Ressources humaines, développement social et condition des personnes handicapées
demande à présenter le projet de loi .
-- Monsieur le Président, je suis heureux de présenter ce projet de loi à la Chambre, avec l'appui du distingué député de , dont l'aide m'a été si précieuse.
Je m'en voudrais de ne pas également reconnaître le leadership et l'initiative dont a fait preuve le député d'. C'est essentiellement grâce à son leadership et aux préoccupations qu'il a soulevées dans ce dossier que le projet de loi a été présenté.
Le sommaire du projet de loi dit ceci:
Le texte prévoit que l’entente actuelle de transfert de certains éléments d’actif et d’exploitation de [...] MacDonald, Dettwiler and Associates Limited à une société américaine [...] ainsi que toute entente éventuelle semblable, n’ont d’effet que si elles sont approuvées par les deux chambres du Parlement.
La vente de MDA à une compagnie américaine compromettra considérablement la souveraineté technologique du Canada. De plus, cela entraînera la perte directe de 1 900 emplois et cela nuira indirectement à des milliers d'autres emplois.
À un moment donné, il faut fixer des limites. Ni le Canada ni notre souveraineté technologique ne sont à vendre.
Le projet de loi s'appliquerait rétroactivement. L'entente conclue en janvier entre l'acheteur potentiel et le vendeur serait rendue nulle et non avenue, peu importe quand la vente a été finalisée, si elle n'est pas approuvée par une majorité de voix à la Chambre des communes et au Sénat.
(Les motions sont réputées adoptées, le projet de loi est lu pour la première fois et imprimé.)
L'accès à l'information, la protection des renseignements personnels et l'éthique
:
Monsieur le Président, on répondra aujourd'hui aux questions n
os 210, 211 et 212.
[Texte]
Question no 210 -- M. Francis Scarpaleggia:
En ce qui concerne les stations de surveillance de la pollution de l’eau: a) combien de stations le gouvernement possède-t-il ou exploite-t-il à travers le Canada; b) dans quels buts se sert-il de ces stations; c) comment surveille-t-il la qualité des eaux de surface dans les bassins hydrographiques à l'égard des toxines et d'autres polluants; d) est-il bien au courant des types et des quantités de contaminants présents dans les lacs, les rivières et les ruisseaux du Canada?
L'hon. John Baird (ministre de l'Environnement, PCC):
Monsieur le Président, les réponses sont les suivantes:
a) Le nombre d’endroits possédés et dirigés aux termes d’une entente de partage des coûts avec les provinces et territoires s’élève à 600: près de 300 sont dans la région des Grands Lacs.
b) Son but principal est de déterminer l’état et les tendances de la qualité de l’eau et d’évaluer la santé générale de l’écosystème aquatique. Il se fait aussi un peu de suivi ou de surveillance pour mieux comprendre la présence et le niveau des contaminants et menaces émergents, comme les polybromodiphényléthers, PBDE, utilisés dans les ignifugeurs, les pesticides et les autres polluants organiques persistants. Les données et les renseignements obtenus servent à divers rapports, notamment l’indice de la qualité des eaux dans le rapport annuel des indicateurs canadiens de durabilité de l’environnement, ICDE, (http://www.environmentandresources.ca/default.asp?lang=Fr&n=6F66F932-1).
Les activités de surveillance d’Environnement Canada sont prévues en vertu d’obligations et responsabilités législatives clés:
La Loi canadienne sur la protection de l’environnement, LCPE, prévoit une obligation statutaire du ministère de surveiller la qualité de l’environnement et de faire rapport à ce sujet aux Canadiens; La Loi du Traité des eaux limitrophes -- Obligations envers la Commission mixte internationale et les parties; La Loi sur les ressources en eau du Canadaprévoit des ententes fédérales-provinciales et fédérales-territoriales de surveillance et d’évaluation des eaux d’intérêt commun.
c) Le gouvernement surveille la qualité des eaux de surface de diverses façons:
a) par des stations de suivi et de surveillance d’Environnement Canada;
b) par des ententes officielles de partage des coûts et de la capacité conclues avec les provinces et territoires; et
c) par des programmes collaboratifs de suivi et de surveillance regroupant les ministères des sciences et technologie fédéraux et les chercheurs universitaires.
Des prélèvements de ces eaux sont faits régulièrement ou à d’autres intervalles plusieurs fois l’an pour déterminer un vaste éventail de paramètres physiques, contaminants chimiques et mesures biologiques, par exemple, la température, l’oxygène dissout, les nutriants, les métaux traces, les pesticides, la présence et la diversité de biotes aquatiques. Les lieux de prélèvement tiennent compte des sources diversifiées de contaminants ainsi que des menaces à la qualité de l’eau, comme les eaux usées des municipalités, les effluents industriels, les eaux de ruissellement de l’agriculture et les dépôts atmosphériques. Outre la surveillance physique ou chimique, nous avons commencé à établir un réseau de surveillance biologique qui nous permettra d’analyser les incidences et les effets des contaminants sur la santé des écosystèmes aquatiques.
d) Le programme actuel donne une image suffisante pour ce qui est des mesures de base de la qualité de l’eau et des contaminants dans les régions du pays qui font l’objet d’une couverture spatiale et temporelle depuis quelque temps, par exemple, les grands bassins comme les Grands Lacs. Toutefois, dans la plupart des bassins ou autres grands plans d’eau au Canada, la connaissance qu’a le gouvernement des types et niveaux de contaminants dans les eaux de surface varie.
À l’échelon national, nous surveillons près du tiers de tous les bassins secondaires grâce aux programmes ordinaires de surveillance, qui visent surtout la présence de métaux et de nutriants. Les projets de surveillance portant sur les contaminants organiques toxiques--soit les pesticides, BPC (biphényles polychlorés), PBDE (polybromodiphényléthers) et autres agents toxiques énumérés dans la LCPE, sont davantage restreints aux bassins hydrographiques potentiellement menacés.
Question no 211 -- M. Francis Scarpaleggia:
En ce qui concerne le développement industriel à l’aéroport Pierre-Elliott-Trudeau: a) sur quelles données le Service canadien de la faune d’Environnement Canada s’est-il fondé pour conclure à l'absence de colonies d’oiseaux migrateurs, d’espèces en péril énumérées dans la Loi sur les espèces en péril et de terres humides, à proximité d’un secteur de l'aéroport devant faire l’objet d’un développement industriel et servant actuellement de terrain de golf; b) quand et comment a-t-on recueilli ces données?
L'hon. John Baird (ministre de l'Environnement, PCC):
Monsieur le Président, le Service canadien de la faune d’Environnement Canada a indiqué que les données disponibles montraient qu’il n’y a pas de colonies d’oiseaux migrateurs dans les environs de la zone visée par le projet. Une colonie peut être définie comme un groupe d’oiseaux qui nichent de façon grégaire, reviennent aux mêmes endroits depuis plusieurs années et construisent leurs nids rapprochés. À titre d’exemple, plusieurs espèces d’oiseaux marins ou de hérons vivent en colonies. Il était aussi mentionné qu’on n’y trouvait aucune espèce considérée comme en péril en vertu de la Loi sur les espèces en péril, ni de terres humides. Les terres humides sont définies comme étant un terrain saturé d'eau assez longtemps pour favoriser les processus de terres humides ou aquatiques caractérisés par des sols mal drainés, une végétation hydrophile et différentes formes d'activités biologiques adaptées à un milieu humide. Les terres humides comprennent les bogs, fens, marais, marécages et eaux peu profondes (d'ordinaire 2 m ou moins) que définit Le Système de classification des terres humides du Canada, ouvrage publié par le Groupe de travail national sur les terres humides, du Comité canadien de la classification écologique du territoire (1987).
Concernant les données utilisées par Environnement Canada pour formuler cette réponse, elles sont les mêmes que celles utilisées lors de toute étude d’évaluation des impacts des projets sur l’environnement, soit: 1) les données recueillies par ses employés dans le cadre des inventaires, 2) les bases de données élaborées par Environnement Canada ou en partenariat avec d’autres organisations gouvernementales et non gouvernementales, 3) les bases de données recueillies par d’autres organisations faisant appel notamment à la participation de bénévoles et d’ornithologues amateurs et qui sont supportés financièrement par Environnement Canada. Environnement Canada est confiant que les bases de données apportent une information fiable à cette évaluation environnementale.
Ainsi, dans le cas présent, les scientifiques d’Environnement Canada ont consulté les sources d’information suivantes:
Le Centre de données sur le patrimoine naturel du Québec: Le Centre consiste à recueillir, consigner, analyser et diffuser l'information sur les éléments de la biodiversité, en particulier celle sur les éléments les plus importantes, et les occurrences de ceux-ci, sur le plan de la conservation. Actuellement, le système de gestion de données comprend plus de 10 500 occurrences de divers éléments qui se rapportent en majeure partie aux espèces menacées ou vulnérables, soit 375 plantes vasculaires, et 79 animaux vertébrés. Aux éléments de la biodiversité qui font déjà l'objet d'un suivi, s'ajouteront bientôt certains groupes d'invertébrés -- mollusques et insectes --, les volets communautés naturelles et assemblages fauniques. Les informations sont mises à jour sur une base annuelle.
La base de données sur l’Étude des populations d’oiseaux du Québec: Cette base de données ornithologiques contient une version électronique des Feuillets d’observation quotidiennes des oiseaux du Québec. Depuis plus de 50 ans, plusieurs ornithologues du Québec enregistrent systématiquement leurs observations quotidiennes sur ces feuillets. À ce jour, il y a en banque plus de 450 000 comptes rendus de sorties journalières d’observation des oiseaux sur lesquels sont enregistrées plus de 6 300 000 mentions. Les informations sont mises à jour sur une base annuelle.
Les oiseaux menacés du Québec : Les travaux du Regroupement QuébecOiseaux, du ministère des Ressources naturelles et de la Faune du Québec et du Service canadien de la faune ont conduit à une nouvelle liste des espèces considérées en péril sur le territoire québécois. Une base de données, SOS-POP, sur la localisation des diverses espèces fait aussi partie du projet. Les informations sont mises à jour sur une base annuelle.
Plan conjoint du canard noir: Ce programme procure des données qui permettent de suivre l’évolution des effectifs nicheurs de canards noirs, au moyen d’un inventaire annuel dans l’aire de nidification principale de l’espèce. Même s’il est élaboré pour optimiser le dénombrement du canard noir, cet inventaire en hélicoptère permet aussi d’obtenir les tendances des effectifs et des estimations des populations des autres espèces de sauvagine qui nichent dans la forêt boréale. Les informations ont été mises à jour en 2005 dans le secteur concerné.
Atlas des terres humides de la vallée du Saint-Laurent: Le principal objectif de l’Atlas est de dresser un portrait des terres humides de la vallée du Saint-Laurent en s’appuyant sur des méthodes innovatrices de cartographie du territoire afin de favoriser la conservation des oiseaux et la biodiversité en aidant notamment les gestionnaires du territoire dans leur prise de décision relative à l’utilisation du territoire et à la conservation des milieux naturels. La dernière mise à jour date de 5 ans.
Les oiseaux aquatiques du Saint-Laurent: Cette base d’information donne une vue d’ensemble de la répartition, du statut et des tendances des populations d’oiseaux de mer et de certaines espèces d’oiseaux aquatiques coloniales nichant au Québec. Il est cependant à noter que les informations disponibles sont beaucoup plus complètes pour les oiseaux marins de l’estuaire et du golfe du Saint-Laurent. Les informations datent de 3 ans environ pour le secteur concerné.
Portrait de la biodiversité du Saint-Laurent: Le Portrait fournit aux aménagistes des informations détaillées sur les habitats et le biote de sites requérant des actions urgentes ou prioritaires de conservation, de restauration ou de protection. Il permet aux biologistes chargés d'évaluer les impacts environnementaux du développement de faire des recommandations plus éclairées et plus rapides en matière de biodiversité dans la portion québécoise du Saint-Laurent. Les informations datent de 10 ans environ.
Question no 212 -- Mme Judy Wasylycia-Leis:
En ce qui concerne les obligations du Canada aux termes de la Convention-cadre de l’Organisation mondiale de la Santé pour la lutte antitabac: a) depuis qu’il a ratifié cette convention le 27 novembre 2004, quelles mesures le gouvernement a-t-il prises pour que les lois canadiennes soient conformes à l’article 11 concernant l’étiquetage des produits du tabac; b) d’ici quelle date le gouvernement entend-t-il exiger que des mises en garde conformes à la Convention figurent sur tous les produits du tabac vendus au Canada?
L'hon. Tony Clement (ministre de la Santé et ministre de l'initiative fédérale du développement économique dans le Nord de l'Ontario, PCC):
Monsieur le Président, les réponses sont les suivantes:
(a) Le Canada est une des Parties de la Convention-cadre de l’Organisation mondiale de la santé pour la lutte antitabac, CCLAT, qui est entrée en vigueur le 27 février 2005. L’article 11 concernant le conditionnement et l’étiquetage des produits du tabac de la CCLAT exige que chaque Partie, dans les trois ans qui suivent l’entrée en vigueur de la CCLAT en ce qui la concerne, adopte et applique conformément à sa législation nationale des mesures efficaces pour faire en sorte que chaque emballage de produits du tabac porte des mises en garde sanitaires décrivant les effets nocifs de la consommation de tabac. Aux termes de l’article 11, les mises en garde « devraient couvrir 50 p. 100 ou plus des faces principales mais pas moins de 30 p. 100 ». La période de trois ans d’implantation allouée au Canada a pris fin le 27 février 2008.
Le Canada adoptait, en 2000, le Règlement sur l’information relative aux produits du tabac, qui respecte ou excède les exigences de l’article 11 de la CCLAT pour plus de 95 p. 100 du marché canadien. Il demeure cependant que certains produits ne sont pas régis par ce règlement, tels que les cigares emballés individuellement et certains produits de créneaux spécifiques comme le tabac pour narguilé. De plus, les dimensions des mises en gardes pour les boîtes de cigares ou les blagues de tabac à pipe étant fixes, il en découle que ces mises en garde peuvent ne pas respecter dans certains cas les exigences de la CCLAT, à savoir que les mises en garde n’occupent pas moins de 30 p. 100 des faces principales.
Le gouvernement du Canada, reconnaissant le besoin de réviser et d’élargir le Règlement sur l’information relative aux produits du tabac, a donc tenu des consultations publiques en 2004 en vue d’améliorer le cadre réglementaire. Plusieurs concepts d’étiquetage relatifs au contenu et à la disposition ont été étudiés depuis. En accord avec le processus réglementaire, des rencontres avec les intervenants ont eu lieu en 2007-08. Enfin, les travaux d=analyse des coûts-avantages devraient commencer à l’été 2008. Le gouvernement assure que le processus réglementaire est respecté pour produire un règlement compréhensif qui sera conforme avec l’article 11 de la CCLAT et un bienfait pour les Canadiens.
(b) On s’attend à ce que le renouvellement de la réglementation sur l=étiquetage, qui tiendra compte des dernières mesures requises pour assurer la pleine conformité du Canada à l=article 11 de la CCLAT, entrera en vigueur en octobre 2010.
:
Monsieur le Président, si les questions n
os 205 et 206 pouvaient être transformées en ordres de dépôt de documents, les documents seraient déposés immédiatement.
[Texte]
Question no 205 -- L'hon. Marlene Jennings:
En ce qui concerne l'application de l'article 117 de la Loi sur l'immigration et la protection des réfugiés (LIPR) depuis septembre 2007: a) de quels critères du Guide du Service fédéral des poursuites le Bureau du directeur des poursuites pénales se sert-il pour déterminer s'il est dans l'intérêt public d'accuser des travailleurs humanitaires en vertu de l'article 117 de la LIPR; b) quelles directives le directeur des poursuites pénales a-t-il données aux agents régionaux de l'Agence des services frontaliers du Canada et aux représentants régionaux du Service des poursuites pénales du Canada à propos de l'application de ces critères; c) quelles directives le procureur général a-t-il données au directeur des poursuites pénales concernant l'application de l'article 117 de la LIPR lorsque des accusations sont portées contre des travailleurs humanitaires?
(Le document est déposé)
Question no 206 -- M. Alex Atamanenko:
En ce qui concerne le droit au Programme canadien de stabilisation du revenu agricole (PCSRA), la procédure d’appel et l’exclusion du droit aux autres programmes agricoles fédéraux: a) l’appelant est-il admis à prendre connaissance des recommandations du Sous-comité fusionné des appels de l’Ouest et, si oui, comment en obtient-il copie; b) l’appelant est-il admis à prendre connaissance des raisons invoquées par le Sous-comité intermédiaire des appels pour rejeter les recommandations du Sous-comité fusionné des appels de l’Ouest et, si oui, comment en obtient-il copie; c) l’administration du PCSRA a-t-elle déjà envoyé à l’appelant une lettre de rejet avant ou après avoir sollicité l’intervention d’un comité des appels et, si oui, comment l’appelant obtient-il copie de la directive à cet effet; d) à qui incombe-t-il d’envoyer les recommandations du Sous-comité fusionné des appels de l’Ouest au palier d’appel supérieur; e) y a-t-il des motifs valables pour que l’administration du Comité national du PCSRA (CNP) refuse à l’appelant l’accès à l’ensemble du processus d’appel en négligeant d’envoyer les recommandations du Sous-comité fusionné des appels de l’Ouest au palier d’appel supérieur; f) les appels sont-ils traités un par un ou l’administration du CNP peut-elle court-circuiter la procédure d’appel au motif que le cas de l’appelant lui paraît identique à celui qui peut l’avoir précédé; g) y a-t-il des critères établis qui permettent à l’appelant d’avoir une idée du temps que son appel mettra à franchir tous les paliers et, si oui, quels sont-ils; h) l’appelant est-il en droit de s’attendre à ce que les décisions des comités d’appel lui soient communiquées; i) quelles sont les circonstances où il serait acceptable de ne pas communiquer à l’appelant les décisions des comités d’appel; j) l’appelant est-il en droit de s’attendre à ce que le sort de son appel ne soit pas discuté par l’administration du CNP ni communiqué au public ou à un concurrent sans son approbation et, si oui, de quels recours dispose-t-il si son droit n’est pas respecté; k) la communication au public d’une décision de l’administration du CNP sans la permission expresse de l’appelant constituerait-elle un « risque moral » aux termes de l’article 14.1.3 des Principes des accords de transition; l) ce geste aurait-il pour effet de mettre en question l’intégrité de la procédure d’appel et de compromettre la qualité et la légitimité des décisions ainsi que du processus décisionnaire à l’égard de l’appelant; m) combien de fois est-il acceptable de changer les raisons qu’on donne à un producteur pour l’exclure d’un programme; n) quand les critères d’admissibilité aux programmes de gestion des risques de l’entreprise (GRE) font l’objet de changements faisant jurisprudence, à qui incombe-t-il de communiquer clairement et convenablement ces changements d’orientation aux agents d’exécution et de les intégrer dans les lignes directrices; o) le producteur est-il obligé de demander à l’acheteur un compte rendu de l’usage qu’il faisait auparavant du produit pour être admissible à la GRE et, si oui, quelle est la justification de cette obligation dans le PCSRA; p) si l’usage final que l’acheteur comptait faire du produit change une fois l’achat conclu, le producteur a-t-il le droit de présenter une nouvelle demande s’il s’est vu exclu du droit au programme à cause de l’usage final que l’acheteur comptait faire du produit; q) de quel palier d’appel relèvent les cas où les lignes directrices vont à l’encontre de dispositions législatives ou d’accords de mise en œuvre qui l’emportent sur elles et ce palier d’appel est-il habilité à régler le conflit; r) dans quelle mesure incombe-t-il à l’administration du CNP de s’acquitter correctement de l’obligation où elle est envers le Parlement de respecter la législation;
s) les administrateurs du PCSRA ont-ils des comptes à rendre au gouvernement en cas de non-respect de la législation; t) de quels recours l’appelant dispose-t-il une fois la procédure d’appel terminée s’il peut montrer que la législation et les accords de mise en œuvre dûment signés n’ont pas été respectés; u) y a-t-il des circonstances où le CNP est autorisé à approuver la mise en œuvre de lignes directrices incompatibles avec la législation et, si oui, quelles sont les dispositions législatives qui l’y autorisent; v) dans les cas où il y a conflit entre la législation et les lignes directrices du programme, de quels recours l’appelant dispose-t-il pour empêcher l’administration du CNP d’autoriser Revenu Canada à procéder au recouvrement une fois épuisés tous les recours de la procédure d’appel?
(Le document est déposé)
[Traduction]
:
Monsieur le Président, je demande que les autres questions restent au
Feuilleton.
La Chambre reprend l’étude, interrompue le 7 avril, de la motion portant que le projet de loi , soit lu pour la deuxième fois et renvoyé à un comité, ainsi que de l’amendement.
:
Lorsque la Chambre a examiné pour la dernière fois ce projet de loi, le député de avait la parole. Il lui reste encore deux minutes pour présenter ses observations.
Le député de Burnaby—Douglas a la parole.
:
Monsieur le Président, je ferais mieux d’aller droit au but s’il ne me reste que deux minutes. Le débat porte sur l’amendement du Nouveau Parti démocratique visant à séparer les dispositions relatives à l’immigration du projet de loi à l’étude, parce qu’elles constituent des changements très importants de la loi régissant l’immigration au Canada. Nous ne croyons pas qu’il convienne de les enterrer dans un projet de loi d’exécution du budget ni qu’il soit possible de bien les examiner tant qu’elles y restent.
Les conservateurs ont raison de dire que l’arriéré constitue un problème. Les libéraux n’y ont pas remédié. En fait, ils ont eux-mêmes créé l’arriéré pendant les années qu'ils ont passées au pouvoir. Ils ont favorisé l’accumulation des demandes en n’accordant pas au ministère un financement suffisant pour en assurer le traitement et en ne fixant pas une cible appropriée d’immigration dans le pays, même s’ils n’ont pas cessé de promettre, année après année, d’augmenter cette cible. À un moment donné, j’ai fait le compte de toutes les années dans lesquelles ils ont manqué leur cible. Si nous faisons la somme, nous constaterons probablement qu’ils auraient pu éliminer l’arriéré d’alors s’ils avaient atteint les objectifs fixés.
Oui, il y a des problèmes. Toutefois, ce que les conservateurs proposent ne les réglera pas. Bien au contraire, les problèmes s’aggraveront. Les pouvoirs discrétionnaires que les conservateurs proposent de conférer à la ministre ne sont pas acceptables. Nous avons besoin de clarté dans les propositions concernant l’immigration. Cette façon de procéder est vraiment mauvaise.
Dans leur politique d’immigration, les conservateurs accordent en outre beaucoup trop d’importance aux travailleurs temporaires étrangers. Nous savons que ces travailleurs ne sont que trop facilement exploités. Ils ne constituent que de la main-d’oeuvre à bon marché.
Heureusement, nous n’avons jamais compté au Canada sur ce type de main-d’oeuvre pour soutenir notre économie. Contrairement aux pays européens qui ont des politiques rigoureuses concernant les travailleurs étrangers, nous n’avons jamais emprunté cette voie. Nous préférons plutôt accueillir chez nous, en fonction de nos besoins économiques, des gens à titre de résidents permanents et leur donner la possibilité de devenir des citoyens à part entière du Canada. Malheureusement, les conservateurs sont en train de changer cette politique aussi. C’est l’un des graves problèmes que nous voyons dans leur politique d’immigration.
:
Monsieur le Président, en toute franchise, je me pose des questions sur la position du NPD à cet égard. J’espère que les députés de ce parti y penseront parce qu’il ne s’agit pas d’un projet de loi sur l’immigration. Nous ne sommes saisis de rien de semblable. Nous étudions un projet de loi d’exécution du budget. S’ils veulent parler du budget, je serais enchanté de leur accorder mon appui.
Toutefois, j’ai de la difficulté à comprendre leur position à cause de ce qui s’est produit lorsqu’un plan d’immigration était à l’étude. Il prévoyait 1,4 milliard de dollars pour l’intégration et l’établissement, 700 millions de dollars pour mettre au point le système en accélérant le traitement et en éliminant l’arriéré sur une période de cinq ans, 88 millions de dollars pour la reconnaissance des titres de compétence étrangers ainsi que 10 millions de dollars pour étendre le programme des visas d’étudiant afin d’inciter un plus grand nombre d’étudiants à venir chez nous.
Les députés du NPD ont voté contre cette mesure, ce qui a mené au déclenchement d’élections. Aujourd’hui, ils s’opposent à un plan qu’ils voient dans ce projet de loi, alors que je n’en vois aucun. Seraient-ils assez aimables pour expliquer aux députés de ce côté-ci, qui aimeraient bien pouvoir les appuyer, quels aspects précis d’un plan qu’ils contestent pourraient se retrouver dans un projet de loi dont la Chambre n’est pas saisie?
:
Monsieur le Président, si le député avait entendu le début de mon discours, il saurait les réserves que nous avons face à ces dispositions législatives.
En réalité, ces dispositions, qui sont dissimulées dans un projet de loi d’exécution du budget, modifieraient fondamentalement les pouvoirs du à tel point qu'elles auraient l'effet d'un bulldozer sur la Loi sur l’immigration et les dispositions en matière d’immigration. Les propositions qui sont faites ici sont importantes. Elles ne devraient pas être enfouies dans un projet de loi budgétaire. Elles devraient faire l’objet d’un projet de loi distinct. Elles devraient faire l’objet d’un débat distinct. Elles devraient être renvoyées au Comité permanent de la citoyenneté et de l’immigration, dont les membres possèdent l’expertise et l’expérience nécessaires pour les étudier, mais pas au Comité des finances, où l’expertise des membres se situe dans d’autres domaines.
Que ferions-nous à la place? Nous garantirions la transparence. Nous ferions le nécessaire pour atteindre des cibles d'immigration équivalant annuellement à 1 p. 100 de la population. Nous verrions à préserver la voie menant de la résidence permanente à la citoyenneté à part entière au Canada. Nous veillerions à ce que les travailleurs temporaires étrangers ne deviennent pas des travailleurs invités et ne soient pas victimes d’exploitation au Canada. Nous ferions en sorte que la réunification des familles, l’élément le plus réussi de notre programme d’immigration, reste au cœur de ce programme.
:
Monsieur le Président, j’entends le député parler de l’arriéré comme si c’était une sorte de maladie. Je lui signale qu’un arriéré de 800 000 personnes est en fait un formidable atout, car il reflète le nombre d'immigrants qui veulent venir ici et qui attendent. Le délai d’attente serait de deux ans et demi en moyenne pour ces 800 000 personnes. De tous les pays, c'est le Canada qui accepte, par rapport à sa population, le pourcentage d'immigrants le plus élevé. Je ne suis pas certain que le député devrait parler d’un arriéré. S’il n’y avait pas d’arriéré, le député ne convient-il pas que nous serions désespérés et qu’il faudrait qualifier notre programme d’immigration d’échec lamentable?
Pourquoi le député et son parti ne se concentrent-ils pas simplement sur le processus du comité? Nous ne pouvons pas réellement modifier ce projet de loi ici. Nous pouvons le rejeter à la Chambre, mais ce projet de loi d’exécution d’un budget renferme plusieurs dizaines de dispositions et toutes sortes de mesures financières. Nous devrions essayer de corriger ce projet de loi au comité, où l’article en cause pourrait réellement être retiré et ne pas être adopté. Cette solution n’est-elle pas préférable à la proposition néo-démocrate dans ce cas-ci?
:
Monsieur le Président, l'arriéré s'élève en réalité à 900 000 dossiers. Je demanderais au député de s'entretenir dans sa circonscription avec les gens qui attendent un parent dont le dossier se trouve dans cet arriéré et de leur demander s'ils estiment qu'il y a un problème. C'est un énorme problème pour les familles qui veulent être réunies au Canada que d'avoir à attendre année après année un parent, surtout quand on leur avait promis, quand ils ont émigré au Canada, que les membres de leur famille pourraient venir les retrouver. Nous n'avons pas tenu la promesse que nous avons faite aux immigrants qui sont venus au Canada quand nous leur avons dit que notre politique d'immigration permettrait la réunification de leur famille au Canada.
Il y a deux possibilités. S'il n'y avait pas d'arriéré, cela pourrait vouloir dire que nous avons désespérément besoin d'immigrants, mais cela pourrait aussi vouloir dire que le traitement des dossiers dans notre programme d'immigration fonctionne bien et que les gens n'ont pas à attendre pendant une période déraisonnable pour que leur demande soit traitée afin qu'ils puissent rejoindre leur famille au Canada. Cela signifierait que les employeurs n'auraient plus à attendre les employés dont ils ont besoin pour faire du travail important au Canada.
Nous pourrions avoir un système d'immigration efficace si ces ressources étaient mises en place.
[Français]
:
Monsieur le Président, je toucherai évidemment à toute la question de l'amendement, mais je profiterai aussi de l'occasion pour m'exprimer sur le projet de loi , ce projet de loi de mise à exécution du budget, et pour m'en tenir à des propos un peu plus généraux, néanmoins très essentiels, à mon avis.
Par suite d'un budget pour le moins frileux et timide, le projet de loi , vient confirmer les orientations de ce gouvernement tout en incorporant ni plus ni moins un projet de loi sur l'immigration tout à fait inacceptable, tant par le contenu que par la manière dont il est mis en avant.
Déjà, à la lecture du budget de 2008, je considérais que les grands perdants étaient les personnes âgées et les plus démunies. C'est en grande partie pour cette raison que j'ai voté contre ce budget. Maintenant, l'ajout que l'on connaît concernant l'immigration est à mon avis tout à fait inacceptable de la part du gouvernement. Cet ajout fait en sorte de donner des pouvoirs discrétionnaires absolument extraordinaires au ministre ou à la ministre, dans ce cas-ci. Il y aurait donc d'autres grands perdants si nous acceptions cela. Si cela est accepté, tous les nouveaux arrivants et, surtout, les gens qui veulent parrainer des membres de leur famille vivront avec difficulté cette nouvelle réalité de l'arbitraire.
Je veux revenir sur des enjeux globaux, comme je l'ai dit précédemment. Dans cette Loi d'exécution du budget de 2008, l'économie des régions — il s'agit d'un sujet qui sera toujours absolument cher à mon cœur et à mes convictions — et les préoccupations environnementales font vraiment figure de parents pauvres. Les mesures mises en œuvre sont trop timides pour venir en aide de façon claire et ciblée à celles et à ceux — nous en connaissons malheureusement des milliers sur notre territoire — qui ont des besoins pressants et urgents. C'est honteux qu'un gouvernement, une fois de plus, ne choisisse pas d'agir globalement pour le bien commun et de redistribuer la richesse alors qu'il en a les moyens.
Le gouvernement a plutôt choisi de réduire la dette de 10 milliards de dollars au lieu de vraiment s'occuper de la population dont il est responsable et de faire cette redistribution. C'est en particulier à cause du choix que le gouvernement a fait de réduire cette dette qu'il nous jette de la poudre aux yeux et nous présente, plus souvent qu'autrement, des mesures budgétaires échelonnées sur deux ans et auxquelles il ne prête pas une attention spéciale. Parfois, les chiffres semblent fort intéressants, mais quand on les divise en deux, ils le deviennent de moins en moins.
Il y a très peu de gens qui sont dupes de ce stratagème. Comme je l'avais dénoncé l'automne dernier à l'égard de l'Énoncé économique, c'est précisément parce qu'il n'y avait pas grand-chose et qu'il n'y avait pas beaucoup de substance, disons-le franchement, pour les personnes âgées et pour les entreprises de chez nous, en région, que j'avais évidemment décidé de me prononcer contre cet énoncé, comme je l'ai fait contre ce budget et comme je continuerai de le faire contre ce projet de loi portant exécution d'un budget que je trouve inacceptable. C'est simplement logique.
Aujourd'hui, le gouvernement met en œuvre certaines revendications concernant les champs de compétence provinciale. Nous avons eu les questions concernant l'abolition des bourses du millénaire et la création d'un office d'assurance-emploi indépendant. Tous ces pas faits par le gouvernement sont de bien petits pas dont il ne faut surtout pas exagérer la portée, puisque celle-ci est très restreinte. Pour les gens de nos régions, il s'agit de voir de véritables changements en profondeur, ce qui n'est pas souvent le cas de la part de ce gouvernement.
Les gens qui auraient besoin de l'aide du gouvernement, entre autres dans ma circonscription et plus largement au Québec, sont véritablement laissés en plan par ce budget et ce projet de loi qui le met en oeuvre. Je parle en particulier des aînés et des travailleurs forestiers.
Pour ce qui est des aînés, ce gouvernement a eu l'occasion très récemment, comme plusieurs en cette Chambre s'en souviendront, de porter un regard sur nos aînés les moins bien nantis et d'étudier toute la question par l'entremise de la motion que j'ai présentée et qui, j'en suis très heureuse, a été adoptée à la majorité, les seuls députés ayant voté contre cette motion étant les représentants conservateurs.
Le gouvernement avait donc l'occasion de se pencher sur la question, de faire les choses différemment, d'essayer d'enrayer cette pauvreté chez nos aînés, ces gens qui ont construit nos régions, notre pays, notre nation du Québec et le reste du territoire canadien. Il avait l'occasion de hisser ces personnes au-dessus du seuil de pauvreté.
Ma motion n'en demandait pourtant pas beaucoup. J'y demandais qu'on hisse nos aînés au-dessus du seuil de pauvreté et qu'on leur permette de travailler 15 heures par semaine au salaire minimum établi par leur province de résidence sans être pénalisés quant à leur Supplément de revenu garanti. C'était minimaliste, néanmoins c'était de bon coeur. Évidemment, nous connaissons la décision de ce gouvernement.
Les conservateurs ont pris certaines mesures. On ne peut pas être contre les bonnes choses ni contre la vertu. Ils ont annoncé 13 millions de dollars contre la violence faite aux aînés; en soi, c'est intéressant. De plus, ils ont annoncé la création d'un CELI, ce fameux compte spécial; c'est intéressant, dans la mesure où les aînés ont des sous. Pour ma part, je parlais principalement d'aider les aînés démunis. Pour ceux et celles qui pourront économiser jusqu'à concurrence de 5 000 $ par année dans un compte d'épargne spécial, grand bien leur fasse.
Toutefois, avant d'aider ceux et celles qui ont des moyens ou des rentes, la responsabilité, voire l'obligation d'un gouvernement est de s'occuper de la population qui en a le plus grand besoin. Dans ce cas, je vais continuer à marteler mes exigences, celles de la population, des aînés et des défenseurs de leurs droits et de leurs besoins, car il fallait aller au-delà de ce que le gouvernement a prévu dans son budget.
Je n'aurai pas l'occasion de toucher à tous les pans de l'économie québécoise, mais il en est un en particulier qui nous interpelle tous et toutes, à tout le moins de ce côté-ci de la Chambre: il s'agit de tout le secteur manufacturier et forestier.
Il est absolument aberrant que, malgré la création d'un fonds spécial en fiducie supposément pour venir en aide à ces régions et à ces secteurs où beaucoup de forestiers et de manufacturiers vivent une crise, il y ait énormément de pertes d'emploi. Le gouvernement avait l'occasion d'aider ces forestiers et de leur donner un nouvel élan.
Dans ma région et au Québec en particulier, je pense notamment à toute la question des boisés privés, à tous ces forestiers qui en sont propriétaires, qui jardinent notre forêt, qui s'en occupent intelligemment avec un souci de l'environnement et qui connaissent des réussites à cet égard. Le gouvernement conservateur les a complètement oubliés. Il a complètement évacué cette réalité très importante chez nous, mais aussi ailleurs, qu'est la foresterie, et principalement la foresterie privée.
Pour toutes les raisons que j'ai mentionnées — et je regrette de devoir m'arrêter, car j'en aurais eu pour 20 minutes —, il est bien évident que je ne peux accepter ce projet de loi d'exécution du budget et je voterai donc contre celui-ci.
[Traduction]
:
Monsieur le Président, j'ai écouté le discours de la députée sur la loi d'exécution du budget, et je partage plusieurs de ses préoccupations. En fait, je parlerai dans un instant de ces préoccupations.
La députée pourrait-elle nous en dire plus long sur ce que le gouvernement aurait dû faire étant donné que nous avions des milliards de dollars d'excédent? Qu'aurions-nous pu faire avec une partie de cet argent? Quels genres de programmes, selon elle, pourraient vraiment aider les moins nantis dans notre pays? Des gens risquent de perdre leur maison. Certains ont besoin de services de garderie et d'autres ont grand besoin d'aide dans notre société. Ce sont ces gens que nous, députés à la Chambre, devons aider.
[Français]
:
Monsieur le Président, je remercie ma collègue.
J'ai remarqué que souvent lorsque les collègues du Nouveau Parti démocratique prennent la parole, un de leurs leitmotivs est de s'occuper de réduire la pauvreté au pays dans son entier. Voilà quelque chose que j'apprécie beaucoup au nom de la population.
Quant à moi, en tant que députée indépendante, j'hésite toujours à dire au gouvernement quoi faire. Pour moi, le plus important, c'est de rappeler qu'il a les moyens. Donc, la première chose qu'on doit faire si l'on souhaite contrer ou réduire la pauvreté de l'enfance jusqu'à la vieillesse, c'est investir les montants nécessaires dans les programmes existants.
Pour répondre à la question de ma collègue, à mon avis, la deuxième chose à faire, en respectant évidemment les champs de compétence du Québec et des provinces, c'est remettre des montants d'argent appréciables, selon le système que l'on connaît, afin que la réalité provinciale et territoriale soit prise en compte par les gens qui sont le plus près des populations.
De toute évidence, comme tous savent que ce qui est cher à mon coeur, c'est la souveraineté, la députée ne sera pas surprise de ma réponse.
[Traduction]
:
Monsieur le Président, il y a quelques semaines, je me suis prononcée contre le budget du gouvernement de 2008-2009 puisqu'il contient des allégements fiscaux favorables aux grandes sociétés, aux grandes banques et aux grands pollueurs. Je suis très heureuse d'avoir à nouveau l'occasion de prendre la parole au sujet du projet de loi d'exécution du budget. J'appuie bien évidemment l'amendement présenté par ma collègue de .
Je m'oppose une fois de plus à ce budget car il n'offre pratiquement rien aux Canadiens ordinaires qui se démènent pour joindre les deux bouts, partout au Canada, y compris dans ma circonscription, Île de Vancouver-Nord.
Je ne répéterai pas ce que d'autres ont dit à propos du fait que les libéraux ont appuyé le budget des conservateurs, qui sape la capacité financière du Canada en accordant des réductions d'impôt de milliards de dollars, lançant notre pays sur la mauvaise voie. J'aimerais plutôt parler de la véritable incidence de l'absence d'investissements dans les programmes dont les gens ordinaires ont besoin.
J'aimerais dire à tous les Canadiens que le gouvernement conservateur a fait un choix dans ce budget, et c'est en regardant qui il a choisi de ne pas aider au moment de dépenser ces milliards de dollars qu'on voit quelles sont ses priorités et sa vision du Canada. Malheureusement, celles-ci ne cadrent pas avec ce que souhaitent la plupart des Canadiens.
J'ai reçu une lettre d'une de mes électrices, Jennifer McPhee. La frustration qu'elle a exprimée m'a touchée. Elle raconte comment les membres de sa famille tentent si désespérément de joindre les deux bouts, de vivre leur vie dans le respect de l'environnement et d'améliorer leur situation, mais se sentent tout simplement abandonnés et voient leurs efforts contrecarrés par les mesures du gouvernement et le peu d'aide qu'il leur offre.
Elle m'a donné la permission de lire sa lettre, et j'en citerai donc des extraits. Elle dit ceci:
Je suis une [...] mère, une épouse, une infirmière auxiliaire autorisée travaillant à l'hôpital [...] et apportant une contribution à nos collectivités. [...] Je sais très bien à quel point il peut sembler difficile au citoyen moyen de s'en sortir. Il y a partout autour de nous des signes avant-coureurs indiquant à tous les habitants de cette planète qu'il nous faut concerter nos efforts, si nous voulons sauver notre planète telle que nous la connaissons. [...] Personnellement, j'apprends tous les jours de nouveaux trucs pour réduire, réutiliser et recycler pour devenir plus consciente de ma consommation d'énergie, et l'information provient en partie de ce que mes enfants, âgés de 8 et de 10 ans, apprennent à l'école. Comment le gouvernement canadien peut-il fermer les yeux sur une crise dont même les écoliers sont conscients? Comment ne pas voir l'occasion qui s'offre d'amorcer un changement de mentalité et de créer un système novateur dont nous puissions être fiers? [...] Je suis devenue économe et réfléchie, par instinct de conservation au départ, puis c'est devenu un mode de vie nécessaire [...] Je me donne entièrement à mon travail à l'hôpital [...], puis j'offre des services de soins des pieds aux personnes âgées de notre collectivité qui n'ont pas les moyens d'aller voir un podiatre ou qui ont du mal à se déplacer. Je consacre tout le temps que je peux à créer des activités parascolaires pour mes enfants, car les écoles n'ont ni le temps ni l'argent nécessaires [...] J'ai fait du bénévolat à l'école afin de servir des repas du midi chauds. J'ai siégé au conseil d'administration de notre centre pour enfants, société sans but lucratif qui est sur le point de fermer depuis des années à cause du manque d'aide financière aux collectivités rurales et j'ai participé à des activités de financement et de défense des droits de nos enfants à des services de garde d'enfants de qualité [...] Je m'efforce vraiment de donner le bon exemple à mes enfants et de trouver un équilibre entre mon travail, nécessaire pour me maintenir à flot, et ma famille et mes amis. Plus ça va, plus j'ai l'impression que le gouvernement s'évertue à empêcher les jeunes adultes de ce monde de réussir dans la vie. Mon salaire n'augmente pas en fonction du coût de la vie [...] Heureusement que nous sommes économes et créatifs, que j'ai ma petite entreprise de soins des pieds et que nous cultivons un potager, [...] autrement, nous aurions perdu notre maison peu de temps après l'avoir achetée. [...] Mon revenu dépasse le seuil d'admissibilité aux allocations pour la garde d'enfants, et mes enfants sont nés avant la date à partir de laquelle on a droit à 100 $ de plus par mois.
Elle poursuit ainsi:
Mes patrons à l'hôpital me téléphonent sans arrêt pour me supplier de travailler plus, car les membres du personnel sont toujours surchargés de travail en raison du grand nombre de patients. J'avais pensé retourner aux études pour devenir infirmière, puisqu'il y a une pénurie, mais il est impossible d'avoir accès au financement. Rien ne m'encourage à renoncer à la sécurité de [mon] emploi [...] à sacrifier le temps passé avec ma famille, à m'endetter en contractant des prêts aux étudiants. C'est comme un objectif irréalisable, à moins d'accepter de sacrifier ma famille [...] J'ai désespérément besoin d'aide et de changement. J'ignore comment y parvenir et je me sens épuisée à force d'avoir tant essayé. Je sais que ma lettre se perdra à travers un millier d'autres et qu'elle n'aura aucune suite. On dirait que c'est toujours ce qui arrive à l'opinion des gens ordinaires et à la lutte qu'ils mènent dans l'intérêt commun. Quoi qu'il en soit, voilà comment je me sens.
Jennifer est une personne parmi des millions d'autres au Canada qui ont le sentiment de n'être pas entendues. Je tiens à ce que toutes les Jennifer de ce pays sachent qu'il y a pourtant des gens qui sont à l'écoute et qui prennent les moyens qu'il faut pour régler les problèmes qu'elle a soulevés au sujet de l'environnement, du soutien aux aînés, de la garde d'enfants, de l'éducation et de la formation, ainsi que du logement abordable et du coût de la vie pour les gens ordinaires.
Le NPD est le seul parti qui s'oppose systématiquement au programme malavisé des conservateurs. Nous sommes à l'écoute des Canadiens ordinaires et nous faisons en sorte que leurs voix et leurs choix fassent partie du débat national sur le genre de Canada que nous souhaitons.
Je tiens aussi à parler de la crise de plus en plus grave qu'il y a actuellement dans ce pays, celle de la pauvreté et de l'itinérance. Nous avons encore entendu ce matin que l'itinérance est à la hausse au Canada. Il y des gens dans nos collectivités qui vivent dans la rue, dans des taudis, qui risquent de devenir des itinérants. Pourtant, les conservateurs n'ont pas tenu compte de leurs besoins dans le budget.
Je félicite le député de pour tout ce qu'il fait dans les dossiers de la pauvreté et de l'itinérance. Comme tous les défenseurs des mal-logés de ma circonscription, j'attends avec impatience les prochaines audiences pour discuter de la question et, je l'espère, aider le gouvernement à comprendre que le Canada peut faire beaucoup mieux.
Il y a des solutions que nous devons mettre en œuvre. Nous pouvons le faire. Nous sommes un pays riche. Nous pouvons nous permettre de prendre soin les uns des autres, et surtout des plus vulnérables dans notre société.
Malheureusement, le gouvernement ne se limite pas à faire abstraction des gens qui ont de la difficulté à joindre les deux bouts. Il veut en plus leur en prendre davantage. Les députés se souviennent-ils du programme ÉnerGuide pour les ménages à faible revenu que le gouvernement a éliminé dans son premier budget? Ce programme permettait de réduire le coût de l’énergie pour les familles à faible revenu. Aujourd’hui, avec la hausse des prix de l’énergie, ces familles risquent de perdre leur logement parce qu’elles n’ont pas les moyens de payer leurs factures. Ce facteur se classe en deuxième position parmi les motifs les plus importants d’expulsion au Canada.
Pourquoi les producteurs d’énergie obtiennent-ils d’énormes concessions fiscales tandis que les utilisateurs d’énergie sont escroqués?
Un autre segment de notre société a été oublié dans ce budget au chapitre du logement. Je ne sais pas si un député quelconque du gouvernement a visité récemment une réserve des Premières nations et a vu les conditions déplorables dans lesquelles vivent les Autochtones. Je l’ai fait. Dans les réserves d’Ehattesaht et de Kyuquot, de Gwa’Sala-’Nakwaxda’xw ou de Fort Rupert, de Tsaxana et de Homalco de même qu’à Campbell River, des gens m’ont invitée à visiter leur intérieur pour voir dans quelles conditions ils vivent. La plupart des maisons dans ces réserves sont complètement délabrées et pleines de moisissures. Ce ne sont pas là des conditions de vie saines, surtout pour les enfants et les personnes âgées.
Même si cette situation est déplorable en elle-même, il y a encore plus: ces maisons sont surpeuplées parce qu’il n’y a pas suffisamment de logements dans les réserves. J’ai vu des maisons dans lesquelles vivaient plusieurs familles. Il y a même des cas où 24 personnes vivent dans un logement prévu pour une famille de 4.
Chaque fois que je visite une collectivité des Premières nations dans ma circonscription — et j’en ai déjà vu au moins 12 jusqu’ici —, la colère me saisit. Je suis en colère contre un gouvernement qui n’écoute pas les premiers habitants de ce pays, contre un gouvernement qui perpétue la discrimination systémique de nos ancêtres en fermant les yeux sur la réalité de la vie dans les réserves.
Toutefois, cette colère ne m’arrête pas. Au contraire, elle m’incite à parler de cette injustice à la Chambre. Il est peut-être difficile pour certains, ici, d’entendre dire que nous sommes responsables des conditions de vie du tiers monde qui règnent parmi nos Premières nations, mais nous ferions mieux d’y prêter attention.
Le financement offert par le gouvernement fédéral ne répond pas aux besoins des collectivités des Premières nations. L’argent qu’elles reçoivent sert à dispenser tous les services que trois paliers de gouvernement offrent aux autres Canadiens: éducation, services sociaux, infrastructure, logement, soins de santé, garde d’enfants, soins aux personnes âgées, et tout cela, en même temps que ces gens doivent affronter les séquelles des pensionnats indiens.
J’ai la chance de voyager dans l’un des plus beaux coins du pays, la circonscription d’Île de Vancouver-Nord. Chaque fois que je le fais, j’ai à l’esprit la responsabilité que j’ai de protéger et de représenter ces gens. Je leur ai promis de faire entendre leur voix et de faire connaître leurs problèmes à Ottawa. J’espère que je leur ai rendu justice mais, ce qui est plus important, j’espère que le gouvernement et les autres partis d’opposition sont à l’écoute et voteront contre l’exécution de ce budget.
:
Monsieur le Président, j'aimerais féliciter et remercier la députée d' pour le portrait de la situation qu'elle a brossé, qui reflète non seulement ce qui se passe dans sa circonscription, mais aussi la situation dans laquelle se trouvent les Canadiens, les néo-Canadiens et les Canadiens des Premières nations.
Ma circonscription est l'une des circonscriptions très défavorisées de l'Ontario. Selon l'ensemble des indicateurs, elle arrive deuxième pour le genre de soutien dont elle a besoin. Nous avons un grand nombre de nouveaux immigrants et beaucoup d'entre eux ne travaillent pas parce qu'ils ne répondent pas aux exigences en matière de titre de compétence.
La députée a parlé de Jennifer McPhee. Je pense que Jennifer fait partie des travailleurs à faible revenu qui cherchent à vivre dans la dignité. Toutefois, elle a de la dignité parce que la députée a entrepris de défendre sa cause.
Je n'ai pas entendu la députée parler de la Loi sur l'immigration, la partie de ce projet de loi omnibus à laquelle nous tentons de trouver une solution.
La députée pourrait-elle nous dire ce qu'elle aimerait voir comme mesures de soutien pour les nouveaux immigrants? Nous parlons de services d'établissement et ainsi de suite. Pourrait-elle simplement nous donner un bref aperçu des lacunes de ce projet de loi et expliquer pourquoi, dans ces domaines en particulier, nous devrions chercher des solutions en raison de la situation dont elle et moi et bien des députés sommes témoins dans nos circonscriptions, et expliquer aussi que l'approche du gouvernement ne permet nullement de répondre à ces besoins?
:
Monsieur le Président, je remercie mon collègue de comprendre à quel point les Canadiens ordinaires qui essaient de joindre les deux bouts manquent totalement de soutien. Les Canadiens qui vivent au jour le jour, les Canadiens ordinaires, ont du mal à gagner de quoi subvenir à leurs besoins et font du mieux qu'ils peuvent.
En ce qui concerne la question de l'immigration, ma collègue de a proposé un amendement au projet de loi d'exécution du budget afin d'en retirer les dispositions sur l'immigration. Ces dispositions devraient faire l'objet d'un projet de loi distinct qui serait débattu au comité, mais, malheureusement, cela ne se fera pas.
Les dispositions sur l'immigration qui figurent dans le projet de loi d'exécution du budget donneraient des pouvoirs énormes au ministre qui aurait le dernier mot et un pouvoir discrétionnaire sur toutes les demandes d'immigration, ce qui n'améliorera pas le processus.
Comme le sait mon collègue, des problèmes importants sont à l'origine de l'arriéré. Mon bureau s'occupe de beaucoup de demandes d'immigration, même dans . Ce n'est pas un grand centre, mais nous recevons quand même de nombreuses demandes.
Les problèmes inhérents au fait que ce projet de loi d'exécution du budget comprend des dispositions concernant l'immigration ne feront rien pour améliorer le système d'immigration, accélérer le processus et laisser entrer davantage de nouveaux venus dans notre pays.
:
Monsieur le Président, je suis certain que la députée voudra demander à la ministre, lorsque le projet de loi sera étudié par le comité, pourquoi la taille de l'arriéré change constamment. Il y a deux ans, il y avait 690 000 demandes en attente de traitement et aujourd'hui, on estime qu'il y en aurait 925 000. Pourtant, la ministre n'a pas de mesures pour éliminer l'arriéré, qui grossit de 100 000 demandes par année. La ministre ne peut pas mettre la faute sur notre parti. Elle est responsable de cette augmentation.
La députée va-t-elle interroger la ministre à ce sujet lors des travaux du comité? Va-t-elle lui demander pourquoi son gouvernement a laissé plus de 100 000 demandes s'ajouter à l'arriéré?
:
Il reste environ 30 secondes à la députée d'Île de Vancouver-Nord.
:
Je n'aurai même pas besoin de tout ce temps, monsieur le Président.
Pourquoi mon collègue n'a-t-il pas appuyé le projet de loi de l'occasion unique de regroupement familial qu'a présenté ma collègue de ? Grâce à ce projet de loi, on aurait pu réduire l'arriéré. Je sais que nombre de personnes ayant fait une demande sont des personnes qui souhaitent retrouver leur famille au Canada.
:
À l’ordre, s’il vous plaît. Conformément à l'article 38 du Règlement, je dois faire connaître à la Chambre les questions qu'elle abordera à l'heure de l'ajournement ce soir, à savoir: la députée de Kitchener-Centre, Le secteur de l'automobile; le député de Pickering—Scarborough-Est, Les affaires étrangères.
:
Monsieur le Président, je suis heureuse de participer au débat sur le projet de loi d’exécution du budget. À l’instar de mes collègues, j’entends voter contre ce projet de loi, car il pose réellement problème.
Le budget et sa loi d’exécution auraient essentiellement pour effet de priver le gouvernement de recettes fiscales et d'alourdir le fardeau de chaque contribuable.
Nous voyons grandir les réductions d’impôt accordées aux sociétés alors que le fardeau de chaque contribuable va constamment s’alourdir par suite de ce budget, qui détruit toute apparence d’équilibre entre les impôts payés par les grandes sociétés, dont un grand nombre réalisent des profits, et les impôts versés par les Canadiens ordinaires.
Nous savons que le genre de réductions d’impôt généralisées que le gouvernement propose reprend malheureusement le modèle institué par les gouvernements précédents, de sorte que l’argent est redonné aux sociétés les plus rentables. Qui réalise les gros profits au Canada? Certes, les banques ont puisé à pleines mains et ont été extrêmement rentables. Les sociétés pétrolières et gazières ont vu leurs profits grimper en flèche avec la hausse du prix du pétrole. Elles vont à merveille, et ces réductions d’impôt ne font qu’alimenter leurs profits et l'aide dont elles bénéficient. On subventionne un secteur qui, honnêtement, ne devrait toucher aucune subvention.
Quel est l’impact ici? L’impact, c’est que le pourcentage des recettes fiscales provenant des grandes sociétés chutera de 12 p. 100 alors que le pourcentage des recettes fiscales provenant des contribuables, des Canadiens ordinaires qui vont au travail chaque jour et qui paient des impôts, augmentera de 14 p. 100. En d’autres termes, les Canadiens assumeront une plus grande part de la capacité fiscale que nous avons au Canada pour financer les programmes et les services dont nous voulons tous bénéficier.
Ce déséquilibre grandissant pèse de plus en plus lourd pour le Canadien moyen à une époque où l’endettement personnel atteint un sommet sans précédent. Les salaires ne bougent pas. De plus en plus de gens travaillent à plein temps sans arriver à franchir le seuil de la pauvreté. L’épargne est au plus bas. La plupart des gens n’ont pas d’argent de côté pour les mauvais jours.
Bref, nous voyons dans ce budget que, pour chaque dollar que le gouvernement consacre aux services, aux programmes et à l’infrastructure, il en dépense six sous forme de réductions d’impôt accordées aux sociétés. Ce budget prévoit donc un ratio des dépenses de six pour un. Nous sommes opposés à cela et c’est pourquoi nous dénonçons ce budget.
Comme je l'ai dit, ces réductions d'impôt amoindrissent notre capacité financière. Cela veut dire que nous ne dépensons pas dans les secteurs où nous devrions investir, malgré certains besoins criants au pays.
Qu'aurions-nous pu faire avec l'argent que le gouvernement dépense en cadeaux fiscaux offerts aux entreprises? Nous aurions pu créer 1,14 million de places en garderie. Cette mesure aurait aidé les familles de travailleurs qui sont prises à la gorge quand les deux parents essaient de joindre les deux bouts tout en s'occupant de leurs enfants.
Nous aurions pu mettre en circulation 74 000 autobus hybrides, c'est-à-dire des véhicules propres, neufs et plus accessibles qui auraient même pu être faits au Canada. En mettant ces autobus sur nos routes, nous aurions créé beaucoup d'emplois et maintenu un grand nombre de personnes sur le marché du travail. Nous aurions suscité une grande demande pour toutes les pièces auxiliaires et les services associés à cette production.
Nous aurions pu créer 12,1 millions de logements abordables sans but lucratif. Cela n'aurait-il pas été merveilleux? Cette mesure aurait certainement réussi à loger les 70 000 familles qui sont sur une liste d'attente pour des logements abordables dans ma ville, Toronto.
Nous aurions pu investir dans 25 000 appareils d'imagerie par résonance magnétique afin de remédier à l'arriéré dans notre système de soins de santé. Nous aurions pu investir dans notre système pour que les Canadiens aient accès en temps opportun aux soins efficaces et de qualité dont ils ont besoin. Nous aurions pu financer des services de santé annuels pour 10 millions de patients et garantir que nos aînés, ou quiconque a besoin de soins de santé, aient accès aux services rapidement.
Nous aurions pu financer les frais de scolarité de premier cycle de 11 millions d'étudiants. Ces efforts auraient grandement aidé les jeunes qui débutent au lieu de les faire crouler sous une dette oppressante qui hypothèque leur avenir. Nous aurions pu investir dans leur éducation et les aider à avoir le genre de départ dans la vie qu'ils devraient avoir dans un pays aussi riche que le nôtre. Nous aurions pu annuler les dettes liées aux prêts étudiants de 2,1 millions de diplômés.
Malheureusement, avec l'appui de l'opposition, le gouvernement a décidé de ne pas investir dans ces domaines hautement prioritaires, qu'il s'agisse des garderies, du logement, de soins de santé ou des arts. Ce sont des questions qui préoccupent les gens de ma circonscription, Parkdale—High Park.
Le gouvernement fédéral a aussi décidé de miner l'un des programmes d'adaptation essentiels dont les travailleurs au pays ont besoin, c'est-à-dire le programme d'assurance-emploi.
Les gouvernements précédents ont malmené ce programme. Il fut une époque où c'était le meilleur programme que nous ayons pour aider les travailleurs qui perdaient leur emploi et avaient besoin d'en trouver un autre. C'était un programme qui aidait financièrement les chômeurs. À l'époque, quelque 80 p. 100 d'entre eux touchaient des prestations d'emploi, ce qui les aidait à mieux faire la transition.
À cause des gouvernements précédents qui ont réduit le nombre de personnes admissibles à des prestations de même que le niveau des prestations, plus des trois quart des travailleurs mis à pied à Toronto et environ les deux tiers de ceux mis à pied d'un bout à l'autre du Canada ne touchent pas de prestations d'emploi. C'est aberrant. Existe-t-il un autre régime d'assurance qui refuse l'admissibilité à des prestations à des personnes qui ont versé leurs cotisations? Cela dépasse l'entendement.
Les cotisations versées par des travailleurs et des employeurs d'un bout à l'autre du Canada à la caisse d'assurance-emploi ont donné lieu à un excédent de 57 milliards de dollars. Les gouvernements précédents et le gouvernement actuel ont utilisé cet argent pour rembourser la dette ou financer d'autres programmes. Les travailleurs qui ont cotisé à la caisse et qui devraient avoir droit à des prestations se voient exclus du bénéfice des prestations.
Que fait le gouvernement conservateur? Au lieu de reconnaître qu'il y a un déséquilibre entre les cotisations versées et le niveau lamentable des prestations et des services et que cela est dû à l'inadéquation du régime, le gouvernement a décidé de prendre, ou plutôt, de voler ces 57 milliards de dollars et de créer un compte séparé pour lequel on ne rendra pas de comptes au Parlement. C'est ahurissant. C'est honteux. Cela porte atteinte à l'honneur des chômeurs aux quatre coins du Canada.
La décision du gouvernement de modifier la Loi sur l'immigration et de confier d'énormes pouvoirs discrétionnaires au trahit les espoirs et les rêves d'immigrants qui souhaitent s'établir au Canada.
Notre système est loin d'être parfait. Les compressions excessives dont il a fait l'objet ont donné lieu à un arriéré, mais les modifications proposées dans la Loi d'exécution du budget vont empêcher un trop grand nombre de gens de venir s'établir au Canada.
:
Monsieur le Président, la députée de provient d'une circonscription urbaine de Toronto. Elle a donné un aperçu stratégique des principaux éléments qu'un vaste plan économique stratégique comprendrait.
Elle a mentionné les garderies. Elle a parlé de transports, de logements abordables, du système de soins de santé et des appareils d'imagerie par résonance magnétique. Ce sont toutes des choses qui auraient pu être subventionnées si une différente approche tactique avait été employée, à savoir si nous n'avions pas touché à la TPS et que nous nous étions occupés à la place des personnes à faible revenu et que nous avions tenté d'investir en eux afin de leur permettre de régler leurs problèmes financiers et autres.
Tout comme la députée, je me préoccupe de la question des logements abordables et du parc actuel de logements. Elle n'a pas mentionné l'importance d'investir, par l'intermédiaire du Programme d'aide à la remise en état des logements, dans de vieux bâtiments qui ont des défectuosités de structure et des problèmes de moisissures et qui présentent des dangers pour la santé.
Je me demande si elle aimerait prendre un instant pour décrire les répercussions que le recours au Programme d'aide à la remise en état des logements, qui a fait l'objet de compressions soit dit en passant, aurait sur sa circonscription, qui est similaire à la mienne.
:
Monsieur le Président, mon collègue a tout à fait raison. Non seulement il n'y avait pas d'argent neuf pour le logement abordable ou social, pour la rénovation ou la réhabilitation thermique des résidences existantes ou pour une stratégie visant à réduire l'itinérance, mais il n'y avait pas non plus d'engagement afin de renouveler le financement du Programme d'aide à la remise en état des logements, le programme PAREL.
Ces fonds ont été utilisés un peu partout au pays pour rénover des logements en piteux état, comme ces petites garçonnières de Parkdale dans ma circonscription, afin de les convertir en logements plus vivables.
Il est étonnant de voir non seulement le nombre d'itinérants qui vivent dans les rues de Toronto, mais également le nombre de gens qui vivent dans des conditions aussi déplorables. Je vois des enfants grandir dans des appartements endommagés par l'eau ou envahis par la moisissure. Ces appartements sont minuscules, sombres et miteux.
Je ne crois pas que ce programme et les autres aient permis de remplir les promesses. La stratégie nationale en matière d'habitation a été abandonnée. Nous avons besoin d'investissements importants dans le domaine du logement. Il y a actuellement une crise du logement au niveau national. Nous aurions pu utiliser une partie de cet argent et de cette capacité fiscale pour investir dans le logement. Pendant ce temps, on continue d'expulser des gens.
Cet argent pourrait permettre à des gens de vivre dans des logements sûrs et abordables, mais on préfère en faire profiter les bien nantis. Une telle façon de gérer notre budget est loin d'être logique et elle défie tous les principes humanitaires.
:
Monsieur le Président, ma collègue a soulevé plusieurs points, mais je n'en relèverai qu'un seul.
Je suis très étonné du sujet que le NPD ne cesse de ramener sur la table. Je parle de son objection à rembourser la dette. Je crois sincèrement que lorsque les gens empruntent de l'argent, c'est qu'ils n'en ont pas suffisamment pour ce qu'ils veulent faire. J'aimerais rejeter le blâme à cet égard sur tous les libéraux qui ont été au pouvoir depuis le début des années 1970. Ils ont endetté notre pays et c'est nous qui devons rembourser maintenant.
Ce qui me fait dire qu'il est étrange que le NPD adopte cette position, c'est que les gens qui ont plus d'argent qu'ils n'en ont besoin l'investissent et achètent des obligations d'épargne du Canada. Les pauvres ne peuvent pas le faire. Ce sont généralement des petits salariés. Ils paient des impôts. Lorsqu'il y a une dette au niveau national, cela entraîne un transfert d'argent des pauvres vers les riches. Nous devons faire disparaître cette dette pour mettre fin à un tel transfert. Je suis étonné que le NPD n'appuie pas le remboursement de la dette.
:
Monsieur le Président, nous appuyons bien sûr le remboursement de la dette.
C’est une question d’équilibre. Nous n’avons pas à nous classer premiers parmi les pays du G8 au chapitre du remboursement de la dette. Je comprendrais mal que des gens veuillent se débarrasser complètement de leur prêt hypothécaire alors que leur maison a un grand trou dans la toiture qui laisse passer la pluie. C'est une question d'équilibre. Bien sûr, il faut rembourser la dette, mais nous devons aussi investir aujourd’hui dans notre société et notre économie et prendre soin de la population.
:
Monsieur le Président, c’est un privilège de prendre à nouveau la parole à la Chambre pour aborder les questions que le Parti conservateur juge bon d’inscrire dans un budget.
Nous sommes actuellement saisis d’un amendement visant à séparer du projet de loi certaines questions d’immigration qui sont extrêmement importantes pour les Canadiens dans tout le pays, et notamment dans ma circonscription.
Nous croyons qu’il est impératif d’extraire du processus budgétaire ces dispositions législatives extraordinaires.
Pour moi ainsi que pour les électeurs que je représente, la situation de l’immigration est épouvantable. L’arriéré se traduit par une perte de productivité et une perte du sens de l’identité, pour beaucoup de gens du pays. Nous devons remédier à cette situation certes, mais il est inacceptable d’y remédier de la façon proposée qui permettrait de choisir arbitrairement ceux qu’on veut récompenser en leur permettant de profiter des avantages d’un système d’immigration qui fonctionne.
Nous devons maintenir le caractère démocratique et équitable du système partout dans le pays. C’est la raison pour laquelle nous avons proposé cet amendement. C’est aussi pourquoi nous continuerons à ne pas appuyer ce projet de loi tant qu’il contiendra des dispositions de ce genre.
Cela étant dit, je voudrais aussi parler budget et du projet de loi à l’étude. En fait, beaucoup de députés conservateurs m’ont déjà fait la leçon parce que je n’ai pas l’intention d’appuyer le budget. Je voudrais donc expliquer ma position aux gens en l’exposant publiquement.
L’autre jour, le député de , qui assume les fonctions de , a soutenu que mes électeurs étaient extrêmement déçus parce que je n’appuyais par le budget. Je ne comprends pas pourquoi il dit cela, mais il a ajouté qu’un député des Territoires du Nord-Ouest qui n’appuie pas une réduction des impôts des habitants de régions éloignées trahit ses électeurs.
Il suffit d’examiner nos comptes rendus pour voir qu’au cours des huit dernières années, je me suis battu et j’ai remporté trois élections pour défendre le droit à l’équité fiscale des habitants des régions éloignées.
Au cours de la présente législature, j’ai constamment soulevé cette question et l’ai fait inscrire au Feuilleton. J’ai travaillé avec mes électeurs partout dans les Territoires du Nord-Ouest et les autres territoires du Nord pour faire signer des pétitions destinées à attirer l’attention des responsables sur cette affaire.
Il est bon de voir que le Parti conservateur a abordé la question, mais il n'a pas réglé le problème. Une augmentation de 10 p. 100 de la déduction fiscale pour les habitants de régions éloignées est une façon bien commode pour les conservateurs de dire à l'électorat « Nous avons fait ceci ». En fait, ce qui était nécessaire et ce que réclamaient tous mes électeurs, tant les syndicats que les chambres de commerce et les assemblées législatives, c'était une augmentation de 50 p. 100, ce qui aurait à peine compensé le taux d'inflation des 20 dernières années.
Dans ce budget, le Parti conservateur n'a pas réglé le problème de la déduction fiscale pour les habitants de régions éloignées et il devrait avoir honte d'essayer de faire croire aux Canadiens qu'il l'a réglé.
Il y a quelques semaines, le était dans ma circonscription, à Yellowknife. Qu'a-t-il fait? Il m'a reproché de ne pas avoir appuyé le budget. Le premier ministre a pris le temps de s'attaquer au député de parce que je n'avais pas appuyé le budget. Le premier ministre a utilisé la déduction fiscale pour les habitants de régions éloignées comme un outil bien commode pour essayer d'accroître les chances de son parti d'être élu dans ma circonscription. Quelle démarche honteuse de la part du premier ministre.
Voilà comment ce Parti conservateur aborde couramment tant des problèmes auxquels le Nord est confronté. Il parle beaucoup de ce qu'il fait pour le Nord, mais tout ce qu'il fait cache d'autres intentions et finit par être moins que ce à quoi on s'attendait.
L'autre jour, le est venu dans le Nord et il a parlé de ce qu'il avait fait pour prévenir la criminalité, et il a fait allusion au nouveau fonds qu'il a créé pour les besoins de la police dans cette région. Il offre 800 000 $, sur une période de cinq ans, aux Territoires du Nord-Ouest. Or, le ministre de la Justice de mon territoire a admis que ce montant ne permettait de payer qu'environ 70 p. 100 des frais liés à un poste de policier.
Dans un territoire dont la superficie correspond au sixième de celle de l'ensemble du pays, les problèmes liés aux distances sont énormes, de même que les frais liés aux déplacements des policiers. Or, le gouvernement a offert l'équivalent de 70 p. 100 des coûts liés à un poste de policier, pour les cinq prochaines années, afin de répondre à nos besoins. C'est tout ce que nous obtenons, en dépit des incidents survenus dans le Nord au cours de la dernière année, et malgré les difficultés éprouvées par les policiers, qui doivent intervenir seul, parce qu'ils n'ont tout simplement pas les ressources nécessaires pour appliquer les procédures qui sont normalement suivies dans ces circonstances. Encore une fois, le Parti conservateur se pète les bretelles relativement à un programme qui ne rime à rien.
Regardons un peu les budgets précédents, dans lesquels le gouvernement conservateur a proposé une nouvelle formule de financement que, à l'époque, celui-ci vantait comme étant très progressive. Encore une fois, il a été établi que les fonds seraient versés aux trois territoires du Nord, non pas en tenant compte de ce qu'il en coûterait pour fournir des services dans le Nord, mais plutôt en fonction du nombre d'habitants. Les coûts dans le Nord augmentent à chaque jour. L'économie en pleine expansion dans l'Ouest du Canada a pour effet de faire grimper considérablement les coûts pour tout le monde.
Après le beau travail accompli par le Parti conservateur avec la nouvelle formule de financement, le gouvernement territorial dit maintenant qu'il est à court de 135 millions de dollars et qu'il devra supprimer des postes et des initiatives qui sont pourtant nécessaires afin de fournir des services adéquats dans les Territoires du Nord-Ouest. Par conséquent, nous avons actuellement un problème.
Les Territoires du Nord-Ouest sont une région qui rapporte de l'argent. Nous, qui résidons dans cette région, voulons une dévolution. Nous voulons un partage des recettes tirées des ressources. C'est important pour nous, mais nous ne voulons pas y perdre au change là aussi.
Lorsque le gouvernement conservateur a annoncé qu'il allait maintenir le fonds socioéconomique de 500 millions de dollars pour le pipeline, qu'a-t-il dit au sujet de cette initiative? Il a dit que le fonds ne serait pas disponible avant que le pipeline ne soit une chose sûre, et il a ajouté que le fonds ne posait pas de problème, parce que l'argent allait provenir des redevances devant être perçues relativement au projet gazier du Mackenzie. Il ne s'agit pas d'une subvention. Le gouvernement nous donne tout simplement l'argent qui devrait être à nous.
Si le Parti conservateur offre ce fonds pour le Nord afin de faire contrepoids aux activités socio-économiques qui découleront de l'expansion industrielle dont bénéficiera le Sud du Canada, il devrait financer ce fonds à même les recettes qui reviennent à cette partie du pays, et non à partir des recettes des Territoires du Nord-Ouest. C'est injuste. Une fois de plus, cela montre la vraie nature du Parti conservateur en ce qui concerne le financement du Nord et le traitement équitable de cette région.
Qu'en est-il du projet de Norman Wells? Cela fait 20 ans maintenant qu'on achemine dans ce pipeline le pétrole extrait dans le champ de Norman Wells. À l'heure actuelle, le gouvernement fédéral refuse d'en parler dans le cadre du transfert de responsabilités. Il refuse d'inclure dans la négociation les recettes de ce projet. Les conservateurs disent que l'argent leur appartient, qu'ils ont échangé des redevances pour avoir un droit de propriété à l'égard du pipeline, que 33 p. 100 de celui-ci leur appartient et qu'ils n'en partageront pas les recettes avec les habitants des Territoires du Nord-Ouest. Ils disent qu'ils ne veulent pas nous donner notre juste part. Quel genre d'entente est-ce là? N'est-ce pas un manque de respect de la part du Parti conservateur envers les Territoires du Nord-Ouest?
Les députés de l'Alberta seraient-ils satisfaits si on traitait leur province de la sorte? Cela m'étonnerait. Je pense qu'ils seraient en colère, comme je le suis actuellement.
Au sujet des mines de diamant, quand l'évaluation initiale de l'impact sur l'environnement a été effectuée, les Territoires du Nord-Ouest étaient censés bénéficier de possibilités d'affaires et d'emplois fondées sur un taux de production donné. Certaines des mines dépassent leur production de 50 p. 100. Le gouvernement défend-il nos intérêts dans ce dossier? Non. Il continue de laisser les choses aller, empochant plus de recettes et plus d'impôts dont lui seul bénéficie. Dans quelle situation cela laisse-t-il les habitants des Territoires du Nord-Ouest?
:
Monsieur le Président, j'ai écouté attentivement les propos de mon collègue, qui représente la circonscription située juste au nord de la mienne, dans le Nord de l'Alberta. Il m'a demandé de parler en tant que député albertain.
J'ai remarqué qu'il est quelque peu inquiet à propos de la sécurité dans sa circonscription depuis que le s'y est rendu pour faire d'importantes annonces, et je comprends ses inquiétudes. Or, certaines personnes dans ma circonscription ont reçu une augmentation de l'allocation pour les résidants du Nord, la première depuis 20 ans. Pour cela, je suis très fier de notre gouvernement.
J'aimerais aussi dire au député que j'ai eu l'occasion de rencontrer, hier, le ministre des Transports des Territoires du Nord-Ouest. Il est très reconnaissant au gouvernement fédéral, très heureux des initiatives que nous avons prises et très satisfait de l'argent que nous avons investi dans le Fonds Chantiers Canada et les autres programmes dans les Territoires du Nord-Ouest.
Le député a-t-il eu l'occasion de discuter avec des représentants de l'administration des Territoires du Nord-Ouest? Sait-il à quel point ils sont satisfaits du et des mesures prises par le gouvernement pour les aider, contrairement à l'ancien gouvernement libéral qui n'a rien fait du tout?
:
Monsieur le Président, la circonscription du député est voisine de la mienne, et c’est une circonscription dont nous recevons certaines choses qui arrivent par avion et par bateau, et il ne faut pas oublier le développement dont elle a besoin pour son économie.
Lorsque le Parti conservateur, dans le dernier budget, a proposé des mesures visant l’exonération des gains en capital — exonération qui n’avait pas été majorée depuis 20 ans, il a dit qu’il était juste d’agir de la sorte, qu’elle serait augmentée de 50 p. 100. Cela correspondait à l’effet de l’inflation pendant cette période. Qu’y a-t-il de différent dans le cas des déductions pour les habitants de régions éloignées? Pourquoi l’augmentation n’a-t-elle été que de 10 p. 100? Nous sommes des citoyens de deuxième ordre, là-haut? Parce que nous ne méritons pas ce genre d’avantage, parce que nous ne travaillons pas fort, parce que nous ne contribuons pas à l’économie du Canada? Ce n’est pas mon avis. Selon moi, le Parti conservateur ne traite pas bien les habitants du Nord.
J’ai discuté avec le ministre des Transports, l’autre jour. Il a toujours une attitude constructive. Il ne s’en départit jamais. J’espère que cela ne changera pas à cause de ses rencontres avec les représentants du Parti conservateur à Ottawa. Si c’est le cas, je vais devoir essayer de l’encourager à garder le sourire et à continuer de travailler fort dans l’intérêt des Territoires du Nord-Ouest.
:
Monsieur le Président, je pourrais proposer un bref rappel historique au député, en ce qui concerne le budget. Il a parlé de la déduction pour les habitants des régions éloignées. Je lui rappelle aussi quelques autres promesses que le gouvernement a faites lorsqu’il formait l’opposition.
Celui qui est maintenant le et le ont dit que, s’ils étaient élus, ils indemniseraient tous ceux qui ont été touchés par les effets de l’agent orange, entre 1956 et 1984. Ils ont proposé un train de mesures que même les libéraux n’auraient pas accepté, et ils ont demandé une enquête publique. Rien ne s’est fait.
Le , dans une lettre adressée à la veuve d’un ancien combattant, a dit très clairement que, si les conservateurs étaient élus, ils étendraient immédiatement le Programme pour l'autonomie des anciens combattants à toutes les veuves des anciens combattants de la Seconde Guerre mondiale et de la guerre de Corée, et pas seulement à quelques-unes d’entre elles. Le budget a été présenté, et voici que 30 p. 100 de plus de ces veuves obtiendront les avantages de ce programme, alors que 70 p. 100 en seront privées. Pourquoi le gouvernement a-t-il promis les avantages du programme à toutes et ne les a-t-il accordés qu’à certaines?
L’ancien et le titulaire actuel de ce portefeuille ont dit aux anciens combattants qui ont assisté aux essais atomiques du Nevada que le gouvernement leur proposerait un ensemble de mesures sans tarder.
Ceux qui ont été touchés par les essais de l’agent orange se sont adressés aux tribunaux. Ceux qui ont assisté aux essais atomiques aussi. Tout comme ceux qui sont touchés par la récupération du Régime d'assurance-revenu militaire. Pourquoi ces anciens combattants qui ont tellement lutté pour notre...
:
Je dois interrompre le député ici pour donner au député de Western Arctic la possibilité de répondre.
:
Monsieur le Président, lorsque nous parlons du Parti conservateur, nous parlons d'un parti à la fois économe et dépensier lorsqu'il s'agit de donner aux Canadiens. Les conservateurs donneront sans compter aux entreprises, mais lorsqu'il s'agit de donner aux Canadiens travaillants, aux anciens combattants et à tous ces gens, les cordons de la bourse restent liés, les conservateurs deviennent nerveux et la générosité dont ils font preuve envers leurs amis de la grande entreprise n'est plus au rendez-vous.
:
La Chambre est-elle prête à se prononcer?
Des voix: Le vote.
Le président suppléant (M. Andrew Scheer): Le vote porte sur l'amendement. Plaît-il à la Chambre d'adopter l'amendement?
Des voix: D'accord.
Des voix: Non.
Le président suppléant (M. Andrew Scheer): Que tous ceux qui sont en faveur de l'amendement veuillent bien dire oui.
Des voix: Oui.
Le président suppléant (M. Andrew Scheer): Que tous ceux qui sont contre veuillent bien dire non.
Des voix: Non.
Le président suppléant (M. Andrew Scheer): À mon avis, les non l'emportent.
Et cinq députés ou plus s'étant levés:
Le président suppléant (M. Andrew Scheer): Convoquez les députés.
Après l'appel de la sonnerie:
L'hon. Karen Redman: Monsieur le Président, je demande que le vote soit reporté après les initiatives ministérielles d'aujourd'hui.
Le président suppléant (M. Andrew Scheer): Le vote est reporté après l'étude des initiatives ministérielles d'aujourd'hui.
La Chambre passe à l'étude du projet de loi , dont un comité a fait rapport avec une proposition d'amendement.
La Chambre reprend l'étude de la motion portant que le projet de loi , soit lu pour la deuxième fois et renvoyé à un comité, ainsi que de l'amendement.
:
Comme il est 17 h 30, la Chambre passe maintenant au vote par appel nominal différé sur l'amendement de la députée de à la motion à l'étape de la deuxième lecture du projet de loi .
Convoquez les députés.
(L'amendement, mis aux voix, est rejeté par le vote suivant:)
(Vote no 83)
POUR
Députés
André
Angus
Asselin
Atamanenko
Bachand
Bell (Vancouver Island North)
Bevington
Bigras
Black
Blaikie
Blais
Bouchard
Bourgeois
Brunelle
Cardin
Charlton
Chow
Christopherson
Comartin
Crête
Crowder
Cullen (Skeena—Bulkley Valley)
Davies
DeBellefeuille
Demers
Deschamps
Dewar
Duceppe
Faille
Freeman
Godin
Gravel
Guimond
Julian
Laforest
Laframboise
Lalonde
Lavallée
Layton
Lemay
Lessard
Lévesque
Lussier
Malo
Marston
Martin (Winnipeg Centre)
Martin (Sault Ste. Marie)
Masse
Mathyssen
McDonough
Ménard (Hochelaga)
Ménard (Marc-Aurèle-Fortin)
Nadeau
Nash
Ouellet
Paquette
Perron
Picard
Plamondon
Priddy
Roy
Savoie
Siksay
Stoffer
Thi Lac
Thibault (Rimouski-Neigette—Témiscouata—Les Basques)
Vincent
Wasylycia-Leis
Total: -- 68
CONTRE
Députés
Abbott
Ablonczy
Albrecht
Alghabra
Allen
Ambrose
Anders
Anderson
Bagnell
Bains
Baird
Barnes
Batters
Bélanger
Bell (North Vancouver)
Bennett
Benoit
Bernier
Bevilacqua
Bezan
Blackburn
Blaney
Bonin
Boshcoff
Boucher
Breitkreuz
Brison
Brown (Oakville)
Brown (Leeds—Grenville)
Brown (Barrie)
Bruinooge
Byrne
Calkins
Cannan (Kelowna—Lake Country)
Cannis
Cannon (Pontiac)
Carrie
Casson
Chan
Chong
Clarke
Clement
Comuzzi
Cotler
Cullen (Etobicoke North)
Cummins
Cuzner
D'Amours
Davidson
Day
Del Mastro
Devolin
Dhaliwal
Dhalla
Dion
Dosanjh
Dryden
Dykstra
Easter
Emerson
Epp
Eyking
Fast
Finley
Fitzpatrick
Flaherty
Fletcher
Galipeau
Gallant
Godfrey
Goldring
Goodale
Goodyear
Gourde
Guarnieri
Hall Findlay
Hanger
Harper
Harris
Harvey
Hawn
Hearn
Hiebert
Hill
Holland
Hubbard
Ignatieff
Jaffer
Jean
Jennings
Kadis
Kamp (Pitt Meadows—Maple Ridge—Mission)
Karetak-Lindell
Keddy (South Shore—St. Margaret's)
Keeper
Kenney (Calgary Southeast)
Kramp (Prince Edward—Hastings)
Lake
Lauzon
Lebel
LeBlanc
Lee
Lemieux
Lukiwski
Lunn
Lunney
MacAulay
MacKay (Central Nova)
MacKenzie
Malhi
Maloney
Manning
Mark
Marleau
Matthews
Mayes
McCallum
McGuinty
McGuire
McKay (Scarborough—Guildwood)
McTeague
Menzies
Merrifield
Mills
Minna
Moore (Port Moody—Westwood—Port Coquitlam)
Moore (Fundy Royal)
Murphy (Moncton—Riverview—Dieppe)
Murphy (Charlottetown)
Murray
Neville
Nicholson
Norlock
O'Connor
Obhrai
Oda
Pacetti
Paradis
Patry
Pearson
Petit
Poilievre
Prentice
Preston
Proulx
Rae
Rajotte
Ratansi
Redman
Regan
Reid
Richardson
Ritz
Rodriguez
Rota
Russell
Savage
Scarpaleggia
Scheer
Schellenberger
Scott
Sgro
Shipley
Silva
Simard
Skelton
Smith
Solberg
Sorenson
St. Amand
St. Denis
Stanton
Steckle
Storseth
Strahl
Sweet
Szabo
Temelkovski
Thibault (West Nova)
Thompson (New Brunswick Southwest)
Thompson (Wild Rose)
Tilson
Toews
Tonks
Trost
Tweed
Valley
Van Kesteren
Van Loan
Vellacott
Verner
Volpe
Wallace
Wappel
Warawa
Warkentin
Watson
Wilfert
Williams
Yelich
Zed
Total: -- 201
PAIRÉS
Députés
Allison
Barbot
Bellavance
Bonsant
Carrier
Doyle
Gagnon
Gaudet
Grewal
Guay
Guergis
Hinton
Khan
Komarnicki
Miller
Pallister
St-Cyr
St-Hilaire
Total: -- 18
:
Je déclare l'amendement rejeté.
La Chambre reprend l'étude, interrompue le 4 avril, du projet de loi , dont le comité a fait rapport sans propositions d'amendement; ainsi que du groupe de motions no 1.
:
La Chambre passe maintenant au vote par appel nominal différé sur les motions à l'étape du rapport du projet de loi d'initiative parlementaire .
Le vote porte sur la motion no 1.
(La motion no 1, mise aux voix, est rejetée par le vote suivant:)
(Vote no 84)
POUR
Députés
Alghabra
Angus
Atamanenko
Bains
Bell (Vancouver Island North)
Bell (North Vancouver)
Bennett
Bevilacqua
Bevington
Black
Blaikie
Charlton
Chow
Christopherson
Comartin
Cotler
Crowder
Cullen (Skeena—Bulkley Valley)
Cullen (Etobicoke North)
Davies
Dewar
Dhaliwal
Dhalla
Dryden
Faille
Godin
Guarnieri
Hall Findlay
Holland
Julian
Kadis
Keeper
Layton
MacAulay
Malhi
Marston
Martin (Winnipeg Centre)
Martin (Sault Ste. Marie)
Masse
Mathyssen
McDonough
McGuinty
Minna
Murphy (Charlottetown)
Nash
Neville
Patry
Pearson
Priddy
Rae
Ratansi
Rodriguez
Savage
Savoie
Scarpaleggia
Sgro
Siksay
Silva
St. Amand
Stoffer
Wasylycia-Leis
Wilfert
Total: -- 62
CONTRE
Députés
Abbott
Ablonczy
Albrecht
Allen
Ambrose
Anders
Anderson
André
Bachand
Bagnell
Baird
Barnes
Batters
Bélanger
Benoit
Bernier
Bezan
Blackburn
Blais
Blaney
Bonin
Boshcoff
Bouchard
Boucher
Breitkreuz
Brison
Brown (Oakville)
Brown (Leeds—Grenville)
Brown (Barrie)
Bruinooge
Brunelle
Byrne
Calkins
Cannan (Kelowna—Lake Country)
Cannis
Cannon (Pontiac)
Cardin
Carrie
Casson
Chan
Chong
Clarke
Clement
Comuzzi
Crête
Cummins
Cuzner
D'Amours
Davidson
Day
Del Mastro
Demers
Deschamps
Devolin
Dosanjh
Duceppe
Dykstra
Easter
Emerson
Epp
Eyking
Fast
Finley
Fitzpatrick
Flaherty
Fletcher
Galipeau
Gallant
Godfrey
Goldring
Goodale
Goodyear
Gourde
Gravel
Guimond
Hanger
Harris
Harvey
Hawn
Hearn
Hiebert
Hill
Hubbard
Jaffer
Jean
Kamp (Pitt Meadows—Maple Ridge—Mission)
Karetak-Lindell
Keddy (South Shore—St. Margaret's)
Kenney (Calgary Southeast)
Kramp (Prince Edward—Hastings)
Laforest
Laframboise
Lake
Lalonde
Lauzon
Lavallée
Lebel
LeBlanc
Lee
Lemay
Lemieux
Lessard
Lévesque
Lukiwski
Lunn
Lunney
MacKay (Central Nova)
MacKenzie
Malo
Maloney
Manning
Mark
Marleau
Matthews
Mayes
McCallum
McGuire
McKay (Scarborough—Guildwood)
McTeague
Ménard (Hochelaga)
Ménard (Marc-Aurèle-Fortin)
Menzies
Merrifield
Mills
Moore (Port Moody—Westwood—Port Coquitlam)
Moore (Fundy Royal)
Murphy (Moncton—Riverview—Dieppe)
Murray
Nadeau
Nicholson
Norlock
O'Connor
Obhrai
Oda
Ouellet
Pacetti
Paquette
Paradis
Perron
Petit
Picard
Plamondon
Poilievre
Preston
Rajotte
Regan
Reid
Richardson
Ritz
Rota
Roy
Russell
Scheer
Schellenberger
Scott
Shipley
Simard
Skelton
Smith
Solberg
Sorenson
St. Denis
Stanton
Steckle
Storseth
Strahl
Sweet
Szabo
Temelkovski
Thi Lac
Thibault (Rimouski-Neigette—Témiscouata—Les Basques)
Thibault (West Nova)
Thompson (New Brunswick Southwest)
Thompson (Wild Rose)
Tilson
Toews
Tonks
Trost
Tweed
Valley
Van Kesteren
Van Loan
Vellacott
Verner
Vincent
Wallace
Wappel
Warawa
Warkentin
Watson
Williams
Yelich
Zed
Total: -- 193
PAIRÉS
Députés
Allison
Barbot
Bellavance
Bonsant
Carrier
Doyle
Gagnon
Gaudet
Grewal
Guay
Guergis
Hinton
Khan
Komarnicki
Miller
Pallister
St-Cyr
St-Hilaire
Total: -- 18
:
Je déclare la motion n
o 1 rejetée.
Le whip du Bloc québécois désire invoquer le Règlement en ce moment?
:
Monsieur le Président, je sollicite le consentement unanime de la Chambre pour qu'on applique le résultat du vote précédent, et si un député veut voter dans le sens contraire, qu'il l'indique immédiatement.
:
La Chambre donne-t-elle son consentement unanime afin d'adopter cette motion?
Des voix: D'accord.
Des voix: Non.
Le Président: Il n'y a pas de consentement.
Le vote suivant portera sur la motion no 2.
(La motion no 2, mise aux voix, est rejetée par le vote suivant:)
(Vote no 85)
POUR
Députés
Alghabra
Angus
Asselin
Atamanenko
Bains
Bell (Vancouver Island North)
Bell (North Vancouver)
Bennett
Bevilacqua
Bevington
Bigras
Black
Blaikie
Charlton
Chow
Christopherson
Comartin
Cotler
Crowder
Cullen (Skeena—Bulkley Valley)
Cullen (Etobicoke North)
Davies
Dewar
Dhaliwal
Dhalla
Dryden
Faille
Godin
Guarnieri
Hall Findlay
Holland
Jennings
Julian
Kadis
Keeper
Layton
MacAulay
Malhi
Marston
Martin (Winnipeg Centre)
Martin (Sault Ste. Marie)
Masse
Mathyssen
McDonough
McGuinty
Minna
Murphy (Charlottetown)
Nash
Neville
Patry
Pearson
Priddy
Rae
Ratansi
Rodriguez
Savage
Savoie
Scarpaleggia
Sgro
Siksay
Silva
St. Amand
Stoffer
Wasylycia-Leis
Wilfert
Total: -- 65
CONTRE
Députés
Abbott
Ablonczy
Albrecht
Allen
Ambrose
Anders
Anderson
André
Bachand
Bagnell
Baird
Barnes
Batters
Bélanger
Benoit
Bernier
Bezan
Blackburn
Blais
Blaney
Bonin
Boshcoff
Bouchard
Boucher
Breitkreuz
Brison
Brown (Oakville)
Brown (Leeds—Grenville)
Brown (Barrie)
Bruinooge
Brunelle
Byrne
Calkins
Cannan (Kelowna—Lake Country)
Cannis
Cannon (Pontiac)
Cardin
Carrie
Casson
Chan
Chong
Clarke
Clement
Comuzzi
Crête
Cummins
Cuzner
D'Amours
Davidson
Del Mastro
Deschamps
Devolin
Dosanjh
Duceppe
Dykstra
Easter
Emerson
Epp
Eyking
Fast
Finley
Fitzpatrick
Flaherty
Fletcher
Galipeau
Gallant
Godfrey
Goldring
Goodale
Goodyear
Gourde
Guimond
Hanger
Harris
Harvey
Hawn
Hearn
Hiebert
Hill
Hubbard
Jaffer
Jean
Kamp (Pitt Meadows—Maple Ridge—Mission)
Karetak-Lindell
Keddy (South Shore—St. Margaret's)
Kenney (Calgary Southeast)
Kramp (Prince Edward—Hastings)
Laforest
Laframboise
Lake
Lalonde
Lauzon
Lavallée
Lebel
LeBlanc
Lee
Lemay
Lemieux
Lévesque
Lukiwski
Lunn
Lunney
MacKay (Central Nova)
MacKenzie
Malo
Maloney
Manning
Mark
Marleau
Matthews
Mayes
McCallum
McGuire
McKay (Scarborough—Guildwood)
McTeague
Ménard (Hochelaga)
Ménard (Marc-Aurèle-Fortin)
Menzies
Merrifield
Mills
Moore (Port Moody—Westwood—Port Coquitlam)
Moore (Fundy Royal)
Murphy (Moncton—Riverview—Dieppe)
Murray
Nadeau
Nicholson
Norlock
O'Connor
Obhrai
Oda
Ouellet
Pacetti
Paquette
Paradis
Perron
Petit
Picard
Plamondon
Poilievre
Preston
Rajotte
Regan
Reid
Richardson
Ritz
Rota
Roy
Russell
Scheer
Schellenberger
Scott
Shipley
Simard
Skelton
Smith
Solberg
Sorenson
St. Denis
Stanton
Steckle
Storseth
Strahl
Sweet
Szabo
Temelkovski
Thi Lac
Thibault (Rimouski-Neigette—Témiscouata—Les Basques)
Thibault (West Nova)
Thompson (New Brunswick Southwest)
Thompson (Wild Rose)
Tilson
Toews
Tonks
Trost
Tweed
Valley
Van Kesteren
Van Loan
Vellacott
Verner
Vincent
Wallace
Wappel
Warawa
Warkentin
Watson
Williams
Yelich
Zed
Total: -- 189
PAIRÉS
Députés
Allison
Barbot
Bellavance
Bonsant
Carrier
Doyle
Gagnon
Gaudet
Grewal
Guay
Guergis
Hinton
Khan
Komarnicki
Miller
Pallister
St-Cyr
St-Hilaire
Total: -- 18
:
Je déclare la motion n
o 2 rejetée.
propose que le projet de loi soit agréé.
[Français]
:
Plaît-il à la Chambre d'adopter cette motion?
Des voix: D'accord.
Des voix: Non.
Le Président: Que tous ceux qui appuient la motion veuillent bien dire oui.
Des voix: Oui.
Le Président: Que tous ceux qui s'y opposent veuillent bien dire non.
Des voix: Non.
Le Président: À mon avis, les oui l'emportent.
Et cinq députés ou plus s'étant levés:
(La motion, mise aux voix, est adoptée par le vote suivant:)
(Vote no 86)
POUR
Députés
Abbott
Ablonczy
Albrecht
Allen
Ambrose
Anderson
André
Bachand
Bagnell
Baird
Barnes
Batters
Bélanger
Benoit
Bernier
Bezan
Blackburn
Blais
Blaney
Bonin
Boshcoff
Bouchard
Boucher
Breitkreuz
Brison
Brown (Oakville)
Brown (Leeds—Grenville)
Brown (Barrie)
Bruinooge
Brunelle
Byrne
Calkins
Cannan (Kelowna—Lake Country)
Cannis
Cannon (Pontiac)
Cardin
Carrie
Casson
Chan
Chong
Clarke
Clement
Comuzzi
Crête
Cummins
Cuzner
D'Amours
Davidson
Del Mastro
Deschamps
Devolin
Dosanjh
Duceppe
Dykstra
Easter
Emerson
Epp
Eyking
Fast
Finley
Fitzpatrick
Flaherty
Fletcher
Galipeau
Gallant
Godfrey
Goldring
Goodale
Goodyear
Gourde
Gravel
Guimond
Hanger
Harris
Harvey
Hawn
Hearn
Hiebert
Hill
Hubbard
Jaffer
Jean
Kamp (Pitt Meadows—Maple Ridge—Mission)
Karetak-Lindell
Keddy (South Shore—St. Margaret's)
Kenney (Calgary Southeast)
Kramp (Prince Edward—Hastings)
Laforest
Laframboise
Lake
Lalonde
Lauzon
Lavallée
Lebel
LeBlanc
Lee
Lemay
Lemieux
Lévesque
Lukiwski
Lunn
Lunney
Lussier
MacKay (Central Nova)
MacKenzie
Malhi
Malo
Maloney
Manning
Mark
Marleau
Matthews
Mayes
McCallum
McGuire
McKay (Scarborough—Guildwood)
McTeague
Ménard (Hochelaga)
Ménard (Marc-Aurèle-Fortin)
Menzies
Merrifield
Mills
Moore (Port Moody—Westwood—Port Coquitlam)
Moore (Fundy Royal)
Murphy (Moncton—Riverview—Dieppe)
Nadeau
Nicholson
Norlock
O'Connor
Obhrai
Oda
Ouellet
Pacetti
Paquette
Paradis
Perron
Petit
Picard
Plamondon
Poilievre
Preston
Rajotte
Regan
Reid
Richardson
Ritz
Rota
Roy
Russell
Scheer
Schellenberger
Scott
Shipley
Skelton
Smith
Solberg
Sorenson
St. Denis
Stanton
Steckle
Storseth
Strahl
Sweet
Szabo
Temelkovski
Thi Lac
Thibault (Rimouski-Neigette—Témiscouata—Les Basques)
Thibault (West Nova)
Thompson (New Brunswick Southwest)
Thompson (Wild Rose)
Tilson
Toews
Tonks
Trost
Tweed
Valley
Van Kesteren
Van Loan
Vellacott
Verner
Vincent
Wallace
Wappel
Warawa
Warkentin
Watson
Williams
Yelich
Zed
Total: -- 189
CONTRE
Députés
Alghabra
Angus
Asselin
Atamanenko
Bains
Bell (Vancouver Island North)
Bell (North Vancouver)
Bennett
Bevilacqua
Bevington
Bigras
Black
Blaikie
Bourgeois
Charlton
Chow
Christopherson
Comartin
Cotler
Crowder
Cullen (Skeena—Bulkley Valley)
Cullen (Etobicoke North)
Davies
Demers
Dewar
Dhaliwal
Dhalla
Dryden
Faille
Godin
Guarnieri
Hall Findlay
Holland
Ignatieff
Jennings
Julian
Kadis
Keeper
Layton
MacAulay
Marston
Martin (Winnipeg Centre)
Martin (Sault Ste. Marie)
Masse
Mathyssen
McDonough
McGuinty
Minna
Murphy (Charlottetown)
Murray
Neville
Patry
Pearson
Priddy
Proulx
Rae
Ratansi
Redman
Rodriguez
Savage
Savoie
Scarpaleggia
Sgro
Siksay
Silva
Simard
St. Amand
Stoffer
Wasylycia-Leis
Wilfert
Total: -- 70
PAIRÉS
Députés
Allison
Barbot
Bellavance
Carrier
Doyle
Gagnon
Gaudet
Grewal
Guay
Guergis
Hinton
Khan
Komarnicki
Miller
Pallister
St-Cyr
St-Hilaire
Total: -- 17
:
Je déclare la motion adoptée.
[Traduction]
Quand le projet de loi sera-t-il lu pour la troisième fois? Avec la permission de la Chambre, maintenant?
Des voix: D'accord.
propose que le projet de loi soit lu pour la troisième fois et adopté.
[Français]
:
Monsieur le Président, je sollicite à nouveau le consentement unanime de cette Chambre pour appliquer intégralement à ce vote-ci le résultat du vote précédent, et si des collègues veulent s'exprimer dans le sens contraire, qu'ils le fassent immédiatement.
:
Y a-t-il consentement unanime de la Chambre afin d'appliquer le résultat du vote tel qu'indiqué?
Des voix: D'accord.
(La motion, mise aux voix, est adoptée par le vote suivant:)
(Vote no 87)
POUR
Députés
Abbott
Ablonczy
Albrecht
Allen
Ambrose
Anderson
André
Bachand
Bagnell
Baird
Barnes
Batters
Bélanger
Benoit
Bernier
Bezan
Blackburn
Blais
Blaney
Bonin
Boshcoff
Bouchard
Boucher
Breitkreuz
Brison
Brown (Oakville)
Brown (Leeds—Grenville)
Brown (Barrie)
Bruinooge
Brunelle
Byrne
Calkins
Cannan (Kelowna—Lake Country)
Cannis
Cannon (Pontiac)
Cardin
Carrie
Casson
Chan
Chong
Clarke
Clement
Comuzzi
Crête
Cummins
Cuzner
D'Amours
Davidson
Del Mastro
Deschamps
Devolin
Dosanjh
Duceppe
Dykstra
Easter
Emerson
Epp
Eyking
Fast
Finley
Fitzpatrick
Flaherty
Fletcher
Galipeau
Gallant
Godfrey
Goldring
Goodale
Goodyear
Gourde
Gravel
Guimond
Hanger
Harris
Harvey
Hawn
Hearn
Hiebert
Hill
Hubbard
Jaffer
Jean
Kamp (Pitt Meadows—Maple Ridge—Mission)
Karetak-Lindell
Keddy (South Shore—St. Margaret's)
Kenney (Calgary Southeast)
Kramp (Prince Edward—Hastings)
Laforest
Laframboise
Lake
Lalonde
Lauzon
Lavallée
Lebel
LeBlanc
Lee
Lemay
Lemieux
Lévesque
Lukiwski
Lunn
Lunney
Lussier
MacKay (Central Nova)
MacKenzie
Malhi
Malo
Maloney
Manning
Mark
Marleau
Matthews
Mayes
McCallum
McGuire
McKay (Scarborough—Guildwood)
McTeague
Ménard (Hochelaga)
Ménard (Marc-Aurèle-Fortin)
Menzies
Merrifield
Mills
Moore (Port Moody—Westwood—Port Coquitlam)
Moore (Fundy Royal)
Murphy (Moncton—Riverview—Dieppe)
Nadeau
Nicholson
Norlock
O'Connor
Obhrai
Oda
Ouellet
Pacetti
Paquette
Paradis
Perron
Petit
Picard
Plamondon
Poilievre
Preston
Rajotte
Regan
Reid
Richardson
Ritz
Rota
Roy
Russell
Scheer
Schellenberger
Scott
Shipley
Skelton
Smith
Solberg
Sorenson
St. Denis
Stanton
Steckle
Storseth
Strahl
Sweet
Szabo
Temelkovski
Thi Lac
Thibault (Rimouski-Neigette—Témiscouata—Les Basques)
Thibault (West Nova)
Thompson (New Brunswick Southwest)
Thompson (Wild Rose)
Tilson
Toews
Tonks
Trost
Tweed
Valley
Van Kesteren
Van Loan
Vellacott
Verner
Vincent
Wallace
Wappel
Warawa
Warkentin
Watson
Williams
Yelich
Zed
Total: -- 189
CONTRE
Députés
Alghabra
Angus
Asselin
Atamanenko
Bains
Bell (Vancouver Island North)
Bell (North Vancouver)
Bennett
Bevilacqua
Bevington
Bigras
Black
Blaikie
Bourgeois
Charlton
Chow
Christopherson
Comartin
Cotler
Crowder
Cullen (Skeena—Bulkley Valley)
Cullen (Etobicoke North)
Davies
Demers
Dewar
Dhaliwal
Dhalla
Dryden
Faille
Godin
Guarnieri
Hall Findlay
Holland
Ignatieff
Jennings
Julian
Kadis
Keeper
Layton
MacAulay
Marston
Martin (Winnipeg Centre)
Martin (Sault Ste. Marie)
Masse
Mathyssen
McDonough
McGuinty
Minna
Murphy (Charlottetown)
Murray
Neville
Patry
Pearson
Priddy
Proulx
Rae
Ratansi
Redman
Rodriguez
Savage
Savoie
Scarpaleggia
Sgro
Siksay
Silva
Simard
St. Amand
Stoffer
Wasylycia-Leis
Wilfert
Total: -- 70
PAIRÉS
Députés
Allison
Barbot
Bellavance
Bonsant
Carrier
Doyle
Gagnon
Gaudet
Grewal
Guay
Guergis
Hinton
Khan
Komarnicki
Miller
Pallister
St-Cyr
St-Hilaire
Total: -- 18
:
Je déclare la motion adoptée.
(Le projet de loi est lu pour la troisième fois et adopté.)
Le Président: Comme il est 18 h 28, la Chambre passe maintenant à l'étude des initiatives parlementaires inscrites au Feuilleton d'aujourd'hui.
La Chambre reprend l'étude de la motion portant que le projet de loi , soit lu pour la deuxième fois et renvoyé à un comité.
:
Monsieur le Président, sauf erreur, vous êtes parmi ceux qui se sont levés deux fois, mais restons-en là pour le moment.
Je veux revenir sur la gravité du cas dont nous discutons et sur le très important projet de loi d'initiative parlementaire que je présente à cette auguste assemblée ce soir.
Comme j'étais en train de le dire, deux semaines avant que Kevin ne tue Michelle en l'étranglant, il l'avait attendue à l'intérieur de sa maison de Regina, dans le noir, jusqu'à son arrivée, plus tard ce soir-là. Il l'avait ensuite violée et agressée, puis il avait menacé de la tuer si elle communiquait avec la police. En dépit de cette menace, Michelle a pris la décision courageuse de communiquer avec la police, afin que des accusations soient portées contre cet individu, suite à ces crimes terribles.
Malheureusement, après avoir passé une nuit en prison, Kevin a été libéré, après s'être engagé à ne pas communiquer avec Michelle, à ne pas troubler l'ordre public et à avoir une bonne conduite. Cet engagement a été conclu en vertu d'une entente entre l'avocat de la Couronne et l'avocat de la défense qui représentait Kevin. Le juge qui a pris la décision de faire libérer Kevin n'avait pas entendu les faits liés à cette affaire. Je pense que, si tous les renseignements pertinents avaient été présentés au juge ce jour-là, Kevin n'aurait pas été libéré sous caution, et cette affaire aurait connu un dénouement très différent.
Étant donné que Kevin avait été remis en liberté, Michelle a tenté de prendre des mesures afin de se protéger contre lui. Elle a coupé les haies à l'extérieur de sa maison, et elle a fait installer un éclairage et des serrures supplémentaires. Mais ce n'était pas suffisant.
Un article du Leader-Post de Regina, qui se fonde sur les transcriptions du procès, décrit en détail ce qui s'est passé le 4 novembre 2003. L'article dit:
Michelle a quitté le bureau peu après 16 h 30, le 4 novembre 2003, et elle a fait le trajet de 20 minutes en auto pour se rendre à la maison de Kevin, après que celui-ci eut refusé la demande de Michelle — transmise par son fils aîné — de ramener les plus jeunes enfants à sa maison.
L'article poursuit en disant:
« Vous vous êtes servi des enfants pour l'attirer, n'est-ce-pas? » a dit l'avocat Al Johnston à Kevin, lorsqu'il le contre-interrogeait au cours du procès. « Non », a répliqué l'accusé.
Les deux plus jeunes fils du couple, qui étaient alors âgés de cinq et trois ans, étaient dans une chambre, lorsque Michelle est arrivée. Après avoir passé quelques minutes à interroger Michelle sur son ami de coeur, Kevin l'a prise par le cou et l'a serrée durant au moins deux minutes, jusqu'à ce qu'elle soit morte.
Il a ensuite emmené leurs enfants chez un voisin, puis il est revenu près du corps de Michelle et lui a lavé le visage avant d'appeler la police. Il était maintenant 17 h 18. Cela faisait moins d'une heure que Michelle avait quitté [le confort de] son bureau.
Kevin Lenius a été reconnu coupable de meurtre au deuxième degré, et il s'est vu imposer une peine d'emprisonnement à vie, sans possibilité de libération conditionnelle avant 12 ans.
Ce sont là les circonstances tragiques qui m'ont poussé à présenter ce projet de loi d'initiative parlementaire, que j'appellerai la loi de Michelle. L'adoption de ce projet de loi donnerait à nos procureurs, qui travaillent très fort, un autre outil pour les aider à faire leur très difficile travail.
Le projet de loi vise les prévenus accusés de sévices graves à la personne, aux termes du Code criminel. Je propose que, dans de tels cas, avant qu'un juge ne se prononce sur la remise en liberté de l'individu, le procureur de la Couronne présente au juge les éléments de preuve pertinents dont dispose la poursuite concernant la mise en liberté de l’inculpé. Ce serait dans le nouveau paragraphe 515(10.1) qui serait ajouté au Code criminel.
J'espère que les députés adopteront le projet de loi. Celui-ci ajouterait une mesure de contrôle supplémentaire dans notre système de justice pénale pour aider les victimes et les victimes potentielles de crimes de violence graves.
La loi de Michelle ne s'appliquerait que dans un très petit nombre de cas. Pour qu'elle s'applique, l'inculpé devrait être accusé de sévices graves à la personne tel que définis à l'article 752 du Code criminel. Afin de calmer les craintes que le projet de loi mette trop de pression sur notre système de justice pénale, j'ai bien pris soin de ne pas proposer que la disposition s'applique dans tous les cas où l'inculpé demande une mise en liberté sous caution.
Selon cet article du Code criminel, un sévice grave à la personne doit être une infraction d'une certaine gravité punissable par mise en accusation. Il s'agit, par exemple, de tentatives de meurtre, d'homicides involontaires, de négligence criminelle, du déchargement d'une arme à feu, de voies de fait graves, d'agressions armées ou causant des sévices corporels, d'agressions sexuelles, d'agressions sexuelles armées ou d'agressions sexuelles graves.
Le caractère odieux de tels crimes mérite que les victimes soit bien protégées. Je tiens à insister sur le fait que j'appuie fermement nos procureurs de la Couronne et que je reconnais le travail important et souvent méconnu qu'ils font chaque jour pour assurer notre sécurité. La loi de Michelle n'est en aucun cas une critique de leur travail. Je tente plutôt de leur donner un autre outil pour les aider à faire leur travail difficile étant donné leur horaire chargé et les innombrables affaires criminelles qui leur sont confiées.
Beaucoup de députés sont peut-être au courant d'un autre cas survenu récemment et qui, selon moi, aurait pu être évité si le type de disposition législative que je propose avait été en place.
En septembre 2007, à Oak Bay, en Colombie-Britannique, juste à côté de Victoria, Peter Lee a assassiné sa femme, son fils de six ans et les parents de sa femme avant de se suicider. Ce crime horrible a beaucoup retenu l'attention des médias nationaux en raison de sa brutalité troublante et de son contraste avec la beauté d'Oak Bay, où il s'est produit.
Il y a une similitude frappante entre ce cas et celui de Michelle. Environ un mois avant que Peter Lee tue toute sa famille, il avait été accusé de voies de fait graves causant des lésions corporelles contre sa femme ainsi que de deux chefs de conduite dangereuse causant des lésions corporelles. Selon les policiers, Lee avait tenté de blesser sa femme et fait en sorte que son véhicule percute un poteau, causant une fracture du bras à sa femme.
Selon les reportages des médias, les policiers de Victoria avaient prévenu l’avocat de la Couronne que Lee ne devait pas être mis en liberté sous caution. Ils craignaient qu’il ne soit un risque pour sa famille. Malheureusement, l’avocat de la Couronne a consenti à la libération de Lee. Cette décision a été signée par un juge de paix. Lee devait respecter certaines conditions. Il lui était interdit de communiquer avec sa femme, de se rendre au domicile familial, d'aller à leur restaurant ou de posséder une arme. Encore une fois, ce n’était pas suffisant pour éviter une horrible tragédie.
Toujours d’après les reportages des médias, le procureur général de la Colombie-Britannique, Wally Oppal, a déclaré que les avocats de la Couronne ne possédaient peut-être pas tous les faits quand ils ont convenu de libérer Lee.
Peu après les meurtres et le suicide, le gouvernement provincial a annoncé la tenue d’une enquête du coroner sur cette affaire. L’enquête du coroner aura lieu à Victoria plus tard ce mois-ci. Les conclusions de cette enquête aboutiront à des recommandations visant à prévenir la répétition d’une telle situation.
Depuis que j’ai présenté ce projet de loi d’initiative parlementaire, j’en ai discuté avec un avocat de la Couronne très respecté. À son avis, une solution plus efficace au problème qui s’est posé dans ces deux cas résiderait dans l’inversion du fardeau de la preuve dans le cas d’un individu accusé de sévices graves à la personne. Il reviendrait alors à l’accusé de convaincre le juge qu’il devrait être libéré jusqu’au jour de sa prochaine comparution.
À l’heure actuelle, en cas d’infraction constituant des sévices graves à la personne, et même en cas de meurtre, bon nombre des contrevenants sont libérés en attendant leur procès, même quand il y a une audience sur la libération sous caution. Le problème pourrait donc avoir sa source dans ce système de mise en liberté provisoire par voie judiciaire.
Depuis l'entrée en vigueur de la Loi sur la réforme du cautionnement dans les années 1970, dans presque tous les cas de sévices graves à la personne, le fardeau de la preuve aux audiences sur la libération sous caution revient à la Couronne. Le résultat est que des criminels violents sont libérés, mettant en danger nos citoyens. Je crois comprendre d’ailleurs que, dans bien des cas, les avocats de la Couronne ne demande pas d’audience sur la libération sous caution, concluant à l’avance que l’accusé sera libéré.
Il est clair que cette situation doit être corrigée. Les besoins et les droits des victimes ne sont pas protégés en vertu de notre système actuel. En tant que parlementaires, nous devons modifier cette loi pour protéger les victimes possibles de crimes violents et odieux.
La loi de Michelle amorce le processus. Je demande à tous mes collègues parlementaires d'appuyer ce projet de loi, pour qu'il soit renvoyé au Comité de la justice où des députés de tous les partis pourront étudier la possibilité de l'amender pour y ajouter une clause qui inverse la charge de la preuve dans les cas d’« infraction constituant des sévices graves à la personne ». Ce type d'amendement donnerait à ce projet de loi l'efficacité nécessaire pour que nous puissions véritablement améliorer notre système de justice pénale.
L'amendement particulier que je présenterais au Comité de la justice consisterait à modifier le Code criminel en ajoutant la courte disposition suivante à l'article sur l'inversion de la charge de la preuve, sous-alinéa 515(6)a)(v). J'ajouterais « (vi) avec sévices graves à la personne, selon la définition de l'article 752 ». La définition de « sévices graves à la personne » qui est donnée dans cet article est la même que celle précédemment incluse dans mon projet de loi d'initiative parlementaire.
À la Chambre, nous devons prendre des mesures fermes pour rendre nos collectivités plus sûres. Dans notre pays, parmi les affaires d'homicides résolues, la moitié des femmes tuées l'ont été par une personne dont elles étaient proches.
En outre, dans un article du Leader-Post de Regina de décembre 2006, la psychologue de Saskatoon, Deb Farden, a déclaré:
Des études montrent que c'est au moment où une femme met fin à une relation qu'elle peut être le plus en danger — le moment où les intervenants de tous les systèmes doivent exercer la plus grande vigilance.
Nous devons aider les femmes qui font ces choix difficiles pour quitter une relation de violence ou une relation dysfonctionnelle. Je pense que la loi de Michelle peut fournir une aide réelle à ces personnes vulnérables.
Je demande respectueusement à chaque député d'appuyer ce projet de loi à l'étape de la deuxième lecture pour qu'il soit renvoyé au comité, là où il pourra être amendé et peaufiné. Je propose la loi de Michelle pour éviter aux victimes de crime violent de souffrir aux mains de délinquants qui sont libérés sous caution sans que le juge ne voie les éléments de preuve pertinents dont dispose la poursuite.
Je remercie tous les députés de prendre en considération la mesure que je propose.
:
Monsieur le Président, je tiens à remercier le député de ses observations. Sa tâche doit être à la fois satisfaisante et pénible puisque, dans son commentaire, il a dit qu'il connaissait les personnes impliquées dans l'affaire qui l'a incité à présenter le projet de loi à la Chambre ce soir. Je tiens donc à le féliciter d'avoir eu le courage de nous saisir de cette question.
Toutefois, j'estime, à titre de législateur, que nous devons examiner la mesure dont nous sommes saisis et nous demander s'il est vraisemblable qu'elle devienne loi. Il me semble nécessaire d'envisager le projet de loi dans une perspective d'ensemble. Ainsi nous faut-il nous demander si, après avoir été renvoyé au comité, ce projet de loi pourrait être adopté. Ma réflexion à cet égard se fonde largement sur le fait que le Comité de la justice, auquel je siège depuis deux ans, soit depuis que j'ai été élu au Parlement, est essentiellement dysfonctionnel.
Et j'ajouterai en prêchant pour ma paroisse que le phénomène est relativement récent. En effet, jusqu'à récemment, ce comité traitait un nombre important de mesures législatives. Le Comité de la justice a été surchargé de travail par toute une série de mesures proposées par les ministériels, et je ne m'en vanterais pas à leur place. Cet encombrement a créé un arriéré qui ralentit l'étude de bon nombre de projets de loi.
Il me semble qu'il serait presque malhonnête pour nous de promettre au député que son projet de loi pourrait être adopté après avoir été renvoyé au comité, à moins que nous ne puissions, comme je le souhaite ardemment, trouver une façon de respecter les règles, tout simplement.
Il existe en effet des règles de procédure. Sans égard au débat, à savoir qui a raison ou tort, nous devrions respecter les règles de la procédure. Voilà ce que j'avais à dire en guise d'introduction au sujet du fonctionnement des comités.
Si ce projet de loi était renvoyé au comité, il me semble que la tâche de ce comité serait lourde. Elle consisterait à transformer le paragraphe (10) de l'article 515 en l'intégrant au paragraphe (6) du même article.
J'aimerais bien savoir si d'autres députés et des témoins jugeraient de telles modifications recevables. J'ai de graves réserves à ce sujet, et je pense aussi que le député qui a proposé ce projet de loi s'interroge maintenant lui aussi sur l'efficacité de la mesure qu'il a présentée.
J'ai moi aussi demandé l'avis de procureurs de la Couronne pour qui j'ai le plus grand respect. Ils sont eux aussi d'avis que le projet de loi , qui tend à modifier le paragraphe (10) par l'ajout d'un paragraphe (10.1) à l'article 515 du Code criminel, imposerait à la Couronne l'obligation d'agir en fournissant tous les éléments de preuve dont elle dispose, ce qui n'était pas prévu auparavant.
En réalité, voilà un bon exemple d'un projet de loi aux intentions louables, mais qui nuit au processus. Je pense que c'est important. Là où je veux en venir, c'est que l'auteur du projet de loi a d'abord expliqué que le projet de loi visait un objectif donné, mais après avoir parlé à des procureurs, il veut maintenant faire quelque chose d'autre.
Nous serions évidemment ouverts à cette idée au comité, et cela est une bonne chose. Il est important de signaler que le projet de loi , sous sa forme actuelle, comporte de graves lacunes si nous nous en tenons au paragraphe 515(10) ou que nous y prévoyons un ajout.
Je veux expliquer la situation de la façon la plus claire possible. Nous parlons d'une demande de mise en liberté provisoire, qui doit être présentée dans un délai variant entre 24 heures et 3 jours après l'inculpation et la détention du prévenu pour sévices graves à la personne, c'est-à-dire pour agression contre quelqu'un, habituellement un conjoint.
Si cela se produit un vendredi soir, il y aura une enquête sur le cautionnement à des fins de mise en liberté provisoire le dimanche ou le lundi, selon la juridiction et la disponibilité des juges. Dans le cadre de cette enquête, la Couronne n'a pas à présenter de preuves incontestables. Elle n'est pas obligée de montrer au juge tous les éléments de preuve dont elle dispose afin de justifier pourquoi la personne ne devrait pas être libérée. Elle doit seulement expliquer ou montrer pourquoi la personne devrait être détenue.
Il y a de nombreux éléments du Code criminel selon lesquels on devrait détenir une personne si elle risque de prendre la fuite ou de causer d'autres préjudices, si elle fait l'objet d'un mandat d'arrêt ou si elle est assujettie à une obligation judiciaire en raison d'une inculpation. C'est là où la justification entre en jeu.
En ce qui concerne certaines infractions graves — et c'est la direction vers laquelle tend le député, mais il ne l'a pas indiqué dans son projet de loi — le fardeau repose sur l'accusé, qui doit justifier pourquoi il devrait être libéré. C'est exécutoire depuis un bout de temps. Présenter cela comme un renversement du fardeau de la preuve et dire qu'il s'agit de quelque chose de nouveau n'est pas bénéfique pour l'évolution de notre droit pénal. Toutefois, c'est dans le Code criminel. Depuis un bout de temps, la personne accusée d'une infraction très grave doit justifier pourquoi on devrait la libérer.
Je verrais d'un bon oeil que le comité se penche là-dessus. Écoutons les témoignages. Examinons les autres infractions visées au paragraphe 515(6) et déterminons si l'infraction constituant des sévices graves à la personne cadre là-dedans, si elle est suffisamment grave par comparaison avec les autres infractions. Écoutons le témoignage de procureurs de la Couronne sur les incidences qu'aurait la mesure sur leur travail quotidien.
Le projet de loi dans sa forme actuelle alourdirait le travail des procureurs et pourrait en fait, en obligeant ceux-ci à présenter des éléments de preuve qu'ils ne sont pas prêts à présenter, nuire à l'enquête ou aux pistes qu'ils ont relativement à d'autres crimes.
Cela pourrait créer une situation anormale. En effet, afin d'obtenir l'ordonnance de détention, les procureurs de la Couronne seraient obligés de fournir à un juge un dossier pratiquement vide. Si un crime est commis le vendredi, il serait illusoire de penser que le dimanche matin, on puisse fournir un dossier rempli de déclarations de témoins, de renseignements médicaux et d'autres données. Ce n'est pas pratique.
L'idée de faire témoigner de vive voix la victime lors d'une audience pour envoyer en détention la personne qui l'a battue trois jours plus tôt est complètement contraire à ce que nous voulons en matière de respect des droits des victimes.
Le projet de loi est voué à l'échec, même si je salue l'intention de mon collègue. Si le comité entend des témoignages selon lesquels l'infraction constituant des sévices graves à la personne cadre avec les autres infractions visées au paragraphe 515(6), alors le comité, s'il se met au travail, s'il peut se sortir de l'impasse et aller au-delà des déclarations rigoristes, s'il va droit au but comme nous l'avons fait au cours des deux dernières années, alors il peut examiner le projet de loi et peut-être l'améliorer.
Cela dit, pour conclure, j'aimerais dire que le livre appelé le Code criminel est un document organique. Nous l'avons depuis longtemps et il est probablement l'une des meilleures choses à être nées du mariage de la common law et du code civil français, et aussi, franchement, de notre proximité d'avec les États-Unis. Notre code se situe à peu près à mi-chemin entre les codes criminels américains et la common law telle que nous l'avons importée d'Europe vers 1867.
À bien y regarder, et la population devrait le savoir, presque rien de nouveau ne pourrait être ajouté au Code criminel. Il croît comme une plante et ce que nous essayons de faire ici, c'est de voir si le crime abominable dont parle mon collègue peut, en toute logique, être inclus dans ce document organique. Il doit s'appliquer, à tout point de vue, à chaque cas concret d’infraction constituant des sévices graves à la personne et pas seulement à l'acte criminel odieux et extrême dont il a parlé et qui l'a touché personnellement.
Je vais faire ma part, il s'agit d'un projet de loi d'initiative parlementaire, pour garantir au député que son projet de loi sera envoyé au comité et que nous essaierons de le sauver et de rendre justice à la mémoire de Michelle. Nous voulons assurer aux autres victimes — qui, nous l'espérons, bénéficieront du fait que nous avons fait notre travail ce soir au Parlement — que demain ou le surlendemain, le comité fera son travail.
[Français]
:
Monsieur le Président, je remercie mon parti de me permettre de prendre la parole à cette heure-ci, ce soir. Je le vis évidemment comme un grand privilège.
Je dois dire à notre collègue, le député de , que le Bloc québécois n'est pas défavorable à ce projet de loi. Nous allons l'appuyer de sorte qu'il soit référé au Comité permanent de la justice et des droits de la personne. Évidemment, je souhaite que ce comité reprenne ses travaux.
J'ouvrirai une petite parenthèse pour dire que nous sommes présidés par le très volcanique député de , qui est un ancien policier. Il a malheureusement rendu des décisions non respectueuses du Règlement. Depuis ce temps, le comité est paralysé. Pourtant, le comité est composé, du côté de l'opposition, de gens attachants, raisonnables, qui souhaitent donner une honnête prestation de travail, mais nous en sommes malheureusement privés puisque le comité ne siège pas.
Cela étant dit, je crois que nos concitoyens doivent comprendre la teneur du projet de loi. Dans notre système judiciaire, il y a deux types de remise en liberté avant procès. On comprend tous que dans le projet de loi, le député réfère à l'article 515 du Code criminel qui concerne la remise en liberté par voie judiciaire, que l'on qualifie souvent de remise en liberté sous caution. Une caution est une condition qui amènera la personne qui n'a pas encore subi son procès à être remise en liberté ou pas, conditionnellement à l'observance de conditions.
Les conditions peuvent être financières. Dans ce cas, l'individu en question peut être amené à déposer un montant d'argent. Ces conditions peuvent être liées à ses déplacements. Le juge de paix peut ordonner à une personne de ne pas quitter la ville, de remettre son passeport ou de lui interdire d'être en contact avec la victime. Toutes sortes de conditions sont imposables par un juge de paix à l'étape de la mise en liberté par voie judiciaire. Donc, dans son projet de loi, le député réfère à l'article 515 du Code criminel.
Il y a également des situations où il n'est pas possible d'être remis en liberté, par exemple dans le cas des infractions prévues à l'article 469 du Code criminel. Le juge de paix est obligé de garder en captivité une personne qui a été reconnue coupable de meurtre et, évidemment, d'infractions extrêmement graves. Il existe déjà des situations où un renversement du fardeau de la preuve existe, par exemple lorsqu'un individu est accusé de terrorisme ou de gangstérisme. C'est à lui de faire la preuve qu'il ne constitue pas une menace pour la société. Ce n'est que moyennant cette preuve qui devra être présentée devant le juge de paix que l'individu pourra être remis en liberté.
Le député de souhaite qu'une disposition très claire figure dans le Code criminel selon laquelle, dans le cas de sévices graves commis contre une personne, on ne puisse pas remettre un individu en liberté sous caution sans que la preuve ait été présentée au juge de paix. Comprenons qu'on parle de cas de meurtres, d'homicides involontaires, d'un certain nombre d'infractions sexuelles ou d'infractions commises avec violence.
Cela n'apparaît pas au Bloc québécois comme étant une condition déraisonnable. C'est effectivement là quelque chose de fondé. Par son projet de loi, le député vient donc corriger une situation où, lorsque la Couronne ne s'oppose pas à la remise en liberté, il est possible que le poursuivant n'ait pas à présenter les éléments de preuve qu'il détient et donc les circonstances dans lesquelles l'infraction a été perpétrée. Donc, le Bloc québécois n'est pas défavorable à ce projet de loi.
Nous avions quand même des informations selon lesquelles, en présence de sévices graves, la Couronne ne permet pas que l'individu soit libéré. Très souvent, nous avons les informations disant que la preuve est présentée.
Il n'en reste pas moins que notre collègue de a rendu en cette Chambre un témoignage par lequel il a démontré que cela n'avait pas été fait en au moins une circonstance, et que cette circonstance avait malheureusement été fatale pour son ami Michel. Nous comprenons bien la bataille qu'il entend livrer et nous allons appuyer sa bataille. Bien sûr, cela donne tout un sens à l'action des parlementaires que de faire un travail comme celui-là.
Nous savons bien qu'en matière de droit criminel, il faut également être rigoureux, car le droit criminel peut amener la privation de liberté.
Je ne sais pas si le Bloc québécois appuiera le projet de loi tel qu'il est. Nous serons heureux d'entendre des témoins, mais encore faut-il, bien sûr, que le comité fasse son travail. Car je dois informer cette Chambre qu'au moins trois comités font malheureusement l'objet d'obstruction parce que les conservateurs refusent d'appliquer le Règlement. Toutefois, je n'en tiens pas responsable le député de , qui est de nature plutôt sympathique et d'un instinct grégaire, un homme de commerce agréable. Je ne le tiens donc pas responsable du mauvais comportement de certains autres présidents de comité.
Par exemple, les travaux du Comité permanent de la justice et des droits de la personne, du Comité permanent de l'environnement et du développement durable et, jusqu'à tout récemment, du Comité permanent de la procédure et des affaires de la Chambre étaient bloqués parce que, malheureusement, des députés de la majorité ministérielle refusaient de collaborer et d'appliquer le Règlement. Je ne tiens cependant pas le député de responsable de ces mauvais gestes de ses collègues et il aura l'appui du Bloc pour que nous puissions étudier son projet de loi lorsque le comité sera réuni.
Cela m'amène à rappeler qu'en matière de droit criminel, il faut somme toute être prudent. Je ne peux pas m'engager. Il faudra apprécier les témoins qui comparaîtront devant nous et il faudra apprécier le témoignage de notre collègue de .
Le Bloc québécois, par le passé, a toujours été extrêmement prudent lorsqu'il s'agissait de renverser le fardeau de la preuve. Cela peut être justifié en certaines circonstances, mais le renversement du fardeau de la preuve est un concept envers lequel il faut être très prudent. On sait bien que le renversement du fardeau de la preuve va à l'encontre de la présomption d'innocence.
Je dois dire que, par le passé, dans certaines circonstances, le gouvernement conservateur nous a invités à renverser le fardeau de la preuve. Nous n'avons pas emboîté le pas, parce que nous croyions que ce n'était pas nécessaire. Je réserverai donc mon jugement jusqu'à ce que nous ayons complété nos travaux en comité.
Le Bloc québécois, puisqu'il est un parti responsable et qu'il constitue la première force politique au Québec, a également présenté des recommandations en juin 2007. Je l'ai fait avec ma collègue de , le député de et la députée d'. À la demande du chef du Bloc québécois, le député de , j'ai présidé un groupe de travail pour recommander des mesures permettant d'améliorer le système judiciaire.
Je dois dire que j'avais émis un certain nombre de recommandations. Il est possible, lorsque mon tour viendra — je suis le 123e député sur la liste —, que je dépose un projet de loi qui traduira ces mesures. Sinon, je déposerai un projet de loi de lutte contre la pauvreté et j'espère que, l'amitié aidant, j'aurai l'appui de tous mes collègues de cette Chambre.
En résumé, je félicite notre collègue de d'avoir pris l'initiative de son projet de loi. Je lui souhaite bon courage dans la bataille qui est la sienne pour honorer la mémoire de Michel. Nous serons heureux de travailler sérieusement à l'audition de témoins au Comité permanent de la justice et des droits de la personne. Je lui souhaite la meilleure des chances pour la suite des événements.
[Traduction]
:
Monsieur le Président, il est difficile de parler de ce projet de loi tout en gardant à l'esprit la tragédie que le député de a décrite et qu'il a de toute évidence vécue personnellement. Je ne peux m'empêcher de ressentir de l'empathie pour lui. Heureusement, je n'ai jamais eu à vivre l'expérience de voir un ami intime ou un membre de ma famille assassiné brutalement, mais j'ai eu plusieurs clients, au cours de ma carrière, qui ont été victimes de ce genre d'attaques et même de meurtres.
Inévitablement, la réaction humaine normale consiste à remettre en question notre système de justice pénale, à se demander si nous n'aurions pas pu faire mieux, si c'est la conduite de nos corps policiers, de nos procureurs, de nos juges ou même celle des parlementaires qui est en cause.
Le député de Palliser a vraiment fait passer dans ce projet de loi toute la peine qu'il a ressentie personnellement.
Cependant, j'ai quelques réserves au sujet du projet de loi lui-même. Il est tout à fait normal, dans notre rôle de parlementaires, que nous examinions régulièrement le Code criminel pour déterminer s'il n'y aurait pas moyen de l'améliorer, de façon à ce qu'il protège encore mieux la société dans son ensemble et chaque citoyen individuellement.
C'est de toute évidence le rôle que joue actuellement le député de en présentant ce projet de loi d'initiative parlementaire. Je sais le reconnaître et je l'en félicite.
Le député a mentionné avoir eu des contacts avec des procureurs de sa province d'origine. Je pense que nous reconnaissons tous le fardeau que nous plaçons sur les épaules des procureurs et, jusqu'à un certain point dans ce processus, sur celles de nos agents de police. En effet, nous leur demandons la perfection. Pourtant, ce sont des êtres humains et, en tant que tels, ils ne sont pas parfaits, pas plus que les juges.
J'ai une question à poser au sujet de l'approche de ce projet de loi. Comme se le demandait le député de , ne sommes-nous pas en train de mettre un fardeau supplémentaire sur les épaules des procureurs, à ce stade du processus, en les forçant à déterminer si une personne doit faire l'objet d'une ordonnance provisoire de détention ou si elle doit être libérée sous caution? Le projet de loi représenterait de toute évidence un fardeau supplémentaire pour les procureurs si le projet de loi devait devenir loi en tant que modification du Code criminel.
Dès le moment où j'ai commencé à exercer le droit il y a très longtemps, j'ai compris, en parlant avec des procureurs de la Couronne dans l'ensemble du pays, que nous surestimons ce qu'ils sont capables de faire et ce qu'ils sont capables de présenter, dans des délais serrés, à un juge ou à un juge de paix; on peut d'ailleurs en dire autant des agents de police qui participent à cette étape-là des procédures judiciaires. C'est tout simplement irréaliste.
Nous en avons eu la preuve dans la tragédie qui a eu lieu le week-end dernier en Colombie-Britannique, où trois jeunes enfants ont été assassinés. Des récriminations ont été faites. J'ignore ce qui s'est passé en réalité. Il est clair que la police voulait garder cette personne en détention. On a d'abord pointé du doigt le juge de paix pour avoir mis cette personne en liberté, mais maintenant, M. Wally Oppal, procureur général de la Colombie-Britannique, nous dit que celui-ci ne disposait pas de tous les faits. C'est un cas typique qui se produit bien trop souvent au Canada.
C'est un problème de ressources. Il faut que les procureurs et la police aient les ressources et le temps de faire leur travail; il faut donc embaucher plus de monde, pour que des dossiers puissent être présentés aux juges, qu'il s'agisse de juges ou de juges de paix, leur permettant ainsi de disposer de tous les faits nécessaires pour décider de relâcher quelqu'un ou bien de le garder en détention jusqu'au procès.
Je ne vois comment cette mesure sera utile. Bien au contraire, elle imposera un fardeau supplémentaire. À mon avis, la quantité de preuves qu'il faudra présenter en vertu du projet de loi risque de doubler, tripler ou même quadrupler la charge de travail des procureurs à cette étape-là du processus. Leur charge sera au moins doublée. Il faudra consacrer plus de ressources si nous adoptons cette mesure.
J'aimerais dire à mon collègue de que, malgré l'admiration que j'ai pour lui — et je suis d'accord avec les autres partis pour dire qu'il va falloir saisir le Comité de la justice de cette mesure, si nous pouvons trouver un moyen de le faire fonctionner de nouveau — il lui incombe, ainsi qu'au gouvernement, d'examiner les ressources que nous accordons, tout particulièrement aux procureurs, mais à un moindre degré, aux services de police.
Je m'écarterai un peu du sujet, mais ces propos sont tout de même pertinents. Je me souviens de l'importante lutte que les procureurs ont menée en Ontario pour leur propre rémunération. Ils ont été nettement sous-payés pendant longtemps, et ce n'est que récemment, je dirais au cours des dix dernières années, qu'ils ont finalement réussi à rattraper leurs collègues. Alors qu'ils se battaient pour que leur salaire tienne compte de leur expérience, de leur éducation et de leur charge de travail, ils disaient toujours aux divers procureurs généraux de l'Ontario que ce qui importait le plus, c'était de nommer davantage de procureurs parce qu'ils ne suffisaient pas à la tâche. « Vous pouvez doubler mon salaire, mais je ne peux pas travailler plus d'un tel nombre d'heures par semaine sans que ma santé s'en ressente. Que vous me versiez 100 000 $, 150 000 $ ou 200 000 $ par année, je ne peux travailler plus de 60 à 80 heures par semaine si je veux faire du bon travail. C'est très simple, nous avons besoin de plus de procureurs. »
Je dirais que c'est là un des points que le député voudra peut-être essayer de défendre. Je l'exhorte à discuter avec ses collègues du gouvernement et à se pencher sur la possibilité de nommer davantage de procureurs, et peut-être même de juges de paix, pour tenter de régler ce problème.
Il y a une autre question que je voudrais soulever. Le député a souligné qu'il tentera de faire adopter un amendement au projet de loi lorsqu'il sera soumis au comité. Je lui recommande de vérifier si l'amendement qu'il compte proposer est recevable. Ma première réaction est de dire qu'il va au-delà de la portée du projet de loi. Je ne vois pas comment on pourrait le corriger, mais il doit se pencher sur la question. Il peut s'avérer très avantageux de renverser le fardeau dans certains cas.
À cet égard, au cours de six ou huit derniers mois, nous avons adopté à la Chambre et ensuite au Sénat, un projet de loi qui permet l'inversion du fardeau de la preuve pour les libérations sous caution lorsqu’un acte criminel a été perpétré avec une arme à feu. C'était logique. Des dispositions semblables existent dans d'autres secteurs. Il pourrait être logique de le faire dans ce cas-ci, mais je dois lui dire que je ne suis pas du tout certain que le greffier législatif du Comité de la justice l'approuvera, si bien sûr le Comité de la justice reprend ses activités.
Je tiens à féliciter mon collègue de du travail qu'il a fait à cet égard. J'espère que nous pourrons trouver des solutions à certaines des préoccupations que j'ai soulevées lorsque le projet de loi sera finalement soumis au comité.
:
Monsieur le Président, je suis heureux de prendre la parole relativement au projet de loi , qui propose de modifier la disposition du Code criminel sur la mise en liberté sous caution dans les cas d'infractions constituant des sévices graves à la personne.
Le parrain du projet de loi est le député de la circonscription de Palliser. Celui-ci est un atout pour ce côté-ci de la Chambre. Il accomplit un travail remarquable au Parlement, au nom de ses électeurs, même s'il doit se taper de longs vols entre Ottawa et Pallister, en Saskatchewan.
Une voix: Palliser.
M. Rick Dykstra: Il n'a certainement pas peur de faire valoir les volontés de ses électeurs, ici à la Chambre des communes.
Mon collègue nous invite à discuter de ce qui, à mon avis, est un dossier très important.
Le projet de loi porte sur la façon de prendre les décisions de mise en liberté sous caution dans certains cas, lorsque le poursuivant et l'avocat de la défense ont convenu que l'accusé peut être remis en liberté. Cette mesure aurait non seulement pour effet d'assurer une plus grande transparence et une plus grande clarté, mais elle ferait aussi en sorte que la sécurité de la victime et du public soit pleinement prise en considération.
En vertu du projet de loi , le poursuivant serait tenu de présenter des éléments de preuve pertinents concernant la mise en liberté de l'inculpé, avant que le juge de paix ne rende une ordonnance de mise en liberté.
Par conséquent, il semble que ce projet de loi vise à garantir que le tribunal saisi d'une demande de libération sous caution dispose de toute l'information nécessaire pour pouvoir prendre une décision éclairée quant à la remise en liberté du prévenu en attendant son procès.
Cette nouvelle obligation ne s'appliquerait pas à tous les cas, mais seulement aux cas où le prévenu est inculpé de sévices graves et où le poursuivant et l'avocat de la défense sont d'accord pour que le prévenu soit libéré sous caution.
Les sévices graves sont définis à l'article 752 du Code criminel. Ce sont des actes punissables par mise en accusation qui impliquent l'emploi ou une tentative d'emploi de la violence contre une autre personne, une conduite dangereuse pour la vie ou la sécurité d’une autre personne ou encore une conduite ayant infligé des dommages psychologiques graves à une autre personne. Le délinquant reconnu coupable de tels actes est passible d'une peine d'emprisonnement minimale de 10 ans. Les sévices graves peuvent aussi impliquer une agression sexuelle, une agression sexuelle armée ou agression sexuelle grave. Le projet de loi vise à juste titre uniquement ces infractions graves.
Il faut souligner également que le projet de loi ne change rien aux normes régissant actuellement les libérations sous caution. Il ne change ni les motifs pour lesquels le prévenu peut être détenu, ni la présomption d'innocence, ni le droit constitutionnel de ne pas se voir refuser la libération sous caution sans motif valable.
Le droit penche en général pour la libération du prévenu en attente de procès. La détention entraînant une privation complète de liberté, la loi dit qu'une libération sous caution ne peut être refusée que pour un motif valable.
Le Code criminel précise quels motifs sont considérés comme valables pour détenir un prévenu en attente de procès.
Une libération sous caution peut être refusée pour ce qui est considéré comme motif principal lorsque la détention est nécessaire pour empêcher le prévenu d'échapper à la justice et de ne pas se présenter à son procès. La libération peut aussi être refusée pour ce qui est considéré comme un motif secondaire, c'est-à-dire lorsque la détention est nécessaire pour protéger le public. Par exemple, s'il y a de bonnes raisons de croire qu'une fois libéré, le prévenu risque de récidiver ou d'entraver le cours de la justice, sa libération sous caution peut lui être refusée. Enfin, la libération peut être refusée pour un motif considéré comme un motif tertiaire lorsque le tribunal juge que la détention est nécessaire pour maintenir la confiance du public à l'égard de l'administration de la justice.
C'est le poursuivant qui a habituellement le fardeau de la preuve et qui doit démontrer pourquoi il serait justifié de détenir le prévenu en attendant son procès.
Le projet de loi ne change rien à ces principes fondamentaux. Il n'exige pas du poursuivant qu'il demande la détention d'un prévenu inculpé de sévices graves.
Le résumé du projet de loi indique clairement que les dispositions proposées s'appliqueraient uniquement aux cas où le poursuivant et l'avocat de la défense sont d'accord pour permettre la libération.
J'aimerais prendre quelques minutes pour décrire le processus d'arrestation, de libération ou de détention des accusés afin de clarifier à quelle étape les dispositions du projet de loi s'appliqueraient et pour mettre le projet de loi en contexte.
Lorsqu'une personne est arrêtée sans mandat par la police, les agents doivent remettre la personne en liberté, sauf s'ils estiment, pour des motifs valables, qu'il est nécessaire de la garder en détention. Le but de la détention peut être de protéger les victimes ou les témoins du crime.
Les agents doivent déterminer à quel moment ils doivent libérer l'accusé, avec ou sans conditions, ou s'ils doivent le garder en détention pour pouvoir le faire comparaître devant un juge ou un juge de paix pour ce que l'on appelle dans le Code criminel une ordonnance de mise en liberté provisoire par voie judiciaire, communément appelée un cautionnement.
Lorsque des agents de police estiment avoir des motifs raisonnables de ne pas remettre un accusé en liberté, ils doivent, selon la loi, le faire comparaître devant un juge ou un juge de paix dans un délai de 24 heures, ou dès que possible dans l'éventualité où un juge ou un juge de paix ne serait pas disponible dans ce délai de 24 heures.
En règle générale, le type d'information disponible à ce stade est le rapport de police sur l'incident. Le rapport de police résume l'infraction et le casier judiciaire de l'accusé ainsi que les incidents antérieurs qui ont nécessité l'attention ou l'intervention de la police.
La conduite du prévenu depuis le début de sa détention peut également être prise en compte s'il a eu un comportement agressif ou menaçant ou s'il a fait des déclarations qui ont suscité des craintes quant à la sécurité des victimes ou des témoins.
De plus, l'avocat du prévenu ou l'avocat de la défense présents lors de la séance de libération sous caution fournissent souvent des renseignements additionnels qui sont évidemment pertinents à la mise en liberté. Par exemple, ils précisent les mesures qui ont été prises pour faire en sorte que le prévenu respecte les conditions de sa mise en liberté.
En fonction des préoccupations, l'avocat du prévenu ou l'avocat de la défense précisera si son client aura un garant ou une personne qui l'aidera à respecter les conditions de sa mise en liberté; s'il versera une somme d'argent comptant à titre de cautionnement ou s'il acceptera de respecter certaines conditions particulières, notamment se présenter à la police tel qu'exigé ou résider à un endroit précis.
Par conséquent, avec l'information fournie par la police et par l'avocat de la défense, dans certains cas, le poursuivant sera convaincu que le prévenu peut être mis en liberté moyennent les conditions précisées. En pareils cas, la Couronne peut décider de consentir à la libération du prévenu sans chercher de motifs pour justifier sa détention avant le procès.
Il faut souligner que, dans certaines situations et dans certains cas, la loi stipule que l'accusé soit être détenu à moins qu'il puisse démontrer pourquoi la détention n'est pas justifiée. C'est ce qu'on appelle communément le renversement du fardeau de la preuve. Il en a été question souvent lors des réunions du Comité de la justice au cours des deux dernières années.
Ces situations s'appliquent dans des cas précis, comme lorsque la personne est accusée du bris de ses conditions de remise en liberté sous caution, d'une autre infraction criminelle, de trafic de drogue et, à partir du 1er mai de cette année, de trafic d'armes. Par conséquent, le projet de loi ne s'appliquerait que lorsque le procureur a décidé d'accepter qu'une personne accusée d'une infraction constituant des sévices graves à la personne soit remise en liberté.
Le projet de loi vise donc à faire en sorte que, dans de tels cas, toutes les données pertinentes liées à la remise en liberté de l'accusé soient versées au dossier avant que le juge ne rende l'ordonnance de mise en liberté sous caution.
J'appuie ce projet de loi et son renvoi au comité. J'ai hâte de retrouver le député lors des réunions du Comité de la justice, dont je fais partie. Je sais que ce sera un grand jour lorsque le député viendra nous donner son point de vue sur le projet de loi et nous expliquer les changements positifs qui peuvent y être apportés. Je crois que cela montre à la Chambre que tous les partis appuient le projet de loi à l'étape de la deuxième lecture et souhaitent qu'il soit renvoyé au comité.
:
Avant de reprendre le débat, la présidence estime bon de préciser à la Chambre que la motion vient du député de Palliser, non Pallister. Il pourrait y avoir confusion entre cette circonscription et le nom du député de Portage--Lisgar.
:
Monsieur le Président, je comprends que je n'aurai peut-être pas mon plein temps de parole, mais je ferai de mon mieux et vous pourrez m'interrompre si je dépasse le temps alloué.
Je suis content d'intervenir au sujet du projet de loi présenté par le député de . Nous avons déjà dit à ce dernier qu'il était un excellent député, alors peut-être pouvons-nous nous arrêter là.
Le projet de loi traite d'un aspect important du système. Plus précisément, le projet de loi prévoit que lorsqu'un prévenu est inculpé de sévices graves à la personne au sens de l’article 752 du Code criminel, tous les éléments de preuve pertinents dont dispose la poursuite doivent être présentés avant que le juge puisse ordonner la mise en liberté du prévenu.
Il a été question plus tôt de la mise en liberté sous caution. La preuve requise comprend tous les éléments de preuve pertinents concernant la mise en liberté du prévenu, notamment ceux se rapportant à l’infraction reprochée et aux circonstances de sa perpétration.
Comme on peut le lire dans le sommaire du projet de loi, la réforme proposée a pour objet de faire en sorte que toute personne inculpée dans un tel cas ne puisse obtenir une mise en liberté sous caution dans le cadre d’une entente entre le poursuivant et l’avocat de la défense que si le juge a été pleinement informé des éléments de preuve pertinents dont dispose la poursuite. Comme le député l'a signalé dans ses observations initiales, il connaissait personnellement les gens impliqués dans le crime dont il a parlé et il est important que ces éléments pertinents soient pris en considération.
Le projet de loi est un projet de loi d'initiative parlementaire, non d'initiative ministérielle. Je crois cependant qu'il est conforme au programme général du gouvernement en matière de criminalité. Avec ses réformes pénales, le gouvernement a cherché à faire en sorte que le système de justice protège efficacement les victimes.
Par exemple, au cours de la session précédente, le projet de loi a été adopté afin d'empêcher le recours aux peines d'emprisonnement avec sursis, comme la détention à domicile, pour des infractions pouvant être poursuivies par voie de mise en accusation et entraînant une peine maximale de 10 ans. Le projet de loi , portant sur la banque de données génétiques, a également reçu la sanction royale, ce qui a renforcé le Code criminel. De plus, des lois sur les courses de rue ont été adoptées avec la promulgation du projet de loi .
Au cours de la présente session, le projet de loi , la Loi sur la lutte contre les crimes violents, a reçu la sanction royale. Cet important projet de loi omnibus traite un vaste éventail de sujets. Il s'attaque aux crimes graves commis avec une arme à feu en imposant des peines d'emprisonnement minimales plus longues et en resserrant les dispositions relatives à la mise en liberté sous caution. Il prévoit des conditions de détention plus rigoureuses pour les délinquants dangereux et à risque élevé ainsi que l'imposition de peines plus sévères et une gestion plus efficace de leur cas. Il hausse l'âge du consentement sexuel afin de protéger nos jeunes contre les prédateurs sexuels. Il renforce les lois contre les conducteurs aux facultés affaiblies afin de protéger les Canadiens contre les personnes qui conduisent alors qu'elles sont sous l'influence de l'alcool ou d'une drogue quelconque.
:
À l'ordre, s'il vous plaît. Je dois maintenant interrompre le député. J'ai pris la peine de ne pas l'interrompre au beau milieu d'une phrase.
La période réservée à l'étude des initiatives parlementaires est maintenant écoulée. L'article retombe au bas de la liste de priorité du Feuilleton.
L'ajournement de la Chambre est proposé d'office, conformément à l'article 38 du Règlement.