:
Monsieur le Président, je suis heureux de revenir à la Chambre en compagnie de mes collègues et de parler aux Canadiens de mon plan concernant leur emploi et leur famille.
[Traduction]
En parlant des familles, je tiens d'abord à dire à quel point je suis fier de la mienne. Je sais que mon épouse, Rebecca, mes enfants, Mollie et Jack, ainsi que mes parents me regardent probablement prononcer mon premier discours à la Chambre des communes en tant que chef du Parti conservateur.
C'est pour moi un honneur de représenter la circonscription de Durham, où j'ai grandi, ainsi que ses habitants, et d'être le chef du parti qui a fondé ce grand pays. C'est vraiment un immense honneur. Je tenterai d'être à la hauteur des personnes incroyables qui m'ont précédé.
Je souhaite tout d'abord remercier les milliers de Canadiens qui m'ont envoyé des messages et des pensées d'encouragement et qui ont prié pour ma famille tandis que Rebecca et moi surmontions la COVID-19. Je remercie également les formidables travailleurs de la santé qui se sont occupés de nous. Je songe notamment à Josée, notre guide personnelle en matière de soins de santé, qui nous a téléphoné presque chaque jour pour vérifier notre état de santé. Ce sont des gens comme elle qui travaillent sans relâche pour les Canadiens aux quatre coins du pays. Je les remercie pour les sacrifices auxquels ils consentent. Je les ai vus en action et, alors que la deuxième vague nous frappe, je tiens, au nom du Parti conservateur, à remercier tous nos travailleurs de la santé de première ligne pour tout ce qu'ils accomplissent pendant cette pandémie.
[Français]
Les Canadiens peuvent être fiers de leurs anges gardiens de la santé. Les médecins, les infirmières et les préposés ont été là quand nous avons eu besoin d'eux. Ils ont été au front lors de notre combat contre une maladie que notre pays n'a pas vue venir.
Le Canada n'était pas prêt, mais eux ont été prêts à risquer leur santé pour nous. Maintenant que le combat recommence contre une deuxième vague, nous savons que nous pouvons compter sur eux.
Au nom du Parti conservateur, je les remercie tous et toutes.
[Traduction]
Il y a deux semaines, j'ai fait la file pendant des heures en compagnie de ma femme Rebecca et de mes enfants, Mollie et Jack, pour subir un test de dépistage de la COVID-19. Nous avons fait ce jour-là comme des milliers d'autres familles canadiennes dans tout le pays. Nous avons dû patienter pendant des heures, pour finalement être renvoyés chez nous. Un travailleur de la santé était présent pour superviser la file d'attente. Il prenait le temps de s'excuser auprès de chaque famille refusée, tout en leur indiquant où se trouvaient les autres cliniques de dépistage et en les prévenant toutefois que ces cliniques étaient toutes débordées au point où le personnel n'avait même plus le temps de répondre au téléphone. Ce travailleur de la santé dévoué avait l'air encore plus déçu que nous ce jour-là, car il ne pouvait faire davantage pour aider les familles présentes.
Nous sommes rentrés à la maison. Nous avons de la chance. J'ai maintenant un bureau dont le personnel m'aide à faire des appels et j'ai appris que mon lieu de travail m'offrait le dépistage. Quelques jours plus tard, ma famille a eu recours à ce service, mais Rebecca et moi avons parlé de la situation et pensé aux centaines de familles qui faisaient la file avec nous ce jour-là. Combien de personnes parmi elles ne pouvaient subir un test de dépistage à leur lieu de travail et éviter d'attendre pendant des jours? Combien ont dû prendre d'autres jours de congé parce que leurs enfants ne pouvaient retourner à l'école sans avoir obtenu un résultat négatif? Combien de personnes ont dû s'organiser pour prendre soin d'un voisin ou de leurs grands-parents malades? Combien ont été laissées à elles-mêmes? Nous pensions sans cesse à ces personnes. Nous avons été chanceux de pouvoir passer le test.
Il y a un an seulement, des symptômes de rhume ou de grippe légers ne nous auraient pas empêchés de travailler. Bien des Canadiens sont d'ailleurs fiers de n'avoir jamais pris de congé de maladie, manqué de cours ou de quarts de travail, de ne pas laisser un rhume ou une grippe les empêcher de faire ce qu'ils ont à faire. J'admire cette attitude face au travail. Ce travail et cette persévérance nous ont permis de bâtir notre grand pays. Or, dans une pandémie, cette attitude peut aussi présenter des problèmes pour la santé publique. Les Canadiens doivent se rendre compte qu'aujourd'hui, cette attitude peut entraîner la transmission du coronavirus à leurs concitoyens. Les choses ont changé et nous devons être prudents et nous adapter.
Nous devons penser à ceux qui n'ont pas de solutions de rechange. Les mères qui élèvent leur famille toutes seules et qui doivent occuper plusieurs emplois pour réussir à payer leurs factures ne peuvent pas courir le risque de manquer une journée de travail pour prendre soin d'un enfant malade. Les néo-Canadiens qui occupent leur emploi depuis quelques années seulement ont sans doute la santé et la sécurité de leurs collègues à cœur, mais ils craignent de prendre congé et ils savent qu'ils auront quand même besoin d'argent pour payer le prochain loyer. On compte par millions les Canadiens qui, comme ces mères seules et ces nouveaux arrivants, ont été oubliés dans le discours du Trône de la semaine dernière. Des paroles creuses, c'est la seule chose à laquelle ils ont eu droit.
Le discours du Trône, surtout après une prorogation — alors qu'on sait que le avait juré de ne jamais au grand jamais proroger le Parlement afin d'éviter un scandale —, aurait pu constituer une feuille de route claire et nette, surtout à la veille d'une deuxième vague, mais il n'en fut rien.
Le aurait pu procurer davantage de tranquillité d'esprit à ces Canadiens avec un test de dépistage rapide, surtout pour les personnes asymptomatiques et pour les familles, afin de leur permettre d'éviter les files d'attente. Le le sait bien. D'ailleurs, comme il l'a dit lui-même:
Nous savons que le dépistage massif a fait partie de la solution dans les régions qui ont réussi à contenir ou à ralentir la propagation de la COVID-19...
Le problème, c'est que le a fait cette déclaration en mars durant la première vague de la pandémie et que, comme c'est souvent le cas, lorsque les caméras de télévision sont éteintes et que les gazouillis ont été envoyés, il n'y a aucun suivi. Il n'y a aucun leadership. Il n'y a aucune reddition de comptes. Dans le discours du Trône, nous avons constaté l'absence de leadership, alors que des milliers de personnes attendent en file, que plusieurs se lèvent à 3 heures du matin pour aller faire la queue et que les Canadiens ont désespérément besoin de leadership. Tout ce qu'ils obtiennent de ce premier ministre, c'est déception par-dessus déception.
Quinze autres pays développés, nos principaux alliés, disposent déjà d'options de dépistage rapide qui permettent à leurs citoyens d'obtenir des résultats en quelques minutes seulement. Comme je l'ai dit plus tôt, le ne semble pas se rendre compte que l'AECG, l'accord commercial conclu avec l'Union européenne que mon ami de la circonscription d' a contribué à négocier, nous permet de reconnaître l'approbation réglementaire des trousses médicales et des tests diagnostiques des pays concernés. Les libéraux en ont parlé, ils ont diffusé des gazouillis à ce sujet, mais quand ont-ils agi? Ce n'est encore que déception.
Six mois après que le a reconnu l'importance des tests de dépistage rapide, et 500 milliards de dollars plus tard, des dizaines de milliers de Canadiens font la queue et sont laissés pour compte. Les familles canadiennes méritent mieux que cela. Elles voulaient obtenir des réponses. Elles voulaient qu'un plan de lutte contre la deuxième vague soit prévu dans le discours du Trône. Elles ont espéré en vain.
Par ailleurs, les libéraux n'ont établi aucun but précis concernant la reprise économique de notre pays. En fait, en prorogeant le Parlement, ils ont laissé tous les programmes — de la PCU à l'aide au loyer — arriver à échéance. Les libéraux ont décidé de procéder ainsi pour éviter de répondre aux questions difficiles de la part de certains de mes collègues sur le scandale entourant l'organisme UNIS, plutôt que de laisser le Parlement travailler avec diligence afin d'adopter un plan pour les petites entreprises et les familles en prévision de la deuxième vague.
Les mots-clics et les séances de photos ne préparent pas le pays à gérer une crise, et c'est pourquoi le prochain gouvernement, celui des conservateurs, commencera à proposer un tel plan aux Canadiens.
Revenons un peu en arrière, parce que ni le ni la — en qui la plupart des Canadiens ont perdu confiance au début mars — n'ont expliqué pourquoi ils ont mis fin en mai 2019 au système d'alerte rapide en cas de pandémie, appelé le Réseau mondial de renseignement de santé publique. Ils l'ont désactivé sans explication. Or, les experts ont démontré que ce système aurait pu aider non seulement des milliers de Canadiens, mais également le monde entier, en permettant de lutter plus efficacement contre la COVID-19.
En décembre et janvier derniers, le gouvernement avait été mis au fait des risques liés à cette maladie. À ma connaissance, en janvier, au moins cinq ministères fédéraux étaient conscients des risques que posait la pandémie pour la population canadienne, y compris sur les plans de la santé et de l'économie. À ce moment-là, le gouvernement, qui n'avait toujours aucune solution ni aucun plan en place, laissait pourtant des centaines de personnes infectées entrer au Canada. En février, le gouvernement expédiait déjà de l'équipement de protection individuelle indispensable en Chine, alors même qu'on mettait en garde les ministères canadiens que Pékin tentait de constituer une réserve mondiale d'équipement de protection individuelle. Tandis qu'il manquait de transparence quant à l'ampleur réelle de l'éclosion de coronavirus, et au moment même où les ministères l'avisaient de leurs réserves inadéquates, le gouvernement envoyait des fournitures à l'étranger et gazouillait au lieu de planifier.
Le gouvernement a non seulement ignoré nos questions à propos de la frontière, dont celle que mon collègue de Prince George a posée en janvier concernant la fermeture de la frontière aux vols en provenance de pays à risque, mais il a aussi accusé l’opposition d’intolérance. « Tout est sous contrôle », a affirmé la . En fait, pendant un mois et demi, elle a minimisé le risque que représentait cette pandémie pour notre pays. Voilà pourquoi je dis que la plupart des Canadiens avaient déjà perdu foi en elle à ce stade.
Les conservateurs ont proposé d’utiliser le régime d’assurance-emploi pour préparer l’économie à des interruptions. Plus tard, quand le gouvernement n’y a pas eu recours, nous lui avons demandé d’insister pour que le programme de subvention salariale de 10 % passe à 75 % de façon à pouvoir préserver les emplois pour que les gens puissent reprendre le travail après les fermetures de la première vague. Nous avons proposé cette option, la remise de la TPS et une aide au loyer plus rapide et plus directe pour les petites entreprises, et non les grands propriétaires qui ont malheureusement pris leur temps pour souvent finir par se retirer du programme. Il est dommage que, dans la plupart des cas, les libéraux aient pris du temps à mettre en place leurs programmes ou que ceux-ci n’aient pas été les bons. Ils ont dû instaurer non pas un, mais bien deux projets de loi d’urgence parce que le premier était lacunaire.
Nous avons tous travaillé très fort. Alors que les gouvernements du monde entier réagissaient à la pandémie, les Canadiens s'attendaient à ce que leur gouvernement travaille de façon efficace lui aussi. Ils s'attendaient à ce que leur et leur tirent des leçons de leur défaillance initiale. Comme le premier ministre avait déclaré en mars que la mise en place du dépistage rapide représentait la priorité du Canada, nous devrions en ce moment être en mesure d'effectuer des centaines de milliers de tests rapides. Qui est responsable de cette défaillance? Cinq ministères du gouvernement fédéral étaient déjà au courant de la situation dès janvier. Le premier ministre a promis qu'on serait prêt pour la première, sans compter la seconde, vague du virus; or, on apprend que l'achat du premier test rapide a eu lieu hier, et qu'il a été autorisé aujourd'hui.
Plutôt que de demeurer un cancre à l'échelle internationale — et de prendre pour point de comparaison la mauvaise gestion de crise et les piètres résultats aux États-Unis —, nous devrions plutôt chercher à comprendre les stratégies mises en place par des pays comme la Nouvelle-Zélande, Taïwan, l'Australie et le Vietnam, puis en tirer les leçons qui s'imposent. Cela me rappelle une formation de survie au sol que j'ai suivie lorsque j'étais dans les forces aériennes. Alors que nous nous trouvions en zone sauvage, l'un des jeunes officiers participants a demandé à l'un des anciens sages trappeurs de Hinton, en Alberta, comment survivre à une attaque d'ours, et le vieux trappeur avisé lui a répondu: « Vous devez juste courir plus vite que votre ami ». Voilà qui me paraît résumer l'auto-évaluation du concernant sa gestion de la pandémie.
Nous semblons courir un petit peu plus vite que nos amis du Sud, mais nous ne tirons pas de leçons des pays qui s'en sont bien sortis. Les mots-clics, l'inaction et les scandales en matière d'éthique sont des constantes de ce . Les Canadiens s'attendent à plus, surtout dans le contexte de la plus grande crise que nous ayons vue de notre vivant. Alors que les familles s'inquiètent d'une deuxième vague, les Canadiens s'attendent à ce qu'on leur présente un plan et des réponses.
[Français]
Comme mes collègues le savent, quand je parle de santé, je parle du rôle le plus important d'un gouvernement: assurer la santé et la sécurité de notre population.
Au Québec, on sait que le gouvernement n'a pas été à la hauteur de son rôle. Présenter une PCU avant un programme de subvention salariale a mis des emplois en danger. Attendre des mois pour un système de dépistage rapide, mais refuser le système de nos alliés a mis la confiance des citoyens en danger. Garder les frontières ouvertes à cause du politiquement correct a mis la santé des Canadiens en danger. Les familles québécoises et les familles canadiennes ont sacrifié beaucoup durant cette pandémie: les réunions avec les grands-parents, les mariages, les cérémonies de remise des diplômes.
En particulier, beaucoup de Québécois connaissent un membre de leur famille qui est tombé malade. Les CHSLD ont fait face à de grands défis. Nous connaissons tous la triste histoire du CHSLD Herron, mais ce qui me dérange beaucoup, c'est de savoir que le gouvernement libéral a attendu trop longtemps avant d'envoyer l'armée dans nos résidences. Même quand le gouvernement du Québec a demandé un effort du gouvernement fédéral, ce dernier a attendu. Les Canadiens sont fiers de nos militaires. Nos hommes et nos femmes en uniforme sont venus nous aider dans un moment de crise. Ils seraient restés plus longtemps, si les libéraux les avaient laissés faire leur travail.
Maintenant, le premier ministre fait de la petite politique, en imposant ses propres priorités en santé aux provinces. Les Canadiens ont vu assez d'erreurs des libéraux pour ne pas leur faire confiance.
Mon plan est clair: je vais augmenter les transferts en santé aux provinces de manière stable, prévisible et sans condition. C'est une question de respect des champs de compétence des provinces, de nos partenaires, parce que nous pouvons compter sur nos partenaires, sur nos préposés, sur nos infirmières, sur nos médecins, sur nos militaires, mais nous ne pouvons pas compter sur ce gouvernement.
[Traduction]
Qui va veiller à ce que le Canada soit mieux préparé la prochaine fois? Qui va s'assurer que le Canada retiendra des leçons de la première vague et qu'il apportera des correctifs à certains des problèmes qui ont mis nos concitoyens en danger? Qui va s'assurer que les familles canadiennes au travail cessent d'être laissées pour compte par le gouvernement?
Les Canadiens sont encore en train d'apprendre à me connaître en tant que nouveau chef du Parti conservateur et chef de l'opposition officielle. Il n'y a que les plus mordus de politique qui ont écouté le discours que j'ai livré à 1 h 30 du matin. Mon deuxième grand discours, je l'ai prononcé sur le seuil de ma porte. À travers l'adversité, jusqu'aux étoiles.
À mesure que les Canadiens apprendront à me connaître, ils s'apercevront que je me fixe des normes élevées, tant pour moi que pour notre formidable équipe. Nous sommes un gouvernement en devenir, et nous n'acceptons ni la réponse lamentable du gouvernement actuel ni son incapacité à tirer des leçons en ces temps de crise.
Les Canadiens apprendront aussi que j'ai passé toute ma vie à tenter de défendre les intérêts du Canada. Je ne suis pas né en croyant que gouverner le pays m'était dû. J'ai travaillé fort toute ma vie pour servir le Canada et ses habitants et pour mériter la chance de diriger. C'est ce qu'il faut en politique quand on doit faire face à une crise, à une pandémie, à une reconstruction économique et à de l'incertitude sur la scène internationale: quelqu'un qui se bat pour faire en sorte qu'aucun Canadien n'est laissé pour compte et qui comprend l'importance du service et de la collectivité.
Beaucoup de Canadiens savent que je suis très fier d'être un ancien combattant. Je suis aussi fier d'être membre de la Légion royale canadienne et du Club Rotary. En fait, à la Chambre, il y a probablement des dizaines de membres du Club Lions, de la Légion, des Chevaliers de Colomb, du Club Kin, du Club Optimiste ou du Club Kiwanis. Depuis des décennies, les clubs philanthropiques, les organismes confessionnels et les groupes communautaires sont les piliers des collectivités fortes, et ils permettent aux Canadiens de se réunir pour accomplir de grandes choses. Le service d'abord.
Étant donné que j'ai grandi dans une famille qui travaillait pour General Motors, je sais aussi que certains des organismes qui contribuent à bâtir des collectivités fortes sont les syndicats. Les syndicats contribuent à bâtir des collectivités fortes. Ils encouragent la vie communautaire et les cultures organisationnelles où les travailleurs savent que quelqu'un défend leurs intérêts.
Une voix: C'est Harper qui vous a dit cela?
L'hon. Erin O'Toole: Monsieur le Président, les travailleurs savent que quelqu'un se bat pour eux, au lieu de simplement acquiescer à tout ce que le gouvernement dit, comme ce député-là. Ils savent que quelqu'un se bat pour eux quand ils sont malades. Ils savent que quelqu'un se bat pour eux pour éviter les droits de douane sur l'acier et l'aluminium, qui ont pourtant été autorisés par le gouvernement et qui sont un fardeau pour nos familles de travailleurs partout au pays.
Dans la rue où j'ai grandi, les voisins s'entraidaient. J'ai parlé de mon expérience personnelle quand ma mère était malade. Ma famille et mes voisins ont été là pour nous aider. Ils aidaient pour les repas. Ils veillaient à ce que les enfants soient bien. Dans les communautés tissées serrées, les gens prennent soin les uns des autres et instaurent une culture qui valorise la santé et le bien-être de tous les membres de la communauté. Chaque personne est importante.
Les conservateurs ne croient pas que les gros programmes du gouvernement sont la solution à tous les problèmes. En fait, un gouvernement trop lourd et imposant fait parfois partie du problème. De par sa nature, le gouvernement peut s'interposer entre les gens. Un gouvernement peut faire preuve de clémence, mais il peut aussi créer de la dépendance. Seules la communauté et notre appartenance à celle-ci peuvent nous offrir la solidarité.
Le ne comprend pas les défis auquel le pays est confronté parce qu'il n'a jamais eu besoin de comprendre les défis des familles canadiennes moyennes. Depuis que le gouvernement actuel est au pouvoir, le Canada est moins uni, moins prospère et moins respecté sur la scène internationale, en grande partie parce que la communauté canadienne se retrouve affaiblie par ce gouvernement.
Le aime prêcher que nous sommes tous solidaires, mais les Canadiens ont pu constater, à maintes reprises, que ce n'est pas vraiment le cas sous le gouvernement libéral. Le discours du Trône laisse de côté des millions de Canadiens, et tant pis pour la solidarité. Dans les faits, les gens ont souvent pu constater que le gouvernement actuel est avant tout solidaire des copains et de la famille du Parti libéral, et que les Canadiens ordinaires arrivent au deuxième rang; qu'il fait passer les lobbyistes influents des grandes entreprises avant le procureur général de son propre caucus; que la famille du premier ministre profite de certains avantages et que l'ancien ministre des Finances a vu à ce qu'on confie un programme à l'organisme de charité qui avait aidé la famille.
En pleine pandémie, les libéraux ont choisi d'aider leurs amis et les initiés bien branchés du parti. En pleine pandémie, ils ont choisi de retirer au Parlement son pouvoir de surveiller les dépenses, notamment leur plan de plusieurs millions de dollars visant à payer des bénévoles. J'ai parlé plus tôt de l'esprit communautaire qu'on observe au sein des syndicats, des clubs philanthropiques et des groupes confessionnels. Ce qu'il y a de merveilleux dans tout cela, c'est l'altruisme. Ces personnes n'ont pas besoin d'être rémunérées. Quelle idée originale pour un gouvernement tentaculaire et un parti axé sur l'intérêt de ses initiés bien branchés! Le gouvernement abandonne les Canadiens qui ne font pas partie des initiés du Parti libéral.
Les libéraux ont octroyé un marché à fournisseur unique à un député dont la démission était si récente que la banquette qu'il venait de quitter n'avait même pas encore eu le temps de refroidir. Ils appliquent une exception au nom de la sécurité nationale dans le but de camoufler leurs décisions en matière d'appels d'offres pendant la pandémie. Pensons-y: le gouvernement invoque des motifs de sécurité nationale pour éviter que les Canadiens sachent qui a obtenu les contrats relatifs aux blouses d'hôpital et aux masques N95. Si ces renseignements étaient divulgués, la sécurité nationale serait-elle réellement compromise, ou est-ce plutôt les chances de réélection des libéraux qui le seraient?
Le succès électoral du repose sur une politique de la division entre les Canadiens: une province contre une autre, une industrie contre une autre, les régions rurales contre les régions urbaines, les amis du Parti libéral et le Club Laurier contre tous les autres. Le conserve la même approche avec le discours du Trône. Il n'a pas rendu le Canada plus fort ou plus résilient. Il n'a pas montré que nous avons tiré des leçons de la première vague de la pandémie. Pourtant, il exclut des gens de sa vision pour rebâtir en mieux.
Les libéraux diabolisent les Canadiens qui travaillent dans le secteur des ressources ou qui ont appris à chasser avec leur famille. Ils rejettent des gens en raison de leurs points de vue différents ou de leur foi religieuse. Des groupes qui avaient recours au programme d'emplois d'été et qui avaient l'intention de cultiver un esprit communautaire ont été exclus à cause de leurs liens avec une église, une mosquée, un gurdwara ou une synagogue. Comment peut-on alors être rassembleur?
Les gens ne s'entendent pas toujours avec leurs voisins. Cependant, l'hiver venu, une personne est bien reconnaissante lorsque quelqu'un a pelleté son entrée avant qu'elle rentre à la maison à la fin de la journée. Quand un voisin rapporte la poubelle de recyclage d'un autre ou offre de promener le chien, un sentiment d'appartenance se développe. Rebecca et moi l'avons senti au quotidien lorsque des amis et des voisins nous ont laissé des repas. Sa meilleure amie, Dhan, a laissé du Tim Hortons sur le pas de la porte.
Voilà ce qui fait la force d'un pays. Voilà ce qui donne de l'espoir aux gens à l'approche d'une deuxième vague, car les Canadiens savent que les gens de leur collectivité leur rendront la pareille s'ils sont en difficulté ou confinés à cause de la COVID-19.
La plupart des Canadiens n'aideraient-ils pas ce voisin, tout comme le nôtre m'a aidé lorsque j'étais enfant, tout comme des voisins ont aidé ma famille cette semaine? Les gens décideraient-ils de ne pas aider ce voisin parce qu'il a travaillé dans le secteur pétrolier ou parce qu'il vient de l'Alberta ou de Terre-Neuve-et-Labrador? N'est-ce pas ce que l'on commence à voir lorsqu'on choisit avec qui on veut rebâtir en mieux?
C'est la voie que le gouvernement semble avoir choisie. C'est la vision qui est présentée dans le discours du Trône, une vision qui amène à juger une personne en fonction de l'emploi qu'elle occupe ou de son lieu de résidence, si elle est assez chanceuse pour avoir un emploi après la pandémie. C'est la vision d'un Canada où le gouvernement choisit les emplois que les gens occuperont et les voitures qu'ils conduiront, un Canada où des millions de Canadiens sont délibérément laissés pour compte et se font dire que le pays sera rebâti en mieux sans eux.
Le m'a critiqué pour avoir dit que nous avons des problèmes d'unité nationale. Il y a cinq ans, lorsque j'ai été assermenté au Conseil privé, le Bloc québécois n'était pas un parti officiel. Le mouvement du Wexit n'existait pas.
Maintenant, le pays compte maintenant plus d'abonnés à une liste de diffusion qui parle de sécession qu'il y a de membres au Parti libéral du Canada. Voilà le bilan du . Nous l'en tiendrons responsable.
Comme je l'ai dit durant ma première conversation avec lui, la tâche la plus importante du premier ministre du Canada consiste à soutenir les familles canadiennes et à garder notre fédération unie. Il faut respecter la dignité inhérente au travail, que ce soit dans le secteur forestier dans l'Ouest canadien ou au Québec, dans le secteur pétrolier, dans le secteur manufacturier ou dans le secteur de l'aluminium au Saguenay. Quand les gens utilisent le fruit de leur travail pour épargner en vue d'acheter une maison ou se dévouent pour payer les études de leurs enfants, c'est que pour eux, le travail a quelque chose de noble. Ces gens croient faire partie de quelque chose de plus grand qu'eux. Leur vision du travail leur procure de la valeur et de la dignité qui vont bien au-delà d'un simple chèque de paie.
Il est temps que le gouvernement pense de la même façon et qu'il accorde de la valeur à l'argent des contribuables, aux travailleurs canadiens et à leur labeur, plutôt qu'au secteur dans lequel ils œuvrent.
[Français]
Les libéraux semblent toujours l'oublier, mais le gouvernement fédéral a un allié central dans la gestion de cette pandémie. C'est un allié qui connaît bien les besoins de la population et qui travaille fort pour éduquer, soigner et faire travailler nos gens. Cet allié, ce sont nos provinces.
Les libéraux gouvernent toujours comme si le pouvoir leur revenait de naissance: parlez-en au . Quand on est le « natural governing party » du pays, on gouverne en confrontation, pas en collaboration.
Les libéraux se trompent. Notre pays est une confédération, une alliance des provinces. Les provinces partagent une destinée commune et un rêve commun. Le premier ministre du Canada doit être le trait d'union qui les unit.
Comme premier ministre, je vais être partenaire, pas paternaliste. Ceci est ma vision du fédéralisme, un fédéralisme décentralisé qui fait confiance aux provinces, qui encourage l'exploitation des ressources de l'Ouest et qui respecte la nation québécoise. Avec les libéraux, ces sujets sont tabous. Ce n'est pas assez moderne pour eux. Cette arrogance libérale doit cesser. Le pays n'a pas été fondé par Pierre Elliott Trudeau, mais par John A. Macdonald et Georges-Étienne Cartier.
Le Canada n'est pas un pays postnational, sans histoire, sans identité. C'est une alliance entre deux peuples fondateurs en collaboration avec les Premières Nations. Les libéraux n'ont pas le monopole de l'identité canadienne. Ils n'ont pas le monopole de la liberté de parole. Ils n'ont surtout pas le monopole de notre fierté nationale.
Le premier ministre aime faire peur en parlant du discours de la droite. Il aime nous traiter d'intolérants. Il ne réalise pas que, sous sa gouverne, le séparatisme dans l'Ouest menace maintenant notre pays et le Bloc québécois est revenu en force, tout cela à cause de l'arrogance de ce gouvernement.
Le temps est venu pour un premier ministre qui va unir les Canadiens. On ne peut pas se permettre d'être divisés. On a un pays à rebâtir.
[Traduction]
Pour beaucoup trop de Canadiens, la dignité que confère un emploi en a pris un coup à cause de la COVID-19, en particulier dans les petites entreprises familiales. Pour en revenir aux collectivités fortes, ce sont souvent les petites entreprises qui donnent sa véritable raison d'être à la collectivité.
Pinnacle Music Studios, le magasin de musique du centre-ville de Belleville, en Ontario, appartenait à Ken et Janet Harnden. Il vient juste de fermer ses portes après 25 ans d'existence. Au sommet de leur gloire, ils donnaient des cours de musique à 600 élèves toutes les semaines, et Alan Doyle, de Great Big Sea, y faisait un saut quand il était en ville. Ils ont vraiment contribué à rapprocher les gens grâce à la musique et à leur esprit communautaire. Leur chaîne d'approvisionnement a été dévastée par la COVID-19 et aucun des programmes du gouvernement ne correspondait à une petite entreprise familiale comme la leur. Ils ont récemment pris la décision difficile, après une génération, de mettre la clé sous la porte.
Le légendaire Ranchman's Cookhouse & Dancehall de Calgary, représentatif de la culture western depuis un demi-siècle, a cessé ses activités ce mois-ci à cause de la COVID-19, et la propriété est à louer pour la première fois de son histoire. Des restaurants comme Campagnolo et Federico's Supper Club, à Vancouver, ont dû fermer définitivement leurs portes.
Des petites entreprises qui font rayonner des collectivités, notamment Caribou Crossing Trading Post, près de Carcross, au Yukon, peinent à rester ouvertes depuis que la COVID-19 a paralysé le tourisme. Des générations de guides pourvoyeurs du Nord du Canada, qui jouent un rôle important dans l'économie des régions rurales, certes, mais qui sont également des gardiens dévoués de l'environnement et de la faune, n'ont rien sur quoi se rabattre. Certains entrepreneurs ont été obligés de réhypothéquer leur maison pour pouvoir assurer la survie de leur entreprise sur la rue principale. D'autres se sont recyclés pour trouver des façons novatrices d'aider leur communauté pendant la crise, comme la propriétaire de Sohma Naturals, à Digby, en Nouvelle-Écosse, qui est passée de la confection de crème contre l'érythème fessier à la production de désinfectant pour les mains.
Ces petites entreprises sont le fondement même de collectivités solides. Le Canada n'a pas besoin qu'elles se rebâtissent en mieux, et elles n'ont pas besoin que le gouvernement fédéral leur dise qu'elles font du bon travail.
Le gouvernement doit rebâtir des économies plus fortes et plus efficaces en donnant aux petites entreprises le soutien dont elles ont besoin pour assurer leur relance et leur réussite après la COVID-19. Nous devons veiller à ce qu'il n'y ait pas davantage de Canadiens qui sont laissés pour compte, comme ceux dont il n'a pas été question dans le discours du Trône. Choisir des gagnants et des perdants alors que nous sommes au beau milieu d'une pandémie, comme le fait le , témoigne d'un manque de leadership et du non-respect d'un engagement envers les Canadiens.
L'approche paternaliste du gouvernement fédéral laisse aussi pour compte les communautés autochtones. En effet, les communautés autochtones avaient été renforcées par la création et l'acquisition d'entreprises, notamment de petites entreprises, uniquement pour voir disparaître les débouchés dans les domaines des services de traiteur pour les exploitations minières éloignées, de la sécurité et de la construction. Tous les Canadiens, y compris les entrepreneurs et les familles autochtones, devraient pouvoir bénéficier de la prospérité du pays, notamment celle de notre secteur des ressources.
Les communautés autochtones ont connu plus que leur part de tragédies. C'est pourquoi, à l'instar de nombreux députés présents ici aujourd'hui, je porte de l'orange pour montrer que je suis en faveur de la réconciliation. C'est pourquoi nous avons posé plusieurs questions sur le sujet aujourd'hui. C'est aussi pour cela que j'ai été déçu d'entendre le ton condescendant du quand il a dit qu'il était ravi d'entendre les conservateurs parler de réconciliation.
Les deux partis n'ont pas un bilan très reluisant en ce qui concerne les Autochtones, et plus particulièrement les pensionnats autochtones. Le ton condescendant du premier ministre démontre son ignorance du dossier. En effet, le dernier premier ministre à avoir ouvert des pensionnats autochtones était Pierre Trudeau. C'est Brian Mulroney qui a mis fin à ce programme, et c'est Stephen Harper qui a présenté des excuses aux survivants, ce qui m'a rendu fier. Il est vrai qu'il nous reste encore beaucoup à faire de notre côté, mais c'est aussi le cas des libéraux. Les Canadiens autochtones en ont assez des séances de photos, des mots-clics, de l'inaction et de l'absence de progrès.
Pour les conservateurs en particulier et pour les entrepreneurs autochtones, la réconciliation signifie des occasions, de la collaboration et une participation à l'économie canadienne. Soutenir les entreprises autochtones, consolider l'économie des communautés autochtones, développer les chaînes d'approvisionnement autochtones et offrir aux jeunes Autochtones un meilleur avenir sont tous des éléments de notre engagement en matière de réconciliation.
Les entreprises autochtones embauchent des travailleurs locaux et réinvestissent dans leur communauté, mais elles ne peuvent toujours pas présenter de soumissions pour des contrats du gouvernement fédéral. Le discours du Trône ne contenait rien à ce sujet non plus. Près d'un demi-billion de dollars se sont envolés et, aujourd'hui, mon collègue a parlé de coupures de la connectivité haute vitesse dans les collectivités autochtones rurales. Est-ce vraiment une priorité? C'est bien ce qu'il soutient.
[Français]
Nous avons besoin d'un gouvernement sérieux; un gouvernement qui économise durant les bons jours pour préparer les mauvais jours; un gouvernement qui encourage la croissance économique; un gouvernement qui offre la paix, l'ordre et une bonne gouvernance éthique. C'est ce que nos ancêtres ont toujours fait. C'est ce que les conservateurs veulent continuer à faire et c'est ce que je vais faire comme premier ministre.
En temps de crise et d'incertitudes, ce n'est pas le moment de faire des expérimentations sociales comme celles annoncées dans le discours du Trône. C'est comme si juste assurer de bons emplois pour les familles canadiennes n'était pas assez prestigieux pour ce premier ministre. C'est comme s'il fallait absolument des mots-clics, des gazouillis et bien paraître à l'ONU. C'est comme s'il fallait que tous les Canadiens travaillent pour une entreprise de haute technologie pour être heureux. Peut-être que le premier ministre devrait rencontrer le vrai monde, peut-être qu'il devrait rencontrer les petits entrepreneurs qui ont tout risqué pour leur entreprise, des entreprises comme le restaurant La Normandise à Saguenay, une entreprise familiale qui existe depuis 30 ans et qui a fermé ses portes à cause de la pandémie et d'une aide fédérale mal adaptée; des institutions montréalaises comme L'Entrecôte Saint-Jean et la librairie Olivieri, qui ont trop souffert de l'incertitude. Entre les cônes orange, les taxes et la paperasse, les PME sont tannées. Pourtant le gouvernement libéral continue de rouler sur l'autoroute des dépenses sans limites.
Il a même mis le ministre des Finances dehors parce qu'il ne voulait pas faire exploser la dette. Si au moins l'argent allait aux Canadiens et non aux amis libéraux du scandale UNIS. Cette dette, ce seront nos enfants et nos petits-enfants qui vont la payer. Elle n'est pas imaginaire et, quand les libéraux refusent de développer nos ressources, quand ils refusent de se battre pour le bois d'œuvre, quand ils refusent d'arrêter des blocus illégaux, ils mettent la survie de nos programmes sociaux en danger. Le financement de nos hôpitaux, de nos universités et de nos pensions pour nos aînés, la dette libérale met tout cela en danger. Oui, c'est le temps d'un gouvernement sérieux. Le pays en a besoin.
[Traduction]
La principale tâche du du Canada lorsqu'il représente le pays à l'étranger consiste à défendre les intérêts et les valeurs du Canada. Il faut également favoriser l'établissement de liens solides avec nos alliés. Défendre nos intérêts ne signifie pas qu'il faille faire cavalier seul.
Depuis trois décennies, un compromis difficile s'est installé avec les pays sans économie de marché et avec les pays qui ne veulent pas de la démocratie et de la diplomatie reposant sur des règles. Notre croyance, en tant que conservateurs, dans le libre marché et l'influence positive du capitalisme n'a d'égale que notre engagement envers la liberté et la démocratie internationales lorsqu'il est question de la Chine communiste.
En tant que conservateurs, nous considérons généralement que les droits de douane nuisent aux consommateurs. Le libre-échange devrait mener à des pays plus libres et à une plus grande prospérité, puisque le marché dirige les ressources économiques vers les endroits où la production et l'écoulement des biens sont encouragés, pour le plus grand bénéfice du plus grand nombre de personnes.
Je crois toujours au libre-échange, mais je crois aussi au commerce équitable, avec des pays qui respectent les règles. Je crois au libre-échange entre des pays libres et démocratiques. Je crois au libre marché, au libre-échange et même à la libre circulation entre le Canada, le Royaume-Uni, l'Australie et la Nouvelle-Zélande au sein de l'organisation CANZUK. Je crois aussi que nous devons résister aux tendances protectionnistes de nos amis américains parce que nous faisons plus d'un milliard de dollars d'affaires avec eux chaque jour, parce que l'aluminium nord-américain de Kitimat et du Saguenay a contribué à la victoire lors de la Seconde Guerre mondiale, parce que depuis les années 1960 et le Pacte de l'automobile, nous avons une industrie manufacturière et sidérurgique intégrée en Amérique du Nord. Nous devons rappeler tout cela à nos amis américains. Malheureusement, nous devons également le rappeler au gouvernement du Canada.
Je pense que nous devrions établir de nouvelles relations, et surtout renforcer nos liens avec l'Inde, et nouer des liens économiques plus étroits avec le régime démocratique de Taïwan. Le prix à payer pour faire des affaires avec le régime communiste de Pékin est trop élevé. Le prix à payer pour les travailleurs canadiens de l'automobile, de l'acier et de l'aluminium est trop élevé. Le prix à payer pour obtenir des équipements de protection individuelle et des produits médicaux sûrs et fiables en cas de pandémie est trop élevé. Le prix à payer pour les collectivités canadiennes et les Canadiens laissés pour compte est trop élevé.
La Chine a fait fi de presque toutes les conditions qu'elle avait acceptées lors de son adhésion à l'OMC. Elle fait de l'ingérence par l'entremise de ses entreprises d'État, pratique qui ne serait tolérée de la part d'aucun autre État membre de l'OMC. Depuis plus d'une décennie, les principales exportations de la Chine ont souvent donné lieu à des violations de renseignements personnels numériques au moyen de la technologie de l'information et à des contrefaçons. Je l'ai constaté personnellement quand j'ai travaillé dans le secteur privé pour empêcher l'augmentation des exportations de produits contrefaits dangereux en provenance de la Chine continentale. Et, nous n'avons même pas encore parlé du terrible nettoyage ethnique des musulmans ouïghours, de la création d'une police d'État sur le territoire jadis libre de Hong Kong en vertu d'une entente reposant sur le principe « un pays, deux régimes », de l'expansion rapide des forces militaires chinoises dans la mer de Chine méridionale, de l'affirmation de la Chine en tant qu'État quasi arctique et de la répression des communautés chrétiennes sur le territoire chinois.
Qu'on ne se trompe pas. J'appuie le libre-échange, mais le coût des relations commerciales avec Pékin est tout simplement en train de devenir trop élevé et l'approche du gouvernement est déconnectée de la réalité. Devons-nous continuer d'ignorer l'existence de camps de rééducation dans l'Ouest de la Chine simplement pour faire croître nos exportations ou serait-il préférable d'ouvrir de nouveaux marchés, de collaborer avec nos alliés pour rééquilibrer le commerce mondial et montrer au parti communiste à Pékin que nos valeurs ne sont pas à vendre? Pour ce faire, nous devons aider les entreprises canadiennes à trouver de nouveaux débouchés, particulièrement dans la région indo-pacifique, et nous libérer de la dépendance à la Chine.
Nous devons également faire preuve d'un engagement envers le libre-échange et la liberté. Sous la direction du , le Canada est devenu moins uni, moins prospère et moins respecté sur la scène mondiale. Ce soir, j'ai parlé de quelques-uns des dizaines de milliers de Canadiens laissés pour compte dans le discours du Trône. Nos collectivités s'affaiblissent, les familles s'inquiètent et la Confédération est mise à rude épreuve.
[Français]
Le divise notre pays entre l'Est et l'Ouest, efface notre histoire et nous embarrasse sur la scène internationale.
[Traduction]
Les petites entreprises battent de l'aile. Après avoir été accusées il y a trois ans de frauder le fisc, les entreprises familiales ont été en grande partie laissées pour compte dans la réponse à la COVID. Par conséquent, des dizaines de milliers d'entre elles se trouvent maintenant au bord de la faillite. Elles n'ont pas besoin de rebâtir en mieux, elles ont besoin de rester ouvertes pour que la famille puisse survivre.
Les Canadiens en ont assez d'être dressés les uns contre les autres — un secteur contre un autre, les régions rurales contre les régions urbaines et l'Ouest contre l'Est —, car il ne s'agit que d'une bataille entre voisins.
Alors qu'il nous faut plus que jamais être unis, travailler ensemble, nous entraider, le Canada n'a pas besoin d'un autre slogan ou d'un autre mot-clic. Il a besoin d'un plan. Il n'a pas besoin d'une tête d'affiche, il a besoin de quelqu'un de compétent. Ce n'est pas d'indifférence dont les gens ont besoin, mais plutôt d'espoir, celui qui découle du coup de main qu'on reçoit pour retrouver du travail. Il faut rebâtir un pays plus fort et cela ne peut se faire que dans un Canada uni où la prospérité s'étend à tous, que ce soit dans les petits villages isolés de Terre-Neuve, au Saguenay, dans le secteur manufacturier de Windsor, le secteur pétrolier de l'Alberta ou la vallée du bas Fraser en Colombie-Britannique. Dans ce Canada-là, personne n'est laissé pour compte.
[Français]
Le Canada a besoin de quelqu'un qui se batte pour ceux qui travaillent et qui sont fiers de travailler.
[Traduction]
Le Canada a besoin d'être dirigé par quelqu'un qui pense à tous les Canadiens et a un plan pour tout le pays et non pas seulement pour les régions où on vote libéral. Le Canada est un grand pays qui repose sur des collectivités qui n'ont jamais hésité à se soutenir mutuellement. C'est pour cela que tant de Canadiens ont l'impression que la prorogation et le discours du Trône qui voulait faire oublier l'affaire UNIS n'ont rien fait pour eux. Je veux que tous ces Canadiens, surtout ceux qui se sentent oubliés, ceux qui font la file pour un dépistage rapide et ceux qui craignent de perdre leur emploi dans la deuxième vague de COVID, sachent que je suis fier de diriger un futur gouvernement conservateur fort et uni et j'espère, au cours des mois qui viennent, faire en sorte qu'un plus grand nombre de ces Canadiens voient un conservateur lorsqu'ils regardent dans le miroir le matin.
:
Madame la Présidente, je vais partager mon temps de parole avec le député de .
Je suis reconnaissante d'avoir l'occasion d'intervenir au sujet du discours du Trône qui, je l'espère, sera appuyé par les députés de tous les partis, parce qu'il permet au gouvernement de continuer à soutenir les Canadiens durant une période qui sera sans doute l'une des plus difficiles de leur vie.
[Français]
Au cours des six derniers mois, les Canadiens ont dû faire face à une situation comme ils n'en avaient jamais connue auparavant, une situation pas comme les autres.
La COVID-19 a complètement changé nos vies et touché des Canadiens de tant de façons. Des milliers de familles ont perdu un membre de leur famille à cause de la COVID-19. Les personnes isolées vivent des problèmes de santé mentale, des milliers de personnes ont perdu leur emploi ou l'entreprise qu'elles avaient bâtie et dans laquelle elles avaient tant investi. Des parents sont anxieux et effrayés lorsqu'ils envoient leurs enfants à l'école.
Bien que la pandémie nous ait placés dans une situation sans précédent, notre gouvernement a depuis le début fait de son mieux pour soutenir les Canadiens. Avec la propagation rapide du virus et l'arrêt de notre économie, notre gouvernement libéral a fait tout ce qu'il pouvait pour mettre en place le plus rapidement possible des mesures qui aident les Canadiens et les Canadiennes.
[Traduction]
La pandémie a mis en lumière certaines lacunes majeures de nos systèmes sociaux. Rien n'a été plus décevant que de voir les effets dévastateurs de la pandémie dans les établissements de soins de longue durée, nos CHSLD.
J'appuie le discours du Trône pour toutes les raisons mentionnées précédemment, parce que j'estime qu'il n'y a pas de manière plus rapide d'offrir l'aide dont les Canadiens ont besoin en ces temps incertains. Il faut que les Canadiens et les propriétaires d'entreprises sachent que le gouvernement est là pour les soutenir dans cette épreuve.
Avant de poursuivre, j'aimerais prendre un instant pour remercier, au nom des habitants de ma circonscription, tous les anges gardiens qui ont mené le combat aux premières lignes afin d'assurer la sécurité et la santé des Canadiens. Un gros merci à tous ceux qui, en pleine crise sanitaire, se sont rendus au travail chaque jour, qu'il s'agisse d'employés du secteur de la santé publique, d'épiceries, de l'industrie alimentaire ou d'autres services essentiels. C'est grâce à eux que nous avons pu traverser la première vague et, ensemble, nous allons traverser la deuxième.
[Français]
Malheureusement, la deuxième vague a atteint de nombreuses régions du pays, incluant le Québec, ma province natale. Nous nous attendons à ce que cette vague soit bien pire que la première, mais, heureusement, nous en savons maintenant plus sur ce virus et nous sommes beaucoup mieux préparés.
Le port d'un masque, le maintien de la distanciation physique et le respect des autres règlements de santé publique nous permettront de garder la COVID-19 sous contrôle, ce qui nous évitera de devoir fermer de nouveau notre économie. Voilà pourquoi notre gouvernement a investi et continuera d'investir dans l'équipement de protection individuelle, communément appelé EPI.
En assurant la sécurité et la protection des Canadiens et des Canadiennes tout en veillant à ce que nous ayons un approvisionnement suffisant en EPI pour tous, nous donnons à notre économie la meilleure des chances possible de se rétablir rapidement lorsque la situation s'améliorera.
[Traduction]
Le meilleur moyen d'assurer la sécurité et la protection des Canadiens demeure d'éradiquer ce virus une bonne fois pour toutes, et la mise au point d'un vaccin constitue sans doute le moyen le plus rapide et le plus efficace d'y parvenir.
Dès le début, le gouvernement s'est fié aux conseils des plus éminents spécialistes de la santé publique. Il fait la même chose aujourd'hui avec les brillants scientifiques qui composent le Groupe de travail sur l'immunité face à la COVID-19 et le groupe de travail sur les vaccins. Nous avons investi de manière à permettre au Canada d'assurer une distribution équitable d'un éventuel vaccin et nous en avons réservé un nombre suffisant de doses, en plus d'investir dans la fabrication de vaccins ici même, au Canada.
[Français]
En attendant qu'un vaccin fiable soit disponible, notre gouvernement aidera les provinces à accroître leur capacité de dépistage afin que les Canadiens n'aient pas à attendre des jours avant de pouvoir se faire tester.
Nous recherchons également de nouvelles technologies ainsi que d'autres types de tests pour que tout soit plus rapide. Cela permettra de limiter la propagation de la COVID-19 tout en permettant à une grande partie de notre économie de rester ouverte pendant ce temps.
De plus, l'application fédérale Alerte COVID a été créée afin d'améliorer la recherche de contacts, et j'ai été ravie d'apprendre que le Québec l'a finalement adoptée. En effet, elle nous aidera à considérablement limiter la propagation du virus.
[Traduction]
Plus récemment, alors que nous étions inondés de courriels de parents inquiets qui disaient craindre le retour en classe de leurs enfants, nous avons investi 2 milliards de dollars dans le nouveau Fonds pour une rentrée scolaire sécuritaire afin d'assurer la sécurité des enseignants, des élèves, des administrateurs et du personnel de soutien en ce début d'année scolaire. Ce fonds a été versé directement aux provinces afin qu'elles puissent améliorer les mesures de protection de nos écoles de la manière qu'elles jugent appropriée.
J'ai été ravie de constater que dans le discours du Trône, nous nous sommes engagés à établir de nouvelles normes nationales pour les soins de longue durée afin que nos aînés — des membres de notre société qui ont tant donné et qui passé leur vie à aider à bâtir notre pays — obtiennent le soutien dont ils ont besoin. Ils méritent de vivre et de recevoir des soins dans la dignité. Nous aiderons également les personnes âgées à rester chez elles plus longtemps, car les soins à domicile sont souvent la meilleure option, de même que la plus souhaitable, pour elles.
Par ailleurs, étant donné que la COVID-19 a affecté de manière disproportionnée les Canadiens handicapés, le gouvernement va mettre en œuvre un plan d'inclusion des personnes handicapées pour les aider à recevoir un revenu de base et pour qu'elles aient des perspectives d'emploi.
Nous savons que la COVID-19 a non seulement influé sur notre santé et nos systèmes de soins de santé, mais qu’elle a aussi eu des conséquences importantes sur notre économie. Des grandes et petites entreprises ont dû fermer leurs portes pendant des mois en raison de la réglementation en matière de santé publique. Des millions de Canadiens ont été licenciés au début de la pandémie sans vraiment savoir ce qu’ils feraient ensuite. Notre gouvernement s’est servi de la PCU pour offrir aux Canadiens un filet de sécurité le plus rapidement possible lorsqu’ils ont arrêté de recevoir un chèque de paie. Neuf millions de Canadiens ont touché la PCU lorsque les entreprises fermaient à droite et à gauche et qu’il était impossible de travailler. Avec la reprise économique, les prestataires de la PCU bénéficieront de l’assurance-emploi. Pour ceux qui n’ont jamais été admissibles à l’assurance-emploi, le gouvernement créera une prestation canadienne de la relance économique transitoire.
[Français]
Afin d'aider les entreprises ayant été autorisées à rester ouvertes pendant les mois de quarantaine ou celles qui se sont rapidement adaptées au travail à distance afin de poursuivre leurs activités et de garder leurs employés sur la liste de paie, nous avons créé la Subvention salariale d'urgence du Canada, ce qui a permis de soutenir 3,5 millions d'emplois partout au pays. Le discours du Trône annonçait le maintien de ce programme, sur lequel tant d'entreprises comptent pour rester en vie. J'ai été heureuse de voir cette subvention salariale prolongée jusqu'à l'été prochain.
[Traduction]
De plus, comme nous élargissons l'accès au Compte d'urgence pour les entreprises canadiennes, nous aiderons plus d'entreprises à régler leurs coûts fixes et à survivre à la deuxième vague. Le gouvernement s'emploiera aussi à fournir un soutien supplémentaire ciblé aux entreprises les plus durement touchées et à celles qui ont dû fermer temporairement en raison des décisions des autorités locales de la santé publique.
Nous savons que ce n'est pas suffisant. Le taux de chômage est élevé, et les pertes d'emploi ont surtout touché les femmes, les Canadiens appartenant à une minorité raciale et les jeunes. Comme l'indique le discours du Trône, pour aider les Canadiens à trouver de bons emplois stables, le gouvernement lancera une campagne visant à créer plus d'un million d'emplois en utilisant une série d'outils. Nous ferons des investissements directs dans le secteur social et les infrastructures, ainsi que dans des programmes de formation qui permettront aux travailleurs d'acquérir les compétences dont ils ont besoin pour profiter des nouvelles possibilités d'emploi. Nous renforcerons aussi la Stratégie emploi et compétences jeunesse pour que nos jeunes restent actifs et travaillent. Enfin, nous établirons un plan d'action pour les femmes dans l'économie pour faire en sorte que notre plan de relance tienne bien compte des femmes et de leur réalité.
Même si la pandémie domine nos vies, nous ne pouvons pas perdre de vue nos priorités, qui sont très importantes, qu'il s'agisse de protéger l'environnement, de faire du Canada un pays plus juste et plus inclusif pour tous ou de renforcer le Canada à l'échelle mondiale. La pandémie a fait ressortir nos faiblesses et les lacunes de certains de nos systèmes, comme notre système de santé et nos systèmes sociaux. Nous devrions faire des grandes difficultés actuelles une occasion de mieux reconstruire le Canada pour qu'il soit plus solide et plus capable de relever des défis.
Nous avons l'occasion de repenser notre avenir pour faire en sorte que tout le monde soit inclus dans le processus de relance et qu'à l'avenir, tous les Canadiens profitent de l'économie du pays. Nous avons maintenant l'occasion de nous aligner, ainsi que notre plan de relance, sur nos objectifs ambitieux en matière de changements climatiques, pour donner aux générations futures une chance de mener une vie normale sur cette planète.
:
Madame la Présidente, j'ai l'énorme plaisir d'être ici aujourd'hui et de participer à la deuxième session de la 43
e législature.
C'est extrêmement important de pouvoir discuter du discours du Trône qui, je crois, trace le chemin du succès pour les prochaines années.
[Traduction]
Il ne fait aucun doute que nous avons dû nous pencher sur les secteurs touchés par la pandémie pour déterminer comment nous allions protéger les Canadiens. C'était la priorité absolue. La deuxième priorité, c'était de trouver des façons de les aider à traverser la pandémie, un autre volet extrêmement crucial. La troisième priorité, c'était de trouver comment on pourrait améliorer la situation étant donné que la COVID-19 a changé les règles du jeu. Il y a des choses que nous devons réexaminer et changer et des choses que nous devons mettre en place aussitôt que possible. Ensuite, nous devrons dresser un bilan des secteurs dans lesquels nous pouvons aider plus de gens pour faire du Canada un pays encore meilleur. C'est essentiel.
Le gouvernement doit protéger les Canadiens, c'est incontestable. La Nouvelle-Écosse a fait un excellent travail à cet égard. Le premier ministre McNeil a été un guide exceptionnel au cours de cette pandémie. À un certain moment, il a dit: « restez chez vous, que diable », et la vidéo est maintenant virale. Je suis persuadé que les députés l'ont déjà vue.
Je tiens également à remercier le Dr Strang, médecin hygiéniste en chef de la Nouvelle-Écosse, qui a éclairé la voie à notre gouvernement en ces temps incertains. Nous avons ensuite pu collaborer avec le Canada atlantique, et j'aimerais féliciter toute la population de cette région. À l'heure actuelle, cette région est la bulle la plus sûre en Amérique du Nord. Trois des quatre provinces n'ont aucun cas, et je pense qu'il n'y a qu'un seul cas actif dans l'autre province, que nous surveillons de très près. Le Canada atlantique est l'endroit le plus sûr au Canada. C'est impressionnant. Pour ce qui est de la bulle, nous avons fait notre part et j'espère que nous pouvons tirer parti de cette expérience.
Comment protégeons-nous les Canadiens? Avec de l'équipement de protection individuelle. C'est extrêmement important que nous ayons l'équipement et les outils dont les Canadiens ont besoin. C'est pourquoi le gouvernement a pris les devants rapidement en demandant aux entreprises de soumettre des idées et des propositions qui faciliteraient l'approvisionnement en ce qui concerne l'équipement pour aider les Canadiens, y compris les masques, les blouses et les désinfectants pour les mains. Nous avions tous besoin de ces choses au Canada parce que nous savions que la demande serait grande partout sur la planète. Plus de 1 000 entreprises de partout au pays ont répondu à l'appel. Une entreprise de ma circonscription, Stanfield, a fabriqué plus de 300 000 blouses.
Un autre aspect important est celui des vaccins. Nous avons investi dans des vaccins en développement et avons réservé des doses. Nous avons conclu des ententes avec six pays. J'espère, comme tous les députés, qu'un vaccin sera trouvé pour les Canadiens dans 6 à 12 mois, ce qui serait d'une importance capitale.
Comment les libéraux aident-ils les Canadiens à traverser cette pandémie? Voilà une question extrêmement importante. Nous avons d'abord mis en place la PCU. Près de 9 millions de Canadiens y ont eu recours. On voit à quel point nous tenions à venir en aide aux Canadiens le plus rapidement possible.
Nous avons ensuite proposé la Subvention salariale d'urgence du Canada, qui fournit 75 % du salaire des travailleurs. Dans ma région, j'ai discuté avec le propriétaire du restaurant Boondocks, qui m'a dit avoir dû mettre à pied tous ses employés, puis, peu après l'entrée en vigueur du programme, il a été en mesure de tous les rappeler au travail. Voilà pourquoi ce programme est si important, à l'instar du programme d'aide aux entreprises.
Nous avons rapidement aidé les personnes âgées. C'est extrêmement important de le faire. Nous avons effectué un versement complémentaire spécial grâce au crédit pour la TPS. Nous avons ensuite augmenté ce paiement de 300 $ non imposables pour ceux qui bénéficient de la Sécurité de la vieillesse et de 200 $ supplémentaires, toujours non imposables, pour les gens qui reçoivent le Supplément de revenu garanti. Les députés ne réalisent peut-être pas la somme que tout cela représente, mais dans Sackville—Preston—Chezzetcook, on parle de 7,3 millions de dollars. En multipliant cette somme par 338 députés, on obtient environ 2,5 milliards de dollars pour aider les personnes âgées au pays. C'est très impressionnant.
Au départ, je ne croyais pas que les jeunes auraient accès aux emplois d'été. Nous ne savions pas comment les choses allaient se passer, mais les entreprises ont repris leurs activités et rouvert leurs portes. Les étudiants sont allés travailler et ils ont soutenu leur collectivité, les entreprises et les organismes.
J'ai parlé avec des représentants de la Lake & Shore Recreation Society de Forest Lake. Ils m'ont dit que sans les emplois d'été pour étudiants, ils auraient été contraints de fermer et n'auraient probablement jamais pu rouvrir. Ils ont pu de nouveau offrir un camp d'été, un programme très important.
Un autre exemple est celui des vétérans. Il est extrêmement important que nous ayons pu aider rapidement les vétérans. Nous avons approuvé près de 200 millions de dollars pour réduire l'arriéré, ce qui était très important pour permettre aux vétérans d'obtenir les services auxquels ils ont droit. En outre, nous avons ajouté un paiement de 600 $ à la prestation d'invalidité pour les vétérans et les chèques devraient bientôt commencer à être expédiés aux vétérans invalides, ce qui est extrêmement important.
Nous avons également ajouté une question au recensement afin de permettre aux vétérans de s'auto-identifier. Cette question avait été retirée il y a 51 ans. Comment pouvons-nous aider les vétérans si nous ne savons pas qui ils sont? C'était extrêmement important. Hier, nous avons adopté le projet de loi , qui prévoit 20 millions de dollars pour venir en aide aux vétérans par l'entremise d'organismes qui travaillent étroitement avec eux sur le terrain et cela aussi était extrêmement important.
Nous faisons des progrès dans le secteur de l'éducation préscolaire et de la garde d'enfants. Nous en parlons depuis des années. C'est essentiel. Il faut veiller à ce que les enfants dont les deux parents travaillent puissent bénéficier de services de garde et d'éducation préscolaire. Dans le contexte actuel de la pandémie, nous devons accélérer encore plus les efforts en ce sens.
C'est ici que ressort l'importance cruciale de l'objectif de bâtir de meilleures collectivités. Non seulement nous aidons le pays à aller de l'avant, mais nous créons aussi de nouvelles possibilités. Il est essentiel d'investir dans le secteur social. En plus des emplois, nous créons des systèmes qui sont nécessaires pour progresser. Il est très important d'investir dans le logement afin d'éliminer l'itinérance chronique.
Notre collègue a parlé de large bande. Voilà un autre élément essentiel. Nous avons décelé des lacunes dans ce domaine. La pandémie n'a pas tardé à les mettre en évidence. À défaut de services à large bande et de connectivité, les gens ne pourront pas contribuer autant qu'ils le devraient. Si nous voulons que les gens vivent dans les collectivités rurales, nous devons prendre les mesures qui s'imposent, et ce, le plus rapidement possible.
Nous devons également redoubler d'efforts en ce qui concerne les travailleurs qualifiés. Dans le discours du Trône, on a prévu le plus grand investissement jamais réalisé dans les travailleurs qualifiés et la formation. David Dodge, l'ancien gouverneur de la Banque du Canada, a dit clairement que c'était sans doute la mesure la plus importante que nous puissions prendre pour soutenir les Canadiens.
Par ailleurs, l'assurance-maladie doit également comprendre une assurance-médicaments universelle. Nous en avons parlé et nous livrerons la marchandise. Nous allons de l'avant et nous entamerons les négociations avec les provinces. Plusieurs d'entre elles sont prêtes à se lancer, et elles se bousculeront au portillon pour relever le défi. Cela démontrera à tous les Canadiens, y compris aux conservateurs, que c'est réalisable.
Nous avons en outre constaté des lacunes dans les soins de longue durée. C'est pourquoi nous voulons instaurer des normes nationales. Cette mesure est essentielle pour garantir la parité des services de santé offerts aux personnes âgées d'un bout à l'autre du pays.
Le chef de l'opposition a prononcé un très beau discours. Pendant un instant, j'ai cru qu'il exposait la philosophie libérale, mais il n'a jamais parlé des changements climatiques. Ceux-ci sont réels, et il devra les ajouter à son prochain discours.
Je veux aussi parler de ce que nous ferons pour lutter contre les changements climatiques. Nous agirons sur le plan législatif pour faire du Canada un pays carboneutre d'ici 2050. Nous dépasserons les cibles que nous nous sommes fixées pour 2030. Nous investirons dans la modernisation des entreprises pour les rendre plus vertes, ainsi que dans des fonds pour l'énergie propre. Nous avons aussi le projet énergétique de la boucle de l’Atlantique.
J'ajoute que je suis très fier d'une entreprise de ma circonscription, qui est une chef de file dans le domaine de l'application ouverte. Elle a reçu 361 000 $ pour extraire et éliminer...
:
Madame la Présidente, je serai heureux de partager mon temps avec la députée de .
Étonnamment, il s'est écoulé plus d'un an depuis la dernière fois que j'ai pris la parole en cette enceinte. Les circonstances et la vie en ont fait ainsi. J'ai vécu une soirée formidable le 19 octobre 2019, lorsque les gens de ont reconduit mon mandat à la Chambre des communes. Je tiens à les en remercier.
Le lendemain n'a pas été aussi heureux. J'ai appris que j'avais un cancer du sang — un myélome multiple — et que mes reins étaient en très mauvais état. Nous sommes ici aujourd'hui, moins d'un an plus tard, et je me sens fort. Je suis reconnaissant et prêt à travailler à l'instar de tant d'autres qui ont vécu leurs propres expériences. Je remercie le personnel infirmier, les médecins et le personnel de soutien d'ActionCancer Manitoba et de l'unité de dialyse du Centre des sciences de la santé de Winnipeg. Pour les soins bienveillants et remarquables qu'ils m'ont prodigués, ils font désormais partie de ma communauté.
Comme le monde a changé depuis. Personne n'a été à l'abri des effets de la COVID-19. Cette pandémie influe sur notre vie sociale, nos interactions avec les autres et notre mode de vie.
Le discours du Trône fait état de notre réponse à cette crise sanitaire et économique sans précédent, notamment des investissements de plusieurs milliards de dollars pour amortir les répercussions de la pandémie sur les personnes, les entreprises, les institutions et les collectivités. Nous avons compris que la rapidité pouvait donner lieu à des résultats imparfaits, et c'est pourquoi nous avons effectué des rajustements, chose que nous continuons de faire à mesure que nous tirons des leçons et que nous nous adaptons au contexte de cette pandémie qui évolue sans cesse.
[Français]
La pandémie a démontré que lorsque tous les paliers de gouvernement travaillent ensemble, cela produit les meilleurs résultats. Les Canadiens ne veulent pas que leurs dirigeants se chamaillent, se crient des noms et se dénigrent. Les démocraties, par leur nature, encouragent les dissidences. C'est ce qui rend notre système fort. Or, on devient vulnérable lorsque les débats deviennent désagréables.
[Traduction]
La pandémie a montré que, lorsque les gouvernements de tous les ordres travaillent ensemble, nous obtenons de meilleurs résultats. Il convient d'ailleurs de rappeler que les premiers ministres ont tenu 18 réunions depuis le début de la pandémie.
Les Canadiens ne veulent pas que leurs dirigeants se chamaillent, se lancent des injures et se dénigrent, aujourd'hui plus que jamais. Les démocraties, de par leur nature, encouragent la dissidence, et c'est ce qui fait la force de notre système, mais celui-ci s'affaiblit lorsque le débat tourne au vinaigre, comme nous l'avons vu récemment ailleurs.
L'une des grandes tâches du gouvernement consiste à déterminer le rythme du changement. Quoi que nous fassions, ce sera insuffisant pour certains et excessif pour d'autres. À vouloir satisfaire tout le monde, on ne contente personne. Ce que nous savons, c'est que la politique sociale et la prospérité économique sont toutes deux propices à l'édification du pays. Sans garderies, sans création d'emplois et sans croissance économique, nous sommes au ralenti. Si nos citoyens sont malades, incapables de travailler ou privés d'éducation ou de formation, nos collectivités ne peuvent pas réaliser leur plein potentiel.
La pandémie est la crise sanitaire et économique la plus importante de l'histoire moderne du Canada, mais nous viendrons à bout de cette période de turbulences et nous serons alors fin prêts à entamer le prochain chapitre de l'économie canadienne et de l'histoire du pays.
Le , qui a dirigé l'effort du Canada avec empathie, sensibilité, intelligence et grâce, m'a demandé d'agir à titre de représentant spécial pour les Prairies. Je suis né et j'ai grandi dans les Prairies. C'est la région du pays où j'ai forgé mes valeurs et où j'ai compris l'importance d'avoir une connexion à la terre.
Winston Churchill se trouvait à Winnipeg le 22 janvier 1901, il y a près de 120 ans. C'est le jour où la reine Victoria est décédée. Churchill était à Winnipeg pour prononcer une allocution en échange d'une petite rémunération à titre de membre du Parlement britannique nouvellement élu, peu de temps après qu'il eut couvert la guerre des Boers comme journaliste. En regardant par la fenêtre de sa chambre d'hôtel, son regard s'est tourné vers l'ouest et il a déclaré qu'un jour, ces terres allaient nourrir le monde.
Comment M. Churchill aurait-il pu savoir que non seulement nous alimenterions le monde avec les cultures qu'il avait envisagées, mais que nous produirions aujourd'hui ce dont le monde a besoin et ce que le monde réclame, c'est-à-dire de l'énergie, des produits agricoles, des protéines végétales et animales, de l'intelligence artificielle, et ce, tout en renforçant les communautés et en réparant notre relation avec les peuples autochtones?
À bien des égards, les Prairies font figure de chef de file non seulement au Canada, mais aussi dans le monde. Ce leadership ne deviendra que plus important dans la quête des nations en vue de trouver des partenaires stables qui produisent ce dont elles ont besoin, c'est-à-dire ce dont nous avons tous besoin. Les Prairies d'aujourd'hui s'appuient sur l'assise qu'ont érigée les générations passées et que solidifient aujourd'hui les talentueux scientifiques et universitaires, de même que l'éthique professionnelle des producteurs de la région et de l'ensemble du pays. Dès que la pandémie se résorbera, nous serons prêts à accélérer les échanges commerciaux afin de créer davantage de richesse, ce qui nous permettra de répartir cette richesse de manière juste et inclusive.
J'ai eu l'honneur de représenter le Canada partout dans le monde à titre de ministre des Ressources naturelles et de ministre de la Diversification du commerce international. Mon expérience m'a appris que, immanquablement, nous sommes perçus par le reste du monde comme un pays chef de file, comme une démocratie stable financée par une abondance de ressources naturelles et humaines. Nous avons l'honneur de posséder un grand territoire, ce qui n'est pas sans présenter son lot de défis, et nous sommes motivés par les valeurs qui nous unissent. Nous survivrons à cette pandémie, et lorsque ce sera fait, les provinces des Prairies, l'Alberta, la Saskatchewan et le Manitoba, contribueront à tracer la voie.
L'esprit d'entreprise et l'ingéniosité de l'Alberta de même que la richesse provenant de ses ressources naturelles vont permettre au Canada de passer à la prochaine génération du développement énergétique. Le processus est déjà amorcé, et on voit déjà des changements qui vont nous permettre d'évoluer dans ce nouveau contexte énergétique mondial. La province sera à l'avant-garde de la transformation, utilisant les ressources dont nous disposons maintenant pour faciliter la transition vers la nouvelle réalité énergétique.
La Saskatchewan regorge de terres fertiles et de producteurs, de commerçants, d'entrepreneurs et de bâtisseurs dynamiques, à l'avant-garde de la recherche et de la découverte. C'est une province commerçante, celle dont le commerce est le plus diversifié.
Le Manitoba, ma province, qui célèbre sa 150e année, produit son électricité grâce à ses rivières aux eaux vives. Winnipeg, avec ses remarquables réalisations culturelles, attire les meilleurs créateurs. Nous avons accueilli des immigrants des quatre coins du monde qui ont enrichi nos collectivités et notre économie. Nous poursuivons avec enthousiasme la démarche essentielle de réconciliation avec l'appui des Manitobains. Comme l'a dit le à l'Assemblée générale des Nations unies, « [p]our les Premières Nations, la Nation métisse et les Inuits du Canada, ces relations coloniales n'avaient rien à voir avec la force qu'apporte la diversité ou avec la célébration des différences ».
Aujourd'hui, les enfants marquent la Journée du chandail orange en l'honneur des survivants du système de pensionnats autochtones, la honte nationale du Canada, et de leur cheminement vers la guérison. Nous ne devons jamais oublier ce que les Autochtones nous ont appris. Sans leurs enseignements et leur protection, les premiers colons de la vallée de la rivière Rouge auraient été nombreux à ne pas survivre. Les peuples autochtones respectent la terre, l'eau et l'air parce qu'ils considèrent qu'ils ont l'obligation sacrée de les protéger. Les Prairies de l'Ouest canadien regorgent de richesses et recèlent un potentiel dont tous les Canadiens peuvent profiter. La diversité est féconde, nous le savons, mais c'est un défi de taille de l'incorporer dans le tissu national. Le Canada en a fait son projet national avant même de devenir un pays.
Je suis fier de faire partie de cette équipe, et quand je dis « équipe », je ne parle pas seulement des députés de mon parti, mais de tous les députés qui partagent notre volonté de créer un Canada solide et prospère. L'avenir est prometteur. Nous surmonterons ensemble les défis.
:
Madame la Présidente, d'abord, je suis très heureuse de voir mon collègue et ami de s'exprimer au nom des citoyens de sa circonscription aujourd'hui. Il est certain que nous aimerions entendre cet instrument de musique dont il joue si bien.
Je suis honorée de prendre la parole à la Chambre au nom des résidants de Brampton-Sud à l'appui du discours du Trône, qui présente la vision du gouvernement pour l'avenir du Canada. Le discours du Trône reconnaît la période difficile que traverse notre pays en raison de la pire crise sanitaire de notre génération. Il reconnaît également les mesures prises par le gouvernement pour soutenir les Canadiens durant la pandémie. Enfin, il énonce le plan de relance économique du gouvernement.
Au cours des six derniers mois, nous avons vu les Canadiens se mobiliser pour s'entraider. Plus que jamais, nous unissons nos efforts pour surmonter les difficultés qui découlent de la COVID-19. Des gens de partout dans ma circonscription racontent des histoires inspirantes de gestes bienveillants et d'actes de générosité, de jeunes bénévoles livrant l'épicerie à des aînés, d'organismes sans but lucratif ramassant des dons et d'entreprises essentielles au service de la collectivité.
Au début de la pandémie, le gouvernement a agi rapidement pour venir en aide aux familles et aux entreprises canadiennes. D'ailleurs, en Ontario, 97 % de tout le soutien financier direct provenaient du gouvernement fédéral. Environ neuf millions de Canadiens ont eu recours à la Prestation canadienne d'urgence pour payer leurs factures et soutenir leur famille en ces temps difficiles.
Les Canadiens avaient besoin d'une réponse forte et le gouvernement libéral était là pour soutenir directement les Canadiens qui avaient le plus besoin d'aide. Plus de 9 500 aînés de ma circonscription ont reçu un paiement ponctuel de TPS. Des milliers de travailleurs ont bénéficié de la Prestation canadienne d'urgence. De nombreuses entreprises ont eu recours à la subvention salariale, au compte d'entreprise du Canada et à d'autres mesures d'aide et les organismes communautaires ont également reçu du financement dont ils avaient un besoin urgent.
Par exemple, le camp Lady Ballers est un organisme de charité voué au développement physique, émotionnel et intellectuel des filles. Le gouvernement a soutenu cet organisme au moyen du programme Emplois d'été Canada et du Fonds d'urgence pour l'appui communautaire. Ces mesures ont permis à Lady Ballers de continuer ses activités et c'est la collectivité qui en profite.
J'ai eu le plaisir de rencontrer les représentants de certains organismes fantastiques de ma circonscription qui accomplissent un travail essentiel pendant la pandémie, des organismes tels que le Club de garçons et filles, Cancer Warrior Canada, le club des United Achievers, l'Association canadienne des individus retraités, le conseil des aînés de Brampton et de nombreux autres. Ils se sont mobilisés pour soutenir la collectivité. Je remercie de tout cœur tous les organismes qui sont venus en aide aux gens de Brampton en ces temps difficiles.
Le printemps dernier, mon équipe et moi avons travaillé sans relâche pour permettre aux gens de Brampton-Sud d'être réunis avec les membres de leur famille qui étaient coincés à l'étranger. Une personne de ma circonscription était coincée au Maroc et mon bureau a travaillé en étroite collaboration avec le , avec les services d'immigration, avec Sécurité publique Canada et avec Affaires mondiales Canada pour que cette personne puisse rentrer au pays. Ce n'est que l'un des milliers d'exemples de ma circonscription et de partout au pays de gens qui sont reconnaissants de l'effort de rapatriement du gouvernement, le plus important de l'histoire du Canada.
Les travailleurs de la santé sont en première ligne depuis le début de cette lutte contre le virus. J'ai eu la chance de parler à beaucoup d'infirmières, de médecins et de membres du personnel hospitalier du Peel Memorial Centre, dans ma circonscription, ainsi qu'à des experts comme le Dr Lawrence Loh et le Dr Naveed Mohammad, qui font un excellent travail et dont le dévouement en fait de véritables héros. Je remercie les travailleurs de la santé de partout au pays des efforts incroyables qu'ils ont déployés. J'ai eu l'honneur de remercier certains d'entre eux lors de nombreuses manifestations qui célébraient le personnel soignant, tout en respectant les mesures de distanciation physique. Je pense notamment à la manifestation qui s'est tenue devant le foyer de personnes âgées Amica Peel Village.
En ce qui concerne les centres de soins de longue durée, les personnes âgées ont vécu une véritable tragédie lors de la première vague de la pandémie. C'est d'ailleurs dans ces centres que sont survenus 80 % des décès liés à la COVID au Canada. En mai, le rapport des Forces armées canadiennes sur cinq centres de soins de longue durée en Ontario a été profondément troublant pour beaucoup de gens de ma circonscription, dont moi.
L'un des cinq établissements de soins de longue durée mentionnés dans le rapport se trouve dans ma circonscription, Brampton-Sud. Depuis la publication du rapport des Forces armées canadiennes, j'ai travaillé avec de nombreux collègues pour réclamer de vrais changements pour les personnes âgées. J'en profite d'ailleurs pour les saluer, ce sont le député de , le député d', la députée de , la députée de , le député de et la députée d'. Je les remercie, ainsi que tous les autres, pour leur inlassable dévouement. Je me félicite des engagements que le gouvernement a pris pour établir de nouvelles normes nationales pour les établissements de soins de longue durée et pour modifier le Code criminel afin de sanctionner ceux qui négligent les personnes âgées confiées à leurs soins. Cette mesure ferait en sorte que les personnes âgées du Canada obtiennent ce qu'elles méritent, à savoir les meilleurs soins possible.
Le discours du Trône présente un excellent plan pour les travailleurs et les entreprises de Brampton-Sud et de tout le Canada d'ailleurs. Il prolonge la Subvention salariale d'urgence du Canada jusqu'à l'été prochain et élargit la portée du Compte d'urgence pour les entreprises canadiennes afin d'aider les propriétaires d'entreprises à subventionner leurs coûts fixes, ce qui leur donnera les moyens de traverser cette période difficile. Dans le cadre des efforts qu'il déploie pour rebâtir le Canada en mieux à la suite de la COVID-19, le gouvernement fédéral lancera une campagne visant à créer plus d'un million d'emplois et à rétablir le niveau d'emploi d'avant la pandémie. Il y parviendra en réalisant des investissements dans le logement, le transport en commun et les projets d'infrastructures vertes. J'attends avec impatience la mise en œuvre de cette campagne indispensable qui remettra les Canadiens au travail et qui aidera les collectivités comme la mienne.
Nous avons également pris des mesures pour opérer un changement dans notre façon de prodiguer des soins. En mai, le gouvernement a réalisé un investissement de 240 millions de dollars dans l’élaboration, l’élargissement et le lancement d’outils virtuels en matière de soins et de santé mentale pour appuyer les Canadiens. Ces mesures garantiront que les Canadiens qui souffrent de maladies chroniques, comme le diabète, obtiennent les soins de qualité qu'ils méritent. Lorsque j'ai mené des consultations auprès des résidants de ma région, notamment auprès de membres de l'organisme pour personnes âgées CARP et de nombreux autres, j'ai compris qu'il y avait un besoin criant pour un régime national d'assurance-médicaments. Je suis heureuse que le gouvernement se soit engagé de nouveau à œuvrer en ce sens.
Les membres du Conseil jeunesse de ma circonscription et le Centre for Addiction and Mental Health, qui aide les personnes aux prises avec des problèmes de toxicomanie et de santé mentale, ont tenu à me dire à quel point il est important d'investir dans la santé mentale. Voilà pourquoi le gouvernement entend bonifier le tout premier Fonds d'innovation pour la promotion de la santé mentale, qui offre du financement à l'échelle nationale aux programmes communautaires de santé mentale. Le gouvernement est conscient que les investissements dans les infrastructures permettent de créer de bons emplois et d'assurer la vitalité des villes et des villages. Les habitants de Brampton ont compris que leur ville a besoin d'investissements de taille, et j'ai fait des pieds et des mains pour que nous ayons notre part. Nous avons par exemple obtenu 35 millions de dollars dans la foulée de l’Accord sur la relance sécuritaire afin d'aider la Ville de Brampton. Grâce au plus gros investissement en matière de logement jamais réalisé par le gouvernement fédéral dans la région de Peel, nous pourrons créer plus de 2 200 logements à prix abordable et places en refuge. Le transport en commun n'est pas en reste, comme on l'a vu cet été, puisque le gouvernement fédéral a décidé d'investir environ 45 millions de dollars pour moderniser le réseau de transport public de Brampton. Le gouvernement a compris que le temps n'est pas à l'austérité et qu'il faut au contraire investir dans les villes, les villages et la population du Canada.
Les femmes, surtout celles à faible revenu, sont particulièrement touchées par la COVID-19, et je suis fière de voir, premièrement, que le gouvernement a tenu compte de leurs besoins, mais surtout qu'il frappera un grand coup en dotant le pays d'un réseau de services de garde abordables, inclusifs et de qualité. Ce futur réseau de la petite enfance, qui s'étendra d'un océan à l'autre, allégera le fardeau qui pèse sur les épaules des femmes et des familles.
Il y a peu, j'ai visité une garderie dans ma circonscription, Lullaboo Nursery, pour voir comment elle s'adaptait pendant la pandémie. J'ai été ravie de constater que ce service essentiel allait recevoir de l'aide. Soyons bien clairs: il ne peut pas y avoir de reprise sans les femmes.
Enfin, j'aimerais parler de la lutte en faveur de l'égalité raciale pour tous les Canadiens. Le discours du Trône en parle et prévoit des moyens pour lutter contre la haine en ligne, notamment l'adoption de mesures législatives visant à remédier aux inégalités systémiques et des réformes de la GRC. Brampton-Sud est une belle collectivité où il devrait faire bon vivre, en toute sécurité, quelles que soient sa religion, son orientation sexuelle ou la couleur de sa peau.
C'est un moment crucial pour le Canada, pour le changer en mieux. Le discours du Trône du gouvernement libéral propose des mesures audacieuses sur le plan de l'environnement, de l'économie et de l'égalité. Nous essayons, avant tout, de protéger les Canadiens de la COVID-19 et de les aider à traverser la pandémie en restant à leurs côtés, ainsi qu'aux côtés des entreprises, et ce, aussi longtemps que la pandémie durera, et nous reconstruirons un Canada plus fort et plus résilient.
Nous nous engageons à prolonger les principales mesures d'aide afin d'aider les familles, les petites entreprises et les travailleurs canadiens pendant la crise de la COVID-19. Je demande à tous les députés de voter en faveur du projet de loi afin que les Canadiens continuent de recevoir l'aide dont ils ont besoin en cette période très difficile.
:
Madame la Présidente, tout d'abord, je partagerai mon temps de parole avec la députée de .
Si je devais choisir un titre pour le discours du Trône de cette année, je choisirais la devise du : « L’heure n’est pas à l’austérité. »
Elle me plaît pour tellement de raisons, surtout considérant ce qui se passe dans le monde. J'aime aller au fond des choses, alors je suis remonté à la source et j'ai trouvé la définition du terme « austérité » qui s'applique au secteur économique. Il s'agit d'une mesure économique drastique ou exécutoire, surtout mise en place à l'échelle nationale.
Compte tenu de la situation dans laquelle se trouve notre nation, je suis tout à fait d'accord avec les mesures prises. Les Canadiens doivent avoir l'assurance que le gouvernement s'attaquera immédiatement au problème véritable avec lequel le pays est aux prises, c'est-à-dire une pandémie mondiale qui fauche des millions de vies partout sur la planète.
Pour tous ceux d'entre nous qui servent la population canadienne dans ce moment sans précédent de notre histoire, il est de notre devoir de faire tout en notre pouvoir pour créer les conditions qui permettront de réduire au minimum le nombre de Canadiens victimes du virus.
Premièrement, nous avons accès à des outils gouvernementaux qui permettent d'atténuer les conséquences sanitaires négatives, et nous devons employer la totalité des ressources mises à notre disposition et les financer suffisamment de manière à garantir une réponse efficace du système de santé canadien à cette pandémie.
Ensuite, nous devons atténuer les dommages à long terme qui pourraient survenir lorsque les Canadiens ressentiront les effets de l'arrêt de certains secteurs de l'économie rendu nécessaire pour lutter contre le virus. Certains secteurs de l'économie canadienne s'en sont plutôt bien tirés tandis que l'économie était initialement mise en veille. Malheureusement, il faudra des années à d'autres secteurs pour revenir à ce qu'ils étaient avant le mois de mars dernier. Il nous appartient de veiller à éliminer les obstacles structurels à la survie de ces industries, de manière à réduire au minimum le coût de l'insolvabilité et du redémarrage, car ces enjeux nous concernent tous.
En outre, les personnes qui travaillent au sein de ces industries et qui ont été formées pour exceller dans leur domaine doivent avoir l'heure juste sur la manière dont nous allons nous sortir de cette pandémie, même si nous ignorons le moment exact. Renoncer aux fruits d'une vie d'efforts et de sacrifices, tant personnels que financiers, n'est certainement pas une option. Adopter l'approche de l'austérité pour tenter d'atteindre les deux objectifs que je viens de décrire serait une erreur.
Je regarde ensuite la réaction du gouvernement à la pandémie et les bouleversements économiques que notre pays a connus jusqu'à maintenant: des programmes gouvernementaux qui ont coûté deux fois plus que ce qui a été perdu en revenus, des programmes d'intervention conçus à la hâte en lançant l'argent des contribuables canadiens au hasard sur un mur pour voir ce qui colle, diverses interventions ayant raté leur cible pour aider ceux qui ont besoin d'aide, et l'incompétence dont les contribuables devront faire les frais dans la conception et la mise en œuvre des programmes, ce qui nous a donné le taux de chômage le plus élevé du G7 et les plus grandes dépenses par habitant de ce groupe de pairs du Canada.
Quoi qu'on en dise, ce sont les résultats qui comptent et le bilan du gouvernement est lamentable. Nous reconnaissons tous que des erreurs ont été commises en réponse à la pandémie et à la situation économique, et nous acceptons que des erreurs se produisent quand un gouvernement doit agir très rapidement pour régler une situation urgente. Cependant, il nous revient de tenir compte de ce que nous avons appris jusqu'à maintenant pour ne pas répéter les mêmes erreurs à l'avenir.
Ce n'est pas de l'austérité, c'est faire preuve de bon sens. Je ne sais pas pourquoi le gouvernement confond les deux.
J'aimerais maintenant parler de l'échec qu'est le discours du Trône. Il a été jugé vraiment nécessaire que le soi-disant Parlement, siégeant à peine, doive être prorogé au beau milieu de l'été.
Le gouvernement a échoué pour la première fois en induisant les Canadiens en erreur à propos de la viabilité financière. Voici les déclarations incohérentes à ce sujet dans le discours du Trône. Voici la première déclaration: « Étant donné les faibles taux d’intérêt, les banques centrales ne peuvent pas en faire davantage pour aider. » Voici la deuxième déclaration: « Ce gouvernement préservera les avantages fiscaux du Canada et restera guidé par les valeurs de la viabilité et de la prudence. » Voici la troisième déclaration: « Les gouvernements peuvent y arriver en conservant le faible coût des emprunts pour les décennies à venir. »
Étant donné que, dans les six derniers mois, la valeur des actifs de la banque centrale du pays, soit la Banque du Canada, a presque quintuplé, atteignant plus de 500 milliards de dollars, maintenir un faible taux d'intérêt fonctionne seulement parce que le seul acheteur des obligations du pays est la société d'État qui nous appartient. Notre dette est mal évaluée, et les Canadiens assument non seulement le coût de ces actifs, mais aussi le risque excessif qui s'y rattache.
Que se passera-t-il lorsque cette banque centrale indépendante décidera de ne plus acheter les titres de créance du gouvernement du Canada? Soit dit en passant, il ne s'agit pas de quelque chose que le gouvernement faisait à grande échelle avant cette année. Le gouvernement du Canada est-il désormais soumis aux caprices du gouverneur de la Banque du Canada? Ce qui était une banque centrale indépendante s'est soudainement transformé en banque centrale très puissante.
Ensuite, il y a dans le discours du Trône l'énoncé suivant: « poursuivre notre engagement à l’égard de la viabilité financière et de la croissance économique en tant que fondements d’une société forte et dynamique. » Chaque année depuis l'arrivée du gouvernement actuel au pouvoir, le Canada a dépensé au-delà de ses moyens, et il s'est retrouvé pris au dépourvu lorsqu'il a été confronté à une crise inattendue. La plus récente réponse du gouvernement à la situation est d'abandonner toute forme de cible budgétaire et de remplacer le ministre des Finances. Au moins, quelqu'un a été licencié pour toutes ces bêtises financières. Bien que je convienne que quelqu'un doit être tenu responsable du gâchis financier dans lequel le gouvernement a plongé le pays, j'ai fortement l'impression que dans ce cas-ci, le vrai problème est la personne qui a appuyé sur la gâchette.
Le gouvernement a échoué une deuxième fois en affichant son ambition démesurée de « rebâtir en mieux », à l'heure où le pays traverse un chapitre déterminant de son histoire. Tout d'abord, les libéraux devraient payer des redevances aux auteurs de leurs slogans électoraux, car il s'agit de subterfuges étatsuniens recyclés. Il s'agit d'un cliché. Le Canada a toujours su miser sur ses forces, et le secteur canadien des ressources naturelles est un chef de file mondial en matière de normes environnementales. Cette ambition démesurée, que bon nombre chiffrent à des centaines de milliards de dollars, ne prévoit aucune reddition de comptes pour obtenir des résultats environnementaux concrets. La pandémie est l'unique raison pour laquelle on envisage des mesures de cette envergure. Après tout, pourquoi gaspiller une bonne crise? Le gouvernement parle de créer des millions d'emplois et il fait écho aux mêmes inepties contenues dans la stratégie en matière d'énergie verte de l'ancien gouvernement libéral de l'Ontario. Il n'est pas étonnant que leur plan ait été élaboré par les mêmes concepteurs. Qui sont les principaux bénéficiaires d'une industrie qui paie la moitié du taux d'imposition des sociétés au Canada? Je le répète, il faut de la reddition de comptes.
Où sont les centaines de milliers d'emplois que l'on avait promis à l'Ontario, ces nouveaux emplois du secteur de l'énergie propre qui devaient compenser la perte des emplois découlant en grande partie par la hausse du prix de l'électricité en Ontario? Il faut dénoncer cette partie du discours du Trône pour ce qu'elle est: un mécanisme de sélection d'emplois et de subventions. Le gouvernement indique qu'il aime transférer l'argent des contribuables des régions productives de l'économie canadienne à d'autres régions qui ont plus d'influence sur le gouvernement. Il s'agit de trafic d'influence à l'extrême, un art dans lequel le gouvernement est passé maître. Les amis du gouvernement y gagnent, au détriment des contribuables canadiens.
Je cite un autre passage du discours du Trône: « Le Canada ne peut atteindre la cible zéro émission nette sans le savoir-faire du secteur de l’énergie [...] notamment les gens de la Colombie-Britannique, de l’Alberta, de la Saskatchewan et de Terre-Neuve-et-Labrador. » S'agit-il d'endroits reculés? On devrait envoyer l'auteur de ce passage du discours du Trône dans l'arrière-pays pour qu'il se rende compte que nous sommes tous Canadiens, désireux de bâtir un grand pays tout en apportant notre contribution à nos entreprises, à nos familles et à nos collectivités.
Je cite une dernière fois le discours: « Le gouvernement prendra ces mesures: soutenir les secteurs de la fabrication, des ressources naturelles et de l’énergie dans leurs efforts de transition vers un avenir zéro émission, en créant des emplois bien rémunérés et durables ».
S'il y a des idées contradictoires que j'entends souvent à Ottawa de la part des députés ministériels, c'est que les meilleurs scientifiques, les meilleurs ingénieurs et les meilleurs techniciens du pays doivent se recycler, mais qu'il faut se fier aux données scientifiques. Nos industries s'adaptent à un monde à faibles émissions de carbone. Le gouvernement est l'unique élément instable dans cette recherche d'un résultat viable. Je l'invite donc à porter attention aux gestes qu'il pose. La colère gronde. Les gens ne croient pas que l'intégrité ou le bon sens guident les gestes des libéraux. Le gouvernement n'a aucun député dans deux des provinces les plus performantes du pays.
Vous devez faire attention à ce que vous faites à ce pays. Je peux affirmer très clairement qu'il y a plus de tensions...