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Monsieur le Président, je soulève une question de privilège. J'aimerais d'abord souligner que j'ai le plus profond respect pour le bureau du Président et pour la procédure parlementaire. Tous les points que je vais soulever proviennent du désir de faire respecter les règles du Parlement et de renforcer la confiance du public dans les institutions démocratiques du Canada.
Cela dit, je prends la parole aujourd'hui au sujet d'une question de privilège concernant la divulgation par le bureau du Président, à l'extérieur de la Chambre, de votre décision de vous récuser concernant la question de privilège que j'ai soulevée avant le congé de l'Action de grâces. Selon les conventions établies, la Chambre a le droit d'être informée en premier des affaires concernant certains travaux de la Chambre des communes, comme le contenu de projets de loi et de rapports de comités présentés à la Chambre, à défaut de quoi il s'agit d'une atteinte aux privilèges de la Chambre. Je vais expliquer pourquoi c'est le cas en l'occurrence.
Bien que les faits en cause aient découlé de ma précédente question de privilège, cette divulgation à l’extérieur de la Chambre est, à mon avis, un incident distinct qui donne lieu à une question de privilège distincte et qui appelle une décision distincte, en fonction des circonstances qui lui sont propres. Dans ma première question de privilège, j’avais soutenu qu’il était à la fois inapproprié et impossible pour un Président de se récuser d’une décision sur une question de privilège dans laquelle il était impliqué. Il était question, monsieur le Président, du fait que vous avez signé, en tant que secrétaire parlementaire du premier ministre, un document qui sous-évaluait de plus de 200 000 $ les coûts assumés par les contribuables pour les vacances du dans le Montana, au printemps dernier. J’ai soutenu que, dans le cas où le Président est impliqué dans l’affaire, le seul recours approprié est que la Chambre elle-même exerce les fonctions de la présidence en matière d’examen préliminaire d’une question de privilège dans le cadre de ses délibérations sur une motion de privilège.
Je reprendrais la même position et le même argument dans la présente question de privilège, puisque la responsabilité de la divulgation a été attribuée à votre bureau. Bref, j’estime que vous, monsieur le Président, devez également renvoyer cette question à la Chambre.
En ce qui concerne les faits dans cette affaire, l'après-midi du vendredi 6 octobre, vous m'avez envoyé un courriel pour m'informer que, tôt le matin, vous vous étiez récusé concernant la question de privilège que j'avais soulevée. Ce qui aurait pu être considéré comme un préavis personnel et confidentiel au sujet d'une déclaration que vous alliez faire à la Chambre ne l'était finalement pas. Bien que votre décision ait été prise dans la matinée, aucune annonce n'a été faite à la Chambre.
En outre, presque immédiatement après avoir reçu votre courriel, qui était suivi d'un bloc-signature vous identifiant comme le secrétaire parlementaire de la présidente du Conseil du Trésor et du ministre de la Santé, j'ai remarqué que la nouvelle de votre récusation avait été publiée sur Twitter, ou X, puis sur un blogue Substack intitulé Political Watchdog, qui est prétendument géré par un adolescent nommé Nolan Stoqua. La publication sur Substack contenait le commentaire suivant: « Le bureau du Président a confirmé à Political Watchdog que le Président [...] s'abstiendra de statuer sur la question de privilège de la députée de Calgary Nose Hill. Le bureau du Président a déclaré que le Président a demandé au vice-président d'examiner la question et de déterminer les prochaines étapes. »
La Chambre siégeait ce vendredi-là, mais vous n'avez fait aucune déclaration à propos de cette supposée récusation. Le , qui était au fauteuil pendant presque toute la séance de ce jour-là, n'a fait lui non plus aucune déclaration en votre nom avant que la Chambre ne s'ajourne pour l'Action de grâces. La première nouvelle que les députés ont eue à propos de cette affaire importante est venue du fil Twitter d'un adolescent. À mon humble avis, il y a lieu de se demander sérieusement s'il y a eu violation des privilèges de la Chambre.
Dans La procédure et les usages de la Chambre des communes, à la page 81, on donne l'explication suivante:
Il existe toutefois d’autres affronts contre la dignité et l’autorité du Parlement qui peuvent ne pas constituer une atteinte aux privilèges comme telle. Ainsi, la Chambre revendique le droit de punir au même titre que l’outrage tout acte qui, sans porter atteinte à un privilège précis [...] transgresse l’autorité ou la dignité de la Chambre [...] En ce sens, toutes les atteintes aux privilèges constituent des outrages à la Chambre, mais les outrages ne sont pas tous forcément des atteintes aux privilèges.
La Chambre des communes, en exerçant son pouvoir de réprimer l’outrage, dispose d’une très grande latitude pour défendre sa dignité et son autorité. En d’autres termes, elle peut considérer toute inconduite comme un outrage et la traiter en conséquence. [...] Ce volet du droit parlementaire est donc extrêmement souple, ce qui est presque essentiel pour que la Chambre des communes puisse réagir à toute situation nouvelle.
L'explication se poursuit à la page 84: « La plupart des questions de privilège soulevées à la Chambre des communes ressortent à ce qui est perçu comme un outrage à l’autorité et à la dignité du Parlement et de ses députés. »
La note de bas de page qui suit, la note 125, renvoie à la première d'une série de précédents qui, à mon avis, sont très instructifs dans les circonstances actuelles:
En 2001, par exemple, une question de privilège a été soulevée au sujet d’une séance d’information que le ministère de la Justice avait tenue pour les médias, à l’exclusion des députés, sur un projet de loi qui n’avait pas encore été déposé à la Chambre. Le Président Milliken a indiqué que le fait d’avoir fourni aux médias des informations sur un projet de loi sans que les mesures voulues soient prises pour protéger les droits de la Chambre constituait à première vue un cas d’outrage.
Bien qu’il soit maintenant entendu que le contenu des projets de loi inscrits au Feuilleton ne doit pas être divulgué avant leur dépôt à la Chambre, ce que le Président Regan a décrit le 8 juin 2017, à la page 12 320 des Débats, comme « l'une de nos plus vieilles conventions », il s’agissait néanmoins d’une situation nouvelle lorsque le Président Milliken a rendu sa décision.
Tout comme l'affaire de 2001 n'aurait pas été mentionnée dans la première édition de La procédure et les usages de la Chambre des communes, souvent connue sous le nom de « Marleau et Montpetit », nous ne trouverons pas dans l'ouvrage de Bosc et Gagnon de précédent concernant la question que je soulève aujourd'hui, mais cela ne nous empêche pas de continuer à examiner la question.
Dans sa décision historique, le Président Milliken a déclaré, le 19 mars 2001, à la page 1 840 des Débats:
[...] lorsqu'il s'agit de documents à présenter au Parlement, la Chambre doit avoir préséance [...] La convention de la confidentialité des projets de loi inscrits au Feuilleton est nécessaire non seulement pour que les députés eux-mêmes soient bien informés, mais aussi en raison du rôle capital que la Chambre joue, et doit jouer, dans les affaires du pays.
C'est ainsi que le fait de refuser aux députés l'information dont ils ont besoin pour s'acquitter de leurs fonctions a été un élément clé de la réflexion de la présidence dans l'examen de cette question de privilège. Ne pas fournir aux députés des informations sur une affaire dont la Chambre doit être saisie, tout en les fournissant à des journalistes qui les interrogeront vraisemblablement sur cette question, est une situation que la présidence ne saurait tolérer.
La question a alors été soumise au Comité permanent de la procédure et des affaires de la Chambre, qui a conclu ceci dans son 14e rapport de la première session de la 37e législature: « Une telle pratique désavantage les députés et constitue une entrave à l’exercice de leurs fonctions parlementaires. Dans toutes ces circonstances, le Comité en vient à la conclusion inéluctable que les privilèges de la Chambre et de ses membres ont été violés dans ce cas. »
Tout comme la Chambre occupe une place de premier plan dans les affaires législatives du pays, son autorité n'est pas moindre pour ce qui est du privilège parlementaire. Bosc et Gagnon nous rappellent d'ailleurs, à la page 76, qu'« [i]l appartient uniquement à la Chambre de trancher les questions qui relèvent du privilège parlementaire ».
À la page 3 de son 42e rapport, publié à la première session de la 41e législature, le comité de la procédure et des affaires de la Chambre a indiqué ceci: « Seul le Parlement peut juger du caractère approprié de l’exercice des privilèges. » La Chambre des communes a adopté ce rapport et ses conclusions, que j’ai citées, le 2 décembre 2013.
La Cour suprême du Canada partage cet avis, comme en fait foi le paragraphe 9 de sa décision unanime rendue en 2005, dans l’arrêt Vaid: « En d’autres termes, à l’intérieur d’une catégorie de privilège, le Parlement est seul juge de l’opportunité et des modalités de son exercice, qui échappe à tout contrôle judiciaire [...] »
Occuper un rôle d’une si grande importance dans notre ordre constitutionnel est très important et cela mérite un profond respect. À mon avis, cela signifie que la Chambre des communes doit être la première récipiendaire des jugements et des décisions qui touchent ses privilèges, pas les médias ni les blogues d’adolescents.
En ce qui concerne le contexte du rôle conféré à la Chambre des communes, on peut lire ce qui suit à la page 62 de l'ouvrage de Bosc et Gagnon: « Les privilèges parlementaires ont été revendiqués pour la première fois il y a plusieurs siècles, lorsque la Chambre des communes tentait, en Angleterre, de se donner un rôle distinct au sein du Parlement. À ses débuts, le Parlement faisait fonction de tribunal plutôt que d’assemblée législative, et c’est dans ce contexte que sont nés les privilèges parlementaires. »
Erskine May, au paragraphe 12.1 de la 25e édition, ajoute ce qui suit: « Les tribunaux ont reconnu que le pouvoir inhérent à chaque Chambre du Parlement de punir les outrages ou les atteintes au privilège n'est pas accessoire aux attributions d'une législature (comme ce serait le cas pour certains privilèges), mais qu'il découle plutôt de la Haute Cour qu'est le Parlement uni, et de la lex et consuetudo Parliamenti. »
Autrement dit, lorsque la Chambre est saisie d'une question de privilège, elle prend la forme d'un tribunal. Imaginons que la décision d'un juge, à qui on a demandé de rendre certaines décisions dans une cour de justice, ne soit pas fournie aux parties de manière publique et équitable, mais plutôt transmise à un blogueur adolescent, qui aurait eu l'exclusivité grâce à un greffier du tribunal. Pourtant, c'est bel et bien ce qui s'est produit avant l'Action de grâces, lorsque le « bureau du Président » a soumis une déclaration à une personne apparemment nommée Nolan Stoqua.
J’estime que par ces actions, on a porté atteinte à la prééminence de la Chambre en tant qu'unique juge de ses propres privilèges. La dignité et l'autorité de la Chambre en ont été durement compromises.
Par ailleurs, des collègues qui avaient manifesté leur intention de revenir à la Chambre pour prendre la parole sur ma question de privilège initiale et sur ma demande visant à ce que vous en saisissiez la Chambre se sont vu refuser l'occasion de le faire.
En effet, mon collègue, le député de New Westminster—Burnaby, le leader parlementaire du Nouveau Parti démocratique, a soulevé des préoccupations semblables dans son intervention sur cette question plus tôt aujourd'hui. Il a dit que ce qui est encore plus frustrant, c'est que le bureau du Président a confirmé cette décision à un journaliste, en l'occurrence un blogueur n'ayant fait l'objet d'aucune vérification, sans en informer ni la Chambre ni le groupe des leaders parlementaires.
Il a poursuivi en disant:
Dans l'ouvrage La Procédure et les usages de la Chambre des communes, on lit:
En effet, le Président n'est au service ni d'une partie de la Chambre ni d'une majorité de ses députés, mais de l'institution tout entière [...]
Ce à quoi il a ajouté:
Le Président a la responsabilité envers l'institution du Parlement et envers l'intégralité de la Chambre des Communes, et non envers le député qui soulève la question ni envers les journalistes que les décisions de la présidence pourraient intéresser. Il est tout à fait inacceptable de fournir plus de renseignements aux médias qu'au Parlement concernant une affaire de nature fondamentalement parlementaire.
Au sujet de la communication des décisions de la présidence, notre bible, La Procédure et les usages de la Chambre des communes, précise également:
Il peut arriver que le Président rende sa décision rapidement, en ne fournissant qu’un minimum d’explications. Mais, à d’autres moments, les circonstances ne lui permettent pas de le faire immédiatement. Il peut permettre la discussion sur un rappel au Règlement avant de trancher, tout comme il peut réserver sa décision et en faire part à la Chambre ultérieurement.
Le député a conclu en disant:
Il est évident que les décisions sont censées être rendues à la Chambre. Il n'existe aucun précédent où un Président a fait autrement, et le manuel de la procédure n'envisage aucune autre possibilité.
Je suis d'accord avec mon collègue du NPD à ce sujet. Il faudra en tenir compte dans les délibérations concernant cette possible atteinte au privilège.
J'estime que lorsque le Président est en conflit d'intérêts, comme lorsqu'il est dit que le bureau du Président est au cœur des actes en cause, la démarche appropriée pour déterminer s'il y a, de prime abord, matière à question de privilège consiste simplement à confier l'affaire à la Chambre. Selon moi, une analogie appropriée serait de comparer la situation à celle du président d'un comité lorsque la question de privilège est soulevée au comité qu'il préside. Bosc et Gagnon en parlent à la page 1060:
Le président d'un comité n'a pas le pouvoir de statuer sur des questions de privilège [...] Si un député désire soulever une question de privilège au cours d’une réunion d’un comité ou s’il survient un incident concernant les travaux du comité qui peut constituer une violation de privilège, le président du comité permet au député d’exposer la situation. Le président détermine ensuite si la question soulevée touche bel et bien au privilège parlementaire. S’il estime que c’est le cas, le comité peut alors envisager de présenter un rapport à la Chambre sur la question.
Par conséquent, en conclusion, je crois que la marche à suivre appropriée dans ce dossier est la suivante: premièrement, vous devez soumettre la question à la Chambre pour qu'elle en délibère, compte tenu de votre implication personnelle dans cette affaire ainsi que celle de votre bureau; deuxièmement, si la Chambre convient que les préoccupations que j'ai soulevées aujourd'hui dans cette nouvelle question de privilège constituent une violation, la question peut être renvoyée au comité approprié pour qu'il détermine la solution appropriée.
Par conséquent, je suis prête à présenter la motion.
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Monsieur le Président, je souscris aussi à ce que ma collègue de l'opposition officielle a dit et au point qu'elle a soulevé.
Je vais essayer de ne pas redire ce qu'elle a déjà si bien exprimé à la Chambre, mais je veux insister sur quelques points. Le premier, c'est qu'il y a assurément des précédents, comme le fait que la fuite d'un projet de loi constitue une atteinte au privilège. Cela a été bien établi. Ma collègue a très bien souligné le fait qu'il s'agissait d'un nouveau précédent au moment où le Président Milliken a rendu sa décision.
Par ailleurs, nous nous retrouvons actuellement dans une situation inédite parce que le Président était secrétaire parlementaire avant son élection à la présidence. Les parlementaires se retrouvent donc devant quelque chose de nouveau.
Le fait que le Président ait à trancher une question à laquelle il était lui-même mêlé lorsqu'il occupait ses anciennes fonctions constitue un précédent. Voilà pourquoi nous estimons que la meilleure façon pour lui de se récuser serait de laisser la Chambre trancher.
Il importe que les députés n'oublient pas que le Président ne décide pas officiellement qu'il y a eu atteinte ou outrage. Le Président ne fait qu'agir comme un filtre pour affirmer qu'une situation, à première vue, justifie que nous mettions de côté toutes les autres affaires de la Chambre pour permettre aux députés eux-mêmes, et à la Chambre elle-même, de déterminer s'il y a ou non atteinte ou outrage.
Nous suggérons que le fait de soumettre la question à la Chambre et de retirer le Président de cette position de filtrage ne créerait pas de précédent dans le cas de la question inscrite au Feuilleton qui est à l'origine de la question initiale. Cela n'obligerait pas les futurs présidents à statuer que les réponses incomplètes justifient nécessairement, en elles-mêmes, pareille façon de procéder. Cela signifierait simplement que, dans ce cas précis, en raison du rôle antérieur du Président, celui-ci se retire lui-même du rôle de filtre.
La décision prise aujourd'hui par le Président de se récuser en autorisant le vice-président à prendre la décision n'a pas été envisagée par l'opposition avant la dernière semaine de relâche. Nous avions proposé une alternative. Le Président n'avait pas encore statué sur cette question.
Le fait d'apprendre par l'intermédiaire d'un blogue public que c'est cette option que le Président a décidé d'adopter justifie que la question de privilège soit soulevée ici aujourd'hui.
Cette option n'aborde pas non plus les points que nous avons fait valoir concernant le conflit du Président dans la situation initiale. Il est vrai que le Président a souligné ce matin à la Chambre que le vice-président est choisi par la Chambre. C'est vrai. Une motion est présentée à la Chambre et la Chambre l'approuve, mais cette motion est proposée par le Président.
C'est le Président qui consulte les autres chefs de parti et propose ce nom à la Chambre. Le vice-président n'est pas totalement à l'abri, à tout le moins, de l'apparence d'un conflit d'intérêts. Étant donné que j'ai déjà occupé le poste de vice-président et de Président, je peux également parler de la manière dynamique dont le vice-président travaille avec le Président. Il est très clair que le Président est en tête de liste des occupants du fauteuil et que les vice-présidents et les vice-présidents adjoints sont ses subordonnés.
C'est pour cela que la déclaration faite par le Président ce matin ne règle pas cet aspect du conflit d'intérêts. Il me semble que la présidence devrait prendre cela aussi en ligne de compte. Étant donné que la décision sur la récusation a été rendue publique ce vendredi-là non pas à la Chambre, mais sur un genre de blogue politique, et que les parlementaires n'ont pas eu la possibilité de s'exprimer sur le fait que le vice-président pourrait être appelé à rendre la décision finale, nous pensons qu'il y a là un aspect qu'il faut régler.
Je tiens à réitérer que, à mon avis, la meilleure façon de procéder en l'espèce est que le Président se récuse entièrement et qu'il laisse non pas le vice-président ou un autre occupant du fauteuil, mais bien la Chambre elle-même décider, parce qu'il ne peut pas jouer son rôle de filtre dans ce cas-ci.
Je ne pense pas qu'il soit trop tard. Le Président a fait sa déclaration ce matin. Je l'invite à relire l'intervention de ma collègue, la mienne et celle du leader à la Chambre du Nouveau Parti démocratique et à trouver la solution la plus appropriée pour permettre à la Chambre de se prononcer et ainsi empêcher qu'il y ait ne serait-ce que l'ombre d'une apparence de conflit d'intérêts de la part du Président ou de son bureau.