La Chambre reprend l’étude, interrompue le 2 février, de la motion portant que le projet de loi , soit lu pour la deuxième fois et renvoyé à un comité.
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Madame la Présidente, je note que vous étiez dans ce fauteuil la dernière fois que je me suis exprimé sur ce sujet. Vous êtes impatiente, j'en suis sûr, d'entendre les 16 dernières minutes de mon discours. Je me réjouis que certains de mes collègues d'en face le soient tout autant.
Lors du précédent débat sur ce sujet, j'ai fait part de mon inquiétude devant certains propos des députés d'en face, dont certains remettaient en doute la véritable intention du gouvernement derrière le projet de loi à l'étude. Hier soir, j'ai mentionné que le député de avait insinué que l'objectif d'aider les provinces et les territoires à mettre en place une preuve de vaccination à l'échelle nationale n'était en fait qu'un outil politique puisqu'ils ont déjà la capacité de gérer eux-mêmes la preuve vaccinale.
Selon moi, le problème vient du fait que les députés d'en face invoquent toujours des motifs hyperpartisans et politiques au lieu d'envisager que, peut-être, le gouvernement veut simplement aider les Canadiens et faire avancer les dossiers. J'ai fait preuve d'un scepticisme manifeste hier soir, parce que les députés d'en face font continuellement ce genre d'insinuations.
Le député de a dit plus précisément que ce n'était qu'une façon d'attiser la partisanerie. Or, plus tôt dans son intervention, il a dit que cette pandémie était en train de se transformer en endémie et qu'il fallait l'accepter. J'ai trouvé la discussion intéressante. Il a essentiellement accusé le gouvernement d'insister pour alimenter la peur en présentant des motions ou des projets de loi comme celui-ci afin de détourner l'attention du fait que la pandémie entre dans une nouvelle phase.
Je conviens, comme le député, que cette pandémie, qui dure depuis deux ans, atteint le stade d'endémie, et je suis tout à fait d'accord avec lui lorsqu'il dit que nous devrons composer avec la COVID‑19 encore longtemps. Il n'y aura pas de moment précis où nous pourrons dire que la COVID‑19 n'existe plus. Elle ne va pas disparaître du jour au lendemain. Les choses ne se passeront pas ainsi.
Le député de a beaucoup parlé de l’évolution des données scientifiques. Il devrait savoir que l’évolution de ces données et l’avis des scientifiques tendent à indiquer la même chose, soit que cette maladie à coronavirus entrera dans une phase endémique, et la maladie sera encore présente pendant un certain temps.
Le député de a affirmé que le projet de loi à l'étude vise à encourager le mouvement contre la liberté que, selon lui, le gouvernement veut à tout prix voir s'intensifier. En examinant les diverses parties du projet de loi, je tire des conclusions totalement différentes. Si les députés se penchent sur les éléments qui sont proposés dans cette mesure législative, ils ne pourront faire autrement que de se rendre compte qu'il s'agit de préparer la phase endémique subséquente du coronavirus.
Nous voulons fournir des millions de tests rapides aux provinces, aux territoires et aux communautés autochtones. Déjà, des millions de tests ont été distribués, mais nous voulons faire en sorte que des millions de tests supplémentaires soient acheminés à l'échelle du pays pour maintenir la capacité de dépistage rapide. Puisque le coronavirus restera longtemps parmi nous, le fait d'identifier les personnes infectées et de déterminer à quel moment elles ont contracté la COVID fera partie des moyens de contrôle à notre disposition pour protéger la population et prévenir la propagation du virus du mieux possible.
Un autre élément du projet de loi consiste à protéger les enfants en veillant à investir dans des systèmes de ventilation adéquats pour les écoles partout au pays. Il s'agirait surtout d'écoles primaires et d'écoles secondaires. Pour revenir à la science dont nous rebat les oreilles le député de , celle-ci nous indique que ce virus, transmissible par voie aérienne, se propage très rapidement à l'intérieur en l'absence d'une ventilation adéquate.
Puisque nous nous préparons à cohabiter avec le coronavirus pendant encore un certain temps, pourquoi ne pas commencer à investir dans l'installation de systèmes de ventilation appropriés dans les écoles? Pourquoi ne pas aider les provinces à cet égard? Nous savons tous que l'éducation ne fait pas partie des compétences fédérales, mais nous pouvons aider sur le plan des ressources en fournissant aux écoles des outils qui les rendront plus sécuritaires. Il ne s'agit pas d'être alarmiste, mais de fournir des ressources en amont afin que les écoles soient mieux équipées pour lutter contre le coronavirus dans les mois et les années à venir, ou aussi longtemps qu'il le faudra.
Nous parlons d'apporter du soutien aux travailleurs dans les entreprises en apportant des modifications au Compte d'urgence pour les entreprises canadiennes et au régime d'assurance-emploi, qui aident les personnes qui doivent s'absenter du travail. Mon épouse et moi-même possédons une petite entreprise à Kingston. Un de nos employés a dû prendre deux jours de congé pour attendre les résultats de son test de dépistage contre la COVID-19. Comme l'Ontario prévoit trois journées de congé de maladie, les entreprises un peu partout dans la province peuvent soutenir leurs employés qui doivent s'absenter grâce au programme de la Commission de la sécurité professionnelle et de l'assurance contre les accidents du travail. Au moins, en Ontario, des mesures sont en place.
Cette mesure législative vise à continuer de prolonger les mesures de soutien pour les entreprises et les résidants du pays devant composer avec la COVID‑19 et les exigences qui en découlent. Ne nous leurrons pas: il y a beaucoup d'employés qui prétendraient probablement qu'ils se sentent bien. Ils savent qu'ils viennent de passer un test, mais ils veulent retourner au travail, et ils ne souhaitent pas s'absenter. Nous savons que, d'un point de vue sociétal, il est préférable qu'ils attendent quelques jours, jusqu'à ce qu'ils obtiennent le résultat de leur test, pour retourner à leur lieu de travail. Ne devrions-nous pas, dans l'intérêt de la société, aider ces personnes et ces entreprises?
Par ailleurs, le projet de loi prévoit un grand nombre de crédits d'impôt, y compris le crédit d’impôt pour petites entreprises pour l’amélioration de la qualité de l’air, qui vise à améliorer la ventilation dans les magasins et les commerces. Je pense à ma circonscription, Kingston et les Îles, ainsi qu'à son centre‑ville, qui est l'un des plus anciens au pays. On y trouve beaucoup de bâtiments en pierre calcaire vieux de 200 ou 300 ans. Ils ne possèdent pas les meilleurs systèmes de ventilation. Ils abritent des commerces qui ont dû fermer leurs portes pendant des semaines et, parfois, même des mois. Au lieu de les forcer à adopter une réglementation pour accroître la ventilation, pourquoi ne pas leur offrir de l'aide afin que ces entreprises aient une chance de survivre? Il a aussi été question d'augmenter les mesures de soutien offertes aux enseignants et aux agriculteurs.
Nous savons que ce projet de loi permettrait de mettre en place une taxe nationale sur les biens immobiliers résidentiels à valeur ajoutée détenus par des non-résidents étrangers au Canada. J’aimerais parler de ce point un instant, car si l’on écoute le discours donné hier par le député de , on pourrait croire que cette taxe s’appliquerait à tous.
Je lui ai dit qu’il savait bien que cette taxe s’appliquerait uniquement aux personnes non résidentes et non canadiennes qui détiennent des terrains vacants ou des immeubles résidentiels non utilisés. Il a convenu que j’avais raison, puis il a ajouté que c’était encore une taxe supplémentaire en plus des taxes municipales qui relèvent des impôts fonciers, comme s’il voulait amalgamer ces deux aspects. D’un côté, il a reconnu que j’avais raison et qu’il n’avait pas fourni toutes les données, et de l’autre, il a tenté d’amalgamer les deux sujets dans sa réponse à une seule et même question.
Ce modus operandi est une des choses qui me frustrent le plus dans les débats avec les conservateurs à la Chambre. Il me semble que, invariablement, ils se permettent de dénaturer légèrement les propos, même si cela s’éloigne de la vérité, et qu’ils pensent que ce procédé est acceptable tant qu’ils peuvent en retirer un avantage politique. Pour en revenir au député de , il a fait exactement la même chose dans son discours, et c’est ce que je trouve préoccupant.
Le problème, ici, c'est que le député de n'a pas dit, après avoir examiné les éléments du projet de loi, que nous avons oublié le tourisme saisonnier et que c'est une question qui le préoccupe. Il aurait pu dire qu'il compte dans sa circonscription des exploitants d'entreprises touristiques saisonnières qui ont peut-être fait beaucoup d'argent pendant l'été, mais qui n'en font pas actuellement et que, par conséquent, ils ne peuvent pas bénéficier de certains avantages du projet de loi , et qu'il souhaiterait vivement qu'on se penche sur cet aspect de la question lors de l'étude en comité.
J'estime que plutôt que d'intervenir pour signaler certaines faiblesses du projet de loi afin que nous puissions l'améliorer et régler les problèmes — un rôle qui incombe à l'opposition —, le député a tenté de faire croire que cette mesure est liberticide et que le gouvernement continue de retirer des libertés à la population.
Le député de a commencé son discours hier en promettant qu'il allait parler des libertés, notamment du manque de certaines libertés, uniquement pendant quelques minutes et qu'il allait ensuite revenir au projet de loi, mais il n'a pas tenu parole. Les députés peuvent consulter le hansard. Pendant les 10 minutes dont il disposait, il n'a parlé que de ces deux questions, et je l'ai écouté sans intervenir.
J'ai songé à invoquer le Règlement pour dénoncer la non-pertinence de son discours, mais je sais que cela ne donne jamais rien et, évidemment, je ne voudrais pas empêcher le député de pouvoir présenter plus tard un vidéoclip de 10 minutes sur Facebook ou sur son balado...
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Madame la Présidente, je continue la discussion lancée par le dernier intervenant au sujet de la pertinence.
De toute façon, au cœur de tout cela, on en revient à l’objet de bon nombre de mes débats à la Chambre. Je peux dire que j’ai vraiment apprécié, même si ce n’était pas sous la bonne rubrique, ce dont le député de a parlé hier soir, et la députée de a dit la même chose. Ce projet de loi n’est pas bien choisi pour débattre de cela avec lui. Je suis fondamentalement en désaccord avec lui sur certaines des façons dont il essaie d'établir certains liens.
Néanmoins, j’ai apprécié son discours parce qu’il visait au moins à attaquer de front les idées et la façon dont nous allons de l’avant. Je ne suis pas d’accord avec lui, mais j’estime quand même que c’est plus productif que de s’amener ici pour dire que le gouvernement s’est planté ici, là et là, qu’il essaie de restreindre nos vies et nos libertés, et ainsi de suite, et donc que le projet de loi est mauvais. C’est vraiment ce que j’entends très souvent, et ce que j’entends depuis six ans. J’implore mes collègues d’en face d’examiner sérieusement des façons dont nous pouvons corriger ce projet de loi. Je serai le premier à marquer mon accord.
J’ai parlé de tourisme saisonnier il y a quelques minutes. Certaines des mesures de soutien qui ont été mises en œuvre auparavant ont eu des conséquences malheureuses. Premièrement, il y a des chefs d’entreprise qui font une année complète de planification pour trois ou quatre mois d’exploitation. On voit cela dans beaucoup d’entreprises touristiques, saisonnières surtout, dont un certain nombre dans ma circonscription. Le problème, c’est que parfois, dans notre façon de calculer les choses, nous nous fondons sur les 90 ou 120 derniers jours, ou peu importe.
À la mi-septembre, si on leur dit que leur admissibilité repose sur les 120 derniers jours, mais qu’ils ont dû employer de la main-d’œuvre pour une année entière et n’ont pas perdu le gros de leurs revenus pendant cette courte période, et qu'ils ont encaissé des baisses de revenu de 60 % ou 70 % sur 12 mois, on les oublie. Je dirais donc que nous avons du travail à faire pour corriger la situation et voir à ce que les mesures de soutien profitent aux entreprises qui en ont besoin. J’espère donc que, lorsque le comité recevra le projet de loi, il saura se pencher sur le Compte d’urgence pour les entreprises canadiennes et l’aide à certaines de ces entreprises, particulièrement dans les secteurs les plus durement touchés.
Je sais que mon temps de parole tire à sa fin. Je sais que le député de en est très déçu, mais nous pourrons peut-être y revenir plus tard dans son balado.
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Madame la Présidente, je suis heureux de prendre la parole au sujet du projet de loi , une mesure législative qui ajoutera environ 70 milliards de dollars de nouvelles dépenses au budget fédéral.
Avant d’entrer dans le vif du sujet, j’informe la Chambre que je partagerai mon temps de parole avec mon collègue de , qui est ici à mes côtés et qui est impatient de s’exprimer.
Un mot sur la dette nationale avant de commencer. Actuellement, cette dette atteint la somme colossale de 1,2 billion de dollars. Au début de la pandémie, le gouvernement a engagé 176 millions de dollars de nouvelles dépenses non reliées à la COVID‑19. Nous avons répété à maintes reprises à la Chambre, et moi en particulier, qu’une grande partie de ces nouvelles dépenses, soit le tiers, ayant été annoncées dans le contexte de la pandémie n’avaient rien à voir avec la COVID‑19. Nous avons vu ce qui s’est passé: le gouvernement en a profité pour récompenser ses amis et sanctionner ses ennemis.
Prenons la question du logement. C’est extrêmement important, parce que tout le monde considère très sérieusement la question du logement, surtout les gens qui ont un faible revenu. L’an dernier, le coût du logement a augmenté de 25 %. L’économiste en chef de l’Association canadienne de l’immeuble a déclaré qu'il s'agissait de la plus forte augmentation de tous les temps. Ce qui s’est passé, c’est que 400 millions de dollars d’argent frais ont été injectés dans l’atmosphère, dans les marchés financiers. Une grande partie de cet argent a été prêtée, ce qui a créé une énorme bulle. Au moment où le est arrivé au pouvoir, une maison moyenne coûtait 435 000 $. Aujourd'hui, elle coûte 810 000 $.
Je vais donner quelques exemples tirés de ma ville. En fait, je vais d’abord parler du village de Bobcaygeon.
En 2014, une maison mise en vente pour 465 000 $ a été vendue pour 455 000 $, soit un prix inférieur à celui demandé. Le mois dernier, la même maison a été vendue 1,9 million de dollars. En fait, le prix demandé était de 1,8 million de dollars.
Il y a une autre maison qui se trouve à Lindsay. Construite récemment, elle compte trois chambres à coucher et deux salles de bain, et a coûté 319 000 $ en 2018. Elle a été vendue le mois dernier, le 19 janvier, au prix de 1,1 million de dollars. Cette propriété se trouve à Lindsay, une ville d'environ 20 000 habitants, et elle a été vendue pour 1,1 million de dollars.
Le gouvernement continue de fermer les yeux sur ce problème. Quelle est sa réponse? Il dépense davantage. Il lance un nouveau programme gouvernemental inévitablement voué à l’échec. Ensuite, il proposera un nouveau programme pour régler le problème qu’il a lui-même créé. Il faut plutôt passer à une économie axée sur la fabrication, il faut remettre l’économie sur les rails et l’ouvrir dans la mesure du possible. Le gouvernement a aussi échoué à cet égard.
Au début de la pandémie, il fallait se procurer des vaccins, et qu’a fait le gouvernement? Il a mis tous ses œufs dans le panier de la compagnie CanSino. Bien entendu, nous savons tous que cela a été un échec. Le gouvernement a ensuite dû faire la queue derrière une foule d’autres pays dans l’espoir d’obtenir des vaccins pour le Canada.
Même avant cela, dans les rangs de l’opposition, nous parlions des différents moyens qui pouvaient faciliter la lutte contre le virus, dont les tests rapides. Je me souviens quand, au début, l'opposition disait au gouvernement qu'il faudrait considérer les tests rapides comme un moyen viable de gérer la situation jusqu’à ce qu'on puisse déterminer la suite des choses. Les libéraux ont essentiellement fait la sourde oreille. Ils ne voulaient pas en discuter. Ce sont deux grands points où ils ont échoué. Ils refusent d’écouter ceux qui pourraient avoir une solution qui ne coïncide pas avec leur vision. Ils les repoussent.
Il y a des gens partout au pays qui sont frustrés et en colère. Je crois que nous le sommes tous. Nous en avons tous assez de la pandémie. Nous devrions discuter des moyens qui nous permettraient de passer de l’étape suivante, mais le refuse de bouger. Dans la question que j'ai posée tout à l’heure, j’ai demandé au député de de proposer des moyens d’assouplir certaines des restrictions de voyage. De nombreux intervenants de l’industrie, y compris les experts que le député a mentionnés, réclament également certains assouplissements de ces règles, notamment celles qui visent spécifiquement les personnes vaccinées.
Les secteurs du voyage et du tourisme sont ceux qui ont le plus souffert, parce que le gouvernement refuse de se pencher sur ces dossiers. Hier, pendant la période des questions, le a déclaré qu’il ne changerait pas d'avis. Des pays du monde entier commencent à assouplir certaines de leurs restrictions, car ils comprennent que nous devons faire de notre mieux pour apprendre à vivre avec le virus de la façon la plus sécuritaire et la plus responsable possible. Pourtant, nous demeurons l’un des pays les plus confinés.
Il y a des moyens de s'en sortir. Il y a des moyens de contourner cette crise afin de pouvoir reprendre nos activités et recommencer à vivre, revoir notre famille, ne pas avoir besoin d’un iPad pour voir mourir un être cher. Il y a des solutions. Le gouvernement n’a qu’à en accepter quelques-unes et à écouter les experts qui disent qu’il existe effectivement des moyens d’aller de l’avant.
Les libéraux parlent aussi beaucoup des rues principales. Ils en parlent constamment, et c’est important. Les conservateurs avaient un plan très solide dans leur programme électoral pour inciter les gens à renoncer au télétravail et à retourner en ville, mais la seule chose qui va bien, c’est Bay Street, à cause des échecs que j’ai mentionnés il y a quelques instants. À qui les libéraux s’intéressent-ils vraiment? Je ne crois pas que ce soit au résidant de la petite ville de Lindsay qui doit maintenant payer 1,1 million de dollars pour une maison qui valait 390 000 $ il y a quatre ans à peine.
Remettons l'économie sur les rails. Commençons à rouvrir et tenons un dialogue sérieux sur le sujet. Il est vrai que la plupart des mesures sont de compétence provinciale. La Saskatchewan s'engage dans cette direction et d’autres provinces lui emboîteront le pas, mais le gouvernement fédéral a aussi un grand rôle à jouer dans cette conversation d’où il semble absent, surtout en ce qui concerne les frontières internationales.
Il faut remettre les industries du voyage et du tourisme sur les rails. Nous pouvons le faire en toute sécurité, nous le savons bien. D’autres pays l’ont déjà fait, mais chez nous, rien ne semble bouger et c’est regrettable. Si nous voulons vraiment aider les personnes qui ont été les plus touchées ainsi que leur collectivité, il faut commencer par relancer l’activité économique. Ici, en Ontario, on a vu un nombre alarmant de fabricants manufacturiers quitter la province pendant les 15 années où le gouvernement libéral était au pouvoir. Ce dernier a fait bondir le prix de l’électricité, qui figure maintenant parmi les plus élevés en Amérique du Nord. Qui a le plus besoin d’électricité? Ce sont les fabricants, qu'on a poussés à quitter la province. Quand la pandémie a commencé, qu’est-ce qui nous a manqué le plus? Le secteur manufacturier.
Nous nous sommes mis nous-mêmes dans le pétrin, et c’est la même chose avec l'industrie de l’énergie. Au cours des six dernières années, on a vu le gouvernement libéral imposer des règlements, des paperasseries administratives et des politiques qui ont conduit à l’effondrement de notre secteur énergétique, et qui ont fait la promotion de mauvais joueurs sur la scène internationale. Par exemple, le gouvernement n’a pas bronché lorsque le président Biden a annoncé, dès son arrivée au pouvoir, l’annulation du projet Keystone XL, avant de renoncer aux sanctions imposées à la construction du pipeline Nord Stream 2, qui permet à la Russie de fournir de l’énergie à l’Allemagne, l’une des principales puissances économiques européennes. Et aujourd’hui, nous redoutons une invasion que la superpuissance russe finance en grande partie au moyen de cette nouvelle manne que lui procure l’approvisionnement énergétique de l’Allemagne. Pourquoi n’avons-nous pas essayé de vendre nous-mêmes du gaz canadien à ce pays? Parce que nous sommes incapables de fabriquer quoi que ce soit au Canada.
Voici ce que nous devons faire: renforcer notre économie; créer des emplois, des débouchés et de la richesse; attirer des cerveaux et leur permettre d’innover et de créer, notamment dans le secteur des technologies vertes. Pour le moment, cela est malheureusement impossible, car les gens ne peuvent rien faire tant que le gouvernement tient notre économie en bride.
Ce qu’il ne faut jamais oublier, c’est qu’il faut moins d’impôts, moins d'intervention du gouvernement et plus de liberté.
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Madame la Présidente, je suis heureux de prendre la parole aujourd’hui. Je remercie mon cher collègue d' d’avoir eu la générosité de partager son temps de parole avec moi. Cela me donne l’occasion de parler des problèmes économiques qui se posent dans la circonscription de Kenora et dans tout le Nord-Ouest de l’Ontario, et d'expliquer pourquoi, à mon avis, le projet de loi ne permettra pas d’y remédier adéquatement. Je suis prêt à fournir aux députés libéraux des idées et des suggestions sur la façon d’y parvenir.
Il est évident que, dans tout le pays, nous vivons de graves problèmes économiques, notamment l’augmentation du coût de la vie, avec un taux d’inflation inédit. Le directeur parlementaire du budget a confirmé que c’était le résultat des dépenses du gouvernement, que l'inflation était dopée par les dépenses du gouvernement. C’est bien sûr quelque chose qui préoccupe beaucoup notre parti.
C’est la raison pour laquelle nous n’avons eu de cesse d’encourager le gouvernement à réduire ses dépenses et à éliminer progressivement les programmes de relance, au fur et à mesure que l’activité économique reprend. Le directeur parlementaire du budget a aussi précisé que les programmes de relance n’avaient plus leur raison d’être. Il est donc temps que les choses reviennent à la normale, et nous demandons simplement au gouvernement de faire preuve de leadership à ce chapitre.
Pour ce qui est de la nourriture, les prix du porc et du bœuf ont augmenté de 12 %. Je crois que le gaz naturel a augmenté d’environ 20 %. Les produits de consommation courante coûtent de plus en plus cher. Ils étaient déjà plus chers avant, dans le Nord-Ouest de l’Ontario, dans ma circonscription, mais toutes ces augmentations n'améliorent pas les choses. De plus, les politiques vaccinales du gouvernement, notamment les exigences relatives à la vaccination pour les camionneurs, auront des impacts négatifs sur les chaînes d’approvisionnement, de sorte que le prix d’un certain nombre de produits continuera de grimper.
J’ai récemment discuté avec Nevin Nelson, de Nelson Granite, qui se trouve près de Vermilion Bay, dans ma circonscription. Il était particulièrement préoccupé par cette question. Ce qui le préoccupe, ce n’est pas seulement notre capacité d’importation, mais aussi notre capacité d’exportation vers les États-Unis. Il m’a dit très clairement que les exigences relatives à la vaccination touchant les camionneurs auront un impact négatif sur son entreprise et sur beaucoup d’autres dans le nord-ouest de l’Ontario.
Notre parti a toujours été très clair là-dessus, et nous allons continuer à nous opposer à cette politique. Nous souhaitons trouver des solutions raisonnables, un juste milieu, afin d’assurer le respect et la protection de tous et la disparition définitive de la COVID-19.
J’ai aussi rencontré des gens d’autres coins de ma circonscription. J’ai vu cette semaine, dans les médias sociaux, des photos montrant le Safeway de Kenora avec beaucoup d’étagères vides. Les gens n’arrivent plus à se procurer des produits d’épicerie essentiels.
Un électeur de Sioux Lookout, un monsieur Knowles, a affiché sa facture de chauffage. Il pait 70 $ par semaine rien qu’en taxe carbone, et une centaine de dollars en plus de TVH. Ce qui fait 170 $ par semaine rien que pour le chauffage. Je ne sais pas si madame la Présidente a passé beaucoup de temps à Sioux Lookout en hiver, mais comme elle est du nord de l’Ontario, elle sait bien que là-bas, le chauffage est loin d’être un luxe. C’est une nécessité. En fait, dans plusieurs régions de ma circonscription, le refroidissement éolien a fait chuter les températures à -50 degrés Celsius hier soir. Il est donc évident que le chauffage est une nécessité, et toutes ces augmentations de prix ne font que rendre la vie beaucoup plus difficile à tout le monde.
Et il n’y a pas que le chauffage, il y a aussi le prix de l’essence qui ne fait qu’augmenter, ce qui est un gros problème pour les gens qui doivent se rendre à l’hôpital, par exemple. Beaucoup de résidents de ma conscription sont à plusieurs heures de route d’un centre médical, et l’augmentation du prix de l’essence est loin de leur faciliter la vie.
Voilà pourquoi, lorsqu'il est question de l'inflation, notre parti a dit clairement qu'il était temps d'éliminer progressivement les programmes de relance et de réduire les dépenses publiques. Toutefois, le gouvernement a politisé cette position en disant que les conservateurs souhaitaient tout éliminer et qu'ils ne voulaient pas que le gouvernement dépense un sou. Ce n'est évidemment pas le cas. Le gouvernement doit maintenir certains programmes et services. Nous disons simplement qu'il doit éliminer progressivement les programmes de relance inutiles, redresser la situation et faire redémarrer l'économie.
Je partage l'une des préoccupations soulevées par mon collègue du NPD du Nord de la Colombie‑Britannique au sujet de la déduction pour les habitants de régions éloignées. Le gouvernement a présenté un plan dans le projet de loi visant à élargir la composante voyage de la déduction pour les habitants de régions éloignées, mais il n'a rien fait pour s'occuper du montant de base de cette dernière. Lors de la dernière campagne électorale, nous avons présenté un plan visant à augmenter la déduction pour les habitants de régions éloignées, ce qui, à mon avis, illustre une façon efficace et efficiente de dépenser et de soutenir les habitants du Nord. Selon moi, mes collègues du NPD adhèrent à cette idée, et j'espère que le gouvernement en tiendra compte. Compte tenu de certaines observations que j'ai entendues tout à l'heure en réponse à une question à ce sujet, le gouvernement pourrait envisager une telle mesure.
Le logement est, bien entendu, un autre gros problème et il n'est pas inclus dans l'indice des prix à la consommation. L'augmentation des prix est assez spectaculaire et elle semble toucher des gens de toutes les conditions sociales et de tous les niveaux de revenu.
Dans la circonscription de Kenora, on cherche des logements plus abordables et des logements pour les jeunes diplômés qui intègrent le marché du travail et qui souhaitent demeurer dans la collectivité. En vérité, beaucoup de personnes de mon âge n'arrivent pas à trouver un endroit où vivre. C'est aussi le cas des familles de travailleurs et des aînés. La situation touche tout le monde, partout dans le district.
L'un des principaux problèmes tient au fait que le gouvernement n'encourage pas le développement. Il y a beaucoup de terrains disponibles dans ma circonscription, depuis Sioux Lookout jusqu'à Ear Falls, mais les solutions proposées par le gouvernement et d'autres partis présents à la Chambre consistent à aider les acquéreurs, ce qui aggrave la situation, plutôt que de bonifier l'offre en élargissant le parc de logements.
Dans le même ordre d'idées, le logement est un problème que nous devons régler, notamment en ce qui concerne les Premières Nations. Le sous-financement que nous avons observé de la part du gouvernement contribue au surpeuplement, à la prolifération des moisissures et à un certain nombre d'autres problèmes, ce qui a un effet néfaste sur beaucoup de personnes dans ma circonscription, surtout dans les régions éloignées du Nord. D'ailleurs, comme je l'ai dit à la Chambre au début de la semaine, selon un récent rapport du Journal de l'Association médicale canadienne, les problèmes de logement ont entraîné une détérioration de la santé des enfants autochtones. C'est ce que nous disent les chefs depuis de nombreuses années ainsi que les habitants de ma circonscription, mais le gouvernement a été lent à agir. Le temps est venu pour le gouvernement d'agir et d'assurer la construction de logements plus solides et de meilleure qualité et l'ouverture de meilleures possibilités pour les Premières Nations dans Kenora.
Compte tenu du peu de temps qu'il me reste, je dirai brièvement que la pénurie de main-d'œuvre a manifestement des répercussions sur de nombreux habitants dans Kenora. J'ai récemment consulté le tableau d'offres d'emploi à Dryden, et plus de 100 postes y sont affichés, allant d'emplois au salaire minimum à des emplois bien rémunérés qui exigent beaucoup d'expérience. Il s'agit évidemment d'une petite collectivité où il y a un certain nombre de postes vacants, et de nombreuses entreprises n'ont pas été en mesure de trouver des personnes à embaucher. Nous n'avons vraiment pas vu de plan de la part du gouvernement pour résoudre ce problème.
Ce sont là trois gros enjeux qui, à mon avis, n'ont pas été abordés de manière adéquate. J'espère avoir l'occasion au cours de la période des questions et observations de parler davantage de certaines solutions et suggestions qui, à l'avenir, permettront au Nord-Ouest de l'Ontario de prospérer et à nous de trouver une nouvelle voie.
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Madame la Présidente, comme le temps passe vite!
Je peux comprendre pourquoi l’opposition conservatrice est vraiment préoccupée par ce projet de loi. Chaque fois que les libéraux présentent un projet de loi, les conservateurs pensent qu'ils se doivent de voter contre. Ils sont très bons pour faire de l’obstruction et voter contre les projets de loi du gouvernement. Le problème, c’est que ce projet de loi prévoit des mesures de soutien direct pour lutter contre le coronavirus. Les Canadiens en ont besoin, tout comme ils avaient besoin du projet de loi . On a l’impression que les conservateurs voudraient se prononcer en faveur de ce projet de loi, mais qu’ils ont du mal à le faire.
Pour en revenir au projet de loi, il prévoit 1,7 milliard de dollars pour les tests rapides. C’est suffisamment d’argent pour répondre à la demande de tests sur les lieux de travail et ailleurs pour les mois de décembre, janvier et peut-être février. Nous avons d’autres projets de loi à venir. Les députés peuvent obtenir une petite avance sur le projet de loi , qui prévoit un investissement de 2 milliards de dollars de plus pour que le gouvernement fédéral puisse continuer à soutenir les provinces, les territoires et les collectivités autochtones, en s’assurant qu’ils disposent notamment de tests de dépistage rapide.
Même si les conservateurs aiment critiquer le gouvernement, ils peuvent constater qu’en ce qui concerne les tests rapides, il n’y a pas lieu de critiquer le gouvernement fédéral. Nous avons distribué tous les tests rapides bien à l’avance. La grande majorité des provinces n’en avaient utilisé qu’un petit pourcentage avant que le problème prenne de l’ampleur. Lorsque le problème a pris de l’ampleur, que ce soit la ou le , appuyés par la et le caucus libéral, nous avons veillé à ce que les fonds et les ressources soient disponibles pour aider ces ministres à obtenir les tests nécessaires.
C’est ce que fait le projet de loi . Il est là pour soutenir les initiatives qui sont réellement utiles. Hier, nous avons beaucoup entendu parler des personnes âgées et, en particulier, j’ai écouté le député d’. Le NPD s’efforce de donner une fausse impression des personnes âgées et de l’approche du gouvernement à leur égard. J’ai cru bon de préciser que le gouvernement a soutenu les personnes âgées, non seulement pendant la pandémie, mais aussi avant.
Quand je pense aux personnes âgées et aux six ou sept années que nous avons passées au gouvernement, l’une des toutes premières mesures que nous avons prises a été d’abaisser l’âge d'admissibilité à la Sécurité de la vieillesse. L’ancien premier ministre l’avait fixé à 67 ans. Nous l’avons ramené à 65 ans. C’était l’une des premières initiatives. Nous avons ensuite augmenté le Supplément de revenu garanti. Cette mesure a eu un impact très positif, non seulement à Winnipeg-Nord, où des centaines d’aînés sont sortis de la pauvreté grâce à cette initiative particulière, mais aussi des milliers d’aînés ont pu sortir de la pauvreté grâce à une augmentation tangible du Supplément de revenu garanti au cours des deux premières années de notre gouvernement.
Lors de la campagne de 2019, nous avons parlé d’accorder aux personnes âgées de 75 ans et plus une augmentation de 10 % de la Sécurité de la vieillesse. Même si d’aucuns à la Chambre nous ont critiqués pour avoir accordé cette augmentation, j’ai insisté sur le fait que c'était une promesse électorale. Cette mesure faisait partie de notre programme lors des élections de 2019, et nous avons commencé à la mettre en vigueur avant que les dernières élections aient lieu, il y a quelques mois à peine. Nous avons concrétisé cette augmentation substantielle qui soutient les aînés qui perçoivent la Sécurité de la vieillesse à partir de 75 ans.
Nous avons versé des paiements ponctuels pour soutenir nos aînés pendant la pandémie, qu’ils touchent la Sécurité de la vieillesse, le Supplément de revenu garanti ou les deux. Nous avons soutenu de nombreuses organisations dans nos collectivités qui se sont attachées à fournir des services de soutien à nos aînés. Le programme Nouveaux Horizons en est un exemple. Les députés peuvent sonder les gens de leurs propres circonscriptions, et ils constateront que les services fournis aux aînés par le truchement des organismes à but non lucratif ont été bonifiés.
Je me souviens d’un appel téléphonique que j’ai eu avec des représentants de Centraide à Winnipeg il y a quelque temps. Ils parlaient de l’importance de la ligne 211 et du rôle qu’elle pourrait jouer pour nos aînés. Grâce à une subvention fédérale, au soutien de Centraide et à son incroyable organisation, nous avons maintenant ce qui existe à beaucoup d’autres endroits: un numéro de téléphone 211 actif. Sept jours sur sept et 24 heures sur 24, quelqu’un peut appeler le 211 et aura accès à une personne qui pourra l’aider et à toute une myriade de ressources et de programmes gouvernementaux, non seulement à l’échelon national, mais aussi aux échelons provincial et municipal ou celui des organismes à but non lucratif.
Il s’agit d’un programme de soutien qui aidera particulièrement nos aînés. En ce qui concerne le genre de mesures prises par le gouvernement pendant la pandémie, l'exemple des organismes à but non lucratif est excellent. En effet, il est souvent question des paiements directs, qu’ils soient destinés aux personnes âgées ou aux personnes handicapées par le truchement de la PCU, ou encore aux travailleurs et aux employeurs. Nous entendons souvent parler de cela, mais il y a beaucoup d’autres façons par lesquelles nous aidons indirectement les personnes âgées. Qu'on pense au programme Nouveaux Horizons ou au soutien des organismes comme Centraide à Winnipeg, les personnes âgées ont été mieux servies.
Cela ne veut pas dire que nous ne pouvons pas faire mieux. Au sein de notre caucus, nous continuons à défendre les intérêts de nos aînés tous les jours. J’espère pouvoir dire ceci: nous avons même un caucus des aînés très actif qui est là pour veiller à ce que l’intérêt des aînés soit constamment pris en compte. Lorsque le député d’, par exemple, affirme que nous ne faisons rien pour les soins de longue durée et d’autres sujets comme ceux que je viens de mentionner, je lui conseille de jeter un coup d'œil ne serait-ce qu'au Manitoba. Je comparerais sans hésitation notre bilan à l’échelon national à celui du gouvernement provincial néo-démocrate du temps où j’étais dans l’opposition à l’Assemblée législative du Manitoba, qui a réduit l’impôt sur le revenu des sociétés et n'a rien fait, ou si peu, pour soutenir les soins de longue durée.
Aujourd’hui, nous avons un programme très progressiste et dynamique pour être là de façon bien réelle et tangible pour les aînés. C’est pourquoi les membres du caucus libéral réclament continuellement, pour les établissements de soins de longue durée, que l'on se penche sur une forme d'uniformisation des soins ainsi que sur les attentes à cet égard et sur le rôle que le gouvernement fédéral peut jouer.
Nombreux sont ceux qui, comme moi, continuent de plaider pour que les provinces et les territoires profitent du grand intérêt du gouvernement fédéral pour un programme national d’assurance-médicaments. Il en a été question, il y a près de deux ans, dans un discours du Trône. Nous cherchions des provinces et des territoires qui seraient intéressés. Le fait est qu’en tant que gouvernement, cela nous intéresse particulièrement et nous voulons être là pour les aînés.
Certaines des autres initiatives que nous sommes parvenus à réaliser depuis les dernières élections n’ont pas reçu l’attention qu’elles méritaient. J’aimerais attirer l’attention sur elles, car elles sont indirectement liées au projet de loi. Il s’agit de choses comme le salaire minimal de 15 $ pour les emplois sous réglementation fédérale. Il faut espérer que les provinces verront le leadership que nous exerçons. Ce serait bien de voir les gouvernements provinciaux reprendre cette initiative particulière.
L’initiative en matière de services de garde montre à quel point les parlementaires fédéraux et provinciaux, s'ils travaillent ensemble, peuvent parvenir à des résultats tangibles. La pandémie l’a démontré, tout comme l’initiative en matière de services de garde. Nous sommes un gouvernement qui a mis en place un programme national de services de garde, même s'il est vrai qu'une province n'y a pas encore adhéré.
Voilà le genre de questions auxquelles nous nous sommes consacrés en pleine pandémie, tout en soutenant la population de toutes les régions du pays, en travaillant avec des Canadiens de différents ordres de gouvernement et en nous occupant de la réconciliation, de l’environnement et du logement, qui sont toutes des questions importantes pour les habitants de nos circonscriptions.
Comme je l’ai dit par le passé, et comme je le dirai à nouveau, ma priorité absolue, ce sont les habitants de Winnipeg-Nord. Ils peuvent être assurés que je porterai dans cette enceinte les questions qu’ils soulèvent à Winnipeg-Nord.
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Madame la Présidente, je vais partager mon temps de parole avec mon excellente collègue la députée de .
Je suis très fier de parler aujourd’hui du projet de loi au nom de mes concitoyens de Miramichi-Grand Lake. Il s’agit d’un autre projet de loi qui prévoit une taxe et des dépenses du gouvernement libéral.
Contrairement à certains députés d’en face, je comprends que si la Présidente rend une décision, je serai respectueux envers la Présidente de la Chambre en ma qualité de député. Avant de parler directement du projet de loi, je vais raconter une petite histoire sur ce qui s’est passé juste avant Noël, mais l’histoire va dans le sens de l’esprit du projet de loi.
Le dernier projet de loi dont j’ai parlé était le projet de loi . Après une discussion de 25 ou 30 heures au sujet du projet de loi au comité des finances, la de notre pays a déclaré que les dépenses s’élèveraient à 7,4 milliards de dollars. Ensuite, la Chambre a ajourné ses travaux et le comité en a fait autant, et la ministre a ensuite comparu devant le comité sénatorial. C’est à ce moment-là que moi-même, d’autres membres du comité et des députés de la Chambre avons constaté que ces dépenses ne se chiffreraient pas à 7,4 milliards de dollars, mais bien à 11,9 milliards de dollars. Les membres de cette équipe et les autres députés du Bloc et du NPD qui ont siégé à ce comité pendant près de 30 heures à discuter d’une facture de 7,4 milliards de dollars se sont rendu compte que le cadeau de Noël que le gouvernement libéral faisait aux consommateurs et aux contribuables de notre pays n’était pas une facture de 7,4 milliards, mais bien une facture de 11,9 milliards de dollars. À cet égard, nous avons tiré une précieuse leçon non seulement au sujet des comités, mais aussi de ce qui se passe à l’ajournement des travaux. Le gouvernement au pouvoir a changé les chiffres et nous a informés, nous et le reste du pays, qu’il y avait eu une petite erreur typographique et que cela allait en fait coûter aux Canadiens quelque 4 milliards de dollars de plus.
Je tenais à le souligner aujourd’hui, parce que je pense que c’est pertinent dans le cadre de notre débat.
Il est très important pour moi de pouvoir prendre la parole dans cette vénérable enceinte pour apporter une perspective véritablement canadienne, une perspective rurale et le point de vue des citoyens de Miramichi—Grand Lake.
Dans l’état actuel des choses, c’est le chaos. Je suis ici pour parler d’autres projets de dépenses de fonds publics. Le gouvernement libéral traditionnel, qui taxe pour mieux dépenser, utilise l’argent des contribuables à sa guise, le dépensant comme s’il n’y avait pas de lendemain. C’est de l’argent que les Canadiens n’ont d’autre choix que de donner. C’est de l’argent qu’ils nous ont confié en toute bonne foi. On s’attend à ce que les élus soient les porte-parole et les bons intendants de la confiance du public et des dépenses publiques, mais avec les députés ministériels de l’autre côté de la Chambre, l’argent est dépensé et le projet de loi est adopté sans plus de cérémonie. J’ai quatre enfants et je ne peux pas imaginer qu’ils devront payer pour les excès d’aujourd’hui alors qu’aucun d’eux n’a plus de 15 ans à l’heure actuelle.
Lorsque j’ai lu le projet de loi , j’ai vu que le prix du carburant grimpait à près de 2 $ le litre dans Miramichi—Grand Lake. Le prix du bacon augmente de plus de 20 %, et celui du bœuf augmente de plus de 20 % d’une année à l’autre en Alberta. Le prix du pain a augmenté de 10 % au Québec. Les factures de gaz naturel ont augmenté de 30 % en Ontario seulement. On ne peut pas continuer à imprimer de l’argent et s’attendre à des résultats différents, parce que c’est justement le propre de l’inflation. À la Chambre, c’est devenu la « Justinflation », mais cela reste de l’inflation. Les députés savent-ils qui paie pour ces excès? Effectivement, ce sont les contribuables canadiens.
Je vais signaler à la Chambre une chose que je trouve très intéressante. J’espère que les gens de Miramichi—Grand Lake et de partout au pays sont à l’écoute, car je pense que cela vaut la peine d’être entendu.
Nous possédons en Alberta la troisième réserve de pétrole en importance au pays. Le gouvernement est obsédé par ce qu’il appelait auparavant le problème de la couche d’ozone, avant de parler de réchauffement de la planète pour enfin s’entendre sur les changements climatiques. Maintenant, il parle de crise climatique, parce que s’il y a une crise, cela lui permet d’agir tout de suite. En conséquence, il détruit le fondement même de l’économie canadienne.
Je vais aussi décrire, pour la gouverne des députés, les conséquences pour les contribuables canadiens. Nous achetons du pétrole plus polluant, parce qu’il contient plus de carbone et est à l’origine d’une augmentation de 300 % des expéditions par bateau. Nous faisons venir du pétrole du Moyen-Orient, de nations sous l'emprise de seigneurs de la guerre, et les Canadiens paient ce pétrole-là trois fois plus cher, alors que nous avons du pétrole dans notre propre pays. Les gens paieraient moins cher si les libéraux avaient le bon sens de reconnaître leur erreur. Il n’y a rien de mal à imposer des normes environnementales. Nous avons les meilleures normes au monde dans notre secteur de l’énergie. Nous sommes la référence du secteur de l’énergie, mais les objectifs de lutte contre les changements climatiques des libéraux coûtent trop cher à la population.
Nous discutons tous les jours ici d’abordabilité, du coût de la vie, de l’inflation et de la bulle immobilière. Nous en discutons tous les jours, mais la situation ne s’améliore pas du tout pour les Canadiens, car ils continuent de payer pour les péchés du gouvernement actuel. Pensons-y bien. Nous faisons venir de l’autre bout du monde du pétrole qui émet plus de carbone que le nôtre. Puis, nous le mettons sur un bateau, et le transporter coûte 300 % de plus à cause de l’état du monde actuel. Nous continuons à le faire alors que nous avons notre propre pétrole. Il est honteux que le agisse ainsi et tente de poursuivre ces objectifs élitistes mondiaux qui ne s’appliquent pas entièrement au peuple canadien. C’est dangereux.
Cela nous rend-il indépendants? Cela nous aide-t-il à créer des emplois? En tirons-nous des recettes supplémentaires? La réponse à chacune de ces questions est non. Que recevons-nous? Nous recevons une facture: une facture plus élevée que les Canadiens et les habitants de ma circonscription, Miramichi—Grand Lake, auront du mal à payer.
Je vais révéler à la Chambre un petit secret que les gens de Miramichi—Grand Lake connaissent bien: les Canadiens en ont assez de payer la note pour le gouvernement. Les libéraux disent que nous sommes revenus à un niveau prépandémique en ce qui concerne les emplois et l’économie, mais en même temps, ils ajoutent 70 milliards de dollars de nouvelles dépenses inflationnistes. Je n’ai pas besoin d’expliquer aux députés les conséquences pour le portefeuille des Canadiens et les jeunes familles qui sont exclues du marché de l’habitation. Ils ne peuvent pas s’acheter une maison. J’ai 43 ans. Des gens qui ont 10 ou 12 ans de moins que moi et qui essaient désespérément de trouver une maison ont beaucoup de mal à le faire parce que le coût est si élevé qu’il en est inabordable. Depuis le début de la pandémie, on a trompé les Canadiens à propos de la provenance et de la destination de l’argent.
La semaine dernière, durant une séance du Comité permanent des finances, j’ai eu l’occasion de poser des questions importantes. Les Canadiens voulaient que le directeur parlementaire du budget leur dise si le gouvernement, qui a dépensé plus d’un demi-billion de dollars d’argent frais, nous avait tous induits en erreur. C’était leur question. Près du tiers de ces nouvelles dépenses n’avaient rien à voir avec la COVID. Il s’agit de 178 milliards de dollars d’argent frais consacrés à des dépenses non reliées à la COVID‑19.
Les conservateurs s’opposent au projet de loi . La mise à jour économique et budgétaire prévoit 70 milliards de plus qui ne serviront qu’à alimenter l’inflation. En raison du retard du gouvernement à publier ses états financiers vérifiés, les parlementaires n’ont pas été en mesure d’examiner minutieusement les dépenses gouvernementales prévues. Le rapport du directeur parlementaire du budget nous apprend que, depuis le début de la pandémie, le gouvernement a dépensé ou prévoit dépenser 541,9 milliards de dollars en nouvelles mesures, dont près du tiers ne sont pas liées à la COVID.
Nous n’appuierons pas le projet de loi , parce qu’il s’agit d’une autre mesure d’impôts et de dépenses typiques des libéraux qui ne fera qu’alourdir la dette des Canadiens et augmenter l’inflation. La population canadienne mérite mieux et c’est pourquoi le Parti conservateur du Canada protégera ses intérêts en ce qui concerne les fonds publics.
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Madame la Présidente, un Canadien qui se réveillerait en décembre 1991 y verrait de nombreuses différences par rapport à aujourd’hui. C’était une époque où les Cinnamon Mini Buns de Kellogg’s étaient la marque de céréale numéro un, Bryan Adams et Paula Abdul étaient au sommet des palmarès, et les gens ne pouvaient s’appeler qu’à partir d’un téléphone branché au mur. Cependant, il reconnaîtrait le taux d’inflation: 4,8 %. À l’époque, le pays faisait face à des taux d’inflation élevés, et c’est à nouveau le cas aujourd’hui.
L’entêtement du gouvernement à replonger le pays dans une telle situation financière n’aide aucunement les familles qui doivent composer avec un coût de la vie trop élevé. Les mesures énoncées dans ce projet de loi financièrement irresponsable ne feront rien pour aider les Canadiens qui tiennent à revoir les tablettes des commerces bien remplies et à recevoir leurs chèques de paie en entier. La mesure législative proposée coûterait plus de 70 milliards de dollars aux contribuables, alors que la dette nationale s’élève déjà à 1,2 billion de dollars.
Mes collègues et moi, de ce côté-ci de la Chambre, avons demandé à maintes reprises au gouvernement de cesser d’augmenter constamment les dépenses sans tenir compte des conditions économiques. Nous reconnaissons qu’en période d’urgence, il faut dépenser. Cependant, il faut le faire comme on le faisait il y a 100 ans, lorsqu’on mettait du bois dans la cheminée au beau milieu de l’hiver. Pour bien entretenir le feu dans le foyer, on y plaçait une bûche à la fois pour garder la maison au chaud, parce qu’en les jetant toutes en même temps, tout ce qu’on aurait accompli, c’est de toutes les faire brûler.
Le pire de la pandémie est heureusement derrière nous. Nous devrions remercier de leurs efforts nos concitoyens et les travailleurs de la santé, les vrais héros. Tout le monde aspire à un retour à la normale, à vivre avec la COVID‑19, et le gouvernement devrait faire de même et mettre un frein aux dépenses inflationnistes. Un projet de loi comme celui dont nous sommes saisis montre toutefois que ce n’est pas son intention.
Les conservateurs ne sont pas les seuls à être déconcertés par l’incapacité du gouvernement à voir les clignotants lui indiquant qu'il doit faire demi-tour. La proposition du gouvernement d’investir 100 milliards de dollars au cours des trois prochaines années a laissé perplexe le directeur parlementaire du budget. Le gouvernement, le et la s’étaient engagés en décembre 2020 à mettre des garde-fous à nos dépenses pour la relance de l’économie. Ils avaient déclaré que la rapidité avec laquelle les Canadiens pourraient retrouver leur emploi diminuerait les dépenses nécessaires à la relance. Voilà une idée étonnamment solide d’un point de vue économique de la part d’un gouvernement qui en propose si peu.
Le directeur parlementaire du budget nous dit que ces garde-fous ont été respectés, mais le gouvernement semble vouloir continuer à dépenser sans compter, et ce, jusqu’à la fin de la présente décennie. Le directeur du budget a déclaré: « La raison d’être initiale de ces dépenses supplémentaires, soit la relance économique, ne semble plus présente ». Le gouvernement continue de soutenir que nous pouvons nous sortir du pétrin en dépensant plus, quelles que soient les conséquences de l’augmentation potentielle des impôts, de la faiblesse des chaînes d’approvisionnement et de la hausse de l’inflation.
Ce manque total d’intérêt pour l’état des finances du Canada est alarmant, surtout au moment même où les familles ressentent de plus en plus les effets de la crise. Le dollar canadien est un jouet pour le gouvernement. Au comité des finances, lorsqu’on lui a demandé si les déficits gouvernementaux pouvaient contribuer à l’inflation, le directeur parlementaire du budget a répondu clairement que c’est une possibilité.
N’importe quel Canadien poussant un chariot d’épicerie peut nous dire que les épiceries sont de plus en plus souvent à court de produits les plus élémentaires. Souvent, certaines étagères peuvent rester vides des jours durant et les produits qui s’y trouvent sont de plus en plus inabordables pour bien des gens. Il n’est pas étonnant que nous ayons constaté une si forte augmentation du recours aux banques alimentaires l’année dernière. La famille moyenne dépensera au moins 1 000 $ de plus en épicerie en 2022.
Mon collègue, le député de , a récemment dit à la Chambre que sa concitoyenne du Québec, Mme Tremblay, paie en moyenne 8 % de plus pour son épicerie. La a répondu qu’elle aussi fait l’épicerie chaque semaine pour sa famille. Je ne doute pas que ce soit le cas, mais il est beaucoup plus facile de payer l’épicerie quand on gagne 269 800 $ par année, aux frais, bien sûr, des Canadiens, y compris Mme Tremblay. À quel point ce commentaire est-il complètement déconnecté de la famille moyenne? C’est la façon de faire des libéraux.
Le prix du gaz naturel a aussi augmenté de 19 %. Bien des gens m’ont envoyé par courriel une copie de leur propre facture de gaz, se disant affligés par le coût et déclarant avoir plus de mal à payer leurs factures. Je vais vous lire un extrait d’un courriel que j’ai reçu d’un résident de Kelowna—Lake Country il y a tout juste une semaine, qui disait: « Voici une copie de la facture de gaz la plus élevée que nous n’ayons jamais reçue », ajoutant: « Les aînés perdent à tous les coups ces jours-ci ».
Il n’y a rien dans ce projet de loi pour contrer la hausse de l’inflation et de la dette. Le coût du logement demeure une autre préoccupation pressante à Kelowna—Lake Country. La valeur de la maison unifamiliale moyenne à Kelowna a maintenant dépassé le million de dollars. La hausse des prix exclut de plus en plus les nouveaux parents de l’une des meilleures collectivités du pays pour élever une famille.
Récemment, j'ai envoyé un sondage aux citoyens de ma circonscription pour connaître leur opinion quant à la meilleure solution. Je doute fort qu'ils réclament une augmentation des coûts. Le Canada connaît maintenant la deuxième bulle immobilière en importance au monde, malgré le fait qu'il est deuxième sur le plan de la superficie. Or, le gouvernement ne propose aucune politique concrète pour y remédier, y compris dans ce projet de loi.
En tant que ministre du cabinet fantôme responsable de la reprise et de la croissance de la petite entreprise, je m'entretiens fréquemment avec des propriétaires de petite entreprise de ma circonscription et d'ailleurs au pays au sujet des difficultés auxquelles ils continuent de devoir faire face. Bien que certains ont un point de vue différent sur ce qui serait la meilleure solution, aucun d'entre eux ne choisit d'appuyer une augmentation des charges sociales. Pourtant, le m'a dit à la Chambre que les petites entreprises « peuvent se permettre ces hausses », puis il a augmenté les cotisations au Régime de pensions du Canada malgré tout.
Voilà qui illustre une fois de plus à quel point les libéraux sont déconnectés de la réalité. Les petites entreprises ont-elles les moyens de payer ces charges accrues? Elles arrivent à peine à joindre les deux bouts et elles doivent composer avec confinement après confinement parce que le gouvernement fédéral prend de mauvaises décisions et n'utilise pas tous les outils disponibles pour lutter contre la COVID‑19. Les travailleurs paient également ces charges sociales. Elles sont prélevées sur leur paie. En plus d'avoir à composer avec un taux d'inflation jamais vu depuis 30 ans, les Canadiens voient leur paie réduite en raison de charges sociales accrues. C'est un double coup que l'on porte aux gens.
Si le gouvernement fait la sourde oreille non seulement aux conservateurs et au directeur parlementaire du budget, mais aussi aux petites entreprises et aux millions de familles canadiennes, peut-être voudra-t-il écouter l'un des siens. En effet, Robert Asselin, premier vice-président au Conseil canadien des affaires et ancien conseiller du et de la , a déclaré ce qui suit:
Puisque l'inflation semble de plus en plus persister et qu'elle se situe à des taux plus élevés que ce qui était attendu, sans compter que d'autres dépenses viendront dans la foulée des engagements annoncés par le gouvernement durant la dernière campagne électorale, je pense que le gouvernement ne devrait pas ignorer les signaux d'alarme en maintenant ces dépenses effrénées à court terme.
Un projet de loi comme le projet de loi ne facilitera pas la saine gestion des finances publiques; bien au contraire, les comptes seront dans le rouge. Le gouvernement devra un jour ou l'autre payer la facture des dépenses imprudentes comme celles qui sont ici proposées, mais ce sont les familles qui ont du mal à joindre les deux bouts qui devront d'abord se vider les poches.
La semaine dernière, j'ai reçu le message suivant par courriel de la part d'un habitant de Kelowna—Lake Country: « Les impôts à payer nous mènent à la pauvreté. Alors que les cotisations à l'assurance-emploi et au Régime de pensions du Canada sont en hausse, que la taxe sur le carbone augmente et que l'inflation grimpe en flèche, nos chèques de paie ne cessent de diminuer. Les Canadiens en seront réduits à la misère. »
L’Association of Interior Realtors a récemment signalé que le prix de vente de référence d’une maison unifamiliale s’élève maintenant à 1 million de dollars. Les prix des logements à Lake Country ont augmenté tout autant, et de nouveaux chiffres résultant de l’évaluation de la Colombie‑Britannique indiquent une augmentation de 32 % en un an. L’augmentation de la valeur des maisons compromet la capacité des personnes âgées à revenu fixe d’entretenir la leur, empêche les primo-accédants d’en acheter une, force les familles à vivre dans des maisons qui ne conviennent plus au nombre de résidants et force les gens à consacrer à leur loyer beaucoup plus que 30 % de leur revenu avant impôt.
Ce dernier trimestre, j’ai mené un sondage postal dans ma circonscription, Kelowna—Lake Country. J’ai envoyé le questionnaire à tous les ménages pour obtenir leurs commentaires sur la lutte contre l’inflation et sur les autres enjeux qu’ils considéraient comme prioritaires. Ce sondage a eu un taux de réponse monumental, et plus de 80 % des électeurs de Kelowna—Lake Country qui y ont répondu ont affirmé que je devrais, avec mes collègues députés, me concentrer sur la lutte contre la hausse de l’inflation. Les conservateurs ne sont pas seuls à penser ainsi; j’ai entendu ces observations de la bouche de gens qui appuient tous les partis.
Le projet de loi ne ferait rien pour régler ce problème qui est prioritaire pour les gens de ma circonscription et ajouterait 70 milliards de dollars au déficit sans aucun plan pour remettre de l’ordre dans les finances publiques. Il m’est vraiment difficile de voter en faveur de ce projet de loi, compte tenu de tous les commentaires que j’ai présentés ici aujourd’hui.
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Madame la Présidente, je partagerai mon temps de parole avec mon ami et collègue le député de .
Je suis ravi d'être ici ce matin. C'est un plaisir d'appuyer le projet de loi , Loi portant exécution de certaines dispositions de la mise à jour économique et budgétaire déposée au Parlement le 14 décembre 2021 et mettant en œuvre d’autres mesures. Ce projet de loi marque une étape importante dans les efforts que déploie inlassablement le gouvernement libéral afin de protéger les Canadiens, de les soutenir pendant cette période de défis constants et de faciliter leur transition pendant la reprise postpandémique, qui est déjà en cours. C'est dans cette optique que le gouvernement mettrait en œuvre les mesures prévues dans la mise à jour économique et budgétaire de 2021 et le budget de 2021 qui aideraient les entreprises canadiennes. Le but: que nous puissions recommencer à embaucher des gens, comme c'est déjà le cas, ce qui est une excellente nouvelle. De plus, le gouvernement rendrait la vie plus abordable pour tous les Canadiens et il verrait à ce que la reprise économique soit inclusive, verte, viable et robuste.
Jusqu'à présent, le plan libéral de lutte contre la COVID‑19 et ses effets sur l'économie est un succès. Comme je le disais plus tôt cette semaine, et comme le confirmait Statistique Canada, l'économie du pays prend du mieux. Emplois, extrants, produit intérieur brut: tous ces indicateurs sont supérieurs à ce qu'ils étaient avant la pandémie. Les Canadiens sont résilients, et grâce à eux, l'économie l'est aussi. Les Canadiens s'attendent à ce que les parlementaires prennent les devants et montrent l'exemple, et c'est exactement ce que nous faisons.
L'économie canadienne a rebondi plus rapidement que ce que prévoyaient les spécialistes, et c'est parce que, dès le premier jour, le gouvernement a remué ciel et terre pour protéger les travailleurs, les entreprises et les familles du pays. C'était notre priorité absolue, et à partir d'aujourd'hui, nous continuerons de tout mettre en œuvre pour créer de la prospérité en misant sur une économie inclusive qui bénéficie à tous les Canadiens. Je sais que l'esprit d'entreprise est bien vivant dans Vaughan—Woodbridge et je constate que le milieu des affaires est optimiste, car les entreprises ne cessent d'investir dans leurs activités et de créer de bons emplois pour les Canadiens de la classe moyenne.
Comme nous le disions dans l'énoncé économique de l'automne, le projet de loi favoriserait la mise en œuvre d'un régime fiscal plus juste qui contribuerait à rendre le coût des logements plus abordables, ce qui est fort important pour les habitants de la région d'York et de la circonscription de Vaughan—Woodbridge.
Nous savons que les villes et les collectivités fortes et résilientes contribuent de façon essentielle à la vigueur de l'économie et à la prospérité de la classe moyenne, mais les villes et les collectivités ont été durement touchées par la COVID‑19. En raison du fort taux d'infection, bien des collectivités ont dû imposer des mesures de santé publique strictes pendant plus d'un an. Pendant que les Canadiens s'efforcent de rebâtir en mieux ensemble, le gouvernement veut mettre en œuvre un plan pour bâtir, partout au pays, des collectivités plus prospères, inclusives, dynamiques et en santé, des collectivités où il fait bon vivre.
Nous savons, par exemple, que le coût élevé des logements, en particulier dans les centres urbains, continue d'exercer d'énormes pressions financières sur les Canadiens de la classe moyenne ou à faible revenu. Les contraintes qui touchent le parc immobilier et qui ont été aggravées par la COVID‑19 et par les taux d'intérêt peu élevés ont contribué à la hausse récente du prix des logements dans un certain nombre de collectivités partout au pays.
Par conséquent, partout au pays, de jeunes Canadiens qui commencent à planifier leur avenir sont confrontés à des coûts de logement exorbitants. C'est pourquoi, dans le cadre de l'« Énoncé économique de l'automne de 2021 », le gouvernement a annoncé qu'il entamerait des démarches en vue de mettre en place une taxe nationale sur les logements sous-utilisés au Canada qui appartiennent à des non-résidents qui ne sont pas Canadiens. Cela permettrait de veiller à ce que les propriétaires étrangers non résidents qui se contentent de se servir du marché immobilier canadien pour investir leur fortune paient leur juste part. Le projet de loi serait un premier pas en ce sens.
La partie 2 du projet de loi mettrait en œuvre la loi sur la taxe sur les logements sous-utilisés, laquelle imposerait une taxe annuelle nationale de 1 % sur la valeur des immeubles résidentiels en sol canadien qui sont considérés comme vacants ou sous-utilisés et qui appartiennent à des personnes non résidentes et non canadiennes, et ce, dès l'année civile 2022. Selon cette nouvelle mesure, tous les propriétaires d'immeubles résidentiels en sol canadien, qui ne sont pas des résidents permanents ou des citoyens du Canada, seraient tenus de produire une déclaration annuelle sur l'utilisation de chacun de ces immeubles, sans quoi ils s'exposeraient à des sanctions sévères.
On estime que cette mesure ferait augmenter les revenus fédéraux de 700 millions de dollars sur quatre ans, à compter de l'exercice 2022‑2023. Ces revenus permettraient de soutenir les investissements substantiels du gouvernement pour rendre le logement plus abordable pour tous les Canadiens, un enjeu très important pour tous nos concitoyens, comme nous le savons. Nous adoptons cette approche parce que les logements ne doivent pas être laissés vacants, mais bien servir à des gens qui en ont besoin, et le projet de loi est une première étape nécessaire à franchir pour y arriver. Cela dit, cette mesure ne serait qu'un outil parmi d'autres pour garantir que le marché immobilier du Canada permet aux jeunes familles canadiennes de s'épanouir et de bâtir leur avenir.
[Français]
Madame la Présidente, la Stratégie nationale sur le logement du Canada est un plan ambitieux d'une durée de dix ans.
Elle prévoit des investissements de plus de 72 milliards de dollars pour offrir un chez-soi à un plus grand nombre de Canadiens. Lancée en 2017, la SNL permettra de créer jusqu'à 160 000 nouveaux logements, de répondre aux besoins en logement de 530 000 familles et de réparer et rafraîchir plus de 300 000 logements. Dans le cadre de la création rapide de logements, plus de 10 000 nouveaux logements seront créés d'un océan à l'autre, ce qui dépasse l'objectif initial de 7 500 nouveaux logements. La plupart des logements seront construits dans les 12 à 18 mois suivant la signature de l'accord par les bénéficiaires du financement. De ces logements, 33 % soutiendront des femmes ou des femmes accompagnées de leurs enfants, et plus de 41 % soutiendront des membres des peuples autochtones.
Les droits de la personne sont au cœur de l'approche employée dans l'Initiative pour la création rapide de logements. Cette dernière aide les personnes en situation d'itinérance ou qui risquent de devenir itinérantes, ainsi que d'autres personnes jugées vulnérables dans le cadre de la SNL comme: les femmes et les enfants fuyant des situations de violence familiale, les aînés, les jeunes adultes, les peuples autochtones, les personnes en situation de handicap, les personnes aux prises avec des problèmes de santé mentale ou de toxicomanie, les anciens combattants, les membres de la communauté LGBTQ+, les groupes racisés ainsi que les personnes réfugiées ou nouvellement immigrantes.
En conclusion, l'introduction dans le projet de loi d'une taxe sur les logements sous-utilisés sera un complément important à nos mesures d'aide pour appuyer les familles canadiennes et les entreprises tout au long de la pandémie. Nous avons répondu à l'appel parce que c'était la bonne chose à faire. Nous savons également que c'était un investissement dans notre économie qui serait profitable à moyen et à long termes. Nous savons qu'il reste des défis et que l'avenir demeure incertain, mais nous continuerons de soutenir les Canadiens comme nous le faisons depuis le début de la pandémie.
La loi C‑8 est la clé qui nous aidera à rebâtir notre avenir et nos communautés pour qu'elles soient plus fortes et résilientes. J'implore mes collègues de l'opposition de profiter de cette occasion pour soutenir cette loi afin de donner aux Canadiens et Canadiennes l'appui essentiel dont ils ont besoin.
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Madame la Présidente, d'entrée de jeu, je félicite mon collègue de de ses excellentes observations et interventions.
C'est pour moi un honneur d'intervenir à la Chambre des communes pour la première fois en cette 44e législature. Je remercie les résidants de Windsor—Tecumseh de m'avoir accordé leur confiance pour les représenter à titre de député et me faire leur porte-voix à Ottawa. Je suis reconnaissant de cet honneur et de ce privilège qui m'ont été accordés, et je m'engage à continuer à travailler fort et à collaborer jour après jour avec tous les députés de la Chambre des communes pour améliorer le sort de nos concitoyens.
Je profite également de l'occasion pour remercier mon épouse Shauna, mes parents et les formidables bénévoles qui ont contribué à rendre possible ma présence ici aujourd'hui. Je remercie également les membres de mon excellente équipe de circonscription: Svetlana, Alexandra, Yazdan, David, Noah, Teanna, Tartil, Sami et Manvir. Leur travail remarquable et leur dévouement pour la collectivité m'inspirent tous les jours.
En mars 2020, peu de gens auraient pu prédire combien de temps durerait la pandémie de COVID‑19. Cela dit, une chose est certaine: dans les moments critiques, le gouvernement n’hésitera pas à aider les Canadiens. Alors que nous affrontons une autre vague, nous avons redoublé d’efforts en livrant des millions de doses de rappel et plus de 140 millions de tests rapides, tout en créant des programmes pour appuyer les travailleurs et les entreprises les plus durement touchées.
En janvier, alors que la température descendait, mon équipe de Windsor—Tecumseh a installé une grande tente et organisé une clinique de vaccination éphémère à l’extérieur de notre bureau de circonscription. Des mères et des pères avec de courageux petits bouts de chou sont venus y retrousser leurs manches, des personnes du comté s'y sont rendues en voiture, des résidents sont venus nous voir, car ils n'avaient pu prendre un rendez-vous auparavant en raison de difficultés de transport, et quelques personnes s'y sont fait vacciner pour la première fois malgré leurs doutes, parce qu’elles voulaient rendre visite à des amis ou proches immunodéprimés.
Nous avons vu des gens pleurer. Il y a eu beaucoup de poing à poing et de sourires à travers les masques N95. Nous nous sommes associés à la remarquable Dre Doko et à son équipe de superhéros, dont un étudiant en médecine de l’Université de Windsor. Cette équipe a organisé plus d'une vingtaine de cliniques éphémères dans Windsor‑Essex et je tiens à souligner leur leadership exceptionnel. Ce fut l’une des expériences les plus enrichissantes que j’ai vécues en tant que député. C’était une froide nuit de janvier remplie de nombreux moments de chaleur. Nous sommes au Canada, un pays où l’on prend soin de nos voisins. Ne vous y trompez pas, malgré ce que certains diront, nous sommes unis.
Plus de 90 % des Canadiens se sont mobilisés, ont retroussé leurs manches et se sont fait vacciner. Ils savent que l’ennemi n’est pas le vaccin, mais la COVID. Nous ne renoncerons pas et nous finirons le combat. Nous continuerons d’être là pour les familles, les aînés, les travailleurs, les entreprises et les municipalités. Ici, dans cette province, le gouvernement fédéral a fourni plus de 90 % des fonds consacrés à la lutte contre la pandémie — soit 90 cents pour chaque dollar investi —, qu’il s’agisse de la Prestation canadienne d’urgence lors des premières vagues ou les prestations en cas de confinement qui ont aidé les travailleurs et les entreprises à traverser cet hiver froid et rigoureux. Nous continuerons d’être là pour les Canadiens aussi longtemps qu’il le faudra.
Je suis aussi fier de notre engagement à établir un système pancanadien d’apprentissage et de garde de jeunes enfants qui garantit à toutes les familles l’accès à des services d’éducation préscolaire et de garde d’enfants abordables et de grande qualité, peu importe où elles vivent.
La semaine dernière, le Nunavut a signé notre plan pour des services de garde à 10 $ par jour, ce qui porte à 12 le nombre de provinces et territoires signataires. La totalité des provinces et des territoires du Canada, sauf l’Ontario, a maintenant adhéré à ce plan fédéral qui permet aux parents à l’extérieur de l’Ontario de recevoir des remboursements pour les frais de garde d’enfants. Depuis juillet dernier, les parents de la Saskatchewan ont reçu un remboursement de 2 000 $ pour les services de garde d’enfants.
L’abordabilité est une grande préoccupation pour les familles de ma circonscription de Windsor—Tecumseh, et des services de garde à 10 $ par jour seraient très utiles. J’exhorte le premier ministre Ford à faire immédiatement ce que les autres provinces et territoires du Canada ont déjà fait et adhérer à notre programme de garderies abordables. Travaillons ensemble pour offrir aux mères et aux pères de Windsor—Tecumseh le soutien dont ils ont désespérément besoin.
Sur une note positive, j’ai été enchanté de voir, dans les lettres de mandat du à la et la , qu'il était question, pour la toute première fois, d’un programme national de repas nutritifs dans les écoles.
Au Canada, le tiers des jeunes des écoles primaires et les deux tiers des jeunes des écoles secondaires ne prennent pas un déjeuner nutritif avant d’arriver à l’école, et 13 % des ménages vivaient de l’insécurité alimentaire avant la pandémie. J’ai discuté avec June Muir, de l’organisme UHC Hub of Opportunities, au cours d’une distribution de nourriture effectuée au moyen de centres mobiles et j’ai pu constater à quel point l’insécurité alimentaire s’était accrue pendant la crise de la COVID pour les familles, les nouveaux arrivants, les jeunes et les employés des casinos.
C’est évident: fournir aux enfants un déjeuner sain à l’école change radicalement les choses et permet aux jeunes de commencer la journée du bon pied. Dans Windsor-Essex, le taux de pauvreté chez les enfants figure parmi les plus élevés au pays, alors un programme national de repas nutritifs dans les écoles serait extrêmement bénéfique. Windsor-Essex est également le comté qui produit le plus de fruits et de légumes frais au Canada, ayant la concentration la plus grande de serriculteurs de toute l’Amérique du Nord.
Ma collectivité est bien consciente du problème de la faim chez les enfants, mais elle sait aussi qu’elle dispose des ressources nécessaires pour y remédier. Depuis des années, des organismes comme le VON's Ontario Student Nutrition Program, l'United Way's Summer Eats for Kids, l’UHC Community Kitchen et le Leamington Regional Food Hub consacrent de leur temps et de leurs ressources pour améliorer la sécurité alimentaire et fournir des repas sains aux enfants de notre collectivité.
J’ai bien hâte de collaborer avec mes collègues, la ainsi que la , pour amener des partenaires à concevoir un programme de repas nutritifs dans les écoles qui permette de fournir à chaque enfant de ma collectivité, et à chaque enfant partout au Canada, une chance égale de réussir.
Pendant que nous parlons d’améliorer la vie des familles et des enfants, n’oublions pas que, chaque année, grâce à l’Allocation canadienne pour enfants que notre gouvernement a mise en place, des mamans et des papas de Windsor—Tecumseh reçoivent plus de 207 millions de dollars pour les aider financièrement à élever leurs enfants. Un système de garderies abordables, accessibles et de qualité, un programme national de repas nutritifs dans les écoles et l’Allocation canadienne pour enfants constituent trois exemples de la façon dont notre gouvernement vient en aide aux familles et aux enfants.
Voilà des mesures réelles et concrètes qui permettent aux parents, et tout spécialement aux mamans, de réaliser leur plein potentiel économique. Elles permettent de créer des emplois bien payés dans le domaine de l’éducation de la petite enfance et des jeunes. Ce qui est encore plus important, ils permettent de créer une génération de jeunes en santé et capables de réussir et de s’engager dans la vie.
Comme nous parlons d’investissements qui permettent de changer les choses, je veux parler des investissements historiques que nous faisons pour lutter contre les changements climatiques et favoriser la conservation de nos espaces verts. Nous investissons plus de 100 milliards de dollars pour léguer une planète en santé à la prochaine génération. Je désire donner deux exemples de la façon dont ces investissements changent les choses dans ma collectivité de Windsor—Tecumseh. Dans le budget de 2021, notre gouvernement s’est engagé à investir 2,3 milliards de dollars pour préserver un habitat naturel et protéger des espèces en péril.
Cette semaine, le gouvernement a annoncé l’injection de près de 600 000 $ pour des études préliminaires et des consultations devant mener à la création du parc urbain national Ojibway. Je vais parler un peu de ce projet. Comparativement au parc urbain national de la Rouge, ce projet est de bien petite taille. Toutefois, avec ses 300 hectares, il offre la plus grande biodiversité de tout le Canada, avec des centaines de plantes, d’insectes, de reptiles et d’espèces sauvages. David Suzuki l'a qualifié d'inestimable. Le poète officiel de Windsor, Marty Gervais, a publié un livre à ce sujet intitulé Walk in the Woods. Cette semaine, après une bataille de 10 ans, notre collectivité a fait un pas de géant vers la conservation de cet espace pour toujours: l’établissement du parc urbain national Ojibway.
J'aimerais aussi parler d’un deuxième projet. De ce côté-ci de la Chambre, nous savons que la protection de l’environnement et l’économie vont de pair. Le leadership énergique du gouvernement dans la lutte contre les changements climatiques a aidé à créer un programme de transition pour augmenter et renforcer les emplois dans le secteur automobile, chez moi, dans Windsor—Tecumseh. C'est le genre de programme qui n'arrive qu'une fois par génération. Notre plan de lutte contre les changements climatiques comprend un fonds d’accélération de la carboneutralité de 8 milliards de dollars, qui place Windsor Essex en bonne position pour attirer une usine de fabrication de véhicules électriques et de batteries. Ce sont des milliers de bons emplois qui seraient ainsi créés et qui garantiraient la prospérité de notre collectivité, tout en luttant contre les changements climatiques et en aidant à protéger l’environnement.
Comme mon ami Dave Cassidy l’a dit: « Si vous voulez bien faire les choses, faites-les à Windsor. » Une usine de fabrication de véhicules électriques et de batteries ferait des miracles pour notre collectivité, qui, en retour, serait un fer de lance dans la transition du Canada vers les véhicules sans émissions.
Depuis le début de la pandémie, le gouvernement s'est concentré sur l'aide à apporter aux personnes et aux entreprises de partout au pays, et le projet de loi va dans le même sens. Le gouvernement fédéral s'est montré un partenaire fort pour notre collectivité, et ensemble, nous construisons un avenir solide et prospère pour tous les résidants de Windsor—Tecumseh.
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Madame la Présidente, je partagerai mon temps avec mon estimée, et j'espère estimable, amie et collègue de .
J'ai le plaisir d’intervenir aujourd’hui en Chambre au sujet du projet de loi . C'est son véritable titre, mais comme il est un peu long, nous y référerons tout simplement sous le nom de mise à jour économique.
Je voudrais vous parler aujourd’hui d’une problématique extrêmement grave qui afflige ma circonscription de Saint‑Hyacinthe-Bagot, plus particulièrement Saint-Hyacinthe, ville-centre de la circonscription et qui compte près de 60 000 habitants, soit environ 300 habitants par km2. Saint‑Hyacinthe est connue pour toutes sortes de bonnes raisons dont on est bien fier, notamment pour son statut de capitale agroalimentaire du Québec, et certains diraient du Canada. Malheureusement, elle figure aussi à un classement beaucoup moins intéressant, détenant le titre bien peu glorieux de la ville ayant le taux d’inoccupation le plus bas du Québec, 0,2 %. Avec un pareil taux, on peut carrément dire sans exagérer ni se tromper qu’il n’y a pas de logements disponibles à Saint‑Hyacinthe.
Pour dresser un portrait plus complet, ajoutons qu'il y a un véritable fléau d'incendies de logements abordables ou à loyer modique au centre‑ville. Ajoutons aussi les « rénovictions », qui ne sont pas toujours réalisées en consultant la population des quartiers concernés, ainsi qu’une hausse du prix du loyer de 16 % en un an, enregistrée en juillet dernier. Il y a là les ingrédients parfaits d'une situation sociale très difficile. On peut parler de crise, car c'en est une. Comment notre société peut-elle accepter cela et tolérer que des gens dorment dehors? C'est inacceptable.
Avant de poursuivre, j'en profite pour saluer au passage les vaillants militants et les vaillantes militantes du Comité Logemen’mêle, un groupe qui chapeaute les nombreuses organisations maskoutaines qui œuvrent dans ce dossier‑là et font la promotion du droit de jouir d’une habitation.
La problématique que vit Saint‑Hyacinthe, tout comme bien des grandes villes qui lui font concurrence au chapitre du taux d’inoccupation, est le résultat d’une longue histoire, celle d’un État, Ottawa en l’occurrence, qui a tantôt sous‑investi, tantôt mal investi, dans le logement social et abordable. C’est l’histoire d’une grande négligence canadienne.
En juin 2021, le Front d’action populaire en réaménagement urbain, ou FRAPRU, a lancé une brochure documentant le sous‑investissement chronique d’Ottawa dans le domaine du logement depuis les années 1990. Les chiffres sont quand même assez aberrants: si Ottawa avait maintenu le même niveau d’investissement qu'avant les années 1990, il y aurait aujourd’hui 80 000 logements sociaux de plus au Québec. Pensons-y bien: les compressions fédérales ont donc privé des milliers de familles et d’individus d’un toit.
Je cite Véronique Laflamme, porte‑parole du FRAPRU: « La perte de 80 000 logements sociaux qui auraient pu se réaliser au Québec n’eût été du retrait d’Ottawa, a grandement contribué à la pénurie actuelle de logements à bas loyer. Or, la Stratégie nationale sur le logement mise en place par le gouvernement libéral [du premier ministre] ne permet absolument pas de rattraper ce manque à gagner ».
Si le FRAPRU, et j'en entends plusieurs dire que c'est un groupe très à gauche, paraît peu crédible aux yeux de certaines formations et de certains individus à la Chambre, demandons à la Banque Scotia ce qu'elle en pense. Tout le monde s'entendra pour reconnaître qu'elle n'est pas particulièrement campée à gauche et anticapitaliste. Pas plus tard qu’en janvier dernier, la Banque Scotia estimait que le Canada détenait la pire position parmi les pays du G7 au chapitre du nombre moyen d’habitations par 1 000 habitants.
Pour atteindre la moyenne du G7, il manque 1,8 million d'habitations au Canada. La Banque Scotia évaluait également que le prix médian d'une maison avait grimpé de 50 % entre décembre 2019 et décembre 2021 dans certaines régions du Canada.
Quant aux programmes existants, plusieurs agissent au bon endroit, mais sont eux aussi victimes du sous-financement.
C'est le cas du programme canadien Initiative pour la création rapide de logements, ou ICRL. On y a eu recours dans ma circonscription et on était très contents. Cela a permis d'annoncer la création de 21 unités de logement abordable dans la ville de Saint‑Hyacinthe. On était très heureux. C'est un bon programme, mais l'enveloppe est beaucoup trop limitée et fonctionne sur le principe du premier arrivé, premier servi. Le programme n'est pas permanent. Il est en effet temporaire. On se jette dessus. Une fois que c'est fini, il n'y a plus une cenne et on passe à autre chose. Les sommes disponibles se sont envolées le temps de crier ciseau.
La situation, criante à souhait, mérite qu'on s'y attarde. On nous a annoncé qu'on s'y attaquerait enfin dans le cadre de la mise à jour économique. Vaut mieux tôt que tard bien sûr, mais vaut mieux tard que jamais aussi. Nous étions nombreux à regarder cela en nous disant enfin et à nous demander ce que nous allions pouvoir observer. Nous pouvions donc nous attendre à ce que, en guise de réengagement dans le domaine, Ottawa ait un peu d'ambition, qu'elle annonce des réinvestissements dignes de ce nom en logements sociaux, communautaires et abordables.
D'ailleurs, le Bloc québécois propose que ce réinvestissement atteigne jusqu'à 1 % des revenus annuels fédéraux pour un financement constant, plutôt que des ententes ponctuelles. Nous pensons aussi que les propriétés excédentaires fédérales doivent être consacrées en priorité au développement de logements sociaux, communautaires et abordables. Soyons clairs: nous avons aussi besoin d'une grande refonte des programmes.
Les milliards de dollars investis doivent être envoyés vers les coopératives, les OBNL, les organisations qui connaissent les situations dans le détail devant être réglées et les moyens pour le faire.
C'est pourquoi les programmes découlant de la Stratégie nationale sur le logement, ou SNL, devraient être financièrement réaménagés pour créer un fonds d'acquisition, ce qui permettrait aux coopératives et aux OBNL d'acquérir des immeubles actuellement accessibles dans le marché privé et de préserver leur caractère abordable. Il faut enlever au seul secteur privé le contrôle du marché.
Il nous faut bien sûr nous assurer que le Québec reçoit sa juste part de financement, sans condition, des programmes fédéraux de lutte contre l'itinérance, tout en rendant permanents les montants qui ont été attribués pendant la pandémie.
Ce sont donc tous les espoirs que nous avions dans l'attente de la mise à jour économique. Nous l'avons regardée, lue et étudiée.
Finalement, il y a une simple mesure: la taxation de l'immobilier vacant appartenant à des étrangers. La taxe sur les logements sous-utilisés s'appliquerait aux logements situés au Canada appartenant directement ou indirectement, en totalité ou en partie, à des non-résidents. Les logements couverts seraient les maisons unifamiliales, les duplex et triplex, ainsi que les maisons jumelées ou en rangée, et les logements en copropriété.
En soi, c'est une bonne idée. Nous n'avons pas de problème à le dire et à le reconnaître. Sa mise en place permettrait de réduire la spéculation immobilière, qui est un vrai fléau et un vrai problème. Les investisseurs internationaux sont là pour faire du profit, pas pour construire des logements abordables. Ils surveillent les tendances en fonction des bulles, regardent les pays, c'est-à-dire où cela se passe et où ils devraient aller, comme la plupart des actionnaires.
On pourrait avec une telle taxe éviter la hausse artificielle des marchés, en plus de potentiellement contribuer à libérer ces bâtiments. Le fait qu'il y ait des logements inoccupés dans les grandes villes contribue à la rareté. Des gens veulent se loger, mais constatent qu'il y a devant eux de grands immeubles vides. C'est un état des choses pour le moins burlesque.
Une telle taxe ne règlerait cependant pas le problème immobilier comme un réengagement politique, mais un réinvestissement massif le ferait, en plus de constituer une ingérence. Il y a un réel danger à cet égard. En effet, avec cette taxation, c'est la première fois que le gouvernement fédéral s'immisce dans le champ de l'impôt foncier.
La tendance à la centralisation est une seconde nature à Ottawa. On peut donc craindre, constater et dire que finalement Ottawa traite le logement de la même manière que la santé, c'est-à-dire qu'il laisse les choses se dégrader et quand il décide qu'il ne veut tout simplement plus être un spectateur, il répond par une ingérence.
Il me semble que les personnes en attente désespérée d'un logement méritent mieux.
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Madame la Présidente, je suis le genre de personne qui prend le temps de bien lire chaque projet de loi et qui se pose beaucoup de questions. Mes deux premières questions sont toujours les mêmes: ce projet de loi est-il bon et efficace pour les gens et leurs besoins? Est-ce un bon moyen de dépenser leurs taxes et leurs impôts?
J'ai lu la mise à jour économique et le projet de loi . Était-ce passionnant? Non. Était-ce intéressant? Oui.
C'était intéressant, parce que je suis une bibitte curieuse qui aime tout apprendre, s'intéresser et regarder toutes les perspectives. C'est ce que j'enseignais à mes élèves également. Je leur disais que, lorsqu'ils trouvaient cela ennuyant, ils devaient changer de perspective et trouver quelque chose d'intéressant. Malgré le fait d'avoir trouvé mes lectures intéressantes, j'avoue que j'ai été déçue par moments. Comme je ne suis pas de mauvaise foi, je commencerai en parlant des points positifs.
Il faut d'abord savoir ce qu'est une mise à jour économique et quel processus sous-tend un tel document. En tant que députés, nous le savons. Nous connaissons le jargon parlementaire. Or, ce n'est pas toujours le cas pour toute la population. Je trouve important de prendre le temps de dire, même brièvement, ce qu'est une mise à jour économique. Une mise à jour économique est un constat, un portrait de la situation économique du Canada à un moment donné. Le portrait est dressé à partir de statistiques et, à partir du moment où il est fait, il est vrai. Toutefois, on sait maintenant que tout peut changer rapidement.
Il est important de faire une mise à jour économique, particulièrement en temps de crise. Nous devons savoir où nous sommes pour déterminer où nous voulons aller. C'est une grande vérité que nous devrions aussi appliquer à notre vie personnelle et à notre vie professionnelle.
La mise à jour économique atteint donc son objectif, qui est d'informer les parlementaires et la population en général sur l'état de situation du Canada. Elle informe également sur ce qui a été fait et sur ce qui devrait être fait. Étant donné que le fait de savoir où nous en sommes actuellement a pour but de déterminer où nous allons, voilà où ça accroche un peu.
La mise à jour économique n'a pas apporté de grandes surprises: nous sommes en période d'inflation; l'économie, au moment où la mise à jour a été faite, était en période de relance dans plusieurs secteurs; certains secteurs, comme la culture et le tourisme, étaient encore grandement affectés et le sont toujours; nous manquons cruellement de logements sociaux et abordables; et il faut des mesures pour aider la population à traverser la crise, ce qui inclut des mesures financières et matérielles.
Nous n'avons donc pas eu de grandes surprises. Nul besoin d'être un économiste de renommée internationale pour faire ces constats, les statistiques parlant d'elles-mêmes. La mise à jour fait bien son travail de dresser un portrait de situation, mais il y manque l'autre aspect, à savoir où nous allons.
Pour répondre à cette question, nous devons absolument éviter les phrases creuses ou fourre-tout du type « nous allons continuer à travailler à essayer de voir la lumière au bout du tunnel et tout tenter pour mettre fin à la pandémie » ou encore « nous ferons ce que nous avons fait depuis deux ans, protégerons la population et relancerons l'économie par des mesures fortes et innovantes ». Utiliser des mots à la mode et les aligner en une phrase tellement générale qu'elle ne veut plus rien dire, ce n'est pas constructif. Peut-être cela rassure-t-il des gens, mais la population a besoin de plus que cela. Elle a besoin de savoir qu'un réel projet de société découlera de la crise sans précédent que nous subissons en ce moment.
Le projet de loi permet aux entreprises d'améliorer leur ventilation grâce à un crédit d'impôt; cela aura un effet à court terme. Il essaie de trouver un moyen de diminuer les problèmes de logement; la taxe aura un effet à court terme. Il ajuste l'assurance‑emploi et le Compte d'urgence pour les entreprises canadiennes; l'effet est encore là essentiellement à court terme, c'est-à-dire le temps que la pandémie passe et que l'économie reprenne son cours normal. Il distribue 2 milliards de dollars pour la mise en place de moyens de preuve de vaccination et de distribution de tests rapides; nous sommes encore dans le court terme — du moins, espérons-le. Je le comprends, nous sommes dans le nécessaire. Nos entreprises touristiques et saisonnières, ainsi que leurs travailleurs, ont subi de très lourdes conséquences de la pandémie et ont encore besoin de ces mesures.
Autrement dit, le projet de loi nous laisse baigner dans la même sauce à poutine que celle dans laquelle nous baignons depuis près de deux ans. Entendons-nous, je me répète: les mesures sont nécessaires, mais je m'attendais à des aspects qui touchent le long terme.
Certains seront peut-être tentés de me dire que la future taxe sur les logements sous-utilisés pourra avoir un effet à moyen terme, puisqu'elle pourrait obliger les propriétaires à s'assurer que les logements sont occupés, augmentant ainsi l'offre. Cela ne saurait pallier les décennies de sous-investissements dans les logements sociaux que le Canada accumule, d'autant plus que la mesure pourrait à terme être néfaste aux finances des municipalités.
Bon an mal an, le Canada aurait dû réserver des sommes permettant de construire 50 000 logements partout au pays. Pourquoi avoir coupé dans les logements sociaux pendant des décennies? Est-ce parce que les pauvres n'ont pas les moyens de se défendre contre la grosse machine? Pourtant, la grosse machine doit être là pour protéger ceux qui ont le plus besoin d'aide.
Je rappelle deux principes qui sont importants à mes yeux et j’espère qu'ils le sont aussi pour tout le monde à la Chambre. Premièrement, il faut planifier et agir pour les générations futures, pas pour la prochaine élection. Deuxièmement, il faut se battre pour la dignité des faibles, pour ceux qui n'ont pas ou peu de voix. C'est pour cela que je suis ici. J'espère que c'est le cas pour tous mes collègues.
En désinvestissant dans les logements sociaux, les gouvernements successifs ont failli à ces deux principes. Le projet de loi a exactement la même faille puisqu'il ne permet pas de planifier pour les prochaines générations, ni même de démontrer que l'on se bat pour la dignité de ceux qui n'ont pas de voix.
Il faut aller plus loin que simplement panser les plaies béantes causées par la pandémie. Il faut mieux voir et voir plus loin. Comment peut-on voir plus loin? L'ancienne enseignante d'histoire dirait qu'il faut regarder les erreurs du passé et, surtout, ne pas les reproduire.
Assurons-nous de favoriser l'émergence et la solidification des entreprises nous permettant d'alimenter notre propre économie: producteurs et cultivateurs agricoles, fabrication électrique et électronique, tourisme national et international, exploitation et transformation des ressources naturelles, construction navale, transport électrique, énergies et entreprises vertes, recherche, textile et j'en passe.
On pourrait faire toute une série de choses. Il faudrait encourager les entreprises des milieux qui en ont grandement besoin. Devenons des exportateurs de biens finis, pas seulement des exportateurs de ressources naturelles et des importateurs de biens finis. Exportons ce que nous fabriquons.
Agissons concrètement pour que le suivi des appels d'offres et la paperasserie liée à l'approvisionnement ne soient plus un fardeau pour nos PME, qui n'ont pas les moyens de payer une équipe à temps plein pour faire ces suivis et remplir cette paperasse.
Planifions des sommes renouvelables année après année, de sorte que le fédéral ne soit pas tenté de s'ingérer dans les champs de compétence du Québec et des provinces canadiennes.
Lorsqu'on prend un pas de recul et qu'on regarde les tendances fédérales en temps de crise, on peut remarquer un point commun: l'ingérence, le non-respect des champs de compétence définis par la Constitution. Lorsqu'on prend un autre pas de recul, on se rend compte que l'une des causes de cette ingérence est le manque de planification à moyen et à long termes. Les finances sont gérées à la petite semaine et des compressions sont faites dans des budgets qui sont essentiels dans les moments de crise. On peut penser au logement, aux transferts en santé ou à l'indexation au coût de la vie des pensions des personnes âgées.
Améliorons les chaînes d'approvisionnement. Assurons-nous d'avoir tout ce qu'il faut pour faire face à une nouvelle crise, qu'elle survienne demain ou dans 50 ans. Ce ne sont que quelques exemples, et ils ne sauraient être les seuls.
Que faisons-nous pour assurer la dignité de ceux qui n'ont pas de voix? Je vais voter en faveur du projet de loi parce qu’il contient des éléments nécessaires. Cela ne m'empêchera pas d'être déçue de ce qu'il manque dans ce projet de loi: de la vision, de la planification, de l'audace.
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Madame la Présidente, je suis heureux d'avoir l'occasion de me prononcer sur le projet de loi .
[Traduction]
Les deux dernières années ont été longues. Pour être exact, le pays et l'ensemble des Canadiens sont directement aux prises avec des défis depuis 21 mois. Les gens sont las, et nous le comprenons, mais les Canadiens se serrent les coudes pour lutter contre la pandémie mondiale, et nous serons bientôt en bien meilleure posture. Ce qui compte, c'est que le pays demeure un moteur économique important de l'économie mondiale. Comme l'a clairement indiqué le à maintes occasions, nous sommes là pour les Canadiens et nous le serons aussi longtemps qu'il le faudra.
Je me souviens du 13 mars 2020, le jour où nous avons décidé de fermer le Parlement pour deux semaines. Je me souviens d'être rentré chez moi par avion un peu incertain, mais avec l'impression que je serais bientôt de retour. Beaucoup de Canadiens ont pensé que nous traverserions rapidement la pandémie, mais il en a été autrement.
Avec tous ces défis à relever, je sentais, comme député, que je contribuais concrètement à une démocratie forte. Pendant 67 jours d'affilée, les députés libéraux ont passé deux heures au téléphone chaque soir pour discuter des programmes que nous pourrions mettre sur pied. En nous appuyant sur les commentaires des habitants de nos circonscriptions, nous discutions des modalités de ces programmes, en pensant aux personnes et aux entreprises qui n'avaient pas reçu d'aide. Au fil des mois, nous avons trouvé des moyens de les soutenir. Même si nous recevions de 100 à 200 appels ou courriels par jour, je sentais que nous défendions les intérêts des Canadiens. Notre gouvernement agissait au nom des Canadiens et pour le bien de la population.
Nous avons naturellement investi dans l'achat d'équipements de protection individuelle et de vaccins. Nous avons soutenu les gouvernements provinciaux et les administrations municipales. Il faut souligner cela à gros traits, car huit dollars sur dix consacrés à la lutte contre la COVID provenaient du gouvernement fédéral. La question des champs de compétences a parfois été soulevée, mais cela ne nous préoccupait pas. Nous étions plutôt préoccupés par les Canadiens et par l'économie et les communautés au pays. Voilà pourquoi nous nous sommes impliqués directement dans des domaines comme l'éducation et la santé.
Je suis très fier du bilan du gouvernement au cours de la pandémie pour ce qui est de maintenir de solides orientations économiques, que je décrirai pour que les députés sachent où nous en sommes aujourd'hui. C'est grâce à ce que nous avons fait de 2015 à 2019 que nous sommes restés aussi forts tout au long de la pandémie. Nous avions le taux de chômage le plus faible de l'histoire du Canada depuis qu'on a commencé à consigner des données à cet effet. Avant la pandémie, les Canadiens avaient créé 1,2 million d'emplois, ce qui est très impressionnant. Nous avions le ratio dette nette-PIB le plus bas des pays du G7. Ces chiffres sont impressionnants. Où en sommes-nous aujourd'hui? Environ 108 % des quelque 3 millions d'emplois qui ont été perdus ont maintenant été récupérés.
Je suis désolé, mais je tiens à indiquer que je partagerai mon temps de parole avec la députée de , qui prononcera son discours juste après moi.
De surcroît, il y a eu moins de faillites au cours des deux dernières années qu'au cours des années précédentes. Le commerce international a augmenté de 13 %. Certes, l'inflation atteint 4,5 %, mais il s'agit d'un problème mondial. L'inflation aux États-Unis atteint 7 %. L'année dernière, nous avons réduit de 4 milliards de dollars les frais de la dette publique en refinançant les titres du gouvernement à un taux plus avantageux, et nous avons toujours une cote de crédit AAA.
Je suis très fier de l'énoncé économique présenté par la . Il est transparent et il donne une idée claire et précise de la façon dont nous avons dépensé notre argent, de la raison pour laquelle nous l'avons dépensé et de la manière dont nous l'investirons à l'avenir pour faire en sorte que l'économie demeure solide.
Bien sûr, cette crise nous a fait perdre 3 millions d'emplois, mais nous les avons récupérés. Bien sûr, le PIB a diminué de 17 %, mais il se porte maintenant beaucoup mieux. Nous occupons maintenant le deuxième rang des pays du G7 pour la récupération des emplois. Si l'on compare ces données à celles de la récession de 2008, alors que les conservateurs étaient au pouvoir, nous sommes bien en avance. Cela est probablement attribuable à tout le travail que nous avons fait avant la pandémie. Qu'on le croie ou non — et j'en ai moi-même été étonné —, plus de 6 000 entreprises ont été créées durant la pandémie. C'est très impressionnant.
Nous aidons aussi à assumer le coût de la vie dans deux secteurs très distincts. D'abord, nous investissons dans les garderies. Il s'agira d'une mesure très importante pour aider les familles à affronter le coût de la vie, de même que les défis économiques auxquels elles sont éventuellement confrontées. Ensuite, il y a le logement, pour lequel nous faisons des investissements essentiels pour les Canadiens. Nous savons que la pandémie a posé des défis supplémentaires dans ce secteur. Les acheteurs d'une première maison auront maintenant plus de facilité à accéder au marché immobilier, ce qui n'est pas négligeable. La location avec option d'achat s'avère extrêmement importante elle aussi. Ces investissements directs continueront de contribuer à créer de bonnes nouvelles économiques à l'avenir.
En tant qu'ancien surintendant d'écoles, je peux dire aux députés que les écoles sont toujours des milieux intéressants. Dans le contexte de la présente pandémie, je ne peux suffisamment faire l'éloge des enseignants, des élèves et des parents pour tout ce qu'ils ont fait. Les enseignants ont continué d'être là pour que les élèves puissent apprendre. Ils ont apporté leur contribution et ils se sont mobilisés, et c'est une source de fierté. Le gouvernement a investi dans la création de plus de salles de classe en plein air. Nous investissons dans la ventilation pour améliorer cet aspect crucial. Nous faisons aussi passer le crédit d'impôt pour les enseignants de 15 à 25 % tout en élargissant les critères d'admissibilité pour inclure les outils technologiques.
Pour les petites entreprises, comme je l'ai déjà dit, nous avons été là et nous continuons de l'être. Nous avons créé des crédits d'impôt pour des dépenses liées aux travaux de rénovation, à la ventilation et au chauffage. Le Compte d'urgence pour les entreprises canadiennes a soutenu 900 000 entreprises: voilà un fait important qui mérite d'être souligné. Près de 1 million d'entreprises ont pu initialement obtenir 40 000 $, puis 60 000 $, et le quart du prêt est admissible à une radiation en cas de remboursement à une date donnée. Cette date a maintenant été repoussée au 31 décembre 2023. Pour les entreprises qui ont besoin de plus de temps, la date limite du remboursement complet a été repoussée au 31 décembre 2025.
La Fédération canadienne de l'entreprise indépendante a affirmé ce qui suit: « Nous considérons comme une excellente nouvelle l'annonce du gouvernement sur le report de la date limite de remboursement des prêts consentis au titre du Compte d'urgence pour les entreprises canadiennes, ou CUEC. »
Voici ce qu'a dit le Conseil canadien des affaires: « La pandémie de COVID‑19 continue de poser un risque à la santé physique, mentale et économique des Canadiens et des Canadiennes. Nous sommes d'accord avec la ministre des Finances [...] lorsqu'elle affirme que “la meilleure politique économique est une politique de santé publique rigoureuse”. »
Nous avons également mis en œuvre une taxe de 1 % sur les immeubles résidentiels en sol canadien qui appartiennent à des personnes non résidentes dans le but d'alléger les défis associés aux questions sanitaires et de générer des recettes. Cette mesure ne touche ni les Canadiens ni les résidents permanents. Elle nous permettra de soutenir les Canadiens dans le marché immobilier.
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Madame la Présidente, je suis très heureuse de prendre la parole pour appuyer le projet de loi , Loi d’exécution de la mise à jour économique et budgétaire de 2021, et de souligner comment il aidera les gens de ma collectivité et de partout au pays.
J’aimerais toutefois commencer par reconnaître que nous sommes au début du Mois de l’histoire des Noirs et souligner le discours très éloquent du député de qu'il a prononcé hier. Il est important d’écouter ses paroles et ses conseils sur la nécessité d'approfondir notre connaissance de l’histoire des Noirs au Canada, non seulement au cours du mois de février, mais aussi chaque jour de l’année.
L’énoncé économique de l’automne a abordé de nombreuses questions importantes. J’aimerais vraiment mettre l’accent sur l'une d'entre elles, soit l'appui aux arts. Les arts sont une importante source d’emplois et de travail dans ma collectivité. J’ai la chance d’y trouver de merveilleux théâtres et studios de cinéma. Beaucoup de mes concitoyens travaillent comme auteurs ou dans nos musées. J’apprécie vraiment tout le travail qu’ils font. Ils ont été si durement touchés par la pandémie. Ils ont vraiment ressenti la plus grande partie des effets des confinements imposés dans tout le pays.
Il était donc vraiment important pour moi que l'énoncé économique de l'automne continue de renforcer le soutien que nous leur offrons depuis le début de la pandémie. Comme je l'ai mentionné, il y a de nombreux studios cinématographiques dans ma collectivité. Il était toujours amusant de pouvoir jeter un coup d'œil furtif sur les émissions et les films en cours de production lorsque nous nous promenions. Cette industrie a été durement frappée. L'aide qui lui a été fournie par le gouvernement fédéral, notamment une couverture d’assurance contre la COVID, est l'un des facteurs qui lui a permis de survivre. Si la COVID la forçait à interrompre ses activités, elle bénéficiait de cette couverture.
En fait, l'industrie cinématographique a pu poursuivre bon nombre de ses activités, mais en suivant des règles différentes. Les choses n'ont pas été faciles pour le secteur des spectacles devant public. Depuis le début de la pandémie, je tente de déterminer comment offrir à cette industrie les mesures de soutien dont elle a besoin. C'est l'une de mes priorités.
Si l'on examine la scène culturelle dans son ensemble, au troisième trimestre de 2021, elle était à 93 % de son niveau prépandémique, alors que le secteur des spectacles devant public, lui, était juste à 62 % approximativement. Il y a encore beaucoup de travail à faire et beaucoup d'aide à apporter à ce secteur.
J'ai vraiment été enthousiasmée par le fait que, pendant la pandémie, nous avons offert des programmes qui ont permis à différents types de spectacles devant public et de festivals de se réinventer. Je songe par exemple à des programmes qui sont venus en aide à de petits musées exploités par des bénévoles ou à des gens qui ne reçoivent habituellement aucun soutien de la part de Patrimoine canadien.
Je ne sais pas ce qu'il en est de mes collègues, mais j'adore aller à un concert. J'adore écouter un orchestre jouer. J'adore aller au théâtre. C'est une des choses qui me procurent un grand bonheur. Je veux pouvoir reprendre cette habitude lorsque la pandémie sera terminée. Je veux pouvoir aller écouter un orchestre et danser. Personne n'a à me regarder danser, mais je veux pouvoir jouir de tout ce que me procure le fait d'assister à un spectacle devant public. Juste avant le dernier confinement, j'ai d'ailleurs pu aller voir la pièce MixTape au Crow's Theatre, près de chez moi, qui offre toujours une programmation très intéressante. Il était évident que tous les spectateurs étaient ravis d'être là, de pouvoir revivre ce genre d'expérience, cette sorte de communion, même si le contexte était un peu différent.
Avant le plus récent confinement en Ontario, j'ai aussi pu aller au pub Dora's, qui s'appelle maintenant Noonan's, pour écouter de la musique et apprécier ce sentiment de communion. Lorsque je parle du Dora's, maintenant le Noonan's, je songe à tous ces lieux qui présentent des spectacles musicaux et qui ont bénéficié durant la pandémie d'un soutien par l'entremise du fonds d'appui à la musique devant public, destiné à soutenir l'infrastructure de notre secteur de la musique devant public, à soutenir les bars qui présentent des artistes canadiens et à veiller à ce qu'ils soient toujours en activité lorsque nous pourrons y retourner.
Cela est lié à une mesure de l’énoncé économique de l’automne que j’aborderai, à savoir le soutien aux artistes. Elle vise à la fois l’infrastructure et les artistes, deux éléments essentiels.
Avant de passer à autre chose, je voudrais simplement dire qu'à mon avis, les mesures d'aide destinées aux salles qui présentent des spectacles sur scène sont vraiment importantes, et je ne sais pas si nous en parlons assez. Ces mesures ont permis de soutenir des lieux comme The Door, dans ma circonscription, ainsi que Les Foufounes électriques, à Montréal. Il y a eu beaucoup d'excellents concerts là-bas.
Il y a aussi le Lee’s Palace, à Toronto, le King Eddy, à Calgary, et The Carleton, à Halifax. Ce sont les endroits où les gens aiment se réunir. Ils veulent pouvoir s’y retrouver pour s’amuser et voir à nouveau des spectacles sur scène. Ces endroits ont bénéficié d’un soutien à l’infrastructure dans le cadre des programmes d'aide mis sur pied en réponse à la pandémie.
L’énoncé économique de l’automne prévoit un soutien pour les travailleurs du secteur artistique. Il s’agit du Fonds pour la résilience des travailleurs du secteur des spectacles sur scène du Canada, qui dispose de 60 millions de dollars pour offrir un soutien particulier aux travailleurs à la demande dans le milieu culturel. Il vise à fournir un appui financier à court terme et des conseils en matière de perfectionnement professionnel. Il est offert aux organisations qui soutiennent les secteurs des spectacles sur scène, comme les artistes, les syndicats, les guildes et différentes associations. L’objectif est de retenir des travailleurs qualifiés dans le secteur des spectacles sur scène.
Je le souligne, car j'estime qu'il est important de voir le travail qui a été fait tout au long de la pandémie, comment l’énoncé économique de l’automne s’en est inspiré et comment nous veillons à continuer de soutenir l’industrie des spectacles sur scène à l’avenir et l'ensemble de nos industries artistiques parce qu’elles sont si importantes. Elles sont importantes sur le plan économique, et nous n’en parlons pas assez. Elles sont importantes pour le secteur économique, mais aussi pour nos âmes et nos communautés. Je vais m’arrêter là. J’ai hâte de voir des spectacles. Peut-être aurons-nous la chance, entre députés, d’aller voir bientôt des spectacles ici, à Ottawa, et d’en profiter.
Je vais changer rapidement de sujet pour parler des écoles. Quand j'ai parlé à mes concitoyens, beaucoup d’entre eux s'inquiétaient vraiment pour la sécurité de leurs enfants dans les écoles quand celles-ci ont rouvert en janvier. Il y avait beaucoup de questions. En fait, au début de janvier, cela faisait un bout de temps que les écoles étaient fermées en Ontario. L’inquiétude régnait, et les parents demandaient ce que nous allions faire pour nous assurer la sécurité des enfants une fois de retour sur les bancs d’école.
Voilà pourquoi l’énoncé économique de l’automne est réellement important. On a accordé plus de fonds précisément pour améliorer la ventilation dans les écoles. Cette mesure aura une incidence à long terme. De façon générale, c’est une bonne chose d’avoir une meilleure ventilation. Je dois dire que certaines des écoles où mes enfants sont allés n’ont pas toujours semblé avoir les meilleurs systèmes de ventilation. C’est formidable d’aider ainsi les provinces à exécuter ces travaux importants. Cette mesure s’appuie sur le financement pour une relance sécuritaire qui a été fourni tout au long de la pandémie aux provinces et territoires afin de leur permettre d’appuyer les écoles pendant tout le processus.
Je sais qu’il faut apporter de nombreux changements dans ma collectivité, des changements auxquels nous ne pensons même pas. Ainsi, de nombreuses écoles de ma circonscription ont installé des fontaines d’un nouveau genre. Ce ne sont pas celles que nous avions enfants à l’école pour lesquelles nous devions nous pencher par en avant, qui ne sont pas vraiment formidables en ces temps de COVID, et qui ne l’ont probablement jamais été non plus de toute façon. Ce sont maintenant des postes de remplissage de bouteilles, soit des systèmes d’un genre tout à fait différent. C’est un changement important qui a été apporté pour répondre aux préoccupations souvent exprimées par mes concitoyens, une mesure qui nous a permis d’appuyer les provinces et territoires qui cherchaient à venir en aide aux enfants.
Je sais que je commence à manquer de temps, mais je veux parler brièvement d’une chose concernant la fermeture des écoles en Ontario pendant une courte période au début de janvier. J’aimerais rappeler aux parents, s’ils nous écoutent, qu’ils sont admissibles à une prestation pour les proches aidants. Lorsque les écoles sont fermées à cause de la COVID, ils peuvent réellement demander à percevoir cette prestation. Je veux aussi préciser que si leurs enfants doivent s’isoler à cause de la COVID, les parents peuvent également être admissibles à cette prestation. J’encourage tout le monde à examiner cette possibilité.
Je vous remercie de m’avoir permis de prendre la parole pour appuyer l’énoncé économique de l’automne.
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Madame la Présidente, je partagerai mon temps de parole aujourd’hui avec le député de .
J’ai le plaisir de prendre la parole à la Chambre aujourd’hui au sujet du projet de loi . Ce projet de loi mettrait en œuvre les mesures fiscales et de dépenses décrites dans la mise à jour économique et budgétaire. Le projet de loi lui-même comporte sept parties. Je me permettrai aujourd’hui de présenter quelques points saillants qui expliquent pourquoi l’opposition officielle s’oppose au projet de loi.
Les Canadiens sont à l’écoute. Ils en veulent plus de la part du gouvernement, et ils le méritent. Le projet de loi ajouterait 70 milliards de dollars de nouvelles dépenses, ce qui viendrait jeter de l’huile sur le feu.
Mes amis, notre dette nationale a maintenant atteint le montant ridicule de 1,2 billion de dollars. Depuis le début de cette pandémie, le gouvernement libéral a introduit 176 milliards de dollars de nouvelles dépenses qui n’ont aucun rapport avec la COVID‑19. Le gouvernement libéral a assuré aux Canadiens qu’il trouverait un équilibre en matière de transparence. Je ne le vois pas.
Partout au pays, les préoccupations sont nombreuses. Je les vois et les entends tous les jours dans ma circonscription. Nous reconnaissons tous l’importance des dépenses de relance. Elles ont leur place. Cependant, le coût de la vie est devenu incontrôlable. Trop d'argent pour trop peu de marchandises entraîne une hausse des prix.
Pour ce qui est de la nourriture, l’inflation nuit à toutes les familles canadiennes quand vient le temps de faire l’épicerie. Le prix du poulet, par exemple, a augmenté de 6,2 %. Celui du bacon a augmenté de 19,1 %. Les travailleurs canadiens soupirent chaque fois qu’ils s’arrêtent à la station-service. Le prix de l’essence a augmenté de 33 %.
L’état de notre économie est faible. Le déficit et la dette nationale sont inquiétants, et les Canadiens l’ont compris. Les gens d'Hastings—Lennox and Addington, et de partout au pays, sont mis à rude épreuve. Comme l'a dit le directeur parlementaire du budget, « la raison d’être initiale de ces dépenses supplémentaires, soit la relance économique, ne semble plus présente ».
De nombreux Canadiens sont épuisés financièrement, émotionnellement et mentalement. Nous devons relancer l’économie. Nous devons diminuer les impôts, accroître la liberté, réduire l'appareil gouvernemental et retrouver un peu d’optimisme et d’espoir en nous-mêmes et dans le gouvernement.
Les conservateurs s’opposent au projet de loi . Alors que nous sortons de la pandémie de COVID‑19, de nombreux Canadiens s’inquiètent de notre reprise et de notre sécurité économiques. Malheureusement, le niveau d’endettement des particuliers et de tous les ordres de gouvernement a implosé. Cela met en péril les entreprises, les emplois et l’accès à la propriété.
Alors que les collectivités font face à des défis sans précédent, le gouvernement actuel continue malheureusement de récompenser ses initiés. Les promesses faites aux anciens combattants, aux aînés et aux petites entreprises ont été rompues.
Plus tôt dans la journée, un collègue libéral nous a rappelé que le gouvernement prétend vouloir reconstruire en mieux après la pandémie. Ils veulent y parvenir en dépensant largement l’argent des contribuables. Cependant, à mon avis, ils n’ont aucun plan réaliste pour cette reprise. Le gouvernement libéral a une longue feuille de route d’incapacité à obtenir des résultats pour les Canadiens, et le projet de loi ne fait pas exception. Les Canadiens méritent beaucoup mieux de la part de leur gouvernement.
Nos vies ont changé au cours des dernières années, mais cela n’a pas changé notre caractère. Les Canadiens ont surmonté l’adversité dans le passé, et ils la surmonteront à nouveau. La clé pour sortir de la pandémie dans Hastings—Lennox et Addington est de donner à nos collectivités les outils et les ressources dont elles ont besoin pour devenir plus autonomes et résilientes.
Les gouvernements, quel que soit leur territoire de compétence, doivent faire les investissements nécessaires dans l’infrastructure locale et alléger les impôts qui étouffent la productivité. Ils doivent également réduire les formalités administratives qui freinent la croissance. Cela comprend l’investissement dans les programmes de santé mentale, l’énergie propre, le soutien aux agriculteurs qui nous nourrissent et aux entreprises locales qui subviennent à nos besoins en créant un environnement propice aux nouvelles possibilités et aux investissements.
Je reconnais que les défis sont de taille. L’avenir de Hastings—Lennox et Addington et de ce pays dépend de notre capacité à rassembler les gens et les idées et à travailler sur les choses qui nous unissent en tant que collectivité, en tant que circonscription et en tant que pays, plutôt que de nous concentrer sur les choses qui nous divisent.
Alors que nous sortons de cette pandémie, le principal problème auquel est confronté le pays tout entier est la relance de l’économie. Un élément clé de la reprise économique est de remettre les gens au travail. Permettez-moi de dire tout d’abord que le meilleur indicateur du rendement futur est le rendement passé, et il faut se rappeler que pendant la récession de 2008-2009, la dernière fois que notre pays a été confronté à une crise, c’est un gouvernement conservateur et une politique économique conservatrice qui ont pu renforcer la position fiscale du Canada sans mettre en péril l’objectif de redistribution des revenus.
En fait, la discipline budgétaire stricte de ce même gouvernement conservateur a permis d’atteindre l’équilibre budgétaire en 2015, et cela ne s’est pas fait en augmentant les impôts ou en réduisant les transferts aux particuliers, aux provinces et aux territoires. Les gens devraient également se rappeler que c’est un gouvernement conservateur qui a mis en place l’ALENA, qui a eu un effet extrêmement positif sur l’économie canadienne. Il a ouvert de nouvelles possibilités d’exportation pour les entreprises, a stimulé la création d’entreprises capables de soutenir la concurrence internationale et a contribué à attirer des investissements étrangers au Canada.
Les gouvernements conservateurs ont une longue et remarquable histoire de nettoyage des dégâts causés par les libéraux, et nous sommes prêts à le faire à nouveau. Nous devons nous concentrer sur la relance de l’économie, la récupération des emplois, l’équilibre budgétaire responsable et la reddition de comptes.
Quand la COVID‑19 est apparue, le gouvernement libéral n'était pas prêt. Les libéraux ont été pris de court. Ils ont pris de mauvaises décisions, mis en danger la vie des Canadiens et paralysé notre économie. Les choses auraient pu se passer autrement. Le Canada a déjà traversé des pandémies par le passé. Dans l'histoire récente, nous avons surmonté la crise du SRAS et du H1N1. Chaque fois, nous avons tiré des leçons afin d'être mieux préparés pour les prochaines pandémies. Hélas, le gouvernement libéral a anéanti une grande partie de cette préparation en réduisant le financement de programmes clés. Les libéraux ont dissous le Réseau mondial d'information en santé publique, qui était pourtant notre système d'alerte rapide en cas de pandémie. Ils ont laissé le Laboratoire national de microbiologie dépérir puis ils ont épuisé les réserves nationales d'équipement de protection individuelle. Ils se sont querellés avec l'industrie pharmaceutique et ont nommé des bureaucrates au sein de l'Agence de la santé publique du Canada au lieu de scientifiques.
Quand la COVID‑19 est apparue, les libéraux n'étaient pas préparés, ils ont tardé à agir et les décisions qu'ils ont prises ont eu des conséquences désastreuses. Au départ, ils ont nié qu'elle représentait un risque pour le Canada. Ils ont attendu trop longtemps pour fermer la frontière et ils n'ont pas écouté les mises en garde des scientifiques du gouvernement et d'un bout à l'autre du pays sur la transmissibilité et la menace de la COVID‑19. Ils ont minimisé l'importance du dépistage à la frontière, du port du masque, du retraçage des contacts fondé sur des données probantes et de la production nationale de vaccins. Par ailleurs, les travailleurs de la santé ont été laissés à eux-mêmes parce que les consignes de la santé publique n'étaient pas claires ou ne se rendaient pas.