:
Madame la Présidente, je prends la parole aujourd'hui en tant que secrétaire parlementaire du ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles. À ce titre, j'ai la responsabilité de veiller à l'avancement de notre programme législatif dans des domaines essentiels de politique publique, ce qui comprend l'avenir de notre système énergétique.
Je suis ici aujourd'hui pour faire le point sur l'état de l'étude parlementaire de deux mesures législatives très importantes, soit le projet de loi , Loi canadienne sur les emplois durables, et le projet de loi , qui prévoit des modifications aux accords atlantiques.
Ces deux mesures législatives essentielles ont été adoptées à l'étape de la deuxième lecture et renvoyées au Comité permanent des ressources naturelles il y a plus d'un mois. Les comités parlementaires ont la responsabilité, à l'égard des Canadiens, d'accorder la priorité aux projets de loi qui leur sont soumis et d'en faire l'étude. C'est la principale responsabilité des membres des comités. Je crois que tous les députés le comprennent très bien.
Cependant, j'ai le regret d'informer la Chambre que, plus d'un mois après le renvoi de ces deux mesures législatives au comité des ressources naturelles pour lesquelles plus de 20 heures de réunions ouvertes au public ont été prévues, le comité dont je suis fière de faire partie est paralysé par les députés conservateurs qui bloquent délibérément ses travaux. Nous ne nous sommes même pas encore prononcés sur une motion de régie interne sur le déroulement de l'étude de ces projets de loi.
Je vais mettre les choses en contexte. Le 30 octobre, un membre du comité a présenté une motion sur le déroulement de l'étude du projet de loi , la Loi canadienne sur les emplois durables, et du projet de loi , la loi sur les accords atlantiques. Il s’agissait d’une motion de régie interne qui visait simplement à ce que les députés puissent examiner ces mesures législatives et en débattre, conformément à ce qu'on s'attend d'eux.
Les membres conservateurs du comité ont proposé un amendement à cette motion visant à ajouter un autre domaine d’étude qui n'avait rien à voir avec l'examen de ces projets de loi dans le but de retarder le plus longtemps possible l'étude des projets de loi dont le comité est saisi. Qui plus est, ils ont interrompu les votes sur cette motion en faisant de l'obstruction, puis ils ont proposé des sous‑amendements pour convoquer des témoins de certaines circonscriptions. À ce jour, les travaux de notre comité sont paralysés à cause de l'obstruction des conservateurs. Nous en sommes à l'étude des sous-amendements, et nous ne sommes pas encore prononcés sur l'adoption d'une motion sur le déroulement de l'étude de ces projets de loi.
Nous sommes coincés dans un univers effrayant de veille d'Halloween. Le Parti conservateur continue de gaspiller l'argent des contribuables en faisant des interventions inutiles, en proposant des amendements non pertinents et en se livrant à des divagations absurdes pour faire obstruction à l'étude de ces projets de loi et empêcher les travailleurs de s'asseoir à la table des négociations.
Prenons l'exemple du député de . Celui-ci a gaspillé son temps à parler de boissons au lait ultra-frappé à la fraise qui se boivent difficilement à la paille et de son amour pour les voitures rutilantes comme la Chevrolet Vega. J'aime la Vega. Ma grand-mère avait une Vega. C'est un excellent sujet de conversation à la table familiale, mais il n'a rien à voir avec le projet de loi, ni avec la loi sur les emplois durables, ni avec l'amendement que les conservateurs ont proposé d'apporter à la motion sur le déroulement de l'étude, ni avec le sous-amendement concernant la convocation de témoins provenant de certaines circonscriptions. C'était simplement des propos décousus et complaisants pour faire perdre du temps au comité.
Pour sa part, le député de a choisi de dénigrer la science des changements climatiques et de nier que les phénomènes météorologiques extrêmes comme les ouragans, les inondations et les incendies de forêt sont de plus en plus graves et de plus en plus fréquents. Je m'attendais à mieux d'un député qui a vu sa propre région obscurcie par la fumée des feux de forêt cet été et confrontée à une grave sécheresse.
Les membres conservateurs du comité ont été irrespectueux, ont fait des enfantillages et ont déployé tous les efforts possibles pour faire taire les voix des travailleurs. Si les travailleurs canadiens avaient pu être témoins de ce comportement déplaisant et, franchement, non parlementaire, ils auraient constaté à quel point les conservateurs se fichent d'eux. Ils auraient été scandalisés.
Certains Canadiens étaient à l'écoute, cependant. Un membre du comité des ressources naturelles a expliqué que cette manœuvre dilatoire atroce et éhontée était enseignée à l'université comme exemple de moyen pouvant faire déraper le processus parlementaire. De plus, des dirigeants syndicaux sont venus à Ottawa pour assister à ces délibérations. Ils ont été outrés de ce qu'ils ont vu.
Après avoir vu les conservateurs recourir à toutes les astuces et théories du complot possibles et imaginables pour empêcher les travailleurs de se présenter à la table des négociations, le président de la Fédération du travail de l'Alberta a déclaré: « Ce que nous avons vu [...] lors de la réunion du comité hier soir, c'est la pire forme de politique performative et trompeuse [...] » Selon lui, les députés conservateurs qui siègent au comité comptent sur le fait que les Canadiens ne liront pas le projet de loi.
Le président du Congrès du travail du Canada a également réagi à cet horrible spectacle. Il a dit: « En retardant continuellement l'adoption de ce projet de loi, les conservateurs ne s'expriment pas au nom des travailleurs sur cette question. Ils ne veillent pas à ce que les travailleurs puissent choisir ou avoir la possibilité de mener un débat sérieux puisqu'ils retardent l'adoption du projet de loi. C'est incroyablement frustrant; c'est un manque de respect pour les travailleurs qui s'inquiètent pour leur avenir et c'est un manque de respect pour les citoyens. Il faut que cela cesse. »
Je n'ai aucun plaisir à évoquer tout cela, tout ce que nous avons vu comme gaspillage de temps et de fonds publics par les députés du Parti conservateur dans cette campagne d'obstruction absurde.
La motion sur le déroulement des travaux, dont l'adoption est bloquée depuis plus d'un mois, aurait permis un examen efficace des deux projets de loi, le projet de loi et le projet de loi , de manière simultanée, ce qui aurait permis aux membres du comité d'entendre les témoins et de délibérer de manière ordonnée.
Malheureusement, voilà où nous en sommes aujourd'hui: le Parti conservateur a fait fi des demandes des travailleurs, des dirigeants syndicaux, de l'industrie, des organismes environnementaux, de deux premiers ministres provinciaux et de tous les autres partis reconnus à la Chambre. Ils ont demandé aux conservateurs de mettre fin à leurs manœuvres d'obstruction et de permettre à tout le moins que ces projets de loi soient débattus. La motion dont nous débattons aujourd'hui est la seule option disponible pour que cette importante mesure législative progresse de façon raisonnable et rapide.
Avant de revenir aux difficultés auxquelles se heurte le comité des ressources naturelles, je tiens d'abord à rappeler aux députés ce que ce projet de loi signifie pour le Canada et notre avenir. Le projet de loi , la Loi canadienne sur les emplois durables, est essentiel pour les travailleurs canadiens, l'économie et l'avenir du Canada.
Je me demande quelle partie du projet de loi est si scandaleuse aux yeux des conservateurs pour qu'ils ne soient même pas disposés à nous permettre d'en commencer l'étude au comité. Voilà où nous en sommes. Est-ce la partie « canadienne » de la Loi canadienne sur les emplois durables qui pose problème? Le projet de loi appuierait les Canadiens de toutes les provinces et de tous les territoires en faisant entendre leur voix à la table où se prennent les décisions.
Le projet de loi appuierait les Canadiens en veillant à ce qu'ils aient accès aux données et aux ressources les plus à jour et au personnel le plus qualifié afin d'aider les installations industrielles propres en pleine croissance. Il soutiendrait les Canadiens, car il nous permettrait de prendre les devants et de veiller à ce que les travailleurs canadiens qualifiés puissent être des chefs de file alors que nous bâtissons aujourd'hui l'économie de l'avenir.
Ils s'opposent peut-être au fait qu'il s'agit d'une loi canadienne sur l'emploi durable. Au comité, nous en avons certainement entendu des belles de la part du député conservateur de , qui a décrit les avertissements d'ouragans, d'inondations et de feux de forêt accrus — situations que nous avons connues au pays cet été — comme un récit qui amène les gens à croire au changement climatique, alors que, selon lui, les faits ne le confirment pas. Si je me fie à ses déclarations, je ne crois pas que la durabilité soit sa priorité absolue.
Les conservateurs s'opposent peut-être à la partie sur les emplois. Nous savons déjà qu'ils ont voté contre la création de dizaines de milliers d'emplois que nous attirons dans des usines comme l'usine géante de Volkswagen, ainsi que les usines de Stellantis à Windsor et à Brampton, de Northvolt au Québec, de Michelin en Nouvelle-Écosse, d'Air Products et de Heidelberg en Alberta, de BHP en Saskatchewan, d'E-One Moli en Colombie-Britannique et bien d'autres.
Nous savons qu'ils ne s'opposent pas seulement à la création d'emplois, mais aussi à des emplois de qualité, y compris des emplois syndiqués. À l'heure actuelle, ils refusent de faire connaître leur position sur le projet de loi , qui interdirait le recours aux travailleurs de remplacement et qui permettrait aux syndicats et aux employeurs de négocier de meilleures ententes. Ce projet de loi est avantageux pour les travailleurs et l'économie. Les conservateurs refusent aussi de condamner leurs partenaires conservateurs provinciaux en Alberta, qui imposent un moratoire de 33 milliards de dollars sur les produits provenant du secteur de l'énergie renouvelable et les milliers d'emplois connexes.
Peut-être qu'ils s'opposent plutôt à la partie du projet de loi qui porte sur les emplois durables au Canada. Je peux affirmer aux députés que s'il y a une chose à laquelle ils ne s'opposent pas, c'est le dernier mot, qui est « loi ». Les conservateurs se fichent de cette loi et jouent la comédie depuis les 20 dernières heures, comme ils l'ont fait pendant plus d'un mois lors des travaux du comité. Je dirais qu'ils ont beaucoup de talent pour la comédie. Cela fait un mois que nous en sommes témoins.
Ce type de comportement pourrait laisser croire que les conservateurs se soucient des travailleurs, mais ils n'ont ménagé aucun effort pour empêcher les délégués du syndicat qui représente des centaines de milliers de travailleurs albertains de prendre officiellement la parole publiquement. Leur comportement pourrait aussi laisser croire qu'ils respectent le processus parlementaire et la démocratie, mais ils n'ont fait que crier dans les microphones lors des séances du comité. Ce cirque a duré des semaines et a empêché des députés de prendre la parole, notamment le député de , qui n'a pas pu présenter ses observations sur la motion et le projet de loi, alors que la présidence lui avait clairement cédé la parole.
En fait, nous savons que c'est de la comédie parce qu'ils se sont servi de cette obstruction systématique presque exclusivement pour alimenter leurs comptes de médias sociaux et stimuler leur collecte de fonds. Ce comportement des conservateurs repose sur des allégations sans fondement au sujet d'un projet de loi dont ils n'ont manifestement même pas pris connaissance.
De toute évidence, les conservateurs ne s'intéressent pas aux enjeux de politique publique et ne sont pas les alliés des Canadiens de la classe moyenne. Ils s'emploient délibérément à faire en sorte que le Parlement ne fonctionne pas normalement et ils ignorent sciemment les travailleurs, les collectivités, les industries et la société civile du Canada, qui demandent aux conservateurs de mettre un terme à leurs manœuvres et de commencer à prendre des mesures législatives concrètes.
Cela me ramène, et nous ramène tous, à aujourd'hui. La présidente du Congrès du travail du Canada a reconnu dernièrement que les enjeux sont considérables en ce qui concerne l'adoption de ce projet de loi. Elle a déclaré: « Ce projet de loi peut vraiment améliorer la situation des travailleurs. Il pourrait vraiment leur donner une voix pour assurer leur avenir […] En soutenant la décarbonisation des bons emplois syndiqués qu'il y a actuellement dans ces collectivités, il peut contribuer à la création de bons emplois et au dynamise des collectivités, en plus de veiller à ce que […] les travailleurs canadiens ne soient pas laissés pour compte alors que le reste du monde attire des investissements qui créent de bons emplois dans les industries de l'avenir. »
[Français]
Ce retard empêche le Parlement de procéder à un examen rigoureux de ces deux importants projets de loi. Malgré les blocages des conservateurs au sein du Comité, les libéraux et d'autres ont continué de collaborer avec des groupes et des experts environnementaux, des organisations syndicales, des entreprises, des peuples autochtones, et d'autres encore, afin que des progrès puissent être accomplis pour contribuer à façonner notre avenir carboneutre.
Pendant ce temps, le porte-parole conservateur en matière d'énergie s'est publiquement engagé à bloquer, retarder et défier des travailleurs pour éviter qu'ils puissent s'asseoir à la table des négociations et se rendre sur le lieu de travail. Nous ne pouvons pas laisser cette attitude idéologique et obstructionniste freiner notre potentiel économique. J'aimerais citer la directrice générale du Réseau action climat Canada, qui a déclaré: « Les conservateurs peuvent obstruer ce projet de loi, mais ils ne peuvent pas obstruer la transition énergétique. »
Le projet de loi , est un projet de loi essentiel qui permettra aux travailleurs canadiens de bâtir une économie prospère. Il s'inspire également du travail effectué par notre comité l'année dernière pour étudier l'avenir des emplois durables. Lors d'une étude antérieure sur ce projet de loi abordé en comité, les conservateurs ont fait de l'obstruction lors de dizaines de réunions et ont empêché les témoins de s'exprimer, parce qu'ils ont manifestement peur que les travailleurs soient représentés.
Parallèlement, nous agissons, notamment par des investissements historiques dans les technologies propres dans le budget de 2023 et par des actions de collaboration avec d'autres ordres de gouvernement et des partenaires internationaux. Cette base solide a placé notre économie et les travailleurs canadiens dans une position de force qui continuera à se développer si nous adoptons le projet de loi C‑50.
[Traduction]
J'aimerais faire part à la Chambre des cinq principales composantes du projet de loi.
Premièrement, il s'appuierait sur des principes directeurs, tels que le dialogue social, qui nous permettent de tirer des leçons des pratiques exemplaires internationales pour bien faire les choses.
Deuxièmement, il établirait le Conseil du partenariat pour des emplois durables, qui serait composé de travailleurs, de membres de l'industrie, d'experts, d'Autochtones, de jeunes et d'autres personnes et qui fournirait des conseils indépendants au gouvernement sur une base annuelle et dialoguerait avec les Canadiens.
Troisièmement, il exigerait la publication de plans d'action tous les cinq ans. Ces plans s'appuieraient sur l'expertise du conseil et permettraient au Canada de continuer à tracer la voie à suivre pour répondre à ses besoins en main-d'œuvre dans les décennies à venir.
Quatrièmement, il coordonnerait les initiatives de l'ensemble du gouvernement fédéral par l'intermédiaire du Secrétariat pour les emplois durables.
Cinquièmement, il confierait aux ministres la responsabilité de mettre en œuvre le projet de loi de façon systématique.
Les députés d'en face peuvent semer la peur et prétendre que le ciel nous tombera sur la tête et que les cochons vont voler si le projet de loi est adopté. Cependant, le fait est qu'il s'agit de mesures législatives responsables et ciblées qui visent à garantir que les travailleurs aient une place à la table et qu'ils soient présents sur les chantiers que nous construisons dans tout le pays. Les possibilités pour les travailleurs sont énormes, y compris celles qui existent aujourd'hui.
Depuis son arrivée au pouvoir, le gouvernement investit dans la croissance propre et l'avenir économique de notre pays, et notre travail est reconnu dans le monde entier. Grâce à notre réseau électrique très propre et au travail que nous effectuons pour appuyer les technologies propres, les entreprises choisissent d'investir au Canada et d'y créer des emplois. Les retards causés par les conservateurs mettent en péril l'occasion unique pour les Canadiens de prendre l'initiative à l'égard de ces emplois et des innovations qui réduiront les émissions de carbone dans tout le pays.
Selon les prévisions de RBC, d'ici la fin de la décennie, la transition mondiale vers une économie sobre en carbone créera jusqu'à 400 000 nouveaux emplois au Canada. Pour profiter au maximum des possibilités dans ce domaine, nous avons besoin d'une mesure législative qui nous aidera à faire en sorte que les travailleurs puissent obtenir les compétences et la formation requises dès maintenant. C'est ce que fait le projet de loi . Des travailleurs, des experts du marché du travail et des employeurs ont été clairs, tout comme l'a été la Chambre quand elle a renvoyé le projet de loi au comité pour qu'il y soit étudié. Les manœuvres des conservateurs pendant les travaux du comité nous empêchent toutefois d'avancer.
Comme il est question de création d'emplois, je tiens à rappeler que certains de ces emplois seront liés à l'énergie éolienne extracôtière, un secteur que le projet de loi vise à soutenir. Les retards auxquels nous sommes confrontés au comité des ressources naturelles nous empêchent d'étudier en parallèle les projets de loi et C‑49, au moment même où les premiers ministres et les résidants des provinces de l'Atlantique disent souhaiter voir ces mesures législatives aller de l'avant. Je rappelle que la motion que les conservateurs retardent depuis plus d'un mois visait à ce que les projets de loi C‑49 et C‑50 soient étudiés en même temps et à permettre à des témoins de comparaître et au comité d'effectuer son travail parlementaire de la manière la plus efficace qui soit. Les témoins auraient déjà dû comparaître.
Soyons très clairs: nous avons un choix important à faire aujourd'hui. D'une part, nous pouvons choisir, comme l'ont fait les conservateurs, de perdre notre temps à nous extasier sur l'époque où il était plus facile de siroter un lait ultra-frappé avec une paille et de rouler dans des voitures rutilantes qui n'étaient même pas construites au Canada. D'autre part, nous pouvons choisir d'adopter les mesures souhaitées par les Canadiens et les travailleurs. Nous pouvons nous employer à construire une économie pour l'avenir, ce qui implique que les travailleurs soient présents à la table des négociations lorsque nous décidons des prochaines étapes. Nous pouvons construire des voitures ici, au Canada, avec des emplois spécialisés, des travailleurs qualifiés et des investissements réalisés ici même. Nous avons la possibilité de créer des emplois bien rémunérés qui sont souvent des emplois syndiqués. Il peut s'agir de développer les énergies dont le monde a besoin, comme l'énergie éolienne en mer dans les provinces de l'Atlantique, au Canada. C'est cette énergie qui alimentera notre avenir et créera des emplois bien rémunérés.
À mes yeux, à l'heure qu'il est, les libéraux ont fait un choix très clair: nous nous retroussons les manches aux côtés des Canadiens et nous bâtissons l'économie de l'avenir. Nous sommes prêts à bâtir une économie adaptée et qui offre ces possibilités.
Selon ce que nous avons vu au cours des délibérations du comité, de toute évidence, les conservateurs ont décidé de passer leur temps à parler d'eux-mêmes plutôt que des travailleurs canadiens et des besoins de notre pays. C'est pourquoi, aujourd'hui, je demande à la Chambre d'appuyer la motion dont elle est saisie pour que nous puissions faire avancer l'étude des mesures législatives et accomplir le travail que nous avons à faire. Il est important que la Chambre respecte le choix qu'elle a fait lorsqu'elle a voté pour renvoyer ces projets de loi en priorité au comité afin qu'il les étudie. Nous devons aussi respecter les travailleurs canadiens et faire ce qu'ils attendent de nous dans cette enceinte. Je demande à ce que nous continuions de travailler ensemble à cette fin.
[Français]
Les Canadiens veulent que nous saisissions notre part du marché mondial de l’énergie propre et les centaines de milliers d’emplois durables et de qualité qui en résulteront.
[Traduction]
Le Parlement a l'obligation d'étudier et de faire progresser ces deux projets de loi essentiels. Nous ne pouvons pas nous permettre de laisser des gens attiser la rage et publier des extraits des délibérations des comités sur les médias sociaux. Nous devons coopérer pour faire le travail pour lequel les Canadiens nous ont élus, et c'est exactement ce que je demande à la Chambre de faire. C'est pourquoi la motion dont nous discutons aujourd'hui permettrait d'accélérer l'étude d'un projet de loi beaucoup plus court, soit le projet de loi . Le Comité pourrait ainsi étudier le projet de loi par la suite.
Je rappelle à la Chambre que cela fait plus d'un mois que nous débattons d'une motion établissant l'ordre des travaux, ou plutôt d'un sous-amendement à cette motion. Nous débattons de cette simple question depuis le 30 octobre. On ne nous a pas permis d'étudier le projet de loi.
Les conservateurs ont des choses à dire au sujet du projet de loi lui-même, et c'est au moment de l'étude du projet de loi qu'il aurait été indiqué de le faire. Les conservateurs en ont toutefois décidé autrement. Ils ont choisi de faire obstruction à une motion établissant l'ordre des travaux. Ce n'est pas ainsi que le travail se fait ici. Ce n'est pas respectueux du processus ni des autres députés, des Canadiens ou des travailleurs qui nous ont élus pour faire le travail. Ce que nous demandons aujourd'hui, c'est que nous nous mettions au travail. Assurons-nous de faire ce pour quoi les Canadiens nous ont élus. Passons à l'étude du projet de loi dont nous sommes saisis, le projet de loi , sur les emplois durables.
:
Madame la Présidente, quel spectacle! Si la ne peut pas comprendre le lien entre les pailles en plastique et les carburants pour les véhicules que les Canadiens aiment et veulent conduire, cela en dit long sur la compréhension qu'ont les libéraux de l'exploitation pétrolière et gazière et sur la façon dont tout cela fonctionne au Canada et dans le monde. N'est-ce pas?
Il ne faut pas se leurrer, aujourd'hui est un jour sombre pour la démocratie canadienne. Malheureusement, ces jours sombres sont de plus en plus fréquents sous le gouvernement de la coalition néo-démocrate—libérale. Après huit ans, je ne peux m'empêcher, à l'instar d'un nombre croissant de Canadiens, de me demander à quel point les promesses de jours ensoleillés étaient utopiques, creuses et, de toute évidence, futiles. On nous avait promis que le soleil serait le meilleur désinfectant, que le gouvernement serait ouvert par défaut et qu'il collaborerait avec les autres partis, les provinces et tous les Canadiens, peu importe leur lieu de résidence et leur identité.
La vérité, c'est qu'après huit ans, la commissaire à l'information affirme que la transparence n'est pas une priorité absolue pour le gouvernement néo-démocrate—libéral. Elle dit que les systèmes de transparence n'ont cessé de se détériorer depuis que le est arrivé au pouvoir en 2015, et que le gouvernement est le plus opaque de l'histoire canadienne. Au cours des deux dernières années, elle a sonné l'alarme avec de plus en plus de vigueur sur le caractère « fermé par défaut » du gouvernement néo-démocrate—libéral.
En 2017, une vérification indépendante effectuée par un journaliste d'Halifax et son équipe de Médias d'Info Canada, qui représente plus de 800 médias imprimés et numériques, a révélé que les libéraux étaient inefficaces parce qu'ils rompaient leurs promesses et que le gouvernement conservateur précédent avait été plus réceptif, ouvert et transparent, y compris pendant les dernières années de son mandat, où il était majoritaire. Tout le monde se souvient de l'époque où le actuel a fait beaucoup d'affirmations non fondées et vérifiables. Aujourd'hui, les néo-démocrates—libéraux veulent faire adopter à toute vapeur un projet de loi qui, selon leur propre document d'information interne, ferait disparaître 170 000 emplois dans le secteur pétrolier et gazier du Canada et nuirait aux emplois de 2,7 millions d'autres Canadiens qui travaillent dans d'autres secteurs aux quatre coins du pays. J'y reviendrai plus tard.
Les Canadiens méritent de savoir ce que la transparence a à voir avec ce projet de loi. Je vais leur expliquer, mais, d'abord, les députés doivent également savoir ceci: la motion dont les néo-démocrates—libéraux nous obligent à débattre aujourd'hui, le moins longtemps possible, est une mesure d'exception. C'est une mesure qui n'est habituellement invoquée qu'en cas d'urgence et, soyons clairs, elle a été utilisée deux fois en neuf ans sous l'ancien gouvernement conservateur, mais elle est utilisée presque tous les deux jours par les néo-démocrates—libéraux.
Je vais maintenant mettre les choses en contexte. La semaine dernière, les conservateurs et de nombreux Canadiens horrifiés ont remis en question l'approche des libéraux à l'égard de la criminalité, qui consiste à durcir le ton envers les victimes et à faire preuve de laxisme envers les criminels, ce qui, à ce moment-là, a été mis en évidence par la décision de transférer Paul Bernardo dans une prison à sécurité moyenne. Comme d’habitude, les libéraux ont prétendu être des spectateurs ce jour-là, comme ils le font pour presque tout ce qui se passe au sein du gouvernement du Canada, qu'ils dirigent depuis huit longues années. Le responsable du dossier a dit qu'il n'avait rien eu à voir avec cette décision. Comme il a été démis de ses fonctions à la fin juillet, il est évident que quelqu'un là-bas pensait le contraire. Cependant, je m'écarte du sujet.
Pour détourner l'attention, au cours des dernières semaines de la session, les libéraux ont présenté à la Chambre des communes un certain nombre de projets de loi contenant des promesses envers les personnes touchées — promesses qu'ils n'ont probablement jamais eu l'intention de tenir —, y compris le projet de loi sur la reconnaissance des Métis, qu'ils ont présenté le dernier jour de séance de la session. Ils ont dit aux gens que tout se ferait en même temps, une affirmation qu'ils n'auraient pas dû faire, et ils le savaient.
Avant cela, le 30 mai, les libéraux avaient présenté le projet de loi , qui vise essentiellement à mettre fin à l'extraction de pétrole extracôtier dans l'Atlantique et à établir un cadre de travail pour le développement de l’énergie renouvelable extracôtière. Chose incroyable, ce cadre triplerait les échéanciers déjà interminables du gouvernement néo‑démocrate—libéral. Il créerait aussi de l'incertitude en matière d'évaluation et d'approbation des projets d’énergie renouvelable extracôtière. Ce projet de loi serait une invitation aux contestations judiciaires concernant les zones d'exclusion du développement et la possible délégation de la consultation des Autochtones aux Régies, qui figure au libellé. C'est sans parler des 33 références au projet de loi entré en vigueur il y a 5 ans et qui, comme la Cour suprême l'a déclaré il y a presque 2 mois, est en grande partie inconstitutionnel.
Cette affirmation pourrait être acceptable dans le contexte du développement extracôtier, mais on pourra sûrement nous pardonner de refuser de simplement les croire sur parole cette fois-ci, vu que tant la Cour suprême que la Cour fédérale se sont récemment prononcées contre le gouvernement néo‑démocrate—libéral et ont confirmé tous les points de vue relatifs à la compétence avancés par les conservateurs et par moi-même tant au sujet du projet de loi que de leur ridicule décret unilatéral qui faisait des plastiques des substances toxiques.
Le 30 mai, il n'y a eu aucun débat sur le projet de loi . Le gouvernement néo‑démocrate—libéral l'a renvoyé à la Chambre des communes le 19 septembre. Il a autorisé un total de 8,5 heures de débat sur 2 journées partielles. Il faut que les Canadiens sachent que c'est le gouvernement, et non l'opposition officielle, qui contrôle entièrement le calendrier des projets de loi et des motions à la Chambre des communes. Le gouvernement n'a pas remis le projet de loi C‑49 à l'ordre du jour, ce qui aurait permis aux députés de s'exprimer au nom des citoyens exclusivement touchés par le projet de loi, comme, par exemple, tous les députés de tous les partis représentés en Nouvelle‑Écosse et à Terre‑Neuve-et-Labrador. Au lieu de cela, un mois plus tard, en l'espace de deux jours, le gouvernement néo‑démocrate—libéral a présenté une motion visant à clore le débat et à renvoyer le projet de loi en comité.
Pas moins de sept députés libéraux et deux députés néo‑démocrates ont plaidé en faveur de l'adoption rapide du projet de loi afin de justifier leur interruption du débat, et ils ont accusé les conservateurs de l'avoir retardé. Ce dont il est question ici, c'est de permettre à tous les groupes et à toutes les personnes concernés de se faire entendre. Cet aspect est important en raison de ce qu'ils ont ensuite proposé en comité, car il ne s'agissait pas d'une motion sur le déroulement de l'étude du projet de loi, comme la secrétaire parlementaire l'a prétendu aujourd'hui.
Bien que les néo-démocrates—libéraux aient changé le titre du projet de loi à la dernière minute pour tenter de jouer sur la perception des Canadiens, il s'agit encore de la même mesure sur la transition juste à l'échelle mondiale. Les libéraux avaient annoncé en juillet 2021 leur intention de présenter un projet de loi là-dessus.
Ils ont déposé le projet de loi le 15 juin, sans débat, une semaine à peine avant que les députés retournent travailler dans leur circonscription jusqu'en septembre. Ils ont présenté le projet de loi le 29 septembre. Ils ont permis seulement 7,5 heures de débat en 2 mois, au total. Un mois plus tard, en l'espace de deux jours, ils ont clos le débat et renvoyé le projet de loi au comité.
On a consacré seulement trois jours ouvrables, au total, aux premières étapes du processus législatif du projet de loi , une mesure qui représente la solution finale et la dernière étape du programme antiénergie et antidéveloppement prôné à l'échelle mondiale que les néo-démocrates—libéraux imposent graduellement au Canada et qui, comme leurs notes internes le montrent, nuirait à des millions de travailleurs canadiens des secteurs de l'énergie, de l'agriculture, de la construction, du transport et de la fabrication.
Quand les projets de loi du gouvernement sont renvoyés au comité, ils ont la priorité sur tout le reste. Les membres du comité examinent les projets de loi en détail, une ligne à la fois. Plus important encore, ils entendent le témoignage de Canadiens au sujet des conséquences prévues et, ce qui est parfois plus important encore, des conséquences imprévues que pourrait avoir la mesure proposée. Ils proposent ensuite des façons de l'améliorer et en débattent avant que le projet de loi revienne à la Chambre, où les députés en débattent aussi et font des observations au nom des personnes de tous les horizons qui vivent dans leurs circonscriptions, d'un bout à l'autre de ce grand pays. C'est l'essence même de la démocratie canadienne.
Cependant, le 30 octobre, les libéraux ont présenté une motion détaillée sur le déroulement des travaux au comité des ressources naturelles afin modifier l'ordre d'examen des projets de loi en procédant plutôt simultanément. Leur motion proposait de traiter le projet de loi , sur la transition juste, en premier lieu. C'est l'inverse de l'ordre dans lequel les projets de loi nous avaient été renvoyés. Ils ont également interrompu le débat sur chaque projet de loi et retardé le projet de loi , le projet de loi sur les hydrocarbures extracôtiers de l'Atlantique, qu'ils ont déclaré vouloir traiter en priorité, même s'ils contrôlent eux-mêmes toutes les parties de l'ordre du jour.
Leur motion a eu pour effet de ne plus réserver que quatre réunions aux témoignages, et il y a eu quatre réunions pour examiner chaque ligne et proposer des changements, mais les libéraux ont limité chacune de ces réunions à trois heures pour chacun des deux projets de loi.
Au nom des conservateurs, j'ai proposé un amendement qui aurait aidé les députés qui siègent au comité des ressources naturelles à remplir leur devoir de diligence raisonnable à l'égard du projet de loi en faisant d'abord passer celui-ci aux étapes suivantes, exactement comme les néo-démocrates et les libéraux avaient dit vouloir le faire. J'ai proposé que le comité se penche sur le problème du projet de loi , vieux d'une demi-décennie et déclaré inconstitutionnel deux semaines plus tôt, étant donné qu'un grand nombre de ses articles se trouvent dans le projet de loi , puis que le comité passe ensuite au projet de loi , sur la transition juste.
Les conservateurs ont toujours dit que ces deux projets de loi sont importants, puisqu'ils auraient des effets disproportionnés sur certaines villes et certaines régions ainsi que des répercussions considérables sur l'ensemble des Canadiens. Depuis ce jour, le gouvernement néo-démocrate—libéral a l'audace de dire qu'il est prêt à collaborer en ce qui a trait à l'ordre des travaux, comme nous l'avons entendu dans cette enceinte aujourd'hui, et à travailler main dans la main pour faire adopter ces projets de loi.
Parlons de ce qui s'est passé en réalité. On a présenté une motion pour définir l'ordre des travaux du comité de façon autoritaire, sans vraiment tenir compte de l'ordre proposé par les conservateurs, puis on a tenté de réduire des députés conservateurs au silence, en allant jusqu'à suggérer d'expulser certains d'entre eux, comme le député de et le député de , qui, comme moi et comme tous les députés conservateurs de l'Alberta, représentent les milliers de concitoyens auxquels le projet de loi nuirait directement. Ils ont le droit de parler et de participer aux travaux de tout comité, comme c'est le cas pour tous les députés et tous les partis à la Chambre. Nous nous sommes battus tous les jours pour les travailleurs, c'est garanti, et nous n'arrêterons pas.
Voilà un mois, en date d'hier, que les néo-démocrates—libéraux prétendent vouloir collaborer à l'établissement du calendrier de ces importants travaux, mais à part un message texte de la secrétaire parlementaire du ministre des Ressources naturelles, auquel j'ai répondu en vain pour faire les mêmes suggestions que celles proposées en public et ailleurs par les conservateurs, c'est-à-dire, curieusement, l'ordre même où les néo-démocrates—libéraux ont fait tout adopter en quatrième vitesse, ces derniers n'ont vraiment pas collaboré avec nous de quelque façon que ce soit et surtout pas de bonne foi.
Je suppose que le moment serait mal choisi pour rappeler au gouvernement néo-démocrate—libéral de plus en plus autoritaire que les Canadiens ont accordé davantage de votes aux conservateurs lors des deux dernières élections et qu'il forme un gouvernement minoritaire, ce qui, pour la plupart des gens, implique davantage de compromis et de collaboration. Or, les néo-démocrates—libéraux font exactement le contraire. Qu'est-il advenu de tout ce qui a été dit il y a belle lurette au sujet du respect de tous, de la tolérance et de la collaboration? Je suppose qu'il ne faut pas s'en formaliser.
Nous voici donc rendus au vendredi 1er décembre. Mercredi, peu avant minuit, les conservateurs ont été informés de cette motion. Comme d'habitude, il y a beaucoup de procédure parlementaire et de jargon juridique, mais je vais expliquer exactement ce que cette motion propose de faire au sujet du projet de loi .
La motion limiterait le débat sur le projet de loi à moins de deux heures. Le comité n'entendrait aucun témoin: aucun travailleur touché, expert ou économiste n'interviendrait. Le comité n'entendrait aucun témoignage. Les députés n'auraient qu'un jour pour étudier le projet de loi à l'étape du rapport et un jour pour en débattre à l'étape de la troisième lecture. Déjà que le débat à l'étape de la deuxième lecture a été limité à moins de huit heures, c'est absolument inacceptable pour les centaines de milliers de Canadiens dont le projet de loi détruirait le gagne-pain.
Je tiens à être bien claire sur le point suivant: à cause des actions prises par les néo-démocrates et les libéraux jusqu'à maintenant, aucun Canadien ne pourrait s'exprimer sur le projet de loi en tant que tel. Les députés ne pourraient pas entendre un seul Canadien de l'une ou l'autre des régions du pays à ce sujet. Bien sûr, une telle approche rappelle la censure que les libéraux appliquent aux médias canadiens. Maintenant, ils hurlent que nous devons nous exprimer directement en ne nous laissant qu'une seule option.
Comme si les néo-démocrates et les libéraux n'avaient pas déjà causé suffisamment de dommages en faisant perdre au pays des centaines de milliards de dollars et des centaines de milliers d'emplois, le projet de loi aurait une incidence sur le Canada et sur le gagne-pain de millions de Canadiens. Ils ne veulent absolument pas en entendre parler. Il est déjà déplorable qu'ils aient remplacé à la dernière minute toutes les références à la « transition juste » par l'expression « emplois durables », même si elle n'avait jamais été employée auparavant dans ce contexte.
En février, le National Post a publié une chronique intitulée « Sondage: la plupart des Canadiens n'ont pas confiance dans le plan des libéraux pour assurer une “transition juste” au-delà du pétrole ». On peut y lire que « 84 % des Canadiens ignorent en quoi consiste le plan pour une “transition juste” ». On peut aussi y lire que « 40 % croient que le plan nuira au secteur pétrolier et gazier; 36 % croient qu'il entraînera des pertes d'emplois », sans compter que « 56 % des Canadiens ne sont “pas convaincus” que le gouvernement saura se montrer à la hauteur, dont 26 % se disent “pas du tout convaincus” »,
L'article dit: « Environ le quart [...] des Canadiens estiment que le gouvernement précipite trop la transition de l'économie canadienne », et c'est ce dont on parle réellement ici. Quelque 60 % des Canadiens « ne veulent pas payer de taxes supplémentaires pour soutenir la transition et seulement 14 % sont prêts à payer 1 % ou 2 % de plus. » C'est une bien mauvaise nouvelle pour les membres de la coalition néo-démocrate—libérale qui veulent quadrupler la taxe sur le carbone.
Toujours selon l'article, « Cinquante-sept pour cent des Canadiens sont préoccupés par les répercussions de la perte de revenu fiscal qu'essuieraient les gouvernements si l'économie abandonne l'exploitation des ressources naturelles. De plus, 40 % croient que le projet d'abandonner les combustibles fossiles rendra le Canada moins concurrentiel au sein de l'économie mondiale. » Pas moins de « 60 % des Canadiens estiment que nous ne devrions pas effectuer de changement majeur tant et aussi longtemps que les plus grands pollueurs dans le monde ne s'efforceront pas sérieusement de réduire leurs émissions de carbone ». Fort heureusement, les conservateurs pleins de gros bon sens sont évidemment d'accord avec tous ces Canadiens.
En passant, je crois que les craintes de tous ces Canadiens se confirmeront si nous laissons le gouvernement néo-démocrate—libéral mettre en œuvre le reste de ce programme destructeur, mais j'espère que plus de Canadiens que jamais verront clair dans le jeu des libéraux et saisiront l'occasion de les écarter. Il semble bien que ce soit la seule solution puisque, malgré leurs beaux discours, les néo-démocrates—libéraux n'ont absolument pas l'intention de réajuster leur programme anti-énergie. Ils tiennent absolument à pousser ce programme jusqu'à ce qu'il entraîne d'importants coûts et encore plus de pertes brutales pour la vaste majorité des Canadiens ordinaires, à qui ils prouvent chaque jour à quel point ils ne se soucient pas d'eux.
Les Canadiens peuvent mettre fin à cette attaque menée par le gouvernement contre notre pays, une attaque contre notre niveau de vie, contre notre qualité de vie, contre notre pouvoir d'achat et contre la prospérité au Canada. Or, à cause du soutien accordé par le NPD aux libéraux, les Canadiens n'ont d'autre choix que d'attendre les prochaines élections pour régler le problème. Heureusement, il y a le parti du gros bon sens, le Parti conservateur, qui est prêt à sauver notre grand pays, à empêcher le Canada de sombrer au fond de l'abysse.
Le NPD a abandonné sa position traditionnelle, souvent admirable, de parti de l'opposition courageux et attaché à ses principes, puisqu'il crie au scandale tous les jours tout en soutenant les libéraux — et il semble qu'il puisse maintenant compter sur la coopération du Bloc — dans le but de les maintenir au pouvoir et d'empêcher les Canadiens de se rendre aux urnes maintenant plutôt que plus tard. Comme les néo-démocrates—libéraux veulent manifestement s'accrocher au pouvoir à tout prix, il est logique de conclure que c'est précisément à cause des Canadiens honnêtes dont parlait la chronique de février au sujet des sondages sur la transition juste que le gouvernement a changé le nom du projet de loi à la dernière minute, de façon malhonnête, pour dissimuler les faits et essayer de tromper la population. Or, ce projet de loi est exactement ce que craignent les Canadiens, et il traite de ce pour quoi ils ne font pas confiance au gouvernement. Après huit ans, les raisons ne manquent pas. Le projet de loi traite bel et bien de la transition juste.
Je mentionne également que la cheffe du NPD de l'Alberta, Rachel Notley, a elle aussi demandé aux néo-démocrates—libéraux d'abandonner ce projet de transition juste. Ils ne l'écoutent pas non plus, même si le NPD fédéral et le NPD provincial sont officiellement liés, contrairement, par exemple, aux conservateurs fédéraux pleins de bon sens, qui forment un parti fédéral à part entière sans lien officiel avec les partis provinciaux conservateurs semblables qui promeuvent la libre entreprise.
Les néo‑démocrates-libéraux vont dire qu'il s'agit d'une tempête dans un verre d'eau. Ils vont dire, comme le député l'a fait, que la question a été étudiée en comité l'année dernière. Bien sûr, le projet de loi lui-même ne l'a absolument pas été. C'est le concept général qui a été étudié.
Je dois préciser qu'entre avril et septembre, nous avons entendu 64 témoins et reçu 23 mémoires, et pas un seul témoin, à l'exception d'un témoin solitaire du gouvernement à la toute fin, n'a jamais parlé « d'emplois durables ». Ils ont tous parlé de « transition juste ». Cependant, les néo‑démocrates-libéraux ont annoncé le projet de loi sur la transition juste avant même que le comité ne publie son rapport et ses recommandations, ce qui signifie que tout cela n'était qu'une mascarade.
Je trouve ridicule qu'ils prétendent qu'il s'agit d'autre chose alors que c'est clair comme de l'eau de roche parce que, évidemment, s'il n'y avait aucun plan pour éliminer des centaines de milliers d'emplois et en perturber des millions d'autres, on n'aurait pas besoin de parler de « transition ».