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Madame la Présidente, une fois de plus, c'est un privilège pour moi de prendre la parole à la Chambre au nom des gens que je représente fièrement dans Lévis—Lotbinière. D'entrée de jeu, j'aimerais dire que par chez nous, lorsqu'il s'agit du mot « budget », nous n'avons pas la même définition ni la même façon de tenir un budget que ce , qui ne connaît pas les mots « équilibre » et « économie ».
Une fois de plus, pour ma 18e année à la Chambre, j'ai assisté à la lecture du budget. Depuis 2015, c'est devenu une vraie risée de voir la et ce premier ministre être convaincus qu'ils présentent un bon budget pour les Canadiens. Nous assistons plutôt à un gouvernement dépensier qui nous prouve pour une neuvième année consécutive son incompétence libérale et son irresponsabilité. Ce gouvernement est un champion quand il s'agit de nous plonger dans un gouffre financier bien malgré nous.
Nous voyons s'enflammer des intérêts sur une dette dont nous ne verrons jamais le bout de notre vivant. Le est fier de porter les mêmes lunettes roses que la ministre des Finances et la grande famille libérale. Ils sont déconnectés de notre réalité au pays alors que les faits et les statistiques parlent d'eux-mêmes. Nous sommes loin d'être le pays de convoitise au sein du G7 que nous avons jadis été. La gouvernance libérale—néo-démocrate—bloquiste illégitime et catastrophique met des milliers de personnes et de familles dans la misère et l'appauvrissement.
Plusieurs mots sonnent faux dans la bouche du , à commencer par les mots « budget » et « économie ». Ces investissements à crédit ne rapportent aucune valeur ajoutée à notre PIB. Nous avons maintenant des intérêts à rembourser, que je n'arrive plus moi-même à visualiser, car ça représente des palettes d'argent dans de très grands entrepôts. Chacun de mes petits-enfants nés au cours des sept dernières années sera endetté jusqu'à la fin de ses jours et ne pourra peut-être même pas accéder à une propriété. C'est aujourd'hui le cas de milliers de Canadiens qui n'ont plus les moyens d'en rêver.
En sa qualité de dépensier par excellence, notre est l'exemple de quelqu'un qui n'a jamais eu à amasser de l'argent lorsqu'il était enfant, à récolter chaque dollar durement gagné pour les mettre dans un petit cochon ou à la banque. Le premier ministre va dépenser 40 milliards de dollars en nouvel argent pour sa nouvelle rechute de dépenses avec l'appui inconditionnel du NPD, et maintenant, celui du Bloc québécois.
L'ancien gouverneur libéral de la Banque du Canada M. David Dodge a déclaré qu'il pensait que ce budget serait le pire depuis 1982. Cette année, le Canada dépensera 54,1 milliards de dollars pour assurer le service de la dette, c'est-à-dire pour payer les intérêts. C'est plus d'argent que ce que le gouvernement envoie aux provinces pour les soins de santé. C'est un vrai scandale. La Banque du Canada et l'ancien ministre libéral des Finances John Manley ont tous deux dit au qu'il appuyait sur la pédale d'accélérateur de l'inflation avec ses dépenses qui faisaient grimper les taux d'intérêt. Évidemment, ce premier ministre princier n'a pas écouté.
En conséquence, la Banque du Canada s'est lancée dans la campagne de hausse des taux d'intérêt la plus agressive de son histoire. Des millions de Canadiens s'en rendent compte plus que jamais lorsqu'ils renouvellent leur prêt hypothécaire. Ce n'est pas ce premier ministre qui va les aider. La coalition libérale—néo-démocrate—bloquiste mine la confiance en la démocratie au Canada et dans nos institutions. C'est une hypocrisie pour laquelle les Canadiens n'ont pas voté lors des dernières élections. Ce n'est pas la première fois dans l'histoire du Canada qu'on voit un parti qui n'aura jamais l'occasion d'être au pouvoir faire des manigances avec les libéraux pour parvenir à ses fins.
Combien de gens n'arrivent plus à joindre les deux bouts, même en se serrant la ceinture, même en ayant un salaire plus élevé? Le taux d'inflation ne cesse de faire augmenter le coût des prêts hypothécaires, le prix des logements, le coût du panier d'épicerie et de toutes les nécessités de base. Avant ce gouvernement libéral, il ne fallait que 39 % du salaire moyen pour payer les mensualités d'une maison moyenne. Aujourd'hui, ce chiffre est passé à 62 %.
Pas plus tard que la fin de semaine dernière, je participais au Relais pour la vie à Lotbinière/Lévis, une marche pour amasser de l'argent pour le cancer. J'étais inquiet quand on me disait qu'on ne reconnaissait plus le pays dans lequel on vit et qu'on ne se sentait plus en sécurité avec la direction que prend le pays. L'étau se resserre sur des millions de Canadiens qui n'ont plus d'économies et de crédit disponible. Ils sont à bout de ressources financières. Plusieurs sautent un repas par jour et de plus en plus de gens doivent avoir recours aux banques alimentaires chaque semaine. Quand cela va-t-il s'arrêter? C'est d'une telle tristesse.
Le Canada est le pays du G7 qui compte le moins de logements par 1 000 habitants. Le nombre de logements par 1 000 Canadiens est en baisse depuis 2016, en raison de la forte augmentation de la population.
Il nous faut plus de logements pour que le ratio de logements par rapport à la population reste stable. Selon la SCHL, l'an dernier, le Canada avait besoin de 3,5 millions de logements de plus que prévu pour rétablir l'accessibilité. En 2024, ce chiffre s'élève à 5,8 millions.
Le nous dit encore qu'il va faire venir des travailleurs étrangers pour combler la pénurie de main-d'œuvre, alors qu'on a déjà de la misère à loger les itinérants, les familles canadiennes et les personnes âgées décemment. On ne peut savoir quand seront construits les logements abordables promis. Depuis l'arrivée des libéraux, les prêts hypothécaires et le prix des logements ont presque doublé. Le stress et l'anxiété sont maintenant devenus une partie intégrante de la vie de millions de Canadiens. Ce sont des parents, des enfants et des grands-parents inquiets qui savent que les occasions se détériorent au Canada. Il n'y a pas si longtemps, plusieurs personnes n'auraient jamais cru se retrouver dans la précarité. Elles sont dans un cauchemar, sauf qu'il n'y a pas de réveil possible. Les libéraux, en neuf ans, nous ont placés dans une situation qui sera peut-être sans retour.
La légalisation de la marijuana n'a rien aidé. Les écrits de la Chambre et les travaux des comités en témoignent: les pays qui ont légalisé la marijuana ont vu la criminalité augmenter. Sans surprise, c'est ce que nous vivons nous aussi maintenant, avec un taux de criminalité qui ne cesse d'augmenter au Canada. On révélait aussi la hausse des problèmes de santé mentale. Que constate-t-on? Il y a une hausse du nombre de gens qui sont confrontés à ces mêmes défis. On voit aussi l'augmentation de la toxicomanie et des décès à cause des drogues dures, que le Parti libéral tenait à légaliser à tout prix. C'est une honte. Nous sommes maintenant aux prises avec de grandes villes où l'on a l'impression de voir s'échoir des zombies. Il y a même des coins où plus personne n'ose passer. Que dire des écoles et des garderies aux prises avec des centres d'injection comme voisins, qui empêchent les parents de bien dormir?
Pour reprendre une expression québécoise, il faut être fait fort pour vivre dans cette réalité, et, pour plusieurs, pour résister au chaos et à la déchéance proposés par ce premier ministre. Il n'y a pas si longtemps, on pouvait dire que tout le problème pouvait se régler par la politique. C'était avant l'ère libérale et la coalition libérale—néo-démocrate—bloquiste.
Nous sommes impuissants. Nous ne pouvons pas arrêter ces budgets irresponsables, qui sont aussi populistes dans le mauvais sens du terme. Ils ne correspondent pas à la réalité que tous les économistes bien formés et responsables demandent. Ceux qui sont lucides reconnaissent que, toutes classes sociales confondues, on paie beaucoup trop d'impôts parce que ce gouvernement libéral gaspille trop d'argent. Tous ceux qui sont lucides et qui souffrent jour après jour ont hâte aux prochaines élections pour remettre les pendules à l'heure et montrer la porte à ce gouvernement.
Avec les libéraux, c'est la planche à billets qui tourne. Beau temps, mauvais temps, elle ne s'arrête jamais. La population paie la facture avec le coût de la vie qui est plus élevé. Elle ne bénéficie même pas de services de meilleure qualité. En effet, ces derniers se sont grandement détériorés depuis 2015.
Le budget de 2024 s'inscrit dans la continuité d'un bilan libéral dévastateur d'un gouvernement accro aux augmentations d'impôts et aux déficits inflationnistes. C'est pourquoi je voterai contre, pour faire honneur à ceux qui travaillent fort pour leur argent et qui savent compter.
Je tiens à rassurer les électeurs: il y a de l'espoir. Il ne nous reste qu'un an, tout au plus, de ce cauchemar libéral—néo‑démocrate—bloquiste. Les conservateurs du gros bon sens vont abolir la taxe sur le carbone et faire baisser les prix des produits de base dont les Canadiens ont besoin. Ce n'est pas d'un budget comme celui-ci que les Canadiens ont le plus besoin en ces temps difficiles, mais d'élections au plus vite pour réduire les taxes et les impôts, bâtir des logements, réparer le budget et stopper le crime.
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Madame la Présidente, les résultats sont là. Après neuf ans de gouvernement libéral, il est évident que le n'en vaut pas le coût, pour quelque génération que ce soit.
Selon le récent rapport de Banques alimentaires Canada, près de 50 % des Canadiens se sentent en bien moins bonne situation financière que l'an dernier et 25 % des Canadiens sont actuellement en situation d'insécurité alimentaire, une réalité qui devrait être impensable dans un pays comme le Canada, mais qui, au contraire, est un problème croissant.
Les statistiques de l'Armée du Salut sont tout aussi alarmantes. Près de 75 % des Canadiens estiment avoir de la difficulté à gérer leurs ressources financières limitées et 25 % d'entre eux continuent de craindre de ne pas disposer d'un revenu suffisant pour subvenir à leurs besoins essentiels. Voilà le bilan du .
Or, ce ne sont pas que des chiffres. Il s'agit de Canadiens ordinaires qui travaillent dur, qui font tout ce qu'ils sont censés faire, qui tirent le maximum de chaque sou et réduisent leurs dépenses quand ils le peuvent. Ils ont du mal à se procurer les produits de première nécessité. En effet, le prix des produits alimentaires atteint des sommets et augmente d'année en année. Les familles paieront en moyenne 700 $ de plus pour l'épicerie rien que cette année, et les prix continuent d'augmenter. Les loyers ont doublé, les paiements hypothécaires ont doublé, le coût de l'essence a augmenté, le coût du chauffage a augmenté, les taxes ont augmenté, tout a augmenté.
Les Canadiens qui peinent déjà à garder la tête hors de l'eau ne peuvent pas se permettre des taxes plus élevées et les dépenses inflationnistes qui font grimper le coût de tout et maintiennent les taux d'intérêt à un niveau élevé. Les Canadiens ont désespérément besoin de soutien, mais le gouvernement néo-démocrate—libéral ne les écoute pas. Avec ce budget, les Canadiens continueront de pâtir de la mauvaise gestion du gouvernement et de ses dépenses inflationnistes. C'est un dur coup pour les familles qui ont désespérément besoin que le budget allège leurs difficultés financières.
Ce budget ajouterait près de 40 milliards de dollars de nouvelles dépenses inflationnistes et coûterait 3 687 $ de plus à la famille canadienne moyenne. Ce n'est pas en continuant de faire ce qui nous a mis dans cette situation désastreuse que nous allons aider les Canadiens et résoudre la crise de l'abordabilité. Les conservateurs ont présenté des exigences claires avant la présentation de ce budget, l'une d'entre elles étant de maîtriser les dépenses, c'est-à-dire que pour chaque nouveau dollar dépensé, le gouvernement doit trouver un dollar d'économie. C'est un principe budgétaire simple et plein de bon sens que les Canadiens appliquent quotidiennement à leur propre budget.
Les dépenses déficitaires jettent de l'huile sur le feu de l'inflation, faisant grimper les taux d'intérêt, et les conservateurs ne sont pas les seuls à le dire. Nous savons que le gouverneur de la Banque du Canada a clairement dit que les dépenses déficitaires du gouvernement ne contribuaient pas à réduire l'inflation et à abaisser les taux d'intérêt. Nous savons que le a admis qu'il n'aime pas penser à la politique monétaire, mais les Canadiens ne peuvent ignorer les répercussions de cette négligence.
Les dépenses et les taxes inconsidérées du ont contraint la Banque du Canada à appliquer les freins en procédant à l'augmentation des taux d'intérêt la plus rapide de l'histoire du Canada. Des millions de Canadiens qui renouvellent leur prêt hypothécaire sont confrontés à des hausses massives de leurs paiements à venir. Il s'agit là d'une répercussion bien réelle pour des millions de Canadiens.
N'oublions pas que pendant que le premier ministre dépense sans compter, les contribuables paient la facture du premier ministre. Ils la paient aujourd'hui, mais ils la paieront aussi pendant des années et des années. Rien que cette année, les contribuables canadiens dépenseront 54,1 milliards de dollars pour assurer le service de la dette du premier ministre. C'est plus d'argent que ce que le gouvernement fédéral envoie aux provinces pour les soins de santé. C'est de l'argent qui pourrait être mieux dépensé, mais les Canadiens en font les frais.
Le programme d'imposition et de dépenses du gouvernement néo-démocrate—libéral frappe les Canadiens de toutes parts. La taxe sur le carbone augmente le coût de la nourriture, du carburant, du logement et d'à peu près tout ce qu'ils achètent. Le directeur parlementaire du budget a déjà prouvé que la grande majorité des Canadiens sont désavantagés par cette taxe sur le carbone.
Il est certain que, dans les collectivités rurales comme la mienne, l'impact négatif de la taxe sur le carbone est encore plus important. Les Canadiens des régions rurales sont punis parce qu'ils doivent conduire quelques heures pour se rendre à un rendez-vous médical, pour se rendre au travail ou même simplement pour parcourir la distance supplémentaire qu'ils n'ont pas le choix de parcourir pour faire leurs courses. Il n'y a pas d'autre solution. Pourtant, les libéraux prennent la parole ici, jour après jour, et tentent de faire passer un message différent. Ils essaient de dire aux Canadiens qu'ils sont avantagés. Les Canadiens n'achètent tout simplement pas ce qu'ils vendent.
Nous savons maintenant que les libéraux encouragent sciemment des pratiques promotionnelles trompeuses. Leur propre analyse économique a prouvé que la taxe sur le carbone nuit aux Canadiens, mais leur solution, c'est de cacher les résultats de l'analyse. Nous savons que le directeur parlementaire du budget doit garder le silence. Il a dit: « [O]n nous a dit explicitement de ne pas la divulguer et de ne pas y faire référence ». C'est ce que le directeur parlementaire du budget a répondu lorsqu'on l'a interrogé en comité sur l'analyse économique du gouvernement. Il a clairement dit que son bureau avait pris connaissance de l'analyse du gouvernement libéral. Cette analyse confirme le rapport déjà publié par le directeur parlementaire du budget. Les résultats ne cadrent pas avec le discours du gouvernement néo-démocrate—libéral qui, au lieu de reconnaître la misère qu'il a causée aux Canadiens, s'est contenté de dissimuler les résultats.
Cependant, les Canadiens n'ont pas besoin de voir l'analyse; ils connaissent les résultats. Ils les vivent tous les jours. Ils ressentent l'impact de la taxe sur le carbone chaque fois qu'ils font le plein à la station-service, qu'ils regardent leur facture d'énergie ou qu'ils achètent des aliments à l'épicerie pour préparer le souper. La coalition néo-démocrate s'en moque. Alors même que la pauvreté et l'insécurité alimentaire ne cessent de croître, la coalition a tout de même augmenté la taxe sur le carbone et s'apprête même à la quadrupler. Elle a prouvé à maintes reprises qu'elle ne se soucie pas des familles qui luttent pour mettre de la nourriture sur la table.
Bien que les libéraux n'aient atteint aucune des cibles environnementales qu'ils s'étaient fixées, ils sont obsédés par l'idée de cocher la case de la taxe sur le carbone. Leur obsession de punir nos agriculteurs témoigne de cette volonté militante. Le se bat bec et ongles pour continuer à imposer la taxe sur le carbone aux exploitations agricoles. La taxe sur le carbone augmente le coût de la production alimentaire et pèse lourdement sur le bilan de nos agriculteurs. Les agriculteurs paient des factures astronomiques au titre de la taxe sur le carbone, sans parler de la TPS qui vient s'ajouter à la taxe: une taxe sur une taxe. Ces factures mettent en péril la viabilité de leurs exploitations agricoles et la sécurité alimentaire dans notre pays et ailleurs dans le monde.
Le régime de tarification du carbone fait aussi abstraction de la précieuse contribution des agriculteurs à la protection de l'environnement. L'intendance environnementale est la pierre angulaire des pratiques agricoles. En plus d'en faire abstraction, ce régime limite la capacité d'innovation de nos agriculteurs. Puisque les profits des exploitations agricoles se réduisent comme une peau de chagrin, il y a de moins en moins d'argent à réinvestir dans les nouvelles technologies. Remplir les coffres de l'État sur le dos de nos agriculteurs ne fait rien pour protéger l'environnement. C'est contreproductif, et cela ne contribue certainement pas à rendre les aliments abordables. Quand on taxe les aliments à chaque étape de la chaîne d'approvisionnement, les consommateurs en paient le prix à la caisse, et c'est effectivement ce qui se produit. Seuls les conservateurs pleins de bon sens aboliront définitivement la taxe sur le carbone pour tout le monde.
Ce budget prouve que la coalition néo‑démocrate—libérale ne prend pas au sérieux la crise de l'abordabilité au pays. Chaque fois que le ou la prennent la parole à la Chambre pour dire aux Canadiens qu'ils sont mieux lotis qu'ils ne le sont vraiment, ils montrent à quel point ils sont déconnectés de la réalité des Canadiens. Les Canadiens ont désespérément besoin d'un peu de répit. Seuls les conservateurs pleins de bon sens réduiront définitivement les taux d'intérêt en abolissant les taxes inflationnistes et en plafonnant les dépenses gouvernementales.
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Madame la Présidente, je suis heureux de vous avoir vu juste à temps, mais aussi que vous ayez vu que j'avais placé mon téléphone un peu trop près des microphones. Il est maintenant placé plus loin.
Je tiens d'abord à remercier les résidants et les citoyens de ma circonscription de m'avoir donné l'occasion de les représenter à la Chambre. Voilà maintenant plusieurs années que nous formons cette législature, mais nous savons tous que c'est un grand honneur d'être ici pour représenter ces gens. Nous parlons en leur nom. Nous ne parlons pas seulement pour nous-mêmes.
En me préparant à prendre la parole aujourd'hui, j'ai passé en revue les nombreux courriels et les notes que j'ai prises à la suite des appels de mes concitoyens. Ces gens m'ont décrit la misère qu'ils vivent à cause des politiques du gouvernement néo-démocrate—libéral et surtout à cause du projet de loi . J'y lis essentiellement tous les résultats produits par de nombreuses années d'élaboration de politiques gouvernementales qui ont doublé les mises de fonds hypothécaires et les loyers.
Je suis moi-même locataire. Mon loyer a augmenté considérablement, et je n'accuse aucunement mon propriétaire. Il n'a pas le choix, parce que les taux d'intérêt ont plus que doublé. Lorsqu'un taux d'intérêt passe de 25 points de base ou de 50 points de base à 4,75 %, l'augmentation se décuple. Elle ne se dédouble pas, ce n'est pas une augmentation de 4,5 %. Cette augmentation est énorme. Dans certains cas, elle s'élève à 800 % de l'intérêt que les gens paient sur le montant total de leur prêt. Ce n'est donc pas de leur faute.
Le prix des maisons a doublé depuis que le gouvernement libéral est arrivé au pouvoir. Nous avons vu le prix de nombreux produits augmenter considérablement. Le coût de la vie: c'est le principal problème dans ma circonscription. Il frappe les gens dans les épiceries. Il les frappe à la pompe quand ils doivent faire le plein de leur camion ou de leur véhicule pour amener les membres de leur famille à divers endroits dans ma circonscription. Ma circonscription est l'une des plus grandes au Canada. Heureusement, la Commission de délimitation des circonscriptions électorales est en train de la réduire de 40 %. Il me sera donc beaucoup plus facile de communiquer avec tous mes concitoyens en temps voulu, avec ceux qui me parlent au téléphone ou qui communiquent avec moi par courriel, de même qu'avec ceux qui m'écrivent encore des lettres.
On me demande souvent: « Que feraient les conservateurs? ». J'ai pris le temps de résumer quelques points qui, pour moi, sont les points forts de ce que les conservateurs feraient. Nous avons nos principaux points à faire valoir, comme tous les partis. J'entends souvent les néo-démocrates et les libéraux accuser les conservateurs de tout le Canada de s'exprimer en slogans. Or, nous ne faisons que rendre notre message simple à comprendre. Il y a de grandes quantités d'information en ligne, sur YouTube et sur les réseaux sociaux. Je fais confiance aux Canadiens pour les consulter. S'ils sont intéressés et curieux de savoir ce que les conservateurs proposent, il y a par exemple toute une série documentaire, « Dettonation », réalisée par le député de , le chef de l'opposition de Sa Majesté. Je la recommande vivement. Les curieux devraient y jeter un coup d'œil.
Je commencerai par le concept de la « budgétisation neutre ». Il est très simple. Il a fait ses preuves. Il est efficace. Le Congrès américain l'a appliqué entre 1998 et 2002. Il s'agit en gros, pour chaque dollar de nouvelles dépenses publiques, de parallèlement réduire le budget de programmes actuels ou hausser le fardeau fiscal de 1 $. En l'espace de quatre ans, on a ainsi réussi à équilibrer le budget de l'État étatsunien, dont le déficit se chiffrait alors en billions de dollars.
Notre dette nationale se chiffre en billions de dollars, oui, mais pas encore notre déficit. Je ne veux cependant pas donner d'idée à qui que ce soit. Je suis sûr que si on le laissait le moindrement aller, le gouvernement libéral le creuserait à ce niveau. Après tout, si je me rappelle bien, un certain avait promis d'enregistrer de petits déficits, inférieurs à 10 milliards de dollars, pendant 3 ans, et cela ne s'est jamais produit. Depuis qu'il a été porté au pouvoir, le premier ministre creuse des déficits à hauteur de milliards de dollars, sans jamais arrêter. En fait, aucun des budgets présentés par les libéraux depuis n'a été équilibré.
Les conservateurs proposent d'adopter le concept de la « budgétisation neutre » afin d'assainir le budget fédéral. L'assainissement du budget fédéral entraînerait une baisse des taux d'intérêt. Une baisse des taux d'intérêt entraînerait une baisse du coût du logement, des loyers. Au minimum, elle mettrait un terme à l'augmentation inflationniste massive du prix de tout.
On donnerait ainsi un répit aux petits entrepreuneurs, comme les pêcheurs, qui auraient ainsi la possibilité de s'offrir de l'équipement neuf. Ils auraient la possibilité de planifier leur retraite en ayant l'assurance que l'équipement, les marchandises, les bateaux et tout ce qu'ils utilisent d'autre pour faire tourner leur entreprise auront la même valeur au bout du compte, de sorte qu'ils puissent vivre leur retraite dans la dignité.
Ensuite, il y a le projet de loi visant à construire des logements et à combattre la bureaucratie, sur laquelle la Chambre a voté. C'est d'ailleurs étrange que l'un des néo-démocrates à avoir pris la parole ait cherché à mettre une députée conservatrice sur la sellette, la députée de , en disant que nous ne proposons rien en matière de logement. Nous avons pourtant bien proposé une loi sur le logement, mais eux ont voté contre. Les néo-démocrates ont voté avec leurs partenaires de coalition libéraux.
Il y a une proposition. Elle figurait dans le projet de loi visant à construire des logements et à combattre la bureaucratie. Elle cible directement ce qui cloche au pays, à savoir qu'il y a des personnes à l'échelle très locale, dans les services d'urbanisme des différentes villes, qui compliquent la densification et, comme c'est le cas chez nous, la construction de logements neufs, qu'il s'agisse de maisons unifamiliales isolées ou d'immeubles de faible hauteur. Dans l'ensemble, Calgary fait un très bon travail en matière de construction de logements nécessaires, tout comme Edmonton.
Les Calgariens comme moi font rarement l'éloge d'Edmonton, mais j'y ai vécu et quand je regarde l'évolution du prix du logement là-bas au cours des neuf dernières années, je constate qu'il s'agit probablement de la grande région urbaine où les hausses ont été le plus faibles. C'est parce que, à l'échelle locale, on a décidé de donner la priorité aux prix afin qu'ils restent bas et abordables. Ainsi, les gens peuvent se permettre d'acheter la maison où ils ont envie d'habiter. Il y a aussi différents types de logements pour différentes personnes afin que tout le monde ait des choix conformes à ses besoins à chaque stade de sa vie.
Toutefois, le projet de loi visant à construire des logements et à combattre la bureaucratie contenait des dispositions pour que l'État se départisse d'immeubles fédéraux qui ne sont plus nécessaires en les cédant à des promoteurs pour stimuler la construction résidentielle et l'aménagement à proximité des transports en commun. Il mettait également la hache dans les primes à la SCHL. Il s'agit de l'agence du logement qui est censée veiller à ce qu'il se construise assez de logements. Je critique depuis longtemps la SCHL. Peu importe qui la dirige, elle ne s'acquitte absolument pas de son mandat, alors il faudrait à tout le moins supprimer les primes, comme les primes au rendement ou je ne sais trop quel est l'euphémisme qu'on emploie pour nommer les récompenses et la paie supplémentaire que les responsables se donnent alors qu'ils faillissent à la tâche. L'échec ne mérite pas d'être récompensé.
Le gouvernement doit annuler la taxe sur le carbone. C'est très simple: supprimons la taxe. La taxe sur le carbone aggrave la misère de tous les Canadiens. Elle se reflète dans les prix à l'épicerie. Si on taxe l'agriculteur qui produit les aliments et qu'on taxe l'expéditeur qui les achemine au transformateur, qui ajoute à son tour une valeur avant que la nourriture se retrouve à l'épicerie, les coûts successifs se répercutent tout au long de la chaîne, avec au bout du compte des prix plus élevés. C'est une simple question de mathématiques, et la solution, c'est de supprimer la taxe.
Que ferions-nous pour remplacer la taxe? Nous sommes des conservateurs. En général, nous n'aimons pas les impôts. Nous ne la remplacerions pas par une autre taxe. Nous pourrions procéder à de nombreux changements technologiques. Il y a beaucoup de choses que nous pourrions faire au sein du réseau pour nous assurer d'avoir un réseau national, ou quelque chose de plus proche d'un réseau national, où l'énergie électrique circulerait mieux entre les provinces. Nous pouvons y arriver par l'encouragement. Nous n'avons pas besoin d'imposer quoi que ce soit.
J'ai vu le imposer des décisions, par exemple en obligeant la Calgary Co-op — mon épicerie préférée qui compte 400 000 membres à Calgary, soit près du tiers de la ville — à abandonner ses sacs entièrement compostables. Ces sacs sont entièrement compostables dans le système de compostage municipal, mais le gouvernement affirme que ces sacs contiennent du plastique à usage unique. Il s'agit de sacs compostables. Même l'encre ne contient pas de plastique. Elle est également compostable, mais l'insistance d'Ottawa à adopter une approche paternaliste explique pourquoi nous voyons une telle division dans ce pays et si peu de gouvernements provinciaux libéraux. Il en reste bien peu.
Je sais que de nombreux députés attendent cela, mais j'ai toujours un proverbe yiddish à citer. J'aime beaucoup cette langue. Quand un sage et un idiot débattent, ce sont deux idiots qui débattent. C'est ce que je ressens en observant le Cabinet libéral quand ses membres ne s'entendent pas sur les responsables de la hausse massive des prêts hypothécaires, du coût des maisons et des loyers. Ils semblent toujours montrer quelqu'un d'autre du doigt. Ce n'est jamais leur faute quand les choses vont mal. C'est toujours celle de quelqu'un d'autre. C'est comme s'ils n'avaient pas été au pouvoir pendant neuf ans.
Les membres du gouvernement disent souvent, surtout à la période des questions, qu'ils trouveront le responsable. Ils adorent accuser les propriétaires de petites entreprises d'être trop riches, d'avoir trop d'argent pour leur retraite, alors que les libéraux profitent bel et bien de régimes dorés à prestations déterminées aux frais des contribuables. Ils devraient cesser d'accuser ceux qui créent la richesse dans notre pays et qui contribuent à l'embauche au sein de toutes nos collectivités. Souvent, les membres du gouvernement cherchent quelqu'un d'autre à blâmer. C'est le Cabinet. Personne d'autre. Je n'ai pas encore trouvé de sage parmi eux, mais j'ai trouvé ces idiots qui ne cessent de blâmer les Canadiens pour chacune de leurs erreurs.
Par conséquent, je voterai évidemment contre le projet de loi . J'ai également proposé plusieurs amendements au projet de loi. Il s'agit aussi d'une question de confiance. Je rappelle donc aux habitants de ma circonscription que, pour ce genre de questions, je ne fais aucunement confiance au gouvernement néo-démocrate—libéral et à cette coalition, et que nous devons rejeter le projet de loi.
Nous devons tenir des élections sur la taxe sur le carbone pour que nous puissions abolir la taxe, construire des logements, redresser le budget et faire échec au crime.
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Monsieur le Président, je prends la parole pour participer au débat sur la loi d'exécution du budget, également connue sous le nom de projet de loi . Je déclare d'emblée que je m'opposerai au gouvernement libéral imprudent et incompétent et à sa politique économique désastreuse qui est décrite dans ce projet de loi.
Lors de la présentation du budget, le gouvernement libéral a dit aux Canadiens qu'il ajoutait 57 milliards de dollars de nouvelles dépenses inflationnistes. Cependant, ô surprise, le directeur parlementaire du budget a confirmé plus tard que ce chiffre énorme est encore plus élevé, et qu'il est plutôt de 61,2 milliards de dollars. Il s'agit d'une erreur de calcul de plus de 4 milliards de dollars. Ces nouvelles dépenses inflationnistes ne font que jeter de l'huile sur le feu de l'inflation. Malheureusement pour les Canadiens, tant que le gouvernement néo-démocrate-libéral restera au pouvoir, la situation ne fera qu'empirer. C'est d'ores et déjà coûteux pour les Canadiens. En fait, les nouvelles dépenses prévues dans ce budget coûteraient 3 687 dollars de plus à la famille canadienne moyenne. Je demande aux Canadiens qui nous regardent de s'arrêter un instant pour y réfléchir. Que pourrait faire leur famille si elle disposait de 3 687 dollars de plus sur son compte en banque?
En tant que ministre du cabinet fantôme pour le tourisme et fier député de la circonscription de Niagara Falls, qui comprend la ville de Niagara Falls et les villes de Niagara-on-the-Lake et Fort Erie, puis-je suggérer des vacances à Niagara Falls, la principale destination de tourisme de loisir au Canada? Lorsque des conservateurs pleins de bon sens ont proposé d'annuler la taxe sur le carbone et les taxes fédérales sur le carburant pour l'été afin d'offrir aux Canadiens la possibilité de prendre des vacances, le gouvernement libéral a plutôt critiqué ces mêmes Canadiens et a ensuite voté contre notre motion.
En réalité, cet argent supplémentaire pourrait servir à n'importe quoi, en particulier à des choses qui contribueraient à améliorer la qualité de vie de ces personnes et de leurs enfants. Au lieu de cela, le libéral continuera à prendre leur argent durement gagné et à l'injecter immédiatement pour payer les frais d'intérêt choquants que son énorme dette a accumulés après neuf ans. C'est tout simplement insoutenable. Ce n'est pas non plus ainsi que nous parviendrons à un budget équilibré, ce que la avait annoncé lors de sa mise à jour financière de l'automne 2022.
Selon l'Institut Fraser, l'année dernière, le gouvernement libéral a dépensé plus pour rembourser sa dette que pour les prestations de garde d'enfants et d'assurance-emploi, mais il y a pire. Cette année, le gouvernement néo-démocrate-libéral dépensera plus d'argent public pour le service de sa dette que pour les soins de santé. Je vous laisse un moment pour absorber cette information.
Après neuf années sous la gouverne du , nous avons l'impression d'être revenus aux derniers jours du gouvernement libéral de Dalton McGuinty et Kathleen Wynne à Queen's Park, où les dépenses libérales effrénées, inutiles et irréfléchies pour les programmes d'énergie verte ont fait de la dette de l'Ontario la plus élevée de tous les États non souverains du monde. Ce qui est à la fois troublant et stupéfiant, c'est le fait que certains députés libéraux ont eu un rôle au sein du gouvernement ontarien de cette époque. N'ont-ils rien appris?
Après neuf ans de gouvernement libéral, les Canadiens savent que les prix augmentent, que les loyers augmentent, que la dette augmente, que les taxes augmentent, et ils en ont assez. Les loyers ont doublé. Les paiements hypothécaires sont 150 % plus élevés qu'avant l'arrivée au pouvoir de l'actuel . On trouve des campements de tentes dans presque toutes les grandes villes. Plus de 50 % des Canadiens sont à 200 $ ou moins d'être ruinés. L'inflation engendrée par les taxes et les dépenses du gouvernement libéral n'est pas discriminatoire. Elle coûte aux Canadiens l'argent qu'ils ont durement gagné et leurs économies, et elle touche les Canadiens de tous les milieux, de tous les groupes démographiques et de toutes les régions de notre grand pays. Les jeunes Canadiens ont dû mettre en veilleuse leur rêve d'acheter une maison, tandis que les travailleurs canadiens font des heures supplémentaires, ou cumulent deux emplois ou plus, juste pour s'en sortir. Les retraités, qui ont travaillé dur toute leur vie pour construire notre pays peinent à conserver leurs économies alors que l'inflation élevée et les nouvelles taxes libérales ponctionnent leurs comptes bancaires.
La demande dans les banques alimentaires locales n'a jamais été aussi forte. À Niagara Falls, la banque alimentaire de Project Share a servi plus de 13 000 personnes l'année dernière, soit un habitant sur sept. En Ontario, un rapport de Feed Ontario a révélé que plus de 800 000 Ontariens ont eu recours à une banque alimentaire entre avril 2022 et mars 2023, soit une augmentation de 38 % à l'échelle de la province.
Ces résultats misérables sont l'héritage de neuf années de règne des libéraux et de leurs plans budgétaires et de dépenses désastreux, qui ont échoué à chaque fois. Si les Canadiens n'enduraient pas déjà assez de souffrances financières causées par leur gouvernement fédéral, ils ne se consoleront pas en sachant que le gouvernement libéral s'est engagé à quadrupler la taxe sur le carbone, ce qui fera grimper le coût de tout, de la nourriture à l'épicerie en passant par le logement et l'énergie pour chauffer et climatiser leurs maisons.
La dernière augmentation de taxe du gouvernement a été une hausse de 23 % de la taxe sur le carbone le 1er avril, mais il y a de l'espoir. Il y a une solution. Lors des prochaines élections fédérales, qui seront celles de la taxe sur le carbone, les Canadiens pourront élire un gouvernement conservateur plein de bon sens. Seuls des conservateurs pleins de bon sens aboliront la taxe afin de faire baisser les prix pour les Canadiens. Nous construirons les logements dont les Canadiens ont besoin. Nous redresserons les finances de notre pays et nous nous attaquerons au problème de la criminalité, que les politiques gouvernementales ont aggravé au lieu de l'améliorer au Canada.
La taxe sur le carbone n'est que l'une des nombreuses nouvelles mesures fiscales élaborées par le gouvernement libéral avide d'impôts, qui a besoin d'alimenter et de financer en permanence sa dépendance aux dépenses. Seulement au cours du premier trimestre de cette année, les entreprises de tout le Canada ont vu leurs charges fiscales augmenter dans des domaines tels que les cotisations au Régime de pensions de Canada et à l'assurance-emploi, ainsi que le fardeau supplémentaire de la taxe sur le carbone. Certaines ont également dû s'inquiéter de l'indexation de la taxe sur l'alcool, comme les établissements vinicoles et les brasseries artisanales de ma circonscription, et toutes les entreprises s'inquiètent de l'augmentation continue des coûts généraux.
Les Canadiens qui ont besoin d'un logement, qui souhaitent louer ou qui essaient d'épargner pour acheter leur première maison sont confrontés à des écueils. Après neuf années de gouvernement libéral, le coût du logement a doublé tout comme les coûts hypothécaires. Les mises de fonds requises ont doublé de même que le coût des loyers. On a construit plus de maisons en 1972 qu'on n'en a construit au Canada en 2022. En raison des dépenses excessives du gouvernement, les Canadiens sont aux prises avec une augmentation des taux d'intérêt hypothécaires, ce qui menace leur avenir.
Ce matin, Global News a fait état d'un sondage Ipsos indiquant que 63 % des personnes interrogées continueraient à en marge du marché immobilier en raison de la hausse des taux d'intérêt. Le sondage a été réalisé entre le 7 et le 10 juin. Quelque 45 % des répondants ont affirmé qu'ils n'auraient pas les moyens d'acheter une maison, peu importe la baisse des taux d'intérêt, et, malheureusement, six répondants sur dix ont dit qu'ils avaient renoncé à devenir propriétaires d'une maison.
Après neuf ans de gouvernement libéral, les Canadiens sont pauvres tandis que les proches du Parti libéral et les amis du cabinet libéral s'enrichissent. Le gouvernement a tellement bousillé le dossier du logement que, dans l'énoncé économique de l'automne 2023, il a claironné la création d'une nouvelle Charte hypothécaire canadienne pour sauver les Canadiens des problèmes que le gouvernement néo-démocrate-libéral a lui-même créés. Le gouvernement devrait avoir honte.
Seuls des conservateurs pleins de bon sens pourront abolir la taxe, construire des logements, redresser le budget et mettre fin à la criminalité afin que les Canadiens puissent se concentrer sur leur vie quotidienne. Après neuf ans, il est plus clair que jamais que le libéral n'en vaut pas le coût et que le budget 2024 empirerait la situation des Canadiens d'un bout à l'autre du pays. Les prix et les loyers sont en hausse. La dette augmente, les impôts augmentent et les Canadiens en ont assez. Le gouvernement libéral a fait son temps.
J'encourage les députés de tous les partis d'opposition à se ranger du côté des conservateurs, à voter contre le budget fédéral irresponsable et inflationniste et à ne pas faire confiance au désastreux gouvernement libéral.
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Monsieur le Président, le projet de loi est un projet de loi omnibus d'exécution du budget qui crée ou modifie 67 lois différentes. Il édicte entre autres la loi sur les services bancaires axés sur les consommateurs, qui prévoit que ce soit le gouvernement fédéral qui réglemente seul ce secteur et que l'Agence de la consommation en matière financière du Canada agisse comme régulateur.
Nous demandons aujourd'hui au gouvernement de retirer cette section et d'en corriger les lacunes cet été. Nous lui demandons de nous revenir cet automne avec un cadre qui n'avantage pas indument Bay Street par rapport aux autres institutions financières, qui respecte les compétences du Québec et des provinces et qui confie la gestion du cadre à un organisme compétent.
Comme les entreprises de technologie financière ne sont pas de compétence fédérale, Ottawa a choisi de les réglementer indirectement en encadrant la manière dont les banques pourront transiger avec elles. En clair, le projet de loi C‑69 prévoit que les banques et les autres institutions financières de compétence fédérale seront couvertes par la nouvelle loi. Elles seront tenues de coopérer avec les entreprises de technologie financière, mais ne pourront le faire que conformément aux règles et aux normes fédérales.
Quant aux institutions qui ne relèvent pas du fédéral, elles sont laissées en plan. Elles pourront adhérer volontairement si elles obtiennent l'aval de leur province, qui devra alors renoncer à appliquer ses propres lois pour la partie de leurs activités qui relève du système bancaire ouvert. Pour le moment, le projet de loi C‑69 ne concerne pas les assureurs — à cause de la sensibilité des données médicales qu'ils détiennent — ou les intermédiaires comme les courtiers, mais il est probable que le cadre s'étende à eux dans l'avenir.
Les règles et les normes précises applicables au secteur, notamment en matière de protection du consommateur ou de responsabilité financière, seront édictées dans un autre projet de loi prévu pour cet automne, mais la décision visant à ce que ce soit uniquement fédéral se prend maintenant, dans le projet de loi C‑69. Nous demandons au gouvernement de retirer cette loi, de l'améliorer cet été et de nous présenter une meilleure loi cet automne. La date d'entrée en vigueur ne sera pas retardée par ce retrait.
Concrètement, avec cette section du projet de loi C‑69, la loi québécoise sur la protection du consommateur ou la loi québécoise sur la protection des renseignements personnels pourraient cesser de s'appliquer aux institutions financières pour toutes leurs activités liées aux services financiers ouverts. L'impact d'un système bancaire ouvert exclusivement fédéral sur les obligations prudentielles des institutions financières québécoises, édictées par l'Autorité des marchés financiers, n'est pas clair à ce stade.
En plus de provoquer un transfert de pouvoir législatif de Québec vers Ottawa, le projet de loi C‑69 met les institutions québécoises en désavantage vis-à-vis des institutions fédérales. Alors que les banques n'auraient qu'une seule réglementation à suivre, une institution comme Desjardins se retrouverait à cheval entre deux gouvernements: le gouvernement du Québec pour son fonctionnement général, et le gouvernement fédéral pour ses interactions technologiques avec ses clients.
Être soumis à deux ordres de réglementation non coordonnés pourrait être carrément dysfonctionnel et mettre les banques dans une situation outrageusement avantageuse par rapport aux coopératives ou aux sociétés de fiducie. Le projet de loi C‑69 avantage Bay Street par rapport aux autres institutions comme les coops et les credit unions. Ainsi...
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Monsieur le Président, je vous remercie. Je remercie également mon collègue de .
Ainsi, le projet de loi met le Québec devant un choix cornélien où toutes les options sont mauvaises.
Nous pouvons refuser d'adhérer au cadre fédéral, et alors nos institutions restent enfermées dans le XXe siècle tandis que leurs concurrents fédéraux entrent dans le XXIe siècle technologique. Nous pouvons accepter que nos institutions financières entrent dans le cadre fédéral, mais alors le Québec devrait renoncer à leur appliquer ses propres lois pour toutes leurs activités liées au système financier ouvert.
Puis, il y a le scénario catastrophe: une institution comme Desjardins pourrait, pour assurer sa survie face à ses concurrents fédéraux, choisir de cesser d'être une institution québécoise au sens de la loi québécoise sur les coopératives pour devenir une institution fédérale en vertu de la loi canadienne sur les banques coopératives. Les sociétés de fiducie seraient confrontées au même choix. Ensuite, alors que le système financier ouvert risque de s'étendre au domaine des assurances, toutes nos compagnies d'assurance pourraient passer au fédéral.
Si ce scénario catastrophe se réalise, l'ensemble du secteur financier échappera complètement à la compétence québécoise pour l'ensemble de ses activités. C'est une grave menace pour la place financière de Montréal. Bref, en utilisant son pouvoir sur les banques pour réglementer l'ensemble des entreprises qui interagissent avec elles, Ottawa tente d'évincer le Québec et les provinces du monde de la finance, ce qu'il a échoué à faire en tentant de réglementer les valeurs mobilières.
Plutôt que la voie unilatérale et centralisatrice, Ottawa aurait dû choisir la coopération. Il aurait pu convoquer une rencontre de travail fédérale-provinciale des ministres des Finances au sujet du système financier ouvert. Il aurait pu tenter d'en sortir avec une déclaration commune par laquelle les gouvernements annonceraient leur intention de développer une approche réglementaire commune avec une échéance claire, par exemple 2025 — la mise en place d'un bureau fédéral-provincial pourrait être prévue.
Il aurait pu envoyer un message clair à l'ensemble des institutions financières, et pas seulement aux banques, en leur disant de s'entendre sur une technologie commune, par exemple un protocole de transfert sécurisé d'information, parce que le système bancaire ouvert s'en vient. Enfin, il aurait pu se mettre au travail sur une réglementation commune concernant les règles d'accréditation des entreprises de technologie financière, les normes de sécurité, la clarification des responsabilités financières, la protection des consommateurs et des données, et ainsi de suite.
C'est ce que nous demandons aujourd'hui au gouvernement de faire. Nous lui demandons de retirer la section sur le système bancaire ouvert qui centralise ce secteur uniquement au niveau fédéral, de prendre quelques mois pour se coordonner avec les différents acteurs et les provinces, puis de nous revenir à l'automne avec un cadre qui respecte les différentes compétences et qui ne lèse pas les institutions de compétence provinciale.
Pour le système bancaire ouvert, le gouvernement aurait pu retenir un autre modèle. Il y a l'approche Interac basée sur l'autoréglementation et il y a l'approche des valeurs mobilières. Les valeurs mobilières sont essentiellement de compétence provinciale, mais Ottawa a des lois encadrant les entreprises fédérales. La Cour suprême lui a aussi reconnu une compétence sur les risques systémiques sur le secteur financier. Au Québec, c'est l'Autorité des marchés financiers qui est le régulateur.
Pour que les entreprises puissent lever des capitaux partout au Canada et que les enregistrements faits dans une province soient reconnus partout, les gouvernements ont choisi de se coordonner. Ainsi, la Loi sur les sociétés par actions du Québec ressemble beaucoup à la Loi canadienne sur les sociétés par actions et à celles de toutes les provinces. C'est pareil pour l'ensemble des lois qui encadrent un aspect ou l'autre des valeurs mobilières.
Le Québec préserve ses pouvoirs législatifs. La loi québécoise peut être plus stricte dans certains domaines. Par exemple, elle exige une version française pour tous les enregistrements faits à l'Autorité des marchés financiers, ce que les autres provinces n'exigent pas. Cependant, elle doit demeurer conforme à la norme commune adoptée par tous les gouvernements. C'est l'approche que je privilégie. C'est l'approche que nous privilégions, au Bloc québécois.
Il y a une autre inquiétude. Dans le projet de loi C‑69, le gouvernement confie la gestion du cadre à l'Agence de la consommation en matière financière du Canada, un organisme qui fait surtout de l'éducation financière et qui n'a pas du tout l'expertise nécessaire. En comité, les représentants de l'Agence ont reconnu ne pas avoir d'expertise en matière de partage de données financières afin de minimiser les risques évidents en matière de cybersécurité. On nous a aussi dit ne pas avoir présentement de plan pour s'assurer de développer l'expertise nécessaire pour encadrer le volet sécurité du système bancaire ouvert.
Aussi, nous avons posé plusieurs questions. Les représentants de l'Agence se sont dits incapables d'y répondre. Par exemple, les entreprises de technologie financière n'étant pas des banques, elles ne sont pas de compétence fédérale. Nous avons demandé: le gouvernement a-t-il obtenu l'assentiment des provinces, en particulier du Québec, qui a ses propres lois civiles, avant de déposer ce projet de loi? On est incapable de répondre. La réponse, c'est non.
Lors de la séance de breffage sur l’avis de voies et moyens qui a précédé le projet de loi , j’ai cru comprendre que les institutions financières de compétence provinciale pourraient adhérer au cadre fédéral si elles le désirent, pourvu que la province donne son assentiment et renonce à encadrer elle-même les activités liées au système bancaire ouvert. Est-ce bien le cas? On est incapable de répondre.
Quelles lois provinciales devraient céder le pas aux lois fédérales? Il n’y a pas de réponse.
Qui se chargera de la certification des entreprises technologiques, Ottawa ou l’Autorité des marchés financiers? On est incapable de répondre.
La loi québécoise sur la protection du consommateur va-t-elle s’appliquer aux activités du système bancaire ouvert? Il n’y a pas de réponse.
En cas de fraude ou de dommage, va-t-il être possible d’intenter une poursuite ou un recours collectif en vertu du Code civil ou de la Loi sur la protection du consommateur contre une entreprise de technologie financière? Encore une fois, on est incapable de répondre.
Le partage des responsabilités financières entre l’institution financière et l’entreprise technologique nécessitera-t-il des changements aux normes prudentielles des institutions financières? L’Autorité des marchés financiers devra-t-elle changer ses règles pour se conformer au cadre fédéral? Encore une fois, on est incapable de répondre.
Tout cela n’est pas si étonnant. L’Agence de la consommation en matière financière du Canada n’est pas bien positionnée pour gérer ce cadre. Elle a appris qu’elle recevait ce rôle seulement la veille du dépôt du budget. C’est n’importe quoi.
Afin d’éviter une catastrophe ou un exercice périlleux de rétropédalage, agissons aujourd’hui. Retirons cette section du projet de loi C‑69, faisons mieux notre travail et proposons un bon projet de loi cet automne.
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Monsieur le Président, je remercie ma collègue de son intervention judicieuse.
Je lui dirais que, au Québec, on a développé depuis la Révolution tranquille un modèle social, le modèle québécois de social-démocratie. Ce modèle a continué à se développer au moment où le gouvernement de Jean Chrétien et de Paul Martin réduisait massivement les transferts aux provinces, notamment pour les services sociaux, afin d'équilibrer ses budgets.
On a vu la pauvreté et les écarts de richesse augmenter beaucoup dans les autres provinces. Au Québec, avec les moyens du bord, il y a différentes mesures qui ont été mises en place avec l'aide des groupes communautaires et sociaux, des gens qui croient à une redistribution de la richesse et à l'égalité des chances pour tous. Tout le monde s'est serré la ceinture pour mettre en place des mesures. C'est à ce moment-là que la politique familiale, qui inclut les CPE, ou centres de la petite enfance, a été mise en place. Cela a permis une plus grande participation des femmes au marché du travail. C'est là qu'on a adopté une assurance-médicaments qui couvre les gens qui ne sont pas déjà couverts. Tout ça est très limité, mais, au moment où Ottawa diminuait de 40 % ses transferts, on a mis ça en place pour préserver le tissu social.
Comme les études des spécialistes en la matière le disent, à ce moment-là, dans les autres provinces, les inégalités se sont mises à ressembler à ce qui se fait aux États‑Unis, alors qu'au Québec, cela s'est mis à ressembler plus à ce qui se fait dans les pays scandinaves. Il y a énormément d'éléments et on implique tout le temps les groupes communautaires à cet égard.
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Monsieur le Président, les Canadiens sont pauvres. Voilà un thème qui n'est que trop courant après neuf ans de gouvernement libéral-néo-démocrate. Les Canadiens savent qu'ils pourraient faire toutes ces choses: ils pourraient aller à l'école, avoir un emploi à temps partiel pendant leurs études, joindre les deux bouts, trouver un emploi, travailler et économiser autant que possible. Toutefois, au bout du compte, le gouvernement fera tout ce qui est en son pouvoir pour les en empêcher.
L'expérience canadienne, ou le rêve canadien, promettait des avantages qui semblent plutôt élémentaires pour tout pays. En travaillant fort, les gens pouvaient s'acheter une maison, lancer leur propre entreprise et laisser leurs enfants jouer dans des parcs et étudier à l'école sans risquer d'y trouver des seringues et des pipes à crack. Ils pouvaient se promener dans la rue sans craindre de se faire attaquer et sans traverser des villages de tentes comme ceux qui parsèment notre pays. Toutefois, après neuf ans de gouvernement libéral—néo-démocrate, il ne reste plus rien de ce mode de vie. Neuf jeunes sur dix disent qu'ils ont cessé de rêver d'être propriétaires. Ils voient l'arnaque de la taxe sur le carbone du gouvernement libéral—néo-démocrate, taxe qui a de nouveau augmenté. À cause de cela, les mères seules sont maintenant obligées de faire sauter des repas à leur famille.
Nous avons un gouvernement socialement actif et idéologiquement extrémiste qui fait tout en son pouvoir pour que les Canadiens ne parviennent jamais à réussir. Nous avons un déconnecté de la réalité, qui n'a probablement jamais fait un plein d'essence et n'est jamais allé à l'épicerie lui-même. Je ne sais pas s'il sait encore ouvrir une porte. Il devra probablement réapprendre tout cela après l'année prochaine, quand il ne sera plus premier ministre. Malheureusement, le nouveau chef libéral ne sera pas différent. C'est Mark « taxe-sur le carbone » Carney qui se fera couronner. Ces bébés nés avec une cuillère d'argent dans la bouche ne souffrent pas de la douleur que le gouvernement libéral—néo-démocrate, qui fait tout pour nuire à la classe moyenne et aux travailleurs, inflige aux Canadiens.
Il n'y a pas à regarder bien loin pour constater la douleur que le gouvernement a causée en neuf ans avec l'appui aveugle du NPD. En plus des villages de tentes, il y a des banques alimentaires où les files d'attente sont de plus en plus longues et où la clientèle est bien différente de ce qu'elle était il y a neuf ans. En fait, même des gens qui ont un emploi bien rémunéré sont obligés de faire la queue aux banques alimentaires. Qu'ils soient enseignants ou infirmiers, ils finissent par devoir dormir dans leur voiture parce qu'en neuf ans, le gouvernement libéral—néo-démocrate a fait doubler le coût des logements. Il a investi 89 milliards de dollars dans le logement, mais les loyers et les paiements hypothécaires ont doublé. En fait, de toute l'histoire du Canada, les loyers n'ont jamais été aussi élevés.
Cependant, il n'y a là rien de surprenant, puisque le gouvernement néo-démocrate—libéral déconnecté de la réalité n'a pas la moindre idée de la situation. D'après lui, les Canadiens n'ont jamais été aussi choyés. Cependant, aucun député libéral ou néo-démocrate — pas même le — ne parle avec les Canadiens. Ils préfèrent, comme Mark « taxe sur le carbone » Carney, côtoyer les élites mondiales. Ils préfèrent cela à s'asseoir autour d'une table avec des Canadiens et des travailleurs ordinaires, comme ceux qui n'ont plus les moyens de payer leur épicerie, qui doivent décider s'ils peuvent ou non se permettre d'acheter tel ou tel autre produit d'épicerie, ou qui se demandent s'ils pourront se chauffer ou payer leur loyer ce mois-ci. Des enfants ont faim à cause du prix des aliments. Voilà à quoi mènent neuf ans de gouvernement néo-démocrate—libéral.
Le problème, c'est que la productivité canadienne a encore baissé, et ce pour le septième trimestre consécutif. Le PIB par habitant est révélateur de notre productivité. Je me suis exprimé sur le projet de loi il y a quelques semaines à peine. Le PIB par habitant était alors à son niveau le plus faible depuis 2016. La semaine précédente, il était à son plus bas depuis 2017. Aujourd'hui, il est pire qu'en 2014.
À cause des dépenses effrénées du gouvernement néo-démocrate—libéral, les Canadiens doivent composer avec un taux d'inflation jamais vu en 40 ans. Les taux d'intérêt n'ont jamais augmenté aussi vite dans toute l'histoire du pays. Les Canadiens se font imposer l'arnaque qu'est la taxe sur le carbone, qui ne fait qu'augmenter sans faire quoi que ce soit pour l'environnement, mais qui rend l'essence, les produits d'épicerie et le chauffage domestique encore plus chers. En plus de tout cela, le gouvernement s'arrange pour que les investisseurs fuient le pays. Plus de 200 milliards de dollars d'investissements sont déjà partis depuis 2016. Voilà le bilan du gouvernement actuel. Pourtant, encore une fois, à entendre les libéraux, les Canadiens n'ont jamais été aussi choyés.
En fait, les Canadiens sont tellement choyés qu'ils veulent partir. Chaque année, les Canadiens sont de plus en plus nombreux à quitter le pays à cause du coût de la vie élevé. Le rêve canadien auquel tout le monde pensait ou pour lequel on émigrait au Canada, comme ma famille l'a fait, a disparu. Les chiffres le prouvent, que ce soit le nombre de personnes qui recourent aux banques alimentaires, le nombre de gens qui fuient le pays ou qui songent à le quitter, ou encore le nombre de faillites et d'insolvabilités.
Je donnerai l'exemple d'un propriétaire de petite entreprise. Le gouvernement considère que les propriétaires de petite entreprise fraudent le fisc. J'ai un ami dans la région du Grand Toronto qui un jour a tout quitté pour prendre l'énorme risque de s'installer au Canada. Il est arrivé à un bon moment, quand les impôts étaient faibles et les loyers, la moitié de ce qu'ils sont aujourd'hui. C'était sous le gouvernement de Stephen Harper. Les citoyens savaient alors qu'ils pouvaient travailler dur et en retirer quelque chose.
Mon ami a d'abord travaillé comme concierge. À présent, il est propriétaire d'une entreprise de transport très prospère. Que s'est-il passé entretemps et que lui arrive-t-il maintenant? Il a pu économiser, envoyer ses enfants dans une bonne école et ils travaillent maintenant avec lui dans l'entreprise familiale.
Mais aujourd'hui, il paie plus d'impôt que jamais auparavant à cause de l'actuel gouvernement qui est mû par des considérations idéologiques. Au Canada, après neuf ans de l'actuel gouvernement, la réussite est dénigrée. Si des gens font de l'argent, les libéraux vont le leur prendre. Mon ami doit maintenant payer une taxe sur le carbone plus élevée. De plus, il ne trouve pas à embaucher parce que le gouvernement a rendu le système d'immigration dysfonctionnel. Pour combler le tout, mon ami a été victime d'extorsion. Après neuf ans de gouvernement néo–démocrate—libéral, il est visé par toutes les mauvaises politiques: il paie plus d'impôts, il ne trouve pas la main-d'œuvre dont il a besoin pour faire grandir son entreprise, et le gouvernement ne fait que dénigrer sa réussite. Par surcroît, lui et son entreprise sont victimes d'extorsion à cause des politiques laxistes du gouvernement actuel en matière de criminalité.
Maintenant, les membres de la famille de cette personne sont confrontés chaque jour à la peur et vivent dans différents hôtels. Leur maison et leurs voitures sont équipées de vitres blindées. Résultat: ils songent maintenant à partir. Ce genre d'histoire n'est que trop fréquent au Canada après neuf ans de gouvernement néo–démocrate—libéral. À tous les égards, la productivité a baissé et cette situation affecte les plus vulnérables et la classe moyenne, ceux-là mêmes que le gouvernement néo–démocrate—libéral prétend toujours défendre.
Cependant, il y a de l'espoir à l'horizon, et le changement ne saurait venir trop tôt. Un gouvernement conservateur plein de gros bon sens remettrait le pays sur les rails. Le monde entier caresserait de nouveau le rêve canadien.
Sous la direction du député de , nous abolirions la taxe. Nous éliminerions la taxe sur le carbone pour tous et nous ferions baisser le coût de l'essence, du panier d'épicerie et du chauffage domestique. Nous veillerions à ce que les propriétaires d'entreprise puissent garder cet argent pour l'investir dans leur avenir et dans les travailleurs.
Nous redresserions le budget. Nous adopterions une loi pour contraindre le gouvernement à trouver un dollar d'économie pour chaque nouveau dollar dépensé, ce qui contribuerait à réduire l'inflation et les taux d'intérêt. Le gouvernement actuel ne comprend pas cela, car les libéraux pensent que les budgets s'équilibrent d'eux-mêmes.
Nous ferions construire des logements, au lieu d'alourdir la bureaucratie, comme le fait le gouvernement actuel, ce qui a fait doubler le coût du logement sur tous les fronts.
Nous ferions échec au crime en rétablissant les peines minimales obligatoires afin que nos rues et nos quartiers soient de nouveau sûrs.
Sous un gouvernement conservateur plein de gros bon sens dirigé par le député de , nous ramènerions le rêve canadien chez nous. C'est quelque chose que le gouvernement néo-démocrate—libéral déconnecté de la réalité a détruit depuis neuf ans.
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Monsieur le Président, je me réjouis d'avoir l'occasion aujourd'hui de prendre la parole pour défendre la Loi n
o 1 d'exécution du budget de 2024, laquelle permettrait de mettre en œuvre plusieurs des grandes priorités que le gouvernement a annoncées dans le budget de 2024, intitulé « Une chance équitable pour chaque génération ».
Tous les enfants ont droit à un bon départ dans la vie, je pense que nous sommes tous d'accord là-dessus, mais malheureusement, près d'un enfant sur quatre au Canada vit dans une famille qui n'a pas les moyens de se nourrir correctement, ce qui a un impact sur sa santé et sur ses perspectives d'apprentissage et de croissance. C'est tout simplement inacceptable. Par conséquent, dans le budget de 2024, nous avons proposé un nouveau programme national d’alimentation dans les écoles qui contribuerait à veiller à ce que tous les enfants d'un océan à l'autre aient accès aux aliments dont ils ont besoin pour s'épanouir pleinement, quel que soit leur milieu d'origine.
Les enfants d'aujourd'hui sont les médecins, infirmiers, électriciens, enseignants, scientifiques et entrepreneurs de demain. En leur venant en aide, nous préparons la voie à un avenir meilleur. Par conséquent, j'exhorte mes collègues à adopter rapidement le projet de loi afin que nous puissions mettre en œuvre sans tarder ce programme qui aidera les enfants.
Nous proposons d'investir dans ce programme 1 milliard de dollars sur cinq ans, ce qui permettra de nourrir, chaque année, 400 000 enfants de plus dans les écoles d'un bout à l'autre du pays. Je dis 400 000 enfants de plus, parce qu'un certain nombre ont déjà accès à divers programmes provinciaux, locaux et caritatifs qui ont été mis en place un peu partout au Canada. En travaillant de concert avec nos partenaires provinciaux, territoriaux et autochtones, nous élargirons l'accès aux programmes d'alimentation dans les écoles dès la rentrée 2024‑2025, ce qui est incroyable.
Pour les enfants, cet investissement signifie qu'ils n'auront plus le ventre vide à l'école et qu'ils seront assurés d'avoir une alimentation équilibrée. C'est important, car les études montrent que les élèves qui prennent un déjeuner et un dîner nutritifs ont de meilleures notes que leurs camarades en lecture, en mathématiques et en sciences.
Pour les parents et les aidants familiaux, cet investissement représentera une certaine tranquillité d'esprit, puisqu'ils sauront que leurs enfants reçoivent des repas équilibrés à l'école. Une alimentation saine et équilibrée pour nos enfants est un investissement dans l'avenir. Les parents n'auront plus à faire le choix entre acheter des aliments sains mais souvent plus coûteux et payer le loyer.
Malgré le net recul de l'inflation au cours de la dernière année, plus particulièrement au cours des quatre derniers mois, grâce auquel la banque centrale du Canada a été la première du G7 à réduire ses taux, le coût de la vie est tel que l'insécurité alimentaire guette beaucoup plus de familles canadiennes, ce qui doit tous nous inquiéter. Après tout, l'insécurité alimentaire est étroitement liée à des problèmes de santé, y compris à des taux plus élevés de diabète de type 2, de cardiopathie et d'hypertension, mais aussi de problèmes de santé mentale, comme la dépression et l'anxiété. Tout cela pèse lourdement sur notre système de santé déjà très sollicité.
Le programme national d'alimentation dans les écoles sera un filet de sécurité pour les parents qui ont le plus besoin de ce soutien, y compris les familles inuites, métisses et des Premières Nations, dont beaucoup présentent des taux d'insécurité alimentaires parmi les plus élevés de l'histoire du Canada. Une fois en place, il représentera jusqu'à 800 $ d'économie en factures d'épicerie pour une famille participante moyenne avec deux enfants. C'est de l'argent que les familles pourront consacrer à l'achat de vêtements, de jouets et de livres pour leurs enfants, ainsi que de produits d'épicerie et d'autres biens essentiels.
J'ajouterai que les données nous montrent que les programmes de repas dans les écoles ne font pas que réduire les inégalités en matière de santé pour les enfants. Ils encouragent aussi des systèmes et des pratiques alimentaires durables, et ils créent plus d'emplois dans le secteur de la restauration et dans le secteur agricole, surtout pour les femmes. C'est une politique sociale féministe à l'œuvre ainsi qu'une politique économique judicieuse.
À ce propos, il faudrait toujours mentionner, quand on parle de jeunes et d'enfants vulnérables, que nous avons beaucoup fait. Ainsi, nous avons fait des investissements générationnels dans l'Allocation canadienne pour enfants, qui a aidé à sortir des centaines de milliers d'enfants de la pauvreté depuis son lancement en 2016. Ma circonscription, Whitby, reçoit à elle seule quelque 91 millions de dollars par an en soutien à 14 000 familles.
Grâce au programme, les familles touchent jusqu'à près de 8 000 $ par enfant par année pour répondre aux besoins fondamentaux de leurs enfants. C'est pourquoi nous continuons à mettre en place un réseau d'éducation préscolaire et de garde des jeunes enfants dans toutes les provinces et tous les territoires, qui a déjà permis de ramener le coût moyen des garderies réglementées à 10 $ par jour ou moins dans huit provinces et territoires et de réduire ce coût de moitié ou plus dans les autres provinces et territoires.
Nous améliorons également l'accès aux soins dentaires pour les enfants de moins de 12 ans grâce à la Prestation dentaire canadienne, et bientôt pour les enfants de moins de 18 ans grâce au Régime canadien de soins dentaires, afin que les parents n'aient pas à choisir entre procurer des soins dentaires à leurs enfants et mettre de la nourriture sur la table.
Pour aider les jeunes Canadiens à obtenir un soutien en matière de santé mentale et de toxicomanie au moment et à l'endroit où ils en ont le plus besoin, nous lançons également un nouveau fonds de 500 millions de dollars pour la santé mentale des jeunes. Mon conseil jeunesse a cerné le problème il y a plusieurs années et a plaidé en faveur d'un soutien accru pour la santé mentale des jeunes. C'est pourquoi je me réjouis de voir cette mesure inscrite dans le budget. Le nouveau fonds aidera les organisations communautaires de santé mentale à travers le pays à fournir aux jeunes un meilleur accès à ce type de soins au sein même de leurs collectivités, de façon à ce que nous puissions aider plus d'enfants et de jeunes à mener une vie saine, heureuse et épanouie avec l'aide dont ils ont besoin. La réussite du Canada dépend de la réussite des jeunes générations.
Le programme national d'alimentation en milieu scolaire est l'une de nos priorités. Il s'agit d'un investissement générationnel visant à aider les familles et à rendre la vie plus abordable partout dans le pays. Grâce à cet investissement crucial, nous aiderons les familles en veillant à ce que les enfants ne passent pas la journée à l'école le ventre vide, tout en apportant la tranquillité d'esprit et le soulagement aux parents et aux personnes qui s'occupent des enfants. Cependant, nous ne pouvons pas le faire seuls.
J'espère que mes collègues appuieront le projet de loi et se joindront à nous dans notre vision d'un Canada où chaque enfant et chaque jeune a suffisamment à manger pour se concentrer à l'école et réaliser tout son potentiel.
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Monsieur le Président, depuis 18 ans, nous vivons le meilleur des temps et le pire des temps. C'est le meilleur des temps, comme chacun le sait, pour les milliardaires et les entreprises rentables du Canada. Nous l'avons vu avec les traités du gouvernement Harper sur les paradis fiscaux, ces horribles traités qui coûtent au Canada 30 milliards de dollars chaque année, selon le directeur parlementaire du budget. C'est le meilleur des temps également pour les PDG du secteur pétrolier et gazier, qui ont reçu des subventions massives au cours des 18 dernières années, neuf ans sous le régime lamentable de M. Harper et neuf ans encore sous le gouvernement libéral.
C'est aussi le meilleur des temps pour les banques, qui ont reçu en soutien des liquidités 116 milliards de dollars sous le régime Harper et 750 milliards de dollars sous le gouvernement libéral. Nous avons vu que c'est le meilleur des temps pour les milliardaires et les plus riches d'entre nous.
Pour tous les autres, c'est le pire des temps. Nous avons vu, sous le régime Harper, comment les files d'attente des banques alimentaires ont doublé, tout comme le coût du logement. Étant donné que bon nombre de ces politiques ont été reconduites par le nouveau gouvernement libéral, bien sûr, parce que ce sont de mauvaises politiques, les files d'attente des banques alimentaires et le prix du logement ont encore doublé. Malheureusement, les conservateurs semblent avoir oublié à quel point les neuf années du régime Harper ont été lamentables. Ce régime a créé les conditions qui ont mené à la situation que nous connaissons aujourd'hui.
Toutefois, ce discours ne concerne pas les conservateurs et leur bilan lamentable, le gouvernement le plus épouvantable que nous ayons jamais eu dans notre histoire. Il ne concerne pas non plus le gouvernement libéral qui n'a pas défendu les intérêts des Canadiens. Il traite plutôt de l'espoir que suscitent les néo-démocrates parce qu'ils agissent comme les adultes dans la pièce et que, sous la direction du député de , ils se sont mis au travail pour que les Canadiens aient les moyens de mettre de la nourriture sur leur table et d'avoir un toit au-dessus de leur tête.
Ces derniers mois, nous avons parlé de nombreuses initiatives du NPD. Il y a eu le projet de loi antibriseurs de grève qui protège les travailleurs, et ce, pour la première fois dans le régime fédéral. On protège les travailleurs contre les remplaçants qui prennent leur emploi en cas de grève ou de lockout. Nous avons parlé du programme de soins dentaires. Il est important de noter que 150 000 personnes âgées ont bénéficié de services au cours des premières semaines du programme de soins dentaires du NPD. Ce sont des personnes âgées qui, souvent pour la première fois de leur vie ou pour la première fois depuis des décennies, ont accès à des soins dentaires. Cela allège en outre la pression sur notre système de soins de courte durée, parce que ces personnes n'auront plus à se rendre dans les urgences de nos hôpitaux pour obtenir un traitement dentaire d'urgence.
Le programme d'assurance-médicaments proposé par le NPD, que la Chambre a adopté et que le Sénat adoptera bientôt, je l'espère, améliorera le sort de 6 millions de Canadiens diabétiques, qui paient souvent 1 000 ou 1 500 $ par mois pour leurs médicaments et dispositifs pour le diabète, et celui de 9 millions de Canadiennes qui ont besoin de moyens de contraception. Enfin, la liberté des femmes en matière de santé génésique sera maintenue, car elles n'auront plus à craindre de ne pas pouvoir se payer des moyens de contraception. Neuf millions de Canadiennes bénéficieront de ces mesures prises par le NPD.
Je pourrais continuer à énumérer d'autres projets de loi présentés par le NPD. Nous assurons une transition vers l'énergie propre pour lutter contre la crise climatique, et nous garantissons une protection contre les prix abusifs des produits alimentaires et de l'essence grâce aux améliorations que le député de a proposées au Bureau de la concurrence. Toutes ces mesures amélioreront la vie des gens. Il n'y a pas le moindre doute là-dessus. Le budget s'inscrit dans le cadre des efforts déployés par le NPD pour remédier aux échecs systémiques du régime Harper, que le gouvernement libéral a poursuivis, malheureusement, au lieu de mettre en place le genre de régime fiscal équitable que les Canadiens souhaitent et les services structurés qui profitent réellement aux Canadiens.
Sous le régime Harper, nous avons vu comment ces services ont été réduits, gravement, pour permettre aux milliardaires de placer leur argent à l'étranger. Telle était la priorité des neuf années lamentables et horribles du régime Harper. Il a été le pire gouvernement de l'histoire du Canada, le plus incroyablement cruel.
Le gouvernement Harper a forcé les anciens combattants à parcourir de longues distances pour accéder aux quelques services qu'on a daigné maintenir, a forcé les personnes âgées à travailler bien plus longtemps avant de pouvoir accéder à une pension, et a sabré dans les services, y compris les services de santé, de tout bord, tout côté, sans discernement, afin que M. Harper et le groupe qui l'entourait puissent faire des cadeaux massifs aux banques, aux milliardaires et aux paradis fiscaux à l'étranger. Malheureusement, les libéraux ont poursuivi ces pratiques jusqu'à ce que le NPD intervienne grâce à un gouvernement minoritaire, d'abord dans le cadre de la COVID, forçant le gouvernement à mettre en place des mesures qui aideraient les Canadiens à surmonter la pandémie, et maintenant, depuis un an ou deux, à garantir des services qui profitent réellement aux Canadiens. Ce projet de loi d'exécution du budget en est un exemple.
Je note que les conservateurs n'ont absolument rien eu à proposer, si ce n'est des amendements malveillants, et qu'ils nous feront voter pendant des heures dans le seul but de supprimer des parties du projet de loi, non pas de manière méthodique, non pas de manière réfléchie et non pas dans l'intérêt des Canadiens, mais uniquement pour retarder les travaux de la Chambre, parce que c'est ce que les conservateurs semblent faire. Ils ont l'air de pratiquer l'obstruction et le blocage. Jamais un seul député conservateur n'a pris la défense des gens de sa circonscription afin que de meilleurs services soient mis en place. Nous l'avons constaté lors du débat sur les soins dentaires, du débat sur l'assurance-médicaments et à de nombreuses autres reprises. Nous le voyons aujourd'hui en ce qui concerne les dispositions relatives au logement abordable que le NPD a forcé le gouvernement à ajouter.
Le projet de loi budgétaire prévoit un financement qui inclut un régime universel d'assurance-médicaments à payeur unique pour le diabète, ce qui aiderait 6 millions de Canadiens. Pour clarifier, nous parlons de 18 000 Canadiens dans chacune des circonscriptions conservatrices, libérales, bloquistes et néo-démocrates du pays. Dix-huit mille personnes, en moyenne, que nous représentons dans chaque circonscription du pays, bénéficieraient des dispositions que le NPD a fait ajouter au projet de loi d'exécution du budget. Comment un député peut-il voter contre 18 000 habitants de sa circonscription? Ils devront expliquer cela aux gens qu'ils sont censés représenter lorsqu'ils retourneront dans leur circonscription.
Le NPD a également prévu de construire davantage de logements abordables. Les députés se souviendront que, il y a 40 ans, l'ancien gouvernement libéral a mis fin au programme national de logement. Depuis lors, nous avons assisté à une détérioration constante des logements abordables. Le coût du logement a doublé sous le terrible et déplorable régime Harper, et il a encore doublé sous le gouvernement actuel. Le NPD a imposé des dispositions visant à garantir que nous construisions plus de logements abordables et que nous préservions ceux qui existent. Le coût d'un logement abordable correspond généralement à 30 % du revenu. Il ne s'agit pas de supposer que les Canadiens peuvent payer le prix du marché, quel qu'il soit.
Le présent projet de loi budgétaire prévoit également la mise en place d'un programme national d'alimentation scolaire pour les enfants qui vont à l'école le ventre vide. Il annulera les coupes dans un certain nombre de secteurs, y compris les compressions dans les soins de santé mises en place par le régime Harper et celles visant les services aux Autochtones proposées par le gouvernement libéral. Le projet de loi budgétaire créerait un fonds pour la santé mentale des jeunes et doublerait le crédit d'impôt pour les pompiers volontaires. Je tiens à prendre un moment pour féliciter le député de du bon travail qu'il a accompli pour concrétiser cette initiative. Cela aidera grandement les pompiers volontaires de tout le pays ainsi que les volontaires en recherche et sauvetage, qui n'ont pas bénéficié des crédits d'impôt existants.
Il ne s'agit pas d'un budget du NPD. Un budget néo-démocrate garantirait un régime fiscal équitable. Il garantirait que les milliardaires et les entreprises très riches paient leur juste part. Néanmoins, le budget actuel comporte un certain nombre de mesures qui amélioreraient la situation.
Je tiens à aborder une question essentielle que la députée de a soulevée à plusieurs reprises à la Chambre des communes, comme l'ensemble des députés du caucus néo-démocrate, à savoir la prestation pour les personnes handicapées, qui ne leur apporte qu'une aide infime. Plus tôt, j'ai mentionné que des sommes colossales ont été versées à des milliardaires et à des paradis fiscaux à l'étranger, à des banques et à des PDG de sociétés pétrolières et gazières. Au fil des ans, les conservateurs comme les libéraux ont versé des centaines de milliards de dollars aux Canadiens les plus riches et les plus privilégiés. Le gouvernement laisse un terrible bilan en refusant de mettre en œuvre un revenu adéquat pour les personnes handicapées. Il faut que la situation change. Le NPD continuera à se battre pour les personnes handicapées, notamment pour leur offrir un revenu adéquat.
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Monsieur le Président, il est fascinant d'entendre mon collègue faire résonner un peu la vérité dans cette enceinte, là où elle se fait de plus en plus rare.
Les conservateurs ne font que jeter de la poudre aux yeux quand ils parlent des enfants qui n'ont rien à manger et qui doivent s'en remettre aux banques alimentaires. Leur , qui vit dans un manoir de 19 pièces payé par les contribuables et qui dispose de son propre chef cuisinier, a ordonné à toutes ses marionnettes de se prononcer contre un programme visant à nourrir les enfants.
Nous avons demandé aux conservateurs pourquoi ils avaient voté contre l'aide alimentaire pour les enfants. Ils veulent que les enfants souffrent pour qu'ils puissent en jeter le blâme sur notre faible . Ils se sont comportés de la même manière lorsqu'après avoir déploré la crise de la santé mentale, ils ont eu le culot de voter contre une ligne téléphonique de prévention du suicide.
Pendant ce temps, les néo-démocrates ont répondu présents. Nous avons obtenu le Plan d'action national pour la prévention du suicide parce que c'est un sujet qui nous préoccupe vraiment. Nous avons obtenu des soins dentaires pour les aînés parce que nous nous en soucions. Nous avons obtenu des médicaments contre le diabète pour les aînés et pour le reste de la population parce que nous nous soucions d'eux.
Le , qui n'a jamais occupé d'emploi et qui vit dans un manoir de 19 pièces à Stornoway, voudrait que ses marionnettes votent pour bloquer tous ces investissements importants, pendant que les conservateurs continuent hypocritement de déplorer la détresse des gens.
J'aimerais demander à mon collègue ce qu'il pense du comportement des conservateurs, qui n'arrêtent pas de jeter de la poudre aux yeux des Canadiens, alors qu'ils se fichent éperdument des gens qui souffrent de leur situation actuelle.
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Monsieur le Président, je suis heureux de prendre la parole aujourd'hui dans cette enceinte au sujet du plan que le gouvernement libéral a annoncé dans son budget de 2024 et qui vise à venir en aide aux Canadiens des générations actuelles et futures. Ce budget nous permettra, j'en suis sûr, de développer notre économie, de venir en aide aux jeunes Canadiens et d'octroyer un financement important pour le soutien d'un grand nombre de familles dans ma circonscription de Brampton-Est.
Dans son budget de 2024, le gouvernement prend des mesures rapides et audacieuses pour aider les jeunes Canadiens à louer ou à acheter un logement, en leur offrant diverses options de logements abordables. En finançant le programme de prêts pour la construction d'appartements, par exemple, nous faisons ce qu'il faut pour que les jeunes aient accès plus rapidement à un logement.
Le budget de 2024 nous permettra, d'ici 2031, de stimuler la construction, de manière à bâtir près de 4 millions d'habitations et, partant, d'atténuer les pressions. Le gouvernement versera également un complément de 400 millions de dollars au Fonds pour accélérer la construction de logements, qui est déjà doté de 4 milliards de dollars, ce qui permettra d'accélérer la construction de plus de 750 000 logements dans les provinces et les territoires. De plus, nous avons affecté 6 milliards de dollars sur 10 ans aux infrastructures domiciliaires, afin d'aider les collectivités à aménager les infrastructures nécessaires à la construction de logements dans des délais beaucoup plus rapides.
Dans le budget de 2024, le gouvernement tient la promesse qu'il a faite aux Canadiens, à savoir donner une chance équitable à toutes les générations. Les acheteurs d'une première habitation pourront réaliser leur rêve de devenir propriétaires puisque nous leur permettons d'utiliser jusqu'à 25 000 $ provenant de leur REER pour leur mise de fonds. De plus, nous proposons de faire passer la période d'amortissement des hypothèques de 25 à 30 ans pour les acheteurs d'une première habitation à condition que celle-ci soit neuve. Avec ces initiatives, nous envoyons un signal clair: le gouvernement prend des mesures audacieuses et donne aux jeunes Canadiens qui le veulent les moyens d'entrer sur le marché immobilier. Le gouvernement est à l'écoute, et le budget de 2024 en est la preuve. Nous avons établi un plan solide qui donne aux Canadiens de chaque génération une chance équitable de faire partie de la classe moyenne.
Développer l'offre sur le marché domiciliaire nous permettra d'atténuer les pressions qui s'exercent actuellement sur les acheteurs et les locataires. Donner une chance équitable à chaque génération signifie qu'il faut construire 3,87 millions de logements d'ici à 2031. Cela signifie aussi qu'il faut réduire les coûts de construction, aider les villes à accélérer les mises en chantier, s'assurer que nous aurons la main-d'œuvre nécessaire pour faire le travail, et construire des logements adaptés aux besoins des Canadiens, que ce soient des étudiants, des personnes âgées, des personnes handicapées ou une jeune famille.
Nous utiliserons tous les outils dont nous disposons pour réaliser nos objectifs en matière de logement et pour que la construction se fasse de la manière la plus efficace et la plus durable possible. Construire des logements sur des terrains publics vacants ou sous-utilisés est l'un de ces outils, et le gouvernement fédéral sera à la tête des efforts déployés, avec une approche du genre « Équipe Canada », à l'échelle fédérale, provinciale et municipale, dans le but de libérer des terrains publics pour construire des logements.
Le budget de 2024 nous propose de fournir, au cours des trois prochaines années, à compter de 2024-2025, plus de 5 millions de dollars en vue de renforcer notre capacité à construire plus de logements sur les terres publiques. Cet argent pourra servir à convertir des propriétés de Postes Canada, des terrains du ministère de la Défense nationale ainsi que des bureaux fédéraux sous-utilisés afin de fournir des habitations aux Canadiens.
Nous voulons également nous assurer que les municipalités disposent des ressources nécessaires pour participer à la stratégie pour le logement fondée sur l'approche « Équipe Canada ». C'est pourquoi, en mars 2023, le gouvernement fédéral a lancé le Fonds pour accélérer la création de logements, doté de 4 milliards de dollars. Cela signifie que des municipalités comme Brampton reçoivent une partie de ce financement pour accélérer la construction de plus de 750 000 nouvelles habitations au Canada. Je suis fier de souligner que d'autres députés de Brampton et moi-même avons plaidé pour un financement de près de 114 millions de dollars puisé dans ce nouveau fonds afin de construire plus de 24 000 habitations. Pour maintenir cet élan parmi les villes canadiennes à la croissance la plus rapide, le budget de 2024 prévoit fournir un complément de 400 millions de dollars sur quatre ans à la Société canadienne d'hypothèques et de logement, ce qui permettra de stimuler la construction de 12 000 nouveaux logements supplémentaires.
Vu la croissance exponentielle, le gouvernement sait qu'il faut construire les infrastructures nécessaires pour que nous atteignions nos objectifs en matière de logement. Cela signifie qu'il faut aider les municipalités par l'entremise du nouveau Fonds canadien pour les infrastructures liées au logement, qui est proposé dans le budget. Le Fonds injecterait 6 milliards de dollars sur 10 ans pour accélérer l'aménagement d'infrastructures d'approvisionnement en eau et de traitement des eaux usées. Le gouvernement ne se contente pas de stimuler la construction domiciliaire; il veille à ce que les collectivités en plein essor se développent de manière à promouvoir un mode de vie actif et des quartiers plus vivants.
J'ai longuement parlé du logement, car les Canadiens doivent savoir que le gouvernement fédéral a l'intention de s'attaquer à la crise du logement et que c'est une très grande priorité pour nous. Nous rendons le logement abordable pour les Canadiens de toutes les générations parce qu'ils méritent des milieux de vie sûrs, des habitations où ils peuvent élever leur famille, profiter de la compagnie de leurs amis ou se détendre après une dure journée de travail.
Les options de logement permettent aux Canadiens de choisir l'espace et l'endroit qui leur conviennent. Dans un monde où les possibilités sont infinies, les Canadiens ne devraient jamais avoir à faire certains choix, comme payer un loyer, acheter de la nourriture ou payer les services de garde, ou mettre leur carrière en suspens.
Pour que les Canadiens ne soient jamais contraints de faire un choix difficile en raison du coût de la vie, le budget de 2024 mettrait en place des initiatives visant à soutenir les jeunes Canadiens et les familles de toutes tailles. L'accès abordable à des aliments nutritifs est un élément essentiel de notre santé et de notre bien-être. C'est particulièrement vrai pour les jeunes enfants qui se trouvent à des étapes critiques de leur croissance et de leur développement. Il est encore plus difficile d'être attentif à l'école si l'on a l'estomac vide, ce qui nuit à l'apprentissage. Près d'un enfant sur quatre ne mange pas à sa faim, et des études ont prouvé qu'il existe une corrélation entre les élèves qui n'ont pas une alimentation équilibrée et les taux de diplomation.
C'est pourquoi, dans le budget de 2024, le gouvernement propose de lancer un nouveau programme national d'alimentation dans les écoles, une étape nécessaire pour éliminer l'insécurité alimentaire chez les jeunes Canadiens. En collaboration avec nos partenaires provinciaux et territoriaux, ce nouveau programme fournira 1 milliard de dollars au cours des cinq prochaines années et devrait permettre de fournir des repas à plus de 400 000 enfants. Le gouvernement encourage la prochaine génération d'innovateurs parce qu'il s'agit d'une approche du type « Équipe Canada » visant à procurer à nos enfants le meilleur départ possible dans la vie.
Le gouvernement veut que les Canadiens et leurs familles commencent et terminent leur journée avec des aliments abordables et nutritifs. Nous savons que les facteurs mondiaux et le manque de concurrence entre les grandes chaînes d'alimentation du Canada ont contribué à la fluctuation des prix. La concurrence au sein des marchés est une bonne chose et c'est pourquoi le gouvernement a déjà pris des mesures pour soutenir les entrepreneurs qui veulent se lancer dans le secteur de l'épicerie afin de réduire les coûts pour les Canadiens.
Nous prenons ces mesures, et bien d'autres encore, par l'entremise du groupe de travail sur les épiceries. Des enquêtes concernant l'inflation et la stabilisation des prix seront menées pour aider à surveiller les meilleures pratiques dans le secteur de l'épicerie. D'autres mesures, telles que le maintien d'un carrefour de données sur les prix des aliments, la lutte contre la réduflation et le renforcement de la concurrence font partie du plan du gouvernement visant à lutter pour des prix plus équitables et abordables.
Le gouvernement a lancé le tout premier programme national de garde d'enfants à prix abordable. Il s'agit là d'une autre façon dont le gouvernement facilite le choix des jeunes parents ayant des enfants et souhaitant poursuivre leur carrière. Le programme de service de garde d'enfants à 10 $ par jour permet aux familles de Brampton et de tout le Canada d'économiser des milliers de dollars. En fait, dans ma seule circonscription, les familles économisent près de 8 000 $ par an. Les habitants de ma circonscription sont très enthousiastes à l'égard de ce programme. Il faut aussi créer plus de places pour les parents qui veulent inscrire leurs enfants, et c'est pourquoi le gouvernement débloque plus de places en investissant dans le budget à cette fin.
Le coût de la garde d'enfants n'est plus l'équivalent d'un paiement hypothécaire grâce à l'investissement initial d'un milliard de dollars du gouvernement fédéral dans le programme de prêt pour l'expansion des services de garde, avec 180 millions de dollars supplémentaires proposés dans le budget de 2024 pour aider à créer davantage de places en garderie. Je suis également fier de dire que le taux d'activité des femmes en âge de travailler a atteint un niveau record de 85,75 %, ce qui prouve que notre politique économique féministe profite à tous les Canadiens.
Nous comprenons qu'élever des enfants peut coûter cher. C'est pourquoi le gouvernement a instauré l'Allocation canadienne pour enfants qui a permis de réduire de plus de moitié la pauvreté des enfants. Non seulement nous avons réduit de plus de moitié la pauvreté des enfants au Canada, mais nous avons également apporté aux personnes âgées le soutien dont elles avaient besoin en renforçant le Régime de pensions du Canada et en augmentant les prestations de la Sécurité de la vieillesse pour les personnes âgées de 75 ans et plus.
À une époque où le coût des services a augmenté, le gouvernement n'en a jamais fait autant pour aider les Canadiens tout en faisant croître l'économie. Pour faire croître l'économie et investir dans des programmes qui fonctionnent pour toutes les générations, nous devons adopter une approche financièrement responsable. La bonne nouvelle, c'est que le gouvernement a mis en place un plan pour y parvenir.
Avec le meilleur rapport de la dette nette au PIB du G7, des déficits en baisse et une cote de crédit AAA, nous obtenons des résultats concrets pour les Canadiens et l'économie. Nous réalisons les objectifs budgétaires que nous avons fixés dans l'énoncé économique de l'automne en mettant les déficits et la dette fédérale sur une trajectoire descendante.
Nous avons également intégré dans le plan du gouvernement de nouveaux investissements dans des solutions énergétiques vertes et durables et des mesures supplémentaires d'allègement pour les nouveaux propriétaires d'entreprises et les entrepreneurs. Le renforcement de la classe moyenne au Canada nécessite une approche unifiée et est essentiel pour aider les jeunes Canadiens, comme les milléniaux et la génération Z, à bénéficier des mêmes possibilités que leurs parents et leurs grands-parents.
Une chance équitable pour chaque génération et les mesures que je viens de décrire consolident l'approche du gouvernement à l'égard des Canadiens et prouvent que nous sommes à l'écoute. Le budget de 2024 est le plan qui renforce la classe moyenne, qui permet de construire davantage de logements et qui offre davantage de soutien aux petites entreprises et aux entrepreneurs tout en bâtissant une économie forte.
Somme toute, le gouvernement donne suite à ses promesses. Il obtient des résultats concrets et il a élaboré un bon plan qui ne laisse aucun Canadien pour compte. L'approche Équipe Canada permet d'améliorer le sort de tout le monde et de prendre des mesures audacieuses pour limiter la hausse du coût de la vie et les pressions sociales que subissent les Canadiens. Je sais que les habitants de Brampton-Est attendent avec impatience des mesures visant notamment à accroître le nombre de places en garderie, à construire davantage de logements, à attirer des industries et à stimuler la création d'emplois. Il s'agit d'un budget qui donne à tous les Canadiens une chance équitable de réussir.
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Monsieur le Président, mon collègue a beaucoup parlé de logement. Effectivement, c'est un gros problème.
Quand on parle de logement au Québec et au Canada, on parle de deux crises dans une crise. Il y a un problème d'accessibilité, c'est-à-dire d'avoir un logement, et d'abordabilité, ce qui est un problème vraiment important.
Je donne un exemple. En ce moment, la plupart des programmes fédéraux font en sorte qu'on construit des logements à 80 % du coût du marché. Ainsi, on paie collectivement des taxes pour construire des trois et demie à 1 300 $ à Longueuil, des quatre et demie à 2 000 $ à Montréal. C'est tout à fait inacceptable. En fait, on paie trop pour des logements trop chers. On ne sait pas qui peut habiter là-dedans.
Récemment, j'ai discuté avec le . Il était ouvert à l'idée de revoir dans les programmes fédéraux la notion d'abordabilité pour faire en sorte qu'on ne finance plus du logement à 1 300 $ ou à 2 000 $. Qu'est-ce que mon collègue pense de cela?
Ne pense-t-il pas qu'il serait temps qu'on finance vraiment du logement social pour les gens les plus démunis, les mères de famille monoparentale, les gens victimes de violence conjugale, tous ces gens qui sont en ce moment dans des camps, partout?
Il faut financer du logement pour les loger.
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Monsieur le Président, le est en train de répéter la même promesse faite il y a neuf ans selon laquelle toutes ses dépenses irresponsables seraient payées par un homme riche sur une colline quelque part. Telle était sa promesse pour rendre la vie plus prospère aux gens de la classe moyenne. Avant de débattre de la répétition de cette promesse, commençons par voir comment vont les choses. De l'aveu même du premier ministre dans une vidéo sur les taxes, il y a quelques semaines, le fossé entre les riches et les autres n'a fait qu'augmenter. Selon le graphique d'information publié par Statistique Canada, les riches ont doublé leur richesse depuis que la promesse a été faite en 2015.
Comment vont les choses pour la classe moyenne? Neuf sur dix paient plus d'impôt qu'avant ce premier ministre. Les jeunes de la classe moyenne ne peuvent plus acheter une maison; 76 % d'entre eux pensent ne jamais pouvoir en avoir une. De plus, on a le plus grand nombre de personnes dans notre histoire à avoir recours à une banque alimentaire. Le Canada a connu la plus faible croissance du PIB parmi les pays du G7 depuis 2015. En ce moment, elle est à la baisse. L'OCDE a calculé que la croissance économique du Canada sera la pire parmi près de 40 pays développés pour l'actuelle décennie et les trois décennies à venir, ce qui signifie que la qualité de vie des jeunes diminuera comparativement à celle des jeunes des autres pays. Également, le Canada a perdu 460 milliards de dollars d'investissements au profit des États-Unis, ce qui représente 11 500 $ par personne.
La solution du premier ministre, c'est de répéter les mêmes promesses électorales qu'il a déjà faites il y a neuf ans et qu'il a brisées. Il propose maintenant une nouvelle taxe sur la santé, le logement, les fermiers, les agriculteurs et les petites et moyennes entreprises. Une taxe sur les médecins alors qu'on a une pénurie de médecins, cela veut dire encore moins de médecins. Une taxe sur les fermiers, cela veut dire de la nourriture qui coûte plus cher. Une taxe sur les petites entreprises, cela veut dire moins d'emplois et moins d'occasions pour nos jeunes. Une taxe sur notre économie va envoyer plus d'argent vers les États‑Unis ainsi qu'ailleurs.
Les milliardaires ne paieront pas cette taxe, parce que le premier ministre leur a donné deux mois avant la mise en œuvre de cette taxe pour pouvoir quitter le pays avec leur argent. Qui va donc la payer? Tout d'abord, ce sont les personnes qui vendent ou cèdent des actifs à long terme en une seule fois, comme une grand-mère qui essaie de vendre ou de donner une partie de sa ferme à ses enfants pour qu'ils aient une maison. Ensuite, ce seront les 300 000 entreprises, ou indirectement leurs travailleurs, qui vont en payer le prix. Cela va simplement augmenter le coût de la nourriture, rendre les médecins moins disponibles et rendre le chèque de paie plus petit. Mettre plus de taxes ne va pas régler le problème. Les conservateurs vont voter donc contre cette taxe sur la santé, la nourriture et le logement.
Dans mes 60 premiers jours comme premier ministre, je mettrai sur pied un groupe de travail composé d'entrepreneurs, d'inventeurs, d'agriculteurs et de travailleurs, mais pas de lobbyistes. Ce groupe de travail proposera une réforme du système pour des impôts plus bas afin de ramener la production, l'embauche et de plus gros chèques de paie ici, au Canada. Deuxièmement, on proposera un système plus juste en réduisant la part des impôts payés par les pauvres et la classe moyenne tout en s'attaquant aux paradis fiscaux à l'étranger et aux grands cadeaux gouvernementaux aux grandes entreprises. Troisièmement, on proposera un système plus simple, avec 20 % moins de paperasse. Plus bas, plus simple, plus juste.
Comme ça, nous serons un pays où le travail acharné permet d’obtenir un plus gros chèque de paie et de pension, afin d'acheter de la nourriture, de l’essence et des maisons abordables dans des communautés sécuritaires. C’est ça, le gros bon sens.
[Traduction]
Il y a neuf ans, le a promis qu'il dépenserait sans compter, mais qu'il y aurait un riche sur une colline quelque part qui en paierait le prix et que la classe moyenne prospérerait. Comment cette promesse se concrétise-t-elle? Selon sa propre vidéo d'il y a deux semaines, les riches sont deux fois plus riches. Leur valeur nette est passée de 6 billions de dollars à 11 billions de dollars.
Comment se porte la fameuse classe moyenne, dont on n'entend plus tellement parler? Eh bien, 76 % des personnes qui ne sont pas propriétaires d'un logement pensent qu'elles ne le seront jamais. Sans l'aide de leurs parents, les jeunes ne peuvent pas accéder à la propriété; voilà la situation presque partout au Canada aujourd'hui. Un Canadien sur cinq saute des repas. À Toronto, une personne sur dix recourt à une banque alimentaire, et la ville compte aujourd'hui 256 campements de sans-abri, dont 50 se sont ajoutés au cours des seules six dernières semaines. Voilà l'aide apportée aux membres de la classe moyenne et à ceux qui travaillent dur pour en faire partie. Neuf ans après que le a promis que l'augmentation des taxes, des dépenses et de la dette équilibrerait les choses, les riches se sont enrichis. Examinons la situation du Canada aujourd'hui. Le premier ministre admet que la vie est un enfer, selon ses propres paroles. En quoi est-ce juste?
Sa solution consiste maintenant à appliquer aux secteurs des soins de santé, du logement, des exploitations agricoles et des petites entreprises un impôt gigantesque qui nuira à la situation de l'emploi. Il veut taxer les médecins alors qu'il y a une pénurie de médecins. Il veut taxer les constructeurs de maisons alors que nous manquons de logements. Il veut taxer les agriculteurs alors que nous sommes en pleine crise du prix des aliments, et il veut taxer les petites entreprises alors que l'économie nationale est déjà en train de se contracter. Les résultats de cette approche ont déjà été démontrés.
Notre économie se contracte depuis deux ans. Nous affichons la pire croissance économique du G7 par habitant depuis que le est entré en fonction, et depuis 2019, notre économie a reculé de 2 % alors que l'économie américaine a progressé de 8 %. Pendant ce temps, depuis que le premier ministre a doublé le coût du logement, nous enregistrons le pire taux d'inflation du prix du logement parmi les pays du G7 et nous sommes au deuxième rang pour ce qui est des pires taux de tout l'OCDE. C'est exactement le contraire de ce que le premier ministre avait promis s'il augmentait les impôts.
Qui paiera cette nouvelle hausse d'impôt? La bonne nouvelle, c'est que les milliardaires ne la paieront pas. Le leur a donné deux mois entiers pour vendre leurs actifs, sortir leur argent du Canada et créer une entreprise au sud de la frontière ou dans un pays lointain. Qui restera pour payer la note? Les personnes qui vendent des actifs à long terme, comme cette formidable grand-mère qui a essayé de diviser ses terres agricoles pour que ses enfants puissent avoir une petite propriété pour vivre, et qui se retrouve avec une facture fiscale de 40 000 $, ou les 300 000 entreprises, pour la plupart des petites entreprises, et, indirectement, tous leurs travailleurs, qui subiront des compressions salariales à long terme ou un gel des salaires en raison de l'incapacité de leurs propriétaires à investir. Ces personnes, comme les chauffeurs de taxi et d'autres, qui ont travaillé dans une entreprise et économisé, paieront des impôts plus élevés sur chaque nouveau dollar qu'ils investissent dans notre économie.
Augmenter les impôts et pénaliser les prestataires de soins de santé, les constructeurs de maisons, les petites entreprises et les agriculteurs ne fera que faire baisser les salaires et augmenter le coût de la vie. C'est pourquoi les conservateurs pleins de bon sens feront exactement le contraire. Dans les 60 jours suivant mon accession au poste de premier ministre, mon gouvernement mettra sur pied un groupe de travail sur la réforme fiscale composé d'entrepreneurs, d'inventeurs, d'agriculteurs et de travailleurs, mais pas de lobbyistes, afin de concevoir une réduction d'impôt pleine de gros bon sens qui, premièrement, rétablira la production et des chèques de paie substantiels en réduisant l'impôt sur le travail, l'emploi et la fabrication de produits; deuxièmement, rétablira l'équité en réduisant la part de la charge fiscale payée par les pauvres et les travailleurs tout en réduisant les mesures d'aide aux entreprises financées par l'impôt et en s'attaquant aux paradis fiscaux à l'étranger; et, troisièmement, réduira la paperasserie en simplifiant les règles fiscales.
Les conservateurs feront du Canada un pays où le travail acharné sera à nouveau récompensé, où ceux qui passent des nuits blanches à planifier l'hypothèque de leur maison et à se demander comment ils vont payer les factures seront largement récompensés pour les sacrifices qu'ils ont consentis pour bâtir l'économie. Le Canada sera un pays fondé sur la méritocratie et non pas sur l'aristocratie, où les gens réussissent en travaillant dur, et non en disposant d'une fiducie familiale, comme le . Ce sera un pays où, si l'on travaille dur, on recevra un chèque de paie substantiel qui permettra d'acheter de la nourriture, de l'essence et une maison à prix abordable dans un quartier sûr.
Cet avenir est celui qui attend les gens ordinaires pleins de bon sens, unis pour leur pays, mon pays, notre pays. Ramenons le gros bon sens chez nous.