La Chambre reprend l'étude de la motion portant que le projet de loi , soit lu pour la deuxième fois et renvoyé à un comité, ainsi que de l'amendement.
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Monsieur le Président, comme toujours, c'est avec grand plaisir que je prends la parole à la Chambre. Ce soir, je parlerai du projet de loi...
Des voix: Oh, oh!
M. Alistair MacGregor: Monsieur le Président, je vais simplement permettre aux députés de terminer leurs conversations.
Comme je le disais, c'est un grand honneur pour moi de prendre la parole à la Chambre au nom des habitants de Cowichan—Malahat—Langford. Aujourd'hui, bien sûr, nous poursuivons le débat sur le projet de loi , qui est la loi d'exécution du récent budget du gouvernement.
Je tiens tout d'abord à reconnaître les nombreuses difficultés auxquelles mes électeurs et de nombreux Canadiens d'un océan à l'autre sont confrontés. Je comprends les difficultés qu'éprouvent mes concitoyens, dont les revenus n'augmentent pas au rythme général de l'inflation. Je comprends la douleur qu'ils ressentent chaque fois qu'ils vont à l'épicerie. C'est pour cela que, en tant que porte-parole du NPD en matière d'agriculture, j'ai ouvert la voie avec mes collègues du caucus, non seulement en faisant adopter une motion à l'unanimité à la Chambre des communes pour reconnaître la cupidité des entreprises dans le secteur des épiceries, mais aussi en menant une enquête sur l'inflation du prix des aliments au sein du Comité permanent de l'agriculture et de l'agroalimentaire.
Je tiens aussi à souligner qu'une bonne partie de la grogne suscitée par les difficultés que vivent les Canadiens doit être examinée en opposition aux profits insensés que font les entreprises dans bien des secteurs. Parmi ces entreprises, celles qui affichent les profits les plus scandaleux, surtout si l'on compare à 2019, sont celles du secteur pétrolier et gazier. En effet, depuis 2019, ce secteur a vu ses profits augmenter de 1 000 %. J'entends constamment mes collègues conservateurs dire que les Canadiens devraient s'indigner haut et fort de la taxe sur le carbone. Pourtant, ces conservateurs ne parlent jamais des profits que les entreprises amassent sur le dos des familles canadiennes.
Durant notre étude sur la hausse des prix des aliments, nous nous sommes évidemment penchés de près sur les profits des épiceries. Nous connaissons Loblaws, Empire et Metro et le rôle que jouent ces entreprises. J'ai aussi eu l'occasion de demander à des économistes qui étaient venus témoigner de parler de l'impact des profits engendrés par les entreprises pétrolières et gazières sur la hausse des prix des aliments. Comme nous le savons, tout ce qui arrive sur les étagères des épiceries doit être livré par camion ou par un autre moyen de transport.
Pour un parti qui se targue de défendre les travailleurs, il est vraiment honteux d'ignorer totalement l'éléphant dans la pièce, et je crois que c'est une preuve de plus qui démontre que les compagnies pétrolières et gazières du Canada n'ont pas besoin de lobbyistes. Elles ont un parti politique qui travaille activement en leur nom et qui ne s'attaque pas aux énormes profits qu'elles réalisent.
Nous savons aussi que les taux d'intérêt réduisent la marge de manœuvre des gens, qui doivent consacrer davantage de ressources au remboursement de leur hypothèque, de leurs cartes de crédit ou de tout type de prêt bancaire ou automobile. Ces taux exercent de véritables pressions, et je crois qu'à la lumière de tous les indicateurs économiques actuels, notre pays se dirige tout droit vers une récession.
Bon nombre de ces défis existaient lorsque j'ai été réélu ici en 2021, et ils se sont aggravés en 2022. À titre de parlementaires, nous devons notamment décider comment consacrer notre temps et nos efforts afin d'améliorer la vie de nos concitoyens. Après les élections de 2021, dont les résultats ont été presque identiques à ceux des élections de 2019, le caucus des 25 députés néo-démocrates a dû déterminer comment utiliser son pourcentage de sièges à la Chambre dans le but d'offrir des résultats concrets.
On peut bien critiquer le gouvernement et attiser les frustrations qui existent. J'admets que la colère des gens est palpable. Elle est bien réelle et il faut en tenir compte, mais on ne répond pas aux craintes, à la colère et aux inquiétudes en jetant toujours plus d'huile sur le feu sans offrir de solutions tangibles. Nous tentons de consacrer notre temps ici à présenter des solutions concrètes aux problèmes auxquels les gens sont confrontés.
Je suis fier que notre caucus de 25 députés, au cours de la dernière année et demie, a été en mesure de le faire. Nous avons été en mesure d'utiliser notre pouvoir et notre influence dans cette enceinte pour corriger la trajectoire des libéraux sur un certain nombre de fronts. Je tiens à souligner tout particulièrement la victoire que nous avons remportée en créant le tout premier programme national de soins dentaires du Canada. Je sais que ce programme n'est pas encore en place. Ce que nous avons, pour l'instant, ce sont des paiements provisoires, mais ils sont là pendant que nous élaborons le programme.
L'année dernière, le programme concernait les enfants de moins de 12 ans. Selon les statistiques les plus récentes dont nous disposons, la Prestation dentaire canadienne a déjà aidé plus de 240 000 enfants dans tout le pays à recevoir les soins bucco-dentaires dont ils avaient besoin. La portée de ce programme est élargie cette année. Il va maintenant inclure les enfants de moins de 18 ans. Il va inclure les aînés et les personnes handicapées.
Encore une fois, il s'agit de prestations destinées à des personnes qui se trouvent souvent en marge de la société. Elles n'ont pas le luxe de dépenser de l'argent supplémentaire pour aller chez le dentiste. Ce sont elles qui ont du mal à payer leur hypothèque et leur voiture et à nourrir leur famille. Un simple examen est un luxe qu'elles ne peuvent pas se permettre.
Au NPD, notre philosophie a toujours été que les soins dentaires sont des soins de santé, et, pour ma part, j'ai toujours trouvé insensé que la couverture maladie d'une personne s'arrête à ses amygdales. Il s'agit d'un investissement important parce que nous savons que, lorsqu'une personne ne passe pas régulièrement un examen médical, des problèmes de santé graves peuvent passer inaperçus. Il pourrait y avoir des indicateurs de maladie cardiovasculaire future. Il pourrait y avoir des signes que la personne souffre de diabète ou d'un autre problème de santé très grave. Or, ne pas intervenir à un stade précoce peut finir par coûter extrêmement plus cher au système de santé.
Voilà un exemple où nous utilisons le temps dont nous disposons à la Chambre pour réaliser un investissement important qui améliorera la vie des gens. Je tiens également à souligner que nous parlons d'un projet de loi d'exécution du budget et qu'il est impossible de couvrir tous les détails dans un discours de 10 minutes. Toutefois, pour les petites entreprises de ma circonscription, nous avons réussi à obtenir des engagements de la part de certaines grandes sociétés émettrices de cartes de crédit. Les frais imposés aux marchands pour les petites entreprises seront réduits.
Je sais que le député de , mon voisin sur l'île de Vancouver, soulève cette question depuis la 42e législature, lorsque nous avons été élus pour la première fois en 2015. C'est formidable de constater qu'il s'agit d'une victoire que nous avons pu remporter pour nos concitoyens. Il est également agréable de constater que, compte tenu des coûts supplémentaires que de nombreux Canadiens doivent payer à l'épicerie, le remboursement de la TPS sera doublé.
Il est agréable de constater que des investissements sont faits dans le logement. Encore une fois, je dois souligner certaines choses que nous aurions faites différemment parce qu'il y a un énorme déficit dans le stock de logements disponibles et abordables au Canada.
Je pense à ma ville, Langford. Il n'y a pas d'empêcheurs de tourner en rond à Langford. Il y a des projets de construction partout. En fait, l'horizon de Langford est parsemé de grues de chantier. Malgré tous ces investissements privés et ces constructions axées sur le marché, encore trop de familles n'ont pas les moyens de se loger. Nous devons faire ces investissements importants afin que les gens aient un endroit sûr où dormir la nuit, un logement sûr et sécuritaire.
Ce besoin est particulièrement évident dans les communautés autochtones du Canada. Dans ma circonscription, Cowichan—Malahat—Langford, on compte une importante population autochtone. Je pense aux tribus Cowichan. Leurs besoins sont nombreux en ce qui a trait au logement. Je suis fier que nous ayons pu remporter une modeste victoire pour les Autochtones, mais il est évident que nous devons en faire beaucoup plus.
En ce qui concerne ce projet de loi d'exécution du budget, nous aurions fait bien des choses autrement. Cependant, compte tenu de ce qu'il contient et de ce que notre caucus de 25 députés a réussi à y inclure, je suis fier de renvoyer ce projet de loi à un comité. Je vais l'appuyer, et j'ai hâte de parler aux gens de ma circonscription des mesures formidables qui seront offertes dans le cadre du programme de soins dentaires que nous avons pu inclure dans le projet de loi.
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Monsieur le Président, c'est toujours un honneur de prendre la parole au nom des habitants de Barrie—Innisfil, dans ce cas-ci, pour parler du budget. Je suis conscient que le cinquième match des Leafs a lieu ce soir. Je crois savoir que le pointage est de 1 à 1 au premier entracte. Je suis presque certain que ma mère et tous ceux qui sont ici sont les seuls à m'entendre parler ce soir, parce que beaucoup regardent le match.
En ce qui concerne la loi d'exécution du budget, ce ne sera pas une surprise pour l'autre côté, et certainement pas une surprise pour de nombreux électeurs qui ont voté pour moi, que je ne voterai pas en faveur du budget. De nombreuses raisons expliquent mon choix, et je vais en mentionner quelques-unes ce soir, en plus d'aborder les répercussions directes du budget sur les entreprises et les habitants de Barrie—Innisfil.
L'ampleur des chiffres en dit long sur le gouvernement, dont les dépenses sont complètement hors de contrôle. En raison des dépenses, des milliards de dollars de déficits et des billions de dollars de dettes qui sont créés, les nombreuses générations à venir, y compris mes enfants, seront affectées par les décisions qui sont prises aujourd'hui. Très franchement, je suis très inquiet pour leur avenir. Je m'inquiète de l'avenir de nombreux jeunes de ma circonscription de Barrie—Innisfil, dont beaucoup sont découragés. Ils sont en colère parce que le , qui a fait plein de promesses en 2015, en particulier à la jeune génération, leur a menti et les a laissés tomber. Aujourd'hui, ces jeunes ne sont pas en colère ou contrariés, mais découragés, car nombre d'entre eux ne pourront pas s'offrir le genre de choses que leurs parents et grands-parents ont pu apprécier. Pire encore, cette génération et les générations futures porteront pendant longtemps le fardeau de la dette et du déficit.
Les chiffres sont tout simplement stupéfiants. Les chiffres sont stupéfiants au regard de ce que ce budget prévoit, non seulement pour ce qui est des dépenses actuelles, mais aussi des dépenses futures. Les dépenses cumulées pour les cinq prochaines années atteignent le chiffre record de 3,1 billions de dollars. Si l'on en croit ces chiffres, et si l'on se souvient qu'à l'automne, les libéraux ont promis un budget équilibré, et s'ils n'ajoutent pas d'autres dépenses jusqu'à la fin de leur mandat, les déficits projetés alourdiraient la dette de 130 milliards de dollars. La dette nationale atteindrait le chiffre record de 1,3 billion de dollars, le plafond de la dette étant fixé à 1,8 billion de dollars par la Loi sur la gestion des finances publiques. Nous nous approchons rapidement de ce plafond. Je sais que de nombreux députés en ont parlé, mais le a effectivement multiplié la dette par deux, soit plus que tous les premiers ministres précédents réunis, en raison des dépenses effectuées. Le budget proposé est terrifiant.
Nous parlons souvent des intérêts sur la dette nationale parce qu'ils ont des répercussions sur les services fournis par le gouvernement. Ils s'élèvent à environ 44 milliards de dollars aujourd'hui et atteindront 50 milliards de dollars dans cinq ans si les calculs de taux d'intérêt du gouvernement sont exacts. Le gouvernement n'est pas très doué pour prédire les taux d'intérêt. On se souvient de la fameuse vidéo dans laquelle Glen McGregor de CTV avait posé une question au sur l'éventualité d'une hausse des taux d'intérêt. Le premier ministre avait un air presque stupéfait et avait laissé entendre que les taux d'intérêt étaient bas et qu'ils le demeureraient.
Sauf erreur, les taux d'intérêt ont augmenté à huit reprises au cours de la dernière année, ce qui a un effet dramatique sur l'abordabilité pour les gens, qu'il s'agisse de prêts à taux variable ou d'hypothèques ou encore de prêts hypothécaires qui arrivent à échéance. Nous sommes dans un cycle triennal de renouvellement des hypothèques et les gens seront terriblement choqués lorsqu'ils renouvelleront leur hypothèque et découvriront combien les taux d'intérêt hypothécaires leur coûteront de plus. D'ailleurs, de nombreuses personnes paient maintenant davantage d'intérêts et ne paient même pas le principal à la suite du renouvellement, ce qui aggrave la crise de l'abordabilité. Les prévisions budgétaires sont stupéfiantes.
J'étais censé prononcer ce discours lundi, mais pour des raisons de procédure, nous sommes jeudi soir. L'autre jour, alors que je me préparais pour ce soir, j'ai eu l'occasion de parler avec mon personnel. Comme tout le monde le sait, en tant que députés, nous sommes sur le terrain. Nous parlons à nos concitoyens au cours des événements auxquels nous assistons et nous voyons ce qui se passe, mais lorsque je suis à Ottawa, c'est le personnel de mon bureau de circonscription qui reçoit les appels et les courriels des aînés et des familles de la classe moyenne ordinaires de Barrie—Innisfil qui s'inquiètent.
Je leur ai demandé quel était le sujet des appels qu'ils recevaient. Il s'agissait sensiblement de la même chose que ce dont mes concitoyens viennent me parler lorsque je suis en public, à savoir que le pouvoir d'achat diminue et que les gens ne gagnent plus autant que par le passé. Cela est attribuable en grande partie à l'augmentation des taxes, mais également à l'augmentation des charges sociales, des cotisations au Régime de pensions du Canada, et des cotisations à l'assurance-emploi, par exemple.
Le prix du panier d'épicerie a doublé. Le prix de l'essence a triplé, en grande partie à cause de la taxe sur le carbone. J'y reviendrai dans un instant. Mes concitoyens m'ont également fait part de l'augmentation des tarifs d'électricité. Tous ces facteurs aggravent la crise de l'abordabilité pour les citoyens de Barrie—Innisfil, qu'il s'agisse des particuliers, des familles, des ménages, mais aussi des entreprises. Nous recevons des appels d'entreprises qui se plaignent de l'augmentation des coûts, notamment dans le secteur agricole, qui représente une grande partie de l'économie de ma circonscription. Je me suis entretenu avec des producteurs et des grossistes qui m'ont fait part de l'incidence de la taxe sur le carbone sur leurs factures de gaz et sur leurs coûts de production. Bien entendu, ces coûts seront répercutés, par le biais des grossistes et des producteurs, sur les consommateurs finaux, ce qui signifie que nous continuerons d'assister à une augmentation du prix des produits d'épicerie.
Les organismes sociaux en arrachent également. À Innisfil, il y avait un homme immensément compatissant appelé Troy Scott. Malheureusement, il est décédé de la COVID. Il était propriétaire du Foodland du coin. Après son décès, la Ville d'Innisfil a décidé de lui rendre hommage en installant des réfrigérateurs communautaires en son nom dans des endroits stratégiques de la municipalité. La crise de l'insécurité alimentaire est tellement grave que, dès qu'on remplit ces réfrigérateurs, ils sont vidés. Des gens s'y rendent chaque jour pour prendre de la nourriture gratuitement, parce que, à cause de la crise alimentaire, ils n'ont plus les moyens de l'acheter. Les membres de la collectivité sont très bienveillants et ils mettent de la nourriture dans ces réfrigérateurs, mais aussitôt remplis, ces derniers sont vidés. D'autres organismes sociaux en arrachent. Il faut qu'il y ait un problème structurel au Canada, un pays du G7, pour expliquer que des Canadiens subissent la pression de l'abordabilité et de l'inflation comme jamais auparavant, en particulier en ce qui a trait à l'insécurité alimentaire, à l'abordabilité des logements et à la possibilité de se trouver un logement. C'est un grave problème qui doit être réglé.
L'une des principales raisons qui font que je ne peux pas appuyer le projet de loi d'exécution du budget, c'est qu'il prévoit le maintien de la taxe sur le carbone. Nous avons demandé au gouvernement de tenir compte de la crise de l'abordabilité et d'éliminer la taxe sur le carbone qui nuit aux familles, aux entreprises, aux grossistes et aux producteurs canadiens. En 2019, le gouvernement a promis, pendant la campagne électorale, une taxe sur le carbone de 50 $ la tonne. Un an plus tard, il a annoncé qu'il la porterait à 170 $ la tonne d'ici 2030. Cela va faire augmenter les prix au-delà des moyens des gens qui vivent dans des régions comme Barrie—Innisfil, où il n'y a pas de réseau de transport en commun reliant les collectivités. Nous avons le train de banlieue, qui permet aux gens d'aller à Toronto, mais la plupart des gens prennent leur véhicule pour se rendre au travail, que ce soit dans la région du Grand Toronto ou à Barrie. Ils paient la taxe chaque fois qu'ils font le plein d'essence ou qu'ils actionnent le système de chauffage ou de climatisation dans leur maison. Cela augmente le coût de la vie. On constate que cette taxe a également une incidence sur le prix des aliments dans les supermarchés. Le gouvernement dit qu'il met de l'argent dans les poches des Canadiens, mais le directeur parlementaire du budget a démenti cela.
L'autre point concerne le lac Simcoe. Il est mentionné dans ce budget, mais il fait partie d'un programme plus large concernant les lacs. Nous avons demandé un financement spécifique. En 2019, le gouvernement était au bout de la rue Bayfield et a promis 40 millions de dollars pour le fonds du lac Simcoe. Il n'a pas encore envoyé un sou, ce qui est une autre promesse non tenue. Je ne suis pas certain que le lac Simcoe sera une priorité. J'espère qu'il le sera.
Ce budget fait plus de mal que de bien aux familles canadiennes, en particulier à celles que je représente à Barrie-Innisfil. Ce n'est qu'une partie des raisons pour lesquelles je ne peux pas soutenir le budget.
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Monsieur le Président, je suis heureux de me joindre au débat de ce soir au sujet du projet de loi d'exécution du budget, comme c'est toujours le cas à cette époque de l'année.
Tout d'abord, j'aimerais dire que le budget de 2023 répond aux besoins du Canada et des collectivités. On ne peut parler du projet de loi d'exécution du budget sans parler du budget lui-même.
Je vais parler ce soir des changements climatiques et de la façon dont le gouvernement réagit à cette menace. Rick Smith, le président de l'Institut climatique du Canada, un organisme environnemental reconnu et respecté dans tout le pays, a déclaré ceci: « Il s’agit en fait du plus important budget de l’histoire récente en termes d’accélération de croissance propre au Canada. » Je pourrais consacrer tout mon discours à citer les réactions de parties prenantes de partout au pays, mais je crois que cette phrase met vraiment l'accent sur ce que ce budget aide à promouvoir. À n'en pas douter, le projet de loi d'exécution du budget s'inspire de cette vision et met en place diverses mesures de lutte contre les changements climatiques, comme il se doit.
Cela doit se faire, car il s'agit du principal défi de notre époque. Nous venons de surmonter la pandémie. Nous n'en sommes pas entièrement venus à bout, mais nous avons survécu au défi du moment. Les changements climatiques demeurent le défi de notre époque. Il s'agit d'une question morale, d'une question de sécurité et d'une question économique. Dans le temps de parole qui m'est donné ce soir, je souhaite me concentrer sur l'aspect économique en parlant de la région d'où je viens, le Sud-Ouest de l'Ontario, et plus particulièrement London.
Je pense que le budget se distingue pour plusieurs raisons. Tout d'abord, il se distingue beaucoup, du moins à mon avis, par le fait qu'il invite le secteur privé à devenir un partenaire au lieu de le tenir à l'écart comme l'ont préconisé certains intervenants, qui se trouvent peut-être à gauche, si je puis dire de façon générale, car ils ne pensaient pas que le secteur privé avait un rôle à jouer. En fait, le secteur privé a un rôle à jouer. Nous devons l'encourager. Nous pouvons l'encourager à l'aide de divers mécanismes stratégiques, comme le gouvernement l'a fait dans le budget.
Il existe un crédit d'impôt remboursable de 30 %, par exemple, qui est sans précédent au pays. C'est un programme d'incitation à une industrialisation verte. Je ne pense pas qu'il soit déplacé aujourd'hui dans les démocraties, y compris la nôtre, de parler d'une révolution industrielle verte qui est en train de prendre forme devant nous. Des mesures comme le crédit d'impôt remboursable que je viens de mentionner sont utiles à cet égard. Celui-ci peut être utilisé pour investir dans de nouvelles machines qui serviront à la fabrication de technologies propres, ainsi qu'à traiter et à recycler des minéraux critiques. Nous avons la chance d'être une puissance. Je ne pense pas qu'il soit déplacé d'utiliser ce terme. Nous sommes une puissance lorsqu'il s'agit des minéraux critiques. Lithium, cobalt, manganèse, nickel et graphite: tous ces minéraux se trouvent en abondance au Canada.
Un de mes amis l'a bien exprimé l'autre jour. Il a dit que le Canada a la chance d'avoir ses ressources naturelles: sous la terre, nous avons des ressources merveilleuses, et au-dessus de la terre, un potentiel humain et du talent humain. Nous devrions réunir les deux; je pense que ce budget le permet.
Il y a un autre aspect crucial: pour obtenir le crédit, les entreprises devront verser un salaire généreux à leurs employés. Je pense que, en tant que gouvernement et en tant que pays, c'est absolument vital d'offrir des mesures qui incitent les entreprises à faire leur part. C'est très lucratif, on parle d'un crédit d'impôt remboursable de 30 %. En retour, les entreprises ont la responsabilité de faire la bonne chose à l'égard de leurs travailleurs, au moins en leur versant de bons salaires et en leur garantissant de bonnes conditions de travail. Comme le l'a dit, c'est un budget pour les travailleurs sur bien des aspects, mais celui-ci en est aussi la preuve.
Dans le Sud-Ouest de l'Ontario, la région que je représente fièrement, des politiques comme celle-ci peuvent contribuer à stimuler la transition vers les énergies vertes qui est déjà amorcée. Je pense à Ingersoll, à proximité de London, à l'usine CAMI, et à tous les efforts incroyables qui sont déployés dans cette région, avec l'aide du gouvernement, pour fabriquer des véhicules électriques, surtout des véhicules de livraison. Cela crée des emplois. Cela stimule l'économie. Comme je l'ai dit, cela montre à quel point la transition verte est bien amorcée dans la région.
Le projet de production de batteries à Windsor sera une coentreprise entre LG Energy Solution et Stellantis. Je félicite mon collègue, le député de , pour tous les efforts qu'il a déployés afin d'obtenir cet investissement. Les gens de Windsor ont encore à l'esprit le dur moment, il y a un certain temps, où le secteur de l'automobile ne s'est pas écroulé mais a subi un coup terrible, qui a eu des effets dévastateurs pour la collectivité de Windsor et la région avoisinante. Un projet comme celui-ci leur redonne espoir.
Nous pouvons aussi penser à une annonce faite la semaine dernière dont on a beaucoup parlé à la Chambre, avec raison. Je pense évidemment à l'investissement que fera Volkswagen à St. Thomas. C'est vraiment un moment d'importance historique pour la région et le pays.
Avant de parler de son importance, je prends un moment pour remercier les intervenants du gouvernement fédéral et du gouvernement provincial qui ont rendu tout cela possible. Nous devons faire tout notre possible pour nous adapter à ce que fait l'administration Biden. Dans le contexte de l'Inflation Reduction Act, les gouvernements doivent absolument être prêts à mettre de l'argent sur la table pour signaler leur intérêt aux entreprises et les convaincre de s'installer dans leur région et d'y fournir des emplois grâce à leur production.
Je remercie le , le , le premier ministre Ford, le ministre provincial du Travail, M. McNaughton, le ministre responsable du Développement économique de l'Ontario, M. Fedeli, mon collègue, le député provincial Rob Flack, et la députée d', qui a travaillé fort pour faire avancer ce dossier au nom de sa collectivité. Je remercie également le maire Joe Preston et le conseil municipal de St. Thomas.
St. Thomas, qui se trouve juste à côté de London, en bénéficiera certainement. Il est prévu que 3 000 emplois directs seront créés lorsque l'usine ouvrira ses portes dans quelques années, et jusqu'à 30 000 emplois indirects. Pensez aux capacités de construction d'une usine qui occupera un espace équivalent à près de 400 terrains de football. Sur une période de 30 ans, les retombées économiques globales devraient s'élever à 200 milliards de dollars.
C'est un point crucial, et je terminerai là-dessus. Dans les années 2000, la région de London, et plus largement celle du Sud-Ouest de l'Ontario, a été dévastée par des fermetures d'usines. Je pense aux usines de Ford à Talbotville, près de St. Thomas; d'Electro-Motive Diesel à London; de McCormick-Beta Brands, qui fabriquait des bonbons; de Kellogg's et de Heinz à Leamington; de Smucker à Dunnville et à Dutton; et de Lance Canada, qui produisait des biscuits à Cambridge.
Ces fermetures ont eu un effet dévastateur. Des milliers d'emplois ont été perdus. Les familles n'ont pas seulement été touchées, elles ont été absolument sinistrées. Des problèmes sociaux, notamment une augmentation des problèmes de santé mentale et de toxicomanie, s'en sont suivis. Je ne dirai jamais assez à quel point cette situation a été catastrophique. Cependant, aujourd'hui, nous avons de l'espoir, nous avons la possibilité de changer de cap, et c'est exactement ce que nous faisons.
Je suis reconnaissant de l'occasion qui m'est donnée d'exprimer ce soir les intérêts de ma collectivité et de sa région. Je serai heureux de répondre aux questions qui me seront posées sur ce que je considère être un excellent projet de loi d'exécution du budget et une excellente annonce pour St. Thomas.
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Monsieur le Président, avant que le budget de 2023 soit présenté, le chef conservateur avait réclamé trois choses: premièrement, qu'il mette fin à la guerre contre l'emploi et qu'il réduise les impôts des travailleurs; deuxièmement, qu'il mette fin aux déficits inflationnistes qui font augmenter le coût des biens; troisièmement, qu'il écarte les gardiens de la bureaucratie afin de stimuler la construction résidentielle au Canada. Malheureusement, aucune de ces demandes n'a été acceptée, et c'est pour cette raison que je n'appuierai pas le projet de loi , Loi d’exécution du budget de 2023.
En gros, tout ce que fera le budget, c'est de faire grimper le coût des marchandises, des intérêts et des taxes et impôts que paient les gens de ma circonscription, c'est-à-dire à Fort Erie, à Niagara Falls et à Niagara‑on‑the‑Lake. À cause de l'incompétence du gouvernement libéral, qui est devenu accro aux folles dépenses, les Canadiens en arrachent.
Voici quelques chiffres qui surprendront les Canadiens qui nous regardent. Je leur demande d'ailleurs de s'assurer d'être bien assis. Ce n'est pas moi qui invente ces chiffres.
Après huit années au pouvoir, le libéral a plus creusé la dette que tous les autres premiers ministres avant lui réunis. Oui, je veux dire depuis la Confédération, en 1867. La dette fédérale au Canada devrait atteindre 1,22 billion de dollars pendant l'exercice 2023‑2024. Si cela ne suffit pas à faire tomber les gens qui nous regarde en bas de leur chaise, j'ai un autre chiffre pour eux: la dette fédérale des libéraux équivaut à 81 000 $ par ménage canadien. Le budget de 2023 ne prévoit tout simplement pas de plan de retour à l'équilibre budgétaire au Canada.
Le déficit pour l'exercice 2022‑2023 est passé à 43 milliards de dollars. C'est seulement 6 milliards de dollars de moins que ce que nous dépenserons au titre de la santé au cours de cet exercice financier. Même les propres projections du gouvernement ont changé depuis novembre dernier. Dans son énoncé économique de l'automne, la prévoyait un surplus de 4,5 milliards de dollars pour 2027‑2028. Pourtant, nous voilà, six mois plus tard, et ce surplus n'existe plus. À la place, le budget de 2023 prévoit maintenant un déficit de 14 milliards de dollars en 2027‑2028, le paiement des intérêts sur la dette nationale atteignant 50 milliards de dollars.
À la vue de ces chiffres déprimants, il est difficile d'avoir de l'espoir pour les futures générations de Canadiens. Ces chiffres font également ressortir l'ampleur de la mauvaise gestion financière du et du gouvernement libéral. Pour des millions de Canadiens, la vie est de plus en plus difficile.
Beaucoup de résidants et de familles de ma circonscription, en particulier des aînés et de nouveaux arrivants, sont extrêmement éprouvés par la hausse du prix du logement et des aliments due à l'inflation. Pourtant, le gouvernement hausse les taxes fédérales. D'ailleurs, le « Rapport annuel sur les prix alimentaires 2023 » prévoit qu'une famille de quatre personnes dépensera jusqu'à 1 065 $ de plus pour se nourrir cette année, ce qui représente 598 $ de plus que les 467 $ du soi-disant remboursement pour l'épicerie qui leur sera versé. Que les députés ne se laissent pas duper par le discours des libéraux. Ce remboursement qui fait l'objet de tout un battage publicitaire n'est en fait pas du tout une mesure de soutien. Il redonne simplement aux Canadiens une partie de l'argent que ce gouvernement leur enlève au moyen de ses importantes hausses de taxes. Ce remboursement ne fera rien pour régler la crise du coût de la vie.
En outre, le directeur parlementaire du budget a récemment prouvé que la taxe sur le carbone coûtera entre 402 $ et 847 $ à la famille moyenne en 2023, même après le remboursement. De surcroît, la situation va bientôt empirer: d'ici 2030, la taxe sur le carbone pourrait ajouter 50 ¢ le litre au prix de l'essence.
En plus de ces inquiétudes d'ordre financier, je suis préoccupé par ce qui est absent du budget de 2023.
Il n'y a aucune mention du programme de soutien au secteur viticole, qui est d'une importance capitale. Ce programme a été conçu par l'organisme Vignerons Canada et adopté par Agriculture Canada en tant que programme commercial légal pour protéger les vignobles canadiens contre le paiement de la coûteuse taxe d'accise. Ce programme est venu à échéance l'été dernier, et les établissements vinicoles canadiens, y compris ceux de la région de Niagara et des collectivités de Niagara‑on‑the‑Lake et de Niagara Falls, ont grandement besoin de lui, faute de quoi ils risquent d'éliminer des emplois ou de fermer leurs portes.
Dans le budget de l'année dernière, le gouvernement a indiqué qu'il allait percevoir 390 millions de dollars en imposant notre secteur viticole. Où vont ces fonds? Les viticulteurs et les établissements vinicoles d'ici méritent des réponses de la part du gouvernement qui a créé ce gâchis en introduisant en 2017 la disposition d'indexation applicable à l'alcool — et qu'on ne me lance surtout pas sur les conséquences fâcheuses de cette disposition pour notre secteur.
Toutefois, ce tour de passe-passe libéral ne s'applique pas seulement au raisin et au vin canadiens. Il touche également les 2 800 entreprises liées au tourisme et les 40 000 travailleurs du secteur touristique dans la région de Niagara. En 2019, cette région — la première destination en importance au Canada pour le tourisme d'agrément — a accueilli plus de 13 millions de visiteurs et elle a généré 2,4 milliards de dollars de recettes.
Comme le savent bon nombre de députés, c'est la Semaine nationale du tourisme, et le thème de cette année est « Le tourisme, moteur de l’économie du Canada ». Si les députés examinaient ce budget et l'engagement du gouvernement en faveur du tourisme, ils auraient beaucoup de mal à voir la reconnaissance du gouvernement envers un secteur qui, à une époque, générait 105 milliards de dollars à l'échelle nationale et représentait 1 emploi créé sur 11 au Canada.
Depuis le début de la Semaine nationale du tourisme, j'ai rencontré de nombreux acteurs du milieu pour obtenir leurs commentaires et leurs réactions au sujet du budget de 2023. En un mot, l'Association touristique autochtone du Canada est déçue par le budget de 2023, ses promesses creuses, le manque de financement qui y est prévu et l'argent qu'a coûté l'élaboration de la stratégie de croissance fédérale. D'ailleurs, elle m'a dit que ses membres attendent encore les millions de dollars de financement qui leur avaient été promis et que le gouvernement avait prévus dans le budget de l'année dernière.
J'ai également rencontré des représentants de L'Association de l'industrie touristique du Canada, qui m'ont fait part de leurs inquiétudes sur le fait qu'en dépit des améliorations enregistrées au cours des 12 derniers mois, les entreprises touristiques continuent à éprouver des difficultés financières et elles sont lourdement endettées. Les acteurs du secteur s'impatientent et ils s'inquiètent de plus en plus de l'absence d'engagement de la part du gouvernement à fournir un calendrier ferme pour la présentation de la très attendue stratégie fédérale de croissance du tourisme, qui n'a que trop tardé.
Je tiens également à faire part de deux préoccupations que j'ai relevées à la lecture du budget de 2023.
Ma première préoccupation concerne l'engagement de dépenser 50 millions de dollars sur trois ans pour Destination Canada, à partir de 2023‑2024, alors qu'il n'y a aucun détail sur la façon dont ces fonds seront alloués. Si les députés consultent le budget des dépenses du gouvernement, ils verront que les libéraux s'étaient engagés à consacrer 111 millions de dollars à Destination Canada au cours de cet exercice. Les 50 millions de dollars promis par le gouvernement sont-ils inclus dans ce budget? Si c'est le cas, c'est un peu décevant, étant donné que 156 millions de dollars ont été dépensés l'année dernière pour attirer au Canada des congrès, des conférences et des événements internationaux d'envergure.
Aussi, qu'en est-il des 108 millions de dollars sur trois ans promis aux agences de développement régional, à partir de 2023‑2024, pour soutenir les collectivités, les petites entreprises et les organisations à but non lucratif dans l'élaboration de projets et d'événements touristiques locaux? Une fois de plus, on assiste à un tour de passe-passe des libéraux. Lorsque nous examinons les postes budgétaires prévus dans le budget pour ces trois années, nous constatons que le gouvernement n'a prévu qu'un total de 93 millions de dollars. Où sont les 15 millions restants? S'agit-il d'argent qui n'a pas été consacré au fonds de secours régional, conformément au budget de l'an dernier, ou bien est-ce que certains des fonds qui ont été réservés au tourisme autochtone l'an dernier vont maintenant être comptabilisés pour cette année?
Il ne suffit pas que le dise aux gens de l'industrie canadienne du voyage et du tourisme qu'ils devraient simplement se réjouir d'avoir été inclus dans le budget de cette année. La barre doit être placée plus haut, d'autant plus qu'il s'agit d'une industrie qui a été mise à mal pendant près de trois ans par la pandémie de COVID‑19 et les restrictions fédérales telles qu'ArriveCAN qui ont été mises en œuvre.
Après huit ans de gouvernement libéral, l'avenir de l'industrie canadienne du voyage et du tourisme est menacé par l'augmentation des coûts et du fardeau fiscal imposée par l'actuel gouvernement libéral, qui est aussi irresponsable que dépensier. C'est pour ces raisons et d'autres encore que je voterai contre le projet de loi.
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Monsieur le Président, c'est toujours un grand honneur de prendre la parole à la Chambre.
Quelque chose unit les Canadiens en ce moment et ce n'est pas quelque chose de positif. Il s'agit d'une émotion, d'un sentiment et d'une tension auxquels les Canadiens sont en proie en ce moment et qui s'expriment comme suit: dépenser plus, obtenir moins; dépenser plus, obtenir moins. Ce phénomène est au cœur de désaccords familiaux. Il est au cœur du sentiment de désespoir éprouvé par les gens et va comme suit: dépenser plus, obtenir moins; dépenser plus, obtenir moins.
Je dois dire aux députés que lorsque je lis le projet de loi dont nous débattons ce soir, je vois: « dépenser plus, obtenir moins; dépenser plus, obtenir moins ». Je connais tant de familles dans ma circonscription qui ressentent cela jour après jour. Elles vivent ce qui se trouve dans le projet de loi. Le sentiment d'anxiété qu'elles éprouvent augmente au fur et à mesure que leurs dépenses grimpent et qu'elles dépensent davantage pour obtenir moins jour après jour. C'est le désespoir le plus sombre. Elles se tournent vers nous pour mettre fin à ce cycle et il faut commencer ici, avec le projet de loi.
Ce projet de loi entraîne plus de dépenses et moins de résultats, et nous devons y mettre un terme. Je sais qu'il y a ici de nombreuses personnes de toutes allégeances politiques qui se soucient profondément des questions qui touchent les Canadiens, mais nous devons également examiner les résultats obtenus. Si quelqu'un venait nous voir et nous disait: « Je veux un paquet d'argent, je vais dépenser plus, mais vous obtiendrez moins », nous dirions: « Non, vous ne pouvez pas faire ça. Vous avez besoin d'un meilleur plan. Vous ne pouvez pas dépenser plus et obtenir moins. » C'est pourtant ce que le gouvernement fait depuis tant d'années. Nous lui avons donné de nombreuses chances, mais il a dépensé plus et nous avons obtenu moins.
En ce qui concerne le logement, le gouvernement a dépensé beaucoup d'argent et nous en avons obtenu beaucoup moins. Les Canadiens dépensent deux fois plus pour leur loyer et deux fois plus pour leur hypothèque, et il n'y a pas d'augmentation importante du parc de logements abordables. Nous ne pouvons pas nous permettre de continuer à dépenser plus et à obtenir moins de logements, alors que le logement est au cœur de tant de crises sociales auxquelles notre pays est confronté. Sans logement abordable, les gens tombent dans la criminalité, dans la toxicomanie et dans l'angoisse. Ils se demandent: « Où vais-je vivre? Comment vais-je payer les factures? » Les gens dépensent plus, mais en obtiennent moins.
Dans la lutte contre la violence armée, nous investissons beaucoup plus. Nous rachetons beaucoup d'armes à feu. Pourtant, la violence ne s'atténue pas. La violence des gangs augmente. Le gouvernement dépense plus, mais nous en obtenons moins pour notre argent.
Le gouvernement dépense beaucoup plus dans les médias, mais il n'y a pas plus de journalistes qui enquêtent sur les sujets dont nous devons débattre dans cette enceinte. Le nombre de journalistes baisse, la liberté d'expression se fragilise et il y a moins de transparence. Pour d'innombrables sujets, dans tous les domaines, la tendance est de dépenser plus pour en obtenir moins.
Que se passe-t-il ensuite? L'inflation augmente. La dette nationale augmente et la population doit payer le prix de cette dette. Qu'advient-il ensuite des Canadiens pendant que dans cette enceinte nous nous en remettons à des administrateurs qui échouent à obtenir plus tout en dépensant moins? Quand plus d'argent est confié à des administrateurs qui obtiennent moins parce qu'ils n'ont rien compris, nous obtenons moins de services gouvernementaux, moins de demandes de néo-Canadiens sont traitées, l'ARC réduit son service téléphonique, moins de passeports sont délivrés et la fonction publique lance une grève d'une ampleur que l'on a jamais vue en deux générations. Nous dépensons plus et obtenons moins.
Que se passe-t-il ensuite? Les Canadiens voient, à cause de la pression inflationniste et de la dette, des impôts plus élevés et davantage d'anxiété, alors que les gens essaient de savoir s'ils pourront payer le plein d'essence de leur voiture. Nous sommes tous préoccupés par les changements climatiques. Tous les Canadiens veulent contribuer à les contrer. Cependant, si nous continuons à dépenser plus pour des choses qui ne réduisent pas nos émissions de gaz à effet de serre et qui ne les mesurent même pas, nous dépensons plus et nous obtenons moins de mesures contre les changements climatiques.
Il n'y a pas de système léger sur rail dans ma circonscription, où 50 000 personnes aimeraient prendre le train pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre, mais elles dépensent plus et elles obtiennent moins, encore et encore. Pour beaucoup de choses, comme les paiements sur notre voiture, nous dépensons plus et nous obtenons moins. En matière d'éducation, les jeunes Canadiens dépensent plus et ils obtiennent moins. Nous dépensons plus pour la dette et nous obtenons moins.
En ce qui concerne la main-d'œuvre, la semaine dernière, je suis allée souper dans un pub de ma circonscription et, pendant que j'attendais une dépanneuse, la serveuse, la seule dans tout le restaurant, m'a dit qu'elle avait produit 40 relevés T4 l'année dernière parce qu'elle n'arrivait pas à trouver de main-d'œuvre. Elle dépense plus et elle obtient moins. Dépenser plus et obtenir moins. Nous devons mettre un terme à cette situation.
Je sais qu'il existe des différences entre les partis présents à la Chambre. Je sais que ces différences existent. Nous voulons tous régler les problèmes de façon différente. Je sais que nous comprenons tous notre rôle et il arrive que le gouvernement doive intervenir et offrir des services. Cependant, nous ne pouvons pas dépenser de plus en plus et obtenir moins en retour, parce que c'est l'avenir des Canadiens que nous hypothéquons si nous demandons aux Canadiens de dépenser plus et d'obtenir moins en retour aujourd'hui.
Pensons à un jeune Canadien pris dans cet engrenage. Comment arrivera-t-il à prendre soin de ses parents dans 20 ans si ces derniers n'ont jamais pu économiser en vue de leur retraite? C'est le genre de discussion que j'ai avec mes enfants ces temps-ci. C'est le genre de conversation que j'ai avec mes parents. Quand on dépense plus pour obtenir moins, cela fait en sorte qu'on obtient moins aujourd'hui et qu'on obtiendra également moins dans le futur. C'est pourtant ce que nous faisons au Canada et au Parlement. Nous ne nous sommes jamais arrêtés pour dire que la façon de mener nos affaires est problématique.
L'autre chose qui me dérange, c'est que le gouvernement fait toutes sortes de choses pour essayer de faire oublier le fait qu'il n'a pas amené son équipe à se concerter pour mettre un frein aux augmentations de dépenses qui ne donnent rien de plus. Il cherche à détourner l'attention des Canadiens.
J'ai lu quelques articles sur la grève qui a lieu en ce moment même. Deux ou trois ministres se sont exprimés pour dire aux Canadiens qu'ils ne devaient pas s'attendre à recevoir leur passeport en raison de la grève. Or, ce sont eux qui en sont responsables. Ils ont dépensé plus pour obtenir moins. Ils ont dépensé plus et nous recevons encore moins de services. Cependant, ils en ont rejeté la responsabilité sur leurs employés qui, eux aussi, dépensent plus pour obtenir moins. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle ils sont en grève.
Nous devons défendre tous les travailleurs canadiens sans exception, dans le secteur privé comme dans le secteur public. Si nous continuons à dépenser plus et à obtenir moins, c'est que nous ne faisons pas notre travail ici. Nous ne demandons pas au gouvernement de rendre des comptes et nous ne lui demandons pas de faire mieux. Nous ne pouvons pas le laisser continuer à nous diviser avec ce genre de tactiques. Ce n'est pas productif. Encore une fois, c'est une responsabilité qui incombe à tous les députés.
En revanche, il y a des gens qui dépensent moins pour obtenir plus, ce qui pose un gros problème lorsque tous les autres dépensent plus pour obtenir moins. C'est pourquoi il est particulièrement important de demander des comptes au lorsqu'il commet de graves manquements à l'éthique. Il en a commis quelques-uns qui témoignent d'un grand manque de jugement. Alors que tout le monde dépense plus pour obtenir moins, il ne devrait pas dépenser plus de l'argent des contribuables pour obtenir plus personnellement. C'est quelque chose qui me dérange profondément, de même que mes concitoyens, car cela montre que le gouvernement, du plus haut au plus bas échelon, n'a pas véritablement l'intention de régler les problèmes structurels qui font que nous dépensons plus pour obtenir moins.
Nous percevons l'inquiétude des Canadiens. C'est pourquoi j'implore mes collègues ici présents de ne pas soutenir ce projet de loi. Nous devons obliger le gouvernement à refaire le travail. Le NPD ne peut pas permettre au gouvernement, une équipe de gestion défaillante, de continuer à dépenser plus pour obtenir moins.
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Monsieur le Président, comme toujours, c'est un honneur pour moi de prendre la parole dans cette enceinte pour représenter les habitants d'Essex.
Nous sommes ici ce soir pour parler du projet de loi , la loi d'exécution du budget. Nous avons entendu beaucoup de discussions, et j'ai écouté attentivement les deux côtés de la Chambre sur la question de la direction à prendre pour le Canada et sur la voie à suivre pour garantir la durabilité et le succès de notre société. Alors que je rédigeais mes notes d'allocution aujourd'hui, j'ai pensé à des exemples locaux.
Je vais commencer par une jeune femme du comté d'Essex qui fréquente le Collège St. Clair. Elle a un emploi à temps partiel et elle vit chez ses parents. Elle fait le trajet aller-retour d'une trentaine de minutes pour se rendre à l'école en voiture. Elle travaille à temps partiel dans une clinique vétérinaire et elle veut devenir vétérinaire. Ses parents ont cotisé à des REEE tout au long de son parcours.
Ce matin, cette jeune femme m'a appris qu'elle devait payer 942 $ d'impôt sur le revenu cette année. Elle gagne moins de 15 000 $ avec son emploi à temps partiel qui lui permet de payer une partie de ses études. Je suppose que la question est la suivante: comment est-ce possible au Canada? Nous parlons de logements abordables. Nous continuons à parler de faciliter les choses pour les familles canadiennes. Comment une jeune femme de 20 ans, qui va à l'école à temps plein et qui occupe un emploi à temps partiel, peut-elle payer 942 $ d'impôt et être censée épargner de l'argent pour acheter une maison à l'avenir?
Samedi matin, j'ai déjeuné avec le maire de Kingsville dans un resto local qui sert l'un des meilleurs déjeuners du comté d'Essex. J'ai rencontré les propriétaires du restaurant. La femme extraordinaire que j'ai rencontrée m'a dit que le restaurant a perdu environ 85 % de sa clientèle âgée parce que ces gens n'avaient plus les moyens de manger au restaurant. Ensuite, elle m'a dit en pleurant qu'en allant au marché Zehrs, une épicerie locale, elle a croisé une aînée qui se demandait ce qu'elle allait manger ce soir-là, puisqu'elle regardait des boîtes de Kraft Dinner.
Maintenant, quand nous regardons ce budget, nous sommes censés nous réjouir d'un paiement unique de 234 $ par personne. Hier soir, je suis allé à l'épicerie locale, à Ottawa, où j'ai payé 36 $ pour un demi-sac d'épicerie, juste pour moi. Ce paiement unique doit être formidable pour un mois, mais le gouvernement voudrait qu'on s'en réjouisse.
J'aimerais parler du mémoire présenté par la Chambre de commerce de Windsor-Essex sur le budget fédéral de 2023. Je vais en parler brièvement.
Le premier point soulevé concerne le gel des taux de cotisation d'assurance-emploi. On dit:
[...] la facture de ces programmes d'urgence est injustement refilée aux entreprises. Depuis des années, outre leurs cotisations, qui équivalent à celles de leurs employés, les entreprises s'inquiètent du fait qu'elles doivent payer 40 % de plus. L'augmentation de 0,05 $ par tranche de 100 $ de revenus signifie que les employeurs paient encore plus. Cette augmentation de 0,05 $, qui entrera en vigueur en 2024 et 2025, signifie que les employeurs vont supporter le fardeau pendant des années pour des programmes dont ils ne bénéficient pas.
Il y est question de la déduction pour amortissement des véhicules:
Le montant actuel de 30 000 $ est bien inférieur au prix moyen d'un véhicule au Canada, qui est d'environ 54 000 $ pour un véhicule neuf et 36 000 $ pour un véhicule d'occasion. Cette limite trop basse empêche les entreprises de comptabiliser correctement la dépréciation de l'actif, ce qui est l'objectif principal de la déduction pour amortissement.
Il est question de permettre aux étudiants étrangers de participer au programme Emploi d'été Canada. Dans Essex, le budget pour ce programme a été réduit de 720 000 $. Beaucoup d'entreprises ayant compté sur ce programme au fil des ans ne sont pas certaines de pouvoir maintenir leurs portes ouvertes, par exemple, les camps du club Kiwanis dans ma région.
Il est question de repousser d'une année le remboursement du prêt consenti dans le cadre du Compte d'urgence pour les entreprises canadiennes.
Il est question d'avoir accès à une nouvelle main-d'œuvre et d'augmenter l'immigration, une mesure que les conservateurs demandent depuis très longtemps.
Il est question de l'interdiction pour les non-Canadiens d'acheter une maison, de reconnaître les titres de compétence des immigrants et de couvrir les frais de transition. Ironiquement, le sujet du logement fait abondamment parler dans cette enceinte. En ce qui concerne la jeune femme de toute à l'heure, ou de tout autre jeune qui travaille à temps plein et qui ne peut pas trouver une maison — ou s'il la trouve, elle est trop chère pour ses moyens —, le gouvernement aime se vanter qu'il a de merveilleuse mesures en matière de logement. Le problème, c'est que le gouvernement n'arrive pas à planter un seul arbre, il manque donc de bois d'œuvre pour construire des maisons. Neuf jeunes canadiens sur dix ne croient pas qu'ils auront un jour les moyens de se payer une maison. C'est inacceptable.
Lorsque je me suis présenté aux élections de 2019, j'ai déclaré que je ferais tout mon possible pour laisser le monde dans un meilleur état que je l'avais trouvé. Je suis un éternel optimiste, mais aujourd'hui je suis ici pour dire que je suis quelque peu pessimiste. À cause des échecs du gouvernement, le monde n'est certainement pas mieux en 2023 qu'il l'était en 2019.
Le gouvernement a aussi fait de grandes annonces au sujet des travailleurs spécialisés. L'usine Volkswagen, ça va être fantastique. Sur le plan du logement, tout va bien, superbe investissement. Tout est merveilleux, comme l'usine de batteries de 5,5 milliards de dollars à Windsor et le pont international Gordie Howe.
Il y a toutefois quelque chose de très intéressant lorsqu'on parle de tous ces investissements. En passant, en ce qui concerne l'usine Volkswagen, les libéraux parlent de 3 000 travailleurs. La vérité, c'est qu'il s'agit probablement plus de 1 000 travailleurs, mais si jamais c'était 3 000, ce serait super.
Voici ce qui est vraiment ironique. D'où vont venir ces travailleurs spécialisés? Si le gouvernement se soucie vraiment des métiers spécialisés, pourquoi n'a-t-il pas inclus mon projet de loi d'initiative parlementaire, le , dans ce budget? La question aurait été réglée en un clin d'œil et des travailleurs auraient accouru de partout au Canada.
Je voudrais parler très rapidement du médecin du Michigan. Le docteur Amster vit dans le Michigan, et son cabinet de médecine familiale à Amherstburg, qui se trouve dans ma circonscription, compte 1 200 patients. Son permis de travail C10 actuel a expiré le 28 mars, et personne ne le lui renouvellera.
Demain matin, je suis très enthousiaste à l'idée d'accueillir les élèves de 11e et 12e année de l'école Cardinal Carter, où j'ai fait mes études secondaires. Que vais-je leur dire? Comment leur expliquer que ce que nous faisons ici, c'est lutter pour leur avenir alors que le budget, très franchement, est si peu généreux à leur égard?
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Monsieur le Président, je suis honoré de prendre la parole à la Chambre pour représenter les gens travaillants de Moose Jaw—Lake Centre—Lanigan.
En tant que parlementaires, nous sommes parfois appelés à composer avec des situations, comme aujourd'hui, où, malheureusement, nous devons dénoncer le budget inflationniste présenté récemment par le gouvernement libéral. Énonçons les faits lamentables auxquels les Canadiens doivent faire face. Ce budget porterait la dette nationale au montant record de 1,3 billion de dollars. À lui seul, le paiement des intérêts sur cette dette atteindra les 50 milliards de dollars, ce qui représente 10 milliards de dollars de plus que ce que le Canada dépense au titre de la défense nationale.
Les revenus du gouvernement, c'est-à-dire les taxes et les impôts que paient les Canadiens, ont presque doublé depuis que les libéraux sont arrivés au pouvoir il y a huit ans. Autrement dit, la a réussi à créer un budget présentant à la fois des revenus records et des déficits records. Ces dépenses records ne feront que jeter de l'huile sur le feu inflationniste avec lequel les Canadiens sont aux prises. Elles n'aideront pas les personnes qui ont du mal à joindre les deux bouts.
Notre parti avait trois demandes pour ce budget. Aucune n'a été satisfaite. Premièrement, nous voulions aider les Canadiens à ramener à la maison des chèques de paie plus importants avec des impôts moins élevés et demandions au gouvernement d'éliminer la taxe sur le carbone. Au lieu de cela, les libéraux ont fait trois fois pire en triplant la taxe sur le carbone plus tôt ce mois-ci.
Comme l'a indiqué le directeur parlementaire du budget, cette taxe coûtera à la famille moyenne bien plus que ce qu'elle recevra sous forme de remboursement. Voici une équation simple. En Saskatchewan, le ménage moyen dépensera 410 $ de plus cette année que les 1 781 $ qu'il recevra en remboursement. Je me permets de le reformuler. Pour obtenir 1 781 $ de rabais, ils devront dépenser 2 191 $. Je me demande si c'est là le nouveau calcul que les enfants font à l'école, car il ne fonctionne pas.
Rappelons les faits. Le gouvernement impose un prix aux citoyens avec cette taxe sur le carbone. Les dépenses inflationnistes des libéraux ont également fait grimper en flèche le prix des denrées alimentaires et des produits d'épicerie. Un Canadien sur cinq saute des repas. Des gens qui n'avaient jamais fréquenté les banques alimentaires auparavant n'ont pas d'autre choix que de s'y rendre. Nous avons la chance de vivre dans un pays où les ressources naturelles et les produits agricoles sont abondants, et une telle situation ne devrait jamais se produire.
« Le rapport sur les prix alimentaires au Canada en 2023 » prévoit qu'une famille de quatre personnes dépensera plus de 1 000 dollars supplémentaires pour se nourrir cette année. C'est près de 600 $ de plus que le remboursement des frais d'épicerie annoncé dans ce budget. Voilà le résultat de l'équation: on dépense 1 000 $ et on reçoit 400 $ en retour. C'est un mauvais calcul.
Soyons clairs. Tout le monde n'a pas droit à ce remboursement. En fait, la majorité n'y a pas droit. De plus, comme je viens de le dire, une grande majorité de Canadiens continueront d'avoir de la difficulté à payer leur épicerie, ainsi qu'à composer avec l'augmentation constante de la taxe sur le carbone, sans aide de la part du gouvernement. Cela aggrave la crise du coût de la vie à laquelle tous les Canadiens font face. N'oublions pas qu'il y a eu encore une autre augmentation des charges sociales. En tout, le Canadien moyen verra 305 dollars de plus déduits de son salaire. Il gagne moins d'argent et en paie plus.
Les Canadiens se font lentement vider les poches par le gouvernement libéral. Le remboursement pour l'épicerie proposé par le gouvernement ne fait que rendre aux Canadiens l'argent que le gouvernement leur a soutiré par ses hausses de taxes. Il ne résoudra pas la crise du coût de la vie. Le gouvernement force les Canadiens à dépendre de lui. Il leur fait payer des impôts, puis il leur donne des remboursements quand bon lui semble, au lieu de leur faire confiance lorsqu'il s'agit de gérer leur argent durement gagné.
Les conservateurs ont réclamé que le gouvernement mette fin à l'endettement et aux déficits inflationnistes qui font grimper l'inflation et les taux d'intérêt. De toute évidence, le gouvernement n'a pas accédé à cette demande, et j'aurais été tout simplement abasourdi s'il l'avait fait. Après tout, le a généré une dette plus importante que celle accumulée par tous les autres premiers ministres précédents réunis, et il n'a aucun plan pour renouer avec l'équilibre budgétaire et contrôler ses déficits inflationnistes.
Cette année, la dette nationale devrait atteindre 1,2 billion de dollars. Pour mettre les choses en perspective, ce chiffre représente une dette de 81 000 $ par ménage. L'énoncé économique de l'automne, qui a été présenté il y a à peine quelques mois, prévoyait un surplus de 4,5 milliards de dollars en 2027‑2028. Tout cela a disparu, il ne reste plus que d'énormes déficits dans les prochaines années.
Au moment de présenter le budget de l'an passé, la a dit que le ratio de la dette au PIB était sa cible budgétaire et qu'il devait diminuer pour que les finances du Canada soient viables. Elle a dit ce qui suit:
[...] permettez-moi d’être très claire [...]: nous sommes absolument déterminés à faire en sorte que notre ratio de la dette au PIB continue de diminuer. Nos déficits doivent continuer de diminuer. Les dettes contractées pour assurer la sécurité et la solvabilité des Canadiens doivent être — et seront — remboursées.
C’est notre cible budgétaire. Nous ne la manquerons pas. Nous nous assurerons que nos finances continuent d’être fiables.
Selon ce budget, le ratio de la dette par rapport au PIB doit passer de 42,4 % à 43,4 % cette année. La sait que l'endettement et les déficits inflationnistes qu'elle a provoqués ne sont pas viables. Comparons cette situation au budget d'un ménage, où une personne met des dizaines de milliers de dollars chaque année sur sa carte de crédit et ne paie que le montant minimum. Nous savons tous qu'une telle situation est insoutenable, et elle se répète année après année. Nous ne pouvons pas nous tirer de l'endettement en empruntant ou en dépensant.
La troisième demande des conservateurs consistait à supprimer les empêcheurs de tourner en rond gouvernementaux, afin de libérer des terrains et d'accélérer l'octroi des permis de construction pour produire des logements abordables. Le gouvernement a torpillé le rêve de l'accession à la propriété pour les jeunes et les Néo-Canadiens. Neuf personnes sur dix qui ne sont pas propriétaires d'un logement affirment qu'elles ne le seront jamais. Au cours des huit dernières années, la mise de fonds nécessaire à l'achat d'un logement a doublé. Les mensualités moyennes des prêts hypothécaires et les loyers ont presque doublé durant la même période. Ce qui coûtait 1 400 $ il y a huit ans coûte aujourd'hui plus de 3 000 $.
Lorsque le gouvernement a pris les rênes du pouvoir, un Canadien n'avait besoin que de 39 % de son salaire moyen pour payer les mensualités d'un logement moyen. Aujourd'hui, ce pourcentage est passé à 62 %. N'oublions pas qu'en plus de ces 62 %, nous sommes toujours confrontés à la crise du coût de la vie, avec la montée en flèche du prix des produits alimentaires et l'augmentation du coût de tout à cause de la taxe sur le carbone. La vie est plus chère et les Canadiens gagnent moins.
Parlons de ce que le budget contient, ou plutôt ne contient pas, pour la Saskatchewan. En parcourant le document, on constate que la Saskatchewan n'est mentionnée que cinq fois, et, lorsqu'elle l'est, c'est dans des paragraphes dans lesquels on se vante d'annonces faites à l'été 2022, parfois avec une participation minime, voire inexistante, du gouvernement fédéral.
Notre secteur agricole est également à peine mentionné, ce qui n'est guère surprenant compte tenu du bilan catastrophique de notre actuelle en matière de soutien à nos producteurs agricoles. Ce dont notre secteur agricole a le plus besoin, c'est d'un allégement de la taxe sur le carbone punitive. Si le gouvernement ne cherchait pas tant à impressionner ses amis européens, il saurait que nos agriculteurs sont déjà de formidables protecteurs de l'environnement. En les obligeant à payer des montants exorbitants au titre de la taxe sur le carbone, on réduit leur capacité à investir dans de nouvelles technologies qui réduiraient leur empreinte carbone.
Heureusement, mon collègue de travaille à remédier à cette situation. Son projet de loi, le projet de loi , a été adopté par la Chambre, malgré l'opposition du gouvernement et de la , et il fait maintenant son chemin au Sénat. Je prie pour que le bon sens l'emporte et que nos agriculteurs bénéficient bientôt d'un allégement fiscal.
Ce budget ne fait rien pour aider les Canadiens. Il laisse tomber ceux qui peinent à composer avec la hausse du fardeau fiscal et l'inflation. Il laisse tomber ceux qui aimeraient un jour pouvoir acheter une maison. Il laisse tomber le secteur agricole. Il laisse tomber la Saskatchewan, et il laisse tomber le Canada. La hausse du coût de la vie est réelle, et les Canadiens en souffrent. À Moose Jaw, le prix de l'essence a augmenté de plus de 1,60 $ après que le gouvernement a triplé sa taxe inflationniste. Ce n'est pas un plan environnemental; c'est un plan fiscal. Le a dit qu'il a imposé un régime de tarification qui touche la pollution, mais il touche plutôt la population.
C'est un mauvais budget, et je ne l'appuierai pas.
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Monsieur le Président, je suis honoré de prendre la parole pour participer au débat de ce soir sur le projet de loi .
Dans un autre contexte, j'ai parlé plus en détail des mesures que j'applaudis dans le budget, y compris un nouveau doublement du remboursement de la TPS. J'estime que c'est une mesure efficace pour aider les Canadiens qui peinent le plus à joindre les deux bouts à cause de l'inflation, sans redonner de l'argent dans les poches des Canadiens dont les nouvelles dépenses pourraient stimuler l'inflation. Nombre d'économistes du secteur privé ont reconnu l'avantage de cette approche, une approche initiée par le NPD qui a été élargie dans le budget actuel.
J'ai souligné l'importance des soins dentaires et les bienfaits qu'ils procureront à des millions de Canadiens qui n'avaient pas les moyens ni le privilège d'aller chez le dentiste auparavant. Les soins dentaires ne devraient pas être un privilège, mais un droit pour tous les Canadiens, peu importe où ils habitent dans notre pays.
J'ai également parlé d'une mesure importante qui ne répond en rien aux besoins des Autochtones, qui sont durement touchés, comme d'autres Canadiens, par la crise du logement, mais d'une manière encore plus prononcée et avec davantage de défis à relever pour fournir des logements convenables. Plus de 4 milliards de dollars ont été investis au cours des 12 derniers mois dans une stratégie dirigée par des Autochtones qui laissera les Autochtones décider eux-mêmes quelle est la meilleure façon de loger leur population dans les régions urbaines, rurales et nordiques.
Le financement fédéral pour la nouvelle économie de l'énergie est assorti d'importantes conditions de travail, ce qui garantit que les fonds publics investis dans cette nouvelle économie de l'énergie n'iront pas uniquement aux grandes entreprises et ne seront pas acheminés à l'extérieur du Canada, mais iront vraiment aux travailleurs canadiens. Les entreprises devront payer les salaires en usage, pas seulement le salaire horaire, mais la rémunération globale, y compris les avantages sociaux et les pensions, à leurs travailleurs afin d'être admissibles au financement fédéral. Les travailleurs auront deux sièges au conseil d'administration du fonds de croissance que le gouvernement libéral est en train d'établir afin que les travailleurs et leurs intérêts soient représentés dans les décisions d'investissement de ce fonds.
Ce ne sont là que quelques-unes des mesures que le NPD a réclamées dans le budget qui, selon nous, apporteront des changements positifs dans la vie des Canadiens.
J'ai également parlé de nombreux éléments qui ne figurent pas dans le budget et qui auraient dû y figurer, notamment la réforme urgente du régime d'assurance-emploi, que le gouvernement libéral promet maintenant depuis près de huit ans et qu'il n'a pas réalisée. Entretemps, il a complètement transformé le régime d'assurance-emploi, pour ensuite revenir à la case départ avec le régime d'assurance-emploi que le gouvernement Harper a laissé en 2015. Nous n'avons fait aucun progrès, malgré des années de promesses et la preuve que le gouvernement peut le faire.
En fait, les libéraux l'ont fait. Ils ont mis en place une prestation minimale. Ils ont établi un seuil d'admissibilité universel pour ceux qui travaillent un faible nombre d'heures. Ils ont mis en place un taux de remplacement du revenu plus élevé pour de nombreux bénéficiaires du programme. Ils ont mis en place beaucoup de choses dont l'assurance-emploi a besoin pour être un programme efficace qui est là pour les Canadiens lorsqu'ils en ont le plus besoin, c'est-à-dire en période de récession; ce que le budget annonce.
Quand y aura-t-il une réforme de l'assurance-emploi? Les libéraux savent où est le Compte d'assurance-emploi parce qu'ils y ont imputé 25 milliards de la dette issue de la PCU, ce qu'ils n'auraient pas dû faire, parce que cela entraînera une augmentation constante des cotisations des travailleurs et des employeurs au cours des sept prochaines années, les forçant à rembourser cette dette de 25 milliards de dollars qui ne devrait pas se trouver là. Les libéraux ne peuvent donc pas justifier leur inaction en soutenant qu'ils ne connaissent pas le Compte d'assurance-emploi ou qu'ils ne savent pas où il se trouve.
À ce jour, plus de 60 milliards de dollars ont été retirés du Compte des opérations de l'assurance-emploi par les gouvernements libéraux et conservateurs qui se sont succédé. À mon avis, cette dette de 25 milliards de dollars est une autre dépense qui ne devrait pas être inscrite dans le Compte d'assurance-emploi. Cela fait maintenant environ 85 milliards de dollars que les gouvernements libéraux et conservateurs soutirent aux cotisants à l'assurance-emploi, alors qu'ils n'ont aucun droit à cet argent. Le Compte d'assurance-emploi serait en très bonne posture et tout à fait en mesure d'appuyer le genre de réformes que nous devons effectuer pour le bien des travailleurs canadiens si cet argent n'en avait pas été retiré.
C'est un exemple parfait de ce qui n'est pas dans ce budget et qui devrait s'y trouver. Les Canadiens peuvent compter sur les néo‑démocrates pour continuer à faire pression sur le gouvernement afin qu'il fasse le travail, tout comme il devrait le faire dans le domaine du logement. J'ai brièvement fait référence au fait que le budget prévoyait un plan modeste, du point de vue des fonds consacrés au logement pour les Autochtones. C'est loin d'être suffisant, et cela ne tient compte ni des besoins à l'extérieur des communautés autochtones ni du nombre de logements sociaux que nous devons construire pour répondre aux besoins de tous les Canadiens, d'un bout à l'autre du pays.
Il ne s'agit pas que d'engager des dépenses. En effet, il s'agit également de prendre des mesures réglementaires afin de limiter les activités des riches investisseurs privés qui font grimper le coût du logement partout au pays, que ce soit le coût des logements locatifs pour les Canadiens qui ont besoin d'un logement abordable, ou celui d'une maison dont certains souhaiteraient faire l'acquisition. Dans un cas comme dans l'autre, c'est un problème. Le gouvernement doit être prêt à prendre des mesures. J'ai déjà parlé de mesures qui, selon les néo‑démocrates, pourraient être prises par le gouvernement pour limiter les effets de ces investissements sur le coût du logement et le marché immobilier, sans que cela ne coûte quoi que ce soit aux contribuables.
Le budget a fait l'objet de nombreux débats ce soir, et à juste titre. Il a beaucoup été question de la taxe sur le carbone et de l'inflation. Ce sont des débats importants, et je comprends certainement que les Canadiens font les frais de l'inflation. C'est quelque chose que je vois dans ma collectivité.
Bien que nous ne soyons aucunement à l'abri de l'augmentation du nombre de Canadiens qui doivent avoir recours aux banques alimentaires et qui doivent faire des choix difficiles, j'aimerais aborder brièvement un aspect de l'inflation que les libéraux et les conservateurs n'abordent jamais.
C'est leur point commun en matière de logement. Ils ne veulent pas parler du rôle des riches investisseurs dans la hausse des coûts du logement pour les Canadiens. Lorsqu'il est question d'inflation en général, ils ne veulent pas parler du rôle que le milieu des affaires canadien a eu dans cette flambée des prix pour les Canadiens.
Selon plusieurs rapports, jusqu'à 25 % de l'inflation que subissent les Canadiens est justement liée aux profits excessifs des grandes sociétés.
Que veut-on dire quand on parle de profits excessifs? Il s'agit des profits supplémentaires réalisés par rapport à avant la pandémie. Le secteur pétrolier et gazier est un bon exemple. Il a connu des hausses démesurées — de l'ordre de 1 000 % — ces deux dernières années. C'est beaucoup d'argent.
Que veut-on dire quand on parle de profits excessifs? Il suffit de songer à ces profits de 1 000 % en deux ans. Qui paie pour cela?
Les conservateurs sont prompts à dire que chaque sou prélevé en impôt vient des poches des Canadiens. Eh bien, ô surprise, chaque sou prélevé à la pompe vient aussi des poches des Canadiens. Je ne parle pas seulement des sous qui vont au gouvernement, de la taxe sur le carbone, de la taxe sur l'essence ou d'autres mesures de cette nature. Je parle des sous qui contribuent à la hausse de 1000 % des profits que les sociétés pétrolières et gazières ont réalisés sur deux ans.
C'est pourquoi les néo-démocrates ont réclamé un impôt sur les profits excessifs. Nous avons forcé les libéraux à le faire à l'égard des banques et des compagnies d'assurances. Nous avons dit que cela devrait aussi s'appliquer aux sociétés pétrolières et gazières.
Que disent les conservateurs quand nous parlons de cela? Ils disent que les sociétés vont tout simplement refiler ce coût au consommateur. Ils ont probablement en partie raison. C'est pourquoi le député de a fait de l'excellent travail en expliquant que nous devrions mettre en place un organisme officiel chargé de réglementer la hausse des prix pour que les Canadiens aient l'assurance de payer un juste prix à la pompe. On a fait cela pendant des décennies au Manitoba, avec les commissions des services publics, les primes d'assurance automobile, les tarifs de Manitoba Hydro et le prix du combustible pour le chauffage résidentiel.
Ce n'est pas quelque chose de farfelu. C'est une chose que les provinces font au sujet du contrôle des prix importants. C'est un dossier dans lequel le député de a fait de l'excellent travail.
L'autre chose qu'ils oublient de mentionner, c'est ce qui arriverait si on éliminait la taxe sur le carbone. Pour une raison que j'ignore, ils pensent que, quand les taxes augmentent, la hausse est simplement refilée aux consommateurs, mais si les taxes diminuent, ils ne pensent pas que le revenu disponible ainsi créé ne sera pas simplement repris par les entreprises du secteur pétrolier et gazier quand elles augmenteront leurs prix. Il y a un problème. C'est vrai, on dirait que les sociétés pétrolières et gazières gagnent toujours, peu importe ce que l'on fait.
C'est pour cette raison que le député de vise dans le mille lorsqu'il dit qu'il faut une façon de réellement contrôler le prix du pétrole et du gaz, mais il faut que les députés d'en face réalisent que, si on réduit ces taxes alors que les sociétés pétrolières et gazières gonflent leurs prix et ont augmenté leurs profits de 1 000 % sur deux ans, elles iront aussi chercher toute réduction.
C'est pour cette raison que ce genre d'allégement fiscal ciblé, comme le doublement du remboursement de la TPS, est salué par les économistes du secteur privé comme solution pour venir en aide aux Canadiens qui en ont le plus besoin sans contribuer à l'inflation et qu'un allégement fiscal généralisé comme celui que proposent les conservateurs est considéré comme une solution qui contribuerait à l'inflation. La Colombie‑Britannique, le Québec, le Nouveau‑Brunswick, la Nouvelle‑Écosse, Terre‑Neuve‑et‑Labrador et les Territoires du Nord‑Ouest ont tous leur propre système de tarification du carbone. Éliminer la taxe sur le carbone ne changerait pas la moindre chose pour les habitants de ces provinces et de ce territoire.
Les économistes disent qu'une mesure fiscale généralisée causerait de l'inflation et elle ne viendrait en aide qu'à environ la moitié des Canadiens. Ce n'est pas un plan. C'est simplement une cassette.
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Madame la Présidente, c'est toujours un honneur et un privilège de prendre la parole à la Chambre au nom des formidables habitants du Sud‑Ouest de la Saskatchewan. Je m'en voudrais de ne pas commencer en félicitant tous les éleveurs qui viennent de terminer ou qui sont sur le point de terminer une autre saison de vêlage.
Je mentionne également les agriculteurs de la région qui, en ce dégel printanier, se préparent aux semailles. Cette année, le temps a été un peu plus humide que les années passées. Je sais que beaucoup de gens s'en réjouissent et sont ravis d'attendre quelques jours avant de commencer. En tout cas, tout le monde est impatient de travailler dans les champs dans mon coin de pays. Je souhaite donc à tous une saison des semailles printanières agréables et sécuritaires.
Nous parlons ce soir du budget de 2023. Ce document est une excellente occasion pour le gouvernement de prendre du recul, de faire un peu d'autoréflexion et de se concentrer sur les besoins des Canadiens. Ce n'est pas ce qui se passe depuis les dernières années. Plutôt, nous constatons que la coalition avec le NPD se poursuit, ce qui permet aux libéraux de garder le pouvoir même si, avec eux, un scandale n'attend pas l'autre.
Le NPD a évoqué certains de ces scandales à l'occasion, mais, en fin de compte, il vote toujours pour les libéraux. Nous savons que le NPD votera pour ce budget parce qu'il le doit. Nous avons entendu d'excellents commentaires de la part de députés néo-démocrates pour critiquer le gouvernement. En fin de compte, c'est plutôt inutile et insignifiant parce qu'ils vont tout simplement soutenir les libéraux en votant pour ce budget de toute façon.
Les libéraux dirigent un gouvernement qui n'hésite pas à annoncer des dépenses massives sans savoir d'où viendra l'argent pour les financer. Récemment, le gouvernement a subventionné massivement Volkswagen au Canada. Or, nous ne connaissons toujours pas le montant maximum de l'enveloppe totale, mais nous savons qu'elle dépassera 13 milliards de dollars. Nous ne disposons pas encore de beaucoup d'information, mais il s'agit d'une tonne d'argent, alors il est normal que nous posions beaucoup de questions à ce sujet.
Pire encore, Volkswagen est le seul fabricant d'automobiles au Canada à avoir été accusé d'avoir violé la Loi canadienne sur la protection de l'environnement en commettant des infractions en matière d'environnement. Comment l'a-t-on récompensé? On lui a donné 13 milliards de dollars en fonds publics. Le gouvernement dit faire de l'environnement une priorité, mais la seule entreprise à avoir violé la Loi canadienne sur la protection de l'environnement a été récompensée d'une énorme subvention.
Les libéraux font tout pour justifier toutes ces dépenses. Ils diront qu'ils doivent dépenser beaucoup d'argent pour que nous en profitions un peu. Soyons réalistes. Il n'y a pas de plan pour établir une industrie des batteries complète au Canada. Il a été dit à maintes reprises, que ce soit dans cette enceinte, en comité ou lors de rencontres avec des intervenants, que le Canada a les ressources et les minéraux nécessaires pour établir une chaîne d'approvisionnement en batteries très robuste. Cependant, nous n'avons tout simplement pas les capacités d'extraction et de raffinage nécessaires pour y arriver. Pire encore, il y a beaucoup trop de formalités administratives, et le secteur est trop réglementé, ce qui empêche le secteur privé d'investir dans notre pays. Encore une fois, nous avons les matières premières nécessaires, mais il est carrément impossible de les extraire.
On pourrait penser qu'étant donné toutes les ressources naturelles dont nous disposons, les entreprises privées se rueraient au portillon pour investir leur argent au Canada. Dans l'état actuel des choses, si quelqu'un ne bénéficie pas de subventions massives du gouvernement, rien ne se construit et rien ne se fait dans notre pays.
Les investissements de ces entreprises apporteraient des emplois tout en attirant des entreprises de service et des industries dérivées, telles que des restaurants et des ateliers d'entretien et de réparation, sans parler des revenus des redevances qui permettent de bâtir nos collectivités et d'investir dans nos zones rurales. Cela fait toujours des régions rurales du Canada des endroits où il fait bon vivre.
Sans les régions rurales du Canada, les régions urbaines n'auraient pas tout le luxe dont elles jouissent. Prenons les aliments que nous consommons: ils sont tous cultivés, récoltés et produits dans les régions rurales du Canada. Prenons tout le bois et tous les matériaux de construction nécessaires pour bâtir les logements dont nous parlons tant dans notre pays. D'où viennent-ils? Des régions rurales du Canada. Nous devons donner la priorité aux zones rurales. Le gouvernement ne le fait pas.
Nous devrions également mentionner les possibilités qui existent pour les Premières Nations du Canada de s'associer à des entreprises privées, de faire des investissements et de signer ces partenariats. Cela créera des possibilités d'emploi et de formation pour leurs membres également. Or, à cause de l'inaction du gouvernement, ces possibilités n'existent pas.
Natural Law Energy est une entreprise de ma circonscription. Elle a essayé de s'associer à TC Energy pour investir dans Keystone XL, mais le gouvernement a refusé. C'était l'occasion pour six ou sept Premières Nations partenaires de créer débouchés professionnels et économiques, mais le gouvernement a dit non. C'est la terrible voie dans laquelle nous nous dirigeons.
Cependant, il est toujours possible de changer de cap. Le budget de 2023 était l'occasion pour le gouvernement de le faire, mais celui-ci fait preuve d'un manque de respect choquant dans sa gestion de l'argent des Canadiens.
Voici un exemple simple. À la page 248 du livre du budget, les libéraux présentent un graphique montrant que nous ne serons pas en mesure d'équilibrer le budget avant 2060. Comment peuvent-ils prétendre qu'il est responsable de laisser les finances nationales dans un tel état, alors qu'il faudra attendre quelques décennies avant qu'ils aient le moindre plan pour rétablir l'équilibre budgétaire? On se moque véritablement de tous les gens au pays qui travaillent dur et qui paient des impôts.
Comment choisissent-ils de dépenser cet argent, de millions en milliards de dollars successifs? Les libéraux continuent d'accorder d'énormes subventions, comme je l'ai mentionné plus tôt, pour des projets tels qu'une usine de batteries à des entreprises géantes qui, très franchement, pourraient se permettre de tout payer par elles-mêmes. Cependant, comme je l'ai dit, les libéraux décideront également de dépenser des millions et des milliards de dollars sans se soucier de la provenance de cet argent, qui est celui des contribuables du pays.
Les politiques du gouvernement libéral nous empêchent de développer l'ensemble de nos ressources naturelles, mais c'est surtout le secteur pétrolier et gazier qui subit ses mauvais traitements et qui se fait diaboliser. Dans le budget, on voit que, selon les prévisions du gouvernement, le prix du baril de pétrole se situera autour de 82 $. C'est plutôt bien, en fait. À ce prix-là, si le gouvernement choisissait d'encourager le secteur pétrolier et gazier, le Canada pourrait équilibrer son budget en quelques années plutôt qu'en quelques décennies. Les libéraux seraient encore en mesure d'investir dans tous les programmes sociaux auxquels les Canadiens se sont attachés; ils auraient les moyens de le faire s'ils soutenaient le développement des ressources naturelles du Canada.
Quelques pays sont même venus au Canada parce qu'ils désiraient du gaz naturel liquéfié, mais le a refusé leurs demandes en disant qu'il n'y avait aucune raison valable de s'intéresser à ce secteur. D'autres pays continuent pourtant de nous supplier de leur vendre nos ressources. Comme nous ne le faisons pas, ils sont forcés de se tourner vers d'autres pays, comme le Qatar. Bref, nous ratons des occasions de faire croître le Canada tout en bâtissant un monde meilleur grâce aux normes élevées qui existent chez nous en matière de droits de la personne et de protection de l'environnement.
Je représente avec fierté une circonscription rurale. Nous avons notre propre mode de vie, que le gouvernement ne comprend pas. Le Canada rural n'est décidément pas le lieu de résidence de la majorité de la population mais, comme je le disais plus tôt, nous produisons tout ce dont les citadins ont besoin pour jouir des petits luxes qui font leur bonheur. Malgré cela, il arrive malheureusement trop souvent que le gouvernement libéral nous oublie et nous abandonne. Il deviendra donc de plus en plus difficile, voire impossible, de continuer de vivre en région rurale.
Les gens ont-ils entendu parler de la taxe sur le carbone? C'est l'un des principaux enjeux dont parlent les gens. Cette taxe fait grimper le coût de la vie dans les zones urbaines du pays, bien sûr, mais c'est le Canada rural qui est le plus durement touché.
Jusqu'à maintenant, les libéraux étaient occupés à parler d'une soi-disant transition équitable pour le secteur pétrogazier et du charbon, mais ils n'ont fait aucun progrès vers cette transition dans les Prairies ou les Maritimes. Le commissaire à l'environnement l'a d'ailleurs confirmé dans un de ses rapports. Depuis, il ne se passe pas grand-chose. Le budget ne présente pas une seule mesure pour la transition équitable dans ces régions. Il ne reste que sept ans avant l'échéance fixée par le gouvernement pour que certaines mines de charbon et certaines centrales alimentées au charbon soient contraintes d'abandonner le charbon. Pourtant, le gouvernement n'a prévu aucun plan ni aucune affectation de fonds pour gérer cette situation. C'est honteux.
Ce n'est tout simplement pas dans les priorités des libéraux. J'ai demandé au ministre ce qu'il planifie pour les habitants des collectivités qui vivent de la production du charbon, par exemple Coronach et Rockglen dans ma circonscription et toutes les autres localités dans . Même si le ministre essaie de faire croire qu'il veut aider les collectivités rurales, la réponse et les exemples qu'il donne laissent plutôt croire qu'il pense que les gens vont quitter leur région au lieu de continuer à y vivre et à y travailler, notamment pour aller ailleurs comme à Regina, dans le Nord de la Saskatchewan, à Calgary, à Edmonton ou sur la côte Est.
Le ministre libéral pense peut-être que Regina est en région rurale même s'il s'agit de la capitale de la Saskatchewan. Regina est une belle ville. C'est un endroit fantastique, mais ce n'est pas l'endroit où les gens de Rockglen, Coronach, Willow Bunch ou Assiniboia veulent habiter. Ils veulent rester là où ils sont en ce moment, c'est-à-dire dans leur collectivité. Le gouvernement ne fait absolument rien pour veiller à ce que ce soit le cas après avoir fait fuir la principale industrie de leur région.
Je vais mentionner rapidement qu'il y a une mesure que j'appuie vraiment dans ce budget. Il s'agit du crédit d'impôt pour les gens de métier qui achètent leurs outils. Je reviens à la crise du logement qui frappe le pays. Comment allons-nous la régler? Nous devons construire des maisons. Nous devons avoir davantage de travailleurs. Nous devons inciter les gens à s'inscrire dans les écoles de métiers dans le but de travailler dans ces industries. Ce crédit d'impôt va aider bien des gens qui souhaitent se lancer dans les métiers.
Les libéraux auraient aussi pu appuyer un projet de loi conservateur d'initiative parlementaire, le projet de loi . Il a été adopté par la Chambre, mais le gouvernement aurait pu être proactif et l'inclure dans le budget. Ce n'est toutefois pas ce qu'il a fait. Les libéraux ont raté une occasion.
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Madame la Présidente, nous parlons souvent des budgets comme s'il ne s'agissait que d'argent, comme s'il ne s'agissait que d'une feuille de calcul remplie d'argent. Or, nous devons prendre un peu de recul et nous demander d'où vient cet argent et pourquoi on le dépense. La réponse à cette question, bien sûr, ce sont les gens. L'argent vient des gens et il est censé être dépensé pour soutenir les gens. Il est intéressant de noter que ce sont ces mêmes gens qui cotisent pour obtenir des prestations.
Nous parlons ici de la nation canadienne. Nous parlons des gens qui vivent dans notre pays. Le gouvernement est chargé de prendre l'argent de la population et de le dépenser en son nom pour des choses qui sont censées lui profiter. Ainsi, parlons des gens.
Lorsque je pense au budget, je pense à Raelene, l'une de mes concitoyennes. Elle fréquente l'Université de Lethbridge. Elle étudie très sérieusement, elle suit des cours à temps plein et elle a un emploi à temps partiel. Elle est optimiste quant à son avenir parce qu'elle a confiance en elle. Elle a confiance en ses compétences, en ses capacités et en son éthique professionnelle. Cependant, lorsqu'elle pense à son avenir sur le marché du travail ou à l'achat d'une maison, elle commence à avoir des doutes, car le gouvernement n'a pratiquement rien fait pour éliminer les obstacles ou pour réduire le coût de la vie, ce qui l'empêcherait d'acheter sa première maison.
Je pense à John, un producteur local de bœuf dans ma circonscription, Lethbridge. Il vit dans le comté et exploite son entreprise avec ses fils. Il espère transmettre son entreprise à sa famille et, en attendant, il cherche non seulement à joindre les deux bouts, mais aussi à générer un peu de profit et à être en mesure de fournir des emplois. Sans compter qu'il produit des denrées alimentaires non seulement pour notre région, mais aussi pour le monde entier. Quand je pense à John, je pense aux lourdeurs administratives qu'on lui impose et à la façon dont on parle de lui en tant qu'agriculteur. Je pense à la taxe sur le carbone et à ses conséquences pour lui et son entreprise. Je pense au manque général de gratitude et aux idées fausses qui sont véhiculées à son égard.
Je pense à Tannis. Tannis est mère de deux jeunes enfants. Elle vient de démarrer une nouvelle entreprise au cours des derniers mois et elle espère réussir, mais elle reconnaît que le coût des intrants ne fait qu'augmenter. Elle se demande s'il lui sera possible de continuer, mais elle a toujours de grands rêves et une éthique de travail remarquable. Elle continuera à travailler fort et, avec un peu de chance, elle y arrivera, mais elle est inquiète. Elle s'inquiète de l'abordabilité, qu'il s'agisse de faire le plein de sa voiture, de chauffer sa maison ou de nourrir sa famille.
Je pense à James. Il m'a écrit au sujet du projet de loi . C'est un créateur de contenu numérique. Il s'interroge sur son avenir et se demande s'il pourra s'en sortir. Il sait que le projet de loi C‑11 permettra au gouvernement de contrôler ce que les gens peuvent voir, écouter et publier en ligne. Il sait qu'il s'agit de censure, et que le gouvernement dépasse les bornes. James est inquiet pour son avenir, car le gouvernement est en train de l'isoler et de l'empêcher de se faire connaître dans le monde. James s'interroge sur son avenir.
Je pense à Marj et John, un couple d'aînés qui s'est présenté à mon bureau de circonscription il n'y a pas si longtemps, facture de chauffage en main et larmes aux yeux. Cette image restera à jamais gravée dans mon esprit. Pourquoi? Parce que Marj et John sont des êtres humains, des êtres humains qui essaient de joindre les deux bouts avec un revenu fixe. Marj et John doivent choisir entre acheter leurs médicaments, chauffer leur maison ou manger des repas adéquats. Ce n'est pas un choix qu'un septuagénaire devrait avoir à faire alors qu'il est censé profiter de son âge d'or.
Je pense à Allan. Allan est un propriétaire d'armes à feu respectueux de la loi de ma circonscription qui aime chasser avec ses amis. Il aime mettre de la viande de cerf dans son congélateur pour pouvoir nourrir sa famille et peut-être partager un steak d'élan avec ses amis. Je pense à lui et à l'usage responsable qu'il fait de son arme à feu, puis je pense au gouvernement qui le diabolise, comme s'il était un criminel. Pendant ce temps, le gouvernement ferme les yeux à la frontière et néglige les mesures de sécurité les plus élémentaires. Je pense au fait que la criminalité a augmenté de 32 % depuis l'arrivée des libéraux au pouvoir. Je pense au fait que les meurtres commis par les gangs de rue ont augmenté de 92 %, et pourtant, c'est Allan qui est traité comme un criminel.
Ce ne sont là que quelques-unes des personnes et quelques-uns des visages auxquels je songe quand j'examine ce budget et ses implications pour le Canada.
Les budgets ne sont pas qu'une simple feuille de calcul ou une simple série de chiffres et de pourcentages. Ils ne portent pas sur la dette et le PIB. Oui, il faut tenir compte de ces facteurs, mais au bout du compte, les budgets ont une incidence sur les gens. Ils révèlent si le gouvernement comprend ce qui s'impose pour soutenir les Canadiens.
Imaginons que nous ayons une liasse de billets dans notre poche droite et qu'une personne vienne nous la prendre, puis dépose quelques sous dans notre poche gauche et s'attende à ce qu'on l'applaudisse comme si elle venait de nous faire une faveur alors qu'en réalité, nous sommes maintenant beaucoup plus pauvres. C'est un peu l'impression que donne le budget de 2023. J'ai l'impression que le gouvernement veut qu'on le félicite de prendre une liasse de billets dans les poches des Canadiens et de la remplacer par quelques sous, comme s'il rendait ainsi une grande faveur à la population canadienne.
Pendant ce temps, la crise de l'abordabilité et la crise du logement se poursuivent, le taux de criminalité continue de monter en flèche et il y a un exode des investissements d'affaires hors du Canada. Pourtant, le gouvernement voudrait qu'on le félicite pour un travail bien fait.
Le gouvernement oublie d'où vient cet argent. Il oublie qu'il l'a pris dans la poche droite pour le mettre dans la poche gauche. Bien sûr, tout l'argent n'est pas retourné dans la poche gauche; seuls quelques sous y sont retournés. Le gouvernement oublie les personnes qui l'ont chargé de gouverner. Ce faisant, il a perdu de vue les choses les plus importantes.
Dans ce budget, les Canadiens attendaient des baisses d'impôts. Dans ce budget, les Canadiens souhaitaient que les dépenses soient maîtrisées. Dans ce budget, les Canadiens souhaitaient des mesures efficaces en matière de prix et d'accessibilité du logement. Voilà ce que les Canadiens attendaient de ce budget.
Au lieu de cela, les Canadiens ont hérité d'un gouvernement qui a décidé de mettre de l'huile sur le feu, et ce feu s'appelle l'inflation. Nous avons déjà atteint les taux d'inflation les plus élevés depuis 40 ans. Cela est dû à notre et au fait qu'il a décidé de s'endetter plus que tous les autres premiers ministres réunis. Dans toute l'histoire du Canada, toutes dettes confondues, notre premier ministre, le chef du Parti libéral du Canada, a décidé de dépenser plus, ce qui explique que l'inflation continue d'augmenter. Avec l'inflation, le coût de la vie augmente, et, avec l'augmentation du coût de la vie, les Canadiens perdent de plus en plus espoir.
Le gouvernement aime se vanter du remboursement qu'il offre pour l'épicerie. J'imagine que certains pourraient qualifier cela d'« élément sexy » du budget. C'est ce que le gouvernement considérait comme sa bouée de sauvetage. Il pensait que les Canadiens l'applaudiraient pour cela. Encore une fois, le gouvernement prend une grosse poignée de dollars dans une poche et remet quelques sous dans une autre. « Applaudissez-nous, applaudissez-nous! », disent les libéraux.
Parlons-en donc de ce remboursement. Parlons du fait qu'en raison des mesures inflationnistes, les familles vont payer environ 1 100 $ de plus pour l'épicerie cette année. Parlons du fait que le remboursement sera de moins de 500 $ par famille. Faisons le calcul. Le gouvernement prend des décisions qui font gonfler la facture de 1 100 $ et redonne 500 $. Est-ce que cela améliore le sort des familles canadiennes? Certainement pas.
« Applaudissez-nous, applaudissez-nous! », disent les libéraux. « Félicitez-nous! », disent-ils en prenant une grosse poignée de dollars dans la poche droite et en remettant quelques sous dans la poche gauche.
Ce que le gouvernement ne comprend pas, c'est qu'une économie florissante dans laquelle les gens travaillent, s'épanouissent et contribuent ne peut pas être remplacée par des dépenses gouvernementales. Les Canadiens méritent bien mieux. Ce sont eux qui règlent les problèmes, qui trouvent les solutions et qui créent de la richesse, et le pays a besoin d'eux. Ce sont eux qui...
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Madame la Présidente, nous parlons aujourd'hui du budget de 2023, le budget que la a annoncé comme étant un budget caractérisé par la retenue. Voyons ce que signifie « retenue » pour la ministre des Finances. Voici ce que cela signifie: 63 milliards de dollars de nouvelles dépenses. Cela ne ressemble guère à de la retenue. Pour donner un chiffre que les gens peuvent comprendre, cela représente environ 4 300 $ par famille canadienne moyenne, et je doute que ce soit ce que la famille canadienne moyenne considère comme de la retenue.
La nous dira que ces dépenses interviennent à un moment où la plupart des emplois d'avant la pandémie ont été récupérés et où la plupart des Canadiens travaillent. Je suis d'accord. Le taux de chômage est descendu à 5 %. Je pense que la plupart des économistes parleraient de plein emploi, et c'est évidemment une bonne nouvelle. Lorsque les gens travaillent, ils paient des impôts, et lorsqu'ils paient des impôts, le gouvernement perçoit des recettes. On pourrait donc penser que ce sont des circonstances comme celles-ci qui donneraient au gouvernement l'occasion de présenter un budget équilibré, voire excédentaire, afin de rembourser une partie de la dette nationale extraordinaire que nous avons accumulée pendant les années de la pandémie de COVID.
Si les députés espèrent voir quelque chose de ce genre dans le budget, ils seront déçus, car la réalité est tout autre. Nous nous trouvons plutôt devant un autre budget déficitaire, qui prévoit un déficit de 40 milliards de dollars. Même dans un contexte de plein emploi et de solides recettes, le gouvernement ne fait aucun effort pour équilibrer le budget. Tant pis pour la retenue; ce n'était que de belles paroles.
Quand il est question d'économie, il est logique de se demander si on peut compter sur le pour respecter ses engagements. Il convient donc de jeter un coup d'œil à son bilan. En 2015, à l'époque où il était chef de l'un des partis de l'opposition et qu'il cherchait à devenir premier ministre, il a promis aux Canadiens que, s'il formait le gouvernement, il afficherait des déficits de modestes à modérés pendant les trois premières années, mais qu'à la quatrième année de son mandat, en 2019, il présenterait un budget équilibré. Nous avons effectivement eu droit aux déficits et à la dette, mais pas à l'équilibre budgétaire promis. Nous avons aussi eu le plaisir d'entendre le premier ministre présenter un nouveau concept de théorie économique selon lequel il est inutile de se préoccuper du déficit, car les budgets s'équilibrent d'eux-mêmes. Il n'a jamais expliqué ce que cela signifiait exactement. Cela demeure un mystère pour nous. La clé de l'énigme se trouvera peut-être dans ses mémoires, dont la publication ne saurait tarder. Je les attends avec impatience.
Ce même a aussi déclaré qu'en consacrant 20 milliards de dollars de plus par année à la fonction publique, son gouvernement serait en mesure de fournir de meilleurs services aux Canadiens, services dont ceux-ci ont besoin et sur lesquels ils comptent. Nous avons obtenu les dépenses, mais pas les services. Ce que nous avons obtenu, c'est plutôt une fonction publique très mécontente, qui est maintenant en grève. Quelque 155 000 fonctionnaires sont en grève. Ils luttent pour obtenir de meilleurs salaires qui suivent le taux d'inflation que les dépenses inflationnistes du gouvernement ont causé. Le premier ministre a aussi déclaré qu'il pourrait construire le pipeline Trans Mountain pour 7 milliards de dollars. C'était après qu'il eut fait fuir les investisseurs privés qui étaient très heureux de construire un pipeline. Ces investisseurs ont abandonné le navire, et le premier ministre n'a pas eu d'autre choix que de ramasser les morceaux. Selon les plus récentes estimations, il faudra maintenant dépenser 30 milliards de dollars pour compléter le projet.
Par conséquent, non, on ne peut avoir confiance que le tiendra ses promesses. Une fois de plus, le premier ministre obtient un A pour les annonces et un F pour l'exécution.
On ne peut parler du budget de 2023 sans parler de l'inflation, qui n'a jamais été aussi élevée en 40 ans. Les gens ont de la difficulté à payer leurs factures. Les prix des aliments ont augmenté de plus de 10 %, et un Canadien sur cinq saute des repas. Un million et demi de Canadiens ont régulièrement recours aux banques alimentaires. Le loyer moyen s'élève à environ 2 200 $ par mois, et les paiements hypothécaires coûtent maintenant en moyenne 3 300 $ par mois. Ces chiffres sont environ le double de ce qu'ils étaient lorsque le est arrivé au pouvoir il y a huit ans.
Il ne s'agit pas seulement de chiffres lancés par des économistes. Ces chiffres représentent la vie des gens et les souffrances qu'ils endurent. C'est particulièrement vrai pour les jeunes Canadiens qui commencent dans la vie. Neuf Canadiens sur dix âgés de moins de 25 ans croient qu'ils ne pourront jamais s'acheter une maison. Cela a toujours été le rêve canadien, mais il est en train de s'évaporer. L'inflation est également particulièrement difficile pour les aînés, qui ont des revenus fixes. Ils ne peuvent déclencher une grève afin qu'on ajuste leur salaire en fonction de l'inflation.
Toutefois, l'inflation a aussi une incidence sur ce que le gouvernement peut ou ne peut pas faire. À l'heure actuelle, la dette accumulée s'élève à plus de 1,2 billion de dollars, et elle ne cesse de grossir, à raison de 40 milliards de dollars par année. De plus, cette dette entraîne des coûts, tout comme l'hypothèque d'une famille. Au fur et à mesure que la Banque du Canada augmente les taux d'intérêt pour combattre l'inflation, les paiements hypothécaires du gouvernement augmentent aussi, à raison d'environ 43 milliards de dollars par année. C'est de l'argent qui s'en va directement dans les poches des riches créanciers obligataires. Par conséquent, cet argent n'est pas accessible pour financer les programmes sociaux, comme le régime de soins dentaires.
Le gouvernement semble croire qu'il n'a pas à se soucier des déficits, mais le n'a toujours pas présenté le raisonnement derrière cette théorie économique. Il ne voit probablement pas le danger, et peut-être que les budgets déficitaires vont se suivre à l'avenir. Le cycle inflationniste se poursuit.
Il y a toutefois un peu d'espoir. Un gouvernement conservateur transformerait toute cette souffrance en espoir. Un gouvernement conservateur ferait en sorte que l'économie du Canada fonctionne pour ceux qui travaillent. Il prouverait qu'avec des mesures concrètes, pas seulement de belles paroles, les générations futures, les jeunes et les immigrants peuvent réellement espérer un avenir sûr. Un gouvernement conservateur présenterait un budget qui repose à nouveau sur le gros bon sens de manière à ce que les contribuables en aient pour leur argent.
J'aimerais revenir sur les propos que la a prononcés il y a environ un an, quand elle a présenté le budget de 2022. À l'époque, elle favorisait un ancrage budgétaire: maintenir le ratio du PIB à un niveau raisonnable, et le réduire. Elle avait souligné que notre ratio dette-PIB n'est pas le pire parmi les autres pays. Ce n'est pas vraiment un compliment de se faire dire que l'on n'est pas aussi mal que les autres. Elle avait tout de même dit que le Canada a un problème économique fondamental: de faibles indicateurs de productivité comparativement à nos principaux partenaires commerciaux.
C'est bien connu, pour chaque dollar qu'un Étatsunien injecte dans l'économie de son pays, un Canadien injecte 67 ¢ dans l'économie canadienne. Cela ne veut pas dire que nous ne travaillons pas aussi fort que les Étatsuniens; nous travaillons probablement plus fort qu'eux, mais notre économie n'est pas aussi productive. Nous n'avons pas les outils, les grandes entreprises et l'efficacité nécessaires pour cela, et nous avons trop d'empêcheurs de tourner en rond. Ce n'est pas la qui l'a dit, mais le chef de notre parti. Nous avons trop d'empêcheurs de tourner en rond qui font obstacle aux Canadiens productifs et à ceux qui cherchent un bon endroit où investir leur argent. Ils font fuir les investisseurs.
Cependant, la ministre des Finances reconnaît au moins que nous avons un problème de productivité. Elle dit que c'est le talon d'Achille du Canada. Son prédécesseur, Bill Morneau, est aussi de cet avis. Dans le livre qu'il a publié récemment, il a fait part de la frustration qu'il a ressentie en voyant que son patron, le , ne s'intéressait pas aux politiques économiques et budgétaires et aux vraies difficultés qui touchent l'économie canadienne. M. Morneau a dit ceci au sujet de son ancien patron, l'actuel premier ministre: « On passait tellement de temps à trouver des façons de redistribuer les richesses du Canada qu'on ne portait que peu d'attention à l'importance d'accroître notre prospérité collective, et encore moins à l'élaboration d'une approche disciplinée et de solutions au problème. »
Quand on pense à la dette nationale, il ne suffit pas de considérer le ratio de la dette par rapport au PIB. Nous devons aussi considérer notre capacité collective, au sein de l'économie nationale, de créer la richesse nécessaire au service de la dette, la richesse qui nous permettra finalement de rembourser cette dette et d'assurer l'avenir du Canada et des prochaines générations. Les capacités du Canada à ce chapitre ont été mises à rude épreuve à cause de la mauvaise gestion de l'économie par le . Il est temps qu'un gouvernement conservateur prenne les choses en main pour corriger les erreurs du premier ministre.
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Madame la Présidente, c'est toujours un plaisir et un honneur de prendre la parole à la Chambre. Bien entendu, aujourd'hui, nous discutons du projet de loi d'exécution du budget, le projet de loi .
Avant de parler du contenu du projet de loi et de dire pourquoi je dois, à l'instar de la plupart des Canadiens je crois, m'y opposer, je me dois d'expliquer la conjoncture qui l'entoure. Je vais tenter d'énumérer les nombreux et graves problèmes auxquels le Canada doit faire face. Ensuite, je décrirai en quoi le projet de loi d'exécution du budget laisse à désirer et pourquoi il faut le rejeter. Enfin, je suggérerai une nouvelle voie, une meilleure voie, une voie qui mène à la prospérité.
J'espère que ce discours retiendra l'attention non seulement des conservateurs, mais également des libéraux, des néo-démocrates, des verts, des bloquistes et des députés indépendants, car les problèmes que vit le Canada à l'heure actuelle sont très importants. Je n'exagère pas. Nous éprouvons de graves difficultés. Bien franchement, tous les députés devront se mobiliser pour redresser la situation au pays.
D'abord, il faut accepter la situation. Il faut reconnaître les faits. On ne peut pas dire que tout va pour le mieux dans notre grand pays. Loin de là. Le gouvernement libéral qui est au pouvoir depuis huit ans n'est pas démuni de bonnes intentions. En fait, il a peut-être de très bonnes intentions. Toutefois, il ne livre pas la marchandise pour les Canadiens.
Les annonces sont fréquentes. Elles sont ambitieuses. Le et les membres du Parti libéral offrent une effusion de belles paroles. Cependant, la réalité, c'est que le Canada connaît un déclin économique. Je ne suis pas le seul à le dire. C'est ce que soutiennent les économistes partout dans le monde, l'OCDE, la Banque mondiale, le Fonds monétaire international et les économistes canadiens d'un océan à l'autre. Le leadership et les politiques du gouvernement libéral laissent tellement à désirer qu'ils remettent en question sa compétence même.
Examinons quelques-uns des problèmes et peignons un tableau la situation.
Notre pays subit les ravages d'une forte inflation. La hausse des prix peut différer de nature d'une fois à l'autre. Le prix de l'énergie peut échapper au contrôle d'un pays, mais certains produits de base sont au cœur de la vie de la nation. C'est le cas de la nourriture, qui est essentielle. Or, nous avons assisté à 10 mois de hausse du prix des aliments de plus de 10 %. Les Canadiens en souffrent réellement. Franchement, il est honteux de voir que 1,5 million de Canadiens ont eu à s'approvisionner dans les banques alimentaires. C'est un symptôme d'un pays dont l'économie est malheureusement en perte de vitesse.
Le prix élevé des maisons a des conséquences importantes pour les Canadiens. Il y a beaucoup trop de trentenaires au pays qui doivent encore habiter dans le sous-sol chez leurs parents et qui rêvent désespérément du jour où ils auront les moyens de s'acheter une maison. Les paiements hypothécaires ont doublé et sont maintenant de plus de 3 000 $ par mois. Les loyers ont augmenté pour dépasser les 2 000 $ par mois, ce qui est le double de ce qu'ils étaient il y a huit ans. Ce qui est encore plus navrant, c'est de savoir que neuf jeunes dans la trentaine sur dix, parmi ceux qui habitent encore chez leurs parents, ont renoncé à leur rêve de devenir propriétaire d'une maison. C'est encore un signe que des politiques ont échoué et qu'elles sont en train de miner l'économie du pays.
Nous avons des problèmes plus structurels que le gouvernement a exacerbés au cours des huit dernières années. Notre taux d'investissement en capital est parmi les plus faibles. En fait, l'OCDE prévoit qu'au cours des 20 prochaines années, nous serons les derniers de tous les pays de l'OCDE en matière d'investissements de capitaux. Nos résultats en matière d'innovation sont également faibles et le nombre de brevets que nous déposons est inférieur à celui de la plupart des pays comparables.
Nos résultats en matière de productivité se situent une fois de plus dans le peloton de queue des pays de l'OCDE. La productivité d'une nation, ou, en d'autres termes, ce qu'un pays produit comme marchandises ou fournit comme services est le moteur même de l'économie. Lorsque la productivité laisse à désirer, l'économie bat nécessairement de l'aile, ce qui entraîne un déclin de l'ensemble de l'économie.
Nous pouvons imprimer autant d'argent que nous le voulons — et le gouvernement en a certainement imprimé suffisamment pendant et après la pandémie — mais en fin de compte, ce qui compte, c'est la production de marchandises et ce que les dollars permettent d'acheter. Nous pouvons avoir autant de dollars que nous voulons, cela n'augmente pas la prospérité d'une nation. Ce qui accroît la prospérité d'une nation, c'est sa capacité à produire des marchandises de manière plus efficace et plus efficiente que les pays voisins, et nous sommes en train de prendre du retard.
Nous avons d'énormes défis à relever en matière de productivité. Je trouve incroyable que cela puisse se produire, car nous disposons ici, au Canada, de ce que j'estime être la meilleure main-d'œuvre au monde. Nous disposons d'un excellent enseignement postsecondaire et d'une population très instruite, très motivée et très travailleuse. Cependant, d'une manière ou d'une autre, le gouvernement gâche cette opportunité et nous fait produire des résultats de plus en plus faibles. Ce n'est pas la faute du peuple canadien, c'est la faute du gouvernement libéral.
Notre manque de productivité ne se répercute pas seulement sur nous, mais également sur nos alliés. Nous avons littéralement laissé nos alliés dans le froid cet hiver même si nous avons les ressources énergétiques pour répondre complètement aux besoins intérieurs et approvisionner d'autres pays. Nous avons obligé des pays comme l'Allemagne, la Pologne et la France à dépendre de pétrole en provenance de dictatures et du gaz naturel de Vladimir Poutine alors que nous avions la capacité d'exporter du gaz naturel liquéfié à partir de nos propres côtes. Nos alliés nous suppliaient littéralement de leur acheminer nos ressources, mais nous ne nous en sommes pas donné les moyens. Encore une fois, la faute n'incombe pas à la formidable population canadienne. C'est plutôt la faute du gouvernement libéral et de son incapacité à laisser le champ libre à ces gens extraordinaires que sont les Canadiens.
Il ne fait aucun doute que le Canada fait face à une période d'incertitude économique, et le gouvernement libéral est responsable d'une grande partie de ces difficultés. On peut s'y attendre après huit ans de politiques inefficaces et de piètres résultats. Encore une fois, ce n'est pas moi qui le dis, et ce ne sont pas les conservateurs non plus. C'est l'OCDE qui affirme que nous nous trouvons dans le bas du classement parmi nos pairs en ce qui concerne la productivité, l'innovation et les investissements de capitaux, encore et encore. Le gouvernement est trop coincé dans sa propre idéologie pour reconnaître ce qui se passe dans le monde.
En fin de compte, le moteur d'une économie n'est pas le gouvernement. Le gouvernement ne crée pas de valeur, mais il peut certainement partager la valeur, et il a un rôle important à jouer à cet égard. Il peut également protéger la valeur avec l'armée et la police. Toutefois, il ne crée ni ne génère de valeur; cette tâche incombe au secteur privé. Toutefois, lorsque nous accablons le secteur privé de taxes et de règlements excessifs, nous limitons et nous inhibons la capacité de ce moteur à générer le type de prospérité dont nous avons besoin.
Il ne s'agit pas d'un cas de multimilliardaires qui s'en tirent à bon compte. Les libéraux ont laissé suffisamment de multimilliardaires s'en tirer à bon compte avec les Panama Papers. Mais qui taxent-ils? Les députés savent-ils que de nombreux Canadiens qui gagnent moins de 50 000 $ par année paient un taux d'imposition marginal de plus de 50 %? Cela signifie que pour chaque dollar gagné par les personnes qui gagnent moins de 50 000 $, avec les mesures de récupération et l'impôt sur le revenu, elles envoient 50 ¢ au gouvernement. Selon les députés, savoir que l'on ne pourra garder que 50 ¢ de chaque dollar ne serait-il pas un obstacle à l'embauche d'une personne? N'oublions pas que le loyer s'élève aujourd'hui à 24 000 $ par année en moyenne, voire à 30 000 $ par année, et que le prix des denrées alimentaires a augmenté. Ensuite, le gouvernement remercie grandement ces personnes d'être allées travailler, et elles touchent un salaire annuel de 50 000 $. Je ne pense pas que quiconque à la Chambre puisse qualifier cela de riche, et ces personnes paient plus de 50 ¢ par dollar.
Le problème est évident, et ce budget est loin d'y répondre. Je crois cependant que nous pouvons changer les choses, qu'une occasion exceptionnelle s'offre au Canada, et qu'ensemble, nous pouvons bâtir un Canada où les possibilités sont abondantes, où la liberté est omniprésente, où les réalisations sont célébrées et où la prospérité, plutôt que l'appauvrissement, est la norme. Les Canadiens veulent laisser derrière eux ces huit années de désespoir, de stigmatisation et de division. Ils veulent commencer un nouveau chapitre où règnent l'unité, la prospérité et la réussite. C'est pourquoi je dois voter contre ce budget, et c'est pourquoi les électeurs canadiens décideront de suivre une autre voie aux prochaines élections.
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Madame la Présidente, je tiens à prendre la parole aujourd'hui et à remercier la population de ma circonscription, Red Deer—Lacombe, qui est au centre de l'Alberta. Ces gens que je représente figurent parmi les plus vaillants qu'on puisse imaginer.
Je précise, à l'intention de ceux qui regardent le débat et qui ne le sauraient pas, que Red Deer est la troisième ville en importance en Alberta. Après Edmonton et Calgary, des villes dont tout le monde a entendu parler j'imagine, la province compte d'autres villes un peu moins importantes, comme Red Deer, Lethbridge, Fort McMurray et Grande Prairie. Red Deer, où vivent un quart de millions de gens, est l'épicentre du centre de l'Alberta. Le territoire que dessert la ville va de Maskwacis à Ponoka au Nord; jusqu'à la région d'Olds-Didsbury au Sud; jusqu'à Stettler, dans la circonscription de mon collègue de Crowfoot, à l'Est; et, bien sûr, jusqu'à la communauté de Rocky Mountain House, que j'ai déjà représentée, à l'Ouest. On surnomme cette région le centre de l'Alberta ou l'Alberta centrale.
J'ai vu sur Facebook aujourd'hui l'annonce de la fermeture du pipeline Viking et de Viking Projects. On annonçait aussi qu'il y aurait une vente de liquidation au début du mois prochain. Chaque fois que survient un événement de ce genre dans ma circonscription, j'ai l'impression de prendre des rides, parce que je connais les gens touchés: ce sont mes amis et mes voisins. L'un de mes meilleurs amis avait une entreprise de camionnage très prospère qui œuvrait dans les champs pétrolifères. Il a durement lutté pour tenter de tenir le coup pendant les huit années du gouvernement fédéral libéral dirigé par le actuel et pendant les quatre années du gouvernement provincial de Rachel Notley. Il a embauché beaucoup de gens fantastiques, il a payé des impôts et il a contribué à la croissance de notre localité. Nous vivons à Lacombe, où les histoires comme la sienne ne sont pas rares.
Il est vraiment dommage que, même si les Albertains semblent travailler plus fort que jamais, ils aient l'impression de ne pas pouvoir progresser. En effet, les dollars qu'ils gagnent, les emplois qu'ils occupent, les entreprises qu'ils essaient de maintenir à flot ne donnent tout simplement pas aux gens qui font partie de la classe moyenne ou à ceux qui tentent désespérément de s'y accrocher le pouvoir d'achat nécessaire, et leurs dollars ne leur procurent pas autant qu'avant, même s'ils travaillent plus fort. Bien sûr, je n'ai pas besoin de remonter trop loin dans l'histoire pour donner des exemples dans ma circonscription de personnes qui sont aujourd'hui bien moins payées pour le même travail qu'elles faisaient il y a quelques années parce que le gouvernement actuel n'accorde tout simplement pas la même importance à la rentabilité et à la viabilité des industries, telle que l'agriculture, le pétrole et le gaz, l'industrie manufacturière et la technologie que non seulement le précédent gouvernement conservateur, mais aussi, pourrais-je dire, le précédent gouvernement libéral.
Il semble que le seul temps où nous sommes confrontés à des crises économiques et politiques en Alberta, c'est lorsqu'il y a un gouvernement libéral avec un premier ministre qui porte un certain nom de famille. Les députés seraient surpris de savoir que lorsque je vais parler aux gens de ma circonscription, bien sûr, ils s'ennuient certainement des politiques du précédent gouvernement conservateur, qui récompensait le travail acharné, l'innovation, les personnes qui prenaient un risque et celles qui étaient prêtes à travailler fort pour progresser, mais ils gardent même un bon souvenir du précédent gouvernement Chrétien-Martin, malgré le protocole de Kyoto et tout ce qui n'était pas nécessairement bon pour les industries de l'Alberta.
Je voulais simplement donner ce contexte à ceux qui nous regardent à la maison aujourd'hui, parce que même si les Albertains travaillent fort, même si nous restons optimistes, même si l'esprit albertain est fort, c'est encore très difficile pour beaucoup de gens dans ma circonscription.
On entend les histoires de partout au pays, mais personne dans ma circonscription n'en parle. Le budget a été présenté le 28 mars, et il a fait les manchettes pendant deux jours. Les gens n'en parlent pas du tout parce qu'ils réalisent que leur vie est aussi difficile qu'avant le dépôt du budget. Ils ne se doutent pas que leur vie pourrait devenir encore plus difficile.
J'aimerais parler de notre position. Contrairement à ce que d'autres députés ont déclaré, nous avons pris notre décision. Nous avions énoncé nos conditions. Le chef de mon parti avait énoncé trois conditions à respecter. Pour que les Canadiens aient plus d'argent sur leurs chèques de paie, nous avons demandé de baisser les taxes et d'annuler la taxe sur le carbone. Le travail doit être payant, et c'est une valeur que les habitants du centre de l'Alberta ont à cœur. Pour que les Canadiens aient accès à des maisons qu'ils peuvent se payer, nous avons demandé au gouvernement d'enlever les obstacles pour libérer les terrains et d'accélérer la délivrance des permis de construction. Pour que le coût de la vie soit moins cher pour les Canadiens, nous avons demandé au gouvernement de mettre fin aux dettes et aux déficits qui stimulent l'inflation et les taux d'intérêt. C'est parce que le budget ne prévoit aucune de ces mesures que nous allons voter contre le budget.
J'aimerais maintenant parler de la taxe sur le carbone et de son impact, des politiques hostiles au secteur de l'énergie mises en place par le gouvernement actuel et de leurs répercussions sur les habitants de l'Alberta, dont les innombrables fermetures. Certains députés en ont également parlé précédemment.
Lorsque Stephen Harper est devenu premier ministre du Canada en 2006, l'année où j’ai été élu pour la première fois à la Chambre, nous n'avons pour ainsi dire hérité d'aucun projet énergétique d'importance du gouvernement précédent. Bien entendu, il a participé aux discussions entourant le Protocole de Kyoto.
Nous avons laissé au gouvernement actuel un budget équilibré après avoir traversé la récession de 2008-2009. Nous avons laissé le gouvernement actuel dans une solide situation financière avec des cibles budgétaires et un ratio dette-PIB à la baisse, qui était passé d'environ 25 % à un peu plus de 20 % pendant notre mandat.
Nous avons aussi laissé le cadre législatif ici, malgré le fait que le taux préférentiel était à la baisse. Le Bloc québécois, la notion de séparatisme et l'aliénation de certaines régions n'avaient jamais été aussi faibles. Le pays jouissait d'une paix et d'une harmonie politique relatives, malgré le bluff et les fanfaronnades de ceux d'en face. Les choses allaient assez bien au Canada pendant cette période. Les gens étaient généralement plutôt heureux, et il n'était certainement pas question de la multitude de scandales et de problèmes dont on parle de nos jours.
En 2015, le gouvernement actuel a hérité de nombreux projets de pipelines. Il a hérité du projet Northern Gateway. Il a hérité du projet Énergie Est. Il a hérité du projet Keystone XL. Il a hérité du projet d'expansion du réseau Trans Mountain de Kinder Morgan.
Tous ces projets ont été proposés et soumis au processus réglementaire grâce à des fonds privés. Cet argent provenait d'actionnaires, d'investisseurs et de preneurs de risques. Ils créaient des emplois. Ils ont établi des partenariats avec les communautés autochtones situées sur le tracé des oléoducs.
Lorsque je siégeais à l'association parlementaire de l'OTAN, j'ai eu des conversations franches avec des députés européens qui souhaitaient vivement s'entretenir avec moi et avec leurs homologues canadiens chaque fois que nous nous rendions à Bruxelles, ce que nous avons fait chaque fois que nous étions là, parce qu'ils voulaient avoir la possibilité de s'affranchir de leur dépendance à l'énergie russe.
Leur politique était intéressante, car ils avaient compris que le maintien de la paix passait par la création d'une prospérité économique de part et d'autre. Ils voulaient avoir cette capacité. Le gouvernement a hérité de plus de 15 projets d'exportation de gaz naturel liquéfié, mais l'une de ses premières initiatives, ce qui explique pourquoi nous ne pouvons pas équilibrer un budget et nous n'essayons même plus au Canada, a été de mettre un frein aux industries les plus rentables et les plus génératrices de prospérité de notre pays. Notre principale industrie d'exportation était l'industrie pétrolière et gazière. Voilà ce que le gouvernement a fait.
J'ai hâte de répondre à des questions bien formulées sur le véritable désastre économique que le gouvernement a causé pour les habitants du centre de l'Alberta.
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Madame la Présidente, c'est un honneur de prendre la parole après le discours du député de , qui est un de mes mentors et un des premiers députés que j'ai rencontrés.
M. Kevin Lamoureux: C'est inquiétant.
M. Arnold Viersen: Madame la Présidente, le député libéral dit que c'est inquiétant. Je ne sais pas qui était son mentor, mais je puis lui assurer que le député de a été un excellent mentor pour moi au Parlement, et je remercie ce dernier.
C'est rare que je dise cela, mais les libéraux ont fait quelque chose de bien dans ce budget. Les députés seront peut-être surpris de l'entendre de ma bouche. J'espère que les personnes à la maison resteront pour écouter un peu plus longtemps mon discours, parce que les libéraux ont eu raison à la page 106. Si l'on consulte le document du budget qui a été distribué à la Chambre, à la page 106, on peut lire ceci: « Mener de grands projets ». Je suis tout à fait d'accord avec cela.
Il n'y a vraiment pas assez de grands projets qui sont réalisés au Canada. Sous Stephen Harper, sous les conservateurs, l'accent était mis sur le développement de nos ressources naturelles, sur la construction et sur le fait d'être un pays qui fabrique des choses, qui construit des choses, qui achemine ses ressources vers les marchés, qui veille à ce que le grain soit acheminé par train, etc.
Les libéraux admettent enfin dans le dernier budget que le Canada est un pays où il est impossible de réaliser des projets. Ils devront porter une attention particulière aux façons de permettre la construction de grands projets. Prenons l'exemple de l'oléoduc Trans Mountain, qui avait été approuvé sous un gouvernement conservateur. Ce projet était prêt à aller de l'avant. Une entreprise privée devait utiliser son propre argent pour le faire. Le gouvernement libéral est arrivé au pouvoir et il a dit qu'il pouvait l'acheter. Il a donc payé 6 milliards de dollars pour acheter l'oléoduc et il a prévu que 6 milliards de dollars supplémentaires seraient nécessaires pour le projet d'expansion. Nous avons maintenant dépensé plus de 30 milliards de dollars, et le projet n'est toujours pas terminé. C'est un exemple frappant de l'incapacité des libéraux à construire de grands projets.
Plus de 15 projets de pipeline et de gaz naturel liquéfié qui étaient prêts à aller de l'avant après avoir obtenu l'approbation en 2015, lorsque les conservateurs étaient au pouvoir, ont été abandonnés les uns après les autres. Les entreprises ont retiré leur argent et se sont tournées vers d'autres pays.
Dans ma circonscription, Peace River—Westlock, dans le Nord de l'Alberta, le projet Carmon Creek était un important projet d'exploitation des sables bitumineux par Shell. Il s'agissait d'un projet de 5 milliards de dollars, si ma mémoire est bonne. En 2015, Shell avait déjà dépensé 2 milliards de dollars pour ce projet, qu'elle a fini par annuler. La compagnie a renoncé aux 2 milliards de dollars qu'elle avait dépensés dans le Nord de l'Alberta, a pris le reste de l'argent et l'a investi dans un nouveau projet. La situation était fascinante à observer. Une semaine après avoir annulé le projet Carmon Creek, Shell a annoncé qu'elle envisageait un projet d'exploitation pétrolière au Kazakhstan.
Le monde a bien remarqué que le Canada n'était pas disposé à faire des affaires. Depuis lors, nous avons assisté à une réduction spectaculaire de la production de tout ce que le Canada produit.
Je tiens à rappeler le mode de pensée des libéraux. Ils ont une façon intéressante d'aborder les choses. Ils mesurent leur réussite à l'aune de l'argent qu'ils dépensent pour les projets. Cela semble bien. Je le comprends. Les libéraux se justifieront en disant qu'ils ont dépensé une certaine somme d'argent pour tel ou tel projet. En particulier lorsqu'il s'agit de milliards de dollars, on se dit que si autant d'argent a été dépensé, c'est formidable. Or, ce qu'ils ne mentionnent jamais, c'est ce que nous obtenons en échange de cet argent.
Je cite encore l'exemple du pipeline Trans Mountain, qui allait être construit avec l'argent du secteur privé sans que le gouvernement ait besoin d'y injecter des deniers publics. Le gouvernement libéral a acheté le pipeline et il dépense actuellement l'argent des contribuables pour le construire. Or, cette dépense n'a pas donné de bons résultats. Pas du tout. Une entreprise privée aurait pu construire le pipeline au Canada, ce qui aurait rapporté des recettes fiscales à l'État. Malheureusement, les dépenses que le gouvernement a faites pour construire des pipelines au pays n'ont pas été fructueuses. Quelle que soit l'importance du financement, ce ne sera jamais une réussite. Le gouvernement emploie néanmoins la même recette dans beaucoup d'autres dossiers.
Lorsque nous rappelons aux libéraux que notre frontière n'est pas sécurisée, ils répondent qu'ils consacrent plus d'argent à la sécurité que les conservateurs ne le faisaient. Il est tout de même fascinant de constater qu'à l'époque, la sécurité à la frontière était bien meilleure qu'aujourd'hui. Les problèmes de passages frontaliers illégaux n'existaient pas du temps où les conservateurs étaient au pouvoir. C'est lorsque les libéraux les ont remplacés que le problème est apparu. Ils dépensent plus d'argent pour la sécurité à la frontière, mais la sécurité à la frontière est moins bonne. Ce n'est pas une réussite. Payer plus cher pour obtenir de moins bons résultats. Voilà le pire des scénarios.
J'ai déjà fait un discours dans cette enceinte sur le type de voiture que nous achetons. Les libéraux nous diront qu'ils ont dépensé x dollars ou beaucoup d'argent pour acheter une voiture particulière, mais ils ne nous diront jamais de quel type de voiture il s'agit. S'ils ont acheté une Rolls‑Royce pour cette somme, nous pourrions dire « Oh, bon travail », mais s'ils ont acheté un Reliant K, nous dirions « Oh, nous nous faisons arnaquer. » Ils ne nous disent jamais de quel type de voiture il s'agit. Ils ne veulent jamais parler de cet aspect de l'équation. C'est là ce que nous demandons.
Nous avons également enregistré les taux d'inflation les plus élevés en 40 ans. Je tiens à souligner que le député de a déclaré que, depuis la présentation de ce budget, l'inflation a baissé. Or, si on s'éloigne de la ville à 100 kilomètres-heure et que l'on ralentit à 80 kilomètres-heure, on continue tout de même à s'éloigner de la ville. Le taux d'inflation correspond à la vitesse à laquelle on roule. Par conséquent, lorsque le député affirme que le taux d'inflation a ralenti, c'est une bonne chose, mais il faudrait que l'inflation devienne négative pendant un certain temps pour que les prix reviennent à ce qu'ils étaient il y a deux ans. Il faudrait que le taux d'inflation soit négatif. Ainsi, lorsqu'on dit que l'inflation est passée de 6 % ou 9 % à 4 % ou 5 %, c'est une bonne chose, mais il faut qu'elle devienne négative pendant un certain temps pour que les prix reviennent à ce qu'ils étaient il y a deux ans.
Si l'on veut retourner à la ville, il faut s'immobiliser — zéro kilomètre-heure —, faire demi-tour, puis se diriger dans la direction opposée. Les libéraux brouillent passablement les cartes quand ils disent que l'inflation diminue. L'inflation correspond à la vitesse ou au rythme où vont les choses, pas à la direction où l'on s'en va. Le gouvernement doit renverser l'inflation. Il doit faire en sorte que les chèques de paie des Canadiens soient suffisants pour acheter les produits essentiels. L'argent est une unité de mesure, pas nécessairement une unité de valeur. La différence fondamentale entre les libéraux et les conservateurs, c'est leur façon de considérer l'argent.
J'aimerais aussi parler brièvement de la taxe sur le carbone et de son impact inflationniste sur les Canadiens. J'ai discuté avec des habitants de tout le pays, mais surtout de ma circonscription, au sujet de la taxe sur le carbone. Cette taxe empêche carrément les Canadiens de se rendre au travail, d'acheter de la nourriture et de chauffer leur domicile. J'ai aussi parlé avec des responsables d'une importante usine de bois d'œuvre de ma région, et le montant de la taxe sur le carbone qu'ils doivent payer pour un seul mois est ahurissant. Certaines de ces installations consomment beaucoup d'électricité, et la taxe sur le carbone qui s'applique alors est astronomique. Par conséquent, quand les libéraux disent que les Canadiens reçoivent plus d'argent en retour qu'ils n'en ont payé, ce n'est pas vrai. Même si c'était vrai, les grandes industries de notre pays paient la taxe sur le carbone de l'électricité qu'elles consomment, alors que leurs concurrents des autres pays n'ont pas à la payer. Nous importons des produits sans les soumettre à la taxe sur le carbone. Cette taxe extrêmement désavantageuse pour le Canada.
Enfin, je veux parler un peu de la grève qui a lieu en ce moment. Le gouvernement libéral a considérablement augmenté l'effectif de la fonction publique. Il a presque doublé le coût de la fonction publique au cours des huit dernières années. Jamais auparavant dans l'histoire du Canada nous n'avions assisté à une grève d'une telle ampleur. Nous sommes donc très préoccupés par le fait que le gouvernement dépense tellement plus d'argent qu'avant pour la fonction publique sans pour autant avoir réussi ainsi à éviter une grève. Nous devons soutenir les fonctionnaires. Nous devons les soutenir. Ils n'ont pas à nous servir de chair à canon lorsque des scandales politiques qui éclatent à la Chambre. Nous l'avons vu à maintes reprises: lorsque le est dans le pétrin à cause de ses propres scandales éthiques, il se trouve un bouc émissaire parmi les fonctionnaires et élude ainsi le problème.
Par conséquent, nous nous opposerons au budget. Nous proposerons une vision conservatrice du Canada et nous serons heureux de la présenter au public canadien au cours des prochaines élections.
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Madame la Présidente, j'ai le plaisir de prendre la parole et d'ajouter ma voix et celles des concitoyens que je représente pour exprimer mes préoccupations à l'égard du budget et du projet de loi , la loi d'exécution du budget.
C'est au moyen de ce projet de loi que certaines dispositions du budget seront mises en œuvre. Nous avons déjà voté contre le budget, qui comprend plus de 40 milliards de dollars de dépenses supplémentaires qui devront être payées par les contribuables sous forme d'impôts. Le budget démontre l'incapacité lamentable du gouvernement à résoudre la crise de l'abordabilité financière qu'il a créée.
Plus tôt cette semaine, j'ai emprunté l'ascenseur en même temps qu'un député libéral qui, pour faire la conversation, m'a demandé comment vont les choses en Saskatchewan. Si j'avais eu plus de temps, je lui aurais parlé de ma tournée du printemps, que j'ai effectuée pendant nos récentes semaines de travail dans nos circonscriptions. Même si nous ne pouvons pas aller partout en deux semaines, nous avons visité 19 collectivités et de nombreuses entreprises. J'ai bien aimé discuter avec des centaines de résidants de Carlton Trail—Eagle Creek autour d'un café. Si j'avais eu plus de temps, j'aurais parlé au député des problèmes qui ont été soulevés à répétition concernant le budget, mais monter d'un étage ne laissait pas suffisamment de temps pour cela, alors je vais en parler maintenant. Je suppose que j'aurais pu lui donner la version abrégée, soit que le consensus dans ma circonscription est que rien ne va plus.
La première préoccupation, c'est l'énorme dette fédérale et les déficits permanents des libéraux. Les gens sont absolument sidérés par la dette fédérale projetée de 1,22 billion de dollars, un chiffre qui a explosé sous la gouverne de l'actuel , provoquant la plus forte inflation des 40 dernières années et doublant la dette nationale. En outre, les citoyens sont très préoccupés par le montant de 43,9 milliards de dollars prévu pour le service de la dette nationale du Canada au cours de l'exercice, un chiffre qui a presque doublé en un an. Les Canadiens comprennent que ce montant ne peut qu'augmenter, étant donné que de plus en plus de dettes à faible taux d'intérêt arrivent à échéance et que le Canada est forcé de renouveler ces prêts à des taux d'intérêt plus élevés.
Les dépenses déficitaires, l'inflation et la hausse des taux d'intérêt sont de gros problèmes pour les aînés qui vivent avec un revenu fixe, les familles qui luttent pour joindre les deux bouts et les jeunes qui cherchent désespérément un endroit où vivre à un prix abordable. Contrairement au premier ministre, qui ne pense pas à la politique monétaire, les Canadiens qui ne disposent pas d'un fonds en fiducie sont très attentifs aux ramifications de la mauvaise gestion de l'économie canadienne par le gouvernement libéral. Les actions du gouvernement actuel ont des conséquences négatives directes sur leur qualité de vie, ce qui nous amène à la taxe sur le carbone, toujours présente et en constante augmentation.
Pour les Saskatchewanais, en particulier ceux qui vivent et qui travaillent dans les collectivités rurales de la province, cette taxe libérale est profondément décourageante. En plus de faire augmenter tous les coûts, la taxe sur le carbone est, pour les habitants des collectivités rurales de la Saskatchewan, le signe que les élites libérales et leurs politiques idéologiques sont complètement déconnectées de leur réalité.
Ils comprennent aussi que la taxe sur le carbone est non pas un plan environnemental, mais un plan fiscal, et c'est pour cela que j'ai souvent entendu des gens me demander si, compte tenu de l'énormité du déficit des libéraux, un futur gouvernement conservateur pourrait se permettre d'éliminer la taxe sur le carbone. Je comprends qu'ils posent la question, mais je leur rappelle alors qu'un gouvernement conservateur éliminera à coup sûr la taxe sur le carbone.
J'ai aussi eu l'occasion de rencontrer des maires, des préfets et des conseillers. Ils ont eux aussi remarqué les effets négatifs de la taxe libérale sur le carbone et des politiques inflationnistes sur leurs budgets. Ils ont exprimé des inquiétudes par rapport au fait que les programmes d'infrastructure fédéraux sont conçus en fonction des grandes villes et selon un système de loterie où il y a toujours un gagnant et un perdant. Ils ont confirmé que les municipalités ont besoin de programmes de financement stables et fiables pour faire leur travail au lieu de se faire imposer des priorités en fonction des infrastructures que le gouvernement fédéral souhaite financer.
Nous avons aussi discuté de la crise du logement. Les données de la Société canadienne d'hypothèques et de logement pour janvier 2023 montrent que les nouveaux projets de logements étaient à leur plus bas niveau depuis 2020. Ils sont en baisse dans les grands centres urbains comme Toronto et Vancouver, mais les petites localités de la Saskatchewan ressentent aussi les effets de la pénurie de logements.
Des électeurs et des représentants élus ont aussi parlé des pénuries de main-d'œuvre, de la criminalité dans les régions rurales, des politiques laxistes à l'égard de la criminalité des libéraux, ainsi que du projet de loi et de cette obsession du gouvernement à contrôler ce que les Canadiens regardent et publient en ligne. Je tiens à nouveau à remercier les centaines de résidants qui sont venus partager leurs opinions et leurs préoccupations avec moi.
Aux fins du débat de ce soir, je tiens aussi à parler de la mauvaise gestion des finances de notre pays, ce qui a entraîné un incroyable gaspillage aux dépens des Canadiens. Les Canadiens demandent à juste titre ce que le gouvernement a bien pu faire avec leur argent, et il s'agit bien de leur argent, comme l'a indiqué le chef de la loyale opposition de Sa Majesté. Ils se demandent aussi ce qu'ils obtiennent en échange de l'argent que les libéraux dépensent, si leur vie est plus facile ou meilleure, et s'ils s'en sortent mieux. La réponse à cette dernière partie est définitivement non. Jamais auparavant un gouvernement n'avait dépensé autant pour obtenir si peu.
Prenons quelques exemples. Des chèques de PCU ont été envoyés à des détenus et au crime organisé, et 94 millions de dollars ont été dépensés en chambres d'hôtel pour des demandeurs d'asile au cours des 18 derniers mois. Un contrat des ventilateurs de 237 millions de dollars a été accordé à un proche du Parti libéral, et 54 millions de dollars ont été dépensé pour l'application ArnaqueCan. Il y a le système de paie Phénix. Cela fait maintenant sept ans que les libéraux ont lancé le système de paie Phénix, et il ne fonctionne toujours pas.
En tant que porte-parole en matière de services publics et d'approvisionnement, je vois très clairement le peu de respect qu'a le gouvernement pour les Canadiens et les deniers publics. Bien qu'il soit nécessaire de régler les problèmes dans le système de paie Phénix, le budget prévoit un montant additionnel de 1 milliard de dollars pour continuer à gérer ces problèmes, et il n'y a pas de fin en vue. Ce montant s'ajoute aux centaines de millions de dollars versés en dédommagement pour la mauvaise gestion du gouvernement.
Quelle solution les libéraux ont-ils adoptée? C'est d'embaucher leurs amis de la firme McKinsey, de leur octroyer un contrat dont la valeur, après trois modifications, s'élève à près de 28 millions de dollars. Quel a été le résultat du contrat de McKinsey? Un plus gros arriéré.
Le gouvernement a de plus en plus recours aux contrats à l'externe, mais il augmente continuellement et rapidement la taille de la fonction publique. C'est d'une incohérence inouïe. On serait porté à croire que si la fonction publique augmente, les contrats à l'externe sont moins utiles. Eh bien non, leur nombre a augmenté tout aussi rapidement. Quand nous avons demandé des réponses sur l'ampleur des contrats à l'externe pour vérifier si les Canadiens en avaient pour leur argent, nous avons essuyé des réponses évasives des libéraux en comité ainsi que de la part des ministres et des représentants des ministères.
Les libéraux ont trouvé chez les néo-démocrates des amis et des partenaires remarquables. Alors que les dépenses atteignent des records et que l'inflation est à son niveau le plus élevé en 40 ans, les Canadiens ont du mal à payer leurs factures, mais tout va mieux que jamais pour les copains bien placés des libéraux. Un million et demi de Canadiens ont recours aux banques alimentaires. Un Canadien sur cinq saute des repas à cause du coût de la nourriture. Comme les versements d'hypothèque et les coûts associés à l'achat d'une maison sont maintenant deux fois plus élevés qu'auparavant, devenir propriétaire devient un rêve insaisissable pour 9 jeunes Canadiens sur 10. Le prix des loyers a aussi doublé.
En réalité, le pays se trouve en plus mauvaise posture après toutes les dépenses inutiles et inconsidérées du gouvernement. Les aînés, les familles, les jeunes, les agriculteurs, les propriétaires d'entreprise et les travailleurs peuvent tous le confirmer, mais le NPD continue de fournir aux libéraux plus de pelles pour continuer de creuser le trou dans lequel nous nous enfonçons, et ce, tout en prétendant demander des comptes au gouvernement.
Les Canadiens peinent à joindre les deux bouts, comme je l'ai dit. Ils ont besoin d'espoir. Pour ce faire, ils peuvent compter sur les conservateurs, qui sauront transformer en espoir les souffrances que le leur fait subir. Il est temps que cela change, et nous sommes prêts.
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Madame la Présidente, ce soir, je voudrais parler de l'idée de liberté dans la politique canadienne parce que je pense que, derrière le débat qui nous occupe sur ce budget se profile un débat plus profond sur la nature de la liberté.
Qu'est-ce que la liberté? Dans le contexte moderne, dans l'usage courant, la liberté décrit une réalité dans laquelle la personne dispose d'une grande marge de manœuvre pour prendre des décisions. Une personne libre peut prendre davantage de décisions concernant sa vie, et une personne moins libre voit davantage de décisions prises pour lui par d'autres. Il s'agit là d'une définition générale de la liberté. La liberté est la capacité générale de prendre des décisions individuelles sans contrainte, du moins dans le sens où l'on parle aujourd'hui familièrement de la liberté.
Je pense qu'il est important de noter que, dans le cadre de ce concept général de liberté, il existe des divergences significatives entre les acteurs politiques quant aux types de décisions les plus importantes que les personnes doivent être libres de prendre. Chaque parti politique a une conception de la liberté qui découle de sa façon de voir les domaines de la vie dans lesquels l'éventail des choix disponibles peut être plus ou moins important.
De toute évidence, toutes les décisions n'ont pas la même importance. Certains types de décisions revêtent plus d'importance que d'autres. Si on parle de la liberté d'une personne, par exemple, de brûler un feu rouge, on banalise, de toute évidence, le concept de la liberté. En effet, même si on empêche quelqu'un de brûler un feu rouge, cette personne est quand même, en grande partie, libre dans la mesure où elle peut encore prendre par elle-même toutes les décisions qui comptent vraiment.
Voici un autre exemple. Que ce soit justifié ou non, restreindre la capacité d'acheter de l'alcool est une atteinte moindre à la liberté que restreindre la capacité d'acheter des livres parce que, objectivement, la décision de lire ce que l'on veut est plus importante que la décision de boire ce que l'on veut.
Par conséquent, l'élaboration d'un concept solide de liberté nécessite une certaine hiérarchisation des biens et une idée des types de choix qu'il est plus important pour un particulier d'être en mesure de faire. Chaque société, pour des raisons pratiques, limite les types de choix que les gens peuvent faire à certains égards, de sorte qu'une société doit décider quels choix sont les plus fondamentaux et quels choix peuvent être plus raisonnablement restreints afin de réaliser d'autres biens.
La réglementation sur les casques en est un autre exemple. Je suis favorable à l'idée de limiter la liberté quand on oblige les gens à porter un casque en conduisant une motocyclette, parce que le choix de ne pas porter un casque est relativement anodin et qu'il y a d'autres facteurs plus importants à considérer. Cependant, je suis aussi favorable à ce qu'on accorde une exemption au port obligatoire du casque pour des motifs religieux, car la liberté de pratiquer sa religion est très importante, et dans le cas du port obligatoire du casque, cela va bien au-delà d'une simple restriction des libertés individuelles. Cette restriction n'est donc pas justifiée dans ce cas seulement.
Ceux qui croient à l'importance des libertés sont généralement d'avis qu'il peut être justifié de restreindre les libertés si ces restrictions sont anodines et si elles réduisent d'autres méfaits. En nous appuyant sur ce principe général, examinons les deux conceptions opposées de la liberté qui sont mises de l'avant par les deux grands partis du Canada.
Les libéraux sont arrivés au pouvoir en faisant la promotion d'un programme axé sur la liberté. Ils ont légalisé la marijuana et ont, depuis, décriminalisé le fentanyl et d'autres drogues dures en Colombie‑Britannique. Ils ont légalisé et élargi l'accès à l'euthanasie, et ils continuent de prôner un certain élargissement des libertés individuelles associées à l'augmentation des dépenses publiques et des subventions. D'après eux, les gens qui reçoivent davantage d'argent du gouvernement acquièrent la liberté de faire ce qu'ils n'auraient pas autrement les moyens de se payer. Ce sont les domaines dans lesquels les libéraux ont mis le plus l'accent sur la liberté.
En revanche, les libéraux se sont activement attaqués à la liberté de conscience en tentant d'imposer des critères idéologiques liés aux valeurs pour déterminer l'admissibilité à certains programmes gouvernementaux. Ils ont porté atteinte à la liberté des gens de travailler lorsqu'ils refusaient de faire certains choix médicaux. Ils ont également restreint la liberté des travailleurs de certains secteurs en leur imposant des contraintes réglementaires excessives afin de les obliger à effectuer une transition. Ils ont limité la liberté économique des Canadiens en augmentant les taxes, en faisant augmenter le coût du logement, et en renforçant la réglementation. Plus récemment, ils ont porté atteinte à la liberté des Canadiens en adoptant un projet de loi sur la censure en ligne.
Avec ce gouvernement, une personne est plus libre de consommer des drogues, de choisir la mort et de recevoir l'argent de l'État, mais elle est moins libre de suivre sa conscience, de travailler, de faire des choix médicaux, de garder son argent, d'acheter une maison, étant donné les prix sur le marché immobilier, de se lancer en affaires ou d'entendre des idées contraires en ligne. C'est une approche particulière de la liberté.
Les conservateurs ont, de façon générale, un ensemble de priorités différentes à propos de ce à quoi la liberté devrait ressembler. Encore une fois, ce n'est pas seulement parce que les conservateurs pensent que la liberté est importante. C'est parce qu'ils croient en une hiérarchie des valeurs et qu'ils ont une certaine conception de l'être humain qu'ils accordent la priorité à certains choix dans le cadre de leur doctrine de la liberté.
Plus fondamentalement, les conservateurs croient en la liberté d'expression, d'association, de conscience et de religion. Ce sont les types de liberté les plus importants. Nous en sommes convaincus parce que nous pensons que les êtres humains sont fondamentalement des créatures à la recherche de vérité et de sens. La liberté d'expression, d'association, de conscience et de religion est le moyen d'étancher notre soif de vérité et de sens. Par conséquent, les interventions de l'État qui limitent ces types de liberté sont particulièrement nuisibles et dangereuses.
La liberté de travailler, de construire et de partager volontairement le fruit de ses efforts avec d'autres est presque aussi importante. Protéger la liberté de travailler, de construire et de partager est fondamental à la prospérité économique, mais cela va beaucoup plus loin que la recherche de l'abondance matérielle.
La liberté économique ne consiste pas seulement à créer une société plus prospère. Elle crée effectivement une société plus prospère, mais ce n'est pas tout. Cette liberté concerne également la liberté de l'individu de chercher un sens à sa vie. Pour être en mesure de rechercher un sens, les individus doivent être libres de construire des choses qui sont belles pour ensuite regarder ces choses avec bonheur, c'est-à-dire le bonheur dans ce qui a été accompli et le bonheur découlant de la nouvelle chose qui existe maintenant. La liberté de construire et de travailler est intimement liée à la quête de sens et de bonheur.
La protection de la liberté des personnes de créer des entreprises, de s'intégrer dans leur travail, de construire des choses de leurs mains dans le cadre de leur travail et de fonder des familles et des collectivités solides est fondamentale pour le bonheur humain.
La littérature sur la mesure du bonheur montre que les personnes qui ont un emploi sont généralement plus heureuses, non pas en raison de l'argent qu'elles gagnent en travaillant, mais en raison de la satisfaction et du sens qu'elles retirent de leur travail.
C'est d'ailleurs pour cette raison que je m'oppose fermement aux politiques gouvernementales qui rémunèrent davantage les personnes qui ne travaillent pas que celles qui travaillent. Des programmes de prestations mal conçus ont privé tant de Canadiens de la possibilité de ressentir la satisfaction et le sens d'accomplissement que procurent le travail et le fait de pouvoir subvenir aux besoins de leur famille. Il est affreux que les gens soient obligés de choisir entre avoir assez d'argent pour subvenir aux besoins de leur famille et travailler, à cause des programmes gouvernementaux qui les paient plus s'ils ne travaillent pas que ce qu'ils pourraient gagner en travaillant.
Quelqu'un m'a récemment demandé ce qu'était l'essence d'être conservateur. J'y ai réfléchi et j'ai trouvé ceci: l'essence d'être conservateur, c'est de croire en la construction de choses belles et durables.
Les libéraux ont du mal avec la partie qui consiste à construire des choses durables, et ils s'appuient souvent sur les fondements incertains des dépenses déficitaires. Or, plus fondamentalement, les conservateurs comprennent que le fait de débloquer une économie libre dans laquelle les gens peuvent bâtir les choses qu'ils veulent bâtir n'est pas seulement une question de prospérité. Il s'agit aussi du bonheur qu'éprouvent les gens à pouvoir s'investir dans la création de quelque chose de nouveau et de beau.
Les conservateurs sont les champions de la liberté, mais d'un type particulier de liberté. Le concept de liberté que nous défendons est la liberté humaine, une liberté enracinée dans une compréhension de ce qui est important dans la vie humaine et des types de recherche qui mènent à la motivation et au bonheur.
Malheureusement, le budget à l'étude ne fait pas progresser notre vision de la liberté humaine. Il confirme la croyance selon laquelle des impôts plus élevés, des dépenses plus importantes et une sorte de politique industrielle en coulisses, mais toujours très interventionniste, produiront le type de pays que nous voulons.
J'ai été particulièrement frappé par le chapitre 3 du budget. Il m'a semblé que le gouvernement a ajouté tardivement, et pour des raisons politiques, les mesures inefficaces dites d'abordabilité qui figurent au début du budget.
Je pense que l'orientation que le gouvernement veut donner à sa politique budgétaire se révèle essentiellement dans le dernier chapitre.
Le gouvernement est convaincu qu'il peut faire progresser l'économie vers sa vision préférée de l'économie du futur en engageant des dépenses publiques pharaoniques et en offrant des privilèges à certains secteurs, tout en multipliant les obstacles pour d'autres secteurs qui ne sont pas privilégiés.
Il s'agit toujours de la main de fer de l'État qui choisit les gagnants et les perdants tout en essayant de porter un gant de velours.
Ce dont notre pays a besoin selon moi, c'est d'un budget ancré dans ce concept de liberté humaine que je viens de décrire, un budget qui donne de l'espace aux gens pour qu'ils créent des choses belles et durables.
Les Canadiens en ont ras le bol d'un gouvernement qui est bien heureux de laisser les gens choisir la toxicomanie et la mort, mais qui refuse de les laisser conserver une plus grande part de ce qu'ils ont gagné par leur labeur et de ce qu'ils ont bâti par eux-mêmes.
Nous avons besoin d'un gouvernement qui donne aux gens l'espace, l'encouragement et la liberté nécessaires pour qu'ils créent des choses belles et durables.
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Madame la Présidente, j'ai écouté tout à l'heure un certain nombre de personnes, et je pense qu'il y a une chose sur laquelle nous sommes tous d'accord à la Chambre: c'est un honneur et un privilège de servir les gens qui nous ont élus pour les représenter.
Je tiens à remercier les habitants de Niagara‑Ouest, et je pense que ne je pourrais les remercier suffisamment. Je ne tiendrai jamais leur appui pour acquis. Cela m'a été rappelé par la présence à Ottawa, aujourd'hui, d'un certain nombre de gens de ma circonscription, que j'ai eu l'occasion de rencontrer et avec qui j'ai pu prendre des nouvelles des quatre coins de ma région comme St. Anns, Wainfleet, West Lincoln, Grimsby et Jordan. Je suis heureux qu'ils aient pris le temps de venir jusqu'ici.
Je prends aujourd'hui la parole au sujet du budget de cette année. Nous le savons tous, le budget est chaque année l'un des points les plus importants dont nous discutons à la Chambre. Il est important parce qu'il constitue une feuille de route pour les finances de notre pays pour la prochaine année et au-delà. Il est important parce qu'il permet de soutenir les familles et les entreprises et de développer l'économie de notre pays.
Chaque année, bon nombre de mes concitoyens sont impatients de lire le budget pour voir comment les finances de notre pays seront gérées. À l'heure actuelle, le Canada traverse plusieurs crises que le gouvernement libéral n'est pas en mesure de résoudre. La première est la surimposition des familles et des entrepreneurs. La deuxième, ce sont les dépenses inflationnistes. La troisième est la crise du coût de la vie. Enfin, il y a une crise majeure du logement.
Les habitants de Niagara-Ouest et, à vrai dire, des millions de familles partout au pays sont insatisfaits de leur situation financière. Les familles et les entreprises sont en difficulté. Je ne crois vraiment pas que le gouvernement répond aux besoins de la population et des entreprises canadiennes. Je l'ai répété maintes fois à la Chambre au cours des huit dernières années. Je reçois de nombreux appels et messages de mes concitoyens, qui me disent que leurs chèques de paie ne leur permettent plus de payer leurs dépenses mensuelles. Cela signifie qu'ils doivent s'endetter davantage chaque mois pour subvenir à leurs besoins essentiels, qu'il s'agisse de manger, de chauffer leur logement, de faire le plein ou de se procurer d'autres biens essentiels.
Les aînés à revenu fixe de ma circonscription expriment également les mêmes préoccupations. Tandis que tout semble coûter plus cher de semaine en semaine, le budget des ménages n'est pas serré, il ne suffit plus. Cela me préoccupe énormément. Les citoyens de ma circonscription m'ont fait savoir sans équivoque que leur qualité de vie s'est détériorée sous le gouvernement libéral. À l'heure actuelle, ils ne font pas confiance au gouvernement libéral pour bien dépenser leur argent ou honorer ses promesses. Après la promesse rompue d'un remboursement de la taxe sur le carbone qui indemniserait entièrement les familles et la promesse rompue d'une réduction du déficit cette année, les citoyens de ma circonscription ne peuvent tout simplement plus croire les libéraux. J'ai dû expliquer aux gens qui appelaient mon bureau que si le prix de l'essence a augmenté de nouveau le 1er avril, c'est parce que la taxe sur le carbone a ajouté 14 ¢ le litre cette année.
Conduire les enfants à l'école et au hockey n'est pas la seule chose qui coûtera plus cher avec une taxe sur le carbone qui augmente chaque année. Chaque année, les libéraux augmentent la taxe sur le carbone, ce qui rend plus coûteux pour les familles de ma circonscription de chauffer leur maison et de se rendre au travail. Permettez-moi de m'exprimer ainsi pour que les personnes qui nous écoutent comprennent ce qui se passe réellement: chaque fois que le gouvernement libéral augmente la taxe sur le carbone, pratiquement tout ce que nous achetons et payons devient plus cher. C'est aussi simple que cela. Parmi les nombreuses politiques fiscales malavisées des huit dernières années du gouvernement, la taxe sur le carbone est particulièrement dévastatrice pour les budgets familiaux. Croyez-moi, les libéraux le savent. Je ne suis pas sûr qu'ils s'en soucient.
Ils ont promis que la taxe sur le carbone n'aurait aucune incidence sur les recettes. Ils ont promis que ce que les Canadiens payaient au titre de la taxe sur le carbone leur serait remis sous forme de remboursements. Ils ont promis que les Canadiens ne paieraient pas davantage. Les libéraux ont rompu cette promesse. Qui paie plus? Ce sont les familles canadiennes de partout au pays. Les gens ont l'impression de s'être fait avoir, mais de quelle somme parle-t-on exactement? Le directeur parlementaire du budget a dit que le Canadien moyen devra débourser au moins 1 500 $ de plus en taxes que ce qu'il recevra en remboursements. Au bout du compte, les familles canadiennes comprennent que la taxe sur le carbone est un plan fiscal et tout simplement une autre taxe. Le gouvernement a été malhonnête lorsqu'il a dit que cette mesure aiderait l'environnement. Pourquoi? Il n'a pas atteint une seule cible de réduction des émissions jusqu'à maintenant. Qu'a-t-il fait au lieu de cela? Il a mis en œuvre la taxe: chaque année, elle augmente le 1er avril et elle appauvrit les familles de 1 500 $ en moyenne chaque année.
En fin de compte, la taxe sur le carbone n'est pas un plan environnemental, contrairement à ce que les libéraux continuent de prétendre à tort. C'est un plan fiscal coûteux qui est particulièrement dommageable pour les Canadiens, surtout pour ceux qui ont un revenu fixe ou qui vivent dans les régions rurales du Canada. Des collègues ont parlé ce soir des particularités et des défis de la vie dans les régions rurales du Canada. Nous n'avons pas de transport en commun. Il n'est pas facile de nous déplacer lorsque la voiture est un incontournable pour tout ce que nous faisons. Nous devrions avoir ce choix.
Le gouvernement continue de croire, à tort, que c'est à coup de dépenses et de taxes qu'il arrivera à la prospérité. Cette erreur fondamentale coûte à des millions de familles canadiennes des milliers de dollars chaque année, et la situation ira en s'aggravant. Le gouvernement est incapable de freiner ses dépenses et peu disposé à le faire. Il se contentera donc d'augmenter le fardeau fiscal pour couvrir ses dépenses supplémentaires. Ses dépenses effrénées attisent l'inflation. Le gouvernement le sait, et nous aussi. À l'heure actuelle, tout le monde le sait et tout le monde ressent les effets de l'inflation.
Les dépenses inflationnistes des libéraux ont fait monter en flèche le coût de la nourriture et de l'épicerie. Résultat: un Canadien sur cinq saute des repas et des gens se rendent littéralement dans des banques alimentaires pour demander qu'on les aide à mettre fin à leurs jours, non pas à cause d'une maladie, mais parce qu'ils n'ont simplement pas les moyens de se nourrir. Cela se passe réellement ici même, au Canada.
Je le répète parce qu'on ne le dira jamais assez: des gens se rendent littéralement dans des banques alimentaires pour demander qu'on les aide à mettre fin à leurs jours, non pas à cause d'une maladie, mais parce qu'ils n'ont simplement pas les moyens de se nourrir. Soulignons, au passage, que la fréquentation des banques alimentaires est plus élevée que jamais.
Pendant ce temps, le gouvernement parle de son remboursement pour l'épicerie. Il donnera un remboursement aux gens, c'est vrai. Par contre, ce remboursement procurerait à un adulte célibataire 234 $ pour couvrir le coût croissant de la nourriture, une hausse causée en partie par les déficits inflationnistes des libéraux. Bref, les libéraux donnent d'une main et prennent de l'autre, ce qui me rappelle la vision économique du gouvernement libéral, qu'on peut résumer en quelques phrases courtes: dès qu'une chose bouge, il faut la taxer ou l'imposer; si elle continue de bouger, il faut la réglementer; et lorsqu'elle arrête enfin de bouger, c'est le temps de la subventionner.
En réalité, l'édition 2023 du Rapport annuel sur les prix alimentaires prévoit qu'une famille de quatre dépensera 1 065 $ de plus pour se procurer de la nourriture cette année. C'est presque 600 $ de plus que le remboursement de 467 $ qu'elle va recevoir. Voilà pourquoi il est pénible d'entendre les députés ministériels répéter constamment des faussetés et répandre de la désinformation au sujet de ce qu'ils estiment être le sort enviable des Canadiens. Leur discours est particulièrement insupportable lorsque je vois des gens qui, dans ma circonscription, peinent à s'en sortir à cause de l'approche économique malavisée et boiteuse du gouvernement libéral.
Ajouter des dépenses inflationnistes et alourdir le fardeau fiscal aura pour effet d'aggraver la situation de notre pays, année après année. À eux seuls, les intérêts à payer sur la dette que les libéraux ont accumulée dépassent l'entendement. La plupart des Canadiens ne sont pas au courant du montant astronomique de la dette que notre pays doit rembourser et des énormes paiements d'intérêts qui doivent être faits sur la dette. À ceux qui nous regardent depuis leur foyer, je signale que la dette fédérale du Canada devrait, selon les prévisions, atteindre 1,22 billion de dollars en 2023-2024. C'est près de 81 000 $ par ménage. On prévoit que le service de la dette du Canada coûtera 43,9 milliards de dollars cette année aux contribuables. Imaginez cela: 44 milliards de dollars juste pour le service de la dette fédérale. Il est pratiquement impossible pour les gens de prendre la mesure de tels chiffres. Les simples citoyens ne s'y retrouvent pas, et c'est peut-être d'ailleurs ce que souhaitent les libéraux.
C'est bien simple. Les Canadiens sont aux prises avec une hausse du coût de la vie en raison des déficits inflationnistes, et les familles et les propriétaires de petite entreprise n'ont pas les moyens de payer plus cher et encore moins de payer plus de taxes comme la taxe sur le carbone. Lorsque le Parti conservateur du Canada formera le gouvernement à l'issue des prochaines élections, il éliminera cette taxe excessivement mauvaise. Nous croyons qu'il faut recourir aux technologies pour protéger l'environnement et non à des taxes toujours croissantes, car, de toute évidence, celles-ci ne fonctionnent pas. Nous croyons qu'il est inacceptable de punir les gens qui travaillent parce qu'ils chauffent leur maison ou empruntent leur véhicule pour se rendre au travail.
Madame la Présidente, si vous me le permettez, j'aimerais aborder un autre sujet que je trouve particulièrement inquiétant. Tout le monde sait que nous vivons une crise du logement. Même les libéraux le reconnaissent. Il n'y a tout simplement pas suffisamment d'habitations pour les Canadiens et celles qui sont à vendre ou à louer sont ridiculement chères. Le loyer moyen est démesuré.
Sous le gouvernement actuel, le rêve de l'accession à la propriété disparaît pour les jeunes Néo-Canadiens. Selon les statistiques, il est stupéfiant de constater que neuf personnes sur dix qui ne sont pas propriétaires d'un logement affirment qu'elles ne le seront jamais. Cela s'explique par le fait que depuis 2015, lorsque le gouvernement libéral est arrivé au pouvoir, la mise de fonds nécessaire pour acheter un logement a doublé. La mise de fonds moyenne minimale est passée de 22 000 $ à 44 000 $ dans l'ensemble du Canada. Quarante-cinq mille dollars, c'est presque impossible à économiser pour une mise de fonds. En 2015, le versement mensuel moyen pour un nouveau logement s'élevait à 1 400 dollars. Aujourd'hui, il est passé à plus de 3 100 dollars. En 2015, il ne fallait que 39 % du salaire moyen pour payer les mensualités d'un logement moyen. Aujourd'hui, ce chiffre est passé à 62 %.
Ces chiffres ne sont manifestement pas soutenables. Ils montrent qu'il y a vraiment quelque chose qui cloche dans l'approche du gouvernement libéral par rapport au logement depuis qu'il a accédé au pouvoir en 2015. Le plus préoccupant, c'est qu'il n'y a aucune lumière au bout du tunnel. Nous avons pourtant proposé des solutions pour réparer les échecs des libéraux, mais ils n'écoutent pas. On dirait qu'ils refusent d'écouter parce que les idées proviennent de ce côté-ci de la Chambre. Je crois parler au nom de mes collègues conservateurs quand je dis que nous sommes tout à fait disposés à proposer des idées efficaces pour ramener les finances du Canada dans le droit chemin. Si les libéraux refusent d'écouter, c'est à nous qu'il reviendra de nettoyer leur gâchis lorsque nous formerons le gouvernement après les prochaines élections.
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Madame la Présidente, ce budget et cette loi d'exécution du budget sont tellement fantastiques que je pourrais en parler toute la soirée, jusque tard dans la nuit.
En écoutant nos collègues d'en face, j'en viens à penser que nous n'avons pas lu les mêmes documents, car je n'y vois que des choses positives, tant pour mes concitoyens de Cloverdale—Langley City que pour l'ensemble de la population canadienne. À vrai dire, ce budget s'appuie sur les mesures et les budgets positifs que nous avons présentés précédemment. Le gouvernement libéral a réalisé de grandes choses au Canada. Nous avons mis en place des services de garderie, et j'ai entendu aujourd'hui même Trevor, dans ma circonscription, expliquer en quoi nos initiatives en matière de garderies permettent à sa famille d'économiser plus de 1 000 $ par mois à l'heure actuelle. C'est de l'argent qu'il garde dans ses poches.
Ce budget continuera d'être un facteur de transformation pour les Canadiens. Il prévoit l'investissement de près de 200 milliards de dollars pour améliorer le financement des soins de santé dans les provinces. Cela nous permettra d'apporter toutes sortes d'améliorations. C'est l'un des principaux sujets dont j'entends parler lorsque je fais du porte-à-porte et que je parle à mes concitoyens de Cloverdale—Langley City, et nous parlons d'investissements qui pourraient réellement améliorer la vie des Canadiens.
Toutefois, il y a d'autres mesures importantes. Le budget prévoit d'élargir la mise en œuvre du programme de soins dentaires. Selon les données disponibles, plus de 240 000 enfants ont déjà bénéficié de ce programme, et ce budget ferait en sorte que plus de familles et de personnes pourraient en bénéficier. Cela inclut les enfants de moins de 18 ans, les aînés et les personnes handicapées. De plus, les familles dont le revenu est inférieur à 90 000 $ seraient admissibles à recevoir des soins dentaires, parce que le gouvernement libéral reconnaît leur besoin. Ces mesures sont concrètes et très significatives pour les Canadiens dans le contexte actuel, et c'est fantastique.
J'ajouterais que d'autres initiatives sont très importantes. Combattre les changements climatiques est l'une d'elles, et nous en sommes très conscients. Le gouvernement investit dans le développement d'une économie durable, la lutte contre la crise climatique et la création de nouvelles possibilités pour les entreprises et les travailleurs. Qui plus est, nombre de mesures plus modestes prennent appui sur ces grandes initiatives qui stimulent le changement. Certaines visent à redonner plus d'argent aux Canadiens et elles agissent concrètement pour continuer à combattre l'inflation et le coût élevé de la vie, comme le remboursement pour l'épicerie dont il a été fait mention ce soir, et comme je l'ai dit...