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Monsieur le Président, que quelqu'un appelle la police. Voilà où nous en sommes dans le dernier scandale des libéraux. Pourquoi en sommes-nous arrivés là? Les libéraux détiennent des preuves concernant la caisse noire environnementale, c'est-à-dire Technologies du développement durable Canada. Ils refusent de se conformer à un ordre du Parlement. Il n'y a pas d'autorité supérieure à celle des 338 hommes et femmes qui sont élus pour représenter les 40 millions de Canadiens. Vu la façon dont notre Constitution est rédigée, il n'y a pas d'autorité supérieure à la volonté de la majorité des députés. La Chambre a voté pour exiger que les libéraux remettent les preuves à la GRC. Ils refusent de le faire. Voilà pourquoi nous en sommes là aujourd'hui.
Pour ceux qui nous regardent pour la première fois et qui se demandent de quoi il retourne, le scandale de Technologies du développement durable Canada concerne l'enrichissement d'initiés libéraux. Nous en sommes maintenant au point où ils se sont fait prendre, car les preuves sont là. Nous savons que ce fonds sent mauvais. Nous savons que la présidente de son conseil d'administration a été prise à canaliser de l'argent vers sa propre entreprise. Nous savons que le a également canalisé de l'argent vers l'entreprise qu'il possède. Cela sent mauvais, mais personne n'est étonné.
Quiconque suit les travaux de la Chambre sait qu'au final, les libéraux se sont fait prendre à détourner de l'argent vers des proches du Parti libéral. Quand les libéraux sont arrivés au pouvoir, ils ont fait table rase du conseil d'administration pour ensuite nommer des individus qu'ils appuient ou, plus précisément, des gens qui appuient les libéraux. C'est ainsi que l'argent a pu couler à flots. On parle de centaines de millions de dollars. Par rapport à tous les scandales impliquant les libéraux, que ce soit le scandale des commandites de 40 millions de dollars ou tous les autres scandales touchant le gouvernement, celui-ci remporte la palme grâce aux lanceurs d'alerte. À mon avis, c'est ce qui explique pourquoi les libéraux sont si réticents à ce que des preuves soient transmises à la GRC. Certains des documents qui ont été dévoilés présentent des preuves accablantes, et le portrait n'est pas beau du tout.
Pour les gens qui nous écoutent, nous savons à quel point les libéraux sont corrompus. De toute évidence, certaines des personnes qu'ils ont nommées sont là pour exercer une influence et pour enrichir leurs pairs libéraux. Puis, il y a les fonctionnaires, qui font de leur mieux pour que l'administration respecte la volonté du gouvernement, peu importe qui est au pouvoir. Leur travail consiste à exécuter la volonté du gouvernement, quel qu'il soit, ou les décisions, quelles qu'elles soient, que les députés prennent à la majorité. Ces personnes ne sont pas nées de la dernière pluie. Elles ont déjà eu affaire à des scandales. Elles en ont vu des vertes et des pas mures. Elles ont déjà côtoyé des libéraux. Il ne devrait plus rien y avoir pour nous choquer, et pourtant, quand certains lanceurs d'alerte parlent des libéraux actuels, nous n'en croyons pas nos oreilles.
Voici ce qu'a déclaré un lanceur d'alerte à propos de Technologies du développement durable Canada: « Tout comme j'ai toujours été convaincu que la vérificatrice générale confirmerait la mauvaise gestion financière de [Technologies du développement durable Canada], je reste tout aussi convaincu que la GRC confirmera les activités criminelles qui ont eu lieu au sein de cette organisation. » Quand des lanceurs d'alerte affirment que la GRC découvrira des actes d'inconduite criminelle, c'est révélateur. Ce lanceur d'alerte a également déclaré ceci: « Si vous faites appel à la GRC [et] qu'elle mène son enquête […] elle trouve[ra] quelque chose [...] »
La voilà, la raison. C'est pour cela que les libéraux paralysent la Chambre. Ils ne peuvent plus remettre d'autres de preuves à la GRC. Le gouvernement libéral et le Parti libéral sont alarmés. Ils se demandent qui de leurs proches s'est enrichi dans ce scandale ou quel ministre a décidé, alors qu'il faisait partie du Cabinet et qu'il prenait des décisions sur la manière de dépenser l'argent des contribuables canadiens, de verser l'argent à sa propre entreprise. Quelle est l'ampleur de la corruption criminelle, morale et éthique des libéraux?
Écoutons une autre citation de quelqu'un qui travaille en étroite collaboration avec les libéraux:
Je pense que l'enquête de la vérificatrice générale était plutôt un examen superficiel. Je ne pense pas que l'objectif et le mandat du Bureau du vérificateur général consistent à chercher les actes criminels. Je ne suis donc pas surpris qu'il n'ait rien trouvé de criminel. Il ne s'intéresse pas à l'intention. Si son enquête portait sur l'intention, il découvrirait des actes criminels, bien sûr.
Il y a des fonctionnaires de longue date et de toutes les allégeances au Canada qui sonnent l'alarme au sujet de ce qui s'est passé dans cette affaire. Les libéraux sont fidèles à leurs habitudes: ils se mettent dans le pétrin, ils trouvent une solution à leurs problèmes plutôt qu'à ceux des Canadiens, puis ils se servent du pouvoir que leur confère leur position pour balayer leurs problèmes sous le tapis. Nous l'avons déjà vu dans l'affaire de l'influence étrangère. Nous l'avons vu dans d'autres scandales. Nous en parlons parce que 400 millions de dollars sont en cause dans le scandale actuel, sauf que ce n'est que le plus récent des nouveaux scandales. Je pense à certaines des fois où nous avons surpris les libéraux dans des activités douteuses.
Je pense au scandale de l'organisme UNIS, lorsque les libéraux ont versé un demi-milliard de dollars à un organisme de bienfaisance pour enfants qui, à son tour, a versé un demi-million de dollars à la mère du . Le problème se situe au sommet. C'est de là que les libéraux tirent leurs leçons de morale et d'éthique. Ils apprennent du premier ministre. Le premier ministre s'est fait prendre à avoir enfreint la Loi sur les conflits d'intérêts. Nous avons tous entendu parler de son fameux voyage sur une île, où il a fait la fête aux frais des contribuables.
Le passe sa journée à faire la leçon aux Canadiens en leur disant qu'ils doivent changer leurs habitudes pour réduire leurs émissions de carbone et leur empreinte. Parallèlement, il sillonne le monde en avion, ce qui révèle son hypocrisie en ce qui concerne les émissions générées par son avion. C'est tellement hypocrite de la part du premier ministre de faire la leçon aux Canadiens ordinaires en leur disant: « Comment osez-vous monter le chauffage en plein hiver? Comment osez-vous même penser à nourrir votre famille avant d'avoir payé la taxe sur le carbone? »
Voilà à quel point ce qui se passe au Canada depuis neuf ans est ridicule. Nous sommes une farce par rapport au pays que nous étions. Il y a de vrais problèmes dans notre pays et dans notre société. Je reviens à la motion à l'étude — la criminalité et le vol à tout va à Technologies du développement durable Canada — et à l'objectif de la fondation, c'est-à-dire contribuer à des projets partout au Canada qui apporteraient des solutions écotechnologiques plus durables. J'ai rencontré des dizaines d'organisations ayant des projets formidables qui seraient admissibles.
Je vais simplement faire le point sur quelques-unes d'entre elles, qui se sont fait dire par la caisse noire environnementale: « Non, vous ne pouvez pas recevoir d'aide pour votre initiative. » Je pense à la Calgary Co‑op et à Leaf. L'entreprise Leaf a mis sur le marché un sac d'épicerie qui ne contient pas de plastique et que le consommateur peut laisser décomposer dans son jardin. L'entreprise l'a apporté à Ottawa. Les bureaucrates ont dit: « Non, ce n'est pas possible. Ce n'est pas la bonne image. Cela ne cadre pas avec ce que nous essayons de faire. » Ils ne se sont pas fondés sur les données scientifiques, mais sur les apparences. Ces gens-là se préoccupent toujours avant tout des apparences.
Alors, qu'a fait l'entreprise? Ses responsables se sont dit: « Pourquoi ne mettons-nous pas sur le marché un sac d'épicerie biodégradable, que les gens peuvent utiliser autant de fois qu'ils le veulent, mais qui se décompose lorsqu'il est mouillé et qu'on le jette dans le bac à compost? » C'est notamment ainsi qu'on devrait selon nous relever certains défis en matière d'environnement. Nous devrions recourir à la technologie et non aux taxes. Or, nous avions une fondation, Technologies du développement durable Canada, qui était justement censée financer de telles initiatives. Elle était censée financer des technologies pour que l'on obtienne des solutions comme celle-là, mais elle a plutôt financé des proches du Parti libéral, qui se sont enrichis. C'est ce qui s'est passé au Canada au cours des neuf dernières années.
Je sais que mon temps de parole est presque écoulé. Je pense qu'il me reste cinq minutes. C'est fabuleux parce qu'il reste encore des scandales à passer en revue.
Il y a aussi eu le scandale ArnaqueCAN. C'est important parce que c'est rien de moins que l'argent des contribuables qui est en jeu. Pensons aux personnes qui font la queue devant les banques alimentaires, possiblement en ce moment même. Elles n'ont peut-être pas les moyens actuellement de subvenir aux besoins de leur famille. Nous savons que beaucoup de gens se trouvent dans cette situation. Parce que les libéraux ont fait exploser le coût de la vie au Canada, plus de 2 millions de Canadiens ont recours à une banque alimentaire. Il aurait pu en être autrement. Le gaspillage se chiffre en dizaines de millions de dollars, si ce ne sont pas en milliards de dollars, à Ottawa. Tout cet argent pourrait plutôt servir à aider les Canadiens à traverser cette terrible période au pays.
Il y a également le fameux scandale des 54 millions de dollars jetés par la fenêtre pour l'application ArnaqueCAN. C'est une application qui aurait pu être développée en une fin de semaine pour moins de 50 000 $. C'est ce qui se serait passé dans le secteur privé. Mes collègues savent-ils ce que les libéraux ont fait? Il fallait absolument que les proches du Parti libéral obtiennent une part du gâteau. Dans le cadre de ce scandale, de nombreuses entreprises technologiques ont facturé des dizaines de millions de dollars sans avoir exécuté le moindre travail.
Ce n'est qu'un exemple de gaspillage parmi tant d'autres. Cela remonte jusqu'aux ministres. On a dit que le avait secrètement acheminé de l'argent vers son entreprise. La a accordé un contrat de 16 000 $, un contrat à fournisseur unique, à un ami — un simple ami. « Vous savez quoi, nous allons simplement faire ce chèque de 16 000 $ à qui bon nous semble. »
C'est avec de la petite monnaie qu'on accumule des dollars. Tout s'additionne. On a parlé de 10 millions de dollars par ici, de 54 millions de dollars pour ArnaqueCAN et de 400 millions de dollars pour la caisse noire environnementale. Les gaspillages ne cessent de s'accumuler.
Au sein du comité, nous avons étudié certains gaspillages dans l'enseignement postsecondaire. Il se trouve que les contribuables canadiens ont financé des études ridicules. Si quelqu'un en arrache en ce moment au Canada, il devrait savoir que l'argent de ses impôts est allé à l'Université de la Colombie‑Britannique pour l'étude de la politique des genres et de la musique rock péruvienne. Cela a coûté 20 000 $. À ceux qui font partie des travailleurs pauvres, qui s'en sortent à peine et qui se demandent pourquoi ils doivent payer autant d'impôt fédéral sur le revenu, je réponds que c'est parce que quelqu'un doit étudier la politique des genres et la musique rock péruvienne. Une autre étude s'intitule « Recadrer le genre et la race dans la théorie de la musique et sa pédagogie ». Il est incroyable que nous dépensions autant d'argent pour cela.
Une autre étude s'intitule: « Une tenue convenable: La justice sociale dans les distinctions de la mode modeste pour les hommes, les femmes et les personnes transgenres » et a coûté 35 000 $. Si quelqu'un est en difficulté financière en ce moment et se demande à quoi le gouvernement consacre son argent, voilà qui répond en partie à sa question. Un autre projet de recherche, réalisé à l'Université de Calgary, traite de l'analyse vidéo archéologique à grande échelle et a coûté 280 000 $. En voici un autre, qui tombe à point nommé : « Narco-Animalia: Relations entre l'homme et l'animal dans la narcoculture mexicaine ». Ce projet de recherche a coûté 9 266 $.
Je constate que mon temps de parole est écoulé. Je remercie tout le monde de leur attention. Il me tarde d'entendre les questions et les observations.
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Monsieur le Président, nous débattons d'une question qui concerne le fondement même de notre pays et de notre démocratie, qui reposent sur les piliers que sont la transparence et la reddition de comptes. J'ai écouté ce débat, et les libéraux ont souvent réagi en cherchant à détourner l'attention ou en attaquant le messager. On lance des attaques personnelles seulement quand on ne peut pas défendre une mesure en invoquant ses mérites, quand on ne peut pas défendre l'indéfendable. Malheureusement, cela semble s'appliquer à de multiples questions soulevées auprès du gouvernement.
Récemment, j'ai posé une question au concernant l'ingérence étrangère chinoise. Encore une fois, nous avons entendu une attaque personnelle. Au lieu de se concentrer sur la question très importante de l'ingérence étrangère, le premier ministre m'a attaqué, et sa manœuvre était d'une transparence flagrante et désolante. De même, nous avons assisté à une attaque personnelle pathétique de plus de la part du pendant la période des questions aujourd'hui.
Qu'il me traite de tous les noms, cela m'est égal. J'ai connu pire. Cependant, je suis offusqué par ses attaques personnelles contre mes employés. Mon bureau de circonscription de Toronto est fier de servir non seulement les gens de ma circonscription, mais aussi l'ensemble des Torontois que les collègues libéraux de Toronto du laissent tomber. Je suis on ne peut plus fier de mon équipe, qui répond à l'appel lorsque le gouvernement manque à son devoir. Les quatre membres du personnel de mon équipe de Toronto ont tous été des immigrants, et l'un d'eux a été un réfugié. Contrairement au ministre de l'Immigration, nous nous soucions des immigrants, ces personnes qui choisissent d'élire domicile au Canada et qui souhaitent travailler ou étudier ici, de même que des ressortissants étrangers qui viennent visiter des membres de leur famille au Canada et qui souhaitent renouer avec eux.
Beaucoup trop de gens sont laissés pour compte par Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada, le ministère dont le ministre de l'Immigration est responsable. Des gens sont coincés dans un genre de purgatoire étrange, séparés de leur famille, dans l'impossibilité d'assister aux funérailles de leurs êtres chers pour faire leurs adieux. C'est inhumain. Je ne sais pas si c'est de l'incompétence, de l'ignorance ou autre chose qui explique les manquements du ministre de l'Immigration à son devoir.
Contrairement au , les employés de mon bureau se soucient réellement de l'intégrité du système juridique et du système d'immigration du Canada. Ils n'abuseraient jamais de leur pouvoir pour tourner en dérision les tribunaux du Canada et le personnel professionnel de l'immigration en annulant une ordonnance d'exportation émise par notre propre ministère et confirmée par la Cour fédérale pour sauver un ressortissant étranger condamné cinq fois au criminel qui s'est vanté d'avoir bénéficié d'un financement étranger pour bloquer des routes et des infrastructures canadiennes, notamment la construction d'oléoducs. Il n'est pas étonnant que le gouvernement ne prenne pas au sérieux la question de l'ingérence étrangère, puisqu'il l'encourage activement et qu'il sort du pétrin ceux qui se vantent fièrement de la pratiquer.
Comment pouvons-nous nous assurer que la transparence, la responsabilité et l'obligation de rendre des comptes règnent dans notre pays si nous protégeons des ressortissants étrangers qui se vantent de faire de l'ingérence pour des acteurs étrangers? Sous la surveillance du et de ses prédécesseurs, le pays laisse entrer des terroristes du groupe État islamique, qui publient des vidéos où ils démembrent le corps des victimes qu'ils ont assassinées, et il leur accorde la citoyenneté.
Pour moi, la question de l'immigration est importante, car mes parents étaient des réfugiés qui ont été accueillis au Canada à une époque où d'autres pays fermaient leurs frontières aux personnes dans le besoin. Servir le pays a été le meilleur moyen que j'ai trouvé pour honorer ce grand acte de compassion accompli par le Canada, il y a 40 ans. Je me suis porté volontaire pour rejoindre la marine il y a neuf ans et demi, car il n'y a pas de meilleur moyen pour redonner au pays qui a tout donné à ma famille que de le servir.
L'année dernière, pendant ma lune de miel, mon épouse a très gentiment accepté de faire un détour vers l'Afrique du Sud afin que je puisse rencontrer le haut-commissaire du Canada à Pretoria, parce qu'il y a aussi du racisme là-bas qui est perpétué par des employés locaux embauchés par le ministère de l'Immigration. Des gens perpétuent les injustices de l'apartheid au nom du Canada, au vu et au su du . Rien n'est fait à cet égard.
Des médecins et du personnel infirmier noirs d'Afrique du Sud veulent venir ici pour aider à soigner des Canadiens afin de réduire les temps d'attente pour une consultation et une chirurgie, qui sont si longs en Colombie‑Britannique qu'on doit envoyer des patients canadiens aux États‑Unis. Quelle honte et quelle imposture. Ces Noirs sont victimes de discrimination sans que le intervienne.
Voilà pourquoi je tiens mordicus à ce que nous respections les normes les plus strictes du système juridique et du système d'immigration du Canada. Là encore, cela nous ramène au cœur de la question débattue en ce qui concerne Technologies du développement durable Canada, car on voit bien ce qui se passe quand on ferme les yeux sur la corruption et sur ce qui est peut-être, au mieux, de l'incompétence. On voit comment elle imprègne divers ministères du pays et elle laisse tomber les Canadiens.
Je vais utiliser les quelques minutes qu'il me reste pour aborder une question que j'ai également soulevée auprès du , qui a répondu en mettant en doute la compétence de mon personnel. Il a dit que mon bureau n'avait jamais envoyé quoi que ce soit à son ministère.
Eh bien, le devrait retourner à son bureau pour demander à son équipe ce qu'il en est de l'affaire qui lui a été transmise le 14 septembre 2024. Il devrait interroger son équipe sur une autre affaire qui lui a été transmise le 23 octobre 2024. Il devrait également s'enquérir auprès de son équipe d'un cas plus récent, envoyé la semaine dernière, le 13 novembre 2024, concernant la médecin australienne dont j'ai parlé pendant la période des questions. Cette médecin australienne d'origine iranienne a quitté l'Iran parce qu'elle ne voulait pas vivre sous un régime pratiquant l'apartheid sexuel. Pour fuir ce régime machiavélique, elle est allée en Australie, a suivi une formation, puis a décidé qu'elle voulait venir au Canada pour aider à soigner les gens, mais elle est maintenant coincée dans le purgatoire d'Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada.
Quand le ministre met en doute l'intégrité et la compétence de mon équipe et qu'il nous pointe du doigt, il semble oublier qu'il y a aussi des doigts pointés vers lui. Il devrait demander à son équipe si elle lui a intentionnellement caché cette information. Sinon, aurait-elle pu échapper à son attention?
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Monsieur le Président, je suis toujours heureux de prendre la parole à la Chambre quand j'en ai l'occasion. J'aimerais pouvoir dire que c'est le cas cette fois-ci, mais, malheureusement, ce ne l'est pas. C'est la deuxième fois que j'ai l'occasion de parler du scandale de Technologies du développement durable Canada, soit la caisse noire environnementale, et, bien franchement, j'espère que le gouvernement finira par entendre raison, qu'il se pliera à la volonté de la Chambre et qu'il produira les documents non caviardés, comme on lui a demandé de le faire, afin que le Parlement puisse passer à autre chose.
Comme on l'a mentionné à maintes reprises au cours du débat, cette situation a entraîné la paralysie des travaux parlementaires. Il y a beaucoup de questions dont je préférerais parler, comme notre plan visant à abolir la taxe, à construire des logements, à redresser le budget et à faire échec au crime, mais, malheureusement, ces questions sont actuellement mises en suspens parce que le gouvernement refuse de faire preuve de transparence. Je crois que ce processus montre que le gouvernement libéral se soucie peu de cette institution et de la démocratie qu'elle représente.
Pour mettre la situation dans une perspective plus large, cette Chambre démocratiquement élue a ordonné au nom des Canadiens que le gouvernement remette tous les documents pertinents liés au scandale de la caisse noire environnementale dans les 30 jours suivant l'adoption de l'ordre. C'était le 10 juin dernier. Selon mes calculs, 166 jours se sont écoulés depuis lors, mais le gouvernement ne l'a toujours pas fait.
J'ai soulevé différents points pendant mon dernier discours à ce sujet. Je ne les répéterai pas tous, bien sûr, mais je tiens à souligner quelques éléments essentiels.
Nos concitoyens nous ont élus pour les représenter et défendre leurs intérêts. Je crois que l'une de nos responsabilités primordiales à cet égard est de veiller à ce que l'argent des contribuables soit dépensé judicieusement. Ce n'est malheureusement pas ce que fait le gouvernement néo-démocrate—libéral, comme le montrent les déficits qu'il a accumulés. Le a alourdi la dette du pays plus que tous ses prédécesseurs, et cela met en péril la viabilité des programmes sociaux et des services gouvernementaux pour les générations futures. Le gouvernement alourdit continuellement le fardeau fiscal des Canadiens et fait grimper l'inflation, à tel point que les gens ont du mal à faire le plein d'essence, à chauffer leur logis et à se nourrir. À tout cela s'ajoute, bien sûr, le scandale de la caisse noire environnementale. Le gouvernement ne se soucie aucunement des énormes sommes d'argent qui venaient des contribuables et qui ont été distribuées de façon inappropriée.
Le gouvernement a plutôt multiplié les efforts pour tenter d'étouffer le scandale et il a refusé de remettre les documents demandés, ce qui va à l'encontre du privilège collectif des parlementaires d'ordonner la production de documents. Ce privilège est essentiel pour que le pouvoir législatif puisse atteindre l'un de ses principaux objectifs, c'est-à-dire exiger des comptes du gouvernement. J'en ai parlé il y a quelques semaines à peine. Ce privilège s'accompagne de pouvoirs extraordinaires pour que le gouvernement ne puisse pas nous empêcher d'atteindre cet objectif. Ainsi, la Chambre peut ordonner la production de tous les documents qu'elle juge nécessaires pour s'acquitter de ses fonctions.
Comme je l'ai déjà noté, et je le répète pour les députés ministériels, le gouvernement ne bénéficie pas d'un privilège similaire l'autorisant à refuser de se plier à un ordre de production de documents. Nous sommes ici pour débattre de cette motion parce que le gouvernement semble penser qu'il a un tel privilège.
J'insiste pour rappeler encore une fois au gouvernement que la présidence a indiqué ce qui suit dans sa décision:
La jurisprudence et les ouvrages de référence en matière de procédure sont sans équivoque: la Chambre possède le droit incontestable d'ordonner la production de n'importe quel document, appartenant à toute entité ou à tout particulier, qui, de l'avis de la Chambre, est nécessaire pour qu'elle s'acquitte de ses fonctions. Par ailleurs, la démonstration de ce pouvoir n'est plus à faire, du moins du point de vue de la Chambre. En effet, il a été confirmé à maintes et maintes reprises par mes prédécesseurs, immédiats et plus lointains.
Je tiens à préciser que cette citation est tirée directement de la décision de la présidence.
Le Président a également cité la page 985 de la troisième édition de La procédure et les usages de la Chambre des communes, que je vais citer pour la gouverne des députés libéraux: « Aucune loi ou pratique ne vient diminuer la plénitude de ce pouvoir dérivé des privilèges de la Chambre, à moins que des dispositions légales le limitent explicitement ou que la Chambre ait restreint ce pouvoir par résolution expresse. »
Or, la Chambre n'a jamais fixé une limite à son pouvoir d'exiger le dépôt de documents. Je pense que c'est un élément crucial. Il ne fait aucun doute que le gouvernement porte atteinte à l'un de nos privilèges collectifs en tant que députés. Nous sommes tous envoyés ici par les habitants de nos circonscriptions, d'un océan à l'autre, pour veiller à ce que leur voix soit entendue. Le gouvernement continue de porter atteinte notre autorité collective dans cette enceinte.
Si nous en sommes rendus-là, c'est parce que le gouvernement n'a pas protégé les contribuables canadiens. Selon le rapport de la vérificatrice générale publié le 4 juin, le gouvernement a transformé Technologies du développement durable Canada en une caisse noire pour les proches du Parti libéral. Elle a constaté que Technologies du développement durable Canada a octroyé des fonds à des projets qui n'étaient pas admissibles et qui menaient à des conflits d'intérêts. Au total, elle a découvert que 123 millions de dollars ont été accordés de façon inappropriée sous forme de contrats, et que 59 millions de dollars ont servi à financer des projets qui n'auraient jamais dû recevoir la moindre sou.
J'ai dit que le gouvernement semble fort insouciant en ce qui concerne l'argent. Deux millions de personnes par mois ont recours aux banques alimentaires. Les gens peinent à se procurer des biens de première nécessité à cause des politiques inflationnistes du gouvernement. Pourtant, 59 millions de dollars ont été accordés à des projets qui n'auraient jamais dû être financés. C'est stupéfiant, selon moi, et cela montre que le gouvernement n'a aucune considération pour le contribuable.
Je retourne dans ma circonscription et je voyage dans le Nord-Ouest de l'Ontario. Personne n'aime les taxes; je pense que c'est assez clair. Peut-être que les libéraux et les néo-démocrates aiment les taxes, mais payer des taxes déplaît à la plupart des gens. Lorsque je parle à mes concitoyens, ils me disent qu'ils n'ont aucun problème à payer leur juste part s'ils savent où elle va, et si elle est destinée à aider leur collectivité et leur pays.
Voilà le grand problème avec l'actuel gouvernement: les libéraux augmentent les taxes, mais que font-ils de l'argent? Ils le détournent vers des proches du Parti libéral. Ils taxent les Canadiens davantage et les Canadiens en obtiennent moins pour leur argent. C'est tout à fait inacceptable.
Je veux revenir à la vérificatrice générale, car elle a découvert que des conflits d'intérêts étaient liés à des décisions d'approbation. Par conséquent, près de 76 millions de dollars de la caisse noire environnementale ont été versés pour des projets liés aux amis des libéraux qui avaient été nommés à des postes au sein de Technologies du développement durable Canada, et 12 millions de dollars de fonds ont été versés pour des projets qui étaient non admissibles et qui présentaient des conflits d'intérêts.
En fait, la vérificatrice générale a découvert que les politiques de longue date en matière de conflits d'intérêts n'ont pas été suivies dans 90 cas. Dans un cas, la présidente choisie par le a détourné 217 000 $ vers sa propre entreprise.
Je crois que la vérificatrice générale a dit très clairement que le ministre de l'Industrie du est directement responsable de ce scandale parce qu'il « n'avait pas suffisamment surveillé » les contrats accordés à des proches du Parti libéral. Le a complètement manqué à son devoir de protéger les contribuables canadiens, mais ce n'est rien de nouveau de la part du gouvernement libéral, n'est-ce pas?
Il y a bien d'autres choses, et je ne veux pas trop répéter ce que les députés ont déjà dit, mais je tiens à souligner que si le gouvernement avait géré l'argent des contribuables de façon responsable, nous ne serions pas présentement en train de débattre d'une motion de privilège. Évidemment, si le gouvernement avait remis les documents, nous ne serions pas en train de débattre de cette motion de privilège. Nous pourrions être en train de discuter de bien d'autres questions qui ont une incidence sur le quotidien des Canadiens.
Il est particulièrement important de noter que seul le gouvernement a le pouvoir de mettre fin à cette impasse. S'il se conforme à l'ordre de la Chambre de produire tous les documents liés à la caisse noire environnementale, nous pourrons alors revenir au programme régulier. Au lieu de cela, le gouvernement tente de se protéger et de dissimuler ce qu'on imagine être des renseignements très préjudiciables. Si les libéraux sont prêts à suspendre l'entièreté de leur programme législatif, ces renseignements doivent être très préjudiciables.
Comme je l'ai mentionné, nous pourrions parler des Canadiens ordinaires et du fait que nous avons un plan pour abolir la taxe sur le carbone afin de réduire le coût de la vie et de rendre la vie plus abordable pour les gens qui ont du mal à joindre les deux bouts. Nous pourrions parler de notre plan visant à supprimer la TPS sur la construction de nouvelles maisons ou de notre plan visant à rendre le logement plus abordable, à sortir les jeunes Canadiens du sous-sol de leurs parents et à leur permettre de réaliser leur rêve d'accession à la propriété.
Nous pourrions parler de notre plan pour faire échec au crime en rétablissant l'emprisonnement — plutôt que la mise en liberté sous caution — pour les récidivistes violents, en corrigeant le système de mise en liberté sous caution défaillant que le gouvernement a créé et en veillant à rétablir la sécurité dans les rues de tout le pays. Nous pourrions parler de nombreux enjeux qui touchent les communautés des Premières Nations et de la réconciliation partout au pays.
Toutes ces questions sont extrêmement importantes et nécessitent notre attention, mais le gouvernement préfère étirer le débat pour empêcher la publication des documents. Je pense que cela en dit long et montre que le gouvernement a manifestement quelque chose à cacher.
Il est également malheureux que ce ne soit pas un cas unique. De nombreux députés l'ont mentionné. Il s'agit d'une culture, d'une habitude, avec ce gouvernement. Un scandale n'attend pas l'autre. Dès qu'un scandale est passé, un autre attend au tournant. Il a bien sûr été question du scandale de SNC-Lavalin, du scandale de l'organisme UNIS et des vacances du aux Bahamas, et ainsi de suite.
Un scandale en particulier a retenu l'attention ces derniers temps. Il vise l'ancien ministre de l'Emploi, du Développement de la main-d'œuvre et des Langues officielles, qui est toujours député d'. Il n'est plus ministre, mais il est toujours député. Son cas est très intéressant.
On a rapporté que le député est lié à un lobbyiste qui a reçu la somme impressionnante de 110 millions de dollars en contrats fédéraux. Il était directeur de l'entreprise qui a reçu 8 millions de dollars supplémentaires en contrats gouvernementaux. Il est empêtré dans des accusations de fraude et de fraude électronique. Il a aussi tenté de cacher le fait qu'il était payé par la firme de lobbying pendant qu'il faisait du lobbying auprès de son gouvernement, et même parfois de son ministère. Il a toutefois été démasqué par Global News, qui a heureusement dévoilé l'affaire aux Canadiens.
Et cela ne s'arrête pas là. Comme si cela ne suffisait pas, nous avons découvert plus tôt ce mois-ci qu'il y avait d'autres messages textes en plus de ceux obtenus précédemment, qui concernent un Randy, peut-être un autre Randy comme l'a soutenu le député d'. Ce Randy communiquait régulièrement avec son copropriétaire lorsqu'il était ministre. Il s'avère qu'il n'y a qu'un seul Randy, et nous savons tous de qui il s'agit.
Pour couronner le tout — car encore une fois cette affaire ne s'arrête pas là —, le député a fait de fausses déclarations sur ses origines, se faisant passer pour un Autochtone afin de promouvoir ses propres intérêts commerciaux, dans l'espoir d'obtenir des fonds publics pour son entreprise. Il est absolument méprisable pour quiconque, et encore plus pour un député et un ministre de la Couronne, de faire une telle chose.
N'importe lequel de ces problèmes aurait été suffisamment grave pour que le député d' soit renvoyé du Cabinet, mais, pour une raison quelconque, le a continué à l'appuyer jusqu'au moment où il a dû quitter son poste de ministre dans la honte. On se demande vraiment ce qu'il faut pour qu'un ministre libéral qui enfreint les règles d'éthique soit démis de ses fonctions.
Je suppose que le problème, c'est qu'il y a trop de scandales d'ordre éthique dans le camp d'en face. À ce rythme, les libéraux vont devoir se débarrasser de la quasi-totalité de leur Cabinet, y compris le . Encore une fois, je soulève cette question parce que, bien qu'elle ne soit pas directement liée au scandale de la caisse noire environnementale, c'est-à-dire Technologies du développement durable Canada, il est important de souligner le comportement répété qu'on observe chez le gouvernement.
Pour revenir au dernier élément problématique, en tant que député de Kenora, je représente 42 Premières Nations. Je représente également une partie du territoire des Métis dans le Nord‑Ouest de l'Ontario. Le scandale dont je viens de parler à propos du député d' touche particulièrement les habitants de ma circonscription. Près de la moitié de mes concitoyens sont des Autochtones. Nous savons que les Premières Nations et les peuples autochtones de tout le pays éprouvent des difficultés à divers niveaux, et que plusieurs programmes bien intentionnés ont été créés pour aider à redresser certains des torts du passé. Le fait qu'un ministre de la Couronne utilise ces programmes à son avantage en se faisant passer faussement pour un Autochtone est particulièrement inquiétant et scandaleux. Voilà ce que m'ont dit les habitants de ma circonscription, qu'ils soient autochtones ou non.
J'ai beaucoup de questions à propos des priorités du gouvernement. Comme on a pu le voir, le a continué de défendre et de soutenir le député d'. Par contre, si on regarde du côté des anciens ministres libéraux, on se souviendra que Jody Wilson‑Raybould, une femme autochtone, a été punie pour avoir dit la vérité. Elle a été expulsée du Cabinet et du caucus. Je sais que beaucoup de gens se demandent pourquoi le gouvernement est si prompt à démettre de ses fonctions une femme autochtone qui dit la vérité et si prompt à soutenir un homme non autochtone qui prétend être autochtone pour promouvoir ses propres intérêts.
Je trouve incompréhensible qu'aucun député d'en face ne semble se poser cette question. Ils devraient vouloir avoir la réponse, eux aussi. Peut-être qu'ils s'en fichent. J'aimerais croire qu'ils attachent de l'importance à cet enjeu et que cette histoire les dérange, mais il semble que non. Ce sont des allégations très graves. Je trouve incroyable que, de l'autre côté de la Chambre, il soit devenu normal qu'une personne profite d'un poste de ministre pour promouvoir ses propres intérêts, ce qui peut même aller, comme l'a décrit Jody Wilson‑Raybould, jusqu'à jouer à La roue chanceuse avec sa généalogie.
Je pourrais continuer longtemps, mais il est très important de noter que ce scandale de la caisse noire environnementale n'est en fait qu'un élément d'une suite d'événements attribuables à l'éthique douteuse des libéraux en matière de gouvernance. Il est très important de souligner que nous pourrions recommencer à débattre des questions qui touchent les Canadiens au quotidien si le gouvernement se conformait à l'ordre de la Chambre et s'il était capable de faire preuve d'un peu de transparence. Il est censé être transparent par défaut, mais ce n'est pas vraiment ce qui est arrivé. Le gouvernement doit remettre les documents au lieu d'essayer d'étouffer l'affaire. Il est inacceptable qu'il paralyse la Chambre depuis deux mois au lieu de faire ce qui a été ordonné. Il est inacceptable qu'il nous empêche de nous attaquer aux nombreux problèmes auxquels ce pays est confronté.
J'aimerais dire aux Canadiens de tout le pays qui nous regardent à la maison que ce n'est vraiment pas ainsi qu'un gouvernement devrait fonctionner. Un gouvernement ne devrait pas être pris dans des scandales à répétition, dépenser indûment l'argent des contribuables, tenter de dissimuler l'affaire ou récompenser des proches. Voilà pourquoi les conservateurs continueront de se battre pour faire toute la lumière sur ce scandale. Les Canadiens méritent de savoir ce que contiennent ces documents, et ceux qui ont enfreint la loi devraient être poursuivis.
Surtout, il ne fait aucun doute que le gouvernement n'en vaut ni le coût ni la corruption, et seuls les conservateurs prendront des mesures pour nettoyer ce gâchis. Il est temps de tenir des élections sous le thème de la taxe sur le carbone afin que les Canadiens puissent élire un gouvernement conservateur plein de bon sens qui mettra fin à la corruption, abolira la taxe, construira des logements, redressera le budget, fera échec au crime et remettra le pays sur la bonne voie.
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Monsieur le Président, c'est toujours un honneur et un plaisir de faire entendre la voix des habitants de Chatham-Kent—Leamington à la Chambre.
Mon collègue qui a pris la parole avant moi a dit qu'il n'était pas heureux de devoir parler de ce sujet pour la deuxième fois. Quant à moi, c'est la troisième fois que je prends la parole à ce sujet, et je ne suis pas non plus heureux parce que le gouvernement n'écoute pas les Canadiens ordinaires que nous représentons dans cette enceinte.
Avant d'entrer dans le vif du sujet, je tiens à prendre un instant pour souligner les efforts de 40 Canadiens extraordinaires — car c'est vraiment ce que sont les Canadiens ordinaires —, qui ont amené le train de la paix à Ottawa avant-hier soir. Un groupe de députés représentatif de la Chambre — d'anciens combattants des forces armées, des gardiens de la paix ainsi que des pacifistes —, des gens qui ont pourtant des philosophies différentes sur la façon d'assurer la paix, ont tous adhéré au message des participants de cette initiative, à savoir que le Canada doit en faire plus pour assurer le maintien de la paix dans le monde.
On a dit à maintes reprises que la guerre découle d'un manque d'habileté politique. Nous remercions ces gens de nous rappeler d'investir davantage, et de bien des façons, dans la paix.
Parlant d'échecs de l'État et du gouvernement, si nous sommes encore dans cette impasse à la Chambre, c'est parce que le gouvernement actuel dirige le pays comme un régime autocratique plutôt que comme une démocratie parlementaire. Je parle bien sûr de la caisse noire environnementale et du refus des libéraux de remettre les documents comme il a été ordonné. Le gouvernement refuse de rendre aucun compte à quelque égard que ce soit.
Aujourd'hui, nous parlons du sous-amendement à l'amendement, qui se lit comme suit:
[...] toutefois, l'ordre donné au Comité de faire rapport à la Chambre dans un délai de 30 jours de séance sera annulé si le Président a déposé plus tôt un avis du légiste et conseiller parlementaire confirmant que toutes les institutions gouvernementales se sont entièrement conformées à l'ordre adopté le 10 juin 2024 [...]
— c'est le jour de mon anniversaire —
[...] et ont déposé tous leurs documents pertinents sous une forme non expurgée.
Autrement dit, le gouvernement n'a pas à faire rapport à la Chambre s'il se conforme à la décision du bureau du Président. Bien sûr, le problème, c'est que la vérificatrice générale a découvert que les personnes nommées par les libéraux ont versé 400 millions de dollars de fonds publics à leurs propres entreprises, ce qui a donné lieu à 186 conflits d'intérêts. Elles ont gaspillé environ 400 millions de dollars de fonds publics alors que les Canadiens n'ont pas les moyens de se nourrir, de se chauffer ou de se loger.
Les néo-démocrates—libéraux doivent mettre fin à la dissimulation et produire les documents non caviardés, comme l'a ordonné le Président, afin que le Parlement puisse recommencer à travailler pour les Canadiens.
Passons en revue certains des faits. Le Président a jugé que les néo-démocrates—libéraux avaient enfreint un ordre de la Chambre visant à remettre à la police des documents concernant une enquête criminelle sur le dernier scandale de 400 millions de dollars des libéraux, mais pourquoi l'opération de dissimulation? Pourquoi préfèrent-ils laisser le Parlement dans un état de paralysie plutôt que de s'attaquer aux problèmes qui préoccupent vraiment les Canadiens, comme le doublement du coût des logements, l'inflation alimentaire, la criminalité et le chaos?
En ce qui concerne la criminalité, le gouvernement a tourné en dérision notre système de justice. Terri‑Lynne McClintic, qui en 2009 a enlevé Tori Stafford, une fillette de 8 ans, pour ensuite aider son petit copain à la tuer pour des motifs sexuels, a été autorisée à être en présence d'enfants dans le cadre d'un programme mère-enfant dans un pénitencier fédéral pour femmes. C'est difficile à concevoir. Où sont les mesures qui la tiennent responsable de ses actes? J'ai tellement parlé du besoin de tenir les délinquants responsables de leurs actes dans mes deux interventions précédentes.
À maintes reprises, le gouvernement a victimisé de nouveau les victimes, comme il l'a fait lorsqu'il a permis à Paul Bernardo d'être transféré hors d'un établissement à sécurité maximale. Le gouvernement a créé le problème en adoptant le projet de loi , qui garantit que même les pires criminels, comme Paul Bernardo, Luka Magnotta et Terri‑Lynne McClintic, doivent être incarcérés dans le milieu où seules existent les restrictions les moins privatives de liberté.
Le a déclenché une vague de criminalité dans tout le pays avec des politiques désastreuses comme le projet de loi , qui a éliminé les peines d'emprisonnement obligatoires pour les crimes violents et qui a permis aux délinquants sexuels de purger leur peine dans la même maison que leurs victimes, en étant assignés à résidence. Le projet de loi a également facilité la mise en liberté sous caution des récidivistes violents. Tandis que les libéraux s'affairent à donner aux criminels odieux un environnement moins restrictif, les Canadiens subissent les conséquences de la criminalité sans restriction et du chaos. Ici aussi, les victimes d'actes criminels sont victimisées de nouveau.
Le gouvernement doit être tenu responsable de ses échecs. Il paralyse le Parlement en refusant de faire preuve de transparence au sujet des documents de Technologies du développement durable Canada. De son point de vue, ses propres intérêts l'emportent sur toutes les autres questions. Refuser de remettre les documents est un affront au Parlement. Qu'est-ce qui est si grave pour que le gouvernement se donne autant de mal pour le cacher?
Pourquoi le gouvernement ne se penche-t-il pas plutôt sur l'inflation alimentaire qu'il a causée? Le recours aux banques alimentaires a doublé. Le prix de gros des aliments au Canada a augmenté plus rapidement de 36 % que le prix de gros des aliments aux États‑Unis, un écart qui s'est creusé depuis l'instauration de la taxe sur le carbone. Malheureusement, il y a maintenant 2 millions de personnes qui font la queue pour se nourrir et nourrir leur famille dans les banques alimentaires. Notre économie est au bord du gouffre, mais le pire reste à venir.
Le gouvernement de coalition a voté en faveur d'une mesure visant à quadrupler la taxe sur le carbone pour la faire passer à 61 ¢ le litre. Feed Ontario a révélé en septembre qu'un nombre record de 1 million de personnes avaient eu recours aux banques alimentaires en Ontario en 2024. Il s'agit d'une hausse importante de 25 % par rapport à l'année précédente. La présidente de Feed Ontario a déclaré aux médias que jamais elle n'aurait pensé voir cela un jour. Elle travaille au sein de cet organisme depuis bientôt 15 ans et elle n'aurait jamais cru voir une demande aussi élevée. Elle n'arrive pas à croire que la demande ait pu atteindre un tel niveau. Cependant, les libéraux semblent insensibles à cette souffrance.
Dans une démocratie parlementaire, le Parlement est suprême. Si un citoyen trouve qu'une loi est odieuse, il n'a pas d'autre choix que de provoquer un changement au Parlement, par exemple en faisant campagne en faveur d'un sujet précis, en rejoignant un parti politique ou en se présentant aux élections afin que le Parlement change cette loi. Les citoyens qui s'opposent à une loi et qui croient que leurs droits ont été bafoués peuvent réclamer des changements politiques.
La primauté du droit est essentielle dans une démocratie, car elle fait en sorte que chacun, y compris les représentants du gouvernement, est soumis à la loi. Dans une démocratie, les éléments clés de la primauté du droit comprennent l'égalité devant la loi, peu importe le statut social, les contrepoids du pouvoir et le fait que le gouvernement doit rendre des comptes, ce qui est un élément fondamental de la primauté du droit. Parmi les autres éléments clés, on compte la protection des droits; la viabilité sociale, c'est-à-dire l'assurance qu'ont les citoyens de l'application équitable de la loi; et le développement économique. La primauté du droit scrupuleusement respectée favorise un environnement commercial prévisible, et par conséquent des investissements et la croissance économique.
Il est évident que le gouvernement croit qu'il est au-dessus de la loi et de la souveraineté de la Chambre. Exiger que les dirigeants rendent des comptes pour des actes répréhensibles graves est une caractéristique de la démocratie. C'est pourquoi nous sommes ici aujourd'hui. Une fois de plus, où sont les documents? Que contiennent-ils pour que les libéraux craignent autant que le public canadien en prenne connaissance?
Pour en revenir à la question qui nous occupe, parlons un instant de ce que le fonds de Technologies du développement durable Canada aurait pu faire en matière de recherche et d'innovation, en particulier dans le secteur de l'énergie. Si mes collègues me le permettent, je reviendrai à la question de la corruption dans un instant. J'ai souvent parlé de cette prochaine étape lors des tables rondes que j'organise dans le cadre d'assemblées publiques.
La création, le développement et l'augmentation de la richesse dans notre monde occidental reflètent en grande partie l'augmentation et la densification de notre énergie. Lorsque nous sommes sortis des cavernes, nous nous gardions au chaud et nous chauffions nos aliments avec du bois. Au fil du temps, nous sommes passés au charbon et aux combustibles fossiles. Aujourd'hui, nous avons l'énergie nucléaire. Nous aurons peut-être de l'hydrogène demain. Chacune de ces sources d'énergie a ses propres conséquences environnementales. Au fur et à mesure que nous avons emprunté une nouvelle voie vers cette densification de l'énergie, nous avons trouvé des moyens de réduire et, en fin de compte, d'éliminer, espérons-le, ses conséquences environnementales.
Lorsque j'organise des tables rondes, il y a une question que je pose souvent. Nous entendons souvent l'opposition parler des combustibles fossiles, de leur utilisation et des espoirs pour un pic pétrolier. Voici ma question: à quel moment la production de charbon a-t-elle plafonné dans le monde? Je ne parle pas du charbon métallurgique dont nous avons besoin pour la production de l'acier. À quel moment la consommation mondiale de charbon thermique a-t-elle plafonné?
Je pose souvent cette question dans ma circonscription, et mes concitoyens me donnent différentes réponses. Certains disent que c'était probablement dans les années 1870, pendant de la révolution industrielle. C'était peut-être dans les années 1920, avant le grand krach, ou plus récemment, après la révolution verte des années 1970. Toutefois, c'est en 2023 que la consommation mondiale de charbon et de combustibles fossiles sous forme de charbon a atteint son sommet, et nous allons battre ce record cette année.
Pourquoi est-ce important? Le charbon émet deux fois plus de gaz à effet de serre que le gaz naturel liquéfié. Si le Canada voulait réellement s'attaquer aux émissions de gaz à effet de serre qui ont un effet concret sur la planète, il ferait la promotion de la vente et de l'utilisation du gaz naturel liquéfié propre que l'on produit de manière éthique au Canada. Il y avait 15 projets en cours il y a 10 ans. Ce n'est pas ce que le gouvernement a fait.
Le monde entier est venu nous demander cette ressource énergétique. Au lieu de cela, le gouvernement a introduit une taxe sur le carbone. Cela donne peut-être bonne conscience à quelqu'un qui se félicite de faire quelque chose, mais signalons que le Canada produit 1,5 % des émissions de gaz à effet de serre dans le monde.
Les conditions météorologiques et climatiques sont un phénomène mondial. Si on voulait avoir un impact sur les émissions de gaz à effet de serre à l'échelle mondiale, on pourrait y arriver. Une taxe sur le carbone ne suffira pas. Nous pourrions, non pas comme objectif final dans un siècle, mais comme étape intermédiaire, réduire les émissions de gaz à effet de serre d'un point de vue matériel et financer notre propre richesse pendant la transition de notre économie vers des technologies encore plus respectueuses de l'environnement. Voilà ce que l'on pourrait faire.
Un fonds a été créé pour orienter l'énergie, l'investissement et l'innovation dans cette direction. Le Bureau du vérificateur général s'est penché sur la question en 2017, et ce fonds fonctionnait bien à l'époque. Cependant, nous en sommes là aujourd'hui. Je terminerai dans quelques minutes, après avoir parlé pendant une heure de la corruption du gouvernement, mais je ferai remarquer que si nous voulions faire quelque chose, c'est là que le fonds pourrait vraiment changer les choses. Au lieu de cela, nous sommes ici à parler de corruption.
J'ai parlé en long et en large à la Chambre du manque de reddition de comptes et de la corruption endémique au sein du gouvernement. Il y a eu un manque de reddition de comptes de la part de l'ancien ministre de l'Emploi. Il a finalement démissionné, après des mois à se faire talonner par les conservateurs. Cela dit, il a pu conserver son poste au sein du Cabinet pendant des mois malgré les allégations selon lesquelles il était impliqué dans des affaires de fraude, participait à une entreprise privée alors qu'il siégeait au Cabinet et se faisait faussement passer pour un Autochtone. Pourquoi ce genre de comportement semble-t-il endémique au sein du gouvernement?
Plus tôt cette semaine, le a défendu l'ancien ministre. Il a dit être heureux qu'il continue de jouer un rôle de premier plan dans les dossiers liés à l'emploi et de représenter l'Alberta au sein du gouvernement. Il est maintenant clair que le était au courant des crimes et de la corruption de l'autre Randy depuis longtemps, mais que ce n'était pas suffisant pour le destituer de ses fonctions. Il était au courant de la double identité du ministre, mais il a choisi de fermer les yeux. Le premier ministre savait que le député d' gérait sa propre entreprise pendant qu'il siégeait au Cabinet.
Les députés se souviendront peut-être que l'ancien ministre a eu le culot de déclarer que le Randy mentionné dans les messages textes n'était pas lui, mais un autre Randy qui, pure coïncidence, travaillait dans l'entreprise dont il détient 50 % des parts. Son associé réfute maintenant ces affirmations, déclarant qu'il était le seul Randy à travailler dans cette entreprise. Je suppose qu'il a pensé que si le le soutenait, il pourrait s'en tirer à bon compte. Après tout, les libéraux se sont tirés d'affaire dans une myriade de scandales au cours des neuf années houleuses où ils ont été au pouvoir.
Le savait qu'il prétendait faussement être autochtone pour voler l'argent destiné aux peuples autochtones. Après avoir renvoyé une ministre de la Justice véritablement autochtone parce qu'elle a défendu l'État de droit au Canada contre sa volonté, le premier ministre a décidé de protéger un ministre corrompu qui se faisait faussement passer pour un Autochtone. Les libéraux ont deux poids, deux mesures: ils s'attendent à ce que nous soyons responsables de nos actes, mais ils ne sont pas responsables des leurs. Pensons notamment à Frank Baylis et au scandale de 273 millions de dollars, ou à l'ancien ministre Navdeep Bains qui a obtenu un poste de cadre chez Rogers après que le gouvernement a donné son feu vert à la fusion Rogers-Shaw.
C'est inadmissible. Chaque député a juré de respecter l'institution démocratique qu'est le Parlement. Le Parlement est la base sur laquelle notre nation a été fondée, et cette base est ferme et solide. En venant travailler ici chaque jour, nous assistons à la reconstruction de l'édifice du Centre. Le gouvernement dépense entre 4,5 et 5 milliards de dollars, en partie pour donner une base solide à ce trésor national.
Il y a un vieil hymne dont le refrain est le suivant:
Sur le Christ, cette pierre pérenne où je me trouve,
Alors que partout ailleurs, le sol s'effrondre [...]
Lorsqu'on construit une maison, les fondations sont sans doute l'élément le plus important. Sans des fondations solides, l'édifice du Centre ne serait pas sûr. Dans notre démocratie, la sécurité représente les fondations sur lesquelles le pays a été bâti. Elle assure une stabilité. Lorsqu'un gouvernement démocratique gouverne comme s'il était une dictature, cela nuit à la suprématie et à la stabilité du Parlement. La liberté a un prix.
Plus de 118 000 Canadiens sont morts pendant leur service militaire pour protéger la gloire et la liberté de notre patrie, un élément important de notre hymne national en anglais. Il est temps que le gouvernement respecte le principe de la primauté du droit au Canada. Le principe fondamental de la primauté du droit signifie que les mêmes lois s'appliquent à tout le monde et que personne n'est au-dessus de la loi. La primauté du droit se fonde sur l'idée que les lois doivent être appliquées de façon juste et équitable à tous les citoyens, peu importe le pouvoir qu'ils détiennent, la richesse qu'ils possèdent ou le statut social qu'ils affichent. Il est temps de rétablir la reddition de comptes et la liberté démocratique au Canada.
Les conservateurs continueront de demander des comptes au gouvernement et d'exiger que les documents non caviardés soient remis. Quand le gouvernement déclenchera-t-il des élections sur la taxe sur le carbone afin que les Canadiens puissent remplacer ce gouvernement corrompu et hors de contrôle par un gouvernement conservateur plein de gros bon sens qui va abolir la taxe, construire des logements, redresser le budget, faire échec au crime et faire baisser les prix pour tous nos concitoyens? Ramenons le gros bon sens chez nous, chez moi, et chez vous, monsieur le Président.
:
Monsieur le Président, je vous remercie de votre service aujourd'hui. Cela me donne l'occasion de pratiquer mon français, une des deux langues officielles de mon pays de naissance, le Liban. Aujourd'hui, c'est le jour de l'indépendance du Liban. Je me permets donc de souhaiter à mon pays de naissance et au peuple du Liban la fin de la guerre qui s'y déroule depuis maintenant deux mois.
[Traduction]
Il pleut aujourd'hui à Ottawa, et, comme nous sommes presque à la fin du mois de novembre, nous pouvons peut-être nous réjouir que, en ce jour gris, il tombe de la pluie, et non de la neige. À ce temps-ci de l'année, comme les températures se situent juste au-dessus du point de congélation, la neige disparaît rapidement. Elle se transforme rapidement en sloche. On définit « sloche » ainsi: « La sloche, aussi appelée gadoue, est un mélange semi-solide de petits cristaux de glace [...] et d'eau. Dans l'environnement naturel, la sloche se forme quand la glace ou la neige fond ou lors de précipitations mixtes. Cette substance se mélange souvent à de la saleté et à d'autres polluants à la surface, ce qui lui donne une couleur grise ou brune. »
Fait intéressant, la caisse noire environnementale des libéraux s'appelle en anglais « green slush fund », ce qui se traduit littéralement en français par « fonds de sloche verte »; étrangement, la définition courante ne fait aucune mention de sloche verte, mais je suppose qu'on pourrait en faire en y ajoutant un peu de colorant alimentaire. Si on faisait une telle chose, ce serait encore de la sloche, « qui passe souvent par de nombreux cycles gel-dégel avant de se déverser dans les égouts, puis de disparaître complètement ».
Les libéraux espèrent désespérément que quelqu'un ou quelque chose fera en sorte que leur fonds de sloche verte se déverse dans les égouts et disparaisse. Cependant, pour ce faire, ils doivent être prêts à se plier à la volonté de la Chambre et à produire les documents demandés en version non caviardée. Je crois comprendre qu'ils ne veulent pas le faire.
La vérificatrice générale a mis au jour de nombreux cas de corruption apparente. Si le gouvernement remettait les documents demandés, nous pourrions savoir s'il y a eu d'autres cas. On serait porté à croire qu'un gouvernement honnête s'empresserait de remettre ces documents. Or, les libéraux refusent de le faire, ce qui donne l'impression qu'ils ont quelque chose à cacher. C'est peut-être le . C'est peut-être un ou plusieurs ministres. Là où il y a odeur de corruption, on peut dire sans se tromper qu'il y a corruption. Notre nez sent quelque chose. Qu'est-ce qui pue autant? Sous quelle forme cette corruption se présenterait-elle?
L'un des éléments prétendument brillants du plan libéral de lutte contre les changements climatiques était Technologies du développement durable Canada, une fondation créée par les libéraux pour financer les nouvelles technologies propres. Le gouvernement libéral voulait lutter contre les changements climatiques en misant sur l'innovation canadienne.
C'était un objectif louable qui prenait appui sur de bonnes intentions. L'idée semblait bonne. Qui pourrait s'opposer à ce concept? Nous comprenons tous la nécessité de lutter contre les changements climatiques, et les Canadiens devraient être des chefs de file mondiaux dans le développement de nouvelles technologies. Nous avons le savoir-faire, mais ceux qui ont le génie ont parfois besoin d'aide pour concrétiser leurs idées. Cependant, il semble que cette idée brillante se soit transformée en une caisse noire libérale.
À une certaine époque, on entendait par caisse noire le produit de la vente par les officiers du navire de la graisse écumée du chaudron durant la cuisson de la viande salée aux fabricants de suif, ce qui permettait de faire de petits achats pour l'équipage du navire. Il est certain que, lorsque les libéraux sont impliqués, il y a beaucoup de « graissage ». Cependant, je doute que quiconque soit prêt à payer pour leurs résidus de cuisson, alors nous devrions nous tourner vers d'autres définitions.
Une caisse noire peut aussi être un fonds pour soudoyer des fonctionnaires ou pour faire la propagande d'activités illicites. Je pense que c'est plus près de la vérité, même si les fonctionnaires semblent être des initiés non élus du parti.
On pourrait cependant dire que la caisse a été utilisée à des fins de propagande d'activités illicites. Les libéraux ont parlé des changements climatiques et des grandes réalisations futures de Technologies du développement durable Canada. Il se trouve que le plan de lutte contre les changements climatiques des libéraux était ancré dans l'idée de donner de l'argent à leurs amis. Il n'est pas étonnant qu'ils ne veuillent pas rendre publics les documents qui montreront toute l'étendue de leur corruption.
Le dictionnaire Merriam-Webster définit ainsi une caisse noire: « fonds non réglementé souvent utilisé à des fins illicites ». Je suis persuadé qu'aucun député d'en face ne croit vraiment qu'il est juste de récompenser des proches du Parti libéral au moyen de contrats de plusieurs millions de dollars sans aucun examen public. Croient-ils que le public est bien servi par ce conflit d'intérêts? Sont-ils arrogants au point de croire que la fin justifie les moyens, à condition que ces moyens soient ceux des libéraux? Il semble que ce soit le cas, sinon ils mettraient fin à cette supercherie et remettraient les documents. Ils préfèrent paralyser la Chambre plutôt que de faire ce qui s'impose.
J'ai été élevé dans un pays qui croit en l'honneur. J'ai toujours su qu'il est important de faire ce qui s'impose, ce qui est honorable. On juge une personne en fonction des gestes qu'elle pose quand c'est nécessaire, pas seulement quand ça lui convient. Agir incorrectement et de manière déshonorable attire la honte sur une personne, sa famille, ses amis et la nation. Une personne préférerait mourir plutôt que d'agir de manière honteuse.
Apparemment, ce n'est plus le cas au Canada, comme nous l'observons au sein du gouvernement. Lorsque je regarde les députés libéraux, de l'autre côté de la Chambre, je me demande où est passé leur sens de l'honneur. Ils ont tous, sans exception, été élus à la Chambre avec l'intention de faire ce qui s'impose pour le bien du pays, j'en suis sûr. Pour une raison quelconque, ils ont perdu leur sens de l'honneur et ils participent à des actions honteuses. Ils sont complices d'une opération de dissimulation. Ils aident ou encouragent d'éventuelles activités criminelles. Ils ne respectent pas la volonté de la Chambre des communes et l'ordre du Président.
Ils restent assis là et n'ont même pas honte. S'ils avaient honte, ils se présenteraient à la Chambre avec un sac de papier sur la tête pour se cacher des Canadiens dont ils ont trahi la confiance. Cela me désole de les voir, de voir ces personnes qui ont déjà eu pour idéal de servir le pays, et de voir à quel point elles sont tombées bien bas. Les députés libéraux n'ont plus d'honneur et se sont couverts de honte, eux et leurs familles, ainsi que les électeurs qui les ont élus pour qu'ils les servent. Plus ils continuent à dissimuler les faits, plus leurs actions deviennent honteuses.
Bien sûr, il y a une solution. Les libéraux peuvent retrouver leur honneur perdu. Ils peuvent dire au et aux ministres de mettre fin à la dissimulation, de faire ce qui est juste et de remettre les documents. D'une certaine manière, même si cela m'attriste de le dire, je doute que les députés d'en face aient le courage de le faire, et c'est la raison pour laquelle nous devons débattre de la motion dont nous sommes saisis aujourd'hui.
Il est important que les Canadiens sachent que le gouvernement tente de dissimuler des actes répréhensibles. Ces 400 millions de dollars semblent peut-être insignifiants pour un gouvernement libéral qui, en neuf ans, a plus que doublé la dette nationale du Canada et qui distribue ce genre de somme à ses initiés. Il semble qu'enfreindre les règles est chose courante pour les libéraux. Pour les Canadiens, qui se voient imposer une taxe sur le carbone à outrance, ce n'est pas normal. Ce n'est pas normal pour la quantité record de personnes qui fréquentent les banques alimentaires du Canada chaque mois. Combien de gens pourrions-nous nourrir avec cet argent? Les Canadiens sont consternés de voir que l'argent qui devait servir à lutter contre les changements climatiques a plutôt été utilisé pour remplir les poches de libéraux. Les libéraux ne peuvent pas le nier.
La corruption était telle qu'ils ont dû fermer leur caisse noire environnementale. Je pense qu'aucun député ne niera ce que je dis. Cette année, le nous a expliqué la nouvelle stratégie des libéraux pour la lutte contre les changements climatiques. Selon lui, les Canadiens qui s'inquiètent de ne pas pouvoir nourrir leurs enfants manquent de vision. Apparemment, se préoccuper de nourrir ses enfants est égoïste, à l'entendre. Ils devraient mourir de faim pour le bien de la planète. Il est facile d'adopter cette attitude moralisatrice quand on est né dans un milieu privilégié et que, la seule fois qu'on a visité une banque alimentaire, c'était en tant que politicien invité. C'est loin de la réalité que connaissent la plupart des Canadiens.
Il est plus important que nous, à la Chambre, montrions aux Canadiens qu'il y a encore de l'honneur dans ce pays et que la corruption et la cupidité ne seront pas récompensées. Les politiciens à tous les échelons des pouvoirs publics ne devraient pas avoir le droit de cacher la corruption et le gaspillage. Je crois que le jour viendra où les gens diront qu'ils en ont assez des politiciens qui ne comprennent pas que leur rôle est de servir la population, et non de récompenser leurs amis.
Le député de a proposé ce que je considère comme un sous-amendement raisonnable à l'amendement à la motion modifiée. Cela tient compte de la possibilité, même si elle peut sembler mince, que le gouvernement se conforme pleinement à l'ordre de la présidence du 10 juin. Si les libéraux faisaient cela, s'ils respectaient le Président et la Chambre, il ne serait pas nécessaire de renvoyer la question au Comité permanent de la procédure et des affaires de la Chambre. L'adoption de ce sous-amendement pourrait faire gagner du temps au comité dans l'éventualité peu probable où les libéraux décideraient de faire ce qui s'impose.
Quand les libéraux se rendront-ils compte qu'ils n'ont pas le droit d'ignorer la décision du Président et la volonté de la Chambre? Le a dit qu'il admirait la capacité des dictatures à réaliser des choses, alors il est compréhensible qu'il veuille ignorer ceux qui ne voient pas les choses à sa façon. Quelqu'un doit l'informer qu'à l'inverse de ce qu'il souhaiterait, le Canada n'est pas une dictature. Son parti et lui sont censés respecter la primauté du droit, même si cela ne leur plaît pas. Vu ses célèbres aptitudes à équilibrer les budgets et à enregistrer de modestes déficits, ainsi que son refus de se pencher sur la politique financière, il se peut que le premier ministre soit déboussolé.
Le sait que la vérificatrice générale a conclu que certains contrats de Technologies du développement durable Canada présentaient des conflits d'intérêts impliquant des personnes nommées par les libéraux et leurs amis, mais il pense peut-être qu'il ne s'agit que d'un ou deux cas, qu'il n'y a pas de quoi s'emballer et que les Canadiens ne se soucieront sûrement pas d'un ou deux cas.
Cependant, il ne s'agit pas d'un ou deux cas, mais de 186 cas de corruption. Ce n'est ni une erreur ni une personne qui a oublié de se récuser une ou deux fois sans voir qu'il y avait un conflit. C'est un manque systématique qui a coûté 400 millions de dollars aux contribuables jusqu'à maintenant.
Ce n'est que si les documents sont divulgués comme il a été ordonné que nous pourrons savoir si le problème est plus grave encore et si la corruption est plus profonde. S'il n'y a pas d'acte répréhensible, de quoi les libéraux ont-ils peur? Il n'y a qu'une seule raison de ne pas se conformer à l'ordre du , c'est qu'ils savent que les chiffres réels sont bien pires et que la corruption est beaucoup plus répandue qu'ils ne l'ont déjà admis. Il n'est pas étonnant qu'ils ne veuillent pas que la police intervienne.
En refusant de se conformer à l'ordre du , les libéraux paralysent le Parlement et l'empêchent de mener d'autres travaux importants, bien qu'ils ne veuillent pas l'admettre. Ils disent que ce n'est pas de leur faute. Ils disent à qui veut l'entendre que c'est la faute de la méchante opposition qui ne leur permet pas de dissimuler leur corruption. Ils ne comprennent pas pourquoi l'opposition est si méchante avec eux. Nous entendons cela tout le temps, tous les jours.
Les Canadiens ont le droit de savoir en détail qui a profité du scandale des 400 millions de dollars. Ce n'est pas de l'argent qui est sorti de la poche des députés d'en face. Ce n'est pas de l'argent qui vient des dons des donateurs libéraux. C'est l'argent des contribuables, des gens qui se demandent s'ils auront les moyens de chauffer leur maison cet hiver et de nourrir leur famille. Pour les Canadiens, 400 $, c'est beaucoup d'argent, mais 400 millions de dollars, cela dépasse leur imagination. Il n'est pas étonnant que les libéraux pensent pouvoir s'en tirer à bon compte. Ils se disent que les gens ne croiront pas qu'ils peuvent être corrompus à ce point.
Après neuf années sous le gouvernement libéral, les scandales sont trop nombreux pour tous les énumérer. Le montre l'exemple avec ses multiples manquements aux règles d'éthique. Pas étonnant que tant de ministres aient du mal à discerner le bien du mal, comme nous en avons eu maintes preuves au cours de la dernière semaine.
Les Canadiens en ont assez de l'arrogance et du paternalisme que manifestent le et le gouvernement libéral. Apparemment, les libéraux ont toujours raison, et quiconque est en désaccord avec eux est tout simplement trop ignorant pour comprendre. Cela expliquerait pourquoi le premier ministre croit que les parents canadiens devraient laisser leurs enfants crever de faim pour sauver la planète, même s'il n'existe aucune preuve que la moindre de ses politiques aura une quelconque incidence appréciable sur les changements climatiques.
Ceux d'entre nous qui vivent dans le vrai monde savent qu'il est temps pour le gouvernement de faire ce qui s'impose. Les personnes qui vivent dans le monde fantaisiste des libéraux vont poursuivre leurs efforts en vue de paralyser la Chambre et de perpétuer cette opération de dissimulation. Pour ma part, je ne crois pas que participer à la dissimulation d'une mauvaise gestion de fonds publics soit la chose honorable à faire. J'aurais honte d'y participer.
Je demande aux députés d'en face de se remémorer les idéaux et les valeurs qu'ils avaient à cœur lorsqu'ils ont été élus pour la première fois, de se montrer à la hauteur de ceux-ci et de faire ce qui s'impose, c'est-à-dire remettre les documents et mettre fin à cette opération de dissimulation.