La Chambre reprend l'étude, interrompue le 30 septembre, de la motion portant qu'une adresse soit présentée à Son Excellence la gouverneure générale en réponse au discours qu'elle a prononcé à l'ouverture de la session, ainsi que de l'amendement.
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Monsieur le Président, c'est un honneur de pouvoir m'exprimer officiellement aujourd'hui au sujet du discours du Trône de 2020.
Les députés des banquettes libérales ont fait beaucoup de flafla au sujet de ce discours, en particulier parce que le a prorogé le Parlement en prétextant que les membres de son gouvernement avaient besoin de mettre leurs tâches parlementaires sur pause pendant six semaines afin de le rédiger. Pourtant, en réalité, il n'y a rien de bien nouveau dans ce discours. Il contient surtout de vieilles promesses libérales recyclées depuis une trentaine d'années. Prenons par exemple les garderies et l'assurance-médicaments. Je n'étais qu'une enfant dans les années 1990, lorsque les libéraux ont annoncé pour la première fois qu'ils allaient prendre des mesures à ce sujet. C'était il y a 30 ans. Les libéraux n'ont donc aucune crédibilité au sujet de n'importe laquelle des priorités annoncées dans le discours du Trône. Je suis certaine que bien des Canadiens sont du même avis.
Peut-être que cette prorogation de six semaines en plein milieu de la pire crise sanitaire et économique en un siècle visait en fait à faire oublier le scandale d'un milliard de dollars d'UNIS, la démission de l'ancien ministre des Finances, ou peut-être la troisième enquête pour manquement à l'éthique visant le , ou s'agissait-il plutôt d'une stratégie préélectorale pour pouvoir annoncer des dépenses massives dans le but de courtiser les électeurs en vue des prochaines élections? Peu importe la raison, le gouvernement libéral avait la responsabilité de présenter un plan afin que les Canadiens puissent retourner au travail en toute sécurité, et il a failli à la tâche.
Honteusement, le Manitoba ne figurait nulle part dans le discours du Trône, qui pourtant a duré près d'une heure. Cela en dit long sur la place des Manitobains et de leurs préoccupations dans les priorités du . Ce ne sont pourtant pas les occasions qui manquaient d'appuyer le Manitoba. Il suffit de penser, entre autres, à nos besoins criants en matière d'infrastructure.
J'ai personnellement demandé à la d'appuyer le partenariat entre la province du Manitoba et la ville de Winnipeg et d'approuver le financement fédéral de 321 millions de dollars nécessaire pour le projet de modernisation de l'usine de traitement des eaux usées du quartier nord, dans ma circonscription. Le Manitoba a besoin de ce projet pour assurer la santé du lac Winnipeg qui, comme le savent tous les Manitobains, est gravement compromise en raison de la prolifération d'algues engendrée par le taux de phosphore trop élevé. Il s'agit d'un projet d'infrastructure verte. Son financement devrait aller de soi pour le gouvernement. J'ai imploré ce dernier de l'approuver.
Les propriétaires de petite entreprise comptent parmi les groupes les plus durement touchés par la pandémie. Ils emploient des milliers de Manitobains. Or, ces emplois risquent de disparaître. Dans ma circonscription, beaucoup d'entreprises ne sont admissibles à aucune aide du gouvernement libéral. Les propriétaires d'entreprise qui utilisent un compte bancaire personnel plutôt qu'un compte d'entreprise ne sont toujours pas admissibles aux prêts du Compte d'urgence pour les entreprises canadiennes. Les libéraux ont promis en grande pompe de remédier à ce problème il y a des mois de cela. Or, le changement n'a toujours pas été effectué. Bien d'autres entreprises de ma circonscription n'ont pas réussi à accéder à l'Aide d'urgence du Canada pour le loyer commercial, un programme généralement considéré comme un échec lamentable. C'est malheureux, surtout quand on sait à quel point les entreprises en ont besoin.
Un aspect où le Canada doit absolument se montrer à la hauteur est le dépistage rapide. L'une des choses probablement les plus frustrantes à propos du discours du Trône, c'est que le gouvernement libéral n'a pas mentionné l'urgence d'offrir des tests de dépistage rapide au Canada comme étant une priorité. Les libéraux savent pourtant pertinemment qu'il s'agit d'une priorité. Le lui-même le disait déjà en mars, il y a six ou sept mois de cela.
Aujourd'hui, les électeurs de ma circonscription attendent dans de longues files d'automobiles sur la rue principale à Winnipeg à cause du manque de leadership du dans ce dossier et de l'incapacité apparente de la de décrocher le téléphone et d'appeler nos alliés de confiance en Allemagne, au Royaume-Uni, au Japon et dans bien d'autres pays pour leur demander comment ils ont mis en place des tests de dépistage rapide pour leurs citoyens il y a des mois.
Les tests de dépistage rapide à domicile changeraient la donne pour les Canadiens, surtout dans les régions du Canada où des établissements doivent fermer leurs portes pour une deuxième fois, comme au Manitoba, où nous ne sommes plus autorisés à nous réunir en groupes de plus de 10 personnes, même à l'extérieur. Tout cela a été très difficile pour les Manitobains. Des tests de dépistage rapide permettraient aux Manitobains de rendre visite à leurs parents âgés en toute sécurité dans les établissements de soins ou d'envoyer leurs enfants à l'école même s'ils ont le nez qui coule, ce qui, comme on le sait, n'arrive que trop fréquemment, et les travailleurs de première ligne pourraient être sûrs que leur toux sèche ne causera pas la mort de leur entourage. Plus important encore, sur le plan de l'immigration, des tests de dépistage rapide donneraient l'assurance aux Canadiens que les familles qui ont été séparées à la suite de la décision des libéraux de fermer les frontières seraient réunies en toute sécurité. La sécurité est primordiale. Il est inacceptable que les libéraux traînent de la patte dans le dossier des tests de dépistage rapide à domicile. Les Canadiens méritent beaucoup mieux du gouvernement libéral.
Les enjeux n'ont jamais été aussi élevés. L'économie et les finances du pays sont dans une situation désastreuse. Depuis le début de la pandémie, nous avons accru le déficit de 380 milliards de dollars, ce qui correspondrait à environ 40 000 dollars par famille de quatre personnes, comme nous l'a appris le ministre du cabinet fantôme en matière de finances. Il ne s'est écoulé qu'environ 7 mois depuis le premier confinement. Au rythme où le gouvernement dépense, je ne veux même pas penser où nous en serons dans un an. De surcroît, sous la direction du gouvernement libéral, la dette nationale a atteint plus de 1,5 billion de dollars. Je ne peux même pas imaginer combien d'argent cela représente tant c'est une somme colossale. Les libéraux continuent de dire aux Canadiens que tout va bien parce que les taux d'intérêt sont bas, mais la population a le droit de savoir que rien ne garantit que les taux d'intérêt resteront bas.
Il semble que les libéraux n'ont pas l'intention de rétablir l'équilibre budgétaire, et les Canadiens d'aujourd'hui ne reverront probablement jamais un budget fédéral équilibré si ces libéraux restent au pouvoir.
Les conservateurs savent que c'est le gouvernement qui a forcé les Canadiens à rester à la maison et les entreprises à fermer leurs portes, les empêchant ainsi de gagner un revenu, et que le gouvernement avait donc la responsabilité de les indemniser.
Cependant, le Canada affiche maintenant le plus fort taux de chômage du G7, puisque 10 % de sa population active est sans emploi, tandis que bien d'autres ont réduit leurs activités. D'ailleurs, comparativement à ses alliés du G7, le Canada a dépensé davantage pour les mesures de relance liées à la pandémie, mais il a quand même obtenu les pires résultats économiques. Comment est-ce possible? La crise est loin d'être terminée.
Nos précieuses entreprises locales sont menacées. Par exemple, nous savons que trois restaurants sur cinq au pays pourraient fermer leurs portes de façon définitive. Il est terriblement triste de songer à ce que les Canadiens doivent endurer pendant cette période très difficile.
Le gouvernement libéral doit faire un bien meilleur travail dans de nombreux dossiers, notamment en immigration. J'ai l'honneur d'être la ministre du cabinet fantôme responsable de l'immigration, des réfugiés et de la citoyenneté. Je remercie sincèrement le chef de mon parti de m'avoir confié cette responsabilité exceptionnelle au nom de tous les Canadiens.
À mesure que je fouille pour comprendre ce qui se passe dans ce ministère où 4 milliards de dollars sont dépensés, je découvre que la gestion des libéraux a été particulièrement mauvaise dans plusieurs secteurs de l'immigration, en particulier en ce qui a trait à la réunification des familles. La COVID-19 représente le plus grand défi que le Canada a eu à relever depuis 100 ans, mais les libéraux demandent à des Canadiens et même à des enfants canadiens de traverser la crise seuls, sans l'appui d'un conjoint, d'un parent ou de proches.
L'administratrice en chef de la santé publique du Canada a dit aux Canadiens que le virus circulerait parmi nous jusqu'en 2022. Quel message le a-t-il pour les familles séparées à la lumière de cette affirmation? Le statu quo est insensible et intenable. Le gouvernement libéral doit immédiatement s'assurer du bien-être et de la santé financière des familles séparées.
Les conservateurs croient en un système d'immigration canadien non partisan, accueillant et bien géré qui soit fondé sur des processus justes, transparents et efficients et qui mérite le respect de tous les Canadiens. Nous croyons fermement aux mesures d'ordre humanitaire pour faciliter la réunification des familles et maintenir la tradition humanitaire du Canada en tant que sanctuaire pour les réfugiés. Je travaillerai assidûment pour exiger des libéraux qu'ils respectent ce standard.
Les Canadiens s'attendent des conservateurs qu'ils répondent de front à cette situation particulièrement difficile et qu'ils présentent une vision robuste et inspirante pour l'avenir du pays assurant l'unité nationale et la prospérité afin de regagner le respect de la communauté internationale.
Nous comprenons les doléances des gens qui travaillent — nous aussi sommes des travailleurs — et nous appuierons leur souhait de réussir et de subvenir aux besoins de leur famille dans une société libre. Les Canadiens méritent un gouvernement qui les aidera à traverser les difficultés. Ils méritent un gouvernement qui soit stable, fiable, responsable et respectueux des règles d'éthique et qui, par surcroît, fasse preuve de créativité et permette aux Canadiens de vivre selon les choix qu'ils font.
J'adore le nouveau mot d'ordre de notre caucus qui nous a été donné par notre chef. Il s'agit de Per ardua ad astra, qui signifie « À travers les embûches jusqu'aux étoiles ». Les conservateurs entendent montrer aux Canadiens qu'ils sont prêts à former le prochain gouvernement. J'ai été chargée, en tant que ministre du cabinet fantôme, de remplir mon rôle avec respect et professionnalisme, de viser l'excellence et de défendre les intérêts de la population canadienne. C'est précisément ce que j'entends faire.
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Monsieur le Président, je vais partager mon temps avec ma collègue la députée de .
[Français]
J'ai le plaisir de m'adresser aux députés de la Chambre au sujet du récent discours du Trône. Comme l'énonçait son Excellence la gouverneure générale, chacun d'entre nous en tant que parlementaire se doit de respecter les contraintes de ces temps difficiles.
[Traduction]
Les députés de la Chambre sont non seulement chargés de répondre à une crise sanitaire qui n’arrive qu’une fois par siècle, mais aussi aux effets dévastateurs d’une crise climatique, d'inégalités socioéconomiques de longue date et de tensions partout dans le monde. La COVID-19 a jeté l’éclairage sur les inégalités qui existent dans notre société et le besoin urgent de les régler. Bien que les derniers mois aient créé une onde de choc, ce n’est pas la première fois que nous sommes appelés à composer avec un monde en rapide mutation déchiré par des tensions socioéconomiques et une crise sanitaire mondiale dévastatrice. Cependant, il nous faut retourner 100 ans en arrière pour trouver une situation à peu près semblable à celle que nous vivons aujourd’hui.
Au Canada, bien des choses ont changé depuis que l’épidémie de grippe espagnole de 1918 et 1919 a balayé une nation déjà éprouvée par les répercussions sans précédent de l’une des premières vraies guerres mondiales. La Chambre était bien différente à cette époque. Il faudra attendre encore deux ans pour qu’Agnes Macphail devienne la première femme élue au Parlement fédéral. Cette année-là, les Canadiennes obtiendront le droit de vote.
En ce Mois de l’histoire des femmes, il est important de s’en souvenir. À cette époque, il était tout à fait novateur et radical que le gouvernement juge bon de venir en aide aux Canadiens en difficulté, mais les mentalités allaient évoluer. Après avoir perdu 60 000 soldats dans la Première Guerre mondiale, le Canada allait en perdre 50 000 de plus, car on était à une époque où des politiciens déclaraient à la Chambre que la santé publique n’était pas de leur ressort, mais de celui des provinces, des municipalités, des hôpitaux, des organismes caritatifs et de chaque citoyen. Les Canadiens n’étaient pas prêts à accepter un tel manque de compassion de la part des politiciens. Ils commencèrent à exiger des changements, et ils ont continué de le faire à chaque période de crise. Nos prédécesseurs dans cette Chambre les ont écoutés, et c’est à notre tour, maintenant, de les écouter.
Nous sommes les délégués du peuple. Comme l’a dit Agnes Macphail, « La première question que les délégués du peuple doivent se poser est: que veut le peuple? ». Ce sont les paroles prononcées par la première femme qui a été élue dans cette Chambre parce que la population réclamait l’égalité des sexes. Les gens veulent que nous aidions les membres les plus vulnérables de notre société, y compris les personnes âgées et les personnes souffrant de handicaps. Les gens réclament une justice sociale et économique. Les gens veulent que nous luttions contre le changement climatique afin de laisser à nos enfants une planète en bon état. Les gens veulent que nous luttions contre la discrimination et le sectarisme. Et enfin, les gens ont besoin de l’aide de leur gouvernement fédéral.
Même si la COVID-19 a eu un impact négatif sur tous les Canadiens, quels que soient leur race ou leur sexe, elle a particulièrement frappé les femmes. Au plus fort de la pandémie, 62 % des pertes d’emplois touchaient des femmes. Bon nombre d’entre elles ont dû faire un choix difficile entre leur emploi et leurs enfants, ce qui a généré ce qu’on a qualifié de récession au féminin. Au cours des cinq dernières années, notre gouvernement a fait des investissements sans précédent dans le but de promouvoir l’égalité entre les sexes. Nous avons fait des progrès et, non seulement nous ne pouvons pas nous permettre de revenir en arrière, mais nous devons en faire plus. Pour rebâtir en mieux, notre gouvernement compte adopter un plan d’action sur le rôle des femmes dans l’économie, avec l’aide d’experts dont les points de vue variés permettront de définir une démarche pangouvernementale.
Je me réjouis que le gouvernement ait pris l’engagement de faire des investissements importants, sur le long terme, dans un système national d’éducation préscolaire et de garderies d’enfants. Selon le rapport de la Chambre de commerce de l’Ontario, qui porte sur la relance au féminin, le Canada pourrait accroître son PIB annuel de 150 milliards de dollars d'ici 2026 en encourageant la participation des femmes sur le marché du travail. Pour y parvenir, nous devons offrir aux familles canadiennes à la fois des garderies de jours et des services de garde avant et après la classe. L’objectif est d’aider un plus grand nombre de familles en encourageant le plus grand nombre de femmes à trouver un emploi, à parité avec les hommes. Je regrette de devoir le dire en 2020, mais les femmes doivent continuer de se battre, elles ne doivent surtout pas renoncer.
La juge de la Cour suprême du Canada, Rosalie Abella, a récemment écrit un article sur le décès de son amie, Ruth Bader Ginsburg, qui était juge à la Cour suprême américaine. Selon elle, Mme Ginsburg a passé sa vie à expliquer qu’être juste à l’égard des femmes ne signifie pas être injuste à l’égard des hommes, c’est simplement faire du rattrapage.
Qu’ils soient jeunes ou vieux, notre gouvernement entend venir en aide aux Canadiens les plus vulnérables. Aider les personnes handicapées a toujours été ma passion, et je compte bien continuer d’encourager le gouvernement à en faire encore plus pour ces personnes-là.
J’ai eu le grand plaisir de discuter du discours du Trône avec des défenseurs des personnes handicapées comme le professeur Jeff Preston, du King’s College de London. Notre projet de créer une nouvelle prestation canadienne pour invalidité, parallèlement au Supplément de revenu garanti, et de réformer le système d’admissibilité des Canadiens souffrant de handicaps est bien accueilli par la communauté des personnes handicapées. Toutefois, Jeff s’inquiète de ce qui va se passer lorsqu’on aura trouvé un vaccin et que les personnes handicapées essaieront de retrouver un emploi. C’est parce qu’il est conscient de ce problème que notre gouvernement s’est engagé à mettre en place une stratégie d’emploi vigoureuse pour aider les personnes handicapées.
Certains d’entre nous en ont peut-être assez de travailler par l’entremise de Zoom, mais pour beaucoup de personnes handicapées, c’est une véritable planche de salut. Nous devons donc exploiter au mieux cette nouvelle façon de travailler afin d’aider tous ceux qui en ont besoin.
Au cours des six derniers mois, nous avons entendu parler des nombreux établissements de soins de longue durée qui ont été ravagés par la COVID-19. Les tragédies auxquelles nous avons assisté un peu partout au Canada au cours des derniers mois n’auraient jamais dû se produire. Au Canada, 85 % des décès liés à la COVID-19 se sont produits dans des établissements de soins de longue durée. Le chiffre est effarant. À l’aube d’une seconde vague, nous devons redoubler d’efforts.
En cette Journée nationale des aînés, les Canadiens exigent que nous fassions plus. C’est la raison pour laquelle nous allons travailler avec nos partenaires des provinces et des territoires pour mettre en place des normes nationales pour les établissements de soins de longue durée, afin que toutes les personnes âgées puissent vivre dans la sécurité et dans la sérénité. Le a dit récemment qu’il n’avait nullement l’intention de s’excuser de faire le maximum pour venir en aide à nos aînés, car c’est le moins que l’on puisse faire pour eux.
Pendant que la COVID-19 continue de faire des ravages dans le monde entier, les incendies sur la côte Ouest des États-Unis sont d’une ampleur telle que la fumée qu'ils ont produite a même atteint l’Ontario, ce qui nous rappelle une autre grave menace qui pèse sur la planète, les changements climatiques. À l’instar des citoyens d’autres pays, les Canadiens nous demandent d’agir sans tarder. Nous ne pouvons pas, au prétexte que nous combattons une pandémie, mettre de côté les plans que nous avons élaborés pour assainir notre environnement.
J’aurais préféré que cela ne devienne pas un enjeu politique, mais, malheureusement, certains de mes collègues en ont décidé autrement. Ils refusent de reconnaître qu’en profitant de l’occasion pour créer une économie plus verte et plus durable, on offre des débouchés économiques à de nombreux Canadiens, y compris ceux qui travaillent dans le secteur des ressources naturelles. Ils refusent de reconnaître que la transition vers l’économie carboneutre se traduira par des économies à long terme pour les particuliers, les entreprises et les gouvernements. Mais nous, nous reconnaissons tout cela. Le gouvernement entend utiliser l’expertise et le savoir du secteur énergétique et du secteur des ressources naturelles pour créer une économie carboneutre.
Entre autres éléments clés, ce plan prévoit de continuer de soutenir l’innovation et d’aider les entreprises à prospérer et à le faire de manière écologique. En ma qualité de secrétaire parlementaire au développement économique du Sud de l’Ontario, je parle depuis des mois avec les maires, les chambres de commerce et des chefs d’entreprise de tous les secteurs. Tous sont très favorables aux mesures prises rapidement par le gouvernement pour soutenir les nombreuses entreprises qui subissaient le contrecoup de la COVID. Qu’il s’agisse de la Subvention salariale d’urgence du Canada ou de la Prestation canadienne d’urgence, ils savent que nous avions à cœur l’intérêt des travailleurs et des entreprises.
Juste avant le discours du Trône, j’ai parlé au directeur de l’aéroport international de London. Il m’a dit qu’il espérait vraiment que la Subvention salariale d’urgence du Canada soit prolongée afin de pouvoir conserver les employés et d’être prêt quand les voyageurs reviendront, car ils reviendront. Il a évidemment été très heureux d’apprendre que le gouvernement proposait de maintenir la subvention salariale jusqu’à l’été prochain.
D’autres entreprises ont pu survivre pendant la COVID-19 parce qu’avec le Fonds d’aide et de relance régionale, le FAAR, nous avons offert près d’un milliard de dollars à l’échelle nationale, par l’intermédiaire de nos agences de développement économique. Nombre de ces entreprises n’auraient pas même survécu six mois sans cette aide, notamment dans les collectivités rurales et éloignées.
Les Canadiens sont très nombreux à travailler dans des secteurs comme celui des arts de la scène, de l’hôtellerie ou du tourisme, et ils ont été très durement touchés. C’est pourquoi Destination Canada investit 30 millions de dollars pour aider les collectivités à se redresser. Nous savons que l’industrie hôtelière joue un rôle essentiel dans le tourisme dans notre pays et nous travaillons sans relâche pour aider les travailleurs et les entrepreneurs touchés.
Je suis prête à appuyer d’autres initiatives encore. J’espère que mes collègues de tous les partis travailleront avec nous de manière constructive face aux défis qu’il nous faut relever aujourd’hui. Nous avons le privilège de siéger dans cette Chambre. Les Canadiens nous demandent d’être à la hauteur des circonstances. Il est de notre devoir de ne pas les décevoir.
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Monsieur le Président, je suis ravie de me présenter à la Chambre aujourd’hui pour parler du discours du Trône et dire pourquoi je pense que le gouvernement propose le meilleur plan possible pour les Canadiens qui ont besoin d’aide pendant cette pandémie de COVID-19.
Non seulement le plan du gouvernement garantira la reprise économique une fois la COVID vaincue, mais il fera aussi en sorte de rendre le Canada plus fort, plus vert et plus inclusif.
Je suis fière de la grande solidarité et de la résilience dont les habitants de Châteauguay-Lacolle font preuve pendant cette période difficile. Depuis le début du confinement, beaucoup de bénévoles et de groupes communautaires se sont mobilisés pour aider les plus durement touchés par la crise sanitaire. De formidables organisations, comme Sourire sans Fin à Saint-Rémi et le Centre d'action bénévole du Grand Châteauguay, ont offert des services, notamment distribué des produits alimentaires à des familles dans le besoin et coordonné les appels téléphoniques aux personnes âgées confinées chez elles. Je suis très heureuse de voir que le gouvernement a envoyé des fonds supplémentaires à ces groupes, notamment, qui fournissaient des secours d’urgence dans nos régions.
Je tiens aussi à profiter de cette occasion à la Chambre pour remercier les travailleurs de première ligne des services essentiels et de santé de notre région qui ont travaillé sans relâche pour veiller sur notre santé et notre sécurité. Je les remercie aussi de leur dévouement sans faille à la population.
Avec le confinement soudain, bon nombre de Canadiens se sont involontairement retrouvés sans emploi ni possibilité d’en trouver un. Notre grande priorité en mars 2020 était de fournir un revenu de remplacement aux chômeurs, aux travailleurs autonomes et à ceux qui font des petits boulots.
Les Canadiens ont poussé un soupir de soulagement quand la Prestation canadienne d’urgence a été mise en place rapidement. Beaucoup dans ma circonscription m’ont appelée ou m’ont écrit pour me dire combien elle les aidait, eux et leur famille, à faire face à l’insécurité financière provoquée par cette crise. Elle les aidait à faire ce qu’il fallait pour qu’eux-mêmes et leur famille soient en sécurité pendant les six premiers mois de cette crise.
Je n’ai pas besoin de dire aux députés que le confinement auquel nous a poussés la COVID-19 a été un choc énorme pour les entreprises. Dans ma région, mon équipe et moi avons travaillé avec des agriculteurs, des fabricants, des restaurateurs et des détaillants qui ont dû s’adapter à la réalité de la COVID. Très vite, nous avons pu collaborer avec nos agences de développement régionales — qu'elles soient municipales, provinciales ou fédérales —, ainsi qu’avec nos chambres de commerce, afin de cerner les besoins et de faciliter l’accès à des programmes tels que le Compte d’urgence pour les entreprises canadiennes et la Subvention salariale d’urgence du Canada. Les entreprises de ma circonscription sont très reconnaissantes de ces programmes, entre autres, et elles se réjouissent de l’engagement du gouvernement à les prolonger.
Nous avons résisté à la première vague de cette pandémie, et nous nous apprêtons à affronter la seconde. Nous savons que ce ne sera pas facile, mais avec le plan que le gouvernement a annoncé dans le discours du Trône, nous disposons d’un cadre d’intervention qui nous permettra de prendre des mesures audacieuses en matière de santé, d’économie, d’égalité sociale et d’environnement dans le but de bâtir un Canada plus résiliant et plus durable pour tous.
[Français]
Le discours du Trône présente les quatre piliers sur lesquels s'appuie le plan d'action que nous proposons à la population canadienne pour répondre à la COVID-19 et pour être en mesure de nous relever des impacts de cette pandémie.
Le premier pilier consiste à lutter contre la COVID-19 et à sauver des vies en faisant tout ce qui est en notre pouvoir pour protéger les Canadiennes et les Canadiens, surtout les plus vulnérables. Tous ensemble, nous devons travailler à assurer la santé et la sécurité de nos citoyens et à vaincre ce virus. Nous le faisons en garantissant à la population canadienne qu'elle pourra se faire vacciner dès que le vaccin sera au point. Nous le faisons également en soutenant nos partenaires provinciaux et en nous assurant que nous ne manquerons pas de matériel de prévention ou de dépistage.
Le deuxième pilier de notre plan consiste à faire tout ce que nous pouvons pour continuer à soutenir les Canadiens et les entreprises pendant la crise, quelle que soit sa durée. Contrairement à ce que certaines personnes disent, l'heure n'est pas à l'austérité. La qualité du monde que nous lèguerons à nos enfants et à nos petits-enfants dépend de la force des gestes que nous posons maintenant. La meilleure chose à faire, c'est de soutenir les Canadiens pendant cette crise sanitaire.
Pourquoi notre gouvernement a-t-il pris des mesures extraordinaires, mais nécessaires, lors de la première vague de la pandémie? C'est parce que les Canadiennes et les Canadiens ne devraient pas être obligés de choisir entre leur santé et leur travail, tout comme ils ne devraient pas s'endetter alors que leur gouvernement peut les soutenir.
C'est le principe que nous suivons à partir de maintenant.
Je remercie tous les députés de tous les partis politiques de leur appui unanime aux mesures du projet de loi qui ont été approuvées l'autre soir à la Chambre. Ces mesures importantes, dont un programme de l'assurance-emploi plus flexible, un congé de maladie payé et un bénéfice pour les proches aidants, vont nous permettre de continuer à aider les Canadiens et leur famille.
La prolongation de la Subvention salariale d'urgence du Canada et du Compte d'urgence pour les entreprises canadiennes va aider les entreprises à rester en activité, à créer de l'emploi, à soutenir les femmes au sein de l'économie et à assurer notre viabilité financière.
Le troisième pilier du plan de notre gouvernement consiste à rebâtir en mieux, afin de créer un Canada plus fort, plus résilient et plus durable. Si cette pandémie nous a appris quelque chose, c'est qu'il y a dans notre société des inégalités inacceptables. Nous devons agir et combler les écarts dans nos systèmes sociaux, investir dans les soins de santé et renforcer notre main-d'œuvre.
Aujourd'hui, en reconnaissance de la Journée internationale des personnes âgées, je tiens à dire que notre gouvernement demeure déterminé à augmenter la pension de la Sécurité de la vieillesse au moment où la personne âgée atteint 75 ans, et à augmenter la prestation de survivant du Régime de pensions du Canada.
Enfin, le quatrième pilier de ce plan consiste à défendre notre identité canadienne et nos valeurs. Au Canada, nous prenons soin les uns des autres, ce que nous avons pu constater d'un océan à l'autre au cours des derniers mois.
Je suis fier de la solidarité exprimée par les citoyens de Châteauguay—Lacolle, plus particulièrement par l'action d'un groupe de jeunes filles qui a organisé un rallye en soutien au mouvement Black Lives Matter avec l'aide de nos voisins les Mohawks de Kahnawake. Chez nous, sur le terrain, il en a découlé plusieurs initiatives ayant pour objectif de sensibiliser notre communauté au racisme et d'appuyer les citoyens qui revendiquent contre la violence et la discrimination.
Je prends un moment pour souligner le décès tragique de Mme Joyce Echaquan, survenu dans des circonstances déplorables, et exprimer mes plus sincères condoléances à sa famille.
Nous devons continuer à travailler ensemble pour réaliser des progrès dans la lutte au racisme systémique, pour atteindre l'égalité des sexes et pour en arriver à la réconciliation.
C'est avec fierté que nous défendons les valeurs qui définissent notre pays. Cette pandémie représente la plus grave crise de santé publique que le Canada ait connue. Les six derniers mois ont mis en lumière des lacunes fondamentales de notre société et dans le monde entier.
Nous devons nous attaquer aux problèmes d'aujourd'hui et nous préparer à ceux qui nous attendent demain. C'est maintenant que nous devons nous rappeler qui nous sommes en tant que Canadiens. C'est maintenant que nous devons saisir l'occasion de contenir cette crise mondiale et de rebâtir en mieux, ensemble.
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Monsieur le Président, je vais partager mon temps de parole avec le député de .
Je veux commencer mon intervention aujourd'hui en félicitant les gens de Kelowna—Lake Country. Leur résilience face à la pandémie est véritablement remarquable. J'aimerais aussi remercier les équipes de mon bureau de circonscription et de mon bureau d'Ottawa, qui travaillent de concert pour faire le tri tous les jours parmi les dossiers, qui ne ménagent aucun effort pour répondre rapidement aux habitants de la circonscription et leur offrir les informations ou l'aide dont ils ont besoin durant cette période rendue très difficile par les annonces faites chaque jour et la fermeture des bureaux de Service Canada.
Il est aussi important de souligner la contribution des nombreux travailleurs essentiels qui se sont surpassés au cours des six derniers mois pour que nous ayons accès à de la nourriture, à notre courrier, à des médicaments et à du transport, que ce soit le transport en commun ou les services de taxi. Bien entendu, je parle aussi des policiers, des professionnels de la santé et des premiers intervenants, qui sont aux premières lignes tous les jours dans notre collectivité et celles de tout le pays.
Nos pensées accompagnent ceux qui ont perdu un être cher durant la pandémie.
Cette pandémie a créé de l’incertitude chez beaucoup de Canadiens. Des particuliers, des familles, des organisations à but non lucratif et des entreprises ont été obligés de prendre des décisions difficiles, parfois déchirantes. Pendant ces derniers mois, d’innombrables électeurs et entrepreneurs de ma circonscription m’ont dit que les programmes que le gouvernement avait mis en place ne leur étaient d’aucune aide. Des familles ont été séparées et beaucoup d’entre elles ont encore du mal à se voir. Des gens sont morts de la COVID-19 ou d’autres maladies, notamment dans ma propre famille, et tout cela a été très dur, de toutes sortes de façons, pour bon nombre d’entre nous.
La dernière fois que le Parlement a siégé normalement, c’était le vendredi 13 mars 2020. Ce jour-là, j’ai pris une photo, que j’ai publiée sur les médias sociaux la semaine dernière, du calendrier qui est ici, après qu’on a levé la séance en raison de l’épidémie de COVID-19. J’ai eu le pressentiment que cela allait devenir une date importante de notre histoire et j’ai ressenti le besoin de saisir cet instant, alors que nous quittions la Chambre des communes. J’étais loin de me douter de ce qui allait se passer pendant les mois suivants, j’étais loin d’imaginer que nous n’allions pas siéger à nouveau normalement avant le 23 septembre, soit six mois plus tard.
Certains comités, mais pas tous, se sont réunis virtuellement depuis mars. Des comités importants comme celui des ressources naturelles, celui de la justice et des droits de la personne et celui de la défense nationale n’ont pas siégé depuis mars. Quant aux autres, ils ont très peu siégé.
Il est difficile de comprendre pourquoi le gouvernement n’a permis au comité du commerce international de ne siéger qu’une seule fois depuis mars. C’est un honneur pour moi d’avoir été nommé responsable de ce portefeuille dans le nouveau cabinet fantôme, mais j’estime qu’il y a plusieurs dossiers importants dont nous aurions dû discuter en comité, car ils préoccupent grandement les entrepreneurs canadiens. La Chine applique toujours un embargo sur des produits agricoles canadiens. Notre accord de libre-échange avec l’Europe, l’AECG, ne s’appliquera plus au Royaume-Uni à partir du 31 décembre. Les Chinois nous ont livré des équipements de protection personnelle défectueux. Les États-Unis ont imposé des tarifs douaniers sur l’aluminium. Il devait y avoir quatre réunions du comité sur les différends commerciaux avec l’Australie à propos de la taxe d’accise, que les distilleries et les cidreries canadiennes vont devoir commencer à payer sur les produits cultivés au Canada. Cela représente 30 000 $ de taxes de plus pour les petites caves agricoles.
On dit souvent que c'est dans l'épreuve que l'on voit de quoi sont faits les gens. Nous avons vu la vraie nature des libéraux pendant cette période. Ils n’ont pas pu s’empêcher de vouloir tout contrôler, au mépris de la gouvernance et de la procédure parlementaire, et on se souviendra d’eux comme d’un gouvernement qui aide ses copains bien nantis.
Je vais vous donner plusieurs exemples. Le gouvernement a essayé de faire adopter un projet de loi donnant au ministre des Finances le pouvoir ultime de taxer, de dépenser et d’emprunter pendant près de deux ans, sans débat ou procédure parlementaire. Il n’a pas autorisé tous les comités à siéger à distance et régulièrement pour discuter d’enjeux importants pour les Canadiens. Il a adopté par décret une mesure sur les armes à feu, en plein milieu de la pandémie et ce, sans que des intéressés aient pu venir témoigner devant un comité pour que tous les points de vue et les faits puissent être entendus.
Nous avons eu un autre exemple de ce mépris pour la surveillance parlementaire il y a quelques jours, lorsque plusieurs d’entre nous sont restés ici au-delà de 3 heures du matin. Au lieu de présenter le projet de loi en bonne et due forme il y a plusieurs semaines – un projet de loi qui prévoit des dépenses de 50 milliards de dollars de l'argent des contribuables – et de le soumettre à une analyse rigoureuse, à un débat et à une étude au comité pour que des Canadiens ordinaires et des intéressés puissent présenter des idées et des suggestions, les libéraux n’ont autorisé qu’un débat de quatre heures et demie, après quoi ils ont imposé un vote de confiance.
Les libéraux ont accordé des contrats à fournisseur unique sans aucun appel d’offres. Un lobbyiste non inscrit a fait de nombreuses soumissions non sollicitées; il s’agit bien sûr de l’organisme UNIS. Les libéraux étaient sur le point de confier un programme gouvernemental de près de 1 milliard de dollars à des militants et sympathisants libéraux actifs — je parle encore une fois de l’organisme UNIS — qui ont démontré qu’ils n’avaient pas la capacité financière ou opérationnelle d'exécuter le programme en question.
J’étais ici, à Ottawa, le 12 août, l’un des quatre jours de séance prévus durant l'été, et j’ai eu l’occasion de poser des questions à l’ancien ministre des Finances. J’étais loin de m’imaginer, à ce moment-là, que je serais le dernier député à lui poser des questions avant sa démission durant le conflit et les enquêtes sur le scandale de l’organisme UNIS.
Aujourd’hui, nous participons à un débat sur un nouveau discours du Trône parce que le 18 août, le a annoncé la prorogation du Parlement, qui allait être suivie du deuxième discours du Trône en moins d’un an. Il nous a dit qu’il avait pris cette décision parce qu’il avait besoin d’élaborer un plan pour aider les familles, les entreprises et les particuliers et pour relancer l’économie. De ce fait, toutes les séances et les réunions de comités prévues ont été annulées. C’est scandaleux. Je suis membre du comité de l’industrie, et nous devions recevoir des représentants d'entreprises et d'associations industrielles qui devaient nous faire part de leurs difficultés et formuler des recommandations en vue de la reprise économique. J’avais proposé plusieurs noms de personnes de ma circonscription, Kelowna-Lake Country, pour qu'elles puissent avoir leur mot à dire.
[Français]
Où est le grand plan de relance économique?
[Traduction]
Où est ce magnifique plan de relance que le discours du Trône devait nous annoncer? Nous l’attendions depuis cinq semaines.
C’est comme si une grande partie de ce discours était un copier-coller du précédent, prononcé il y a 10 mois. Quand on ajoute cela aux déclarations faites par le gouvernement ces derniers mois, il n’y a vraiment là rien que nous ne savions pas déjà.
Nous avons un qui préfère faire des discours depuis des tribunes plutôt que de gouverner. On l’a bien vu il y a quelques jours. La gouverneure générale avait à peine fini de lire le discours du Trône que le s’est adressé à la nation à la télévision nationale pour paraphraser, en substance, le texte que la gouverneure générale avait lu, mais il l’a fait de façon partisane, électorale. Ce n’était guère le discours rassembleur et inspirant qu’on aurait attendu d’un chef de gouvernement.
Le discours du Trône ne fait aucune mention de l’unité et de la souveraineté. Ce sont pourtant des valeurs intrinsèques de notre pays, qui sont mises à mal par le gouvernement. La seule fois où il est question d’unité dans le discours du Trône, c’est quand ce mot fait partie d’un autre mot, comme « immunité ».
Nous avons un arriéré important en ce qui concerne le traitement des prestations d’invalidité des anciens combattants. J’ai reçu un courriel, tard hier soir, d’un ancien combattant de ma circonscription qui attend depuis des années le paiement de ses prestations. Il s’est fait rouler à cause d’une erreur de comptabilité. Le Comité permanent des anciens combattants ne s’est pas réuni une seule fois depuis mars, et nous avons appris que plusieurs filiales de la Légion au pays risquaient de fermer. Elles assurent pourtant le réseautage entre les anciens combattants. Les services aux anciens combattants ne sont mentionnés que brièvement et de façon détournée dans le discours du Trône, sans aucune référence aux principaux problèmes des anciens combattants.
Dans le discours du Trône, le gouvernement reste très vague lorsqu’il s’agit de dossiers qui ne le passionnent pas particulièrement, alors qu’il est très précis dans d’autres, notamment sur la nécessité d’imposer de nouvelles limites aux propriétaires légitimes d’armes à feu.
Les premiers intervenants continuent d’être confrontés chaque jour à des surdoses, et le gouvernement a déclaré qu’il « poursuivra sa lutte contre l’épidémie des opioïdes, une crise sanitaire qui déchire des communautés ». Qu’est-ce que cela veut dire? Aucune mesure n’est annoncée.
Dans le discours du Trône précédent, le gouvernement promettait de planter 2 milliards d’arbres, et il a répété la même promesse dans ce discours-ci. Pourquoi n’a-t-il rien fait pendant l’été? Ceux qui cherchaient du travail auraient pu planter des arbres. On aurait certainement pu avoir recours à des bénévoles.
Il a été question des entreprises, mais il n’y avait rien de nouveau ou d’intéressant. Rien de nouveau susceptible de relancer l’économie, simplement une reprise des programmes existants.
Nos grands secteurs de la fabrication, des ressources naturelles et de l’énergie sont tout juste mentionnés dans le contexte du changement climatique, alors qu’ils devraient être les principaux moteurs de notre reprise économique. Dans tous les secteurs, les entreprises sont dans l’expectative, non pas à cause de la COVID-19, mais à cause de l’incertitude des politiques et des idéologies du gouvernement.
Le discours du Trône propose de créer un million d’emplois. Deux millions d'emplois ont été perdus et un million ont été récupérés, mais un grand nombre de personnes sont toujours sans travail. Si on doit créer de nouveaux emplois, assurons-nous que ce sont des emplois bien rémunérés comme ceux que nous avons perdus au cours des dernières années.
L’opposition officielle a fait de nombreuses recommandations au gouvernement, lequel en a tenu compte pour la mise en œuvre de son programme. J’entends continuer à défendre les intérêts de mes concitoyens de Kelowna—Lake Country.
:
Monsieur le Président, je tiens à remercier la députée de de l'excellent discours qu'elle a prononcé aujourd'hui et du travail remarquable qu'elle effectue depuis son élection l'an dernier. Elle est un atout important pour notre gouvernement en devenir. Je veux simplement qu'elle sache que nous lui sommes reconnaissants de ses efforts soutenus.
Je tiens à remercier tous les travailleurs de ma circonscription qui ont fait passer leur collectivité en premier depuis le début de 2020. De la prévention au traitement en passant par le dépistage, les gens qui travaillent dans le domaine de la santé et ceux qui sont intervenus pour leur prêter main-forte ont fait beaucoup pour notre collectivité. Il y a des travailleurs essentiels qui, en période de grande incertitude, ont continué à fournir les services que nous attendions d'eux. Songeons aussi aux gens ordinaires dont le travail n'a pas été déclaré essentiel, mais qui ont continué à servir leurs amis, leurs voisins et les membres de leur famille: des gens qui travaillent dans les épiceries, qui réparent les routes, qui ramassent les déchets ou qui travaillent dans les institutions financières. Peu importe leur domaine, ils n'ont pas lâché prise, malgré les difficultés.
Au début de la pandémie, nous avons été appelés à apporter à la population canadienne le soutien dont elle avait désespérément besoin. Il faut reconnaître que le gouvernement a réagi rapidement, même s'il a eu un besoin d'un peu d'encouragement pour offrir l'aide nécessaire aux Canadiens. La subvention salariale en est un excellent exemple. Grâce au travail de l'ensemble des députés, elle est passée de 10 % à 75 %, comme le réclamaient les entreprises qui en avaient désespérément besoin afin de se maintenir à flot et de garder leurs employés. Cette bonification de la subvention salariale, nous la devons au travail dévoué de tous les parlementaires.
Environ au même moment, c'est-à-dire au début de cette année, le gouvernement a fait une tentative sans précédent d'abus de pouvoir, cherchant à imposer la population et à se lancer dans des dépenses en faisant abstraction de la surveillance parlementaire jusqu'en décembre 2021. Heureusement, le Parlement ne s'est pas laissé faire et nous avons pu faire échec à cette tentative d'abus de pouvoir.
À ce moment-là, nous avons compris qu'il était nécessaire d'exercer une surveillance étroite sur les décisions du gouvernement. C'est devenu une évidence durant l'été dernier, lorsque nous avons appris qu'une entreprise avait versé un demi-million de dollars aux membres de la famille du . Le gouvernement libéral a jugé bon d'octroyer un demi-milliard de dollars à cette organisation.
Chaque fois que les députés de la Chambre ou les membres des comités ont essayé d’obtenir des réponses, ils ont fait face à de l’obstruction. Ils se sont butés à de l’obstruction parlementaire. Le gouvernement a voulu faire diversion, esquiver les questions et éviter de rendre des comptes.
Pendant que nombre de Canadiens prenaient des décisions difficiles sur la façon de payer leur hypothèque ou leur loyer et se demandaient, avec inquiétude, comment ils arriveraient à se chauffer ou à manger, les libéraux veillaient aux intérêts de leurs amis bien placés et des initiés — les gens qui avaient accès aux coulisses du pouvoir et au Cabinet du , croyant que les règles de l’exécutif n’étaient pas les mêmes que pour le reste du pays.
Nous avons entendu de nombreux témoignages très préjudiciables au gouvernement et au , et si préjudiciables au ministre des Finances d'alors que, dans les faits, Bill Morneau a démissionné dans la honte.
Il y a eu des échos de scandale pendant le premier mandat des libéraux, le scandale de SNC-Lavalin, au cours duquel le a congédié des ministres du Cabinet et expulsé de son caucus des femmes qui avaient eu le courage de lui tenir tête et de dire la vérité aux personnes au pouvoir. Cette situation a fait l’objet du Rapport Trudeau II, dans lequel il a été trouvé coupable d'un manquement aux lois en matière d’éthique lorsqu’il s’est ingéré dans la poursuite visant ses amis bien placés chez SNC-Lavalin.
Le même mandat des libéraux a vu la publication du Rapport Trudeau I, dans lequel le a été trouvé coupable d’avoir enfreint les lois en matière d’éthique avec son voyage illégal sur l’île d’un milliardaire, et maintenant, voilà où nous en sommes. Les Canadiens ont confié un mandat réduit aux libéraux et ils leur ont donné un avertissement. Ils ont restreint leur marge de manœuvre, mais le premier ministre fait encore une fois l’objet d’une enquête du commissaire à l’éthique.
Pendant que ces enquêtes se poursuivaient et que l’image du gouvernement était ternie, le a fermé le Parlement. Il l’a prorogé, rompant la promesse que les libéraux avaient fait de ne jamais le faire. En fait, le premier ministre a manifesté dans les rues contre la prorogation, affirmant qu’il n’y aurait jamais recours et qu’il n’essaierait jamais d’éviter de rendre des comptes.
Qu'est-ce que les libéraux ont fait pendant six semaines, à part ne pas rendre de comptes? Ils n'ont pas préparé de plan. Ils n'ont pas consulté les parties concernées et les partis d'opposition. Ils n'ont pas prévu de mesures pour fournir aux Canadiens l'aide dont ils ont besoin. Alors que tous les alliés ont déjà approuvé des tests de dépistage rapide, le Canada est entré dans la deuxième vague. Après des semaines de pression de la part de l'opposition, après le retour sur la Colline et la réouverture des portes à la suite de la fermeture du Parlement, nous faisons maintenant pression pour avoir des tests de dépistage rapide. Nous en parlions en mars dernier et nous attendons encore que le nous dise où ils se trouvent. Le gouvernement en a acheté au coût de 7,9 millions de dollars, mais ils n'étaient pas approuvés; pas plus tard que le lendemain, ils recevaient le feu vert.
Nous demandons ces tests, mais ni le gouvernement ni les Canadiens n'y ont accès encore. Le dit qu'il faudra attendre encore quelques semaines. Combien d'écoles fermeront leurs portes dans les prochaines semaines pendant que les Canadiens attendent les tests? Combien de lieux de travail fermeront? Combien d'éclosions se produiront? Encore une fois pendant la pandémie, le premier ministre démontre son manque de leadership.
Les Canadiens méritent mieux. Le avait parlé de quelques semaines, et il les a eues. Il a disposé en fait de six semaines. Or, les libéraux ont dû adopter à la hâte les réformes de la Prestation canadienne d'urgence, parce qu'ils ne s'étaient pas préparés. Ils n'ont pas profité de ces six semaines. Le s'est caché.
Parlons du programme d'aide d'urgence pour le loyer commercial, qui s'est avéré, bien franchement, un désastre. Il tire maintenant à sa fin. Rien n'a été inscrit au Feuilleton des avis pour le remplacer. Aucun plan n'est en place. Les libéraux ont abandonné les entreprises. Malgré les exhortations des groupes d'entreprises, des propriétaires de petites entreprises et des partis de l'opposition, plusieurs programmes mis sur pied par le gouvernement prévoyaient des critères souvent très stricts et excluaient ainsi de nombreux Canadiens. De nombreux résidants de ma localité n'ont d'ailleurs pu remplir les conditions requises pour un seul programme.
Malgré la période de six semaines dont ont disposé les libéraux, le discours du Trône n'était pas du tout à la hauteur des attentes de la population canadienne. Ce que nous avons vu, et ce qui a été démontré aux Canadiens, c'est l'importance de la Chambre, l'importance d'avoir une démocratie parlementaire et de faire contrepoids au pouvoir du gouvernement. Le travail accompli par les députés de l'opposition est essentiel au fonctionnement de notre démocratie. Les Canadiens sont mieux servis lorsque nous accomplissons notre travail, lorsque le Parlement fait le sien et lorsque les comités s'acquittent de leurs tâches. C'est ce que nous continuerons de faire.
En tant qu'opposition officielle, le Parti conservateur du Canada continuera de demander des comptes au gouvernement. En tant que gouvernement en puissance, le moment venu, le Parti conservateur du Canada tirera des leçons de la pandémie et continuera d'être là pour les Canadiens.
:
Monsieur le Président, d'abord, j'aimerais signaler que je vais partager mon temps de parole avec la députée de .
Avant de prononcer mon discours, j'aimerais remercier un groupe très important: les citoyens de ma circonscription.
Je remercie les travailleurs essentiels, qui remplissent les tablettes dans les épiceries et les dépanneurs, qui offrent des services de covoiturage Uber, qui livrent les commandes de restaurant ou qui veillent à ce que nos quartiers et nos écoles demeurent des lieux propres et sécuritaires.
Je remercie les professionnels de la santé, comme ceux du centre de santé St. Joseph, qui traitent courageusement les personnes atteintes de COVID-19, ainsi que ceux qui fournissent des soins de santé aux personnes vulnérables. Je pense notamment à Angela Robertson et à son équipe du centre de santé communautaire Parkdale Queen West, qui sont aux premières lignes de la crise des opioïdes.
Je remercie mes voisins dans le quartier Roncesvalles Village, qui, comme tant d'autres dans Parkdale—High Park, se sont organisés pour livrer des commandes d'épicerie aux personnes en quarantaine qui ont reçu un résultat de test positif.
Je remercie les musiciens et les artistes de notre collectivité, comme Jordan Isaac, qui ont pris à cœur l'idée de combattre l'isolement et la solitude en donnant des sérénades aux personnes âgées sur leur balcon dans des établissements de soins de longue durée, dont le Elm Grove Living Centre, ainsi que les travailleurs des organisations qui comptent des personnes âgées parmi leur clientèle, comme l'association interculturelle de Parkdale, CultureLink et le centre d'information communautaire de Parkdale, qui s'occupent de la santé mentale et du bien-être des aînés tout au long de la pandémie.
Je remercie les travailleurs qui sont en première ligne pour lutter contre la flambée de cas de violence familiale causés par la pandémie, des gens comme Abi Ajibolade et son équipe du refuge Redwood, qui font des heures supplémentaires pour assurer la sécurité des femmes et des enfants.
Je remercie les petites entreprises qui, même si elles peinent à se maintenir à flot dans la pénible situation actuelle, ont trouvé le moyen de se montrer reconnaissantes envers leurs employés. C'est le cas d'Indie Alehouse, qui a créé l'ale Stay Home. Les produits de la vente de cette bière servent à soutenir les employés de l'entreprise. Je remercie également les entreprises qui se montrent généreuses envers les collectivités au moyen d'activités de financement. Je pense notamment à Barque, qui a fourni de la nourriture aux travailleurs de première ligne, à Cici's Pizza, qui a recueilli des fonds pour les banques alimentaires dans Parkdale ainsi qu'à Scout, qui a fait de même dans Roncesvalles Village.
Je tiens à remercier les organismes n'ayant ménagé aucun effort pour remédier au grave problème de l'insécurité alimentaire, qui a toujours existé, mais qui est particulièrement criant depuis le début de la pandémie. Je remercie particulièrement le Centre culturel canado-tibétain, qui a mis sa cuisine industrielle à la disposition de Jagger Gordon de Feed it Forward, afin qu'ils conjuguent leurs efforts pour livrer des repas aux gens dans le besoin avec l'aide de la Tibetan Women's Association of Ontario.
Je veux aussi remercier les militants dans ma circonscription qui n'ont de cesse d'attirer l'attention sur des sujets comme la lutte contre les changements climatiques, la crise du logement, et plus récemment, le mouvement continental de lutte contre la discrimination systémique et le racisme anti-Noirs et anti-Autochtones. Je remercie des gens comme Debbie King, Ayan Kailie et Alexa Gilmour.
Comme le l'a mentionné, l'histoire du Canada en est une de gens ordinaires qui ont accompli des choses extraordinaires. C'est le cas des habitants de Parkdale—High Park, que je suis fière de représenter ici à Ottawa. Si je vous parle des qualités et des réalisations des gens de ma circonscription pendant la pandémie, c'est aussi pour souligner ce que leurs gestes nous ont révélé à cette occasion, soit les failles et les points faibles de notre tissu social et les occasions que nous avons de le renforcer.
Permettez-moi maintenant de vous parler du discours du Trône et des priorités qui s'y trouvent pour la prochaine session du Parlement et pour notre pays.
La première de nos priorités est d'anéantir le coronavirus parce que c'est indispensable à la reprise économique. Voilà pourquoi fournir les services de santé rendus nécessaires par la présence du virus constitue le premier pilier décrit dans le discours du Trône, ce qui implique que des sommes importantes doivent être consacrées notamment aux chaînes d'approvisionnement canadiennes d'équipement de protection individuelle ainsi qu'aux activités de recherche-développement pour produire un vaccin canadien. Le premier pilier suppose aussi qu'il faille se procurer les vaccins prometteurs qui seront produits à l'étranger, en plus de fournir 19 milliards de dollars aux provinces et aux territoires, comme nous l'avons déjà fait, pour stimuler la relance sécuritaire de l'économie. Voilà qui est fondamental, car nous ne pouvons pas mettre en œuvre un plan économique si nous n'avons pas de plan sanitaire. Aucune reprise économique n'est possible sans cela.
Un autre thème que j'aimerais aborder est celui de ce que j'ai appris des résidants de ma circonscription et de ce que m'enseigne mon expérience comme député et comme secrétaire parlementaire: le plan de reprise économique doit commencer par les femmes. Nous sommes au beau milieu d'une « récession au féminin ». Nous devons en faire une « reprise au féminin », c'est-à-dire une reprise économique qui mise sur les femmes. Ces expressions, inventées au cours des derniers mois, sont très à propos pour décrire la situation actuelle du Canada. Voilà pourquoi, dans le discours du Trône, le gouvernement s'engage très activement à favoriser la participation plus proactive des femmes à la reprise économique et à créer un plan d'action pour les femmes qui a pour but de susciter leur pleine participation à l'économie.
Le discours du Trône promettait aussi de créer un réseau national de garderies — et il en a d'ailleurs beaucoup été question depuis quelques jours. D'aucuns diront que ce n'est pas la première fois qu'ils l'entendent, celle-là, et voudront savoir pourquoi cette fois-ci serait la bonne. Je comprends leur frustration. Je me rappelle moi aussi certains engagements pris par les gouvernements avant nous. Ce qui compte, aujourd'hui, c'est que, pour la première fois en 16 ans, un gouvernement fédéral a inscrit dans un discours du Trône ou un énoncé budgétaire que la garde des enfants constitue une priorité nationale. Il s'agit d'un engagement de taille, et ce qui m'intéresse aujourd'hui, c'est l'importance de cet engagement et la vigueur avec laquelle il a été renouvelé.
De quoi est-ce que je parle, au juste? Pour être bien honnête, je parle des gens comme moi. Depuis trop longtemps, la notion même d'un réseau national et universel de garderies est considérée comme la chasse gardée des femmes en âge de procréer — les critiques diraient qu'il s'agit d'un dossier qui n'intéresse que les femmes de 25 à 35 ans.
Or, s'il y a une chose que la pandémie nous a apprise, à nous qui devons désormais travailler de la maison tout en gardant un équilibre précaire entre le boulot, le conjoint malade et les enfants, c'est que le système actuel ne fonctionne pas. Nous avons besoin de services de garde de qualité. En créant un réseau national et universel de garderies, nous pourrons honorer l'une des promesses que nous avons faites le plus souvent, à savoir aider les femmes à participer pleinement à l'économie. L'heure est venue d'avancer, et c'est une bonne chose que les hommes, qui ont appris les leçons de la pandémie, embarquent eux aussi dans le projet.
Le troisième enjeu, c'est que nous ne pouvons pas nous remettre de ce virus ni même nous préparer au prochain — et il se peut effectivement qu'il y en ait un autre — lorsque l'isolement et la quarantaine à la maison sont essentiels, mais que trop de gens n'ont pas d'endroit sûr où s'isoler, c'est-à-dire un chez-soi, comme on dit souvent.
Il faut s'occuper de la question du logement. Le logement doit faire partie d'un plan visant à rebâtir, et à rebâtir en mieux. Cela passe par l'accès à la propriété, la location de logements abordables et l'offre de logements supervisés. Ces trois volets de la Stratégie nationale sur le logement ont été annoncés il y a trois ans, avec un financement de plus de 50 milliards de dollars. Ce qui est tout nouveau, c'est qu'au cours des deux dernières semaines, nous nous sommes engagés à investir 1 milliard de dollars dans l'industrie pour la création rapide de logements, ce qui permettra en outre de construire rapidement des maisons modulaires pour les personnes qui ont désespérément besoin d'un logement dès maintenant. Ce sont des besoins que la pandémie a fait ressortir, comme me l'ont expliqué mes concitoyens, et ce sont des pas dans la bonne direction, c'est-à-dire là où les besoins sont les plus criants.
Je représente une circonscription de Toronto. Comme c'est le cas dans beaucoup d'autres centres urbains du Canada, l'itinérance est un grave problème à Toronto. C'est une crise qu'il faut régler. Quand les gens ne trouvent pas à se loger, quelque chose ne va pas. En plus de ne pas pouvoir prendre soin d'eux-mêmes, ils ne peuvent pas freiner la propagation du virus. Nous passons donc à la vitesse supérieure dans la lutte à l'itinérance. Nous allons nous engager à éliminer complètement l'itinérance chronique. Notre gouvernement s'était déjà engagé à la réduire d'environ 50 % sur plusieurs années, et nous déclarons maintenant que cela ne suffit pas. Nous augmentons donc le niveau de priorité de cet enjeu et nous prenons l'engagement audacieux d'éliminer complètement l'itinérance chronique.
Le quatrième enjeu, c'est que la relance doit servir à rebâtir non seulement en mieux, mais aussi de façon plus écologique. Les gens ont été fascinés de voir, pendant la pandémie, la réduction de l'empreinte carbonique, la présence accrue d'animaux autour de nous, et ainsi de suite. Ils sont aussi préoccupés par l'utilisation des contenants de plastique à usage unique, qui a grimpé en flèche depuis le début de la pandémie. Nous nous attaquons à ce problème sur deux fronts: nous prenons des engagements en matière de conservation, et nous réitérons notre engagement d'interdire les plastiques à usage unique nocifs.
Par ailleurs, nous tenons compte de l'évolution de l'économie, et nous tentons de déterminer comment assurer une transition équitable pour les travailleurs afin de promouvoir l'économie verte, notamment en misant sur la technologie et les infrastructures propres ainsi que sur les véhicules sans émissions. Dans le cadre de notre plan visant à créer un million d'emplois au pays, nous voulons mettre à contribution cette nouvelle économie, une économie plus verte, et nous allons poursuivre la tarification de la pollution, un engagement important que nous avons réaffirmé dans le discours du Trône.
Le dernier thème dont je vais parler est l'engagement à mettre fin au racisme systémique et à lutter contre la discrimination, ce qui est essentiel, étant donné ce que nous avons vu aux États-Unis et ce que nous voyons au Canada. C'est un objectif qui me tient personnellement à cœur et pour lequel j'ai milité pendant toute ma vie adulte. Je suis heureux de voir que des gens de tous les milieux, de toutes les origines raciales et de tous les groupes du Canada s'y intéressent.
Les gens veulent voir du changement. De quels changements s'agit-il? Nous redoublons d'efforts pour promouvoir la réconciliation. Nous travaillons fort pour favoriser la diversité dans les marchés publics. Nous allons lutter contre la surreprésentation de certains groupes dans les prisons et les établissements correctionnels en réaffectant des ressources et en misant sur la réadaptation. Nous allons mettre en place des normes concernant l'usage approprié de la force et combattre la haine en ligne, un dossier dont j'ai eu le privilège de m'occuper tout l'été en tant que secrétaire parlementaire. Nous répondons aux besoins des aînés en créant des normes nationales et en apportant des modifications au Code criminel pour renforcer les dispositions visant la négligence envers les aînés.
Tous ces thèmes indiquent que nous sommes à l'écoute. Nous écoutons ce que les Canadiens nous disent pendant cette pandémie et à mesure que nous luttons contre cette pandémie. Leurs observations ont donc orienté nos priorités. Ce sont là des initiatives importantes qui, je l'espère, seront appuyées par tous les partis, et il me tarde de travailler avec les députés d'en face pour concrétiser ces visions audacieuses.
:
Madame la Présidente, je prends la parole aujourd'hui pour appuyer le discours du Trône. Le 13 mars 2020, le Parlement a été fermé et, dans les jours qui ont suivi, en consultation avec les premiers ministres de tout le Canada, une stratégie a été élaborée pour mettre un frein à la crise de la COVID-19.
Nous étions en territoire inexploré. On a demandé aux entreprises de fermer et aux employés de rester chez eux. Durant ces temps sans précédent, le et notre gouvernement ont dû rapidement préparer un plan pour que les Canadiens puissent mettre de la nourriture sur la table et payer leur loyer, et pour que leurs entreprises puissent survivre.
[Traduction]
Le gouvernement a mis en place la Prestation canadienne d'urgence pour aider d'abord et avant tous les gens les plus vulnérables. Il est venu en aide aux entreprises en créant la Subvention salariale d'urgence du Canada, qui a permis aux employés de conserver leur emploi et aux entreprises de rester ouvertes.
Le gouvernement a mis en place différents programmes d'aide pour les entreprises, notamment le Compte d'urgence pour les entreprises canadiennes et l'Aide d'urgence du Canada pour le loyer commercial. De nombreuses entreprises dans ma circonscription, surtout celles dans l'industrie du divertissement et du tourisme, ont remercié le gouvernement d'avoir mis en place la subvention salariale d'urgence, car elle leur a permis de conserver leurs employés. Nous savons que plus de quatre millions de personnes sont retournées sur le marché du travail. La décision du gouvernement de prolonger les prestations de la subvention salariale d'urgence jusqu'en octobre prochain est une bonne nouvelle pour les employés et les employeurs.
Le gouvernement a bonifié l'Allocation canadienne pour enfants pour venir en aide aux familles avec des enfants. Le gouvernement a accordé un paiement unique et non imposable aux personnes âgées admissibles au Supplément de revenu garanti et à la Sécurité de la vieillesse. Cela a permis d'aider plus de 6,7 millions de personnes âgées. En avril, le gouvernement a également offert un paiement spécial ponctuel, de 400 $ à 600 $, au titre du crédit pour la TPS aux personnes âgées à faible revenu ou à revenu modeste.
Beaucoup de Canadiens m'ont écrit pour me dire que les investissements concrets qui ont été réalisés par le gouvernement ont permis de diminuer leurs difficultés financières.
[Français]
Dans l'assemblée publique virtuelle que j'ai organisée pendant la pandémie, les commentaires que j'ai reçus de mes électeurs de Don Valley-Est ont permis de peaufiner de nombreux programmes. Je tiens à remercier tous mes électeurs de leur contribution, qui a été intégrée au discours du Trône. Mes électeurs seront heureux de constater que la reprise post-pandémie décrite dans le discours du Trône concilie les besoins d'équité, de durabilité, de responsabilité environnementale et de prudence financière.
[Traduction]
Lorsque le Compte d'urgence pour les entreprises canadiennes est arrivé à échéance, le gouvernement s'est assuré que les bénéficiaires qui ne sont pas en mesure de se trouver un travail reçoivent des prestations de l'assurance-emploi. Encore une fois, je remercie les résidants de Don Valley-Est de leurs commentaires en vue de garantir que le régime d'assurance-emploi reflète les réalités du XXIe siècle.
Le gouvernement, qui se soucie du bien-être de l'ensemble de la population canadienne, s'est servi de ses excellents atouts financiers pour venir en aide à tous les Canadiens, contrairement au gouvernement précédent qui, lors de la crise financière de 2008, a accordé des réductions d'impôts ciblées aux plus riches et a imposé l'austérité aux Canadiens de la classe moyenne et aux Canadiens à faible revenu.
Comment le gouvernement actuel a-t-il réussi à investir dans les gens? Selon l'économiste principal de Marchés des capitaux CIBC, lors de l'avènement de la COVID-19, le Canada était en meilleure posture financière que tous les autres pays du G7. Dans mon autre vie, lorsque je faisais des restructurations...
:
Madame la Présidente, le gouvernement, qui se soucie du bien-être de l'ensemble de la population canadienne, s'est servi de ses excellents atouts financiers pour venir en aide à tous les Canadiens, contrairement au gouvernement précédent qui, lors de la crise financière de 2008, a accordé des réductions d'impôts ciblées aux plus riches et a imposé l'austérité aux Canadiens de la classe moyenne et aux Canadiens à faible revenu.
Comment le gouvernement actuel a-t-il réussi à investir dans les gens? Selon l'économiste principal de Marchés des capitaux CIBC, le Canada a commencé la pandémie de COVID-19 en excellente posture financière comparativement aux autres économies du G7. Dans mon ancienne vie, lorsque je faisais des restructurations d'entreprises, j'ai appris que, lorsqu'on investit dans les gens, on obtient un rendement de 100 % sur cet investissement. La meilleure façon d'assurer la solidité de l'économie est de garder les Canadiens en santé.
La COVID-19 a révélé que les femmes, en particulier celles qui travaillent en première ligne, sont celles qui subissent le gros du stress et des pertes d'emplois. Selon l'OCDE, 56 % des femmes travaillent dans les cinq secteurs suivants: prestation de soins, travail à la caisse, restauration, nettoyage et travail de bureau, et 71 % d'entre elles ont perdu leur emploi. Ce ne sont pas que des statistiques, c'est la réalité vécue par de nombreuses femmes, y compris dans ma circonscription. Les femmes, ainsi que les Canadiens racialisés, les jeunes et les personnes handicapées, vivent un retour au travail plus lent et ont des perspectives d'emploi moins bonnes. C'est inacceptable.
Pour que les femmes retournent au travail, nous avons besoin d’un système de garde d’enfants abordable. J’aimerais rappeler à la Chambre qu’en 2006, le gouvernement de Paul Martin avait établi une stratégie nationale sur les garderies, signée par l’ensemble des provinces et des territoires. Ce plan progressif aurait permis la création d’un réseau de garderies abordables pour tous les Canadiens dès l'avant-dernière décennie, et nous serions en meilleure posture aujourd’hui. Malheureusement, le gouvernement Harper a déchiré l’entente durement acquise, et les parents et enfants subissent les conséquences de cette décision de gouvernement sans cœur.
Nous devons nous doter d’un programme audacieux à l’avenir. Voilà pourquoi notre gouvernement et la ont instauré trois nouveaux programmes: la Prestation canadienne de maladie pour la relance économique, le Crédit canadien pour aidant naturel et la Prestation canadienne de maladie pour la relance économique. Ces programmes s’adresseront aux personnes œuvrant dans l’économie des petits boulots, aux travailleurs autonomes, aux employés contractuels ainsi qu’aux personnes qui n’ont pas droit aux prestations d’assurance-emploi.
La COVID-19 a mis au jour l’insécurité alimentaire. Notre gouvernement a pris les devants et a versé 100 millions de dollars à différentes banques alimentaires. Il y a quelques semaines, à l’occasion d’une réunion par vidéoconférence avec des organismes dans l’ensemble de Don Valley-Est, je me réjouissais d’annoncer que nous avions reçu un financement d’urgence de 2 millions de dollars. Cette somme servira à améliorer la distribution de nourriture.
Pour réduire l’isolement des personnes âgées, nous avons octroyé un montant de 9 millions de dollars à Centraide. Pour aider les étudiants à surmonter cette pandémie, nous avons créé la Prestation canadienne d’urgence pour les étudiants, qui a soutenu plus de 650 000 étudiants. Par l’entremise d’Emplois d’été Canada, nous avons été capables d’aider les entreprises et les étudiants à réduire leur fardeau économique attribuable à la pandémie.
Au cours de la crise, des images horribles nous sont parvenues des établissements de soins de longue durée, où le taux de mortalité était le plus élevé. Il s’agit d’une responsabilité provinciale. La COVID-19 a eu l'effet d'un révélateur: les provinces où les établissements de soins de longue durée étaient mal financés et où l'on avait laissé le secteur privé faire à sa guise se sont retrouvées avec les taux de mortalité les plus élevés.
Le a fait preuve de leadership et a travaillé avec les provinces afin d’assurer un financement de 2 milliards de dollars pour réduire le stress et offrir un environnement sûr aux intervenants de première ligne. Je tiens à remercier tous les intervenants de première ligne de leur travail altruiste pour assurer la sécurité des Canadiens.
En outre, grâce à l’Accord sur la relance sécuritaire, notre gouvernement a versé plus de 19 milliards de dollars aux provinces et territoires afin de relancer leurs économies respectives de façon sécuritaire. Ces fonds doivent servir entre autres à aider les personnes les plus vulnérables, à investir dans les services de garde d’enfants, à accroître le nombre de tests, à améliorer le traçage des contacts et à fournir de l'équipement de protection individuelle.
Les agriculteurs ne doivent pas être oubliés, eux qui se sont assurés que les Canadiens avaient accès à de la nourriture. Les conservateurs ont menti en prétendant qu'aucun député libéral ne s’était rendu dans une exploitation agricole. C’est absurde.
Le 9 septembre, je me suis rendue dans la ferme familiale Sculthorpe située à Port Hope, en Ontario. Des membres de l’Ontario Cattlemen’s Association m’ont accompagnée. Les Sculthorpe élèvent du bétail engraissé au fourrage. Les agriculteurs comme les Sculthorpe font un travail important afin de produire du bœuf de manière durable pour les marchés canadien et étrangers.
Contrairement à ce qu’affirme l’opposition, le gouvernement actuel a consacré des millions de dollars à la production bovine. En Alberta seulement, 8,3 millions de dollars ont été accordés à six projets qui aideront à soutenir l’industrie du bœuf canadienne, qui est de classe mondiale.
Investir dans l’agriculture, un secteur qui contribue grandement à l’économie, est important. Les sommes allouées aideront les producteurs à devenir plus compétitifs et leur fourniront les outils dont ils ont besoin pour que leur exploitation reste viable et pour qu'ils continuent d'innover.
Contrairement à ce qu'a déclaré le , la pandémie a uni les Canadiens. Les gens de ma circonscription mettent la main à la pâte et donnent leur point de vue, quelle que soit leur allégeance politique. Ils veulent que le gouvernement poursuive son bon travail.
J'exhorte tous les députés à faire preuve de leadership et à ne pas tomber dans la petite politique. Les gens sont unis, pas divisés, et il est essentiel que nous gardions cela à l’esprit.
Vu la recrudescence de la COVID-19, j’exhorte les résidents de Don Valley-Est et tous les autres Canadiens à télécharger dans leur téléphone l’application Alerte COVID, qui donne de l'information au gouvernement pour ralentir la propagation.
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Madame la Présidente, je vous signale d'emblée que je vais partager mon temps de parole avec mon honorable collègue d'.
Nous sommes ici pour débattre l'Adresse en réponse au discours du Trône. Or, nous devrions peut-être dans un premier temps nous demander pourquoi il y a eu un discours du Trône.
Le gouvernement n'avait même pas réalisé le début du commencement du programme législatif de son ancien discours du Trône, prononcé il y a un an à peine. De plus, le gouvernement a mis le Parlement sur la ligne de touche pendant des mois, l'empêchant de légiférer et donc de mettre en œuvre ce programme législatif. Pourquoi le gouvernement a-t-il tout d'un coup décidé de proroger le Parlement et de nous arriver avec un autre discours du Trône?
Nous devons évidemment nous remettre dans le contexte dans lequel nous nous trouvions au moment de la prorogation. Or que se passait-il à ce moment-là?
À l'époque, quatre comités parlementaires étaient en train de se pencher sur le scandale de l'organisme WE Charity, le gouvernement ne savait plus par quel bout prendre l'affaire, et la démission du ministre des Finances n'avait pas réussi à faire baisser la pression.
Dans pareille situation, comment faire baisser la pression, sinon en fermant complètement le Parlement? On l'avait déjà mis sur la ligne de touche pendant des mois, on décide maintenant de le fermer complètement. Les comités qui avaient commencé à travailler sur WE Charity se sont fait dire: aux douches, terminé, fini!
Nous nous sommes dit qu'on faisait monter les enchères, que nous allions avoir un discours du Trône substantiel et qu'on allait nous annoncer quelque chose de nouveau puisqu'on n'avait même pas été capable de mettre en œuvre le programme législatif du précédent discours du Trône, prononcé à peine quelques mois auparavant. Nous nous sommes dit qu'on allait nous arriver avec quelque chose de costaud, d'autant plus qu'on nous annonçait aussi qu'il y aurait un discours à la nation, ce qui est une chose tout à fait exceptionnelle, un événement rarissime. Nous nous sommes donc dit que nous devions toutes et tous nous installer devant nos téléviseurs, car quelque chose d'absolument spectaculaire allait se passer.
Je me permets de faire remarquer à mes collègues que, depuis le début de la pandémie, les partis de l'opposition ont collaboré avec le gouvernement parce que nous nous disions que c'était ce qu'il fallait faire. Tous les partis s'en sont d'ailleurs mordu les doigts, sauf un. Or, le gouvernement en a profité pour se comporter en gouvernement majoritaire, faisant fi de l'apport positif qu'il pouvait recevoir du Parlement.
On a donc suspendu donc les travaux du Parlement, on nous a annoncé un discours du Trône, et nous voilà rivés à notre écran, sur le bout de notre chaise, à nous demander ce qui va être annoncé.
En fin de compte, nous n'avons rien eu que des niaiseries et des répétitions de ce qu'on nous avait dit l'année dernière. Le gouvernement nous a dit de nous laver les mains et de maintenir la distanciation sociale, et nous a annoncé exactement ce qu'il faisait déjà depuis des mois, c'est-à-dire qu'il se montrerait généreux pour tout le monde et sa sœur et qu'il distribuerait allègrement cet argent qu'il n'a pas, question de permettre au Canada de surmonter la crise.
Dieu sait qu'on a beaucoup de difficulté à surmonter cette crise jusqu'à présent, entre autres parce que, comme le soulignait ma collègue de tout à l'heure, le gouvernement a été parfaitement incapable de faire son travail dans ses propres champs de compétence.
Quand est venu le temps de fermer les frontières, le gouvernement s'est encore une fois assis sur ses mains et on a perdu des semaines. Pendant ce temps, le virus, qui n'était pas encore présent dans la communauté, a pu s'insinuer sur le territoire. La réaction du gouvernement était tellement pitoyable que la mairesse de Montréal a dû envoyer des équipes à l'aéroport de Dorval pour servir des mises en garde aux voyageurs qui arrivaient au Canada. Ceci a duré au moins deux semaines.
Le gouvernement continue de distribuer de l'argent, mais les seuls avec lesquels il ne s'est pas montré prodigue et généreux sont les producteurs agricoles sous gestion de l'offre, malgré un engagement formel à les dédommager. Il est généreux avec tout le monde, mais pas avec les producteurs agricoles sous gestion de l'offre.
Il ne s'est pas montré généreux à l'égard des aînés. Il leur a donné des peccadilles. Si le gouvernement a une telle marge de manœuvre et s'il a le privilège de profiter d'une certaine prospérité, c'est grâce aux aînés. C'est à eux et à elles qu'il doit cette prospérité et il les a oubliés.
Pire, il a maintenant créé deux catégories d'aînés: les « jeunes aînés » et les « vieux aînés ». C'est comme si, entre 74 ans et quelques mois et 75 ans, il y avait une différence, comme par magie, lorsqu'on passait à l'âge de 75 ans. Tout à coup, on a besoin de plus d'aide.
Évidemment, le Québec et les provinces ont été négligés par le gouvernement en place. J'entendais hier le , tout fier d'être heureux, nous dire que le gouvernement avait donné au début de la crise presque 1 milliard de dollars aux provinces pour faire face à la pandémie. Il s'agit de presque 1 milliard de dollars pour assurer que dix provinces et trois territoires sont en mesure de faire face à la pandémie. Je dis bien 1 milliard de dollars. Il était tout fier d'être heureux de nous annoncer cela.
Or, ce même gouvernement était prêt à donner 1 milliard de dollars à un organisme proche de la famille Trudeau pour la gestion d'un programme qui visait à rémunérer des gens qui feraient du bénévolat. D'abord, quelle est cette idée de rémunérer des gens pour faire du bénévolat? La définition même du bénévolat ne cadre pas avec l'idée de rémunérer les gens pour en faire. On voulait donner quelques millions de dollars en bonification à cet organisme pour lui permettre de gérer cela. Lorsqu'il s'agit de 1 milliard de dollars pour un organisme ami du gouvernement, ce n'est pas trop. En outre, le gouvernement prétend avoir été généreux en offrant 1 milliard de dollars pour soutenir les systèmes de santé au Canada qui font face à une pandémie. C'est formidable.
Lorsque nous disons que cela n'a pas de bon sens, qu'il faut donner davantage aux provinces qui croulent sous d'immenses besoins et qui n'ont pas les ressources pour y répondre, le gouvernement nous dit, avec mépris et condescendance, que nous demandons un chèque en blanc et que nous voulons qu'il envoie de l'argent sans contrôle, sans lignes directrices et sans condition.
La vérité, c'est que ce sont les provinces qui ont donné un chèque en blanc au gouvernement fédéral quand celui-ci a proposé un accord visant à établir un système de santé d'un océan à l'autre. Pour s'assurer que les provinces embarquent, il a proposé de payer 50 % de la note. Aujourd'hui, c'est 22 % de la facture que le gouvernement fédéral assume. Nous avons fait confiance au gouvernement fédéral, et nous nous sommes fait flouer. Encore une fois, le gouvernement fédéral a manqué à sa parole. Aujourd'hui, il nous parle d'un chèque en blanc.
Payez vos dettes aux provinces, tout simplement. Donnez aux provinces ce qu'il leur revient. Ce sont les provinces qui ont donné un chèque en blanc au gouvernement fédéral.
Quand le gouvernement vient faire la leçon au Québec et aux provinces sur ce qui s'est passé dans les CHSLD, la réalité, c'est qu'en plus d'assumer 78 % des frais de santé au Canada, les gouvernements du Québec et des provinces assument 100 % des coûts liés aux besoins et des soins aux personnes aînés. Voilà ce qu'est la réalité.
Le gouvernement voudrait débarquer avec ses gros sabots encore une fois et nous proposer une entente en nous imposant des conditions pour qu'il nous donne de l'argent. Jamais nous n'accepterons.
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Madame la Présidente, à la lecture du discours du Trône, il nous apparaît évident que le gouvernement du n'a encore une fois pas écouté les demandes du Québec. En fait, dans le discours du Trône, c'est très difficile de trouver des réponses concrètes aux demandes des gens. Personnellement, je n'en vois pas.
Nous cherchons des mesures pour nos agriculteurs, notamment en ce qui touche les compensations, l'urgence de recevoir des chèques et l'ensemble des programmes en matière d'agriculture qui ne concordent pas avec la réalité de nos petits agriculteurs. Nous cherchons des réponses au sujet de l'industrie aéronautique, mais nous n'en trouvons pas.
Il y a la question des PME, qui touche particulièrement les sociétés en nom collectif, les entrepreneurs qui se paient par dividendes et les très petites entreprises. Les problèmes de liquidités seront immenses. J'ai peur qu'il y ait une vague de faillites, vu tous les problèmes que vivent les fournisseurs et toute la question des frais fixes. Ces éléments ne figurent pas dans le discours du Trône.
Le plan libéral est aussi de s'ingérer dans les champs de compétence des provinces, notamment en matière de santé et d'infrastructure, en voulant investir directement des fonds sans transiter par Québec. Évidemment, le gouvernement du Québec est contre cela et s'appuie sur la Constitution canadienne.
Qu'en est-il des hausses de transferts en santé demandées par le Québec et les autres provinces? Il n'y a rien là-dessus. Comment peut-on expliquer que les aînés doivent attendre jusqu'à 75 ans avant d'avoir de l'aide? C'est impossible. Dans le monde réel, la COVID-19 a des répercussions. Je vais donner deux exemples venant de ma circonscription. L'Agora des arts, un lieu de projections théâtrales et musicales, a un projet de rénovation majeur. Malheureusement, le contexte de la COVID-19 a fait bondir les coûts des appels d'offres de 60 %. Un projet qui devait coûter environ 5 millions de dollars en coûte maintenant environ 9 millions. L'apport du gouvernement fédéral était déjà limité à 14 %. Le gouvernement du Québec a défrayé la majeure partie des coûts, mais la communauté a également investi 700 000 dollars pour assurer le succès du projet. Ce projet est en péril à cause du contexte, mais il n'y a pas de programmes pour aider sa mise en œuvre. Je suis très inquiet de cela et j'interpelle le afin qu'il s'assure que, à l'image du gouvernement du Québec, le gouvernement fédéral contribuera. J'invite également les citoyens de l'Abitibi-Témiscamingue à manifester leur soutien à l'Agora des arts.
Il y a aussi l'enjeu de la papetière de Produits forestiers Résolu à Amos, qui se retrouve en situation de fermeture prolongée. C'est vrai chez nous, c'est-à-dire en Abitibi-Témiscamingue, c'est vrai sur la Côte-Nord et c'est vrai dans d'autres régions du Québec. Un comité de relance doit être créé et j'aimerais pouvoir proposer des solutions concrètes pour aider la relance ou la transformation. Peut-on miser sur la deuxième et la troisième transformation? J'aimerais pouvoir dire que je m'appuie sur les solutions proposées par le gouvernement fédéral, mais, pour l'instant, il n'en est rien. On peut compter sur moi: je serai très actif dans ce dossier.
Les solutions ne se trouvent pas dans le plan intitulé « Un Canada plus fort et plus résilient ». Elles se trouvent plutôt dans le document intitulé « Le Québec choisit, le Bloc agit ». C'est reconnu. La plateforme de relance du Bloc québécois dans le cadre de la COVID-19 est forte et concrète et s'appuie sur les demandes des gens des régions du Québec. Mon chef et l'ensemble des députés du Bloc sont allés à la rencontre des Québécoises et des Québécois. Ils les ont entendus et ils ont proposé des solutions concrètes. Je vais en nommer plusieurs.
Il y a toute la question des gens qui reçoivent la Prestation canadienne d'urgence. Nous avons une inquiétude majeure à ce sujet. Ces gens devront rembourser leurs versements. Aurait-on pu agir en amont? Visiblement, la réponse est non. C'est la même chose en ce qui a trait aux problèmes que l'absence d'incitatifs à l'emploi a engendrés pour les entreprises. Les entreprises cherchaient de la main-d’œuvre. Peut-on réfléchir à accorder aux prestataires non frauduleux de la PCU une amnistie de huit mois sur les pénalités et les intérêts de l'impôt à payer? Ce sera catastrophique dans nos 338 bureaux de députés au printemps. Nous recevrons un nombre incroyable d'appels de gens qui sont incapables de payer les milliers de dollars reliés à la PCU.
Nous parlons d'augmenter à 35 %, sans condition, la contribution fédérale en ce qui a trait aux transferts en santé. Je rappelle que, selon l'entente initiale prévue par la Constitution, 50 % des frais devaient être payés. Je suis tanné qu'on dise que ma province est pauvre, alors que le Canada ne paie pas la part qu'il doit au Québec.
Je poursuis avec le plan de relance. En ce qui concerne les finances publiques, le Québec mérite d'avoir l'heure juste. Peut-on fournir les projections financières publiques pour les trois prochaines années? C'est la base. Peut-on offrir une prévisibilité à nos entrepreneurs, mais aussi à nos gouvernements? Il me semble que c'est le gros bon sens.
Le Bloc québécois propose de nouveaux revenus en vue de rétablir l'économie. Il faut notamment mettre fin à l'évitement fiscal des grandes entreprises qui utilisent les paradis fiscaux. Cela permettrait au gouvernement de récupérer des milliards de dollars et de venir en aide aux provinces et aux gens les moins nantis.
On pourrait forcer les géants du Web à payer la taxe sur les produits et services, la TPS. On pourrait aussi percevoir une redevance de 3 % sur leurs activités au Canada. Ces redevances seraient versées aux arts et aux médias qui ont 40 % de contenu francophone. Il faut qu'on arrête de dire qu'on est fier d'être un pays dont les deux langues officielles sont le français et l'anglais, et il faut qu'on agisse de façon concrète.
On pourrait éliminer la déduction pour frais de déménagement accordée aux sociétés pétrolières et gazières ainsi qu'aux charbonnières. On pourrait adopter les changements législatifs nécessaires afin de percevoir la taxe de vente auprès des détaillants sans place d'affaires locale, notamment sur les produits tangibles achetés à l'étranger et en ligne. Ce que je trouve absolument fantastique, c'est que cela coûte plus cher d'envoyer un colis par l'entremise de Postes Canada. Par exemple, à la Miellerie de la Grande Ourse, deux pots de miel coûtent 12 $, mais si l'on ajoute les frais de Postes Canada, cela revient à 30 $. Comment peut-on être concurrentiel? Si ce colis était envoyé des États-Unis, cela coûterait moins cher en raison des ententes internationales. Il y a une logique que je ne comprends pas. Il faut appuyer davantage nos entreprises, notamment en diminuant les coûts liés au transport.
En ce qui concerne la relance économique de nos régions, il y a du concret. Comment peut-on porter une vision collective et pragmatique? Cela s'appelle le nationalisme économique. Par exemple, on pourrait mettre en place un fonds régional de développement, de relance et de diversification économique orienté vers la transformation, au Québec, de nos ressources naturelles. De tels fonds régionaux pourraient être administrés par des tables régionales habilitées à déterminer leurs priorités, en collaboration avec le Québec et à partir de nos propres ressources. Cela pourrait être fait dans différents secteurs comme la transformation de l'aluminium, la foresterie et l'agriculture. Dans ma circonscription, un abattoir pourrait être construit, notamment grâce à un fonds de soutien pour l'innovation territoriale.
À mon avis, il y a une mesure qui est intéressante, soit celle voulant que l'on utilise les structures de la Société d’assurance-dépôts du Canada. Toutefois, il faut bonifier et indexer rétroactivement son budget, afin qu'elle puisse agir concrètement pour aider nos PME.
On peut régionaliser la main-d'œuvre et créer un crédit d'impôt pour les jeunes diplômés, les nouveaux arrivants et les familles qui s'établissent en région. Le contexte de la COVID-19 nous donne l'occasion de miser sur un retour vers les régions du Québec.
Les programmes fédéraux doivent être plus flexibles et s'adapter aux différentes réalités des régions du Québec. Les solutions unilatérales, c'est fini, car cela nous nuit. L'assurance-emploi doit évidemment faire l'objet d'une réforme complète, afin qu'elle couvre l'ensemble des travailleurs.
Dans le domaine de l'agriculture, il faut mettre fin à la braderie de la gestion de l'offre dans les futures négociations et indemniser rapidement les producteurs. On a fait plusieurs promesses aux producteurs, mais ils attendent encore leurs chèques. Ensuite, il faut favoriser l'agriculture de proximité, transférer au Québec la gestion du Programme des travailleurs étrangers temporaires, qui a été une catastrophe.
En ce qui concerne les pêches, il faut développer un marché intérieur en améliorant les réseaux de distribution et en faisant la promotion des produits de la mer moins connus. Cela permettrait de réduire notre dépendance aux marchés étrangers. Or tout cela a un coût. Pourquoi cela coûte-t-il moins cher d'acheter du poisson de la Chine plutôt que de la Gaspésie? Je ne m'expliquerai jamais cela.
Sur le plan du transport et de l'infrastructure, il faut exiger qu'Ottawa s'engage à contribuer sans condition à la réfection de la route 117, que les gens de ma région appellent « la route Sang17 ». Il s'agit malheureusement d'une route dangereuse. Cela est vrai chez nous, en Abitibi-Témiscamingue, et c'est vrai dans Laurentides—Labelle. Il s'agit d'une route transcanadienne. Le fédéral devrait collaborer. Il devrait aussi soutenir les plans de développement des aéroports régionaux et favoriser une solution de rechange québécoise au quasi-monopole d'Air Canada.
Nous sommes inquiets. L'enjeu en lien avec NAV Canada a eu des répercussions. Si l'on veut avoir des régions qui ont une économie forte et qui sont autonomes, il faut forcément investir en infrastructure, dans nos aéroports.
Il faut soutenir les programmes visant à aider les gens qui travaillent dans l'industrie du tourisme.
On peut aider la région de Montréal. Je parle beaucoup des régions du Québec, parce que c'est de là que je viens. Il y a un aspect fondamental à lutter contre les changements climatiques.
Le discours du Trône ne fait que renforcer mon sentiment souverainiste. Après tout, on n'est jamais si bien servi que par soi-même.
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Madame la Présidente, je vais partager mon temps de parole avec mon collègue le député de aujourd'hui.
Je prends la parole par vidéoconférence d'abord et avant tout pour vous remercier, madame la Présidente, ainsi que tout le personnel de la Chambre de faire en sorte que nous puissions ainsi participer à distance à cette séance au Parlement. La participation des députés de partout au pays est importante et, même si je préférerais de beaucoup être physiquement présent à Ottawa, je suis heureux de pouvoir représenter les citoyens de ma circonscription ici aujourd'hui.
Comme il s'agit de mon premier discours en cette nouvelle session parlementaire, j'aimerais souligner deux choses avant de parler du discours du Trône.
Premièrement, j'aimerais souligner qu'aujourd'hui est le Jour anniversaire du traité. Parmi les collectivités de Kings—Hants que j'ai le privilège de représenter se trouvent trois collectivités autochtones: les nations de Sipekne'katik, de Glooscap et de l'Annapolis Valley. La nation de Sipekne'katik a participé à la signature des traités de paix et d'amitié conclus avec la Couronne britannique dans les années 1700. Les ententes qui découlent de ces traités constituent un fondement clé de la relation qui existe aujourd'hui entre le gouvernement du Canada et les peuples autochtones. Je tenais à souligner le Jour anniversaire du traité au début de mon intervention et à me joindre aux gens de ma région et de l'ensemble du pays qui célèbrent aujourd'hui.
Deuxièmement, je veux saluer et remercier les habitants de ma circonscription pour leur hospitalité et l'altruisme dont ils ont fait preuve durant cette période difficile. Bien entendu, la pandémie de COVID-19 perdure, et les gens apportent leur contribution en fabriquant des masques, en livrant l'épicerie et en fournissant des fruits et légumes frais à ceux qui en ont besoin. Ce ne sont là que quelques exemples. Honnêtement, je pourrais consacrer un discours entier à la gentillesse dont les gens ont fait preuve depuis le début de la pandémie de COVID-19 et dans les jours qui ont suivi la fusillade qui a eu lieu en Nouvelle-Écosse. Je tiens à souligner ces efforts.
Pour ce qui est du discours du Trône, je dirai qu'il aborde de nombreux thèmes chers aux collectivités que je représente et, en fait, à tous les Canadiens. Je vais parler de certains de ces thèmes durant le temps qu'il me reste.
Tout d'abord, le Canada est toujours en train de lutter contre la pandémie. Je me trouve actuellement en Nouvelle-Écosse, où, heureusement, le nombre de cas est très faible, mais celui-ci augmente un peu partout au pays et dans le reste du monde. C'est pourquoi j'estime qu'il était prudent de consacrer la première moitié du discours du Trône aux efforts déployés pour combattre le virus tout en soutenant les Canadiens.
Le gouvernement a déjà pris des mesures importantes pour protéger la santé des Canadiens et leur sécurité économique. En ce qui concerne la santé, des investissements directs ont été consentis en direction des provinces, y compris dans le cadre de l’Accord sur la relance sécuritaire, avec 19 milliards de dollars en appui à des mesures telles que le renforcement de la capacité de dépistage, l’aide à l’achat d’équipement de protection individuelle pour les établissements de santé et des ressources pour les municipalités de tout le pays qui sont en première ligne, en toute franchise, dans la prestation de services essentiels.
Cet été, j’ai eu l’occasion de rencontrer mes concitoyens directement, à leur porte. À l’approche de septembre, le plan pour la reprise scolaire était leur priorité, qu’il se soit agi de grands-parents qui se demandaient ce qui était prévu pour leurs petits-enfants ou de parents qui se demandaient comment concilier travail et famille et si leurs enfants allaient être en sécurité. C’est pourquoi je suis fier que le gouvernement investisse 2 milliards de dollars pour aider directement les provinces afin qu’elles aient les moyens nécessaires pour assurer la sécurité des enfants, des enseignants et du personnel, ce dont il est beaucoup question à la Chambre depuis deux mois.
Des programmes comme la Prestation canadienne d'urgence, la subvention salariale et le Compte d’urgence pour les entreprises canadiennes ont profité à des millions de Canadiens et protégé leurs emplois. Je vais parler d’investissements rendus possibles par le Fonds d’aide et de relance régionale du gouvernement qui a permis à des agences de développement locales, comme la corporation au bénéfice du développement communautaire de Kings—Hants, d’accorder des financements à des entreprises qui avaient besoin d’aide et qui ne répondaient pas aux critères d’admissibilité d’autres programmes.
Étant donné l’importance de l’agriculture dans ma circonscription, et je le mentionne chaque fois que je le peux, les groupes de producteurs sont reconnaissants des près de 500 millions de dollars d’aide liée à la COVID-19, et cette aide sera importante pour atténuer les effets négatifs ressentis dans ce secteur d’activité.
Dans ma circonscription, j’ai parlé avec beaucoup de propriétaires d’entreprise, d’employés, de personnes qui ont dû rester chez elles pour s’occuper d’un proche, et de personnes âgées qui ont reçu des sommes supplémentaires dans le cadre de la Sécurité de la vieillesse. Ces investissements et ces programmes ont permis aux Canadiens de rester en sécurité et fait en sorte que notre économie a évité le pire. Cependant, il reste beaucoup à faire.
Je représente une circonscription où l’emploi de beaucoup de membres de famille, d’amis et de voisins est lié à l’aéroport international Stanfield d’Halifax. Nombre d’emplois dans Kings—Hants dépendent directement et indirectement de la vitalité de l’aéroport. J’ai été heureux de constater qu’il était fait mention des aéroports et des compagnies aériennes dans le discours du Trône. Nous savons que le transport aérien ne reviendra pas à la normale de sitôt à cause de la pandémie, mais il est important pour nous, notamment dans les collectivités rurales, d’avoir des liaisons qui nous relient en tant que pays et qui nous donnent accès au reste du monde.
J’ai été heureux aussi de voir que le gouvernement s’engage à élargir le Compte d’urgence pour les entreprises canadiennes afin de soutenir les entreprises les plus durement touchées en les aidant à faire face à leurs frais fixes et généraux.
Je l’ai dit à de nombreuses reprises, mais je vais le redire. Kings—Hants, qui connaît les plus fortes marées du monde, est aussi une jeune région viticole à l’hospitalité incomparable. J’espère que mes collègues et, en fait, tous les Canadiens l’inscriront parmi leurs destinations lorsqu’il sera possible de voyager sans crainte. Cependant, bien des exploitants d’entreprises touristiques, des hôteliers et des propriétaires d’entreprise du secteur des congrès et autres rassemblements, qui souffrent beaucoup, viennent me parler. J’ai donc été très heureux de voir mentionnés dans le discours du Trône le secteur du tourisme et le secteur hôtelier, et je suis impatient de voir les mesures que prendra le gouvernement dans les jours à venir pour les aider.
J’ai également été encouragé en voyant que le gouvernement s’engage à promouvoir le logement abordable. On en parle souvent comme d’une question uniquement urbaine. Ce ne l’est pas. Elle concerne aussi la collectivité que je représente et de nombreuses collectivités rurales dans tout le pays. Le gouvernement s’engage en particulier à bonifier la Stratégie nationale sur le logement et à investir plus dans les placements rapides en logement à court terme. Il a d’ailleurs annoncé un investissement de 1 milliard de dollars, il y a une dizaine de jours.
Je tiens à mentionner la construction de logements en particulier. Le lotissement de Ryan's Park, à Kentville, la collectivité que je représente, est un parfait exemple de ce qu’on peut accomplir grâce à de solides partenariats publics et en ayant la bonne vision.
Je sais qu’il en est question à la Chambre depuis quelque temps, mais j’ai aussi été encouragé de voir que le dépistage rapide est prioritaire pour le gouvernement. Étant donné que la COVID-19 sera probablement une réalité pour de nombreux Canadiens pendant au moins l’année à venir, et peut-être plus longtemps, ce sera un outil important pour nous aider à nous adapter à ce qui est devenu, pour tout dire, la nouvelle norme.
Enfin, comme indiqué précédemment, les services de garderie et d’éducation de la petite enfance font partie des priorités des Canadiens dans tout le pays, et j’ai été très heureux de constater l’intérêt marqué pour l’éducation préscolaire et une stratégie nationale relative aux programmes d’activités parascolaires. Évidemment, certaines provinces sont en mesure d’offrir ces services, mais il est important que nous travaillions de concert avec les provinces et les territoires. Nous avons vu cette collaboration tout au long de la pandémie et il s’agit d’une initiative importante.
Nous devons rester concentrés sur le défi auquel nous sommes confrontés, mais nous ne pouvons pas oublier les autres défis et possibilités dont le Canada doit s’occuper, et j’aimerais parler de certains aspects du « rebâtir en mieux » que propose le gouvernement dans le discours du Trône.
Nous savions que la connectivité dans les régions rurales était un défi avant l'arrivée de la pandémie. Nous avions déjà investi 500 millions de dollars dans le programme Brancher pour innover et le Fonds pour la large bande universelle. Il sera extrêmement important d'accélérer les efforts dans ce dossier parce que nous avons vu l'écart en matière de connectivité entre les régions rurales et urbaines au Canada. C'est comparable à ne pas avoir l'électricité au XXIe siècle. J'ai hâte de voir le travail du gouvernement et je compte sur le soutien de tous les parlementaires pour réaliser cette initiative.
Parlons aussi de l'écologisation de l'économie. C'était l'un des grands enjeux de la dernière campagne électorale dans ma circonscription. Bien sûr, la question se pose à l'échelle du pays et même du monde. Je salue le passage qui porte sur la collaboration avec les industries des régions rurales pour les aider à faire la transition vers une économie à faibles émissions de carbone tout en demeurant concurrentielles. On parle notamment ici des secteurs agricoles, forestiers et miniers. Il est extrêmement important que le gouvernement collabore étroitement avec ces industries pour qu'elles soient fin prêtes à affronter la concurrence dans une économie à faibles émissions de carbone.
Je vais dire quelques mots sur la boucle de l'Atlantique, la stratégie qui favorise la transition du charbon vers des sources d'énergie propres. Le Canada atlantique a une occasion extraordinaire d'avoir, en partenariat avec le Québec, de l'électricité à zéro émission d'ici 2025. Voilà qui ouvrira un monde de possibilités.
Les engagements électoraux relatifs à la Sécurité de la vieillesse — l'augmentation de 10 % pour les personnes de 75 ans et plus — seront très importants pour les gens de Kings—Hants. Les aînés me parlent souvent des difficultés qu'ils éprouvent face à l'augmentation des coûts et j'étais content de voir que nous nous attaquerions à cette question, ainsi qu'à celle de l'assurance-médicaments.
J'ai parlé de l'agriculture dans ma circonscription. Un des aspects positifs de la COVID-19 est la mise en valeur de l'agriculture locale. Partout au pays, les Canadiens s'intéressent à la provenance des aliments qu'ils consomment. Nous avons vu que l'industrie agroalimentaire est devenue extrêmement centralisée. Nous devons être en mesure de nourrir la planète, mais nous devons aussi prendre soin d'assurer la solidité des chaînes d'approvisionnement régionales et nationales et soutenir les agriculteurs locaux. Cela sera profitable du point de vue économique, mais aussi du point de vue environnemental.
La dernière chose dont je veux parler, c'était dans mes observations avant que je prenne part à la discussion aujourd'hui, est la question du GO5. J'étais très heureux de voir que nous allions continuer de soutenir les secteurs soumis à la gestion de l'offre. C'est dans ma circonscription qu'on trouve la plus forte concentration de fermes soumises à la gestion de l'offre à l'est de Montréal et c'est extrêmement important pour nous.
Je suis heureux d'affirmer que je vais appuyer le discours du Trône. Ce discours est axé sur les Canadiens et je suis impatient de travailler à répondre aux besoins des Canadiens avec les autres parlementaires dans les jours qui viennent.
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Madame la Présidente, je tiens tout d'abord à remercier tous les habitants de ma circonscription, Beaches—East York, ainsi que tous les travailleurs canadiens qui ont répondu à l'appel en ces temps difficiles, qu'il s'agisse des travailleurs essentiels de première ligne dans les soins de santé, les épiceries ou les chaînes d'approvisionnement alimentaire ou des enseignants et des proches aidants. Je remercie sincèrement tous ceux et celles qui se sont mobilisés et ont changé les choses en cette période très difficile.
Le discours du Trône énonce un ensemble d'anciens engagements, issus de la plateforme électorale de 2019, et une série de nouvelles mesures découlant des leçons tirées au cours de cette pandémie. Je voudrais m'attarder sur ces dernières et sur ce que le discours du Trône propose à ce sujet.
D'abord, il est important de comprendre que nous sommes confrontés à une crise économique qui découle de la crise sanitaire, et que la meilleure intervention économique possible implique également une intervention en matière de santé publique. À court terme, nous devons mettre en place un vaste programme de tests de dépistage rapide; à long terme, il faudra développer un vaccin. Dans le discours du Trône, le gouvernement s'est engagé à ne ménager aucun effort pour que des tests de dépistage rapide soient déployés dès leur autorisation. Pour ce qui est d'un éventuel vaccin, le gouvernement note que le Canada a déjà réussi à obtenir l'accès à des vaccins à l'essai et à des produits thérapeutiques. En parallèle, nous avons investi dans la fabrication de matériel ici au pays.
En second lieu, notre filet de sécurité sociale ne convenait pas à des millions de Canadiens. Un examen des statistiques sur la PCU permet de constater que près de neuf millions de demandes uniques ont été présentées. Près de neuf millions de Canadiens reçoivent un soutien du revenu au moment où ils en ont besoin.
Notre filet de sécurité sociale, plus précisément l’assurance-emploi, n’était pas en mesure de répondre à cette crise. La nouvelle prestation de relance de l’assurance-emploi permettra de veiller à ce que la plupart des gens reçoivent un soutien dans les six prochains mois. C’est important parce que beaucoup de gens s’inquiétaient de la cessation prochaine de la PCU. Ils savent maintenant qu’ils recevront dans les mois à venir un soutien par l’entremise du régime d’assurance-emploi.
Toutefois, fondamentalement, nous devons renforcer le filet de sécurité sociale de façon permanente. J’ai déployé des efforts au sein du caucus et en dehors de celui-ci pour obtenir un plancher minimum en deçà duquel personne ne tombera dans notre société. Un pays aussi riche que le nôtre ne devrait pas avoir les niveaux de pauvreté que nous constatons.
Mon troisième point a trait aux travailleurs essentiels. J’ai mentionné d'emblée que nous devons remercier ces travailleurs, mais nous devons faire plus: nous devons les protéger. Essentiellement, cela signifie que nous devons veiller à assurer un leadership en cette matière. Je sais que les salaires minimums provinciaux sont plus importants que les fédéraux, mais nous devrions montrer l’exemple en établissant un salaire minimum fédéral, comme nous nous sommes engagés à le faire en 2019. Il nous incombe aussi de travailler avec les provinces en ce qui touche les prestations transférables. Dans les secteurs qui relèvent de la compétence fédérale, nous devrions nous assurer de réviser nos lois sur la concurrence pour régler le problème de la fixation des salaires. Plusieurs préoccupations ont été soulevées à ce sujet récemment, et j’en ai moi-même entendu dans le cadre de mon travail au sein du comité de l’industrie, où nos épiciers nationaux ont parlé directement de la possibilité de mettre fin aux primes salariales pour les travailleurs de première ligne.
Nous devons aussi reconnaître les migrants, qui sont souvent nos travailleurs essentiels, que ce soit sur des fermes ou dans des milieux de soins de santé. Nous devons veiller à les protéger et à mettre fin à l’exploitation systémique dont ils font l’objet. Cela signifie d’accorder une attention prioritaire à la résidence permanente grâce à des programmes de travail pour immigrants.
Le discours du Trône dit notamment que: « Nous sommes immensément redevables à ceux qui ont servi et qui servent encore en première ligne […] qui, tout en gagnant les salaires les plus bas dans les secteurs les plus précaires, ont été aux premières lignes durant la pandémie. » Il mentionne aussi que: « Les travailleurs canadiens et migrants qui produisent, récoltent et transforment nos aliments […] méritent tout le soutien et la protection du gouvernement. »
En quatrième lieu, le manque de logements supervisés a compromis les efforts d’isolement et les logements supervisés existants, en particulier les foyers de soins sans but lucratif, ont failli à leurs engagements envers nos personnes âgées. Il nous faut plus de logements supervisés, mais il nous faut aussi des normes nationales pour les foyers de soins, ainsi que des effectifs et une formation accrus, tout en mettant l’accent sur des soins sans but lucratif.
Le discours du Trône contient un engagement à entamer un dialogue avec les provinces sur les normes nationales pour nos foyers de soins, et à prendre des mesures ciblées pour fournir un soutien accru aux préposés aux bénéficiaires. Le discours soutient que: « Tout le monde devrait avoir un toit au-dessus de la tête pendant la pandémie, mais aussi pour traverser l’hiver canadien. » Le discours mentionne également la récente annonce d’un investissement d’un milliard de dollars pour éliminer l’itinérance chronique. Il est à noter qu’en ce qui a trait aux anciens et aux nouveaux engagements, le discours du Trône contient un important nouvel engagement visant à mettre fin à l’itinérance chronique dans notre pays.
Cinquièmement, les répercussions économiques ont touché les femmes de façon disproportionnée, et nous savons que les services de garde d’enfants sont un important élément de la solution. Au cours des cinq dernières années, le gouvernement fédéral a pris d’importantes mesures pour appuyer les services de garde d’enfants, mais nous devons en faire plus. Le gouvernement s’est engagé à le faire dans le discours du Trône et reconnaît que nous ne devons pas laisser la pandémie provoquer un retour en arrière pour ce qui est de la participation des femmes sur le marché du travail.
Les Canadiens ont besoin de services de garde d’enfants de grande qualité qui sont plus accessibles, plus abordables et plus inclusifs. Le gouvernement fera un important investissement soutenu à long terme pour instaurer un système national d’apprentissage préscolaire et de garde d’enfants. Il faut aussi noter qu’on accorde une attention renouvelée aux services fournis avant et après l’école, et qu’on reconnaît que les options de garde flexibles pour les jeunes enfants sont plus importantes que jamais.
Sixièmement, les deux crises parallèles dans la santé et l’économie ont touché les personnes de couleur de façon disproportionnée. Nous devons redoubler d’efforts pour aborder le racisme systémique et la réconciliation. Travailler pour mettre fin à la pauvreté permettra de réaliser d’énormes progrès en ce sens.
Par ailleurs, pendant la pandémie, j’ai eu l’occasion de passer beaucoup de temps à lire et à me renseigner sur différents sujets. J’ai lu le dernier ouvrage de Martin Luther King, Jr., Where Do We Go from Here: Chaos or Community?, publié en 1967. Il y a plus de 50 ans, ce chef de file s’attaquait au racisme et parlait du besoin de mettre fin à la pauvreté. Bien sûr, nous avons besoin d’une réforme du système de justice pénale, mais nous devons nous concentrer sur notre filet de sécurité sociale, non seulement pour rendre justice aux travailleurs essentiels et aux personnes démunies, mais aussi pour aborder le racisme systémique de façon résolue.
Nous devons aussi mettre l’accent sur la réconciliation. Le discours du Trône reconnaît que nous devons continuer à avancer encore plus vite: nous allons travailler à l’élaboration d’un plan d’action pour les femmes autochtones disparues ou assassinées; nous allons adopter des lois conformes à la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones avant la fin de l’année, et nous allons continuer à déployer des efforts pour combler les lacunes dans les infrastructures et nous assurer que chaque communauté a accès à de l’eau potable. Je l’ai mentionné dans ma réponse au premier discours du Trône, mais je tiens à le répéter: nous devons accorder une attention accrue à nos communautés autochtones urbaines. Comme nous le savons, ici en Ontario, plus de 80 % des Autochtones canadiens vivent dans des centres urbains.
En septième lieu, nous avons obéi aux experts en santé publique pour sauver des vies durant la pandémie et nous devons continuer de suivre leurs conseils pour l'épidémie des opioïdes. Il faudrait notamment mettre sur pied un groupe de travail fédéral pour revoir la Stratégie nationale antidrogue, comme le réclament les chefs de police, et aller de l'avant avec les projets de décriminalisation et d'approvisionnement sûr. De nombreuses voix se sont fait entendre à ce sujet: des experts en santé publique de partout au pays ont demandé ce dialogue; des chefs de police ont demandé ce dialogue; le juge en chef de l'Ontario a demandé ce dialogue; et ceux qui ont perdu un être cher ont aussi demandé ce dialogue. Tous ceux qui se sont penchés sur cette question en sont venus à la conclusion que le contexte actuel d'interdiction des drogues contribue à faucher des vies et que seule une réforme en cette matière pourrait en sauver. J'espère que nous pourrons entamer ce dialogue et mettre la politique de côté, comme nous l'avons fait pour la pandémie.
En huitième lieu, le gouvernement peut répondre avec rapidité, efficacité et détermination quand une crise survient, et le Canada a besoin de cette même détermination pour favoriser une relance verte et lutter contre les changements climatiques. Le discours du Trône énonce, à juste titre, que les mesures pour lutter contre les changements climatiques seront la pierre angulaire du plan du gouvernement pour créer et soutenir un million d'emplois à l'échelle du pays. Le pays a besoin de mesures énergiques, des projets de rénovation aux appuis pour les véhicules zéro émission annoncés dans le discours du Trône, et beaucoup plus encore, pour atteindre l'objectif de zéro émission nette d'ici 2050, fixer des cibles plus solides et fondées sur la science pour 2030, et veiller à mettre en place des lois efficaces sur la responsabilité climatique pour établir des objectifs quinquennaux en matière de réduction des émissions de carbone, et transformer ces cibles à long terme en mesures concrètes à court terme.
En neuvième lieu, les maladies infectieuses représentent une grande menace pour notre bien-être collectif, et le gouvernement doit être proactif en vue de prévenir la prochaine pandémie. J'estime que le Centre de mesures et d'interventions d'urgence de l'Agence de la santé publique du Canada devrait procéder à un examen public de la manière dont les activités du Canada, autant au pays qu'à l'étranger, contribuent au risque de nouvelles pandémies et dire aux Canadiens quelles seraient les mesures à prendre pour atténuer ces risques. J'ai récemment eu la chance de m'entretenir avec Jane Goodall, et elle m'a clairement expliqué comment la pandémie est en partie le résultat de la façon dont les humains n'ont pas respecté la planète et les animaux. Nous devons revoir et modifier le traitement que nous réservons à la planète et aux animaux sous l'angle des risques de pandémies.
Enfin, la pandémie n’est pas terminée; il nous restera d’autres leçons à en tirer. L’été nous a, évidemment, offert un répit, mais au fur et à mesure que le temps refroidit et que nous passons de plus en plus de temps à l’intérieur, nous devrons respecter scrupuleusement nos bulles, autant que faire se peut. Nous devons nous distancer physiquement des autres et porter des masques lorsqu’il nous est impossible de le faire.
Je veux terminer en remerciant chaque membre de notre communauté qui, dans le cadre de la campagne communautaire Michael Garron, a cousu des masques et participé à leur distribution. Notre bureau a lui-même distribué 10 000 masques en tissu dans notre communauté. Je tiens à remercier tout le monde pour les efforts déployés.
Le gouvernement fédéral continuera d’être là, en partenariat avec les familles canadiennes et les provinces, pour veiller à ce que nous traversions cette pandémie, non seulement pour gérer la crise économique, mais aussi la crise sanitaire.
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Madame la Présidente, je suis heureux de prendre la parole dans cette enceinte au sujet du discours du Trône qui a été présenté aux Canadiens mercredi dernier.
[Français]
De plus, je vous informe que je vais partager mon temps de parole avec le député de .
[Traduction]
Tout d'abord, je veux faire un clin d'œil au député de — et j'espère qu'il est toujours en ligne —, qui a parlé des marées les plus hautes qui caractérisent la baie de Fundy. J'espère qu'il n'oublie pas qu'il partage cette baie avec moi, en tant que député de Nova-Ouest, ainsi qu'avec le député de , celui de et ceux qui sont dans les environs de Saint John. Lorsqu'il dit qu'il a les marées les plus hautes du monde, il faut bien sûr comprendre que c'est quelque chose qu'il a en commun avec nous.
Il y a maintenant une semaine que le discours du Trône a été présenté à l'ensemble des Canadiens. Compte tenu des circonstances actuelles, j'aurais aimé l'accueillir avec soulagement, mais malheureusement, ce discours est un ramassis des discours précédents. C'est un amalgame de restes de promesses que les libéraux ont déjà faites, mais qu'ils n'ont pas tenues. Je suis donc très sceptique quant à la reprise économique du Canada après la pandémie.
Il est carrément honteux et inacceptable d'avoir prorogé le Parlement pendant six semaines et de ne revenir avec rien d'autre que ce discours on ne peut plus mal adapté à la crise sanitaire qui touche notre pays d'un océan à l'autre. Chacun de nous est touché par les problèmes que nous connaissons tous, ainsi que par les problèmes particuliers qui diffèrent d'une province à l'autre et de région en région.
Nous savons que les Canadiens ont désespérément besoin d'aide. Les gens auront besoin de soutien pendant encore plusieurs mois, et les députés de l'opposition en sont tout à fait conscients. Cela dit, avant que le gouvernement injecte des sommes considérables dans des programmes, il incombe aux parlementaires de lui poser des questions pointues et essentielles pour s'assurer que les dépenses futures seront faites correctement.
Un gouvernement minoritaire qui est responsable et respectueux devrait consulter les partis d'opposition plus de 48 heures avant l'impression d'un discours du Trône, surtout quand le pays traverse une période comme celle que nous vivons actuellement et que la dette nationale atteint des proportions désolantes et inquiétantes.
Comme le gouvernement est minoritaire, il doit, dans l'intérêt de la population canadienne, collaborer avec les partis d'opposition pour la relance économique du pays dans ce contexte de crise. Le aurait dû, pour une fois, travailler avec les autres partis afin de renforcer l'approche « Équipe Canada » au lieu de le faire seulement quand cela lui convient ou parce qu'il cherche à défendre son discours du Trône, par exemple.
[Français]
Nous savons que le discours du Trône révèle un manque de courage et de volonté. En effet, aucune mesure de relance économique n'est incluse dans le discours du Trône.
[Traduction]
Il faut, de plus, que les paiements de transfert additionnels en santé versés aux provinces et aux territoires soient sans condition, au lieu d'être assortis de conditions, ce qui constitue une intrusion directe dans ce champ de compétence provinciale. Ce n'est certainement pas le temps d'accentuer les profonds désaccords que le a avec ses homologues provinciaux. Il faut plutôt aider les Canadiens, les petites entreprises, les industries, les personnes âgées et les personnes les plus vulnérables de notre pays.
J'ai été ministre du portefeuille de la Santé en Nouvelle-Écosse il y a 12 ans, et je sais très bien que la situation sanitaire de ma province n'était pas celle du Québec ou de l'Alberta. C'est encore plus vrai aujourd'hui, puisque le nombre de cas dans la bulle de l'Atlantique est encore près de zéro, contrairement ce qu'il en est en Ontario et au Québec. Le se doit de laisser les provinces gérer elles-mêmes leurs besoins.
Comment se fait-il qu'un pays comme le Canada, que le vante depuis des années de s'en tirer mieux que tous les autres pays du G7, n'a pas encore accès à des tests de dépistage rapide de la COVID pour ses citoyens, a un taux de chômage plus élevé que tous les autres et a un déficit qui atteint un niveau catastrophique et sans précédent?
Où est passé le vrai sens du leadership du premier ministre? Au sujet du dépistage, le gouvernement a annoncé hier qu'il faudra attendre de deux à six semaines, ou même plus, avant que les Canadiens puissent avoir accès au nouveau test.
Dans ma circonscription, West Nova, le tourisme et l'industrie de la pêche sont au cœur de l'économie locale, et ils ont été frappés de plein fouet dès les premières semaines de la pandémie. Ils sont encore durement touchés et le demeureront assurément au cours des prochaines années.
J'ai informé rapidement les ministres de mes préoccupations et des problèmes que les entreprises dans West Nova avaient dès le début de la pandémie. Puis, lorsque les mesures d'urgence du gouvernement sont finalement arrivées, il était trop tard pour nombre d'entre elles, car elles ne répondaient pas aux critères d'admissibilité.
J'estimais être intervenu à temps, mais le plan d'intervention d'urgence du gouvernement a été mis en œuvre au ralenti et est arrivé trop tard pour les petites entreprises du secteur touristique et pour d'autres petites entreprises canadiennes. La saison touristique dans la région de l'Atlantique et le taux de survie des entreprises de ce secteur ont été catastrophiques, comme partout ailleurs au Canada.
Dans le discours du Trône, le gouvernement affirme qu'une aide supplémentaire sera finalement disponible pour les petites entreprises, mais, malheureusement, il est déjà trop tard pour nombre de ces entreprises, qui attendaient, comme moi, l'annonce de véritables changements.
[Français]
Je demeure convaincu que si le n'avait pas prorogé le Parlement aussi longtemps et avait agi en vrai chef d'État qui accorde la priorité à la survie de son pays, nous aurions pu travailler ensemble, en tant que parlementaires respectueux, sur les mesures financières et les programmes d'urgence qui auraient pu être adaptés en fonction des différentes réalités du pays.
[Traduction]
Cet été, j'ai parcouru ma circonscription pour m'entretenir avec les entrepreneurs, surtout ceux qui exploitent des entreprises liées au tourisme. J'ai fait mon possible pour les soutenir et pour faire connaître les trésors cachés de Nova-Ouest à un plus vaste public. Nous avons une très belle circonscription qui s'étend des côtes acadiennes de Clare et d'Argyle aux collines et aux exploitations agricoles de la vallée d'Annapolis. Je me suis vite aperçu que les entreprises se sentent complètement oubliées par le gouvernement, car, pour une raison ou une autre, elles ne sont pas admissibles aux programmes d'aide aux entreprises.
Comme cela a été mentionné plus tôt, plusieurs éléments du discours du Trône sont des promesses rompues recyclées, comme l'accès à Internet haute vitesse dans les régions rurales comme Nova-Ouest, la modernisation de la Loi sur les langues officielles et la réconciliation avec les Premières Nations du Canada.
Le gouvernement fait des promesses liées à la réconciliation avec les Premières Nations depuis 2015, au point où c'est devenu une plaisanterie. Je trouve regrettable que les libéraux continuent de prendre la promesse de réconciliation avec les peuples autochtones à la légère. C'est un enjeu bien réel et très sérieux, mais le s'en sert seulement de manière opportuniste, lorsqu'il éprouve des problèmes et qu'il doit refaire son image. Il est navrant de le voir rompre les promesses qu'il a faites aux Premières Nations, par exemple, dans sa façon de donner suite au rapport sur les femmes et les filles autochtones assassinées ou portées disparues, ou de réagir à la crise des blocus ferroviaires des Wet'suwet'en.
La crise de la pêche au homard qui dure depuis près d'un mois dans ma circonscription est l'exemple parfait de ces échecs. Cette crise était prévisible depuis des mois, voire presque un an. Fidèle à sa politique de non-intervention, la a préféré ne pas tenir compte des signes précurseurs, croyant que le différend entre les pêcheurs commerciaux et les Micmacs allait se régler de lui-même, tout comme le croyait que le budget allait s'équilibrer de lui-même. Malheureusement, aucune de ces deux pensées magiques ne va se réaliser tant que les libéraux seront au pouvoir. Toutes ces situations catastrophiques que le gouvernement provoque puis fait semblant de ne pas voir ne feront qu'empirer, ce qui causera à bien des Canadiens des souffrances qui pourraient être évitées.
Les tensions entre ces deux groupes sont au plus haut depuis des semaines. Que ce soit en mer ou sur les quais, la sécurité publique est en jeu. Les manifestations devraient d'ailleurs se poursuivre, puisque aucune entente n'a encore été jugée acceptable par l'une ou l'autre des parties. Il a quelques semaines, la et moi avons convenu que nous devions unir nos efforts afin de mettre fin à ce conflit dans un laps de temps raisonnable, tout en tenant compte des intérêts des deux parties.
Il s'agit d'un exemple parfait de situation où le conservateur que je suis était tout prêt à collaborer avec le gouvernement — et je le suis encore —, mais j'attends encore les appels de suivi et les propositions équitables que la ministre m'avait promis. Je trouve absolument inacceptable que la ministre affirme qu'elle discute avec les deux groupes de pêcheurs alors qu'en réalité, les pêcheurs commerciaux essaient encore de se faire entendre. La ministre nous dit depuis des semaines que les choses progressent, mais de toute évidence, si elles avancent, ce n'est pas dans la baie Ste-Marie. Elle devrait avoir honte de manquer autant de leadership et d'avoir été incapable de régler rapidement une situation aussi urgente, alors que c'était sa responsabilité en tant que ministre. Le temps presse, et elle doit agir sans plus tarder.
Comment peut-on espérer une réconciliation durable avec les peuples autochtones quand c'est à cause de l'incurie du gouvernement que ces deux groupes pourtant pacifiques s'affrontent aujourd'hui? Cette crise pourrait compromettre les efforts de réconciliation pour une autre génération. Les libéraux devraient vraiment avoir honte.
Je suis impatient d'exercer mes fonctions de ministre du cabinet fantôme pour les affaires intergouvernementales et l'Agence de promotion économique du Canada atlantique. Je promets au de ne pas abuser de son numéro de téléphone. Après tout, dans quel pétrin deux Acadiens peuvent-ils se mettre?
Je n'en suis que plus déterminé à demander des comptes au gouvernement, que ce soit ici, aux comités ou, il va sans dire, dans ma circonscription.
[Français]
La Nouvelle-Écosse et le Canada méritent mieux.
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Madame la Présidente, c'est un grand honneur pour moi de prendre la parole au nom des habitants de Barrie—Innisfil pour répondre au discours du Trône.
Avant de commencer, je tiens beaucoup à remercier tous les premiers répondants — et pas seulement dans Barrie—Innisfil, mais partout au pays —, c'est-à-dire ceux et celles qui ont été sur la première ligne, les travailleurs de la santé. J'étais pompier en 2003 quand il y a eu la crise du SRAS. Je me souviens de l'anxiété que nous avions ressentie, mes collègues et moi, ces gens des services paramédicaux et policiers avec qui je travaillais pour faire face à la crise. Cette anxiété était amplifiée par le fait que nous ne savions pas si nous allions contracter le virus et le rapporter à la maison.
Je suis vraiment reconnaissant envers les premiers répondants et les travailleurs de la santé de première ligne. Ils méritent notre plus grand respect.
Je veux aussi remercier le personnel administratif qui travaille dans la Chambre des communes. Je sais que Gaétan s'efforce de garder nos bureaux propres afin que nous ne rapportions pas le virus dans nos circonscriptions.
Il y a six semaines, le gouvernement a prorogé le Parlement. À ce moment-là, nous étions au plus fort d'un scandale qui devenait de plus en plus juteux à mesure que de nouvelles informations faisaient surface. Le a déclaré qu'il prorogeait le Parlement parce qu'il voulait définir une nouvelle orientation plus ambitieuse pour le pays. À mon avis, à ce moment-là, le premier ministre avait pour seule ambition de sauver sa carrière politique.
Les députés se rappelleront que le gouvernement s'empêtrait de plus en plus dans le scandale. Plus d'informations devenaient accessibles. De plus en plus de personnes impliquées dans le scandale faisaient l'objet d'accusations. Par conséquent, le et le gouvernement ont simplement décidé de proroger le Parlement pour le faire disparaître. Il ne disparaîtra pas.
Examinons le plan ambitieux du premier ministre. Si les députés examinent la plateforme électorale de 2015 du Parti libéral intitulé « Changer ensemble », ils constateront que bon nombre de leurs promesses de l'époque ont été recyclées ou remaniées dans le discours du Trône. Beaucoup de députés se rappelleront que, lors de l'arrivée au pouvoir du gouvernement actuel, en 2015, les libéraux étaient très portés sur la « résultologie », mais il a fait bien peu en ce sens, outre remanier et recycler ses promesses.
Au début de la crise, nous travaillions tous ensemble dans le cadre d'une approche « Équipe Canada ». Je l'ai dit l'autre jour lorsque j'ai parlé du projet de loi . De nombreux députés ont été en première ligne. Nous étions là pour répondre aux citoyens, car beaucoup de bureaux de Service Canada fermaient. Les gens appelaient nos bureaux parce qu'ils étaient anxieux. Le niveau d'anxiété était plus élevé en raison de la peur, de l'inconnu et de l'incertitude de ce qui allait se passer par la suite.
Nous avons tous travaillé ensemble. De nombreux programmes qui avaient été annoncés au début sont devenus terriblement insuffisants, et c'est ce qu'on a constaté. La Subvention salariale d'urgence du Canada, par exemple, a été fixée à 10 % au début. Sans l'opposition, tous les partis d'opposition — et je suis certain que les entreprises ont aussi exercé des pressions sur le gouvernement —, la subvention salariale ne serait pas ce qu'elle est devenue aujourd'hui.
La Prestation canadienne d'urgence avait des lacunes. Des gens étaient laissés pour compte. Les gens recevant des prestations de maternité en sont un exemple. Le Compte d'urgence pour les entreprises canadiennes en est un autre exemple. Beaucoup d'entreprises n'avaient pas droit à la prestation.
En tant que parlementaires, nous avons tous travaillé ensemble pour offrir ces programmes qui, bien sûr, étaient censés être temporaires.
Maintenant que nous nous préparons à une nouvelle vague de COVID-19, il est clair que nous devons — et j'entends par là les parlementaires et le gouvernement — être là pour aider les Canadiens. Cependant, nous devons aussi être présents lors de la relance, non pas tant pour venir à bout de la dépendance envers le gouvernement, mais plus pour créer un plan de relance. C'est justement ce qui fait défaut dans le discours du Trône.
À quoi ressemble la relance?
Nous devons nous assurer que le gouvernement n'entrave pas la relance et qu'il s'en remet au pouvoir du libre marché, des entreprises canadiennes, de leurs employés et de leurs produits. Cela concerne tous les secteurs de notre économie.
L'autre élément qui fait défaut dans le discours du Trône, c'est toute mention de la confiance des investisseurs dans les secteurs de notre économie qui ont été décimés par les politiques, les mesures législatives et la réglementation du gouvernement.
De toute évidence, le secteur des ressources naturelles a subi le contrecoup des décisions prises par le gouvernement. Nous entendons beaucoup de témoignages sur la façon dont l'Alberta se trouve dans une situation précaire à cause des mesures législatives, notamment des projets de loi et , des règlements et des politiques fiscales qui ont été imposés à ce secteur. Nous voulons passer de la dépendance à la relance, et il n'y a presque rien à ce sujet dans le discours du Trône.
En ce qui concerne la relance, l'autre point sur lequel nous devons vraiment mettre l'accent est celui du dépistage rapide. Curieusement, le gouvernement vient juste d'approuver, hier, un test rapide de dépistage pour lequel une demande avait été présentée à Santé Canada seulement 24 heures auparavant. Étonnant à quel point le gouvernement et Santé Canada peuvent agir rapidement quand ils voient l'énorme inquiétude des Canadiens qui attendent en ligne pour le dépistage de la COVID-19. En fait, les tests rapides de dépistage sont déjà utilisés dans d'autres pays. Douze autres pays, nos alliés dans bien des cas, ont approuvé ce genre de test. Nous avons des pactes et des accords commerciaux avec eux. De nombreux tests ont été soumis à Santé Canada. Pourquoi lui faut-il tant de temps? Du temps qui cause des problèmes aux familles canadiennes qui doivent faire la file pour le dépistage et ensuite attendre pour avoir les résultats.
Les tests rapides de dépistage vont être un élément crucial de la relance. Je suis heureux qu'on en ait approuvé un, mais le gouvernement doit faire plus à cet égard.
Le directeur parlementaire du budget a signalé que plus le plan de dépenses se prolongera, moins il sera viable. On parle en effet d'un déficit de 343 milliards de dollars et d'une dette de près de 1,2 billion de dollars. Voilà pour la partie « dépenses » de la comptabilité. Nous devrons donc veiller à créer des revenus pour payer ces programmes. Pour ce faire, nous devons, comme je l'ai dit plus tôt, laisser libre cours au pouvoir de l'économie en réduisant le fardeau législatif, réglementaire et fiscal et le nombre de politiques, et en stimulant la confiance des investisseurs, lesquels nous procureront les revenus dont nous avons besoin pour payer ces programmes.
Le 1er octobre est une journée difficile pour beaucoup de petites et moyennes entreprises. Elles doivent payer leur loyer aujourd'hui, et l'Aide d'urgence du Canada pour le loyer commercial posera des problèmes aux propriétaires d'entreprise qui comptent sur elle, bien qu'ils soient peu nombreux en raison des graves lacunes du programme.
Le dernier sujet que je souhaite aborder est celui des vétérans. S'il y a un secteur que ce discours du Trône audacieux et ambitieux a négligé, c'est celui des vétérans. Il ne contient pas un seul mot à leur sujet. Plus tôt cette semaine, le directeur parlementaire du budget a souligné que près de 50 000 dossiers n'avaient pas encore été traités. C'est une source d'anxiété pour les 50 000 vétérans qui attendent toujours une décision et pour leur famille. J'espère que le gouvernement annoncera un plan en vue de remédier à cette situation.
Il y a deux ans, le NPD a proposé un plan visant à réduire certains des arriérés, et nous l'avons appuyé. Le gouvernement doit voir à ce que ce problème soit réglé. À titre de ministre des Anciens Combattants au sein du cabinet fantôme, je ferai tout mon possible pour que le gouvernement prenne la responsabilité de régler ces arriérés.