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Bonjour, mesdames et messieurs.
La séance du Comité permanent des opérations gouvernementales et des prévisions budgétaires est ouverte. Nous poursuivons aujourd'hui notre étude du Budget supplémentaire des dépenses (B) de 2012-2013.
Nous avons invité des représentants du ministère du Patrimoine canadien à se présenter devant nous aujourd'hui. Nous sommes très heureux d'accueillir le sous-ministre Daniel Jean, qui nous présentera un exposé. Il est accompagné de Robert Hertzog, directeur général, Direction générale de la gestion financière.
Je vous souhaite la bienvenue, monsieur Hertzog.
René Bouchard, directeur exécutif, Affaires du portefeuille, est également parmi nous.
Bienvenue monsieur Bouchard.
Monsieur Jean, vous disposez de 10 ou 15 minutes pour présenter vos observations préliminaires, Vous avez la parole.
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Merci, monsieur le président.
Je suis heureux de rencontrer les membres du Comité permanent des opérations gouvernementales et des prévisions budgétaires. Comme le président l'a mentionné, je suis accompagné aujourd'hui de Robert Hertzog, directeur général de la gestion financière du ministère, et de René Bouchard, directeur exécutif des Affaires du portefeuille.
Nous nous sommes présentés devant le comité en mai dernier concernant le Budget principal des dépenses 2012-2013 du ministère du Patrimoine canadien et de ses organismes du portefeuille. À cette occasion, j'ai indiqué que le budget total du ministère s'élevait à 1,28 milliard de dollars. De cette somme, 202,8 millions de dollars vont aux dépenses de fonctionnement, et 1,078 milliard de dollars sont consacrés aux subventions et contributions.
En outre, les 18 organismes du portefeuille de Patrimoine canadien reçoivent 1,9 milliard de dollars en crédits. Tel qu'inscrit dans le Budget de 2012, Patrimoine canadien et les organismes du portefeuille doivent s'attendre à des réductions prévues d'environ 6,9 p. 100 d'ici 2014-2015. Le montant total de ces réductions et les répercussions qu'elles auront sur nos résultats financiers pour l'exercice en cours sont expliqués dans les rapports trimestriels du ministère. Le premier rapport a été déposé en juin 2012.
J'aimerais maintenant vous parler du Budget supplémentaire des dépenses 2012-2013 du ministère du Patrimoine canadien et des organismes du portefeuille.
Le Budget supplémentaire des dépenses (B) 2012-2013 a été déposé au Parlement le 8 novembre 2012. Nous demandons au Parlement d'approuver des ressources supplémentaires de 7,5 millions de dollars pour le ministère du Patrimoine canadien.
[Français]
Les nouveaux besoins sont liés aux activités suivantes.
L'octroi de 14 386 219 $ est demandé pour le programme d'accueil de Sport Canada afin de permettre la construction de nouvelles installations et la rénovation d'installations existantes. Cette somme comprend les activités connexes de conception et de planification en vue des Jeux panaméricains et parapanaméricains de 2015 à Toronto. Des annonces de financement ont été faites pour des installations à Markham, à York, à Welland, et d'autres suivront.
Une somme de 3 millions de dollars est nécessaire pour le programme de soutien aux sports de Sport Canada, en vue de soutenir les activités de ParticipACTION et du Grand défi Pierre Lavoie, un organisme de promotion de la condition physique établi au Québec. Ces organismes font tous deux la promotion d'un mode de vie plus actif et de collectivités plus saines partout au pays. Ils mettent particulièrement l'accent sur les enfants et les jeunes.
Un transfert de 1 million de dollars du programme de soutien aux sports vers le programme d'aide aux athlètes vise à offrir aux athlètes de haut niveau des allocations de subsistance et d'entraînement plus élevées.
Nous indiquons une somme de 5 millions de dollars pour le programme des célébrations et commémorations en appui aux célébrations du 100e anniversaire de la Coupe Grey qui se sont déroulées dans des collectivités d'un bout à l'autre du pays. Les activités étaient axées sur une tournée nationale de 10 semaines en train, ainsi que sur les célébrations qui ont duré une semaine à Toronto, juste avant le match de la Coupe Grey, le 25 novembre 2012.
Une somme de 2,5 millions de dollars est mentionnée pour l'octroi d'une subvention à la Fondation Hnatyshyn. Cette fondation soutient le développement artistique et culturel au Canada grâce à un programme de bourses qui confirme le rôle vital des arts et des artistes dans le dynamisme des collectivités et la qualité de vie des Canadiens.
Nous notons une somme de 200 000 $ pour les programmes de publicité du gouvernement, en lien avec la guerre de 1812. Le gouvernement du Canada mène une série d'activités visant à souligner le 200e anniversaire de la guerre de 1812. Ces activités se déroulent sur une période de trois ans. Elles incluent une campagne pancanadienne de sensibilisation du public, du matériel d'apprentissage pour les écoles, le financement d'un maximum de 100 activités et reconstitutions historiques, une exposition itinérante du Musée canadien de la guerre, un monument permanent à Ottawa commémorant la guerre de 1812 ainsi que des investissements dans les lieux historiques nationaux associés à la guerre de 1812.
[Traduction]
Les fonds fournis au ministère pour ces activités au moyen du Budget supplémentaire des dépenses (B) sont présentés après déduction des économies, lesquelles atteignent 17 541 000 $. Ces économies, prévues dans le Budget de 2012, sont réalisées grâce à des gains d'efficacité dans le fonctionnement. Elles ont aussi été rendues possible par la réduction, en 2012-2013, de programmes tels que celui des expositions internationales, qui a engendré une économie de 8 612 000 $ et le Fonds interactif du Canada, qui a permis une économie de 7 880 000 $.
Les éléments du Budget supplémentaire des dépenses (B) 2012-2013 qui ont une incidence sur les organismes du portefeuille de Patrimoine canadien comprennent, entre autres, une somme de 32,2 millions de dollars pour le financement de la programmation de la Société Radio-Canada. Depuis 2001, CBC/Radio-Canada reçoit annuellement 60 millions de dollars de financement pour améliorer et élargir sa programmation canadienne de radio et de télévision. Pour 2012-2013, cette somme de 60 millions de dollars est réduite de 27,8 millions de dollars, ce qui reflète la réduction des crédits annoncée dans le Budget de 2012. Par conséquent, le montant net à verser à la SRC en 2012-2013 s'élève, conformément à ce que je viens de mentionner, à 32,2 millions de dollars.
Il y a également une somme de 46 700 000 $ pour le Musée canadien pour les droits de la personne, qui recevra 21,7 millions de dollars pour ses dépenses de fonctionnement en 2012-2013, de même qu'un versement de 25 millions de dollars sur une avance de 35 millions de dollars sur les crédits accordés par le gouvernement. Cette mesure donnera au musée la latitude financière dont il a besoin pour être en mesure d'ouvrir ses portes en 2014.
Nous demandons aussi le pouvoir de faire des transferts avec d'autres ministères et organismes du gouvernement fédéral, pour une augmentation nette de 1 million de dollars. Cette somme comprend une réduction de 9,5 millions de dollars des frais de fonctionnement et une augmentation de 10,5 millions de dollars des subventions et contributions.
Il s'agit en grande partie de rajustements d'activités en cours dans d'autres ministères et dans des organismes du portefeuille de Patrimoine canadien, notamment le transfert de fonds à Anciens Combattants Canada pour soutenir le Projet Mémoire de l'Institut Historica-Dominion et contribuer à sensibiliser les jeunes à l'importance de se souvenir de notre histoire, et le transfert de fonds du Conseil des arts du Canada pour financer une série de rapports de recherche sur les arts au Canada et pour remettre des sommes fournies dans le cadre du Programme national de traduction pour l'édition du livre, sommes qui ne sont pas requises.
Comme je l'ai mentionné lorsque je me suis présenté devant le comité en mai dernier, Patrimoine canadien a des objectifs financiers établis depuis longtemps, et il continue de réaliser ses objectifs. Nous continuons de collaborer à l'amélioration de la productivité dans l'ensemble du gouvernement et à la réalisation des objectifs fixés en matière d'efficacité. Les mesures que nous avons adoptées favorisent la modernisation du ministère en optimisant les investissements, en produisant des résultats et en accroissant les effets de nos programmes.
Nous serons heureux de répondre à toute question que les membres du comité pourraient avoir à nous poser.
Merci.
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Avec plaisir, monsieur Blanchette.
Sauf erreur, lorsque j'ai comparu au mois de mai, je vous ai expliqué qu'il y a environ trois ans, notre ministère faisait face à un déficit structurel de plus de 60 millions de dollars. En fait, quand on inclut l'absorption des augmentations salariales, on se rend compte que c'était près de 67 millions de dollars. Avant le budget de 2012, donc avant l'exercice de réduction des déficits, on avait déjà entrepris à l'interne des mesures de réduction des dépenses et certaines compressions de personnel pour réduire ce déficit de 40 millions de dollars.
À ce moment-là, on avait réglé le déficit dans une proportion de 40 millions de dollars et cela avait mené à un peu moins de 300 suppressions de postes. Certaines de ces suppressions étaient faites pour contrer le déficit, d'autres suppressions consistaient en des initiatives ponctuelles qui s'étaient terminées. Au moment du budget de 2012, il nous restait environ 27 millions de dollars. En ce qui concerne l'incidence du budget lui-même sur les coupes de programmes et les gens qui exécutent ces programmes, 38 personnes ont fait l'objet des compressions d'effectifs.
Si vous me demandez très précisément le nombre de personnes dont les postes ont été supprimés en raison des mesures dans ce budget, je vous répondrai que c'est 38 ETP, soit des postes équivalents temps plein. En ce qui concerne les années-personnes qui ont été réduites pour faire face aux compressions additionnelles et pour faire face à notre déficit structurel de 27 millions de dollars, c'était 242 autres personnes, pour un total de 280 personnes.
Merci, monsieur Braid.
Au moment d'examiner le montant que le ministère va dépenser, on doit prendre en considération le Budget principal des dépenses et le Budget supplémentaire des dépenses et les autorisations qui nous sont accordées en cours d'exercice. Dans le cadre du Budget supplémentaire des dépenses (A), le ministère n'a reçu qu'un financement très négligeable, et dans le cadre du Budget supplémentaire des dépenses (B), il demande le montant net de 7,5 millions de dollars qui a été mentionné.
De façon générale, comparativement au dernier exercice, notre financement au titre du crédit 1 a diminué de 24,4 millions de dollars, et notre financement au titre du crédit 5, de 33,2 millions de dollars. Toutefois, ce dernier montant est consécutif à un transfert de 38 millions de dollars qui a été fait, pour l'essentiel, à un autre ministère, à savoir AADNC. Abstraction faite de ce transfert, notre financement pour les programmes de subventions et de contributions est à la hausse — il augmentera d'environ 5 millions de dollars au cours du présent exercice.
Je vais poser une brève question, et je céderai le reste de mon temps à mon collègue, M. Blanchette.
J'ai constaté que les crédits du CRTC avaient augmenté, et qu'ils étaient passés de... Je n'ai pas le Budget principal des dépenses sous la main, mais dans le cadre du Budget supplémentaire des dépenses (A), ses crédits s'élevaient à 11,3 millions de dollars, et ils sont ensuite passés à 16,2 millions de dollars. Est-ce que les fonds que Patrimoine canadien verse au CRTC pour qu'il puisse exécuter ses programmes comprennent le financement visant à soutenir les interventions ou les applications liées à la programmation radiophonique et télévisuelle destinée aux Autochtones, qui ont demandé au CRTC de lui fournir du soutien en cette matière? Si je ne m'abuse, le mandat du ministère — et, à coup sûr, celui du CRTC — comprend le soutien des programmes autochtones.
Je suis simplement curieuse de savoir cela. Certains organismes de réglementation, par exemple dans le secteur de l'énergie, remboursent les frais engagés par les intervenants qui peuvent avoir de la difficulté à assumer les coûts d'une intervention. Je me demande si ces fonds, y compris les augmentations — car je sais que la radiodiffusion autochtone suscite de plus en plus d'intérêt — comprennent des sommes supplémentaires pour les aider à intervenir de façon efficace.
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Mesdames et messieurs, nous allons reprendre la séance. Nous avons un peu de retard.
Sans plus attendre, nous allons accueillir les représentants du ministère des Affaires indiennes et du Développement du Nord.
Nous accueillons M. Michael Wernick, sous-ministre.
Bienvenue, monsieur Wernick.
Nous accueillons également Susan MacGowan, dirigeante principale des finances.
Bienvenue, madame MacGowan.
Nous pourrions peut-être prendre de cinq à dix minutes pour les déclarations préliminaires, avant de passer à la période de questions.
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Merci, monsieur le président.
Merci aux membres du comité.
J'ai apporté des notes d'allocution qui font le tour des postes des Budgets supplémentaires des dépenses. Avec votre permission, monsieur le président, je vais simplement les laisser au greffier pour qu'on puisse les consulter.
Je dirais simplement que le ministère a un programme chargé. Il y a actuellement cinq projets de loi qui sont débattus à différentes étapes dans les deux chambres du Parlement. Nous travaillons à la mise en oeuvre du budget de mars. Il y a à la fois des investissements positifs et des mesures de réduction du déficit.
Bien entendu, il y a les Budgets supplémentaires des dépenses sur lesquels vous vous penchez aujourd'hui. En un mot, ils contiennent surtout des mesures découlant du budget, c'est-à-dire que les décisions ont été prises après la publication du Budget principal des dépenses. C'est souvent le cas dans notre ministère. Les Budgets supplémentaires des dépenses sont importants chaque année.
Si on additionne le Budget principal des dépenses et les Budgets supplémentaires des dépenses (A) et (B), nous allons dépenser autour de 8,5 milliards de dollars cette année.
Je serai heureux de répondre aux questions concernant l'un ou l'autre des postes des Budgets supplémentaires des dépenses, bien sûr, ainsi que toute autre question intéressant le comité.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Merci d'avoir été aussi bref. De fait, nous avons probablement beaucoup de questions à vous poser, alors je vous en remercie. Merci aussi de la documentation que vous nous fournissez.
À ce sujet, monsieur Wernick, je remarque que vous insistez sur le fait que « parmi les autres grandes questions qui préoccupent le gouvernement » figure l'eau potable. Vous mentionnez également le projet de loi sur la salubrité de l'eau potable, qui, évidemment, est devant la Chambre en ce moment. Il est finalement devant la Chambre, après avoir passé un bout de temps au Sénat. Vous dites qu'il « permettra au gouvernement fédéral de collaborer avec les Premières nations, selon une approche régionale, afin de mettre en place des normes réglementaires exécutoires ».
Voici la première question que je veux vous adresser, monsieur Wernick. Vu que vous dites que la salubrité de l'eau potable des Premières nations préoccupe beaucoup le gouvernement, il est plutôt surprenant d'observer une réduction de 159,2 millions de dollars en ce qui a trait à l'eau et aux eaux usées dans le Budget principal des dépenses de cette année. La justification donnée est que le Plan d'action pour le traitement des eaux usées n'est plus en vigueur depuis mars dernier. Vu que le gouvernement prétend être préoccupé par la salubrité de l'eau potable et par le maintien de la protection des sources d'eau, j'aimerais bien qu'on m'explique pourquoi il ne renouvellera pas le plan à long terme, de façon à ce que le financement soit assuré.
Ma préoccupation, et celle également des Premières nations, correspond tout à fait au contenu du rapport de l'évaluation technique nationale, selon lequel il faudrait plus d'un milliard de dollars pour que l'ensemble du réseau d'approvisionnement en eau des Premières nations satisfasse aux mêmes normes que le reste du Canada. En outre, il faudrait environ 80 millions de dollars de plus, d'après cette évaluation technique nationale financée par le gouvernement, pour assurer la formation, la protection des sources d'eau et l'intervention en cas d'urgence. Pourtant, malgré l'estimation claire selon laquelle il faut un milliard de dollars d'après l'évaluation technique nationale, et malgré le fait qu'il y a toujours plus d'une centaine de collectivités des Premières nations où il faut faire bouillir l'eau, le Budget supplémentaire des dépenses (A) ne prévoit pas de nouveaux fonds, d'après ce que je peux voir. Ensuite, il y a 136 millions de dollars sur deux ans dans le Budget supplémentaire des dépenses (B).
Pouvez-vous nous dire si le gouvernement envisage de renouveler son engagement à long terme en ce qui concerne la salubrité de l'eau potable et les eaux usées des Premières nations? Pouvez-vous aussi nous donner une explication, vu le besoin, vu le nombre d'avis concernant le fait de faire bouillir l'eau et vu le nombre de collectivités des Premières nations qui sont à risque? D'ici combien de temps pouvons-nous espérer que toutes ces collectivités arriveront au XXIe siècle et auront accès à de l'eau potable salubre?
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La réponse très courte, c'est que nous allons financer ces processus d'élaboration de la réglementation.
La raison pour laquelle le projet de loi est structuré de cette façon, c'est qu'on a décidé que la réglementation devrait suivre le plus possible celle de la province où se trouve la collectivité concernée. S'il s'agit d'une réserve en Saskatchewan, la réglementation devrait beaucoup ressembler à la réglementation de la Saskatchewan en matière d'eau, ce qui faciliterait les inspections conjointes, l'infrastructure commune, etc. Il n'y a pas vraiment de raisons, du point de vue scientifique, que les normes soient différentes dans une réserve de ce qu'elles sont dans une collectivité située à cinq kilomètres de distance.
Comme les normes varient d'une province à l'autre, nous allons probablement finir par adopter des règlements qui suivent plus ou moins la réglementation provinciale, et, bien sûr, les règlements seront rédigés en collaboration avec les Premières nations, puisque ce sont elles qui posséderont et exploiteront les installations au bout du compte.
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Merci, monsieur le président.
Merci aux témoins de nous parler un peu d'Affaires indiennes et Développement du Nord, comme on appelle le ministère dans le Budget supplémentaire des dépenses (B).
J'aimerais vous dire que je viens de la vallée de l'Okanagan, de Kelowna—Lake Country, et que je représente la Première nation de Westbank et la bande indienne d'Okanagan. L'Université de la Colombie-Britannique à Okanagan a récemment renouvelé l'accord et le cadre visant nos étudiants autochtones de niveau postsecondaire. Nous voulons tous que les membres des Premières nations aient accès à l'eau potable, aient un toit au-dessus de la tête et puissent faire des études.
Comme Mme Duncan le disait, il y a une autre personne qui porte le même nom de famille qu'elle, notre ministre , qui a travaillé en étroite collaboration avec le gouvernement de la Colombie-Britannique et l'Association des écoles des Premières nations à la réforme des programmes d'enseignement offerts aux Premières nations, et qui, plus tôt cette année, a été en mesure de conclure un accord. Je remarque que le Budget supplémentaire des dépenses (B) prévoit 45 millions de dollars pour l'élaboration des systèmes scolaires afin « d'assurer la préparation » au système d'éducation des Premières nations. Pouvez-vous préciser comment l'argent sera dépensé et où les nouvelles écoles seront construites et des écoles seront rénovées?
L'une des préoccupations qui ont été exprimées concerne l'annonce des compressions touchant les conseils tribaux et les autres organismes qui soutiennent les Premières nations et la prestation des services. L'un des rôles importants que jouent les conseils tribaux, y compris certains des groupes de consultation techniques qui en relèvent... Il y en a un en Alberta qui a fait un travail extraordinaire de consultation sur la mise en valeur des ressources et la salubrité de l'eau potable.
La vérification effectuée en 2009 par votre ministère a révélé que les conseils des Premières nations chargés des terres et des ressources ainsi que d'autres organismes des Premières nations peinaient à répondre aux très nombreuses demandes provenant des promoteurs de projets de mise en valeur des ressources. Bien sûr, il y a... quel est le nom du projet sur le bord de la baie James? Il y a tous les projets miniers, et, dans le Nord de l'Alberta, il y a évidemment d'énormes projets d'exploitation du pétrole et du gaz. Dans les Territoires du Nord-Ouest, ce sont les mines de diamant. Au Nunavut, c'est l'exploration minière.
Je me demandais si vous pouviez nous expliquer à quel endroit dans les Budgets supplémentaires des dépenses nous pouvons voir les compressions du soutien offert à ces organisations, et comment le ministère justifie ces compressions, après que le gouvernement a dit — ce qui est louable — qu'il veut soutenir les Premières nations afin qu'elles deviennent autonomes. Comment le gouvernement explique-t-il la décision de supprimer les fonds accordés auparavant à ces organismes mêmes qui appuient le processus d'autonomie des Premières nations en essayant de négocier de bonnes ententes sur les retombées avec le secteur des ressources, en essayant de comprendre les très volumineuses études sur les répercussions environnementales, et ainsi de suite?
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Je vais essayer de répondre rapidement à ces questions, monsieur le président.
Vous ne les trouverez pas dans les Budgets supplémentaires des dépenses, parce qu'il s'agit de réductions qui ne seront en vigueur que l'an prochain, et, pour la plupart, en 2014-2015. Elles ont été annoncées passablement à l'avance pour permettre aux gens de procéder à des rajustements — les gens des conseils tribaux et des organismes représentant les Premières nations. Elles figureront en tant que postes budgétaires dans les prochains budgets.
Je crois qu'à certains égards, vous devriez poser des questions au au sujet de l'affectation des ressources, mais je vais faire de mon mieux. Lorsqu'on vous demande de trouver des façons de réduire les budgets de 5 p. 100 et de 10 p, 100, il faut cerner des secteurs en particulier. Le ministre, qui bénéficiait assurément de mon soutien, a décidé de protéger certains secteurs.
Nous n'avons pas touché à la Convention de règlement relative aux pensionnats indiens. Nous n'avons pas touché à l'éducation. Nous n'avons pas touché à l'eau et aux eaux usées. Nous n'avons pas non plus touché aux programmes nordiques, et ainsi de suite. Le nombre de secteurs dans lesquels on peut effectuer des compressions pour faire diminuer les dépenses totales est limité. Nous avons subi une réduction de 10 p. 100 touchant le fonctionnement du ministère — 480 postes —, alors nous savons très bien que nous pouvions donner l'exemple et commencer par absorber les compressions en réduisant nos propres activités et notre bureaucratie.
Dans le deuxième cercle concentrique, si on veut, il y avait les réductions touchant des organismes de représentation autochtones et les conseils tribaux. Nous ne nous attendions pas du tout à ce qu'ils soient contents, mais nous avons essayé d'établir des structures assez claires afin de distinguer le rôle des organismes politiques de défense des droits et les conseils tribaux, qui vont de plus en plus s'occuper de la prestation des services à l'avenir, ainsi que de créer une structure de hiérarchisation qui les incite en fait à fusionner et à créer des organismes plus gros au fil du temps. Nous voyons déjà quelques indices du fait que les gens ont commencé à en discuter. La période où ils ne sont pas contents des réductions de financement n'est pas encore terminée. C'est une décision concernant l'affectation des ressources.
Au bout du compte, je crois que le ministre voudrait que je souligne le fait que, dans le contexte de réductions de 5 et 10 p. 100, celle qui a touché le ministère a été de 2,7 p. 100 au total, mais elle a touché surtout le fonctionnement et a été plus que compensée par les investissements supplémentaires dans les domaine de l'eau et de l'éducation.
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Je vais m'assurer de parler du bon montant.
Les revendications particulières, pour les députés qui ne connaissent pas bien le sujet, concernent les allégations d'abus de confiance ou de négociations déloyales, ou encore de quelconques griefs. Il ne s'agit pas des revendications territoriales qui restent à régler. Ce sont des problèmes très particuliers, comme le nom l'indique. Pendant des années, nous avons appliqué un modèle de règlement hors cour, que les gens ne trouvaient pas très efficaces.
En 2007 ou en 2008, le gouvernement a adopté une loi créant un tribunal exécutoire chargé de rendre les décisions définitives dans ces cas. Ce tribunal a été créé par la loi, et il est en fonction à l'heure actuelle. L'existence du tribunal établit un processus de négociation de règlement. Nous sommes motivés à en arriver à un règlement, et les Premières nations le sont aussi, vu l'existence du tribunal.
Nous avons investi des ressources importantes au cours des dernières années en vue de nous occuper de l'important arriéré découlant des évaluations juridiques à faire. Essentiellement, les négociateurs de mon ministère ne peuvent offrir un chiffre avant que nous ayons procédé à une évaluation du risque concernant ce que nous pensons être la valeur de la revendication.
Nous nous sommes occupés de cet arriéré. Nous avons fait des offres partout au pays. En fait, nous avons aussi dit non dans certains cas et avons expliqué aux gens que nous ne pensions pas qu'il y avait matière à règlement et qu'ils pouvaient s'adresser au tribunal s'ils pensaient que leur revendication était fondée.
Au total, nous avons maintenant dépassé de beaucoup le milliard de dollars en règlement. La liste des collectivités visées figure sur notre site Web, nous avons un rapport de situation, et ainsi de suite. La plupart des revendications ont été présentées en Colombie-Britannique, mais il y en a beaucoup un peu partout dans l'Ouest, comme vous le savez certainement. Elles peuvent aller jusqu'à 200 ou 300 millions de dollars, par exemple dans le cas des Cris de Bigstone dans le Nord-Ouest de l'Alberta ou de la revendication de Cold Water, dans le Centre de l'Ontario. Elles peuvent aussi être très, très petites: un chemin de fer ou une route ont été construits sur les terres d'une réserve, et une compensation a été versée. Les revendications peuvent aller de quelques milliers de dollars à plusieurs centaines de millions de dollars.
Nous avons essentiellement supprimé l'arriéré. Nous nous sommes occupés de pas mal plus que la moitié des cas dont nous avons hérité en 2007 et sommes en train d'en régler bien d'autres.
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Je pense que ce que l'évaluation vous apprend — et il s'agit d'un aperçu très réaliste de l'état des installations de traitement de l'eau potable et des eaux usées à l'échelle du pays —, c'est la limite supérieure de ce que cela pourrait coûter. L'aperçu repose sur certaines hypothèses au sujet des types de solutions... Elles ont tendance à être les plus chères, du type expansion des réseaux d'aqueduc dans les collectivités très étalées. Il ne s'agit pas de lotissements compacts.
Les techniques relatives à l'eau évoluent très, très rapidement, et il y a maintenant sur le marché des dispositifs de filtration et de traitement qui peuvent être livrés et installés en gros sous l'évier de la cuisine. Toutes sortes de façons de faire sont mises au point dans le monde. Ce que nous essayons de faire, et qui n'est pas facile, parce que ce n'est pas nous qui nous occupons des marchés et de la construction — ce sont les Premières nations —, c'est d'adopter le processus d'adaptation de ces nouveaux outils technologiques.
Je pense que les statistiques sont toujours un peu difficiles à interpréter, parce qu'il peut y avoir par exemple une collectivité où presque tout le monde a accès au réseau, sauf dans une partie éloignée de la réserve. Je ne suis pas sûr que le décompte est toujours fait adéquatement. L'autre chose, c'est que la population des collectivités peut varier de 10 000 personnes à 100 personnes, ce qui fait que, si on compte les collectivités, cela ne permet pas de se faire une idée de la population.
Nous avons fait beaucoup de progrès en ce qui concerne la proportion de la population qui profite des services d'installation à faible risque. La catégorie de faible à moyen est bien au-delà de 75 p. 100. Il va être difficile de régler le problème pour la dernière tranche, et nous espérons que certaines des solutions innovatrices et des nouvelles techniques vont nous aider à le faire.
J'aimerais dire pour le compte rendu que les avis concernant l'obligation de faire bouillir l'eau ne sont pas un bon indicateur, parce qu'ils peuvent être de nature très temporaire; parfois ils découlent d'un bris de tuyau ou du débordement d'un lac au printemps. La ville de Vancouver a déjà publié un avis de ce genre. Cela ne signifie pas que les habitants de Vancouver n'ont pas accès à l'eau potable. Nous croyons que la méthode d'évaluation du risque utilisée pour l'énoncé en question est un meilleur indicateur.
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Ce qui s'est passé dans le cadre du budget, comme vous vous en souvenez certainement, c'est que le gouvernement a déclaré son intention d'adopter un projet de loi avant la fin de la présente législature. Il y a un processus en cours qui fait intervenir l'Assemblée des Premières Nations et d'autres groupes régionaux. Nous avons mis sur pied un groupe d'experts national sur l'enseignement de la maternelle à la 12
e année, et il s'est rendu un peu partout au pays et a rédigé un rapport. Vous trouverez ce rapport sur notre site Web, ainsi que le rapport du vérificateur général, qui contient des conseils, et aussi le rapport du Comité sénatorial sur les peuples autochtones, qui contient également des conseils.
Les Premières nations ont beaucoup participé au processus. Je suis sûr qu'il y a des gens qui vont dire que ce n'était pas assez, mais nous sommes en mesure de documenter la participation à toutes ces choses. Et il va sans aucun doute y avoir d'autres consultations avant la présentation du projet de loi l'an prochain.
L'argent pour les programmes est... Nous nous attendons à ce que le débat concernant le projet de loi en question soit assez animé, mais, pour lancer les programmes de réussite scolaire et conclure les partenariats sur le terrain, choses qui ont une incidence sur les résultats, il y a eu des investissements importants dans ces domaines en 2008, puis un autre investissement. Si je me rappelle bien les chiffres, le a investi 275 millions de dollars: 175 millions de dollars pour les écoles et 100 millions de dollars pour les programmes, ou l'inverse. L'idée, c'est que nous n'allions pas attendre que le projet de loi soit adopté pour faire des progrès sur le terrain dans les collectivités.
Vous voyez qu'il y a des partenariats. Sur le même thème, il y a 10 ans, les conseils scolaires ne voulaient pas parler aux gens des réserves indiennes de leur collectivité. Il y a maintenant toutes sortes de partenariats relatifs à l'élaboration de programmes d'études, à la formation des enseignants, etc. Ces partenariats commencent vraiment à donner des résultats, et nous espérons que le projet de loi qui sera adopté offrira la structure de responsabilité nécessaire pour l'accélération des progrès.
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Merci, monsieur le président.
Merci aux témoins d'être ici aujourd'hui.
De toute évidence, notre gouvernement met l'accent sur les collectivités des Premières nations. J'irais jusqu'à dire que le nombre de mesures législatives que nous avons examinées et celles dont il est question aujourd'hui sont probablement sans précédent pour le Parlement.
Je constate que, selon la demande supplémentaire — celle figurant dans le Budget supplémentaire des dépenses —, environ 471 millions de dollars représentent près de 6 p. 100 du budget global du ministère, alors, un accent est clairement mis sur les collectivités des Premières nations. J'estime que nous sommes dans la bonne voie si nous prenons cela effectivement au sérieux — et c'est le cas — en ce qui concerne la réalisation de progrès à long terme et durables dans les collectivités des Premières nations.
Au sujet du Budget supplémentaire des dépenses, j'aimerais en savoir un peu plus sur la question liée à l'élaboration de systèmes, au soutien et à la construction et la rénovation d'écoles, dans les réserves. Pouvez-vous fournir un peu plus de détails sur le volet concernant les écoles? Les programmes axés sur les jeunes et les programmes d'enseignement destinés aux jeunes m'intéressent particulièrement. C'est, bien sûr, une priorité dans toutes les collectivités du pays, et en particulier dans les collectivités des Premières nations.
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Je peux effectivement expliquer l'objectif des fonds spécifiques prévus pour cette année. Ils ne sont pas tous alloués, et je reviendrai sur le sujet.
Le ministre a fait une annonce au début de l'été. Plus particulièrement, nous mettons l'accent sur des projets d'envergure et coûteux visant des collectivités éloignées et pour lesquelles il a toujours été difficile d'obtenir des ressources. Parmi les deux grands projets, il y a celui à Fort Severn et à Pikangikum, dans le Nord-Ouest de l'Ontario. Il y a le remplacement d'une école à Kwakiuitl en Colombie-Britannique et celle à — je ne prononcerai pas le nom comme il faut, mais vous pouvez peut-être m'aider, madame Duncan — Tl'etinquox-t'in en Colombie-Britannique. Il y a le remplacement de toute une école à Lax Kw'alaams, des rénovations importantes et un ajout dans la collectivité de Peter Ballantyne en Saskatchewan et la construction d'une nouvelle école — de la maternelle à la 12e année — à Shamattawa, qui est une collectivité qui éprouve énormément de difficultés au Manitoba. Il y a un projet d'expansion de 25 millions de dollars à St. Mary's.
Les rénovations sont parfois très efficaces. Dans certaines provinces, pour obtenir un diplôme d'études secondaires, il faut réussir un cours d'éducation physique, sinon vous n'obtenez pas de diplôme. Et il y a des écoles qui n'ont pas de gymnase, alors, le simple fait d'ajouter un gymnase contribuera, entre autres, à l'augmentation du taux de diplômés. Ce n'est pas toujours une nouvelle construction qui changera les choses dans une collectivité.
Nous avons retenu un certain montant destiné au Manitoba. Le président connaît très bien ces collectivités. Nous estimons avoir un arrangement regroupé visant deux, trois ou quatre collectivités, où nous allons construire toutes les écoles en même temps, ce qui permettra sans aucun doute des gains d'efficience.
Au début de mon intervention, je parlais des défis que vous avez, compte tenu de la population croissante. Je suis un profane et je ne connais pas trop le dossier, je dois l'admettre. Néanmoins, à la Chambre des communes, quand j'entends des questions à ce sujet, j'ai l'impression qu'on est toujours en train de boucher des trous, de « patcher », comme on dit en bon français.
On sait qu'il y a une croissance démographique importante chez les Autochtones, qu'il y a des défis en ce qui concerne le logement, l'eau, les écoles, mais je n'ai pas l'impression qu'on a une planification pour affronter cela à long terme. Peut-être que je me trompe, et j'aimerais que vous me le disiez.
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Merci, monsieur le président.
Merci d'être ici aujourd'hui. J'ai eu l'occasion de parler du budget des dépenses avec des représentants de beaucoup de ministères, mais je crois que je ne me suis jamais entretenu avec un représentant d'Affaires autochtones et Développement du Nord Canada.
Tout d'abord, j'aimerais vous remercier, vous et vos collègues, pour le travail que vous faites. Je sais que c'est un travail très important qui compte un grand nombre de dossiers difficiles. J'apprécie tout ce que vous faites.
Le simple fait que j'ignore... Je n'essaie pas d'émettre une critique; il faut que je comprenne un peu mieux. L'ensemble des dépenses prévues dans le Budget supplémentaire des dépenses (B) s'élève à 2,5 milliards de dollars — ou 2,8 milliards de dollars avec les dépenses législatives —, alors, il y a 2,5 milliards de dollars de crédits votés. Votre total est tout juste inférieur à un demi-milliard de dollars. Est-ce une norme pour le ministère d'avoir un imposant Budget supplémentaire des dépenses (B) ou s'agit-il d'une année exceptionnelle?
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C'est une excellente question. Elle m'a été posée auparavant.
Nous suivons un processus de reddition de comptes verticale. Le ministre et moi sommes responsables des fonds que le Parlement affecte à mon ministère et mes programmes, tout comme mon collègue Daniel et tous les autres sous-ministres du ministère.
Pour l'essentiel, les fonds proviendront, en fait, du ministère et feront l'objet d'une reddition de comptes du ministère, mais il y a toujours des imprévus, et il n'y a pas de cloisons étanches. Un ministère donné assure la direction, mais d'autres personnes sont touchées. Un jour, les activités de célébration de la Guerre de 1812 ont probablement été soulevées, et aujourd'hui, il y a le Programme de formation scientifique dans le Nord. La seule façon qui nous permet vraiment de dire au Parlement que des fonds ont été affectés, mais qu'ils proviennent d'un autre ministère, c'est précisément au moyen de ce document.
J'aimerais vous remercier de votre collaboration. J'espère que vous n'avez pas l'impression de subir un interrogatoire. Vos bonnes réponses sont vraiment appréciées. Vous avez un grand ministère, ce qui signifie que nous avons beaucoup de questions. J'aurai aimé avoir plus de temps avec vous.
J'aimerais vous féliciter pour votre Rapport sur les plans et les priorités — que nous avons fini par obtenir —, car nous y trouvons, à la page 31, la description que je présume complète de l'engagement pris par le à l'égard des nouvelles relations de coopération entre les nations autochtones. Nous y trouvons la description.
Je remarque aussi que, dans le Budget principal des dépenses, vous dites que, pour le ministère, l'un des efforts déployés vise à permettre aux Premières nations de « participer plus pleinement » au processus d'établissement de politiques. Dans le Rapport sur les plans et les priorités, vous affectez presque 800 millions de dollars — et le montant passe à 360 millions de dollars — pour établir cette nouvelle relation. Mais ce que je ne comprends pas, c'est là où ça se trouve dans le Budget principal des dépenses ou le Budget supplémentaire des dépenses. J'aurais pensé qu'il y aurait déjà un article réel. Est-ce que vous prévoyez que cela arrive de façon fortuite, au milieu d'autres événements? Je suis surprise de constater qu'aucun article lié à ce nouveau processus ne figure dans les dépenses et le budget, puisque des coûts y sont associés.