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La séance est ouverte. Ceci est la 12
e réunion du Comité permanent de la justice et des droits de la personne. Nous sommes aujourd'hui le lundi 30 mars 2009.
Vous avez devant vous l'ordre du jour. Par ordre de renvoi, nous sommes tenus d'étudier le .
Veuillez noter que nous réserverons une demi-heure à la fin de la présente réunion pour discuter à huis clos de certaines questions liées au plan de travail, sur lesquelles le comité doit se pencher.
Pour nous aider dans l'examen du , nous sommes heureux d'accueillir de nouveau le , l'honorable Rob Nicholson. Le ministre est accompagné de représentants du ministère de la Justice. Tout d'abord, nous avons M. William Bartlett, avocat-conseil, Section de la politique en matière de droit pénal, puis Matthew Taylor, également avocat au sein de la Section de la politique en matière de droit pénal.
Le ministre Nicholson sera des nôtres pendant une heure. Je crois que les représentants du ministère de la Justice resteront une demi-heure de plus, ce qui nous sera utile.
Monsieur le ministre, vous connaissez la procédure. Vous avez 10 minutes pour présenter votre allocution, après quoi nous passerons aux questions des membres du comité. La parole est à vous.
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Merci beaucoup, monsieur le président, de nous donner l'occasion de venir discuter du projet de loi .
[Traduction]
Comme vous le savez, le gouvernement est déterminé à lutter contre la criminalité et à assurer la sécurité et la protection de tous les Canadiens. Nous avons fait d'importants progrès pour protéger les Canadiens et sévir contre la criminalité. Nous avons adopté la Loi sur la lutte contre les crimes violents, un instrument exhaustif qui augmente les peines, y compris pour les personnes reconnues coupables d'avoir participé à des courses de rue, et qui établit la stratégie nationale antidrogue pour mettre un frein à la consommation de drogues illicites. Notre approche à l'égard de ces questions se veut exhaustive.
Le est un élément qui s'ajoute à notre ambitieux programme de lutte contre la criminalité. Cette loi importante témoigne une fois de plus de l'engagement continu du gouvernement à rendre nos rues et nos communautés plus sûres en sévissant contre le crime organisé, tout particulièrement les gangs de rue violents. Je vais vous parler des principaux éléments de la loi après quoi, bien entendu, je serai heureux de répondre à vos questions.
La violence perpétrée par les gangs est une question extrêmement préoccupante pour de nombreux Canadiens, tout spécialement en ce moment à Vancouver et dans la vallée du Bas-Fraser, qui ont connu récemment des flambées de violence de cette nature. Je reçois des lettres et des courriels de la part de citoyens, de maires et de procureurs généraux qui implorent le gouvernement fédéral de prendre des mesures pour contrer les menaces que posent les gangs dans leurs collectivités.
Le propose quatre réformes: il assimile systématiquement les meurtres commis par des membres de gangs à des meurtres au premier degré; il crée une nouvelle infraction spécifique pour les tirs depuis une voiture en mouvement ou le fait de décharger une arme à feu sans se soucier d'autrui; il renforce les dispositions qui régissent les voies de fait contre les policiers et d'autres agents de la paix ou de l'ordre public; et enfin, il renforce les dispositions relatives à l'engagement de ne pas troubler la paix publique dans le cas de membres de gangs.
Pour ce qui est des meurtres en lien avec le crime organisé, nous proposons des modifications qui permettront d'assimiler systématiquement ces meurtres à des meurtres au premier degré, indépendamment de toute préméditation. En outre, s'il peut être prouvé que le meurtre a été commis au cours de la perpétration ou de la tentative de perpétration d'un autre acte criminel au profit ou sous la direction d'une organisation criminelle, ou en association avec elle, il sera assimilé à un meurtre au premier degré, même en l'absence de toute préméditation. Bien entendu, la personne serait nécessairement coupable de meurtre dans les circonstances. Je tiens à souligner qu'on ne parle pas ici d'une forme de meurtre imputé, ni d'élever l'homicide involontaire coupable au rang de meurtre dans ces circonstances. La disposition aura plutôt pour effet d'assimiler le meurtre commis en même temps qu'une autre infraction associée à une organisation criminelle à un meurtre au premier degré plutôt qu'au deuxième degré.
Les homicides perpétrés par des membres de gangs représentent environ 20 p. 100 de tous les homicides commis au Canada, mais en Colombie-Britannique, où les problèmes de violence perpétrée par les gangs sont très importants, ces homicides représentent 40 p. 100 de tous les homicides, une proportion tout à fait alarmante. Ce qui est encore plus troublant, c'est de constater que les taux d'homicides perpétrés par des gangs ne cessent d'augmenter d'année en année. Il est clair que tous les ordres de gouvernement doivent s'attaquer à ce problème.
En vertu de cette loi, toute personne reconnue coupable de meurtre au premier degré est condamnée à une peine obligatoire d'emprisonnement à vie. Comme vous le savez, lorsqu'il est question de meurtre au premier degré, il n'y a pas de possibilité de libération conditionnelle avant 25 ans. Dans les cas de meurtres au deuxième degré, il faut attendre au moins 10 ans — et au plus 25 ans — avant d'être admissible à une libération conditionnelle. Ces modifications à l'article 231 du Code criminel conféreront aux policiers et aux procureurs un autre instrument pour traiter avec toute la sévérité qui s'impose les meurtres commis par des gangs.
La deuxième réforme porte sur les tirs à partir d'un véhicule en mouvement et sur le fait de décharger une arme à feu avec insouciance. Nous proposons d'inscrire une nouvelle infraction au Code criminel qui ciblerait les tirs à partir d'un véhicule en mouvement et les autres décharges intentionnelles d'armes à feu effectuées sans le moindre souci de la vie ou de la sécurité d'autrui. À l'heure actuelle, les dispositions qui permettent d'intenter des poursuites dans ce genre de causes vont de l'article 86, qui vise l'utilisation négligente d'une arme à feu, à l'article 244, qui vise la décharge d'une arme à feu dans l'intention de causer des lésions corporelles. Les infractions fondées sur la négligence ne traduisent pas dans une mesure adéquate la gravité d'une fusillade perpétrée à partir d'un véhicule en mouvement, qui suppose une conduite consciemment irresponsable. D'autre part, l'article 244 exige une preuve que l'arme à feu a été déchargée en direction d'une personne précise dans l'intention de la blesser.
Cette clause s'applique davantage dans les situations où le tireur vise une cible précise et il peut parfois être difficile d'établir cette preuve dans le cas d'une fusillade à partir d'un véhicule en mouvement, où l'intention est habituellement d'intimider une bande rivale ou toute la communauté. Dans bien des cas, les tireurs déchargent furieusement leurs armes sans viser de cibles précises. L'infraction que nous proposons comblera un vide dans le Code criminel et apportera une réponse adaptée à ces activités criminelles dangereuses.
Cette nouvelle infraction exige la preuve que les accusés se sont concentrés sur le fait que la décharge de leurs armes à feu compromettrait la vie ou la sécurité d'autrui et, conscients de ce fait, qu'ils aient quand même posé leurs gestes. Cette infraction sera punissable d'une peine de prison obligatoire de 4 ans, pouvant aller jusqu'à 14 ans. La peine obligatoire minimale est portée à cinq ans si l'infraction a été commise au profit ou sous la direction d'une organisation criminelle, ou en association avec elle, ou encore s'il y a usage d'une arme prohibée ou à autorisation restreinte, telle qu'une arme de poing ou une arme à feu automatique. De plus, les récidivistes feront l'objet d'une peine plus sévère, commençant à sept ans d'emprisonnement.
Troisièmement, ce projet de loi vise à offrir une protection accrue aux agents de la paix et à répondre à la violence commise contre d'autres personnes associées au système judiciaire. Pour ce faire, deux nouvelles infractions sont créées pour sanctionner les agressions causant des lésions corporelles aux policiers ou encore les voies de fait graves et les agressions armées commises à l'endroit de policiers. Ces infractions seraient punissables, par mise en accusation, d'une peine maximale d'emprisonnement de 10 et 14 ans respectivement. Pour s'assurer que ces infractions sont adéquatement punies, nous avons proposé des modifications qui obligeraient les tribunaux, lorsqu'ils ont à déterminer la peine d'un contrevenant pour l'une de ces infractions précises, à accorder une attention particulière au principe de dénonciation et de dissuasion. Le même principe s'appliquerait également dans les cas d'intimidation d'une personne associée au système judiciaire, notamment les juges, les procureurs, les jurés et de nombreux autres intervenants qui jouent un rôle dans le système de justice pénale.
Enfin, le quatrième volet de réforme proposé dans le se rapporte au renforcement des dispositions relatives à l'engagement des gangs de ne pas troubler l'ordre public. Ces modifications permettront de préciser que les juges, au moment d'émettre une ordonnance pour obtenir un engagement ou une promesse de maintenir l'ordre public, peuvent imposer toutes les conditions qu'ils estiment souhaitables pour garantir la bonne conduite du défendeur. Les modifications feraient également en sorte de prolonger ces ordonnances au-delà de la période normale d'application d'un an, et ce jusqu'à 24 mois, si le défendeur a déjà été reconnu coupable d'une infraction liée aux organisations criminelles, au terrorisme ou à l'intimidation de personnes associées au système judiciaire. Ce sont des outils importants parce qu'ils visent à prévenir les infractions liées au crime organisé; de plus, ils sont extrêmenent utiles aux policiers pour contrôler les activités des gangs. Ces modifications feront en sorte que les ordonnances servent aux fins pour lesquelles elles sont destinées.
Monsieur le président, comme je l'ai déjà dit, aucune tâche n'est plus importante pour le gouvernement que celle de protéger les citoyens. Grâce au , tous les citoyens de ce pays seront mieux protégés. Je pense que les Canadiens seraient en faveur de l'adoption d'une telle loi et j'exhorte les honorables membres de ce comité de faire preuve de collaboration et d'efficacité pour assurer l'adoption rapide de ce projet de loi.
Merci beaucoup.
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Merci. Il est possible que je partage mon temps de parole avec mon collègue ici présent.
Monsieur le ministre, je ne vous poserai pas de questions à propos du . J'ai d'autres questions auxquelles j'aimerais obtenir réponse, et je suis heureux de pouvoir vous les poser.
Bien entendu, vous savez que la Colombie-Britannique vous a formulé trois demandes et qu'elle s'est également adressée à nous. Nous avons déclaré que le Parti libéral du Canada appuie les trois demandes. Récemment, d'autres provinces — la Saskatchewan, l'Alberta et le Manitoba — ont ajouté leurs voix à celle de la Colombie-Britannique. Je crois savoir que l'Ontario était également du même avis il y a un certain temps. Quatre provinces, si ce n'est plus, ont ajouté leurs voix à celle de la Colombie-Britannique à propos de ces trois changements demandés.
Je vais me concentrer sur le changement souhaité par la Colombie-Britannique en ce qui a trait à la surveillance et à l'écoute électroniques. L'autre jour, ce comité a eu l'occasion d'entendre Mike Cabana, sous-commissaire à la GRC, qui s'est lui aussi prononcé en faveur de ce changement.
Ma question est très simple. Vous allez de l'avant avec l'abolition des crédits doubles pour la détention provisoire et je vous en remercie. Cette modernisation particulière des techniques d'enquête, la LMTE, a été présentée en 2005 par la ministre de l'époque, Anne McLellan. Le projet de loi est mort au Feuilleton. Vous n'avez rien de plus à rédiger. Tout est là. Le document se trouve quelque part au ministère de la Justice. Pourquoi n'avez-vous pas cherché à faire adopter cette loi? Pourquoi n'êtes-vous pas d'avis qu'il s'agit d'un outil important pour la police? Les policiers veulent pouvoir appréhender des membres de gangs ou entraver les activités de gangs et la loi ne leur rend pas service, étant donné qu'elle date de plus de 30 ans.
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Monsieur Dosanjh, si ce travail avait réellement été fait en 2005, le projet de loi aurait été adopté, n'est-ce pas?
Mais nous avons tiré des leçons de cette période. Des douzaines de projets de loi ont été présentés à l'époque du gouvernement minoritaire dont vous faisiez partie, et c'est frappant de voir que, en fait, si peu de choses ont été accomplies pendant ces années. Mes collègues et moi sommes résolus à ne pas tomber dans le même piège que le gouvernement précédent. Lorsqu'ils se sont rendu compte que certains de ces dossiers étaient très difficiles, qu'ils constituaient un problème, eh bien, vous savez, vous présentez un projet de loi et il meurt au Feuilleton, bravo. Puisque ce n'est pas ce que nous voulons faire, je vous ai dit que nous examinions chacun de ces sujets un à la fois.
Nous avons présenté ce projet de loi. Vous avez dit que vous ne poseriez pas de questions. C'est bien. J'espère que cela signifie que le projet de loi va être adopté et renvoyé à la Chambre des communes. J'en serais très heureux. Nous avons présenté ce projet de loi de même que le projet de loi concernant les drogues. Ces deux projets de loi ont reçu un appui général partout au pays.
Ensuite, après que j'ai déposé le projet de loi sur les drogues, vous avez dit: « Qu'en est-il de la réduction à accorder pour le temps passé en détention préventive? » J'imagine que je pourrais vous demander pourquoi ce travail n'a pas été fait, parce que c'est un problème qui existe depuis des années. Mais, de toute façon, le gouvernement actuel, dont je fait partie, s'en chargera.
Pour ce qui est des autres sujets, je suis à peu près certain que, si je présentais un projet de loi concernant l'écoute électronique, vous ne seriez pas heureux. Vous diriez: « Et qu'en est-il de telle chose? » Je comprends que...
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Mon travail à moi, c'est de faire en sorte que ces projets de loi soient adoptés, je peux donc vous dire...
L'hon. Ujjal Dosanjh: Je suis dans l'opposition.
L'hon. Rob Nicholson: ... que j'ai rencontré vos collègues de la Colombie-Britannique vendredi, et qu'ils étaient enchantés de savoir que nous allions de l'avant avec le projet de loi sur la réduction à accorder pour le temps passé en détention préventive. J'espère qu'on s'y attaquera rapidement.
Comme je le dis toujours, et comme je l'ai dit à mes collègues, nous avons un programme ambitieux et nous procédons une étape à la fois. Je peux vous assurer que, si ces projets de loi sont adoptés, j'en aurai d'autres à présenter. Je ne fais pas d'annonce aujourd'hui, mais j'ai d'autres projets de loi en matière de justice. Maintenant que vous vous êtes ralliés, je l'espère, et que vous avez compris à quel point il est difficile d'apporter des changements au système de justice pénale et à quel point ces réformes sont importantes, je suis persuadé que vous allez vous lever et applaudir, comme vous avez dû le faire vendredi quand nous avons présenté le projet de loi sur la réduction à accorder pour le temps passé en détention préventive.
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Merci, monsieur le président.
Je souhaite la bienvenue au ministre et à ses collègues. J'espère qu'il va régner ici une atmosphère de cordialité et d'amitié, comme d'habitude.
Comme vous le savez, le Bloc québécois est un parti extrêmement raisonnable et éclairé pour ce qui est de déterminer ce qu'il faut pour lutter le plus efficacement possible contre le crime organisé. Nous appuyons ce projet de loi et souhaitons évidemment qu'il soit adopté le plus rapidement possible. Bien sûr, ça ne veut pas dire qu'il ne faille pas entendre les témoins.
Le Code criminel comprend présentement des dispositions qui, si je ne m'abuse, font en sorte qu'on puisse relier à une organisation criminelle un individu dont les caractéristiques correspondent aux articles 467 du Code criminel. Est-ce que je me trompe en disant que cet individu, s'il a commis un meurtre, va automatiquement être réputé passible de meurtre au premier degré et écoper d'une peine d'emprisonnement de 25 ans, sans possibilité de libération conditionnelle? En quoi le meurtre au premier degré change-t-il... Qu'y a-t-il de véritablement nouveau dans ce projet de loi? Je vous rappelle que nous appuyons le projet de loi, mais je veux comprendre ce qu'il comporte de nouveau.
Par ailleurs, j'aimerais savoir si votre ministère possède un tableau qu'il pourrait nous transmettre au sujet des gangs de rue, des organisations criminelles. Est-ce que votre ministère étudie ces questions ou est-ce plutôt votre collègue du ministère de la Sécurité publique qui détient ces informations?
Commençons par ces deux questions. J'en aurai deux autres à vous poser par la suite.
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Monsieur Ménard, à l'heure actuelle, aucune disposition du Code criminel ne prescrit que tout meurtre lié à des activités de gangs constitue un meurtre au premier degré. Que le meurtre ait quelque chose à voir avec une organisation criminelle ou non, s'il était prémédité, il est bien entendu considéré comme un meurtre au premier degré.
Il existe une disposition qui prévoit qu'il s'agit d'un meurtre au premier degré si une personne est tuée dans une explosion causée par un individu qui commet cette infraction pour le compte ou sous la direction d'une organisation criminelle, ou encore en association avec une telle organisation.
Je savais que vous connaîtriez cette disposition, qui a été adoptée après le décès d'un garçon de 12 ans au Québec, à l'époque de la guerre de motards entre les Rock Machines et les Hells Angels. Le projet de loi élargirait considérablement le champ d'application de cette disposition, et ce, de deux façons. Un meurtre commis pour le compte d'une organisation criminelle serait automatiquement réputé être un meurtre au premier degré. Beaucoup de ces meurtres sont prémédités: si la preuve montre qu'un meurtre était prémédité, alors il aurait déjà été considéré comme un meurtre au premier degré. Cependant, certains meurtres ne le sont pas, et peut-être qu'aucune preuve n'attestera leur caractère prémédité. Il y a aussi un autre point, qui est peut-être plus important que les précédents: dans le cas des autres infractions commises pour le compte d'une organisation criminelle, lorsqu'il y a meurtre, ce meurtre est généralement commis spontanément. Au sens de la législation actuelle, dans de telles circonstances, seuls les meurtres découlant d'une infraction liée à une explosion seraient visés. En d'autres termes, si un individu, en commettant un acte criminel...
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Je vous remercie, monsieur le président.
Merci, monsieur le ministre, et merci à vos collaborateurs pour votre présence ici aujourd'hui. J'aimerais vous féliciter non seulement pour le projet de loi C-14, mais également pour le et, je crois, pour le qui comprend les dispositions du deux pour un adoptées la semaine dernière. Comme vous le savez, je suis un ardent défenseur de toutes ces mesures.
J'aimerais poursuivre sur une question concernant les engagements que mon ami M. Comartin a posée. Je connais bien ce sujet et mon expérience me permet d'affirmer que, dans des cas de violence familiale, l'engagement de ne pas troubler l'ordre public a donné de bons résultats quant à la protection des victimes. Je me demandais si vous pouviez nous expliquer, par des exemples anecdotiques ou autres, comment les modifications proposées permettront de mieux protéger la population.
Merci beaucoup pour l'appui que vous manifestez à l'égard de ces initiatives. Et je veux également présenter mes remerciements à vos collègues. Il n'est pas facile de faire adopter une loi criminelle dans ce pays. Nous l'avons appris lors de la dernière législature. Encore une fois, tous vos efforts pour faire adopter cette loi et les mesures législatives connexes sont très appréciés. J'apprécie vos commentaires concernant le projet de loi sur les crédits de détention préventive.
Nous savons qu'il arrive parfois dans les cas de violence ou de comportement inacceptable que ces choses ne puissent être corrigées, réglées ou modifiées. Je crois qu'on s'entend tous pour dire que lorsqu'on impose une obligation de ne pas troubler l'ordre public — vous avez donné l'exemple de la violence familiale —, une période de 24 mois peut s'avérer une mesure adéquate. Un des aspects positifs dans ces cas, c'est qu'on n'a pas à retourner immédiatement en cour dans 12 mois, ou je suppose, dans les 10 mois suivants, afin d'essayer d'obtenir une prolongation. Dans le cas d'une personne qui fait l'objet d'une telle obligation, si elle a un dossier de violence ou si elle a proféré des menaces — et c'est ce de quoi nous parlons ici dans le droit criminel concernant l'activité criminelle ou le gangstérisme —, le juge a le pouvoir discrétionnaire de dire qu'il peut être plus approprié d'augmenter la période à 24 mois afin d'essayer de contrôler ou de modifier le comportement de certaines personnes.
Très franchement, je crois que le temps est venu d'adopter cette mesure. J'ai dit dans ma réponse à M. Comartin, ou peut-être s'agissait-il de M. Ménard, qu'à mon avis, une période de 24 mois est préférable. Elle donne un outil supplémentaire approprié, selon moi, au système judiciaire, que ce soit dans le cas de conflits familiaux, ou, dans le cas qui nous occupe, pour essayer de gérer ou de modifier une activité liée au gangstérisme.
À cette table et ailleurs, lorsque nous discutons du droit criminel et de la justice criminelle, l'accent est souvent mis sur les accusés et leurs droits. Bien sûr, le système comporte des dispositifs de protection intégrés: la prépondérance de la preuve et le fardeau de l'État. Comme vous le savez, la Charte prévoit beaucoup plus de droits. À travers tout cela, je suis souvent préoccupé par le fait que les droits des victimes sont souvent négligés dans ce processus et, à vrai dire, dans ce débat. Les victimes ne sont pas bien représentées. Il n'existe pas d'association nationale ni de lobby de victimes d'actes criminels. Elles manquent de ressources et ne peuvent pas se faire entendre.
En ce qui a trait à l'accusé et au défendeur, on parle de dissuasion et de réadaptation. Je tiens à féliciter de nouveau le gouvernement pour la création de l'ombudsman de victimes d'actes criminels au cours de la 39e législature.
Monsieur le ministre, ma question porte principalement sur l'importance de s'assurer que les victimes de crimes soient entendues et consultées, et elle porte aussi sur la consultation, non seulement pour le , mais également pour les autres initiatives en général.
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Je crois que vous soulevez un très bon point et, bien honnêtement, je crois qu'on a pris trop de temps à en faire une priorité. Nous avons entre autres mis en place le premier ombudsman fédéral de victimes d'actes criminels, qui se concentre sur les victimes et les personnes innocentes, et j'étais très heureux et très fier de contribuer à cette initiative. À mon avis, il était temps que nous ayons cette idée. Il y a trois ans, si on avait demandé aux gens à Ottawa de nommer celui ou celle qui défend les droits des victimes, on aurait eu du mal à donner une réponse. Mais désormais, il y a un gouvernement pour qui les victimes, les Canadiens respectueux des lois, les droits de ces Canadiens et ce bureau, bien entendu, sont une priorité, parce que l'intérêt de tous est en jeu.
Ce projet de loi traite des situations où quelqu'un décharge une arme avec insouciance, où une personne tire dans une foule avec une arme à feu. Pensons aux tragédies et aux dangers associés à de tels événements. Nous sommes l'une des composantes du système. Je sais que l'administration de la justice est en grande partie entre les mains des provinces et que les provinces sont en grande partie responsables des forces de l'ordre, mais nous avons des responsabilités relativement au Code criminel et à ce que nous pouvons faire au fédéral afin de modifier les lois ou d'offrir des programmes pour aider les victimes et les Canadiens respectueux des lois. Cela fait partie de nos responsabilités les plus importantes, et nous pouvons nous féliciter des mesures que nous avons prises, parce que les personnes que nous protégeons avec des lois qui traitent de ce genre de fusillades, ce sont surtout ces personnes innocentes au coin de la rue qui se trouvent prises dans une situation. Elles veulent savoir que les lois seront modifiées pour les protéger, elles veulent avoir une voix dans le système de justice, et c'est tout à fait normal.
Vous travaillerez sur un projet de loi qui ne traite pas des drogues. À votre avis, qui fait entrer les drogues dans ce pays? Ce sont des gens qui s'associent aux gangs et au crime organisé. Leur travail consiste à détruire la société canadienne. Je trouve que nous devons envoyer le bon message. Les gens disent: « Bien sûr, mais vous les envoyez en prison ». Je leur réponds qu'évidemment, nous les envoyons en prison; c'est exactement là où on doit se trouver si on veut faire entrer des drogues dans ce pays.
Nous nous sommes engagés. Nous franchissons une étape à la fois. Je collabore très étroitement avec des députés tels que vous, et je vois ici mes deux secrétaires parlementaires, ainsi que le président du Comité de la justice et vos collègues. J'apprécie beaucoup vos encouragements et votre soutien, et nous continuerons d'avancer dans ce dossier.
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Merci, monsieur le président.
Monsieur le ministre, je vous remercie, vos collègues du ministère de la Justice et vous-même, pour votre présence.
Monsieur le ministre, comme vous le savez, nous appuyons le projet de loi C-14 et nous travaillerons avec nos collègues de ce comité pour veiller à son adoption rapide.
J'ai deux questions précises relativement au projet de loi. Au sujet des dispositions qui établissent l'accusation automatique de meurtre au premier degré, certains opposants ont avancé que cela risquait d'inciter certains accusés à plaider coupables à une infraction moindre. Craignez-vous, ou avez-vous des raisons de craindre qu'il y ait des pressions dans le système en ce sens qu'une personne inculpée pourrait vouloir négocier un plaidoyer de culpabilité pour une infraction moindre et qu'en fait, les condamnations que vous désirez pour ces membres de groupes criminels organisés pourraient être réduites à des infractions moindres — par exemple, homicide involontaire?
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Honnêtement, je ne crois pas qu'il y ait négociation de plaidoyer avec des meurtriers, monsieur LeBlanc.
C'est bien entendu le procureur de la Couronne qui décide. Il regarde ce qu'il peut prouver et ce qu'il ne peut pas prouver, et ainsi de suite. Je crois que c'est un outil de plus pour eux. Si on garde certaines de ces personnes — nous parlons ici de meurtriers — qui sont impliquées dans des gangs et qui ont des comportements criminels, en prison pendant 25 ans, comme je l'ai indiqué dans ma déclaration préliminaire, ils feront beaucoup moins de victimes pendant 10 à 15 ans s'ils ne sont pas en libération conditionnelle.
Cela ne m'inquiète donc pas. Je crois que les procureurs de la Couronne accueilleront bien ces dispositions et je ne peux concevoir qu'ils puissent être intéressés collectivement ou à titre individuel à essayer de négocier des plaidoyers de meurtres pour s'entendre sur un crime moindre, tel que la négligence criminelle ou l'homicide involontaire, ou quelque chose de ce genre. Je ne peux pas le concevoir. Mais je le répète, je ne suis pas responsable des procureurs de la Couronne; c'est le travail des procureurs généraux des provinces, bien entendu, et la décision leur incombera dans chacune des affaires.
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On m'a posé la question. On m'a demandé ce qu'il en était d'un individu qui faisait partie d'un gang et qui décidait qu'il allait tuer quelqu'un. Est-ce qu'il pourrait ne pas commettre ce meurtre maintenant qu'il sait qu'il sera assujetti aux dispositions de ce projet de loi qui fera qu'il sera accusé de meurtre au premier degré? J'ai répondu qu'il pourrait décider de le faire ou non. Je souhaite qu'il ne commette pas de meurtre, mais s'il le fait, je sais qu'il passera beaucoup plus de temps en prison. Il y aura donc de meilleures protections, comme mes collègues le disaient au sujet des victimes. Les victimes et les Canadiens respectueux de la loi se sentiront beaucoup mieux si cet individu dangereux n'est plus dans les rues pendant un autre 10 à 15 ans, selon les circonstances. Nous devons également prendre cela en considération.
Ce que je comprends de beaucoup de ces organisations, c'est qu'elles savent ce qui s'en vient. Elles savent ce qui pourrait les attendre. Je veux qu'elles soient confrontées à des conséquences graves. Je me rappelle qu'on m'a demandé la même chose au sujet des armes à feu. Un des députés de la Chambre des communes avait dit qu'il ne comprenait pas combien certaines personnes étaient incapables d'évaluer les conséquences de leurs gestes. Je lui ai dit que je voulais justement aider. Donnez-leur cinq ans dans un pénitencier fédéral, et cela devrait être suffisant pour qu'ils concentrent leur attention sur le sérieux de cette affaire.
Je m'inquiète plutôt de la situation inverse, monsieur LeBlanc. Si nous donnons à quelqu'un une petite tape sur les doigts après qu'il ait commis un crime grave et que nous l'envoyons à la maison pour jouer à des jeux vidéos, je m'inquiète du message qui est envoyé à cette personne et à la société dans son ensemble. Ainsi, lorsque nous amenons ces peines de prison obligatoires, nous exprimons le dégoût de la société envers ce que certaines de ces personnes ont fait, et nous envoyons le bon message. Dans le cas de certains de ces projets de loi, y compris celui-ci, j'aime l'idée que si vous ne comprenez pas le message la première fois — il est possible que vous purgiez votre peine de prison obligatoire et que vous sortiez et que vous ne compreniez toujours pas que vous ne devez pas faire partie de ce milieu —, la peine sera majorée la prochaine fois dans l'espoir que ces individus comprendront que ce n'est pas ce qu'ils devraient faire, que ce n'est pas ainsi qu'ils devraient passer leur vie.
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Monsieur le président, ai-je le temps de poser rapidement une dernière question?
Monsieur le ministre, je crois qu'en réponse à une question de M. Comartin, vous avez mentionné l'un des problèmes que vos collègues et les procureurs généraux provinciaux ont abordés concernant les ressources nécessaires. L'une des raisons pour lesquelles les poursuites judiciaires accusent souvent un retard... et cela touche le , que nous examinerons bientôt. J'ai l'impression que les délais sont de plus en plus importants, suivant l'autorité concernée. On a déterminé que les exigences liées à la communication de la preuve, qui découlent de l'affaire Stinchcombe, contribuent à ces retards. Pensez-vous que l'on pourrait simplifier ces exigences?
Le commissaire adjoint de la GRC, M. Cabana, qui était ici la semaine dernière, a dit que son équipe croyait elle aussi qu'il y avait moyen de déterminer ce qui peut être pertinent, et qu'il était aussi possible de simplifier la communication de la preuve en utilisant des moyens électroniques, évidemment sans supprimer le droit de l'accusé de savoir ce qu'on lui reproche — ce que personne ne voudrait. Pensez-vous qu'il existe une façon d'accélérer le processus qui entoure les poursuites et de relâcher la pression qui est exercée sur les ressources nécessaires?
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J'estime, monsieur Ménard, en ce qui concerne la manière de lutter contre le crime dans ce pays, que vous avez raison; c'est un processus en constante évolution. J'étais à Montréal lorsque nous avons présenté le projet de loi sur les crimes liés à l'identité, et je me rappelle qu'un journaliste m'a demandé: « Est-ce une tentative pour devancer les méchants? » J'ai répondu: « Je veux seulement rattraper les méchants; il ne s'agit pas ici de prendre de l'avance. » Ça évolue si rapidement.
Je peux vous dire que c'est l'un des points que j'ai fait valoir à la réunion des ministres de la Justice du G8 qui a eu lieu au Japon l'an dernier. J'ai dit que les crimes liés à l'identité, entre autres, nous posaient problème et qu'ils allaient y être confrontés. On me disait que dans certains pays, les entreprises criminelles n'étaient pas aussi développées qu'au Canada, aux États-Unis ainsi que dans certains autres pays. Mais je leur ai répondu qu'ils n'échapperaient pas à ce genre de problèmes.
C'est donc le défi auquel nous sommes confrontés. Puisque ces organisations évoluent, comme vous l'avez souligné, la situation n'est pas la même qu'il y a 15 ou 20 ans, mais nous devons nous assurer que de bons outils sont en place.
Vous avez parlé d'étendre la clause de bonne conduite à 24 mois. Il y a 30 ans, le délai de 12 mois était probablement suffisant et ça ne posait pas problème. Eh bien, c'est maintenant un problème. Nous voulons être en mesure de modifier cela ou de contrôler certains comportements. Alors prolongeons la clause de bonne conduite jusqu'à 24 mois, et un juge décidera de ce qui est approprié.
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Merci, monsieur le ministre, à vous et à vos fonctionnaires, d'être ici cet après-midi.
Lorsque vous avez fait vos remarques préliminaires, cela m'a rappelé un témoin qui a comparu devant notre comité et qui représentait la Chambre de commerce de Vancouver. Je crois que son nom était M. Rezac. Lorsque la question des minimums obligatoires a été soulevée, il a dit que le manque de preuves concernant leur efficacité était une idée fausse largement répandue. Il a fait référence aux États-Unis, où cela fonctionne. Nous avons donc une personne indépendante du milieu politique dont l'organisation a enquêté là-dessus.
Ma question concerne davantage les pires cas. Vous y avez aussi fait référence, monsieur le ministre. Vous avez dit, je crois, par rapport à la fin de la peine, qu'il s'écoulait au moins 10 ans avant qu'ils puissent circuler librement. En fait, M. Rezac a utilisé les mêmes termes en disant que pendant ce temps, ils ne peuvent attaquer des gens dans leurs magasins ou dans la rue, et que les jeunes femmes n'ont pas peur de marcher dehors le soir. Lorsqu'on parle de criminels endurcis, il ne faut pas oublier que ce ne sont pas des Canadiens moyens.
Nous voulons nous assurer que les droits des Canadiens moyens sont protégés et que les droits de tous les Canadiens sont respectés. Mais nous voulons que les récidivistes et les criminels violents, qui sont liés au crime organisé et aux gangs de rue, soient derrière les barreaux. Ce sont ces personnes que le vise, pour que les pires délinquants ne puissent mettre en danger la vie des Canadiens.
Je me demande si vous pourriez commenter certaines de ces questions.
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Il ne fait aucun doute, monsieur Norlock, que nous vivons dans un pays merveilleux. La grande majorité des gens sont respectueux des lois, ce sont des citoyens exceptionnels qui contribuent à faire de ce pays l'endroit où il est le plus agréable de vivre au monde.
Malheureusement, certaines personnes ont une perception complètement différente concernant notre manière de vivre nos vies. J'ai parlé par exemple de gens responsables de fusillades, notamment au volant d'une voiture, ou de personnes qui font entrer des drogues au Canada. Qui fait entrer des drogues au pays? Ce ne sont pas des personnes qui sont malencontreusement devenues toxicomanes ou qui font l'expérience des drogues. Ce sont des gens qui cherchent à détruire la société canadienne. C'est ce qu'ils sont.
Les organismes d'application de la loi, où qu'ils soient au pays, me disent que ces gens font partie du crime organisé et des gangs. Ils ont une mission, et cette mission va à l'encontre de la volonté de la grande majorité des gens de ce pays.
Alors lorsqu'on me demande si cette loi est en soi la solution, la réponse est non, ce n'est pas la solution; c'est une partie de la solution. Il y a de nombreux aspects à considérer: le travail de la police, des procureurs de la Couronne, des gouvernements provinciaux, des organisations non gouvernementales. Évidemment, une approche globale est nécessaire.
Vous savez, comme vos collègues, que nous travaillons sur des projets nationaux de prévention du crime, dans le cadre de la Stratégie nationale anti-drogue, et que nous collaborons avec les autres ordres de gouvernement et les organisations qui cherchent à aider les individus. C'est ce que nous voulons.
Les tribunaux de traitement de la toxicomanie sont un bon exemple. Les programmes de ce genre font des merveilles dans ce pays. Ils essaient de sortir les gens du système et de leur fournir l'aide et les services de réadaptation dont ils ont besoin. C'est dans l'intérêt de tous. Mais en même temps, nous ne pouvons fermer les yeux. Nous ne pouvons ignorer que tout le monde ne partage pas notre conception de ce pays. Nous devons donc agir en conséquence.
Alors chacun de ces textes législatifs, le projet de loi que vous avez devant vous... Nous avons présenté le projet de loi sur les drogues un peu après. Nous voulons rétablir les dispositions de la Loi antiterroriste. Ce projet de loi a été déposé au Parlement. Vous avez vu vendredi dernier un autre texte législatif se rapportant aux crédits accordés pour le temps passé en détention. Toutes ces mesures contribuent à réformer le système de justice pénale du Canada, à le mettre à jour et à répondre aux défis qui se présentent.
Comme l'a dit , la situation n'est plus la même qu'il y a 15 ans. Ces groupes évoluent; ils ne font pas du sur-place. Nous devons constamment examiner les lois pour essayer, comme je l'ai dit, de rattraper les méchants, pour nous assurer qu'il n'y a pas de brèche, et, dans la mesure du possible, pour tâcher d'empêcher ces groupes ou ces individus d'abuser des Canadiens respectueux des lois.
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Merci, monsieur le ministre.
Ma question se rapporte à votre réponse concernant la définition d'une organisation criminelle. Je ne participe pas aux rencontres avec les procureurs généraux des provinces, mais je crois qu'on y a discuté du fait que la définition n'était pas aussi souple que les procureurs le voudraient. On a également parlé de la difficulté à voir, par exemple, l'avantage matériel dans certaines des lois adoptées.
Ces crimes peuvent être prémédités. Bien souvent, ils sont commis par vengeance ou en représailles. À moins qu'on élargisse la définition, il est difficile de voir comment une fusillade au volant d'une voiture visant une cible précise, avec intention de tuer ou par représailles, constitue un avantage matériel. Cela ne fait que coincer l'article en question. On peut facilement y remédier et probablement que quelqu'un dans les tréfonds du ministère de la Justice s'y est déjà attaqué. Je n'ai peut-être pas bien lu, mais il semble que dans le cas d'un meurtre au premier degré commis au cours d'une fusillade au volant, on ait maintenu le critère selon lequel l'auteur de la perpétration doit faire partie d'une organisation criminelle. Et je crois également que l'on doit fournir des preuves qu'il y a bel et bien avantage matériel.
Est-ce que j'interprète cela de façon trop rigoureuse?