Que, étant donné que les provinces lèvent les restrictions relatives à la COVID-19 et que la Dre Theresa Tam a déclaré que toutes les mesures de santé publique en vigueur doivent être réévaluées afin que nous retrouvions une vie un peu plus normale, la Chambre demande au gouvernement de déposer, d’ici le 28 février 2022, un plan pour la levée de toutes les mesures obligatoires et restrictions fédérales.
— Monsieur le Président, je vais partager mon temps de parole avec le député de .
Je m'adresse aujourd'hui à la Chambre pour appuyer la motion conservatrice demandant la fin des confinements et des restrictions que le et le gouvernement fédéral ont imposés aux Canadiens. Les conservateurs sont d'avis qu'il est temps de se fier à la science et aux faits. Nous estimons que le gouvernement a le devoir de présenter un plan prévoyant la fin à court terme des confinements et des restrictions. Plusieurs autres pays ont emprunté cette voie, les provinces s'y sont déjà mises, alors il est temps que le gouvernement libéral fasse de même.
Le s'est servi de la pandémie pour semer la discorde ainsi que pour diviser et stigmatiser les Canadiens. Il faut que ça cesse. Les parlementaires doivent travailler de concert et entamer dès que possible la transition vers l'après-COVID.
Avant d'aller plus loin, j'aimerais m'adresser directement aux Canadiens qui manifestent, que ce soit ici à Ottawa ou ailleurs au pays. Leur mouvement de protestation a commencé dans le milieu du camionnage et il a aujourd'hui pris une ampleur mondiale. Hommes, femmes, enfants, jeunes et moins jeunes de tous les horizons et de toutes les régions du pays ont uni leurs voix pour se faire entendre. Ils veulent ravoir leur liberté.
À tous les manifestants, je crois qu'il est temps d'enlever les barricades, de mettre fin au désordre et d'unir nos efforts. L'économie qu'ils veulent voir rouvrir est en train de pâtir, de même que les agriculteurs, les manufacturiers, les petites entreprises et les familles. Selon moi, ce n'est pas ce qu'ils souhaitent. Nous devons travailler de concert. Ils manifestent parce qu'ils aiment leur pays et veulent retrouver leur liberté.
Les manifestants sont venus transmettre un message à Ottawa. Leur message a été entendu. Les conservateurs ont entendu et défendront les manifestants et tous les Canadiens qui veulent revenir à une vie normale. Nous n'aurons de cesse que les restrictions relatives à la vaccination aient été levées. Aujourd'hui, toutefois, je leur demande de démanteler les barricades et de manifester paisiblement et légalement. Il est temps que les barricades et les camions partent, dans l'intérêt de l'économie et parce que c'est ce qu'il convient de faire.
Passons maintenant à ce que je veux dire à mes collègues députés, car il faut faire quelque chose. La Chambre peut agir et elle a la responsabilité de le faire. Chacun d'entre nous a un rôle à jouer pour dénouer cette impasse, rétablir la paix et l'ordre, et permettre aux Canadiens de revenir à une vie normale.
Nous avons foi dans les données scientifiques et probantes, et nous avons aussi confiance dans les Canadiens. Nous avons confiance qu’ils se protégeront de la façon qu’ils trouvent appropriée et non de la façon dictée par le gouvernement. La Dre Tam, la Dre Henry, le Dr Moore, la Dre Hinshaw et le Dr Shahab s’entendent pour dire qu’il est temps de faire la transition vers le retour à la vie normale. Je sais qu’ils ont foi en la science, le le devrait aussi. La science n’est pas un accessoire de théâtre. Le premier ministre ne peut pas s’en servir quand cela l’arrange et l’oublier quand ce n’est pas dans son intérêt politique.
Les Canadiens ont fait d'énormes sacrifices. Nous le savons tous. Chaque député à la Chambre a constaté de ses propres yeux les sacrifices faits par les gens de sa circonscription. Seulement, il semble que cela ne suffise pas pour le . Dans un pays plus divisé que jamais, le premier ministre a pris la décision de politiser la pandémie pour son propre gain, si bien que des membres de son propre caucus lui ont reproché d’avoir divisé et stigmatisé ses concitoyens, pour reprendre leurs mots.
Nous savons tous que, pendant que la Colombie-Britannique était en flammes, que l’Afghanistan tombait et que la quatrième vague de la pandémie sévissait, le a déclenché des élections inutiles avec une facture de 600 millions de dollars afin de tirer avantage de la pandémie. Malgré ce que dit le premier ministre, notre pays, notre beau Canada, fort et libre, est divisé. Le Canada souffre. Le Canada a besoin d’espoir, et c’est entièrement sa faute.
Les conservateurs sont prêts à travailler avec le gouvernement pour régler cette impasse. J’ai demandé au de nous rencontrer, moi et les chefs des autres partis, afin de trouver une solution. Malheureusement, il a ignoré ma requête. Le problème ne disparaîtra pas. C’est maintenant qu’il faut agir, et j’invite la Chambre à faire ce que le premier ministre refuse de faire.
Je demande à la Chambre d'adopter notre motion, dont nous débattons aujourd'hui et sur laquelle nous allons voter. Cette motion demande au gouvernement de présenter un plan pour la levée de l'ensemble des exigences et des restrictions fédérales d'ici le 28 février. Si les libéraux le faisaient plus tôt, ils auraient notre plein appui. Nous croyons que le plus tôt sera le mieux.
L'heure est à l'espoir et à la guérison au pays. Les Canadiens devraient pouvoir se tourner avec enthousiasme vers l'avenir, sachant que la pandémie sera derrière nous et qu'ils retrouveront leur liberté et leur vie. Au lieu de cela, ils se sentent stigmatisés, divisés et ridiculisés par le .
Je demande à mes collègues d'agir. Ne nous contentons pas de parler. Ouvrons la voie à l'espoir et à la guérison. Inspirons nos concitoyens canadiens, notamment en adoptant cette motion. Faisons-le pour les Canadiens que nous représentons.
:
Madame la Présidente, nous voilà à deux ans de pandémie, deux ans d'efforts des Canadiens et des Canadiennes, et presque deux années de mesures sanitaires et de confinement. Les voyages sont pratiquement impossibles; les petites entreprises ont dû fermer leurs portes; les restaurants ont ouvert, fermé, rouvert et fermé leurs portes. Des centaines de milliers de Canadiens se sont retrouvés, du jour au lendemain, sans emploi.
Aujourd'hui, tout coûte plus cher: l'essence, l'épicerie, les restaurants. Plusieurs ont de la difficulté à joindre les deux bouts. On a vu aussi l'effet de la pandémie sur la santé mentale des Canadiens. C'est dur. Certains ne sont pas passés au travers. Les personnes aînées, considérées à juste titre comme plus vulnérables, ont été isolées, tenues à l'écart de leur famille, de leurs enfants, de leurs petits-enfants et de leurs arrière-petits-enfants. Malgré toutes ces mesures, malgré les sacrifices qu'on leur a demandés, les Canadiens ont répondu « présents ».
Je suis fier des gens de Mégantic—L'Érable, du Québec et de tout le pays. Devant la menace de cette maladie qu'on ne connaissait pas en mars 2020, nous avons écouté les avis de la santé publique. Nous nous sommes confinés à la maison. Nous avons pris nos distances les uns des autres. Tout le monde a fait ce qu'il fallait pour tenter d'enrayer la COVID‑19, pour se protéger, pour protéger leurs proches et leurs voisins.
On a vu des travailleurs de première ligne faire face à la COVID‑19, se tenir debout quand nous avions tous peur de ce virus qu'on ne connaissait pas. Ils ont pris soin des gens malades. D'autres sont restés au boulot pour assurer l'approvisionnement en eau, en aliments et en services essentiels pour que nous puissions continuer à vivre sans trop savoir ce qui se passait.
Cependant, la pandémie a changé. La situation dans laquelle nous nous trouvons aujourd'hui est très différente de celle de mars 2020. Il y a deux ans, on ne connaissait pas le virus. On n'avait pas de traitement. On n'avait pas de vaccin. On ne savait pas détecter la maladie. On avait peur, mais on n'est plus là aujourd'hui. Aujourd'hui, on a eu la COVID‑19. Je l'ai eue. Mes enfants l'ont eue. Plusieurs de mes collègues l'ont eue. Plusieurs Canadiens ont eu la COVID‑19.
Hier, le Dr Boileau de la santé publique du Québec a révélé que 2 millions de Québécois avaient été atteints de la COVID‑19 lors de la cinquième vague Omicron. Près de la moitié des Québécois ont eu la COVID‑19 depuis le début de la pandémie. Pourtant, la très grande majorité des Canadiens ont répondu « présents » à la recommandation principale préconisée par la santé publique pour mettre fin à la COVID‑19. On a eu une dose de vaccin, puis deux, puis trois, et on pense même offrir une quatrième dose aux personnes les plus vulnérables. Plus de 80 % des Canadiens sont vaccinés au moins une fois et 86 % ont reçu une deuxième dose. On s'est fait promettre le retour à une vie normale, mais, malheureusement, le virus est plus fort et plus faible à la fois: plus contagieux, mais moins dangereux.
Le virus est toujours contagieux, même pour les vaccinés, mais il est aussi plus faible face aux personnes vaccinées qui évitent les complications. Le virus a changé. Nous avons changé. Les mesures sanitaires des provinces commencent à être levées, mais le gouvernement fédéral, lui, ne change pas, malheureusement.
Je prends la parole aujourd'hui pour appuyer notre motion conservatrice qui vise à mettre fin au confinement et aux restrictions imposées par le gouvernement fédéral aux Canadiens. Les conservateurs pensent qu'il est temps de suivre la science, les preuves et les experts. Nous pensons que le gouvernement doit présenter un plan pour mettre fin rapidement à toutes les restrictions et à toutes les obligations vaccinales.
D'autres pays le font. Les provinces le font. Ce gouvernement libéral doit le faire aussi maintenant. Le premier ministre, malheureusement, a utilisé la pandémie pour diviser et stigmatiser les Canadiens. Cela doit cesser maintenant. En tant que parlementaires, nous devons nous unir. Nous devons travailler ensemble pour passer le plus rapidement possible à une société qui apprend à vivre avec la COVID‑19, avec les outils et les connaissances que nous avons aujourd'hui.
Je veux m'adresser aux Canadiens, encore une fois, comme l'a fait ma cheffe à tous ces Canadiens qui manifestent ici à Ottawa, en Ontario et un peu partout au pays. Ces manifestations ont commencé avec les camionneurs et sont maintenant devenues un phénomène international. Des hommes, des femmes, des enfants, des jeunes, des moins jeunes de tous les horizons et de toutes les communautés du pays se sont mobilisés pour faire entendre leur voix. Ils veulent un retour à la vie normale. À tous ceux qui participent aux manifestations, nous croyons qu'il est temps de faire tomber les barricades et d'arrêter les actions perturbatrices et de nous rassembler à nouveau en tant que Canadiens.
C'est fini, les divisions et la stigmatisation.
L'économie que les manifestations visaient à rouvrir est aujourd’hui blessée. Les gens manifestent parce qu'ils aiment ce pays et parce qu'ils veulent retrouver leur pays. Ces manifestants, ici, à Ottawa, sont venus porter un message. Le message a été entendu. Les conservateurs ont entendu les manifestants et nous les défendrons, de même que tous les Canadiens qui veulent reprendre la vie telle que nous la connaissions. Nous leur assurons que nous n'arrêterons pas tant que les confinements et les obligations vaccinales n'auront pas pris fin.
Aujourd'hui, nous demandons au gouvernement de nous présenter un plan. Nous demandons aussi aux manifestants de lever immédiatement toutes ces barricades et de manifester pacifiquement et légalement. Il est temps d'enlever les barricades et les camions pour le bien de notre économie. C'est ce qu'il faut faire.
Je me permets de rappeler les propos de notre cheffe. En tant que parlementaires, nous avons tous ici un rôle à jouer pour sortir de cette impasse, rétablir la paix et l'ordre et, en même temps, permettre aux Canadiens de reprendre une vie normale. Nous avons confiance en la science et les preuves, ainsi qu'en nos concitoyens canadiens. Faisons-nous confiance pour nous protéger. Faisons-le de la manière que nous jugeons appropriée, et non de la manière dont le gouvernement le dit sans aucun changement depuis le début de la pandémie.
Dans une lettre qu'elle lui a envoyée cette semaine, la cheffe de l'opposition a demandé au une rencontre pour discuter des manières dont on pourrait résoudre pacifiquement cette situation pénible dans laquelle nous nous retrouvons présentement partout au pays, une situation qui a été créée par des propos malheureusement malavisés du premier ministre.
C'est un appel à la collaboration, à la concertation et à la solidarité que la cheffe de l'opposition officielle a lancé en écrivant au premier ministre et en demandant que tous les chefs de partis se rencontrent afin que nous puissions discuter d'une manière de sortir de cette crise et d'un plan pour que nous retrouvions tous une vie normale.
Aucune réponse n'a été reçue de la part du premier ministre ni aucun signe de vie. Nous n'avons reçu absolument aucun signe de sa volonté de collaborer avec les parlementaires pour trouver une solution à cette impasse. Le problème ne va pas disparaître. J'espère que le premier ministre va accepter de travailler en collégialité avec les chefs de tous les partis présents à la Chambre et de répondre à la lettre de la cheffe de l'opposition pour tenter de trouver une solution à ce problème extrêmement urgent.
Il est temps pour le de faire preuve de leadership. Depuis le début de cette pandémie, il a été en retard à reconnaître la pandémie, à fermer les frontières, à conclure des ententes pour fournir des vaccins et des tests rapides, à réagir lors de la cinquième vague et, maintenant, il est encore une fois en retard pour s'adapter à la nouvelle réalité du virus.
Le gouvernement libéral est le seul palier de gouvernement au pays à refuser de redonner de l'espoir aux Canadiens. Le gouvernement libéral est le seul à ne pas reconnaître les efforts et les sacrifices des Canadiens depuis deux ans. Le premier ministre est le seul de tous les gouvernements au Canada à ne pas avoir de plan pour apprendre à vivre avec le virus, malgré les recommandations de ses propres scientifiques.
Le n'a pas de plan pour sortir de la crise actuelle. Au contraire, il envisage même plus de restrictions. Cela doit arrêter maintenant, tout comme les blocages et les manifestations. Le message a été entendu. La cheffe de l'opposition a demandé au premier ministre une rencontre avec tous les chefs de partis pour que nous puissions résoudre cette situation.
Nous demandons à tous les autres partis, même aux libéraux, d'appuyer la motion d'aujourd'hui pour que le gouvernement présente à la Chambre et à l'ensemble des Canadiens un plan d'ici la fin du mois de février. Comme l'a dit la cheffe de l'opposition, si c'est plus vite, c'est tant mieux. Nous allons l'appuyer, car nous voulons tous sortir de cette situation.
:
Madame la Présidente, depuis deux ans, la pandémie de la COVID‑19 domine notre vie quotidienne ici, au Canada, et partout ailleurs dans le monde. Elle a surchargé nos systèmes de soins de santé, perturbé notre économie et transformé la façon dont nous communiquons et vivons les uns avec les autres chaque jour.
À mesure que les vagues de la pandémie se sont manifestées, puis se sont atténuées, tous les ordres de gouvernement y ont réagi avec différentes mesures, depuis les mesures appliquées à la frontière par le gouvernement fédéral jusqu'à l'imposition du port du masque par les autorités municipales, provinciales et territoriales pour protéger les Canadiens et les Canadiennes et les travailleurs de la santé, qui prennent soin de nous depuis maintenant 22 mois.
Ces mesures fondées sur les toutes dernières données probantes ont évolué constamment tout au long de la pandémie, à mesure que nous en apprenons et continuons à en apprendre davantage sur la COVID‑19 et sur ce qui nous permet de garantir la sécurité de tous et de toutes au pays.
[Traduction]
Pour bon nombre d'entre nous, c'est la période la plus difficile que nous ayons traversée. Nous sommes tous fatigués. Les travailleurs de la santé sont épuisés. Les entreprises ont connu des difficultés; certaines ont dû fermer leurs portes. Notre santé mentale s'est détériorée, et il ne fait aucun doute que les plus vulnérables parmi nous, notamment les enfants et les aînés, ont souffert de manière disproportionnée. Les conséquences sont réelles. Voilà pourquoi les décisions des provinces et des territoires d'imposer des restrictions ont toujours été fondées sur un examen minutieux et responsable des preuves scientifiques, et ont constamment été réévaluées.
[Français]
Aujourd'hui, nous nous trouvons dans une position très différente de celle où nous étions en mars 2020. Nous en savons plus sur la COVID‑19 et nous avons des vaccins sûrs et efficaces et une population affichant, partout au pays et dans le monde, un taux élevé de vaccination.
En effet, les vaccins dont le Canada dispose sont maintenant, comme tout le monde le sait, non seulement efficaces, mais largement distribués à travers le pays. Ils nous protègent de maladies graves et d'hospitalisations attribuables au variant Omicron. Nous disposons aussi d'outils de dépistage et de surveillance qui nous permettent de détecter les personnes infectées, puis de suivre la trajectoire de la pandémie.
En outre, nous possédons de nouveaux traitements, depuis quelques semaines, qui peuvent aider à prévenir un état grave chez certains patients.
De plus, après avoir observé les mesures individuelles de santé publique pendant deux ans, par exemple, en se faisant vacciner, en portant un masque, en se tenant à distance les uns des autres et en restant chez soi quand on est malade, tous et toutes savent quoi faire pour se protéger et pour protéger ceux qu'on aime. Nous avons ainsi apporté notre contribution et avons beaucoup appris, et ces efforts ont porté de grands fruits.
Comme on le sait, nous avons commencé l'année en observant une hausse vertigineuse du nombre de cas de COVID‑19, alors qu'il y avait une flambée du variant Omicron au Canada et partout dans le monde. En fait, un nombre sans précédent de Canadiens et de Canadiennes ont été infectés au cours des dernières semaines.
Comme la Dre Tam l'a déclaré dans sa toute dernière mise à jour, le variant Omicron, bien qu'il perde des forces, reste toujours bien répandu au pays.
[Traduction]
Partout au Canada, de nombreux hôpitaux demeurent soumis à d'énormes pressions, même si le nombre d'hospitalisations liées à la COVID‑19 diminue légèrement, mais lentement, dans certaines régions. Pour ce qui est de l'avenir, nous devons nous appuyer sur les mesures que nous avons prises pour répondre à la vague du variant Omicron afin de renforcer l'approche adoptée pour gérer la COVID‑19, tout en veillant à être préparés si un nouveau variant inquiétant comme Omicron se manifeste. Heureusement, nous disposons maintenant d'un certain nombre d'outils que nous n'avions pas en mars 2020, et qui nous permettront d'accomplir cette transition de manière aussi sécuritaire et responsable que possible.
[Français]
Les tests de dépistage jouent un rôle clé dans les efforts que nous déployons pour contenir la pandémie et constituent un outil additionnel essentiel à notre boîte à outils pour en atténuer les effets. Ces tests permettent de repérer les personnes infectées, ce qui aide aussi à freiner la transmission du virus.
Pendant toute la pandémie, le gouvernement du Canada a collaboré de près avec ses partenaires provinciaux et territoriaux afin de faire en sorte que l'ensemble de ces outils, dont les tests rapides, soient disponibles et utilisés pour gérer et réduire les éclosions et protéger ainsi la santé et la sécurité de tous et de toutes.
Le gouvernement fédéral a commencé à acheter et à fournir gratuitement aux provinces et aux territoires des tests rapides de dépistage dès octobre 2020. Jusqu'à maintenant, nous avons acheté plus de 490 millions de tests rapides, ce qui a coûté presque 3,4 milliards de dollars au total.
En décembre seulement, le gouvernement du Canada a livré aux provinces et aux territoires plus de 35 millions de tests antigéniques rapides, et 140 millions tests supplémentaires ont été livrés au Canada en janvier.
[Traduction]
Nous avons également présenté le projet de loi , Loi concernant certaines mesures liées à la COVID‑19. Cette mesure législative autoriserait à Santé Canada d'acheter jusqu'à concurrence de 2,5 milliards de dollars de tests antigéniques rapides afin d'accroître considérablement l'accès aux tests de dépistage rapide partout au pays. Ces mesures permettraient aux écoles de rester ouvertes, et protégeraient nos enfants et leurs parents, ainsi que leurs grands-parents vivant dans des établissements de soins de longue durée. Grâce à ce financement, le gouvernement du Canada conclurait des contrats vitaux, dans un marché mondial hautement compétitif, liés à l'achat efficace et efficient d'une quantité suffisante de tests rapides pour répondre à la demande que l'on anticipe à l'échelle du pays.
[Français]
Bonne nouvelle, nous recourons aussi à la surveillance des eaux usées, ce qui nous aide à comprendre et aider d'autres à comprendre comment la COVID‑19 se propage dans nos communautés. En prélevant des échantillons des eaux d'égout d'une collectivité pour les soumettre à des tests, nous pouvons savoir si la présence du virus grandit ou diminue dans cette communauté. Par exemple, la détection de la COVID‑19 dans les eaux usées peut précéder une éclosion importante, ce qui permet d'alerter plus tôt les autorités de la santé publique sur la présence de ce virus et de ses variants.
Les scientifiques du gouvernement du Canada travaillent ensemble sur un programme communautaire de surveillance des eaux usées qui s'applique dans 65 endroits au pays. Les échantillons prélevés sont envoyés au Laboratoire national de microbiologie du Canada à Winnipeg de l'Agence de la santé publique du Canada pour qu'ils y soient analysés et que le virus causant la COVID‑19 et ses variants préoccupants y soient détectés le plus rapidement possible, le cas échéant.
[Traduction]
L'analyse des eaux usées, effectuée en collaboration avec les collectivités et les autorités sanitaires locales, oriente la prise de mesures et de décisions liées à la santé publique. Les données recueillies au moyen de la surveillance des eaux usées permettent aux responsables de la santé publique de savoir où et comment de nouveaux variants de la COVID‑19 se propagent dans une communauté donnée. L'analyse des eaux usées fournit un aperçu en temps réel de la présence de la COVID-19 dans les communautés, particulièrement là où les capacités d'essais cliniques sont limitées.
[Français]
Ces tests de dépistage et ces outils de surveillance aident à façonner nos mesures de santé publique qui, à l'échelon national, comprennent des mesures frontalières.
Le gouvernement du Canada continue et continuera toujours à évaluer les toutes dernières données probantes. Il surveille constamment la situation pour décider du bon moment et de comment assouplir et ajuster les mesures frontalières en conséquence.
Comme tout autre élément de la réponse du gouvernement du Canada face à la pandémie de la COVID‑19, les mesures frontalières sont fondées sur les données existantes, les observations scientifiques, et les fruits de la surveillance de la situation épidémiologique au pays.
En terminant, la vaccination demeure l'outil primordial dont nous disposons pour nous protéger, nous‑mêmes, mais aussi tous ceux qui nous sont chers, contre les conséquences graves de la COVID‑19. Les vaccins sont sûrs, efficaces et gratuits pour toutes les Canadiennes et tous les Canadiens qui se sont montrés à la hauteur pour se protéger en se faisant vacciner.
[Traduction]
Au Canada, plus de 88 % des personnes admissibles ont déjà reçu au moins une dose de vaccin contre la COVID‑19, et au moins 83 % sont aujourd'hui pleinement vaccinées. Plus de 50 % des personnes admissibles ont reçu leur dose de rappel. De plus, un peu plus de 55 % des enfants âgés de 5 à 11 ans ont reçu au moins une dose.
[Français]
C'est grâce à tous ceux et à toutes celles qui ont retroussé leurs manches et respecté les mesures de santé publique que le Canada est parvenu à gérer la vague du variant Omicron et sera capable de gérer les prochaines vagues lorsqu'elles se produiront.
[Traduction]
Même si la vaccination demeure la meilleure façon de se protéger contre les formes graves de la maladie, nous savons aussi qu’il sera important d’avoir des traitements pour éviter les cas graves parmi ceux qui contractent la COVID‑19.
Par exemple, pas plus tard que le mois dernier, Santé Canada a autorisé le traitement antiviral des laboratoires Pfizer, le Paxlovid, permettant ainsi la mise sur le marché de ce médicament susceptible de sauver des vies.
[Français]
Ce traitement servira pour les adultes affichant des symptômes légers à modérés de la COVID‑19 et qui présentent un risque élevé d'évolution vers une forme grave de la maladie.
Maintenant que l'emploi de Paxlovid a été autorisé, nous nous sommes efforcés d'en munir les provinces et les territoires aussi vite que possible. Le premier envoi de 30 000 traitements a déjà été fait il y a plusieurs semaines et a été alloué en fonction du nombre d'habitants de chaque province et de chaque territoire. Ces traitements sont présentement utilisés partout au pays.
Chaque traitement, je le rappelle, permet de traiter une personne. D'autres traitements arriveront ce mois-ci dans le cadre du million de traitements que nous nous sommes procurés.
Malgré les taux de vaccination élevés et une surveillance robuste et responsable de l'utilisation de nouveaux traitements novateurs, les actions de chacun et de chacune continuent de compter.
[Traduction]
La vaccination, les traitements et les mesures à la frontière ne sont que des garde-fous. Il est tout aussi important de bien porter son masque, de respecter la distanciation physique, de bien aérer les espaces fermés, de faire des tests rapides et de rester chez soi quand on est malade. C’est grâce aux Canadiens et aux administrations qui ont pris leurs responsabilités que nous pouvons aujourd’hui envisager de passer à une gestion durable et responsable de la COVID‑19.
Nous en sommes arrivés là grâce à nos actions collectives, notamment grâce aux difficiles décisions prises par les provinces et les territoires, le gouvernement fédéral, les collectivités, les entreprises et l’ensemble des Canadiens. Chose plus importante encore, nous en sommes arrivés là grâce au travail sans relâche du personnel soignant et de l’aide apportée par des particuliers.
[Français]
Je tiens toutefois à être clair: la pandémie sévit toujours. Comme nous l'avons vu au cours des deux dernières années, la COVID‑19 continue et continuera à nous réserver des surprises. Il y aura encore des hauts et des bas, ainsi que de nouveaux variants. Nous devons être préparés et responsables.
À court terme, cela veut dire de continuer de recevoir ses vaccins, notamment les doses de rappel. Environ six millions de Canadiens admissibles doivent encore obtenir leur première ou leur deuxième dose de vaccin d'une série primaire de vaccins, et de nombreuses autres personnes sont admissibles à une dose de rappel qui réduit de façon considérable le risque de cas grave.
Nous devons continuer de renforcer à la fois notre protection individuelle et notre protection collective contre les variants et contre la COVID‑19. Le Canada doit être prêt à affronter de futures vagues d'infection qui pourraient être plus faibles ou plus sévères que la recrudescence actuelle du variant Omicron.
La COVID‑19 continuera de menacer bon nombre de nos amis, de nos voisins et des membres de nos familles. Nous devons continuer d'agir de manière responsable et de collaborer afin de protéger les personnes vulnérables, y compris les enfants de moins de 5 ans qui ne peuvent pas se faire vacciner et les personnes immunodéprimées.
Au cours des deux dernières années, les gens ont démontré qu'ils ont à cœur la santé de leur communauté et de leurs proches, et qu'ils se préoccupent de la santé et de la sécurité de leurs entreprises et de leur société. Ces gens savent que rien n'a été facile, mais nous avons tous fait ensemble ce qu'il fallait pour nous protéger durant cette période très difficile.
Les provinces et les territoires mènent leur propre évaluation de la façon et du moment de lever leurs restrictions sanitaires. Le gouvernement du Canada est là et continuera d'être là pour les appuyer au cours des prochaines semaines et des prochains mois.
[Traduction]
Notre approche a été et continuera d’être une approche basée sur les données scientifiques les plus fiables et les leçons que nous avons tirées de ces deux dernières années. Les Canadiens ont fait d’énormes sacrifices pour se protéger les uns les autres pendant cette période particulièrement difficile. Nous devons adopter une approche réfléchie, responsable et fondée sur des données probantes pour continuer à protéger tout le monde alors que nous nous préparons aux prochaines étapes de la pandémie. La population ne devrait s'attendre à rien de moins du gouvernement. Nous saurons répondre aux attentes des Canadiens.
:
Madame la Présidente, je suis heureux de prendre la parole aujourd'hui. Je tiens à dire que je partagerai mon temps de parole avec la députée de .
Je vais régler quelque chose tout de suite: nous allons appuyer la motion des conservateurs, mais avec certaines réserves, dont je veux parler aujourd'hui. Pour faire comprendre mes réserves, j'aimerais revenir sur le climat politique actuel.
Cette semaine, on a vu deux choses qui expriment assez bien ce qu'est le climat politique dans lequel on évolue. On a vu une sortie du député de . Je veux le féliciter, parce que je trouve qu'il avait un ton mesuré qui ne se drapait pas dans la partisanerie. Il a fait du bien à beaucoup de monde.
On a aussi vu la sortie du député de . Je l'ai entendu hier dans le cadre du débat sur le projet de loi et il a à peine parlé du projet de loi. Cela ressemblait à un drôle de cri de ralliement dans lequel on oppose liberté et pandémie. Quand un décideur public fait cet amalgame vaseux entre liberté et pandémie, selon moi, il y a quelque chose qui cloche. Je dis cela parce que cela me fait penser à la politique américaine.
Je ne sais pas si mes collègues suivent cela, mais il y a une républicaine infréquentable, Mme Taylor Greene, qui faisait hier non pas un amalgame douteux, mais un lien douteux entre ce qui se passe aux États-Unis et le régime nazi. Au lieu de parler de « Gestapo », elle a parlé de « gaspacho ». On apprécie les joies culinaires peut-être un peu plus qu'elle. On a peut-être un peu plus de culture, on sait de quoi il s'agit.
Je dis cela parce que j'ai de plus en plus l'impression que la politique canadienne est en train de s'américaniser. C'est ce qui me fait peur. Je lis la motion des conservateurs et j'y vois une tentative de fédérer les mécontents. Je comprends le mécontentement des gens. Dans ma famille et autour de moi, je vois plusieurs personnes qui sont mécontentes de la situation actuelle. Néanmoins, quand on cherche un responsable, on peut voir que le gouvernement est responsable des actes qu'il a posés, mais personne n'a créé la pandémie. Donc, de vouloir fédérer les mécontents qui proposent des solutions de sortie de crise pires que les mesures actuelles, je pense que c'est irresponsable. Malheureusement, il règne un climat de polarisation des positions et, d'après moi, c'est la pire chose à faire en temps de crise.
Cela me fait penser à un texte de Camus, dont je suis un grand admirateur, intitulé « Servitudes de la haine », paru dans Actuelles II. Il faut le replacer dans son contexte, c'était à la sortie de la Seconde Guerre mondiale. Je veux lire la citation et j'aimerais peut-être la décortiquer. Camus dit ceci:
[...] la vérité est à construire, comme l'amour, comme l'intelligence. Rien n'est donné ni promis en effet, mais tout est possible à qui accepte d'entreprendre et de risquer. C'est ce pari qu'il faut tenir à l'heure où nous étouffons sous le mensonge, où nous sommes acculés contre le mur. Il faut le tenir avec tranquillité [j'insisterai là-dessus], mais irréductiblement, et les portes s'ouvriront.
Camus, c'est le penseur de la mesure. Dans la philosophie grecque, il y a un concept qu'il s'appelle hubris; c'est la démesure. Aujourd'hui, j'ai l'impression que, dans la politique canadienne, il y a un peu de démesure. On essaie d'utiliser la pandémie pour faire des gains politiques. Je disais que j'ai trouvé intéressante la sortie du député de Louis-Hébert parce que, justement, il essayait d'être raisonnable, rationnel et de dire que sa formation politique a peut-être des modifications à apporter.
Ce que j'aimerais voir du côté du Parti conservateur, c'est des gens raisonnables et rationnels qui seraient prêts à dire qu'ils ne peuvent pas appuyer les manifestants dans toutes leurs revendications, parce que la pandémie a des effets sur notre système de soins de santé. Je ne serais pas surpris que les manifestants que j'ai vus cette semaine ne pas respecter les règles de distanciation physique exercent une pression sur notre système de soins de santé dans les prochaines semaines.
Le fait de se présenter aux côtés des manifestants et de prendre des photos avec eux, le fait d'essayer de les instrumentaliser à des fins politiques et de leur dire qu'on respecte ce qu'ils font, sachant très bien que ce n'est pas la solution à une sortie de crise, tout cela est donc à mes yeux irresponsable et démontre une certaine démesure politique que l'on constate de plus en plus. Je ne veux pas être méchant, mais j'ai l'impression que c'est cette démesure que l'on a entendue dans les déclarations du député de .
Si je suis en train de parler de démesure, c'est parce que la motion de mes collègues conservateurs fait référence à une déclaration de la Dre Theresa Tam. Pendant la crise, cette dernière est intervenue à de nombreuses reprises. Pendant la première vague, elle nous avait notamment donné certaines indications que j'ai vu plusieurs collègues conservateurs mettre en doute. Or, maintenant, ils utilisent la Dre Tam pour dire qu'il faut mettre fin aux différentes mesures qui ont été mises en place.
Durant les dernières semaines, on a encore une fois abondamment vu cette démesure idéologique, alors que des manifestants exigeaient de mettre fin à toutes les mesures. Or, la moitié des mesures restrictives en place ne relèvent pas du Parlement fédéral, mais des provinces. En effet, ce sont les ministères de la Santé des provinces qui décident de mettre en place certaines mesures de confinement. À la Chambre, les mesures spécifiques ne touchent pas nécessairement le confinement ou la fermeture des restaurants; ce sont les provinces qui les mettent en place.
De plus, tout cela se fait à des fins politiques. Malheureusement, j'ai entendu à plusieurs reprises certains collègues du Parti conservateur tenir un discours incitant à lever toutes les mesures, parce que cela plaît aux manifestants qui sont à l'extérieur. J'ai parlé du climat actuel. Tout cela me fait un peu penser à une maladie de la démocratie qui s'appelle le populisme.
La définition du populisme est de proposer des solutions très simples à des problèmes complexes. Or, une pandémie est complexe et ne se règle pas en klaxonnant, en rouvrant les restaurants ou en criant liberté. Pour surmonter une pandémie, il faut se fier à la science. La pire des choses qu'un décideur public puisse faire est d'essayer d'instrumentaliser la science et de l'utiliser à des fins partisanes. La science suppose une forme de vérité, mais elle se marie très mal avec les idéologies.
Dans la motion de mes collègues conservateurs, j'ai l'impression que l'on veut faire une utilisation idéologique de la science en se référant à la Dre Tam. On ne l'a pas écoutée quand elle disait qu'il fallait malheureusement imposer certaines restrictions à nos libertés individuelles à cause de la pandémie. Aujourd'hui, par contre, on l'écoute quand elle dit l'inverse.
La pire des choses qu'un décideur public puisse faire est d'utiliser la science de façon idéologique, ce que l'on constate de plus en plus aujourd'hui. J'ai hâte de voir mes collègues conservateurs s'en rapporter à la science lorsqu'il est question de réchauffement climatique, ce qui n'est malheureusement pas encore le cas.
Selon moi, la pire des choses à faire est d'utiliser la science de façon idéologique, parce que cela accroît le cynisme au sein de la population. Or, le populisme se nourrit de ce cynisme, rejette les élites et sème le doute envers les institutions. Ce populisme est en progression au Canada et je crois que cela fait un peu l'affaire de mes collègues conservateurs.
En introduction, je disais que le Bloc québécois allait peut-être appuyer la motion des conservateurs, mais avec certaines réticences, dont la principale est cette impression que nos collègues conservateurs essaient d'instrumentaliser la Dre Tam. Nous verrons où cela aboutira et j'ai hâte d'entendre les commentaires de mes collègues.
:
Monsieur le Président, nous sommes réunis aujourd’hui pour débattre d’une motion fort importante et fort intéressante. Pourtant, nous ne devrions pas avoir à faire un tel débat. Le sujet d'aujourd'hui ne devrait pas avoir eu à se rendre jusqu'au débat, puisqu'il aurait dû faire partie d'un plan de départ. Cependant, le Canada n'avait pas de plan pour faire face à la pandémie, et ce, malgré le fait que, depuis plus de 20 ans, les épidémiologistes nous disaient qu'une pandémie nous pendait au bout du nez.
C'est pourquoi nous nous retrouvons à débattre d'une motion afin de demander au gouvernement de présenter un plan de déconfinement. J'exposerai brièvement l'état de la situation actuelle et je tenterai de répondre à deux questions: pourquoi est-il important d'avoir un plan, et qu'est-ce que cela doit contenir?
Plus tôt cette semaine, je disais qu’il était important de savoir où nous en étions pour savoir où nous voulions aller. La situation actuelle n’est pas reluisante. Ce que je vais dire dans les prochains instants ne fera tomber personne en bas de sa chaise.
La population est découragée. Les gens ne savent plus où donner de la tête, qui croire, quoi faire, ni pourquoi telle ou telle action doit être faite ou ne pas être faite. Il y a 35 000 familles au Canada qui ont perdu un ou plusieurs proches. Ce sont par centaines de milliers que des gens se sont retrouvés sans emploi, parfois à répétition, particulièrement dans les domaines de l’hôtellerie, de la restauration, du transport, du tourisme et des arts, des secteurs particulièrement touchés.
Il y a de quoi être découragé face au présent et vouloir cesser de l’être face à l’avenir. Ce découragement est fort compréhensible. L’élastique a tellement été étiré qu’il est sur le point de casser. En fait, je devrais dire « les élastiques ».
Commençons par l’élastique représentant la résilience de la population. Tout au long de la pandémie, les Québécois et les Canadiens ont été très résilients et très compréhensifs. Les taux de vaccination le démontrent bien. Les gens se disaient que la vie normale reviendrait une fois qu’ils seraient vaccinés. C’est bien le message qu'on leur a transmis coast to coast to coast, pour reprendre une expression chère aux députés de la langue shakespearienne.
Malgré des taux de vaccination exemplaires, la situation n’est pas revenue à une certaine normalité, et nous pouvons comprendre le désarroi de la population. Devant l'ensemble des mesures, un Romain en perdrait son latin. Il y a tant d'incohérence, tant de difficulté à comprendre ce qui est transmis d'une journée à l'autre dans les informations. On dit une chose une journée et, le lendemain, on a l'impression que c'est le contraire. Comment s'y retrouve-t-on?
Il y a aussi l'état de l'élastique économique, qui n'est guère mieux. Des gens ont dû réorienter leur carrière temporairement ou définitivement. Des pans complets de l'économie ont été et sont encore en lambeaux. Je les ai nommés précédemment: le transport, les arts, la culture, le tourisme, l'hôtellerie et la restauration. De nos jours, on tend à choisir un emploi qui correspond à ses passions. Lorsqu'on perd cet emploi-là, c'est comme si on s'éteignait un peu, et là, des gens se sont éteints pendant les deux dernières années. C'est difficile, et leur colère, leur tristesse et leur désarroi sont compréhensibles.
Enfin, regardons un peu l'élastique représentant la santé. La situation que nous vivons est complexe et les raisons pour lesquelles certaines décisions sont prises actuellement tournent toutes autour de la capacité des systèmes de santé au Canada à résister à la charge supplémentaire qu’impose la pandémie. Ainsi, même si la population est vaccinée, les systèmes de santé ne se portent pas bien. Le personnel est épuisé, voire malade. Les systèmes de santé ont besoin d’investissements prévisibles et récurrents.
Le parti au pouvoir ne cesse de nous répéter qu’il a injecté des milliards de dollars dans les systèmes de santé du Québec et des provinces depuis le début de la pandémie. C’est vrai, nous ne l'avons jamais nié. Cependant, c’est le rôle constitutionnel du gouvernement fédéral, en temps de crise, de soutenir davantage le Québec et les provinces canadiennes. Là où le bât blesse, c’est que, pendant 30 ans, il y a eu des désinvestissements, alors que les coûts en santé ont augmenté d'année en année, à cause de l'inflation, mais aussi du vieillissement de la population. Cela a rendu les systèmes de santé fragiles.
Toutefois, il ne faut pas dire que le fédéral n’a pas rempli sa part du contrat; c’est bien mieux de stigmatiser des gens et de dire que c’est parce qu’ils ne sont pas vaccinés que les systèmes ne fonctionnent pas et sont fragiles! Je le dis de façon ironique, bien sûr. La vaccination, même si je l’encourage, demeure un choix personnel.
Or ce n’est certainement pas en stigmatisant les gens que le problème de la fragilité des systèmes de santé va se régler, une fragilité causée par le désinvestissement du fédéral pendant 30 ans.
En somme, faire un état de situation, c’est regarder avec lucidité et compréhension dans quel état se trouve notre société dans son ensemble, mais c’est aussi admettre ses erreurs. Dans mon propre passé, on me disait de ne jamais admettre mes erreurs, car c'était un signe de faiblesse. Non, ce n’est pas un signe de faiblesse, c’est un signe de lucidité. C'est dire qu’on est prêt à travailler pour améliorer une situation causée, en tout ou en partie, par son erreur. C’est cela qu’on doit faire et qu'on doit retrouver dans un plan de déconfinement.
Dans les transferts en santé, les erreurs ne proviennent pas seulement du parti qui est actuellement au pouvoir, mais de tous les partis qui ont été au pouvoir au cours des 30 dernières années. C’est en voyant avec lucidité ces erreurs qu’on va pouvoir redresser la situation.
Maintenant, pourquoi faire un plan? Cela se résume en un seul mot: prévisibilité. On a tous besoin de prévisibilité. Cela fait du bien de regarder en avant, plus loin que le bout de son nez, même si certains en ont un plus long que d’autres. Cela permet de recommencer à planifier l’avenir, parce que les étapes à franchir vers la fin d’une situation non désirée et non désirable sont clairement définies. C’est tellement simple et logique qu’il est surprenant qu’il faille demander un plan et expliquer pourquoi c’est nécessaire. Cela tombe tellement sous le sens.
Est-ce que la motion demande que le déconfinement soit complet au 28 février? Non, parce qu’un déconfinement complet sans prévision, sans planification, ce n’est pas un plan, c’est l’annonce d’un désastre. Il faut un plan avec des étapes bien définies. Cela m'amène à parler de ce qu'un plan doit contenir: beaucoup de choses.
Tout d'abord, il s'agit d'un état de situation clairement défini, incluant les bons coups et les erreurs à corriger. Ensuite, il doit établir des objectifs qualifiables et quantifiables et poser des questions sur le présent et l'après auxquelles il faut répondre. Puis, il doit comprendre des étapes à franchir et des mesures concrètes et vérifiables pour la réalisation de ces étapes, et il doit y avoir des conditions qualifiables et quantifiables quant au passage d’une étape à une autre. Des gens responsables de la réalisation et de la validation de ces actions doivent être nommés. En outre, cela prend une forme de responsabilité et de reddition de comptes envers les citoyens, ainsi que des outils efficaces de communication, d’évaluation et de validation. Finalement, il doit soulever les obstacles possibles et fournir des pistes de solution à ces obstacles.
Dans le cas qui nous préoccupe, il faut évaluer les mesures actuellement en place, leur raison d’être et leur efficacité, puis déterminer le moment où elles doivent prendre fin. Il faut également penser aux conditions de fin de la pandémie, ce qui implique que le Canada joue un rôle à l’international, non seulement en tant que fournisseur de biens et services, mais aussi en matière d’éducation et de renseignement. Il faut inclure ce rôle dans le plan de déconfinement.
En conclusion, avoir un plan de déconfinement permettra de savoir ce qui doit être fait pour retourner à une certaine normalité et de savoir quelles sont les étapes à franchir pour y arriver. Certaines étapes se réaliseront rapidement et d'autres moins rapidement, mais il faut qu’elles se réalisent. C’est important. On en a tous ras le pompon.
:
Madame la Présidente, je suis heureuse d’avoir l’occasion de m’adresser à mes collègues à la Chambre des communes aujourd’hui pour parler de la motion de l’opposition. Je partagerai mon temps de parole avec le très éloquent et intelligent député de .
Je veux commencer par dire ce que je sais et que nous savons tous: l’ennemi réel, l’ennemi que nous essayons tous de combattre, c’est la COVID‑19 et non des convois ou des personnes. C'est une maladie. C'est une crise sanitaire mondiale. Nous savons que cette pandémie mondiale a été incroyablement difficile pour beaucoup de gens. Dans cette enceinte, nous perdons parfois de vue le fait que des gens ont perdu des proches. Près de 35 000 Canadiens sont morts, et cela représente 35 000 familles, parents, enfants, frères, sœurs et amis.
Plus de trois millions de Canadiens sont tombés malades, et nous ne savons toujours pas quelles en seront les conséquences pour l’avenir. Certains spécialistes disent qu’un Canadien sur quatre gardera longtemps des séquelles de la COVID‑19. Trois millions de Canadiens ont été malades. Ce n’est qu’à ce jour et ce ne sont que les cas que nous connaissons. Il est important de se souvenir de certaines de ces choses dans cette enceinte.
Les moyens de subsistance des gens ont également été profondément touchés. Dans ma circonscription, Edmonton Strathcona, un certain nombre d’entrepreneurs ont essayé de lancer des entreprises et ils n’ont pas pu obtenir le soutien dont ils avaient besoin. Il y a les travailleurs et les gens de la communauté artistique. Edmonton Strathcona est le cœur de la communauté artistique. C’est là que se déroulent le Fringe Festival et le Edmonton Folk Music Festival. Tous ces artistes n’ont pas été en mesure de gagner un revenu et de faire ce qu’ils font pour vivre.
Aussi terrible que cela ait été, nous devons également considérer ce qui est arrivé à nos enseignants, à qui nous demandons d’enseigner en ligne et hors ligne, et considérer les difficultés auxquelles ils ont dû faire face s’ils ont des familles à la maison qu’ils essaient de protéger tout en essayant de protéger nos enfants. Nous avons exercé une pression immense sur les travailleurs de la santé et d’autres travailleurs essentiels. Notre système de soins de santé est débordé. Nous devons faire face à une crise des opioïdes et à des défis en matière de santé mentale. Toutes ces choses sont terribles et nous devons vraiment nous y pencher, mais nous ne pouvons pas perdre de vue le véritable ennemi ici et le véritable ennemi est la COVID.
Je comprends que les restrictions ont été difficiles, mais je crois honnêtement qu’elles étaient nécessaires. Un de mes héros personnels est un médecin de l’Alberta, le Dr Vipond. Il ne cesse de dire que nous utilisons le mauvais terme. Il ne s’agit pas en fait de restrictions, mais de protections. C’est peut-être ainsi qu’il faut voir les choses. C’est peut-être la façon dont nous pouvons envisager les choses à l’avenir, à savoir que ce sont des protections.
Nous ne savons pas dans quelle mesure ces protections ont été efficaces. Nous ne savons pas combien d’autres personnes auraient pu mourir si ces protections n’avaient pas été mises en place. Nous ne savons pas combien d’autres variants nous aurions eus ou combien de temps encore nous aurions à lutter contre la COVID‑19 si ces protections n’avaient pas existé. Nous savons que les masques, les petits rassemblements sociaux, les vaccins et l'équipement de protection individuelle sont utiles. Toutes ces mesures facilitent la poursuite des activités de nos systèmes de soins de santé et nous permettent d’assurer la sécurité de nos proches et la nôtre.
Comme beaucoup de députés le savent, l’Alberta va lever toutes les protections. Certains de mes collègues conservateurs l’ont applaudi avec enthousiasme plus tôt aujourd’hui. Toutefois, avant que les gens ne sortent leurs chapeaux du « meilleur été de tous les temps » ou du « meilleur printemps de tous les temps », je tiens à rappeler aux députés que depuis le meilleur été de tous les temps, des milliers d’Albertains sont morts. Ce sont des milliers de familles albertaines qui ont été dévastées.
Pourquoi l’Alberta lève-t-elle les restrictions? L’Alberta lève les restrictions parce qu’une poignée d’hommes en colère ont bloqué notre frontière et que le premier ministre se soucie davantage de ce que pensent ces « camionneurs », et j’utilise délibérément les guillemets, que de la santé et du bien-être des Albertains. Nous avons un premier ministre qui se préoccupe davantage des résultats des sondages que de l’application des lois qu’il a mises en place. Le projet de loi 1 a été la première loi que le premier ministre Kenney a mise en place. Il ne veut pas l’utiliser parce que cette loi n’a jamais été destinée à être utilisée contre les personnes qui votent pour le premier ministre Kenney. Cette loi était destinée à être utilisée contre les peuples autochtones. Cette loi était destinée à être utilisée contre les personnes qui protègent notre climat.
La COVID-19 n’est pas forcément une condamnation à mort. Pourtant, une personne en Alberta est maintenant plus susceptible de mourir de la COVID que d’une maladie cardiaque, d’une maladie pulmonaire ou de toute autre cause unique, sauf la vieillesse. Pourquoi en est-il ainsi? En un mot: à cause de la politique. C’est parce qu'en Alberta nous avons un premier ministre qui se soucie davantage de ses sondages que de la santé et du bien-être des Albertains.
La santé publique ne devrait pas être soumise aux caprices des politiciens. La santé publique doit être guidée par la science et la science sur la COVID est très claire. Les vaccins fonctionnent. Les masques sont efficaces. Les restrictions sur les rassemblements à l’intérieur sont efficaces. Nous devrions utiliser tous les outils dont nous disposons pour prévenir les pertes de vies et les impacts à long terme de la COVID. Sachant que la COVID de longue durée existe, sachant que l’impact se fera sentir pendant longtemps, notre système de santé continuera de dépenser des ressources contre la COVID bien après que ce virus ait disparu.
Il existe d’autres solutions que nous pouvons envisager. J’ai souvent pris la parole à la Chambre pour parler de l’équité en matière de vaccins. J’ai dit à quel point il était important que le Canada joue un rôle. Nous savons tous qu’il est impossible de sortir de cette pandémie au Canada si nous ne veillons pas à ce que les gens du monde entier puissent obtenir les vaccins et les protections dont ils ont besoin. Nous le savons, et pourtant nous avons un gouvernement qui refuse actuellement de faire don des doses requises.
Les libéraux sont fiers du fait qu’ils n’ont même pas atteint la moitié de leurs promesses en près de trois ans. Ils n’ont jamais réussi à travailler avec l’Organisation mondiale du commerce pour faire signer la dérogation à l’Accord sur les aspects des droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce afin que les pays du monde entier puissent avoir accès aux recettes nécessaires à la fabrication de ces vaccins. Il est très important de penser au fait qu’ils font cela pour protéger les profits des pharmaceutiques. Ces pharmaceutiques gagnent des dizaines de milliers de dollars par minute, et elles ont développé ces vaccins avec des fonds publics.
Hier, j’ai vu une citation sur Twitter où quelqu’un a fait remarquer que le fait de confier aux pharmaceutiques la responsabilité du déploiement d’un vaccin équivaut à confier aux sociétés pétrolières et gazières la responsabilité du changement climatique. Pensons‑y un instant. Nous donnons la possibilité de fabriquer des vaccins qui sauvent des vies à des entreprises pharmaceutiques dont la seule raison d’être est la marge bénéficiaire.
Il faut que le gouvernement agisse davantage à ce sujet. Il faut qu’il modifie le Régime canadien d'accès aux médicaments. Il faut qu’il signe la dérogation à l’Accord sur les aspects des droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce. Il faut qu’il contribue davantage à COVAX, qu’il se préoccupe réellement de ces vaccins et qu’il se soucie de les mettre en circulation. Nous devons aider les populations du monde entier à disposer de seringues, de méthodes pour maintenir la chaîne de froid et d’équipement de protection individuelle. Ce n’est pas la même chose d’essayer de vacciner quelqu’un dans une collectivité rurale en Ouganda que d’essayer de vacciner quelqu’un au centre-ville de Toronto. Nous devons soutenir les pays dans cette démarche.
En plus de ce que nous pouvons faire dans le monde et du rôle que nous avons à jouer là‑bas, nous devons en faire plus ici. Notre système de soins de santé au Canada a été décimé année après année. Nous devrions avoir des transferts fédéraux qui représentent 50 % du coût des soins de santé. Ce n’est plus le cas. Cela ne va plus.
En ce qui concerne la motion présentée par les conservateurs, ces derniers semblent se réjouir à la perspective de lever toutes les restrictions sanitaires, alors que ce sont justement ces restrictions qui permettent à nos unités de soins intensifs de continuer à fonctionner et à nos médecins et travailleurs essentiels de poursuivre leur travail en toute sécurité. J’essaie de ne pas être cynique à la Chambre, même si c’est parfois très difficile, mais c’est vraiment à se demander si les conservateurs ne cherchent pas à détruire notre système de soins de santé. Veulent-ils vraiment qu’il s’effondre afin de pouvoir mettre en place un système à deux vitesses, à l’américaine, comme Jason Kenney et le Parti conservateur uni ont essayé de le faire en Alberta?
Nous devons prendre des décisions fondées sur des données scientifiques. Nous devons écouter les experts. Cette pandémie est planétaire et, en tant que telle, elle nécessite une solution planétaire. Il est temps d’arrêter d’en faire un enjeu politique. Il est temps d’arrêter de brandir des concepts creux. Il est grand temps que nous agissions pour notre bien à tous, celui des Canadiens, de nos enfants et de nos parents.
Il est grand temps que nous agissions pour le bien de toute l’humanité.
:
Nous sommes à un moment crucial de notre histoire. Tous les Canadiens, quels qu’ils soient, ont été profondément touchés par ce qu’on décrit comme une pandémie planétaire qui n’arrive que tous les 100 ans. Je crois qu’on peut raisonnablement affirmer que personne n’aurait pu imaginer les ravages que la COVID-19 a causés sur les plans sanitaire, économique, politique et social.
Plus de 3 millions de Canadiens ont été infectés. Environ 35 000 en sont morts, trop souvent dans la souffrance et dans la solitude. Des familles ont été séparées. Des célébrations importantes dans la vie des gens ont dû être annulées. Des travailleurs ont perdu leur gagne-pain, et de petits entrepreneurs ont perdu leur entreprise. Les secteurs de la culture, de l’éducation et du tourisme ont été durement touchés, sans parler des liens sociaux. La santé mentale et la santé physique ont elles aussi été durement éprouvées.
Je crois qu’on peut dire que les Canadiens en ont assez, non seulement de combattre le virus, mais aussi de faire face à toutes sortes de difficultés. Il faut aussi reconnaître qu’à tous les paliers de gouvernement, les responsables ont dû prendre des décisions dans des circonstances exceptionnelles. Nous avons dû improviser, parfois, et nous avons dû prendre les meilleures décisions possible sans avoir une connaissance parfaite des faits et de ce que l’avenir nous réservait. Cela nous a rappelé, de façon très brutale, que mère nature est plus puissante que nous tous et qu’il est impossible de la déjouer.
Pour toutes ces raisons, il me semble approprié de faire preuve de reconnaissance et de générosité envers notre pays. Cela dit, il faut aussi reconnaître que des erreurs ont été commises, que des responsabilités importantes ont été esquivées et que des circonstances ont été exploitées, et ce blâme concerne toutes les institutions de notre pays.
Des politiciens se sont servis de la pandémie pour cliver la société et pour tirer un avantage partisan. Des partis politiques ont exacerbé les divisions et, de façon irresponsable, ont attisé les flammes de l’insurrection. Les agences de santé publique ont négligé de préparer adéquatement notre pays à une urgence sanitaire. C’est d’autant plus impardonnable que nous avions été prévenus, que des rapports avaient prévu cela. Il y a eu beaucoup de tergiversations politiques et d’erreurs, et on a affirmé des choses avec certitude alors que les données étaient encore incertaines. De grandes sociétés ont profité des pénuries et des difficultés économiques pour engranger des profits excessifs, et les Canadiens eux-mêmes, parfois à leur insu et parfois de façon délibérée, ont relayé sur Internet de fausses informations et des paroles haineuses.
Si bien que les citoyens n’ont jamais été aussi divisés qu’aujourd’hui. Une malheureuse tendance à trop simplifier les choses prévaut désormais. Chose plus inquiétante, le manque de transparence étouffe le débat scientifique, empêche les gens de poser des questions légitimes et permet la répétition des mêmes erreurs. C’est à la fois délétère et non scientifique, et, surtout, cela sape la confiance des Canadiens dans nos institutions. Je pense qu’il est temps d’en prendre conscience et de changer les choses.
Cela fait maintenant deux ans que nous combattons cette pandémie. Les temps ont changé, et les citoyens aussi. Ils sont beaucoup mieux informés: ils ont accès aux données scientifiques et peuvent se renseigner sur les pratiques observées dans les autres pays. Dans bien des cas, ils peuvent se reporter à ce qu'ils ont vécu personnellement. Ils ont une bien meilleure idée de ce qui fonctionne, de ce qui a du sens et de ce qui n’en a pas. Ils sont capables de détecter les incohérences et les revirements politiques, qui ont été innombrables.
Il est temps de reconnaître qu’un grand nombre de Canadiens ont des questions légitimes à poser au sujet des politiques et des restrictions sanitaires qu’on leur a demandé de respecter. Après deux ans de pandémie, il est compréhensible qu’ils soient fatigués et frustrés. Ils ont fait de gros sacrifices et ils veulent que leur gouvernement fédéral fasse preuve de leadership en leur présentant une feuille de route pour l’avenir.
Je tiens à être clair. Rien ne justifie la propagation de fausses informations ou la contestation de la science. Rien ne justifie l’intimidation des travailleurs de la santé ou la prise en otage des habitants d’une ville. La liberté de se rassembler, de manifester et de s’exprimer sont des valeurs chères à notre pays, mais ce n’est pas la rue qui fait la loi. De plus, nous ne pouvons pas compromettre la santé des personnes vulnérables à la COVID‑19 en levant toutes les restrictions sanitaires du jour au lendemain, comme le proposent certaines provinces. Ce serait une décision irresponsable, davantage inspirée par des considérations politiques que par la science.
Nous savons que les personnes âgées et celles qui sont vulnérables à cause de leur état de santé sont plus à risque de tomber gravement malades si elles attrapent la COVID. Nous devons donc nous assurer qu’elles sont protégées par des mesures de santé publique fondées sur la science.
La COVID continue de circuler au Canada et dans d’autres pays, et l’approche combinant vaccins et mesures de protection continue d’être la plus efficace. Cette approche comprend des vaccins, des mesures de santé publique ciblées et définies ainsi que des mesures de précaution individuelle. L’administratrice en chef de la santé publique, la Dre Theresa Tam, a récemment déclaré que le moment était venu et qu'il était important de revoir les mesures de santé publique en vigueur afin de déterminer quelle devrait être la prochaine étape.
Les néo-démocrates sont d'accord. Nous pensons qu’il est à la fois bon et nécessaire de revoir nos politiques actuelles fondées sur la science et les données probantes dans le but de nous assurer que nous sommes sur la bonne voie et, si ce n'est pas le cas, de faire les ajustements nécessaires. Nous ne devons pas hésiter à poser des questions et à suivre ce que nous disent les scientifiques. D'ailleurs, l'essence même de la science est le questionnement. Si on peut remettre en question les idées de géants comme Newton et Einstein, on peut certainement remettre en question celles du et du gouvernement libéral. Je dirais même qu’au vu des mauvais résultats qu’ils ont obtenus jusqu’à présent, c’est notre devoir de le faire.
Cela dit, il importe de souligner que la motion dont la Chambre est saisie déforme quelque peu les paroles de la Dre Tam. Lors d’une conférence de presse le 4 février dernier, celle-ci a répondu à des questions sur le passeport vaccinal et sur les restrictions de voyage en disant que le gouvernement fédéral était en train d’examiner toute une gamme de mesures de santé publique et de politiques, avec les provinces et les territoires, afin de déterminer quelle suite il allait leur donner.
Et surtout, la Dre Tam a également déclaré: « C'est pourquoi il est important de continuer à se protéger pour réduire la propagation, d'autant plus que nous passons plus de temps à l'intérieur pendant les mois d'hiver et que de premiers assouplissements sont apportés aux mesures de santé publique dans certaines régions du pays ».
Cette attitude est prudente. Nous devons reconnaître que comme le nombre extrêmement élevé d’infections dépasse notre capacité de dépistage, le nombre de cas signalés ne représente pas du tout le nombre réel d’infections au Canada. Le volume élevé d’infections par la COVID au Canada continue d’exercer une forte pression sur le système de santé à cause de l’augmentation du nombre d’hospitalisations et des taux élevés de maladie chez les travailleurs de la santé.
Cette motion est fondamentalement viciée. Elle préjuge de la science en tirant une conclusion avant que l’enquête ne soit terminée. Bien que tous les Canadiens désirent impatiemment retourner à la normale et être débarrassés des mesures sanitaires exceptionnelles, il est tout à fait irresponsable de demander cela avant que nous sachions qu’il est responsable et sécuritaire de le faire.
Quoi qu’il en soit, certaines choses sont très claires. Pour sortir de la pandémie en étant mieux préparé pour l’avenir, le gouvernement fédéral doit augmenter les transferts en santé aux provinces et aux territoires. Cette initiative fédérale permettra de combler les pénuries de personnel, d’accroître la capacité des hôpitaux et d’assurer aux Canadiens les soins dont ils ont besoin quand ils en ont besoin. C’est une leçon à tirer de la COVID que nous devons appliquer sans tarder. Nous devons veiller à ce qu’un plus grand nombre de lits soient disponibles pour les unités de soins intensifs et pour les services généraux et à ce que la capacité de pointe soit mieux planifiée. Les Canadiens ne devraient pas attendre pour subir leurs opérations chirurgicales et pour subir des tests de diagnostic et des dépistages vitaux de maladies comme le cancer.
Le gouvernement fédéral doit également améliorer l’accès au test PCR, au dépistage antigénique rapide et à l’équipement de protection individuelle pour tous les travailleurs de la santé, pour les travailleurs de première ligne, pour les éducateurs et pour les ménages canadiens. Le dépistage et le traçage demeurent des éléments essentiels de la gestion de la COVID dans tous les contextes, car nous ne pouvons pas gérer ce que nous ne mesurons pas.
De plus, il est essentiel que les libéraux cessent de protéger l’industrie pharmaceutique et qu’ils appuient la renonciation aux droits de propriété intellectuelle sur les vaccins et sur les technologies mondiales contre la COVID‑19 pour que les gens de tous les pays soient vaccinés. Des variants échappant au système immunitaire continueront d’émerger et de menacer ce que nous avons acquis si durement tant que tout le monde n’aura pas pleinement accès aux vaccins et aux autres technologies de la santé à mesure qu’on les découvre. Ce n’est pas seulement une question d’égalité. C’est une question de survie et d’intérêt personnel.
Une chose est certaine. Les néo-démocrates se considèrent comme le parti des soins de santé. C’est grâce à la vision, au travail et à la détermination des néo-démocrates d’un bout à l’autre du pays que notre système public de soins de santé a été conçu et bâti. Les néo-démocrates ne cesseront jamais de se battre pour que les Canadiens aient des mesures sanitaires efficaces et fondées sur des données probantes ainsi que le système de santé publique solide, résilient et complet qu'eux et leurs familles méritent.
:
Monsieur le Président, je partagerai mon temps de parole avec la députée de .
Nous sommes saisis aujourd’hui d’une motion. La Chambre des communes demande au gouvernement fédéral de déposer un plan visant à lever toutes les mesures obligatoires et les restrictions fédérales.
Ce que je veux faire aujourd’hui, c’est expliquer pourquoi je crois que la justification initiale de ces mesures n’a peut-être plus sa raison d’être et qu’il existe de meilleures solutions pour régler ces problèmes. J’aimerais aussi expliquer pourquoi le maintien des mesures de restriction coûte cher. Je proposerai ensuite des solutions autres que des mesures de restrictions que le gouvernement pourrait adopter pour remédier à certains des problèmes auxquels nous faisons face.
En ce qui concerne le premier point, la plupart des mesures de restriction au Canada ont été mises en place pour réaliser cinq objectifs, à savoir déterminer ce qu’était la COVID‑19, contenir le virus, nous donner le temps d’obtenir des vaccins et des traitements, inciter les gens à se faire vacciner et veiller à ce que les hôpitaux aient une capacité suffisante pour traiter les patients ayant besoin de soins actifs d’urgence.
Je vais passer en revue chacun de ces points très brièvement.
Premièrement, nous savons maintenant ce qu’est la COVID‑19. Bien sûr, nous devons effectuer des recherches sur la COVID longue et sur ses répercussions, et nous devons absolument nous assurer de détecter les variants émergents partout dans le monde, mais nous savons maintenant de quoi il s’agit et nous disposons d’un bon corpus de recherches à ce sujet. Par conséquent, je ne crois pas que le maintien des restrictions nous permette de réaliser d’autres gains ou d’en apprendre davantage à ce sujet. Le gouvernement n’a certainement pas présenté de données indiquant que des restrictions continues sont nécessaires pour que nous puissions mener des recherches supplémentaires. Je dirais que ce serait une très mauvaise politique publique.
Deuxièmement, les restrictions ont été mises en place initialement pour contenir la COVID. N’importe qui à la Chambre aurait de la difficulté à dire que la COVID est maîtrisable. Ce n’est pas le cas. Nous sommes maintenant dans un état endémique. Oui, il y a des variants qui émergent, et nous devrions être en mesure de surveiller ces variants et d’en communiquer les tenants et aboutissants aux professionnels de première ligne et de nous assurer que nos vaccins et nos traitements sont à la hauteur, mais il n’est pas possible d’enrayer entièrement la COVID. En fait, comme de nombreux Canadiens qui avaient été vaccinés ont tout de même contracté le variant Omicron, nous ne pouvons pas prétendre fonctionner sans risque de COVID.
Troisièmement, les mesures de restriction ont été mises en place pour nous permettre d’obtenir des vaccins et des produits thérapeutiques. Je suis entièrement vaccinée et j’ai reçu ma dose de rappel. J’encourage tous ceux qui ne sont pas allés se faire vacciner à le faire. C’est la meilleure façon de prévenir les complications liées à la COVID‑19.
En ce qui concerne le quatrième point, on peut soutenir — et il faudra régler la question à la Chambre — que d’autres restrictions n’inciteront pas plus de Canadiens à se faire vacciner à ce stade-ci. Si les Canadiens ne se sont pas fait vacciner après toutes ces mesures de restriction, ils ne le feront probablement jamais. La polarisation politique du discours n’a certainement pas contribué à la vaccination. Comme l’a dit mon collègue de , il y a d’autres solutions que nous devrions envisager, notamment des façons de comprendre pourquoi certaines personnes hésitent à se faire vacciner et de les inciter à le faire d’une autre façon, mais les mesures de restriction ne feront pas avancer les choses. Je n’ai pas vu de données à cet effet.
Enfin, nous devons nous assurer que les hôpitaux disposent d’une capacité suffisante pour traiter les patients en soins actifs d’urgence. Nous en sommes à la troisième année de la COVID‑19. Si le gouvernement fédéral n’a pas joué son rôle de rassembleur pour réunir de toute urgence les provinces et leur dire comment le gouvernement fédéral peut soutenir une capacité supplémentaire au sein de notre système de soins de santé, des restrictions supplémentaires ne suffiront pas. Il est tout à fait injuste de demander aux Canadiens de continuer à limiter leurs déplacements et de restreindre leur liberté et leur accès à certains secteurs parce que le gouvernement fédéral n’a pas réglé ce point critique. C’est un problème qui est annoncé depuis des décennies. La pandémie a exposé cette situation au grand jour pour tous les Canadiens, et tous les députés ont le devoir d’exhorter le gouvernement fédéral à s’attaquer au problème épineux qu’est l’état de notre système de soins de santé, non seulement au nom de tous nos électeurs, mais aussi au nom des professionnels de la santé de première ligne. Ce n’est pas en imposant des restrictions supplémentaires et en demandant aux Canadiens de se sacrifier que nous réglerons ce problème.
Si c’est la raison pour laquelle des restrictions ont été mises en place et si nous n’en avons plus besoin, que devrions-nous faire? J’appuie cette motion parce que le gouvernement doit faire connaître son plan sur la façon de régler le reste de ces problèmes, mais cela ne peut pas se faire au moyen de restrictions continues.
Premièrement, j’appelle le gouvernement fédéral à acquiescer à ce que nous demandons dans la motion d’aujourd’hui: un plan ferme prévoyant la levée de toutes les restrictions, notamment des passeports vaccinaux pour les passagers aériens, des tests PCR pour les voyageurs arrivant de l’étranger et des tests de dépistage à l’arrivée. De plus, je crois que le gouvernement a également le devoir de s’occuper des fonctionnaires fédéraux qui ont été congédiés à cause de leur statut vaccinal.
Deuxièmement, je demande au gouvernement fédéral de rétablir le système d’avertissement rapide en cas de pandémie qu’il a lui-même désactivé, privant ainsi le Canada d’un système cohérent de détection des pathogènes émergents, et de l’intégrer à notre système de santé publique. Cela aurait dû être fait il y a longtemps. Les restrictions ne sont pas la solution à ce problème; seule une volonté politique permettra de le régler.
Je demande au gouvernement fédéral de réunir les gouvernements provinciaux, comme il a le pouvoir de le faire, pour discuter de la façon de remettre en état notre système de santé. Il aurait dû s’atteler à cette tâche il y a des mois et nous aurions dû déjà en voir les résultats. Il doit s’y mettre dès aujourd’hui. Le gouvernement doit stimuler les gouvernements provinciaux et s’assurer que nous ayons suffisamment de fonds. Les professionnels de la santé de première ligne doivent diriger cette consultation, et pas seulement la consultation, mais aussi le plan d’urgence.
Je demande à tous les paliers de gouvernement de reconnaître qu’il est inacceptable de recourir à la suppression de libertés comme étant une solution permanente, au lieu d’admettre le mauvais état de notre système de santé. Nous ne pouvons continuer à dire que c’est en supprimant des libertés que nous réglerons un problème que le gouvernement fédéral a négligé de régler. Nous devons aller de l’avant.
Je demande aussi au gouvernement fédéral de reconnaître que sa stratégie de communication durant la pandémie a été tout à fait catastrophique. Au moment où il demandait aux Canadiens de faire implicitement confiance aux établissements de santé publique, nous ne cessions de leur donner des avis contradictoires et le Comité consultatif national de l’immunisation a laissé entendre que l’un des vaccins n’était pas sûr. C’est finalement ce qui a préparé le terrain pour les théories du complot.
J’ai pris la parole à la Chambre des communes à maintes reprises pour demander au gouvernement fédéral de corriger ses lacunes en matière de communication. Il doit le faire immédiatement. Ce serait facile de dire « Nous ne le savons pas pour le moment, mais voici ce que nous faisons pour obtenir cette information. » Voilà une réponse qui suscite la confiance. Le fait de tergiverser et d’insulter des gens qui lui demandent d’expliquer ses volte-face n’a fait que miner la confiance des gens dans les établissements de santé publique. Il faut absolument corriger le tir de manière non partisane.
J’exhorte les députés de tous les partis de calmer leurs propos sur la pandémie. La vaccination est devenue un enjeu politique épineux durant la campagne électorale. Cela doit cesser. Nous aurions dû consacrer nos énergies à chercher à comprendre pourquoi des gens hésitaient à se faire vacciner et, au lieu de les insulter, leur proposer des solutions susceptibles de répondre à leurs questions et d’apaiser leurs inquiétudes. Tout au long de la pandémie, les conservateurs n’ont cessé de presser le gouvernement de fournir des vaccins, car nous savons pertinemment que la vaccination est un outil essentiel dans la lutte contre la COVID. Le gouvernement a cependant choisi de politiser cet enjeu.
À ceux qui bloquent les infrastructures publiques aujourd’hui, je dirais que vous avez aussi le devoir d’apaiser vos propos et de vous retirer. Le mot « propos » n’est pas judicieux, et je le retire. Quand il s’agit du blocage d’infrastructures publiques, je suis certainement contre. Je me suis opposée aux mouvements Occupy à Vancouver et Toronto. Il y a 10 ans, je me suis opposée aux blocages des oléoducs, et il n’y a pas de différence aujourd’hui. Nous devons veiller à ce que les infrastructures publiques soient accessibles. Cela ne prive personne de son droit de manifester pacifiquement, mais ce qui se passe aujourd’hui sur le pont Ambassador doit cesser.
Je demande également au gouvernement de reconnaître qu’actuellement, le coût du maintien des restrictions est plus élevé que celui de toute autre mesure. Nous sommes face à une agitation civile et à des pertes d’emplois. Le recours aux restrictions comme solution temporaire à certains problèmes d’une plus grande ampleur ne fait qu’empirer la situation au pays. Nous devons aller de l’avant.
J’aimerais soulever brièvement deux autres points. Je suggère au gouvernement de mettre sur pied un comité parlementaire d’urgence composé de membres de tous les partis chargé de réfléchir à une solution. Nous devrions le faire immédiatement et trouver des solutions à certains de ces problèmes d’une plus grande ampleur. Nous devrions également faciliter la production de vaccins ici au pays. Nous n’en produisons pas suffisamment.
Il y a tellement de mesures que le gouvernement pourrait prendre. C’est pourquoi nous demandons l’établissement d’un plan et la levée des restrictions. J’espère que tous les députés comprennent que les restrictions ne sont pas la panacée à ces problèmes et qu’elles doivent être levées.
:
Monsieur le Président, je prends la parole en reconnaissance de la gravité de la situation que vit l'ensemble du Canada. Notre pays est confronté à une crise qui ne cesse de s’aggraver et je me réjouis que nous ayons un débat démocratique à la Chambre sur la voie à suivre.
Au cours des dernières semaines, les conservateurs ont commencé à parler au nom des citoyens qui souffrent en silence depuis deux ans, tous ceux qui ont été gravement touchés par bon nombre des mesures de santé publique imposées pour assurer leur sécurité, comme l'ont répété à maintes reprises le et le parti au pouvoir. Ces mesures ont été mises en place d’abord et avant tout pour assurer la sécurité des Canadiens, mais nous constatons, au fur et à mesure que le flot de messages continue d’inonder nos boîtes de réception et nos bureaux, que les mesures ont aussi eu de graves conséquences. Nous sommes nombreux à avoir souligné ces conséquences depuis très longtemps, et plus particulièrement au cours des dernières semaines.
La semaine dernière, j’ai attiré l’attention sur un certain nombre de conséquences très réelles des mesures de santé publique qui étaient destinées à assurer la sécurité des gens, mais qui leur ont causé de graves préjudices. On doit se rappeler que tous les foyers ne sont pas sûrs. Il n’est pas toujours sûr d’être enfermé chez soi. On peut avoir un parent ou un conjoint qui n’est pas stable. Certaines personnes composent avec l’isolement, la toxicomanie et l’abus d’alcool, et on a vu des surdoses de drogue et des suicides. L’effet de la perte d’emploi est important et engendre des dommages durables. L’ouverture et la fermeture des écoles par intermittence auront des conséquences à long terme.
C'est le son de cloche qu'on entend régulièrement. Voilà pourquoi les conservateurs ont présenté une motion de l’opposition, l’un des outils démocratiques dont nous disposons, pour demander au gouvernement libéral de présenter un plan concret pour redonner de l’espoir, pour permettre aux Canadiens d’espérer que le gouvernement sait ce qu’il fait et qu’il a un plan. On dirait que les libéraux ne savent pas ce qu’ils font. Ils sont en train de perdre le fil. Chaque jour à la télévision, on voit la situation s’aggraver dans tout le pays et c’est terriblement grave. J’espère que le gouvernement libéral prend la situation au sérieux. J’espère que les membres du gouvernement se réunissent en coulisses pour discuter des mesures à prendre et pour trouver une solution pacifique au problème, une voie d’avenir pleine d’espoir pour les Canadiens.
Lundi soir, la Chambre a tenu un débat d’urgence à la demande du NPD et j’y ai participé. Je dois dire que l’avalanche de réactions de tout le pays a été stupéfiante. Mon bureau n’a pas pu suivre le rythme des appels et des messages provenant des quatre coins du pays. Il est particulièrement intéressant de constater que ces messages proviennent de personnes de toutes allégeances politiques et qu’elles sont les premières à dire qu’elles n’ont pas voté pour moi, mais que mes propos ont trouvé écho chez elles. C’est révélateur. C’est rare. Les gens disent qu’ils sont doublement ou triplement vaccinés et qu’ils ont appuyé toutes les mesures jusqu’à présent, mais qu’ils souffrent maintenant et qu'il faut du changement. Les Canadiens ont besoin d’une voie à suivre.
Après notre important débat de lundi soir, dès le lendemain matin, un député libéral, et c’est assez rare, a convoqué une conférence de presse. C’est plus inédit que les gens ne le pensent. Un député libéral de la ville de Québec a réitéré ce que les conservateurs affirment depuis longtemps, à savoir que le parti au pouvoir se sert des mesures liées à la COVID pour diviser les Canadiens. Nous apprenons que, lors de la dernière campagne électorale, il y a eu un effort pour politiser le débat afin de diviser les Canadiens en ce qui concerne les politiques relatives à la COVID, ce que je trouve extrêmement honteux. Lorsque j’ai fait du porte-à-porte, j’ai constaté les effets de cet effort de division, et j'ai vu que cette décision calculée de diviser les Canadiens au sujet de la COVID a causé un préjudice à la population.
Le lendemain, un autre député libéral du Québec a dit qu’il était d’accord avec ce député libéral et que d’autres membres du caucus libéral l’étaient également. Il n’y a pas que les conservateurs. Nous entendons aussi des députés du NPD, du Bloc et du Parti vert dire que les citoyens qu’ils représentent sont victimes de cette situation et qu’ils veulent un plan pour l’avenir.
Je tiens à dire aux manifestants à l’extérieur que nous les entendons, mais que nous avons aussi besoin qu’ils agissent de façon pacifique et légale. La température dans ce pays monte à un degré alarmant. Nous voyons des barrages illégaux. Comme conservatrice, j’appuie les manifestations légales, licites et pacifiques, pas les barrages illégaux. C’est une distinction très importante et j’encourage tous ceux qui manifestent pacifiquement à rester vigilants dans leurs actions pacifiques et légales, mais les responsables des barrages illégaux nuisent à l’économie et à leurs collectivités. Ils doivent rentrer chez eux.
Nous les entendons et nous défendons leurs droits. Plus tôt dans la journée, notre brave et courageuse cheffe de l’opposition loyale de Sa Majesté a déclaré que nous n’allions pas cesser de nous battre pour eux jusqu’à ce que toutes les restrictions de santé publique soient levées. Nous n’arrêterons pas tant que nous ne pourrons pas aller de l’avant de façon pacifique et sûre, et que le gouvernement ne mettra pas un terme définitif à ce qui divise les Canadiens depuis trop longtemps.
Le monde entier nous regarde, y compris les actualités aux États-Unis et au Royaume-Uni. La BBC a communiqué avec moi. Ils nous observent.
Lundi soir, le avait l’occasion de s’adresser à la nation pour présenter un plan. Qu’a-t-il fait plutôt? Il a doublé la mise. Il a doublé la mise sur sa position qu’il utilise depuis six mois pour diviser les Canadiens. Il a monté les Canadiens les uns contre les autres. Il s’est abaissé à utiliser la peur contre les Canadiens pour diviser le pays.
Le monde nous regarde. En tant qu'élus, nous avons l’obligation de défendre les marginaux et ceux qui ont subi des préjudices à cause de cette situation. En me rendant à pied à l’édifice de l’Ouest aujourd’hui, j’ai croisé une femme derrière une poussette. Elle manifestait pacifiquement, légalement, comme on le voit un peu partout au pays. Elle m’a arrêtée et m’a demandé si c’était moi qui avait pris la parole lundi. Les larmes aux yeux, elle m’a remercié d’avoir pris sa défense.
Je défendais seulement les intérêts des citoyens et j’ai reçu des milliers de commentaires. Des personnes disaient être en pleurs, qu’elles n’avaient même pas pu écouter mon intervention jusqu'à la fin et qu’elles me remerciaient. C’est sans précédent. Tous les partis doivent prêter attention à ce qui se passe. Ce sont des Canadiens de toutes tendances politiques, de tous les groupes démographiques, de toutes les religions et de tous les milieux économiques qui s'expriment. Au lieu d'écouter, le gouvernement libéral et le accentuent la division.
La division est réelle, et on le voit dans les sondages d’opinion. Ainsi, il ressort d’un sondage publié la semaine dernière que plus de 50 % des Canadiens veulent la fin de toutes les restrictions et réclament un plan. C’est nouveau. Ce n’était pas le cas il y a deux ou trois mois où un sondage disait que 27 % des Canadiens voulaient voir jeter en prison les personnes qui n’étaient pas vaccinées contre la COVID. Je dis bien que 27 % des Canadiens voulaient qu'on mette derrière les barreaux les personnes qui n’étaient pas vaccinées. Jusqu’où irons-nous? Jusqu’où le gouvernement libéral ira-t-il?
Les Canadiens se dressent les uns contre les autres et le en rajoute, alors qu’il devrait se comporter en leader et présenter un plan de règlement pacifique, pour redonner espoir aux Canadiens, afin que tout le monde rentre chez soi. Voilà ce que les gens veulent. Ils réclament seulement un plan pour aller de l’avant. C’est ce que nous demandons au gouvernement dans la motion de l’opposition d'aujourd'hui. C’est plus que raisonnable. Nous lui donnons des semaines pour contacter les meilleurs experts au pays, les réunir autour d’une table et discuter de solutions.
Je l’ai déjà dit. Nous voyons tellement d’autres pays très avancés relancer leurs activités. Ils ont tous les outils. Ils ont fait tout le travail et ils écoutent leurs citoyens. Le peut décrocher le téléphone. Il est l’homme le plus puissant du pays. Il en a le pouvoir et j'estime déplorable qu’il ne le fasse pas. Il ne va pas de l’avant, il ne montre pas de sens de l’unité.
J’ai parlé d’ouvrir la porte. Le moment est venu pour lui d’ouvrir cette porte. Il peut convoquer aujourd’hui une conférence de presse et mettre fin à tout cela. Je pense que tous les Canadiens, qu’ils soient d’accord ou pas avec ce que nous disons, souhaitent une résolution pacifique à cette crise. Certains journalistes parlent de faire appel à l’armée, entre autres. Or, il suffirait au de convoquer une conférence de presse et de dire que la situation est allée trop loin. Nous demandons que le gouvernement présente un plan pour aller de l’avant comme d’autres pays l’ont fait.
Voilà ce que réclament les conservateurs. Voilà ce que réclament des millions de Canadiens. Cette demande n'est pas le souhait d’une minorité et elle n'est pas inacceptable et elle ne vient pas d'éléments anti-canadiens, racistes, misogynes ou je ne sais quels autres qualificatifs il a utilisés à leur propos. Ce n’est pas ce que je vois. Je vois des femmes avec des poussettes dans les rues d’Ottawa qui me remercient de défendre leurs intérêts. Pourquoi le premier ministre ne peut-il pas défendre les intérêts de ces femmes?
Je demande aux députés libéraux — et je sais qu’il y en a d’autres — d’intervenir, de faire ce qu’il faut et d’avoir du courage. Cela fait peur de parler de ce sujet. J’étais terrifiée la première fois que je suis passée devant les manifestants pour me rendre à la Chambre en sachant que j’allais en parler pour la première fois en deux ans. Les politiciens ont tous été intimidés. Chaque fois que nous ouvrons la bouche à ce sujet, nous recevons une volée de bois vert, mais nous devons faire preuve de courage.
Je demande au d’avoir du courage et de la compassion. Il peut présenter un plan et mettre fin à cette crise. Il est l’homme le plus puissant du pays. Il peut le faire tout seul. Il peut nous unir pour la première fois en deux ans. Je demande à tous les députés d’avoir du courage et d’agir en dépit de la peur.
:
Monsieur le Président, je vais commencer un peu différemment en parlant d’un courriel que je viens tout juste de recevoir. Il vient de l’ambassadeur des Philippines au Canada, M. Romualdez. Il fait la promotion des Philippins dans le domaine de la science. Il y est question du secteur des soins de santé et — comme la députée a parlé de la diversité —, du fait que les Canadiens d’origine philippine ont contribué au domaine des soins de santé depuis le début de la pandémie. Je tiens à exprimer ma gratitude. Je remercie l’ensemble de cette communauté et je tiens à souligner que j'ai reçu la lettre. C’est un excellent message que j’espère promouvoir.
Cela dit, je reviens à notre débat. Il a été intéressant jusqu’ici aujourd’hui d’écouter les diverses observations. La a commencé par parler des barrages routiers et a lancé un appel aux participants en disant qu’il est temps d’y mettre fin. Je pourrais passer 20 minutes à parler des manifestants et de leurs barrages. Je suis parlementaire depuis de nombreuses années et j’ai été témoin de nombreuses formes de manifestation. La manifestation que nous voyons aujourd’hui n’a pas l’appui des Canadiens, à mon avis. Il y a de nombreux aspects à cette manifestation, qu’il s’agisse de la promotion de la haine, du racisme ou de l’extrême droite, qui n’offensent pas que moi, mais qui offensent aussi l’ensemble des Canadiens.
Le barrage ici, à Ottawa, a des répercussions sur la ville et, paradoxalement, nous constatons, comme l'a souligné le hier, que des camionneurs empêchent d'autres camionneurs de faire ce qui est crucial pour l'économie canadienne, c'est-à-dire maintenir la chaîne d'approvisionnement. Les libéraux comprennent ce qui est important, et notre parti a un plan depuis le début, contrairement à l'opposition officielle. Dès le début, nous avons affirmé qu'il faut se fier à la science et aux experts de la santé, et agir en conséquence. Le Parti conservateur change d'orientation d'un jour à un autre ou d'une semaine à une autre. Parfois, les conservateurs disent se fier à la science et, certains jours, j'ignore d'où ils tirent leurs chiffres. Je vais y revenir plus loin dans mon intervention.
Je suis demeuré à Ottawa au cours des dernières semaines, mais je me tiens au courant de ce qui se passe dans Winnipeg‑Nord et dans ma province. J'aimerais citer le Winnipeg Free Press. Les députés et quiconque suit le débat peuvent le lire en ligne. Voici ce que dit le Winnipeg Free Press: « Le gouvernement du Manitoba continuera de s'en tenir aux indicateurs de la COVID‑19, plutôt qu'aux revendications des manifestants ou des premiers ministres des provinces avoisinantes, pour décider du moment où il lèvera les exigences relatives à la vaccination et au port du masque. »
Le Dr Jazz Atwal est un expert de la santé dont la tâche est de veiller à la santé des Manitobains. Je le dis en espérant que le Parti conservateur apprécie la valeur des experts canadiens de la santé. Que dit le Dr Atwal, chef adjoint de la santé publique provincial? L'article du Winnipeg Free Press se poursuit comme ceci:
Le Dr Jazz Atwal [...] a dit mercredi que les restrictions seraient levées au Manitoba uniquement lorsqu'il sera sécuritaire de le faire.
« Une poignée de manifestants n'a aucune incidence sur les recommandations de la santé publique », a dit le Dr Atwal lors d'une conférence de presse sur la COVID‑19. « C'est aussi simple que cela. »
Les autorités provinciales ont pu commencer à lever les restrictions sanitaires en toute sécurité mardi, pas parce que des semi-remorques faisaient un boucan du diable sur les terrains de l'assemblée législative, mais [...]
— je tiens absolument à le souligner —
[...] parce que « la vaste majorité » des Manitobains ont « fait ce qu'on leur avait demandé de faire ».
Je vais m’arrêter un instant.
Quand je parle de leadership et quand nous demandons à la Chambre des communes de faire preuve de leadership, je dois dire qu’il n'y a qu'un seul parti qui a toujours manqué à l’appel. Nous avons vu le leadership exercé par le Bloc, par le NPD, par le Parti vert et bien sûr par le . Nous l’avons aussi vu de la part d’anciens députés conservateurs.
Je vais passer à une autre citation qui a trait à la vaccination. Nous devrions nous féliciter d’avoir un pays non pas divisé, mais uni, dont 90 % des citoyens sont pleinement vaccinés. On ne peut pas parler de division. Si seulement le Parti conservateur pouvait être uni à 90 %. Je pense que ce doit être le rêve de n’importe quel chef conservateur. En fin de compte, il est question de vaccination.
Qu’est-ce qu’un ancien progressiste-conservateur, en l’occurrence Brian Mulroney, a à dire à ce sujet? J’ai bien dit « progressiste-conservateur », parce que je ne vois aucun progressiste-conservateur en face de moi. Je ne vois que des réformistes. Je vois l’extrême droite du Canada en face de moi. Voici ce que Brian Mulroney a dit à l’émission Question Period, présentée sur la chaîne CTV, en faisant allusion à l’ancien chef du Parti conservateur: « Il devrait aller plus loin et montrer la porte à tous les députés non vaccinés, les expulser de son caucus. C’est ça, le leadership. » Ce sont les mots de l’ancien premier ministre Brian Mulroney, un progressiste-conservateur. Il a ajouté ceci: « Qui suis-je pour contredire des dizaines de milliers de brillants scientifiques et médecins qui exhortent désespérément la population à se faire vacciner? »
Le problème, c’est que les députés du Parti conservateur rendent un bien mauvais service aux Canadiens en disant une chose un jour et le contraire le lendemain. Ils ne fondent pas leurs décisions stratégiques sur des données scientifiques solides ni sur les recommandations de la santé publique. Ils semblent vouloir répondre aux besoins des personnes qui, pour une raison ou une autre, souhaitent les empêcher d’œuvrer pour le bien public en général ici au Canada.
Les professionnels de la santé affirment le bien-fondé de la vaccination. J’ose croire que le , le caucus et les autres députés de la Chambre ont fait leur possible pour encourager les gens à se faire vacciner. Je mets les députés d’en face au défi de me dire quel autre pays, notamment au sein du G8 ou du G20, a connu un aussi grand succès que le Canada en matière de vaccination de sa population. Ce succès n’est pas celui du gouvernement du Canada, mais celui des Canadiens qui ont réagi à ce que disent les spécialistes de la santé et les scientifiques. Malgré cela, l’opposition officielle veut aller à contre-courant.
Il y a une semaine, des députés du Parti conservateur se sont joints aux manifestations, ont pris des photos et encouragé les manifestants. Ils n’avaient rien contre les barrages. C’est du moins ce qu’ont prétendu les indomptables réformistes du Parti conservateur qui siègent en face de moi aujourd’hui. Cela ne leur posait aucun problème. En fait, ils ont affiché leurs photos et commentaires sur Twitter. Ils étaient très actifs sur les réseaux sociaux pour encourager les manifestants.
Maintenant, comme certains députés l’ont dit à la Chambre, nous constatons que le nombre de barrages a augmenté. Nous avons maintenant des problèmes frontaliers au Canada qui nuisent au commerce, comme au pont Ambassador. Chaque jour, les échanges commerciaux entre le Canada et les États-Unis se chiffrent à environ 400 millions de dollars. Cela nuit aux Canadiens. Cela nuit à nos emplois. Cela nuit à la relance.
C’est pourquoi j’estime qu’il y a lieu d’être optimiste, car la intérimaire du Parti conservateur a enfin déclaré qu’il était temps que les barrages routiers disparaissent. Je suis content qu’elle le dise ici, à la Chambre, mais elle devrait avoir le courage de sortir et de dire aux gens à qui elle avait dit de rester qu’il est temps qu’ils s’en aillent. Pourquoi ne le fait-elle pas? Ce sont des réformistes conservateurs qui prenaient des photos et qui encourageaient le convoi et les barrages routiers...
:
Je vous remercie, monsieur le Président. Je crois que c'est important. J'ai assisté à de nombreuses interventions depuis le temps que je suis à la Chambre, et il arrive fréquemment que les députés s'expriment de la sorte. Je sais que c'est un point très sensible pour les conservateurs, mais il n'en demeure pas moins que les députés ont le droit de s'exprimer, que ce soit en haussant le ton ou en chuchotant, et je m'attends à être traité avec la même courtoisie que celle à laquelle les parlementaires ont droit et dont je suis témoin, directement ou non, depuis maintenant 20 ans.
Le sujet à l'étude est grave. Nous discutons de la manière d'en arriver à un consensus plus que nécessaire. Nous devons souligner les bons coups de nombreuses autres administrations. Avant d'être interrompu, j'étais en train de citer un extrait du Winnipeg Free Press d'aujourd'hui. Je poursuis donc:
Les autorités provinciales ont pu commencer à lever les restrictions sanitaires en toute sécurité mardi, pas parce que des semi-remorques faisaient un boucan du diable sur les terrains de l'assemblée législative, mais parce que « la vaste majorité » des Manitobains ont « fait ce qu'on leur avait demandé de faire ».
C’est ce que nous demandons, et le a fait preuve d’un leadership exceptionnel en encourageant les gens à se faire vacciner. C’est ainsi que nous nous sortirons de la pandémie. Ce ne sont pas seulement les politiciens qui le disent. On parle aussi des experts médicaux qui sont responsables du bien-être général de notre population.
L’article poursuit ainsi:
« La vaste majorité des gens ont suivi les décrets. La vaste majorité des Manitobains ont reçu le vaccin », affirme M. Atwal. « C’est essentiellement pour cela que nous sommes maintenant en position d’assouplir les mesures. » On a augmenté les limites de personnes dans les lieux publics. Par exemple, 7 500 amateurs de hockey ont pu assister à la partie victorieuse des Jets de Winnipeg à domicile ce mardi, plutôt que 250.
L’assouplissement de nombreuses mesures et exigences dans notre province est possible grâce au fait que la vaste majorité des Canadiens ont compris l’importance de se faire vacciner. C’est pour cela que nous avons encore besoin de mettre l’accent là-dessus. C’est pour cette raison que nous devons, en tant que députés, jouer un rôle de leadership dans nos communautés.
C’est pourquoi j’ai posé plus tôt aujourd’hui une question sur la cohérence du Parti conservateur. Pourquoi les députés de l’opposition officielle ne peuvent-ils pas se lever aujourd’hui et dire, au nom de leur caucus, qu’ils sont tous entièrement vaccinés? Je ne crois pas que nous leur en demandons trop. En fait, les autres entités politiques à la Chambre l’ont fait. Voilà pourquoi j’ai rapporté les propos de Brian Mulroney, l’ancien chef du Parti progressiste-conservateur.
Cette motion mentionne un plan, comme si l’opposition conservatrice était en mesure de déclarer que le coronavirus est un faux problème. Quoi qu’en pensent les députés du Parti conservateur, je préfère écouter ce que disent les scientifiques et les experts en santé, et je vais continuer de le faire.
Nous suivons un plan depuis le début. Ce plan a été mis en place par le gouvernement et par ceux qui collaborent avec lui. Parfois, même le Parti conservateur, et c’est tout à son honneur, a appuyé un certain nombre d’initiatives que nous avons présentées. C’est un plan qui a été mis en place pour veiller à ce que les Canadiens soient bien soutenus.
Qu’il s’agisse de soutien direct comme la Prestation canadienne d’urgence ou de mesures de soutien comme la subvention salariale, ces types de programmes ont joué un rôle essentiel pour préparer le Canada à se remettre de la pandémie. Les indicateurs économiques qui comptent vraiment, comme l’emploi, démontrent clairement l’efficacité de ce plan. Nous continuerons de travailler avec les nombreux intervenants, avec les provinces et les territoires, avec les communautés et les dirigeants autochtones, avec les organismes sans but lucratif et avec d’autres parties prenantes afin d’accroître le pourcentage de personnes vaccinées et de veiller à ce que les provinces se retrouvent en meilleure posture.
Nous parlons de dépistage rapide. Le gouvernement du Canada a acheté des millions de tests de dépistage rapide. Des députés ont demandé où nous les cachions. Nous n’avons pas caché ces tests. Cela fait partie de la propagande conservatrice que l’on entend si souvent. Dans les mois qui ont précédé le mois de novembre 2021, 85 millions de tests ont été expédiés directement aux provinces et aux territoires. La population du Canada compte 37 millions d’habitants, et nous avions 85 millions de tests en novembre 2021. Un très petit pourcentage avait été utilisé. Puis Omicron est arrivé et a changé toute la donne. Le gouvernement du Canada a commandé 140 millions de tests de dépistage rapide supplémentaires, qui sont arrivés en janvier.
Nous reconnaissons qu’il est crucial que les gouvernements collaborent pour protéger le mieux possible l’ensemble de la population. Qu’il s’agisse de venir en aide aux aînés, aux personnes handicapées, aux personnes qui ont perdu leur emploi ou aux entreprises qui auraient fait faillite, le gouvernement du Canada a fourni son soutien dès le début, comme il le fait encore aujourd’hui. Par conséquent, à mes collègues qui essaient de laisser entendre que nous n’avons pas de plan, je répondrai qu’une partie de ce plan consiste à faire preuve de cohérence et à tenir compte de l'avis des experts en soins de santé et des données scientifiques. C'est ce que nous allons continuer de faire.
:
Monsieur le Président, je vais partager mon temps de parole avec le député de .
J’ai longuement réfléchi à mes observations d’aujourd’hui. Qui plus est, j’ai profité de l’occasion pour réfléchir à l’empathie, à la compassion et à la compréhension, et je crois que ces valeurs sont absentes de ce débat. Je crois que ces valeurs sont absentes de cette discussion. Ce sont des valeurs que les députés d’en face ont soigneusement rangées dans un coin, parce que c’est politiquement commode pour eux.
Je ne suis pas la première personne à le dire à la Chambre, mais nous sommes un pays divisé: l’Est contre l’Ouest, les villes contre les campagnes, ceux qui ont de puissants syndicats pour les protéger et ceux qui sont indépendants et n’ont pas cette voix, les vaccinés contre les non-vaccinés. Nous sommes des familles divisées. Il y a des amitiés qui se terminent et des collègues de travail qui sont privés de leurs liens professionnels. Nous avons un gouvernement dont les discours éculés et la volonté idéologique de s’engager dans une politique de division ont paralysé notre nation, et nous n’avons pas à regarder plus loin que la porte d’entrée de cet endroit.
Je crois que notre discours politique est dépourvu de tout respect et de toute nuance. Je crois qu’il n’y a aucune nuance dans cet endroit ou dans ce débat, et si nous faisons fi des nuances, nous risquons d’ignorer le traumatisme que les Canadiens ont subi au cours des deux dernières années. Selon tous les indicateurs et toutes les mesures, la situation est pire qu’avant la pandémie, avant les fermetures et avant les exigences.
En ce qui concerne la santé mentale, il y a des enfants dans ma circonscription dont les parents me disent qu’ils n’ont pas quitté leur chambre et qu’ils n’ont pas de vie sociale. La crise de la toxicomanie s’aggrave. Il y a des régions dans le pays où l’on compte plus de décès dus aux opioïdes qu’à la COVID. Il y a de la violence familiale à cause de la situation que vivent certains. La dépression, la solitude, les difficultés économiques et la lutte des classes sont toutes exacerbées, en raison d'un manque de leadership, d'un manque de nuance et d'un manque de gestion de cette pandémie d’une manière qui tienne compte de l’évolution des connaissances scientifiques et du virus.
Il y en a qui n’ont pas pu voir leur famille, d'autres qui ont été limités dans les bons moments et d'autres, comme moi, qui ont été limités dans leurs pires moments de deuil, à cause des restrictions, des confinements et des exigences. À défaut d'être nuancé, le gouvernement risque de polariser et de politiser encore davantage le débat.
Le gouvernement a ostracisé 3 millions de Canadiens, et plus encore. Il a fait naître un grand sentiment de frustration chez un grand nombre de personnes vaccinées au sein d'une population dont le taux de vaccination est l’un des plus élevés au monde, notamment en imposant des restrictions et des exigences en l'absence de données réelles et de débat. Des dizaines de milliers de personnes sont descendues dans les rues de nos centres-villes et sont venues devant nos assemblées législatives et ici, devant le Parlement, parce qu’elles ne se sentent pas écoutées, et pourtant, le gouvernement maintient le cap. Je l’ai entendu aujourd’hui continuer à ignorer ce qui se passe dehors.
Notre objectif ultime est de trouver la meilleure façon de contrôler la COVID‑19 dans nos communautés, puis d’apprendre à vivre avec quelque chose qui, selon tous les scientifiques, est là pour rester. Les provinces abandonnent les restrictions. Les agents de santé publique provinciaux ont dit qu’il était temps de passer à autre chose. Notre administratrice en chef de la santé publique, ici au Canada, a dit qu’il était temps d’examiner et de revoir ces restrictions. Toutes ces personnes ont conseillé au gouvernement de gérer différemment la pandémie et de présenter un plan, mais lorsque ce n'est pas avantageux de le faire sur le plan politique, le gouvernement ferme les yeux. Nous le savons. Nous l’avons entendu de la bouche de députés d’en face cette semaine.
Je veux prendre un moment pour parler des détails, parce que je ne pense pas que nous l’ayons fait. Je veux donner aux députés d’en face l’occasion de s’expliquer sans dénigrer les Canadiens et sans les ostraciser. Je ne veux pas qu’ils nous répètent la même cassette au sujet de la vaccination, que nous avons entendue maintes et maintes fois, pour répondre à toutes les vraies questions qui viennent de ce côté-ci de la Chambre.
Je veux donner au gouvernement la chance de répondre à cette question et d'expliquer les restrictions sur les voyages. Je veux offrir au gouvernement la chance de supprimer les obstacles inutiles et non scientifiques aux voyages internationaux. Je veux qu’il le fasse aujourd’hui. Je veux qu’il le fasse à l’instant, car c’est ce dont j’entends parler lorsque je rentre chez moi.
Le test PCR exigé avant le départ et à l’arrivée des voyageurs entièrement vaccinés n’a aucun sens. Ce n’est pas de la science. Les restrictions de voyage actuelles liées à la COVID-19 que le Canada impose sont dépassées. Elles sont déphasées par rapport au reste du monde développé, tout comme l’absence de plan. En réalité, elles sont complètement déphasées par rapport au G7, nos alliés. Ce sont des pays en qui nous avons confiance en matière d’engagement militaire et d’ordre public. Ce sont des pays avec lesquels nous partageons des valeurs, mais pas la science, apparemment.
D’autres pays font cette nuance. Ils ont présenté un plan. Ils sont dans une phase différente de la gestion de la pandémie, et c’est ce dont nous parlons. Ils ont élaboré un plan pour leurs citoyens afin de donner à tous ceux qui sont frustrés, qui sont désespérés, qui vivent une situation difficile, un plan pour s’en sortir. Nous n’avons rien entendu de la sorte de la part du gouvernement. Nous savons que les voyages ne sont pas plus risqués que d’autres activités et qu’il n’y a aucune raison scientifique de les cibler. J’en ai assez d’entendre les mêmes phrases toutes faites à propos de la vaccination, car je pose des questions très précises dans ce débat.
Les Canadiens subissent un test PCR à leur arrivée. Ils sont entièrement vaccinés. Ils sont testés à l’étranger. Nous savons que c’est du gaspillage. Nous savons que c’est inefficace, et nous savons que cela ne nous protège pas, mais nous avons un gouvernement qui s’est campé sur ses positions et qui se livre à cette comédie pour avoir l'air de faire quelque chose dans le but de prolonger une pandémie à des fins politiques. C’est ce que nous observons.
Nous savons que le taux de positivité des personnes testées est inférieur à 1,5 %. Nous savons qu’il y a une quarantaine forcée qui confine les gens chez eux, les oblige à faire des projets pour leurs enfants, parce qu'ils ne peuvent pas retourner à l’école, et les force à s’absenter du travail. Nous savons que nous avons des pénuries de main-d’œuvre dans tout le pays, et c’est le genre de politique qui doit évoluer avec les connaissances scientifiques. Nous savons que cette politique ne repose pas sur les connaissances scientifiques.
Ces restrictions ont ciblé notre secteur du voyage et du tourisme, le plus durement touché. Ce n’est qu’un des nombreux exemples sur lesquels les Canadiens se posent des questions, et le gouvernement n’offre pas de réponse. Comme beaucoup d’autres, je me suis fait vacciner et j’en ai assez d’entendre ce refrain. Je crois que c’était dans mon intérêt. Je crois que c’était dans l’intérêt de ma famille. Je crois que c’était dans l’intérêt de ma communauté, et j’ai encouragé d’autres personnes à le faire. Je l’ai fait parce que c’était mon choix, mais je n’ignorerai pas la frustration de tant de personnes qui descendent dans la rue.
Je ne cesserai pas d’exiger un plan pour mettre fin aux restrictions et aux exigences qui ont déchiré les Canadiens parce que le gouvernement a trouvé politiquement commode de le faire. Je ne fermerai pas les yeux sur les effets négatifs considérables sur la santé des personnes sans emploi, sous-employées et vivant dans la pauvreté en raison d’une économie qui ne fonctionne qu’en partie, au bénéfice du gouvernement qui veut se faire facilement du capital politique.
La réouverture progressive peut se faire en toute sécurité, et le moment est venu de le faire. Nous l’avons entendu dans tout le pays et au-delà de nos frontières. Si des députés veulent engager une discussion sur les valeurs que j’ai évoquées au début de ce discours, les valeurs que nous avons rangées dans un placard, selon moi, afin de diviser politiquement les Canadiens et de les monter les uns contre les autres, s’ils veulent changer de ton et engager un dialogue nuancé, ils auront l’appui de ce côté-ci de la Chambre. Un plan aura l’appui de ce côté-ci et il aura aussi l’appui de la députée de .
:
Monsieur le Président, c’est un honneur de prendre la parole aujourd’hui pour débattre de cette importante motion. Elle est présentée alors que nous sommes à la veille de la troisième année de lutte contre la COVID-19. Nous avons entendu beaucoup de discussions aujourd’hui sur les raisons pour lesquelles il est important que le gouvernement dépose un plan qui permette de lever les restrictions liées à la COVID-19 et de mettre fin aux exigences vaccinales.
Nous savons tous que les Canadiens ont dû faire des sacrifices au cours des deux dernières années. En outre, nous savons que des Canadiens ont perdu des êtres chers à cause de la COVID-19. Les Canadiens ont fait de grands sacrifices, perdant un temps qu’ils ne récupéreront jamais. Certains d’entre eux n’ont pas eu la chance de dire au revoir aux êtres chers qu’ils ont perdus, non pas parce qu’ils mouraient de la COVID, mais à cause des restrictions liées à la COVID.
Au début de la pandémie, les gouvernements ont, à juste titre, utilisé tous les outils disponibles pour limiter les déplacements et mettre en place le port du masque partout. Les gouvernements du monde entier se sont attelés à la tâche de mettre au point des vaccins. Aujourd’hui, nous en savons beaucoup sur la COVID. Nous en apprenons chaque jour davantage. Des vaccins ont été mis au point.
J’ai fait le choix de me faire vacciner et j’ai encouragé les gens de ma collectivité à faire de même. Bien des gens ont exprimé des préoccupations au sujet du vaccin et ont posé des questions à ce sujet. Si le fait que je dise que je suis vacciné n’est pas suffisamment convaincant pour eux, je l’accepte et je les invite à s'adresser à des professionnels de la santé. Le bureau de santé du district de Leeds, Grenville et Lanark a enregistré, et continue d’enregistrer, l’un des taux de vaccination les plus élevés de la province et du pays.
L’une des initiatives les plus intéressantes s’adressait aux personnes qui avaient des questions à poser en période de pénurie de médecins et d’infirmières et lorsque le système de soins de santé était à bout de souffle. Ma collectivité a mis à disposition des médecins qui se tenaient dans les stationnements à l’extérieur des cliniques de vaccination, non pour vacciner les gens, mais simplement pour répondre aux questions et parler aux gens. C’était tout. Ils étaient là pour avoir parler avec les gens. Toutes ces personnes se sont-elles converties et ont-elles fini par se faire vacciner? Je suis sûr que non, mais il est tellement important d’avoir des conversations.
Au cours des dernières semaines, nous avons vu croître la frustration des Canadiens. Au cours des derniers mois, les conservateurs, dont moi, avons dit que personne ne devrait perdre son emploi parce qu’il n’a pas été vacciné. Nous devons utiliser les autres outils à notre disposition.
Les gens se demandent pourquoi, s’ils se sont fait vacciner, d’autres personnes ne le feraient pas. Il peut y avoir un certain nombre de raisons, mais faisons le tour de la question et discutons-en avec eux. Voyons ce qui arrivera à ces personnes si elles perdent leur gagne-pain à cause des exigences vaccinales. Quelles sont les répercussions sociétales plus larges si des personnes se retrouvent au chômage à cause d'un tel choix? Nous disposons d’autres outils. Aucun d’entre eux n’est parfait, mais le vaccin ne l’est pas non plus. Ce n’est pas une panacée, mais c’est l’un des plus importants outils dont nous disposons.
Nous sommes maintenant à un point où des experts, des personnalités de confiance, disent que nous avons besoin d’un plan de sortie. J’aimerais en citer quelques-uns. Je ne pense pas qu’il y a trois ans, la majorité des Canadiens auraient pu nommer l’administrateur en chef de la santé publique de l’Agence de la santé publique du Canada, mais nous savons maintenant que c’est la Dre Tam.
Il y a tout juste deux semaines, la Dre Tam a déclaré: « Nous devons être en mesure de faire face à la présence continue du virus SRAS-CoV-2 d’une manière plus durable ». Elle a poursuivi en disant que toutes les mesures de la COVID doivent être réévaluées et a déclaré: « Je pense que tout le concept est que nous devons retrouver une certaine normalité ».
En Ontario, le Dr Kieran Moore, qui est le médecin hygiéniste en chef de la province, a déclaré que nous avons laissé une grande peur contrôler notre vie depuis les deux dernières années et que nous devons maintenant nous départir de cette attitude. Il a ajouté qu'il faut commencer à se résoudre à vivre avec le virus. Voilà deux points très importants.
Que demandons-nous au gouvernement aujourd’hui? Nous demandons un plan pour mettre fin aux exigences vaccinales. Je suis certain que les docteurs Tam et Moore ont fait ces observations en connaissant la situation sur le terrain et en tenant compte des exemples d’autres pays, comme la Suède, la Norvège, la Grèce, la République tchèque, de nombreux États des États-Unis, le Royaume-Uni, la France, le Portugal et la Suisse, qui ont laissé tomber ces exigences. Les preuves que ces médecins ont utilisées pour prendre leurs décisions sont en partie les mêmes que celles utilisées par les docteurs Tam et Moore.
C’est ce que nous recherchons. Nous savons que l’Organisation mondiale de la santé a déclaré que les pays ne devraient pas exiger une preuve de vaccination contre la COVID-19 pour les voyages internationaux comme seule voie ou condition permettant de voyager à l’étranger. C’est l’Organisation mondiale de la santé qui le dit. Nous devons nous pencher sur ces questions. Quel est le plan? Quels repères le gouvernement utilisera-t-il pour nous libérer de ces exigences et restrictions?
Ces outils étaient extrêmement importants, surtout en mars 2020. Mais cette date est loin derrière nous. Nous en savons tellement plus aujourd'hui. Nous devons avoir des discussions entre autres avec des personnes avec lesquelles nous ne sommes pas d’accord. C’est très important. Nous ne devons certainement pas les insulter.
Les personnes qui ne sont pas d’accord avec nous, qui sont préoccupées et qui ont des questions n'ont pas une position inacceptable ou déplorable. Elles ne sont pas misogynes ou racistes pour autant. Ce sont nos voisins, des membres de la collectivité et des membres de la famille d’autres personnes. La compassion fait partie du tissu de notre pays. Nous ne pouvons pas l’oublier, et nous ne pouvons pas la perdre. Elle constitue une étape sur la voie de sortie de cette crise.
Le Canada a subi tellement de dommages à cause de toutes ces restrictions. Nous le ressentirons pendant de nombreuses années, en particulier nos enfants. N’aggravons pas la situation en rompant le dialogue. La présentation par le gouvernement d’un plan pour l’élimination des exigences relatives à la vaccination constitue un élément essentiel de la communication et du dialogue avec les Canadiens. C’est ce dont nous parlons aujourd’hui.
Il est crucial que chacun soit conscient du rôle qu’il a à jouer en l’occurrence. Nous sommes ici pour parler aux citoyens. Nous avons pour rôle en tant qu’opposition officielle d’interpeller le gouvernement. Il dispose des outils et des ressources, et il lui incombe d’expliquer aux Canadiens les conditions à réunir pour lever ces restrictions.
Nous allons être la voix des Canadiens. Nous allons être cette voix et nous demandons au gouvernement de mettre fin à ces exigences. En fait, nous avons demandé un plan il y a un an. La situation a certainement beaucoup changé depuis, mais c’est une nouvelle occasion, toute neuve, pour le gouvernement et le d’informer les Canadiens.
Au lieu de nous disputer à qui mieux mieux pour savoir qui était le plus ardent défenseur de ces mesures sanitaires, reconnaissons que nous pouvons toujours faire mieux. Le gouvernement a eu le temps de produire cette information pour dire aux Canadiens quand il va mettre fin aux exigences fédérales relatives à la vaccination et ce qui doit se passer pour que cela arrive. Faisons ainsi. Allons de l’avant ensemble. Ayons ces conversations importantes. Parlons avec nos amis et voisins et faisons en sorte de sortir renforcés de cette situation.
Nous entendons dire depuis le début que nous sommes tous dans le même bateau. Faisons en sorte de tous en sortir ensemble.
:
Monsieur le président, je vais partager mon temps de parole avec ma collègue et amie, la députée d'.
Je veux commencer aujourd'hui avec une déclaration très simple. Je veux remercier les Canadiens. Je veux les remercier parce que nous avons demandé beaucoup d'eux ces deux dernières années, et ils ont fait preuve de résilience. Ils se sont montrés réceptifs.
Qu'avons-nous demandé des Canadiens ces deux dernières années? Nous leur avons demandé de porter un masque, de pratiquer l'éloignement social, de renforcer leurs normes d'hygiène et de se laver plus fréquemment les mains. Nous leur avons demandé de ne pas voir leur famille pour leurs fêtes les plus saintes, quelle que soit leur religion, et de ne pas se retrouver avec les membres de leur famille. Nous leur avons demandé de limiter leurs interactions à une ou deux familles, comme l'a fait ma propre famille. Nous leur avons demandé de garder leurs entreprises fermées. Le gouvernement s'est évidemment mobilisé pour les soutenir, qu'il s'agisse des travailleurs, des personnes âgées ou des entrepreneurs, et les a aidés pendant cette période.
Pourquoi avons-nous demandé cela aux Canadiens? Nous l’avons fait parce que nous sommes en pleine pandémie. Les Canadiens nous ont donné le temps de recevoir les vaccins, que nous avons reçus. Ils nous ont donné le temps de protéger notre système de soins de santé, parce que c'était nécessaire, et je tiens à remercier les Canadiens pour leur résilience, car c’est l’objet de ce débat. C’est pour cela que les 338 députés qui siègent ici ont été élus. Ce n’était pas pour prêter trop d'attention aux détails, mais pour avoir une vue d’ensemble.
Nous faisons beaucoup de progrès. Quatre-vingt-dix pour cent des résidants de la région de York sont vaccinés. Le nombre de doses de rappel administrées continue d’augmenter. Les hospitalisations sont en baisse. Les opérations chirurgicales, dont beaucoup avaient été annulées, recommencent à être programmées. Une nouvelle normalité est en train de s'installer, grâce en partie aux sacrifices des Canadiens, au fait qu’ils ont suivi non pas les conseils du gouvernement, mais ceux des responsables de la santé publique. Nous ne pouvons pas perdre de vue ce fait.
De nombreuses vies ont été mises en attente. De nombreuses vies ont été perturbées. De nombreux Canadiens sont décédés des suites de cette pandémie. Nous ne pouvons pas perdre de vue le tableau d’ensemble. Nous sommes sur la bonne voie. Nous faisons des progrès en tant que pays, non pas individuellement, mais ensemble.
En tant que parlementaire, je crois que je dois faire ce qui est juste et communiquer à mes concitoyens les avis de santé publique sur les mesures à prendre pour protéger nos familles et nos proches afin que nous puissions connaître des jours meilleurs. Cela va arriver, absolument. Des modifications sont apportées aux restrictions, surtout au niveau provincial, et c’est la bonne chose à faire. Quatre-vingt-dix pour cent des Canadiens ont reçu deux doses de vaccin. C’est merveilleux. Nous devons être fiers. Nous devons être fiers de protéger notre système de soins de santé. Nous devons remercier les travailleurs de première ligne pour ce qu’ils ont sacrifié au cours des deux dernières années. C’est ce que nous devons faire.
Nous devons continuer, certes, à réévaluer les données scientifiques. Nous ne pouvons pas fixer une date arbitraire pour lever ceci ou cela. Cela ne fonctionne pas. Nous l’avons vu. Nous l’avons vu dans plusieurs provinces. Là où les restrictions ont été levées prématurément, le système hospitalier a été débordé, la capacité des soins intensifs a été débordée, la chaîne d’approvisionnement a été perturbée et les provinces sont revenues à la case départ. Faisons 10 pas en avant et peut-être un pas en arrière, au lieu de quatre pas en avant et 20 en arrière. C’est ce que fait le gouvernement. Nous sommes là pour aider les Canadiens et nous continuerons à le faire.
Comme je l'ai dit avant d'entamer mon discours proprement dit, je tiens aujourd'hui à remercier les Canadiens. Alors que nous continuons toujours d'aller de l'avant, je les remercie d'avoir fait ce qu'il fallait pour nous permettre de passer à travers la pandémie. Oui, je crois voir la lumière au bout du tunnel. J'en suis absolument convaincu. Pourquoi? C'est grâce aux vaccins et à la science des vaccins. C'est parce que nous avons fait ce qu'il fallait faire et parce que les Canadiens ont été résilients.
Il semble que l'opposition officielle se soit ralliée, quoiqu’un peu tard, à l'idée qu'il faut mettre fin aux blocages. On ne devrait pas interrompre la vie des travailleurs de l'automobile, des agriculteurs et des acteurs du secteur de l'agroalimentaire. Nombre des députés de l'opposition représentent des circonscriptions rurales qui comptent beaucoup d'agriculteurs. Je ne suis pas très impressionné par le blocage de l'accès aux frontières qui empêche l'expédition des produits agricoles canadiens vers les États‑Unis. Je ne suis pas très impressionné non plus que les travailleurs de l'automobile soient forcés de rester à la maison à cause des blocages que, jusqu'à il y a trois jours, le Parti conservateur approuvait. Ce n'est pas un leadership raisonnable; j'emploierais un qualificatif tout autre. Nous devons faire ce qui est bien pour les Canadiens, jour après jour. Nous sommes en pleine pandémie. C'est l'événement du siècle. Il faut de la maturité et il faut du leadership.
Voilà plus de deux ans que nous avons mis en place des mesures à la frontière pour assurer la sécurité et la protection des Canadiens. Alors que nous traversions la pire crise de santé publique des 100 dernières années, le gouvernement du Canada a agi rapidement pour mettre en place des mesures frontalières d'urgence visant à réduire le risque d'importation et de transmission de la COVID‑19 et de nouveaux variants au Canada en raison des voyages internationaux. Les mesures frontalières qui ont été mises en place reposent sur des données probantes et sur les données scientifiques disponibles. Nous ne fixons pas des dates au hasard. Les mesures sont aussi établies en surveillant la situation épidémiologique au Canada et dans d'autres pays. Elles sont ajustées au besoin pour tenir compte des données probantes tout en continuant de protéger la santé de tous les habitants du Canada.
À partir de janvier 2020, des mesures de contrôle renforcées ont été mises en place pour les passagers en provenance de régions où le virus de la COVID‑19 sévissait. À mesure que le virus s’est propagé à d’autres pays et qu’il est devenu plus dangereux, ces mesures de contrôle ont été renforcées par des questions supplémentaires et des renvois des passagers entrants à l’Agence de la santé publique du Canada. Finalement, des mesures plus strictes ont dû être mises en place pour protéger notre pays et ses citoyens, comme l’interdiction d’entrée des ressortissants étrangers au Canada. À l’époque, le Canada n’était pas le seul pays à fermer ses frontières pour les voyages discrétionnaires. De nombreux autres pays ont également mis en place de sévères restrictions sur les voyages, y compris d’autres pays du G7 et notre voisin du Sud, notre principal partenaire commercial.
Au fil de la pandémie, le gouvernement du Canada n’a jamais perdu de vue la santé et la sécurité de tous les Canadiens. Des décisions concernant les protocoles et les mesures ont été prises pour réduire les effets de la COVID‑19 sur nos citoyens et sur notre économie afin que l’économie canadienne puisse se rétablir rapidement, et il est formidable de voir que notre production est plus importante qu’elle ne l’était avant la pandémie. Il est formidable de voir que les niveaux d’emploi sont supérieurs à ce qu’ils étaient avant la pandémie. Pourquoi? C’est parce que nous avons fait ce qu’il fallait pour les Canadiens. Nous les avons soutenus, nous avons mis en place les mesures appropriées que nous connaissons tous et nous avons investi dans les Canadiens. C’était la bonne chose à faire.
En juin 2021, le gouvernement a annoncé la première phase de son approche visant à assouplir les mesures frontalières pour les voyageurs entrant au Canada, et le gouvernement du Canada continue d’apporter des ajustements prudents à son approche frontalière en utilisant les dernières données probantes et scientifiques. Ces changements sont possibles grâce à notre taux de vaccination et à notre respect des mesures de santé publique. La vaste majorité des Canadiens ont respecté les protocoles et les mesures et ont reçu leurs deux doses de vaccin, et beaucoup ont même obtenu leur dose de rappel. Ils ont fait preuve de courage, de résilience et de compassion et, oui, ils ont fait des sacrifices. Je les remercie, car leurs actions ont été cruciales pour nous donner, à nous, le gouvernement du Canada, la marge de manœuvre nécessaire pour réduire et même supprimer certaines des mesures qui ont été mises en place au début.
Les mesures antérieures ont été ajustées. En août et septembre 2021, le gouvernement a continué à rouvrir les frontières du Canada, permettant aux voyageurs d’agrément entièrement vaccinés des États-Unis d’entrer au Canada à partir du 9 août, suivis des voyageurs entièrement vaccinés en voyage non essentiel de tous les autres pays le 7 septembre. Le gouvernement a également éliminé l’obligation de séjourner dans un logement autorisé par le gouvernement à l’arrivée.
En terminant, je veux que tous les parlementaires prennent du recul et regardent la situation dans son ensemble, c’est-à-dire où nous en sommes et le chemin que nous avons parcouru, et qu’ils voient que nous sommes dans une bien meilleure situation. Il y a du travail à faire et des progrès à poursuivre, mais nous devons nous fier à la science.
Je demande, et je l’ai demandé à la télévision nationale, que les barrages soient levés et que les manifestants à l’extérieur, avec le plus grand respect pour ces personnes, rentrent chez eux et permettent aux citoyens d’Ottawa de reprendre une vie normale.