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Monsieur le Président, je suis heureux d'avoir la possibilité de poursuivre le débat.
Hier, au début de mon intervention, j'ai cité les paroles du roi Salomon, tirées des Proverbes: « un peuple sans idéal est voué à mourir ». Cet avertissement est gravé sur la Tour de la Paix du Canada et il y a une raison pour cela. Il rappelle aux gouvernements et aux dirigeants, y compris le , que ceux d'entre nous qui siègent dans cette auguste Chambre sont appelés non seulement à donner l'exemple, mais aussi à être des dirigeants visionnaires et à adopter un point de vue à long terme des intérêts de notre pays.
J'ai mentionné hier que je crois que le budget témoigne du manque de sérieux du , de la et, bien franchement, du gouvernement. Je sais que quelques-uns de mes collègues libéraux n'ont pas aimé m'entendre utiliser l'expression « manque de sérieux », mais il n'en demeure pas moins qu'il s'agit d'une description fidèle de ce qui s'est passé dans ce budget. Bien franchement, un premier ministre sérieux ne dirait pas que les budgets s'équilibrent d'eux-mêmes. Un premier ministre sérieux ne dirait pas qu'il ne pense pas à la politique monétaire, qui est cruciale en ce moment dans le cadre des discussions sur l'inflation. Un premier ministre sérieux ne réduirait pas le nombre de pages d'un budget de moitié, le faisant passer de 700 pages l'année dernière à 300 pages cette année, sans rien réduire d'autre.
Pourquoi le gouvernement suppose-t-il qu'il vaut mieux avoir un gouvernement de plus en plus interventionniste? Ce n'est pas le cas. Comme conservateurs, nous croyons que dans la mesure du possible, un gouvernement doit peu intervenir. Il doit prendre le moins de place possible dans la vie des Canadiens. Et il en va de même du fardeau fiscal, d'ailleurs, mais j'y reviendrai dans un instant.
Je souhaite aborder quatre sujets. Je veux d'abord déterminer s'il s'agit d'un budget qui favorise la croissance. Je veux parler de l'inflation et du coût de la vie, qui constituent évidemment les plus gros défis auxquels les Canadiens doivent actuellement faire face. Je veux parler des dépenses, étant donné qu'il s'agit d'un budget très dépensier. Non seulement il prévoit de grosses dépenses, mais il s'agit de dépenses permanentes, qui se traduiront par une énorme dette pour les générations futures de Canadiens. Je veux ensuite parler des impôts et des hausses d'impôts. Le gouvernement libéral parle toujours de soutenir les Canadiens et les contribuables. Malheureusement, tout cela n'est qu'une rhétorique vide, car à chaque budget qu'il dépose, le fardeau fiscal des Canadiens augmente. J'y reviendrai dans un instant.
Je vais d'abord parler de croissance. Un des plus grands défis auxquels le Canada est confronté en ce moment est que notre économie n'est pas positionnée pour la réussite à long terme. Les uns après les autres, économistes et leaders d'opinion ont déclaré que la faible compétitivité du Canada fait en sorte que nous sommes loin derrière sur le marché mondial. J'expliquerai ce que cela signifie dans quelques instants. Le problème, c'est que le gouvernement adore publier des documents comme ce budget. En plein milieu du titre, il y place un mot comme « croissance ». Les libéraux veulent que les Canadiens croient qu'ils ont maintenant énormément investi dans la stimulation de la croissance au Canada, mais le fait est qu'il n'en est rien.
Pourquoi la croissance fondamentale est-elle si importante? Pourquoi les lacunes structurelles de notre économie sont-elles si pernicieuses lorsqu'il s'agit de la prospérité à long terme de notre pays? C'est parce que nous nuisons à notre capacité à soutenir la concurrence sur la scène internationale. Voilà le problème.
En parvenant à apprendre comment produire davantage par habitant et davantage d'unités par habitant, on stimule la prospérité et on atténue les pressions inflationnistes auxquelles notre économie est confrontée. Beaucoup de députés libéraux ne saisissent pas que si notre économie et notre pays deviennent plus productifs, cela réduit la probabilité que l'inflation monte en flèche et que la Banque du Canada, notre banque centrale, ait à intervenir et à augmenter les taux d'intérêt, comme elle le fait en ce moment.
Tout ce que ce budget fera, c'est alimenter l'inflation parce qu'il ne contient que des dépenses, et rien d'autre. Il n'y a presque rien au sujet de la croissance. Les rares éléments de ce budget qui portent sur la croissance sont en fait des subventions au secteur privé. Je ne comprends pas pourquoi les néo-démocrates ne crient pas au meurtre. Ils détestent les subventions au secteur privé, mais voilà que le budget contient un fonds de 15 milliards de dollars, ce qui revient à utiliser l'argent des contribuables pour inciter les entreprises privées à investir dans elles-mêmes et dans les technologies propres.
Rien dans ce budget ne remédie aux obstacles au commerce interprovincial, l'un des facteurs nuisant le plus au rendement économique au pays. À bien des égards, les échanges commerciaux avec nos partenaires étrangers sont plus libres que ceux entre les 10 provinces et les 3 territoires. Il est bien triste de constater que les relations fédérales au Canada ne permettent pas de surmonter les obstacles qui empêchent le libre-échange intérieur.
Il n'y a rien dans ce budget sur une réforme fiscale globale. Les conservateurs demandent une telle réforme. Même le comité des finances, dans l'un de ses premiers rapports et études, a spécifiquement demandé une réforme fiscale globale. Pourquoi? Parce que nous voulons nous assurer que notre système fiscal est équitable, qu'il ne réclame pas d'impôt aux personnes qui n'en ont vraiment pas les moyens, qu'il n'applique pas un taux d'imposition élevé aux mauvaises personnes et qu'il veille à ce que tout le monde paie sa juste part d'impôt.
Il y a quatre secteurs de recouvrement fiscal, que j'aborderai dans un moment. Toutefois, si nous réformons la fiscalité adéquatement, le Canada redeviendra un endroit où le monde veut investir. Les députés ne le croiront pas, mais actuellement, la performance du pays en matière d'investissements est la pire des 30 pays de l'OCDE, dont beaucoup font partie de l'Union européenne. Ces pays comprennent bien sûr le Japon, les États-Unis et le Canada. Nous arrivons à la queue, au 30e rang, pour ce qui est d'attirer des investissements du monde entier, des investissements directs étrangers, comme on les appelle. C'est un résultat lamentable. Le gouvernement a eu sept ans pour remédier au problème et n'a rien fait en ce sens, sauf y consacrer un tout petit peu d'argent.
Par ailleurs, il n'y a rien dans ce budget pour les services à large bande dans les régions rurales. L'une des meilleures améliorations pour notre pays serait de mettre en place les infrastructures requises pour offrir les services à large bande à tous les Canadiens, surtout ceux qui habitent en région rurale, car un grand nombre d'entre eux n'y ont toujours pas accès. Quand nous offrons aux Canadiens un accès aux services à large bande, ils deviennent connectés au monde entier, à l'ensemble de leur pays et à toute leur communauté. Ce lien contribue à améliorer la productivité, y compris nos capacités à affronter la concurrence et à produire. Le fait de disposer de toutes les infrastructures nécessaires pour offrir les services à large bande partout au pays pourrait accroître notre efficience, tant au chapitre des produits que des services. Le budget fait très peu mention des services à large bande, sauf pour souligner les maigres progrès des libéraux dans ce dossier au cours des dernières années. J'imagine que les libéraux estiment que cela est suffisant. Or, ce n'est pas suffisant si l'on veut amener notre pays à être concurrentiel sur l'échiquier mondial.
Il n'y a rien dans ce budget à propos de la résilience du Canada dans le domaine des échanges commerciaux et de la crise climatique. En effet, j'ai remarqué hier qu'il y a une omission flagrante dans ce budget. Parmi les personnes présentes de ce côté-ci de la Chambre aujourd'hui, et qui écoutent attentivement mon discours, certaines d'entre elles habitent dans les régions qui ont été dévastées par une rivière atmosphérique en novembre dernier, en Colombie-Britannique, où des pluies diluviennes ont causé des inondations majeures.
Dans ma collectivité, Abbotsford, toute la prairie Sumas a été inondée. On y trouve beaucoup de producteurs de poulets, d'œufs et de bleuets, de producteurs laitiers et maraîchers et de serriculteurs. La liste est très longue, car Abbotsford est la capitale de l'agriculture de la Colombie-Britannique. En passant, ma circonscription est considérée comme le grenier de cette province, mais aussi d'une grande partie du Canada. C'est la région du pays où l'on retrouve le plus grand nombre d'entreprises agricoles par hectare. Par conséquent, tous les Canadiens peuvent comprendre la gravité de la dévastation quand l'une de nos grandes prairies est submergée par quatre, cinq ou six pieds d'eau.
Nous avons envoyé une lettre à la , cosignée par un certain nombre de mes collègues du Parti conservateur, pour la supplier de prendre cela au sérieux. Il s'agit d'un événement qui se produit une fois tous les 100 ans, mais qui va probablement se produire plus fréquemment à cause des conditions météorologiques liées aux changements climatiques. Il va se répéter. Cela pourrait arriver cette année ou dans trois ans, mais il va se produire de nouveau.
La nous a-t-elle écoutés? A-t-elle communiqué avec nous pour demander de quoi il s'agissait et savoir ce que nous lui demandions précisément de faire? S'est-elle informée des projets qui, d'après nous, avaient besoin d'un financement? Elle n'a même pas communiqué avec nous. Nous pouvons certainement faire mieux en tant que pays, au lieu d'ignorer complètement dans le budget un des événements les plus importants liés aux changements climatiques. Cela n'a même pas été mentionné, alors qu'il s'agit de protéger la vie humaine, de protéger le bétail et de protéger le gagne-pain des gens. De toute évidence, la ministre ne s'en soucie guère.
J'ai énuméré tous les aspects du budget qui auraient pu favoriser la croissance, mais qui ne le font pas. Nous avons besoin d'une reprise économique solidement ancrée et non d'une reprise superficielle comme celle qu'on voit actuellement, qui est portée par l'inflation et qui fera perdre aux Canadiens de plus en plus de terrain. Pour que le pays connaisse une reprise véritable, solidement ancrée, au sein d'une économie concurrentielle, cette reprise doit être mue par le secteur privé, par les petites et moyennes entreprises et oui, par les nombreuses grandes entreprises du pays. On ne devrait pas compter sur un appareil gouvernemental de plus en plus imposant qui tente d'aiguiller l'économie dans la bonne direction, mais qui échoue à tout coup.
Parlons maintenant de l'inflation et du coût de la vie. Les députés se souviendront peut-être que lorsque la a déposé le dernier budget, il y a un an, elle a dit à la Chambre qu'en plus des dépenses faramineuses que contenait le budget — des dépenses records qui ont été en grande partie gaspillées — elle mettait aussi de côté des investissements de 100 milliards de dollars, qu'elle considérait comme un fonds de relance. Elle souhaitait injecter cet argent dans une économie qui tournait au ralenti. Elle a donc réamorcé la pompe, pour ainsi dire, pour ensuite voir ce qui se passerait.
Puis la nous a mis en garde. Elle a dit qu'elle veillerait à ne pas trop stimuler l'économie. Nous savons tous, à la Chambre, que si on stimule trop l'économie et qu'on y injecte trop d'argent, on se retrouve avec plus d'argent pour le même nombre de biens et de services. Cela crée de l'inflation. Elle a dit qu'elle s'occuperait de cela et s'assurerait de protéger les consommateurs et les Canadiens. Elle a dit qu'elle comptait mettre en place des garde-fous axés sur la main-d'œuvre, ainsi qu'un certain nombre d'autres garde-fous, qui lui permettraient de déterminer la nécessité ou non de prendre des mesures de relance et qui lui éviteraient de commettre l'erreur d'injecter trop d'argent et de faire grimper l'inflation. À l'époque, il y a un an, l'inflation n'était pas au niveau où elle est aujourd'hui.
Revenons à aujourd'hui. Hier, j'ai assisté à la séance d'information à huis clos sur le budget, où nous avons pu poser des questions aux fonctionnaires. Nous voulions savoir ce qu'il était advenu des mesures de relance. Nous voulions savoir quelle part des sommes prévues pour les mesures de relance avait été dépensée, si les garde-fous avaient été appliqués et quelle part de ces sommes n'avait pas été dépensée.
Nous n'avons pas obtenu de réponse. Les fonctionnaires ont dit, en hésitant et en cafouillant, qu'ils ne pouvaient pas vraiment déterminer les montants qui ont été dépensés pour le stimulus, parce qu'ils avaient été alloués à divers ministères, lesquels sont responsables de rendre compte de leurs propres dépenses. Ils ont admis qu'ils ne pouvaient pas vraiment nous le dire.
Qu’ont-ils dit au sujet des garde-fous? Qu’ont-ils dit au sujet de ces mesures de protection qui empêcheraient que trop d’argent soit injecté dans notre économie pour stimuler l’inflation? Ils ont dit qu’ils ne savaient pas. Il n’y avait pas de réponse.
Aujourd’hui, je pense que nous connaissons la réponse. Chaque cent de ces centaines de milliards de dollars a été injecté directement dans l’économie. Devinez ce qui s’est produit. Nous avons la pire inflation en plus de 30 ans, et elle a été causée par les mesures du gouvernement libéral.
Je serai le premier à reconnaître que l’inflation n’est pas entièrement due à ce que nous faisons au Canada. Oui, il y a des restrictions dans les chaînes d’approvisionnement partout dans le monde. Oui, le prix des produits de base monte en flèche partout dans le monde et cela augmente le coût de la vie. C’est ce que l’on appelle l’inflation des prix à la consommation. Cependant, il y a aussi quelque chose qui s’appelle l’inflation des prix des actifs et qui concerne notamment le prix des maisons, et ce problème d’inflation là a été causé par le Canada.
Bien entendu, avec l’inflation, des millions de Canadiens ont été laissés pour compte: les Canadiens qui veulent entrer sur le marché de l’immobilier et ceux qui n’ont plus les moyens de nourrir leurs enfants. Ils doivent couper dans les dépenses. Les Canadiens qui ne peuvent pas s’acheter des biens ménagers ont été laissés de côté.
Le pays est actuellement dans une crise de l'abordabilité, et le gouvernement doit en assumer la responsabilité dans une certaine mesure. Ce budget ne fait qu'aggraver la situation. Il exacerbe les pressions inflationnistes que nous observons au pays. C'est un budget très dépensier. Il multiplie les dépenses. On continue d'injecter de l'argent dans l'économie, ce qui alimente l'inflation.
Les Canadiens ne devraient en aucun cas s'attendre à une baisse de l'inflation à moyen terme, ni même à court terme. D'ailleurs, il n'y a pas si longtemps, lors de son témoignage devant le Comité permanent des finances, le gouverneur de la Banque du Canada a dit que nous devrions nous attendre à ce que la situation s'aggrave avant de s'améliorer. Le gouvernement libéral en est-il responsable? Bien sûr que oui. Les libéraux sont les seuls responsables des dépenses gouvernementales, et elles sont énormes dans ce budget.
En examinant la partie du budget portant sur les dépenses, j'ai vu des dépenses supplémentaires de 56 milliards de dollars. C'est énorme. Pire encore, la plupart de ces dépenses supplémentaires sont permanentes.
Je rappelle aux députés qu'en janvier 2021, il y a un peu plus d'un an, la a reçu une lettre de mandat du . Pour ceux qui l'ignorent, la lettre de mandat est simplement une longue liste d'instructions que le premier ministre donne à de nouveaux ministres ou à d'autres ministres dont il veut renouveler les directives.
Il lui a donc donné cette lettre de mandat dans laquelle on peut lire: « sans créer de nouvelles dépenses permanentes ».
Point final. Il n'y aurait aucune nouvelle dépense permanente.
Voilà les instructions qu'elle a reçues il y a un peu plus d'un an, en pleine pandémie de COVID, alors que les libéraux dépensaient sans compter et que l'on pouvait peut-être comprendre qu'il y ait des raisons valables de dépenser un peu plus que d'habitude dans le budget.
Nous voici en mars. Il y a quatre mois à peine, à la fin de 2021, le a décidé, pour une raison quelconque, d'adresser une nouvelle lettre de mandat à la , quelque 11 mois après la première. Nous l'avons examinée attentivement et n'y avons trouvé aucune référence à de nouvelles dépenses permanentes. Les libéraux ont supprimé cette directive du document.
Ceux qui croient que le gouvernement libéral est déterminé à vivre selon ses moyens se trompent, comme on vient de le dire. Le gouvernement n'est pas sérieux, comme je l'ai dit plus tôt, et nous ne pouvons prendre au sérieux aucun des engagements qu'il prend, parce que, bientôt, les libéraux changeront d'idée en disant: « c'est dommage, tant pis, réjouissez-vous ».
Ce budget prévoit une tonne de dépenses. Il y a évidemment les dépenses du NPD consacrées aux soins dentaires. On verse encore plus d'argent à la Banque de l'infrastructure du Canada, qui est un échec. En fait, les libéraux ont élargi le mandat de l'inefficace Banque de l'infrastructure du Canada, qui se montre incapable de débloquer les fonds et d'investir dans les infrastructures dont le pays a besoin. Il y a encore plus de dépenses et de gaspillage, et qui paie la note? Ce sont les contribuables et les consommateurs parce que les dépenses font grimper l'inflation, et on abandonne ainsi les Canadiens à leur sort. Les contribuables doivent encore une fois payer la facture.
Je n'ai même pas mentionné le fait qu'il s'agit d'un gouvernement néo-démocrate—libéral, d'une alliance contre nature. Qui est aux commandes dans ce monde à l'envers? C'est le NPD. Le NPD dit au gouvernement libéral combien d'argent des contribuables il devrait dépenser, et la liste est longue. Bon nombre des demandes du NPD, au moment de son union de fait avec le Parti libéral, ne se trouvent pas dans le budget. Elles seront incluses dans les deux prochains budgets. Elles s'en viennent. Les députés peuvent en être certains.
Des promesses que le gouvernement a faites pendant la dernière campagne électorale ne se trouvent pas non plus dans le budget.
Il y aura d'autres dépenses. La a laissé entendre qu'elle allait freiner les dépenses et faire preuve de retenue à cet égard. Elle a affirmé que notre avenir est entre bonnes mains. Or, le bilan des libéraux montre le contraire.
En fait, les députés savent-ils que, depuis leur arrivée au pouvoir, les libéraux ont augmenté les dépenses gouvernementales de 53 % en à peine plus de six ans? Une grande partie de ces dépenses sont permanentes et alimentent l'inflation au Canada. Ce sont les futures générations de Canadiens qui devront payer la note.
Les députés savent-ils aussi que, depuis le début de la pandémie, en 2019, les dépenses gouvernementales ont augmenté de 25 %? La déclare à la Chambre qu'elle assure une gestion disciplinée des dépenses gouvernementales et qu'elle les freine. Elle nous demande de lui faire confiance.
J'ai également parlé d'impôts. Ce budget est rempli de hausses d'impôts. Les libéraux ont été très discrets à cet égard. Il faut examiner le budget de fond en comble pour les trouver.
Le budget prévoit évidemment une augmentation des taxes sur l'alcool à cause de l'indexation des droits d'accise sur l'alcool. Le gouvernement libéral a fait quelque chose de vraiment astucieux en 2017. Il a dit qu'il ne voulait pas avoir à demander sans cesse la permission des représentants du peuple pour dépenser l'argent des contribuables. Il allait donc prévoir une clause d'indexation qui augmenterait automatiquement les taxes imposées aux Canadiens chaque année. Il l'a fait au moyen de la taxe d'accise.
Nous pourrions aussi parler de la TPS. Le Canada subit l’inflation, et par conséquent, les recettes provenant de la TPS sont montées en flèche grâce aux recettes pétrolières et gazières qui ont été engrangées. Le prix de l’essence à la pompe a augmenté, ce qui a laissé les Canadiens démunis. Ils ne sont plus en mesure de faire le plein pour aller au travail ou emmener leurs enfants à l’école, à leur entraînement de hockey ou à leurs cours de musique.
En plus du prix élevé de l’essence, le gouvernement en rajoute une couche avec la TPS. Plus l’inflation monte, plus les recettes du gouvernement sont importantes; ce qui explique les revenus exceptionnels de l’an passé. Ces revenus exceptionnels ne sont pas dus à une bonne gestion de la part du gouvernement. Ils ne sont pas révélateurs de bons résultats économiques.
Le gouvernement et le n’ont eu qu’à attendre que les recettes générées par l’inflation atterrissent dans les coffres, grâce à une TPS et à une taxe d’accise élevées. Ce qui a bien sûr eu pour effet de laisser les Canadiens pour compte, car ce sont eux qui paient la facture. C’est tout à fait inacceptable. Les Canadiens méritent mieux que cela.
Il est question du logement dans le budget. La a fait grand cas de cet enjeu. Après qu'elle eut prononcé son discours sur le budget hier, je lui ai posé une question. J'ai mentionné que le logement est la principale source de préoccupation des familles canadiennes, surtout celles n'ayant pas de maison. Ces familles n'ont plus les moyens de s'acheter une maison à cause de l'inflation et du coût inabordable des logements.
En effet, le prix des logements a plus que doublé au Canada depuis l'arrivée au pouvoir des libéraux. On n'observait pas une telle inflation dans le secteur du logement à l'époque de Stephen Harper, n'est-ce pas? Il y avait des augmentations régulières, mais elles étaient contrôlées. Les prix étaient stables. De nos jours, les prix ne sont plus stables, et les familles sont laissées pour compte.
Quand j'ai posé une question à la hier, elle n'a pas pu répondre. Elle s'est contentée de dire que j'avais raison, et que le logement est effectivement le principal problème au Canada actuellement, surtout pour les familles canadiennes. Elle a déclaré qu'elle allait doubler le nombre de logements construits au pays au cours des 10 prochaines années. Les députés s'en souviennent-ils? Elle a promis à la Chambre et aux Canadiens que, au cours des dix prochaines années, elle doublerait le nombre de logements construits. En fait, elle a utilisé le mot « nous ». Je présume que c'est le nous royal, et qu'elle faisait référence au gouvernement.
J'ai dit à la que, si elle entendait doubler le nombre de logements construits, le gouvernement et elle devaient savoir combien l'avaient été au cours des sept dernières années, soit depuis leur arrivée au pouvoir. Il faut qu'elle le sache, autrement, il serait irresponsable d'affirmer que les libéraux doubleront ce nombre. J'ai dit que je voulais simplement savoir combien de logements avaient été construits dans les sept années du règne du gouvernement actuel.
La a hésité, tergiversé et, pendant environ deux minutes, elle a pontifié et tourné autour du pot. Elle n'a jamais répondu à la question, même si certains de mes collègues continuaient de lui demander: « Quel est le nombre? Combien de logements avez-vous construits dans les sept dernières années? » Elle n'avait pas la réponse, mais cela ne l'a pas empêchée d'affirmer qu'elle allait doubler le nombre au cours des dix prochaines années. Elle ne sait même pas quel nombre cela représente. Voilà le genre de leadership économique, financier et fiscal que nous sert le gouvernement néo-démocrate—libéral.
Il y a une solution pour régler le problème de l'explosion du prix des maisons au pays. D'ailleurs, il y a une solution pour régler le problème de l'inflation galopante dans son ensemble, qu'il s'agisse du prix de l'essence, des articles ménagers ou de tout ce qu'on achète, ou même du prix des services dont nous avons besoin. L'inflation a fait bondir le prix de tout. Il y a un moyen de contrôler l'inflation, en particulier dans le marché immobilier. Les députés connaissent-ils ce moyen? Merci de le demander. Il faut limiter les dépenses gouvernementales.
Au lieu de cela, le gouvernement actuel a fait exactement l'inverse. Il attise la flamme de l'inflation. En fait, il a jeté de l'huile sur le feu, et, à court terme, les choses ne feront qu'empirer au Canada.
Avant de terminer, j'ai une motion à présenter. Je tiens à dire que, comme tout autre budget rempli de mauvaises politiques et de dépenses libérales massives, il y a toujours certaines mesures que nous pouvons appuyer. Par exemple, l'augmentation des dépenses liées à la défense est une mesure que nous appuierions, mais il faut souligner que le gouvernement actuel a laissé s'accumuler un déficit en ce qui concerne les investissements au titre de la défense. Maintenant, il veut se rattraper, mais on voit qu'il ne s'agit que d'une mise de fonds de 6 milliards de dollars pour renforcer la capacité du Canada à se défendre et à participer au sein de la communauté des nations, au besoin.
Nous pouvons aussi appuyer une stratégie de 3,8 milliards de dollars concernant les minéraux critiques, car ces minéraux sont d'une importance cruciale pour l'industrie des véhicules électriques, secteur dans lequel nous essayons de nous tailler une place. J'aimerais voir le Canada devenir un chef de file dans ce domaine.
Il y a une interdiction d'acquisitions immobilières par des acheteurs étrangers pour deux ans. Je pense que nous pouvons également appuyer cette mesure.
Bien sûr, les petites entreprises bénéficient d'une légère amélioration en ce qui concerne leur taux d'imposition. Les petites entreprises de tout le pays seront heureuses de constater que le gouvernement a finalement accepté, après des années de revendications, de revoir le calendrier d'élimination progressive du taux d'imposition des petites entreprises.
Comme je l'ai mentionné au début de mon discours, il s'agit d'un budget qui manque cruellement de vision. Les Canadiens peuvent faire mieux. Notre pays compte d'immenses richesses, que ce soit du point de vue des ressources naturelles, du capital humain ou du système d'éducation. Nous pouvons faire bien mieux que de passer notre temps à emprunter des dizaines et des centaines de milliards de dollars chaque fois qu'un gouvernement dépose un budget. Nous ne devrions pas avoir à agir de la sorte. En empruntant pour dépenser, nous injectons de l'argent dans l'économie, ce qui fait grimper l'inflation, laissant ainsi pour compte des millions de Canadiens. Nous pouvons faire mieux.
Je propose, avec l'appui du député de :
Que la motion soit modifiée par substitution, aux mots suivant le mot « Que », de ce qui suit:
« Que la Chambre n'approuve pas la politique budgétaire du gouvernement puisqu'elle omet:
a) de freiner les dépenses pour contrôler l'inflation;
b) d'offrir des allégements fiscaux aux Canadiens;
c) de prendre des mesures immédiates pour augmenter l'offre de logements. »
:
Monsieur le Président, nous sommes dans un contexte de crises multiples, celles que nous vivons et celles qui nous guettent. Nous nous attendions donc à ce que le budget propose des solutions directes aux risques associés à ces crises.
Il y a d'abord la crise sanitaire. Après plus de deux ans de pandémie, nous sommes de nouveau confrontés à une nouvelle vague.
Il y a ensuite la crise de l’inflation. Depuis plusieurs mois, l’inflation est plus élevée que ce à quoi on s’attendait, et cela semble vouloir perdurer, pour un certain temps, à des niveaux plus élevés. C’est très inquiétant.
Il y a évidemment la guerre en Ukraine. Les premières victimes sont le peuple ukrainien, qui subit les bombardements et des atrocités sans nom. Ce conflit a des répercussions sur l’ensemble de la planète, et nous en subissons ici aussi les contrecoups.
Il y a enfin la crise environnementale, avec toutes les catastrophes climatiques auxquelles nous assistons.
Nous sommes dans un genre de poupée russe de crises, ce qui apporte beaucoup de risques. Nous sommes dans un contexte incertain, et le budget était l’occasion de mieux nous protéger contre tous ces risques. Or, ce budget nomme à peu près tous les problèmes, qu'il cite en détail, mais il ne règle à peu près rien. C’est tout un paradoxe.
Ce qu’on voit dans ce budget, tout comme on l'a vu dans les budgets précédents et dans toutes les actions du gouvernement, c’est un État fédéral centralisateur comme jamais. Le budget est encore une fois l'occasion de centraliser davantage le pouvoir de la fédération. C’est une tendance lourde: le bulldozer avance lentement, mais constamment.
Je vais donner un exemple. Le gouvernement veut s’attaquer au problème du logement. Or, il fait des menaces. Il dit aux municipalités qu'il procédera à des coupes dans le soutien aux infrastructures si elles ne développent pas assez de logements. C’est encore de l’empiétement. C’est encore l’État centralisateur. C’est encore papa Ottawa qui veut être l’alpha et l’oméga, décider de tout et dicter la voie à suivre à tout le monde. C’est inacceptable, et c'est inacceptable pour le Québec.
Le paradoxe, c’est que, alors que la Chambre reconnaît ma nation en mots, le gouvernement la force à entrer dans le moule canadien, façonné encore une fois par papa Ottawa. Nous ne pouvons plus exister à notre manière. C’est ce que nous rappelle ce budget. Nous avons de moins en moins de marge de manœuvre pour faire les choses à notre manière.
Le meilleur exemple est évidemment le financement de la santé. Dans le budget, il n’y a aucun engagement d’Ottawa à revoir son financement pour les cinq prochaines années. Nous sommes en pleine crise sanitaire, notre système a reçu un maximum de pressions, les gens du réseau sont à bout du souffle, et nous sommes au bout du rouleau. Au lieu de financer le système de santé selon ses moyens, papa Ottawa nous dit que nous n’en faisons pas assez, et ce, même s’il ne le finance pas suffisamment.
Alors que le Québec et les provinces demandent un meilleur financement sans condition, papa Ottawa nous annonce qu’il veut simplement parler de conditions sans financement. Par exemple, la version française du budget nous dit, à la page 181: « Toute discussion entre le gouvernement fédéral et les provinces et les territoires portera sur la production de meilleurs résultats en matière de soins de santé pour les Canadiens. »
Cela signifie davantage de normes, sans qu’il y ait de financement, et ce, alors qu’année après année, le directeur parlementaire du budget rappelle que, pour rééquilibrer les finances entre Ottawa et les provinces, les transferts doivent être établis à 35 %. Le Conference board le dit, le Conseil de la fédération le dit, Québec le demande, les provinces le demandent, le Bloc le demande, mais papa Ottawa dit non. Il dit que nous n'aurons rien, sauf des conditions.
Les transferts sont à 22 %, et la a justifié son inaction en prétextant un transfert de points d’impôt qui date des années 1960. Elle a fait fi des coupes qui durent depuis des décennies et de toutes les études sérieuses sur le sujet. Cela s’appelle « être arrogant, pas à peu près ».
Parlons maintenant des aînés. On voit que tout augmente. On sait aussi que, en raison de la guerre en Ukraine, le prix de la nourriture va exploser. Les premières victimes de l’inflation, ce sont les aînés. Ces personnes ont souvent des revenus fixes qui ne sont pas ajustés à l’inflation. Il aurait fallu leur donner ici un coup de pouce. Or, papa Ottawa ne le fait pas.
La pousse même le bouchon plus loin. Dans son budget, elle nous présente un graphique selon lequel les aînés sont de toute façon beaucoup plus riches que le reste de la population et que papa Ottawa en a déjà bien assez fait.
Les groupes qui représentent les aînés se sentent trahis: on maintient deux classes d’aînés et on ne répond pas aux besoins. La ministre a présenté son petit graphique en disant que les aînés ne sont pas à plaindre et qu'ils ont déjà en masse d'argent. C'est ce qu'on voit.
Pour ce qui est de l'inflation, avec toutes les crises qui s'enchevêtrent, la forte inflation est particulièrement préoccupante. Le gouvernement devait donner un coup de pouce aux aînés et aux plus démunis, il ne le fait pas ou presque pas.
Il devait donner un coup de pouce aux PME qui sont les plus touchées par la forte inflation. On peut penser aux fermes familiales, aux chauffeurs de taxi, aux bus. Il n'y a rien pour eux. Papa Ottawa décrit le problème de l'inflation dans le budget, mais ne les aide pas.
Je veux vous donner un exemple concret qui montre qu'Ottawa nomme les problèmes, mais ne fait rien. Dans le budget, il y a une partie sur le problème de la pénurie des semi-conducteurs. Au Québec, il existe des entreprises spécialisées dont on peut être fiers et qui sont en place depuis plusieurs générations. Ces entreprises adaptent les camions pour en faire, par exemple, des ambulances, des camions blindés, ou y ajoutent des boîtes de chargement adaptées. C'est une spécialité du Québec.
La pénurie de semi-conducteurs fait que les gros fabricants de camions ne produisent presque plus et que nos entreprises spécialisées n'arrivent plus à s'approvisionner. Cela fait des mois que nous interpellons la ministre à ce sujet.
En décembre, nous avons même donné notre appui au projet de loi , parce qu'elle nous avait assuré que le problème de pénurie était sur le point d'être réglé et qu'elle nous enverrait même des chiffres pour le prouver. Nous l'avons crue et nous étions de bonne foi. Rien n'a été fait et nous n'avons jamais vu les chiffres. C'était complètement faux. Le problème s'est depuis aggravé.
Les entreprises risquent maintenant la faillite. On risque de perdre pour de bon des secteurs spécialisés qu'on occupe depuis des générations. Le rôle du gouvernement, c'est de soutenir les entreprises pour leur permettre de traverser la crise.
Les entreprises se sont regroupées. Elles ont interpellé le gouvernement. Elles ont demandé de rencontrer la ministre. Au Bloc, cela fait des mois que nous attendons une rencontre à ce sujet. C'est le silence radio.
Dans le budget, la ministre nomme le problème des semi-conducteurs, mais elle ne règle rien. Elle ne fait rien pour sauver ce secteur qui est important pour l'économie du Québec. Tout ce qu'elle dit, c'est qu'à terme, le gouvernement va se pencher sur la photonique pour voir si le Canada pourrait créer ses propres semi-conducteurs. Toutefois, on ne sait pas quand.
Ce n'est pas cela le problème. Il faut plutôt donner un coup de pouce aux entreprises qui vont fermer parce que Ford et GM ne sortent presque plus de camions à cause de la pénurie des semi-conducteurs. Il faut juste les soutenir le temps que les géantes américaines relancent leur production. Est-ce que c'est parce que ces secteurs spécialisés sont au Québec qu'Ottawa les abandonne? Si c'était en Ontario, est-ce que papa Ottawa aurait agi? Cela m'inquiète.
On parle d'un enchevêtrement de crises. Parmi toutes les crises actuelles, la plus importante est la crise environnementale. Le climat est bouleversé et il faut poser des gestes hyper importants maintenant si on veut éviter le pire.
Alors même que le GIEC nous dit qu'il faut renoncer à tout nouveau projet d'hydrocarbure si nous voulons encore avoir une chance d'éviter le pire, papa Ottawa fait le contraire. Il envoie son annoncer un projet de 1 milliard de barils. Le ministre est celui qui a fondé Équiterre avec Laure Waridel et qui avait grimpé sur la Tour CN pour l'environnement quand il était chez Greenpeace.
En un geste, en une seule décision, il vient de porter un coup terrible à la planète. Peu d'humains auront nui de la sorte au climat. Par ce geste, il a mis au rebut toute son implication passée, toutes ses valeurs et tous ses engagements. Il a bradé tout cela pour servir papa Ottawa, qui est un État pétrolier et un cancre de l'environnement.
Ailleurs dans le monde, des ministres de l'environnement ont démissionné pour bien moins que cela. Désormais, c'est ce qu'on va retenir de ce ministre. Je rappelle que ce dont on se souvient du maréchal Pétain, ce n'est pas d'avoir gagné la bataille de Verdun.
Le ministre de l’Environnement et du Changement climatique ou de la pollution a choisi de faire son annonce la veille du budget et juste avant que la Chambre s'arrête pour deux semaines. C'était calculé.
Je pensais que pour essayer de compenser cette compromission, on retrouverait des mesures extraordinaires pour l'environnement dans le budget. Eh bien, c'est non. On a surtout beaucoup de gros flous mous: un éventuel fonds public privé à la manière de la Banque de l'infrastructure du Canada qui est un flop.
Le concret, c'est le soutien au secteur des énergies fossiles: des milliards pour des projets de captation du carbone pour les sables bitumineux, une technologie qui n'est pas au point et qui va coûter une vraie fortune si jamais cela se concrétisait. Selon les données de l'Agence internationale de l'énergie, si le privé en soutenait le coût, cela ferait quadrupler le prix de l'essence à la pompe.
En plus de cela, Papa Ottawa annonce qu'il va soutenir le développement des petits réacteurs nucléaires mobiles pour permettre à l'industrie d'extraire plus de pétrole et de revendre le gaz économisé. Voilà le plan du gouvernement pour l'environnement, malgré tous les risques et les préoccupations en matière de santé.
Dit autrement, mercredi, le annonce un projet d'extraction d'un milliard de barils et, le lendemain, la annonce plus de soutien pour le secteur des hydrocarbures. Voilà le plan d'Ottawa pour l'environnement.
Illustrant à quel point Ottawa va à l'opposé du rapport du GIEC, le journaliste Philippe Mercure, de La Presse, écrit:
Le rapport comporte de longs passages sur les risques de « verrouillage », c’est‑à‑dire de construire de nouvelles infrastructures qui pollueront pour des décennies et mineront nos efforts.
On aurait d’ailleurs pu croire que le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, s’adressait directement au ministre de l’Environnement en présentant ce document lundi.
« Les militants du climat sont parfois dépeints comme de dangereux radicaux, alors que les véritables radicaux dangereux sont les pays qui augmentent la production de combustibles fossiles. Investir dans de nouvelles infrastructures de combustibles fossiles est, moralement et économiquement, une folie », a‑t‑il dit.
Aujourd’hui plus que jamais, faire partie du Canada, c’est choisir le rôle de cancre de l’environnement à l’échelle planétaire.
Le Bloc québécois avait cinq demandes, cinq attentes inconditionnelles, ainsi qu'un éventail de mesures plus ciblées. Les quatre premières de nos cinq attentes inconditionnelles ne se retrouvent pas dans le budget: la santé, les aînés, la finance verte et une transition acceptable, et des gestes concrets pour l'inflation.
Le budget se préoccupe au moins du logement des Premières Nations. C'était l'une de nos cinq demandes. Elle est incluse dans le budget, mais il faut maintenant souhaiter que, pour une fois, l'argent voté dans le budget se rende sur le terrain pour améliorer la vie des Autochtones. En effet, ce qu'on a vu jusqu'à maintenant, c'est que les libéraux votent l'argent, mais ils ne le dépensent pas. Il en découle de nombreux problèmes, comme un manque d'accès à l'eau potable, qui perdurent et qui ne se résolvent pas.
Le budget contient des mesures pour le logement, mais le Bloc québécois juge évidemment qu'il n'y a pas suffisamment de financement pour le logement social. Le problème est majeur et la solution passe par un soutien de l'offre. On parle de 6 000 logements abordables, ce qui voudra dire un appartement de deux chambres à coucher loué 1 200 $ par mois. Cela ne cadre pas avec la définition du Bloc québécois de ce qu'est le logement social. Les sommes sont là, mais il faut en faire beaucoup plus.
Comme je disais au début de mon discours, on est aux prises avec plusieurs crises. Le gouvernement les connaît et les nomme dans le budget, mais n'y apporte aucune réponse la plupart du temps. Par ailleurs, quand il en apporte, elles sont très mal choisies. C'est un problème.
De plus, ce qu'on voit, c'est un État de plus en plus centralisateur qui s'immisce et veut imposer un modèle, un moule, Papa Ottawa qui dit aux provinces et au Québec « les enfants, voici quoi faire et comment être ». C'est inacceptable.