La Chambre reprend l'étude, interrompue le 4 décembre 2014, de la motion.
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Monsieur le Président, je prends la parole aujourd'hui pour appuyer le principe de cette motion. Nous devrions tous porter attention à ce qui se passe à Hamilton. En effet, il existe un lien direct entre la fermeture des aciéries et l'absence d'investissements dans les infrastructures au pays.
Si le gouvernement n'avait pas réduit les dépenses d'infrastructure de près de 89 %, peut-être que certaines entreprises canadiennes qui produisent de l'acier n'auraient pas fermé leurs portes. Il ne faut pas non plus oublier les travailleurs, ni les collectivités où ce produit si important pour l'économie locale est fabriqué.
C'est pour cette raison que l'approche intégrée en matière de développement économique, qui comprend la construction dans les villes, mais aussi, bien sûr, l'utilisation de l'acier, est au coeur non seulement des politiques qui m'ont incité à faire carrière en politique, mais également de la motion dont nous sommes saisis aujourd'hui.
Une entente a été conclue afin de sauver Stelco et de garantir à la ville d'Hamilton un avenir plus prospère, mais il semblerait que cela n'a pas fonctionné. Les détails de cette entente doivent être présentés immédiatement. C'est entre autres l'un des objectifs de la motion.
Il est difficile de protéger les prestations de retraite avec la motion à l'étude. Nous comprenons qu'en principe, il faut intervenir. Nous reconnaissons la gravité des conséquences subies par les gens directement concernés et les attentes qu'avaient Hamilton et la région du Sud de l'Ontario quant à la contribution de ces prestations de retraite à la santé et à la diversification de l'économie locale. Quand tout cela disparaît, ce n'est pas seulement l'aciérie qui s'arrête, mais bien toute la ville. Nous devons empêcher que cela se produise.
Afin d'assurer de meilleures possibilités pour le présent et l'avenir d'Hamilton, il faut collaborer avec les travailleurs, les investisseurs et les villes qui ont besoin d'acier pour construire des endroits où il fait bon vivre, travailler, se divertir et investir. C'est en unissant nos efforts que nous réussirons. Au lieu de cela, nous avons droit à un accord secret conclu en coulisse. Les conservateurs blâment l'économie et le libre marché, et lèvent les bras en signe de défaite. Et voilà que la catastrophe se produit. Ils ne nous présentent pas une stratégie intégrée et proactive pour résoudre les problèmes économiques qui affligent les collectivités comme celle d'Hamilton.
Je peux garantir que le gouvernement libéral, lorsqu'il formera le prochain gouvernement, travaillera très fort pour protéger les droits des travailleurs et l'économie du Sud de l'Ontario. Nous savons qu'il est dans l'intérêt d'autres villes comme Oakville et Oshawa qu'Hamilton soit forte, et que cela permettra de renforcer le secteur manufacturier qui contribue à la vigueur économique de cette partie du pays.
Il est tout simplement inacceptable que le gouvernement abandonne l'aciérie comme cela et qu'il ne fait rien pour la sauver. Ce n'est pas correct. Cette motion ne vise donc pas seulement à calmer l'anxiété des retraités et à aider une ville et une économie locale qui se sentent abandonnées par le gouvernement fédéral. Elle vise à aider tout le Sud de l'Ontario, ainsi que l'ensemble du secteur manufacturier canadien.
Nous ne pouvons pas nous contenter d'extraire des minéraux. Nous devons aussi les traiter, mais pas seulement pour les marchés étrangers. Nous devons nous servir de ces minéraux, et plus particulièrement de l'acier, pour renforcer l'économie, ainsi que toutes les villes du Sud de l'Ontario et du Canada.
Le gouvernement agit comme si tous les accords sont avantageux, et il ne met en place aucune mesure de suivi, aucune surveillance et aucune règle de conduite pour les régir. Cette approche ne sert ni les intérêts du secteur manufacturier du Sud de l'Ontario, ni ceux des villes canadiennes.
Les coupes dans les dépenses en infrastructures, les retraités d'Hamilton qui sont abandonnés à leur sort, l'abandon du secteur industriel dans le Sud de l'Ontario, rien de tout ça ne constitue une bonne politique économique. Voilà pourquoi nous accusons présentement un déficit commercial. Voilà pourquoi le chômage est si élevé chez les jeunes. Voilà pourquoi les taxes foncières augmentent aussi rapidement, surtout dans la région du Golden Horseshoe. Le gouvernement prétend alléger le fardeau fiscal des Canadiens, mais il fait payer les villes pour ses largesses. Les habitants, les industries et les villes de cette partie du pays ne peuvent compter sur aucune stratégie économique intégrée.
Imaginons un instant que le gouvernement décide de bâtir et de financer le réseau de transport en commun. Où prendrait-on l'acier? Et pour les nouvelles maisons? D'où proviendraient l'acier et les autres ressources? Imaginons qu'au lieu de reporter le débat et de pointer du doigt les gens d'en face, le gouvernement décide de rénover les infrastructures et les ponts qui bordent et traversent le Saint-Laurent. Il faudrait de l'acier. On se frotterait les mains à Hamilton. Les retraités ne craindraient plus pour leur train de vie.
Mais que nous offre-t-on au lieu de tout ça? Le fractionnement du revenu. Cette mesure ne vaut rien pour ceux qui perdent leur revenu de retraite. En fait, c'est encore pire quand les gens doivent mettre une croix sur leur revenu de retraite et quand l'économie d'une ville commence à péricliter.
Il est temps de revoir la manière dont nous édifions ce pays. Il ne suffit pas de pondre le budget parfait, ce que le gouvernement n'a toujours pas fait, pas plus qu'il n'a renoué avec l'équilibre budgétaire, pour rendre le Canada plus fort. Chose certaine, ça ne suffit pas à rendre les villes plus fortes.
Il faut revoir ce modèle. Commençons par donner un coup de pouce aux villes comme Hamilton et appuyer les motions comme celle dont la Chambre est présentement saisie. Nous ne verrons la lumière au bout du tunnel que lorsque le gouvernement aura compris en quoi consiste vraiment son boulot: renforcer les assises du pays. Or, pour cela, il faut renforcer les assises des provinces, renforcer les assises des villes et, si on pousse le raisonnement jusqu'au bout, renforcer nos assises sociales. Seulement ainsi les gens pourront prendre leur retraite dans la dignité, tirer une fierté de leur travail et contribuer à l'édification d'un grand pays.
Le gouvernement n'a rien fait de tout ça à Hamilton, et c'est bien dommage. Nous serions mûrs pour un changement d'attitude, mais malheureusement, le seul moyen de changer d'attitude consisterait à changer de gouvernement.
En attendant, nous appuyons la motion. Nous en appuyons les principes. Mais surtout, nous appuyons les habitants d'Hamilton, y compris les retraités de Stelco. Il est temps de protéger l'investissement du Canada dans les aciéries d'Hamilton en général et de Stelco en particulier. Il est temps de se porter à la défense d'Hamilton et des villes en général, mais surtout, il est temps de tenir tête au gouvernement, qui néglige cette crise et dont l'indifférence ne fait qu'aggraver la situation.
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Monsieur le Président, c'est avec ambivalence que j'interviens aujourd'hui au sujet de la motion de mon bon ami d'.
Je tiens à féliciter le président et l'exécutif de la section 1005 des Métallurgistes unis d'Amérique, qui se battent bec et ongles depuis des années, avec l'aide du NPD. Autant à l'échelle locale que nationale, le NPD dénonce l'entente depuis qu'elle a été présentée en 2007. J'ai été élu à la Chambre en 2006, et cela fait presque aussi longtemps, soit depuis 2007, que nous cherchons à faire connaître l'essence de l'entente au public.
La motion de mon ami demande au gouvernement de s'excuser auprès des gens d'Hamilton et du Canada d'avoir approuvé la prise de contrôle de Stelco par la U.S. Steel faute d'un avantage net.
Les députés savent que toute prise de contrôle par des intérêts étrangers peut seulement se faire au terme d'un examen confirmant que la transaction présente un avantage net pour le Canada. Qui plus est, l'entente doit être publique. Ainsi, autant les détails de l'entente d'acquisition de Stelco signée en 2007 que les documents ayant trait au règlement hors cour conclu en 2011 et les éléments de preuve connexes devraient être rendus publics.
Pourquoi un voile du secret entoure-t-il cette entente en particulier? Les bribes d'information que les Métallurgistes unis d'Amérique ont pu obtenir viennent, tenez-vous bien, des États-Unis. Il y a eu une poursuite aux États-Unis dans le cadre de laquelle certaines informations ont été rendues publiques. Nous nous sommes tournés vers les États-Unis pour obtenir l'information que notre propre gouvernement ne voulait pas nous fournir.
La dernière partie de la motion du député ferait en sorte que les pensions des employés soient protégées, notamment en modifiant la Loi sur la faillite et l'insolvabilité et la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies.
Il y a plusieurs années, à peu près entre 2008 et 2011, j'étais le porte-parole en matière de pensions de mon parti. À cette époque, j'ai proposé une mesure législative au gouvernement. Je ne l'ai pas déposée à la Chambre, mais je suis allé voir Ted Menzies, le secrétaire parlementaire de l'époque, et je lui ai dit que j'avais un projet de loi qui mettrait les retraités en tête de liste des créances garanties en cas de faillite et d'insolvabilité. La pension est un salaire différé qui, de toute évidence, appartient aux travailleurs.
À l'époque, en toute justice, M. Menzies a dit qu'il soumettrait le projet de loi à d'autres membres du Cabinet et verrait ce qu'il pouvait faire. Au final, le gouvernement a dit non, il n'était pas prêt à aller de l'avant, parce qu'il avait des réserves.
Imaginons un peu ce qui se serait passé et dans quelle situation Stelco se trouverait aujourd'hui si mon projet de loi avait été adopté. Une mesure semblable avait aussi été proposée au gouvernement avant la débâcle entourant Nortel. Comme on le sait, cette entreprise avait environ 6 milliards de dollars d'actifs, mais on a tout de même réduit de 37 % les pensions des retraités. En outre, 450 personnes qui recevaient des prestations parce qu'elles n'étaient plus aptes au travail ont tout perdu. Il faut manifestement apporter des changements.
Il y a tellement de choses à dire sur ce cas. En 2004, l'entreprise qui opérait sous la dénomination sociale Stelco s'était déjà placée sous la protection de la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies. À l'époque, les gens d'Hamilton et plus particulièrement les Métallurgistes unis d'Amérique s'étaient opposés avec véhémence à cette mesure. La dette accumulée de l'entreprise était alors de 545 millions de dollars et la caisse de retraite accusait un déficit de 1,3 milliard de dollars par rapport à ses obligations.
Après avoir traversé cette période, Stelco a remis des millions de dollars à la personne qui la représentait. Celle-ci est ensuite retournée aux États-Unis. Je crois qu'elle a reçu environ 50 millions de dollars alors que la dette était très élevée.
Ensuite, plusieurs acheteurs ont manifesté leur désir d'acheter l'entreprise. Je me rappelle, à l'époque, j'ai rencontré le vice-président d'une entreprise minière de la Russie située à 800 milles au nord de Moscou. L'entreprise avait fait construire des hôpitaux destinés aux travailleurs et payait même leurs impôts.
La consommation excessive de vodka était un gros problème dans cette région du monde. Comme le cirque faisait toujours partie de la culture à cette époque, l'entreprise a démarré une école de cirque. En d'autres mots, elle avait pris un engagement envers les travailleurs et proposé de s'implanter à Hamilton. Si je me souviens bien, elle avait offert d'investir 350 millions de dollars dans l'usine d'Hamilton. Elle avait aussi proposé d'éponger la dette au titre des pensions.
Les autorités ont plutôt opté pour la société U.S. Steel. Les travailleurs d'Hamilton doivent payer un prix terrible pour cette décision. Il ne s'agit certainement pas d'un bénéfice net pour les 8 000 retraités, qui risquent de perdre environ 20 % de leur pension, si ce n'est plus, selon le marché, si la société ferme ses portes. De toute évidence, la société souhaite se débarrasser de ces obligations pour se rendre attrayante auprès des acheteurs potentiels.
On ne peut s'empêcher de se demander où était passé le gouvernement, lui qui avait l'obligation de protéger les travailleurs et les investisseurs Canada, lorsque l'entente a été ficelée. Où était le gouvernement lorsqu'il était censé se porter à la défense des travailleurs d'Hamilton? Les autres entreprises doivent-elles s'attendre à subir le même sort, c'est-à-dire être vendues à nos voisins du Sud parce que le gouvernement n'est pas prêt à monter au créneau pour les travailleurs du pays qu'il dirige? C'est scandaleux, d'autant plus que le gouvernement refuse de divulguer l'information à ses propres citoyens. Cela dépasse l'entendement.
En 2008-2009, la U.S. Steel a mis à pied 700 travailleurs à Hamilton alors que l'entreprise s'était engagée à conserver les emplois. En 2009, elle a cessé la plupart de ses activités au Canada et elle a mis ses employés d'Hamilton en lockout dans le cadre d'un conflit de travail. La même année, elle a éteint son haut-fourneau. Or, il faut comprendre que, lorsqu'un haut-fourneau reste éteint trop longtemps, il devient inutilisable. Il est hors d'usage. En éteignant le haut-fourneau, la direction a fait comprendre aux résidants que l'entreprise abandonnait l'usine d'Hamilton.
Un moment donné, le gouvernement du Canada s'est dit que la U.S. Steel n'avait pas respecté l'accord conclu, quelles qu'en soient les dispositions, et il s'est adressé aux tribunaux. Pendant un moment, à Hamilton, nous nous sommes dit que le gouvernement était peut-être en train de songer à venir en aide aux travailleurs de cette ville. Or, alors que la procédure judiciaire suivait son cours et que nous avions bon espoir que la justice nous donne raison, une entente est intervenue entre la compagnie et le gouvernement pour mettre fin à la poursuite.
Les gens qui avaient été mis à pied auraient dû se faire payer leur salaire pour le temps où ils se sont trouvés sans emploi en violation de l'accord. Mais, au lieu d'aller jusqu'au bout de la procédure et de laisser le juge prendre la décision d'accorder cette réparation aux travailleurs de Hamilton, les deux parties ont conclu une entente en privé, et ces travailleurs se sont retrouvés le bec à l'eau. À Hamilton, certaines personnes ont reçu des sommes symboliques, qui représentent une très petite partie de l'obligation de plus de 1,2 milliard de dollars relativement au régime de pensions.
Mais, pour revenir à la motion, le gouvernement devrait à tout le moins présenter ses excuses aux gens de Hamilton et aux travailleurs de la U.S. Steel, connue auparavant sous le nom de Stelco. Les conservateurs doivent rendre publique l'entente qui a été conclue. Malgré le goût amer que les gens gardent de cette histoire, ils essaient encore de comprendre d'une manière ou d'une autre ce qui s'est produit. Ils devraient pouvoir prendre connaissance de l'entente entre la U.S. Steel et le gouvernement concernant les emplois, la production d'acier et le financement permanent du régime de pensions, qui n'est pas assuré.
Je suis navré de voir que nous en sommes là. Je tiens encore une fois à féliciter le député d'. Nous avons abordé ce sujet probablement une quarantaine ou une cinquantaine de fois à la Chambre au cours des huit dernières années. Le gouvernement fait la sourde oreille, et c'est très évident.
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Monsieur le Président, j'interviens pour apaiser les craintes du député d' concernant l'acquisition de Stelco par U.S. Steel en 2007, une transaction qui a fait l'objet d'un examen en vertu des dispositions de la Loi sur Investissement Canada.
Pendant le débat sur la motion, il ne faut pas oublier le fonctionnement actuel de ce régime d'investissements ni le processus d'examen prévu dans la Loi sur Investissement Canada. Il faut aussi tenir compte des importantes modifications que le gouvernement a apportées à cette loi pour qu'elle continue d'attirer efficacement des investissements avantageux pour tous les Canadiens.
Le premier article de la Loi sur Investissement Canada dit explicitement que les investissements étrangers entraînent une augmentation du capital et des avantages technologiques qui contribuent à la croissance de l'économie et à la création d'emplois au Canada. En vertu de cette loi, les investissements supérieurs à certains seuils doivent faire l'objet d'un examen permettant d'établir qu'ils sont avantageux pour le Canada. Pour que l'investissement proposé puisse être fait, le doit être d'avis qu'il sera vraisemblablement à l’avantage net du Canada.
La loi traite des investissements susceptibles d'avoir le plus d'influence sur l'économie, habituellement 10 à 20 opérations par année. Ces opérations, bien qu'elles soient toutes importantes, peuvent varier en importance. Elles varient selon les secteurs: des ressources naturelles aux services publics, de la vente en gros à la vente au détail. Elles ont toutes leurs mérites qui justifient un examen minutieux. Par conséquent, le ministre doit examiner chaque proposition séparément.
Pour en arriver à une décision, le ministre doit prendre en considération les six facteurs qui déterminent l'avantage net et qui sont clairement énoncés dans la loi: premièrement, l’effet de l’investissement sur le niveau et la nature de l’activité économique au Canada, notamment sur l’emploi, la transformation des ressources, l’utilisation de pièces et d’éléments produits et de services rendus au Canada; deuxièmement, l’étendue et l’importance de la participation de Canadiens dans l’entreprise canadienne; troisièmement, l’effet de l’investissement sur la productivité, le rendement industriel, le progrès technologique, la création de produits nouveaux et la diversité des produits au Canada; quatrièmement, l’effet de l’investissement sur la concurrence dans un ou plusieurs secteurs industriels au Canada; cinquièmement, la compatibilité de l’investissement avec les politiques nationales et provinciales en matière industrielle, économique et culturelle et, sixièmement, la contribution de l’investissement à la compétitivité canadienne sur les marchés mondiaux.
Les investisseurs potentiels présentent un plan d'affaires, qui peut être complété par des engagements, pour prouver que leur investissement représente un avantage net pour le Canada. Le ministre examine ensuite soigneusement la demande à la lumière des facteurs que je viens d'énumérer.
Il convient de rappeler que l'actuel cadre d'examen de l'investissement prévu par la Loi sur Investissement Canada a pris forme au fil du temps, en fonction de la réaction du Canada à l'évolution des sources d'investissements étrangers dans l'économie mondiale.
La vaste portée de la Loi sur l'examen de l'investissement étranger, qui a été adoptée par le Parlement en 1973, témoignait d'une certaine ambivalence à l'égard de la présence de l'investissement étranger dans l'économie canadienne. Le Parlement a remplacé cette loi par la Loi sur Investissement Canada en 1985 afin de reconnaître clairement l'importance de l'investissement étranger.
La Loi sur Investissement Canada accueillait positivement l'investissement étranger en rehaussant le seuil d'examen, en retirant au ministre ses pouvoirs d'enquête et en réduisant le délai nécessaire pour examiner les demandes. Le processus est ainsi devenu plus prévisible et plus engageant pour les entreprises.
Depuis, l'investissement dans le monde et le cadre stratégique qui l'entoure ont tous deux évolué. Les capitaux et la technologie nécessaires pour stimuler la croissance économique proviennent d'un groupe d'investisseurs de plus en plus vaste. Il est important que le Canada maintienne l'attrait qu'il exerce sur un large éventail d'investisseurs du monde entier.
Parallèlement, le gouvernement est demeuré vigilant pour s'assurer que l'investissement étranger soit avantageux pour l'économie et pour les travailleurs canadiens. Afin que la loi demeure efficace dans le contexte de la mondialisation, le gouvernement a proposé d'y apporter plusieurs réformes ciblées pour maintenir à jour le régime canadien d'examen de l'investissement étranger en tenant compte des nouvelles réalités économiques en constante évolution.
Tout d'abord, en 2007, le gouvernement a instauré des lignes directrices sur les investissements provenant d'entreprises d'État pour reconnaître le caractère unique de ce genre d'investissements. Un énoncé de politique paru en 2012 a précisé ces lignes directrices.
En 2009, le gouvernement a intégré à la Loi sur Investissement Canada des dispositions relatives à l'examen de la sécurité nationale. Nous avons aussi apporté des modifications visant à hausser le seuil pour l'examen de l'avantage net, qui est passé de 330 millions de dollars à 1 milliard de dollars, et à remplacer la norme de mesure du seuil déclencheur, à savoir la valeur des actifs de l'entreprise, par la valeur d'affaire. Cette modification permettra de mieux tenir compte de la valeur des entreprises dans le contexte de l'économie moderne.
Enfin, le Plan d'action économique de 2014 a apporté des changements qui permettront notamment au gouvernement d'avoir une plus grande marge de manoeuvre lorsqu'il s'agit de communiquer de l'information sur les points clés devant faire l'objet de décisions dans le cadre de l'examen de la sécurité nationale.
La Loi sur Investissement Canada n'est qu'un des éléments de notre plus vaste programme économique. En effet, depuis le début, nous réduisons les impôts des entreprises créatrices d'emplois. Seulement au cours des cinq dernières années, nous avons accordé des allégements fiscaux totalisant plus de 60 milliards de dollars aux entreprises créatrices d'emplois. Nous avons réduit le taux général fédéral d'imposition du revenu des sociétés pour le faire passer de 22 % à 15 %. Nous avons réduit à 11 % le taux d'imposition des petites entreprises. Nous avons aussi étendu jusqu'en 2015 la déduction temporaire pour amortissement accéléré en ce qui concerne le matériel de fabrication et de transformation.
Je peux dire à tout le monde que le Canada a maintenant le taux d'imposition général sur les nouveaux investissements commerciaux le moins élevé de tous les pays du G7. Selon KPMG, qui a fait l'éloge de la compétitivité du régime fiscal des entreprises du Canada, l'impôt total des entreprises est de 40 % moins élevé au Canada qu'aux États-Unis. Pour ce qui est de la Loi sur Investissement Canada, il est important d'indiquer que, pendant la reprise, le Canada a connu le meilleur bilan parmi les pays du G7 au chapitre de la croissance et des investissements étrangers directs.
La réussite économique du Canada est en grande partie attribuable à un cadre que le gouvernement a mis en place pour améliorer l'accès au capital, à la technologie et au savoir-faire à l'échelle mondiale. Grâce à ce cadre, nous sommes persuadés que le Canada continuera d'attirer des investissements étrangers qui profiteront à l'ensemble des Canadiens.
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Monsieur le Président, je vous remercie de m'accorder l'occasion de parler de la motion M-537, qui porte sur la prise de contrôle de Stelco par la U.S. Steel.
Avant de commencer, je veux saluer le travail du député d', un de mes collègues que je respecte énormément. Il a beaucoup d'expérience et a été ministre des Services correctionnels dans le cadre d'une législature du gouvernement de l'Ontario. Il est également un grand passionné de la défense des droits des travailleurs. Je ne suis donc pas étonné de le voir déposer cette motion à la Chambre. Il y croit. Pour lui, c'est fondamental.
La motion M-537 de mon collègue d' presse le gouvernement de faire trois choses: premièrement, de s'excuser d'avoir approuvé la prise de contrôle de Stelco par la U.S. Steel, faute d'avantage net; deuxièmement, de rendre publics les engagements que la U.S. Steel a acceptés aux termes de la Loi sur Investissement Canada en lien avec l'acquisition de Stelco Inc. en 2007 et dans le cadre du règlement à l'amiable de 2011 concernant les garanties d'emploi et de production et le maintien du régime de pension des employés — je reviendrai sur ce paragraphe plus tard —; troisièmement, de faire en sorte que les pensions des employés soient protégées, notamment en modifiant la Loi sur la faillite et l'insolvabilité et la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies.
Je vais prendre un instant pour expliquer le premier point de la motion de mon collègue néo-démocrate. Je parlerai ensuite du troisième point de sa motion, car il s'applique à une situation semblable et tout aussi désolante qui s'est produite dans ma circonscription il y a de cela plus de cinq ans.
Essayons de voir en quoi consiste le premier point. Pourquoi demander au gouvernement de s'excuser d'avoir approuvé la prise de contrôle de Stelco par la U.S. Steel, faute d'avantage net? Je vais faire un bref historique de ce qui nous motive à le faire. Avant de s'appeler U.S. Steel, la compagnie s'appelait Stelco. C'était une entreprise spécialisée dans la fabrication de l'acier opérant dans le Sud-Ouest ontarien.
En 2004, Stelco déclare avoir une dette à long terme de 545 millions de dollars et un déficit de capitalisation de ses régimes de retraite de 1,3 milliard de dollars. Stelco se met donc à l'abri de ses créanciers grâce à la Loi sur la faillite et l'insolvabilité et à la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies.
En mars 2006, Stelco se dégage de la protection de la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies après s'être départie de différentes unités de production. En 2007, dans une transaction assujettie à un examen aux fins d'approbation en vertu de la Loi sur Investissement Canada, U.S. Steel achète Stelco pour 1,9 milliard de dollars — 1,1 milliard de dollars en argent comptant, plus la reprise de 800 millions de dollars de dette.
U.S. Steel s'engage à préserver les emplois et la production et à faire honneur aux obligations à l'égard des pensions en versant 70 millions de dollars par année aux caisses de retraite des employés afin de les rendre à nouveau solvables en 2015. Ce sont ces renseignements qui ont permis au gouvernement fédéral d'approuver la prise de contrôle dans des conditions qui devaient être « à l'avantage net du Canada ».
C'est là que l'histoire devient intenable. En 2008-2009, 700 travailleurs sont mis à pied à Hamilton. Cela n'est certainement pas un avantage net. Il y a aussi la fermeture de la majeure partie des usines au Canada, ce qui n'est certainement pas un avantage net, ainsi que la mise en lockout des travailleurs de Hamilton et de Nanticoke pendant 11 mois. S'ensuit une poursuite en Cour fédérale pour non-respect d'engagement à l'égard de la production et envers les pensions, ainsi qu'un règlement à l'amiable en 2011.
La société s'était alors engagée à continuer de produire de l'acier au Canada et à réaliser des investissements d'au moins 50 millions de dollars en immobilisations dans l'entretien de ses installations canadiennes. Ensuite, cela recommence. En 2013, près de 1 000 travailleurs ont été mis en lockout pendant quatre mois. En 2014, U.S. Steel a demandé à bénéficier des mesures de protection visant les faillites, prétextant un déficit de 800 millions de dollars à nul autre chapitre que celui des pensions, évidemment. Actuellement, les retraités font encore face à la possibilité de voir leur pension réduite de 30 %.
Mon collègue d' a raison: les travailleurs et les Canadiens méritent que le gouvernement s'excuse d'avoir approuvé la prise de contrôle par U.S. Steel. Il est clair que ce qui est arrivé là n'était pas à l'avantage net du Canada. Quand nous voyons de pareilles situation, il est aussi clair que la Loi sur la faillite et l'insolvabilité et la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies doivent être repensées en profondeur.
Seul le NPD, avec ses décennies de travail pour la défense des droits des travailleurs et des droits de la classe moyenne au Canada, aura le courage politique de s'attaquer à ces questions. Cela commence dans huit mois.
Malheureusement, la situation des travailleurs de la U.S. Steel ressemble trop à celle des travailleurs de F.F. Soucy, dans mon comté. Après que F.F. Soucy ait été acheté par Papiers White Birch, une compagnie américaine, en 2007, les retraités sont restés sous la menace de voir leur pension réduite de façon draconienne, de 2010 jusqu'à tout récemment. Dans le cas des travailleurs de 55 ans et moins, ces pertes auraient pu atteindre 70 %. C'est énorme.
Il aura fallu attendre jusqu'à janvier 2015 pour qu'un juge décide que les retraités toucheront les sommes qui leur sont dues depuis décembre 2012. Être à la retraite et attendre depuis décembre 2012 pour obtenir son dû, c'est effrayant. Le juge a aussi décidé que 90 % de leur régime de retraite original serait versé. Ce sont cinq ans de stress et de perte de revenus pour des femmes et des hommes à la retraite et coupables de rien, sinon que d'avoir honnêtement gagné leur vie dans un cadre légalement négocié.
Les représentants des retraités de F.F. Soucy ont raison. Leur dossier démontre qu'il faut renforcer les lois afin que les sommes dues aux régimes de retraite occupent un rang de créance prioritaire au Canada.
Je vais appuyer la motion de mon collègue de , car trop d'événements récents font la démonstration que sa motion est juste et essentielle.
Dans le Sud-Est de l'Ontario, comme à Rivière-du-Loup et partout au Canada, il y a trop de transactions qui n'assurent pas de bénéfice net pour les Canadiens et trop de retraités dont les pensions sont mises à mal. Il faut que cela change. Je me lèverai donc fièrement avec mes collègues du NPD qui, par la motion M-537, démontrent qu'ils ne se contentent pas de parler de leurs valeurs, mais qu'ils sont prêts à agir en fonction de ces valeurs dès maintenant. Des collègues me glissent à l'oreille qu'il y a aussi d'autres cas comme Nortel. J'aimerais donner la parole à tous mes collègues. Il y a beaucoup d'exemples.
Dans la minute de temps de parole qu'il me reste, j'aimerais remettre cela en perspective. Il y a une tendance complètement obsessionnelle de la droite, qui existe partout au pays, mais qu'on retrouve beaucoup dans les fameuses radios de droite au Québec, où il y a un genre de dénigrement des syndiqués qui est devenu complètement hystérique.
Il faut rappeler à la population que ces ententes sont établies dans un cadre de négociation complètement légal. Par la suite, quand les travailleurs disent que c'est un dû, c'est parce qu'ils s'appuient sur une entente entièrement légale. Il faut rappeler ce qui se passe dans les communautés touchées. Prenons, par exemple, les quelque 200 retraités de F.F. Soucy qui ont passé des années à s'inquiéter d'avoir une perte de 70 % de leur revenu à la retraite. Qu'on s'imagine seulement le stress d'être dans la soixantaine, d'avoir travaillé pendant 30 ou 35 ans et, soudainement, de n'être pas certains d'obtenir 70 % de son revenu pour les années qu'il reste à vivre. Qu'on imagine le stress vécu..
L'ensemble des communautés et les gens qui ne sont pas syndiqués — par exemple, le propriétaire d'un restaurant — doivent comprendre que le fait d'avoir soudainement des centaines de retraités qui voient leurs revenus s'écrouler, parce qu'un parti n'a pas respecté sa part de l'entente sur le versement de pensions, c'est mauvais pour tout le monde. Un retraité qui, année après année, se fait menacer de perdre 70 % de son revenu ou qui en perd carrément 30 %, a-t-il encore le revenu discrétionnaire pour aller au café et au restaurant chaque fin de semaine? Il y a donc un impact direct sur l'ensemble de la communauté.
Quand la droite se « pète les bretelles » en disant que le syndicalisme n'a pas de bon sens, cela cause un tort aux travailleurs ainsi qu'aux conditions de travail dans le secteur industriel. Toutefois, au bout du compte, c'est un tort que subit l'ensemble des communautés. C'est ce qu'il faut rappeler aux gens. Il y a cette tendance de la droite complètement hystérique par rapport aux droits fondamentaux des travailleurs.
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Monsieur le Président, je suis enchanté de prendre part au débat en réponse à la motion de mon collègue concernant l'acquisition de Stelco par la U.S. Steel en 2007 en vertu de la Loi sur Investissement Canada, ou LIC.
La motion demande trois choses: premièrement, le gouvernement devrait s'excuser auprès des gens de Hamilton d'avoir approuvé l'entente avec la U.S. Steel; deuxièmement, il devrait rendre publics les engagements que la U.S. Steel a acceptés aux termes de la LIC; et troisièmement, il devrait prendre des mesures pour garantir la protection des prestations de retraite.
Mes collègues ont clairement expliqué, tant au moment de la lecture initiale de la motion qu'aujourd'hui, pourquoi le gouvernement s'oppose à cette motion. Je ne vais donc pas répéter la plupart des points qu'ils ont soulevés. Je vais plutôt parler de l'importance des investissements étrangers pour le maintien de la croissance économique du Canada.
La motion laisse entendre que la situation actuelle de la U.S. Steel illustre une lacune dans la politique en matière d'investissements étrangers du Canada, allégation qui est sans fondement. Les investissements étrangers sont essentiels au maintien du solide bilan de notre pays en matière de croissance économique et de création d'emplois. Grâce à son régime fiscal concurrentiel et à la réduction de la paperasse, le gouvernement a créé un climat économique attrayant tant pour les investisseurs canadiens qu'étrangers.
Lorsqu'il y a plus de concurrence, les Canadiens peuvent obtenir des produits et des services à plus faible coût. De plus, les travailleurs peuvent trouver des emplois mieux rémunérés, et les entreprises canadiennes sont mieux placées pour réussir sur les marchés mondiaux. L'un des éléments essentiels de ce bon climat d'affaires est le cadre de l'investissement étranger du Canada, lequel favorise les investissements qui sont dans l'intérêt du Canada. En fait, les avantages des investissements étrangers sont bien connus. J'aimerais en mentionner quelques-uns.
Premièrement, les investissements étrangers accroissent la productivité, ce qui entraîne l'augmentation des salaires des Canadiens.
Deuxièmement, les investissements étrangers offrent de nouveaux capitaux dont les entreprises canadiennes ont besoin pour prospérer et exceller. Les nouvelles technologies, de même que les pratiques commerciales novatrices, permettent aux entreprises canadiennes de soutenir la concurrence sur la scène internationale. Les investissements étrangers sont surtout essentiels pour exploiter au maximum les ressources naturelles du Canada. Ils jouent aussi un rôle important en aidant le secteur de la fabrication, qui assure la moitié de la recherche-développement pour les entreprises au Canada.
Troisièmement, grâce aux investissements étrangers, les entreprises canadiennes peuvent jauger les connaissances, les capacités et l'expertise en gestion de sociétés de calibre mondial. Un tel transfert de connaissances peut accroître la productivité, l'efficience et la compétitivité des sociétés canadiennes. Par ailleurs, grâce aux investissements étrangers, les entreprises canadiennes ont accès à de nouveaux marchés. Pour nos exportateurs, les investissements étrangers représentent une occasion unique de diversifier leurs ventes en ayant accès aux économies qui connaissent la croissance la plus rapide. Il est essentiel d'intégrer les entreprises canadiennes aux chaînes de valeur mondiales. De nombreux fournisseurs canadiens ont d'abord été choisis parce qu'ils se trouvaient à proximité de plus grandes entreprises. Au fil du temps, ces entreprises canadiennes ont développé leurs propres technologies de pointe et compétences spécialisées.
Pour bénéficier pleinement des investissements étrangers, le Canada doit assurer le maintien de conditions économiques qui les attirent. Après le ralentissement économique mondial de 2008, la performance économique du Canada sous le présent gouvernement a été très solide par rapport à celle des autres pays industrialisés. Le Canada a été fort applaudi pour avoir su traverser et se remettre rapidement de la crise économique mondiale, chose remarquée par les investisseurs étrangers.
Depuis, le Canada se classe parmi les meilleurs pays du G7 sur le plan de la création d’emplois et de la croissance. Cette réalisation est d'autant plus remarquable en cette période d'incertitude économique mondiale.
Selon Statistique Canada, l’économie canadienne a été la première parmi les pays du G7 à récupérer les pertes d’emplois enregistrées au cours de la récession mondiale. L'initiative et l'innovation sont récompensées dans le cadre de la Loi sur Investissement Canada, et celle-ci fait du pays une destination de choix pour les investisseurs étrangers.
Le gouvernement a maintenu un faible taux d'imposition pour les Canadiens et les entreprises canadiennes, afin de favoriser la création d'emplois, la croissance et les investissements. Nous avons instauré une formule gagnante pour les investissements étrangers en misant sur l'abondance de nos ressources naturelles, l'innovation, une économie prévisible et stable au point de vue fiscal et un milieu d'affaires concurrentiel. Notre plan pour l'emploi et la croissance s'est traduit par d'importants investissements visant à stimuler l'innovation, la recherche et le développement, et a doté les Canadiens des compétences et de la formation nécessaires pour réussir dans une économie mondialisée.
Les entreprises qui font affaire au Canada peuvent elles aussi tirer profit des avantages consentis par nos institutions financières solides, notre main-d'oeuvre hautement qualifiée et nos capacités de calibre mondial dans le domaine des sciences et de la technologie. En somme, nous avons préparé le Canada à devenir un chef de file mondial aujourd'hui et dans l'avenir.
De surcroît, le gouvernement est déterminé à ouvrir les frontières et à libéraliser le commerce. L'histoire montre que le commerce est la meilleure façon de créer des emplois, de stimuler la croissance et d'élever notre niveau de vie.
Le gouvernement travaille inlassablement pour ouvrir de nouveaux marchés, pour accroître les exportations de biens et services canadiens vers les marchés internationaux et pour créer des débouchés nouveaux et diversifiés pour les entreprises canadiennes.
En fait, quand le gouvernement est arrivé au pouvoir, en 2006, le Canada avait des accords de libre-échange avec cinq pays. Ce n'était pas suffisant pour un pays où 60 % du produit intérieur brut et un emploi sur cinq dépendent du commerce. Nous avons maintenant des accords de libre-échange avec un nombre record de 43 pays, y compris avec les deux plus grands marchés du monde, soit les États-Unis et l'Europe. Nous cherchons à conclure beaucoup plus d'accords sur le commerce et l'investissement, y compris avec des grands marchés comme la Chine, l'Inde et le Japon, ainsi que dans le cadre du partenariat transpacifique.
Le gouvernement continuera d'attirer les investissements étrangers au Canada en maintenant des politiques qui favorisent la croissance économique. Le régime d'examen des investissements étrangers prévu dans la Loi sur Investissement Canada est un élément clé du cadre économique canadien. L'approche équilibrée du gouvernement fait en sorte que les transactions concernant des placements étrangers sont examinées en fonction de leur valeur et des intérêts à long terme de l'économie canadienne. Les investissements étrangers ont permis de stimuler la productivité du Canada, de créer des emplois, et d'accroître la recherche et le développement dans notre pays. Ils ont aussi montré clairement au reste du monde que le Canada est prêt à faire des affaires.
En conclusion, le gouvernement a prouvé qu'il est déterminé à faire en sorte que les entreprises canadiennes puissent soutenir la concurrence sur les marchés nationaux et internationaux.
Pour favoriser la prospérité, créer des emplois et maintenir un niveau de vie élevé pour les Canadiens, il est important d'adopter des politiques modernes qui encouragent le commerce et les investissements. Sous notre gouvernement, le Canada continuera d'être une destination attrayante pour les sociétés de calibre mondial qui proposent des emplois très bien rémunérés, ce qui favorisera une croissance économique forte et durable et assurera la prospérité de tous les Canadiens.
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Monsieur le Président, je tiens d'abord à remercier mes collègues de tous les partis, ceux d'en face comme ceux de ce côté-ci, d'avoir participé au débat et d'avoir pris cette question au sérieux. C'est très important pour les habitants d'Hamilton, alors je les remercie tous.
Cela étant dit, je remarque que pas un député ministériel n'a dit quoi que ce soit d'utile à part ressasser les mêmes phrases creuses et lire des déclarations toutes faites sur les réalisations des conservateurs. Personne n'a abordé directement les enjeux que nous avons portés à l'attention du Parlement. Voilà une autre preuve que, pour le gouvernement conservateur, les travailleurs, les employés, les futurs retraités et ceux qui le sont déjà ne sont pas une priorité. Ceux qui en doutent n'auront qu'à relire le hansard; ils verront ce qui a été dit et ce qui n'a pas été dit.
À l'opposé, qu'on me permette de remercier mes deux collègues d'Hamilton, les députés d' et d'. Tous les deux, ils nous entretenus avec conviction de cette question importante et des torts que subissent les travailleurs de la U.S. Steel, anciennement Stelco, ainsi que les membres de la section locale 1005 du Syndicat des Métallos. On voit qu'ils connaissent leurs dossiers.
Je rappelle à ceux que ça intéresse que ce qui est arrivé, dans les années 1990, aux pensions des employés de Stelco a fait couler beaucoup d'encre sur la scène provinciale. J'invite quiconque souhaite apprendre toute la vérité et connaître les faits de l'affaire à lire le discours qu'a prononcé ma collègue de la première fois que nous avons débattu de cette motion le 4 décembre 2014. Elle a expliqué exactement ce qui s'est passé, précisant les faits et démentant tous les mythes et toutes les interprétations partisanes qui circulaient. Je l''en remercie de tout coeur.
J'aimerais également remercier mon collègue de de son discours si passionné. De toute évidence, il comprend clairement les enjeux.
Je fais trois demandes simples dans ma motion. Elle n'a rien de compliqué. Premièrement, je demande des excuses. Nous sentons effectivement que le gouvernement nous doit des excuses, car aux termes de la Loi sur Investissement Canada, c'est au gouvernement qu'il incombe d'approuver ou non une prise de contrôle par des intérêts étrangers. C'est à lui de décider, et il est censé décider en fonction de l'existence d'un avantage net pour le Canada. Or, il n'y avait en l'occurrence aucun avantage net pour le Canada. Et on ne peut certainement pas prétendre qu'il y avait un avantage net pour les retraités dont les pensions sont maintenant en péril. C'est la qualité de vie de ces gens qui est en péril. Il n'y avait vraiment aucun avantage net pour ces gens-là.
C'était, au mieux, une très mauvaise décision. Il n'est pas déraisonnable que les gens d'Hamilton exigent que le gouvernement s'excuse d'avoir pris cette décision vraiment affreuse à l'origine de la crise qui bouleverse la vie de centaines, voire de milliers de Canadiens. Il s'agit ni plus ni moins d'une crise.
Nous avons demandé au gouvernement de rendre publique son entente secrète à l'origine de cette crise. Le conseil municipal d'Hamilton a exigé les documents. Il prend la situation tellement au sérieux qu'il a créé un sous-comité spécial sur l'acier. Je crois que c'est aujourd'hui que le conseiller Scott Duvall a été réélu président de ce comité. Le conseiller Sam Merulla en est le vice-président. Voilà à quel point les gens d'Hamilton prennent cette situation au sérieux.
Nous avons demandé au gouvernement de modifier la Loi sur la faillite et l'insolvabilité ainsi que la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies pour garantir que, à l'avenir, les retraités seront en tête et non au bas de la liste.
C'est un crime parce qu'on ne peut pas revivre les années nécessaires pour se constituer un fonds de retraite. Refuser aux gens le droit à la pension pour laquelle ils ont travaillé est inacceptable dans ce pays. Il est immoral de faire subir cela aux gens, mais c'est pourtant ce qui se passe dans ce cas-ci. Il n'y a pas que les travailleurs syndiqués qui sont touchés, il y a également les travailleurs salariés non syndiqués. Leurs pensions sont également en jeu.
C'est inacceptable. Nous devons faire volte-face et élire un gouvernement qui se soucie des Canadiens en doublant les prestations du Régime de pensions du Canada, par exemple, au lieu de priver les gens des prestations de retraite auxquelles ils ont droit.
Cette décision prise par le gouvernement a causé quantité d'angoisse et de stress à toutes les personnes touchées. À ce jour, le gouvernement n'a toujours pas accordé aux habitants d'Hamilton la justice et l'attention décente qu'ils méritent.
Jusqu'à ce que le gouvernement les leur accorde, le NPD et les gens d'Hamilton prendront la parole et crieront sur tous les toits que c'est inacceptable. Nous voulons que les retraités et les habitants d'Hamilton s'en prennent au gouvernement, comme il le mérite.