canadiens, car il y a une demande croissante pour les excellents produits que nous cultivons, ici, au Canada.
Le gouvernement va travailler fort pour ouvrir de nouveaux marchés aux producteurs agricoles et aux transformateurs, en faisant ce qu'il faut et en les consultant, ainsi que tous les Canadiens, sur le PTP.
:
Madame la Présidente, le Canada est une nation commerçante et a toujours beaucoup compté sur le commerce international et l'investissement pour son bien-être économique.
Nous vivons dans un grand pays relativement peu peuplé et nous avons un niveau de vie élevé. Nous produisons plus de biens et de services que notre population en consomme. De ce fait, nous vendons nos produits et nos services à l'étranger. C'est là un facteur qui contribue au maintien d'une économie forte.
Les consommateurs canadiens bénéficient eux aussi du commerce international, qui leur donne un plus grand choix de produits à meilleur prix. Nous nous efforçons de maintenir un accès aux marchés internationaux, car un environnement d'investissements et d'échanges commerciaux libres et ouverts permet aux entreprises de prospérer et aux membres de la classe moyenne d'avoir accès à de meilleurs emplois.
Cet élément se trouve dans la lettre de mandat de la et dans son engagement à augmenter l'activité commerciale du Canada et à attirer des investissements générateurs d'emplois dans notre pays, notamment en mettant en oeuvre dans le monde des accords de libre-échange et en élargissant ceux qui existent déjà.
Les accords commerciaux offrent un accès aux marchés internationaux pour les biens et services canadiens et contribuent à lutter contre le protectionnisme. Ces accords améliorent les conditions dans lesquelles nos entreprises fonctionnent, car les pays signataires s'engagent à utiliser des systèmes transparents fondés sur des règles. Nous créons ainsi un milieu plus prévisible pour le commerce et l'investissement. Cela est important pour l'économie d'une puissance moyenne telle que le Canada.
L'honorable travaille fort pour assurer ces accès aux marchés internationaux et pour assurer aux entreprises canadiennes des débouchés à l'extérieur de nos frontières. Je n'ai qu'à rappeler à mes honorables collègues l'un de ses premiers succès, au mois de novembre 2015, alors qu'elle a réussi à faire retirer l'imposition par les Américains de l'étiquetage indiquant le pays d'origine, ou « country of origin labeling », COOL, en anglais.
Le gouvernement précédent a essayé, sans succès, de convaincre les Américains de retirer cet étiquetage obligatoire. La nouvelle approche de notre nouveau gouvernement a permis de retirer cette barrière non tarifaire au commerce et permet aux entreprises canadiennes d'élargir leur marché aux États-Unis.
Ce genre de succès est non seulement attribuable à notre nouvelle approche commerciale orientée vers les résultats, mais aussi à notre nouvelle approche politique concernant les États-Unis. Les États-Unis sont notre plus grand partenaire commercial. Le précédent gouvernement a échoué à établir une relation politique forte, ce qui ne l'a pas aidé à régler des dossiers tels que celui de l'étiquetage obligatoire indiquant le pays d'origine.
La travaille également très fort pour qu'un autre dossier soit couronné de succès: celui de l'accord de libre-échange avec l'Europe. La ministre a rencontré à plusieurs reprises son homologue européenne, Cecilia Malmström, afin d'établir une relation de travail et de confiance forte avec elle et de faire avancer cet important dossier commercial pour le Canada et les entreprises canadiennes.
La ministre s'est également rendue à Berlin et à Bruxelles, en avril, afin de faire la promotion de cet important traité de libre-échange et de parler avec les politiciens, ainsi qu'avec les acteurs économiques, afin de s'assurer que cet accord sera ratifié cette année et entrera en vigueur en 2017.
L'entrée en vigueur rapide de cet accord est une priorité clé de notre gouvernement, mais ce n'est pas la seule. Le Canada a également récemment modernisé ses accords de libre-échange avec le Chili et Israël et a conclu un accord de libre-échange avec l'Ukraine. La mise en oeuvre opportune de ces accords est également une priorité de la et de notre gouvernement.
De plus, notre gouvernement explore des façons de développer nos relations commerciales avec la Chine et l'Inde.
En ce qui concerne le Partenariat transpacifique, le gouvernement s'engage dans une consultation franche et ouverte, y compris au sein du Parlement.
Je tiens à informer la Chambre et tous mes concitoyens de Hull—Aylmer que j'organise moi-même un forum public pour discuter du Partenariat transpacifique, le 31 mai à 19 heures, à l'Université du Québec en Outaouais. J'espère que plusieurs de mes collègues y prendront part et qu'ils se joindront à tous mes concitoyens pour avoir une belle discussion sur le Partenariat transpacifique.
Outre les accords de libre-échange, le gouvernement a recours à d'autres outils et instruments pour améliorer l'accès des entreprises canadiennes aux marchés internationaux. Les Accords sur la promotion de la protection des investissements étrangers, ou APIE, sont des accords d'investissement bilatéraux internationaux qui fournissent un cadre législatif fondé sur des règles. Le Canada dispose de 30 APIE en vigueur qui procurent un environnement commercial stable, prévisible et transparent aux investisseurs canadiens à l'étranger.
Les accords sur le transport aérien appuient également le commerce en régissant les possibilités de vols commerciaux réguliers entre le Canada et plus de 100 autres pays dans le monde. Ces accords, qui sont souvent les premiers conclus avec plusieurs partenaires, facilitent le trafic de passagers et de marchandises et favorisent la concurrence. Les ATA facilitent le commerce et l'investissement, ainsi que les relations de population à population.
Pour conclure, notre gouvernement est résolu à s'assurer que le Canada est bien placé pour tirer parti des débouchés liés au commerce international.
Dans la lettre de mandat de la se trouve un engagement à accroître les activités commerciales du Canada et à attirer des investissements créateurs d'emplois au Canada, entre autres en mettant en oeuvre et en élargissant les accords de libre-échange conclus par le Canada dans le monde.
C'est là un élément auquel le gouvernement accorde une très grande importance et qu'il travaille ardemment à réaliser.