Que, dans la mesure où le taux de chômage reste élevé depuis la récession de 2008 et que la tendance reste à la baisse de la qualité de l’emploi depuis 1989 sous les différents gouvernements libéraux et conservateurs, tel que documenté par la CIBC, la Chambre demande au gouvernement de faire de la priorité première du Budget 2015 d’investir dans les mesures qui stimulent l'économie en créant et en protégeant des emplois de la classe moyenne durables et à temps plein dans des industries à niveau de rémunération élevé dans toutes les régions du Canada et en abandonnant son régime coûteux et injuste de fractionnement du revenu à 2 milliards de dollars.
-- Monsieur le Président, avant de commencer, j'aimerais vous remercier de la décision très équitable et justifiée que vous venez de rendre à la Chambre, qui établit peut-être même un précédent en matière de décorum. Votre décision était brève et précise, ce qui est utile pour tous les députés.
[Français]
J'aimerais d'abord dire que je partagerai mon temps de parole avec ma chère collègue de .
L'économie du Canada présente actuellement quelques faiblesses. Par conséquent, c'est impératif pour nous, en tant qu'opposition officielle, d'avoir aujourd'hui un débat sur notre économie.
Je sais que mes collègues conservateurs veulent parler d'autre chose, de n'importe quoi en fait, mais nous, comme la vaste majorité des Canadiens, voulons avoir un débat et une réponse concernant les réalités économiques auxquelles nous faisons face, soit un taux de chômage très élevé, une économie faible et la détérioration à long terme et depuis une génération de la qualité des emplois, selon un nouveau rapport de la CIBC.
Nous croyons que le gouvernement n'a pas de plan B. Les Canadiens savent que le gouvernement conservateur veut seulement développer l'économie par rapport au pétrole. Il ne parle pas du reste. Il a une obsession profonde pour pipeline très controversé et il ne parle pas des autres aspects de notre économie. Au NPD, nous prônons non seulement une économie très diversifiée, mais aussi une économie plus juste.
[Traduction]
Commençons par le plus important. Nous devons comprendre que, même si les conservateurs tentent actuellement par pratiquement tous les moyens de détourner l'attention des questions économiques, nous avons la responsabilité, à titre de parlementaires, de nous pencher sur les problèmes de l'heure, et la situation économique est de toute évidence un problème que nous devons régler, en tant que Canadiens et législateurs canadiens.
En effet, les tendances révélées par les statistiques sont les plus inquiétantes que nous observons depuis la récession de 2008. Cela a récemment été mis en évidence dans un rapport de la CIBC, qui montre que la qualité de l'emploi au Canada a atteint son plus bas niveau en une génération.
Qu'est-ce que cela signifie? Cela signifie qu'il y a, au Canada, de moins en moins d'emplois bien rémunérés et stables pour la classe moyenne et de plus en plus d'emplois à temps partiels, précaires et peu rémunérés, c'est-à-dire des emplois qui ne permettent pas aux travailleurs de subvenir aux besoins de leur famille.
Nous pourrions croire que cette situation préoccuperait le gouvernement conservateur, qui prétend faire beaucoup pour l'économie, mais, depuis une génération, nous avons vu la qualité de l'emploi au Canada diminuer graduellement sous les gouvernements libéraux et conservateurs. Nous pourrions penser que le gouvernement chercherait des moyens d'accroître les débouchés offerts aux Canadiens et de régler certains des problèmes de productivité qui nous affligent depuis beaucoup trop longtemps. Cependant, les choix des conservateurs nous laissent extrêmement perplexes parce qu'ils ne tiennent pas compte des besoins économiques.
Le programme de fractionnement du revenu de 2 milliards de dollars que le gouvernement s'est engagé à instaurer — et qui le fait dépenser un excédent budgétaire qu'il n'a même pas encore — aide la tranche de 15 % de Canadiens qui gagnent le plus. Le gouvernement conservateur fait l'affaire des riches. Le fait de doubler le CELI profitera énormément au même groupe de Canadiens. De nombreux rapports démontrent qu'il n'y a pas beaucoup de gens à faible revenu ou à revenu moyen qui ont 11 000 $ de trop à la fin de l'année. On constate que les gens qui gagnent autant d'argent et qui peuvent se prévaloir du programme de fractionnement du revenu de 2 milliards de dollars des conservateurs, bref les Canadiens les plus riches, sont ceux qui comptent le plus pour le gouvernement.
Ce n'est pas le cas pour le NPD.
Nous avons récemment appris, dans un rapport que Statistique Canada a rendu public en janvier dernier, que le Canada a perdu des emplois à plein temps, et ce, même pendant un mois où il est censé s'en être bien tiré. Encore une fois, les emplois créés étaient à temps partiel, c'est-à-dire précaires.
L'an dernier, le taux de croissance de la population canadienne était près du double du taux de croissance de l'emploi. Tout le monde devrait s'en inquiéter, car la situation n'est pas viable à long terme lorsque la population croît presque deux fois plus rapidement que le nombre de nouveaux emplois, et que les emplois créés sont précaires, à temps partiel et peu rémunérés. Les mesures conservatrices ne sont viables ni sur le plan de l'environnement, ni sur le plan de l'économie, et les conservateurs laisseront le pays endetté.
Nous savons que, depuis qu'ils sont au pouvoir, les conservateurs ont alourdi la dette canadienne de plus de 155 milliards de dollars. Durant cette période, ils ont aussi fait perdre au Canada 400 000 emplois du secteur manufacturier. Nous savons aussi qu'il y a actuellement 200 000 chômeurs de plus qu'avant la récession. Or, les conservateurs prétendent que tout va très bien et qu'il n'est pas nécessaire d'agir.
En fait, d'après les conservateurs, les choses vont si bien qu'ils disposent de 2 milliards de dollars supplémentaires dans les coffres pour aider les Canadiens les plus riches, dont le revenu se situe dans la tranche supérieure de 15 %. Les conservateurs disposent de tellement d'argent actuellement, et l'économie se porte si bien, qu'ils ont eu les moyens de dépenser plus de 1 milliard de dollars pour les publicités d'autopromotion qui, depuis quelques années, interrompent constamment toutes les parties de hockey — pour faire quoi? Ils dépensent plus d'argent pour ces publicités qu'ils n'en dépensent pour l'inspection des aliments ou la sécurité ferroviaire. Ils investissent plus dans l'autopromotion que dans l'aide aux travailleurs canadiens.
Le chômage chez les jeunes est deux fois plus élevé que la moyenne nationale. Nous savons que cela a non seulement des répercussions à court terme sur les jeunes Canadiens et leur famille, mais des répercussions à long terme sur leurs perspectives. Pour les jeunes gens qui entrent sur un marché du travail aussi atone, cela signifie qu'ils n'exercent pas la profession dans laquelle ils ont investi et développé leurs compétences. Dans un marché économique précaire, ils doivent accepter n'importe quel emploi disponible.
La participation des femmes au marché du travail est à son plus bas niveau depuis 2002. Pour les femmes qui envisagent d'aller travailler, les politiques familiales axées sur l'emploi sont l'un des principaux facteurs et principes qui font pencher la balance.
Voilà pourquoi les néo-démocrates montrent du doigt la tare que sont les politiques économiques conservatrices — d'ailleurs, les députés auront remarqué que les conservateurs ne veulent plus parler d'économie. Il semble impossible d'obtenir une réponse du à la période des questions. Il est contraint au silence et brille par son absence. Pourtant, les Canadiens veulent savoir d'où viennent les solutions. D'où viennent les idées? D'où vient le budget?
Se croiser les doigts et espérer que la situation s'améliore sur les marchés du pétrole n'est pas vraiment un plan pour l'économie canadienne. En fait, trop se concentrer sur une seule ressource, comme les conservateurs l'ont fait à l'égard du pétrole au cours des 10 dernières années, a mis le Canada dans une situation précaire lorsque les prix du pétrole ont inévitablement chuté. Le gouvernement est en mode panique et propose d'attendre encore quelques mois, et les Canadiens n'ont d'autre choix que d'attendre eux aussi.
Les néo-démocrates, eux, n'attendent pas. Nous faisons des propositions qui répondront aux besoins de l'économie canadienne.
Prenons par exemple la proposition du NPD présentée par notre chef de réduire le fardeau fiscal des petites entreprises au pays. Les petites entreprises représentent 40 % de notre PIB et donnent du travail à 8 millions de Canadiens. Environ 80 % des nouveaux emplois sont créés par des petites entreprises. Lorsque nous avons proposé cette motion à la Chambre des communes, les conservateurs ont voté contre cette motion, et les libéraux ont fait de même pour une raison qui m’échappe.
Lorsque nous avons proposé une motion pour donner un coup de main au secteur manufacturier, parce que nous avons perdu 400 000 emplois dans ce secteur, les conservateurs et les libéraux ont voté contre cette motion.
Lorsque les néo-démocrates ont mis de l’avant l’idée d’un crédit d’impôt à l’innovation en vue de stimuler la productivité et l’innovation, parce que le Canada accuse un retard par rapport aux autres en matière de recherche et de développement, nous avons encore une fois vu les conservateurs et les libéraux voter contre cette idée.
Les néo-démocrates continueront d’appuyer la hausse du salaire minimum à 15 $, les services de garde abordable à 15 $ pour aider les Canadiens à retourner au travail et une économie qui travaille pour les Canadiens et non contre eux. Nous soutiendrons une économie qui permettra aux Canadiens de retourner sur le marché du travail. Nous formerons en 2015 un gouvernement qui mettra l’accent sur les intérêts des Canadiens et non sur les intérêts étroits et partisans d’un gouvernement qui se borne à espérer sa réélection et à prier pour celle-ci.
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Monsieur le Président, j'entends aujourd'hui appuyer la motion. Je remercie d'ailleurs mon collègue de sa présentation percutante.
Le député et moi avons l'immense privilège de représenter des circonscriptions de la magnifique Colombie-Britannique. C'est peut-être ce qui explique que nous nous investissions autant dans la motion dont nous sommes saisis. Le taux de chômage chez les jeunes atteint des sommets inadmissibles en Colombie-Britannique. Le gouvernement laisse tomber les jeunes. Pendant qu'ils ne parviennent pas à trouver d'emploi, le gouvernement se concentre sur le fractionnement du revenu. On croirait entendre une mauvaise blague. Avec la motion d'aujourd'hui, les néo-démocrates entendent donc proposer un plan qui aiderait concrètement les travailleurs canadiens de la classe moyenne.
J'invite le ministre des Finances ou le à venir à Surrey-Newton, où j'habite, pour parler du fractionnement du revenu aux jeunes qui cherchent désespérément, mais sans succès, un emploi assorti d'un salaire décent. Ils constateraient à quel point cette mesure rejoint les préoccupations de ces jeunes, c'est-à-dire pas du tout. Il n'y a rien d'étonnant à cela.
Ce n'est pas difficile à comprendre: le fractionnement du revenu n'aide ni les jeunes, ni les petites entreprises, ni les familles de la classe moyenne. Par conséquent, les néo-démocrates exhortent aujourd'hui le gouvernement à prendre des mesures tangibles pour favoriser la création d'emplois de qualité, protéger et améliorer les emplois actuels et, dans l'ensemble, régler les problèmes qui frappent la classe moyenne. Nous réclamons du gouvernement qu'il avance concrètement dans la bonne direction, notamment en améliorant les conditions de travail par une hausse du salaire minimum, en versant des pensions plus équitables et en investissant dans la petite entreprise. La qualité des emplois atteint un creux historique. Redressons la situation.
Les députés ont-ils conscience que 98 % des entreprises au Canada sont de petites entreprises qui comptent moins de 100 employés? Elles sont la pierre angulaire de l'économie de notre pays. Surrey regorge de petites entreprises. À l'instar des autres acteurs de la chambre de commerce de Surrey, Anita Huberman, PDG de l'organisme, aide les entreprises à prendre de l'expansion et à prospérer à Surrey en faisant porter ses efforts sur les objectifs suivants: l'attraction d'entreprises, la recherche sur l'entreprise, la formation entrepreneuriale, la promotion de la planification stratégique et du développement économique, le perfectionnement en milieu de travail et l'entrepreneuriat jeunesse.
Monsieur le Président, saviez-vous que les petites entreprises contribuent à près de 40 % du PIB du Canada? Les petites entreprises emploient presque 8 millions de Canadiens et sont à l’origine de 78 % des nouveaux emplois du secteur privé qui ont été créés de 2002 à 2012. Par conséquent, pourquoi les conservateurs ignorent-ils les petites entreprises canadiennes afin d’appuyer les sociétés plus riches et plus rentables? Ils devraient aider Anita et la chambre de commerce de Surrey à développer notre collectivité, et ils devraient s’engager à créer et à protéger des emplois à temps plein durables pour la classe moyenne dans les secteurs rémunérateurs de toutes les régions du Canada.
Depuis 2006, les conservateurs ont réduit de 25 % le taux d’imposition des entreprises les plus riches, en le faisant passer de 22 % à 15 %. Pendant la même période, les conservateurs ont réduit de seulement 1 % les impôts versés par les propriétaires de petites entreprises qui créent des emplois. Pourquoi les conservateurs n’investissent-ils pas davantage dans les entreprises créatrices d’emplois?
Lorsque je retournerai dans les localités de ma circonscription, Surrey-Newton et Delta Nord, ce week-end, je dirai aux électeurs que, cette semaine, les néo-démocrates ont pris la parole à la Chambre des communes afin de demander que les conservateurs prennent immédiatement des mesures pour stimuler la création d’emplois et pour favoriser la croissance économique dans le cadre du budget de 2015. Je leur indiquerai que nous avons défendu les intérêts des familles de la classe ouvrière et de la classe moyenne en demandant que le gouvernement conservateur annule son plan coûteux de fractionnement du revenu et qu’il utilise ces fonds pour améliorer la qualité des emplois, mesure qui profiterait à tous les Canadiens, plutôt qu'à quelques riches.
Nous demandons que le gouvernement mette en oeuvre notre plan visant à créer des emplois bien rémunérés au sein d’une économie diversifiée, parce que les néo-démocrates souhaitent que notre économie soit juste envers la classe moyenne. En raison de ce cadeau offert aux Canadiens fortunés qu’est le plan conservateur de fractionnement du revenu, les Canadiens ordinaires perdront encore plus de terrain et, par conséquent, ce plan doit être supprimé. Les néo-démocrates désirent un budget qui met l’accent sur la diversification de l’économie canadienne au lieu de mettre tous nos oeufs dans le même panier. Je suis fière de travailler avec un chef de l’opposition officielle qui comprend cela.
Quand je retournerai chez moi en fin de semaine, j'espère sincèrement que je pourrai dire aux habitants de Newton—Delta Nord que le gouvernement conservateur a appuyé cette motion. Il n'a plus aucune excuse. Il peut essayer de détourner l'attention autant qu'il veut, mais il est en train d'échouer sur le plan économique parce que trop de gens n'ont pas un emploi offrant un salaire décent.
Au cours de la dernière décennie, sous des gouvernements libéral et conservateur, plus d'un demi-million d'emplois ont disparu dans le secteur manufacturier. Il y a encore près de 1,3 million de chômeurs au Canada. Bien que le nombre d'emplois ait augmenté en janvier, cette hausse reposait entièrement sur la création de 47 200 emplois à temps partiel, tandis que près de 12 000 emplois à temps plein ont été perdus. En outre, pour les hommes, le taux d'emploi à temps plein a connu une baisse importante dans notre collectivité. On sait déjà que cette baisse est très prononcée chez les femmes.
Au cours des 12 derniers mois, la croissance de l'emploi n'a été que de 0,7 %. Quant au chômage à long terme, il se situe encore près de son sommet d'après la crise. Le nombre moyen d'heures travaillées demeure bas et la proportion de travailleurs occupant un emploi à temps partiel malgré eux demeure élevée.
Le taux de participation, c'est-à-dire le nombre de personnes qui ont un emploi ou qui en cherchent un activement, a diminué tout au long de 2014 pour atteindre son niveau le plus bas depuis 2000. C'est un facteur qui a grandement contribué à la baisse du taux de chômage. Les chômeurs qui renoncent à chercher du travail cessent d'être recensés dans le taux de chômage officiel, ce qui peut entraîner la diminution de celui-ci. Toutefois, la réalité est tout autre. Le taux de chômage chez les jeunes, qui est de 12,8 % à l'échelle nationale, demeure encore presque deux fois plus élevé que le taux de chômage général.
Voici la mission que s'est donnée la zone d'amélioration commerciale de ma circonscription: « Créer un centre-ville dynamique, sûr et agréable à vivre; promouvoir des partenariats constructifs entre la collectivité et le gouvernement; favoriser un climat d'investissement positif; collaborer à la sécurité de la collectivité; encourager le développement communautaire et la revitalisation. » Pour favoriser le dynamisme d'une collectivité, il faut des emplois. Pour avoir des emplois, il faut des investissements dans les petites entreprises. Pour établir des partenariats avec le gouvernement, il faut que le gouvernement écoute et réagisse.
Pour conclure, je vais résumer ce que nous attendons du gouvernement. Puisque le taux de chômage demeure élevé depuis la récession de 2008, et puisque, sous les gouvernements libéraux et conservateurs qui se sont succédé depuis 1989, la qualité des emplois tend à diminuer depuis longtemps, ce qui a été documenté par la CIBC, la Chambre demande au gouvernement de faire en sorte que la principale priorité du budget de 2015 soit d'investir dans des mesures qui stimulent l'économie et qui visent la création et la protection d'emplois à temps plein durables dans des secteurs bien rémunérés pour les travailleurs de la classe moyenne de toutes les régions du Canada. Nous exhortons le gouvernement à abandonner sa mesure de fractionnement du revenu, une proposition de 2 milliards de dollars injuste et coûteuse.
J'aimerais également dire que, lorsque nous sommes dans notre circonscription, nous avons le privilège de rencontrer nos électeurs, y compris ceux du milieu des affaires. Or, maintenant, les gens d'affaires de ma circonscription, lorsque je discute avec eux, me disent qu'il y a bien des façons dont nous pourrions les aider en tant que parlementaires. Nous pourrions les aider en nous attaquant à des problèmes comme les frais de transaction par carte de crédit. Chaque fois qu'une carte de crédit est utilisée dans un magasin, l'entreprise doit payer des frais de transaction incroyablement élevés.
J'ai été surprise — mais à peine — d'apprendre que bon nombre de gens d'affaires sont favorables à notre proposition de faire passer le salaire minimum des employés fédéraux à 15 $ l'heure. Selon ce qu'on m'a dit, les entreprises sont prêtes à payer ce salaire, car cela permet au moins d'inciter les gens à garder leur emploi. Les entreprises savent qu'un salaire de 15 $ l'heure n'est pas énorme, mais que cela permet aux gens de payer le pain et le beurre. Elles savent que ces gens dépenseront leur argent dans leur collectivité.
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Monsieur le Président, je suis heureux d'intervenir au sujet de cette motion du NPD. Il est bon de voir que, pour une fois, les députés d'en face s'intéressent un tant soit peu à la création d'emplois. Nous sommes heureux qu'ils en parlent, car nous en faisons une priorité depuis notre arrivée au pouvoir en 2006. Je suis toutefois totalement en désaccord avec leur position sur le sujet.
Il est tout simplement faux de prétendre que le gouvernement a peu fait pour créer des emplois et stimuler la croissance. Je suis heureux de pouvoir remettre les pendules à l'heure et j'aimerais remercier les néo-démocrates de nous permettre de parler de notre bilan en matière de création d'emplois, de croissance économique et de prospérité à long terme pour l'ensemble des Canadiens.
Je m'attarderai aujourd'hui sur certaines mesures de réduction des impôts et de création d'emplois que nous avons prises depuis que nous formons le gouvernement. Contrairement aux députés d'en face, nous nous efforçons de réduire les impôts. Alors qu'ils ne songent qu'à augmenter les taxes, nous avons créé, net, 1,2 million d'emplois depuis le creux de la récession, en juillet 2009. Quatre-vingt-cinq pour cent de ces emplois sont à temps plein, et 80 % d'entre eux dans le secteur privé. Près des deux tiers de ces emplois ont été créés dans des secteurs bien rémunérés. Il s'agit là d'un des meilleurs bilans du G7 en matière de création d'emplois.
C'est totalement à l'opposé des libéraux et des néo-démocrates, qui imposeraient aux créateurs d'emplois et à leurs employés des impôts et une dette élevés. Grâce à notre plan de réduction des impôts, davantage de Canadiens travaillent aujourd'hui qu'à tout autre moment de l'histoire de notre pays. Le Canada jouit en ce moment du taux de chômage le plus bas en six ans, soit 6,6 %.
Comment sommes-nous parvenus à ce résultat, après la plus importante récession économique depuis la Grande Crise des années 1930? Nous avons commencé par l'innovation. Nous avons encouragé l'innovation, qui est essentielle à la croissance économique. C'est pourquoi notre gouvernement reste déterminé à appuyer l'innovation au pays.
Comme d'autres députés ministériels l'ont déjà indiqué auparavant, nous l'avons démontré en versant chaque année des millions de dollars à des organismes de développement régional tels que l'Agence de promotion économique du Canada atlantique, le ministère de la Diversification de l'économie de l'Ouest, l'Agence de développement économique du Canada pour les régions du Québec, l'Agence fédérale de développement économique pour le Sud de l'Ontario et l'Agence canadienne de développement économique du Nord. Ces sommes leur ont été versées pour leur permettre de collaborer avec les entreprises, les universités et les collèges locaux afin de leur fournir les outils nécessaires pour réussir et aider les Canadiens à faire croître notre économie.
Au début de la récession, le gouvernement a établi le Fonds d'innovation pour le secteur de l'automobile, doté initialement de 250 millions de dollars étalés sur cinq ans, dans le but d'aider l'industrie de l'automobile à réaliser de grands projets stratégiques de recherche et développement visant à construire des véhicules novateurs plus écologiques et moins énergivores. Le gouvernement a depuis décidé de maintenir le fonds pour une période additionnelle de cinq ans et l'a doté jusqu'à maintenant d'un total de 1 milliard de dollars, y compris 500 millions de dollars par l'intermédiaire du Plan d'action économique de 2014. Les députés de l'opposition ont rejeté cet argent pour l'innovation dans l'industrie de l'automobile lorsqu'ils voté contre ce budget.
Dans sa motion, le député d'en face nous demande de stimuler l'économie en créant et en protégeant des emplois de la classe moyenne durables et à temps plein dans des industries à niveau de rémunération élevé dans toutes les régions du Canada. Or, depuis 2006, c'est exactement ce que nous avons fait.
Le député d'en face a peut-être besoin que je lui rappelle encore d'autres mesures prises par le gouvernement pour favoriser la croissance de l'emploi dans les industries à niveau de rémunération élevé. Je songe évidemment à l'aide que nous avons accordée aux apprentis depuis que nous sommes arrivés au pouvoir. Depuis 2007, nous avons lancé deux subventions pour les apprentis: la Subvention incitative aux apprentis, en 2007, et la Subvention à l'achèvement de la formation d'apprenti, en 2009. Ces subventions nous ont permis de venir en aide jusqu'ici à plus de 500 000 Canadiens, pour qu'ils puissent développer leurs compétences et obtenir les emplois bien rémunérés qui existent et qu'on cherche à pourvoir. Nous aidons les jeunes du pays pour qu'ils acquièrent la formation dont ils ont besoin et qu'ils puissent obtenir les bons emplois à niveau de rémunération élevé qui sont offerts un peu partout au Canada.
Aux aspirants apprentis qui manquent d'argent pour financer leurs études dans l'un des métiers désignés Sceau rouge, nous offrons maintenant de nouveaux prêts sans intérêt pendant les études. Depuis le lancement du prêt canadien aux apprentis, en janvier, plus de 2 000 étudiants promis à un bel avenir ont déjà reçu des prêts pour cette année. Le gouvernement allège le fardeau fiscal et augmente l'aide pour les apprentis plombiers, électriciens et charpentiers d'un bout à l'autre du pays.
Le député d'en face a peut-être envie de mettre à l'essai des théories encore incertaines dans la motion d'aujourd'hui, au sujet des moyens à prendre pour créer de bons emplois de qualité et stimuler la croissance, mais nous qui formons le gouvernement du Canada avons déjà fait nos preuves en la matière, même à une époque de grande adversité dans l'économie mondiale. C'est que nous comprenons les mécanismes qui sous-tendent la création d'emplois. Et nous comprenons aussi comment nourrir ces mécanismes dans l'intérêt de tous les Canadiens.
Pensons par exemple à la manière dont les entreprises manufacturières et les petites entreprises réussissent à créer des emplois et à stimuler l'économie. Les petites entreprises, qui représentent 98 % des sociétés créatrices d'emplois du Canada, contribuent directement à la croissance économique, en plus de permettre aux travailleurs, aux familles et aux régions de pays de subvenir à leurs besoins.
Le gouvernement mesure pleinement les efforts que déploient ces entreprises ainsi que leur apport à la société, et il leur en est reconnaissant. Voilà pourquoi nous avons mis en oeuvre une série de politiques et de programmes reposant sur un principe simple: si les petites entreprises vont bien, alors la population dans son ensemble va bien.
Depuis qu'il est arrivé au pouvoir, le gouvernement a pris de nombreuses mesures destinées aux PME du pays. Par exemple, la déduction pour amortissement accéléré visant l'achat de machinerie et d'équipement a été très bénéfique pour les fabricants et les transformateurs canadiens. Elle leur a entre autres permis de faire les investissements voulus pour soutenir la concurrence, au pays et à l'étranger. De plus, diverses initiatives mises en oeuvre par l'Agence du revenu du Canada ont contribué à améliorer la communication de renseignements et la prestation de services aux petites entreprises, tout en allégeant leur fardeau administratif et en augmentant l'équité envers les contribuables.
Ces mesures font suite aux nombreuses autres mises en oeuvre par le gouvernement conservateur depuis 2006 afin d'aider les petites entreprises à faire les investissements nécessaires pour créer de bons emplois et contribuer à la croissance de notre économie. Depuis 2006, le gouvernement a par exemple réduit à 11 % le taux d'imposition des petites entreprises; fait passer de 300 000 à 500 000 $ le revenu admissible au taux d'imposition inférieur des petites entreprises; accru la disponibilité et l'accessibilité du soutien financier pour les PME innovatrices au moyen du Programme d'encouragements fiscaux pour la recherche scientifique et le développement expérimental; et resserré la définition de l'expression « biens canadiens imposables », en conséquence de quoi, pour de nombreux investissements — comme l es fonds étrangers de capital-risque dans les sociétés canadiennes de haute technologie —, il n'est plus nécessaire de déclarer l'impôt en vertu de l'article 116 de la Loi de l'impôt sur le revenu.
Nous avons en outre fait passer de 500 000 à 800 000 $ l'exonération cumulative des gains en capital pour les actions admissibles des petites entreprises. De plus, cette limite est indexée à l'inflation, de sorte qu'elle passera à 813 600 $ en 2015.
Grâce à l'Initiative d'allégement du fardeau de la paperasserie, nous avons réduit de 20 % les formalités administratives auxquelles les entreprises doivent se plier. Nous avons également mis sur pied la Commission sur la réduction de la paperasse pour examiner les secteurs de la réglementation fédérale où des réformes étaient le plus nécessaires et ce, afin de réduire les coûts engagés par les petites entreprises pour s'y conformer.
Les mesures de réduction de la paperasserie aident les petites entreprises. Elles allègent le fardeau administratif qui pèse sur elles, surtout les plus petites qui n'ont pas beaucoup d'employés et qui ne disposent pas des ressources nécessaires pour porter un fardeau fiscal de plus en plus lourd ainsi que le fardeau administratif qu'il entraîne. Les mesures de réduction fiscale et de réduction de la paperasserie permettent aux petites entreprises de disposer des ressources nécessaires pour faire ce que l'on attend d'elles, c'est-à-dire accroître l'embauche, rehausser la production et stimuler l'économie canadienne.
En plus de ces mesures, nous avons éliminé près de 2 000 tarifs sur les intrants manufacturiers, la machinerie et le matériel, permettant ainsi la réalisation d'économies annuelles de l'ordre d'environ 400 millions de dollars en droits de douane. De nouveaux accords commerciaux avec la Corée du Sud et l'Union européenne généreront aussi des avantages et des économies considérables pour les entreprises canadiennes et ouvriront de nouveaux marchés à nos exportations.
Notre gouvernement sait que, bien qu'il soit primordial de générer des économies et de donner aux entreprises la possibilité de croître et de prospérer, aucune d'entre elles ne peut réussir sans des employés de haut niveau. La force de notre pays réside dans ses ressources humaines. Voilà pourquoi notre gouvernement a instauré de nombreuses mesures de formation et d'assurance-emploi pour aider les entreprises à créer de bons emplois pour les Canadiens. À titre d'exemple, le nouveau crédit pour l’emploi visant les petites entreprises leur permettra de réaliser d'importantes économies en matière d'AE et les aidera à assumer les coûts relatifs à l'embauche de nouveaux employés.
Au cas où la députée d'en face ne serait pas encore satisfaite, parlons des étudiants et de la façon dont notre plan de réduction des impôts avantage les jeunes de partout au pays. Depuis 2006, nous avons mis fin à la pratique libérale qui consistait à imposer les bourses d'études. En fait, nous avons instauré le crédit d’impôt pour manuels, qui réduit le montant d'impôts que les étudiants paient lorsqu'ils achètent leurs manuels.
Depuis 2012, le nombre de Canadiens qui fréquentent des universités ou des collèges a atteint un sommet jamais vu. Près de deux millions d'étudiants sont actuellement inscrits dans des établissements postsecondaires.
Nous avons aussi instauré le Programme canadien de bourses aux étudiants pour les étudiants à faible et à moyen revenu, les étudiants avec personnes à charge et les étudiants ayant une incapacité permanente. Depuis la mise en oeuvre de ce programme en 2009, les dettes d'études ont baissé de 10 %.
La dernière chose dont les étudiants endettés ont besoin, c'est d'une hausse d'impôt, ce que les libéraux et les néo-démocrates proposent. Les jeunes auraient alors moins d'argent pour rembourser leurs dettes d'études.
Tandis que certains députés de l'opposition nous demandent d'accumuler un déficit en 2015, dans l'espoir que le budget s'équilibrera de lui-même plus tard, je me sens obligé de signaler que les avantages d'avoir un budget équilibré sont importants pour les Canadiens. Les avantages associés à l'équilibre budgétaire et la réduction de la dette sont évidents pour les Canadiens ordinaires, sauf peut-être pour les députés de l'opposition. On peut notamment utiliser l'argent des contribuables pour soutenir et mettre en oeuvre des services sociaux importants, tels que des prestations et des soins de santé aux personnes âgées, plutôt que de payer des intérêts. On peut inspirer confiance aux consommateurs et aux investisseurs, dont les dollars stimulent la croissance économique et la création d'emplois. Et, bien entendu, on peut renforcer la capacité du Canada de relever les défis à long terme à l'échelle internationale et nationale, comme les changements démographiques, dont le vieillissement de la population, les turbulences économiques imprévues et les menaces à la sécurité à l'échelle mondiale.
L'équilibre budgétaire nous protégera contre les forces inconnues qui peuvent nuire au Canada dans le futur. D'ailleurs, cet équilibre budgétaire a donné la latitude nécessaire au Canada pour se tirer d'affaire lors de la crise financière et économique mondiale d'il y a seulement quelques années.
Les mesures que j'ai décrites en détail aujourd'hui permettent d'obtenir plus de succès, de créer plus d'emplois et de stimuler la croissance pour tous les Canadiens. Voilà le but du Plan d'action économique. Le gouvernement a montré qu'il est capable de gérer l'économie avec brio, ce qui améliore la situation des Canadiens.
J'encourage les députés d'en face et tous les Canadiens à ne pas l'oublier lorsqu'ils examinent les théories risquées que propose l'opposition. Rappelez-vous que, sous notre gouvernement, le fardeau fiscal des Canadiens n'a jamais été aussi bas en plus de 50 ans, soit depuis l'époque où John Diefenbaker était premier ministre. En moyenne, les familles canadiennes paient 3 400 $ de moins par année en impôts fédéraux que lorsque le Parti libéral était au pouvoir avant 2006.
De plus, toutes les familles ayant des enfants au Canada bénéficieront de tout un éventail d'allégements fiscaux que nous mettons en place cette année.
Contrairement à la motion du NPD, je crois fermement que les initiatives dont j'ai parlé aujourd'hui aideront considérablement tous les Canadiens. Nous avons annoncé le nouvel allégement fiscal pour les familles et la Prestation universelle pour la garde d'enfants, qui permettront d'améliorer la situation de toutes les familles ayant des enfants puisqu'elles auront près de 2 000 $ de plus dans leurs poches.
Ce sont les familles à faible ou à moyen revenu qui bénéficieront de la grande majorité de ces avantages. Les réductions d'impôts instaurées par notre gouvernement aideront les Canadiens moyens à économiser non seulement dès maintenant mais aussi dans l'avenir.
Les libéraux et le NPD supprimeraient ces avantages et augmenteraient les impôts des Canadiens et des familles qui travaillent dur. Notre plan maintiendra les impôts à un faible niveau et sera axé sur la création d'emplois. Je peux assurer à mon collègue de que dans le cadre du plan d'action économique de 2015, le gouvernement continuera de maintenir les impôts à un faible niveau et qu'il aidera les Canadiens à réussir dans l'économie de plus en plus mondialisée, en créant des emplois, de la croissance et de la prospérité à long terme pour tous les Canadiens.
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Monsieur le Président, je suis heureux de prendre la parole au sujet de la motion qui a été présentée aujourd’hui et qui porte sur l’emploi et l’économie. J’ai l’intention de partager le temps qui m’est attribué avec le député de .
Le et les conservateurs n’aiment pas beaucoup parler de la situation économique ces temps-ci. En fait, le sujet leur fait tellement peur qu’ils ont reporté la présentation du budget au prochain exercice financier. Nous avons appris en effet que le budget ne serait pas présenté avant avril, au plus tôt. Et s’ils ne veulent pas parler d’économie, c’est à cause de l’effondrement des prix du pétrole.
Les conservateurs voudraient nous faire croire que les difficultés que connaissent aujourd’hui les Canadiens et l’économie dans son ensemble sont le résultat de l’effondrement des prix du pétrole. Or, il est bien évident que les causes profondes de ces difficultés sont bien antérieures à l’effondrement des prix du pétrole.
Je rappelle pour mémoire que, dans son édition du 3 mai, le magazine The Economist a fait paraître un article dont le titre affirmait que l’économie canadienne se reposait sur ses lauriers, et que l’embellie qu’elle avait connue après la crise était en train de disparaître. L’auteur indiquait qu’à en croire le gouvernement canadien, c’est le Parti conservateur qui a sauvé le Canada de la catastrophe, avant d’ajouter que la chance a bel et bien été un élément déterminant. Et le magazine d’énumérer les trois secteurs dans lesquels le gouvernement conservateur a eu de la chance.
Premièrement, les conservateurs ont eu de la chance parce que le gouvernement libéral qui les a précédés, de M. Chrétien à M. Martin, a refusé d’emboîter le pas aux autres pays en matière de déréglementation des banques, ce qui nous a dotés d’une structure bancaire particulièrement résiliente.
Deuxièmement, nous disposions d’une solide assise financière. Le gouvernement précédent avait remboursé une partie de la dette à hauteur de 80 milliards de dollars, alors que le gouvernement actuel l’a alourdie de 160 milliards de dollars.
Troisièmement, la hausse des revenus provenant du pétrole et du gaz naturel a permis de compenser en partie le recul du secteur manufacturier, mais aucun politicien fédéral ne peut revendiquer la paternité du développement pétrolier et gazier en Saskatchewan et en Alberta. À Terre-Neuve, nous savons tous que c’est Danny Williams qui en a été l’instigateur.
Le magazine exposait donc, dans cet article, les trois raisons pour lesquelles nous nous sommes mieux sortis de la crise financière de 2008 que beaucoup d’autres pays. Ces trois raisons sont, je le répète, un système bancaire résilient, une situation financière solide, et les revenus du pétrole et du gaz naturel. Et ces trois raisons ont ceci en commun que le gouvernement conservateur n’y est absolument pour rien.
Le magazine indiquait également que, depuis 2008, l’embellie que le Canada avait connue après la crise était en train de s’estomper, et que, en ce qui concerne la croissance, la création d’emplois et le PIB, le Canada n’était plus en tête du peloton. En fait, on prévoit qu’en 2015, le Canada se classera au 14e rang, soit au milieu du peloton des 34 pays membres de l’OCDE, derrière les États-Unis et le Royaume-Uni. En 2016, on prévoit que, au chapitre de la croissance économique, le Canada occupera le 21e rang des 34 pays de l’OCDE, derrière les États-Unis, l’Australie et le Royaume-Uni. Ce sont là les vraies difficultés de l’économie canadienne.
Il ne faut pas oublier qu’à l’époque où The Economist a publié cet article sur le ralentissement de l’économie canadienne, le prix du pétrole WTI était de 104 dollars le baril, soit plus du double du prix actuel. Autrement dit, en matière de croissance et de création d’emplois, notre économie est au point mort depuis bien avant l’effondrement des prix du pétrole.
Je reviens à la création d’emplois. Le rapport publié la semaine dernière par la CIBC indique que la qualité des emplois canadiens est au plus bas et que l’augmentation du nombre d’emplois peu rémunérateurs, par rapport à des emplois mieux payés, est importante. Parmi les emplois créés, il y a de moins en moins d’emplois rémunérateurs et de plus en plus d’emplois mal payés.
Les conservateurs prétendent avoir créé 1,2 million d’emplois depuis 2008. Mais ils omettent complètement le fait que la population active a augmenté de 2 millions de travailleurs. Le taux de participation au marché du travail est inférieur à celui d’avant la crise. Les gens ont renoncé à chercher du travail. Le nombre de personnes sans emploi depuis plus d’un an, qui risquent donc de devenir des chômeurs de longue durée, est deux fois plus élevé qu’en 2008. Et il y a aujourd’hui 160 000 emplois de moins pour les jeunes qu’il n’y en avait en 2008.
Le niveau d’endettement personnel des familles de la classe moyenne atteint des records, car parents et grands-parents ne peuvent plus prendre leur retraite ou épargner pour leur retraite étant donné qu’ils doivent aider financièrement les jeunes Canadiens qui ne peuvent pas subvenir à leurs propres besoins en raison des emplois peu rémunérateurs qui leur sont offerts.
Tout cela est la preuve accablante de la négligence du gouvernement, qui semble être parfaitement inconscient de la situation, à moins qu’il ne s’en moque éperdument. Car il faut bien comprendre que c’est la première génération de parents canadiens qui entrevoient pour leurs enfants un avenir plus difficile que pour eux.
Le gouvernement conservateur ne comprend rien aux vrais enjeux. Il est complètement déconnecté de la réalité, et je dirais même qu’il est complètement dépourvu d’idées, ce qui expliquerait pourquoi il a retardé le dépôt du budget.
Nous avions besoin d’un plan d’action pour la création d’emplois et la croissance avant l’effondrement des prix du pétrole, et ce besoin est encore plus criant aujourd’hui. Même la façon de gérer l’économie pétrolière est déficiente, car la stratégie élaborée par les conservateurs reposait sur trois piliers: le pétrole, le pétrole et encore le pétrole, ce qui n’a pas donné de très bons résultats. Aucun pipeline n’a été approuvé depuis que les conservateurs sont au pouvoir, et c’est principalement dû au fait que leurs relations, quand ils en ont, avec les parties prenantes et les partenaires nécessaires à la réalisation d’un projet sont tout simplement exécrables. Je fais allusion au président Obama, aux dirigeants des peuples autochtones et des Premières Nations, aux représentants des provinces et aux groupes environnementaux.
Le gouvernement et le n’ont pas mis en place le genre de relations nécessaires pour défendre les intérêts économiques du Canada. Selon l’ancien premier ministre progressiste-conservateur Brian Mulroney, la priorité absolue en matière de politique étrangère d’un premier ministre canadien est d’avoir une bonne relation personnelle avec le président des États-Unis.
M. Mulroney aurait obtenu l’approbation du président Reagan pour Keystone XL. M. Chrétien, pour sa part, aurait obtenu celle du président Clinton. En effet, ils comprenaient l’importance des rapports personnels.
Toutefois, le gouvernement ne peut même pas rencontrer les premiers ministres des provinces pour discuter de la main-d’œuvre et de la formation et s’attaquer au problème de la formation qui ne répond pas aux besoins du marché du travail. Il ne peut pas discuter de façon respectueuse avec les Autochtones et les Premières Nations canadiennes. Il qualifie les environnementalistes d’écoterroristes. Or, ces intervenants et ces partenaires nous sont essentiels pour mener à bien nos projets. Même dans le secteur où il s’est concentré, soit le pétrole, le gouvernement n’a pas fait du très bon travail.
La Banque du Canada a affirmé que les faibles prix du pétrole sont à l’évidence mauvais pour la croissance. Elle a réagi avec une réduction du taux directeur de 25 points de base. Quelle a été la réaction du gouvernement, alors que nous avons besoin qu’il agisse, alors que nous avons besoin d’informations claires et de stabilité? Il a reporté le budget jusqu’en avril, dans l’espoir peut-être que les prix du pétrole augmentent.
Or, ce n’est pas le temps de rêver en couleurs; il faut, au contraire, dresser un budget responsable. Suncor et Encana ne peuvent se permettre d’attendre pour rendre leurs comptes ou leurs rapports annuels publics parce que les prix du pétrole sont bas. Ils dérogeraient aux règlements de la commission des valeurs mobilières, et ils rendraient également leurs investisseurs nerveux.
On pourrait dire la même chose d’un gouvernement fédéral qui retarde la présentation de son budget, à cause manifestement des prix du pétrole qui dégringolent. Je me rappelle de gouvernements qui présentaient leurs budgets alors que le baril de pétrole était en-dessous de 40 $. Je me rappelle également de gouvernements qui équilibraient leurs budgets alors. Le gouvernement actuel est déconnecté de la réalité et il ne sait pas quoi faire.
Pour favoriser l’emploi et la croissance, le Parti libéral investira dans l’infrastructure. Il saisira l’occasion extraordinaire que nous avons aujourd’hui de reconstruire l’infrastructure du Canada. Il favorisera la création d’emplois et la croissance aujourd’hui et mettra en place le genre d’économie qui sera favorable à la création d’emplois et à la croissance demain. Il investira dans les gens et dans la formation pour préparer les jeunes Canadiens aux emplois du futur; il investira dans l’innovation, les sciences et la collecte de données et il investira également dans le genre de relations commerciales dont nous avons besoin, au niveau mondial, avec l’administration Obama, avec la Chine, le Mexique et nos partenaires de toujours, mais aussi au niveau interne, pour construire une économie forte.
Un gouvernement libéral fera progresser l’économie et il aidera les familles de la classe moyenne à aller de l’avant. Le gouvernement conservateur est déconnecté de la population et totalement à court d’idées sur les moyens à prendre pour avantager les familles.
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Monsieur le Président, c'est un plaisir pour moi d'aborder ce sujet. Pour faire suite aux propos de mon collègue, qui a dit que l'inégalité des revenus au Canada s'est accentuée sous tous les gouvernements, quelle que soit le parti qui était au pouvoir, je tiens à préciser qu'elle ne s'est jamais accentuée sous un gouvernement néo-démocrate fédéral parce qu'il n'y en a jamais eu. On verra bien si ce sera encore le cas aux prochaines élections.
J'aimerais répéter ce que mon collègue a dit sur les statistiques, mais sous un angle quelque peu différent.
Nous avons deux parties ici. D'une part, nous avons la banque CIBC, qui dit que la qualité des emplois est pire au Canada qu'elle ne l'a été en 25 ans, qu'elle n'a jamais été aussi mauvaise depuis 1989. La banque mesure la qualité des emplois en tenant compte à la fois des salaires, de la proportion des emplois à temps plein et à temps partiel et de la situation des travailleurs autonomes. Selon ses études, la qualité des emplois a atteint un creux record depuis 1989, année où ont commencé les études.
En contrepartie, il y a le gouvernement, qui sort son florilège de statistiques indiquant le contraire. Je sais que mon collègue a parlé de ces statistiques — et c'est une question importante — mais j'aimerais formuler la question différemment: qui a le plus de crédibilité sur cette question, une banque qui a fait des études montrant que la situation est la pire depuis 25 ans ou un gouvernement qui dit que tout ce qu'il fait est extraordinaire?
Je dirais que c'est la banque. J'ai un peu de crédibilité en la matière, car j'ai déjà travaillé pour une banque. Avant d'entrer en politique, j'ai été économiste en chef pour la Banque royale. Ce n'est pas la CIBC. C'est une autre banque, mais une banque est une banque et je peux dire que, si jamais une banque est biaisée, c'est parce qu'elle veut vraiment éviter de contrarier le gouvernement, si elle a le choix. Par conséquent, toutes choses étant égales par ailleurs, les banques ne mentent pas mais, si elles ont le choix, elles préfèrent ne pas publier de statistiques qui gênent le gouvernement. Elles veulent plaire au gouvernement pour diverses raisons, commerciales ou autres.
La CIBC ne cherche pas à s'en prendre au gouvernement. Au contraire, les dirigeants de la CIBC préféreraient ne pas déplaire au gouvernement, mais, selon eux, les statistiques sont irréfutables. Dans ce cas-ci, ils ne peuvent pas plaire au gouvernement parce que les faits sont formels: la qualité des emplois n'a jamais été aussi faible au Canada depuis 25 ans. C'est ce que la CIBC dit dans son étude.
Je dirais que la CIBC est crédible non seulement parce que les économistes qui ont mené l'étude sont compétents, mais aussi parce qu'il est dans son intérêt de ne pas déplaire au gouvernement. D'après ce qu'on entend aujourd'hui, il est indéniable que les faits publiés par la CIBC ne plaisent pas au gouvernement. Je dirais même qu'aucune donnée complaisante du gouvernement ne peut contrebalancer le fait que la banque arrive à des conclusions contraires, même s'il n'est pas vraiment dans son intérêt de les publier.
[Français]
Ce sont donc les études bancaires dans ce domaine qui sont crédibles. La banque ne veut pas embarrasser le gouvernement, mais plutôt donner les faits véridiques aux Canadiens. Or, selon l'analyse de cette banque, la situation du marché du travail est la pire que nous ayons vue depuis 25 ans.
[Traduction]
Je pense que je ne prendrai pas plus de mon précieux temps pour discuter de statistiques. Je répéterai plutôt ce que j'ai déjà dit, à savoir que la banque a beaucoup plus de crédibilité que le gouvernement dans ce dossier.
Étant donné que les faits énoncés par la banque sont exacts dans l'ensemble, il faut plutôt se demander maintenant ce que le gouvernement fédéral devrait faire. La qualité des emplois n'a jamais été aussi faible depuis 25 ans. Que devrait faire le gouvernement fédéral pour régler ce problème?
Pour répondre à cette question, il faudrait d'abord se demander ce qu'il ne faut pas faire. Ne pas présenter de budget; voilà ce qu'il ne faut pas faire.
Le budget est le plan fondamental du gouvernement. La population et les investisseurs canadiens veulent connaître le plan de leur gouvernement, en particulier lorsque les temps sont durs, que les prix du pétrole ont chuté et que l'avenir est incertain. En repoussant la présentation du budget aux calendes grecques, le gouvernement indique clairement qu'il n'a aucun plan, ou qu'il n'a pas de plan B, devrait-on plutôt dire. Il dispose bien de son plan d'action économique éculé et fatigué, mais ce plan s'est désintégré lorsque les prix du pétrole ont chuté et qu'il est devenu évident que les mesures fiscales proposées nous feraient replonger dans le déficit.
Les conservateurs veulent cacher cela au public. Ils cherchent à maintenir l'attention sur les terroristes et la guerre plutôt que sur l'économie, qui se porte actuellement bien mal alors que ce sont eux qui sont aux commandes.
La première chose à faire est donc d'avoir un plan, mais les conservateurs n'en ont aucun. Et si l'essentiel de ce qu'ils proposent repose sur le fractionnement du revenu, les choses augurent bien mal.
Il faudrait d'abord et avant tout favoriser la création d'emplois, mais pas de n'importe quels emplois. Il faudrait favoriser la création d'emplois de grande qualité, ce qu'on a pas vu ces dernières années.
La deuxième chose à ne pas faire, c'est de permettre le fractionnement du revenu, car cela ne ferait rien pour stimuler la croissance et la création d'emplois, sans parler du fait qu'il s'agit d'un programme totalement biaisé qui ne profitera qu'à 15 % des ménages canadiens, et qui laissera donc pour compte les 85 % restants. Ce programme ne bénéficiera qu'à un très petit segment des ménages canadiens et, soit dit en passant, pas les plus démunis d'entre eux de surcroît.
Le fractionnement du revenu ne favorisera aucunement la justice sociale en aidant ceux qui en ont le plus besoin. Il ne contribuera pas non plus à stimuler la création d'emplois ou la croissance économique, pas plus qu'il ne permettra d'améliorer la très piètre qualité des emplois créés ces temps-ci. La solution ne réside pas dans l'absence de budget ou dans cette bien piètre proposition de fractionnement du revenu, mais dans d'autres mesures, comme celles préconisées par le Parti libéral.
La priorité, selon moi, ce sont les infrastructures. Il y a un certain temps, au cours d'un congrès d'orientation, nous avons adopté une résolution prônant une hausse très marquée des investissements fédéraux à ce chapitre. C'est ce que réclament les maires du Canada. Le fait pour le gouvernement fédéral d'avoir amputé ses investissements dans les infrastructures de 90 % pour les deux prochaines années ne leur a pas échappé. C'est dès maintenant, pas dans cinq ans, que les administrations municipales ont cruellement besoin d'argent.
Étant donné la situation de l'emploi au pays, nous avons deux raisons plutôt qu'une d'investir dans les infrastructures. La première, c'est que les besoins sont criants. Notre déficit infrastructurel est abyssal. Ce serait un moyen de stimuler la productivité puisque cela permettrait d'améliorer le réseau de transport qu'utilise notamment le secteur de la fabrication tout en créant des emplois. En effet, selon les études d'économistes, l'effet multiplicateur ou l'incidence sur l'emploi de chaque dollar dépensé est presque toujours plus considérable lorsque la dépense vise des infrastructures. Par conséquent, la seconde raison de cibler les infrastructures, c'est qu'il s'agit d'un moyen très efficace de favoriser la création d'emplois souvent de qualité et d'ainsi contribuer à corriger la situation catastrophique dans laquelle, selon la CIBC, nous nous trouvons actuellement.
Il s'agit d'une des grandes mesures qui permettraient de régler le problème. On pourrait également favoriser la formation supérieure, car, comme d'autres personnes l'ont déjà signalé, l'iniquité s'est creusée au fil du temps sous les gouvernements fédéraux aussi bien libéraux que conservateurs, mais pas néo-démocrates, heureusement. Il est essentiel que les Canadiens jouissent de chances égales. Or, la concrétisation de cet idéal passe entre autres par l'accès aux études postsecondaires, qu'elles soient universitaires, collégiales ou autres.
Ce n'est là qu'un mince échantillon du genre de mesures que le Parti libéral proposerait dans le but de régler la situation catastrophique actuelle, la qualité des emplois au pays n'ayant jamais été aussi mauvaise en 25 ans.
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Monsieur le Président, je partagerai mon temps de parole avec le député de .
Je me lève avec plaisir à la Chambre pour discuter de la motion de l'opposition qui porte sur le rapport publié par la Banque CIBC sur la qualité des emplois.
Nous débattons souvent la question des emplois à la Chambre. Le gouvernement aime bien se targuer de la création d'emplois qui a eu cours depuis le creux de la récession. Nous espérons bien qu'il y aura une création d'emplois après une récession aussi sévère que celle que nous avons eue.
Toutefois, contrairement aux affirmations du gouvernement et de ses députés, la qualité des emplois joue un rôle principal sur le niveau de vie dont nous bénéficions; le résultat n'est pas aussi franc et réussi que le gouvernement aime bien le prétendre.
Dans le rapport, l’indice de qualité de l’emploi de la Banque CIBC démontre clairement que cet indice a diminué de façon importante depuis les années 1990, soit une diminution de 15 %, ce qui est quand même assez important. Il y a eu une diminution de 10 % depuis le début des années 2000, et l'an dernier, soit la dernière année de l'indice, il y a eu une diminution importante de 1,8 %, malgré un nombre assez important d'emplois créés.
La raison n'a pas rien à voir avec l'efficacité du gouvernement et des politiques gouvernementales. Quand on parle, par exemple, de la question des emplois à temps plein et à temps partiel, les efforts du gouvernement ont plutôt encouragé de façon importante la création d'emplois à temps partiel et celle d'emplois mal rémunérés. En outre, ils ont également poussé beaucoup de Canadiens et Canadiennes à choisir, de façon involontaire bien souvent, le travail autonome plutôt que le travail salarié.
Prenons la question des emplois bien rémunérés par rapport aux emplois mal rémunérés. À mon avis, il s'agit d'une question centrale, et la Banque CIBC l'a d'ailleurs reconnu.
En effet, la Banque CIBC a noté que la proportion des emplois mal rémunérés a été le double, en termes de rythme de croissance, que celle des emplois bien rémunérés. Un élément important qui souligne les conséquences de cette réalité et la perspective erronée du gouvernement à ce sujet, c'est toute la question de l'acquisition de Tim Hortons par Burger King.
Nous pouvons débattre de cette acquisition. Je pense qu'elle a des effets négatifs et qu'elle démontre les effets de l'imposition des sociétés au Canada, qui est à un taux bien inférieur à celui des États-Unis. Cela crée le phénomène qu'on appelle l'inversion de taxes qui attire les compagnies américaines, car cela rend une compagnie attrayante.
Au-delà de cela, je me reporte à une annonce faite à la fin du mois de janvier par Burger King et Tim Hortons et selon laquelle 350 employés bien rémunérés du secteur administratif de Tim Hortons avaient été mis à pied.
Lorsque nous avons soulevé cette question à la Chambre et posé des questions au , ce dernier a répondu, tout fier, qu'à la suite de consultations faites avec la nouvelle compagnie issue de la fusion, il s'était fait promettre qu'il y aurait 500 nouvelles franchises au Canada. Lorsqu'on parle des 500 nouvelles franchises, c'est exactement ce dont nous parlons: il s'agit d'emplois précaires, souvent à temps partiel ou encore mal rémunérés. Or il comparait de façon positive ces emplois mal rémunérés, et la création d'emplois qu'il y aurait, avec les 350 emplois de qualité et bien rémunérés qui avaient été perdus en raison de cette fusion.
C'est là où j'en arrive à dénoncer cette perspective du gouvernement voulant que tout emploi est un bon emploi, qu'un emploi à temps partiel équivaut à un emploi à temps plein. Un emploi mal rémunéré, c'est la même chose qu'un emploi bien rémunéré.
La Banque CIBC a fait un travail exemplaire pour refléter l'image globale de la situation de l'emploi au Canada, et qui va au-delà des anecdotes que le gouvernement aime bien nous livrer à la Chambre.
En effet, un des éléments que les conservateurs mettent en avant bien souvent et qu'on entend à la période des questions, mais pas lors de la période des réponses, parce que la réponse est tout à fait incohérente, c'est l'article du New York Times, publié en novembre dernier, selon lequel la classe moyenne au Canada est maintenant plus riche que la classe moyenne américaine.
Cependant, les conservateurs négligent de dire pourquoi cette situation est arrivée et pourquoi elle prévaut présentement. L'article du New York Times démontrait que trois raisons principales expliquaient cette situation, qui ne sont d'ailleurs jamais soulignées par le gouvernement. La première de ces raisons, c'est la déficience du système d'éducation américain au niveau primaire, et qui est en train de développer une main-d'oeuvre moins bien qualifiée ou peu qualifiée par rapport à la génération précédente.
Quand on se donne la peine de lire l'article, on apprend que les Américains et Américaines de 55 à 65 ans ont des qualifications supérieures à la moyenne des pays industrialisés. Quant à la génération des 16 à 24 ans, en matière d'alphabétisation et d'habiletés mathématiques, techniques ou technologiques, elle est derrière le Canada, l'Australie, le Japon, la Scandinavie, etc. Alors, l'une des raisons principales de l'écart entre les Américains et les Canadiens à cet égard provient du système d'éducation. Le gouvernement a donc très peu à y voir, l'éducation étant de compétence provinciale.
Je citerai la deuxième explication de l'article du New York Times concernant la réduction de l'écart de richesse entre la classe moyenne américaine et canadienne. Je vais le lire en anglais, bien entendu:
[Traduction]
Deuxièmement, les entreprises américaines remettent une plus petite portion de leur pécule à la classe moyenne et aux gens à faible revenu que les entreprises étrangères comparables. Les hauts dirigeants gagnent beaucoup plus d'argent aux États-Unis que dans les autres pays riches. Le salaire minimum est plus bas. Les syndicats sont plus faibles.
[Français]
De par l'article du New York Times, on peut déduire que la force relative du mouvement syndical au Canada par rapport aux États-Unis est l'un des facteurs qui contribuent à l'écart de richesse positif entre la classe moyenne du Canada et celle des États-Unis, puisqu'on ne parlera pas de l'Europe, bien sûr.
Pourtant, nous faisons face à un gouvernement qui se bat pour diminuer cette force syndicale au Canada. Ce n'est donc pas en raison de ses politiques positives. Au contraire, c'est parce que les conservateurs n'ont pas encore atteint le point culminant de leur politique de destruction d'une classe moyenne assez forte.
Troisièmement, l'article du New York Times mentionne le niveau de la redistribution de la richesse. Aux États-Unis, la redistribution est bien moins efficace que celle que nous avons au Canada. Encore une fois, la plupart des politiques amenées par le gouvernement depuis 2006 ne visent pas une redistribution plus équitable, comme en témoigne, entre autres, l'augmentation de l'inégalité des revenus.
Le gouvernement se targue de politiques économiques qui ont contribué à accroître cette force de la classe moyenne. Toutefois, si l'on en juge par cet article du New York Times, ce n'est pas la force de l'économie canadienne qui a fait que notre classe moyenne a dépassé celle des États-Unis en ce qui a trait à la richesse, mais plutôt la faiblesse des politiques américaines en la matière.
Alors, si j'étais le gouvernement, je serais très prudent avant de tirer des conclusions significatives d'une anecdote qui est un ensemble de données intéressantes qui nous donnent un portrait de la qualité de vie de la classe moyenne par rapport à celle des États-Unis. Par contre, comme pour toute autre situation économique, l'image est souvent beaucoup plus complexe que ce qu'on voudrait nous présenter.
Des experts économistes ont demandé de faire bien attention à l'analyse de ces documents et de ne pas en tirer des conclusions trop larges. William Robson, PDG de l'Institut C.D. Howe, soulignait que la richesse de la classe moyenne canadienne croissait plus faiblement que celle du reste de la population, soit les Canadiens et Canadiennes plus aisés ou plus pauvres.
Alors, le gouvernement a beau se péter les bretelles en disant que notre situation est bonne par rapport à celle des États-Unis, il reste qu'il est loin d'avoir démontré, par ses politiques et ses actions, qu'il a contribué à renforcer la classe moyenne. Bien au contraire, cette classe moyenne continue à s'affaiblir par rapport au reste de la population, et c'est l'une des conclusions à laquelle en arrive la CIBC dans son étude. Si l'emploi est plus précaire et que les emplois à temps partiel croissent plus vite que les emplois à temps plein, le pays ne se sentira pas mieux, bien au contraire.
Ce sont des mesures sur lesquelles nous devons nous pencher, et c'est la raison pour laquelle je suis fier de dire qu'au NPD, nous commençons à dévoiler les pans de notre programme économique, qui vise à renforcer la classe moyenne. En fait, nous l'avons fait déjà depuis belle lurette.
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Monsieur le Président, je suis heureux d’avoir l’occasion de participer au débat sur la motion du NPD, laquelle demande au gouvernement de répondre de façon plus adéquate aux besoins des Canadiens et de prendre les mesures nécessaires pour résorber la crise du chômage qui perdure au Canada.
Les conservateurs ne cessent de nous dire qu’ils créent des emplois, mais nous voyons bien que la situation de l’emploi au Canada ne fait que se détériorer. Leurs plans ne prévoient aucune solution à ce problème. Depuis la récession de 2008, nous assistons à une baisse régulière de la qualité de l'emploi, comme l’indique si bien un rapport récent de la CIBC.
Qu’entend-on par qualité de l'emploi ? La qualité de l'emploi est l’indice utilisé par la CIBC. On l’appelle l’indice de la qualité de l'emploi parce qu’il mesure la répartition des emplois à plein temps et des emplois à temps partiel. Nous observons une diminution du nombre d’emplois à plein temps et une augmentation du nombre d’emplois à temps partiel, et pas seulement des emplois à temps partiels, mais aussi des emplois qu’on qualifie de précaires. Il s’agit d’emplois à temps partiel à court terme ou à durée déterminée, qui se traduisent souvent par quelques semaines de travail par-ci par-là. Les emplois sont tellement précaires que ceux qui les occupent ne peuvent même pas être admissibles à l’assurance emploi. Ce qui a pour conséquence que moins de 40 % des sans-emploi sont admissibles à l’assurance emploi, même s’ils ont pas mal travaillé pendant la période précédant la fin de leur emploi, et tout ça à cause des changements apportés au régime d’assurance emploi par le gouvernement au pouvoir et par le gouvernement libéral qui l’a précédé.
L’indice de la qualité de l'emploi mesure également les emplois autonomes par rapport aux emplois rémunérés, ainsi que les barèmes de rémunération d’une centaine de secteurs de l'économie. Il permet de déterminer ce qu’est un emploi rémunérateur, qui offre des avantages sociaux et un salaire suffisant pour qu’une famille de la classe moyenne puisse bénéficier d’une certaine qualité de vie sans avoir à craindre de ne pas pouvoir nourrir ses enfants, ou de ne pas pouvoir payer le prochain loyer. Bref, un emploi qui donne à ces familles un certain niveau de sécurité.
C’est vraiment une chose à laquelle les Canadiens ont droit. Nous vivons dans un pays très prospère, qui a des ressources naturelles en abondance. Notre PIB est très élevé et, malgré tout, les inégalités ne font que croître.
Et que faisons-nous pour lutter contre cela ? Nous avons un gouvernement qui s’en moque éperdument, qui nous propose un programme de fractionnement du revenu qui va coûter extrêmement cher et qui ne va bénéficier qu’à 15 % de la population. Ce programme va coûter 3 milliards de dollars; on ferait mieux de consacrer cet argent à des programmes comme ceux que nous préconisons, par exemple un programme de garderies où les enfants recevraient d’excellents soins pour un prix abordable de 15 $ par jour maximum. J’ai entendu aujourd’hui des députés d’en face dire que ce serait un gros programme bureaucratique.
C’est vrai qu’il faudrait que quelqu’un négocie avec les provinces, ce que le n’a jamais daigné faire depuis qu’il est au pouvoir. Mais pourquoi donc ? Est-ce parce qu’il ne tient pas vraiment à avoir de bons programmes nationaux qui profitent à tout le monde et qui donnent aux familles canadiennes la possibilité d’avoir un emploi décent, de subvenir aux besoins de leurs enfants et de faire partie de cette classe moyenne à laquelle elles sont si nombreuses à aspirer.
Cette expression de « classe moyenne » me paraît un peu bizarre, car nous, les néo-démocrates, nous parlons toujours de la classe ouvrière ou de ceux qui sont laissés pour compte, mais la plupart des Canadiens aspirent à faire partie de cette classe moyenne, quand ils n’en sont pas déjà membres. Par conséquent, lorsque nous parlons des Canadiens de la classe moyenne, nous parlons de tous les Canadiens qui espèrent participer pleinement à l’économie, bénéficier d’une certaine sécurité du revenu pendant leur période d’activité et pendant leur retraite, et avoir les ressources nécessaires pour éduquer leurs enfants et leur donner un bon départ dans la vie.
Mais ce n’est pas la réalité d’aujourd’hui, bien au contraire. Les jeunes de la nouvelle génération doivent se contenter d’emplois précaires, et ils n’hésitent pas à dire que leurs parents vivaient mieux et que le progrès s’est arrêté depuis.
Voulons-nous vraiment que les jeunes restent convaincus que toute amélioration du niveau de vie s’est arrêtée à la génération précédente? Ce n’est vraiment pas ce que je voudrais laisser en héritage à la prochaine génération.
Voilà le danger auquel nous exposent les politiques du gouvernement conservateur, et c’est la raison pour laquelle nous réclamons que le prochain budget investisse en priorité dans des mesures visant à stimuler l’économie et à créer et protéger des emplois durables, à plein temps et bien rémunérés dans toutes les régions du Canada. C’est la raison pour laquelle nous demandons au gouvernement de renoncer à son projet coûteux et injuste de fractionnement du revenu, qui va coûter 2 milliards de dollars au contribuable.
Je parle de toutes les régions du pays. Prenez le cas de ma province, Terre-Neuve-et-Labrador. Nous avons un taux de chômage supérieur à 11 %. Le dernier chiffre que j’ai vu le plaçait à 11,4 %. C’est choquant. Et quand certains vantent les soi-disant progrès économiques qui ont été réalisés, je trouve cela inacceptable.
Au lieu de stimuler la création d’emplois par des investissements dans les infrastructures, les conservateurs font ce qui va plaire à leur base électorale, et donc leur rapporter des voix. Et c’est donc pour faire plaisir à leur base électorale qu’ils honorent la promesse qu’ils ont faite il y a quatre ou cinq ans de mettre en place le fractionnement du revenu. L’ancien ministre des Finances nous a pourtant dit qu’une telle mesure était coûteuse, inefficace et mal inspirée, et qu’elle allait aggraver les inégalités au Canada. Or, c’est exactement le genre de politique que le gouvernement conservateur préconise, au lieu d’essayer d’atténuer les inégalités existantes.
Ce n’est pas une situation qui est propre à Terre-Neuve-et-Labrador, nous l’observons également dans d’autres provinces, mais je préfère parler de ma province natale puisque c’est celle qui m’est la plus chère. En plus d’un taux de chômage élevé, nous sommes aux prises avec des difficultés considérables suite à l’effondrement des prix du pétrole. Pour la première fois dans toute l’histoire de la province, le gouvernement de Terre Neuve-et-Labrador prévoit un déficit de 1 milliard de dollars. Cela va nuire considérablement à sa capacité d’aider les gens, de continuer de fournir les mêmes services, et de prendre les mesures de stimulation nécessaires à la croissance et à la création d’emplois dont notre économie a besoin.
Dans des moments comme ceux-là, les provinces comme Terre-Neuve-et-Labrador s'attendent à ce que le gouvernement du Canada joue un rôle plus concret; qu'il intervienne, qu'il reconnaisse qu'il doit régler certains problèmes, et qu'il contribue à stimuler l'économie, la création d'emplois et la croissance. Ce n'est toutefois pas ce qu'il fait.
Nous souhaitons que le budget contienne des mesures immédiates pour promouvoir la création d'emplois et stimuler notre économie. Nous ne sommes pas les seuls à considérer que cela est important. D'autres estiment que l'équilibre budgétaire n'est pas ce qui compte le plus pour l'économie canadienne cette année. Ce qu'il faut vraiment, c'est de s'employer à améliorer la situation économique, mais ce n'est pas ce que nous faisons.
Kevin Page, par exemple, a déclaré que nous n'avons réalisé pratiquement aucun progrès au cours des 10 dernières années en ce qui concerne les grands enjeux: les difficultés économiques à long terme, les lacunes de notre économie en matière d'innovation, le vieillissement de la population qui exercera des pressions sur le système de santé, et la durabilité environnementale. Le gouvernement n'a même pas discuté de ces dossiers ni proposé de mesures à leur égard.
Je constate que mon temps de parole s'écoule rapidement. Nous devons vraiment aider les propriétaires de petites entreprises. Cela fait partie du programme que nous proposons et de notre plan. Notre plan économique comprend des mesures comme la réduction de 11 % à 9 % du taux d'imposition pour les petite entreprises et la prolongation de la déduction pour amortissement accéléré. Nous espérons que les députés d'en face finiront par comprendre et qu'ils appuieront cette motion.
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Monsieur le Président, je suis heureux de pouvoir prendre la parole à la Chambre, au sujet des aspirations des familles des travailleurs et du développement d'une économie permettant aux gens qui peinent à gagner leur vie d'accéder à la classe moyenne et à ceux qui en font déjà partie d'améliorer leur sort.
Les députés des partis préconisant une lourde fiscalité pensent que l'État doit gérer les vies des familles qui éprouvent de la difficulté et doit s'occuper de dépenser leur argent. Ils pensent pouvoir réduire la pauvreté en enlevant de l'argent aux familles des travailleurs et en le dépensant à leur place. Les conservateurs pensent que le meilleur filet de sécurité sociale est une famille forte et que le meilleur plan de lutte contre la pauvreté est un bon emploi. C'est pourquoi notre plan d'allégement fiscal aide les familles et crée des emplois.
Les députés des partis préconisant une fiscalité lourde qui sont présents dans cette enceinte aujourd'hui nous diront qu'ils sont plus généreux. En fait, ils sont plus généreux avec l'argent des autres. Ils aiment dépenser cet argent eux-mêmes. Cependant, les riches dirigeants syndicaux, les agents politiques et les avocats grassement rétribués qui facturent des centaines de dollars l'heure pour défendre des causes devant les tribunaux n'ont rien à voir avec la justice sociale. L'enflure verbale des partisans d'une fiscalité lourde ne changera rien aux deux réalisations suivantes du gouvernement depuis que notre parti est au pouvoir: premièrement, des familles sortent de la pauvreté et accèdent à la classe moyenne; deuxièmement, le sort de la classe moyenne canadienne s'améliore. Elle jouit même du niveau de vie le plus élevé de tous les pays du monde.
Voici les faits. Entre 2005 et 2011, alors que notre parti formait le gouvernement, les familles à faible revenu ont vu leur salaire net augmenter de 14 %, une fois pris en compte les prélèvements fiscaux et l'inflation. Même Andrew Coyne, qui est un partisan libéral, a écrit ceci:
En 2011, dernière année pour laquelle Statistique Canada possède des données, la proportion de la population ayant un faible revenu — soit un revenu inférieur au seuil de faible revenu établi par Statistique Canada — a atteint son niveau le plus bas jamais enregistré, soit 8,8 %, ce qui bat le record précédent de 9 % établi en 2010. Pas plus tard qu'en 1996, cette proportion était encore de 15,2 %.
La proportion de familles vivant dans la pauvreté est passée de 15,2 % à 8,8 %, soit une réduction de presque la moitié en une vingtaine d'années. Au début de cette période, au cours de laquelle la diminution s'est opérée, les libéraux étaient au pouvoir, puis nous les avons remplacés. C'est un phénomène extraordinaire et non une tendance isolée, ce que d'autres statistiques corroborent.
Permettez-moi de poursuivre mes observations. Comme la récession est survenue partout dans le monde de 2008 à approximativement 2011, on s'attendrait à ce que la pauvreté chez les enfants ait augmenté. Au cours d'une récession, des millions de gens perdent leur emploi et voient leurs revenus s'amenuiser, et il s'ensuit qu'un plus grand nombre d'enfants vivent sous le seuil de la pauvreté, mais cela ne s'est pas produit au Canada. En fait, chez nous, le nombre d'enfants pauvres a diminué de 180 000 entre 2008 et 2011. Ce résultat découle-t-il d'un nouveau programme gouvernemental coûteux? Non, les faits démontrent clairement que nous avons réduit la pauvreté en remettant de l'argent dans les poches des familles.
David Morley de l'UNICEF a déclaré à cet égard, « Si le Canada s’en tire mieux que d’autres pays occidentaux, c’est en raison des crédits d’impôt, prestations et mesures fiscales favorables aux familles maintenues ou mises en place pour contrecarrer les effets de la crise mondiale ».
Il n'est pas difficile de comprendre pourquoi. Examinons la prestation universelle pour la garde d'enfants. Pendant 13 ans, les libéraux ont dépensé des milliards de dollars pour tenter d'établir un programme gouvernemental de garderies. La bureaucratie, les lobbyistes financés par le gouvernement et les chercheurs ont reçu toutes sortes de financement, mais, au bout du compte, le gouvernement n'a pas créé une seule place dans des garderies. Du haut de leur tour d'ivoire, les libéraux et les néo-démocrates regardent les familles à faible revenu et pensent qu'on ne peut pas leur faire confiance pour prendre leurs propres décisions, qu'une bureaucratie doit contrôler chaque aspect de leur vie et la totalité de leur argent. Je suis fier de dire que nous avons supprimé la bureaucratie libérale. Nous avons divisé les économies ainsi réalisées, et nous les avons envoyées aux parents sous forme de chèques de 1 200 $ par enfant de moins de six ans. Nous appelons cela la prestation universelle pour la garde d'enfants.
J'ai demandé à mes fonctionnaires de me décrire l'impact de cette prestation sur la pauvreté. La réponse m'a été présentée de façon très ordonnée. Dans un premier temps, nous nous servons des seuils de faible revenu — une mesure qui tient compte du revenu après impôt de toutes les familles avec enfants — afin d'établir le nombre de familles à faible revenu. Deuxièmement, nous établissons le même rapport, mais en nous basant cette fois sur ce qu'aurait été le revenu après impôt des familles si elles n'avaient pas bénéficié de la prestation universelle pour la garde d’enfants. Or, l'on constate que, sans cette prestation universelle, il y aurait 41 000 enfants dont les familles vivraient sous le seuil de la pauvreté, mais qui, grâce à cette prestation, vivent au-dessus de ce seuil.
Et ce n'est pas tout. Nous avons augmenté le montant d'argent que les familles peuvent gagner avant de commencer à payer de l'impôt et nous avons rayé purement et simplement un million de Canadiens du rôle d'imposition. Comme il y a eu beaucoup de renseignements erronés au sujet des bénéficiaires de nos réductions d'impôt, j'aimerais reprendre ce que le directeur parlementaire du budget a dit à ce sujet. Son rapport indique ceci:
En tout, l'ensemble des changements ont réduit les recettes fiscales fédérales de 12 %, soit de 30 milliards de dollars. Les changements apportés sont progressifs dans l'ensemble. Les Canadiens à faible et à moyen revenu en ont profité davantage, toutes proportions gardées, que les Canadiens à revenu élevé.
Le rapport indique aussi que les personnes dans la tranche des 10 % ayant le revenu le plus élevé profitent le moins de ces changements, avec une augmentation de leur revenu après impôt de seulement 1,4 %. La réduction de 30 milliards de dollars par année au chapitre des impôts perçus semble colossale et difficile à expliquer. Mais l'explication en est simple: elle est le résultat d'importantes réductions d'impôt. Je vais expliquer ce que cela veut dire pour une famille moyenne. Le pays compte 35 millions d'habitants. En divisant 30 milliards de dollars par 35 millions, on obtient des réductions d'impôt de 850 dollars par personne, hommes, femmes et enfants confondus. Pour une famille de quatre, les réductions s'élèvent donc à 3 400 $. Cela peut sembler une bien petite somme pour les libéraux qui se déplacent en limousine ou les socialistes qui s'abreuvent de champagne, mais la réalité est que, pour une famille qui trime dur pour joindre les deux bouts, ces 3 400 $ peuvent faire toute une différence. Voilà pourquoi nous allons continuer à réduire les impôts pour les familles canadiennes.
Je dois aussi souligner que le directeur parlementaire du budget a indiqué que ces allègements fiscaux de 850 $ par personne que notre gouvernement accorde année après année profitent de façon disproportionnée aux personnes à faible revenu et à revenu moyen.
Il faut comprendre que, lorsque nous remettons de l'argent dans leurs poches, les gens ordinaires l'utilisent à bon escient. Ils améliorent leur situation et celle de leurs enfants, qu'ils aident à partir du bon pied dans la vie. Nous devons avoir foi dans les familles, les travailleurs et les propriétaires de petites entreprises et leur laisser leur propre argent. De ce côté-ci de la Chambre, nous faisons confiance aux Canadiens et leur permettons de garder l'argent qu'ils gagnent.
Ce n'est pas seulement le directeur parlementaire du budget ou les données de Statistique Canada qui indiquent qu'on s'en sort mieux au Canada, mais aussi le New York Times, quotidien aux tendances pourtant libérales, qui a publié un article intitulé « La vie au Canada, pays de la classe moyenne la plus riche du monde ». L'article révèle que le revenu de la classe moyenne canadienne après impôt, qui accusait un retard important sous les libéraux en 2000, semble maintenant plus élevé qu'aux États-Unis.
Depuis notre arrivée au pouvoir, les particuliers ont vu l'impôt sur leur revenu diminuer de 10 % et leur salaire net moyen, tous niveaux de revenu confondus, augmenter de 10 %. En fait, ce sont les travailleurs formant le quartile des revenus les plus faibles qui ont le plus profité de nos mesures. La valeur nette médiane des familles canadiennes a augmenté de 24 % depuis 2005, alors que les libéraux étaient au pouvoir.
Ce qui m'amène au sujet du débat: les baisses d'impôt et les avantages fiscaux que nous avons récemment instaurés pour les familles. Je viens de parler de tout le travail que nous avons accompli ces neuf dernières années. Passons maintenant au présent.
Les allégements fiscaux et les prestations que le a présentés aux familles l'automne dernier accomplissent trois choses.
Premièrement, ils permettent aux couples de fractionner leur revenu et d'économiser jusqu'à 2 000 $ en impôt. Si le revenu d'un des membres du couple est supérieur à celui de l'autre, le conjoint qui touche le revenu le plus important peut transférer suffisamment d'argent à son conjoint pour égaliser leurs revenus, ce qui réduit leur fardeau fiscal et leur permet de garder une plus grande part de leur argent. Cette mesure permet aux parents d'élever leurs enfants comme bon leur semble.
Deuxièmement, nous avons bonifié la prestation universelle pour la garde d'enfants, qui est passée de 1 200 $ à 1 900 $ par enfant d'âge préscolaire; c'est l'excellente mesure dont j'ai parlé plus tôt qui lutte contre la pauvreté et appuie la classe moyenne. Nous l'avons également élargie afin de couvrir tous les enfants de moins de 18 ans. Tout enfant de plus de 6 ans et de moins de 18 ans sera admissible à un maximum de 720 $ par année.
Enfin, nous avons augmenté de 1 000 $ le crédit d'impôt pour frais de garde d'enfants afin que les familles qui confient leurs enfants à une garderie communautaire puissent déduire une plus grande somme de leur revenu imposable.
Qu'est-ce que cela signifie pour les familles? Je vais donner quelques exemples.
Une famille ayant deux enfants, le premier de moins de 6 ans et le deuxième âgé de 6 à 17 ans, dont les parents gagnent respectivement 95 000 $ et 25 000 $ par année, serait admissible à un allégement fiscal net de 2 835 $ pour l'exercice 2015.
Les familles dont les deux parents gagnent chacun 60 000 $ et qui ont un adolescent et un enfant de moins de six ans économiseraient 875 $.
Un couple qui a deux enfants et un seul revenu de 60 000 $ aurait droit à une prestation de 1 605 $.
Grâce aux nouveaux allégements fiscaux que nous offrons, une famille monoparentale au revenu modeste de 45 000 $ qui a un enfant de moins de six ans bénéficiera d'un avantage net de 402 $ pendant l'année d'imposition 2015.
En fait, toutes les familles qui ont des enfants bénéficient des allégements et avantages fiscaux qui leur sont offerts.
Par le truchement de la motion qu'ils ont déposée, les partis d'opposition partisans des impôts élevés ont annoncé que, s'ils ont la chance d'accéder au pouvoir, ils reprendront ces montants. Ils mettront les mains dans les poches des familles qui travaillent fort et leur enlèveront ces gains durement acquis. Nous ne les laisserons pas faire.
Comme je l'ai dit d'emblée, une famille forte constitue le meilleur filet social. Voilà pourquoi nous aidons les familles en leur offrant des allégements et des avantages fiscaux.
Le meilleur plan de lutte contre la pauvreté est un bon emploi. Voilà pourquoi nous offrons des réductions d'impôts qui permettent la création d'emplois. Grâce à elles, 1,2 million de nouveaux emplois ont été créés, dont 85 % à temps plein, 80 % dans le secteur privé et les deux tiers dans les industries où les salaires sont élevés. Il s'agit du meilleur bilan relatif en matière de création nette d'emplois parmi les pays du G7.
Voici ce que le Fonds monétaire international avait à dire:
Depuis plusieurs années, le Canada multiplie les efforts pour réduire les vulnérabilités de son économie par des mesures visant à préserver la solidité des établissements financiers et du système financier dans son ensemble.
Comme l'a affirmé le directeur parlementaire du budget: « L’actuel système d'impôts et de transferts sert à la fois à maintenir l’équilibre fiscal et à égaliser les revenus quand l’inégalité se creuse. »
Ces améliorations nous permettent de bénéficier d'une économie stable et forte propice à la création d'emplois pour les Canadiens.
Notre plan de création d'emplois est diversifié et sensé. Il est axé sur les métiers, les allégements fiscaux et la formation.
J'aimerais parler brièvement de la formation. Lorsque nous étions enfants, on nous disait que la seule façon de réussir était d'aller à l'université. L'université est un endroit génial; j'ai moi-même eu l'honneur de fréquenter l'Université de Calgary. Cependant, il est possible de vivre de façon honorable et prospère en pratiquant un métier. Nous voulions réorienter notre programme de formation pour pourvoir le million de vacances de postes requérant des travailleurs qualifiés qui devraient être créées ici au cours de la prochaine décennie.
Nous avons besoin d'un plus grand nombre de plombiers, d'électriciens, de charpentiers et de maçons, et j'en passe. Le gouvernement a créé les subventions aux apprentis, qui aident les familles veulant donner à leurs enfants l'occasion d'apprendre l'un de ces métiers formidables qui leur permettra de gagner un salaire élevé dans un domaine à forte demande.
Je pense en ce moment aux familles de la classe ouvrière qui ont de la difficulté à joindre les deux bouts. Les gens savent que je parle ici des personnes qui se serrent la ceinture et qui économisent chaque cent pour que leurs enfants de 18 ou de 19 ans puissent aller au collège et obtenir un certificat qui leur permettra d'exercer l'un de ces métiers spécialisés. Certains d'entre eux ont beaucoup de mal à économiser la somme nécessaire. C'est pour cette raison que nous avons proposé cette subvention, qui permet à ces familles de donner une chance à leurs enfants. Ainsi, elles assureront leur avenir et les aideront à saisir leur chance. Ces jeunes gens auront l'occasion d'avoir une bonne vie et un meilleur avenir, et ils contribueront réellement à l'édification de notre pays.
Cette année, nous avons fait encore plus. En plus d'offrir la subvention aux apprentis, nous avons proposé le prêt aux apprentis. Les jeunes qui n'ont pas suffisamment d'argent pour perfectionner leurs compétences auront maintenant accès à un prêt sans intérêt pendant leurs études, ce qui leur permettra d'acquérir des compétences et, au bout du compte, d'améliorer leur sort.
Nous constatons déjà les répercussions positives de cette mesure. En effet, un demi-million de jeunes ont profité de nos subventions aux apprentis. Même si nous venons tout juste d'annoncer le prêt, au début du mois de janvier, il y a déjà 2 000 jeunes qui profitent de celui-ci. Ce n'est que le début.
Nous allons réorienter notre économie. Nous allons valoriser comme il se doit ces métiers spécialisés importants, car il est aussi bon d'exercer l'un de ces métiers qu'une profession. Par ailleurs, les études collégiales valent bien les études universitaires, et un bon emploi de col bleu est tout aussi avantageux pour l'économie canadienne qu'un emploi de col blanc. Les Canadiens de la classe ouvrière méritent qu'on leur témoigne ce respect, et ils ont aussi droit aux mêmes avantages et à la même aide que tous les autres Canadiens. Nous prendrons donc des mesures en ce sens.
Il y a une différence entre les autres partis, qui veulent augmenter les impôts, et le gouvernement, qui les diminue. Les partis qui veulent augmenter les impôts se rangent du côté des dirigeants syndicaux; nous, nous nous rangeons du côté des travailleurs. Les partis qui veulent augmenter les impôts souhaitent consacrer des millions de dollars à un nouveau bureau dirigé par un commissaire à l'enfance. Nous estimons qu'il y a déjà huit millions de commissaires à l'enfance au pays, qu'on appelle maman et papa.
Les partis qui préconisent les hausses d'impôt veulent que les travailleurs se tournent contre les propriétaires d'entreprises; nous voulons transformer les travailleurs en propriétaires d'entreprises. Ils veulent appauvrir les riches; nous voulons enrichir les pauvres. Ils veulent faire l'aumône; nous voulons tendre une main secourable. Ils veulent un gouvernement qui met des bâtons dans les roues; nous voulons un gouvernement qui défend les intérêts des gens.
Nous allons continuer de déployer des efforts pour garder les Canadiens au travail. Nous avons parcouru beaucoup de chemin. Les familles de travailleurs de la classe moyenne ont fait beaucoup de progrès au cours des 10 dernières années. Toutefois, notre travail n'est pas terminé. Nous avons encore beaucoup à faire.
Nous devons mettre encore plus d'argent dans les poches des familles de la classe moyenne pour qu'elles puissent dépenser dans leur collectivité, démarrer des petites entreprises et épargner pour leur avenir. Nous devons créer encore plus d'emplois; 1,2 millions d'emplois, c'est beaucoup, mais ce n'est pas encore assez. Il en faut plus.
Nous allons nous assurer que les gens possèdent les compétences dont ils ont besoin pour occuper les emplois d'aujourd'hui, poursuivre notre programme commercial, et offrir de la formation et des réductions d'impôt pour faire progresser notre pays afin que les familles puissent jouir des avantages qu'elles ont déjà obtenus et concrétiser leurs rêves.
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Monsieur le Président, j'indique que je vais partager le temps dont je dispose avec ma collègue la députée de .
[Traduction]
Je suis heureux d’avoir l’occasion de prendre la parole au nom des électeurs de Davenport, dans la belle ville de Toronto, pour appuyer la motion dont nous sommes saisis.
Je commencerai par dire qu’un grand nombre des gens auxquels fait allusion le rapport de la CIBC vivent dans ma circonscription de Davenport. Je veux parler des chauffeurs de taxi, des concepteurs de sites Web, du personnel d’entretien de bureaux, des barmans, des plongeurs, des menuisiers, des consultants et des petits entrepreneurs. Quand je fais du porte-à-porte dans ma circonscription, j’entends toujours le même refrain: dans quels secteurs y a-t-il des emplois stables au Canada? Le gouvernement ne cesse de parler de la stabilité de la classe moyenne, mais on n’en voit jamais les résultats ? Non seulement les conservateurs ne livrent pas la marchandise, ils ignorent sciemment la réalité.
Nous n’avions pas besoin du rapport de la CIBC, sauf peut-être les députés d’en face — auxquels il fallait peut-être un rapport produit par l’un de leurs fidèles alliés —, pour avoir la confirmation de ce que nous sommes nombreux à savoir, si nous faisons du porte-à-porte dans notre circonscription, soit qu’un grand nombre de jeunes de 24, 25, 26 ou 27 ans qui sont bardés de diplômes universitaires continuent de vivre chez leurs parents parce qu’ils ne peuvent pas trouver un emploi dans leur domaine.
C’est très difficile de trouver un emploi à temps plein dans certaines entreprises canadiennes pourtant très rentables, comme les supermarchés, où la plupart des employés sont engagés à temps partiel. À notre avis, ça revient toujours au même problème des employés à temps partiel, des travailleurs contractuels, des travailleurs pigistes et des travailleurs indépendants. Sans parler des gens qui sont à l’emploi d’une entreprise et qui se retrouvent, du jour au lendemain, travailleurs indépendants. Tout ça pour dire que les emplois sont très mal définis.
Il y a aussi bien sûr, et nous en parlons souvent à la Chambre, bien des jeunes et des nouveaux arrivants au Canada qui travaillent gratuitement comme stagiaires non rémunérés, parce qu’ils doivent absolument montrer qu'ils ont de l'expérience dans leur curriculum vitae afin d'obtenir, du moins ils l'espèrent, un emploi stable. Or, ce que ce rapport de la CIBC nous apprend, c’est qu’il n’y a pas d’emplois stables au bout du tunnel. Il n’y a pas d’emplois stables pour les détenteurs de diplômes universitaires qui, par-dessus le marché, doivent rembourser une dette d’études de 50 000 $. Il n’y a pas d’emplois stables pour ceux qui ont fait toute une série de stages non rémunérés. Il n’y a pas d’emplois stables pour ceux qui ont occupé des emplois d’une durée de six mois ou qui ont accepté des contrats à court terme.
Parlons des points communs à toutes ces catégories de travailleurs. Certains travaillent en milieu urbain parce que c’est ce qu’ils veulent. Autrement dit, ils sont des travailleurs indépendants parce que c’est ce qu’ils veulent. J’en étais. J’ai en effet travaillé pendant 25 ans dans le secteur des arts et de la culture, en qualité de pigiste. Je peux vous dire que si moi, j’avais choisi ce mode de vie, beaucoup de gens n'ont actuellement pas le choix. Le rapport de la CIBC nous apprend, et c’est une statistique renversante, que les emplois indépendants ont augmenté quatre fois plus vite que les emplois ordinaires, et, surtout, que le travail autonome est beaucoup moins rémunérateur qu'un emploi conventionnel.
Ces travailleurs en milieu urbain n’ont accès ni à un régime de retraite de l’employeur, ni à des avantages sociaux comme des prestations de maladie, des prestations complémentaires, des congés maladie ou des congés de compassion. Ils n’ont pas accès non plus à nos programmes évanescents de sécurité du revenu, comme l’assurance emploi.
Autrement dit, notre législation du travail repose sur une réalité économique qui n’existe plus aujourd’hui, selon laquelle chacun pouvait trouver, une fois ses études terminées, même des études secondaires, un emploi stable et à plein temps. Une réalité selon laquelle chacun pouvait envisager d’élever une famille et d’acheter une maison — plusieurs l'ont d'ailleurs fait —, puis, après 35 ans, toucher une pension de retraite suffisante pour vivre le reste de ses jours dans la dignité.
Si vous venez dans ma circonscription, Monsieur le Président — et je sais que vous brûlez d’envie de venir à Toronto —, vous pourrez observer les effets du manque d’intérêt du gouvernement conservateur sur la réalité quotidienne des travailleurs urbains. Les personnes âgées ont du mal à joindre les deux bouts. Les jeunes sont pris dans un engrenage de contrats à court terme et de stages non rémunérés.
Je soupçonne qu’un grand nombre de députés de mon caucus et du gouvernement sont parfaitement au courant de tout ça. Bon nombre d’entre eux ont des enfants adultes qui ont du mal à s’en sortir dans le contexte économique actuel. Faute de nous attaquer à ces problèmes, nous manquons à nos obligations envers la jeune génération.
Je ne suis pas ici aujourd’hui pour faire la promotion d’un projet de loi d’initiative parlementaire. Je suis ici pour défendre la motion de mon collègue de .
Quand on parle d’emplois précaires, on doit aussi envisager des solutions et se demander si le gouvernement a examiné des mesures pour résoudre ce problème. Or, tout ce que le gouvernement nous propose, c’est de fractionner le revenu. J’ai du mal à comprendre comment on va résoudre le problème des emplois précaires avec une solution pareille, car les ménages qui vont pouvoir avoir accès à ce programme de fractionnement du revenu ne pourront certainement pas prétendre avoir un emploi précaire.
Je sais que bon nombre de députés d’en face ne manifestent qu’un intérêt très relatif à l’égard de la conjoncture économique du Grand Toronto, même si cette région est le principal moteur de l’économie canadienne. J’aimerais toutefois leur rappeler qu’à l’heure actuelle, environ 50 % de toutes les familles du Grand Toronto n’arrivent pas à trouver un emploi à plein temps. C’est une statistique qui devrait provoquer l’indignation de tous les députés et de tous ceux qui croient à la prospérité de l’économie canadienne.
Le rapport de la CIBC constitue, à bien des égards, une véritable dénonciation des stratégies et des politiques économiques du gouvernement, qui n’ont pas réussi à régler certains des problèmes les plus urgents des Canadiens, notamment le développement d’une économie susceptible de générer davantage d’emplois stables. Comment faire pour que l’économie canadienne offre des emplois stables à nos jeunes diplômés des collèges et des universités, et même des écoles secondaires?
Le gouvernement ne parle jamais de la qualité des emplois qu’il prétend avoir créés. Nous savons maintenant ce qu’il en est. Ce sont des emplois peu rémunérateurs. Ce sont des emplois à temps partiel. Ce sont des emplois à contrat. Ce sont des emplois de pigistes. Ce sont des emplois indépendants. Des emplois qui ne donnent pas droit à une pension de l’employeur, qui ne donnent pas droit à des avantages sociaux, qui ne donnent pas droit à la sécurité du revenu.
Il faut remédier à cela, et seul un gouvernement NPD est capable de le faire.
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Monsieur le Président, le gouvernement conservateur et sa majorité me font de plus en plus l'effet de l'orchestre du
Titanic: le navire coule, mais pas de panique, continuons à jouer la même musique! Tandis que l'économie canadienne prend l'eau de toutes parts, ce sont les familles de la classe moyenne qui se noient.
Les conservateurs ne cessent de nous répéter que leur politique de soutien inconditionnel aux pétrolières de l'Ouest leur aurait permis de créer 1,2 million d'emplois depuis 2008, tout cela en abaissant les impôts. Visiblement, ce gouvernement s'aveugle complètement sur les effets toxiques de sa politique et refuse d'entendre les mesures de bon sens que nous proposons pour relancer notre économie et créer de bons emplois pour la classe moyenne.
Prenons quelques instants pour examiner les faits. Le 6 mars dernier, la CIBC a publié son indice de qualité des emplois au Canada. Le constat est alarmant. Cet indice tient compte de la distribution des emplois à temps plein et des emplois à temps partiel, de la répartition travail salarié et travail autonome et du classement de la rémunération. Le rapport de la CIBC nous donne raison sur toute la ligne.
Nous disions que la création d'emplois se faisait principalement à cause des emplois à temps partiels; la CIBC le prouve. Nous avons répété que les emplois créés étaient de plus en plus mal payés; le rapport de la CIBC est accablant. En 2014, le nombre d'emplois faiblement rémunérés a augmenté deux fois plus vite que le nombre d'emplois bien rémunérés. Cela s'inscrit dans une tendance qui date des années 1990.
Le résultat est le suivant: l'indice canadien de la qualité de l'emploi de la CIBC est à son plus faible de l'histoire en 2015. Voilà un magnifique succès des conservateurs!
Nous soutenions que la politique économique des conservateurs nuisait à la santé de notre économie et à la force de ses investissements; encore une fois, nous avions raison. Sans réorientation de la politique économique qui doit inclure des mesures concrètes de soutien à l'investissement et à l'innovation, la CIBC prédit que ce déclin s'inscrira dans une tendance à long terme, qui pourrait durer des décennies.
Le bilan économique dont les conservateurs se targuent pour se faire réélire est, à l'instar de la plupart des politiques qu'ils ont mises en oeuvre, un trompe-l'oeil.
Leur politique économique se fonde principalement sur l'idée que les baisses d'impôts pour les grandes entreprises seraient bonnes pour la croissance économique. Cette conception a été anéantie par le rapport du 27 janvier de l'Institut de recherche et d'informations socio-économiques, l'IRIS, intitulé « Portrait de la surépargne des entreprises au Québec et au Canada ».
Ce rapport est accablant pour le gouvernement et les conservateurs. Il taille en pièce la politique économique qu'ils mènent depuis 10 ans. Il rappelle que les grandes entreprises non financières ont bénéficié, depuis 2008, d'un abaissement de leur taux d'imposition de 22 % à 15 %.
Les grandes entreprises ont-elles créé des emplois grâce à ces baisses d'impôt? Non. Ont-elles investi l'argent dans la production ou l'innovation? Non plus. Les cadeaux fiscaux que leur ont accordés les conservateurs n'ont servi à rien. Les grandes entreprises les accumulent dans leurs coffres et dorment dessus.
L'IRIS est formel: 575 milliards de dollars ont été ponctionnés au cours des sept dernières années. La conclusion du rapport de l'IRIS est sans appel. En trois phrases, elle lamine les fondements de la politique économique des conservateurs.
Voici un extrait de cette conclusion:
[...] la politique qui prône qu’il faut abaisser les impôts des grandes entreprises pour leur accorder une marge de manœuvre et ainsi les inciter à investir n’a plus aucune valeur [...]
C'est une conclusion implacable qui appelle à repenser toute l'action publique en matière économique.
C'est l'exercice qu'a fait le NPD au contact du monde du travail et de la classe moyenne ces dernières années. Le plan économique annoncé par notre chef en est le résultat, et cette motion expose ce que nous ferons pour créer de bons emplois pour la classe moyenne.
Comme en toute chose, nous partons des faits. Le tissu économique générateur d'emplois repose sur les PME. Entre 2002 et 2012, elles ont créé 78 % des nouveaux emplois du secteur privé. Le secteur manufacturier et les PME forment donc le moteur de notre richesse et de notre innovation.
En 2014, la Chambre de commerce du Canada a déterminé que l'insuffisance du soutien du Canada dans l'innovation au sein du secteur manufacturier canadien représentait l'un des 10 principaux obstacles à la compétitivité de notre économie.
C'est pourquoi le NPD a déjà mis en avant trois mesures phares qui permettront de relancer l'activité et la création d'emplois. Ces mesures font partie d'un ensemble articulé et cohérent qui assurera la transition vers une nouvelle ère pour le secteur manufacturier canadien.
Tout d'abord, le NPD abaissera le taux d'imposition des PME à 10 %, puis à 9 %. Cela représente une aide de 1,2 milliard de dollars aux PME qui stimulera l'activité au moment où la croissance stagne.
En ce concerne le secteur manufacturier, nous prolongerons la réduction pour amortissement accéléré applicable aux machines et au matériel de fabrication et de transformation, qui doit prendre fin cette année.
Enfin, nous instaurerons un crédit d'impôt à l'innovation dans le secteur manufacturier pour les entreprises qui investissent dans les machines, le matériel et les biens utilisés dans la recherche-développement qui stimule l'innovation et la compétitivité de nos entreprises. Cette mesure permettra aux fabricants canadiens qui effectuent ces investissements cruciaux dans la recherche-développement de réinjecter 40 millions de dollars par année dans cette activité. Cette mesure permettra également de réparer les torts causés par les coupes des conservateurs dans les crédits d'impôt pour la recherche scientifique et le développement expérimental, et encouragera l'innovation au Canada.
Les principaux acteurs du milieu saluent nos annonces. Manufacturiers et exportateurs du Canada a souligné l'articulation de notre politique économique en affirmant que « le NPD a fait du secteur manufacturier la pierre angulaire de son programme économique aujourd'hui, à Ottawa ».
Ainsi, c'est par des mesures ciblées et cohérentes que nous aiderons le secteur manufacturier et les PME de chez nous à créer de bons emplois pour la classe moyenne. Ce sont elles qui innovent et créent de bons emplois, et non les pétrolières de l'Ouest qui saccagent notre environnement et dorment sur leurs milliards de dollars.
Les néo-démocrates comprennent que pour remettre le Canada sur le droit chemin et faciliter la réussite des familles de la classe moyenne, il convient de prendre des mesures concrètes afin de diversifier l'économie canadienne. Cette motion pose les bases du rééquilibrage de notre économie qui relancera la croissance et la création d'emplois.
Pour l'ensemble de ces raisons, je demande à tous les députés qui affirment vouloir encourager la création d'emplois et aider la classe moyenne de soutenir cette motion.
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Monsieur le Président, je suis vraiment heureux de réagir aujourd’hui à la motion du député de . Notre débat porte réellement sur la façon dont le gouvernement répond aux besoins et aux aspirations des familles canadiennes. On donne l’impression ici, à la Chambre, que le gouvernement n’en fait pas assez. Or, c’est bien simple: cela est totalement faux et je saisis l’occasion qui m'est offerte aujourd’hui pour rétablir les faits.
Le gouvernement du Canada estime que la façon la plus importante d’augmenter le revenu des Canadiens et d’améliorer leur niveau de vie est de faire croître l’économie dans son ensemble. Voilà pourquoi, depuis 2006, nous avons donné la priorité à la création d’emplois, à la croissance économique et à la prospérité à long terme. Pour atteindre ces objectifs, le gouvernement adopte une approche large et globale. Nous réduisons les impôts, nous augmentons le soutien fourni aux familles canadiennes, qui travaillent fort pour joindre les deux bouts, nous favorisons le commerce et l’investissement, nous appuyons les principaux secteurs économiques, nous rendons l’éducation accessible et abordable, nous réduisons les obstacles à la participation au marché du travail et nous gérons les finances publiques de façon responsable. Et nos politiques donnent des résultats.
L’économie du Canada se remet bien de la dernière récession mondiale. Par exemple, le Canada compte au nombre des leaders du G7 pour la création d’emplois, ayant créé plus de 1,2 million d’emplois depuis la reprise. Les Canadiens jouissent d’un niveau de vie parmi les plus élevés au monde. Le taux de faible revenu au Canada baisse encore et se situe maintenant à son niveau le plus bas de tous les temps.
Les ménages canadiens, toutes catégories de revenu confondues, ont connu une augmentation d’environ 10 % ou plus de leur revenu depuis 2006. Le fardeau de l’impôt fédéral est à son plus bas niveau depuis 50 ans. Le gouvernement conservateur a effectué 180 réductions d’impôts, faisant économiser près de 3 400 $ par année aux familles canadiennes moyennes de quatre membres. Ces réductions d’impôts donnent aux parents une plus grande marge de manœuvre pour faire les bons choix et elles les aident à asseoir solidement leur situation financière future et acquérir un meilleur niveau de vie pour eux-mêmes et leurs enfants.
Les Canadiens de toutes les catégories de revenu profitent d’allègements fiscaux, les familles à faible revenu ou à revenu moyen profitant d’avantages plus importants, toutes proportions gardées. Plus d’un million de Canadiens à faible revenu ne paient plus d’impôt fédéral. Et, depuis 2006, le gouvernement a également réduit de façon constante les impôts des entreprises.
Aujourd’hui, le fardeau fiscal total des entreprises au Canada est le plus bas des pays du G7 et il est de 40 % inférieur à celui des entreprises aux États-Unis. Grâce à nos taux d’imposition bas, plus d’entreprises voudront investir et s’établir au Canada et cela créera des emplois. Il importe d’observer que nous avons réduit les impôts sans couper dans les transferts aux Canadiens et à d’autres paliers de gouvernement. En fait, nous avons accru nos transferts en espèces aux provinces et aux territoires pour la santé et les services sociaux à des niveaux record. Ainsi, pour le présent exercice, les provinces et les territoires recevront près de 65 milliards de dollars au moyen des principaux transferts, ce qui représente une augmentation de 3 milliards de dollars par rapport à 2013-2014.
Pour moi, il est clair que le soutien fourni aux familles qui travaillent fort pour joindre les deux bouts et les mesures prises pour préparer les Canadiens au marché du travail vont de pair. En gardant les taux d’imposition bas pour les familles, nous faisons en sorte que les parents disposent de plus d’argent pour investir dans l’avenir de leurs enfants.
Nous croyons qu'il est important d'offrir à tous les enfants le meilleur départ possible dans la vie et la possibilité de réaliser leur plein potentiel. C'est pour cette raison que, en 2013-2014, nous avons consacré plus de 6,5 milliards de dollars au soutien du développement de la petite enfance et la garde des enfants au moyen de transferts aux provinces et aux territoires, de dépenses directes et de mesures fiscales pour les familles. C'est le plus important investissement dans le développement de la petite enfance et les services de garde d'enfants de l'histoire du Canada.
Nous avons également pris des mesures pour rendre le travail rentable. On entend souvent parler des travailleurs pauvres, qui n'arrivent pas à joindre les deux bouts même s'ils ont un emploi à temps plein. Afin de les aider, en 2007, nous avons mis en place la prestation fiscale pour le revenu de travail. Il s'agit d'un crédit d'impôt remboursable qui s'ajoute au revenu des travailleurs à faible revenu et qui fait en sorte qu'il soit plus profitable financièrement d'avoir un emploi. Jusqu'à 1,5 million de travailleurs reçoivent de l'aide au titre de cette prestation, qui profite aussi à leur famille.
Plus il y a de gens qui travaillent, plus il y a de gens qui peuvent subvenir à leurs besoins et à ceux de leur famille. Évidemment, lorsque les gens gagnent bien leur vie, cela contribue à créer une plus grande équité au sein de la société. L'éducation est l'une des meilleures façons de réduire les inégalités, et c'est pourquoi nous finançons des programmes comme Passeport pour ma réussite Canada, qui encourage les élèves du niveau secondaire de milieux à faible revenu à poursuivre leurs études.
Le gouvernement investit aussi des sommes importantes afin que les étudiants et leurs familles aient les moyens de payer pour des études postsecondaires. Nos mesures incitatives aident les parents à épargner pour les études de leurs enfants. Nous offrons, notamment, des prêts et des bourses subventionnés permettant aux étudiants de financer leurs études et leurs dépenses courantes, ainsi que des crédits d'impôt pour les frais de scolarité et les manuels scolaires.
De plus, nous avons pris d'importantes mesures afin de rendre l'éducation postsecondaire plus abordable et d'aider les étudiants à faire des choix de carrière éclairés qui correspondent aux besoins du marché du travail. Malgré cela, les jeunes ont souvent l'impression qu'on ne leur donne pas la chance de faire leurs preuves sur le marché du travail. Il est vrai que le taux de chômage chez les jeunes est plus élevé que la moyenne nationale, et cela cause des inégalités. Cependant, le gouvernement consacre plus de 330 millions de dollars par année à la Stratégie emploi jeunesse afin d'aider les jeunes âgés de 15 à 30 ans à acquérir les compétences et l'expérience de travail dont ils ont besoin pour réussir leur intégration au sein du marché du travail.
Nous encourageons également les Canadiens à se diriger vers les métiers spécialisés, où ils peuvent gagner d'excellents salaires. Nous offrons maintenant des bourses et des prêts pour aider les apprentis à terminer leur formation dans les métiers désignés Sceau rouge. Par exemple, en janvier, nous avons officiellement lancé le prêt canadien aux apprentis. Nous accorderons aux apprentis des prêts sans intérêts pouvant aller jusqu'à 4 000 $ pour compléter leur formation technique dans un métier désigné Sceau rouge. Quiconque suit une formation dans l'une des 57 catégories de métiers désignés Sceau rouge, tant pour devenir électricien que tôlier, est admissible. Cette initiative aidera davantage d'apprentis à terminer leur formation et incitera un plus grand nombre de Canadiens à envisager une carrière dans les métiers spécialisés. Nous nous attendons à ce que 26 000 apprentis profitent chaque année de prêts qui totaliseront 100 millions de dollars.
Le gouvernement du Canada offre aux apprentis plusieurs autres mesures pour les aider. La subvention incitative aux apprentis offre 1 000 $ aux apprentis qui ont terminé la première année ou le premier niveau, ou la deuxième année ou le deuxième niveau, de leur programme, jusqu'à un maximum de 2 000 $. La subvention à l'achèvement de la formation d'apprenti offre 2 000 $ de plus aux apprentis qui ont terminé leur formation et obtenu leur certificat de compagnon. Grâce à ces deux subventions, un apprenti peut recevoir 4 000 $ du gouvernement. À ce jour, le gouvernement a déjà versé plus de 500 000 subventions à des apprentis.
Mais il est difficile de nier qu'il y a encore trop de gens qui sont sans emploi et qui doivent vivre en marge de la société. C'est la raison pour laquelle notre gouvernement offre un certain nombre de programmes ciblés de formation et d'emploi à l'intention des groupes fragiles et sous-représentés, comme les Autochtones, les jeunes, les handicapés et les nouveaux arrivants.
Notre économie a montré qu'elle était en mesure de générer de l'emploi et de créer les conditions qui permettront aux Canadiens et à leurs familles de réussir. Une étude récente de Statistique Canada indique que la valeur nette médiane des familles canadiennes a augmenté de 44,5 % depuis 2005. La stratégie économique de notre gouvernement a une incidence directe et positive sur la vie des familles canadiennes et sur leurs enfants, un effet ressenti à l'heure des repas, au moment de payer le loyer ou l'hypothèque, lorsqu'il s'agit d'acheter des vêtements d'hiver et dans de nombreux autres aspects de la vie quotidienne.
Nous croyons que la famille est la cellule fondamentale de notre société et qu'elle est d'une importance névralgique pour la prospérité à long terme du Canada. C'est dans cette optique que le gouvernement intervient directement pour appuyer un certain nombre d'initiatives qui viennent en aide à des millions de familles à l'échelle du pays.
Le Plan universel pour la garde d’enfants respecte le rôle des parents pour ce qui est de déterminer ce qui convient le mieux pour la garde de leurs enfants, et il reconnaît la responsabilité des gouvernements provinciaux et territoriaux quant à la prestation des services de garde.
De plus, des mesures sont déjà en place dans le cadre du programme d’assurance-emploi pour aider les familles et les personnes à faible revenu. À titre d’exemple, le supplément familial permet aux parents à faible revenu de toucher jusqu’à 80 % de leur rémunération assurable, ce qui est plus élevé que le taux normal qui est de 55 %.
En 2011-2012, les familles à faible revenu ont reçu 112,6 millions de dollars en prestations additionnelles grâce au supplément familial. Le programme prévoit aussi un remboursement des cotisations à l'assurance-emploi pour les travailleurs à faible revenu. Les personnes dont la rémunération assurable est inférieure à 2 000 $ ont ainsi droit à un remboursement de leurs cotisations après avoir rempli leur déclaration de revenus.
Le gouvernement reconnaît également les difficultés que vivent sur le plan émotif et sur le plan financier les parents d’un enfant dont la vie est en danger à cause d’une maladie ou d’une blessure et le rôle vital que jouent les parents dans le rétablissement de cet enfant. Ainsi, aux termes de la Loi visant à aider les familles dans le besoin, la prestation spéciale d’assurance-emploi proposée pour les parents d'enfants malades en phase critique permet aux parents ou tuteurs légaux d’enfants mineurs dont la vie est en danger à cause d’une maladie ou d’une blessure de recevoir un revenu pendant une période pouvant aller jusqu’à 35 semaines.
Comme les députés le savent, les jeunes enfants ont besoin de stabilité dans leur famille, mais ils ont aussi besoin d'un meilleur accès à l'éducation durant leur adolescence pour ensuite joindre les rangs de la population active. Grâce au régime canadien d'épargne-études, le gouvernement encourage les familles à commencer à épargner tôt en prévision de l'éducation de leurs enfants.
Par ailleurs, les familles à revenu modeste bénéficient du Bon d'études canadien. Dans le cadre de ce programme, le gouvernement fédéral verse 500 $ dans un régime enregistré d'épargne-études, ou REEE. Un enfant peut ensuite recevoir un montant supplémentaire de 100 $ par année, jusqu'à concurrence de 2 000 $.
Le plus important, c'est que les parents ou les personnes responsables des enfants n’ont pas à cotiser à même leur propre argent pour recevoir le bon. Les titulaires d'un compte REEE peuvent également bénéficier de la Subvention canadienne pour l’épargne-études. En effet, le gouvernement fédéral ajoute au REEE un montant qui représente entre 20 et 40 % des cotisations annuelles faites au titre de ce régime, selon le revenu familial net, le plafond cumulatif étant de 7 200 $ par enfant.
Nous sommes persuadés que l'approche la plus efficace pour augmenter les revenus des Canadiens et de leur famille est de continuer à stimuler la croissance économique et d'aider les Canadiens à acquérir les compétences voulues pour obtenir et conserver un emploi bien rémunéré, aujourd'hui et demain. Voilà pourquoi les principales priorités du gouvernement demeurent la création d'emplois, la croissance économique et la prospérité économique à long terme.
De ce côté-ci de la Chambre, nous sommes très fiers des progrès que nous avons réalisés au cours des dernières années pour améliorer la vie des familles et des enfants. Nous continuerons d'appuyer ces initiatives et de trouver des moyens encore plus efficaces pour relever les défis à venir.
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Monsieur le Président, je vais partager mon temps de parole avec l'excellent député de .
Je suis heureux d'avoir l'occasion de débattre de cette excellente motion de mon collègue de , car elle est non seulement lucide, mais aussi très représentative de la situation actuelle de l'emploi au Canada, et ce, d'un océan à l'autre.
Quand on la regarde attentivement, on note en premier lieu que le taux de chômage demeure élevé depuis la récession de 2008 et que la qualité des emplois se détériore depuis 1989. Qu'elle se soit faite sous des gouvernements libéraux ou conservateurs, c'est du pareil au même, c'est une décroissance.
Par ailleurs, nous souhaiterions fortement que la Chambre presse le gouvernement de faire en sorte que le budget de 2015 investisse d'abord et avant tout dans des mesures qui stimulent l'économie, afin de créer et protéger des emplois durables à temps plein pour la classe moyenne dans des secteurs à rémunération élevée, et ce, dans toutes les régions du Canada.
De plus, le gouvernement doit renoncer à son projet dispendieux et injuste du fractionnement du revenu, qui coûterait 2 milliards de dollars. Ce qui est inquiétant, quand on regarde la situation du chômage en cette deuxième décennie du XXIe siècle après les vols successifs des libéraux et des conservateurs de plus de 57 milliards de dollars de fonds qui appartiennent toujours aux travailleurs et travailleuses qui y ont contribué toute leur vie dans bien des cas, c'est qu'il est de plus en plus difficile d'avoir accès au système d'assurance emploi, surtout après la réforme de la ministre de l'époque, réforme disgracieuse pour les travailleurs et travailleuses qui y ont toujours contribué.
Cela a pour résultat que de plus en plus de gens décrochent de ce système, ce qui m'amène à parler du taux. En effet, cela a pour conséquence que ces personnes ne sont plus comptabilisées dans le nombre des personnes à la recherche d'emploi, ce qui fait enfin baisser le taux. C'est donc tout à fait virtuel. C'est une supercherie abominable, dans une société moderne qui se dit et se croit prospère.
Pour ce qui est de la prospérité, on repassera, justement. Tout, absolument tout a été fait pour décourager les gens et ainsi garder espoir, car il est bel et bien question d'espoir, ici, quand on parle d'hommes et de femmes à la recherche d'un emploi stable au Canada ailleurs que dans l'industrie pétrolière. Je n'ai rien contre ces emplois, ce n'est pas ce que je dis. Toutefois, il y a autre chose que cela, et des gens ont des qualifications pour d'autres genres d'emplois qui ne sont malheureusement pas disponibles depuis la crise, et même bien avant.
Avant, le Canada brillait pourtant par la diversité de ces secteurs économiques, dont l'industrie manufacturière était justement le pilier et permettait une croissance au fil des ans et des emplois à temps plein bien rémunérés. Malheureusement, il y a eu les crises répétées de 1980 et 1981 — cela remonte à bien loin — et de 1992 et 1993; puis l'accent a été mis sur l'« hypermondialisation » au cours des années 1990 avec comme leader l'Asie et plus particulièrement la Chine et ses taux de croissance qui frôlaient les 15 % dans les années 1990. Tous ces éléments irritants auraient bien dû sonner l'alarme à bon nombre de gouvernements avertis de ce monde. Eh bien, non. Tant les libéraux que les conservateurs se sont concentrés sur un secteur. Ils se sont laissés aveugler par les recommandations du FMI et de la Banque mondiale. C'est malheureux.
Au cours des dernières décennies, notre économie, qui tenait sa croissance du secteur manufacturier, s'est tranquillement transformée en une économie provenant majoritairement du secteur tertiaire, c'est-à-dire le commerce au détail et le service à la clientèle. Elle est tout simplement incapable de pousser la croissance aux mêmes niveaux que le secteur manufacturier permettait et de pérenniser, de créer et de maintenir des emplois stables à temps plein, et ce, tant pour les hommes que pour les femmes.
Aujourd'hui, le Canada possède pourtant des niches où la recherche et l'innovation permettraient des investissements et permettraient aussi de croire encore à un avenir intéressant. Je pense à l'industrie aéronautique, où le rêve est encore possible, à l'industrie du jeu vidéo, toujours aussi florissante dans la région de Montréal, aux nouvelles sources d'énergie comme la biomasse, l'éolien, le solaire et, bien sûr, les véhicules électriques. Cela existe; des PME développent des véhicules électriques, ici même, au Canada.
Tout cela est possible si nous améliorons l'environnement socioéconomique dans lequel doivent évoluer ces entreprises, qu'elles soient des PME ou des grandes entreprises. Ce sont même parfois des travailleurs autonomes qui partent d'une idée et font fleurir une petite entreprise. Nous avons besoin d'un environnement sain et prospère.
Par ailleurs, l'écart entre le haut et le bas de la classe moyenne s'est creusé dangereusement au cours des dernières décennies, car la fin des Trente Glorieuses de l'ère manufacturière en Occident a accentué cet écart. Il faut régler une fois pour toutes cette tendance, car c'est toute la société qui en souffre. La classe moyenne, maintenant endettée par-dessus la tête, hypothèque les générations futures. N'oublions pas que c'est elle qui a toujours soutenu le niveau de consommation élevé que nous avons présentement et donc la croissance économique. Toutefois, aujourd'hui, plus rien n'est certain, sauf la dette que nous léguerons à nos enfants, une dette non seulement économique et environnementale, mais aussi sociale. Elle aura des répercussions dans notre société.
Un travailleur sur deux est incertain de son avenir en ce qui concerne son emploi. C'est malheureux. C'est pourquoi l'éducation et la formation représentent toujours un gage de meilleures chances sur le marché du travail, peu importe le niveau complété. Les 2 milliards de dollars que le gouvernement tente de récupérer en fractionnant le revenu trouveraient leur chemin dans cette composante importante que représente le savoir-faire des Canadiens et des Canadiennes partout au pays. Il serait bien plus utile d'investir dans la formation continue et la recherche-développement que dans toute autre action partisane qui prendra fin un jour ou l'autre de toute façon.
Que voulons-nous léguer et transmettre à nos générations futures? Je ne parlerai pas d'environnement, on connaît mon opinion à ce sujet: nous sommes en train de détruire la planète. Pourtant, en ce qui concerne l'environnement et l'économie, le rapport Stern présenté à l'automne 2006 était clair: notre inaction nous coûtera plus cher qu'une intervention massive immédiate. Mme Naomi Klein dit la même chose dans son livre paru récemment.
Ces deux économistes qui ont changé leur opinion quant aux conséquences de la pollution atmosphérique, de la surpêche en grande mer et des fameux îlots de plastique qui parcourent dorénavant ces mêmes océans, démontrent que les choses peuvent changer si nous nous y mettons bientôt.
Il serait pourtant facile de travailler ensemble, inclusivement, frères et soeurs, pour faire de cette planète et de ce pays un lieu exaltant de richesse, de développement, voire même de fraternité. Tous profitent de la richesse économique, du développement et de la prospérité. Ce n'est pas en dégradant le tissu social, comme on le fait en ce qui concerne l'assurance-emploi et le logement social, que nous allons aider et donner une chance à tout le monde.
Je termine avec un message d'espoir pour les gens de mon comté. Peu importe notre orientation sexuelle, notre religion ou nos croyances, nous devrions tous avoir le droit de vivre dans une région, une province, un territoire, une nation, un pays où tous sont considérés comme égaux et ont des chances égales de vivre leurs passions, leurs libertés et leurs droits, incluant l'accès à un travail qui permette leur plein épanouissement dans un monde libre, juste et équitable.
Pour faire contrepoids aux paroles du célèbre M. Spock rationnel, qui disait que les besoins du plus grand nombre outrepassent les besoins de l'individu, le commandant Kirk, plus sensible, lui, répondait qu'il fallait sauver l'individu, car sans lui, le groupe n'avait plus de valeur. En économie, ce sont les décisions de cet individu, le fameux Homo economicus, qui créent la demande et la richesse.
Ce n'est pas en laissant aller les choses à la légère en ce qui concerne le tissu social et la création d'emplois d'un océan à l'autre ni en oubliant les Premières Nations, les femmes, les familles monoparentales ou les travailleurs autonomes que nous allons créer cette richesse et cette harmonie entre nous et que nous pourrons enfin vivre dans un Canada prospère.
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Monsieur le Président, comme toujours, c’est un honneur de prendre la parole à la Chambre au nom de mes concitoyens de Surrey-Nord.
La motion dont nous débattons veut essentiellement que nous demandions au gouvernement de reconnaître que les emplois bien rémunérés connaissent un déclin depuis longtemps au Canada, tout particulièrement depuis les 25 dernières années, au cours desquelles les conservateurs et les libéraux ont été au pouvoir. Nous devons prendre des mesures concrètes. Au NPD, nous avons un certain nombre d’idées, dont je vais vous parler. Nous aimerions en fait que les conservateurs nous les volent et les intègrent à leur budget de 2015, qui, espérons-le, sera présenté très bientôt par le gouvernement.
Un rapport d’une des grandes banques a été rendu public la semaine dernière. On y parle de la diminution de la qualité de l'emploi au Canada. Les Canadiens n’ont pas besoin d’un rapport d’une banque pour se rendre compte que le nombre d'emplois de qualité et bien rémunérés a diminué au cours des huit ou neuf dernières années, tout particulièrement depuis que les conservateurs sont au pouvoir.
Nous avons perdu 400 000 emplois manufacturiers sous le présent gouvernement. Ces emplois étaient des emplois à valeur ajoutée. Lorsque nous parlons d’emplois bien rémunérés, ce sont les emplois à valeur ajoutée. Si nous abattons tous les arbres de la forêt et nous contentons d'exporter les rondins, cela ne créera pas de valeur ajoutée. La valeur ajoutée, c’est ce que nous faisons avec les arbres. Nous en faisons du bois de charpente ou d’autres produits. Les emplois à valeur ajoutée sont ceux qui rémunèrent mieux les travailleurs. Toutefois, depuis que le présent gouvernement est au pouvoir, nous avons vu ces emplois disparaître partout, mais absolument partout, au pays.
Il y a 1,3 million de Canadiens en chômage. L’occasion est excellente pour le gouvernement de faire réellement quelque chose pour ces Canadiens de façon à produire des emplois bien rémunérés pour les aider, eux et leur famille. Les emplois qui ont été créés au cours des huit ou neuf dernières années, selon l’étude rendue publique la semaine dernière, ne sont pas des emplois bien payés. Je sais que les Canadiens le savent. Je sais que les électeurs de ma circonscription le savent, parce qu’ils viennent vers moi et que je vais vers eux pour parler.
Voici une bonne occasion d’investir dans les petites entreprises et dans nos collectivités pour que les emplois de demain soient des emplois bien rémunérés.
Comme je l’ai dit, 400 000 emplois manufacturiers ont disparu, et 1,3 million de Canadiens sont en chômage. Beaucoup des emplois qui sont créés maintenant sont des emplois à temps partiel, des emplois mal payés. Voilà qui n’est pas reluisant. Ce n’est pas l’idée que nous nous faisons de la croissance au Canada. Nous devons veiller à ce que personne ne soit laissé pour compte.
Des gens de ma circonscription travaillent 40 heures par semaine mais vivent sous le seuil de la pauvreté. Le salaire minimum est très bas dans toutes les provinces. Nous aimerions, entre autres mesures, que le salaire minimum soit augmenté dans les secteurs d’activité régis par le gouvernement fédéral. Nous voudrions qu’il soit porté à 15 $. En termes réels, le salaire minimum n’a pas augmenté depuis 1972. Le salaire minimum de 1972 correspond au salaire minimum d’aujourd’hui. Il n’y a pas eu de gain réel à ce chapitre.
Pendant ce temps, le gouvernement a fait don de dizaines de milliards de dollars aux sociétés riches, qu’il s’agisse des sociétés pétrolières ou des grandes banques, mais il n’a pas fait d’investissements de la sorte pour nos collectivités et nos petites entreprises.
Je vais présenter de vraies solutions, que nous proposerons au gouvernement, s'il veut bien les emprunter. Sinon, plus tard cette année, nous aurons des élections et nous offrirons aux Canadiens une solution de rechange évidente au gouvernement actuel. Nous formerons le gouvernement plus tard en 2015 et nous appliquerons ces idées qui aideront les familles de la classe moyenne, qui travaillent dur.
Je sais qu'ils rient. J'ai hâte de voir s'ils riront encore après les élections.
Les conservateurs ont d'excellentes idées. Le hic, c'est que ces idées formidables n'aident que les plus fortunés. Ils ont proposé un plan de fractionnement du revenu. Ils disent qu'ils ont un excellent plan d'allégements fiscaux pour les familles et qu'ils remettront de l'argent dans les poches des familles ordinaires. Le problème est que les familles ordinaires dont ils parlent sont dans la tranche des 15 % des familles les plus riches. Ils ne donnent pas les milliards de dollars aux gens qui en ont vraiment besoin. Ils les donnent aux familles qui se trouvent au sommet de l'échelle sociale, les 15 % des gens les plus riches du pays.
Les conservateurs proposent d'autres plans. Ils disent qu'il vont donner 60 $ de plus pour les enfants de 6 à 18 ans. C'est une bonne chose de mettre de l'argent dans les poches des parents et des familles. Le problème, c'est que ce que veulent en réalité les vraies famille, ce sont des garderies abordables. J'ai parlé à des centaines de personnes, non seulement dans ma circonscription, mais aussi dans la vallée du bas Fraser et la région du Grand Vancouver. Certaines familles n'ont pas les moyens d'envoyer leurs enfants à la garderie. Dans la vallée du bas Fraser, certaines places pour obtenir une forme quelconque de services de garde, pour peu qu'elles soient disponibles, coûtent de 1 000 $ à 1 500 $ par mois, par enfant. Selon mes calculs, 60 $ couvriraient deux jours de services de garde. Qu'est-ce que les parents sont censés faire les 28 autres jours?
Avec un programme de garderies abordables, les femmes seraient en mesure d'accéder au marché du travail et de se joindre à la population active. Grâce à leur contribution, l'État toucherait des revenus supplémentaires. C'est une autre idée: offrir à toutes les familles du pays un programme de garderies abordables afin qu'elles aient la possibilité de travailler et de gagner un revenu supplémentaire.
Pour aider notre moteur économique, c'est-à-dire les petites entreprises, nous proposerions de faire passer leur taux d'imposition de 11 % à 9 %. Une autre idée serait de créer un crédit d'impôt pour que les investissements liés à l'innovation, à la machinerie et à l'équipement soient plus abordables pour les propriétaires d'entreprise. J'ai parlé du salaire minimum.
Le gouvernement pourrait également améliorer le régime de pension, mais les conservateurs ne l'ont pas fait.
Le directeur parlementaire du budget a dit que nous n'avions pas à faire passer l'âge de la retraite de 65 à 67 ans. C'est pourtant ce que fait le gouvernement. Encore une fois, lorsque nous formerons le gouvernement après les prochaines élections, nous ramènerons l'âge de la retraire à 65 ans. Je tiens à ce que les Canadiens le sachent. Les conservateurs ne sont pas de leur côté. Non seulement ils augmentent l'âge de la retraite, mais, sous le gouvernement actuel, la dette a augmenté de 176 milliards de dollars. Qui va payer cela? Ce sont nos enfants. Il est irresponsable de la part des parlementaires d'alourdir le fardeau fiscal des générations futures. Ce n'est pas ce que nous devrions faire.
J'espère que les conservateurs emprunteront quelques-unes des idées que nous avons présentées au cours de la journée et qu'ils commenceront à travailler pour les familles canadiennes.
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Monsieur le Président, je remercie le député de m'avoir donné l'occasion d'informer la Chambre des mesures réussies que le gouvernement a prises pour stimuler l'emploi, la croissance et la prospérité à long terme pour tous les Canadiens. Je n'ai aucune autre raison de le remercier.
Les paroles de deux grands penseurs me sont venues à l'esprit lorsque j'ai lu la motion.
C'est Voltaire qui a dit: « J'ai toujours fait une prière à Dieu [...]: “Mon Dieu, rendez nos ennemis bien ridicules!” Dieu m'a exaucé. »
C'est Abraham Lincoln qui a dit: « Combien de pattes un chien a-t-il si nous convenons que sa queue est une patte? Toujours quatre et pas une de plus: appeler “patte” la queue d'un chien n'en fera pas une patte pour autant. »
Pourquoi ces paroles me viennent-elles à l'esprit? Seul le NPD, motivé par son idéologie de gauche et imperméable aux faits, à la preuve et à l'évidence même, pourrait évaluer la situation actuelle du Canada, dont les habitants travaillent en plus grand nombre qu'à tout autre moment de son histoire, où 1,2 millions d'emplois ont été créés, net, depuis la grande récession, dont le fardeau fiscal global est le moins élevé depuis un demi-siècle, et dont l'économie — selon le FMI et l'OCDE — croîtra plus rapidement que la plupart des économies du G7 cette année-ci comme l'année suivante, et dire que le taux de chômage est élevé depuis longtemps alors que nous affichons le plus faible taux de chômage en six ans.
Si Abraham Lincoln était encore vivant, il dirait que le député de , aveuglé par son idéologie, a trouvé un chien à cinq pattes. Cependant, une queue n'est pas une patte, et le député se fourvoie complètement au sujet de l'économie canadienne.
[Français]
Ignorant tout ce que les Canadiens ont accompli depuis le pire de la récession, qu'est-ce que le député propose pour régler la crise qu'il imagine? Il veut augmenter les taxes et les impôts, augmenter les dépenses et augmenter la dette. Il veut abolir les récentes mesures visant à remettre de l'argent dans le portefeuille des Canadiens qui travaillent fort, les réductions fiscales qui bénéficient à toutes les familles canadiennes qui ont des enfants et les réductions fiscales qui remettent en moyenne 1 140 $ dans le portefeuille de chacune de ces familles, des réductions fiscales qui bénéficient en majeure partie aux familles à faible ou moyen revenu.
Le NPD veut éliminer ces mesures et les remplacer par une nouvelle taxe sur le carbone qui touchera tout, une taxe sur le carbone qui augmentera le coût de la vie de tous les Canadiens: des prix plus élevés pour tout, de l'épicerie à l'essence en passant par le transport en commun, des hypothèques plus élevées, des loyers plus élevés, un coût de la vie plus élevé.
[Traduction]
Le député d'en face semble croire qu'il est dans l'intérêt de l'économie canadienne et du Canada de dépenser au-delà de nos moyens alors que, la récession maintenant terminée et le Canada faisant l'envie du monde, nous devrions plutôt tâcher de dépenser selon nos moyens.