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Je remercie beaucoup le président et les autres membres du comité.
Je tiens aussi à remercier le comité de nous fournir l'occasion de présenter un exposé aujourd'hui au sujet de Bennett Environmental et de son installation de Belledune, au Nouveau-Brunswick.
Je vais commencer par vous décrire brièvement notre entreprise et le processus qu'elle a suivi au Nouveau-Brunswick, après quoi je vous présenterai un court film vidéo qui vous donnera une idée de la taille et de l'envergure de l'installation, de même que des sciences et de la technologie qui y sont mises à contribution.
Bennett Environmental, une société cotée à la Bourse de Toronto, possède quatre installations, soit à Kirkland Lake, en Ontario, à Cornwall, en Ontario également, à Saint-Ambroise, au Québec, et à Belledune, au Nouveau-Brunswick.
Deux de ces installations utilisent l'oxydation thermique à haute température. Beaucoup de gens ne savent pas ce que signifie l'expression et se représentent immédiatement des images d'incinérateurs qu'ils vont vues à la télévision ou dans la réalité. En fait, cela signifie que Bennett utilise des températures extrêmement élevées pour débarrasser les sols qu'elle traite des polluants dangereux qu'ils contiennent et pour détruire ceux-ci par un procédé thermique subséquent.
Comme je vous le disais, le terme « incinération » évoque toujours des images de feu, mais, si vous avez déjà vu un incendie de forêt, vous savez que la terre ne brûle pas : seuls les arbres, les herbes et les structures se trouvant au sol brûlent. Donc, lorsque nous traitons le sol, nous ne l'incinérons pas. Nous le chauffons à des températures élevées pour pouvoir décomposer les contaminants polluants et les oxyder.
Nous avons une longue expérience de l'utilisation des oxydeurs thermiques à haute température, car nous exploitons notre installation de Saint-Ambroise, au Québec, depuis dix ans. On y décontamine des sols pollués produits par l'industrie et par des gouvernements. Les polluants organiques en question peuvent être des hydrocarbures de pétrole, des BPC, des dioxines et des furanes, des pesticides, des HAP, des agents de préservation du bois et de la créosote. L'installation utilise ce qui, d'après l'EPA (l'agence de protection de l'environnement des États-Unis), représente la meilleure technologie connue et éprouvée.
De plus, notre usine de Saint-Ambroise a choisi de se faire vérifier par un tiers évaluateur et a par la suite été certifiée ISO 14000, c'est-à-dire qu'elle respecte la meilleure norme mondiale de gestion environnementale.
Elle a par ailleurs mené à bien de grands et de petits projets, notamment pour le gouvernement du Canada, pour l'EPA et les Centers for Disease Control and Prevention des États-Unis, pour le Corps of Engineers des États-Unis et pour de nombreuses grandes entreprises canadiennes comme GE Canada et Dufferin Construction. Elle a même détruit des substances contrôlées pour la GRC et de dangereux produits chimiques entrant dans la fabrication de la méthamphétamine en cristaux.
Permettez-moi de vous dire — étant donné que seule une poignée d'installations au Canada dispose d'un permis de décontamination de substances polluées aux BPC — que l'installation de Saint-Ambroise est extrêmement bien considérée au Québec et ce, par toutes les parties intéressées. Chaque année, le ministère québécois du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs vérifie la conformité de l'installation aux lois environnementales de la province, qui sont rigoureuses. Par ailleurs, nous nous améliorons d'année en année, à tel point que non seulement nous satisfaisons à ces normes rigoureuses, mais encore que nous dépassons les normes d'émission du Québec et les normes pancanadiennes.
L'installation de Bennett à Belledune est la plus moderne et, en tant que telle, dotée de dispositifs de contrôle des émissions dernier cri, de matériel de surveillance continue et d'automatisation de l'équipement. De plus, elle applique les méthodes les plus modernes de mesure continue des émissions dans la cheminée, dont la surveillance du monoxyde de carbone, des hydrocarbures totaux, du HCl, du SO2, des NOX et d'autres polluants nocifs.
Pour faire en sorte qu'aucune émission ne s'échappe de sols contaminés en attente de traitement, on entrepose et on manipule toutes les substances polluées dans un bâtiment doté d'un système de ventilation à pression négative. Par ailleurs, pour empêcher que les polluants s'infiltrent dans l'eau souterraine locale, la fondation du bâtiment repose sur une géomembrane. C'est en effet une installation des plus modernes, et les systèmes de contrôle des émissions à eux seuls ont coûté plus de douze millions de dollars.
Pour ce qui est de l'historique du projet, tout a commencé en 2002. De concert avec plusieurs ministères du Nouveau-Brunswick, en particulier avec celui de l'Environnement, Bennett s'est alors soumise à un processus réglementaire poussé en vue de bien obtenir tous ses permis.
En quelques mots, le processus a débuté par une demande de décision adressée au ministère de l'Environnement et des Gouvernements locaux du Nouveau-Brunswick, comme il s'appelait à ce moment-là, conformément à son Règlement sur les études d'impact sur l'environnement.
À la suite d'un examen rigoureux du projet, le ministère de l'Environnement l'a approuvé en vertu du Règlement. La décision du ministre provincial d'autoriser la réalisation du projet comprenait 24 conditions, dont un grand nombre étaient des conditions essentielles auxquelles Bennet devait obligatoirement satisfaire pour obtenir un permis de construction. Parmi celles-ci figuraient entre autres l'exécution d'une étude de modélisation de la dispersion atmosphérique et une évaluation des risques pour la santé humaine.
Dans le cadre de ce processus rigoureux, l'information relative au projet a été envoyée à divers ministères fédéraux qui étaient représentés au sein du comité d'examen de la province, dont le ministère des Pêches et des Océans et celui de l'Environnement. Par la suite, suite à des pressions publiques importantes, les ministères fédéraux de l'Environnement, des Pêches et des Océans, de la Santé, ainsi que des Affaires indiennes et du Nord, ont effectué un examen approfondi de la documentation qui avait été produite pour ce projet dans le cadre de l'étude d'impact sur l'environnement de la province, afin de déterminer s'il fallait que le ministre fédéral de l'Environnement renvoie le dossier de l'installation de Belledune à une commission d'examen en vertu de la LCPE.
Chacun de ces ministères a consacré du temps à l'examen de la demande de Bennett afin de déterminer les effets environnementaux possibles de l'installation projetée et d'établir si, selon l'ACEE, il existait un nombre quelconque d'« éléments déclencheurs » en vertu desquels cette demande serait renvoyée d'office pour une évaluation environnementale fédérale. Ces ministères fédéraux ont déterminé, après un examen rigoureux, que les effets du projet de Belledune sur l'environnement seraient négligeables et que, par conséquent, une évaluation environnementale fédérale n'était pas requise.
En dépit de cette décision et à un coût de plus d'un million de dollars, Bennett a fait un certain nombre d'études qui, réunies, correspondaient en grande partie à celles qui pourraient avoir été requises dans le cadre d'une évaluation environnementale fédérale. Ces études ont compris une évaluation des risques pour la santé humaine et une modélisation de la dispersion atmosphérique. La compagnie a fait tout en son pouvoir pour se conformer aux exigences de la réglementation tant provinciale que fédérale.
Si vous retenez un point de mon exposé d'aujourd'hui, j'aimerais que vous vous rappeliez que les installations comme celles de Bennett Environmental sont des installations de décontamination. On y prend en charge des polluants qui sont actuellement dans l'environnement, des polluants qui présentent un risque pour les hommes, les femmes et les enfants parce qu'ils se trouvent dans l'air qu'ils respirent et dans l'eau qu'ils boivent; on traite les sols qui les contiennent dans une installation des plus modernes, on les manipule de manière sécuritaire et on détruit à jamais les polluants organiques.
Enfin, il y a un certain nombre de points que j'aimerais aborder après avoir lu les notes d'un témoin que vous avez entendu en novembre dernier. À mon avis, ce témoignage contenait beaucoup d'erreurs, mais vu les limites de temps, je n'en commenterai que quelques-unes. Il était intéressant de noter que, selon ce témoin, on pourrait permettre de traiter plus de trois tonnes de BPC et au-delà de dix tonnes d'hydrocarbures chlorés à l'installation de Belledune. Je peux vous assurer que ces chiffres ont été produits dans le but d'effrayer les gens et qu'ils sont en fait très trompeurs.
La vérité est que, selon l'ébauche de son permis d'exploitation, l'installation de Belledune peut seulement traiter des sols ayant des concentrations maximales de 33 parties par million de BPC. À prime abord, cette concentration peut vous paraître élevée, mais je me permets d'attirer votre attention sur les limites acceptables de BPC dans le sol et aux emplacements commerciaux et industriels suggérées dans les Recommandations canadiennes pour la qualité de l'environnement, soit 33 parties par million de BPC. En d'autres mots, ces recommandations laissent supposer qu'il est acceptable qu'un immeuble à bureaux, ou même une épicerie, soient construits sur un terrain pollué aux BPC dans une proportion allant jusqu'à 33 parties par million. Voilà, mesdames et messieurs, ce qu'est la réalité.
De plus, les substances contenant jusqu'à 50 parties par million de BPC sont acceptables pour l'enfouissement sans traitement! Autrement dit, les sols contenant 50 parties par million de BPC (17 ppm de plus que l'installation de Belledune peut même accepter) peuvent simplement être déversés dans une décharge extérieure non équipée de systèmes de contrôle permettant de capter les émissions de BPC pouvant être dispersées par le vent lorsque le sol est déversé ou déplacé.
Imaginez les effets potentiels du déversement régulier de ce sol dans une décharge située à proximité d'un fleuve ou de la mer, et comparez cela au système poussé de contrôle des émissions fugitives que nous avons mis en place à notre installation de Belledune et qui nous a coûté douze millions de dollars. Je vous invite à tirer vos propres conclusions touchant le fait que l'on peut en toute légalité jeter dans des décharges des substances contenant de plus fortes concentrations de BPC que celles qui peuvent être acceptées à l'usine de Bennett à Belledune, une installation de traitement des plus modernes.
Je reviens maintenant à l'argument d'autres personnes selon lequel notre installation peut accepter 3 000 tonnes de BPC : il faudrait pour cela que chaque tonne de sol contienne exactement 33 parties par million de BPC, ce qui est théoriquement possible, mais extrêmement improbable.
Il serait ridicule de croire que nous allons nous mettre à la recherche de sols contenant ces faibles niveaux de BPC, alors qu'ils pourraient être enfouis à un coût d'environ 30 $ par tonne. Grâce à sa technologie, l'usine de Belledune peut sans danger détruire les BPC et les hydrocarbures chlorés à ce niveau de concentration, mais ce n'est pas le marché visé. Notre processus coûte de 15 à 20 fois plus que 30 $ par tonne, de sorte que vous n'êtes pas sur le point de voir notre équipe commerciale à la recherche de sols qui renferment 33 parties par million de BPC.
En ce qui concerne l'argument selon lequel notre installation de Saint-Ambroise serait une source importante de rejet dans l'environnement de dioxines et de furanes, c'est tout simplement et manifestement faux. Ce ne sont des mensonges, et nous pouvons le prouver! La surveillance des dioxines et des furanes dans l'air et dans le sol aux alentours de l'installation prouve que les émissions de ces polluants n'ont pas d'incidence nuisible sur l'environnement. Dans ses efforts pour se classer parmi les meilleurs écocitoyens et se distinguer de ses concurrentes, Bennett a convenu volontairement, en décembre 2005, de respecter le critère d'émission annuelle de dioxines et de furanes de 60 femtogrammes TEQ par mètre cube. Or, le critère de qualité de l'air du gouvernement fédéral à cet égard est de 5 000 femtogrammes TEQ par mètre cube. Nous avons accepté d'avoir un seuil inférieur à 60 femtogrammes. Vos propres critères sont de 5 000. Notre procédé est donc 80 fois plus rigoureux.
Pour bien vous faire comprendre ce que cela signifie, j'utiliserai l'analogie d'un grain de sel. En supposant que les émissions de dioxines et de furanes se comparent à un grain de sel, la norme pancanadienne permettrait des émissions de cheminée de moins de six grains de sel par semaine ou de 280 grains par année. Nous faisons mieux que cela. Nos émissions représentent moins d'un grain de sel par semaine ou 52 grains par année environ.
La surveillance continue de l'air aux abords de l'installation de Saint-Ambroise montre qu'elle satisfait à ce critère volontaire extrêmement rigoureux. Du fait de notre technologie, de notre expérience et de nos réalisations, cette installation est l'une des seules au monde à avoir prouvé sa capacité de traiter sûrement et efficacement les sols pollués aux dioxines et aux furanes. Ce fait a incité le ministère québécois du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs à élargir la portée de notre permis en janvier 2006 pour nous permettre désormais de traiter les sols contaminés par ces deux polluants. Le permis ne fixe pas de limite aux concentrations de dioxines et de furanes des sols traités.
Pour ce qui est des incidences que l'installation de Bennett pourrait avoir sur la baie des Chaleurs, je tiens à souligner que l'usine se trouve à plus d'un kilomètre et demi de l'océan. de plus, selon le modèle de dispersion, l'incidence sur terre serait négligeable. J'insiste à nouveau sur le fait que les émissions en provenance de l'installation doivent respecter les critères extrêmement rigoureux établis par les gouvernements fédéral et provincial.
Pour conclure, monsieur le président et membres du comité, j'aimerais vous présenter un court film vidéo — comme on dit, une image vaut mille mots. Ce film, réalisé en avril 2006, donne une idée très juste de la taille et de l'envergure de l'usine, et vous pourrez voir par vous-même les systèmes de contrôle des émissions que nous utilisons pour assurer une efficacité d'extraction et de destruction des polluants de 99,9999 p. 100.
Après le film, mon collègue et moi répondrons avec plaisir à vos questions.
[Présentation audiovisuelle]
Bonjour, messieurs. J'ai plusieurs questions à vous poser et plusieurs commentaires à formuler. Je représente la Gaspésie et les Îles-de-la-Madeleine. Je suis originaire de Port-Daniel, qui est situé tout près de la Baie-des-Chaleurs. Si mes souvenirs sont exacts, c'est au mois d'août 2003 que j'ai signé une pétition demandant au gouvernement canadien qu'une étude environnementale indépendante soit menée relativement aux installations qui allaient être établies en face de chez nous, soit à Belledune au Nouveau-Brunswick. Malheureusement, que ce soit à titre de politicien ou de citoyen, je n'ai obtenu aucune réponse de votre part à ce sujet.
Je veux bien vous faire confiance, mais dans une certaine mesure, je ne peux pas le faire complètement, et c'est tout à fait normal. D'abord, vous êtes en affaires, ensuite, vous exploitez des sols contaminés et enfin, vous avez l'intention d'en exploiter d'autres éventuellement, ce qui aurait une incidence sur l'environnement. Ce qui me préoccupe particulièrement, étant donné qu'il s'agit ici du Comité des pêches, c'est la ressource marine dans la Baie-des-Chaleurs.
Je n'ai pas reçu de garantie suffisante de votre part. Vous avez commandité l'étude que vous avez fournie à des fins d'analyse. En ce qui me concerne, je voudrais une étude indépendante. Ici, je m'exprime au nom d'une population inquiète, autant du côté québécois, dans la Baie-des-Chaleurs, que du côté néo-brunswickois. Si tout ce que vous avez dit jusqu'à maintenant était parole d'évangile, personne ne s'inquiéterait. Malheureusement, on s'inquiète.
Dans le passé, d'autres compagnies nous ont dit faire partie de la solution et non du problème. On pourrait vous donner l'exemple de cas où ce qui avait été présenté comme une solution est devenu un problème pour la santé et l'environnement de la population. Dans notre cas, il s'agit en plus de la ressource marine.
Pour cette raison, je vous demande pourquoi vous n'acceptez pas qu'une étude environnementale indépendante, digne de ce nom, soit réalisée. Pourquoi?
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Merci, monsieur le président.
La discussion d'aujourd'hui est très intéressante. Je vous remercie de votre exposé, monsieur McSweeney.
Quand j'étais à l'université, il y a quelques années, j'ai étudié la zoologie et la chimie. Voici une chose que je sais au sujet des furanes et des BPC: ce sont des composés organiques très résistants à la décomposition dans l'environnement dans des conditions environnementales normales. Mais nous savons tous que ce qui les décompose, ce sont les températures élevées. Je pense que le problème que vous avez à Belledune ou ailleurs, dans les discussions concernant les étangs bitumineux, c'est que les gens eux-mêmes sont intrinsèquement portés à douter. Ils confondent les solutions avec les problèmes, parce que vous utilisez les noms mêmes des composés terribles que personne ne veut chez soi. Il y a un fort syndrome de « pas dans ma cour ».
En fait, et peut-être M. Cuzner voudra-t-il nous corriger à cet égard lorsqu'il aura la chance de nous répondre dans un instant, il me semble que les gens de Sydney ne voulaient pas entendre parler d'incinération ou de brûlage en raison de cette méfiance intrinsèque quant à ce qui nous a déjà créé des problèmes. Il y a donc un énorme problème de relations publiques qui se pose à une entreprise comme la vôtre qui essaie de présenter une solution qui comprend de l'incinération. Nous devons trouver un autre mot ou un autre concept pour aider les gens à surmonter cette méfiance, parce qu'il y a une énorme résistance dans le public lorsqu'on entend le mot « incinération », que tout le monde considère mauvais.
Honnêtement, à la lumière de ce qui se passe dans le monde, vous avez mentionné il y a quelques minutes quelque chose concernant l'incinération en réponse à la question de M. Kamp de savoir s'il s'agissait d'un incinérateur de déchets. Partout dans le monde, particulièrement en Europe, il y a des solutions de haute technologie au problème des déchets. Nous avons, nous aussi, un gros problème, ne serait-ce que celui de l'accumulation de résidus ménagers, entre autres. J'ai l'impression que les oxydeurs thermiques à haute température, si l'on veut utiliser un autre mot, sont la solution au problème de l'enfouissement et à l'élimination des déchets toxiques. Ces nouvelles cheminées industrielles peuvent éliminer tous les éléments toxiques dont les gens s'inquiètent et nous permettre de les recycler en substances inoffensives.
Nous avons toutefois un énorme problème de relations publiques pour aider les gens à comprendre ces technologies. Il me semble qu'il y a probablement une façon dont le gouvernement pourrait aider, mais bien sûr, on nous accuse de collaborer avec vous.
Monsieur McSweeney, vous êtes un grand homme d'affaires; nous vous avons vu arriver avec vos gros bras. Il y a un problème de relations publiques pour le gouvernement aussi, si l'on voit que nous appuyons l'industrie dans une entreprise dont les gens se méfient. Nous devons donc trouver un moyen de régler ce problème.
Notre ancien porte-parole de l'environnement, Bob Mills, est l'un de vos grands admirateurs. Il est allé en Europe et à Vienne, il est allé visiter des usines installées en plein milieu de villes, qui utilisent des oxydeurs thermiques à haute température pour traiter les déchets. Je suppose que nous sommes simplement un peu lents à accepter ce concept au Canada. Je ne sais pas trop comment nous pouvons vous aider à cet égard.
Personnellement, en réponse à la question de M. Stoffer sur les raisons pour lesquelles vous ne seriez pas enclins à mener une autre étude si vous avez déjà dépensé un ou même deux millions de dollars pour satisfaire nos propres normes, je crois qu'il y a des gens dont la perception est telle qu'ils ne seront jamais satisfaits, peu importe ce que l'on fait, peu importe qui paie. Je ne sais pas comment nous allons y arriver, mais nous devons travailler ensemble pour surmonter ces problèmes. Je pense que je vais m'arrêter là dans mon observation.
Je pourrais toutefois vous poser cette question sur une chose qui ne me semble pas claire. J'ai entendu dire que l'ouverture de l'installation a été retardée. À partir du moment où votre usine a été construite, en 2003, quand l'usine est-elle devenue fonctionnelle?
Tout ce que je veux, monsieur McSweeney, c'est vous rassurer, car vous semblez être un peu préoccupé par la décontamination à Sydney. Vous dites que votre projet a fait l'objet d'un grand nombre d'études, mais ce n'est rien comparativement aux études qui ont été menées relativement aux étangs bitumineux de Sydney. Il y en a eu un si grand nombre...
Mais sachez que lorsque le gouvernement a annoncé que rien n'avait été fait pendant 13 ans, cela a eu l'effet d'une gifle. La communauté s'est donnée à fond au projet de décontamination par l'entremise du groupe d'action conjointe et de tous les processus. Elle s'est beaucoup investie et elle est très satisfaite du procédé de dépollution choisi.
Je félicite le gouvernement d'avoir suivi les recommandations formulées par la commission d'examen dont personne ne voulait. Stéphane Dion a demandé la création de cette commission. Elle a été mise sur pied et des recommandations ont été faites.
Quant à Elizabeth May qui affirme que ce n'est que de la poudre aux yeux... C'est tout un commentaire de sa part parce que toutes les techniques qu'elle a proposé d'utiliser ont toutes été rejetées.
Par exemple, la technique du lavage des sols laisse des résidus. Que fait-on ensuite avec ces résidus? Il faut les brûler, ce qui donnera lieu à des émissions dans l'atmosphère.
La population de Cape Breton approuve la technique de décontamination qui sera utilisée. Si elle est d'accord, alors, allons de l'avant.
J'ai déjà vu des sites restaurés. À Moncton notamment, sur le terrain de l'ancienne gare de triage, on trouve un aréna et des terrains de baseball et de soccer.
La ville de Sydney réglera le problème de la contamination et utilisera le site à bon escient par la suite. La communauté est en train de tourner la page. Il est facile de dire a posteriori que nous aurions dû faire ceci ou cela. Mais grâce au processus d'assainissement, une vaste étendue au milieu de notre municipalité sera dépolluée, et nous pourrons oublier le problème.
Je voulais seulement apaiser vos craintes.