Que, étant donné que le gouvernement a annoncé une « suspension temporaire de trois ans » de la taxe fédérale sur le carbone perçue sur le mazout, la Chambre demande au gouvernement d’étendre cette suspension à toutes les formes de chauffage résidentiel.
— Monsieur le Président, je partagerai mon temps de parole avec la députée de .
« Un Canadien est un Canadien. » Ces mots prononcés par le sont aussi le principe qui sous-tend la motion que je présente aujourd'hui. Voici le libellé de la motion: « Que, étant donné que le gouvernement a annoncé une “suspension temporaire de trois ans” de la taxe fédérale sur le carbone perçue sur le mazout, la Chambre demande au gouvernement d’étendre cette suspension à toutes les formes de chauffage résidentiel. »
C’est très simple. Comment peut-on contester cela? Si le a maintenant cédé en ce qui concerne la taxe sur le carbone pour ceux qui chauffent au mazout, il devrait être cohérent dans sa logique et le faire pour toutes les formes de chauffage pour tous les Canadiens. Nous savons que le premier ministre a décidé de créer deux classes de citoyens. Sous la pression et sous la contrainte, il a décidé de suspendre la taxe sur le carbone pour le chauffage domestique jusqu’après les élections, après quoi il compte la quadrupler. Entre-temps, il y aura une exemption temporaire. Lorsqu’on lui a demandé pourquoi il y avait deux poids deux mesures et pourquoi cette exemption ne s’appliquait qu’à environ 3 % des ménages, la a répondu que d’autres Canadiens auraient pu bénéficier de cette mesure, mais qu’ils n’ont pas élu suffisamment de députés libéraux. En plus d'adopter une approche d'acharnement qui consiste à diviser pour mieux régner, elle s’est trompée, car dans bon nombre de ces circonscriptions, des députés libéraux ont été élus, mais les gens doivent tout de même payer la taxe sur le chauffage. Ce sont des gens de circonscriptions libérales qui seront exclus et qui seront obligés de payer une taxe plus élevée sur le chauffage à mesure que les températures baisseront et que la neige commencera à tomber.
Ces citoyens sont-ils moins canadiens que ceux qui bénéficient de la suspension temporaire? Est-ce que la personne âgée souffrant de malnutrition dans la circonscription libérale de Sudbury, qui chauffe son domicile au gaz, est moins canadienne que ceux qui bénéficient de la suspension? La mère seule des circonscriptions libérales de Thunder Bay est-elle moins canadienne à cause de la taxe du qui l’oblige à sauter des repas pour que ses enfants n’aient pas à le faire? Le soudeur de North Bay, qui ne peut pas faire le plein de son camion pour aller rendre visite à ses parents mourants dans une autre région de la province, est-il moins canadien? Bien sûr que non, mais le premier ministre pense que oui.
Encore une fois, nous voyons sa stratégie qui consiste à diviser pour mieux distraire. Il pense que si les gens ont peur de leurs concitoyens, ils pourraient oublier qu’ils n’ont pas les moyens de faire le plein de leur voiture ou de chauffer leur maison. Au fil des ans, nous avons été témoins de la stratégie du consistant à diviser pour mieux régner. Il a qualifié les propriétaires de petites entreprises de fraudeurs du fisc. Il a traité de petite minorité marginale quiconque n’était pas d’accord avec lui, même s’il a dû présenter des excuses par la suite. Récemment, nous avons vu comment il a tenté de salir les musulmans, les sikhs et les chrétiens, les qualifiant de haineux simplement parce qu’ils voulaient protéger leurs enfants. Nous voyons, encore et encore, comment le premier ministre tente de diaboliser les chasseurs en les qualifiant d’Américains et en disant que les gens qui vivent au Cap-Breton et qui chassent, ou ceux qui vivent dans le Nord du Canada et qui chassent pour leur subsistance sont la raison pour laquelle nous voyons un nombre record de fusillades entre les gangs du centre-ville de Toronto. C’est devenu son approche par défaut, et nous avons encore une fois affaire à une approche qui établit « deux catégories de citoyens » en ce qui a trait à sa taxe sur le carbone.
N'oublions pas qu'il a l'intention de quadrupler la taxe sur le carbone s'il est réélu. J'ai l'intention de faire le contraire. Avec la motion à l'étude, je propose de faire un compromis en attendant. Je propose que tous les Canadiens soient exemptés de la taxe sur le carbone afin qu'ils puissent se chauffer cet hiver et que, par la suite, nous tenions une élection axée sur la taxe sur le carbone, où les Canadiens, aux urnes, choisiront entre son plan de quadrupler la taxe sur l'essence, le chauffage et l'épicerie, et mon plan fondé sur le gros bon sens, qui consiste à supprimer la taxe et à faire baisser les prix.
Hier, le , aux abois, ne s'est même pas présenté pour défendre son approche à la Chambre. Il était pourtant à Ottawa, dans l'édifice, et il n'a pas...
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Monsieur le Président, c'est aujourd'hui une journée très importante. Aujourd'hui, les députés, qui ont été élus pour servir les Canadiens, ont l'occasion de prouver quelles sont leurs véritables priorités. Le Parti conservateur du Canada et son chef ont présenté une motion de l'opposition sur laquelle les députés voteront lundi. La motion se lit comme suit:
Que, étant donné que le gouvernement a annoncé une « suspension temporaire de trois ans » de la taxe fédérale sur le carbone perçue sur le mazout, la Chambre demande au gouvernement d’étendre cette suspension à toutes les formes de chauffage résidentiel.
Il s'agit d'une motion raisonnable, sensée et équitable. Je tiens à la relire:
Que, étant donné que le gouvernement a annoncé une « suspension temporaire de trois ans » de la taxe fédérale sur le carbone perçue sur le mazout, la Chambre demande au gouvernement d’étendre cette suspension à toutes les formes de chauffage résidentiel.
Après huit ans, la question qui se pose, c’est de savoir pourquoi nous devrions même demander l’adoption d’une motion aussi sensée. Comment en sommes-nous arrivés là? Comment sommes-nous arrivés au point où le gouvernement libéral—néo-démocrate a instauré une taxe punitive, en la faisant passer auprès des Canadiens pour un plan environnemental? Grâce aux témoignages d’experts et à la conduite du libéral, nous savons maintenant que cette taxe punitive sur le carbone, qui fait grimper le coût de la vie, n’a jamais été fondée sur les sciences de l'environnement. Elle a toujours relevé des sciences politiques.
C’est le type de comportement auquel nous ont habitués le premier ministre et le NPD, qui continue à soutenir le gouvernement et à faire preuve d’hypocrisie quotidiennement à la Chambre. Le NPD se vante de défendre la classe moyenne et les plus vulnérables, et pourtant il soutient le , qui fait de la vie des gens un enfer. Ce n’est pas mon opinion. Ce sont des faits.
La semaine dernière, Tiff Macklem, le gouverneur de la Banque du Canada, a comparu devant le comité des finances. Je tiens à rapporter une partie de ce témoignage.
M. Tiff Macklem a dit: « Ce sont les membres les plus vulnérables de la société qui souffrent le plus d’une inflation élevée. Ils ressentent le poids de l’abordabilité plus que tous les autres. Ils ne peuvent pas viser simplement plus bas dans le marché parce qu’ils sont déjà au bas du marché. Comme une grande partie de leurs dépenses est déjà consacrée aux produits de première nécessité, ils ne peuvent pas se serrer davantage la ceinture à cet égard. C’est pourquoi il est si important de réduire l’inflation, parce que l’inflation est une taxe qui touche de manière disproportionnée les membres les plus vulnérables de la société. »
D’aucuns pourraient dire que la taxe sur le carbone n’est pas responsable de l’inflation, ou qu’elle n’y contribue pas. Corrigeons cette notion pour le compte rendu. C’est ce que le a essayé de dire aux Canadiens à plusieurs reprises, mais nous savons que ce n’est pas vrai. Je me permets de citer une autre partie du témoignage du gouverneur de la Banque du Canada lors de la réunion du comité des finances la semaine dernière.
Le député de a déclaré: « Pour réitérer ce que vous venez de dire, nous parlerions de 60 points de base, soit 0,6 %. Comme le taux d’inflation est de 3,8 % actuellement, cela équivaut à près de 15 %, si je calcule rapidement. » Ce à quoi M. Tiff Macklem a répondu: « C’est plutôt 3,2 %.»
Ce témoignage présente les faits et prouve l’incidence de la taxe sur le carbone sur les Canadiens. Si cette taxe était abolie aujourd’hui ou demain, l’inflation passerait de 3,8 % à 3,2 %. C’est une diminution non négligeable. Pour ceux à la maison qui n’auraient pas compris, cela représente une baisse globale de 16 %. Autrement dit, le coût des intérêts sur les prêts hypothécaires, du chauffage et de l’épicerie — qui sont tous des besoins essentiels, les premières nécessités dont les gens ont besoin et pour lesquelles ils se serrent la ceinture chaque mois — diminuerait. C’est cela l’incidence de la taxe sur le carbone.
J’aimerais vous lire quelques commentaires que j’ai reçus par écrit de la part des habitants de ma circonscription, parce que c’est mon travail. C’est notre travail de représenter les habitants de nos circonscriptions respectives. C’est d’être leur porte-voix. Quand il est question des plus vulnérables, ce sont souvent nos aînés.
Voici ce que Barb m’a écrit: « Nous sommes à la retraite et notre maison est maintenant chauffée au propane. Nous avions décidé de passer du mazout au propane parce que le mazout coûtait trop cher. Malheureusement, le coût du propane est rendu tout aussi élevé à cause de la taxe sur le carbone. De plus, parce que le coût de propane et de l’épicerie a augmenté, j’ai dû retourner sur le marché du travail à temps partiel pour pallier cette augmentation des coûts. »
Des aînés ont travaillé toute leur vie pour prendre leur retraite, mais ils ne le peuvent pas: ils doivent retourner sur le marché du travail. Toutefois, ils ne décrochent pas des emplois bien rémunérés, mais plutôt des emplois de débutants. Ils ne peuvent pas profiter des fruits de leur labeur. Certains d’entre eux emménagent chez leurs enfants. C’est le résultat de cette taxe sur le carbone.
Je tiens à vous faire part d’autres histoires, parce qu’il est très important de les entendre et de les consigner au compte rendu.
Danny a écrit: « Ma mère vit cette situation à l'heure actuelle. Elle doit faire un choix: chauffer son logement ou faire l’épicerie. Elle superpose les couches de vêtements dans son appartement. Elle a 69 ans. Je n’ai jamais vu ce pays aussi mal en point. »
Mike Jessop a écrit: « Je chauffe ma maison avec ma nourriture. » Il entend par là qu’il ne lui reste pas assez d’argent pour payer le chauffage: il doit choisir l’un ou l’autre. N’est-ce pas déplorable?
Elizabeth MacNeil-Young a écrit: « J’ai connu deux gouvernements Trudeau. » Je ne suis pas certaine de pouvoir prononcer ce nom. « Dans les années 1980, je craignais de perdre ma maison. J’ai réussi à m’en sortir, cela dit. Aujourd’hui, mes enfants sont dans le même bateau. »
Carol a dit: « J’ai remplacé ma chaudière à mazout par une chaudière électrique parce que je n’avais plus les moyens de payer ma facture mensuelle de mazout. Si seulement il y avait une subvention pour les propriétaires qui n’ont pas les moyens d’acheter une thermopompe et qui optent plutôt pour une chaudière électrique. »
Cela m’amène à un point que j’aimerais soulever. Chaque jour, je siège dans cette enceinte et j’écoute les députés libéraux d’en face. Leur nouvel argument est le fait qu’ils distribuent gratuitement des thermopompes. Cela pose deux problèmes. Le premier est que les thermopompes ne fonctionnent que jusqu’à -25 °C. Nous vivons au Canada. Je ne sais pas de quel endroit les libéraux parlent, mais dans de nombreuses régions du Canada, la température descend bien plus bas que -25 °C.
Le second problème est leur déclaration selon laquelle ils distribuent gratuitement des thermopompes. C’est l’essence même du problème que nous avons dans ce pays à cause des libéraux. Rien n’est gratuit. Les pompes sont payées à même l’argent des contribuables. C’est une politique fiscale de base. Quiconque gère le budget d’un ménage le comprend. C'est le gouverneur de la Banque du Canada qui contrôle la politique monétaire. C’est à lui qu’il incombe de contrôler l’inflation.
C'est le gouvernement, en l’occurrence les libéraux et les néo-démocrates, qui est responsable de la politique budgétaire. La politique budgétaire consiste à déterminer le montant des dépenses. Un étudiant qui commence à peine à l’université en ce moment sait que si les gens dépensent plus qu’ils ne gagnent et doivent utiliser leurs cartes de crédit, ils ne feront que payer des intérêts et leur dette ne cessera d’augmenter. C’est ainsi que nous nous sommes retrouvés dans cette situation.
Lorsque les libéraux disent qu’ils distribuent gratuitement des thermopompes, c’est révoltant, car il s’agit de l’argent des contribuables. Ils devraient être honnêtes et transparents. Ils utilisent l’argent des contribuables. Combien cela va-t-il coûter? Vont-ils payer le coût des ampères supplémentaires? Les gens vont devoir augmenter leur consommation d’électricité. C’est là le problème. Les libéraux n’ont pas leur propre argent. Ils ont l’argent des contribuables. Tant qu’ils n’auront pas compris cela, nous continuerons à faire la même chose, encore et encore.
Le programme libéral n’a rien à voir avec le climat. Les libéraux tentent de s’accrocher au pouvoir et de conserver les sièges qui leur échappent parce que les Canadiens n’en peuvent plus de cette misère. Nous avons entendu une libérale déclarer à la télévision nationale que si les gens veulent être libérés de la taxe sur le carbone, ils doivent voter pour les libéraux. C’est honteux. C’est affreux. Tous les Canadiens méritent de disposer du nécessaire pour vivre. Nous sommes au Canada.
Le seul parti dans cette enceinte qui est résolu à assurer l’abordabilité est le Parti conservateur. Aujourd’hui, les conservateurs mettent les députés au défi de prouver qu’ils sont au service des Canadiens et qu’ils feront ce pour quoi ils ont été élus, à savoir améliorer la vie, et non la détériorer. La chose la plus compatissante que nous puissions faire est de rendre la vie abordable pour nos enfants, pour nos personnes âgées, pour les gens de la classe moyenne qui vont travailler tous les jours pour payer leurs factures et qui n'arrivent pas à le faire.
Aujourd'hui, les conservateurs pressent la Chambre de traiter tous les Canadiens de façon équitable et de voter pour la motion qui demande de suspendre la taxe sur le carbone sur toutes les formes de chauffage domestique pour l'ensemble des Canadiens.
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Monsieur le Président, nous sommes ici en cette journée de l’opposition pour débattre d’une motion présentée par le Parti conservateur. En lisant le texte de la motion, je ressens l’obligation — ce qui arrive souvent — d’éclaircir et de mettre en contexte ce que les conservateurs demandent. Cette motion fait suite à une annonce très importante du gouvernement la semaine dernière. Si l’on regarde de près le texte de la motion, on peut voir qu’il ne présente aucun éclaircissement, aucun contexte et aucune solution réelle sur la manière dont le Parti conservateur traiterait un problème national très grave, dont j’ai hâte de parler avec tous mes collègues aujourd’hui.
Avant de commencer à parler de ce que le gouvernement a annoncé la semaine dernière, il est important de parler de la raison d’être d’un système de tarification du carbone. Nous en sommes là parce que nous vivons des phénomènes météorologiques de plus en plus dramatiques et extrêmes en raison du changement climatique. Nos collègues de partout au pays en ont également fait l’expérience.
Ma province a connu les pires incendies de forêt de son histoire. En effet, c’était une réalité dans tout le pays. Il y a eu l’ouragan Fiona. J’en ai parlé à mes concitoyens. Auparavant, il pouvait y avoir des ouragans une fois par décennie sur la côte atlantique et en Nouvelle-Écosse. Aujourd’hui, il y en a tous les ans. Dans certains cas, il peut même y avoir deux tempêtes.
Les données scientifiques sont claires. D’une manière générale, la plupart des parlementaires sont convaincus de l’importance d’agir. La tarification du carbone est un moyen efficace. Soixante-dix-sept pays ont mis en place une forme de tarification du carbone. Lors des dernières élections, le Parti conservateur a fait campagne sur la tarification du carbone. Le Canada n’est donc pas seul. C’est un outil important pour faire en sorte que nous puissions progresser.
Le gouvernement a mis en place le système en veillant à l’abordabilité de sorte à atteindre un certain équilibre. Je viens d’écouter la députée de . Elle ne peut pas trafiquer la réalité. Voici les faits: le Bureau du directeur parlementaire du budget a constamment démontré que 8 familles sur 10 reçoivent plus d’argent de l'Incitatif à agir pour le climat que ce qu’elles paient dans le cadre de toute forme de tarification du carbone.
Ce n’est pas moi qui le dis. Ce n'est pas ce que dit la députée de , mais bien ce qu'affirme le directeur parlementaire du budget, un membre indépendant du Parlement.
La tarification du carbone dans notre stratégie environnementale fonctionne. Nous n'entendons jamais les commentaires ou les inquiétudes du Parti conservateur concernant l’environnement ou un plan en ce sens, mais nous sommes le seul gouvernement dans l'histoire de notre pays à avoir réduit les émissions de gaz à effet de serre et à avoir fait croître l'économie en même temps. Encore une fois, c'est un fait. Y a-t-il encore du travail à faire? Absolument, mais je suis fier de faire partie d'un caucus et d'un gouvernement qui s'est concentré sur cette question de première importance. Je ne peux pas en dire autant de l'opposition officielle.
C'est là tout le contraste. Comme je l'ai déjà dit, je ne vois aucun plan ni aucune vision pour s’attaquer conjointement à l'abordabilité et à l'environnement, ni aucun désir en ce sens. Comme je l'ai dit publiquement, ces deux questions doivent aller de pair, elles ne peuvent pas être séparées l’une de l’autre. Or, les conservateurs ne semblent pas comprendre cela.
La semaine dernière, le gouvernement a fait une annonce vraiment très importante. Comme député d’une circonscription rurale, je suis fier de voir les ajustements qui ont été faits. Quoi que l'on dise, les Canadiens n'ont pas tous les mêmes possibilités pour changer de comportement et bénéficier de l’Incitatif à agir pour le climat. Les Canadiens n'ont pas tous les mêmes outils pour lutter contre les changements climatiques, et cela est particulièrement le cas à mesure qu'on s'éloigne des grandes zones urbaines.
Vous représentez en Nouvelle‑Écosse, monsieur le Président, et je représente Kings—Hants. Il est juste de dire que nous avons tous les deux des circonscriptions dotées d’une forme de transport en commun de base, mais il n'est pas accessible à tous nos concitoyens. En effet, souvent, les personnes que nous représentons doivent parcourir de longues distances en voiture et ne disposent pas des mêmes moyens de transport que les habitants des grandes villes, comme Toronto, Montréal ou Vancouver.
Le gouvernement l'a reconnu dans son programme initial adopté dans le cadre du Plan national de tarification du carbone. Un supplément de 10 % est offert aux Canadiens qui vivent en dehors d'une région métropolitaine de recensement. Toutefois, le gouvernement a annoncé la semaine dernière que cette augmentation passerait de 10 % à 20 %. Je me réjouis de cette mesure. Cela aidera les Canadiens vivant en milieu rural qui jouissent du filet de sécurité fédéral partout au pays.
Cela signifie que les Ontariens des zones rurales se retrouveront avec plus d’argent dans leur poche. Cela signifie que les gens de la Saskatchewan et de l’Alberta qui habitent en dehors des grandes villes se retrouveront avec plus d’argent pour faire face à des conditions de vie plus difficiles que dans les grands centres urbains. C’est une mesure qui est inspirée par un souci d’équité, et le gouvernement a eu la sagesse de la prendre.
Un million de Canadiens utilisent le mazout domestique: 286 000 dans le Canada atlantique, 465 000 au Québec, 266 000 en Ontario, environ 30 000 dans les provinces des Prairies, et 88 000 en Colombie‑Britannique. Je n’ai pas avec moi les statistiques pour le Nord du Canada, mais je sais que beaucoup d’habitants de cette région utilisent eux aussi le mazout pour se chauffer.
C’est un problème d’autant plus complexe que le mazout coûte deux à quatre fois plus cher que les autres énergies conventionnelles. Il y a donc tout intérêt, financièrement, à opter pour un autre mode de chauffage. J’invite tous ceux qui m’écoutent en ce moment et qui utilisent le mazout domestique à essayer, s’ils ont un peu d’argent en banque, de trouver une autre source d’énergie, parce que le mazout coûte beaucoup plus cher et parce qu’il est très polluant.
Nous ne reprochons pas aux Canadiens d’avoir choisi le mazout pour chauffer leur logement. Il y a des Canadiens qui vivent dans des conditions précaires partout au Canada, aussi bien dans les circonscriptions représentées par l’opposition officielle que dans celles représentées par les députés ministériels. Je parie que dans chacune des circonscriptions représentées par les députés ici présents, il y a des gens qui se chauffent au mazout. Cela dit, l’intérêt du gouvernement est d’aider ceux qui n’en ont peut-être pas les moyens à modifier leurs habitudes de vie.
Si les gens n’ont pas les moyens d'investir dans d'autres modes de chauffage pour réduire leur dépendance à leur chaudière au mazout, ils sont coincés. C’est précisément à leur intention que le gouvernement a lancé, à l’automne 2022, un programme pour les aider à faire la transition en leur offrant une subvention de 10 000 $. Cette subvention s’adresse aux personnes à revenu faible ou moyen. Pour ceux qui ont des revenus plus élevés, il existe un programme qui s’apparente davantage à un prêt sans intérêt. Bref, le gouvernement fédéral met des ressources à la disposition des Canadiens de toutes les régions du pays.
J’ai avec moi quelques statistiques qui vont permettre d’alimenter le débat que nous avons au sujet de l’équité. Quand on parle d’équité, on ne parle que du mazout, sans prendre en considération le prix des autres énergies.
Je veux que les députés qui vivent en Ontario sachent que les électeurs de leur circonscription qui consomment du mazout domestique paient en moyenne 3 400 $ par année pour ce mazout. Ceux qui consomment du gaz naturel paient 900 $ par année. Le pétrole coûte donc presque quatre fois plus. Si les gens n’ont pas d’argent, comment peuvent-ils adopter un autre mode de chauffage? Ils sont pris dans un cercle vicieux, car ils utilisent le combustible le plus cher pour chauffer leur maison et ils n’ont pas d’argent pour se débarrasser de leur source de chauffage. À Regina et en Saskatchewan, c’est la même chose: 1 400 $ par année pour le gaz naturel comparativement à 4 500 $ pour le mazout. À Vancouver, c’est 600 $ pour le gaz naturel et 1 800 $ pour le mazout. De plus, les prix ont augmenté de 73 % au cours des deux dernières années.
J’entends le député de se demander pourquoi. Ce n’est pas à cause de la tarification du carbone. C’est ce genre de discours des députés d’en face qui montre qu’ils ne comprennent pas les difficultés fondamentales que vivent les Canadiens qui se trouvent dans cette situation en raison du marché.
C’est pourquoi nous avons lancé un programme national de 250 millions de dollars. Il était offert et le demeure pour tous les Canadiens.
Cependant, ce que le a annoncé la semaine dernière, c’est un équilibre entre l’abordabilité et les progrès environnementaux. Il a annoncé que nous allions bonifier ce plan et suspendre temporairement la tarification du carbone sur le mazout pour le chauffage domestique. N’oublions pas qu’il y a un million de Canadiens vulnérables qui paient entre deux et quatre fois plus que les autres Canadiens pour le chauffage.
Nous avons lancé un programme en partenariat avec la Nouvelle‑Écosse, l’Île‑du‑Prince‑Édouard et Terre‑Neuve‑et‑Labrador afin d’accroître le soutien offert aux Canadiens qui se trouvent dans des situations difficiles. Les gens de ma circonscription et de la vôtre, monsieur le Président, dont le revenu est inférieur au revenu médian provincial, vont bénéficier d’une subvention fédérale pouvant aller jusqu’à 15 000 $, et la province de la Nouvelle-Écosse financera les 5 000 $ restants. Il y a un incitatif de 250 $ pour adhérer au programme. Nous allons aider les gens à faire la transition pour se débarrasser du chauffage au mazout. C’est bon pour l’environnement, c’est bon pour l’abordabilité et c’est important pour les Canadiens les plus vulnérables.
J’aimerais donner aux députés un exemple tiré de ma circonscription. Monsieur le Président, vous y êtes allé. C’était dans le comté rural de Hants, sur la rive de Hants, à Walton. J’ai parlé à une femme du nom de Doris. C’était à peu près au moment, l’an dernier, où nous avons lancé certains des programmes. Elle a dit qu’elle était heureuse de voir qu’elle pouvait obtenir une subvention de 10 000 $, mais que comme elle touchait une pension de personne âgée et le Supplément de revenu garanti, il ne lui restait pas beaucoup d’argent à la fin du mois. Son budget était serré. Elle a dit qu’elle aimerait participer au programme, mais qu’on lui avait fait un prix entre 17 000 $ et 18 000 $ pour son projet. Elle ne peut pas bénéficier du programme, même si le gouvernement essaie de l’aider.
Alors Doris, à Walton, va bénéficier d’un programme de partage des coûts entre le gouvernement de la Nouvelle-Écosse et le gouvernement du Canada. Non seulement c’est bon pour l’environnement, mais surtout, du point de vue de l’abordabilité, c’est bon pour Doris. Cela lui permettra d’économiser des milliers de dollars par année. Contrairement à nous, l’opposition officielle ne propose aucune solution à long terme. Oui, elle réduirait la facture de Doris d’environ 20 ¢ chaque année. De notre côté, nous avons suspendu la tarification du carbone parce que nous reconnaissons que certains Canadiens ne peuvent tout simplement pas faire la transition.
Pourquoi fixer un prix sur le carbone alors que nous lançons littéralement un programme national pour les aider? Nous avons éliminé la tarification du carbone. Nous avons fait ce que les conservateurs voulaient faire, mais nous sommes allés un peu plus loin. Nous avons offert à Doris une solution à long terme pour l’aider à faire cette transition. Je n’entends même pas les conservateurs parler de ce programme. Fantastique, le plan des conservateurs en matière d’abordabilité consiste à offrir à Doris une réduction de 20 ¢ le litre, en moyenne, sur sa facture de chauffage, qui est actuellement d’environ 1,88 $ le litre. Elle baisserait à 1,68 $. Bravo, les conservateurs!
Devinez ce que nous allons offrir à Doris? Nous allons offrir à Doris 2 500 $ par année en économies qu’elle pourra ensuite utiliser pour subvenir à ses besoins d’une autre façon. C’est un bon programme. Il s’agit en fait d’avoir une vision qui mette l’accent sur la transition et qui aide les gens. Cependant, je n’entends pas parler de cela. Je le répète, j’ai parlé un peu de l’exemption. C’est une discussion. Nous avons consulté des spécialistes ici à Ottawa. Certains disent que nous sapons le système de tarification du carbone. Non. Nous suspendons la tarification du carbone pour les gens qui n'ont pas les moyens de faire la transition et qui auraient d'excellentes raisons de faire cette transition: ils paient quatre fois plus que les autres Canadiens pour se chauffer. S’ils avaient assez d’argent, ils auraient déjà fait la transition.
Nous trouvons ces gens partout au pays. Le problème est-il plus grave dans le Canada atlantique? Absolument. Je suis fier que le gouvernement ait réglé ce problème. Je suis fier de pouvoir rentrer dans ma circonscription pour dire à mes concitoyens que nous leur offrons une solution. Je suis fier de pouvoir dire aux gens qui vivent la même situation dans le Nord de l’Ontario, en Saskatchewan, au Manitoba ou en Alberta que nous avons une solution pour eux aussi.
La manière dont le Parti conservateur a présenté les choses laisse entendre que le programme ne s'applique qu'à une seule région, alors que ce n’est pas le cas. Le programme est offert partout au pays. Les 30 000 ménages des provinces des Prairies qui utilisent le mazout, qui sont vulnérables, qui ne peuvent pas faire la transition et qui paient quatre fois le prix du gaz naturel, ne méritent-ils pas eux aussi un peu de répit? Ne méritent-ils pas d’avoir un gouvernement qui veut répondre à leurs besoins? Je n’ai pas entendu un seul mot des conservateurs à ce sujet.
En fin de compte, c’est exactement ce que nous avons fait. Ce que nous avons annoncé la semaine dernière est une bonne nouvelle pour tout le pays. C’est particulièrement une bonne nouvelle pour les collectivités rurales et les régions du Canada. Je suis fier, en tant que député représentant une circonscription rurale, d’avoir proposé des solutions et des modifications réfléchies à une politique nationale, au lieu d’une démarche destructrice comme celle que proposent les députés d'en face. On se rappelle que les conservateurs proposent de réduire d’environ 20 ¢ les factures de chauffage domestique. Nous proposons des solutions à long terme pour aider les gens à faire la transition. Voilà la différence, et les Canadiens vont s'en rendre compte.
Nous avons à cœur la situation des ménages vulnérables. J’ai écouté le chef de l’opposition officielle, mais il n’a pas dit un mot sur le million de nos concitoyens qui vivent une situation très difficile au Manitoba, en Alberta, au Saskatchewan, en Ontario et au Québec. Ils sont 465 000 dans cette province. La situation de ces ménages est très difficile.
Là encore, je tiens à souligner que le gouvernement fédéral apporte une aide à tous les niveaux. Nous avons lancé un projet particulier pour compléter le programme national.
Une voix: Oh, oh!
M. Kody Blois: Monsieur le Président, au lieu de de se lever pour hurler et proposer des solutions simplistes, j’inviterais le député de Prince George à communiquer avec le premier ministre Eby, parce que je peux vous assurer qu’à l’heure actuelle, il y a des gens à Prince George qui se chauffent au mazout et vivent une situation difficile.
Il devrait leur parler de la subvention de 10 000 $ dont ses concitoyens peuvent profiter actuellement. J’espère qu’il l’a fait. Il faudrait peut-être se renseigner auprès des ménages pour savoir s’il a réellement parlé des programmes annoncés par le gouvernement. Il devrait appeler le premier ministre Eby et lui demander de travailler avec lui. Il devrait lui demander de collaborer avec le gouvernement du Canada et d’agir pour les 88 000 ménages de Colombie-Britannique qui se chauffent au mazout.
Qu’en est-il des habitants de la Saskatchewan et du Manitoba? Bien sûr, il s’agit de localités plus petites, mais ces gens comptent aussi, ces gens qui vivent dans des collectivités rurales et nordiques et qui ont besoin d’aide.
Je veux vous expliquer pourquoi c’est notre priorité et pourquoi c’est important, parce que c’est du vandalisme de la part des conservateurs de laisser entendre que le problème ne concerne qu’une partie du pays. Ce n’est pas le cas. Il s’agit d’un enjeu national qui touche un million de ménages à travers le pays.
Au lieu de proposer des solutions simplistes visant à faire économiser à nos concitoyens des sommes vraiment minimes, parce que le coût réel du marché pour chauffer leur maison tient franchement de l’extorsion tellement il est élevé, nous ne faisons pas que faire une pause temporaire tout en offrant un programme destiné à aider les gens à faire une transition, mais nous leur donnons l’argent nécessaire pour les aider à opérer cette transition, afin qu’ils ne soient pas pris dans un cercle vicieux. C’est cela, l’action climatique.
Certaines personnes dans ce pays, et j’en ai vues, estiment qu’il s’agit d’un recul au chapitre du climat. C’est tout à fait faux. En fait, je citerai un organisme de ma province, l’Ecology Action Centre. Il affirme qu’il s’agit d’un exemple d’action simultanée sur le climat et l’abordabilité. Il s’agit de la principale organisation environnementale de la Nouvelle‑Écosse et du Canada atlantique, car elle comprend les défis propres à la région qui existent non seulement dans l’Atlantique, mais aussi dans l’Ontario rural et le Nord de l’Ontario.
Au lieu de parler de ce que les conservateurs font pour aider les habitants du Nord de l’Ontario, le député de demande une conférence de presse. Je ne peux qu’imaginer les sujets qu’il abordera. Il ne parlera probablement pas du fait que 266 000 ménages en Ontario bénéficieraient de cette mesure. Non, il va tenir une conférence de presse devant le bureau de la députée de . C’est dégoûtant, c’est révoltant.
Pourquoi les conservateurs ne proposent-ils pas de plan? Encore une fois, ils ont fait campagne sur la tarification du carbone lors des dernières élections. S’ils ne veulent pas le faire cette fois-ci, très bien, mais qu’ils montrent aux Canadiens un iota de preuve qu’ils ont un plan non seulement pour l’environnement, mais aussi pour l’abordabilité.
Je me suis déjà entretenu avec de nombreux concitoyens de ma région, et ils sont reconnaissants de ce que le gouvernement a fait cette semaine. Ils en saisissent l’importance. Je me suis entretenu avec certains de nos députés de ce côté-ci de la Chambre, mais aussi avec d’autres députés. Hier soir, j’ai parlé au député de . Il m’a dit: « Vous savez, beaucoup de gens dans ma circonscription utilisent du mazout. » Il a dit que la mesure annoncée allait faire une différence. Cette circonscription est détenue par les conservateurs.
Il existe un programme national. Je suis fier de ce que le gouvernement a fait. Nous avons veillé à ce que les Canadiens des régions rurales soient mieux protégés et mieux soutenus dans le cadre de la stratégie nationale de tarification, surtout ceux qui n’ont pas la même capacité qu'ailleurs de modifier leurs comportements. Nous avons pris en compte un million de ménages canadiens qui se trouvent dans une situation très vulnérable, qui paient des prix parmi les plus élevés du pays pour chauffer leur maison et qui n’ont pas la capacité de faire la transition. Nous avons élaboré un plan national et nous l'avons renforcé.
J’espère recevoir quelques questions, surtout de la part de mes collègues du NPD. Je le répète, cette question a très rapidement été qualifiée d’exercice pour le Canada atlantique, alors qu'il s’agit d’un enjeu national. Je sais que certains de mes collègues néo‑démocrates représentent des régions rurales et j’espère qu’ils seront en mesure de donner leur avis sur l’importance de ce projet et sur les autres mesures que nous pourrions prendre pour aider ces personnes. Nous allons nous concentrer sur les solutions, et non sur la rhétorique.
Je suis fier d'appuyer le gouvernement et je serai heureux de répondre à d'autres questions.
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Monsieur le Président, j’aimerais d’abord indiquer à la présidence que je partagerai mon temps de parole avec l’honorable député de .
C’est un peu le jour de la marmotte, aujourd’hui. C’est une journée comme nous en avons vécu plusieurs depuis longtemps. Il faut encore une fois porter un constat assez simple sur la motion conservatrice: cette motion ne s’applique pas au Québec. C’était déjà vrai en ce qui concerne les dizaines de motions au sujet de la taxe sur le carbone que les conservateurs ont déposées. Cela ne s’applique pas au Québec.
On comprend que le Parti conservateur est un parti fédéraliste. C'est un parti pancanadien. Des fois, les conservateurs veulent s’occuper de la Saskatchewan, du Manitoba, de l’Alberta, des provinces de l’Atlantique. C’est un peu leur travail de faire cela, car c’est un parti pancanadien. Néanmoins, depuis que j’ai été élu en 2021, cela me choque. Cela me choque parce que je n’ai pas encore eu la chance, que j'aimerais bien avoir un jour, de me lever pour prendre la parole lors d'une journée de l’opposition conservatrice où je pourrais me dire qu’ils s’occupent du Québec, qu’ils pensent au Québec, que cela s’applique au Québec, que c’est quelque chose qui intéresse les Québécois.
La première fois que cela nous arrive, on se dit qu’ils s’occupent de leur base électorale pétrolière. La deuxième fois, on se dit qu’ils s’occupent de leurs électeurs ailleurs. Or aujourd’hui, on se rend compte que c’est vraiment une constante. Le Québec ne les intéresse pas. Ce qui les intéresse, c’est l’industrie pétrolière. Pas plus tard que cette semaine, le député de l’a bien dit, avec des mots un peu étoffés, dans un panel sur CPAC. Le plan conservateur pour la lutte contre les changements climatiques, ce sont trois choses que leur chef leur avait dites en congrès: subventionner les pétrolières, subventionner les pétrolières et subventionner les pétrolières avec l’argent des Québécois.
Moi, je suis inquiet de voir que le caucus québécois chez les conservateurs n’a pas l’air d’avoir d’influence. Ces gens n’ont pas l’air d’être écoutés, n'ont pas l'air de se lever pour les Québécois. En effet, si ces gens se levaient pour le Québec, si cela valait la peine pour un Québécois de voter conservateur, on parlerait du Québec ici, une fois de temps en temps. Or ce qui est intéressant, chez ces gens dans le caucus conservateur, c’est qu’ils font partie de ceux qui ont participé à ce que les taxes sur le carbone ne s’appliquent pas au Québec. Ils ont été des joueurs. C’est la gang de Jean Charest. À une exception près, ce sont les sbires de Jean Charest.
La députée de a défendu le système québécois d’échange de permis d’émission et la souveraineté environnementale du Québec en cabinet à Québec. C’est une amie de Jean Charest. C’est une proche. Elle a participé à cela. Le député de s’est dit être en faveur de l’autonomie québécoise en matière de politique environnementale quand il était à Québec. C’est ce que nous défendons, du côté du Bloc québécois. Or, depuis qu'il est rendu à Ottawa, ses valeurs n’existent plus. Le député de était un subalterne de Jean Charest à Québec. Il fait partie de cette gang. Ce subalterne de Jean Charest a permis que nous défendions notre souveraineté environnementale. Aujourd’hui, c’est silence radio. Le député de est allé en campagne à la chefferie avec Jean Charest. C’est bien juste si M. Charest n’avait pas besoin de culottes avec deux points plus grands pour qu’il rentre dedans. Tout à coup, c’est le silence. Il n’y a plus de défense du Québec.
Il n'y a plus de défense du Québec parce que chez les conservateurs, c’est un test de pureté pour un Québécois sous l'actuel chef conservateur que de nier les intérêts du Québec, de mentir au Québec et de défendre toutes les lignes conservatrices qui sont profondément fausses. Il y a des jours où je me dis que je suis content qu’il y ait un gym au Parlement. Je me dis que, pour les députés du caucus conservateur du Québec, ce n’est pas en se levant pour les Québécois à la Chambre qu’ils font leurs squats et leur exercice. S’ils veulent se raffermir les cuisses ici, ce n’est pas en se levant pour le Québec qu’ils le font, car jamais ils ne se lèvent pour le Québec. Ils vont développer des plaies de lit à rester assis pour le Québec. Ils ne demandent même pas de transferts en santé pour les faire soigner, ce que les provinces et le Québec demandent.
Cela m’inquiète parce qu’il y a des Québécois qui, à un moment donné, ont fait confiance à ces gens. Ils ont eu tort. Lors des journées de l’opposition du Bloc québécois, qui sont axées sur les besoins du Québec, ces mêmes conservateurs ont le culot de se lever pour nous dire ce que nous aurions dû faire. Ils nous disent que nous aurions dû choisir des thèmes qui sont proches des Québécois. Hier, le Parlement a voté à l'unanimité en faveur d’une motion du Bloc québécois qui demandait à ce que le fédéral consulte Québec avant d’annoncer ses nouvelles cibles d’immigration.
Lors du vote, tous les députés québécois, chez les conservateurs comme chez les libéraux, ont voté en faveur d'une consultation de Québec. Ce même jour, le gouvernement fédéral a adopté et annoncé des cibles unilatéralement. Il l'a fait sans consulter le Québec, comme cela nous a été confirmé par la ministre à Québec. Aujourd'hui, c'est une journée d'opposition et cela aurait été un bon thème à aborder. Les conservateurs avaient l'occasion de penser au Québec pour la première fois depuis des années. Ils ne l'ont pas fait parce qu'un Québécois au Parti conservateur, cela ne sert à rien. Cela aurait eu des conséquences directes sur la vie des Québécois, sur la capacité d'intégration, sur la francisation, sur le vivre-ensemble. Ce sont les actions qui comptent.
Je vais parler du Compte d'urgence pour les entreprises canadiennes, ou CUEC. Les conservateurs, qui forment l'opposition officielle, ont l'occasion de poser des tonnes de questions durant la période des questions orales. En ce moment, on s'en va vers des dizaines de milliers de faillites d'entreprises et nous demandons le report du remboursement du CUEC. Les chambres de commerce demandent cela. On s'entend pour dire que ces dernières ne font pas partie de la gauche radicale. Or, jamais un Québécois conservateur ne s'est levé à la Chambre pour défendre nos entreprises, notre tissu entrepreneurial et les investissements de notre monde. Ces gens ne se sont jamais levés pour le Québec.
En matière de logement, Québec a son propre modèle. Les conservateurs se disent en faveur de la décentralisation et reconnaissent que les provinces ont des compétences. Quand Québec essaie d'exercer son pouvoir dans ses champs de compétence, il ne reçoit pas l'argent d'Ottawa. Combien de fois a-t-on vu un conservateur du Québec se lever à la Chambre pour demander au gouvernement de verser au Québec les 900 millions de dollars qui lui étaient dus et qui provenaient des impôts des Québécois? Il y a plus de 10 000 itinérants au Québec et le coût du logement augmente. C'est une crise nationale. Mon collègue de Longueuil—Saint‑Hubert travaille là-dessus à temps plein, mais jamais un conservateur n'a pris la parole à ce sujet.
Les conservateurs n'ont pas non plus demandé une augmentation des transferts en santé. Ils se sont couchés devant leur chef.
Les conservateurs du Québec disent qu'ils sont progressistes-conservateurs. Ils le disent jusqu'à ce qu'ils regardent leurs valeurs, puis leur paie, puis à nouveau leurs valeurs, puis l'argent qu'ils font ici, à Ottawa, avec leurs beaux sièges conservateurs. C'est là que cela s'arrête. Tout à coup, ils deviennent progressistes uniquement les jours fériés et les fins de semaine.
Lorsque les conservateurs ont contribué à faire en sorte que la taxe sur le carbone ne s'applique pas au Québec, ils étaient des joueurs. Ils sont maintenant sur les lignes de côté et ils essaient de trouver toutes sortes de façons de dire que cela s'applique au Québec. Ils ont voulu faire de la politique de division et ils ont dit que cela s'appliquait partout au Canada, mais ils avaient mal travaillé, comme c'est le souvent le cas. Ils ont été pris avec le fait qu'ils induisaient la Chambre en erreur.
Ils ont donc niaisé avec des motions et ont trouvé toutes sortes de trucs alambiqués pour dire qu'il y avait une deuxième taxe sur le carbone. Cette deuxième taxe sur le carbone est un règlement qui ne s'appliquera pas avant 2030. Ils ne le savaient pas parce qu'ils n'ont pas travaillé parce que, chez les conservateurs, on n'écoute pas les Québécois. Ils se sont rendu compte que le règlement québécois était plus contraignant et que cela n'avait pas d'effet. Maintenant ils trouvent toutes sortes d'affaires pour nous dire que cela s'applique par la bande, et ainsi de suite.
La vérité, c'est que l'Alberta a fait cette année 24 milliards de dollars cette année en raison des redevances sur le pétrole. Les Albertains sont des « taxeurs » compulsifs et ils sont dépendants du pétrole. Par habitant, pour chaque dollar que le Québec fait avec son hydro-électricité, l'Alberta en fait 13. De plus, c'est un gouvernement qui n'a pas de taxe de vente moderne et pas d'impôt sur le revenu des particuliers moderne. C'est ce système que les conservateurs québécois défendent au sein de ce caucus. C'est pour garder leur siège qu'ils se sont couchés.
Le député de Portneuf—Jacques‑Cartier avait promis de démissionner si le chef actuel des conservateurs était élu. Aujourd'hui, nous n'entendons pas le député de Portneuf—Jacques‑Cartier défendre la décentralisation de la politique environnementale du Québec et les compétences du Québec.
Mon engagement politique est envers le Québec et il est profond. Nous défendons le Québec et nous défendons la vérité. J'en appelle au sens de l'État des députés conservateurs du Québec. J'espère que ces gens vont entamer à un moment donné une réflexion profonde sur le sens de leur engagement, et qu'un jour, nous pourrons discuter d'une motion qui s'applique au Québec. Cependant, ce n'est pas le cas aujourd'hui.
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Madame la Présidente, mes collègues vont voir que le discours de mon collègue de et le mien vont se ressembler. En politique, il y a une leçon: nous devons répéter souvent pour que nos messages soient entendus. Comme mon collègue de Mirabel, je vois le jour de la Marmotte. Si on est nietzschéen, c'est plutôt l'éternel retour. La taxe sur le carbone est une histoire d'amour pour le Parti conservateur.
Il y a quelque chose qu'il faut mettre au clair et qui est essentiel: la motion d'aujourd'hui n'aura aucun effet pour le Québec. Elle ne s'adresse pas au Québec. S'il y a quelque chose d'intéressant avec cette motion, c'est qu'elle fait la démonstration claire que tout ce qu'a dit le Parti conservateur lorsqu'il parlait des deux taxes sur le carbone ne s'appliquait pas au Québec. C'est clair, c'est limpide. En effet, s'il y a une réduction de la tarification du carbone sur le chauffage au Canada, le Québec n'en verra jamais l'effet, parce que cela ne s'applique pas à lui. La taxe sur le carbone ne s'applique pas au Québec. Le constat qui en ressort, c'est que le Parti conservateur est complètement déconnecté de la réalité québécoise.
Comme le disait mon collègue, les députés conservateurs du Québec n'ont pas suffisamment d'influence au sein de leur caucus pour faire progresser les enjeux que doit affronter la seule nation francophone en Amérique du Nord. Les représentants de la seule nation francophone en Amérique du Nord ne sont pas capables de porter à la Chambre les messages du Québec. Non seulement les députés conservateurs ne portent pas la voix du Québec, mais cela va plus loin. Le chef du Parti conservateur a indiqué clairement cette semaine que la taxe sur le carbone allait devenir l'enjeu électoral, ou la question de l'urne. Pour le chef du Parti conservateur, la question de l'urne des prochaines élections générales n'implique pas le Québec. À aucun moment, elle n’implique le Québec. C'est sans précédent. C'est un rejet profond de la nation québécoise.
Je veux revenir sur un éclaircissement. Les conservateurs parlent constamment de deux taxes sur le carbone. La première taxe s'applique au Canada; au Québec il y a la bourse du carbone. D'ailleurs, certains conservateurs ont commencé à moduler leurs discours. Ils savaient très bien qu'à force de mentir on ne peut pas pousser le bouchon jusqu'à la fin. Lorsqu'ils parlent de l'autre taxe sur le carbone en disant le supposé règlement, ils parlent du Règlement sur les combustibles propres. Ce règlement, c'est la suite logique d'une réglementation mise en place par un certain Stephen Harper. Je ne sais pas si on le sait, mais il était conservateur. Cette réglementation devra avoir des effets en 2030. Il faut se projeter dans l'avenir. Présentement, on veut lutter contre l'inflation, mais les effets se feront sentir en 2030.
En plus, au Québec, il y a déjà pareille réglementation qui est en application aujourd'hui, en 2023. Le règlement sur les carburants propres au Québec s'applique déjà. Est-ce que les conservateurs vont s'en prendre à l'autonomie du Québec sur le plan de la réglementation pour dire qu'il devrait se retirer des règlements sur les carburants propres? Pire encore, collectivement, c'est nous qui finançons les sociétés pétrolières pour qu'elles arrivent à insérer du carburant à faible intensité carbonique. C'est nous qui payons pour cela collectivement. En plus, les conservateurs demandent pourquoi on ne refilerait pas la facture aux consommateurs. Chez nous, nous appelons cela le double-dip; c'est quelqu'un qui prend une chips et qui la trempe deux fois dans la trempette. C'est interdit, on ne peut pas faire cela. Lorsqu'il est question de pétrole, les conservateurs ne voient plus clair. Cela m'apparaît quand même assez manifeste.
Mon collègue le disait tout à l'heure: on perd un temps fou à parler de la taxe sur le carbone. Pendant ce temps, il n'y a pas un député conservateur du Québec qui parle des enjeux qui nous touchent collectivement. Je n'ai pas entendu un député conservateur nous parler des comptes d'urgence, même si l'Assemblée nationale a voté à l'unanimité une motion qui demandait de repousser substantiellement l'échéance du 31 décembre. Je n'ai pas entendu un conservateur à ce sujet. À propos de l'immigration, ils ont voté en faveur de notre motion, mais je n'entends jamais un député conservateur défendre le fait que le Québec est en train de perdre tout son poids au sein de la fédération canadienne.
La ministre du Québec l'a encore dit ce matin: l'un des effets de l'immigration débridée est d'affaiblir le poids du Québec. Je n'entends pas un conservateur parler de cela. Si on est sérieux et qu'on veut lutter contre l'inflation, la première chose qu'on a probablement à faire, c'est de mettre à couvert les plus vulnérables. Parmi les plus vulnérables, il y a les aînés qui peinent à se loger, à se vêtir et à se nourrir parce qu'ils ont des pensions dérisoires. Si les conservateurs étaient sérieux, ils soutiendraient l'idée d'augmenter la prestation de la Sécurité de la vieillesse et le Supplément de revenu garanti.
Ce n'est pas tout. Depuis 2015, les libéraux parlent d'une révision de la Loi sur l'assurance-emploi. Qui est plus vulnérable qu'un chômeur qui n'arrive pas à avoir accès à ses prestations? Je n'ai jamais entendu un conservateur dire que, dans le contexte de l'inflation, on devrait peut-être revoir la Loi sur l'assurance-emploi. Ils ne nous parlent que de la taxe sur le carbone.
Un test important s'en vient dans les prochains mois, voire la prochaine année, surtout pour le Québec. Ce test important est celui relatif à la loi 21 et à la loi 96, qui vont être contestées devant les tribunaux. J'ai hâte de voir comment vont réagir les conservateurs du Québec. Ce que je veux faire aujourd'hui, c'est leur tendre la main, parce que je sais que nous allons avoir besoin d'eux aussi. Une façon de leur tendre la main est peut-être de leur montrer la réalité. C'est pour cela que je voudrais revenir sur la course à la chefferie du Parti conservateur.
Toutefois, avant cela, je voudrais revenir sur quelques affirmations quand même assez bancales qu'a faites le chef de l'opposition. Parmi ces affirmations bancales du député de , il y a eu tout le moment où il donnait un appui inconditionnel au convoi des camionneurs, même quant aux gestes illégaux. Le chef de l'opposition a aussi eu cette idée quand même assez géniale, disons-le, de congédier le gouverneur de la Banque du Canada parce qu'il n'était pas d'accord avec ce dernier. Comme on le dit en bon québécois, il s'est fait varloper royalement sur cette affirmation. Il a même vanté la cryptomonnaie en disant que ces actifs pourraient permettre aux Canadiens de s'extirper de l'inflation. Je ne sais pas pour mes collègues, mais la majorité des gens que je connais sont conscients que ce n'est pas avec de la cryptomonnaie qu'on arrive à assurer le bien-être de la classe moyenne. La cryptomonnaie ne réduit pas l'inflation. Elle n'aide pas le prix de l'essence ni celui de la dinde, qui est une autre des lubies du chef de l'opposition. Enfin, elle n'aide sûrement pas à se trouver du logement et à se vêtir.
Il y a aussi toutes les publicités mensongères. Je ne sais pas si mes collègues ont vu l'image d'une famille québécoise qui a été utilisée en disant que celle-ci peine à payer son hypothèque. Les gens de cette famille se sont par la suite manifestés en disant qu'on avait utilisé une image libre de droits, mais qu'on l'avait associée à une réalité qui ne les touchait pas du tout, et qu'on les avait fait passer pour des idiots. Le Parti conservateur est sans scrupule. Il utilise des images comme celles-là en disant que ces gens peinent à payer leur hypothèque, ce qui est totalement faux. Ce qui est pire que tout, c'est d'avoir entendu le député de Carleton, le chef de l'opposition officielle, dire à de nombreuses reprises à la Chambre que des gens n'arrivaient pas à se nourrir et demandaient l'aide médicale à mourir. Comment peut-on faire confiance à quelqu'un qui dit autant d'âneries?
Si je dis cela, c'est parce que c'est sans fin et parce que cette vision du chef du Parti conservateur est en train de faire des petits. En comité, alors que nous recevions des gens de Suncor, on a essayé de m'empêcher de poser des questions au président de Suncor. Il ne fallait pas l'embêter, comme si c'était la royauté. Qui plus est, j'ai entendu un conservateur demander pardon aux gens de Suncor, au nom de tous les Canadiens. Cela ne s'invente pas.
Je finirai rapidement sur ce qui suit. Si on s'en souvient bien, lors de la dernière course à la chefferie, deux députés québécois seulement ne se sont pas prononcés, mais sept députés étaient contre l'actuel chef de l'opposition. Je ferai remarquer que, parmi eux, il y avait le député de . Ce dernier a appuyé Jean Charest, le même Jean Charest qu'il avait traité, 10 ans auparavant et de façon peu éloquente, de parrain de la famille libérale. Le député de Louis‑Saint‑Laurent préférait appuyer M. Charest, qui, au Québec, avait une éthique douteuse, plutôt que d'appuyer l'actuel chef de l'opposition.
Ce que je recommande à mes collègues conservateurs du Québec, c'est de se reconnecter à la réalité. Il y aura des débats intéressants à faire au Québec. S'ils sont reconnectés à la réalité, c'est avec plaisir que nous essaierons de leur donner un coup de main.
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Madame la Présidente, c'est profondément troublant, car la protection de l'environnement et de l'avenir de nos enfants est, bien entendu, une idée fondamentalement conservatrice. En effet, il s'agit de conserver ce dont nous jouissons et ce dont nous bénéficions depuis longtemps.
La crise climatique est une préoccupation urgente pour un grand nombre de gens, notamment pour les citoyens que je représente. Cependant, notre pays est confronté à un autre grand défi, que l'on qualifie de crise de l'abordabilité. Or, je ne pense pas que cette expression reflète véritablement la réalité, car il s'agit d'un phénomène systémique et structurel.
Au Canada, ce n'est pas tout le monde qui connaît des difficultés. Certains s'enrichissent de façon démesurée et accumulent d'immenses richesses, tandis que la grande majorité des Canadiens ont du mal à payer leurs factures. Des gens dorment dans la rue et les banques alimentaires connaissent un taux de fréquentation record, tandis que les grandes entreprises canadiennes font des affaires d'or.
Sur la question de l’inégalité économique, le Parti libéral est aux abonnés absents. Les libéraux ont eu maintes occasions de s’opposer à ces grosses sociétés et de rendre la vie abordable pour les Canadiens en difficulté, mais ils ont complètement renoncé à cette responsabilité. Ils ne se sont pas opposés aux grandes banques. Ils ne se sont pas opposés aux géants des télécommunications. Ils ne se sont pas opposés aux Rich Kruger de ce monde, qui empilent des profits colossaux tout en polluant. Ils ne se sont pas opposés aux géants de l’alimentation. Ils ne se sont pas opposés aux grandes compagnies aériennes, comme Air Canada, qui voit une fois de plus ses bénéfices grimper en flèche. Pourtant, des gens sont en difficulté au pays. Des gens ont du mal à mettre de la nourriture sur la table. Des gens ont du mal à payer pour leur transport et leur chauffage.
Cela m’amène au sujet de la motion, que la plupart des Canadiens prennent, à mon avis, exactement pour ce qu’il est: une tentative cynique d’un gouvernement en perte de vitesse de sauver sa peau politiquement dans la seule partie du Canada rural où il existe. Parmi les valeurs que nous partageons en tant que Canadiens, l’une des plus importantes est le sens de l'équité. Lorsque je parle aux gens, il est évident qu’ils veulent que les politiques que nous élaborons ici soient équitables. Toutefois, ils voient comme une grande et profonde iniquité le fait que, pour des raisons politiques parce qu’il est en difficulté dans une certaine partie du pays, le gouvernement apporte des changements qui aident les résidants de certaines régions du pays, mais pas les autres. Ce n’est pas équitable, et je pense qu’il est tout à fait justifié que les gens des autres provinces et des autres régions du pays qui ont été oubliés par le gouvernement en ce qui concerne le caractère abordable du chauffage domestique veuillent la même chose. Voilà de quoi nous débattons aujourd’hui.
Bien entendu, le gouvernement nous a dit que les Canadiens de toutes les régions du pays peuvent avoir accès à ses programmes. Je prendrai donc quelques minutes pour souligner les graves lacunes du programme gouvernemental relatif à l’efficacité énergétique des maisons et aux thermopompes dans le reste du pays. Le gouvernement a apporté des changements pour les gens qui se chauffent au mazout, mais ceux qui se chauffent au gaz naturel n’ont pas accès au même mécanisme.
Je vais vous raconter l’histoire de Perry, mon voisin à Smithers. Son chauffage central est tombé en panne et il a voulu bien faire et se doter d’un système de chauffage faible en émissions. Il s’est renseigné sur cet excellent programme du gouvernement fédéral et a suivi toutes les étapes. Bien sûr, il a dû faire une vérification énergétique de sa maison, puis trouver un entrepreneur, qui a dû se conformer au programme. Cependant, l’entrepreneur a installé une thermopompe efficace dans un milieu nordique, pour apprendre après l’installation que bien que le module intérieur figure sur la liste des équipements approuvés par le gouvernement, le module extérieur, qui figure également sur la liste, n’y figure pas en conjonction avec le module intérieur. C’était exaspérant. Bien sûr, Perry souhaitait ne plus consommer de combustibles fossiles pour chauffer sa maison et utiliser plutôt une solution propre, alors l’entrepreneur, qui était incroyablement contrarié et qui, à ce moment-là, ne voulait plus rien entendre du programme gouvernemental Maisons plus vertes, a donc enlevé la thermopompe et en a installé une autre qui figurait sur la liste. Cependant, un an et demi plus tard, mon voisin attend toujours le remboursement de 5 000 $ prévu dans le programme Maisons plus vertes.
Je parierais que lui et l’entrepreneur ont passé pour plus de 5 000 $ de temps à gérer les énormes tracasseries administratives d’un programme qui ne fonctionne pour aucun Canadien, mais surtout pas pour les Canadiens à faible revenu. Ce sont eux qui méritent le plus d’être aidés. En fait, les thermopompes sont efficaces et elles peuvent réduire considérablement les factures. Les gens méritent l’aide qu’elles apportent.
Nous voulons que le même type d’aide accordée aux habitants du Canada atlantique soit étendu à l’ensemble du pays, surtout aux personnes à faible revenu, à celles qui se chauffent tant au gaz qu’à l’électricité. C’est pourquoi nous avons présenté une proposition visant à supprimer la TPS sur toutes les formes de chauffage domestique. De plus, nous voulons que le gouvernement améliore son programme de thermopompes afin que chaque Canadien ait rapidement accès aux ressources financières dont il a besoin, sans tracasseries administratives indues, sans attendre un an et demi, sans évaluation et tout le reste. Si c’est assez bien pour les habitants du Canada atlantique, c’est assez bien pour les habitants du Nord-Ouest de la Colombie-Britannique, c’est-à-dire les habitants de Smithers, de Terrace, de Kitimat, de Prince Rupert, de Burns Lake et de toutes les autres localités que je suis si fier de représenter.
Comment allons-nous financer l'achat de thermopompes pour tous les propriétaires à faible revenu au pays? En créant une taxe sur les profits excessifs des entreprises du secteur du pétrole et du gaz, qui s'en mettent plein les poches comme des bandits alors qu'elles alimentent la crise climatique qui menace l'avenir de nos enfants. C'est un plan que nous allons soutenir.
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Madame la Présidente, c'est toujours un grand honneur de prendre la parole à la Chambre au nom de la population de Timmins—Baie James à un moment où la confiance de la population dans les institutions publiques et la démocratie n'a jamais été aussi ébranlée. Évidemment, nous savons que la confiance dans la démocratie est soumise à des pressions qui font peur partout dans le monde.
Au Canada, des sondages récents montrent que plus de 75 % de la population estime que le Parlement et les parlementaires sont devenus « malhonnêtes » et « inutiles ». Notre pays connaît des difficultés croissantes et il en va de même ailleurs dans le monde, où certains pays traversent des périodes très sombres. Il nous incombe donc de montrer que la démocratie peut fonctionner et que les parlementaires peuvent travailler ensemble.
C'est pourquoi je suis très préoccupé par le débat d'aujourd'hui, qui semble opposer un manque absolu de vision d'une part et un manque absolu de leadership d'autre part. Ce dont nous débattons reflète réellement une course politique vers le bas qui suscite et alimente l'aliénation croissante et la rage de la population. Comme représentants élus, nous avons tous le devoir sacré de nous prononcer sur les questions économiques, environnementales, politiques et internationales très difficiles auxquelles notre pays est confronté.
Nous devons donc à l’occasion nous élever au-dessus de la partisanerie et proposer une vision plus large pour la nation. Cela signifie que nous devons parfois prendre position sur des questions impopulaires. Pour que nos enfants aient un avenir durable, il est parfois nécessaire que les dirigeants de la présente génération reconnaissent que des choix difficiles doivent être faits.
Toutefois, ce n'est pas ce dont nous débattons ici. Nous débattons d’une manœuvre pour prendre le gouvernement en défaut et susciter la rage de la population en réaction à un réarrangement cynique d’une politique publique perçu clairement, dans la population, comme une tentative désespérée de renforcer la position de députés libéraux dans certaines parties du pays. Le résultat a été de monter les régions les unes contre les autres et de soulever des questions fondamentales sur l'une des pièces maîtresses du plan d'action du gouvernement sur les changements climatiques, à savoir la tarification du carbone, mesure qui est désormais remise en question.
Nous devons, tous ensemble, trouver une solution. Il aurait été fort acceptable qu’à l’occasion de l’énoncé économique de l’automne, par exemple, le prenne les devants en déclarant que nous faisons face actuellement à deux crises majeures au pays. Nous avons la crise climatique qui est en cours, un phénomène sans précédent dont les conservateurs contestent l’existence même. Cette catastrophe climatique a provoqué le déplacement de plus de 200 000 personnes cet été seulement. Elle a maintenant des répercussions sur plus de 60 % des petites entreprises canadiennes. Les gens ont peur de l’avenir, et ils veulent que, face à cette planète qui surchauffe, nous adoptions des politiques qui forcent les émetteurs à réduire leurs émissions provenant des combustibles fossiles. C’est ce qu’ils attendent de nous.
Or, les conservateurs leur proposent un programme électoral qui nie les changements climatiques. Ils leur disent de ne pas s’inquiéter si la planète est en flammes, parce qu’avec les conservateurs, tout le monde pourra brûler des combustibles fossiles gratuitement. Pendant que la ville de Kelowna était en feu, la députée de cette région, plutôt que de se porter à la rescousse de ses concitoyens, défendait le mythe selon lequel l’utilisation des combustibles fossiles serait, je ne sais comment, bénéfique pour tout le monde. Cela témoigne d’un manque de leadership, car notre responsabilité est de dire aux gens la vérité au sujet de cette catastrophe climatique sans précédent. C’est aussi un manque d’égard pour la planète.
Il aurait été tout à fait acceptable qu’à l’occasion de l’énoncé économique de l’automne, le déclare que nous faisons face à une catastrophe climatique sans précédent, et que nous devons nous assurer que les politiques en place donnent des résultats. L’une des politiques que les libéraux nous ont fait adopter est la tarification du carbone.
Il aurait été également acceptable que le reconnaisse que nous sommes confrontés à une autre crise sans précédent, que les libéraux appellent une crise d'abordabilité. Toutefois, comme l’a souligné mon collègue de , il s'agit d'une crise beaucoup plus profonde et plus inquiétante, car les gens ne peuvent plus chauffer leur maison et nourrir leur famille.
Le aurait pu dire que nous allions trouver un moyen d’atténuer ces difficultés d'un bout à l'autre du pays, par exemple en supprimant la TPS-TVH sur le chauffage domestique, ce qui est une suggestion raisonnable. Pourquoi? Parce que chauffer son logement en hiver au Canada n’est pas un luxe, surtout dans les régions comme la mienne où les températures peuvent descendre jusqu’à -45 degrés Celsius, voire -50 degrés Celsius. Ce n’est donc pas un luxe. Ce n’est pas une dépense qui s'avérerait inutile pour les citoyens. Il s’agit d’assurer la survie des familles.
L'élimination de la TPS aurait eu un impact sur tous les Canadiens de toutes les régions du pays, ce qui aurait été équitable, mais ce n’est pas ce que le gouvernement libéral a décidé de faire. Il a préféré mettre l'accent sur le mazout, un type de combustible qui pose toutes sortes de problèmes pour lesquels nous devons trouver des solutions. C’est aussi un combustible qui est davantage utilisé dans les régions rurales et pauvres, par des gens qui n’ont pas les moyens de passer à un autre mode de chauffage.
La façon dont les choses ont été présentées était très cynique. Il s’agissait de défendre les députés libéraux en difficulté du Canada atlantique. Cela a envoyé un message très clair, à savoir que le voulait d’abord sauver la peau de ses députés, plutôt que de répondre aux besoins des Canadiens. Ce n’était donc pas un plan crédible. Il a dressé les régions les unes contre les autres. Cela soulève de sérieuses questions quant à savoir si le a un plan environnemental pour faire face à la crise climatique. Cela soulève également des questions au sujet de toute la question de la tarification du carbone.
On a dit aux Canadiens que ce serait un élément fondamental du plan. Au fil des ans, les néo-démocrates ont eu des désaccords avec le gouvernement au sujet de la tarification du carbone. Nous avons dit qu’il fallait faire payer les grands pollueurs, ceux qui sont en train de détruire la planète et qui menacent l’avenir de nos enfants. Ce sont eux qui devraient payer. Les personnes âgées qui doivent chauffer leur maison dans les régions rurales du Nord de l’Ontario ne sont pas responsables de la crise climatique.
Il faut un équilibre. L’imposition générale a soulevé de véritables questions d’équité. Ce que nous avons fini par constater dans cette situation, c’est qu’un groupe de personnes est exempté. Nous entendons toutes sortes de raisons positives, mais la vérité, c’est qu’ils ont été exemptés parce qu’ils sont dans des régions représentées par des libéraux qui craignent pour leur avenir. Cela ne passe pas.
Nous avons toujours dit qu’il aurait fallu s’attaquer à la TPS dès le départ. Nous savons que les conservateurs ont voté contre notre tentative de supprimer la TPS sur le chauffage parce que cela aurait aider les Canadiens d’un bout à l’autre du pays.
Ce que les conservateurs nous ont présenté aujourd’hui, c’est une autre façon de dresser les régions les unes contre les autres, car ils savent que si nous supprimons la taxe sur le carbone, cela ne signifiera rien pour les gens de la Colombie-Britannique qui paient encore des factures de chauffage. Ils ne sont pas assujettis à la taxe sur le carbone parce qu’ils sont assujettis au système de plafonnement et d’échange, pas plus que les gens du Québec parce que le Québec est aussi assujetti au système de plafonnement et d’échange. Des taxes seront prélevées sur le chauffage dans une partie du pays, mais pas dans l’autre partie.
Si nous voulons parler de la crise climatique et de l’abordabilité, nous devons mettre en place des mesures qui ne sont pas ponctuelles, mais qui s’attaquent aux difficultés auxquelles nous faisons face à tous les niveaux.
À ce sujet, les néo-démocrates persistent à dire que les personnes qui polluent doivent être celles qui paient. Rich Kruger, PDG de Suncor, a déclaré qu'il était urgent, alors que la planète brûle, que les grandes sociétés pétrolières gagnent le plus d'argent possible, qu'elles licencient des travailleurs, qu'elles passent à l'automatisation et qu'elles procèdent à des rachats d'actions. Elles pourraient assumer la plus grande part de la tarification du carbone. Nous pouvons faire en sorte que la mesure soit équitable sur toute la ligne.
Afin d'éviter de dresser les régions les unes contre les autres, je propose l'amendement suivant: « Que, la motion soit modifiée par l'adjonction, après les mots “à toutes les formes de chauffage résidentiel” de ce qui suit: “et d'éliminer la TPS sur le chauffage domestique dans les provinces où il n'y a pas de taxe fédérale sur le carbone.” »
Voilà qui serait équitable sur toute la ligne.
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Madame la Présidente, je partagerai mon temps de parole avec la députée de . D'entrée de jeu, j'aimerais lire la motion pour que les gens à la maison et ceux qui se trouvent à la Chambre sachent exactement de quoi nous débattons aujourd'hui. Je cite:
Que, étant donné que le gouvernement a annoncé une « suspension de trois ans » de la taxe fédérale sur le carbone perçue sur le mazout, la Chambre demande au gouvernement d'étendre cette suspension à toutes les formes de chauffage résidentiel.
Cette motion n'est pas très compliquée. Elle est raisonnable, pleine de bons sens et repose sur une approche équitable. Voilà ce que nous demandons aujourd'hui et lors du vote qui aura lieu lundi. Nous verrons alors ce que feront les députés. Je suis certaine que nos concitoyens à la maison surveilleront attentivement comment chaque député votera sur cette motion.
Le a fait une faveur à certains Canadiens et maintenant, il doit l'élargir à l'ensemble de la population. Je suis en politique depuis longtemps, en arrière-scène d'abord et, maintenant, je siège à titre de députée. J'ai vu des étoiles montantes et de bons fonctionnaires. J'ai vu des carrières prendre fin sur une note positive et d'autres de façon vraiment lamentable.
Toutefois, je n’ai jamais vu un recul aussi humiliant et aussi manifestement transparent que celui auquel nous avons assisté de la part du premier ministre. Un gouvernement qui a passé huit ans à imposer aux Canadiens sa taxe sur le carbone, sa politique phare, en insistant sur le fait qu’elle était bonne pour l’environnement, qu’elle ne rendait pas la vie plus inabordable et que c’était la bonne chose à faire, et que quiconque disait le contraire devait être un négationniste du changement climatique ou dangereux pour l’avenir, admet maintenant que la taxe sur le carbone cause de la misère aux Canadiens. Tout cela alors que le gouvernement ne parvient pas à atteindre ses propres objectifs en matière d’émissions, et quelques mois seulement après que les libéraux, avec leurs complices du NPD, ont rejeté la motion visant à supprimer la taxe sur le carbone sur le chauffage résidentiel. Cela ne s’invente pas.
Pendant huit ans, les libéraux ont fait fi des données scientifiques. Ils ont fait fi de la réaction des entreprises, qui ont décidé de fermer boutique ou de déménager vers le sud, et ils n'ont pas tenu compte des cris des Canadiens ordinaires qui n'arrivaient pas à se nourrir, à mettre de l’essence dans leur voiture ou à chauffer leur maison. Les libéraux ont fait souffrir l’économie, les petites entreprises et les personnes qui ont fait des sacrifices, comme prendre un emploi supplémentaire ou faire faillite, à cause de l’inflation élevée causée par des déficits galopants et, oui, par la taxe sur le carbone.
Qu’est-ce qui a changé? La science n’a pas changé. La crise de l’abordabilité n’a certainement pas changé, bien qu’elle s’aggrave chaque jour que les libéraux continuent à élaborer des politiques de ce côté de la Chambre.
Les conservateurs menacent maintenant de balayer le Canada atlantique et les aspirations futures des députés libéraux assis de l’autre côté de l’allée. Cette annonce est une gifle pour tous les Canadiens qui ont enduré pendant huit ans les difficultés de tous les autres et à qui l’on a dit que le fait de les remettre en question n’était pas canadien et que cela revenait en quelque sorte à nier le changement climatique.
Le gouvernement libéral-néo-démocrate admet aujourd’hui qu’il peut supprimer la taxe sur le carbone quand bon lui semble. Il aurait pu le faire il y a un an, et il aurait pu le faire n’importe quand entretemps.
La situation est encore pire, car seules certaines régions bénéficient d’un allègement. Il ne s’applique qu’à certains types de carburants et à certains Canadiens seulement. Le comble, c’est que de nombreuses provinces doivent toujours payer la taxe sur le carbone. Ce sont les gens qui doivent chauffer leur maison au gaz naturel ou à l’électricité, les gens qui doivent prendre leur voiture pour aller travailler et faire leurs courses dans un magasin. Cette mesure aiderait 3 % des Canadiens, tandis que tous les autres seraient laissés pour compte. Elle représente une menace fondamentale à notre unité nationale et à la confiance de nos électeurs dans le gouvernement fédéral, si tant est qu’il en reste des traces.
Nous voyons déjà certaines provinces refuser de percevoir la taxe fédérale sur le carbone. Il y a même des gouvernements provinciaux néo-démocrates ou des partis d’opposition dans tout le pays qui s’élèvent contre leurs homologues fédéraux. Si nous demandons à un libéral d’expliquer cette situation, il nous parle vaguement d’un programme national, d’un objectif, d’une politique officielle. Ils nous font peur en nous disant que les questions sont dangereuses pour la démocratie. C’est d’une absurdité totale.
Même si le chauffage domestique au mazout est plus polluant et plus coûteux que le chauffage ordinaire, c'est celui qu'ils favorisent maintenant. Cela n’a aucun sens. Les libéraux ont donné l’impression que tout cela était planifié, et j’ai du mal à croire que leur , qui avait l’habitude de défendre si énergiquement sa taxe sur le carbone, ait prévu l’humiliant rétropédalage auquel nous avons assisté jeudi après-midi dernier dans le hall d’entrée du Parlement.
L’annonce a été imposée, purement et simplement, par un groupe de députés de l’Atlantique qui ont peur, et par un gouvernement qui a peur de l’opposition officielle la plus efficace sur ce point, et sur bien d’autres. La , la députée de à Terre-Neuve, a été plus franche dans ses remarques. En fait, elle a dit la vérité. Elle a dit que si les gens votaient davantage pour les libéraux, ils auraient peut-être eux aussi une chance d’obtenir l’exemption.
Nous savons maintenant que tout ce que disent les députés d’en face n’est que propagande partisane. Ce n’est que pour acheter des votes. Ils essaient de gagner des voix et même à ce jeu, ils s’en tirent mal. Mes voisins de la région du Grand Toronto ont des questions à poser à la . Elle est aux abonnés absents depuis dimanche.
Nous avons là la plus forte concentration de libéraux du pays. Je suis encerclée, mais je ne le serai pas pour longtemps. Je suis encerclée pour l’instant, et pourtant leurs électeurs, les Canadiens, paient toujours une taxe sur le carbone à la pompe et à l’épicerie et sur leur chauffage domestique. C’est le cas de tous ceux qui m’entourent.
Pourquoi ne sont-ils pas aussi efficaces que le caucus libéral de l’Atlantique? Peut-être ne se sentent-ils pas aussi menacés. Je peux assurer aux députés que les sondages y suivent certainement la tendance.
Le gouvernement ne doit tout simplement pas avoir des députés suffisamment forts dans la région, qui écoutent les citoyens de leur circonscription, les gens de leur région, au sujet de la crise de l'abordabilité ou de la nécessité d'atténuer au moins un peu leurs difficultés. Ce sont des députés d’endroits comme Thunder Bay et , où il fait froid, qui ne défendent pas assez bien les intérêts de leurs concitoyens pour qu'ils obtiennent exactement le même allègement que celui offert aux habitants du Canada atlantique.
Ces Canadiens ont été déçus par leurs représentants et par la coûteuse coalition. Ils sont laissés pour compte. Je peux assurer aux députés d'en face qu'il y aura beaucoup moins de libéraux de l'autre côté de la Chambre après les prochaines élections.
Si la coûteuse coalition peut supprimer la taxe sur le carbone pour certains Canadiens, alors elle peut la supprimer pour tous les Canadiens. Le a dit un jour qu'un Canadien est un Canadien, un point c’est tout. Il est temps qu'il commence à agir en conséquence. C'est pourquoi nous sommes ici aujourd'hui, pour obliger cette coalition coûteuse à joindre le geste à la parole. Si elle se souciait vraiment de l'abordabilité, du coût de la vie, elle supprimerait la taxe sur le carbone pour tout le monde, partout.
Nous savons qu'ils peuvent le faire parce qu'ils l'ont admis. Le l'a admis ici même, à l'extérieur de la Chambre, et c'est sa politique phare.
Nous savons qu'il nous reste encore du travail à accomplir, à long terme, parce que juste derrière cette annonce, en sourdine, se profile un quadruplement de la taxe sur le carbone pour tous les Canadiens, qui causera plus de difficultés aux Canadiens et accentuera cette grande hypocrisie sur le carbone que nous voyons si souvent de la part des libéraux et de leurs homologues néo-démocrates.
Il ne suffit pas de décréter une « pause ». C'est ce qu'il faut dire à la Chambre. Une application régionale ne suffit pas. La taxe sur le carbone doit être supprimée pour tout le monde et pour toujours.
Le choix est clair. La seule option est de supprimer complètement la taxe sur le carbone. Les conservateurs sont le seul parti qui offrirait cela aux Canadiens: plus de régions montées les unes contre les autres, plus de pause temporaire, plus de quadruplement de la taxe, mais une réduction massive des impôts, purement et simplement. Nous nous débarrasserons de la taxe sur le carbone, et nous le ferons lorsque nous serons élus.
Nous sommes même prêts à faire de cette question l’enjeu de la campagne électorale. En fait, nous mettons le au défi de déclencher des élections pour que les Canadiens puissent s'exprimer. Ils auront le choix entre quadrupler la taxe sur le carbone, après cette pause pour 3 % des Canadiens, ou supprimer la taxe. Nous savons ce qu'ils choisiront.
Cette semaine n’est pas seulement humiliante parce que le a fait volte-face sur sa politique phare. Elle a été humiliante parce que même les libéraux commencent à voir qu’il n’en vaut tout simplement pas le coût. Il s’agit de dirigeants libéraux tels que le futur chef Mark Carney, qui s’est dissocié du gouvernement en ce qui concerne cette politique, et de libéraux tels que le sénateur Percy Downe, le plus initié des initiés, qui a été chef du cabinet de l’ancien premier ministre Jean Chrétien. Il affirme qu’il est temps pour le premier ministre de partir. C’est une approbation retentissante.
Après huit ans, il a divisé ce pays entre les villes et les campagnes, les riches et les personnes en difficulté, les vaccinés et les non-vaccinés. Il nous a laissés plus pauvres et plus faibles chez nous et moins respectés à l’étranger. Cette volte-face n’est que leur dernière tentative d’échec. C’est leur dernière tentative pour faire en sorte qu’un plus un égale trois. J’ai le sentiment que ce ne sera pas leur dernière.
Cela tombe bien qu'Ottawa ait eu sa première neige de l’année cette semaine. Le devrait peut-être aller se balader dans la neige.
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Madame la Présidente, « [...] étant donné que le gouvernement a annoncé une “suspension temporaire de trois ans” de la taxe fédérale sur le carbone perçue sur le mazout, la Chambre demande au gouvernement d’étendre cette suspension à toutes les formes de chauffage résidentiel. » Voilà une motion raisonnable, équitable et pleine de bon sens.
Je répète, « [...] étant donné que le gouvernement a annoncé une “suspension temporaire de trois ans” de la taxe fédérale sur le carbone perçue sur le mazout, la Chambre demande au gouvernement d’étendre cette suspension à toutes les formes de chauffage résidentiel. » C’est ce que les conservateurs demandent aujourd’hui et lors du vote de lundi. Le a donné à certains; il doit maintenant donner à tous.
Sondage après sondage, il ressort que la crise de l’abordabilité, favorisée par la mauvaise gestion financière du gouvernement, est au cœur des préoccupations de tous les Canadiens. Les conversations que j’ai avec les habitants de Hastings—Lennox and Addington mènent toutes à la même conclusion: les prix élevés de la nourriture, du carburant, des loyers et des intérêts sur les prêts hypothécaires sont ahurissants. Nous savons que les Canadiens ne font pas que vouloir un allègement du coût de la vie; ils en ont besoin. Le moyen le plus rapide et efficace d’y parvenir est d’annuler la lourde taxe sur le carbone des libéraux, qui s’apparente davantage à une mesure pour générer des recettes qu’à un véritable plan de réduction des émissions de carbone.
Lorsque j’affirme que l'abolition de la taxe sur le carbone des libéraux aura des effets positifs immédiats pour les Canadiens en difficulté, ce ne sont pas des paroles sans fondement. Le gouverneur de la Banque du Canada, Tiff Macklem, a déclaré aux parlementaires que l'élimination de la taxe sur le carbone entraînerait une baisse immédiate de l’inflation, ce qui contribuerait à alléger le fardeau financier qui pèse sur les familles canadiennes.
L’opposition conservatrice a tenté à de nombreuses reprises d’endiguer la crise de l’abordabilité sans cesse croissante en présentant des motions de l’opposition à la Chambre. Or, chaque fois, le gouvernement libéral—néo‑démocrate a voté contre ces motions. Le 28 septembre, nous avons proposé une motion pour faire déposer un projet de loi visant à abroger la taxe sur le carbone, et le gouvernement a voté contre. Le 1er juin, nous avons proposé une motion visant à annuler la deuxième taxe sur le carbone, et le gouvernement a voté contre. Le 8 décembre 2022, nous avons proposé une motion visant à éliminer la taxe sur carbone pour les aliments, et le gouvernement a voté contre.
Il est extrêmement clair pour quiconque a prêté attention que le gouvernement a toujours eu une profonde répugnance à modifier de quelque manière que ce soit son stratagème sur le carbone.
Il va sans dire que, lorsque le a annoncé une suspension temporaire de trois ans de la taxe fédérale sur le carbone pour le mazout domestique, nous étions nombreux à nous demander pourquoi maintenant. Pourquoi le gouvernement a-t-il fait ce petit pas dans la bonne direction, après des années à refuser obstinément, pour des raisons idéologiques, d'appuyer les motions pleines de bon sens proposées par l’opposition officielle?
On trouvera la réponse étalée dans les journaux du pays, mais permettez-moi de citer notre sondeur préféré, M. Fournier, qui a déclaré que si des élections avaient lieu aujourd’hui, selon 338Canada, le parti libéral dirigé par le remporterait le nombre vertigineux de 80 sièges. Cela veut dire qu’on ne reverrait pas un député sur deux du gouvernement.
La seule raison pour laquelle le gouvernement commence à rompre avec sa dévotion quasi sectaire à la taxe sur le carbone du premier ministre, c’est qu’il est avantageux politiquement de le faire maintenant. Il le fait parce qu’il sait — et il a toujours su — que c’est ce que les Canadiens voulaient et c'est ce dont ils avaient besoin. Auparavant, les Canadiens avaient un problème parce que ce n’était pas ce que le premier ministre voulait, jusqu’à maintenant.
Cela s’est accompagné, j’en suis certaine, de bien des grincements de dents à la table du Cabinet, mais la chute libre des libéraux dans les sondages les a forcés à faire un calcul politique, à modérer leur politique urbano-centriste profondément impopulaire en matière de changements climatiques, en échange d’un minimum de soutien du public au moment des élections, en particulier dans le Canada atlantique, une région qui compte beaucoup de sièges libéraux et où l'on se chauffe au mazout résidentiel en plus grande proportion. J’aimerais féliciter le caucus libéral de l’Atlantique d’avoir déployé, je n’en doute pas, un effort soutenu pour obtenir ne serait-ce que cette petite concession de leurs dirigeants. Je me demande pourquoi ces mêmes concessions n’ont pas été accordées à d’autres régions où l’on se chauffe par d’autres méthodes.
Par exemple, pourquoi le n’a-t-il pas inclus, dans ces mesures, le chauffage à l’électricité, le type le plus utilisé en Colombie‑Britannique — où M. Fournier prédit que seulement 4 des 11 députés de son caucus seront réélus, — ou encore le chauffage au gaz naturel pour l'Ontario, où seulement 30 libéraux devraient participer à la 45e législature? Toutefois, j’ai de bonnes nouvelles pour mes collègues libéraux assis en face. Le député de vient juste de déposer une motion qui aiderait directement les 97 % de Canadiens restants qui ont du mal à payer leurs factures de chauffage, comme ceux qui se chauffent au propane, au gaz naturel, à l’électricité ou au bois, ce qui est particulièrement fréquent dans les milieux ruraux.
Cela ne veut pas dire que le gouvernement fédéral n’a pas un rôle à jouer dans la lutte contre le changement climatique et que l’industrie et les Canadiens ne doivent pas faire de leur mieux pour réduire les émissions de carbone. Le gouvernement fédéral a absolument un rôle à jouer en tant que gardien de l’environnement, mais prendre le portefeuille des Canadiens en otage pour y parvenir est une très mauvaise façon de procéder.
Une fois de plus, Tiff Macklem a répété que la taxe sur le carbone touchait de manière disproportionnée les classes inférieures, les pauvres, les infirmes et les bénéficiaires de l’aide sociale. Ces personnes ne peuvent pas entreprendre les changements extrêmes de mode de vie nécessaires pour avoir un effet mesurable. Tout le monde n’est pas un banquier en investissements ou un lobbyiste. La grande majorité des Canadiens sont en difficulté, et le gouvernement libéral—néo-démocrate doit ouvrir les yeux et s’en rendre compte.
J’aimerais profiter de l’occasion pour souligner rapidement une autre méthode éprouvée du Parti libéral pour recueillir des fonds, que le gouvernement a empruntée à ses ancêtres de l’ère Chrétien, et qui consiste à amputer le budget des Forces armées canadiennes et à vider les poches de ses membres.
À une époque où les membres des Forces armées canadiennes ont recours aux banques alimentaires et demandent des dons pour payer leur loyer — situation qui fait que le moral, le recrutement et la fidélisation sont au plus bas —, que fait le gouvernement? Il réduit les prestations et ampute le budget de la Défense de 1 milliard de dollars, alors qu’il avait expressément déclaré qu’il ne le ferait pas dans le budget de 2023. C'est sans parler des milliards de dollars de crédits inutilisés qui avaient été approuvés par le Parlement, mais qui n’ont jamais été utilisés pour les Forces armées canadiennes. Ces fonds ont plutôt été détournés vers d’autres projets. Quelle honte: c’est exactement le contraire de ce qu’il faut faire pour résoudre les nombreuses crises graves auxquelles sont confrontées nos forces armées.
Ma circonscription est immense, elle s’étend de l’île d’Amherst, où le lac Ontario rencontre le fleuve Saint-Laurent, le long des rives de la baie de Quinte jusqu’à Belleville et vers le nord jusqu’aux hautes-terres d'Hastings, à la lisière du parc Algonquin. Chaque fois que j’en ai l’occasion, je parcours avec plaisir la circonscription pour rencontrer les gens formidables et étonnants qui y vivent.
Au cours de mes conversations avec les électeurs, je constate, comme beaucoup de mes collègues de la Chambre, j’en suis sûre, qu’en dépit de l’inflation, des taxes élevées et de la hausse des taux d’intérêt, nos concitoyens sont résilients et déterminés à aller de l’avant et à améliorer leur qualité de vie et celle de leur famille. Cependant, cela devient de plus en plus difficile.
Que ce soit à l’occasion de foires automnales ou de la célébration du 60e anniversaire des Dames auxiliaires de l’Hôpital général du comté de Lennox et Addington, ce sont nos gens qui font notre force. Nous ne devons pas perdre de vue que ce sont ces personnes qui nous ont envoyés ici pour faire notre travail. C’est notre rôle de les défendre.
Mes concitoyens sont en très grande majorité des agriculteurs qui triment dur, des travailleurs forestiers, des commerçants, des personnes âgées, des propriétaires de petites entreprises et des jeunes familles qui jonglent avec le chaos du quotidien. Ils paient leurs impôts fédéral et provincial, ainsi que leurs taxes municipales et scolaires. Cependant, après huit ans d'un gouvernement et d'une apôtres d’une grande bureaucratie qui dépense sans compter l'argent des contribuables pour acheter notre prospérité, ils ont besoin d'un répit.
Après 8 ans avec un qui dépense sans sourciller plus de 600 000 $ pour 3 voyages aux frais des contribuables, ils ont besoin d’un répit. Après huit ans d'une dépensière et de son patron jet-setter, qui voyage dans le monde entier pour prêcher des vertus et des valeurs que lui et son gouvernement n'incarnent même pas, ils ont besoin d’un répit.
Les députés d’en face trouveront-ils la force de freiner les dépenses effrénées de leurs dirigeants et d’accorder un répit à mes concitoyens, à leurs concitoyens et à tous les Canadiens? Sinon, peuvent-ils céder leur place et laisser un gouvernement conservateur de bon sens leur montrer comment équilibrer un budget et s’attaquer au changement climatique tout en fournissant des services efficaces aux Canadiens qui en ont désespérément besoin?
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Madame la Présidente, comme toujours, je suis ravie d'avoir l'occasion de participer au débat au nom des résidants de ma circonscription, Davenport. Nous débattons aujourd'hui d'une motion de l'opposition, que je vais lire pour que les gens qui nous regardent sachent de quoi je parle. La motion dit: « Que, étant donné que le gouvernement a annoncé une “suspension temporaire de trois ans” de la taxe fédérale sur le carbone perçue sur le mazout, la Chambre demande au gouvernement d’étendre cette suspension à toutes les formes de chauffage résidentiel. »
Les députés ne seront sans doute pas surpris d'apprendre que le gouvernement n'appuiera pas la motion, et je vais volontiers en expliquer les raisons.
Je vais partager mon temps de parole avec le député de .
La motion d'aujourd'hui, proposée par le , omet tout le contexte qui entoure ce qui se produit à l'heure actuelle au Canada en ce qui concerne le chauffage domestique, l'inflation et le plan audacieux du gouvernement fédéral pour décarboner l'économie canadienne et atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés pour 2030 et 2050. En effet, de la manière dont la motion est formulée, il est facile pour les Canadiens qui la lisent de mal comprendre les mesures prises par le gouvernement fédéral. La motion d'aujourd'hui est fondée sur l'idée erronée selon laquelle toutes les formes de chauffage domestique ont un coût égal pour les consommateurs, ce qui n'est pas le cas.
À la fin de la semaine dernière, le gouvernement a pris des mesures pour suspendre temporairement l’application de la redevance fédérale sur le mazout résidentiel, non pas parce qu’il s’agit d’une source de chauffage domestique, mais parce que c’est la forme de chauffage domestique la plus coûteuse. Soulignons qu’à l’heure actuelle, la grande majorité des Canadiens qui se chauffent encore au mazout sont des gens à faible revenu. Nous savons que les Canadiens à faible revenu font face à des difficultés particulières, notamment à cause du taux élevé de l’inflation, et nous savons qu’ils ne gagnent que ce qu’il faut pour leurs dépenses de base. Les personnes à faible revenu et les habitants des régions rurales sont coincés dans un cercle vicieux. Ils doivent payer la forme la plus coûteuse de chauffage domestique, ce qui les empêche d’investir dans des appareils de chauffage plus propres et plus abordables.
J’ai le grand plaisir d’annoncer à mes collègues que, la semaine dernière, le a décidé de lancer notre nouveau programme d’abordabilité énergétique. Je vais passer en revue certains de ses éléments de base, car je crois qu’ils éclaireront le débat d’aujourd’hui. Le gouvernement va doubler le remboursement de la tarification de la pollution, ou ce que nous appelons le « paiement de l’Incitatif à agir pour le climat », pour nos collectivités rurales, en le faisant passer de 10 % à 20 % du montant de référence, et ce, à partir d’avril 2024. Nous savons que les gens qui vivent en milieu rural vivent des réalités très particulières. Cette mesure remettra encore plus d’argent dans les poches des familles qui font face à des coûts énergétiques plus élevés parce qu’elles vivent hors des grandes villes.
Le gouvernement fédéral suspendra aussi pendant trois ans la tarification fédérale de la pollution sur les livraisons de mazout domestique dans toutes les régions où la redevance fédérale sur les combustibles est en vigueur. Je tiens à souligner que cela s’appliquera partout au Canada. Cette suspension commencera dans moins de deux semaines. Bien que la redevance sur les combustibles soit déjà remboursée aux consommateurs dans le cadre de la remise après la tarification de la pollution, cette suspension temporaire économisera en moyenne aux ménages qui se chauffent au mazout la somme de 250 $ sur le taux actuel. Le gouvernement fédéral collabore avec les provinces pour déployer des thermopompes et éliminer progressivement l'utilisation du mazout.
Le gouvernement fédéral a enfin dit qu’il travaillerait avec les provinces et les territoires pour aider les Canadiens à économiser de l’argent à long terme en facilitant la transition à une thermopompe électrique pour chauffer leur logis. Nous avons annoncé un certain nombre de mesures qui seront d’abord mises à l’essai au Canada atlantique, et nous espérons vraiment que d’autres provinces et territoires y adhéreront dans l’avenir. Les mesures ciblées que nous prenons dans le cadre du nouveau programme sur l’abordabilité de l’énergie briseront le cercle vicieux et permettront aux Canadiens qui habitent les milieux ruraux d’économiser chaque année des milliers de dollars à long terme. Ces mesures nous permettront également de continuer à avancer aussi vite que possible vers nos cibles climatiques, notamment la décarbonisation de l'économie.
La suspension de la taxe sur le mazout, jumelée à la bonification du programme pour la conversion abordable du mazout à la thermopompe, offrira aux gens la possibilité de passer à un mode de chauffage moins coûteux et plus propre. Dans le cadre de ce programme bonifié pour la conversion abordable du mazout à la thermopompe, nous nous associons aux provinces et aux territoires pour augmenter le financement fédéral que les propriétaires admissibles peuvent recevoir pour l’installation d’une thermopompe, de 10 000 $ à 15 000 $, ce qui offre jusqu'à 5 000 $ supplémentaires sous forme de subventions pour égaler les contributions provinciales et territoriales dans le cadre d’ententes de mise en œuvre conjointe. Ainsi, la thermopompe moyenne et son installation seraient gratuites pour les ménages à revenu faible ou moyen, car nous continuons à réduire les coûts initiaux et à rendre les programmes fédéraux encore plus faciles d’accès pour tous les citoyens.
En moyenne, les propriétaires qui passent du mazout à la thermopompe, pour le chauffage et la climatisation de leur logis, économisent jusqu’à 2 500 $ par an sur leurs factures de consommation d’énergie. Je pense qu’il est très important d’insister là-dessus, car le mazout est l’une des formes de chauffage les plus polluantes. Ce changement permettra non seulement de protéger les Canadiens des coûts associés aux changements climatiques à long terme, mais aussi de réduire les émissions, ce que nous essayons de faire en nous rapprochant de nos cibles climatiques.
Ne vous trompez pas, ces coûts sont réels. Comme le confirment la science et la recherche, les coûts des changements climatiques anthropiques, qui sont principalement dus à la pollution par le carbone, seront dévastateurs. L’Institut climatique du Canada constate que les changements climatiques coûtent déjà des milliards de dollars aux ménages canadiens et que ces coûts ne sont que la partie visible de l’iceberg. Dans son rapport de 2020 sur les risques climatiques et leurs conséquences sur le secteur de l’assurance au Canada, le Bureau d’assurance du Canada a conclu que la moyenne annuelle des indemnités versées par les assureurs au Canada en cas de catastrophes météorologiques violents pourrait plus que doubler au cours des 10 prochaines années, passant de 2,1 milliards de dollars à 5 milliards de dollars par an, et qu’elles devraient s’accompagner d’une augmentation des primes.
Ce sont des coûts de plusieurs milliards de dollars qui devront être assumés par les Canadiens. C’est pourquoi le gouvernement tarife la pollution au carbone depuis 2019. Il faut s’assurer que la pollution n’est plus gratuite. La tarification de la pollution au carbone réduit les émissions et encourage l’innovation. Elle encourage les réductions dans l’ensemble de l’économie tout en donnant aux ménages et aux entreprises la souplesse nécessaire pour décider quand et comment procéder à des changements. Elle incite les entreprises canadiennes à développer et à adopter de nouveaux produits, processus et services à faibles émissions de carbone.
Pour que le système soit à la fois efficace et abordable, la majeure partie des sommes provenant de la tarification de la pollution au carbone revient directement dans les poches des Canadiens, dans les provinces où la redevance sur les combustibles s’applique. Grâce aux paiements d’incitation à l’action climatique, huit Canadiens sur dix dans ces provinces continuent à recevoir plus d’argent que ce qu'ils paient. Dans les provinces où le système fédéral s’applique, une famille de quatre personnes peut désormais recevoir jusqu’à 1 500 $ par an. Cela signifie que notre plan climatique est à la fois efficace et abordable. Notre nouveau train de mesures sur l’abordabilité de l’énergie bonifiera notre plan davantage en favorisant la transition vers des systèmes de chauffage domestique plus propres et plus économiques.
Je pense qu’il est important de dire que la gratuité de la pollution ne permettra pas aux Canadiens d’économiser de l’argent. Cela leur coûtera de l’argent à long terme, tout en mettant en danger les Canadiens et l’environnement naturel dont nous dépendons tous. Il existe de meilleurs moyens de rendre la vie plus abordable pour les Canadiens, sans détruire l’environnement et sans générer des coûts plus dévastateurs à plus long terme. Nous pouvons y parvenir en apportant notre soutien là où il est le plus efficace et à ceux qui en ont le plus besoin. C’est ce qui a guidé notre action depuis le premier jour. Par exemple, nous aidons environ 3,5 millions de familles chaque année par le biais de l’allocation canadienne pour enfants non imposable. Les familles reçoivent cette année jusqu’à 7 437 $ par enfant de moins de six ans, et jusqu’à 6 275 $ par enfant âgé de six à 17 ans. En juillet 2022, les prestations de sécurité de la vieillesse pour les personnes âgées de 75 ans et plus ont augmenté de 10 %, ce qui représente une aide supplémentaire de plus de 800 $ pour les retraités à part entière. Il est en outre prévu que le prix des services de garde d'enfant réglementés sera réduit de 50 % en moyenne pour n'être que de 10 $ par jour en moyenne d'ici 2026.
Voilà les bonnes façons de rendre la vie plus abordable. Étendre la suspension de la redevance sur les combustible à des sources qui sont beaucoup moins chères et moins polluantes que le mazout, comme le propose la motion d'aujourd'hui, n'est pas la bonne façon de rendre la vie plus abordable. Je demande donc à la Chambre de rejeter la motion d'aujourd'hui, puisque le gouvernement continue de travailler avec ses partenaires dans toutes les provinces et tous les territoires afin d'explorer d'autres options pour réduire les factures d'énergie de tous les Canadiens tout en réduisant les émissions et en luttant contre les changements climatiques.
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Madame la Présidente, la motion du Parti conservateur du Canada vise à éliminer la taxe sur le carbone dans le cas de tous les combustibles de chauffage, et non uniquement à la suspendre temporairement sur le mazout.
Croyez-le ou non, j'ai des amis au sein du Parti conservateur qui ont l'air de m'apprécier parce que je flirte avec diverses orientations politiques. Toutefois, mes collègues du Parti conservateur seront peut-être surpris d'apprendre que j'approuve la taxe sur le carbone et que je suis favorable aux exemptions annoncées pour les Maritimes.
Le a pris la décision plutôt inhabituelle de faire une apparition à Thunder Bay TV il y a quelques jours pour dire aux gens de Thunder Bay que les députés de Thunder Bay sont essentiellement inutiles parce que nous n'avons pas obtenu le même genre d'exemption pour le gaz naturel et le propane que les gens des Maritimes pour le pétrole. Or, des gens de partout au Canada bénéficient de l'exemption pour le mazout.
Pour répondre à ce que le a dit au sujet de la motion, je lui rappellerais d'entrée de jeu — et je pense que c'est vraiment important — que la plupart des gens savent que 80 % de la population récupère autant d'argent, voire plus, qu'elle n'en dépense pour la taxe sur le carbone. De plus, les habitants des régions rurales reçoivent 10 % de plus. Grâce à cette annonce, ce pourcentage passera à 20 %, y compris dans le Nord de l'Ontario. C'est certainement justifié, car les habitants des régions rurales dépendent souvent des combustibles fossiles. Ils doivent faire la navette sur de plus longues distances et ne peuvent pas utiliser le transport en commun. J'appuie toutes ces mesures.
Pourquoi le plan actuel prévoit-il d'exempter uniquement le pétrole de la taxe sur le carbone, et non les autres carburants? Il y a de bonnes raisons à cela, et je vais en mentionner quatre.
Premièrement, le mazout coûte plus cher que les autres carburants, surtout dans les Maritimes. Je tiens à citer quelques chiffres tirés d'un récent reportage de la CBC sur le sujet. À l'Île‑du‑Prince‑Édouard, le mazout coûte 47,87 $ par gigajoule d'énergie thermique avec la taxe sur le carbone. En Ontario, le propane coûte 39,33 $ avec la taxe sur le carbone. En Saskatchewan, le gaz naturel coûte 12,09 $.
Je le répète, le prix est de 48 $ pour le mazout et il est de 43 $ si on ne tient pas compte de la taxe sur le carbone, que nous supprimons. Le propane coûte environ 39 $ et le gaz naturel, 12 $. En fin de compte, les Canadiens qui chauffent au mazout doivent payer bien plus cher pour chauffer leur maison que ceux qui chauffent avec d'autres combustibles.
Deuxièmement, le mazout se distingue pour d'autres raisons. La première, c'est le fait qu'il produit davantage de gaz à effet de serre que les autres combustibles. Le meilleur, c'est le gaz naturel, suivi du propane. La solution la plus simple consiste à amener les gens à délaisser le mazout et à faire la transition vers une option verte.
Troisièmement, comme la taxe sur le carbone est calculée selon la quantité de CO2 produite et que c'est le mazout qui produit le plus de CO2, la taxe sur carbone est plus élevée dans le cas du mazout que des autres combustibles.
Enfin, et c'est un point important, les maisons étaient autrefois construites avec une chaudière au mazout. Quand j'étais jeune, à Kaministiquia, tout près de Thunder Bay, notre maison était chauffée au mazout.
Depuis les années 1960 et 1970, beaucoup de gens sont passés à un combustible plus économique. Ceux qui n'ont pas fait cette transition sont, d'une manière générale, des gens qui n'en avaient pas les moyens. Nous nous retrouvons donc dans une situation paradoxale, puisque les gens qui n'ont pas les moyens de payer une facture de combustible élevée sont ceux qui doivent payer les coûts les plus élevés. Mon parti et moi ne sommes pas insensibles à leur situation. C'est pourquoi nous suspendons la taxe sur le carbone pour une durée limitée. Nous le faisons pour les aider.
Quant aux solutions à long terme qui permettront d'aider les gens qui chauffent au mazout, il est clair que les thermopompes font partie de la solution. Comme le mazout est un combustible particulièrement polluant, il est décidément souhaitable, d'un point de vue environnemental, qu'il soit remplacé par des sources de chauffage plus vertes. Nous avons déjà un programme qui offre 10 000 $ aux familles à revenu modeste ou moyen pour l'achat de thermopompes.
Par ailleurs, les gens des Maritimes reçoivent aussi une aide financière que nous ne recevons pas en Ontario: s'ils souhaitent installer une thermopompe, ils reçoivent une somme supplémentaire de 10 000 $, dont la moitié provient de la province et la moitié du gouvernement fédéral. Ils ont accès à cette aide parce que les provinces des Maritimes ont accepté d'y participer. On m'a dit que nous y aurions aussi accès en Ontario si l'Ontario choisissait de participer.
Je crois que c'est important. Le Parti conservateur ne suggère pas simplement la suspension temporaire de la taxe sur le carbone en ce qui concerne les combustibles utilisés pour le chauffage domestique; il veut se débarrasser complètement de la taxe sur le carbone. Il veut l'abolir. Franchement, je n'approuve pas cette position, et j'ai du mal à y croire. Pourquoi le Parti conservateur souhaite-t-il se débarrasser de la taxe sur le carbone alors que, dans les faits, beaucoup d'économistes conservateurs estiment que la taxe sur le carbone est l'un des moyens les plus efficaces, voire le moyen le plus efficace de réduire les émissions de gaz à effet de serre?
De plus, beaucoup d'économistes conservateurs sont favorables à cette mesure parce qu'il s'agit d'une intervention qui repose sur les forces du marché plutôt que d'une intervention fondée sur la réglementation. Parmi les nombreux organismes qui approuvent la taxe sur le carbone et la tarification du carbone — ils ne sont peut-être pas tous conservateurs, mais ils ne sont pas vraiment de gauche — se trouve l'American Enterprise Institute, un groupe de réflexion américain de centre droit.
En 2009, à la question, « [Quelle est] la meilleure solution pour lutter contre les changements climatiques? », sa réponse était « Une taxe imposée directement sur les émissions de gaz à effet de serre. Cette taxe conférerait aux émissions de carbone une valeur sur le marché et mènerait à la prise de mesures en vue de les réduire ou à l'adoption de nouvelles technologies réduisant les gaz à effet de serre. »
Je souligne cependant qu'en 2023, à l'instar d'autres conservateurs, cet organisme semble avoir changé son fusil d'épaule.
Parmi les autres groupes qui, encore une fois, ne sont pas exactement de gauche et qui appuient la taxe sur le carbone, mentionnons la Banque mondiale en 2023, le Conseil canadien des affaires en 2019 et la Chambre de commerce de l'Ontario en 2021. Dans une déclaration d'appui publiée en 2018, la Chambre de commerce du Canada a dit: « La tarification du carbone est probablement le mécanisme de réduction des émissions le plus efficace. »
Subséquemment, la Chambre de commerce du Canada a insisté sur l'importance de la souplesse et de la compétitivité de la taxe sur le carbone. La récente annonce du gouvernement est certainement la preuve que cette mesure offre la souplesse voulue.
Même le Parti conservateur, lors des dernières élections, a fait campagne avec un programme qui comprenait une taxe sur le carbone. Je sais que les députés du Parti conservateur ont de profondes convictions, mais il semblerait qu’elles s’envolent lorsque le vent politique tourne, ce qui les oblige à s’en trouver de nouvelles. Aujourd’hui, ils s’opposent à cette taxe.
Je suis plutôt étonné que les conservateurs s’opposent à la taxe sur le carbone, surtout compte tenu des catastrophes liées au climat qui surviennent presque quotidiennement tant au Canada qu’ailleurs dans le monde. Par exemple, un dôme de chaleur en Colombie‑Britannique a récemment fait plus de 600 victimes, principalement des personnes âgées. Des feux de forêt ont ravagé la ville de Lytton, en Colombie‑Britannique, et ont forcé l’évacuation de résidents de l’Alberta, des Territoires du Nord‑Ouest et…
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Madame la Présidente, c’est un honneur de prendre la parole aujourd’hui. Je partagerai mon temps de parole avec le député de .
La motion dont nous débattons aujourd’hui est la suivante: « Que, étant donné que le gouvernement a annoncé une “suspension temporaire de trois ans” de la taxe fédérale sur le carbone perçue sur le mazout, la Chambre demande au gouvernement d’étendre cette suspension à toutes les formes de chauffage résidentiel. » Quoi de plus équitable? Il s’agit d’une motion raisonnable, équitable et pleine de bon sens, qui répond aux préoccupations exprimées par nos électeurs, alors que le coût de la vie continue d’augmenter sous le gouvernement actuel.
Je vais répéter la motion: « Que, étant donné que le gouvernement a annoncé une “suspension temporaire de trois ans” de la taxe fédérale sur le carbone perçue sur le mazout, la Chambre demande au gouvernement d’étendre cette suspension à toutes les formes de chauffage résidentiel. » La motion demande simplement l’équité pour tous les Canadiens, quelle que soit la région ou la façon dont ils choisissent de chauffer leur maison.
Tous les députés de cette chambre et tous les Canadiens, en particulier les Canadiens de l’Atlantique, sont parfaitement conscients de ce qu’a fait le . Il a introduit une taxe sur le carbone qui nuit aux travailleurs, aux mères seules et aux familles qui tentent de joindre les deux bouts. Elle nuit à ceux qui se lèvent tôt le matin et se rendent au travail en voiture. Elle nuit aux parents qui emmènent leurs enfants à un match de hockey. Elle nuit aux familles qui essaient de mettre de la nourriture sur la table. Elle nuit aux aînés à revenu fixe qui essaient de chauffer leur logement.
Tous les députés ont entendu leurs électeurs parler des dégâts causés par la taxe sur le carbone. Le s’apprêtait à tenir un rassemblement en Nouvelle‑Écosse, dans le Canada atlantique, pour demander l'abolition de la taxe. J’ai participé à des rassemblements où les gens étaient nombreux à se dire fortement préoccupés par la taxe sur le carbone. Ils étaient très enthousiastes quant au plan du Parti conservateur visant à éliminer la taxe sur le carbone, à rendre la vie plus abordable et à rendre aux Canadiens un peu plus de l’argent qu’ils travaillent si dur pour gagner.
Le et ses députés de l’Atlantique ont toujours voté religieusement en faveur de la taxe sur le carbone. Il est intéressant de constater que lorsque c'étaient les électeurs des députés libéraux de l’Atlantique qui subissaient des pertes, ces députés n’ont pas tenu tête au premier ministre. Nous savons qu'ils recevaient des appels de leurs électeurs. Ceux-ci leur disaient qu'ils ne savaient pas comment ils allaient payer leurs factures de chauffage ou mettre de l’essence dans leur voiture, qu’ils devaient choisir entre acheter de la nourriture pour leurs enfants ou chauffer leur maison. Nous savons que c’est ce qui se passe, aussi bien dans le Canada atlantique que dans le reste du pays.
Lorsque la situation s’est inversée et que les sondages n'étaient plus trop reluisants, les députés libéraux du Canada atlantique et le se sont rendu compte que leur emploi était en jeu. Peu importe les doléances des électeurs, ce n'est que lorsqu'ils ont vu qu'ils allaient être personnellement affectés que ces députés ont décidé de porter attention à la situation. Le jour même où le était en Nouvelle‑Écosse pour tenir un rassemblement en faveur de l'abolition de la taxe, les libéraux, dans un geste mesquin, ont annoncé cette mesure on ne peut plus transparente visant à suspendre la taxe sur le carbone, mais seulement pour le mazout domestique.
Au Nouveau‑Brunswick, dans ma province, 90 % des maisons ne sont pas chauffées au mazout. Cette mesure ne s’applique donc pas à eux. Dans tout le pays, nous entendons des députés libéraux demander ce qui est prévu pour leurs électeurs parce qu'ils s'inquiètent de ce qui va leur arriver aux prochaines élections. Tous les habitants du Canada atlantique savent que le et les députés libéraux ont voté pour leur rendre la vie plus difficile. Nous savons tous que les paiements hypothécaires ont augmenté, que le coût de l’épicerie a augmenté, que le coût du carburant a augmenté, et que les gens sont taxés de toutes parts. Les conservateurs voient clair dans cette réaction de panique. Si la situation n'était pas aussi tragique, nous pourrions en rire.
Le gouvernement a accordé un supplément aux régions rurales. Parlons des régions rurales du Nouveau-Brunswick. Si un professeur titulaire ou un bureaucrate provincial vit au centre-ville de Fredericton, la capitale du Nouveau-Brunswick, il reçoit le supplément pour les communautés rurales. Dans ma circonscription, une personne qui habite à St. Martins, un village de 300 habitants, peut avoir à faire un trajet aller-retour de 100 kilomètres si elle travaille à Saint John. Il s'agit véritablement d'une région rurale. Elgin, au Nouveau-Brunswick, compte moins de 200 habitants. Les habitants doivent parcourir plus de 100 kilomètres pour se rendre au travail à Moncton. Il s'agit véritablement d'une région rurale. Cependant, les gens qui y habitent n’ont pas droit au supplément pour les communautés rurales. C’est dire à quel point la proposition libérale est tordue et à quel point les libéraux ont une piètre compréhension des besoins des Néo-Brunswickois et des Canadiens en région rurale.
Alors qu’il voit son soutien atteindre un nouveau creux, le tente maintenant de se refaire une image, de façon très transparente, en tant que héros des Canadiens de l’Atlantique vivant dans des régions rurales. Il tente frénétiquement de ralentir le soutien à notre mouvement pour l'abolition de la taxe. Le premier ministre a annoncé une légère augmentation de la remise pour les régions rurales, mais il l’applique à des centres urbains. Les personnes qui doivent faire face au coût élevé du carburant, de l’épicerie et du chauffage de leur maison ne bénéficient d’aucun allègement.
C’est pourquoi il est réconfortant de voir que, d’un océan à l’autre, différentes provinces affirment qu’il est temps d'abolir la taxe sur le carbone, qu’il est temps d’aider les gens. Tout le monde le reconnaît. Tout le monde le reconnaît, sauf le et son caucus libéral.
Je sais que cela rend les libéraux furieux, mais combien de fois avons-nous vu le monter dans son convoi et s’envoler vers un autre pays pour prêcher sa vertu...