La Chambre reprend l'étude de la motion.
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Monsieur le Président, je suis toujours heureux de prendre la parole à la Chambre sur un sujet très important, soit la motion de l'opposition d'aujourd'hui.
Depuis qu'il a été porté au pouvoir en 2015, le gouvernement dont je fais partie a accordé la priorité aux Canadiens de la classe moyenne et a été là pour aider les Canadiens qui travaillent très fort pour accéder à la classe moyenne.
[Français]
Notre gouvernement est bien au fait qu'il est difficile pour de nombreuses familles canadiennes de joindre les deux bouts. En effet, les familles partout au pays doivent composer avec une hausse du coût de la vie et un niveau d'inflation élevé.
[Traduction]
Nous savons que les familles canadiennes ont subi beaucoup d'épreuves ces dernières années, notamment la pandémie de COVID‑19 et l'invasion non provoquée de l'Ukraine par la Russie, qui a eu des conséquences économiques comme l'inflation. Le gouvernement a été là pour aider les Canadiens à traverser ces épreuves. Nous avons aussi été là pour élaborer un plan à long terme pour la croissance économique et la création d'emplois. C'est ce que nous pouvons constater. Le Canada a récupéré 126 % des emplois perdus pendant la pandémie. Cela veut dire que l'économie canadienne est en croissance, que les Canadiens trouvent des emplois et travaillent, mais nous avons tout de même des défis à relever.
[Français]
Que ce soit à l'épicerie, lorsque vient le temps de faire le plein d'essence ou de payer le loyer ou l'hypothèque, les Canadiens sentent la pression sur leur portefeuille.
Toutefois, je voudrais rappeler à mes honorables collègues que l'inflation est élevée partout dans le monde et que personne n'y échappe malheureusement. Le Canada n'a jamais été à l'abri.
Comme on le sait, nous avons traversé une pandémie qui n'arrive qu'une fois par génération et nous en subissons encore le contrecoup.
La politique zéro COVID‑19 de la Chine a entraîné des fermetures d'usines et des bouleversements dans la chaîne d'approvisionnement qui se font encore sentir partout dans le monde. Nous vivons toujours avec les conséquences économiques de l'invasion illégale et brutale de l'Ukraine par Vladimir Poutine.
Évidemment, cela nuit encore à la circulation des marchandises, crée des pénuries de produits et redouble la hausse des prix.
[Traduction]
Les prix ont augmenté au Canada et l'inflation a pris racine. Heureusement, de solides indicateurs démontrent que l'inflation ralentit et qu'elle sera maîtrisée.
L'an dernier, nous avons instauré diverses politiques afin de venir en aide aux Canadiens. Nous avons doublé le crédit d'impôt pour la TPS, ce qui a aidé plus de 11 millions de Canadiens dans ce magnifique pays. Nous avons remis un supplément de 500 $ à plus de 500 000 locataires canadiens. Nous avons créé un régime de soins dentaires qui, dans le cadre de sa première phase, a permis à plus de 200 000 enfants de consulter un dentiste en 2022 grâce à la prestation qui a été versée pour eux cette année. Voilà des exemples concrets et tangibles de l'aide que nous apportons au chapitre de l'abordabilité.
Nous avons aussi jeté les bases de la croissance économique dans le cadre du budget de 2022 et de l'énoncé économique de l'automne, et nous poursuivrons sur cette lancée avec le budget de 2023. Nous affichons les valeurs qui ont incité les Canadiens à nous envoyer ici afin de bâtir une économie fondée sur une croissance économique inclusive, où tous les Canadiens peuvent réussir. Elle leur permet de réaliser leur potentiel et leurs passions. Ces politiques fondamentales que nous instaurons reflètent nos valeurs, qui consistent à bâtir une économie forte et inclusive qui fonctionne pour tous les Canadiens.
Le programme national de services de garde et d’éducation préscolaire que nous avons instauré a contribué à réduire de plus de 50 % les frais pour les familles en Ontario. À titre d’exemple, à la garderie de mon adorable fillette — que j’aime énormément — les frais à payer sont passés de 1 500 $ à 700 $ par mois. Cela représente des économies de près de 800 $ par famille. Nous sommes très choyés. Ces économies sont offertes non seulement à la garderie de ma fille, mais dans toutes les garderies du Canada. Il est très important de souligner toutes les mesures d’aide que nous mettons en place pour les Canadiens.
Nous avons prévu des politiques dans l’énoncé économique de l’automne. À l’instar des Européens, nous réagissons à l’Inflation Reduction Act et à la Creating Helpful Incentives to Produce Semiconductors and Science Act, la CHIPS Act, des États‑Unis. Nous allons encourager les investissements dans notre pays.
Hier soir, en compagnie du , j’ai participé à une rencontre avec les représentants des Manufacturiers et Exportateurs du Canada. Ils nous ont parlé des possibilités pour le Canada de créer des emplois, de stimuler la croissance économique et de continuer à améliorer la prospérité de tous les Canadiens. On ne parle pas seulement des mieux nantis constituant la couche supérieure de 5 % ou 10 % de la population, mais de tous les Canadiens. C’est très important et c’est notre motivation.
En ce qui concerne l'abordabilité, nous avons mis en place au cours de notre mandat deux réductions massives des impôts pour permettre aux Canadiens de garder plus d'argent dans leurs poches. Nous avons réduit les impôts de la classe moyenne. Nous avons augmenté à 15 000 $ le montant de base autorisé pour les dépenses personnelles. Cette seule mesure représente de 350 $ à 400 $ de plus par année dans les poches des aînés, des étudiants et des Canadiens de la classe ouvrière, ceux qui vont travailler, économisent chaque jour, travaillent fort, font leur devoir et veulent créer un meilleur avenir pour leur famille. Nous les soutenons.
Pendant la pandémie de COVID, nous avons mis en place des mesures visant à prévenir les séquelles sur l'économie — ce que l'opposition officielle ne comprend pas, selon moi —, afin que l'économie puisse rebondir très rapidement après la pandémie, à sa réouverture. C'est ce qui s'est produit, et la reprise a été plus rapide que dans presque tous les autres pays développés. Nous étions là. Nous avons soutenu les entreprises et les travailleurs, ce qui était très important.
Au sujet du commerce, la motion de l'opposition parle d'éléments qui sont très importants pour les citoyens canadiens, mais elle ne tient pas compte des circonstances que nous avons traversées, comme la COVID, la guerre en Ukraine et les problèmes de la chaîne d'approvisionnement, qui sont en voie d'être réglés. Nous devons mettre en place ce plan économique à long terme, ce que nous continuons à faire. C'est formidable de faire partie d'un gouvernement qui comprend que non seulement il est important de s'occuper de l'abordabilité, ce que nous faisons grâce à ces mesures, mais qu'il est aussi très important de continuer à mettre en place des mesures qui soutiendront la croissance économique.
La vient de se rendre dans le Nord de l'Ontario pour annoncer, conjointement avec le gouvernement provincial, un très grand projet de stockage d'énergie, d'une valeur de 200 ou 300 millions de dollars. Nous nous associons à d'autres ordres de gouvernement. Nous savons que la transition s'opère dans le secteur de l'énergie. Nous savons que la transition se fait vers des sources d'énergie plus propres et à faible émission de gaz à effet de serre. Nous sommes là, encore une fois, pour faire face aux problèmes à long terme auxquels nous sommes confrontés et aider les Canadiens grâce à un certain nombre de mesures que nous avons mises en œuvre.
En ce qui a trait à l'emploi, il est très important de noter que nous en sommes à un point où la participation féminine à la population active du Canada a atteint un taux record. Pourquoi? Parce que nous avons mis en place l'Allocation canadienne pour enfants. Nous n'envoyons plus de chèques à des millionnaires et à des personnes qui gagnent beaucoup d'argent et qui n'en ont pas besoin. Que Dieu les bénisse. Ils travaillent fort, ils paient leurs impôts et ils créent des emplois. Toutefois, ils n'ont pas besoin d'un chèque mensuel de 100 $. Nous versons l'argent aux familles qui en ont le plus besoin. Ces mesures sont fondées sur les valeurs du gouvernement, qui veut améliorer le sort des Canadiens de la classe moyenne et de ceux qui travaillent fort pour en faire partie.
Que Dieu bénisse les entrepreneurs. Nous en comptons beaucoup dans la ville de Vaughan, et cela me fait chaud au cœur parce que je sais qu'ils travaillent fort et qu'ils créent des dizaines de milliers d'emplois. Que Dieu les protège. Nous serons toujours là pour les soutenir. Qu'il s'agisse de mettre en place des politiques et des initiatives comme le Fonds stratégique pour l'innovation, le Fonds de croissance du Canada ou la Banque de l'infrastructure du Canada, ou de voir à ce que notre régime fiscal soit concurrentiel par rapport à celui de nos pairs, nous serons toujours là pour les entrepreneurs. En raison de nos valeurs, nous tenons à faire en sorte que ces Canadiens vaillants, ces Canadiens qui font partie de la classe moyenne ou qui travaillent fort pour y accéder, puissent saisir cette chance.
Pour les étudiants, nous avons éliminé l'intérêt sur les prêts d'études et les prêts aux apprentis. C'est une mesure dont se réjouissent tous les syndicats du secteur privé. Elle est grandement appréciée par le syndicat des charpentiers, dont le siège est dans ma circonscription. Elle est grandement appréciée par les sections locales 183 et 506 de l'Union internationale des journaliers d'Amérique du Nord. Le centre de formation et le siège de la section 183 se trouvent dans ma circonscription. Elle est fortement appréciée par les électriciens, les mécaniciens-monteurs et les ferblantiers, des gens travaillants. Nous ne faisons vraiment pas comme les conservateurs, qui avaient adopté des mesures législatives antisyndicales que nous avons dû éliminer. Cela fait partie de leur bilan, et ils doivent en prendre la responsabilité.
En ce qui concerne l'Allocation canadienne pour les travailleurs, nous avons mis en place des mesures qui ont aidé beaucoup de gens, ce qui faisait plaisir à voir.
Il nous reste encore beaucoup à faire. Nous présenterons un budget prochainement. Je suis très fier de la compétitivité et de la productivité du Canada, ainsi que de la croissance économique. Voilà ce que le gouvernement libéral continue de concrétiser jour après jour.
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Monsieur le Président, de ce côté‑ci de la Chambre, nous avons le cœur tendre. Alors, je souhaite également une joyeuse Saint-Valentin à tous.
Je vais, avec plaisir, partager mon temps de parole avec mon collègue de .
Je suis très heureuse de parler aujourd'hui de la motion importante qu'a déposée notre collègue de . Je l'en félicite, d'ailleurs. Je pense qu'il fait un travail exceptionnel.
Malheureusement, le député du Bloc de nous reproche de reprendre ce thème du coût de la vie souvent et d'en parler amplement. Je pense qu'il est de notre devoir, en tant que députés, de parler de ces choses. Ce sont des préoccupations et des enjeux qui inquiètent et qui troublent la vie de nos concitoyens, des Canadiens et en particulier des Québécois.
Je vais reprendre quelques éléments de la motion, parce qu'elle contient des éléments qui sont excessivement importants et qu'on ne répétera jamais assez pour faire entendre raison au gouvernement. Elle est libellée ainsi:
(i) après huit ans sous l’égide de l’actuel premier ministre libéral, l’inflation a atteint un sommet jamais vu en 40 ans, (ii) après huit ans sous l’égide de l’actuel premier ministre libéral, le coût du panier d’épicerie a augmenté de 11 %, (iii) après huit ans sous l’égide de l’actuel premier ministre libéral, la moitié des Canadiens réduisent leurs dépenses d’épicerie, (iv) après huit ans sous l’égide de l’actuel premier ministre libéral, 20 % des Canadiens sautent des repas, (v) après huit ans sous l’égide de l’actuel premier ministre libéral, le loyer moyen d’un appartement de deux chambres à coucher dans les 10 plus grandes villes canadiennes est de 2 213 $ par mois, alors qu’il était de 1 171 $ par mois en 2015,
Je rappelle que 2015 est l'année de la prise de pouvoir des libéraux avec l'actuel premier ministre.
(vi) après huit ans sous l’égide de l’actuel premier ministre libéral, 45 % des détenteurs d’une hypothèque à taux variable disent qu’ils seront forcés de vendre ou de quitter leur maison dans les neuf mois en raison des niveaux actuels des taux d’intérêts, (vii) après huit ans sous l’égide de l’actuel premier ministre libéral, les coûts moyens mensuels d’une hypothèque ont plus que doublé et s’élèvent aujourd’hui à plus de 3 000 $ par mois [...]
Je vais aller au plus court, parce qu'il pourrait y avoir plus d'information à livrer à partir de cette motion très importante de notre collègue. Ce qu'on demande finalement au gouvernement, c'est d'arrêter de dépenser sans compter pour faire en sorte que notre économie puisse reprendre du poil de la bête.
Je vais reprendre des éléments très particuliers du coût de la vie, mais qui touchent différents secteurs, que ce soit le logement, l'épicerie ou d'autres éléments de la vie quotidienne des gens.
Sur le plan général de l'économie, je voudrais rappeler à la Chambre que le premier ministre du gouvernement libéral actuel est celui qui a accumulé, à lui seul, plus de déficits que tous les premiers ministres précédents du Canada. Ce n'est pas rien. Il y a quelqu'un, quelque part, qui doit payer pour cela. Il faut aussi rappeler que la dette fédérale a doublé depuis que le gouvernement libéral est aux affaires de l'État.
J'aimerais aussi rappeler à la Chambre que le gouvernement libéral actuel n'a jamais réussi à déposer un budget équilibré. Il nous disait tout le temps qu'il n'y aurait que des petits déficits pour un temps donné, pas pour tout le temps. Finalement, cela n'a pas été la réalité.
Des experts ont servi un avertissement au gouvernement. Il devra calmer ses ardeurs en matière de dépenses s'il ne veut pas augmenter les pressions inflationnistes. Ce n'est pas moi qui le dis. Ce sont des experts, mais on sait que ce premier ministre n'écoute à peu près jamais qui que ce soit. Dans un rapport publié en janvier dernier, le Conseil canadien des affaires et la firme Bennett Jones ont affirmé que les prévisions du dernier budget sont trop optimistes. Non seulement les libéraux ne savent pas compter, mais ils dépensent sans compter.
Parlons de l'état d'esprit des Québécois. Je suis Québécoise, intéressons-nous à ce qui se passe au Québec. Il faut mentionner que leur état d'esprit est au plus mal. Selon un sondage Léger, les Québécois accueillent l'année 2023 avec un niveau de stress élevé, et leur préoccupation première est l'impact de la hausse des prix à la consommation.
Le Bloc québécois a le culot de nous dire à la Chambre que nous nous répétons et qu'il faut arrêter de parler de cela, alors que c'est la première préoccupation des Québécois actuellement.
En outre, plus de 20 % des répondants craignent de manquer d'argent et indiquent que l'augmentation des taux d’intérêt est problématique.
Je vais citer une intervenante de l'Association coopérative d'économie familiale de la Rive-Sud de Québec. Cette association est bien connue au Québec. Ce sont des gens qui aident des Québécois à faire en sorte que leur budget soit viable au quotidien. La dame disait ceci: « Les gens vivent beaucoup justement de stress par rapport à ça. Avant, ils se demandaient: “Est-ce que je vais arriver?” Maintenant, ils nous disent: “On n'arrive plus”. »
Parlons maintenant des entreprises. La Fédération canadienne de l'entreprise indépendante a mené une étude tout récemment. Les résultats ont été publiés cette semaine. Cette étude indique que, pour faire face à l’inflation, 73 % des PME québécoises, soit les trois quarts, affirment qu'elles devront augmenter leurs prix.
Si les entreprises augmentent leurs prix, ce sont les consommateurs canadiens et québécois qui doivent faire l'achat de biens et de services qui seront touchés dans la vie de tous les jours. Les entreprises québécoises nous disent aujourd'hui que cela va tellement mal qu'elles seront obligées encore une fois d'augmenter les prix à la consommation. Évidemment, cela aura des conséquences majeures sur le portefeuille des Québécois.
On indique aussi dans cette étude qu'un peu plus de la moitié des entreprises, soit près de 60 % d'entre elles, prévoient de travailler plus d'heures pour alléger les coûts de la main-d'œuvre. Cette situation dérange beaucoup d'entreprises.
Il y a beaucoup d'informations dans ce sondage et l'une d'entre elles m'a particulièrement préoccupée: 43 % des PME comptent réduire temporairement leur marge bénéficiaire afin de rester concurrentielles et 32 % des PME vont réduire leurs investissements et leurs prévisions de croissance. Qu'est-ce que cela signifie dans la vraie vie?
La vitalité d'une société se mesure aussi par la vitalité des entreprises. Si les entreprises n'ont pas confiance en l'avenir et si elles le craignent, elles cessent d'investir. On comprend très aisément ce que cela veut dire. Quand une entreprise arrête d'investir, c'est qu'elle n'a pas confiance en l'avenir. Un manque de confiance vient troubler l'équilibre économique d'une société.
Ai-je besoin de rappeler la crise majeure du logement qui sévit actuellement au Canada? Des jeunes dorment dans le sous-sol de leurs parents parce qu'ils n'ont pas les moyens d'acheter une maison. Quelles sont les conséquences? Cela exerce une pression sur le domaine locatif et cela fait augmenter le coût des loyers.
Les prix des maisons ont doublé depuis les huit dernières années. Dans la région de Québec, si ma mémoire est bonne, l'augmentation est de 21 %. Si nous sommes incapables de loger notre monde, nous avons un réel problème. Le coût des logements a beaucoup trop augmenté, et, effectivement, les gens et les jeunes familles n'ont pas les moyens d'acheter une maison. Non seulement ils vivent dans le sous-sol de leurs parents, mais il y a des étudiants qui vont rester dans des refuges parce qu'ils n'ont pas d'endroits où aller, parce qu'ils n'ont pas les moyens de se payer un logement décent.
En terminant, j'aborderai l'aspect environnemental. Le gouvernement se pète les bretelles avec son bilan environnemental, comme on le dit au Québec. J'aurais envie de mettre un petit bémol et de l'inviter à jouer dans le « pas creux » dans ce domaine-là.
Après huit ans de règne libéral, le Canada se classe au 58e rang sur 63 pays en matière de lutte contre les changements climatiques, selon l'ONU. Il faudrait que le gouvernement fasse la révision complète de toutes les mauvaises décisions qu'il a prises et de toute cette vision, qui est la mauvaise et qui ne nous mène nulle part.
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Monsieur le Président, il est agréable de vous voir donner la parole au député de Prince Albert pour qu'il puisse s'exprimer devant les députés sur l'état de l'économie canadienne et sur le fait que rien ne va plus au pays.
Avant de commencer, je dois faire quelque chose de très spécial. Aujourd'hui, ma femme et moi célébrons notre 36e anniversaire de mariage. Sans elle, et sans les sacrifices qu'elle a faits, je ne pourrais pas être ici pour représenter mes concitoyens de Prince Albert. Aujourd'hui, elle a fait un sacrifice en me permettant de prendre la parole ici sur ce qui compte vraiment pour mes concitoyens, et je l'en remercie, tout comme l'ensemble des Canadiens, j'en suis sûr.
En 2015, le gouvernement a hérité d'une situation exceptionnelle au Canada. Repensons à ce qui se passait en 2015: c'était la belle époque. Les gens pouvaient s'acheter une maison et ils en avaient les moyens. Ils pouvaient contracter un prêt hypothécaire et le rembourser. Les gens pouvaient déguster un repas au restaurant. Ils pouvaient remplir leur panier à l'épicerie. Ils pouvaient faire toutes sortes d'activités avec leur famille parce que leur réseau familial était robuste. Les gens pouvaient partir en vacances. Les deux parents avaient un emploi. Comparons ce que nous avons maintenant à ce que nous avions alors.
Nous avions un budget équilibré. Nous avons traversé une récession mondiale de 2008 à 2011. Nous avons dépensé dans les infrastructures. Nous avons enregistré des déficits, mais nous les avons remboursés. Nous sommes revenus à l'équilibre budgétaire en 2015. Nous avons donc prouvé que nous sommes en mesure de traverser toutes sortes de crises, des crises mondiales, comme celles que les conservateurs ont affrontées, de rembourser ce que nous devons et d'aller de l'avant.
Le pays était uni d'un océan à l'autre. L'Est et l'Ouest se réjouissaient des succès de l'autre. J'ai toujours éprouvé de la fierté chaque fois qu'un véhicule produit en Ontario est vendu en Saskatchewan ou chaque fois qu'un Terre‑Neuvien achète un pain fait avec du blé de la Saskatchewan. Les Canadiens travaillaient dans l'unité. Le pays était fonctionnel. Nous n'étions pas divisés. Il n'y avait pas de clivage entre les régions urbaines et les régions rurales comme c'est le cas aujourd'hui. Les Canadiens étaient unis.
En 2015, les Canadiens ne regardaient pas le gouvernement en appréhendant l'impact qu'aurait le prochain budget sur eux, comme c'est le cas au sujet du budget à venir, parce qu'ils savent que, d'une façon ou d'une autre, le budget libéral aura un impact sur eux. C'est parce que le gouvernement s'est trop ingéré dans le quotidien des Canadiens.
Nous faisions construire des infrastructures. Le port de Vancouver était très achalandé. C'était un des ports les mieux classés au monde, ce qu'il n'est plus aujourd'hui. Notre système de soins de santé se rebâtissait après des années de compressions par les libéraux fédéraux d'avant le gouvernement conservateur Harper. Le premier ministre canadien était respecté partout dans le monde. Lorsqu'il se rendait à l'étranger, les gens le respectaient. Ils respectaient le Canada. Nous exercions une influence à l'international. Nous adhérions à des principes dans nos rapports avec d'autres pays, sur le marché mondial et sur la scène internationale.
Qu'avons-nous aujourd'hui? On ne peut s'empêcher de dire que plus rien ne fonctionne.
En 2015, les Canadiens qui souhaitaient obtenir un passeport immédiatement pouvaient payer un supplément et l'obtenir le jour même. Qu'en est-il aujourd'hui? Les demandes de passeport de ceux qui n'ont pas l'intention de voyager dans les six prochaines semaines ne sont même pas examinées. S'ils ont besoin d'un passeport rapidement, ils devront y renoncer. Le système de délivrance des passeports ne fonctionne plus. Les Canadiens ne parviennent plus à obtenir de passeports.
S'ils ont un problème et qu'ils veulent communiquer avec l'ARC pour s'assurer que tout est dans l'ordre, ils doivent attendre trois heures au téléphone pour être en mesure de parler à quelqu'un, on leur demande leur numéro, on transmet leur question à un autre employé et on leur dit que cette personne les contactera dans trois semaines. Voilà le genre de service à la clientèle auquel nous avons droit grâce aux libéraux.
Il est maintenant difficile d'avoir accès à des services qu'il était facile d'obtenir auparavant. Cela est d'autant plus révoltant et désolant que nous savons qu'en 2015, sous le gouvernement Harper, les mêmes fonctionnaires faisaient bien leur travail. Ils savaient ce qu'ils faisaient. Ils étaient heureux et efficaces dans leur travail. Ils ne passaient pas leur temps à dissimuler des dépenses sur des factures d'hôtel et à essayer de camoufler les dépenses des ministres.
Notre gouvernement avait le sens de l'honneur. Une de nos ministres a démissionné à cause d'un jus d'orange à 16 $. Une autre personne a démissionné de son poste de ministre à cause d'un manquement à l'éthique et est ensuite revenue au Cabinet. Ces personnes savaient que c'était la décision à prendre, et elles ont donc pris la bonne décision. Le pire scandale que le gouvernement Harper a connu, c'est lorsque le chef de Cabinet a remboursé les contribuables parce qu'un parlementaire ne voulait pas le faire. Voilà le pire scandale.
Que se passe-t-il sous le gouvernement actuel? Rien ne va plus. Il y a environ trois mois, lors d'une assemblée avec des gens de ma circonscription, c'est ainsi qu'une personne a décrit la situation: rien ne va plus. Quel que soit le ministère, plus rien ne fonctionne.
Si on parle de Santé Canada, rien ne va plus. Si on parle de passeports, rien ne va plus. Si on parle de l'ARC, rien ne va plus. Si on regarde notre armée et notre défense, rien ne va plus.
Si on regarde notre système de transport et nos aéroports, rien ne va plus. Le port de Vancouver est maintenant classé avant-dernier au monde. Il est défaillant. Voilà le fruit de huit années de réalisations des libéraux: rien ne va plus.
Peut-on se permettre d'acheter une maison aujourd'hui? Il faut certainement avoir un bon revenu. Nous avons entendu nos amis du Bloc parler de la pénurie de maisons. Eh bien, en huit ans, pourquoi y a-t-il tout à coup une pénurie de maisons? Qu'y avait-il dans le manuel de politique des libéraux pour encourager la construction ou la poursuite de la construction de logements? En fait, ils ont fait le contraire. Ils ont découragé les gens de construire des maisons.
On peut regarder notre secteur des affaires et notre concurrence. Nous entendons les fabricants et les exportateurs canadiens parler encore et encore du fait que nous perdons des entreprises au profit des États‑Unis et d'autres pays parce que nous ne sommes pas concurrentiels.
Qu'est-ce qui explique cela? C'est à cause des mauvaises décisions libérales.
Quand on examine les politiques du gouvernement libéral, on constate qu'elles ont simplement été ajoutées une par une, et ce sont mille petites entailles qui ont fait souffrir notre économie et nos entreprises.
Qu'est-ce que ça signifie? En l'absence d'un secteur des affaires fort, comme celui de 2015, qu'est-ce qui arrive? La solution des libéraux est de dépenser plus. Le gouvernement comblera le vide. Au lieu de voir croître leur chiffre d'affaires, qu'est-ce qui arrive aux employeurs du secteur privé et aux petites et moyennes entreprises? Ils se font étrangler et étouffer par les taxes, la réglementation et le fardeau excessif des politiques du gouvernement fédéral. Ils doivent fermer. Ils n'arrivent pas à trouver des employés.
Que font les libéraux? Ils haussent les épaules et disent: « Eh bien, il nous suffit de faire un autre chèque. Nous n'avons qu'à emprunter un peu plus d'argent. »
Nous les avons vu faire. Des paiements en trop de l'ordre de 15 milliards de dollars ont été versés et l'Agence du revenu du Canada dit qu'il ne vaut pas la peine de les récupérer. Il ne vaut pas la peine de récupérer 15 milliards de dollars. Comment est-ce possible? Comment l'Agence peut-elle être à ce point défaillante qu'elle n'est pas en mesure de dire où l'argent est allé, à qui il appartient, qui aurait dû le recevoir et qui n'aurait pas dû le recevoir?
Pourquoi est-ce impossible de dire, désolé, telle personne n'aurait pas dû recevoir ce paiement, alors elle doit le rembourser ou nous irons le récupérer? Comment l'Agence peut-elle dire qu'il ne vaut pas la peine de récupérer ce montant? C'est une réponse politique. Ce n'est pas une réponse qui tient compte de la valeur des contribuables canadiens.
Nous observons le gouvernement fédéral et la façon dont il gère les affaires et l'armée. Par exemple, les F‑35 auraient dû être achetés en 2015-2016. Ils auraient probablement dû être achetés avant. Je l'admets. En tant que député conservateur, je pense que nous aurions dû les acheter plus tôt.
Qu'a fait le gouvernement? Il a acheté des tas de ferraille d'occasion en Australie pour compenser le manque, un manque qui est maintenant très préoccupant en raison de ce qui se passe dans le monde.
Le gouvernement a-t-il pensé à l'avenir? Penchons-nous sur la question. Avons-nous atteint un seul de nos objectifs environnementaux? Notre industrie manufacturière est-elle efficace et fonctionnelle? Avons-nous encouragé nos PME à accepter les accords de libre-échange que les gouvernements conservateurs — et certains gouvernements libéraux — ont mis en place? Non.
Nous ne voyons aucune activité de croissance dans notre économie. Tout ce que nous voyons, ce sont des dépenses publiques croissantes, des déficits successifs et une inflation galopante.
Revenons à la question du panier d'épicerie. Quand nous allons à l'épicerie et que nous regardons les chariots des gens, sont-ils pleins? Non. Ils sont à moitié vides. Comment cela se fait-il? C'est à cause de l'inflation, qui a été générée par le gouvernement.
Quand nous souhaitons acheter une maison ou contracter une hypothèque, avons‑nous les moyens de le faire? C'est la question que se pose ma fille actuellement. Les jeunes qui sont dans la trentaine se demandent s'ils auront jamais les moyens d'acheter une maison. Eh bien, qu'est‑ce qui s'est passé sous le règne du gouvernement libéral?
Le prix des maisons a grimpé d'une façon vertigineuse à cause de l'inflation que les libéraux ont créée, et ils ne peuvent pas dire que cette hausse est un phénomène mondial. Les maisons sont construites au Canada et vendues au Canada. Elles n'ont rien à voir avec la récession mondiale. Quand les gens n'ont pas les moyens d'acheter une maison au Canada, c'est parce que le gouvernement a trop dépensé ou trop imprimé d'argent, ce qui a créé de l'inflation.
De surcroît, les taux d'intérêt ont augmenté et, soudainement, le salaire net des gens diminue, alors que leurs paiements hypothécaires augmentent. Je ne devrais pas dire que leur salaire net diminue, mais qu'une part toujours croissante de leurs revenus est désormais consacrée au paiement de leur hypothèque.
Où en sommes‑nous? Nous avons un gouvernement qui est fatigué et dysfonctionnel. Quand nous lui posons des questions sur l'avenir, il nous ressort la même rengaine éculée. Il n'a aucune imagination.
On peut faire mieux. Il existe un moyen, et nous l’avons prouvé en 2015, quand l’économie était forte, quand le un budget était équilibré, et quand nous pouvions nous occuper des changements climatiques. Il est possible pour le gouvernement de régler tous les problèmes simultanément. Si le gouvernement libéral ne peut pas agir pour régler tous les problèmes en même temps, je lui suggère de nous laisser la voie libre et nous allons le faire à sa place.
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Monsieur le Président, je remercie mon collègue de sa suggestion. Tout dépend du moment. J'avais prévu le faire au milieu de mon discours, mais je veillerai à ce qu'il ait l'occasion de prendre la parole. Je vais partager mon temps de parole avec le député d' sur cette motion très importante, dont nous devons discuter en tant que Canadiens.
Il ne fait aucun doute que les prix à l'épicerie sont très élevés. Le prix de l'essence est également plus élevé que la normale. Beaucoup de nos coûts sont très élevés, mais il en va de même pour d'autres pays. On me dit que les prix aux États‑Unis sont encore pires qu'au Canada. Nous devons trouver des moyens de soutenir les Canadiens.
Qu'est-ce qui est à l'origine de la situation actuelle? Je pense que nous devons la mettre en contexte. J'entends par là que la pandémie a été un défi de deux ans et demi pour le monde entier. Je dis tout le temps à mes enfants qu'ils paient des impôts afin d'avoir accès à des services quand ils en ont besoin. S'ils paient un certain pourcentage d'impôts, une partie de cet argent sert à financer les hôpitaux, une autre partie sert à financer les routes et une autre partie sert à financer les écoles. C'est ainsi que nous contribuons à la réussite du pays.
Cependant, lorsque nous affrontons un problème mondial, que plus de trois millions de personnes perdent leur emploi en peu de temps et que des personnes rentrent chez elles pour annoncer à leur famille qu'elles n'ont plus d'emploi, nous nous trouvons dans une crise majeure, et les gens s'attendent à ce que le gouvernement soit là pour eux, parce qu'ils ont déjà contribué. C'est exactement ce qui s'est produit pendant la pandémie.
Je n'ai jamais été aussi fier d'être député que depuis deux ans et demi. Pendant 67 soirées consécutives, les députés ont travaillé ensemble alors que les libéraux envisageaient diverses politiques et divers programmes pour aider les Canadiens. C'était tout un défi, car, lorsqu'un programme est mis en place, il arrive qu'il fonctionne pour 90 % des gens, mais pas pour tout le monde. C'est pourquoi nous avons dû apporter de nombreux ajustements à nos mesures d'aide.
Il y avait de nombreux programmes. Nous avons aidé les Canadiens avec la PCU, avec la subvention salariale pour les entreprises, avec le compte bancaire pour les entreprises et avec l'aide au loyer. Il y avait aussi toutes les organisations. Nous avons pu donner 20 millions de dollars aux légions pour qu'elles puissent soutenir les anciens combattants à mesure que les choses évoluaient. C'était tout un défi.
Bien sûr, le deuxième défi, c'est l'invasion de l'Ukraine. Il ne fait aucun doute qu'elle joue un rôle très important dans les problèmes liés au coût de la vie et à l'inflation partout dans le monde. Elle fait également augmenter les coûts dans la chaîne d'approvisionnement.
Ces deux défis touchent tous les pays, dont le Canada, qui les extrêmement bien gérés, si je puis me permettre. Le Canada est l'un des pays du G7 qui s'est le mieux tiré d'affaire après la pandémie, ce qui était extrêmement important. Nous avons récupéré plus de 117 % des emplois qui existaient avant la pandémie et nous voyons maintenant l'inflation diminuer: elle atteignait 8,1 % en juin et elle est maintenant de 6,2 %. Je sais qu'elle est encore beaucoup trop élevée, mais nous nous efforcerons d'améliorer la situation. La banque centrale augmente les taux d'intérêt pour faire diminuer l'inflation, et je sais que cette mesure impose un stress supplémentaire aux Canadiens. Nous devons être là et nous devons en faire davantage.
C'est pourquoi, l'automne dernier, nous avons présenté des initiatives importantes qui aident les Canadiens au chapitre de l'abordabilité.
Tout d'abord, il y a eu le doublement du remboursement de la TPS. Les députés doivent comprendre que 11 millions de personnes ont bénéficié de cette initiative. La moitié des aînés en ont bénéficié, ce qui est extrêmement important. Ils ont reçu deux versements du remboursement doublé de la TPS.
L'Allocation canadienne pour les travailleurs a été bonifiée, ce qui est également très important. Cette allocation est destinée aux Canadiens à faible revenu, qui travaillent très fort chaque jour. C'est une mesure qui les aidera. Ils recevront jusqu'à 2 400 $ par année, ce qui permettra d'aider 4,2 millions de Canadiens supplémentaires.
Citons également l'augmentation de 10 % de la Sécurité de la vieillesse pour les personnes âgées de 75 ans et plus. C'est extrêmement important. Cela vient en aide à environ 3 millions d'aînés, ce qui est considérable. Certains se demandent pourquoi cette augmentation s'adresse aux personnes âgées de 75 ans et plus. Eh bien, les gens sont plus vulnérables à partir de cet âge. En effet, il y a plus de chances qu'ils perdent leur partenaire ou leur conjoint. Les difficultés liées au coût de la vie sont plus élevées, car ils se retrouvent avec un seul salaire. Nous devons aider les aînés, et c'est ce que nous faisons.
Par ailleurs, un supplément de 500 $ a été accordé aux locataires à faible revenu. C'est une autre initiative très importante pour ceux qui ont de la difficulté à joindre les deux bouts. Ce sont environ 1,8 million de Canadiens qui ont bénéficié de cette initiative.
Les députés savent aussi bien que moi que la réduction de 50 % des frais de garde d'enfants cette année vient considérablement en aide aux Canadiens qui ont de jeunes enfants. Cette mesure leur rend la vie plus abordable. Il ne faut pas oublier que les parents qui payaient 1 800 $ par mois pour trois enfants ne paient aujourd'hui que 900 $ par mois, ce qui représente des économies de 900 $ par mois. Cela leur rend la vie plus abordable, ce qui est essentiel. Cela leur permet notamment de rembourser des hypothèques beaucoup plus élevées en raison de l'augmentation des taux d'intérêt. C'est également une initiative très importante que nous avons prise.
Mentionnons également les soins dentaires pour les familles ayant un revenu annuel de 90 000 $ ou moins. Les enfants de 12 ans et moins peuvent en bénéficier dès maintenant. C'est une autre mesure d'aide aux familles. Les parents qui emmenaient leurs enfants chez le dentiste avaient l'habitude de payer plus cher. Maintenant, ils auront plus d'argent pour se payer leur épicerie.
Les gens oublient l'indexation qui suit l'inflation, mais c'est extrêmement important. Prenons l'Allocation canadienne pour enfants. Comme cette allocation augmente pour tenir compte de l'inflation, les gens conservent fondamentalement le même revenu. Le crédit pour la TPS augmente également en fonction de l'inflation. Pour aider les personnes âgées qui sont à la retraite, les versements du Régime de pensions du Canada augmenteront selon l'inflation, tout comme ceux de la Sécurité de la vieillesse et du Supplément de revenu garanti. Ce sont là de grandes initiatives que nous avons pu adopter, et certaines d'entre elles n'ont pas reçu le soutien ou les votes des conservateurs. Cependant, ce n'est pas ce qui est important. Ce qui compte, c'est qu'elles ont été adoptées et que les Canadiens en bénéficient.
Je veux prendre un instant pour parler de l'Allocation canadienne pour les travailleurs. Je l'ai mentionné, mais il est important de noter qu'il y a maintenant des paiements anticipés. En raison du coût élevé de la vie et des problèmes d'abordabilité, au lieu que les gens doivent attendre 12 mois pour faire leur déclaration de revenus et avant de recevoir leur allocation, nous allons maintenant verser l'allocation en quatre versements basés sur leur salaire de l'année précédente. Cela permettra aux gens d'avoir plus d'argent pour affronter les problèmes de la vie tous les trois mois.
Avec l'aide pour les services de garde, les Canadiens font à la fois des gains économiques et des gains sociaux. Les femmes sont maintenant plus nombreuses à pouvoir entrer sur le marché du travail. Comme nous le savons, il y a environ 1,5 million de postes vacants, et il nous faut des gens pour les occuper. Un plus grand nombre de femmes iront donc sur le marché du travail. Aujourd'hui, 82 % des femmes en âge de travailler sont sur le marché du travail. C'est le plus fort taux jamais observé au Canada.
Je vais conclure en parlant des prêts d'études. Les étudiants n'ont pas à payer les intérêts sur la partie fédérale de leurs prêts, ce qui les aide énormément, car nous savons que les études postsecondaires, y compris les études universitaires, coûtent très cher.
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Monsieur le Président, je suis heureux de prendre la parole et je remercie le député de d'avoir partagé son temps de parole avec moi.
Je crois que c'est un autre de nos collègues qui a dit plus tôt aujourd'hui qu'il ressentait des sentiments mitigés au sujet de la motion à l'étude aujourd'hui parce qu'elle contient beaucoup d'éléments véridiques, notamment dans la première partie, où on décrit la situation très difficile que vivent les Canadiens, faits et statistiques à l'appui. Nous savons que de nombreux Canadiens s'inquiètent de perdre leur logis parce que le taux d'intérêt de leur prêt hypothécaire a augmenté et qu'ils ne savent pas si le revenu familial pourra absorber les coûts supplémentaires, parce que leur loyer ne cesse d'augmenter ou pour différentes autres raisons.
Assurément, l'une des principales raisons de la situation, c'est la présence des entreprises dans le marché immobilier canadien. À Winnipeg, par exemple, Lions Place vient d'être offerte à un promoteur privé qui a l'habitude de prendre des immeubles où les loyers sont bas et de les rénover superficiellement avant de gonfler les loyers. Ce genre de choses arrivent présentement, et c'est un réel problème qui pousse le prix des loyers vers le haut.
Nous savons que les Canadiens ont du mal à faire face à l'augmentation de 11 % du prix de l'épicerie, ce qui exerce des pressions sur le budget des ménages. Il ne s'agit pas d'un poste de dépense facultatif dont les gens peuvent choisir de se passer. Ce sont des dépenses incontournables, et comme vient de dire la députée de , ils ont faim parce qu'il n'y a pas d'autres solutions envisageables. Nous traversons une période vraiment difficile.
Là où je m'insurge contre la motion dont nous sommes saisis, c'est qu'elle met tout ce problème sur le dos du gouvernement en suggérant qu'il suffit de limiter les dépenses du gouvernement, de cesser le gaspillage, de congédier les experts-conseils grassement payés et d’éliminer les impôts et déficits inflationnistes qui ont entraîné une crise du coût de la vie pour les Canadiens. Là encore, il y a une part de vérité. Je suis en faveur de la réduction du gaspillage, par exemple, mais je pense que mes collègues conservateurs et moi-même avons quelques divergences d'opinions quant à ce qui constitue une réduction adéquate du gaspillage, c'est-à-dire ce qui est vraiment du gaspillage et ce qui ne l'est pas.
À titre d'exemple, j'ai mené de nombreuses actions militantes aux côtés de personnes extérieures au Parlement, comme la Campagne 2000, qui réclamait une exemption du remboursement de la Prestation canadienne d'urgence pour les personnes à faible revenu. Je pense que c'est du gaspillage que de poursuivre les pauvres pour récupérer de l'argent qu'ils n'ont pas parce que, pendant une crise mondiale d'une proportion sans précédent, ils ont pris au mot le gouvernement qui leur avait dit que s'ils avaient besoin d'aide, ils devaient en faire la demande. Lorsqu'on s'est rendu compte qu'ils n'étaient pas tout à fait admissibles parce qu'ils n'étaient pas pauvres de la bonne manière, le gouvernement a alors déclaré qu'ils devaient rembourser tout cet argent. Le gouvernement paiera des gens pour les traquer, même s'il sait qu'ils n'ont pas d'argent, et ne récupérera rien. Il gaspillera de l'argent pour financer une mesure inutile.
Si c'est ce que les conservateurs entendent par réduire le gaspillage, je me présenterai n'importe quel jour de la semaine pour cela. Je soupçonne que ce n'est pas ce qu'ils veulent dire, car je les ai entendus parler d'autres choses auxquelles j'accorde de l'importance et qui sont, selon moi, de bons investissements. Par exemple, lorsque les députés de ce côté-ci de la Chambre parlent d'assurance-médicaments, il s'agit d'un coût. Le plafonnement des dépenses ne nous permettra pas d'avoir un régime fédéral d'assurance-médicaments, mais les députés savent-ils ce qu'un tel régime ferait? Au bout du compte, il permettrait aux Canadiens d'économiser et de réduire le coût des médicaments sur ordonnance au Canada, non seulement dans les budgets individuels, mais aussi dans les budgets gouvernementaux.
Selon les derniers rapports publiés avant la pandémie au sujet de l'assurance-médicaments au Canada, les Canadiens payaient environ 24 milliards de dollars par année en médicaments sur ordonnance. Il s'agissait d'une combinaison de dépenses gouvernementales, de régimes d'assurance privés et de dépenses personnelles. Selon les conclusions de nombreuses études menées au fil du temps, y compris dans cet exemple, un régime national d'assurance-médicaments coûterait environ 20 milliards de dollars par année. En fonction de qui paie et du grand livre, les Canadiens pourraient économiser au moins 4 milliards de dollars par année pour les médicaments sur ordonnance qu'ils achètent déjà.
À mon avis, il ne convient pas de dire que le gouvernement fédéral devrait simplement plafonner arbitrairement ses dépenses lorsqu'il existe des possibilités d'investissement qui pourraient réduire les coûts pour l'ensemble des Canadiens. Je pense que nous devrions faire preuve de plus de discernement à la Chambre, ce qui n'est tout simplement pas le cas pour cette motion. Nous avons vu beaucoup de changements et nous en verrons d'autres dans l'économie dans les années à venir, surtout dans le secteur de l'énergie. Nous les voyons déjà.
Beaucoup de nos alliés font ce qu’il faut pour réduire leur dépendance aux combustibles fossiles. C’est la tendance actuelle, que le Canada le veuille ou non, peu importe s’il choisit d’avancer sur cette voie ou non. Les pays font ce choix pour lutter contre la crise climatique et renforcer leur sécurité énergétique. Je ne risque pas de me tromper en affirmant que personne dans cette enceinte n’a besoin d’une leçon pour comprendre cela après les 12 derniers mois. Nous avons non seulement constaté les répercussions de l’invasion illégale de l’Ukraine par la Russie sur l’approvisionnement mondial en ressources énergétiques, mais aussi les risques associés à l’emprise de la Russie sur l’offre de pétrole en Europe et ailleurs dans le monde, avec tout le pouvoir que cela confère à la Russie.
Plusieurs raisons expliquent pourquoi de nombreux pays essaient de diminuer leur dépendance aux combustibles fossiles pour des besoins essentiels, comme le chauffage résidentiel. Le Canada doit choisir de le faire ou non. Dans les années 1970, Peter Lougheed et le gouvernement fédéral ont fait les investissements nécessaires pour bâtir l’industrie pétrolière et gazière que nous connaissons de nos jours en Alberta. Cette industrie n’est pas née comme par magie dans le marché libre. Les gouvernements ont dû mettre en place les politiques et le financement nécessaires pour créer l’économie pétrolière et gazière de la fin du XXe siècle. Ceux qui disent le contraire se trompent royalement, tout comme ceux qui les écoutent.
Nous avons l'occasion d'établir des politiques et des investissements qui permettront de créer une nouvelle économie de l'énergie pour au moins les 50 prochaines années. Le Canada doit décider s'il souhaite saisir l'occasion. Tout cela va avoir un prix. Le plafonnement arbitraire des dépenses va retirer le Canada de la course au moment où les États‑Unis, notre principal partenaire sur le continent, entrent enfin concrètement dans la lutte contre les changements climatiques grâce à l'Inflation Reduction Act. Beaucoup d'entreprises qui participent à la nouvelle économie de l'énergie et qui réalisent des bénéfices incroyables évaluent les endroits où elles souhaitent investir.
Nous devrions accorder autant d'importance à ces investissements qu'à ceux dans le secteur pétrolier et gazier, mais ce n'est pas ce que le Canada fait. Il n'a pas appuyé les autres industries, en particulier les nouvelles industries énergétiques, comme il avait appuyé le secteur pétrolier et gazier dans les années 1970 et comme il le fait encore aujourd'hui. Monsieur le Président, songeons un instant aux 20 milliards de dollars et plus que le gouvernement fédéral a sorti d'un chapeau pour faire partie du secteur des pipelines, un secteur où il n'a rien à faire en premier lieu.
Je ne veux pas entendre qu'il manque d'argent pour d'autres choses importantes. Bien sûr qu'il y a de l'argent. Les libéraux l'ont prouvé en en dépensant pour acheter des choses comme des pipelines, ce qu'ils n'auraient jamais dû faire.
À l'heure actuelle, nous essayons de résoudre de graves problèmes pour les ménages canadiens. En même temps, beaucoup d'entreprises ressentent toujours les effets de la pandémie. Le monde prépare et jette les bases de l'économie des prochaines générations. C'est important pour mes enfants, pour les enfants des députés et pour les enfants de tous les Canadiens partout au pays que le Canada fasse ce qui s'impose. Cela permettra d'offrir des emplois syndiqués bien rémunérés à la prochaine génération d'enfants canadiens, de la même façon que ces emplois ont été offerts aux travailleurs du secteur pétrolier et gazier en Alberta.
Nous voulons faire en sorte que les emplois de ce type perdurent. Une partie d'entre eux se trouveront dans le secteur pétrolier et gazier, mais celui-ci en comptera de moins en moins. Ce n'est pas parce qu'un gouvernement canadien d'une quelconque allégeance a décidé qu'il en serait ainsi. C'est parce que de nombreux gouvernements dans le monde l'ont décidé pour que nous ayons une planète où une économie peut exister. Ils n'ont pas tort. Le Canada doit se mettre au diapason, et nous n'y arriverons qu'en faisant des investissements considérables.
Je vais conclure parce que je sais que mon temps de parole est presque écoulé. Je remercie la présidence de sa diligence. Je vais seulement parler brièvement des investissements dans les soins de santé. Je ne sais pas si nous nous devons d'en faire beaucoup plus, mais l'idée selon laquelle nous résoudrons les problèmes bien concrets du système de santé sans faire d'investissement est fausse. Alors que les gens peinent à accéder à des soins, le gouvernement devra faire des investissements. Les gouvernements provinciaux se sont montrés prêts à payer très cher pour faire appel à du personnel infirmier d'agences privées, payer des heures supplémentaires et envoyer des gens recevoir des traitements aux États‑Unis.
Ce n'est pas ce que j'appelle un système de santé. Nous devons le construire, ou plutôt le reconstruire. Des investissements seront nécessaires. Un tel système mérite qu'on en paie le prix. Voilà pourquoi ce n'est pas le moment d'appuyer l'imposition d'un simple plafond des dépenses.
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Monsieur le Président, avant la présentation de l'énoncé économique de l'automne, en novembre dernier, le chef du Parti conservateur a exigé très clairement deux choses bien simples au nom de son parti.
Premièrement, nous voulions que le gouvernement libéral mette fin aux taxes, y compris en annulant toutes les hausses de taxes prévues ainsi que la décision de tripler la taxe sur le carbone. Quelques mois plus tard, en février, il est évident que le gouvernement libéral en place s'apprête à faire exactement le contraire. En janvier dernier, le fardeau fiscal des Canadiens s'est alourdi, et la situation ne fera que s'aggraver en avril.
À la fin de l'année dernière, la Fédération canadienne des contribuables a sonné l'alarme au sujet des cinq hausses du fardeau fiscal prévues par les libéraux en 2023, y compris les hausses que les Canadiens verront à la pompe, l'indexation de la taxe sur l'alcool, la hausse des cotisations au Régime de pensions du Canada, la hausse des cotisations à l'assurance-emploi et l'augmentation des charges sociales pour toute personne qui gagnera au moins 40 000 $ cette année.
Le 1er avril prochain, le prix de l'essence augmentera de 14 ¢ le litre et les taxes sur l'alcool augmenteront automatiquement de 6,3 %. Or, il ne s'agit pas d'un mauvais poisson d'avril. C'est le résultat de la mauvaise politique budgétaire des libéraux. Dans ma circonscription, Niagara, ces taxes, et plus particulièrement la taxe avec indexation sur l'alcool, pénaliseront de nombreux établissements vinicoles, brasseries artisanales et distilleries, ainsi que tous ceux qui apprécient ces merveilleux produits fabriqués au Canada pendant leur visite de la région de Niagara, la destination touristique la plus populaire au pays.
La deuxième exigence du chef conservateur était que le gouvernement libéral mette fin à ses dépenses. Toute nouvelle dépense engagée par les ministres libéraux devait être compensée par des économies équivalentes. Le gouvernement devait réduire ses dépenses inutiles et mettre fin aux déficits inflationnistes qui font augmenter le prix de tout. Encore une fois, on constate aujourd'hui que les libéraux refusent de satisfaire à cette exigence.
En fait, plus le temps passe, plus on découvre de dépenses inutiles et inconsidérées des libéraux. Cet automne, le a passé une nuit dans une chambre d'hôtel luxueuse en Europe au coût de 6 000 $. Ensuite, les libéraux ont gaspillé 54 millions de dollars pour la désastreuse application ArriveCAN. Plus récemment, la vérificatrice générale a critiqué l'ARC pour son manque de rigueur dans le cadre de ses efforts visant à retracer et à récupérer un minimum de 27,4 milliards de paiements en trop présumés pour des prestations d'aide d'urgence, dont 15,5 milliards pour la Subvention salariale d'urgence du Canada.
En réponse au commentaire de la vérificatrice générale, le commissaire de l'ARC a eu le culot d'informer les Canadiens que « cela [ne] vaudrait pas la peine » d'examiner et d'essayer de récupérer chacun des 15,5 milliards de dollars de paiements en trop au titre de la Subvention salariale d'urgence du Canada. Cette réponse insuffisante du commissaire de l'ARC n'est pas passée inaperçue chez le directeur parlementaire du budget, qui a récemment déclaré que c'était « déconcertant d'entendre cela alors que le gouvernement est confronté à un déficit ».
Pour ces raisons et bien d'autres, les conservateurs demandent aujourd'hui à la Chambre de demander au gouvernement libéral de limiter les dépenses, de réduire le gaspillage, d'écarter les consultants grassement payés et d'éliminer les déficits et les taxes inflationnistes qui ont provoqué une crise du coût de la vie pour les Canadiens.
En termes simples, après huit années de gouvernement libéral, les Canadiens paient aujourd'hui davantage pour se procurer des biens et des services et ils en obtiennent moins pour leur argent. L'épicerie, l'essence, le chauffage résidentiel et bien d'autres choses encore deviennent de plus en plus chers à cause des dépenses inconsidérées des libéraux. Après huit années sous la direction du libéral, le coût des produits d'épicerie a augmenté de près de 11 %. Après huit années sous la direction du premier ministre libéral, la moitié des Canadiens réduisent leurs dépenses d'épicerie. Après huit années sous la direction du premier ministre libéral, 20 % des Canadiens sautent des repas.
Selon un rapport publié récemment, près de 39 000 personnes à Niagara reçoivent l'aide de banques alimentaires locales. Les gens qui servent en première ligne constatent que des personnes n'ayant jamais connu de difficultés auparavant en éprouvent désormais. Compte tenu de la détérioration de la situation, les Canadiens travaillent plus fort pour tenter d'améliorer leur sort, mais ils ont moins d'argent dans leurs poches à cause de l'augmentation du coût des nécessités de la vie et de l'alourdissement de leur fardeau fiscal.
En fait, hier à peine, l'Agence de la consommation en matière financière du Canada nous a appris que presque 40 % des Canadiens doivent maintenant emprunter de l'argent pour se nourrir, se loger et payer d'autres dépenses quotidiennes. Elle rapporte que « bien des Canadiens font face au plus grand défi financier de leur vie. Ils sont plus nombreux à emprunter de l’argent pour payer leurs dépenses quotidiennes, y compris en utilisant des prêts à coût élevé. » Il n'est guère surprenant que les Canadiens aient l'impression que tout va mal et qu'ils ont perdu le contrôle de leur vie. Beaucoup d'entre eux perdent du terrain, même s'ils font de grands efforts pour aller de l'avant.
Il n'est pas surprenant que les mêmes habitudes de dépenses imprudentes des libéraux, qui ont joué un rôle important dans l'augmentation de l'inflation, aient également fait grimper en flèche notre dette nationale. Les paiements d'intérêts sur la dette sont devenus si importants sous l'égide des libéraux que les coûts prévus devraient être plus élevés que ce que le gouvernement fédéral consacre au budget du ministère de la Défense nationale. Ne l'oublions pas la prochaine fois que nous devrons faire décoller nos CF‑18 désuets et sous-équipés et regarder les Américains abattre des cibles aériennes menaçant notre territoire.
La situation s'aggrave tellement que certains anciens libéraux commencent enfin à le reconnaître. L'un de ces libéraux est l'ancien ministre des Finances, Bill Morneau. Il a admis que le gouvernement avait probablement trop dépensé pendant la pandémie. Par ailleurs, l'ancien vice-premier ministre et ministre des Finances libéral, John Manley, a déclaré qu'à cause de la politique budgétaire du , l'inflation est plus difficile à contenir.
Les dépenses inconsidérées du gouvernement libéral, qui n'hésite pas à vider les coffres, ont des conséquences directes. Le gouvernement pourra-t-il répondre aux attentes qu'il a créées au sujet de la nouvelle stratégie fédérale pour la croissance du tourisme? Le a passé les derniers mois à demander à l'industrie de trouver des idées grandioses pour accélérer la relance économique après les effets dévastateurs de la COVID‑19, mais les acteurs de l'industrie commencent à craindre que, une fois de plus, le gouvernement libéral n'arrive pas à comprendre que l'industrie ne s'est toujours pas relevée complètement. II semble que, une fois de plus, le gouvernement libéral a fait de grandes promesses, mais que les résultats ne seront pas au rendez-vous. C'est bien malheureux pour toutes les collectivités touristiques au pays, comme celle de ma circonscription, Niagara, qui accueille des visiteurs de partout sur la planète.
En outre, qu'adviendra-t-il du programme de soutien au secteur viticole, créé en réponse à l'incompétence du gouvernement libéral en matière de politique commerciale? Ce programme de 166 millions de dollars sur deux ans est terminé, alors que l'industrie réclame sa prolongation, mais le gouvernement n'a rien dit au sujet de son renouvellement. Le budget de l'année dernière indiquait que le gouvernement générerait des recettes de 390 millions de dollars sur cinq ans en appliquant dorénavant la taxe d'accise sur les vins entièrement canadiens. À quoi servent ces recettes?
Cela fait des mois que les conservateurs préviennent le gouvernement que ses dépenses effrénées feraient augmenter les taux d'intérêt. Le gouvernement a répondu en disant aux Canadiens de ne pas s'inquiéter, de ne pas hésiter à faire de gros emprunts, que les taux d'intérêt allaient demeurer faibles encore longtemps et qu'il n'y aurait aucune conséquence négative. Eh bien, après huit ans sous l'égide du libéral, 45 % des titulaires d'un prêt hypothécaire à taux variable disent qu'ils devront vendre ou abandonner leur maison d'ici neuf mois en raison des taux d'intérêt actuellement élevés.
Après huit ans sous le gouvernement libéral, rien ne va plus, et les Canadiens ont plus de mal que jamais à joindre les deux bouts et peu d'espoir d'améliorer leur sort. Après huit ans d'imprudence libérale, les Canadiens doivent travailler plus fort, plus d'heures, voire occuper plus d'un emploi, simplement pour gagner suffisamment afin de joindre les deux bouts.
Assez, c'est assez. Alors que les libéraux s'attendent à ce que les Canadiens paient pour leur propension aux dépenses effrénées, les Canadiens peuvent compter sur les conservateurs pour proposer une planification financière judicieuse et une voie pour s'en sortir lorsqu'ils nous éliront aux prochaines élections et que nous formerons le gouvernement.
Tandis que les libéraux promettent de plus en plus des lendemains meilleurs pour nous distraire des problèmes d'aujourd'hui, les Canadiens doivent se rendre compte qu'aucun des problèmes qui ont été créés par les libéraux et auxquels ils sont maintenant confrontés n'est réglé. Les Canadiens ont besoin de vraies solutions aux vrais problèmes qui les accablent en ce moment, et seul un gouvernement conservateur peut combler de telles attentes pour eux.
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Monsieur le Président, le est à la tête du pays depuis huit ans. Pour des millions de Canadiens, la vie n’a jamais été aussi difficile qu’elle ne l’est en ce moment.
Pendant huit longues années, les Canadiens d’un bout à l’autre du pays ont été abandonnés par le gouvernement libéral. Après huit années sous l’égide de l’actuel libéral, l’inflation atteint un sommet jamais vu en 40 ans. Après huit ans, le coût du panier d’épicerie a augmenté de manière vertigineuse.
Après huit années sous l’égide de l’actuel libéral, la moitié des Canadiens réduisent leurs dépenses d’épicerie. Après huit années sous l’égide de l’actuel premier ministre, 20 % des Canadiens sautent des repas. C’est incroyable de voir ce phénomène dans un pays comme le Canada.
Après huit années sous l’égide de l’actuel libéral, le loyer moyen d’un appartement de deux chambres à coucher dans les 10 plus grandes villes canadiennes est supérieur à 2 000 $, alors qu’il était inférieur à 1 100 $ par mois en 2015. Après huit années sous l’égide de l’actuel premier ministre libéral, 45 % des détenteurs d’une hypothèque à taux variable disent qu’ils seront forcés de vendre ou de quitter leur maison dans les neuf mois en raison des niveaux actuels des taux d’intérêt.
Après huit années sous l’égide de l’actuel libéral, les coûts moyens mensuels d’une hypothèque ont plus que doublé et s’élèvent aujourd’hui à plus de 3 000 $ par mois. Après huit années sous l’égide de l’actuel premier ministre, tout le monde semble réaliser l’ampleur des dommages que le gouvernement libéral a faits, à l’exception des libéraux eux-mêmes.
Selon le gouverneur de la Banque du Canada, « l’inflation au Canada reflète de plus en plus ce qui se passe à l’intérieur de nos propres frontières ». L'ancien gouverneur de la Banque du Canada, Mark Carney, a dit qu'« en réalité, l’inflation actuelle est principalement de nature nationale ». D'après les PDG des banques, des dizaines de milliers de Canadiens risquent de ne pas pouvoir honorer leurs paiements hypothécaires à cause de la hausse des taux d'intérêt.
L'ancien ministre libéral des Finances Bill Morneau a dit que le gouvernement avait probablement trop dépensé pendant la COVID. L'ancien vice-premier ministre et ministre des Finances libéral John Manley a dit qu'à cause de la politique budgétaire du libéral, il est difficile de contenir l'inflation.
Il est clair qu'il s'agit d'un problème fabriqué au Canada. Tout le monde semble le comprendre. Les Canadiens le comprennent, les experts aussi. Même les libéraux bien connus que nous avons mentionnés le comprennent, mais pas le . Cette notion semble lui échapper.
La motion que présentent les conservateurs aujourd'hui demande au gouvernement de limiter ses dépenses, de cesser le gaspillage, de congédier les experts-conseils grassement payés et d’éliminer les impôts et déficits inflationnistes qui ont entraîné une crise du coût de la vie pour les Canadiens. L'inflation a atteint un niveau jamais vu en 40 ans, les taux d'intérêt n'ont jamais été aussi élevés en une génération, et le prix des maisons et des loyers a atteint des sommets jamais égalés.
Après huit ans de gouvernement libéral, les Canadiens ont du mal à suivre le rythme auquel le gouvernement imprime et dépense l'argent. Le gouvernement a dépensé plus de dollars pour moins de biens. Il a créé une situation désastreuse, qu'il sera impossible de régler à coups de dépenses.
Plus de la moitié des Canadiens ne sont pas certains d'avoir les moyens de partir à la retraite. Selon une étude récente de la Banque de Montréal, les Canadiens ont besoin de 1,7 million de dollars pour prendre leur retraite, ce qui est 20 % plus élevé qu'en 2020. Il faut maintenant être millionnaire pour pouvoir prendre sa retraite au Canada.
Les riches amis des libéraux, à qui ils aiment bien accorder des contrats lucratifs en utilisant l'argent des contribuables canadiens, n'ont peut-être aucun problème avec cela, mais pour les Canadiens ordinaires qui travaillent dur, ce n'est tout simplement pas réaliste.
Chaque jour, je reçois des lettres de Canadiens de ma circonscription qui travaillent dur et qui estiment qu'à bien des égards, les choses vont mal au Canada. De plus en plus de Canadiens fréquentent les banques alimentaires pour survivre. La moitié des Canadiens réduisent leurs dépenses d'épicerie, et un Canadien sur cinq saute des repas.
Selon un récent sondage, 60 % des Canadiens pensent que rien ne va plus au pays, et 73 % d'entre eux sont de cet avis dans ma province, l'Alberta. C'est navrant.
Nous devons renverser la situation au lieu d'empirer les choses pour les Canadiens. Nous pourrions commencer par nous débarrasser de la taxe sur le carbone. J'ai entendu des Canadiens de partout au pays qui dépensent des centaines de dollars par mois, une grande partie de leur revenu, juste pour payer la taxe sur le carbone punitive qu'imposent les libéraux.
J'ai récemment entendu parler d'une personne âgée qui a du mal à se payer le chauffage de sa maison. Elle doit maintenant payer 73 $ de plus par mois sur sa facture, juste à cause de la taxe sur le carbone. Il s'agit d'une personne âgée à revenu fixe que le gouvernement a laissée pour compte. Elle envisage maintenant de vendre sa maison parce qu'elle n'a pas les moyens de la chauffer. C'est tragique et inacceptable. Les Canadiens ne devraient pas être punis pour avoir chauffé leur maison ou pour s'être rendus au travail en voiture. Ils ont déjà suffisamment de problèmes comme cela.
En revanche, les proches des libéraux n'ont jamais eu la vie aussi belle. Les consultants de McKinsey, qui gagnent des milliers de dollars par jour, sont très heureux du travail des libéraux. En fait, les contrats de consultation ont augmenté de 100 % depuis que le est arrivé au pouvoir il y a huit ans. Les lobbyistes, dont les contrats ont également augmenté de 100 %, sont également très heureux. C'est l'argent durement gagné des contribuables canadiens qui paie ces contrats outrageusement chers, et le gouvernement continue de les laisser pour compte.
Nous demandons au gouvernement de limiter ses dépenses, de cesser le gaspillage, de congédier les experts-conseils grassement payés et d'éliminer les impôts et déficits inflationnistes qui ont entraîné une crise du coût de la vie pour les Canadiens. Malheureusement, le refuse d'assumer toute responsabilité pour les souffrances qu'il a causées à un si grand nombre de Canadiens.
Pendant que des Canadiens avaient du mal à payer le chauffage et l'épicerie, le s'est offert une chambre d'hôtel à 6 000 $ la nuit. Il a ensuite demandé aux fonctionnaires de camoufler cela en caviardant l'information pertinente dans la correspondance interne relative à ce scandale. Le gouvernement est déconnecté de la réalité, et les Canadiens n'ont pas les moyens de payer les dépenses somptueuses du premier ministre.
Après huit longues années de dépenses inutiles, le trouve encore de nouvelles façons créatives de dépenser l'argent des contribuables canadiens. Son plus récent plan inflationniste consiste à embaucher plus de sondeurs pour faire des sondages en vue de trouver des mots-clés à inclure dans le budget. Il faut mettre un terme à ces folies.
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Monsieur le Président, je prendrais quelques secondes pour rappeler à mes collègues ou les aviser que c'est aujourd'hui la première Saint-Valentin que passent ensemble le NPD et les libéraux depuis leur alliance. Je leur en souhaite une bonne.
Au Bloc québécois, nous sommes souverainistes et nous aimerions que le Québec soit son propre pays. Nous aimerions que le Québec prenne ses propres décisions et fasse ses propres choix. Il y a beaucoup de raisons pour cela, des raisons historiques et institutionnelles, mais il y a aussi des raisons d'efficacité.
Au Québec, nous sommes contre les dédoublements. Nous pensons que de faire deux fois le même travail à Québec et à Ottawa n'est pas une bonne chose. Ce n'est pas un bon usage des ressources. Évidemment, je vois mes collègues conservateurs faire oui de la tête. C'est une bonne chose, parce qu'aujourd'hui, nous sommes dans le dédoublement des motions.
Nous sommes à la cinquième, sinon à la sixième motion identique. Ces dédoublements inutiles, cette énergie perdue, elle a son pareil ici à la Chambre des communes. C'est le cas à chacune des journées de l'opposition des conservateurs. Chez les économistes, on appelle cela chercher des économies d'échelle. Les économies d'échelle, c'est quand on veut toujours produire la même chose en y mettant de moins en moins d'efforts. Ce qui est bien pour nous, c'est que cela nous prend de moins en moins d'efforts à leur donner les mêmes réponses. Évidemment, eux, ils sont payés cher de l'heure pour faire du copier-coller, c'est-à-dire appuyer sur « ctrl c » et « ctrl v ». Nous avons déjà voté contre une motion à peu près identique la semaine passée. Je dirais bien que je mettrais leur motion à la poubelle, mais même la poubelle risque de voter contre.
Nous allons donc en discuter pendant quelques minutes. Le diagnostic à l'intérieur de la motion n'est pas entièrement faux. C'est vrai qu'il y a de l'inflation. C'est vrai que les ménages canadiens font face à une crise. C'est vrai que c'est difficile parce que beaucoup de gens en arrachent. Il faut penser à ces personnes. C'est vrai que l'inflation est à son plus haut niveau depuis 1982. Elle était au-dessus de 10 % en 1982. Elle est un peu au-dessus de 6 % aujourd'hui. Il y a un peu d'enflure verbale ou textuelle dans la motion, mais on y est quand même.
Or, ce que les conservateurs oublient de dire, c'est que, si on enlève l'énergie et l'alimentation, qui sont des composantes importantes, l'inflation de base utilisée par la Banque du Canada est à 5,5 %. Lorsqu'on regarde le prix de l'énergie des hydrocarbures, il y a une augmentation des prix de 28 %.
Encore une fois, les conservateurs pensent que s'attaquer à la taxe sur le carbone, qui ne s'applique même pas au Québec, soit la solution à tous les maux. Il faut plutôt prendre des mesures pour commencer une transition énergétique, pour que, quand il y aura une crise ultérieure, on ne se ramasse pas encore avec une 22e, une 23e et une 24e motion identique. On comprendra notre malaise.
Si les conservateurs peuvent se permettre de déposer sans arrêt la même motion, c'est parce que les libéraux n'ont pas fait grand-chose pour aider les ménages pendant la crise. C'est vrai, il y avait bien quelques mesures. On peut penser à la bonification de l'Allocation canadienne pour enfants et ainsi de suite. Cependant, ces mesures avaient été planifiées avant la crise. Très peu a été fait. Sinon, nous concédons aux versements doublés des crédits de la TPS, chose que le Bloc demandait depuis des mois. Nous demandions aussi à ce que la fréquence des chèques soit augmentée, et cela n'a pas été fait.
Pour cette raison-là, parce que les libéraux sont laxistes et sont toujours dans le discours lorsque c'est le temps d'aider les gens, on se retrouve dans une situation où le populisme des conservateurs, avec leur ixième motion sur le sujet, commence malheureusement à gagner de la crédibilité auprès d'une population qui n'est pas toujours bien informée.
Une chose qui n’est pas mal dans la motion des conservateurs, c'est qu'au moins on parle de l'efficacité du gouvernement fédéral à livrer des services. On parle de l'efficacité de la machine et de McKinsey. Nous en reparlerons.
Je me permettrai de dire que de l'inefficacité, notamment dans les dédoublements, il y en a des tonnes à Ottawa. J'aimerais que le gouvernement m'explique pourquoi cela coûte deux fois et demie plus cher de traiter une demande d'assurance-emploi que de traiter une demande d'aide sociale à Québec, et cette affirmation est factuelle. C'est 250 % d'inflation sur le coût de traitement.
Pourquoi cela coûte-t-il quatre fois plus cher de gérer et de traiter une demande de passeport dans la bureaucratie fédérale que de délivrer un permis de conduire à la Société de l'assurance automobile du Québec? Je conviens qu'un permis de conduire n'est pas un passeport, mais c'est 400 % de plus. On n’est pas dans les comparaisons déraisonnables. C’est un problème majeur.
On parlait de dédoublement. Je vais parler de dédoublement, même de triplement de coûts au gouvernement fédéral.
On sait qu'Ottawa fait en double certaines choses que Québec fait déjà. On pourrait décentraliser cette gestion. On reparlera de la déclaration de revenus unique et du doublement des centres fiscaux. C'est une chose.
Hier, l'ombudsman de l'approvisionnement a comparu devant le Comité permanent des opérations gouvernementales et des prévisions budgétaires. Selon ce qu'il nous a dit, les ministres peuvent très bien sous-traiter du travail, même lorsque la fonction publique est disponible et qu'elle a les compétences nécessaires pour effectuer le travail. On peut sous-traiter le travail à des compagnies comme McKinsey.
Je lui ai demandé si, dans le cadre de ses vérifications, il allait déterminer si on avait sous-traité du travail que les fonctionnaires auraient pu faire. En effet, les Canadiens et les Québécois ne paieront pas en simple ni en double, mais en triple. Il a répondu que son travail était plutôt de s'assurer que, quand le contribuable se fait avoir et qu'il paie en double, cela a été fait selon les règles déjà écrites. Autrement dit, on va nous entuber dans les règles. C'est exactement comme cela que cela fonctionne. J'invite les gens à aller écouter le témoignage que l'ombudsman a livré hier.
Il y en a, des façons de faire fonctionner plus efficacement la machine de l'État. Est-ce que ces solutions se retrouvent dans la motion conservatrice? Je l'ai lue trois fois. Cela a été pénible, mais je l'ai fait et j'ai constaté qu'elle ne contenait pas de solutions. Nous voterons donc contre la motion.
Il y a une autre chose qui me travaille, qui me dérange et que je trouve inconfortable. Pour les conservateurs, et pour les libéraux aussi, toutes les inflations ne sont pas égales. Le directeur parlementaire du budget, que les conservateurs aiment citer toutes les 15 minutes, a mentionné et a démontré que la trajectoire du ratio dette-PIB du gouvernement fédéral était à la baisse pour les années à venir. Le ratio pourrait atteindre 10 % du PIB, et même 0 % du PIB, selon le budget, dans quelques décennies.
Les finances publiques du gouvernement fédéral à long terme sont en santé, alors que le directeur parlementaire du budget démontre que les finances des provinces, qui sont responsables de la santé, vont être de plus en plus dans le trouble. Elles sont dans le trouble, parce que le coût du système, même avant la crise inflationniste, augmentait au rythme de 5,5 à 6 % par année. C'était avant que le coût des infirmières, des préposés et de tous les intrants qu'on utilise dans les services de santé augmente.
La, il y a une nouvelle entente, qui est imposée. Je ne connais pas beaucoup de mariages qui se font légalement et par consentement mutuel avec ce type d'entente. C'est une entente imposée par un seul côté. Elle est tellement chiche que les conservateurs ont dit qu'ils allaient l'appuyer. Quand l'inflation touche des malades qui attendent dans les corridors d'hôpitaux, des gens dont le diagnostic ou le traitement du cancer est repoussé d'un mois, deux mois ou trois mois ou des familles qui vont perdre des proches, l'inflation est le dernier de leur souci. En effet, tout ce qu'ils veulent, c'est adopter des politiques d'austérité.
Où les conservateurs vont-ils faire des coupes? Est-ce que ce sera dans l'aide aux aînés, comme les libéraux l'ont fait pour les aînés de 65 à 74 ans? Ils vont couper dans la transition énergétique, évidemment. En ce qui a trait à l'assurance-emploi, ils ne proposent rien pour les gens qui sont dans le trou noir. Ils proposent même de diminuer les pensions des retraités, parce qu'ils veulent donner des congés de cotisation. Les conservateurs vont appauvrir les futurs retraités et, dans 20 ou 30 ans, quand ces derniers vont venir demander de l'aide à Ottawa, on leur dira qu'il faut faire des compressions et qu'on ne les aidera pas. Avec les conservateurs, c'est deux couches de trouble plutôt qu'une.
Des solutions fonctionnelles existent. Le Bloc québécois a fait des propositions. Cela fait un an et demi que nous faisons des propositions. Nous avons proposé les chèques pour la TPS et la TVQ. Quand il s'agit de cas comme celui de McKinsey, nous sommes toujours là pour faire en sorte qu'on ne paie pas en double ou en triple et que les contribuables en aient pour leur argent. Quand c'est le temps de défendre la compétence de notre fonction publique, le Bloc québécois est toujours là.
Quand le Bloc a une journée de l'opposition, on nous accuse toujours d'aborder des sujets inutiles. On nous dit que ce dont nous voulons discuter n'intéresse pas les gens.
En conclusion, je vais dire pourquoi nous sommes capables de parler d'autres choses. C'est parce que nous ne déposons pas sept fois la même motion. Nous comprenons du premier coup et cela nous laisse le temps de penser à autre chose. Les conservateurs veulent être au gouvernement. Les gens qui sont assis ici veulent être ministres, mais ils ne sont pas capables de marcher et de mâcher de la gomme en même temps. Que va-t-on faire? Est-ce qu'on va avoir 2 000 sièges à la Chambre et 22 secrétaires parlementaires par ministre pour qu'ils soient capables de penser à deux choses en même temps? Non merci.
Je les invite, à leur prochaine journée d'opposition, à réfléchir à ce qu'ils déposent, à parler aux autres oppositions et à faire en sorte de ne pas se faire fermer la porte une huitième ou neuvième fois; comme cela, ils vont arrêter de pleurer et de dire que c'est de la faute aux autres.