La Chambre reprend l'étude, interrompue le 4 octobre, de la motion, ainsi que de l'amendement et du sous-amendement.
:
Monsieur le Président, je partagerai aujourd'hui mon temps de parole avec le député de .
Je prends la parole aujourd'hui pour appuyer l'accord de Paris et la motion du gouvernement, qui vise à faire participer le Canada à cette initiative mondiale ayant pour objectif d'atténuer les changements climatiques.
Le 12 décembre 2015, le Canada et 194 autres pays ont conclu l'accord de Paris, un plan ambitieux et équilibré de lutte contre les changements climatiques. Le nouvel accord renforcerait les efforts déployés pour limiter la hausse moyenne des températures mondiales de façon à ce qu'elle se situe bien en deçà de 2 degrés Celsius et nous inviterait à redoubler d'efforts pour veiller à ce que la hausse ne soit pas supérieure à 1,5 degré Celsius. Qui plus est, l'accord de Paris a pour but de favoriser la résilience climatique et de réduire la production de gaz à effet de serre.
Beaucoup de choses ont été dites à la Chambre au sujet des avantages et des risques de l'accord de Paris à l'échelle nationale. J'ai pensé qu'il serait souhaitable d'aborder la question sous l'angle infranational et de mettre l'accent sur le rôle des gouvernements municipaux, des entreprises privées, des sociétés publiques et de la société civile, en me fondant sur ce qui se passe dans ma collectivité, Oakville. Nous devrons tous travailler en collaboration pour atteindre les objectifs de cet accord, et Oakville est un exemple qui illustre bien le type de collaboration qu'il faudra instaurer.
Oakville s'est donné comme objectif d'être la ville où il fait le mieux vivre du Canada. Le plan stratégique environnemental dont elle s'est dotée en 2005 précise que qualité de vie va de pair avec qualité de l'environnement et avec respect du patrimoine naturel et culturel.
En 2015, la ville a franchi la cinquième étape du programme de réduction des émissions de gaz à effet de serre établi en partenariat avec la Fédération canadienne des municipalités et le Conseil international pour les initiatives écologiques locales. Cela veut dire qu'elle a atteint son objectif et réussi à faire baisser les émissions de gaz à effet de serre des entreprises sur son territoire de 20 % de 2004 à 2014. Seulement 30 municipalités dans l'ensemble du pays ont franchi l'étape 5, et Oakville est l'une d'elles.
Le conseil municipal a fixé de nouveaux objectifs énergétiques et de nouvelles cibles de réduction des émissions de gaz à effet de serre afin que nous puissions continuer de réaliser des progrès et de les mesurer. L'étude i-Tree, entreprise en 2016, s'inscrit dans cette optique. On compte 2 millions d'arbres à Oakville, et l'indice de canopée de la forêt urbaine y est d'environ 28 %. La valeur totale des économies annuelles d'énergie résidentielle attribuables à la canopée atteint 1,8 million de dollars. C'est l'équivalent d'environ 2 200 tonnes de gaz carbonique — une valeur de 172 000 $ — qui, année après année, ne se retrouvent pas dans l'air.
Les arbres d'Oakville permettent de capter environ 5 900 tonnes de gaz carbonique chaque année, ce qui représente une valeur annuelle de 460 000 $. Quant aux racines de ces arbres, elles stockent environ 148 000 tonnes de gaz carbonique, pour une valeur de 11,5 millions de dollars.
Nous espérons faire croître l'indice de canopée de moitié dans les années à venir.
Avec plus de 185 kilomètres de pistes cyclables sur la chaussée et hors route, plus de 300 kilomètres de sentiers, 1 420 hectares de forêts-parcs, 31 parcs riverains et 200 autres parcs avec terrains de jeux et de sports, Oakville offre des possibilités récréatives pour tous les goûts.
Non seulement le plan d'expansion du couvert forestier de la ville contribuera à l'atteinte des engagements contractés par le Canada dans l'accord de Paris, mais il continuera aussi à embellir le milieu de vie des habitants. De telles stratégies de réduction des émissions de carbone profitent à tout le monde.
Le conseil municipal d'Oakville a affirmé son engagement à appuyer les efforts visant la réduction des émissions de gaz à l'échelle mondiale en alignant les cibles de réduction de la ville sur les cibles mondiales.
Halton Healthcare est la plus grande société publique à Oakville. Le nouvel hôpital Trafalgar Memorial d'Oakville est un centre d'excellence en santé soigneusement pensé et ultramoderne. L'immeuble de huit étages et d'une superficie de 1,6 million de pieds carrés est néanmoins hautement éconergétique, car il utilise de nombreuses technologies innovantes pour atténuer son empreinte carbone. Les mesures de conception éconergétique employées permettent d'économiser 16 700 000 kilowattheures d'électricité annuellement, ce qui correspond à la consommation annuelle de 1 850 maisons à Oakville. On économise donc de l'argent tout en réduisant les émissions de gaz à effet de serre.
Ce nouvel immeuble, construit selon les normes de certification LEED niveau argent, a été reconnu dans le cadre du Programme des nouvelles constructions à haute performance énergétique pour avoir réussi à réaliser des économies d'énergie de plus de 50 %, ce qui correspond au troisième niveau du programme. Par ailleurs, le nouvel hôpital Trafalgar Memorial d'Oakville est doté d'une batterie solaire de 500 kilowatts, un don de Hatch Industries.
Jusqu'à présent, Halton Healthcare a touché 154 000 $ pour l'électricité qu'elle produit, et elle génère environ 290 tonnes de gaz à effet de serre de moins par année que si l'électricité qu'elle consomme provenait de centrales au gaz naturel. De telles stratégies de réduction des émissions de carbone n'ont que des avantages.
La plus grande société privée établie à Oakville est Ford du Canada. Ford fait partie de l'industrie automobile, qui a déjà amorcé la transition vers une économie à faibles émissions de carbone. Les fabricants d'automobiles sont un moteur économique important au Canada, car ils contribuent de façon considérable au PIB généré par le secteur manufacturier du Canada et sont responsables de la création directe ou indirecte de dizaines de milliers d'emplois bien rémunérés.
Le secteur de la fabrication d'automobiles est très éconergétique, puisqu'il produit moins de 1 % des émissions de gaz à effet de serre d'origine industrielle en Ontario, et notre taux d'émissions de gaz à effet de serre par voiture est de moitié inférieur à celui du secteur automobile européen, un aspect qu'il faudra considérer lorsqu'il s'agira d'établir des cibles de réduction des émissions de carbone qui nous permettront de soutenir la concurrence à l'échelle mondiale.
Le secteur de l'automobile est l'un des secteurs les plus importants sur le plan des technologies vertes, puisqu'il investira, d'ici 2025, plus de 200 milliards de dollars américains dans l'efficacité énergétique et les technologies vertes. Bon nombre de ces stratégies novatrices en matière d'efficacité énergétique sont élaborées et mises à l'essai ici même, au Canada.
Grâce à un plan d'améliorations annuelles sans précédent, les modèles de véhicule de 2025 — nos voitures — devraient consommer 50 % moins de carburant que les véhicules de 2008. Pour la période après 2011, on estime que cette initiative représente une réduction totale de 266 millions de tonnes d'émissions de dioxyde de carbone.
Pour soutenir les efforts de l'industrie, il sera essentiel d'adopter des politiques de sensibilisation qui amèneront plus de consommateurs à exiger des véhicules munis de ces nouvelles technologies afin de favoriser l'adoption d'énergies de remplacement et de véhicules électriques.
J'aimerais cependant faire cette mise en garde. Lors de la mise en oeuvre de l'accord de Paris, il ne faudra pas oublier que le secteur automobile est largement tributaire des conditions commerciales. C'est pourquoi il est important d'élaborer le cadre pancanadien de lutte contre les changements climatiques en évitant que la réglementation fédérale chevauche celle des ordres de gouvernement inférieurs afin que nous puissions assurer la compétitivité du secteur automobile canadien pour finalement atteindre les objectifs économiques et environnementaux du Canada.
Il faut agir avec prudence afin de maintenir et d'accroître la capacité manufacturière du Canada tout en évitant que les fuites de carbone entraînent le transfert de milliers d'emplois vers d'autres régions où les engagements en matière de lutte contre les changements climatiques sont moins ambitieux.
Je vais finalement parler du rôle de la société civile.
Dans ma circonscription, Oakville, j'ai trouvé plus de 40 groupes et organismes environnementaux qui collaborent directement avec des résidants d'Oakville, et la majeure partie d'entre eux se penchent sur les changements climatiques. Des centaines de résidants d'Oakville contribuent au changement mondial en changeant les choses à l'échelle locale.
Lors d'une consultation sur les changements climatiques que j'ai organisée en août, plus de 150 résidents d'Oakville sont venus exprimer leurs inquiétudes. Nous avons abordé 10 grands thèmes, dont beaucoup se rapportaient à l'accord de Paris, tels que la coopération et les engagements internationaux, et la tarification du carbone. En général, le public appuie l'accord de Paris. Certains souhaitent qu'il aille plus loin et qu'il soit appliqué plus rapidement, même s'il doit entraîner des perturbations économiques. D'autres soutiennent l'orientation prise, mais veulent s'assurer que l'économie et l'emploi puissent opérer une transition harmonieuse vers une économie moins dépendante du carbone. Néanmoins, tous veulent des mesures positives.
Je suis persuadé que tous les résidents d'Oakville veulent protéger l'environnement et laisser à leurs enfants l'environnement riche et durable que leur ont légué leurs prédécesseurs. En me fondant sur les décisions et les engagements pris par le conseil municipal et par les entreprises des secteurs public et privé, sur l'engagement que les résidents ont pris auprès des groupes civiques et sur le résultat de mes consultations, je suis convaincu que dans leur vaste majorité les résidents d'Oakville appuient l'accord de Paris et veulent que le gouvernement et la Chambre des communes se joignent à la lutte mondiale menée contre les changements climatiques.
Je ne pense pas que nos enfants et nos petits-enfants se soucient du parti politique que nous représentions en 2016. Ils voudront, le cas échéant, savoir pourquoi nous n'avons pas agi à temps pour leur garantir une eau potable, un air respirable et un environnement sain.
J'appuie donc l'accord.
:
Monsieur le Président, je suis heureux de disposer de quelques minutes pour parler d'un sujet aussi important. Les changements climatiques constituent la pire menace qui soit. Ils entraînent des conséquences imminentes et dangereuses pour les collectivités, les familles et l'économie du Canada.
Le débat sur l'existence de cette menace est terminé. Les changements climatiques rapides sont bel et bien réels. Nous avons constaté les dégâts qu'ils ont causés au cours des 10 dernières années. Des tempêtes meurtrières, des phénomènes météorologiques inhabituels et la fonte rapide de la calotte polaire ont des conséquences humaines et économiques considérables. Il s'agit d'un danger réel. C'est un danger qui inquiète au plus haut point l'ensemble des Canadiens. C'est ce que j'ai pu constater lors d'une assemblée publique sur les changements climatiques que j'ai organisée cet été avec mes collègues députés de Mississauga. Dans une salle pleine à craquer, les participants nous ont dit clairement qu'ils s'attendaient à ce que le gouvernement prenne les mesures qui s'imposent et à ce qu'il assume le leadership nécessaire pour changer de cap. Au cours des 10 dernières années, en raison du manque de leadership du gouvernement précédent, très peu de mesures ont été prises dans ce dossier, voire aucune.
C'est notre réputation dans le monde entier qui en a pris pour son rhume. Lors de la dernière campagne électorale, nous avons promis de changer de cap dans le dossier des changements climatiques. Nous avons promis de mettre fin aux objectifs arbitraires et déraisonnables.
En collaboration avec nos partenaires provinciaux, territoriaux et autochtones, nous nous employons à atteindre des objectifs réalistes. Depuis qu'il est au pouvoir, le gouvernement cherche, en collaboration avec ses partenaires, à mettre en oeuvre des solutions réalistes et conformes aux obligations internationales qui visent à faire croître l'économie et qui nous permettent de veiller, pour nos enfants, à l'avenir de la planète.
En signant l'accord de Paris, en octobre dernier, peu de temps après notre arrivée au pouvoir, nous avons bien fait comprendre au monde entier que le Canada est prêt à contribuer aux efforts.
Je suis très content de pouvoir participer au débat.
Comme nous commençons à comprendre la véritable ampleur des bouleversements climatiques et à prendre des mesures pour infléchir la tendance actuelle, redoublons d'efforts pour améliorer les choses.
Les températures mondiales ont déjà augmenté d'un degré par rapport aux niveaux d'avant l'ère industrielle et elles augmentent toujours. Je parle d'avant l'ère industrielle parce que l'industrialisation augmente beaucoup la gravité de la crise climatique que nous vivons.
Ici même, au Canada, deux autres facteurs contribuent beaucoup à ces bouleversements: la géographie et le climat. Les grands écarts de température que nous connaissons exigent beaucoup de carburant pour nous réchauffer l'hiver, et pour nous rafraîchir l'été. Dans nos vastes espaces qu'entourent trois océans, le transport des marchandises prend aussi beaucoup de carburant. Le fait que l'économie du Canada soit axée en bonne partie sur les secteurs primaires, notamment sur l'extraction des ressources naturelles et le secteur manufacturier, rend la lutte contre les changements climatiques plus compliquée.
Les répercussions mondiales de ce désordre ont amené le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, à déclarer que nous sommes engagés dans une course contre la montre. Le rythme auquel les températures montent dépasse la capacité de nos écosystèmes de s'adapter naturellement, de sorte que notre production alimentaire et notre développement économique sont menacés.
Ici, en Ontario, du jour au lendemain, les changements climatiques marqués par des périodes de sécheresse prolongées et des vagues de chaleur ont eu des conséquences catastrophiques pour les agriculteurs. Cet été seulement, le temps a eu des effets dévastateurs sur les récoltes, gagne-pain des agriculteurs et source de nourriture pour nous.
Même dans ma circonscription — une circonscription urbaine —, les températures extrêmes ont fait des ravages. En juillet 2013, plus de 123 millimètres de pluie se sont abattus sur la ville de Mississauga en deux heures à peine, provoquant une crue éclair qui a entraîné une inondation massive, causé de nombreuses pannes de courant et occasionné de sérieux dommages à un grand nombre de maisons. On a dit que c'était le genre de tempête qui a lieu une fois en 50 ans — dont on fait l'expérience une seule fois au cours de sa vie. Malheureusement, de telles tempêtes sont survenues trois fois au cours des 10 dernières années.
La violente tempête de verglas qui a frappé le Sud de l'Ontario, le Québec et les Maritimes en décembre 2013 est un autre exemple de température extrême. Les routes et les arbres ont été recouverts de 30 millimètres de glace, des branches brisées ont été projetées sur les lignes électriques et des milliers de personnes ont été privées de courant pendant des jours et des semaines.
Il reste encore à ratifier l'accord de Paris sur les changements climatiques. Je prends la parole aujourd'hui pour appuyer sa ratification. En signant cet accord en notre nom en avril dernier, le a dit que les changements climatiques allaient mettre notre intelligence, notre compassion et notre volonté à l'épreuve, mais nous croyons fermement que nous saurons nous montrer à la hauteur des défis qui nous attendent. Pour ce faire, le gouvernement fédéral exercera un leadership national afin de combattre les changements climatiques en collaboration avec les provinces et les territoires. Le gouvernement sait que la croissance économique et la mise en place de politiques de protection du climat vont de pair.
Le Conference Board du Canada reconnaît que le Canada a du chemin à faire. C'est une affirmation qui est juste pour un pays aussi grand et complexe que le nôtre. Compte tenu de la grande diversité géographique de notre pays, il nous faudra apporter des ajustements considérables à la technologie et à l'économie et changer notre façon de voir les choses. Le gouvernement actuel a promis de protéger l'environnement et de stimuler l'économie. Pour que ces objectifs puissent se concrétiser, il est capital que le gouvernement fédéral assure le leadership nécessaire, tout en collaborant avec les provinces et les territoires, ses partenaires dans la Confédération, en vue d'élaborer des solutions équilibrées permettant de mettre en oeuvre des plans qui soient acceptables pour ses partenaires. Notre gouvernement assure ce leadership. Il y aura suffisamment de financement fédéral pour nos partenaires provinciaux et territoriaux et suffisamment de flexibilité pour qu'ils puissent concevoir des politiques qui permettront à notre pays de tenir ses engagements en matière de lutte contre les changements climatiques tout en respectant les impératifs économiques propres à leur région.
Le l'a dit il y a deux jours, dans son discours à la Chambre: « Comme la pollution traverse les frontières, toutes les provinces doivent faire leur part [...] » De nouveaux investissements dans l'infrastructure verte, les technologies manufacturières propres et l'innovation, ainsi que des incitatifs pour des investissements propres ne sont que quelques exemples d'aide en matière de changements climatiques que le gouvernement a promis aux électeurs. Tenant compte des exigences liées à l'accord de Paris et des enjeux climatiques exigeants propres au Canada, le budget de 2016 prévoit de pleines allocations pour un cadre qui contribue à rendre notre environnement plus sain et durable. En outre, ce budget prend en considération les exigences économiques spéciales du pays relativement aux ajustements complexes qui doivent être apportés en raison des changements climatiques.
Déjà, des provinces et des territoires ont prévu dans leurs budgets, projets et plans pour l'avenir qu'il y aurait des contraintes liées au carbone. Certaines provinces ont déjà lancé la machine en mettant en oeuvre des plans de tarification du carbone conformes à leurs besoins géographiques et économiques. Il est prometteur de constater qu'on encourage l'achat de véhicules électriques et hybrides en Ontario, par exemple. Dans ma circonscription, Mississauga Est—Cooksville, un électeur m'a même dit, la semaine dernière, qu'il récupère des arbres tombés pendant des tempêtes ou abattus à cause de maladies pour en faire des meubles, entre autres choses.
Lorsque le premier ministre de la Saskatchewan s'est rendu à Paris, en avril, avec nos délégués, il pensait aux innovations permettant de réduire les effets du carbone. Il s'est efforcé de promouvoir les technologies de captage et de stockage du carbone. Sa province fait vraiment figure de pionnière dans ce domaine. Le monde a soif de propositions novatrices et intelligentes du genre qui favoriseront l'invention de technologies pour l'ère sans carbone qui s'annonce et qui permettront que les ajustements et les changements nécessaires soient apportés à l'économie.
Notre nouveau plan de tarification du carbone ayant été annoncé il y a deux jours, le potentiel existe: nous pourrons aider la classe moyenne, créer des emplois et rendre les entreprises canadiennes plus concurrentielles sur la scène internationale. Si nous empruntons la bonne approche, en ayant à l'esprit les priorités de nos homologues des provinces et en collaborant les uns avec les autres, nous pourrons obtenir les résultats que nous souhaitons.
Le Canada a déjà, dans le monde, une excellente réputation de zone technologique propice aux inventions et aux idées novatrices. Nous avons inventé le bras spatial canadien, par exemple. L'attitude novatrice, souple, travaillante, compatissante et persévérante des Canadiens fait de notre pays l'endroit idéal pour mener la lutte contre les changements climatiques.
Nous pouvons faire notre contribution à la manière canadienne: nous sommes consciencieux, nous pensons grand et nous faisons preuve de compassion. J'invite tous les députés à appuyer la ratification de l'accord de Paris. Nous devons mettre la main à la pâte, et c'est ce que nous ferons.
:
Monsieur le Président, c'est un véritable honneur pour moi de représenter la circonscription de Langley—Aldergrove et de m'adresser au député hautement respecté que vous êtes. Je partagerai mon temps de parole avec la députée de .
À la dernière législature, j'ai eu l'honneur d'être le secrétaire parlementaire de cinq ministres de l'Environnement différents et de présider le Comité permanent de l'environnement et du développement durable. S'il en est ainsi, c'est parce que l'environnement est très important pour moi et pour les gens de ma région. Il fallait agir et mettre de l'ordre dans les pratiques environnementales, et c'est l'une des premières choses que nous avons faites lorsque j'ai commencé à occuper les fonctions de secrétaire parlementaire, en 2006. Les étangs bitumineux de Sydney faisaient partie des zones contaminées les plus connues et les plus étudiées — au point où c'en était trop. J'ai eu le privilège d'à la fois annoncer le financement et voir le résultat final, c'est-à-dire les étangs nettoyés. L'ancien gouvernement croyait aux vertus d'un environnement durable.
J'ai aussi eu l'honneur de collaborer avec un ancien député libéral, John Godfrey, à l'élaboration de la Loi fédérale sur le développement durable. Nous avons réussi à mettre de côté nos divergences de parti pour le bien de l'environnement. Depuis le début de ma carrière en politique, j'ai constaté une chose: plus la collaboration est grande, plus les choses avancent vite et bien. C'est comme en aviron: si tout le monde rame dans le même sens, le bateau file; mais si chacun rame dans une direction différente, le bateau va rapidement tourner en rond. Quand il est question d'environnement, il faut absolument faire abstraction des enjeux politiques, tenir ses promesses et aller de l'avant.
La motion d'aujourd'hui vise à obtenir l'appui de la Chambre concernant la décision du gouvernement de ratifier l'accord de Paris aux termes de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, signé par le Canada à New York le 22 avril 2016. Nous souscrivons à la motion. L'ancien gouvernement s'était lui-même engagé à réduire de 30 % les émissions de gaz à effet de serre d'ici 2030 et était en bonne voie d'atteindre sa cible. En fait, l'ancien gouvernement a fait croître l'économie et l'emploi tout en réduisant les émissions de gaz à effet de serre et en diminuant considérablement la présence de polluants nuisibles à la santé. Nous avons pris les mesures qui s'imposaient, c'est-à-dire faire croître l'économie et réduire les émissions de gaz à effet de serre et la présence de polluants.
Dans la deuxième partie de la motion, on réclame que la Chambre appuie la Déclaration de Vancouver, du 3 mars 2016, qui appelle le gouvernement fédéral, les provinces et les territoires à travailler ensemble à l'élaboration d'un cadre pancanadien en matière de croissance propre et de changement climatique. Selon moi, voilà où le bât blesse et où le gouvernement dérape complètement.
Lundi, le a annoncé de manière très autocratique comment les choses allaient se dérouler. Cela m'a ramené à la dernière campagne électorale, durant laquelle le premier ministre s'était engagé à collaborer avec les provinces. Lundi dernier, il a mis un terme à tout cela. Il avait promis de ne pas imposer aux provinces un plan de lutte contre les changements climatiques, ce qu'il avait qualifiée d'insensé, mais il a changé de cap et il a déclaré aux provinces: « Voici les ordres. »
Nous devons travailler les uns avec les autres. Nous devons nous respecter les uns les autres. J'ai connu beaucoup de succès, au cours des années, en travaillant de concert avec divers groupes environnementaux. Dans ma circonscription, Langley, on retrouve la Langley Environmental Partners Society. Ce groupe réussi à collaborer, d'une façon non partisane, avec quiconque souhaite améliorer l'environnement. Chaque année, depuis 11 ans, nous plantons ensemble 1 000 arbres. Le groupe m'aide à distribuer ces 1 000 arbres chaque année; en tout, 11 000 arbres ont donc été distribués dans ma circonscription. Les arbres sont bénéfiques. J'adore lorsque nous nous regroupons en tant que collectivité et que nous collaborons pour améliorer l'environnement.
Un environnement sain est important non seulement pour la présente génération, mais aussi pour les générations à venir. Il nous incombe de faire preuve de respect, de travailler en collaboration et d'améliorer l'environnement. Les mesures que prend le gouvernement ne donneront pas ce résultat. J'espère que le gouvernement fera une pause et qu'il envisagera la possibilité de changer de cap.
Nous venons d'entendre le député libéral d'en face. Je l'encourage à réfléchir à nouveau. Il a dit au premier ministre de la Saskatchewan de doubler la mise. Qu'est-ce que cela signifie? Le a déclaré qu'il lui fallait forcer la main des provinces en raison de l'absence de leadership de leur part. Puis, des membres de son caucus ont dit aux premiers ministres provinciaux de doubler la mise. Ce n'est pas ce que l'on appelle travailler ensemble pour une même cause. L'objectif de 30 % de réduction d'ici 2030 est réalisable si l'on travaille en collaboration.
Les Canadiens ont dit qu'ils comptaient sur le nouveau gouvernement pour établir un plan qui nous aiderait à atteindre cet objectif, cette réduction de 30 % d'ici 2030, mais le gouvernement a aussi promis qu'il n'y aurait pas de nouvelles taxes. Le a même reconnu aujourd'hui, pendant la période des questions, qu'il s'agit en effet d'une taxe. C'est une nouvelle taxe qui est imposée aux Canadiens. Quelle incidence aura-t-elle sur les Canadiens? Permettra-t-elle de réduire les émissions de gaz à effet de serre? Le gouvernement précédent a été en mesure de réduire les impôts, ainsi que les émissions de gaz à effet de serre. Le plan libéral, quant à lui, vise à augmenter les taxes et à réduire les émissions de gaz à effet de serre.
Par l'expérience, nous savons ce qui marche et ce qui ne marche pas. Le précédent gouvernement libéral avait pris des engagements ambitieux, mais les émissions ont grimpé. Les impôts ont grimpé. Les émissions ont grimpé. Ce n'est pas la façon de faire des conservateurs: nous avons réduit à la fois le fardeau fiscal et les émissions de gaz à effet de serre.
Le plan ne fonctionnera pas, c'est prouvé, mais comment touchera-t-il les Canadiens? Dans la circonscription de , que je représente, il y a des retraités qui ont un revenu fixe. Ils m'ont déjà fait part de leurs réactions à la proclamation du selon laquelle il y aurait une taxe sur le carbone, une nouvelle taxe sur tout. Qu'est-ce que cela veut dire? Cela veut dire que le gouvernement avertit les aînés qu'ils devront se couvrir davantage parce qu'ils seront obligés de baisser leur thermostat. Leur facture de chauffage au gaz naturel augmentera et, bien sûr, leur facture d'épicerie aussi en raison des frais de transport. Les consultations chez le médecin, la physiothérapie ou les soins à domicile, tout coûtera plus cher. La nourriture, le transport, le chauffage: la liste est interminable. Bref, tous les biens de consommation coûteront plus cher.
Qu'est-ce que les libéraux disent aux aînés? J'ai l'honneur d'être le porte-parole de l'opposition pour les aînés. J'ai demandé aux libéraux de bien vouloir nommer un ministre responsable de ce dossier et d'élaborer une stratégie nationale concernant les aînés, car, aujourd'hui, un Canadien sur six en est un. Il y a aujourd'hui plus d'aînés que de jeunes au Canada, et la courbe démographique change rapidement. Dans six ans, un Canadien sur cinq sera un aîné. Dans 13 ans, ce sera un sur quatre. Nous vivons une mutation démographique majeure et très rapide, et le gouvernement n'est pas prêt. Quel est son plan? Il va augmenter les taxes sur tout et pour tout le monde, en particulier les gens qui ont un revenu fixe. La solution que propose le gouvernement consiste à leur verser 70 $ par mois, mais seulement aux célibataires. Les personnes qui sont en couple n'auront rien, mais elles devront se couvrir davantage si elles veulent survivre à l'hiver.
Heureusement, les hivers sont très doux à Langley, mais presque partout ailleurs au Canada, il fait très froid. Se couvrir davantage ou mieux, est-ce là la solution que propose le gouvernement? C'est faire preuve de mépris pour les aînés canadiens. C'est faire preuve de mépris pour les provinces. Ce n'est pas un plan. Une taxe n'est pas un plan. J'espère que le gouvernement se ravisera, car ce qu'il fait n'a pas de bon sens.
:
Monsieur le Président, alors que le temps alloué pour le débat sur cette question est presque écoulé, j'aimerais commencer mon intervention en rappelant que, au moment où le prenait la parole à la Chambre lundi dernier pour annoncer son projet de taxe sur le carbone de 40 milliards de dollars, des représentants provinciaux claquaient la porte d'une conférence des ministres de l'Environnement tenue à Montréal, stupéfaits d'apprendre cette mesure unilatérale par la voix des médias. Si les Canadiens n'étaient pas encore convaincus que c'était la fin des voies ensoleillées, ils le sont certainement maintenant. Je crois que nous devrions tous faire notre part pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, mais nous devons faire preuve de réalisme et être conscients qu'une approche unique ne peut pas fonctionner au Canada.
Je crois également que les Canadiens paient assez de taxes et d'impôts comme cela. En tant que députée représentant une circonscription qui compte des industries à forte consommation d'énergie, comme les mines, l'agriculture et la fabrication, je crains que cette nouvelle redevance sur le carbone instaurée par les libéraux ne soit qu'une façon de transférer la richesse de l'Ouest canadien vers Ottawa au moyen d'une nouvelle forme de taxation.
Il est difficile de croire le lorsqu'il prétend que cette initiative n'aura aucune incidence sur les recettes. Il est difficile de croire qu'une politique qui permettra de faire augmenter de plus de 40 milliards de dollars le total des comptes débiteurs du gouvernement fédéral n'aura aucune incidence sur les recettes. Cette taxe sera la deuxième source en importance de recettes fédérales, devançant la taxe de vente, l'impôt des sociétés, les droits de douane sur les importations, les recettes tirées des cotisations à l'assurance-emploi et les recettes des sociétés d'État. Le Canada est entré dans une ère de déficits à long terme, et le gouvernement n'a aucun plan pour rétablir l'équilibre budgétaire au pays. Le gouvernement libéral sera donc très tenté d'inscrire les recettes tirées de la taxe sur le carbone dans les recettes générales de l'État.
Les émissions ne connaissent pas de frontières. Le Canada devrait participer aux initiatives internationales visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre. Quand nos voisins sont écologiquement responsables, c'est avantageux pour nous. L'inverse est certainement vrai. Il faut répéter que, lorsqu'une usine déménage à quelques kilomètres, dans un endroit où le coût de l'énergie est moins élevé, il n'y a là aucun gain. Tout ce qui en découle, ce sont des pertes d'emploi.
Les émissions de gaz à effet de serre constituent un problème international. Par conséquent, tous les pollueurs doivent participer aux efforts pour les réduire, pas seulement ceux du Canada. La pollution peut être exportée. Beaucoup de pays en développement seraient heureux d'hériter des usines énergivores qui ne seront plus économiquement viables au Canada avec l'instauration d'une taxe sur le carbone. Il va sans dire que les lois environnementales du Canada et leur application sont beaucoup plus strictes que celles de presque tous les autres pays. Une usine qui déménage dans un pays où la surveillance est moins rigoureuse peut, en fait, nuire à la lutte internationale contre les émissions de gaz à effet de serre.
Le Canada est soumis à la concurrence dans à peu près tous les domaines. Nos chemins de fer font concurrence au transport ferroviaire et routier des États-Unis. Nos sociétés aériennes, qui perdent déjà cinq millions de passagers par année au profit des aéroports frontaliers, font concurrence aux transporteurs des autres pays. Le président Obama s'est engagé, au nom des États-Unis, à atteindre les cibles de la conférence de Paris, mais c'est une tout autre chose de donner suite à cet engagement pour un président sortant.
Une personne qui habite un condominium au centre-ville de Toronto aura une empreinte carbone plus faible qu'une personne vivant à Iqaluit ou qu'un producteur des Prairies. Une petite société technologique à Montréal aura une empreinte carbone plus faible qu'une entreprise de camionnage qui transporte des pièces d'automobiles de part et d'autre du pont Ambassador. Un propriétaire qui vit dans la région tempérée de Victoria aura sans aucun doute besoin de moins de gaz naturel ou de mazout pour chauffer sa maison en hiver que celui qui habite à Saskatoon. La fédération est conçue pour tenir compte des réalités différentes de ses régions.
Lorsque le Canada a convenu avec le Mexique et les États-Unis que 50 % de son électricité proviendrait de sources renouvelables d'ici 2025, un objectif que nous avons déjà amplement atteint, le se glorifiait des retombées des investissements provinciaux dans l'hydroélectricité. Toutefois, le premier ministre ne devrait pas clamer sur la scène internationale que le Canada est un chef de file de la production d'énergie verte. Après tout, selon le critère de l'acceptabilité sociale qu'il s'est inventé, il serait présentement impossible de construire les immenses structures qui produisent l'essentiel de l'électricité qui alimente les villes canadiennes.
Pour qu'une politique environnementale dure et soit efficace, elle doit remporter l'adhésion de toutes les parties en cause. Si une politique environnementale repose sur une animosité entre le gouvernement fédéral et les provinces, elle est vouée à l'échec.
Le premier ministre de la Saskatchewan s'oppose à ce plan mal conçu de hausse des taxes. Les premiers ministres de Terre-Neuve-et-Labrador, de la Nouvelle-Écosse et des trois territoires ont également de sérieuses réserves. Lorsque les détails du plan de la ministre seront publiés, je suis certaine que d'autres provinces remettront en question cette expérience de planification économique et sociale ultra coûteuse.
Pour une politique qui, aux dires du , est fondée sur un accord unanime à la conférence des premiers ministres tenue à Vancouver, il y a beaucoup de discorde au sujet de ce qui a été convenu. Cette approche autoritaire adoptée par le constitue un manque de respect à l'égard des provinces et de leurs représentants élus, qui contribuent tous à la prospérité économique du Canada. Est-ce là cette nouvelle ère de fédéralisme coopératif dont le se faisait le champion?
Je serais curieuse de connaître la pénalité qui serait imposée à la Saskatchewan ne satisfaisait pas aux normes établies par le . Habituellement, lorsque le gouvernement fédéral souhaite former un partenariat avec les provinces sur un sujet quelconque, il prévoit au moins un certain financement afin de lancer le projet. Je ne peux m'empêcher de penser que le a décidé de repenser toute notre économie et qu'il a misé contre les trois provinces des Prairies.
Cette taxe sur le carbone n'aura pas le même effet sur tous les Canadiens. La Saskatchewan n'a pas le relief nécessaire pour réaliser de grands barrages hydroélectriques, et sa population est trop petite et clairsemée pour qu'il soit viable d'avoir recours à l'énergie nucléaire. À ce que je sache, les moissonneuses-batteuses ne peuvent pas fonctionner à l'énergie solaire. Lorsque les récoltes ne seront pas aussi bonnes que prévu ou que les prix des produits de base seront bas, cette nouvelle taxe aura des répercussions beaucoup plus importantes sur ma région que sur n'importe quelle région urbaine.
Le , la et d'innombrables députés fédéraux répètent qu'imposer une lourde taxe sur le carbone est une bonne chose pour l'économie et pour l'innovation. Cette affirmation doit être remise en question.
D'entrée de jeu, cette taxe constitue un coût additionnel pour les entreprises et les consommateurs. Toute augmentation des coûts est nuisible pour une entreprise. Cette nouvelle taxe aura pour effet de rendre les secteurs économiques canadiens énergivores, comme l'agriculture et les mines, moins concurrentiels que les mêmes secteurs dans d'autres pays. Il est très naïf de prétendre qu'accroître les coûts des entreprises les rendra plus novatrices. Toute entreprise, quel qu'en soit le secteur, cherche à réduire le coût de ses intrants relativement à sa production globale.
Je voudrais terminer en soulignant l'incroyable incohérence dont les libéraux font preuve en nous proposant cette nouvelle taxe de 40 milliards de dollars.
Le gouvernement libéral contribue activement, au moyen de subventions, à la construction de nouveaux avions et de nouvelles voitures; or, l'industrie aéronautique et l'industrie automobile sont deux des principaux producteurs d'émissions au Canada. Cependant, l'industrie minière, qui fournit le carburant employé par ces avions et ces voitures, n'est pas du tout prise en compte; pire encore, elle est prise pour cible.
Pendant de nombreuses années, l'Ontario et le Québec ont été des bénéficiaires nets de la péréquation, tandis que la Colombie-Britannique, l'Alberta, la Saskatchewan et Terre-Neuve-et-Labrador ont soutenu financièrement notre fédération grâce au dynamisme de leur industrie minière. Maintenant que le prix des produits de base a chuté, Ottawa s'apprête à alourdir le fardeau des travailleurs dans l'Ouest et dans l'Est, à Terre-Neuve.
Le doit reprendre le dialogue avec tous ses homologues provinciaux afin d'élaborer et de mettre en oeuvre un plan de réduction des émissions de gaz à effet de serre qui puisse vraiment fonctionner, car ce sont eux qui connaissent le mieux les réalités économiques de leur province. Faire cavalier seul, comme le fait le , est une approche vouée à l'échec.
:
Monsieur le Président, j'ai écouté attentivement les observations de la députée d'en face et les craintes qu'elle exprime. Je ne parlerai pas de la première ministre de l'Alberta, qui voit cette initiative d'un bon oeil. Nous savons maintenant que le
p de NPD vient de pipelines.
Le nouveau premier ministre conservateur du Manitoba a déclaré que son gouvernement travaille fort à l'élaboration d'un plan qui, selon lui, enthousiasmera les Manitobains. Il est aussi impatient de poursuivre les discussions avec le gouvernement fédéral dans ce dossier. Le gouvernement du Manitoba adhère au nouvel esprit de fédéralisme qui s'installe et il travaille d'arrache-pied.
Je sais qu'un ou deux premiers ministres ont du mal à se faire à l'idée, mais nous avons justement échelonné le processus afin de rallier le plus de gens possible.
La fascination qu'a la députée pour les condos de ma circonscription, au centre-ville de Toronto, me frappe. Elle sait évidemment que les Canadiens ne seront pas tous touchés de la même façon par les bouleversements climatiques et que ce ne sont pas tous les Canadiens qui seront exposés à la pollution atmosphérique que respirent les enfants et les familles qui vivent dans ces condos. Je rappelle qu'elle exprime souvent son appui au projet d'expansion de l'aéroport de l'île de Toronto et qu'elle est favorable aux vols d'avions à réaction à cet aéroport. Proportionnellement, les vols de ces appareils, surtout sur de courtes distances, sont la source la plus importante de gaz à effet de serre au Canada.
Puisque la députée se soucie autant des gens des différentes régions du Canada, je me demande si elle pourrait faire abstraction de son point de vue strictement régional, élargir sa perspective, penser autant aux gens qui vivent dans un condo qu'à ceux qui vivent dans le Grand Nord et proposer un processus de collaboration qui nous permettrait de réduire les gaz à effet de serre tout en transformant l'économie et en allant de l'avant.
La députée a-t-elle d'autres idées de moyens à prendre, pendant que nous bâtissons une nouvelle économie, pour réduire les gaz à effet de serre et aider les gens de ma circonscription qui vivent dans des condos et qu'elle méprise et dénigre souvent?
:
Monsieur le Président, je partagerai mon temps de parole avec le député de .
Puisque les changements climatiques sont l'enjeu le plus important de notre époque, j'appuie la ratification de l'accord de Paris. Voici pourquoi il est impératif de prendre des mesures à cet égard. Ma circonscription ressent déjà les contrecoups des changements climatiques. Nous avons déjà constaté que le réchauffement de l'eau a des conséquences néfastes sur les remontes de saumon kéta, de saumon quinnat et de saumon coho dans les rivières Englishman, Cowichan et Nanaimo et dans le ruisseau Mill. Les saumons sont aussi touchés par la diminution du niveau d'eau dans les rivières, qui est attribuable à une réduction de l'accumulation de neige.
Depuis deux décennies, notre province lutte contre l'infestation du dendroctone du pin, qui a causé la fermeture de dizaines de scieries et la perte de dizaines de milliers d'emplois. L'acidité des océans a augmenté de 30 %, et on s'attend à ce qu'elle augmente jusqu'à 150 % d'ici la fin du siècle. À l'échelle mondiale, depuis 1975, les océans ont absorbé 90 % de la chaleur excédentaire découlant des changements climatiques mondiaux.
Tout cela engendre déjà des coûts économiques importants pour nous. L'industrie de la pêche et de l'aquaculture de la Colombie-Britannique, qui a un chiffre d'affaires de 2,2 milliards de dollars et emploie 14 000 travailleurs, est en péril. À l'échelle mondiale, l'industrie de la pêche risque de perdre 10 milliards de dollars de revenus annuels. L'acidification des océans, qui est causée par les changements climatiques, a tué 10 millions de pétoncles juste au nord de ma circonscription. C'est l'équivalent de trois ans de production. Voici ce que le président d'Island Scallops Ltd. a déclaré à ce sujet:
Je ne suis pas convaincu que notre industrie va survivre et je ne sais pas non plus si l'industrie des huîtres va survivre.
La production d'électricité est touchée elle aussi. En 2009, le débit entrant dans les centrales de l'île de Vancouver n'avait jamais été aussi bas depuis 46 ans.
Les feux de forêt ont coûté 877 millions de dollars à la Colombie-Britannique depuis cinq ans.
La sécheresse, les maladies et la vermine risquent de compromettre l'approvisionnement alimentaire sur l'île de Vancouver, dont les habitants importent déjà 95 % de leur nourriture.
Heureusement, les efforts de lutte contre les changements climatiques peuvent aussi donner un coup de pouce aux entreprises locales et permettre de créer de bons emplois. Il n'y a que des gagnants, puisque l'économie locale et la planète s'en portent mieux. Dans ma circonscription, nous innovons déjà et réduisons nos émissions de gaz à effet de serre, en plus de créer des emplois stables et bien rémunérés.
L'usine de pâtes et papier Harmac Pacific, à Nanaimo, est autonome sur le plan de l'écoénergie et utilise des biocarburants, dont des résidus de bois, pour produire 55 mégawatts d'électricité.
Le centre de contrôle de la pollution du Grand Nanaimo capte le méthane pour le convertir en électricité, qu'il produit en assez grande quantité pour alimenter 300 habitations.
C'est à Nanaimo qu'on trouve l'entreprise Canadian Electric Vehicles, qui fabrique des véhicules industriels comme des camions électriques, des zambonis et des véhicules Bobcat, depuis 25 ans.
Deux groupes construisent actuellement des logements abordables à haut rendement énergétique à Nanaimo. Or, qui dit faible consommation énergétique dit aussi faibles coûts d'entretien et prix moins élevés.
Les étudiants en menuiserie à l'Université de l'île de Vancouver ont effectué 5 000 heures de travail bénévole pour construire la plus récente unité du complexe Habitat pour l'humanité.
Au moment où on se parle, le centre autochtone de Nanaimo construit des logements abordables à énergie passive qui consomment 80 % moins d'électricité que la normale.
Ce sont là de bonnes nouvelles pour l'ensemble du pays. Le secteur canadien de la construction verte a une production annuelle brute de 128 milliards de dollars et il emploie directement plus de travailleurs à plein temps que les industries forestière, minière, et pétrolière et gazière prises ensemble. Le gouvernement doit appuyer les initiatives locales et éliminer les barrières à l'innovation ici même, chez nous.
Les collectivités canadiennes ont du savoir-faire. Ce qu'il faut, c'est un gouvernement qui fait preuve de leadership en matière de lutte contre les changements climatiques et qui appuie la réduction des émissions de gaz à effet de serre sur la côte plutôt que d'y nuire.
Il y a quelques années, je me suis entretenue avec des entrepreneurs de Nanaimo qui travaillent dans le domaine de l'énergie renouvelable à l'occasion du sommet de la Vancouver Island Economic Alliance. Ils ont dit que le gouvernement Harper et le gouvernement de la Colombie-Britannique ont érigé plus de barrières pour leur industrie que partout ailleurs dans le monde. Ils produisent de l'énergie qu'ils vendent à l'extérieur de la région et de la province. Une telle situation n'a que des désavantages pour l'environnement et pour l'économie.
Le Canada ne peut pas se permettre de rester les bras croisés. Il doit lutter contre les changements climatiques et faire la transition vers une économie plus propre et plus verte. Avec ses 800 entreprises de technologie propre qui emploient directement 50 000 personnes, le Canada pourrait être un chef de file mondial. Toutefois, il faut pour cela que le gouvernement fédéral fournisse du financement ainsi qu'un soutien stratégique.
Il est temps que le Canada adopte une approche véritablement équilibrée et durable en matière d'exploitation des ressources. Une telle approche apporterait une prospérité à long terme et ferait du Canada un chef de file du secteur des technologies propres.
Malheureusement, il semble que les libéraux reprennent la mauvaise habitude de trahir leurs promesses. Au début des années 1990, j'évoluais dans le milieu des ONG environnementales et j'ai travaillé avec l'organisme Economic Instruments Collaborative. En collaboration avec l'Association canadienne des producteurs pétroliers, TransAlta et Ciment Lafarge, les plus grands pollueurs au pays, nous avons travaillé à la conception d'instruments économiques pour s'attaquer aux problèmes de qualité de l'air, notamment les changements climatiques à l'échelle mondiale. Les libéraux de l'époque, élus en 1993, avaient fait campagne en promettant de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 20 % avant l'an 2005. Les libéraux n'ont pas tenu compte du projet de réglementation qui était le fruit de notre collaboration et, fait surprenant, sur lequel des groupes disparates étaient parvenus à faire consensus. Les libéraux ont choisi de ne pas mettre cette réglementation en place et les émissions ont augmenté de plus de 30 %. En 2005, les Nations unies ont indiqué, à notre grande honte, que la pollution avait augmenté davantage au Canada que dans n'importe quel autre pays signataire du protocole de Kyoto.
Par conséquent, bien que les néo-démocrates appuient la ratification de l'accord de Paris, ils sont préoccupés de voir que les libéraux n'ont présenté aucun plan ou fait aucun effort véritable pour atteindre les cibles fixées.
Les Canadiens ont élu le gouvernement libéral en raison de sa promesse d'établir des cibles nationales de réduction des émissions. Cette promesse figurait dans le programme des libéraux. Maintenant qu'ils sont au pouvoir, les libéraux reviennent aux cibles de M. Harper qu'ils qualifiaient autrefois de « catastrophiques », et le Canada n'a toujours pas de plan national de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Pendant tout le printemps, les députés libéraux n'ont pas cessé de nous répéter que nous avons des comités. Or, les comités ne réduisent pas les émissions.
La tarification du carbone ne garantira pas non plus une réduction des émissions de gaz à effet de serre, et elle ne permettra pas d'atteindre les cibles fixées à Paris. Si la tarification du carbone n'entraîne pas une réduction des émissions, le niveau de pollution sera laissé aux forces du marché, et c'est en nous remettant aux forces du marché que nous nous sommes mis dans ce pétrin.
Les conservateurs ont aggravé la situation. Cela ne fait aucun doute. Ils nous ont plongés dans la honte lorsque, sous leur règne, le Canada est devenu le premier pays signataire du protocole de Kyoto à s'en retirer, ce qui lui a valu un prix Fossile. Ils ont mis un terme au financement de la Table ronde nationale sur l'environnement et l'économie, un groupe dont nous avons cruellement besoin actuellement. Ils n'ont ni surveillé ni réglementé les émissions de l'industrie des combustibles fossiles. De plus, les conservateurs ont continué de donner des milliards de dollars à leurs amis producteurs de combustibles fossiles sous forme d'allégements fiscaux annuels.
Les décisions que prennent actuellement les libéraux ne semblent pas très écologiques non plus. Le fait d'approuver le projet de gaz naturel liquéfié de Pacific NorthWest ne va pas dans le sens de l'engagement qu'a pris le gouvernement d'être un chef de file dans les domaines des changements climatiques et de l'innovation propre. À hauteur de 10 millions de tonnes, ce projet sera la plus grande source de pollution au carbone du pays. On n'a pas consulté sérieusement les communautés autochtones et l'on ne tient pas compte de leurs besoins. Cela ressemble au problème que l'on a connu au barrage du site C. Sur le site du projet de barrage, les leaders autochtones m'ont montré cet été comment la société B.C. Hydro pulvérisait de vieilles forêts, qui sont un puits de carbone, pendant la préparation du réservoir, tout cela pour augmenter la production de combustible fossile. C'est gênant.
Nous voulons de vraies mesures en matière climatique. Nous voulons ratifier l'accord de Paris, mais nous devons avoir un règlement, nous devons réduire les émissions de gaz à effet de serre et nous devons appuyer l'innovation pour créer des emplois durables.
À titre de législateurs, nous avons le devoir sacré envers les générations futures, la population et la faune de faire ce qu'il faut pour la planète et, pour la première fois de notre histoire, d'être des chefs de file dans le dossier des changements climatiques.
:
Monsieur le Président, je suis pour la ratification de l'accord de Paris. Je suis favorable aux mesures énergiques de lutte contre la pollution causée par le carbone et à la création d'emplois dans le secteur de l'énergie propre. En fait, je me suis porté candidat dans la circonscription de Victoria en bonne partie parce que je ne pouvais plus rester passif devant le refus du gouvernement conservateur de s'attaquer aux énormes répercussions économiques, sociales et environnementales des changements climatiques.
Aucune génération n'a jamais refilé une facture aussi salée à la suivante. Nous devons aux jeunes Canadiens de ne ménager aucun effort pour réduire ce fardeau. La prochaine génération mérite de vivre dans un environnement sain et de profiter d'une économie prospère, résiliente et durable qui produit peu d'émissions de carbone.
Je suis fier d'appuyer la ratification de l'accord de Paris, mais je crains que les objectifs que partagent maintenant les libéraux et les conservateurs et les récentes décisions du gouvernement à propos du Site C et du projet de la Pacific Northwest LNG soient tout simplement incompatibles avec les engagements que prévoit cet accord international et nos obligations envers les Autochtones et les jeunes Canadiens, qui devront faire les frais de notre inaction.
Nous sommes réunis ici aujourd'hui alors que les Haïtiens se relèvent à peine d'un autre ouragan destructeur, l'ouragan Matthew, et que des millions d'Américains évacuent leur demeure, sur la côte Est, à l'approche de la tempête. En Floride, on a décrété l'état d'urgence. Les familles constituent des réserves d'essence et d'eau embouteillée, et les propriétaires de magasins barricadent leur devanture en ce moment même.
Il ne s'agit que d'une seule tempête, mais elle illustre une tendance que les Canadiens constatent partout au pays et ailleurs dans le monde. Les changements climatiques provoquent des conditions météorologiques plus extrêmes, davantage de tempêtes de verglas et de tornades, davantage d'incendies et d'inondations. Les inondations de Calgary, par exemple, ont coûté 6 milliards de dollars aux Canadiens. Or, seulement le tiers des dommages était couvert par les assurances. Ce sont les familles et les gouvernements qui ont dû régler le reste de la note. L'incendie de Fort McMurray a détruit 2 400 maisons et est devenu la catastrophe naturelle la plus coûteuse pour les assureurs de l'histoire de ce pays.
Les Canadiens savent que les changements climatiques ne sont pas qu'une théorie, mais bien une réalité. Si nous ne prenons pas des mesures énergiques, les coûts ne feront qu'augmenter. Le plan des libéraux, qui consiste à revenir au plan de Stephen Harper, aux cibles de Stephen Harper et aux échéanciers de Stephen Harper, est terriblement décevant pour les gens de ma collectivité, Victoria, et pour de nombreux Canadiens qui ont vraiment à coeur l'avenir de notre planète.
Il y a cinq ans, la Table ronde nationale sur l'environnement et l'économie a produit un rapport capital. Elle prévoyait que les changements climatiques allaient coûter aux Canadiens 5 milliards de dollars chaque année d'ici 2020, ce qui équivaut annuellement à peu près au coût des inondations de Calgary.
Nous devons penser à long terme et non à court terme seulement et réfléchir à ce que nous faisons pour l'avenir de nos enfants et de nos petits-enfants. Hier soir, j'ai eu l'occasion de rencontrer David Suzuki pour parler de la tarification du carbone annoncée par les libéraux, et je peux dire qu'il était aussi déçu que mes concitoyens de ce qui résulterait de cette mesure.
D'ici le milieu du siècle, la facture dont la table ronde a parlé et que j'ai mentionnée il y a un instant devrait s'élever à 20 milliards de dollars par année, ou 40 milliards de dollars dans le pire des cas. C'est l'équivalent, par année, du coût de plusieurs inondations à Calgary et de plusieurs incendies à Fort McMurray. Les ondes de tempête causeront plus de dommages, en particulier dans la région de l'Atlantique, avec la hausse du niveau de la mer et la fonte de la calotte glaciaire du Groenland. La baisse de la qualité de l'air signifie plus de visites à l'hôpital à Toronto, à Montréal, à Calgary et à Vancouver. Pas un seul député ne veut que cela se produise. Parlons donc franchement de ce qu'il faut faire maintenant.
Pour empêcher la détérioration catastrophique du climat, il faut diminuer les émissions polluantes que nous envoyons dans l'air chaque année. Plus nous réduisons la pollution, moins il en coûtera aux générations futures. C'est aussi simple que cela. La pollution se mesure en mégatonnes, ou en millions de tonnes équivalent CO2.
En 1990, le Canada a émis 613 mégatonnes. Puis, un gouvernement libéral a signé le protocole de Kyoto, promettant qu'il aurait réduit les émissions de 6 % en 2012, mais, en 2012, notre pollution par le carbone avait augmenté, atteignant 710 mégatonnes. En 2014, selon Environnement Canada, nos émissions ont atteint 732 mégatonnes, soit 20 % de plus que lorsque nous avons adhéré au protocole de Kyoto.
Le fait que la pollution ne cesse d'augmenter n'a jamais empêché les gouvernements de faire des promesses. À un autre sommet, cette fois à Copenhague, le dernier gouvernement s'est engagé à ramener les émissions du Canada à 611 mégatonnes avant 2020, ce qui revenait à les ramener au niveau de 1990. Sommes-nous sur la bonne voie? Environnement Canada s'attend à ce que la pollution par le carbone empire d'ici 2020. Selon ses données, nous raterons la cible par 116 millions de tonnes. N'oublions pas que la cible, celle choisie par les conservateurs, puis copiée par les libéraux alors qu'ils étaient en route pour Paris, est loin d'être suffisante pour épargner aux futures générations les énormes coûts dont j'ai parlé.
Les meilleures données scientifiques montrent qu'un point de bascule sera atteint si la planète se réchauffe de plus de deux degrés au-dessus du niveau préindustriel. Une fois que nous aurions dépassé ce point, les dommages aux écosystèmes et à notre économie pourraient être catastrophiques et irréversibles. C'est la raison pour laquelle l'article 2 de l'accord de Paris demande aux pays d'unir leurs efforts afin que la hausse de la température reste bien inférieure à cette limite critique de deux degrés et, idéalement, à 1,5 degré. C'est le but de l'accord de Paris, et c'est en faveur de cet accord que j'ai pris la parole.
La dure réalité, c'est que les cibles établies par Stephen Harper, que les libéraux appuient désormais, ne permettront pas d'atteindre ce but. En fait, nous savons pertinemment qu'elles nuisent à l'atteinte de ce but. Le fait que les libéraux et les conservateurs aient les mêmes objectifs en ce qui concerne le climat n'a qu'un avantage, et c'est la simplification des calculs, car les cibles fixées par M. Harper faisaient déjà partie du calcul effectué l'an dernier par le secrétariat des Nations unies responsable des questions liées au climat, avant l'accord de Paris.
Il peut en être autrement. Les Américains et les Européens sont en voie d'atteindre les cibles de Copenhague. Ils réduisent la pollution sur leur territoire. Leurs économies ne sont pas stagnantes. L'économie des États-Unis est en croissance.
Nous avons le choix. L'adaptation aux changements climatiques est le plus grand défi de notre époque. Nous pouvons nous incliner devant la situation. Nous pouvons laisser les changements climatiques freiner l'économie, détruire les infrastructures et nuire à la santé de la population, mais nous pouvons aussi essayer de relever le défi en faisant appel au dynamisme et aux compétences incomparables des Canadiens. Les néo-démocrates veulent que le Canada relève ce défi. C'est ce que nous avons toujours fait par le passé, et nous poursuivrons nos efforts en ce sens.
:
Monsieur le Président, je partagerai mon temps de parole avec le député de .
Je remercie le député de de sa motion.
J'ai comme l'impression qu'un jour, quand nous repenserons au temps que nous avons passé ici, nous nous souviendrons tous du vote sur cette motion comme d'un des votes portant le plus à conséquence de notre carrière. Nous vivons un de ces rares moments qui transcendent les lignes de parti et dont les répercussions se feront sentir pendant des dizaines et des dizaines d'années. La motion dont la Chambre est saisie porte sur la manière dont notre pays relèvera le grand défi de notre époque et dont il donnera suite aux principes définis à Paris.
Depuis que nous sommes au pouvoir, quatre grands principes ont guidé et nos actions: premièrement, responsabilité environnementale et prospérité économique vont de pair; deuxièmement, le dialogue vaut toujours mieux que l'isolement; troisièmement, le Canada ne fonctionne jamais aussi bien que lorsque les Canadiens travaillent tous ensemble; quatrièmement, aucune relation n'est aussi importante que celle que nous entretenons avec les Autochtones.
Ces valeurs guident nos actions et qui servent de fondement à nos politiques. La motion à l'étude est à leur image. L'accord de Paris fait ressortir l'urgence de nos responsabilités environnementales, mais il nous ouvre aussi les yeux sur les nouveaux débouchés économiques qui s'offrent à nous et il nous fait comprendre à quel point la collaboration est nécessaire si nous voulons atteindre un objectif commun.
L'accord tient également compte d'une réalité irréfutable, c'est-à-dire que, bien que la transition vers un avenir à faibles émissions de carbone puisse être longue, la voie à suivre est claire. Nous ne pouvons tout simplement pas poursuivre dans la voie actuelle. Nous sommes à un point tournant, à un moment où le monde entreprend réellement une transition historique vers l'utilisation accrue de sources d'énergie renouvelables.
Le gouvernement est conscient des exigences du moment. Il est déterminé à aider le Canada à faire figure de chef de file dans l'économie de demain axée sur l'énergie propre, et les mesures qu'il a prises témoignent de cette détermination.
Nous avons d'abord signé l'accord de Paris. Le Canada est l'un des pays signataires de l'entente relative à la Mission Innovation, l'entente internationale ambitieuse visant à doubler les investissements dans le secteur des énergies propres. Nous avons conclu un partenariat d'une grande portée avec nos partenaires nord-américains en matière de climat, d'énergie propre et d'environnement, et je suis fier d'affirmer qu'une grande partie du travail a été effectué dans ma ville d'origine, c'est-à-dire Winnipeg.
Dans notre premier budget, nous avons investi 1 milliard de dollars dans l'énergie propre et la technologie, 2 milliards de dollars dans un fonds de réduction de l'empreinte carbone en vue de collaborer avec les provinces, plus de 100 millions de dollars dans le secteur de l'efficacité énergétique, ainsi que des milliards de dollars dans le transport en commun et des projets d'infrastructure, dont des bornes de recharge pour les véhicules électriques et des stations de ravitaillement pour les voitures à carburant de remplacement.
Nous avons tarifé la pollution causée par le carbone à 10 $ la tonne en 2018. Le prix augmentera de 10 $ par année jusqu'à atteindre 50 $ la tonne en 2022. Cela aidera le Canada à atteindre ses cibles en matière de lutte contre les changements climatiques tout en assurant une plus grande certitude pour les entreprises canadiennes.
Les peuples autochtones nous ont touchés et inspirés et nous rappellent notre responsabilité envers nos prédécesseurs et nos descendants, de même que notre relation pérenne avec la terre, l'eau et l'air. La conception des Autochtones accorde une grande place aux relations avec les autres. Comme le grand chef Perry Bellegarde l'a si bien dit: « Avant de construire quoi que ce soit, construisez des relations positives et respectueuses. »
Ce point de vue a été pris en compte dans la façon dont nous avons élaboré et mis en oeuvre les politiques publiques. Nous nous sommes adressés aux Canadiens pour tirer profit de leur bon jugement quant à la meilleure façon d'effectuer la transition vers une économie à faibles émissions de carbone. Il s'agit bel et bien d'une transition, car, si la perspective des énergies propres et d'une économie à faibles émissions de carbone est emballante, force est de constater que ce n'est pas chose faite et que nous n'atteindrons pas ce but avant plusieurs années.
En fait, malgré l'accord de Paris, la demande de combustibles fossiles augmentera encore pendant des décennies pendant que la transition vers des sources d'énergie renouvelables s'opérera dans le monde entier. De plus, d'ici 2040, la classe moyenne, qui prend de plus en plus d'importance dans les pays en développement, notamment en Asie, consommera plus de barils de pétrole chaque jour. Pour répondre à cette demande, il faudra faire des investissements de billions de dollars partout dans le monde.
En même temps, le pourcentage de gaz naturel dans le panier énergétique continuera probablement d'augmenter, puisqu'il est un carburant de transition tout indiqué, étant plus propre que le charbon ou le pétrole et plus accessible que beaucoup d'autres énergies renouvelables. Pour un pays comme le nôtre, où ces deux types de ressources abondent, cela a de profondes répercussions.
Nous pourrions simplement décider de cesser l'exploitation des sables bitumineux et la production de gaz naturel et de laisser à d'autres pays le soin de répondre à la demande mondiale, en leur permettant de créer des emplois et d'en tirer les bénéfices. C'est certainement une option. Mais nous pourrions aussi profiter de cette période de demande accrue. Bâtissons les infrastructures nécessaires pour acheminer de façon durable nos ressources vers les marchés mondiaux et utilisons les recettes qu'elles nous procurent pour financer la transition du Canada vers des sources d'énergie propre.
En d'autres termes, mettons aujourd'hui à profit les ressources en combustibles fossiles qui sont les nôtres pour trouver les solutions énergétiques propres de demain. Dans cette optique, le a déclaré qu'il est faux de croire que les pipelines et les éoliennes s'excluent mutuellement. Nous avons besoin des deux.
Des provinces telles que l'Alberta font la preuve qu'en se montrant avant-gardiste dans la production d'énergie, on peut être également un chef de file dans la lutte contre les changements climatiques. C'est cette orientation que le Canada doit prendre. C'est là notre vision du futur: profiter des prochaines décennies pour répondre à l'augmentation de la demande mondiale en pétrole et en gaz tout en finançant la prochaine génération de sources d'énergie renouvelable.
Cette vision pourra seulement se concrétiser si nous recevons la pleine valeur de nos ressources. C'est pourquoi le gouvernement a indiqué clairement que l'une de ses principales responsabilités consistait à aider à acheminer nos ressources vers les marchés d'une manière écologiquement responsable.
Malheureusement, les Canadiens n'ont plus confiance dans la façon dont les grands projets d'exploitation des ressources sont évalués. Notre défi consiste à rétablir cette confiance, et c'est ce que nous nous efforçons de faire. Nous menons davantage de consultations afin de mettre en place un processus d'évaluation environnementale qui inspire confiance aux Canadiens. Nous nouons des liens étroits avec les collectivités autochtones, et nous procéderons à la modernisation de l'Office national de l'énergie. Finalement, nous avons établi une stratégie provisoire fondée sur des principes afin de donner des certitudes aux promoteurs et de favoriser la transparence du processus.
Tous ces efforts permettront-ils à un projet donné d'obtenir un appui unanime? J'en doute. Je sais même que ce ne sera pas le cas.
Nous comprenons que tout le monde a des opinions bien arrêtées. C'est pourquoi il est crucial que les Canadiens puissent être entendus. Au bout du compte, qu'ils approuvent la décision ou non, les Canadiens pourront dire que le processus a été équitable, que les faits ont été pesés et que leur voix a été entendue.
La motion d'aujourd'hui est conforme au plan à long terme du gouvernement visant à lutter contre les changements climatiques, à renforcer les technologies propres, à rétablir la confiance des Canadiens à l'égard du processus d'évaluation des grands projets d'exploitation des ressources, et à acheminer nos ressources vers les marchés mondiaux. Ce plan stimule la création d'emplois bien rémunérés dans l'économie verte pour les Canadiens, et il fait du Canada l'un des premiers pays à s'orienter vers un avenir à faibles émissions de carbone, ce qui représente à la fois le plus grand défi et la plus grande occasion de notre époque.
Selon un proverbe chinois, « le meilleur moment pour planter un arbre, c'était il y a vingt ans. Le deuxième meilleur moment, c'est maintenant. » Le meilleur moment pour s'attaquer sérieusement au problème des changements climatiques était peut-être il y a quelques années, mais le « deuxième meilleur moment » est maintenant.
:
Monsieur le Président, c'est un honneur pour moi d'appuyer la ratification de l'accord de Paris. Cet accord historique amènera des pays du monde entier à unir leurs efforts pour surmonter les difficultés engendrées par les changements climatiques et il témoigne d'un leadership comme nous n'en avions pas vu depuis trop longtemps dans ce domaine.
Pour avoir passé une bonne partie de ma vie à travailler dans le domaine du climat et à sensibiliser les Canadiens aux sciences et aux solutions à la crise climatique, je suis fier de faire partie des députés du présent gouvernement, qui s'efforcent de relever ce défi multigénérationnel.
Je suis fier, parce que le gouvernement comprend que l'accord de Paris, bien qu'il soit historique, n'est que le début d'une action beaucoup plus vaste. En effet, il fait partie des premières grandes étapes du plan élaboré par le gouvernement pour relever ce défi, et un grand nombre de mesures ont été prises depuis par le gouvernement sous la direction du , de la et du .
Les données sont connues et les faits parlent d'eux-mêmes. Au Canada, nous constatons déjà les répercussions des changements climatiques et de leur évolution. Il y a la fonte du pergélisol, l'érosion côtière, l'apparition de nouvelles maladies et la multiplication des phénomènes extrêmes, comme les inondations, les sécheresses et les vagues de chaleur.
Les propriétaires habitant dans des régions propices aux inondations ont déjà subi des pertes énormes, comme nous avons pu le constater lors des catastrophes survenues en Alberta, à Toronto et ailleurs au pays. Dans son rapport de 2016, le directeur parlementaire du budget nous a appris que, au cours des six dernières années seulement, les assureurs canadiens ont versé au moins un milliard de dollars par année à la suite de réclamations pour des pertes subies à la suite d'événements météorologiques. Les aînés doivent aussi faire face à un nombre accru d'avis de chaleur accablante. L'asthme est de plus en plus souvent diagnostiqué chez les jeunes Canadiens. En général, les Canadiens subissent les difficultés causées par les changements climatiques. La liste des exemples est très longue.
Les changements climatiques que nous constatons aujourd'hui découlent des émissions passées et actuelles, et il ne sera pas possible de les corriger. Même si nous pouvions réduire à zéro nos émissions demain matin, le climat continuerait de changer en raison du décalage qui existe entre nos interventions et la durée de vie des émissions dans l'atmosphère. C'est l'une des principales raisons pour lesquelles il est urgent d'agir.
Il y a six mois, nous avons entrepris nos efforts en consultant les Canadiens, comme nous avions promis de le faire. Profitant de l'élan insufflé par les pourparlers sur l'Accord de Paris sur le climat, le gouvernement libéral a donné le coup d'envoi de ces consultations en tenant une réunion avec les dirigeants provinciaux et territoriaux. Ensemble nous avons publié la Déclaration de Vancouver et, du même coup, nous avons lancé une conversation nationale sur la façon dont le Canada devrait contrer la crise climatique.
Le gouvernement comprend qu'il est important de respecter les engagements internationaux que nous avons pris à Paris. Il sait aussi que faire faire à notre pays une transition vers une économie plus forte, plus résiliente et à faibles émissions de carbone permettra au bout du compte d'améliorer la qualité de vie de l'ensemble des Canadiens. C'est pourquoi nous avons entrepris d'établir un plan concret concernant un cadre pancanadien en matière de croissance propre et de changement climatique au début de notre mandat. J'ajouterai que ce cadre faisait partie de notre premier budget, et qu'il prévoit des investissements dans l'infrastructure verte, les emplois verts, la science et les technologies, et bien plus encore. En outre, il prévoit des investissements dans des mesures d'adaptation et d'atténuation. Ce dernier point est particulièrement important, surtout pour les collectivités nordiques, qui sont les plus à risque.
Même si de vigoureuses mesures d'atténuation destinées à réduire les émissions de gaz à effet de serre peuvent contribuer à éviter des situations ingérables dans le futur, de solides mesures d'adaptation permettront d'assurer la gestion des conséquences inévitables que nous devons déjà affronter et que nous devrons continuer d'affronter. Les mesures d'adaptation et d'atténuation ne sont pas des options mutuellement exclusives. Les deux sont tout aussi importantes et exigent des gestes concrets.
Des travaux considérables sont déjà en cours partout au pays afin que nous nous adaptions aux changements climatiques. Dans le budget de 2016, le gouvernement s'est engagé à investir 129 millions de dollars pour renforcer la base scientifique qui éclaire le processus décisionnel, protéger la santé et le bien-être des Canadiens, améliorer la résilience des communautés autochtones et nordiques, et améliorer la compétitivité de secteurs clés de l'économie. Nous avons également pris des engagements importants en vue de renouveler l'infrastructure du Canada et de protéger ses collectivités des conséquences des changements climatiques.
L'adaptation, ce n'est pas seulement construire des infrastructures physiques neuves, plus grandes ou plus solides. C'est aussi déterminer comment nous pouvons vivre de façon plus résiliente dans des collectivités plus résilientes. C'est prendre des décisions au sujet de l'endroit où nous vivons, de notre mode de vie, de la façon de gérer notre entreprise, ou d'aider nos voisins. C'est aussi établir des relations avec les peuples autochtones. Les communautés autochtones nous ont dit très clairement que les changements climatiques mettent en péril leur bien-être physique, culturel et social, voire même leur survie.
Il est clair que les conséquences des changements climatiques se font sentir dans toutes les régions et tous les secteurs de notre pays, y compris dans le Nord. Le gouvernement collabore avec les gouvernements inuits, les États-Unis, la Suède et la Finlande pour terminer l'élaboration d'un modèle de gouvernance axé sur la résilience des États, des peuples autochtones et des autres populations de l'Arctique ainsi que des écosystèmes dont ils dépendent.
Le gouvernement fédéral est un partenaire dans ce dossier également. Nous collaborons avec les autres pouvoirs publics, y compris les dirigeants autochtones, avec le secteur privé, avec les organismes sans but lucratif et avec le monde de la recherche scientifique afin de nous donner de meilleurs moyens de prendre des décisions prudentes, car le gouvernement fédéral est conscient qu'en mobilisant les autres pouvoirs publics, les principaux intéressés et les Canadiens pour relever ce défi, nous protégeons les gens, les collectivités, les actifs, l'économie et l'environnement au Canada contre les répercussions qui se produiront inévitablement si rien n'est fait.
Le gouvernement sait également que s'adapter aux changements climatiques a une kyrielle d'autres avantages, notamment l'assainissement de l'air, la réduction des émissions de gaz à effet de serre, l'amélioration de la biodiversité, la revitalisation des espaces publics et le renforcement du tissu social. Le gouvernement s'est engagé à collaborer avec tous les Canadiens pour faire du Canada un pays plus fort, plus résilient et plus prospère. Après avoir pris d'autres mesures historiques, nous en sommes maintenant à tarifer le carbone, et c'est une étape cruciale qui aiderait le Canada à remplir les engagements qu'il a pris dans l'accord de Paris.
[Français]
Cela va aider notre gouvernement à créer une économie plus propre et plus innovatrice, qui réduit les émissions de gaz à effet de serre et protège notre environnement, tout en créant des emplois bien rémunérés pour la classe moyenne et pour ceux qui travaillent fort la rejoindre.
Un prix de référence pour le carbone, comme celui qui est annoncé, nous permettra de respecter nos cibles de réduction de gaz à effet de serre, tout en offrant certitude et prévisibilité pour les entreprises. Après des décennies d'inaction et des années d'occasions ratées, nous prenons finalement les mesures nécessaires afin de protéger notre planète, pour nos enfants et nos petits-enfants.
Nous mettons l'accent sur des mesures réelles, concrètes et durables pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre et faire croître notre économie. Notre approche, la tarification de la pollution, permettra d'assurer que toutes les administrations au Canada adopteront une tarification de la pollution au carbone d'ici 2018.
Quatre-vingt pour cent des Canadiens vivent déjà dans une administration où la pollution par le carbone a un prix. Toutefois, d'autres mesures sont nécessaires. Il est important d'avoir une tarification de la pollution à l'échelle du pays. Chaque province et chaque territoire aura la possibilité de décider comment mettre en oeuvre la tarification du carbone en imposant directement un prix sur le carbone ou en adoptant un système de plafonnement et d'échanges.
Elle donnera au Canada un avantage dans l'établissement d'une économie axée sur une croissance propre, et elle aidera les entreprises canadiennes à être plus innovatrices et plus compétitives.
Les Canadiens savent que la tarification de la pollution favorisera l'innovation et la création de nouvelles possibilités d'emplois stimulants pour la classe moyenne au Canada. Les citoyens de ma circonscription, , et les Canadiens d'un bout à l'autre du pays savent que la réduction de nos émissions de gaz à effet de serre permettra d'accroître la compétitivité de notre économie et d'assurer sa croissance durable.
[Traduction]
Prenons seulement un instant pour poser des questions et même donner des réponses au sujet des principaux aspects entourant la ratification de l'accord de Paris et le plan dont nous nous sommes dotés pour remédier aux problèmes liés aux changements climatiques et respecter les engagements que nous avons pris dans le cadre de l'accord de Paris. De cette façon, je parviendrai peut-être à réfuter quelques-uns des arguments qui ont été avancés par certains députés de la loyale opposition de Sa Majesté.
Premièrement, est-ce que ce plan prendrait l'argent aux provinces? La réponse est non. Les députés de l'opposition auront beau s'évertuer à dire le contraire, mais l'argent et tous les revenus liés à la tarification du carbone seraient reversés aux provinces, qui décideraient alors de la façon de dépenser cet argent.
Deuxièmement, est-ce que cela nous permettrait d'atteindre nos cibles de réduction des gaz à effet de serre? La réponse est tout simplement oui. La tarification de la pollution est l'un des moyens les plus efficaces de réduire les émissions de gaz à effet de serre et d'atteindre notre objectif de protéger l'environnement en misant sur une croissance économique verte.
Troisièmement, est-ce que la ratification de l'accord et notre plan pour respecter nos obligations aux termes de cette entente créera des débouchés pour les Canadiens? La réponse est oui. Grâce à des incitatifs axés sur les marchés comme la tarification du carbone et à nos investissements dans les infrastructures vertes, le transport en commun ainsi que la science et la technologie, nous pourrons offrir de nouvelles perspectives d'emploi prometteuses et créer des emplois bien rémunérés tout en favorisant la croissance économique et en aidant la classe moyenne ainsi que ceux qui travaillent fort pour en faire partie.
Pour conclure, j'aimerais seulement ajouter ceci. Outre les possibilités économiques et les bienfaits en matière de santé et de sécurité dont je viens de parler, il s'agit tout simplement d'assumer nos responsabilités parlementaires. Les Canadiens nous ont demandé d'agir dans le dossier des changements climatiques. La majorité des Canadiens sont favorables à la tarification du carbone. Ils comprennent que l'inaction aura des conséquences beaucoup plus graves que l'intervention...