:
Monsieur le Président, cela n'a pas de bon sens.
Le gouvernement a déjà provoqué l'inflation la plus élevée depuis 40 ans en doublant la dette nationale, en ajoutant plus à notre dette que tous les autres premiers ministres dans l'histoire du pays. Il a avoué que les dépenses gouvernementales augmentent le coût de la vie pour M. et Mme Tout-le-Monde.
Depuis trois ans je donne des avertissements à la Chambre des communes. Les soi-disant experts, y compris le gouverneur de la Banque du Canada, l'ancien ministre des Finances Bill Morneau et d'autres, ont avoué que les dépenses du gouvernement augmentent l'inflation. Finalement, la avait cette même révélation. Il y a deux semaines, elle a dit qu'elle ne voulait pas jeter de l'huile sur le feu de l'inflation. Donc, hier, on s'attendait à recevoir un budget qui restreindrait les dépenses inflationnistes sur les épaules de M. et Mme Tout-le-Monde. On a reçu le contraire.
Les libéraux avaient fait quatre promesses, mais ils les ont toutes brisées. Ils ont dit que la dette par rapport au PIB allait diminuer, mais, chaque année, elle augmente. Ils ont dit que les déficits allaient réduire et ils augmentent. Ils ont dit que la dette qui a été ajoutée pendant la pandémie allait être remboursée. Elle n'est pas remboursée et elle est en train d'augmenter. Finalement, ils ont dit qu'on allait avoir un budget équilibré en 2027. Maintenant, ils avouent qu'il n'y aura jamais un budget équilibré.
On reconnaît que le gouvernement ne peut rien donner sauf ce qu'il a retiré. Le gouvernement n'a pas d'argent. Chaque sou dépensé par l'État doit être payé par les citoyens. Il y a trois façons de payer pour des dépenses: avec l'inflation, en imprimant l'argent; avec l'endettement; et avec les taxes et les impôts. Ce gouvernement a choisi ces trois méthodes.
Je vais partager avec mes collègues des statistiques stupéfiantes par rapport aux dépenses du gouvernement. J'aimerais remercier le porte-parole de l'opposition officielle en matière d'innovation, de sciences et d'industrie, le député de South Shore—St. Margarets, de ces données. Le budget fixe les dépenses cumulées pour les cinq prochaines années à un montant record de 3,1 billions de dollars.
Une voix: De milliards.
[Traduction]
L'hon. Pierre Poilievre: Monsieur le Président, nous ne parlons pas de milliards de dollars, nous parlons de billions de dollars. Il y a un hic ici. En fait, il n'y a pas de mot en français pour désigner le terme anglais « trillion ». Ce terme n'existe pas en français. La dette du gouvernement est d'une telle énormité qu'elle viole la Loi sur les langues officielles.
[Français]
J'annonce aujourd'hui qu'on va porter plainte au commissaire aux langues officielles.
La réalité, c'est que c'est 3 000 milliards de dollars. C'est la valeur des dépenses que les libéraux vont faire dans les cinq prochaines années. C'est plus que l'économie annuelle de ce pays.
Ensuite, si l'on en croit ces chiffres — on ne peut jamais croire leurs chiffres —, et s'ils n'augmentent pas les dépenses jusqu'à la fin de leur mandat, les déficits prévus alourdiront la dette nationale de 130 milliards de dollars de plus. La dette nationale atteindra le chiffre record de 1 300 milliards de dollars. Les intérêts sur la dette nationale passeront de 44 milliards de dollars, aujourd'hui, à 50 milliards de dollars, dans cinq ans, si les calculs de taux d'intérêt sont corrects.
Attendons un instant. Le a ri quand un journaliste lui a demandé comment nous allions payer la facture de toute cette dette. Il a dit que ce n'était pas un problème, que les taux d'intérêt étaient bas, qu'on n'allait jamais devoir payer pour ces dépenses. Cela s'est passé il y a deux ans. Il y a deux ans, il a dit que les taux d'intérêt allaient rester bas pour le reste de nos vies.
Maintenant, les frais d'intérêt sur la dette nationale ont doublé. On dépense le double du budget de la défense nationale pour payer les frais d'intérêt sur la dette nationale. C'est ridicule. On dépense presque autant d'argent pour payer les frais d'intérêt sur la dette qu'on en dépense pour les transferts en santé. Ces intérêts nuisent à la capacité du gouvernement de fournir des services à M. et Mme Tout-le-Monde, les gens qui paient les factures.
Regardons d'autres faits. Les dépenses de 3 000 milliards de dollars et les déficits massifs jetteront de l'huile sur le feu de l'inflation, de sorte que les taux d'intérêt vont devoir augmenter encore. Durant la dernière année au pouvoir de notre gouvernement conservateur, les dépenses pour les programmes étaient de 280 milliards de dollars. Maintenant, elles sont de 456 milliards de dollars. C'est une augmentation de 63 %. Selon ce qu'indiquent les chiffres, le gouvernement va augmenter les dépenses jusqu'à ce qu'elles atteignent 543 milliards de dollars. C'est une augmentation de presque 100 % des dépenses, c'est le double.
Est-ce que les Canadiens ont reçu le double en matière de santé, de sécurité publique ou de qualité de vie au Canada? Non, ce n'est vraiment pas le cas. Voilà le point. Les libéraux jugent de leur succès en fonction du fait qu'ils coûtent cher. Imaginons un restaurant où la nourriture est épouvantable, où le service est mauvais, où l'atmosphère n'est pas charmante, mais où cela coûte 500 $ pour manger. Ce doit être le meilleur restaurant. C'est la logique des libéraux.
Chaque fois que je demande pourquoi le taux de criminalité a augmenté de 32 %, le premier ministre dit aux victimes de crimes qu'il n'y a pas de problème, parce qu'il dépense beaucoup d'argent en sécurité publique. Quand on parle des armes qui passent la frontière, il dit que ce n'est pas grave, parce qu'il dépense plus d'argent pour protéger notre frontière.
Ce n'est pas acceptable d'échouer, mais c'est encore pire d'échouer en coûtant cher, et c'est ce que le gouvernement fait actuellement. Ce que nous ont donné ces dépenses exorbitantes, c'est un pays qui est véritablement brisé.
Ce qui est brisé, c'est le fait que les gens ne peuvent plus aller dans les rues et se sentir en sécurité après une augmentation du taux de criminalité de 32 %. Les meurtres commis par les gangs de rue ont augmenté de 92 %.
Pensons aussi au nombre de familles qui doivent avoir recours aux banques alimentaires chaque mois. C'est 1,5 million de Canadiens qui ne peuvent pas se nourrir. Un Canadien sur cinq doit sauter des repas parce que la nourriture est devenue trop chère. Neuf jeunes Canadiens sur dix ne peuvent même pas rêver de devenir propriétaires d'une maison à l'avenir, car les paiements hypothécaires, les loyers et les paiements associés à l'achat d'une maison ont doublé, et ce, même si le gouvernement a dépensé 89 milliards de dollars en logement abordable.
Le pays est dans un pire état après toutes ces dépenses et tout est brisé. Surtout, ce qui est brisé, c'est l'entente qui existait entre les citoyens et le pays. C'était une entente très simple: ici, au Canada, si on travaille fort, on peut avoir une maison, de la bonne nourriture, une bonne qualité de vie et on peut accomplir tous ses rêves. C'est la raison pour laquelle les immigrants viennent ici. Ils ne viennent pas pour la météo, ils viennent ici pour ce contrat. En arrivant, on signe pratiquement cette entente lorsqu'on fait la déclaration de citoyenneté. On déclare que l'on va travailler fort, suivre les lois, et qu'on va pouvoir avoir une maison et une belle qualité de vie. C'était l'entente entre le pays et M. et Mme Tout-le-Monde. C'est le gros bon sens.
C'est la raison pour laquelle les gens ont choisi le Canada, mais cette entente est brisée. Nous, les conservateurs, allons rétablir ce contrat entre le pays et les citoyens. Notre pays fonctionnera pour ceux et celles qui travaillent. Nous croyons dans le gros bon sens, et nous voulons ramener le gros bon sens ici, chez nous.
Nous allons ramener les prêts à un taux plus bas en éliminant le gaspillage gouvernemental, la taxe sur le carbone et les déficits inflationnistes.
Nous allons rehausser la valeur des chèques de paie en éliminant et en réduisant les pénalités et les impôts sur les chèques de paie afin de récompenser le travail. Ici, au Canada, on punit le travail. On peut perdre 89 ¢ pour chaque dollar additionnel gagné quand on ajoute toutes les taxes et pénalités gouvernementales et tous les impôts sur les chèques de paie. Dans le gouvernement que je dirigerai, nous éliminerons ces pénalités pour rendre le travail encore plus payant.
Nous allons redonner aux Canadiens la possibilité d'acheter une maison. Nous allons éliminer la paperasserie et les obstacles pour pouvoir construire des maisons partout au pays.
Nous allons ramener ici au Canada des rues sûres où les gens peuvent se sentir en sécurité. Nous allons le faire en éliminant les politiques portant sur la libération sous caution et sur la libération conditionnelle que le gouvernement a mises en place afin de mettre les vrais criminels en prison.
Nous allons bannir les drogues comme l'héroïne, le fentanyl et d'autres pour protéger nos citoyens. Nous allons aussi arrêter de dépenser l'argent des contribuables pour financer les drogues des gens qui ont une dépendance. Au lieu de cela, nous aurons un vrai traitement. Nous allons poursuivre les grandes corporations pharmaceutiques qui ont causé la crise en premier lieu. Nous allons ramener chez nous nos frères, nos sœurs, nos amis en les aidant à mettre fin à leur dépendance et à rebâtir leur vie.
Nous allons aussi ramener la liberté chez nous. La liberté sera protégée et renforcée quand je deviendrai premier ministre.
Nous allons aussi ramener le pouvoir démocratique ici au Canada en éliminant l'ingérence étrangère dans notre système électoral et démocratique. La capitale du Canada, c'est Ottawa. Ce n'est pas Pékin ni Davos. C'est ici chez nous et c'est nous qui allons prendre nos propres décisions pour l'avenir.
Nous allons redonner aux gens le contrôle de leur vie et nous allons leur redonner le pouvoir. Nous allons rendre le Canada le pays le plus libre au monde en redonnant aux gens le contrôle de leur vie.
Ce dont je parle, c'est le gros bon sens. C'est le gros bon sens de M. et Mme Tout-le-Monde, ces gens qui travaillent et qui paient trop pour les factures de ce gouvernement incompétent. C'est pour eux que nous travaillons. C'est notre mission et c'est ce que nous ferons comme Canadiens et comme gouvernement conservateur.
[Traduction]
Le gouvernement ne peut donner aux gens quoi que ce soit qu'il ne leur a pas enlevé. Les libéraux sont à sec. Tout l'argent qu'ils ont dépensé appartient à d'autres. Pour eux, il n'y a que trois façons d'obtenir de l'argent: taxer, emprunter ou faire grimper l'inflation. Or, l'actuel gouvernement s'est livré à ces trois exercices. C'est incroyable.
Il y a quelques semaines à peine, la a admis que les dépenses déficitaires entraînent l'inflation. Bref, qu'elles ont pour effet d'alimenter le feu inflationniste. Cet aveu se faisait attendre depuis longtemps. Je dois reconnaître que je l'attendais avec impatience. Il n'aura fallu à la ministre que trois ans après que j'ai commencé à la mettre en garde à cet égard. Lentement mais sûrement, quelques libéraux ont commencé à me donner raison.
Premièrement, le gouverneur de la Banque du Canada avait initialement prédit que faire marcher la planche à billets entraînerait une déflation. Il a fini par accepter que l'inflation est causée par les déficits gouvernementaux et par l'impression d'argent. Puis, un ancien vice-premier ministre libéral, nommément John Manley, a affirmé que toutes ces dépenses feraient monter le coût de la vie. Ensuite ce fut au tour d'un autre libéral, cette fois Bill Morneau, l'ancien ministre des Finances. Bill Morneau, qui est devenu « Bill no more », a déclaré que toutes ces dépenses allaient entraîner une poussée inflationniste. Enfin, la actuellement en fonction a déclaré que dépenser de l'argent que nous n'avons pas fait grimper le coût de la vie.
Voilà un aveu de taille, et nous pensions qu'il se traduirait quelques semaines plus tard par un budget qui traiterait l'argent des contribuables de façon responsable. Au lieu de cela, après avoir doublé la dette nationale en accumulant plus de dettes que tous les premiers ministres précédents réunis, les libéraux ont décidé d'aller un peu plus loin.
Je vais faire part à la Chambre de certains faits étonnants que le ministre du cabinet fantôme responsable de l'industrie a déterrés au sujet du plan financier du gouvernement. Le budget fixe les dépenses cumulées pour les cinq prochaines années à un montant record de 3,1 billions de dollars. C'est plus que le PIB total du Canada.
Il ne faut pas oublier que nous ne pouvons pratiquement pas nous fier à aucune prévision des libéraux, mais si l'on en croit ces chiffres et s'ils n'augmentent pas les dépenses, ils admettent qu'ils prévoient ajouter 130 milliards de dollars à la dette, qui atteindra 1,3 billion de dollars. Les intérêts sur la dette nationale s'élèvent à 44 milliards de dollars cette année et ils passeraient à 50 milliards de dollars dans le cadre de ce plan fiscal.
Pour mettre les choses en perspective, les libéraux ont doublé le montant que les Canadiens doivent payer aux banquiers et aux détenteurs d'obligations depuis que le a promis que les taux d'intérêt resteraient bas et que toute cette dette ne leur coûterait rien.
Les paiements que nous consacrons aux intérêts sur la dette sont maintenant plus importants que les sommes que nous consacrons aux forces armées, aux prestations pour la garde d'enfants et aux transferts aux provinces en matière d'éducation et de services sociaux, et presque aussi élevés que ce que nous coûtent les services de santé. Plutôt que de verser de l'argent aux soldats et aux infirmières, le le donne aux riches détenteurs d'obligations et aux banquiers. C'est exactement le contraire de ce qu'il avait promis.
Les libéraux admettent que cette année, les dépenses vont atteindre la somme exorbitante de 456 milliards de dollars. C'est une hausse de 63 % par rapport à leur niveau d'il y a huit ans seulement, lorsque le est entré en fonction. Il s'agit d'une augmentation des dépenses de presque 10 % par année.
Si on se fie aux prévisions des libéraux, les dépenses devraient grimper pour atteindre plus d'un demi-billion de dollars pendant les cinq années du plan que nous avons sous les yeux. Cela signifie qu'ils vont avoir littéralement doublé les dépenses gouvernementales.
Qu'est-ce qui est deux fois mieux aujourd'hui au Canada? Les députés peuvent-ils nous en donner un seul exemple? Est-ce que nos rues sont deux fois plus sûres? Il suffit de songer à ce qui s'est produit cette semaine pour connaître la réponse à cette question.
Un père a été poignardé à mort en plein jour devant ses enfants dans un café Starbucks après avoir demandé à un homme de ne pas envoyer la fumée de sa vapoteuse dans le visage de ses enfants. Un adolescent de 16 ans a été poignardé à mort dans le métro de Toronto par un homme au lourd passé criminel. Au cours des 36 dernières heures précédant mon discours, deux personnes ont été poignardées sur le réseau de transport en commun de Calgary et l'une d'entre elles est décédée.
Les crimes violents ont augmenté de 32 %. Les meurtres commis par les gangs ont augmenté de 92 % sous le gouvernement actuel. Les rues ne sont pas deux fois plus sécuritaires sous le gouvernement qui coûte deux fois plus cher.
Avons-nous deux fois plus de logements abordables? Non, c'est tout le contraire. Le paiement hypothécaire moyen et le loyer moyen ont doublé. La mise de fonds nécessaire pour accéder à la propriété a doublé.
Il n'y a pas eu d'amélioration dans les services de santé. Le délai pour obtenir des traitements est passé à 26 semaines — le double de ce qu'il était lorsque le a été élu.
Que recevons-nous en échange de tout cet argent? Chaque fois que nous soulignons les problèmes incontrôlables qui font rage au Canada, le se défend en se vantant de la quantité d'argent qu'il a dépensé. C'est incroyable.
C'est comme s'il venait de s'acheter une voiture. Elle tombe en panne et la climatisation ne fonctionne pas. L'une des fenêtres s'est brisée tandis qu'il quittait le terrain du concessionnaire automobile. Il n'y a pas lieu de s'inquiéter toutefois, parce que, comme il a payé la voiture 200 000 $, elle est sans doute formidable. Ils sont incapables de se servir du gros bon sens.
La mère seule typique s'y prendrait beaucoup mieux que le en matière de gestion du budget, parce qu'elle comprend que les budgets ne s'équilibrent pas tout seuls.
Heureusement, nous allons transformer le tort qu'il a causé en espoir pour les Canadiens, qui en ont besoin. Nous devons revenir à un pays qui fonctionne pour les gens qui font le travail. Cela signifie qu'il faut faire baisser les prix en éliminant les dépenses inflationnistes, les déficits et les taxes sur le carbone.
Nous savons que lorsqu'il y a plus d'argent à dépenser que de marchandises à acheter, les prix sont plus élevés. Nous devons réduire le fardeau que l'État fait porter aux citoyens afin de réduire les coûts et augmenter le pouvoir d'achat des citoyens pour qu'ils aient une vie meilleure.
Les Canadiens auront de meilleurs salaires quand nous mettrons fin à la guerre contre le travail que le a déclenchée au Canada. À certains niveaux de revenus, lorsqu'une personne gagne un dollar de plus, elle perd jusqu'à 89 cents en impôt sur le revenu, en charges sociales et en récupération des prestations que prélèvent les gouvernements. Nous nous demandons pourquoi personne ne veut travailler et pourquoi il y a une pénurie de main‑d'œuvre. On n'incite pas les gens à travailler avec des taux d'imposition élevés.
Le Canada est devenu un pays qui ne récompense pas ce qui est bien et ne punit pas ce qui est mal. Si un travailleur qui a du cœur à l'ouvrage fait une journée de travail supplémentaire, il perd tout ce qu'il a gagné ce jour-là en raison des récupérations fiscales et des impôts. Si un criminel sort dans la rue et commet un crime violent, il ne paie aucune pénalité. Le gouvernement ne fait pas de distinction entre les bons et les mauvais comportements. C'est pourquoi tout s'effondre au Canada et dans la vie des Canadiens ordinaires.
Nous devons récompenser le bon travail des personnes qui travaillent dur, qui paient leurs impôts et qui respectent les règles. C'est pourquoi un gouvernement conservateur réformerait le régime fiscal et de récupération afin de rendre le travail rentable. Ainsi, les gens pourront à nouveau toucher de bons chèques de paie.
Ramener de bons chèques de paye à la maison suppose que nous devions également éliminer les barrières qui empêchent ces chèques de parvenir jusqu'à nous en premier lieu. De brillants immigrants arrivent dans notre pays, prêts à mettre la main à la pâte, mais on les empêche d'exercer leur profession. À l'heure actuelle, nous accusons une pénurie de 40 000 médecins. Or, 19 000 médecins immigrants n'ont pas le droit de travailler dans nos hôpitaux. La plupart d'entre eux sont qualifiés pour faire ce travail.
J'ai dû aider un docteur qui effectuait des opérations cardiaques à Singapour à obtenir son autorisation d'exercer ici à Ottawa. Je suis désolé de le dire aux députés, mais Singapour est en fait un pays plus avancé que le Canada; pourtant, nous empêchons quelqu'un comme lui de pratiquer la chirurgie à l'Institut de cardiologie d'Ottawa. Nous avons 19 000 médecins formés à l'étranger qui pourraient venir en aide à notre système de santé si ce n'était des entraves que le gouvernement met dans leur chemin. Il y a 34 000 infirmiers formés à l'étranger qui n'ont pas le droit de travailler dans notre système de santé.
Il ne s'agit pas seulement des médecins et des infirmiers, mais de toutes les professions. Dans son témoignage, le directeur de l'Association de l'aviation nous a dit qu'un mécanicien d'aviation avait travaillé pendant 20 ans pour Air Canada à Munich et qu'il avait ensuite déménagé au Canada en pensant qu'il garderait son emploi chez Air Canada. Or, l'entreprise ne l'a pas laissé faire le même travail sur les mêmes avions qu'en Allemagne. C'est insensé.
Sous ma direction, un gouvernement conservateur établirait une norme du Sceau bleu fondée sur le bon sens, un examen national fondé sur le mérite pour déterminer qui a les compétences et qui ne les a pas. Ainsi, les professionnels formés à l’étranger pourront passer un examen, obtenir dans les 60 jours une réponse positive ou négative selon leurs aptitudes démontrées et commencer à travailler dans leur domaine.
Nous garantirions 30 000 petits prêts d’études pour que les immigrants puissent s'absenter du travail pour étudier afin de répondre à nos normes. Nous donnerions aux futurs immigrants la possibilité de commencer à se préparer à obtenir les autorisations requises pour travailler dans leur domaine avant même d’arriver au Canada. Ainsi, les immigrants pourraient obtenir des salaires élevés, appréciables, à l’abri de l’inflation et nous pourrions obtenir plus de médecins, d’infirmières et d’ingénieurs au Canada.
Pour que les gens gagnent un salaire appréciable, il faut se débarrasser de ceux qui entravent notre secteur des ressources. Nos réserves de lithium arrivent au sixième rang sur la planète. Le gouvernement souhaite maintenant affecter 80 milliards de dollars à des subventions pour des entreprises soi-disant vertes.
Ne serait-il pas bon d'extraire le lithium dont nous disposons et de le mettre dans les batteries de l’avenir plutôt que de compter sur des camps de travail forcé situés dans des pays totalitaires, ou de compter sur la Chine pour raffiner 60 % de tout le lithium extrait? Les députés savent-ils quelle quantité de lithium nous avions extraite au Canada en 2021, après six ans sous la direction du ? La réponse est zéro, nada, rien. Pas même une cuillerée à soupe. Pourquoi? Parce que, de l’aveu même du gouvernement, il faut jusqu’à 25 ans pour qu’une mine obtienne les autorisations nécessaires au Canada. Il ne faut pas s'étonner si nous sommes à la traîne de tous les autres pays dans le monde.
Nous pourrions exporter notre gaz naturel outre-mer. Quinze projets d’usines de liquéfaction de gaz naturel étaient sur la table lorsque le est entré en fonction. Aucune n’a été construite, alors que les Américains en ont construit sept dans la même période. Les Allemands ont construit une installation d’importation en 194 jours, du processus de demande à la fin des travaux. Nous pourrions exporter notre gaz outre-mer.
Si j'étais premier ministre, nous pourrions éliminer les obstacles, délivrer rapidement des permis, construire des usines de liquéfaction du gaz naturel pour refroidir ce gaz à -161 degrés Celsius et l'expédier en Europe pour mettre fin à la dépendance de cette dernière à Poutine, ainsi qu'en Asie, ce qui mettrait fin à la dépendance de cette dernière à l'égard du charbon polluant. Cela nous permettrait de verser des salaires à des Canadiens plutôt que d'enrichir des dictateurs.
Nous ferons en sorte que les Canadiens puissent de nouveau se loger à un prix abordable. Il est difficile de croire que le logement était bon marché au Canada il y a huit ans, avant l'arrivée du . En effet, le prix moyen d'une maison s'élevait à seulement 450 000 $. Le paiement hypothécaire moyen était de 1 400 $, ce qui était raisonnable. Le loyer moyen pour un appartement de deux chambres à coucher dans les dix plus grandes villes canadiennes s'élevait à 1 100 $. Qu'en est-il aujourd'hui? Le paiement hypothécaire moyen dépasse largement les 3 000 $, soit le double de ce qu'il était. La mise de fonds minimale moyenne de 5 % du montant du prêt hypothécaire est maintenant de 45 000 $, soit le double de ce qu'elle était. Le loyer moyen est maintenant de 2 200 $, soit le double, également, de ce qu'il était.
Comment en sommes-nous arrivés là? Cela s'explique par deux raisons évidentes. Les déficits inflationnistes font grimper les taux d'intérêt pour les emprunteurs hypothécaires, et les administrations locales empêchent la construction de nouveaux logements. C'est pourquoi le Canada est le pays du G7 qui compte le moins de maisons par habitant. En fait, la Banque Scotia affirme qu'il y a aujourd'hui moins de maisons par habitant que lorsque le est entré en fonction.
À Vancouver, les barrières et les tracasseries administratives coûtent 650 000 $ pour chaque logement. Il n'y a rien qui se construit parce que le Canada est 64e au monde pour le délai d'obtention d'un permis de construction. Si le gouvernement est incapable de construire des maisons, il ne peut pas loger les gens. Il veut faire venir au pays un demi-million de personnes par année, mais il ne sait absolument pas où ces gens pourront rester. Le gouvernement est en train de créer une immense catastrophe financière et sociale pour les deux prochaines années, parce que les gens n'auront nulle part où vivre et où aller. Les collectivités du pays connaîtront une dégradation massive à cause de cette politique.
Heureusement, il est possible d'écarter les obstacles administratifs. Les députés savent-ils qui nous a montré la solution? Ce sont les membres des Premières Nations à Vancouver. Il y a une réserve à Vancouver, à l'intérieur des limites de la ville. La nation Squamish a pris 10 acres et elle est en train d'y bâtir 6 000 logements. On parle donc de 600 logements par acre. Si cela est possible, c'est parce que la nation n'est pas assujettie aux règles de la Ville de Vancouver. Elle est maître chez elle et elle a écarté les obstacles administratifs. Elle a réussi à faire ce qui aurait été impossible si elle avait dû se plier au genre de règles qu'imposent les maires des grandes villes.
Habituellement, les premiers ministres ne critiquent pas les maires et parlent de « travailler en collaboration et en partenariat avec eux pour assurer un meilleur avenir », ou ce genre de paroles en l'air ou vides de sens que nous avons si l'habitude d'entendre ou de lire dans des communiqués de presse.
M. Mark Gerretsen: Vous avez l'air de bien vous y connaître.
M. Pierre Poilievre: Vous avez raison. Je peux vous assurer qu'un grand changement s'en vient.
Monsieur le Président, le m'a accusé de me battre avec les maires, et c'est fichtrement vrai. Je vais me battre. Je vais me battre pour que nos concitoyens aient un logement. Les jeunes Canadiens méritent d'habiter dans une maison. J'infligerai de lourdes pénalités financières aux maires des grandes villes qui empêchent la construction de logements, et j'accorderai de grosses primes à ceux qui s'écartent du chemin pour permettre la construction. Oui, absolument, nous mènerons ce dossier à bon port. La solution des libéraux consiste à engloutir 4 milliards de dollars supplémentaires dans des bureaucraties municipales ce qui engendrera encore plus d'obstacles à la construction.
Mon idée est très simple. Je mettrai de l'argent sur la table pour obtenir des résultats. Le budget d'infrastructure du gouvernement fédéral sera basé sur le nombre de logements créés. Les logements devront être terminés et il faudra que des gens s'y installent afin de recevoir le moindre dollar de la part du gouvernement fédéral pour les infrastructures. J'exigerai que chaque station de transport en commun financée par le gouvernement fédéral soit entourée et surmontée de complexes résidentiels à forte densité. Comment se fait-il que Hong Kong possède le seul système de transport en commun rentable de la planète? Parce qu'on y vend les droits sur l'espace juste au-dessus des stations, de sorte que des gens vivent juste au-dessus. C'est la façon la plus efficace de procéder. Toutefois, au Canada, les empêcheurs de tourner en rond et les socialistes sirotant du champagne dans leurs riches quartiers verdoyants ne veulent pas de nouveaux voisins. Ils veulent être les seuls à profiter des stations de transport en commun. Cela n'arrivera plus. Si je finance des stations de transport en commun, j'exigerai que les travailleurs puissent vivre à côté de ces stations et qu'ils puissent y vivre sans même avoir à y travailler.
Nous avons 37 000 immeubles fédéraux qui sont de gros bâtiments laids. La plupart sont vides parce que les fonctionnaires travaillent de la maison. Ces gros bâtiments laids et vides sont un monument à l'incompétence gouvernementale. Je les vendrai à des promoteurs pour qu'ils puissent être convertis en logements à loyer modique. Cela me réchauffe le cœur de songer à la belle famille arrivant avec un camion de déménagement pour emménager dans sa merveilleuse nouvelle habitation à l'ancien siège social de Radio-Canada.
Nous allons honorer les métiers. Nous avons besoin de gens de métier capables de bâtir. Contrairement aux libéraux, qui traitent les gens de métier de la classe ouvrière avec condescendance, nous veillerons à ce que les programmes de formation et d'apprentissage dans les métiers bénéficient de même soutien de la part du gouvernement que les universités et les formations professionnelles.
Nous accélérerons l'immigration des gens de métiers et ferons savoir aux jeunes que travailler dans les métiers est tout aussi honorable et prestigieux que travailler dans les professions. Nos gens de métier forment l'épine dorsale de ce pays.
Nous ferons de nouveau de nos rues des lieux sûrs. Nous savons que la vague de criminalité, le chaos et la violence sauvage qui déferlent dans l'ensemble du pays découlent directement des politiques néo-démocrates—libérales. Ces dernières ont inondé nos rues de criminels violents et de drogues dangereuses. Le gouvernement a instauré une politique de capture et remise en liberté qui fait en sorte que les mêmes criminels violents sont constamment remis en liberté. En l'espace d'un an, à Vancouver, on a arrêté les 40 mêmes personnes 6 000 fois. Cela représente 150 arrestations par personne par année, et c'est la conséquence directe de la réforme du régime de libération sous caution dirigée par le .
Le gouvernement que je dirigerai mettra fin aux politiques de capture et de remise en liberté. Il enverra les récidivistes violents en prison au lieu de leur accorder une libération sous caution.
Ensuite, nous nous attaquerons au fléau des décès par surdose qui s'est étendu dans notre pays sous les politiques des libéraux et des néo-démocrates.
Ils nous ont dit qu'ils avaient toutes les données probantes justifiant leur approche illogique pour les gens sensés. Ils ont prétendu que si nous légalisions les drogues et utilisions l'argent des contribuables pour les distribuer, il n'y aurait plus de surdoses parce que nous serions en mesure de garantir un approvisionnement sûr.
Ils ont même financé des machines distributrices d'héroïne avec de l'argent public. Ils en sont très fiers. Ils disent que, grâce à la biométrie, les gens obtiennent de l'hydromorphone tout simplement avec leurs empreintes digitales.
L'OxyContin est à l'origine de la crise des opioïdes. L'hydromorphone est trois fois plus puissante que l'OxyContin. C'est presque de l'héroïne.
Que se passe-t-il? Les gens consomment ces drogues. Après un certain temps, ils ne les trouvent plus suffisamment puissantes. Que font-ils? Ils les vendent à des enfants et utilisent l'argent pour acheter du fentanyl.
Dans ce budget, le gouvernement dépense des centaines de millions de dollars supplémentaires pour distribuer encore plus de drogues qui tueront nos concitoyens.
Cette politique est un cauchemar absolu. Le quartier Lower Eastside de Vancouver est devenu un véritable enfer. Depuis l’arrivée au pouvoir de l’actuel , en Colombie-Britannique, le nombre de décès par overdose a augmenté de 300 %.
On déplore maintenant 22 décès par surdose chaque jour au Canada. Ça n’a aucun sens.
Soit dit en passant, les mêmes sociétés pharmaceutiques ignobles qui sont à l’origine de cette crise toucheront des fonds de ce budget pour vendre de l’hydromorphone qui perpétuera les problèmes de dépendance. Ces ordures — les mêmes qui ont provoqué cette crise en moussant délibérément leurs ventes et encouragé les surdoses en accordant des primes aux distributeurs qui les causaient — reçoivent aujourd’hui de l’argent de ce gouvernement pour fournir un approvisionnement soi-disant sûr en opioïdes pratiquement comparables à l’héroïne.
Il s’agit peut-être de la politique la plus dégoûtante et la plus scandaleuse que le gouvernement ait jamais mise en œuvre.
Nous avons une solution. Nous allons interdire les drogues dures. Nous cesserons d’utiliser l’argent des contribuables pour distribuer ces drogues. Nous offrirons des traitements. Nous ferons en sorte qu’il soit plus facile d’obtenir un traitement que de se procurer de la drogue.
Nous obligerons les sociétés pharmaceutiques à l’origine de cette crise à payer la note grâce à une poursuite de 45 milliards de dollars que j’intenterai contre elles. C’est ce que je vais faire.
Nous allons ramener nos frères, nos sœurs, nos amis et nos voisins à la maison, libérés de leur dépendance. Nous leur redonnerons l’espoir que tout, y compris la rédemption, est possible dans ce pays et que tout le monde peut se reprendre en main. Les innombrables histoires que j’ai entendues en parcourant le pays témoignent de l’efficacité des traitements.
J'ai rencontré une infirmière à Timmins. En fait, elle a été infirmière jusqu'à ce qu'elle développe une dépendance aux opioïdes à l'hôpital. Elle a perdu son emploi, coupé les liens avec sa famille et s'est retrouvée à la rue. Toutefois, elle a eu accès à des soins et elle s'est sortie de cet enfer. Aujourd'hui, elle travaille comme serveuse. Elle a rétabli les liens avec sa fille, retrouvé sa dignité et retrouvé la maîtrise de sa vie. Il y aura encore plus d'histoires comme celle-ci quand nous ramèneront nos amis et nos êtres chers sur le chemin de la sobriété.
Nous rétablirons la liberté dans notre pays. Plus le gouvernement s'accorde des pouvoirs, moins nous sommes libres. Ce gouvernement si puissant oublie sa responsabilité première. Il est d'abord et avant tout responsable d'assurer la défense de notre pays. Nous allons sortir les dollars des poches des bureaucrates et les redistribuer aux membres de nos forces armées. Nous allons mettre fin au fiasco des contrats d'approvisionnement qui profitent aux grandes sociétés pour qu'il reste plus d'argent dans la défense de notre pays. Nous allons veiller à ce que nos soldats, nos marins et nos aviateurs aient les ressources financières et les mesures de soutien dont ils ont besoin. Nous allons mettre fin au wokisme qui éloigne les jeunes de nos forces armées et rétablir la fierté envers le service militaire pour notre pays.
Ramener la liberté chez nous signifie ramener la prise de décisions démocratiques au Canada en luttant contre l'ingérence étrangère, notamment en créant un registre des agents étrangers et en empêchant tout gouvernement étranger de s'immiscer dans notre processus électoral. La capitale du Canada est Ottawa; ce n'est ni Pékin ni Davos. Soit dit en passant, j'interdirais à tous les ministres de mon gouvernement de participer de quelque façon que ce soit au Forum économique mondial.
Nous ramènerions aussi chez nous la liberté de parole en abrogeant le projet de loi , qui vise à permettre au gouvernement de contrôler ce que les Canadiens regardent et disent sur Internet. Nous estimons qu'il y a déjà 37 millions de Canadiens qui assurent la réglementation du contenu. Ce sont les citoyens canadiens qui ont le droit de décider ce qu'ils regardent et ce qu'ils disent sur Internet dans un pays libre.
J'ai déjà dit qu'au Canada, il y avait un pacte: si les gens travaillent fort, ils auront une bonne qualité de vie. Or, comme pour tout le reste au pays, ce pacte a été rompu par les libéraux. Ce n'est toutefois pas le premier pacte conclu dans l'histoire de notre démocratie. Le tout premier pacte remonte à plus de 800 ans, lorsque le roi Jean, héritier de la Couronne gâté et avide de pouvoir, a pris la place de son père. Cela rappelle-t-il quelque chose à quelqu'un? Il surtaxait ses sujets. Il les privait de leurs libertés en procédant à des arrestations arbitraires, en leur confisquant des biens sans les indemniser, et en violant toutes les règles que nous tenons maintenant pour acquises. Les gens du peuple ont forcé le roi à les rencontrer dans le pré de Runnymede et ils ont exigé qu'il signe un pacte, la Magna Carta, ou Grande Charte. Pour la première fois, grâce à cette entente, des libertés étaient garanties par la loi, et ce que nous appelons maintenant « l'État » est passé du statut de maître du peuple à celui de serviteur. C'est aussi notre objectif ici.
De ce côté-ci de la Chambre, nous comprenons que nous sommes non pas des maîtres, mais des serviteurs. La Chambre des communes est la Chambre du peuple. Elle est verte, car, aux premiers temps, les gens du peuple se réunissaient dans le pré verdoyant de Runnymede. Ce sont les gens du peuple qui faisaient les moissons dans ce pré. C'est pour eux que nous travaillons. Nous sommes ici pour représenter le bon sens des gens ordinaires et défendre l'unité de notre grand pays. C'est leur pays, mon pays, notre pays. N'oublions pas cela.
Des voix: Encore.