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Monsieur le Président, j'ai illustré avec force détails la place que tient la corruption au sein du gouvernement libéral depuis que je suis arrivé au Parlement, il y a cinq ans. À la fin de mon mandat, ce sera six ans.
Il y a eu le scandale des commandites, qui a fait tomber le gouvernement de Paul Martin. Il est tombé à la suite d'un scandale de 4 millions de dollars. Un scandale de 4 millions de dollars, c'est beaucoup moins qu'un scandale de 400 millions de dollars. Pourtant, le gouvernement est tombé en 2004, il y a près de 20 ans, à la suite d'un scandale de 4 millions de dollars, quand il a été prouvé que le gouvernement avait en fait donné de l'argent à des entreprises ou que de l'argent avait été retransféré au Parti libéral. Bref, de l'argent avait été donné à des proches du parti.
Au bout du compte, la Commission Gomery a prouvé qu'une grande partie de cet argent revenait entre les mains du Parti libéral. C'était horrible. Les Canadiens ont puni le gouvernement pour cette affaire: ils l'ont renvoyé et ont élu un nouveau gouvernement en 2006, avec raison. Le gouvernement était au pouvoir depuis longtemps et versait beaucoup d'argent à ses amis. De toute évidence, la Commission Gomery a trouvé suffisamment d'informations sur les 4 millions de dollars de corruption gouvernementale pour agir comme elle devait le faire.
J'en ai déjà parlé, tout comme j'ai parlé des divers autres scandales qui se sont produits au sein du gouvernement libéral. Nous avons parlé de SNC‑Lavalin, une affaire qui remonte à 2018 et qui a terni la réputation du Canada sur la scène internationale, puisque la plus grande société d'ingénierie du pays était impliquée dans des actes de corruption partout dans le monde. Résultat: beaucoup d'entreprises canadiennes n'ont pas pu soumissionner pour des contrats internationaux. Cela représente un coût énorme pour le pays, si on pense au nombre d'entreprises canadiennes qui n'ont pas pu participer aux appels d'offres provenant d'organisations internationales à cause d'une pomme pourrie qui se trouvait dans la poche du gouvernement libéral.
En fin de compte, le a plus ou moins envoyé une de ses ministres à l'abattoir pour parvenir à ses fins, c'est-à-dire obtenir un accord différé pour SNC‑Lavalin et convaincre le procureur général de l'approuver. Cet acte a été considéré et jugé comme de la corruption. Cela n'aurait jamais dû se produire.
Nous savons ce qui s'est passé dans le cas des laboratoires de Winnipeg. Le gouvernement libéral a fini par déclencher des élections plutôt que de faire face aux conséquences, c'est-à-dire plutôt que d'obéir à l'ordre de la Chambre de produire les documents relatifs aux fuites survenues dans les laboratoires de Winnipeg. Soit dit en passant, c'est en 2021 qu'un fonctionnaire s'est présenté à la barre de la Chambre pour nous dire que, dans les faits, il jouissait d'un certain privilège et il n'était pas tenu de fournir les documents demandés. Votre prédécesseur, monsieur le Président, lui a ordonné de produire les documents.
Le gouvernement a poursuivi votre prédécesseur en justice pour éviter d'avoir à produire ces documents. Cela ne s'était jamais vu dans l'histoire du Canada: le gouvernement a traîné le Président, le représentant du Parlement, devant les tribunaux, se servant ainsi d'une arme juridique contre le Parlement.
Le Parlement est l'autorité suprême, pas le gouvernement, qui doit rendre des comptes au Parlement. En tant qu'élus, notre rôle consiste à surveiller le gouvernement, et non à faire ses quatre volontés. Monsieur le Président, vous avez très bien réussi à faire en sorte que le gouvernement rende des comptes. J'applaudis l'ordre du Président qui exige la production de ces documents. Il y a eu l'affaire des laboratoires de Winnipeg. Soit dit en passant, je tiens à souligner qu'en 2024, le gouvernement a produit 600 pages de documents concernant les fuites au Laboratoire national de microbiologie de Winnipeg. C'était trois ans après que le Parlement les a demandés.
Je tiens à braquer les projecteurs sur tous les efforts que le gouvernement a déployés pour éviter de produire ces documents. Le gouvernement a déclenché des élections pour dissoudre le Parlement afin de ne pas avoir à divulguer ce qui s'était passé et ce qu'il a laissé se produire au Laboratoire national de microbiologie de Winnipeg. Il est scandaleux que le gouvernement ait pu agir ainsi en toute impunité.
J'ai examiné en détail l'affaire de l'organisme UNIS et, encore une fois, ce sont des membres importants du gouvernement qui ont travaillé main dans la main avec leurs amis; des sommes d'argent étaient échangées selon les personnes qui devaient être payées. Beaucoup d'argent est allé dans les poches des libéraux. C'était scandaleux, et je n'ai jamais rien vu d'aussi corrompu au gouvernement. Heureusement, nous avons mis au jour cette affaire. C'était lors de l'une de mes premières années au Parlement. Je me souviens d'avoir pu me servir de certaines de mes compétences à ce moment, parce que j'étudiais les états financiers et que je faisais des comparaisons d'une année à l'autre, et j'avais découvert que quelque chose clochait. Nous regardions du côté de l'organisme UNIS, qui cachait certaines informations. S'il y a déjà eu un stratagème de transfert de fonds, c'est bien celui-là.
Nous avons également examiné en détail le stratagème d'ArnaqueCAN. Beaucoup d'argent a été versé à deux personnes qui travaillaient dans le sous-sol de leur maison; on balançait de l'argent par les fenêtres. Les Canadiens connaissent tout de cette affaire. Encore une fois, une de ces personnes a dû comparaître à la barre de la Chambre. Une personne est venue répondre aux questions des parlementaires pour expliquer ce qui se passait au sein de son entreprise et de quelle façon elle avait usé de son influence auprès de ses amis libéraux et de ses amis du gouvernement pour que d'immenses sommes d'argent soient versées dans son compte bancaire.
C'est de la corruption. C'est un manque de surveillance. Je sais que mes collègues de l'autre côté de la Chambre, du côté du gouvernement, disent que c'est simplement de l'incompétence de la part du gouvernement, que cela n'a rien à voir avec eux et qu'on ne peut pas leur demander de rendre des comptes. Le gouvernement est censé rendre des comptes. Tous les ministres sont censés rendre des comptes au sujet de leur ministère.
Ce qui était très clair dans les conclusions de la vérificatrice générale lorsqu'elle s'est penchée sur la caisse noire environnementale, dont nous parlons aujourd'hui, c'est que le n'a pas du tout surveillé les contrats accordés aux proches du Parti libéral en situation de conflit d'intérêts. Je veux que tout le monde en parle ici, à la Chambre des communes.
Le n'a pas du tout surveillé ces contrats. Je l'appelle le ministre des chèques, parce que c'est tout ce qu'il fait, signer des chèques. Il pense qu'il est là pour attirer des entreprises au Canada et remettre des chèques de milliards de dollars à toutes sortes d'industries, dont beaucoup sont loin d'être sans risque. Il s'agit de l'argent des contribuables canadiens qu'il dépense sans rendre le moindre compte.
Il y a une obligation de rendre des comptes non seulement pour l'utilisation des fonds, mais aussi pour les contrats, les personnes impliquées, et pour voir à ce que nous en ayons pour notre argent, même si le contrat est épouvantable. Est-il à la hauteur? Il est clair que le ne rend pas de comptes à ce sujet. Il doit rendre des comptes à la Chambre dans les plus brefs délais.
Des centaines de millions de dollars ont été versés à des libéraux et à des amis libéraux par l'intermédiaire de la caisse noire environnementale. Tout à coup, nous avons demandé ces documents. La vérificatrice générale avait constaté des irrégularités liées à la caisse. Nous avons reçu les documents, mais ils étaient complètement caviardés. Comme mon ami le député de l'a dit, il y avait tellement d'encre noire sur la page que le Cabinet du aurait pu se retrouver à court de cartouches d'encre.
J'ai parlé à la Chambre de plusieurs scandales qui représentent des centaines de millions de dollars. Nous avons abordé un certain nombre de ces problèmes. Je pose la question suivante: s'agit-il d'actes criminels? Nous ne le savons pas encore. Nous essayons de remettre des versions non caviardées de ces documents à la police afin qu'elle puisse déterminer s'il y a lieu de porter des accusations criminelles.
Le gouvernement paralyse les travaux parlementaires. Attendrons-nous trois ans, comme dans le cas du laboratoire de microbiologie de Winnipeg? Le gouvernement paralysera-t-il les travaux parlementaires pendant trois ans pour tenter de balayer l'affaire sous le tapis et finir par dire que rien ne s'est passé? Dans trois ans, il dira qu'il s'est passé quelque chose, mais qu'il ne faut plus s'en inquiéter parce que c'est arrivé il y a très longtemps. Ce n'est pas ainsi que le Parlement fonctionne.
Nous demandons ces documents. Nous demandons à ce que des documents non caviardés nous soient transmis afin que nous puissions superviser le processus et veiller à ce qu'il fasse l'objet d'une reddition de comptes. Je vais également poser la question suivante: si des actes criminels ont été commis, ce qui se passe à la Chambre en ce moment est-il une opération visant à les dissimuler? Je pose la question aux députés d'en face, aux ministériels. Est-ce une opération visant à dissimuler des actes criminels?
Si c'est le cas, une fois qu'on aura déterminé qu'il s'agit d'actes criminels, comment, selon les libéraux, leur complicité dans cette affaire sera-t-elle perçue non seulement par les Canadiens, mais aussi par la police? Les libéraux ont tenté de cacher des preuves au Parlement, qui les a demandées de façon légitime et légale. Ils ont décidé de ne pas les fournir, et c'est la première fois qu'une telle chose se produit depuis la Confédération, alors qu'il est arrivé à maintes reprises que le gouvernement fournisse trop peu d'informations au Parlement.
J'admets que la COVID a beaucoup changé notre pays. Elle n'était pas censée changer la démocratie ni la façon dont nous abordons la démocratie à la Chambre des communes. Nous sommes censés pratiquer la démocratie comme si la Chambre des communes tenait le gouvernement responsable de ses actes, en particulier sa façon de dépenser l'argent des contribuables canadiens.
J'ai entendu le leader adjoint du gouvernement à la Chambre parler de la Charte. C'est un non-sens. La Charte n'a pas été conçue pour empêcher le Parlement de demander des comptes au gouvernement et rien ne devrait changer à cet égard. C'est de la pure invention, une invention qui ne devrait pas être envisagée ici. Si un fonctionnaire du ministère de la Justice avance cet argument, il doit être dénoncé et radié du Barreau très rapidement et ne plus pouvoir pratiquer le droit au Canada, et encore moins pour le gouvernement de Sa Majesté.
Encore une fois, il s'agit d'une ruse utilisée par le gouvernement pour ne pas rendre de comptes au Parlement. Le gouvernement doit rendre des comptes. Notre travail ici, en tant que loyale opposition de Sa Majesté, est de demander des comptes au gouvernement, mais celui-ci fait tout ce qu'il peut pour noyer le poisson, semer la confusion et essayer de ne pas fournir les renseignements dont nous avons besoin pour faire notre travail.
Le Président pourrait-il appliquer les règles du mieux qu'il peut, comme il l'a fait jusqu'à présent, afin de continuer d'exiger des comptes de ces gens, comme nous le faisons aujourd'hui, et de continuer d'appliquer ses règles en tant que représentant du Parlement, afin que l'on respecte les règles de la Chambre et que le gouvernement rende des comptes au sujet de ce gaspillage de fonds publics?
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Madame la Présidente, c'est un plaisir de vous voir occuper le fauteuil. J'espérais que vous occuperiez le fauteuil pendant mon intervention sur cette question parce que vous et moi avons quelque chose en commun. J'ai été scolarisé sur la rive sud de Montréal et j'ai grandi à Brossard. Comme vous êtes la députée de cette région, vous devez connaître mon école primaire, Harold Napper. Beaucoup de gens sont passés par cette école, y compris l'un de vos prédécesseurs, dont l'épouse y a travaillé à titre de directrice.
Nous avons également en commun d'avoir survécu au référendum de 1995 et d'avoir vécu le scandale des commandites. C'est par là que je veux commencer, car ce sont ces événements, le référendum de 1995 et le scandale des commandites, qui ont fait de moi un conservateur. Ils m'ont convaincu que le Parti libéral du Canada était corrompu et qu'il le serait toujours. Je me souviens des discussions à table avec mes parents, mes amis et mes connaissances. Il est devenu communément admis que le Parti libéral du Canada est corrompu et qu'il n'existe aucun moyen de le réformer.
Je me trouve aujourd'hui dans cette enceinte, privilégié par les habitants de ma circonscription, Calgary Shepard, qui m'ont envoyé ici pour parler en leur nom, et cela recommence. Néanmoins, cette fois-ci, au lieu du scandale des commandites, il s'agit maintenant du scandale de Technologies du développement durable Canada, et il est huit fois plus important que le scandale des commandites. On parle de près de 400 millions de dollars qui ont été attribués de manière corrompue à des amis du Parti libéral. Les contribuables travaillent incroyablement dur pour gagner leur vie dans ce pays, pour payer leurs impôts, et ils les ont vus attribués de manière corrompue.
Mon intervention d'aujourd'hui se divise en deux parties. La première porte sur la décision rendue par le Président au sujet de cette question, et la deuxième concerne le contenu des documents qui nous amènent ici aujourd'hui et la raison pour laquelle le parti au pouvoir bloque les travaux du Parlement et nous empêche d'aller de l'avant.
Tout cela pourrait se régler si les libéraux remettaient tous les documents non caviardés au légiste et conseiller parlementaire. Ce serait alors réglé. Nous faisons confiance au légiste. Dans cette situation, je ne vois pas d'inconvénient à ce que la GRC examine les documents. Elle a déjà publié une déclaration. Si elle ne trouve rien d'utile dans les documents, l'affaire s'arrêtera là. C'est très simple. Il n'y a aucune raison d'hyperventiler et d'inventer des opinions juridiques ou des arguments pour expliquer pourquoi la Charte ou la Constitution empêche le Parti libéral du Canada de divulguer les documents en sa possession afin que nous puissions évaluer l'ampleur de la corruption.
La vérificatrice générale a déjà dit qu'il y avait de la corruption. La vérificatrice générale s'est déjà prononcée sur le sujet, tout comme le Président. La Chambre a ordonné la production de ces documents le 10 juin par un vote de 174 contre 148. Aucun député à lui seul n'a le droit absolu d'obtenir tous les documents qu'il veut, mais, collectivement, en tant que groupe de parlementaires, les députés peuvent faire une telle demande. En effet, la volonté d'une majorité à la Chambre représente la volonté de la majorité de la population canadienne et des contribuables canadiens. Les contribuables canadiens se sont fait dépouiller de près de 400 millions de dollars; 390 millions, plus précisément.
Dans sa décision, le Président a dit: « Dans certains cas, les renseignements n'ont été communiqués qu'en partie, des documents ayant été caviardés ou retenus. » On n'a donc pas fourni des documents complets. Il ajoute: « Dans d'autres cas, l'ordre de la Chambre s'est heurté à un refus catégorique. » Le gouvernement du Canada, tous les ministres et tous les ministères n'ont pas le droit de refuser un ordre de la Chambre. Le Président poursuit en disant que la sagesse d'un tel ordre n'a guère d'importance. La Chambre a le droit absolu d'avoir accès aux documents gouvernementaux.
Les dépenses sont approuvées par une majorité de députés. Le gouvernement existe parce que le Parlement approuve ses dépenses. Nous sommes donc propriétaires de ces documents; ils nous appartiennent. Quand nous les demandons, quand nous les réclamons, quand nous exigeons qu'ils soient remis aux greffiers, le gouvernement doit nous les donner. Nous ne disons pas qu'il faut nous remettre tous les documents de l'ensemble du gouvernement du Canada. Nous demandons qu'on nous donne les documents qui concernent Technologies du développement durable Canada, c'est-à-dire le scandale de la caisse noire environnementale. Malheureusement, les libéraux continuent de bloquer les travaux du Parlement parce qu'ils refusent de nous donner ces documents. Certains documents ont été caviardés tandis que d'autres ont été carrément retenus.
Lors des premières interventions qui ont conduit à la décision du Président, le député de a fait valoir, comme l'a noté le Président, qu'il « était impératif que l'ordre soit respecté ». Les néo-démocrates avaient tout à fait raison. Il a également noté que selon le député bloquiste de , « même si le gouvernement avait de bonnes raisons de ne pas remplir ses obligations, il n'en demeure pas moins que les privilèges de la Chambre sont bien établis et que l'ordre était clair ». Il était très clair pour nous tous quand nous avons procédé au vote.
C'est à ce moment-là qu'il fallait débattre. À l'époque, la aurait dû présenter les arguments qui sont aujourd'hui avancés par différents députés et secrétaires parlementaires du Parti libéral. Or, ils ne l'ont pas fait. J'ai consulté le compte rendu et ce ne sont pas les arguments qu'ils ont fait valoir.
La procédure et les usages de la Chambre des communes, troisième édition, à la page 985, confirme l'interprétation procédurale et constitutionnelle que nous sommes tous sommés de respecter. Je cite:
Aucune loi ou pratique ne vient diminuer la plénitude de ce pouvoir dérivé des privilèges de la Chambre, à moins que des dispositions légales le limitent explicitement ou que la Chambre ait restreint ce pouvoir par résolution expresse. Or, la Chambre n'a jamais fixé aucune limite à son pouvoir d'exiger le dépôt de documents et de dossiers.
La raison est simple: nous possédons les documents au nom de la population canadienne. C'est pour elle que nous faisons le travail. Elle a le droit de voir les documents remis au légiste, puis à la GRC, qui pourra alors en faire ce qu'elle veut. L'ordre de la Chambre ne dicte rien à la GRC. Il n'indique pas comment les documents doivent être utilisés ou distribués au sein de la GRC. C'est absolument elle qui décide.
Pour revenir à la décision, le Président a dit: « La jurisprudence et les ouvrages de référence en matière de procédure sont sans équivoque [...] » Il a ajouté ceci, en faisant référence à la décision du Président Milliken rendue en avril 2010 et publiée à la page 2043 des Débats: « [...] les ouvrages de procédure affirment catégoriquement, à bon nombre de reprises, le pouvoir qu'a la Chambre d'ordonner la production de documents. Ils ne prévoient aucune exception pour aucune catégorie de documents gouvernementaux [...] »
Je ne comprends pas pourquoi le gouvernement persiste à dire que le Président Milliken avait tort. Nous pouvons tous convenir que, dans l'histoire récente du Parlement, le Président Milliken a probablement été le meilleur des occupants du fauteuil. Ses décisions en tant que Président sont en effet empreintes de sagesse. Il était député du même parti que moi. Je pense que nous sommes nombreux qui n'hésiteraient pas à lui demander conseil sur la procédure de la Chambre. Je ne peux pas croire que le Parti libéral du Canada rejette ce qu'il a dit à la Chambre au sujet de la production de documents.
Le Président a répondu à la , qui soutenait que l'ordre outrepassait l'autorité de la Chambre, que, en tout respect, « la présidence estime qu'elle aurait dû soulever ses préoccupations avant l'adoption de la motion ». Le Président a ensuite ajouté ceci:
La Chambre a clairement ordonné la production de certains documents; son ordre n'a clairement pas été exécuté dans son entièreté. La présidence ne peut que conclure qu'il y a de prime abord matière à question de privilège.
Il a affirmé en gros que le gouvernement a violé un ordre de la Chambre, qu'il commet un outrage au Parlement.
C'est simple. Tout cela prendra fin quand les libéraux donneront tous les documents au légiste. Nous ne disons pas de les donner au ni à moi, mais au légiste de la Chambre des communes, nommé par le gouvernement, qui verra les documents non caviardés et les transférera à la GRC. Ce n'est rien de bien compliqué.
Une de mes phrases favorites, entendue au cours des débats, est la suivante: quand quelqu'un s'introduit par effraction dans une maison, faut-il appeler la police ou faut-il convoquer un comité? J'appellerais la police. C'est à elle que je m'adresse quand j'ai un problème. Aucun comité ne peut régler un problème d'entrée par effraction. Près de 400 millions de dollars en fonds publics sont en jeu, et les contribuables canadiens ont été victimes d'une escroquerie.
Ce n'est pas quelque chose de récent. Ce n'est pas un incident ponctuel qui a été découvert par la suite. Les manœuvres ont commencé en 2017. Technologies du développement durable Canada existe depuis 2001. Pendant près de 16 ans, le Bureau du vérificateur général lui a donné une bonne note. Puis, certains ministres libéraux ont commencé à nommer de plus en plus de leurs amis. Ces amis ont à leur tour vu que leurs amis propriétaires d'entreprises avaient besoin d'argent, alors ils ont escroqué les contribuables. Tout a fini par s'écrouler, et nous avons eu droit à une étrange pièce de théâtre kabuki: le ministre a aboli le fonds pour le faire renaître sous une autre forme. Les libéraux ont dit que tout était beau, qu'il fallait passer à autre chose, qu'il n'y avait rien à voir et que c'était vraiment dommage que tout cet argent, les 390 millions de dollars, ait disparu. On dépensait 1 milliard de dollars par année, et il n'y avait absolument aucun problème, mais les libéraux n'ont pas pu s'empêcher d'aller piger dans les poches des contribuables pour donner de l'argent à leurs amis.
Examinons ce qui s'est passé exactement avec Technologies du développement durable Canada. La vérificatrice générale a constaté non seulement que des centaines de millions de dollars avaient été mal dépensés, mais aussi que l'octroi de cet argent était entaché de corruption, puisqu'il avait été en partie accordé aux entreprises des administrateurs, ceux-là mêmes qui prenaient les décisions lors des réunions du conseil. Parmi l'échantillon examiné par la vérificatrice générale, échantillon tiré d'une période de cinq ans, il y a eu des conflits d'intérêts dans 82 % des transactions de financement approuvées par le conseil d'administration.
Je ne peux pas imaginer qu'en voyant cela, un instructeur, un enseignant ou un professeur qui enseigne l'éthique des affaires se dise: « Aucun problème. Il suffit de balayer tout cela sous le tapis et de passer à autre chose. Il y a eu des erreurs, oui, mais rien de bien grave. » Les conclusions de la vérificatrice générale sont fondées sur un échantillon qui couvre cinq années. Elle n'a même pas eu l'occasion d'examiner tous les cas d'attribution de fonds.
Dans son rapport, la vérificatrice générale dit que ce même conseil d'administration a approuvé des projets d'une valeur totale de 59 millions de dollars qu'il n'était pas autorisé à financer. En effet, le fonds de Technologies du développement durable Canada était censé financer des projets d'énergie verte, mais ces 59 millions de dollars ont été accordés à des projets qui n'avaient rien à voir avec les objectifs du fonds; ils ont donc été versés illégalement. J'espère que nous sommes tous d'accord pour dire que 59 millions de dollars, c'est une somme énorme. Les contribuables ont le droit de savoir où est allé cet argent et pourquoi de telles décisions ont été prises.
Des gens qui siégeaient au conseil d'administration se sont accordé de l'argent entre eux, à leurs entreprises respectives, ce qui constitue sans l'ombre d'un doute des conflits d'intérêts. Des fonctionnaires du gouvernement du Canada ont assisté aux réunions du conseil d'administration, alors comment le peut-il prétendre qu'il n'aurait pas pu être au courant? Comment est-il possible qu'il n'existe aucun document pertinent à remettre au légiste parlementaire et à la GRC pour qu'on fasse enquête et qu'on détermine comment les décisions ont été prises au juste? Les administrateurs ont tout à fait enfreint les lois du Canada sur les conflits d'intérêts, les règles qui s'appliquent aux titulaires de charge publique et la loi qui visait exclusivement à régir Technologies du développement durable Canada.
J'aurais cru que, quand des gens sont nommés à un conseil d'administration, ils doivent prendre connaissance de la loi qui régit leur comportement, mais de toute évidence, dans ce cas-là, ils ne l'ont pas fait. Il y a eu 405 transactions, et 226 d'entre elles constituaient l'échantillon. De ce nombre, 186 transactions, au moins 82 % de l'échantillon, pour une valeur supérieure à 300 millions de dollars, ont été effectuées de façon frauduleuse. À l'époque, le fonds disposait d'une enveloppe de 832 millions de dollars.
Parmi les gens qui siégeaient au conseil d'administration, certains travaillaient en particulier pour une société de capital de risque appelée Cycle Capital. Le député de en a parlé. Les députés savent-ils qui a été lobbyiste pour Cycle Capital pendant quelques années? C'est le , avant qu'il ne devienne ministre. Il était un lobbyiste rémunéré qui devait s'enregistrer, et c'est grâce à cela que nous savons qu'il a fait du lobbying pour cette société; tous ces renseignements sont publics. Quand il faisait du lobbying pour Cycle Capital, cette société a reçu 111 millions de dollars. Quelle chance, n'est-ce pas?
Il y a des documents où sont consignés les réunions qui ont eu lieu, les documents qui ont été échangés et les sujets qui ont été traités. Je suis certain que les fonctionnaires qui participaient aux réunions ont aussi pris des notes sur le processus décisionnel ou la teneur des discussions. Dans l'année qui a précédé son élection, le a fait du lobbying à 25 reprises, ce qui est vraiment très surprenant. Je me demande à quel moment il est devenu le candidat désigné du Parti libéral du Canada.
D'autres participants se sont fait dire à différents moments que certains projets avaient été rejetés parce qu'ils ne répondaient pas aux exigences de financement. Dans des courriels dont nous avons été mis au courant parce qu'ils ont été divulgués par le dénonciateur et d'autres personnes lors de réunions de comités parlementaires, on a dit aux participants qu'on les aiderait à trouver de l'argent auprès d'autres ministères. Peu de temps après, l'ancienne présidente du conseil d'administration a reçu 12 millions de dollars de l'Agence de promotion économique du Canada atlantique ainsi que du Programme de formation pour les compétences et l'emploi destiné aux Autochtones. Par conséquent, même dans certaines situations où il est assez évident que, pour des raisons de conflit d'intérêts, un programme était inadmissible au financement, il avait obtenu de l'argent par l'entremise d'un autre fonds.
Selon la vérificatrice générale, 9 administrateurs étaient responsables des 186 conflits d'intérêts. Ces 9 administrateurs avaient été nommés par le gouvernement, par le Cabinet, pour siéger au conseil d'administration et prendre des décisions, et ils ne s'étaient pas gênés pour le faire.
Le scandale des commandites a coûté environ 40 millions de dollars, si je me rappelle bien. Je suis certain qu'avec un ajustement en fonction de l'inflation, ce chiffre serait plus élevé maintenant, mais 40 millions de dollars, c'est quand même beaucoup d'argent. C'est quand même une somme incroyable pour le contribuable canadien. Dans ce cas-ci, on parle de près de 400 millions de dollars, ce qui est une somme beaucoup plus importante.
Le a dit en juin qu'il y aurait de nouvelles règles en matière de transparence, que de nouvelles mesures de transparence seraient mises en place. Or, voilà que le gouvernement libéral donne encore de l'argent, mais pas la moindre information n'a été publiée sur le nouveau site Web. Technologies du développement durable Canada avait l'habitude de publier un rapport trimestriel sur chaque entreprise. Le nouveau fonds, quelle que soit la nouvelle forme qu'il a prise, ne le fait pas. Il reste silencieux. L'information est cachée. On ne donne plus d'information.
Nous sommes censés croire que le problème ne concernait que les neuf administrateurs qui avaient été nommés directement par le gouvernement. En 2017, le gouvernement a fait les choses en grand. Il a remplacé le président du conseil d'administration parce qu'il ne lui convenait pas. Le gouvernement a nommé la personne qu'il souhaitait voir à ce poste. Or, cette personne a été impliquée dans certaines des décisions relatives aux conflits d'intérêts, parfois même pour attribuer de l'argent public à sa propre entreprise, alors qu'elle n'aurait pas dû le faire. C'est toujours la même chose.
Comme d'autres députés l'ont mentionné à la Chambre, ce n'est pas la première fois que le gouvernement du Canada, le Cabinet libéral, refuse de divulguer des documents. En fait, le gouvernement a poursuivi le Président de l'époque en justice pour empêcher la production de documents détaillés du Laboratoire national de microbiologie de Winnipeg. Nous sommes même passés par deux comités parlementaires pour tenter d'obtenir ces documents. Le gouvernement est allé jusqu'à déclencher des élections pour éviter d'avoir à les produire.
Il y a eu le scandale SNC‑Lavalin, au cours duquel le a affirmé en direct à la télévision, lors d'une conférence de presse, qu'il n'y avait rien à voir et qu'il ne se passait rien de spécial. Il y a eu le scandale de l'organisme UNIS, puis les campagnes d'ingérence étrangère. Là encore, dans tous ces cas, le gouvernement a d'abord refusé de divulguer les documents.
Comme il m'arrive souvent de le faire, je vais citer un proverbe yiddish. J'ai l'impression que toute cette situation est comme un pont. Je tiens à lire le proverbe dans sa version originale en yiddish. Je vais me pratiquer.
[Le député s'exprime en yiddish.]
[Traduction]
Je traduis: si sa parole — celle du gouvernement — était un pont, j'aurais peur de traverser. Si nous devions croire en ce moment l’argument du gouvernement selon lequel, pour des raisons liées à la Charte et à la Constitution, il ne peut pas divulguer tous les documents que le Président lui a ordonné de divulguer, sur la base d’un vote majoritaire de tous les députés à la Chambre, et s'il faisait un pont avec cet argument, je ne le traverserais pas. Je dirais à tous les habitants de ma circonscription, Calgary Shepard, qu'ils ne peuvent pas se fier aux paroles du gouvernement. S'il a construit un pont avec ses paroles, nous ne pouvons avoir foi en ce pont. C'est un vieux proverbe yiddish qui s'applique bien au cas présent.
Cette situation prendra fin lorsque le gouvernement rendra publics tous les documents; c'est aussi simple que cela. Nous pourrons ensuite reprendre les travaux courants de la Chambre.
En fait, je crois qu'il y aura une autre question de privilège après celle-ci, concernant « l'autre Randy », qui, d'après ce qu'on m'a dit, a également agi de manière corrompue. Nous essayons aussi de comprendre ce qui s'est passé dans ce dossier.
En prévision d'une question que l'on me posera très probablement, je tiens à rappeler aux députés d'en face deux occasions où le a fait des commentaires sur le dépôt d'accusations criminelles par la GRC. L'une d'entre elles remonte à février 2018. Le premier ministre a déclaré, lors d'une assemblée publique, que l'enquête policière sur le vice-amiral Mark Norman mènerait inévitablement à des procédures judiciaires. En avril 2017, il avait déclaré lors d'une conférence de presse que l'affaire Norman finirait probablement devant les tribunaux. Dans cette affaire, il s'agissait d'accusations criminelles.
Le gouvernement a traîné dans la boue un vice-chef d'état-major de la défense, un militaire haut gradé et décoré, pour servir ses propres objectifs, et il prétend maintenant qu'il ne peut pas dire à la GRC ce qu'elle doit faire, alors que c'est ce qu'il a fait lui-même. Je ne crois pas les libéraux. Ne traversons pas ce pont. Ils doivent nous remettre les documents.
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Madame la Présidente, c'est toujours une merveilleuse occasion et un véritable privilège de prendre la parole à la Chambre des communes et de représenter ma magnifique circonscription, Peterborough—Kawartha.
Que faisons-nous aujourd'hui à la Chambre des communes? Je pense souvent que les gens qui nous regardent à la maison doivent avoir l'impression de regarder un épisode des Feux de l'amour. Cela fait trois ans que j'ai été élue; si un téléspectateur sur ParlVU ou CPAC avait pris une pause de nos débats pendant quelques mois, voire un an, pour ensuite revenir à l'écoute, il verrait que nous sommes toujours en train de parler d'incompétence et de corruption, d'absence de responsabilité, de manque de transparence et de division dans notre pays, qui n'est jamais tombé aussi bas au cours de mes 45 années de vie.
Ce qui se passe ici, à la Chambre des communes, c'est que le Parlement est pratiquement paralysé, car les libéraux refusent de remettre des documents tandis que les conservateurs l'exigent. Quels sont ces documents et de quoi parlons-nous? Il s'agit de la caisse noire environnementale. Il s'agit de Technologies du développement durable Canada, ou TDDC.
Il s'agit d'une caisse noire environnementale à laquelle les entreprises sont censées demander de l'aide. C'est un fonds d'un milliard de dollars destiné à investir dans des technologies ou des entreprises vertes. Qu'est-ce que cela signifie? Un lanceur d'alerte s'est présenté devant le Comité, et je pense qu'il s'agit d'un élément très important de la présente discussion. De nombreux fonctionnaires et d'autres intervenants doivent témoigner, et il se peut qu'ils soient au courant de renseignements très importants. En fin de compte, notre tâche n'est pas différente. Chacun doit être capable de dire qu'il a la conscience en paix quand il songe à son travail.
Les fonctionnaires qui se consacraient à ce fonds, sous la direction du , n'en pouvaient plus et se sont donc présentés devant le Comité. Ce sont des lanceurs d'alerte. Ils ont dit avoir été témoins de graves cas de corruption. Je vais lire quelques extraits des témoignages qui ont été entendus:
Je pense que l'enquête de la vérificatrice générale était plutôt un examen superficiel. Je ne pense pas que l'objectif et le mandat du Bureau du vérificateur général consistent à chercher les actes criminels. Je ne suis donc pas surpris qu'il n'ait rien trouvé de criminel. Il ne s'intéresse pas à l'intention. Si son enquête portait sur l'intention, il découvrirait des actes criminels, bien sûr.
Je sais que le gouvernement fédéral, comme le ministre, a continué de dire qu'il n'y avait aucune intention criminelle et que rien n'a été trouvé, mais je pense que le Comité conviendra qu'il ne faut pas lui faire confiance dans cette affaire. J'accepterais avec joie les conclusions de la GRC, quelles qu'elles soient, mais je ne croirai pas à l'absence d'actes criminels à moins que la GRC n'ait le plein pouvoir d'enquêter.
Si vous faites appel à la GRC, qu'elle mène son enquête et qu'elle trouve quelque chose ou pas, je pense que le public serait satisfait. Je ne pense pas que nous devrions laisser le gouvernement fédéral actuel ou le parti au pouvoir prendre ces décisions. Laissez le public voir ce qu'il y a là.
Voici une autre citation: « Tout comme j'ai toujours été convaincu que la vérificatrice générale confirmerait la mauvaise gestion financière de TDDC, je reste tout aussi convaincu que la GRC confirmera les activités criminelles qui ont eu lieu au sein de cette organisation »
Nous exigeons que les documents soient remis. Le Président a rendu une décision en ce sens. Les autres partis de l'opposition et nous, c'est-à-dire tout le monde sauf les libéraux, sommes d'accord sur ce que nous avons demandé. Ce sont des documents qui décrivent la corruption ayant eu lieu. C'est essentiel parce qu'il est question de l'argent des gens qui nous regardent à la maison.
Le gouvernement ne possède pas son propre argent. C'est l’argent des contribuables, et il devrait être très clair et entendu que ceux qui forment le gouvernement ne doivent pas en abuser, le gaspiller ou le remettre à des amis ou à des membres de leur famille afin qu'ils s'enrichissent sans effectuer le moindre travail.
C'est une demande toute simple. J'aimerais lire quelques citations, mais avant, j'aimerais demander aux gens à la maison de bien réfléchir à une chose. Il y a beaucoup de discussions sur la procédure entourant le privilège parlementaire et ce genre de choses, mais la question que les gens doivent se poser est la suivante: pourquoi ces documents existent-ils? Comment se fait-il que, non content de faire une mauvaise utilisation des fonds publics, le gouvernement en remette en plus à ses amis et aux membres de sa famille? Pourquoi la présente discussion est-elle devenue nécessaire? Ce serait ma plus grande question.
Si les libéraux étaient innocents, s'ils étaient vraiment ici pour représenter la population après avoir été élus pour assurer la transparence et la reddition de comptes, ils remettraient des documents non caviardés afin d'assurer cette transparence et cette reddition de comptes. Pourquoi ces documents existent-ils? Que cachent les libéraux? Comment en sommes-nous arrivés là? Comment en sommes-nous arrivés à un niveau de corruption où des centaines de millions de dollars des contribuables n'ont pas servi à améliorer notre sort, mais plutôt à l'empirer considérablement? Voilà la question qu'il faut se poser aujourd'hui.
La vérificatrice générale du Canada a constaté que le avait transformé le fonds de Technologies du développement durable Canada en caisse noire pour les proches du Parti libéral. Dans ce rapport en particulier, la vérificatrice générale a constaté que 59 millions de dollars avaient été accordés à 10 projets inadmissibles, et que pour certains de ces projets, on ne pouvait pas démontrer qu'il présentait un avantage pour l'environnement ou le développement de technologies vertes. Ce montant, 59 millions de dollars, ressemble beaucoup au coût de l'application ArnaqueCAN.
Un montant de 334 millions de dollars a été accordé pour plus de 186 projets à l'égard desquels les membres du conseil d'administration étaient en conflit d'intérêts. La vérificatrice générale ne s'est même pas penchée sur les 400 projets. Peut-on imaginer combien il y a eu d'autres cas semblables? Au lieu de l'imaginer, nous devrions obtenir les documents pour voir ce qu'il en est. La vérificatrice générale a clairement indiqué que la responsabilité de ce scandale revient au du , qui n'a pas surveillé suffisamment les contrats accordés aux proches du Parti libéral. C'est évidemment très grave.
Je pense qu'il est important de nous demander comment nous en sommes arrivés là. Je tiens à lire une citation, et je veux que les gens à la maison devinent qui en est l'auteur:
En tant que dirigeants [politiques] nous devons repousser les limites en matière d’ouverture et de transparence [...]
À titre de député, comme candidat à la chefferie et maintenant à titre de chef de mon parti, j’ai saisi toutes les occasions pour repousser les limites lorsqu’il est question d’ouverture et d’imputabilité [...] Comme chef de mon parti, j’ai fait de ma politique « repousser les limites [en matière] d’ouverture de et transparence » ma première annonce majeure, de façon à ce que les politiciens soient tenus de rendre des comptes aux Canadiens.
Pour moi, la transparence n’est ni un slogan ni une tactique. C’est une façon de concevoir la politique. J’ai confiance dans les Canadiens. Leur opinion est importante pour moi. Et maintenant que je les ai entendus, je vais agir.
C'était en juin 2013. Peut-on deviner qui a dit cela? C'est le . Oh, comme les choses ont changé.
Je tiens à lire une autre citation, car elles sont tellement bonnes. J'invite les députés à se procurer du maïs soufflé, car nous sommes ici pour un certain temps. Il a dit ceci: « Je pense que nous allons devoir adopter une façon de gouverner complètement différente. » On pourrait interpréter cette phrase de bien des façons. Il a aussi dit:
Un gouvernement qui accepte sa responsabilité d'agir de façon ouverte et transparente, et, aussi, une population qui n'a pas peur de pousser le rideau pour voir comment on fait la saucisse. Le fait qu'il y ait une double responsabilité, en passant à un fonctionnement plus ouvert et transparent, entraînera un changement profond dans la façon dont le gouvernement fonctionne.
Quelqu'un peut-il deviner qui a dit cela? C'était le même type, le , en avril 2015. J'ai une autre citation datant d'avril 2015: « Lorsque je vois les tendances démocratiques qui donnent plus de pouvoir aux citoyens et aux militants, je sais que le gouvernement de l'avenir sera très différent des gouvernements du passé. » Les choses sont effectivement très différentes. Depuis que je suis ici, il y a un nouveau scandale tous les jours. Je n'ai jamais vu pareille situation dans ce pays.
Des gens me demandent pourquoi les conservateurs sont si durs envers le . C'est parce que le rôle de l'opposition est de veiller à ce que le gouvernement fasse ce qu'il y a de mieux pour les Canadiens, de tenter de rétablir l'équilibre à la Chambre. Le premier ministre a montré qu'il est incapable d'accepter l'équilibre. Il a montré que, selon lui, les règles s'appliquent aux autres, mais pas à lui.
Je veux passer en revue la liste des scandales. Je le répète, il y en a beaucoup, alors les gens devraient aller se chercher du maïs soufflé. Il y a le scandale de la société McKinsey. Le rapport de la vérificatrice générale du Canada critique le et le gouvernement parce qu'ils ont accordé 200 millions de dollars en contrats à McKinsey, sans établir de lignes directrices appropriées. Or, 90 % de ces contrats ont été attribués sans justification claire, voire sans objectifs ou résultats clairement définis. Dans certains cas, l'Agence des services frontaliers du Canada a modifié les exigences pour permettre l'admissibilité de McKinsey. De plus, 70 % des contrats étaient octroyés à un fournisseur unique, sans aucune explication pour justifier le fait d'avoir contourné les processus concurrentiels. McKinsey a mené ses activités sans détenir les autorisations de sécurité requises pour 13 des 17 contrats. Parmi les échecs passés de l'entreprise McKinsey, mentionnons sa participation à la Banque de l'infrastructure du Canada et son rôle dans la crise des opioïdes. Je rappelle que cette crise a tué 42 000 Canadiens depuis 2015. Les libéraux ont payé 600 millions de dollars en dommages en lien avec cette crise.
Puis, il y a le voyage en Jamaïque. Les vacances de 84 000 $ du dans ce pays étaient un cadeau d'amis de la famille. Encore une fois, les règles s'appliquent aux autres, mais pas à lui. Ensuite, le premier ministre est allé au Montana, ce qui a coûté 228 000 $, sans compter le salaire des agents de la GRC. Je n'ai pas encore terminé. Il a fait un autre voyage en Jamaïque en avril, qui a coûté 162 000 $. Qui peut oublier ArnaqueCAN? Je sais que mon collègue de ne l'a pas oubliée. Il a fallu faire appel à un organisme gouvernemental, GC Strategies. Est-ce que quelqu'un sait ce que signifie « GC Strategies »? Cela signifie « Government of Canada Strategies ». On a versé 60 millions de dollars à une entreprise qui n'existe même pas, dont les deux types pouvaient concevoir une application en une fin de semaine pour moins de 250 000 $ de fonds publics. Quelqu'un veut-il savoir pourquoi le coût de la vie augmente de manière effrénée? Il n'y a pas de problème de recettes au Canada. C'est le premier ministre qui a un problème de dépenses et de corruption.
N'oublions pas la chambre d'hôtel à 6 000 $ la nuit, où le s'est mis à chanter lors des funérailles de la reine. Qui pourrait oublier l'organisme UNIS? Le premier ministre avait annoncé que l'organisme UNIS gérerait la Bourse canadienne pour le bénévolat étudiant de 912 millions de dollars, et le commissaire à l'éthique a lancé une enquête sur cette décision le 3 juillet 2020.
À ce jour, mon scandale préféré est probablement celui de SNC-Lavalin; il illustre vraiment la nature du problème auquel nous sommes confrontés et le type de corruption que nous avons observée dans ce pays. Le commissaire aux conflits d'intérêts et à l'éthique, Mario Dion, a enquêté sur des allégations selon lesquelles le Cabinet du premier ministre aurait exercé des pressions sur l'ancienne procureure générale, Jody Wilson‑Raybould, au sujet de SNC-Lavalin. Mme Raybould a démissionné du Cabinet, et le secrétaire principal Gerald Butts a nié les allégations avant de démissionner. Jane Philpott a également démissionné en signe de protestation.
En août 2019, le commissaire a conclu que le et ses collaborateurs avaient enfreint les règles d'éthique en tentant de miner les décisions de la procureure fédérale. SNC-Lavalin a été accusée de fraude et de corruption en lien avec des paiements de près de 48 millions de dollars à des fonctionnaires libyens sous le gouvernement de Mouammar Kadhafi et des allégations selon lesquelles la société aurait escroqué une organisation libyenne d'un montant estimé à 130 millions de dollars. Deux ministres libérales ont porté le chapeau pour cette affaire; je me permets d'ajouter qu'il s'agissait de deux femmes. C'est une autre situation classique. J'ai hâte de voir qui va porter le chapeau pour ces documents. Ils seront remis parce que nous n'arrêterons pas de l'exiger. Je tenais à apporter cette précision dans la conversation.
Pour mettre les choses en perspective, imaginons qu'un employé de l'Agence du revenu du Canada téléphone à quelqu'un pour lui dire: « Nous pensons que vous avez enfreint les lois fiscales. Vous devez nous remettre des documents. » Que se passerait-il si la personne répondait non? Est-ce que l'employé de l'ARC répondrait « D'accord, pas de problème »? Supposons que la personne remettait des documents, mais après avoir caviardé toutes les données importantes que l'ARC souhaitait voir. Est-ce que l'ARC accepterait cela? La population doit respecter toutes les règles que le gouvernement lui impose pendant que celui-ci l'accule à la pauvreté, mais le gouvernement et le disent: « Non, pas nous; nous n'avons pas à suivre les règles. »
Cette mentalité se répand dans les premières rangées, en face, jusque dans la société. Notre société est gangrénée par l'absence de reddition de comptes et de transparence. Elle se répand au sein de notre sécurité publique, alors que les criminels n'ont à subir aucune conséquence et que la criminalité est endémique. Elle est partout. Il y a aussi l'érosion de la confiance dans les institutions. Lorsque cette confiance s'érode, cela provoque le chaos, car il n'y a plus de liens. Voilà la chose la plus dommageable que l'on puisse faire. Les gens n'ont plus confiance dans le gouvernement, et ils ne devraient pas avoir confiance. Je n'ai même pas encore lu la moitié des scandales, et le n'est au pouvoir que depuis neuf ans.
L'autre élément important dont il faut parler est la caisse noire environnementale et ce qu'elle représente véritablement. Comme nous l'avons appris aujourd'hui, le directeur parlementaire du budget a déclaré que la taxe sur le carbone n'est qu'une grosse arnaque, comme les conservateurs le disent depuis le début. Elle fait grimper le coût de tout. Les Canadiens paient plus qu'ils ne reçoivent en retour, et le directeur parlementaire du budget l'a confirmé une fois de plus. Des camionneurs ont témoigné au comité qu'ils paient 20 000 $ en taxe sur le carbone. Selon les libéraux, qu'adviendra-t-il du coût des aliments? Pourquoi le coût du logement a-t-il doublé sous le actuel? C'est ce que j'aimerais savoir. L'initiative verte et respectueuse de l'environnement sur laquelle les libéraux s'appuient tout le temps n'est qu'une façade. Ils se vantent de former le parti le plus soucieux de l'environnement, mais ce ne sont que des mots pour plaire. Cette taxe sur le carbone n'est pas un plan environnemental, c'est un plan fiscal.
La a carrément pris la parole à la Chambre pour dire que nous voulions que la planète brûle. Plus tard, nous avons appris que le avait empêché 50 pompiers et 20 camions de pompiers de combattre l'incendie à Jasper pendant que la ville brûlait. Voilà essentiellement ce dont il est question.
Je terminerai en disant ceci: le fil conducteur de tout cela, c'est que le gouvernement gaspille de l'argent. Pendant longtemps, je me suis inquiétée de ce que nous pourrions faire pour gérer efficacement les fonds publics. Eh bien, je viens de trouver 400 millions de dollars. Les conservateurs rendraient la vie plus abordable pour les Canadiens. Nous redonnerions espoir aux Canadiens et nous ferions en sorte que le logement, la nourriture et l'épicerie redeviennent abordables.
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Madame la Présidente, la députée a posé une question pour les gens qui nous écoutent aujourd'hui. Beaucoup en ont entendu parler, mais qu'est-ce que cette caisse noire environnementale et pourquoi sommes-nous ici aujourd'hui?
Le gouvernement libéral fait entrave à la justice en refusant de remettre à la GRC des documents montrant que des gestionnaires nommés par les libéraux ont utilisé la caisse noire environnementale pour verser près de 400 millions de dollars à des entreprises qu'ils possédaient. L'actuel gouvernement néo-démocrate—libéral multiplie tellement les scandales qu'il est difficile de s'y retrouver, et nous finissons par y devenir insensibles, même à la Chambre. Il y en a tellement, comme l'a dit ma collègue. Elle n'a même pas épluché la liste complète des scandales. Nous sommes ici aujourd'hui parce que les Canadiens méritent de la transparence et une enquête complète sur ce scandale. Il s'agit d'une affaire importante. À l'heure actuelle, on parle d'une somme de 400 millions de dollars. Il nous faut une enquête plus approfondie.
Il m'apparaît aussi important de souligner que, pendant que le gouvernement néo-démocrate—libéral soutire de l'argent aux Canadiens avec son stratagème de taxe sur le carbone, c'est là que va l'argent. Pendant que les gens baissent le thermostat de leur logis ou achètent des nouilles à 1 $ le paquet simplement pour survivre, ces types mettent des centaines de millions de dollars dans les poches de leurs amis.
Je tiens à souligner un autre point. J'étais à la Chambre il y a quelques semaines et j'ai parlé du fait que, dans le Nord de la Colombie‑Britannique, nous venons de perdre deux scieries. Pourquoi les avons-nous perdues? Le coût du bois d'œuvre est tellement exorbitant que certaines entreprises ont dit ne plus avoir les moyens de maintenir leurs activités, et c'est directement attribuable à la taxe sur le carbone et aux dépenses qu'elle entraîne.
Je vais parler des points saillants pour ensuite traiter de la question plus en détail. Cela prendra un certain temps, mais je pense que les gens veulent une analyse approfondie pour en savoir un peu plus. Sur quoi porte ce scandale? Au moins 390 millions de dollars ont été versés à des proches du Parti libéral, et c'est ce que les libéraux essaient de cacher, évidemment. C'est pourquoi ils s'opposent à cette ordonnance de communication de documents à la GRC. Évidemment, ils préfèrent dissimuler les faits, et d'autres exemples nous ont montré qu'ils agissent toujours de cette façon. C'est pourquoi le propre ministère du , c'est-à-dire le Bureau du Conseil privé, a défié l'ordre de la Chambre de fournir ces documents en ordonnant aux ministères de caviarder les renseignements de nature délicate.
Il s'agissait d'une tactique dilatoire. Nous voulons les documents. Ils nous ont remis des pages couvertes de noir, et les députés étaient censés s'en contenter, mais quelques députés plutôt dégourdis s'en sont aperçus, alors nous affirmons que cela ne convient pas.
Quelle est la gravité de la situation? Je cite le député de , qui a fait un travail de moine dans ce dossier: « [...] une personne nommée par le gouverneur en conseil, par le gouvernement, à qui l'on confie la gestion de l'argent des contribuables, ne doit pas personnellement tirer profit de son travail au sein du comité où elle siège à la suite de sa nomination par le gouverneur en conseil, et sa famille non plus. »
C'est assez clair. C'est ce que les députés appellent un conflit d'intérêts. Nous connaissons tous les règles. Les personnes en cause ne se sont pas contentées d'enfreindre les règles, elles l'ont fait abondamment. Une fois encore, en ce qui concerne les règles établies lorsque nous étions au pouvoir, les néo-démocrates et les libéraux repoussent la moindre limite applicable à chacun d'entre nous dans cette enceinte.
« Parmi les 405 transactions approuvées par le conseil [de Technologies du développement durable Canada] la vérificatrice générale en a examiné un échantillon de 226, soit environ la moitié seulement. Elle a néanmoins constaté que 186 de ces 226 transactions dénotaient un conflit d'intérêts. » Une seule serait déjà une mauvaise chose, mais il y en a eu 186, et comme mon collègue l'a précisé, « [c]'est 82 % des transactions. Voilà d'où vient le montant de 330 millions de dollars. »
Ces chiffres sont énormes, mais ils sont encore un tout petit peu flous. Le flou s'installe dès que l'on dépasse les 100 millions de dollars. Qu'est-ce que cela signifie au juste?
Parlons de Technologies du développement durable Canada. Le gouvernement du Canada a créé cette organisation en 2001 par l'entremise de la Loi sur la Fondation du Canada pour l'appui technologique au développement durable afin de financer la mise au point et la démonstration de nouvelles technologies qui favorisent le développement durable, et elle a fait du bon travail. Avant que ce monde-là arrive au pouvoir et que certains ministres libéraux s'en mêlent, les choses allaient bien.
Technologies du développement durable Canada est une organisation à but non lucratif financée par le gouvernement fédéral qui est censée approuver et verser chaque année pour plus de 100 millions de dollars de fonds à des entreprises écotechnologiques. Or, les dirigeants de cette organisation ont attribué plus de 330 millions de dollars à des projets où ils étaient en conflit d'intérêts.
En 2019, l'ancien ministre libéral de l'Industrie Navdeep Bains a commencé à nommer des personnes se trouvant en situation de conflit d'intérêts à la tête de Technologies du développement durable Canada. Je reviendrai plus tard sur ce que ces personnes ont fait.
Les membres du conseil d'administration nommés par le ont commencé à voter pour octroyer du financement à des entreprises dans lesquelles ils avaient des intérêts. Au moment de leur nomination, toutes ces personnes savaient qu'elles étaient en situation de conflit d'intérêts. Elles recevaient déjà de l'argent de Technologies du développement durable Canada, mais elles ont quand même été nommées. C'est incroyable. Le fonds s'est vite mis à être géré selon des normes de moins en moins rigoureuses sous la direction de la nouvelle présidente, Annette Verschuren. La vérificatrice générale et le commissaire à l'éthique ont lancé des enquêtes distinctes après que des lanceurs d'alertes eurent fait part d'allégations de mauvaise gestion financière à Technologies du développement durable Canada.
J'aimerais m'attarder un peu sur certaines de ces personnes et expliquer leur histoire. Parlons d'Annette Verschuren. Elle était présidente de Technologies du développement durable Canada et donc à la tête de l'organisme. Voici ce qu'on peut lire dans le Globe and Mail:
Ce qui est ahurissant, c'est que Technologies du développement durable Canada finançait déjà un projet de l'entreprise NRStor en 2019 lorsque Mme Verschuren a été nommée présidente. Le gouvernement libéral l'a choisie pour superviser un organisme qui avait un contrat de financement avec l'entreprise qu'elle dirigeait. [Signal d'alarme.] La semaine dernière, l'ancienne présidente-directrice générale de Technologies du développement durable Canada, Leah Lawrence, a déclaré à un comité parlementaire qu'elle avait averti un sous-ministre adjoint d'Innovation, Sciences et Développement économique Canada, Andrew Noseworthy. « J'ai dit que je craignais qu'il y ait un risque de conflit d'intérêts et de perception de conflit d'intérêts », a déclaré Mme Lawrence. « J'ai dit que je m'inquiétais du fait que cette nomination pourrait nuire à Mme Verschuren et à TDDC. »
Il est incroyable qu'elle soit encore là en tant que membre du conseil d'administration. Voici ce qu'a dit mon collègue de :
Ils ont mis en place des accélérateurs, c'est-à-dire des organismes externes embauchés par le conseil pour examiner les propositions et faire des recommandations. L'un de ces organismes est le Centre Verschuren, de l'Université du Cap-Breton, qui a été établi par la présidente du conseil d'administration de la caisse noire environnementale et qui porte son nom.
Il y a le MaRS Discovery District, de l'Université de Toronto, que les députés connaissent probablement, mais peuvent-ils deviner qui préside cet organisme? La présidente de la caisse noire environnementale, Annette Verschuren.
Les demandes des entreprises de proches du Parti libéral étaient évaluées par des organismes dirigés par des membres du conseil d'administration de Technologies du développement durable Canada, et étonnamment, ces organismes recommandaient au conseil d'administration d'approuver la demande de financement de ces entreprises. Or, ce n'est qu'une pure coïncidence, même si, 82 % des transactions approuvées représentaient un conflit d'intérêts pour neuf membres du conseil d'administration. Les entreprises associées à ces membres du conseil d'administration ne représentent pas 82 % de l'industrie canadienne des technologies vertes [...]
C'est important de le souligner. Il y a tant d'autres entités et entreprises qu'ils auraient pu choisir, mais, comme par hasard, ils ont choisi dans 82 % des cas des entreprises liées au conseil d'administration. C'est incroyable.
Une telle coïncidence est plutôt étrange, d'autant plus que ces membres du conseil d'administration ont été triés sur le volet par le premier ministre.
Comme si cela ne suffisait pas, cette directrice, [Andrée-Lise Méthot], a quitté l'entreprise en 2022 et a accepté un poste au conseil d'administration de la Banque de l'infrastructure du Canada. La première chose qu'elle a faite a été de voter pour que la Banque de l'infrastructure donne 170 millions de dollars à une entreprise appartenant à la présidente de la caisse noire environnementale, Annette Verschuren.
C'est absolument incroyable. Le prochain montant est moins élevé, mais je me dois de le souligner tellement c'est un cas flagrant.
Cette dame a également demandé 6 millions de dollars pour le Centre Verschuren à l'Université Cape Breton parce qu'il était en mauvaise posture. Technologies du développement durable Canada a examiné sa demande et l'a refusée en raison d'un conflit d'intérêts.
Cependant, la fondation indique dans des courriels avoir l'intention d'aider Mme Verschuren à obtenir des fonds de la part d'autres organismes fédéraux. Peu après, le Centre Verschuren a reçu 12 millions de dollars de l'Agence de promotion économique du Canada atlantique et du Programme de formation pour les compétences et l'emploi destiné aux Autochtones. Ses autres entreprises ont reçu 50 millions de dollars de Ressources naturelles Canada et ensuite, bien sûr, le montant versé par la Banque de l'infrastructure.
D'après un document gouvernemental, voici les montants de certaines des demandes d'Annette Verschuren dénotant un conflit d'intérêts qui ont été approuvées: 332 500 $, 698 250 $, 98 000 $, 102 000 $, 111 000 $, 150 000 $ et j'en passe. Je signale que ce n'est qu'un seul des membres du conseil d'administration qui étaient en conflit d'intérêts.
La prochaine personne est Stephen Kukucha. Je vais citer de nouveau mon collègue, qui a dit ceci:
[...] un autre administrateur, un dénommé Stephen Kukucha, de la Colombie-Britannique. Stephen Kukucha a fait partie du personnel politique d'un ancien ministre libéral de l'Environnement, M. Anderson, en plus d'être l'organisateur pour le Parti libéral, pour le premier ministre, en Colombie-Britannique. Pour le récompenser, il a été nommé au conseil d'administration de la caisse noire environnementale. Surprise: un autre libéral siégeait au conseil d'administration malgré ses intérêts financiers dans des entreprises. Pendant son mandat à ce conseil, les entreprises dans lesquelles il détenait des intérêts financiers ont reçu près de 5 millions de dollars.
Il s'agit d'un autre conflit. J'ai quelques exemples des dépenses énumérées ici pour Stephen Kukucha. La première est de 157 000 $. Une autre est de 151 000 $, et une autre est de 1 033 771 $. Tout ce financement a été approuvé par un conseil d'administration absolument corrompu.
Ce n'est pas tout. L'administrateur suivant était Guy Ouimet. Mon collègue a dit:
[...] un autre membre du conseil trié sur le volet par le premier ministre, Guy Ouimet, qui a admis au comité que 17 millions de dollars provenant de la caisse noire environnementale ont été versés à des entreprises dans lesquelles il a des intérêts financiers. Il a dit qu'il s'agissait d'une petite somme d'argent. C'est peut-être une petite somme pour lui, mais pas pour la plupart des Canadiens. Il a aussi admis que la valeur de cette somme avait augmenté de 1 000 % depuis que cet investissement a été fait en 2019. C'est [manifestement] payant d'être un proche du Parti libéral.
Il dit que 17 millions de dollars, c'est une petite somme d'argent. Je ne sais pas dans quel monde vit ce gars-là, mais pour la majorité des Canadiens, probablement 99 % d'entre eux, 17 millions de dollars, c'est beaucoup d'argent. Sur la liste des conflits confirmés, on peut voir 17 millions de dollars à son nom. Il y a aussi un autre montant de 157 000 $, puis un autre de 151 000 $. C'est tout simplement incroyable. Et ça continue. C'est sans fin.
Passons à une autre personne. C'est la dernière que je vais mentionner. Elle a des liens directs avec l'actuel radical de l'Environnement. Cette personne, c'est Andrée-Lise Méthot. Comme mon collègue l'a dit:
Une administratrice était particulièrement énergique [...] Elle a été nommée en 2016 par le premier ministre. Elle s'appelle Andrée-Lise Méthot. Elle dirige une société de capital de risque appelée Cycle Capital, dans le domaine des technologies vertes. Les entreprises d'Andrée-Lise Méthot, avant son arrivée au conseil d'administration et pendant qu'elle y siégeait, ont reçu 250 millions de dollars de subventions de la part de Technologies du développement durable Canada.
On parle ici d'un quart de milliard de dollars, et le nom de Cycle Capital reviendra. Mon collègue poursuit: « [...] pendant qu'elle siégeait au conseil d'administration, 114 millions de dollars ont été versés à des entreprises vertes dans lesquelles elle avait investi. » J'ai déjà parlé du lien entre cette personne qui siégeait au conseil d'administration et l'actuel radical de l'Environnement, le même ministre de l'Environnement qui fait fermer des scieries dans ma circonscription, qui limite l'exploitation pétrolière et gazière dans ma circonscription et qui freine les investissements miniers aux Territoires du Nord‑Ouest, au Yukon et au Nunavut.
Ce même ministre radical à de l'influence. Il veut que les Canadiens paient la taxe sur le carbone pour qu'il puisse avoir plus d'argent à verser à ses amis. Comme l'a dit mon collègue: « [...] son lobbyiste rémunéré interne, 10 années durant, avant qu'il soit élu. C'était l'actuel ministre de l'Environnement, un radical. Pendant qu'il faisait du lobbying pour Cycle Capital, l'actuel ministre radical de l'Environnement a obtenu 111 millions de dollars. » C'est pour cela qu'il travaillait. Il a fait de l'argent pour cette entreprise. Il brassait ce genre d'affaires avant d'être ministre.
C'est le radical de l'Environnement. Lorsqu'il était lobbyiste pour Cycle Capital, pour laquelle il a fait du lobbying à 25 occasions au cours de l'année précédant son arrivée à la Chambre, le Cabinet du premier ministre et le ministère de l'Industrie ont donné plus de 100 millions de dollars à Cycle Capital en pigeant dans la caisse noire environnementale.
Fait encore plus consternant, bien que le soit maintenant député à la Chambre, il possède toujours des actions dans cette entreprise. Le problème, c'est que nous ne sommes pas certains de leur valeur, car il ne l'a pas divulguée. Là encore, c'est le genre de renseignements que certains des documents nous apprendront. Nous espérons y découvrir la valeur de ses actions.
Je poursuis ma lecture. Mon collègue a dit: « [...] même si, en tant que ministre siégeant au Cabinet, il a participé à des discussions qui ont abouti au versement de 750 millions de dollars supplémentaires à la caisse noire environnementale, dont plus du quart a été versé à cette entreprise [...] ». Bref, le a donné de l'argent au même groupe. Il s'est dit qu'il pourrait aider les amis des libéraux en injectant de l'argent dans ce fonds, et il y a donc ajouté trois quarts de milliard de dollars supplémentaires.
Le a donné de l'argent à une entreprise avec laquelle il a des liens directs et dans laquelle il détient des actions. Il est difficile de soutenir que l'argent n'aboutit pas là. Nous espérons que les documents seront fournis, ce qui nous permettra de vérifier ce qui en est. Comme l'a dit mon collègue de , « il détient encore des actions [dans cette entreprise] dont il n'a pas divulgué la valeur ». Il mentionne ensuite que le ministre connaît bien les combinaisons oranges.
Je pense que ce qui m'a le plus dérangé quand j'ai vu certains de ces chiffres, c'est que nous sommes ceux qui vont dans les collectivités du Nord, et je constate cette situation chaque fois que je me rends à Fort St. John et dans d'autres collectivités nordiques de ma circonscription. Là-bas, les gens doivent faire face à différents problèmes. Je vais donner un exemple. Pour un résidant de Fort Nelson qui vit dans une maison mobile de 1 500 pieds carrés, le coût de la taxe sur le carbone s'élevait à plus de 500 $. C'était le coût au printemps, soit dit en passant, et plus de la moitié de ce coût était purement liée à la taxe sur le carbone. Cette personne, qui ne peut probablement pas se payer grand-chose, essaie de rester au chaud dans sa maison mobile dans le Nord, et le radical dit qu'elle peut se permettre de payer un peu plus. Ce serait autre chose si on payait cet argent pour une bonne cause et pour une bonne raison, mais nous voyons maintenant des preuves que cet argent sert à remplir les poches de ses amis libéraux. C'est encore plus scandaleux quand on pense à ce qui se passe ici.
Nous avons utilisé ce que certains appelleraient un slogan, mais les gens ont vraiment du mal à se nourrir, à se chauffer et à se loger. Certaines personnes qui vivent dans ces campements de sans-abri n'ont tout simplement plus les moyens de vivre dans un appartement. Ils n'ont nulle part où aller. Ils ont manqué d'argent ou ont perdu leur emploi dans le secteur des ressources naturelles pour une raison ou une autre, encore une fois à cause des politiques radicales du .
En conclusion, que savons-nous? La vérificatrice générale du Canada a découvert que le avait fait de Technologies du développement durable Canada une caisse noire pour les proches des libéraux. Comme l'a signalé mon collègue, « un enregistrement d'un haut fonctionnaire a dénoncé “l'incompétence pure et simple” du gouvernement [Trudeau], qui a octroyé des contrats d'une valeur de plus de 390 millions de dollars [...] »...
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Madame la Présidente, chaque jour qui passe apporte un nouveau scandale libéral. Les Canadiens ont vu le scandale de la caisse noire environnementale du gouvernement paralyser le Parlement et, maintenant que les libéraux se sont fait prendre, le empêche le Parlement d'aller de l'avant afin de dissimuler la vérité. Les députés comprennent parfaitement que le Parlement est paralysé parce que le premier ministre refuse de remettre des documents liés à Technologies du développement durable Canada.
Technologies du développement durable Canada, aussi appelé TDDC, a été créé par le gouvernement pour financer de nouvelles technologies qui réduiraient les émissions. Cependant, les Canadiens ont découvert que TDDC s'était transformé en une simple caisse noire libérale où sévissent la corruption et les conflits d'intérêts. Depuis que les libéraux ont commencé à nommer de nouveaux dirigeants au conseil d'administration, en 2019, ces dirigeants ont accordé des fonds à des entreprises pour lesquelles ils se plaçaient en situation de conflit d'intérêts.
Les libéraux auraient pu commettre cette corruption en toute impunité sans l'intervention courageuse de lanceurs d'alertes qui ont sonné l'alarme au sujet de la mauvaise gestion financière de Technologies du développement durable Canada. Depuis, la vérificatrice générale et le commissaire à l'éthique ont chacun mené leur propre enquête sur la caisse noire environnementale des libéraux. Qu'ont-ils trouvé? L'audit de la vérificatrice générale a levé le voile sur 390 millions de dollars qui ont été versés à des projets qui auraient dû être totalement inadmissibles à ce financement ou pour lesquels les membres du conseil d'administration étaient en conflits d'intérêts. Elle a également constaté que Technologies du développement durable Canada a versé 58 millions de dollars à 10 projets inadmissibles qui, dans certains cas, n'étaient associés à aucun avantage environnemental ni au développement d'une technologie verte; 334 millions de dollars dans 186 cas où des membres du conseil d'administration étaient en conflits d'intérêts; et 58 millions de dollars pour des projets sans garantie que les modalités soient respectées. Des proches du Parti libéral se sont fait prendre à remplir les coffres des entreprises dans lesquelles ils avaient investi, et ils ont rempli ces coffres avec l'argent des contribuables canadiens.
Même si la vérificatrice générale a mis au jour cette corruption, de nombreuses raisons portent à croire qu'il ne s'agit pas seulement d'une mauvaise gestion financière. Les Canadiens se demandent, à juste titre, si des actes criminels ont été commis.
Le dénonciateur qui a exposé la caisse noire environnementale des libéraux est convaincu qu'une enquête de la GRC révélerait des actes criminels. Le dénonciateur a déclaré au comité: « Tout comme j'ai toujours été convaincu que la vérificatrice générale confirmerait la mauvaise gestion financière de TDDC, je reste tout aussi convaincu que la GRC confirmera les activités criminelles qui ont eu lieu au sein de cette organisation. » Lorsqu'on lui a demandé si l'enquête de la vérificatrice générale était suffisante, le dénonciateur a répondu:
Je pense que l'enquête de la vérificatrice générale était plutôt un examen superficiel. Je ne pense pas que l'objectif et le mandat du Bureau du vérificateur général consistent à chercher les actes criminels. Je ne suis donc pas surpris qu'il n'ait rien trouvé de criminel. Il ne s'intéresse pas à l'intention. Si son enquête portait sur l'intention, il découvrirait des actes criminels, bien sûr.
Voilà pourquoi la Chambre des communes a ordonné que les documents relatifs à la caisse noire environnementale soient remis à la GRC. Comment pourrons-nous jamais aller au fond de cette corruption si la GRC ne dispose pas de toutes les informations nécessaires pour enquêter pleinement sur la criminalité de la caisse noire?
Même si les libéraux ont voté contre l'ordre de production de documents, la Chambre des communes a bel et bien adopté la motion. Cependant, au lieu de respecter la volonté du Parlement, le gouvernement libéral a refusé de rendre publics les documents exigés par la Chambre des communes et a ainsi porté atteinte aux privilèges du Parlement. Il s'agit d'une infraction très grave. Comment pouvons-nous représenter les Canadiens si le ne respecte pas la Chambre des communes? Comment pouvons-nous représenter les Canadiens si le premier ministre ne tient pas compte des pouvoirs du Parlement? Comment pouvons-nous représenter les Canadiens si le premier ministre fait fi de la démocratie? La réponse est simple: nous ne le pouvons pas.
Ce que nous voyons de la part du , c'est une grande opération de camouflage pour cacher la corruption massive. Le premier ministre n'a que faire de la responsabilité. Il n'a que faire de la transparence. Il n'a que faire de la justice. La seule chose dont le premier ministre se soucie, c'est la protection de son gouvernement et des proches du Parti libéral qui se sont enrichis sur le dos des contribuables.
Je ne suis pas le seul à le dire. Lors de son témoignage devant le comité, le lanceur d'alerte de Technologies du développement durable Canada, ou TDDC, a déclaré ceci: « Je pense que c'est parce que le gouvernement actuel cherche à se protéger et à éviter que la situation ne dégénère en cauchemar public. Il préfère protéger des malfaiteurs et la mauvaise gestion financière que d'avoir à faire face à une situation comme celle de TDDC dans la sphère publique. » Je suis tout à fait d'accord. Au cours des neuf dernières années, il est devenu très clair que les Canadiens qui s'en tirent le mieux sous le gouvernement actuel sont des initiés libéraux bien branchés.
Le gouvernement libéral montre constamment son mépris total pour le Parlement et le travail des parlementaires. Ce n'est pas la première fois que les libéraux refusent de respecter un ordre de production de documents, et je pense en particulier à leurs programmes environnementaux inefficaces. Pendant des mois, le comité de l'environnement a ordonné au ministre de l'Environnement de soumettre des preuves qui montrent que la taxe sur le carbone réduit les émissions. En fait, le comité a ordonné la production de ces documents à trois reprises. Nous l'avons fait le 30 novembre 2023, le 21 mars 2024 et le 9 avril 2024.
Chaque fois que le comité a ordonné la production de ces documents, le ministre de l'Environnement a fait fi de la volonté des parlementaires et a refusé de les fournir. Je me demande bien pourquoi. C'est peut-être parce que le ministre de l'Environnement a admis que le gouvernement actuel ne suit pas les réductions d'émissions directement attribuables à la taxe sur le carbone. C'est peut-être parce que les émissions ont augmenté sous le . C'est peut-être parce que le commissaire à l'environnement du Canada, qui est indépendant, a dit que les libéraux n'atteindraient pas leurs propres cibles de réduction des émissions. Ce que je veux dire, c'est que le mépris dont a fait preuve le ministre de l'Environnement à l'égard du Parlement était une insulte envers les Canadiens. Malheureusement, les néo-démocrates et les bloquistes ont alors refusé de renvoyer l'affaire à la Chambre des communes.
En ce qui concerne la taxe sur le carbone, il est important de noter que ce matin même, le directeur parlementaire du budget indépendant a confirmé une fois de plus que le régime de la taxe sur le carbone coûtera plus cher à la famille canadienne moyenne qu'il ne lui rapportera. Selon le rapport du directeur parlementaire du budget, qui vient d'être publié ce matin, « en tenant compte des incidences financières et économiques, le DPB estime que le ménage moyen dans chacune des provinces où le filet de sécurité fédéral s'applique subira un coût net ». Il n'est pas étonnant que les libéraux aient caché les documents relatifs à la taxe sur le carbone au comité de l'environnement.
Ce n'est pas la seule fois cette année que les libéraux ont refusé de remettre des documents sur leurs programmes environnementaux ratés. Bien que nous discutions aujourd'hui de la caisse noire environnementale de 1 milliard de dollars, je suis persuadé que nous discuterons très bientôt d'un autre de ces programmes à la Chambre des communes. En effet, plus tôt cette année, le commissaire à l'environnement a publié un rapport accablant sur l'initiative Accélérateur net zéro de 8 milliards de dollars du gouvernement libéral. La majorité des Canadiens n'ont jamais entendu parler de l'Accélérateur net zéro, ce que je trouve très surprenant étant donné qu'il coûte 8 milliards de dollars aux contribuables.
Habituellement, quand un gouvernement dépense autant d'argent, ses députés parcourent le pays, parlent de l'utilisation qui a été faite de l'argent et de la façon dont cela aidera les Canadiens. Cependant, ce n'est pas le cas avec le fonds Accélérateur net zéro. Grâce au commissaire à l'environnement du Canada, nous savons maintenant pourquoi les libéraux ne veulent pas en parler. Dans un rapport accablant déposé au Parlement, le commissaire à l'environnement du Canada a révélé que l'Accélérateur net zéro, doté de 8 milliards de dollars, n'était rien d'autre qu'une caisse noire de plus des libéraux. L'audit a montré que plus de 70 % des accords de financement ne comportaient aucun engagement à réduire des émissions. Le but de ce fonds était de réduire les émissions, mais nous savons maintenant que c'était un pur mensonge. Cela vous rappelle-t-il quelque chose? Tout à fait. Cela ressemble beaucoup à la corruption dont nous débattons aujourd'hui à propos de la caisse noire environnementale de 1 milliard de dollars des libéraux.
La vérificatrice générale du Canada a découvert que 10 projets financés au moyen de la caisse noire environnementale n'avaient ni mené au développement de technologies vertes ni contribué à réduire les émissions. En fait, 59 millions de dollars de la caisse noire environnementale ont été versés à des projets non admissibles. C'est le même type de corruption qui a été révélée par le commissaire à l'environnement par rapport à l'Accélérateur net zéro des libéraux.
Le commissaire a témoigné devant le comité au sujet de ce scandale. Il a dit que « le ministère ne savait pas toujours à combien s'élèverait la réduction des émissions de GES de la plupart des entreprises participant à l'initiative, ou si le financement accordé entraînerait une réduction des émissions ».
Lorsque j'ai demandé au commissaire dans quelle mesure les émissions avaient diminué grâce à ce programme de 8 milliards de dollars, il m'a répondu: « Je ne peux pas encore vous le dire. »
C'est incroyable. Lorsque j'ai demandé au commissaire si le gouvernement faisait un suivi pour s'assurer que l'argent de l'Accélérateur net zéro était utilisé de manière efficiente, il a répondu ceci: « Pas d'une manière publique... Nous avons fait nos propres calculs à cet égard en fonction des données dont il dispose, mais nous n'avons pris connaissance d'aucun rapport public à ce sujet. »
En plus de nous apprendre que les libéraux versent de l'argent sans qu'il y ait d'engagement à réduire les émissions, le commissaire à l'environnement a aussi révélé que l'objectif de réduction des émissions de l'Accélérateur net zéro est protégé par le secret du Cabinet.
Selon une réponse écrite du ministère de l'Industrie, le gouvernement « n'est pas en mesure de divulguer les cibles [de réduction des émissions], car elles sont protégées par le secret du Cabinet ». On parle ici du même ministère qui était responsable de la caisse noire environnementale dont nous débattons aujourd'hui.
Les libéraux font payer 8 milliards de dollars aux contribuables pour un programme gouvernemental censé réduire les émissions sans leur dire quel est l'objectif du programme. Autrement dit, personne ne saura jamais à quoi sert l'argent, en supposant qu'il serve à quelque chose.
Qui a reçu l'argent? Fidèle à lui-même, le gouvernement libéral cachait cette liste aux Canadiens. Les heureux bénéficiaires de 8 milliards de dollars de deniers publics étaient introuvables.
Voilà pourquoi les conservateurs qui siègent au comité de l'environnement ont ordonné au gouvernement de publier cette liste de bénéficiaires. Nous avons découvert que des milliards de dollars de deniers publics avaient été donnés à des entreprises non canadiennes.
Les libéraux ont refusé de fournir cette liste aux contribuables canadiens. Je vais donc lire le nom des bénéficiaires de l'argent en question: 200 millions de dollars à Algoma Steel, 400 millions de dollars à ArcelorMittal, 49 millions de dollars à Heidelberg Materials, 514 millions de dollars à Stellantis, 96 millions de dollars à General Motors, 40 millions de dollars à CAE, 61 millions de dollars à Pratt & Whitney, 222 millions de dollars à Rio Tinto, 15 millions de dollars à Volvo, 350 millions de dollars à INSAT, 300 millions de dollars à Air Products, 27 millions de dollars à E3 Lithium, 15 millions de dollars à AVL Fuel Cell Canada, 204 millions de dollars à E‑One Moli, 25 millions de dollars à Svante, 48 millions de dollars à Moltex, 500 millions de dollars à NextStar Energy, 700 millions de dollars à PowerCo, 551 millions de dollars à Umicore Canada, 27 millions de dollars à Westinghouse, 50 millions de dollars à Lion Électrique, 37 millions de dollars à Vale Canada Limitée et 148 millions de dollars à POSCO.
Je doute que ces mégaentreprises remercient un jour les contribuables canadiens. Les contribuables devraient être furieux. Je suis furieux. Je ne peux pas imaginer entendre cela et savoir que 8 milliards de dollars ont été versés à des entreprises étrangères, des entreprises très prospères, au nom de la carboneutralité, sous le prétexte que tout le monde doit faire sa part dans la mission de réduction des émissions.
Qu'avons-nous retiré de tout cela? Il y en a qui se sont rempli les poches, mais ce ne sont certainement pas les contribuables canadiens.
Les contribuables canadiens devraient être dégoûtés par le gouvernement libéral, qui continue de dépenser leur argent dans l'opacité et sans répondre de ses décisions. C'est pourquoi le comité de l'environnement a ordonné la publication des contrats associés à l'Accélérateur net zéro afin que les Canadiens puissent en connaître les détails, mais le gouvernement refuse encore une fois de respecter un ordre de production de documents. Plus de 150 jours se sont écoulés depuis que nous avons exigé ces documents au nom des Canadiens, mais le gouvernement libéral refuse de montrer aux contribuables canadiens pourquoi il leur fait payer 8 milliards de dollars.
Ce n'est pas tout. C'est incroyable. Cette semaine, au comité des opérations gouvernementales et des prévisions budgétaires, le commissaire à l'environnement a révélé que les libéraux avaient créé une voie rapide pour ce programme de 8 milliards de dollars financé par les contribuables. Selon le commissaire à l'environnement, les mégasociétés peuvent accélérer le traitement de leurs demandes de subventions, qui coûtent des milliards de dollars aux contribuables, simplement en écrivant une lettre. À qui envoient-ils cette lettre? Je le donne en mille: au .
À la page 8 du rapport du commissaire à l'environnement sur l'Accélérateur net zéro, on peut lire: « Un projet d'une valeur supérieure à 50 millions de dollars doit aussi être approuvé par le Conseil du Trésor. De plus, des lettres de consentement doivent être soumises par les ministres des autres ministères concernés, et le projet doit être approuvé par le Cabinet. » On y lit ensuite que ce processus « peut être accéléré au moyen d'une lettre soumise au premier ministre ».
Grâce à une simple lettre au , les libéraux donnent un accès spécial à des milliards de dollars de l'argent des contribuables. Cela ne s'invente pas. C'est tout à fait absurde. Si les Canadiens pensaient que la caisse noire environnementale était un scandale accablant, voyons ce qu'ils diront lorsque nous révélerons la vérité sur la caisse noire de 8 milliards de dollars des libéraux qu'est l'Accélérateur net zéro.
Le Parlement a le privilège d'exiger la production de documents. Ce privilège nous permet de bien représenter les Canadiens qui nous ont élus pour les servir. Cependant, conformément à la décision du Président, ce privilège a été violé par le gouvernement libéral et le libéral. Ne l'oublions pas. Le premier ministre bloque tout. Nous pouvons tous tourner autour du pot et dire ce que nous voulons, il n'en reste pas moins que c'est le premier ministre qui, au final, contrôle la situation et il ne veut pas que quiconque voie ces documents.
Le 10 juin dernier, la Chambre des communes a adopté une motion qui ordonnait la production de documents liés à la caisse noire environnementale du gouvernement afin qu'ils puissent être remis à la GRC. En réponse à cette motion, le gouvernement a soit carrément refusé l'ordre de la Chambre, soit caviardé les documents qui ont été remis, ce qui les a essentiellement rendus inutilisables et empêche la tenue d'une enquête complète. Au bout du compte, l'affaire aurait été renvoyée en comité, comme c'est le cas en ce moment. C'est pourquoi les conservateurs ont soulevé la question de privilège.
Le Président a ensuite rendu une décision sur cette question de privilège. Il a déclaré: « [...] la Chambre possède le droit incontestable d'ordonner la production de n'importe quel document, appartenant à toute entité ou à tout particulier, qui, de l'avis de la Chambre, est nécessaire pour qu'elle s'acquitte de ses fonctions. » Puis, il a ajouté: « La Chambre a clairement ordonné la production de certains documents; son ordre n'a clairement pas été exécuté dans son entièreté. »
Il n'est pas étonnant que les Canadiens aient perdu confiance dans le gouvernement. Le gouvernement libéral a camouflé des actes répréhensibles, et à répétition. C'est un comportement récurrent qui suscite la colère des Canadiens. Chaque fois que le gouvernement libéral se fait prendre à commettre des actes répréhensibles, il fait tout ce qu'il peut pour les dissimuler. C'est une approche dangereuse pour la démocratie parce qu'elle laisse supposer que le gouvernement peut faire n'importe quoi en toute impunité. Elle établit un précédent, c'est-à-dire que les règles ne s'appliquent pas au gouvernement au pouvoir.
Après neuf ans, c'est une preuve de plus que les libéraux n'en valent ni le coût, ni la criminalité, ni la corruption. Le Président a jugé que le gouvernement libéral avait violé l'ordre du Parlement de remettre des documents à la police pour qu'elle mène une enquête criminelle sur le scandale de la caisse noire environnementale de 400 millions dollars des libéraux. Au lieu de respecter la volonté du Parlement en remettant les documents, le a plutôt choisi de paralyser les travaux parlementaires. Ainsi, le premier ministre a fait en sorte qu'il soit impossible aux députés d'examiner la question qui compte le plus pour les Canadiens. Nous ne pouvons pas débattre du doublement de...
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Madame la Présidente, l'intégrité, le caractère et la confiance sont les valeurs que j'ai défendues en vue de ma première élection, en 2014, et que j'ai défendues lors de toutes les élections suivantes. Rien n'est plus important pour moi que de défendre mon intégrité, et de veiller à ce que les habitants de ma circonscription, Foothills, me renouvellent leur confiance.
Je me demande comment mes collègues libéraux pourront rentrer chez eux à la pause de l'Action de grâces et affronter les gens de leur circonscription. Comment les libéraux peuvent-ils encore demander à leurs concitoyens de leur faire confiance, alors qu'ils sont au courant des 400 millions de dollars provenant de la caisse noire environnementale et que le fait tout ce qu'il peut pour dissimuler ce scandale. Il s'agit d'une somme colossale, cela ne fait aucun doute. Néanmoins, à mon avis, l'ampleur de la corruption dans un scandale n'a pas autant d'importance que ce qu'elle révèle au sujet du principal intéressé, à savoir le .
Il a fait campagne en 2015 en disant qu'il voulait former le gouvernement le plus responsable et le plus transparent de l'histoire du Canada, et il est loin d'avoir atteint cet objectif. L'épitaphe du gouvernement, lorsqu'il tombera dans très peu de temps, sera « Promesses faites, promesses non tenues », ou peut-être « Ci-gît un gouvernement qui s'est occupé de ses copains en dépit des besoins de ses concitoyens ». Personnellement, je ne suis pas certain que je voudrais laisser un tel héritage à mes concitoyens.
Le rôle du Parlement et de tous les parlementaires est de demander des comptes au gouvernement et de surveiller les dépenses publiques. En refusant de se conformer à la décision du Président de produire des documents, le gouvernement porte atteinte au principe et à l'intégrité de la Chambre des communes, et il crée un précédent très dangereux compte tenu des attentes que les Canadiens ont envers nous. Le Parlement est la Chambre du peuple, celle des habitants de nos circonscriptions partout au pays qui nous ont fait confiance et qui nous ont élus pour les représenter, pour parler en leur nom et pour bien gérer les deniers publics. Plus que jamais peut-être, les Canadiens, qui sont aux prises avec la crise du coût de la vie et qui peinent chaque jour à mettre du pain sur la table et à payer leur hypothèque, méritent de savoir que l'argent de leurs impôts est utilisé avec prudence et dans le cadre de programmes qui auront des retombées bénéfiques sur eux.
Je fais souvent visiter la Chambre des communes et le Parlement à des gens de ma circonscription ou à d'autres personnes avec lesquelles j'interagis. Je plaisante souvent avec les gens qui m'ont élu en tant que député conservateur: je leur dis de surveiller leur portefeuille et de bien tenir leur sac à main, car, s'ils croisent un libéral, celui-ci pourrait leur demander de faire un don ou fouiller dans leurs poches. Nous le faisons pour rire un peu, mais, malheureusement, la plaisanterie est devenue une réalité alors que le gouvernement fouille dans les poches de tous les Canadiens pour remplir celles des amis et des proches du Parti libéral.
Bien honnêtement, l'ampleur de ce scandale est, à n'en pas douter, dégoûtante. Il y a de quoi donner la nausée à la plupart des Canadiens, et c'est certainement le cas des gens de ma circonscription. Les Canadiens méritent mieux. Ils méritent un gouvernement honnête, responsable et diligent qui n'abuse pas de leur chèque de paie durement gagné, qui lutte pour le peuple, qui respecte les électeurs, qui tient ses promesses de protéger et de gouverner ce pays prospère, et qui le laisse dans un meilleur état que lorsqu'il est arrivé au pouvoir. Toutefois, ce qui se passe ici va, selon moi, à l'encontre des attentes de la plupart des Canadiens envers leur gouvernement, qu'ils espèrent voir bien gérer le pays.
Le commissaire de la GRC a dit très clairement que les administrateurs de cette caisse noire environnementale, qui ont été choisis par le , ont utilisé les fonds publics à mauvais escient, et ce, à une échelle sans précédent. J'aimerais pouvoir dire que ce genre de chose est inhabituel pour le gouvernement libéral, mais, malheureusement, ce n'est qu'un scandale parmi tant d'autres que le a fait subir aux contribuables canadiens.
L'ampleur de cette corruption a indigné et dégoûté les Canadiens parce que les libéraux ont profité de leur position de pouvoir pour enrichir leurs amis au détriment des Canadiens. J'aimerais pouvoir dire qu'un tel scandale est sans précédent, mais je ne le peux pas, et c'est malheureux. Le scandale et la corruption sont devenus une habitude chez le . Il ne s'agit pas d'un cas unique.
Chaque année, 2 millions de Canadiens ont recours aux banques alimentaires, et l'insécurité alimentaire a augmenté de 111 %. Cela signifie que des millions de familles canadiennes sont incapables de nourrir leurs enfants et peinent à subvenir à leurs besoins. Un quart des Canadiens sautent des repas simplement pour joindre les deux bouts. En cette période extrêmement difficile sur le plan financier, le gouvernement libéral ne semble avoir aucun problème à piger dans les poches des Canadiens et à gaspiller des dizaines de millions de dollars de fonds publics simplement pour veiller à ce que les amis et les proches du parti soient bien traités.
Technologies du développement durable Canada, qui était censée gérer un fonds pour les énergies vertes au profit des Canadiens, a dépensé abusivement des fonds publics. Ce qui est intéressant, c'est que ce n'est pas arrivé une fois, ce n'est pas arrivé deux fois, ce n'est même pas arrivé trois fois. C'est arrivé 186 fois dans le cadre de ce seul programme. S'il y a 186 conflits d'intérêts dans un seul programme libéral, pensons à ce qu'il reste à mettre au jour. Je crois que les libéraux ont peur de déposer ces documents parce que l'ampleur du scandale qui éclatera est sans précédent au Canada.
Jetons un regard en arrière. Quand je parle de ce problème et dans les courriels et les lettres que je reçois, les gens de ma circonscription font la comparaison avec le scandale des commandites, qui a fait tomber le gouvernement Chrétien-Martin. Ces scandales ont un point commun: le détournement de fonds publics pour enrichir les amis et alliés politiques des libéraux. La différence est que, du point de vue des sommes d'argent en jeu, le scandale de Technologies du développement durable Canada est cinq fois plus grand que le scandale des commandites. Si ce scandale a fait tomber un gouvernement, j'espère que les Canadiens exigeront la même chose dans le cas du scandale de Technologies du développement durable Canada.
Il faut insister sur une chose: ce n'est pas l'argent des libéraux. Il s'agit de l'argent des contribuables canadiens. C'est l'argent que les contribuables ont gagné à la sueur de leur front. Lorsqu'ils paient leurs impôts au gouvernement, ils s'attendent à ce que ces impôts servent à construire des ponts et des routes, à payer les hôpitaux et les écoles, à embaucher des médecins et des enseignants, à construire des infrastructures importantes et à mettre en place des programmes sociaux, et non pas à enrichir des initiés libéraux. Nous savons qu'il est question de 400 millions de dollars, mais ce montant pourrait être encore plus élevé. Combien d'hôpitaux cela permettrait-il de construire? Combien de routes, de ports et de ponts cela permettrait-il d'entretenir? Combien de repas pourrait-on servir? Combien d'enseignants pourrait-on embaucher? Combien de personnes pourrait-on nourrir?
L'ancienne présidente de Technologies du développement durable Canada, Annette Verschuren, qui est la figure centrale de ce fiasco, a été sélectionnée par le en dépit des avertissements d'un précédent président concernant son conflit d'intérêts. Elle a tenté d'obtenir 6,8 millions de dollars pour le Centre Verschuren, à l'Université Cape Breton, par l'intermédiaire de la caisse noire. Elle a également essayé d'utiliser son influence sur la caisse noire environnementale pour obtenir d'Industrie Canada et de l'Agence de promotion économique du Canada atlantique 10 millions de dollars supplémentaires pour ce même centre. Ce n'est qu'un exemple des nombreux degrés de corruption que les libéraux tentent de cacher aux Canadiens.
Les membres du conseil d'administration nommés par le distribuaient les fonds publics à leurs propres entreprises. Ils n'ont pas hésité à abuser de ce programme à 186 reprises. Cependant, malgré les avertissements indiquant que la présidente était en conflit d'intérêts, le premier ministre, comme toujours, a obtenu ce qu'il voulait. Au diable l'éthique et les conflits, il a nommé cette personne à ce poste, et il tente maintenant de dissimuler l'ampleur du scandale en refusant de transmettre des documents à la Chambre.
Fidèles à leur habitude, les libéraux prétendent qu'il n'y a rien à voir, mais c'est faux: il y a un scandale de 400 millions de dollars de l'argent des contribuables, de l'argent qui a été volé aux Canadiens et remis à des proches du Parti libéral.
J'ai beaucoup songé à tout cela, comme certains de mes collègues, d'ailleurs. Au fur et à mesure que nous discutions des scandales et de la corruption des libéraux, je me suis surpris à me dire « C'est vrai, j'avais oublié celui-ci » ou « Mon Dieu, il y a aussi eu celui-là ». J'ai l'impression que les libéraux font surgir un nouveau scandale dès qu'ils le peuvent afin qu'on oublie les précédents.
Je dois donner un certain crédit aux libéraux. Je ne sais pas comment ils parviennent à gérer tous ces scandales, à tenir les comptes et à se rappeler lequel est lequel, qui a fait quoi. Je leur lève mon chapeau, car je ne sais pas comment ils se souviennent de tous ces collecteurs de fonds. Ils soutirent des deniers publics à un ami dans une ruelle pour les remettre à telle ou telle entreprise. La logistique doit être énorme. Si seulement les libéraux consacraient autant d'efforts à gouverner le pays, nous n'en serions pas là, mais ce n'est pas le cas.
Si j'en ai le temps, je vais peut-être donner la liste incroyable des plus grands scandales qui se sont produits sous le gouvernement de l'actuel . La liste est très longue. Cependant, j'ai pensé à autre chose. J'ai mentionné plus tôt dans mon discours que le premier ministre a fait campagne en 2015 en promettant d'avoir le gouvernement le plus transparent et le plus ouvert de l'histoire du Canada. Je vais citer certaines de ces plus grandes déclarations. Il a dit: « Je pense que nous allons devoir adopter un modèle de gouvernement complètement différent. Un gouvernement qui [...] assume ses responsabilités en matière d'ouverture et de transparence. »
En 2013, le premier ministre a déclaré:
Nous présenterons sous peu un moyen de favoriser l'ouverture et la transparence pour l'ensemble de nos dépenses afin de rétablir la confiance des Canadiens envers les titulaires de charge publique [...]
Nous offrirons certainement un niveau de transparence sans précédent.
C'est peut-être notre faute en tant que Canadiens, mais lorsqu'il a parlé d'un niveau de transparence et de reddition de comptes sans précédent, j'ai pensé qu'il irait dans le bon sens. Cependant, il est allé en quelque sorte dans la direction opposée en fermant complètement la porte à toute forme de transparence et de reddition de comptes en ce qui concerne l'utilisation de l'argent des contribuables canadiens.
Remontons un peu plus loin dans le temps. Je trouve ceci très paradoxal. Quand le député de n'était qu'un député du troisième parti d'opposition, son premier projet de loi d'initiative parlementaire en tant que député de l'opposition était une loi sur la transparence. Il a fait des promesses audacieuses pour revitaliser le système d'accès à l'information. Où est passé ce parlementaire si idéaliste? Il est arrivé avec toute cette ardeur, en prétendant qu'il allait exposer la Chambre des communes aux rayons du soleil. Je suppose qu'il s'est exercé très tôt à l'idée que les promesses sont faites pour être rompues. Il a commencé à essayer de duper les Canadiens en 2013, mais les Canadiens ne sont plus dupes.
Même dans un balado récent avec son collègue libéral, le a admis qu'il avait courtisé les partisans de la représentation équitable, qui sont généralement des partisans du NPD, en leur promettant de modifier le système électoral, de procéder à une réforme électorale et de veiller à ce que la représentation proportionnelle fasse partie de la discussion. Il a ensuite admis lors de ce balado qu'il n'avait aucunement l'intention d'envisager la représentation proportionnelle. Il n'avait dit cela que pour gagner les électeurs du NPD et, une fois élu, il avait mis cette question de côté et l'avait oubliée depuis longtemps. C'était une promesse faite et une promesse non tenue.
En 2015, après son élection, le a dit: « les Canadiens ont voté pour le changement, et nous nous sommes engagés à leur apporter ce changement. Nous avons à cœur la mise en place d'un gouvernement ouvert, honnête et transparent [...] tous les ministres, y compris le premier ministre, [seront] davantage tenus de rendre des comptes. » C'est le même premier ministre qui fait tout ce qu'il peut pour contourner les règles de transparence et de reddition de comptes afin de dissimuler ses actions scandaleuses.
En 2016, le a dit: « Les Canadiens peuvent avoir l'assurance que nous suivons toujours ces règles, que nous continuerons de les suivre et que nous défendons les principes et les valeurs tels que la responsabilité, la transparence et l'ouverture, qui font que les Canadiens ont confiance dans leur gouvernement. » Mon œil!
Il a dit ceci:
La réalité, c'est que le degré d'ouverture, de transparence et d'imputabilité exigé par ce système est important pour garder la confiance des Canadiens envers notre démocratie et notre système de gouvernance.
Je peux assurer aux Canadiens que notre parti respecte toujours tous les règlements et toutes les valeurs et principes qu'il soutient.
Il a déclaré: « En réalité, le Parti libéral respecte toujours toutes les règles et les valeurs auxquelles les Canadiens s'attendent de notre part en matière d'ouverture, de transparence et de responsabilisation, et le gouvernement continuera à préserver la confiance des Canadiens. » Je ne sais vraiment pas comment il réussit à répéter de telles choses en gardant son sérieux.
Il a aussi dit ceci: « C'est quelque chose d'important pour tous les Canadiens, et nous suivons ces règles, parce que nous comprenons que les gens ont besoin de faire confiance à leur gouvernement, à leurs ministres et au fonctionnement de nos partis politiques. C'est pour cela que nous sommes toujours transparents, redevables et ouverts en ce qui a trait à nos collectes de fonds. » Je crois que mes collègues ont déjà mentionné ses collectes de fonds et le fait qu'elles ont donné d'excellents résultats. Les activités de financement qui offrent un accès privilégié en échange de dons, une possibilité offerte à des propriétaires d'entreprise et à des millionnaires de la Chine communiste, comptent aussi parmi les scandales associés au .
Voici une autre citation du : « [E]n tant que membres du Parti libéral et du gouvernement, nous croyons depuis toujours que le soleil est le meilleur désinfectant qui soit. » Un classique! Il poursuit : « C'est pourquoi nous faisons preuve d'une ouverture et d'une transparence accrues, une façon de faire qui, c'est vrai, laisse peut-être aux députés d'en face davantage d'occasions de nous critiquer, mais qui permet de raffermir la confiance des Canadiens envers leurs institutions [...] »
Il ne semble pas très enthousiaste à l'idée de rendre des comptes à l'opposition aujourd'hui, ce qui est très différent de ce qu'il affirmait en 2015.
Il a ensuite ajouté: « [N]ous prenons depuis toujours avec beaucoup de sérieux la confiance que les Canadiens nous accordent. Nous continuerons donc de nous montrer ouverts, transparents et responsables envers l'opposition et les Canadiens. » S'il était si déterminé à travailler avec l'opposition, à faire en sorte que nous ayons accès à l'information que nos concitoyens exigent, pourquoi a-t-il changé d'avis aussi rapidement? Pourquoi tente-t-il de cacher les documents que les Canadiens méritent de voir?
Le a également dit:
[J]e crois aux voies ensoleillées. Je crois qu'il faut rester centrés sur les Canadiens, et c'est exactement ce que nous faisons. J'estime que le soleil est le meilleur désinfectant. Les Canadiens s'attendent à de l'ouverture et à de la transparence. C'est ce que nous défendrons toujours.
J'ai un énorme respect pour le député d'en face, qui a le devoir de poser des questions difficiles et de faire pression sur le gouvernement. Je vais continuer de m'employer à faire ce qu'il convient de faire, de la bonne façon, et à veiller à ce que notre équipe en fasse autant et respecte toujours la commissaire à l'éthique, qui...
Je pourrais continuer. J'ai une longue liste de commentaires qu'il a faits au fil des ans.
Je ne peux pas passer à côté du suivant. En 2019, il a déclaré: « Sous mon leadership, nous avons haussé la barre de la transparence. » Je n'ai aucune idée à quel point elle était basse ou à quelle hauteur il la croyait si c'est tout ce que nous avons obtenu et si c'est ce qu'il pense. En fait — et cela n'a pas été aussi difficile que je le pensais —, j'ai demandé à mon personnel de vérifier le nombre de fois où le a prononcé le mot « transparence » dans cette enceinte. Il a prononcé le mot « transparence » et parlé de l'importance de celle-ci plus de 400 fois à la Chambre.
Il demeure qu'à l'heure actuelle, le secret et la dissimulation sont les traits marquants du gouvernement libéral. Comme je l'ai dit, la devise du devrait être: « Une promesse formulée est une promesse en passe d'être rompue. » Devant tout cela, il y a lieu de se demander ce que cachent les libéraux, et quelle est la gravité de la situation.
Je sais que, dans leurs questions, mes collègues disent que nous enfreignons la Charte si nous essayons de demander l'information. J'aimerais que les députés libéraux retournent dans leur circonscription cette semaine et disent à leurs concitoyens, en pleine face: « Hé, vous ne méritez pas de connaître la gravité du scandale parce que nous sommes juste ici pour protéger vos droits garantis par la Charte ». Voyons donc.
Je terminerai sur cette excellente réflexion du député de : si je me fais voler, je ne forme pas un comité pour en discuter. Si je me fais voler, j'appelle la police.
La police mérite d'avoir l'information. Les Canadiens méritent d'avoir l'information, parce que l'ampleur du scandale et le vol de l'argent des contribuables canadiens doivent être mis au jour. Les conservateurs continueront de se battre jusqu'à ce qu'on y arrive.
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Merci, monsieur le Président.
Pour ce qui est du secrétaire parlementaire d'en face, j'aurais pensé qu'il aurait été plus reconnaissant. Il y a quelques jours, je lui ai donné le titre de leader adjoint à la Chambre, mais je me suis de toute évidence trompé au sujet de cette promotion. Cependant, je peux lui assurer que ce sont mes propres paroles et que je les prononce avec beaucoup de conviction.
Les Canadiens, qui arrivent à peine à joindre les deux bouts, voient le gaspiller 400 millions de dollars de leur argent durement gagné, et il se demande pourquoi personne n'a confiance en lui ou en ses collègues néo-démocrates—libéraux. Je regarde autour de moi. Ces mêmes Canadiens constatent que la criminalité, le chaos, la drogue et le désordre règnent dans nos rues. Ils voient le qui préconise la mise en liberté sous caution plutôt que les peines d'emprisonnement pour les récidivistes violents, ce qui a fait bondir de 50 % le nombre de crimes violents. Les crimes haineux ont augmenté de 251 %. Plus de 100 églises ont été incendiées, et des synagogues ont été la cible de bombes incendiaires. Nous n'entendons pas un seul mot de la part du gouvernement à ce sujet. C'est une honte nationale.
Les Canadiens voient les drogues inonder nos quartiers alors que le gouvernement offre des drogues plutôt que des services de traitement et de rétablissement. Ils observent un hors de contrôle et chancelant qui part à la guerre contre les pochettes de nicotine, mais qui reste les bras croisés lorsqu'il est temps de lutter contre la crise des surdoses, la principale cause de décès chez les jeunes de la Colombie‑Britannique. En fait, le gouvernement actuel exacerbe la crise avec ses centres de consommation financés par les contribuables, et 42 000 vies ont été perdues à cause de la crise des drogues dans notre pays depuis 2015.
Récemment, au comité de la santé, nous avons vu le parent d'une des victimes courageusement dénoncer l'expérience d'approvisionnement sûr du gouvernement. Quand on lui a demandé quel était son message au , il a répondu: « Comment peut-on mettre les mots « sûr » et « drogues » dans la même phrase? » Cela n'a aucun sens. Ces deux mots se contredisent profondément. Comment le gouvernement peut-il continuer à financer, en toute connaissance de cause, ce programme? Il faut mettre fin à cette expérience désastreuse avant que d'autres vies soient perdues inutilement.
Les Canadiens constatent aussi que le n'a rien fait pour assainir notre environnement. Il n'a fait qu'alourdir le fardeau fiscal des travailleurs. Ses politiques sont aussi molles que les pailles en papier qu'il nous force tous à utiliser.
Malheureusement, alors que je reviens à la discussion sur l'éthique du gouvernement, je regarde autour de moi et je vois des néo-démocrates—libéraux dans cette enceinte qui ne reconnaissent même pas les dommages qu'ils ont causés. Ils croient vraiment qu'ils ont toujours raison et qu'ils ont toujours les bonnes solutions, même lorsque les Canadiens en souffrent. Ils pensent qu'ils peuvent effacer d'un seul coup de baguette magique les neuf dernières années où ils ont promis mer et monde aux Canadiens, mais les ont constamment laissé tomber.
Aujourd'hui, nous voyons les néo-démocrates—libéraux paralyser le Parlement à cause de documents qui montrent que des proches du Parti libéral se remplissent les poches en puisant dans les deniers publics. Cette semaine, la leader du gouvernement à la Chambre a qualifié cette enquête de « chasse aux sorcières ». Comment peut-on parler de chasse aux sorcières alors que 400 millions de dollars de fonds publics sont en jeu? Si ce gouvernement n'a rien à cacher, pourquoi ne remet-il pas les documents?
Le récit change de semaine en semaine. La semaine dernière, les libéraux ont dit aux Canadiens qu'ils avaient déjà remis les documents à la GRC et qu'il n'y avait pas lieu de s'inquiéter. Cette semaine, ils disent que la Charte des droits partira en fumée s'ils osent faire preuve d'une once de transparence. C'est étrange.
Le commissaire à l'éthique nommé par le gouvernement actuel a conclu que la présidente du fonds avait enfreint la loi. La vérificatrice générale, également nommée par le gouvernement actuel, affirme qu'il y a eu 186 conflits d'intérêts où des personnes nommées par les libéraux ont donné des millions de dollars à leurs propres entreprises.
Le préfère mettre en attente toutes les affaires du gouvernement pour cacher ce qui se trouve dans ces documents. C'est de la corruption comme on n'en a jamais vu dans ce pays. En parlant de corruption des libéraux, je dois dire quelques mots sur l'état actuel du leadership du Parti libéral.
Sur le ton de la confidence, même les députés libéraux admettent qu'ils comptent les jours. Ils souhaitent simplement que le aille faire sa fameuse promenade dans la neige. Ils savent que ses jours sont comptés et ils commencent discrètement à miser sur le dauphin, Mark « taxe sur le carbone » Carney. Mon ami de dit pour plaisanter qu'il faut bien quelqu'un d'autre pour « in-carner » cette farce, mais les Canadiens ne se laisseront pas leurrer. Ils connaissent le scénario: on remplace un libéral corrompu par un autre, et on obtient le même résultat catastrophique.
Ce n'est pas une farce; c'est le gouvernement de notre pays.
Lorsque le a nommé M. Carney comme conseiller des libéraux, il s'est assuré que ce rôle était à l'abri de toute règle gênante en matière de conflit d'intérêts. Il n'y a pas d'obligation de rendre des comptes ni de surveillance, seulement des libéraux qui protègent l'un des leurs. Toutefois, cet arrangement complaisant fait aujourd'hui l'objet d'un examen minutieux bien mérité, en particulier après que le fonds d'investissement de M. Carney, Brookfield, dont il est le président, est venu frapper à la porte du gouvernement pour obtenir 10 milliards de dollars de fonds publics...