La Chambre reprend l'étude, interrompue le 21 mars, de la motion portant que la Chambre approuve la politique budgétaire générale du gouvernement, ainsi que de l'amendement.
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Monsieur le Président, je vous informe que je partagerai mon temps de parole avec le député de .
Je suis ravi de prendre la parole à la Chambre aujourd'hui pour appuyer le budget de 2007, qui est dans l'intérêt de tous les Canadiens. Je veux parler précisément de ses conséquences pour ma province, la Saskatchewan et, plus particulièrement, dissiper quelques-uns des mythes véhiculés par divers politiciens locaux et membres des médias au sujet du programme de péréquation.
Ce budget est bon pour un certain nombre de raisons et à différents égards.
D'abord, il parle de régler le déséquilibre fiscal. Les députés du Parti libéral avaient refusé d'admettre qu'il y avait un déséquilibre fiscal. Nous l'avons admis volontiers avant la présentation du dernier budget et nous avons pris des mesures pour corriger la situation, pour régler le déséquilibre fiscal et pour rétablir l'équilibre fiscal, ce qui permettrait à toutes les provinces de recevoir des avantages accrus au moyen des paiements de transfert. Ce qui est plus important, on établirait un ensemble de règles pour que toutes les provinces puissent savoir exactement comment ces paiements de transfert seraient structurés et connaître les formules employées pour remettre chaque année les paiements aux provinces.
Le déséquilibre fiscal inquiète les provinces depuis 20 ou 30 ans. Nous pouvons enfin dire que nous avons dissipé leurs craintes et que l'équilibre fiscal a été établi.
Quoi qu'il en soit, le budget de 2007 ne fait pas que s'occuper des provinces. Nous constatons également qu'il réalise des progrès importants et qu'il accorde des fonds à différents secteurs de notre économie.
Par exemple, le secteur agricole bénéficie considérablement du budget. De nouveaux fonds de plus de 1 milliard de dollars sont affectés aux producteurs agricoles. Une partie de ces fonds sera versée dans le cadre d'un nouveau programme de sécurité du revenu, semblable à l'ancien programme CSRN; ainsi un montant de 400 millions de dollars, fondé sur le coût de production, sera distribué aux producteurs. En outre, un montant de 1,5 milliard de dollars visera à promouvoir et à élargir notre nouvelle industrie des biocarburants.
J'ai déjà déclaré à maintes reprises, ici même et ailleurs, que je ne crois pas, certes, que le secteur des biocarburants constituera la panacée absolue à nos problèmes dans le domaine de l'agriculture. Toutefois, il contribuera largement à garantir que les producteurs agricoles disposent d'un autre débouché. Je pense qu'au cours des prochaines années, les prix des denrées de base vont augmenter; nous verrons alors les retombées du secteur des biocarburants, qui inciteront les producteurs à se lancer dans cette activité et à lui consacrer des investissements considérables. Ainsi, ils deviendront partie prenante d'un secteur qui absorbera certaines matières brutes et offrira un produit qui sera en grande demande partout dans la province. Voilà une excellente nouvelle pour les producteurs agricoles de la Saskatchewan.
En outre, les crédits affectés aux personnes âgées et à l'environnement sont majorés, et augmentés de beaucoup dans le cas des infrastructures, ce à quoi j'applaudis avec enthousiasme. Plus de 33 milliards de dollars seront alloués aux infrastructures au cours des sept prochaines années. Je suis conscient des retombées qu'auront ces fonds dans ma circonscription. J'ai travaillé en concertation avec certaines municipalités de ma circonscription, , à certains projets d'infrastructure qui ont besoin de financement, et l'argent est enfin débloqué. Nous avons une enveloppe garantie et prévisible pour les projets d'infrastructure qui aidera toutes les municipalités et réduira le déficit relatif aux infrastructures, dont les municipalités parlent depuis plusieurs années. Voilà une excellente nouvelle pour les municipalités, les villages et les grandes villes de la Saskatchewan.
J'en viens maintenant à l'aspect du budget qui semble susciter le plus de controverse, ou du moins le plus de discussions, dans ma province de la Saskatchewan, et il s'agit de la péréquation.
Dans les campagnes électorales de 2004 et de 2006, les conservateurs ont indiqué qu'ils souhaitaient réformer la méthode de calcul de la péréquation. Nous avons déclaré que nous passerions d'une norme fondée sur cinq provinces à une norme fondée sur les dix provinces, et nous l'avons fait dans notre budget de 2007. Nous avions promis de permettre aux provinces d'exclure 100 p. 100 des ressources naturelles non renouvelables, et nous l'avons fait dans notre budget de 2007.
Ce qui suscite la controverse, c'est le plafond financier que nous avons fixé. Je vais, pendant quelques instants, expliquer en quoi cette mesure est absolument équitable et doit être appliquée dans le cadre du système de péréquation.
Comme la plupart des gens le savent, la péréquation est un programme prévu dans la Constitution, qui a été créé en 1957 dans le but de permettre à toutes les provinces d'offrir des services comparables avec des taux d'imposition relativement semblables. Une formule a été établie pour déterminer la capacité financière ou la richesse relative de chaque province. Les provinces moins à l'aise, qui avaient des moyens financiers inférieurs à la moyenne, devaient recevoir des paiements de péréquation. Ce programme a connu de nombreux changements dans les 50 dernières années, mais il n'y a jamais eu de règles fixes permettant aux provinces de prévoir la somme de leurs futurs paiements de péréquation. Il n'y avait pas non plus de règles établies ou équitables déterminant le paiement à verser aux provinces moins nanties dans le cadre de la péréquation. C'est ce que nous avons fait.
Toutefois, de nombreux politiciens des régions et quelques politiciens fédéraux ont participé au débat à la suite de la controverse sur la Saskatchewan. Il ont dit que cette province était pénalisée parce que, même si l'on soustrait 100 p. 100 des recettes de l'exploitation des ressources naturelles non renouvelables, la province ne recevra pas le plein montant en raison du plafond fixé à la péréquation.
Ce plafond vise à s'assurer qu'aucune province recevant des paiements de péréquation ne se retrouvera ainsi plus riche qu'une province qui n'en bénéficie pas. Autrement dit, aucune province recevant de l'argent en vertu du programme de péréquation ne devrait, à la suite de ces paiements, se trouver plus riche qu'une province qui n'est pas admissible à ces paiements. C'est le simple bon sens.
Pour illustrer cela, j'ai utilisé plusieurs fois une anecdote qui remonte à mes jeunes années. Nous étions un groupe d'amis âgés de huit, neuf ou dix ans. Nous allions voir des films ou allions à des fêtes — ce genre de choses. Je me rappelle que l'un d'eux semblait n'avoir jamais autant d'argent que les autres.
Quand nous prévoyions aller voir un film, par exemple, celui-là faisait le tour du groupe en demandant si nous pourrions lui prêter 25 ¢ ou 50 ¢ pour qu'il puisse aller voir le film. En arrivant au cinéma, nous découvrions qu'il avait plus d'argent que nous tous. Ce qui me choquait le plus, c'était qu'il achetait plus de friandises que les autres et ne les partageait pas. Je ne croyais pas que c'était juste à cette époque, et je ne crois pas que ce concept le soit davantage aujourd'hui.
C'est de cela que nous parlons aujourd'hui. Le plafond garantit qu'aucune province bénéficiant de la péréquation n'aura de plus grands moyens financiers que les provinces qui n'en bénéficient pas. Nous avons pris l'Ontario comme critère de base.
Des députés, notamment celui de , le premier ministre Calvert et M. Brad Wall, chef de l'opposition officielle en Saskatchewan, ont dénoncé la mesure. Ils affirment qu'elle est injuste pour leur province. Cependant, ils ne comprennent pas le concept de péréquation. La péréquation et l'esprit qui se trouve à la base du concept, c'est d'égaliser les revenus et la capacité financière des provinces. La péréquation ne vise pas à permettre à une province d'encaisser de l'argent pour finalement se retrouver dans une meilleure situation financière que les provinces donatrices. Ce serait injuste et illogique.
Par conséquent, j'estime que les critiques formulées par certains de ces politiciens ne sont rien d'autre que de la petite politique partisane mesquine qui ne vise qu'à faire des gains politiques à court terme. Par ailleurs, le programme de péréquation protège la Saskatchewan.
J'espère que ma province ne fera jamais partie des provinces démunies, mais si cela se produisait, la formule de calcul, qui exclut la totalité des ressources naturelles non renouvelables, permettrait à la Saskatchewan de prendre part au programme et de retirer plus d'argent qu'elle n'en a jamais reçu dans le passé.
J'ai un autre argument. Selon certaines critiques formulées contre la formule de péréquation, les projections donnent à penser que la Saskatchewan ne recevra pas de paiements de péréquation l'an prochain en raison de la modification de la formule et du plafonnement. Je tiens à dissiper ce mythe.
Si la province ne recevait pas de paiements l'an prochain, ce serait parce qu'elle n'y est pas admissible. Sa richesse serait telle qu'elle la disqualifierait. De même, l'Ontario, qui n'a jamais reçu un sou en paiement de péréquation depuis la création du programme, il y a 50 ans, et l'Alberta, qui est la province la plus riche de la Confédération en ce moment, ne reçoivent pas de paiements de péréquation.
Si la Saskatchewan devenait inadmissible aux paiements de péréquation, ce sera en raison de sa richesse. La province se classe troisième au Canada par la croissance économique. C'est quelque chose dont nous devrions nous réjouir. Nous devrions nous réjouir du fait que la Saskatchewan puisse enfin se dire économiquement solide.
Pourtant, on nous critique. Le député de , le premier ministre Calvert et d'autres affirment que ce n'est pas bien. Ils veulent continuer de recevoir l'argent des autres provinces peu importe leur situation économique. Ce n'est tout simplement pas juste. Nous avons mis des règles en place pour nous assurer que toutes les provinces sont traitées également. C'est pourquoi la Saskatchewan est la grande gagnante du budget. C'est pourquoi les Canadiens sont les grands gagnants.
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Monsieur le Président, en tant que représentant des familles, des entreprises et des aînés de Lévis, de Bellechasse et des Etchemins en cette Chambre, je suis honoré de prendre la parole aujourd'hui pour appuyer sans réserve le dernier budget 2007 du nouveau gouvernement canadien, un budget historique pour rétablir l'équilibre fiscal avec les contribuables et se tourner résolument vers le développement durable.
Vous connaissez mes convictions environnementales et mon dévouement, comme celui de tous les parlementaires, pour faire de ce pays un milieu plus sain. Vous connaissez également mon appui indéfectible aux familles et aux travailleurs. Aussi, je me réjouis de ce que le nous propose dans son nouveau budget. On tourne la page sur une longue décennie d'inaction, de discours creux et on passe à l'action dans quatre domaines stratégiques: rétablir l'équilibre fiscal dans la fédération canadienne, agir de manière efficace dans le secteur de l'environnement, soutenir les familles et les aînés et investir dans les infrastructures.
Les citoyens du comté que je représente sont des gens travaillants et dynamiques. Ils sont fiers d'habiter une si belle région. Aujourd'hui, j'ai le plaisir d'avoir des gens de la circonscription de Lévis—Bellechasse en cette Chambre, des gens que je suis très fier d'accueillir ici. Il s'agit de la famille Paquet, accompagnée de leur fille Émilie Paquet, championne du monde en kata traditionnel. Elle est aussi accompagnée de son entraîneur, Dgina Girouard. Je leur souhaite la plus cordiale bienvenue en cette Chambre, la Chambre du Parlement qui leur appartient. Je leur dit que c'est pour les familles de Bellechasse que nous sommes ici à faire notre travail, pour le bien de la communauté.
J'aimerais maintenant donner quelques exemples de mesures concrètes que l'on retrouve dans le budget 2007 pour faire en sorte que les familles tirent leur épingle du jeu. On parle de politiques fiscales favorables aux familles, de transferts substantiels aux provinces, des transferts durables et planifiés, d'un nouvel essor pour nos municipalités afin d'en faire des milieux sains et dynamiques. On parle d'un montant d'argent substantiel sur de longues périodes en termes de règlement du déséquilibre fiscal. On parle de 39 milliards de dollars sur sept ans qui seront redistribués aux provinces et qui viennent ainsi faire une chose que l'on s'était engagés à faire en campagne. Souvent, dans le comté, on me dit: « Vous faites ce que vous aviez dit que vous feriez et vous livrez la marchandise. » C'est un engagement de base de notre campagne, c'est un engagement de notre gouvernement et aujourd'hui, dans le cadre du budget 2007, on livre la marchandise, non pas seulement pour un an, mais pour sept ans, soit 39 milliards de dollars sur sept ans.
Avec cet argent, le Québec comme les autres provinces pourront financer adéquatement leurs programmes sociaux et continuer à offrir des services de qualité à leurs concitoyens. On parle entre autres de 21,3 milliards de dollars additionnels dans le milieu de la santé, qui viennent également s'ajouter aux ententes existantes.
Ce qu'il est important de retenir c'est qu'en rétablissant l'équilibre fiscal, le gouvernement contribue à renforcer l'union économique, à faire de la nation canadienne une nation forte où les richesses sont distribuées équitablement et où les spécificités de chacune des provinces sont reconnues.
Rétablir l'équilibre fiscal est la première priorité. La deuxième est l'environnement. Avoir à coeur l'environnement est devenu une nécessité et si notre avenir et celui de nos enfants nous préoccupent, la protection de l'environnement devient une priorité. Il nous faut préserver cette nature qui nous est propre et qui fait l'envie du monde entier. Comme mesures concrètes en environnement, 4,5 milliards de dollars seront investis dans Écoénergie qui prévoit des investissements afin d'améliorer l'efficacité énergétique des entreprises et des résidences et favoriser l'émergence de technologies propres. ÉcoFiducie, qui permet notamment au Québec de mettre en place son plan de lutte contre les changements climatiques, versera un montant de 346 millions de dollars au Québec et ce, pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Le temps des discours creux est passé. On passe à l'action, on passe à l'action maintenant et on permet au Québec de faire preuve de leadership au sein de la fédération canadienne dans le domaine de l'environnement.
La semaine dernière, j'étais à Montréal avec le qui était à AMERICANA, le plus important salon des technologies environnementales en Amérique du Nord. C'était la première fois qu'un premier ministre était le président d'honneur de cette importante foire environnementale. Notre premier ministre s'est engagé à faire du Canada une « superpuissance énergétique propre ».
Nous avons besoin d'énergie pour nous déplacer et nous nourrir. Nous devons pouvoir le faire sur une base durable. C'est pourquoi notre nouveau budget a instauré deux mesures pour favoriser le transport écologique. Ces mesures sont très importantes à mes yeux puisqu'elles permettent d'encourager les contribuables qui ont un comportement écologique, et qu'elles auront des conséquences pour les pollueurs. Il y aura une remise de 2 000 $ pour des véhicules peu énergivores et, à l'opposé, un prélèvement sur les véhicules qui consomment beaucoup d'essence. Ce sont donc deux des incitatifs concrets et efficaces qui auront des répercussions directes dans la poche des contribuables prêts à poser un geste en faveur de l'environnement.
De plus, comme chacun sait, on exploite les sables bitumineux en Alberta. C'est une source importante de production énergétique, mais on doit s'assurer qu'elle le fait en respectant les normes environnementales les plus strictes. Pour ce faire, notre gouvernement va éliminer graduellement la déduction pour amortissement accéléré et encourager cette industrie à développer de nouvelles technologies propres, comme par exemple, le captage et le stockage du carbone.
Voilà des mesures concrètes contre le déséquilibre fiscal et pour l'environnement.
Parlons maintenant des familles. Le budget contient de bonnes nouvelles pour les familles — comme la famille de M. Paquet, ici présente ce matin —, parce qu'elles travaillent beaucoup et paient déjà trop d'impôts. Le gouvernement a donc mis en place Avantage Canada, un plan à long terme qui, comme le mentionne notre , récompense le travail et alimente la création d'emploi. Pour chaque enfant de moins de 18 ans, un crédit d'impôt de 2 000 $ sera accordé aux familles canadiennes. Cela représente un montant de 310 $ par enfant dans les poches des familles. Une autre initiative s'ajoute aux initiatives du budget précédent, comme les 500 $ pour les crédits accordés pour les activités sportives. Voilà des mesures qui n'enlèvent en rien les 100 $ par mois que le gouvernement verse pour chaque enfant de moins de six ans. En effet, nous rétablissons l'équilibre fiscal, non seulement avec les provinces, mais aussi avec les contribuables. Il y avait également un désavantage fiscal pour les couples mariés. Ce montant sera augmenté, et un allégement fiscal de 209 $ leur sera accordé.
En ce qui a trait aux aînés, notre gouvernement a pris une décision courageuse en mettant fin aux avantages fiscaux accordés aux fiducies de revenu. Cela s'est fait en parallèle avec une mesure qui avantage les couples d'aînés, et je parle du fractionnement du revenu. Il s'agit d'une solution intelligente qui permet de porter une partie du revenu le plus élevé au moins élevé et de diminuer le taux d'imposition du couple. L'une des mesures sociales les plus audacieuses de ce budget est sûrement celle qui vise à venir en aide aux personnes qui sont sur le marché du travail, mais qui accèdent au marché du travail avec des salaires moins élevés. Afin de les aider à entrer pleinement sur le marché du travail, notre ministre a mis en place des mesures pour briser le mur de l'aide sociale et faire en sorte que les travailleurs à faible revenu ne soient pas désavantagés par rapport aux bénéficiaires de l'aide sociale. Voilà une mesure fiscale concrète pour venir en aide aux salariés qui en ont grand besoin.
Dans mon comté de , il y a plusieurs entreprises. J'aime bien dire que c'est le tigre de Bellechasse, avec ses nombreuses entreprises manufacturières et également ses entreprises agricoles. J'ai reçu plus d'une centaine de lettres de ces entreprises nous demandant d'augmenter l'exonération cumulative des gains en capital, qui est actuellement de 500 000 $. Dans le budget 2007, cette mesure passe à 750 000 $, ce qui représente une très bonne nouvelle pour les fermes et les petites entreprises de . Comme on le voit, il y en a pour le déséquilibre, l'environnement et les familles. Enfin, près de 30 municipalités dans ont besoin d'apporter des améliorations importantes aux infrastructures. Plus de 16 milliards de dollars ont été ajoutés sur sept ans, pour atteindre un montant de 33 milliards de dollars pour les infrastructures. C'est un record dans l'histoire canadienne. Ces fonds serviront à améliorer les systèmes de traitement d'eau potable, de traitement des eaux usées, ainsi qu'à avoir des systèmes d'égouts et d'aqueducs qui fonctionnent. J'invite les parlementaires à faire comme moi et à dire oui au budget, oui au Québec, oui à l'équilibre fiscal et oui au Canada. J'espère qu'ils seront des nôtres lors du vote qui se tiendra en Chambre sur le budget 2007.
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Monsieur le Président, je partagerai mon temps de parole avec le député de .
À la lumière du discours du budget prononcé lundi dernier et de la campagne prévisible qui s'ensuivit pour dorer son image, il semble que le gouvernement conservateur tente une fois de plus de brosser un portrait de lui-même qui n'a rien à voir avec la sombre réalité. Bien sûr, le budget contient des éléments attrayants, de beaux bibelots brillants et colorés. Il fallait s'y attendre, il contient plein de petites sucreries économiques qu'on peut facilement digérer sans trop réfléchir quand on en entend parler pendant dix secondes à la télé.
Comme c'est si souvent le cas avec les conservateurs, la réalité et les apparences font deux. Quand on regarde au-delà des mesures conçues pour bien paraître et on arrête de se réjouir de la générosité apparente du gouvernement, on constate qu'il y a très peu de substance ou de vision dans le budget. C'est la première fois dans l'histoire du Canada qu'un ministre des Finances dépense tant d'argent durement gagné pour obtenir si peu pour les Canadiens.
Pour mes propres électeurs de Brampton, il n'y a aucune substance et aucune vision. Je ne vois aucune initiative à court terme pour réduire les délais d'attente dans les hôpitaux ou alléger les difficultés réelles que connaissent au quotidien les habitants de Brampton à cause de ces délais d'attente.
Il n'y a aucune mention d'un financement à long terme et prévisible pour le transport en commun. Le budget ne contient non plus de plan intégré et exhaustif pour réduire l'engorgement des routes. Des projets ponctuels ne mettront pas fin au gaspillage et aux difficultés qui portent quotidiennement atteinte au bien-être des citoyens de Brampton.
Je ne vois aucun allégement général du fardeau fiscal des particuliers, ni d’ailleurs des entreprises qui emploient les résidants de Brampton. Il y a certes des réductions ciblées, mais elles ne représentent à peu près rien pour la plupart des Canadiens, particulièrement pour nos frères, soeurs, fils et filles qui travaillent d’arrache-pied pour pouvoir un jour élever une famille qui ne manque de rien.
Malgré l’importance que revêtent sans contredit toutes ces considérations, j’interviens aujourd’hui à la Chambre pour attirer votre attention sur une omission troublante et dérangeante qu’on constate dans le budget et qui y est occultée par le tapage criard et trompeur du Parti conservateur. En fait, il s’agit d’un silence troublant et dérangeant qui reflète ce qui habite le coeur même du gouvernement conservateur. Qui plus est, c’est un silence qui, je crois, préoccupe tous les Canadiens.
J’aimerais aujourd’hui souligner le peu d’attention que le gouvernement conservateur accorde à la réalité du racisme qui existe au Canada de nos jours. Je ne vois rien dans le budget de lundi dernier qui puisse accroître l’efficacité des interventions du gouvernement fédéral visant à contrer le racisme, ni rien qui soit susceptible d’améliorer directement et immédiatement les conditions des nouveaux arrivants au Canada qui appartiennent à une minorité visible.
Il est tentant, je présume, d’affirmer que le racisme est chose du passé dans la société canadienne et qu’il n’est plus nécessaire de consacrer d’importants fonds fédéraux pour lutter contre le racisme, pour promouvoir la compréhension interculturelle et pour encourager les néo-Canadiens à participer à la vie communautaire et civique.
Il est très facile de se dire que les splendides réussites économiques du Canada qui ont résulté des efforts déployés par les précédents gouvernements libéraux suffiraient parce qu’elles profitent à tous les Canadiens, indépendamment de leur appartenance sociale, culturelle ou ethnique. Malheureusement, ce n’est pas le cas. Le racisme est encore très présent dans la société canadienne d’aujourd’hui. Les faits sont éloquents à cet égard.
Les membres des minorités visibles qui s’établissent au Canada en 2007 peuvent s’attendre à connaître un sort beaucoup moins enviable que s’ils étaient arrivés dans notre pays dans les années 1970, et ce, même si nos critères de sélection des immigrants sont aujourd’hui beaucoup plus stricts et si les nouveaux arrivants sont maintenant plus qualifiés et instruits que jamais auparavant.
Une analyse de la plus récente enquête menée par Statistique Canada à propos de la diversité ethnique dans notre pays, publiée en janvier 2007 par l’Institut de recherche en politiques publiques, révèle que les nouveaux arrivants appartenant à des minorités visibles ont gagné 23,2 p.100 de moins que leurs homologues blancs. Ils ont touché des revenus n’équivalant qu’à environ 65 p.100 de ceux des Canadiens de naissance. Fait encore plus troublant, le taux de pauvreté chez les immigrants appartenant à des minorités visibles était de 26,6 p.100, soit près du double du taux de pauvreté chez les autres Canadiens. Résultat, quelque 40 p. 100 de tous les enfants de nouveaux immigrants appartenant à des minorités visibles vivent actuellement dans la pauvreté. Le rapport de l’IRPP révèle également que plus du tiers des membres des minorités visibles disaient avoir déjà été victimes de discrimination.
Par conséquent, les néo-Canadiens, surtout la première génération de Canadiens à naître dans ce pays, se sentent de plus en plus aliénés et mécontents de leur place au sein de la société canadienne.
Ce n'est pas une bonne nouvelle pour l'ensemble des Canadiens, car l'aliénation, la pauvreté, les difficultés continuelles et l'insatisfaction éprouvées par les personnes et les collectivités sont un terreau fertile pour l'émergence des gangs, de la violence et de la criminalité.
Ce n'est pas une bonne nouvelle, car le racisme favorise l'inefficacité économique. Les meilleurs candidats devraient obtenir les meilleurs emplois, quelle que soit leur origine sociale, culturelle ou ethnique.
Ce n'est pas une bonne nouvelle, car les meilleurs immigrants potentiels, les plus instruits, ne considéreront dorénavant plus le Canada comme le pays de toutes les possibilités, le pays le plus propice à l'avancement.
Ce n'est pas une bonne nouvelle, car si rien n'est fait contre le racisme au pays, le Canada aura beau tenir un discours ferme sur les principes internationaux et les droits de la personne, cela sera interprété comme de l'hypocrisie par la communauté internationale. Lorsqu'un gouvernement veut vraiment s'attaquer à la criminalité, encourager la croissance, promouvoir le bien-être économique de tous les Canadiens, attirer les meilleurs immigrants, les plus qualifiés, des quatre coins du monde, ainsi que mériter le respect de la communauté internationale, ce gouvernement ne doit ménager aucun effort pour éliminer le racisme au Canada.
Je ne vois rien dans le budget conservateur qui permette de croire que la lutte contre le racisme est une priorité ou même une préoccupation générale. Comme je l'ai déjà dit, cela n'est pas une bonne nouvelle, car le racisme nuit à tous les Canadiens sur les plans social, culturel et économique.
Je m'attends à ce que les conservateurs fassent grand cas de leurs prétendus efforts pour favoriser l'intégration économique des nouveaux Canadiens, ce qui montre à quel point ils comprennent mal la vraie nature du problème. A elle seule, l'intégration économique ne permettra jamais d'éliminer le racisme et l'intégration économique véritable est impossible tant que le racisme demeure répandu.
Le fait d'être riche et d'avoir des diplômes prestigieux n'empêchera pas quelqu'un d'être considéré comme citoyen de seconde zone par une personne intolérante. L'intolérance, le racisme et la discrimination sociale existent à tous les niveaux dans notre société et nous ne pourrons les vaincre que par les efforts combinés de tous les Canadiens et de tous les paliers de gouvernement, surtout le palier fédéral. Le gouvernement fédéral a tout particulièrement le devoir de financer des initiatives qui favorisent la compréhension interculturelle, la participation accrue aux affaires communautaires et civiques et la lutte contre le racisme.
Parmi les initiatives très favorablement accueillies dans ce domaine, on peut citer la politique officielle du Canada en matière de multiculturalisme. Introduite en 1971 par le premier ministre Pierre Elliot Trudeau, cette politique a été vantée tant au Canada qu'ailleurs dans le monde. Elle s'inscrit dans un cadre bilingue et oblige le gouvernement à venir en aide à tous les groupes culturels afin d'assurer leur développement et leur participation à la société canadienne, de leur permettre de surmonter les barrières à la pleine participation et de favoriser les échanges culturels entre Canadiens dans l'intérêt de l'unité nationale.
Aujourd'hui, le ministère du Patrimoine Canadien administre divers programmes de multiculturalisme qui s'inscrivent dans le cadre de la politique, y compris le Plan d'action canadien contre le racisme.
Je ne comprends pas vraiment pourquoi mais, aussi bien le que le , qui sont d'anciens membres du Parti réformiste, ont tous deux milité publiquement pour l'abolition de la politique officielle de multiculturalisme du Canada et pour l'élimination de son financement.
De plus, le actuel a réaffirmé publiquement son objectif bien établi d'éliminer tout financement fédéral de la politique de multiculturalisme du Canada, même si les chiffres du budget de lundi à cet égard sont embrouillés et trompeurs, intentionnellement, semble-t-il. Il suffit d'approfondir un peu la question pour constater que le approche encore un peu plus de son objectif, et cela m'inquiète.
Ce que je prétends moi, c'est que le racisme ordinaire continue d'être très répandu dans la société canadienne et que si le gouvernement a sincèrement l'intention d'améliorer le bien-être de l'ensemble des Canadiens, il doit faire de grands efforts pour éliminer le racisme dès maintenant. Or, je ne vois rien dans le budget qui ferait de l'élimination du racisme un objectif prioritaire.
Au lieu d'être obligés d'indemniser des citoyens lésés à l'avenir, visons dès maintenant une société sans racisme qui n'aura plus besoin de s'excuser. Pourtant, rien dans le budget ne nous rapproche d'un tel objectif et tous les Canadiens devraient en être très déçus. Voilà une raison de plus de voter contre le budget.
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Monsieur le Président, la question dont je vais parler aujourd'hui en est une qui, je crois, n'a pas encore été abordée dans ce débat. C'est une question que je considère comme étant d'une extrême importance, une question qui aura de grandes répercussions, particulièrement sur les petites provinces et sur leur capacité de financer leurs systèmes de soins de santé, leurs programmes d'éducation postsecondaire et leurs services sociaux.
Je veux parler ici de la restructuration fondamentale de la formule de financement pour le Transfert canadien en matière de programmes sociaux et le Transfert canadien en matière de santé. Ces changements, que je considère comme étant des changements profonds et fondamentaux, n'ont pas suscité une grande réaction jusqu'à maintenant de la part des médias, des analystes ni, en fait, de qui que ce soit d'autre.
Pour mettre les choses en perspective, il faut remonter à 1977, lorsque le gouvernement fédéral, dans un effort en vue d'aider les provinces à financer le système de santé et le filet de sécurité sociale, tous deux en pleine croissance, a accepté à l'époque de transférer certains points d'impôt aux provinces. Pour être plus précis, il s'agissait de 13,5 points dans le cas de l'impôt sur le revenu des particuliers et de 1 point dans le cas de l'impôt sur le revenu des sociétés.
À ce moment-là, la valeur de cet important transfert fiscal était de 2,7 milliards de dollars, mais elle est maintenant de 20,5 milliards de dollars.
Je devrais également signaler que tous les calculs effectués par le ministère des Finances depuis ce temps sont fondés sur cet important transfert fiscal d'il y a 30 ans. C'est quelque chose que nous devons savoir pour être en mesure de bien comprendre comment le gouvernement fédéral finance les soins de santé, l'éducation postsecondaire et les autres services sociaux dans notre pays.
La valeur d'un point d'impôt diffère d'une région à l'autre du pays. Par exemple, à l'époque, un point d'impôt du côté de l'impôt sur le revenu des particuliers valait 310 $ par habitant en Alberta et 150 $ en Saskatchewan, la province voisine.
Il y avait donc un écart important et le gouvernement fédéral ne pouvait pas simplement prendre les points d'impôt et les transférer aux provinces sans mettre au point une formule de correction, ce qu'il a fait, formule qui devait être équitable pour tous les Canadiens.
Le gouvernement a effectué les transferts fiscaux. Une formule a été mise au point et les revenus en espèces avancés aux provinces par la suite étaient fondés sur la valeur de ces transferts fiscaux, valeur qui fluctuait à la hausse ou à la baisse selon la richesse ou le revenu, devrais-je dire, des particuliers et des sociétés résidant dans la province visée.
Par exemple, dans le cadre du Transfert social du Canada, l’Alberta aurait reçu pour l’exercice actuel 187 $ par habitant, l’Ontario, 249 $ et la Colombie-Britannique, 282 $. Ces montants tiennent compte de la valeur des points fiscaux, sur la base du transfert d’origine effectué il y a 30 ans, conformément aux principes initiaux.
Je dois dire que les transferts en matière de santé et de programmes sociaux ont changé au fil des ans selon différentes formules, mais la formule de base du transfert fiscal de 1977 est restée intacte. Cela aurait été pris en compte lors du calcul des paiements par habitant à verser à chaque province.
Aujourd’hui, en ce qui concerne le Transfert social du Canada, nous éliminons complètement cette formule pour y substituer une formule de base par habitant. Une fois que l’accord sur la santé aura expiré dans 10 ans, ce sera la même chose. Nous passerons alors à une formule de base par habitant.
Quelqu’un pourrait demander: qu’y a-t-il de mal à une formule par habitant? La formule de péréquation est là, de sorte que les provinces peuvent offrir des services comparables pour des niveaux comparables d’imposition. Je n’y verrais aucun inconvénient si les points fiscaux d’origine avaient été maintenus. Si le gouvernement fédéral disposait de 30 milliards de dollars, il les distribuerait à toutes les provinces, sur la base de leur population, pour leur permettre de financer les soins de santé et les services sociaux. Or ce n’est pas cela qui est arrivé.
Pour que les députés puissent me suivre, je dirais qu’il y a eu un changement fondamental dans la façon dont le gouvernement fédéral finance les provinces pour les soins de santé et les services sociaux. Le transfert social augmentera de 7 $ pour atteindre 289 $ par habitant, mais pour rétablir l’équilibre entre les provinces, l’Alberta recevra 333 millions de dollars, l’Ontario, 445 millions et les huit autres provinces se partageront 14 millions. Les députés peuvent se rendre compte des graves problèmes que cela occasionnera à l’avenir. Fait plus important, d’après les documents budgétaires, une formule identique s’appliquera en 2013-2014 au financement des soins de santé. Cela aura des répercussions deux ou trois fois plus importantes que cette année.
Tout cela s’est produit sans que personne ne s’en aperçoive. J’exhorte tous les députés et tous les trésoriers provinciaux à examiner soigneusement la nouvelle formule. Certains députés pourraient se dire qu’ils ne s’occuperont plus de politique en 2013-2014 et que cela leur est donc égal. Toutefois, nous avons été élus pour représenter la population de notre circonscription. C’est une chose que nous devrions examiner avec le plus grand soin dans le cadre de ce débat sur le budget.
D'aucuns peuvent dire que ce n'est qu'une chose sans importance, mais cela va dans le sens d'une foule d'autres programmes, de priorités et d'initiatives qui démantèlent, en somme, le rôle du gouvernement fédéral. Dans l'optique de l'histoire du Canada ainsi que des initiatives et des programmes lancés par le gouvernement fédéral, cela est important.
Le gouvernement fédéral était là lorsque le régime d'assurance-maladie a été mis sur pied. Personne ne disait alors qu'il s'agissait d'un domaine de compétence provinciale. Le gouvernement fédéral était là lorsque l'allocation familiale a été instaurée, allocation qui allait devenir la prestation fiscale pour enfants, puis le crédit d'impôt pour enfants. Le gouvernement fédéral était là lorsque la pension de la sécurité de la vieillesse est entrée en vigueur. Il était là lorsque cette prestation a été majorée et améliorée grâce au Supplément de revenu garanti. Le gouvernement fédéral dans cette Chambre a élaboré le Régime de pensions du Canada ainsi que le programme d'assurance-emploi auquel tous les Canadiens ont aujourd'hui accès.
Je ne pousserai pas la partisanerie ou la folie jusqu'à dire que ce sont les libéraux qui ont instauré tous ces programmes, car c'est faux. Quoi qu'il en soit, les gouvernements qui se sont succédé ont maintenu et amélioré ces programmes. Le cas qui nous occupe est différent. À lire le budget et à écouter les interventions dans cet endroit, force est de constater qu'on est en train de tout transférer aux provinces, petit à petit. Selon moi, cela ne va pas dans le sens des valeurs sur lesquelles on a bâti le Canada.
On observe à la Chambre et au Canada une tendance vers la décentralisation, la privatisation et l'individualisme, et je trouve cela très malsain. Le Canada est en train de devenir une association informelle de régions indépendantes qui prétendent définir l'intérêt national. Je crois que le Canada est plus grand que l'ensemble de ses régions. Nous fonçons droit dans un mur, et nous pourrions y arriver avant longtemps.
Sans faire de bruit, nous sommes en train de démanteler le Canada tel que nous le connaissons. Nous allons nous retrouver avec un pays amoindri. J'invite les députés à réfléchir soigneusement à cette importante question. J'invite les députés à voter contre ce budget, à moins que l'on puisse régler cette question à la satisfaction de tous les Canadiens.
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Monsieur le Président, je partagerai mon temps de parole avec la députée de .
Je suis honoré de prendre la parole cet après-midi pour appuyer le budget 2007 du . Tous les Canadiens pourraient bénéficier des retombées positives du budget. Dans ma circonscription, Peterborough, je sais que l'aide supplémentaire fournie aux familles, la réduction des impôts, les investissements dans l'infrastructure et l'aide accrue consentie aux aînés et aux étudiants enlèveront un lourd fardeau à beaucoup d'électeurs.
Nous devrions, dans cet esprit, mettre de côté nos prises de positions partisanes un moment et faire passer les meilleurs intérêts des Canadiens avant la fierté idéologique. C'est ce que le a fait et le budget de 2007 témoigne de l'engagement du gouvernement à institutionnaliser ce que les Canadiens ont décrit comme étant leurs principales priorités.
Je suis fier de faire partie d'un gouvernement qui s'est engagé à respecter ses promesses, qui tient à l'équité fiscale et à la responsabilité, mais plus encore, qui s'est engagé à collaborer avec les Canadiens et à travailler pour eux. Il est rafraîchissant pour les Canadiens de voir que les deniers publics durement gagnés sont investis dans des programmes qui auront une incidence directe sur leurs vies.
J'aimerais maintenant parler de quelques-unes des mesures clés contenues dans le budget de 2007.
Permettez-moi de commencer par les mesures d'équité fiscale, qui prévoient le fractionnement des revenus de pension, un traitement équitable des REER et un régime de pensions pour les personnes âgées qui décident de continuer à travailler. Dans ma circonscription, Peterborough, dont le sort me tient à coeur, 20 285 électeurs sont touchés par ces mesures. Conformément à ses engagements envers les gens âgés, le présent gouvernement leur offre enfin la sécurité financière dont ils devraient jouir pendant les années qui devraient vraiment être un âge d'or pour eux.
Les jours sombres pendant lesquels le gouvernement précédent était au pouvoir sont officiellement terminés. Il y a de la lumière au bout du tunnel. Nous en avons fait la preuve au cours de l'année qui vient de s'écouler et nous allons encore le prouver dans les années à venir.
Compte tenu de sa volonté de servir les Canadiens, notre gouvernement n'a pas oublié non plus les familles de travailleurs, auxquelles il consent un nouvel allègement fiscal. Elles recevront un crédit d'impôt de 2 000 $ par enfant de moins de 18 ans. Ainsi, les familles des 24 680 enfants de moins de 18 ans vivant à Peterborough vont bénéficier d'allègements fiscaux totalisant 7,6 millions de dollars.
Le gouvernement actuel souhaite aider les familles à franchir le mur de l'aide sociale. Grâce à la Prestation fiscale pour le revenu gagné, les personnes pourront toucher 500 $ et les familles, 1 000 $. Au cours de la dernière année, je me suis fait le porte-parole des vaillantes familles de ma circonscription et je suis fier de pouvoir leur offrir des résultats concrets aujourd'hui. Je représente une circonscription de travailleurs, et ce budget est conçu pour les travailleurs. Grâce à la Prestation fiscale pour le revenu gagné, les gens de ma circonscription qui travaillent fort pour joindre les deux bouts pourront bénéficier immédiatement d'un bon coup de pouce.
En outre, notre gouvernement s'engage à fournir 1 milliard de dollars d'argent neuf en aide financière aux agriculteurs dans le cadre des programmes nationaux relatifs au revenu agricole. Notre budget tient compte des coûts élevés de production en agriculture. Nous prévoyons un paiement direct de 400 millions de dollars pour alléger ce fardeau. Nous allons aussi investir 600 millions de dollars pour bien garnir l'épargne des producteurs. Contrairement au gouvernement précédent, notre gouvernement est d'avis que les agriculteurs mettent le pain et le beurre sur les tables des citadins et qu'il nous revient de veiller à ce qu'ils ne crèvent pas de faim.
Le secteur touristique a grandement souffert des attentats du 11 septembre 2001, de la crise du SRAS et de l'obligation de se munir d'un passeport pour passer la frontière entre le Canada et les États-Unis. Le gouvernement crée le programme fédéral d’incitation pour congrès étrangers et voyages organisés parce qu'il sait que le tourisme est le moteur de bien des économies locales.
Dans la seule ville de Peterborough, l'industrie du tourisme contribue à notre économie locale à hauteur de plusieurs dizaines de millions de dollars. Les cantons ruraux autour de Peterborough, comme Otonabee-South Monaghan et Smith-Ennismore-Lakefield, dépendent toute l'année de l'industrie du tourisme pour créer des emplois. Les municipalités urbaines comme la ville de Peterborough utilise les festivals comme moyen d'attirer les touristes. C'est pourquoi notre gouvernement s'engage à investir 39 millions de dollars dans nos nouveaux festivals artistiques et patrimoniaux locaux ainsi que 5 millions de dollars dans les édifices historiques et patrimoniaux.
Notre gouvernement s'est engagé à bâtir l'avenir. La preuve est que nous avons augmenté l'aide financière annuelle versée aux provinces et aux territoires au titre de l'éducation postsecondaire de 800 millions de dollars, pour un total de 3,2 milliards de dollars d'ici 2008-2009. Cela représente une augmentation des transferts au titre de l'éducation postsecondaire et, par la suite, l'aide financière fédérale continuera de grimper de 3 p. 100 chaque année. Ce sont là de bonnes nouvelles pour l'université de Trent et le collège Fleming. Notre engagement à bâtir l'avenir de notre pays favorisera la prospérité de nos citoyens sur un marché mondial de plus en plus concurrentiel
De manière générale, ce budget est d'excellent augure pour les familles de travailleurs de ma collectivité et de l'ensemble du pays. Dans le cadre des débats sur les détails du budget à la Chambre des communes, je vais donc continuer de défendre la cause de Peterborough et de m'assurer que les questions importantes pour notre collectivité sont abordées et débattues.
Je demande aux députés d'appuyer le budget de 2007.
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Monsieur le Président, le Canada est un pays formidable parce que les Canadiens en ont fait un pays formidable. Les gens qui ont bâti le Canada ont travaillé fort pour réaliser leurs ambitions. Ils nous ont donné les moyens d'entretenir de plus grands espoirs et de rechercher les occasions de progresser. Nous avons une dette de gratitude à l'endroit de nos ancêtres qui se sont battus pour notre liberté et qui ont bâti le pays avec leurs mains et avec leur coeur.
Le nouveau gouvernement du Canada a maintenant pris des mesures pour bâtir le Canada que nous pourrons fièrement transmettre à nos propres enfants.
Le lundi 19 mars, le nouveau gouvernement du Canada a présenté un budget qui bénéficiera aux familles de travailleurs. Je suis fière de dire que ce budget sera bénéfique dans des circonscriptions comme la mienne, Kildonan—St. Paul.
Le budget de 2007 réduira le fardeau fiscal des familles de travailleurs.
Le budget protégera notre environnement.
Il modernisera notre régime de soins de santé.
Je suis sûr que bien des gens, aujourd'hui, dans cette enceinte, se demandent pourquoi nous devrions nous préoccuper de l'équilibre fiscal. Je leur dis que c'est important, parce que cela touche tous les Canadiens personnellement.
C'est l'équilibre fiscal qui permettra d'avoir de meilleures routes et des transports en commun améliorés, de meilleurs soins de santé et des universités mieux équipées. C'est ce qui permettra d'assainir les océans, les rivières, les lacs et l'air. C'est aussi ce qui permettra aux Canadiens d'avoir la formation leur donnant les compétences dont ils ont besoin. C'est ce qui assurera un avenir meilleur à notre pays.
Le budget de 2007 procure aux provinces et territoires des fonds supplémentaires largement supérieurs à 39 milliards de dollars afin de restaurer l’équilibre fiscal au Canada. Le gouvernement rétablit un régime de péréquation qui est fondé sur des principes et une formule.
Pour le Manitoba, qu’est-ce que cela signifie? Le règlement du déséquilibre fiscal rapportera à la province plus de 3,1 milliards de dollars en 2007-2008, soit 1,8 milliard de dollars en vertu du nouveau régime de péréquation, 807 millions de dollars au titre du Transfert canadien en matière de santé, 350 millions de dollars pour le Transfert canadien en matière de programmes sociaux, dont des fonds supplémentaires pour l’éducation postsecondaire et les services de garde, et 83 millions de dollars pour l’infrastructure.
Le budget présente un avantage réel sur le plan de l’infrastructure: un financement de base estimé à 17,6 milliards de dollars, qui comprend le Fonds de la taxe sur l’essence et la majoration du remboursement de TPS accordé aux municipalités, qui passe de 57,1 à 100 p. 100. Voilà une mesure fort importante. On prévoit que le financement de base, pour le Manitoba, s’élèvera à 46 millions de dollars en 2007-2008.
En 2007-2008, le gouvernement du Canada versera au Manitoba 26,8 millions de dollars sur le Fonds de la taxe sur l’essence. Le gouvernement provincial répartit ces fonds entre les municipalités, conformément à la formule retenue dans un accord conclu entre la province et le gouvernement du Canada.
Une initiative fort importante au Manitoba est l’amélioration du canal de dérivation de la Rouge. Grâce à un engagement fédéral récent de 170,5 millions de dollars, le Manitoba pourra achever l’expansion du canal et ainsi renforcer nettement la protection contre les inondations accordée aux habitants de Winnipeg. Il s’agit d’une initiative cruciale pour la province.
La préservation et la protection de l’environnement sont une priorité pour les Canadiens et le gouvernement. Le budget propose des mesures extraordinaires. Pour protéger le lac Winnipeg, la Rouge et d’autres cours d’eau manitobains, nous établissons une nouvelle Stratégie nationale sur l’eau. Elle est prévue dans le budget. Elle permettra également d’améliorer les installations de traitement de l’eau et des égouts dans ma circonscription, à St. Paul-Est et St. Paul-Ouest.
La nouvelle ÉcoFiducie sur la qualité de l'air et les changements climatiques aidera les provinces et territoires à définir des projets majeurs qui permettront de réduire vraiment les émissions de gaz à effet de serre et la présence de polluants atmosphériques. Notre gouvernement agit concrètement. Le nouveau gouvernement du Canada entend verser près de 54 millions de dollars au Manitoba dans le cadre de cette initiative.
La qualité de l’eau du lac Winnipeg s’est dégradée à cause de l’accumulation de nutriants. Le budget de 2007 accorde à Environnement Canada 7 millions de dollars sur deux ans pour définir une initiative. Nous voulons que l’eau devienne plus propre.
Nous voulons de l’air plus pur. Toujours sur le plan environnemental, nous proposons un programme qui offre une remise à l’achat de véhicules écoénergétiques ou qui consomment des énergies de remplacement. Nous appuierons également des initiatives visant à retirer des routes les vieilles voitures polluantes. Nous imposons un nouvel écoprélèvement sur les véhicules énergivores.
Le gouvernement a très clairement énoncé les initiatives à appliquer dans ma province en matière d'environnement.
La santé de l'économie est également importante. La réduction de la dette est un élément clé pour tous les Manitobains et tous les Canadiens.
Le gouvernement réduit notre dette nationale de 9,2 milliards de dollars; cela s'ajoute aux 13,2 milliards que nous avons déjà retranchés de la dette depuis notre entrée en fonction. Cette mesure équivaut à un allégement de dette de 700 $ par Canadien. C'est une mesure importante pour les familles canadiennes.
Les Canadiens profiteront directement de la réduction de la dette. Grâce à notre allégement fiscal garanti, la réduction de la dette se traduira par des paiements d’intérêt moins élevés, et donc par des baisses d’impôt.
Soyons clairs. Chaque dollar économisé grâce à la réduction des paiements d'intérêt sera remis aux Canadiens sous la forme de réductions d'impôt sur le revenu des particuliers. C'est un bon début, mais le gouvernement croit fortement que nous payons encore trop d'impôt.
Dans ma circonscription, , tous les jours, les parents se heurtent aux difficultés qui accompagnent le fait d'élever une famille. Étant donné la hausse du coût de la vie, du logement et de l'énergie, ce n'est pas facile. Nous devons rendre plus abordable le fait d'avoir des enfants et de les élever.
Par conséquent, nous établissons un plan fiscal pour les familles de travailleurs. Il comporte quatre volets.
Premièrement, nous offrons aux familles ayant des enfants un tout nouveau crédit d'impôt de 2 000 $ par enfant de moins de 18 ans, ce qui améliorera leur situation. Les parents du Manitoba épargneront 54,1 millions de dollars. Les familles pourront se servir de cet argent pour acheter des chaussures ou des vêtements neufs à leurs enfants ou épargner pour un nouvel ordinateur.
Deuxièmement, nous éliminons la pénalité associée au mariage en haussant les montants pour conjoint et pour personne à charge au même niveau que le montant personnel de base. Il s'agit d'un allégement fiscal pouvant atteindre 209 $ pour le conjoint qui est soutien de famille ou pour le contribuable seul s'occupant d'un enfant ou d'un parent. On estime que les Manitobains épargneront ainsi 8,4 millions de dollars.
Troisièmement, nous aidons les parents à épargner en vue des études de leurs enfants en renforçant le programme des REEE.
Quatrièmement, nous aidons les aînés en faisant passer de 69 à 71 ans la limite d'âge applicable aux RPA et aux REER. Cette mesure fera épargner 1 million de dollars aux contribuables du Manitoba.
Les Canadiens sont des gens animés de compassion. Nous offrons un coup de main à nos amis et à nos voisins qui se retrouvent sans travail.
Pourtant, nos programmes d'aide sociale peuvent avoir des répercussions non souhaitées. Au Canada, trop de gens se sentent prisonniers de l'aide sociale. Une mère seule qui a un enfant et qui accepte un emploi peu rémunéré risque de perdre près de 80 ¢ sur chaque dollar gagné, en raison des charges fiscales plus élevées et d'une réduction du soutien pour les médicaments et les soins dentaires, par exemple.
Pour aider les gens à sortir du piège de l'aide sociale, nous investissons plus de 550 millions de dollars par année afin d'établir une Prestation fiscale pour le revenu gagné. Cette mesure contribuera au démantèlement des obstacles qui empêchent les gens de ressentir la dignité et l'indépendance que procure un emploi.
Cette nouvelle Prestation fiscale pour le revenu gagné pouvant atteindre 500 $ pour un particulier et 1 000 $ pour une famille récompensera le travail et accroîtra l'incitation à travailler, ce qui se traduira par des retombées de 18,9 millions de dollars pour les travailleurs du Manitoba. C'est très important.
Nous sommes attachés à l'accroissement de la sécurité au Canada. Le budget contient d'importantes mesures positives visant à accroître la sécurité de nos collectivités pour le bien des familles et de leurs enfants. À cette fin, nous lançons une nouvelle stratégie nationale antidrogue pour combattre la consommation de drogues illicites.
Nous affectons également un financement à la protection de notre bien le plus précieux, nos enfants. Nous accorderons 6 millions de dollars sur deux ans à la GRC pour qu'elle protège les enfants de l'exploitation sexuelle et de la traite réalisées par Internet.
En outre, nous prenons en compte nos héros, par exemple, nos pompiers. Les pompiers de notre pays doivent recevoir la formation dont ils ont besoin pour réagir aux urgences efficacement et en toute sécurité, et ce, pour protéger les citoyens.
Le budget de 2007 prévoit un montant de 1 million de dollars sur deux ans pour aider la section canadienne de l'Association internationale des pompiers à mettre en oeuvre, par l'intermédiaire de Sécurité publique Canada, un programme de formation au traitement des matières dangereuses qui serait mis à la disposition des premiers intervenants, soit les pompiers, la police, les ambulanciers paramédicaux et les travailleurs des services publics.
De plus, le gouvernement investira dans la lutte contre la criminalité en entreprise. Il faut pour cela attirer et maintenir en poste les ressources policières et spécialisées les plus qualifiées au sein des Équipes intégrées de la police des marchés financiers de la GRC.
Notre gouvernement passe de la parole aux actes. Notre gouvernement agit directement dans l'intérêt des familles.
Dans le domaine de l'éducation, nous sommes d'avis que les Manitobains et tous les Canadiens doivent exceller. Nous agissons dès aujourd'hui pour préparer la population active de demain. Nous investissons des fonds nouveaux d'un montant de 1,3 milliard de dollars dans les sciences et la technologie, et nous soutenons nos universités.
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Monsieur le Président, comme je le disais plus tôt, je vais partager mon temps de parole avec le député de , un comté qui a 150 beaux kilomètres longeant le fleuve et aussi 75 kilomètres de profondeur, jusqu'à la frontière américaine.
Au cours de ce débat, j'aimerais parler du budget. Vous savez que ce budget nous ramène à un enjeu fondamental pour les souverainistes, soit le déséquilibre fiscal. Nous savons que ledit budget ne répond pas aux attentes à l'égard de ce que nous comprenons du déséquilibre fiscal. Dans ce budget, un cadre financier règle en partie, mais pas à long terme, la question du déséquilibre fiscal. En effet, advenant le remplacement d'un gouvernement, nous savons très bien qu'il faudrait encore négocier. Disons qu'avec ce budget, nous envisageons un déséquilibre fiscal à court terme.
Vous savez que cela a été un enjeu fondamental pour les souverainistes. N'eût été des souverainistes, on ne serait pas ici aujourd'hui à faire un discours sur le budget. À mon avis, lorsque les collègues de ce gouvernement nous parlent de régler une fois pour toutes le déséquilibre fiscal, il s'agit un peu d'enflure verbale. En effet, on est bien loin de régler ce cas de déséquilibre fiscal.
Il y a plusieurs années, René Lévesque, l'ex-premier ministre du Québec, avait réussi à obtenir quelques transferts fiscaux pour le Québec. Par la suite, un autre premier ministre, Bernard Landry, avait mis sur pied la Commission Séguin. Cette commission voulait le transfert de points d'impôt et de la TPS pour le gouvernement du Québec. Car, en réalité, ce sont les provinces qui gèrent les hôpitaux, les écoles et d'autres institutions, et qui doivent donner à la population plus de services. Ce n'est pas le fédéral, je regrette. Toutefois, l'argent se trouve au fédéral, parce que son pouvoir de taxation est très grand, trop grand par rapport à ses responsabilités.
On se serait attendu à ce que le gouvernement fédéral, qui est actuellement un gouvernement conservateur, aille dans une direction différente quant à la volonté et au pouvoir de dépenser. Il se garde tout de même une bonne marche de manoeuvre pour pouvoir continuer à envahir les champs de compétence des provinces, surtout en ce qui a trait aux compétences partagées.
Le a décidé de faire connaître son budget à un moment très stratégique pour le Québec, qui est en campagne électorale. Nous savons très bien qu'on voulait aider à faire élire un gouvernement plus qu'un autre. Aujourd'hui, nous sommes en pleines élections au Québec, et on a voulu donner un coup de pouce à un gouvernement fédéraliste.
D'ailleurs, le du Canada a dit vouloir aller négocier d'abord avec un gouvernement fédéraliste. Il a tout de même été rappelé à l'ordre, parce qu'on sait très bien qu'au Québec, aucun premier ministre — surtout d'un gouvernement dirigé par le Parti québécois — n'accepterait de se faire dicter le choix de son premier ministre. La population ne veut pas non plus se faire dicter le choix de son premier ministre. À mon avis, il appartient au gouvernement, aux Québécois et surtout à la population de choisir aujourd'hui son gouvernement. On a voulu faire du chantage avec ce budget. C'est un peu choquant. C'est prendre les Québécois pour des irresponsables que d'avoir fait pression pour l'appel au vote d'aujourd'hui.
On veut décider non pas seulement du choix du premier ministre du Québec, mais c'est un enlignement. Par mon discours, j'essaie aujourd'hui de démontrer à la population comment ce nouveau veut choisir pour le Québec et veut également faire ses choix en ce qui a trait à la nomination des juges et des commissaires à l'immigration.
Ainsi, en plus de vouloir faire le choix du premier ministre du Québec, on voit bien qu'il y a une tendance chez ce et son gouvernement à vouloir décider à la place des autres et non pas à suivre les règles de la démocratie. Le premier ministre a donc voulu se faire un capital politique durant cette campagne, mais finalement, cela s'est retourné contre lui, parce qu'on sait très bien que le Québec ne peut pas accepter cela.
On voit aussi la façon dont on aborde le déséquilibre fiscal. Le a dit que c'en était fini des querelles sur le déséquilibre fiscal. Or des commentateurs et analystes politiques, qui ne sont pas nécessairement des souverainistes, ont dit la même chose que nous, à savoir que ce n'est pas la fin des querelles. Ce n'est surtout pas le règlement du déséquilibre fiscal que l'on voit dans ce budget.
De même, le semble vouloir être généreux envers le Québec en disant qu'on a réglé le problème de la place du Québec à l'UNESCO. C'est encore une tromperie. Il faut bien voir ce que veut dire une place à l'UNESCO. C'est une chaise vide dans le corridor, en autant qu'on soit d'accord avec le fédéral. Avoir réglé la place du Québec à l'UNESCO, cela ne veut rien dire. Que ce signifie une place à l'UNESCO sans droit de parole? C'était très triste de voir le ministre libéral de l'Environnement du Québec, M. Béchard, assis entre deux chaises. Il était assis entre deux chaises lorsque l'opposition dénonçait l'attitude du fédéral en ce qui concerne l'environnement, et il était assis entre deux chaises quand il voulait parler d'une seule voix pour le Québec. Il était assis à côté de la du gouvernement fédéral, qui a d'ailleurs perdu son poste depuis. On voit bien que le nouveau gouvernement a trahi ses promesses. On se serait attendu à beaucoup plus de compréhension après ce que nous avait fait goûter le gouvernement libéral.
Il y a aussi eu des grands oubliés dans ce budget. Nous allons voter en faveur de ce budget parce qu'il donne plus d'argent au Québec, et plus le Québec aura d'argent pour répondre aux besoins de sa population, plus le Québec sera autonome pour décider de ses propres stratégies en éducation, en santé et en programmes sociaux. On sait bien que les 800 millions de dollars que l'on va donner au Québec serviront au gouvernement du Québec pour établir une meilleure stratégie dans les programmes sociaux, en éducation et en santé.
Parmi les grands oubliés, on peut noter la caisse d'assurance-emploi. On se serait attendu à ce qu'on règle ce problème pour en arriver à une certaine équité envers la population. Beaucoup de personnes sont exclues de l'assurance-emploi et ne peuvent pas en recevoir parce qu'elles ne répondent pas aux critères d'admissibilité. C'est un combat que le Bloc a mené pendant des années, mais ce n'est pas dans ce budget qu'on voit l'ombre d'une position concrète en ce qui a trait, par exemple, à la caisse autonome d'assurance-emploi. Cette caisse autonome d'assurance-emploi empêcherait que cet argent soit mis dans le fonds consolidé pour s'en servir et dire qu'on est généreux avec les autres provinces.
C'est la même chose pour le logement social. On devrait transférer aux provinces des sommes d'argent qui permettraient aux gouvernements des provinces, en l'occurence le Québec, de mettre en chantier plus de logements sociaux. On sait que beaucoup de femmes vont se retrouver à la retraite et qu'il y a aussi des personnes vieillissantes. Elles ont besoin d'être accompagnées dans des moments où leur pouvoir de dépenser s'amenuise parce qu'elles ont moins de revenus.
Au Bloc québécois, nous avons la volonté d'appuyer ce budget pour ramener le pouvoir au Québec. Nous pourrons mettre cet argent aux bons endroits. On pourrait regarder les chiffres proposés par les différents partis politiques. En ce qui concerne le chef du Parti libéral du Québec, M. Charest a décidé de faire une baisse d'impôt. En quoi cela aidera-t-il? En effet, la péréquation est là pour les programmes sociaux. On peut voir ce que M. Boisclair, le chef du Parti québécois, a décidé de faire de cet argent-là. Pendant des années, on a déploré le manque à gagner dans la santé et dans l'éducation. M. Boisclair a dû faire des choix responsables pour aider davantage tout le système de la santé et de l'éducation afin de mieux répondre aux besoins des écoles et des hôpitaux. L'attitude des chefs en campagne électorale sera à évaluer à l'issue du vote d'aujourd'hui.
Le s'est bien trompé en disant que c'était la fin des querelles.
Je siège au Comité permanent de la santé. Concernant le pouvoir de dépenser du fédéral, M. Dumont, le chef de l'ADQ nous dit qu'il va enchâsser le pouvoir de dépenser du gouvernement fédéral dans la Constitution. On est loin de cela.
Selon moi, il prend ses désirs pour des réalités. C'est un peu naïf de sa part. Demain, le Comité permanent de la santé auquel je siège déposera un rapport en ce qui a trait à l'obésité. Je ne peux pas dévoiler le contenu du rapport, mais il y aura certainement des empiètements sur les champs de compétence des provinces. On pourra donc voir demain que le rapport déposé par le gouvernement conservateur aurait pu être un rapport libéral, à cause du désir d'empiéter sur les champs de compétence des provinces.
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Monsieur le Président, je veux remercier la députée de d'avoir accepté de partager son temps avec moi.
Aujourd'hui, nous débattons de l'amendement des libéraux qui nous amènerait à rejeter le budget. Le Bloc québécois a décidé de voter en faveur de ce budget, non pas parce que c'est un budget idéal, mais parce que, effectivement, il permet de rendre de l'argent au Québec qui en a bien besoin pour pouvoir faire face à ses obligations. Pour la première année de ce budget, on parle de 1,763 milliard de dollars; pour la deuxième année, on monte à 2,808 milliards de dollars; pour la troisième année, c'est 3,338 milliards de dollars. Un effort significatif est fait sur le plan de l'argent additionnel qui ira au Québec. C'est une partie du débat sur le déséquilibre fiscal.
Malheureusement, le gouvernement conservateur a arrêté ses efforts au calcul de l'argent additionnel qu'il a dans ses surplus et qui pourrait aller à la province, au Québec, en vue de rétablir un peu un équilibre financier. Toutefois, il ne l'a d'aucune façon corrigé de façon permanente.
Si on avait transféré des points d'impôt, on en serait venu à une position permanente qui aurait fait que le Québec serait assuré des revenus qu'il détiendrait pour l'avenir. Là, on est tout simplement dépendant de la vitalité des entrées de fonds au gouvernement fédéral. Si, dans trois ou cinq ans, les fonds ont cessé d'entrer et qu'on est en situation financière plus difficile, d'aucune façon le Québec n'aura obtenu satisfaction.
Dans ce Parlement, il y a d'un côté les partis centralisateurs que sont le Parti libéral et le NPD, qui voient d'un mauvais oeil l'argent aller aux provinces. D'un autre côté, il y a le Parti conservateur qui a décidé de montrer qu'il respectait un de ses engagements électoraux en donnant plus d'argent au Québec. Pour sa part, le Bloc dit que l'engagement n'était pas seulement de mettre l'argent sur la table, mais de changer aussi la façon de faire. Par exemple, le pouvoir de dépenser du fédéral devait véritablement être encadré. D'aucune façon, on ne retrouve dans le budget les solutions que le Bloc québécois et que le Québec en entier avaient mis de l'avant quant aux principes pour les points d'impôt ou pour le pouvoir de dépenser.
Tous les chefs actuels des partis provinciaux au Québec ont dit que ce n'était pas suffisant et qu'on ne réglait pas le déséquilibre fiscal. Chacun a mis de l'avant la façon dont il utiliserait l'argent additionnel. La position de M. Charest est peut-être la plus mauvaise, finalement. En effet, il a longtemps prétendu qu'il avait besoin de l'argent du déséquilibre fiscal pour assurer des services. Or la première chose qu'il décide de faire avec l'argent additionnel, c'est de baisser les impôts, alors qu'il ne l'a pas fait depuis quatre ans. Il n'a pas respecté son engagement. Je pense qu'il nuit à la position du Québec avec cette attitude. Par contre, M. Boisclair, du Parti québécois, a proposé d'utiliser l'argent additionnel de façon concrète là où il est important de l'affecter, que ce soit en éducation ou en santé. Ainsi, on pourrait s'assurer d'un meilleur équilibre.
Le véritable façon de régler le problème du déséquilibre fiscal, c'est d'avoir de l'argent additionnel à Québec de façon automatique, par un transfert de points d'impôt. En même temps, lorsqu'on a l'argent tel que le gouvernement conservateur le met de l'avant aujourd'hui, on peut l'affecter pour assurer la qualité des services.
De toute façon, nous verrons ce soir ce que les Québécois et les Québécoises auront décidé. Il apparaît que dans les choix qui s'offrent à eux, c'est le Parti québécois qui leur propose une façon de gérer le Québec correctement et de lui permettre d'atteindre la souveraineté. C'est ainsi que l'on pourrait mettre fin à ces débats sur le déséquilibre fiscal.
Beaucoup d'énergie a été mise sur ce sujet depuis quatre ans, depuis la Commission Séguin. Cette commission a été créée par Bernard Landry, alors premier ministre du Québec, et membre du Parti québécois. Beaucoup d'étapes ont été franchies jusqu'à maintenant, comme l'engagement du Parti conservateur pendant la campagne électorale de régler le déséquilibre fiscal. Aujourd'hui, il ne le règle en aucune façon. Ce qu'il fait aujourd'hui, c'est un paiement en disant que c'est la solution, qu'il ne peut pas en donner plus. Toutefois, tout le monde au Québec sait que ce débat continue. Tant qu'on n'aura pas des formes de financement permanentes, il ne sera pas réglé. Au bout du compte, la souveraineté est la meilleure façon d'assurer un financement adéquat au Québec. Ainsi, le Québec aurait 100 p. 100 des impôts et pourrait les administrer de la façon qu'il apparaîtra la plus appropriée aux Québécoises et aux Québécois.
Dans le présent budget, au-delà de ce débat sur le déséquilibre fiscal, il y a quelques éléments dont j'aimerais traiter. D'abord, je suis frustré du fait qu'il n'y ait pas d'argent pour les travailleurs âgés dans le budget. L'année passée, à la même époque, on avait obtenu qu'il y ait, dans le discours du Trône puis dans le budget, des éléments disant qu'on se dirigeait vers une solution, qu'on reconnaissait que la situation des travailleurs âgés était problématique. Finalement, on a accouché d'un comité qui est toujours en travail présentement.
Qu'en aurait-il coûté d'annoncer dans le budget les 75 millions de dollars nécessaires pour faire fonctionner un programme réel pour les travailleurs âgés, pour les gens qui ne peuvent pas se replacer après qu'on eut tout tenté pour leur donner une chance de retrouver un emploi? On aurait pu s'engager financièrement à cet égard et dire que lorsque les recommandations du comité seraient connues, on affecterait l'argent en conséquence.
On ne s'est pas rendu jusque-là. À mon avis, c'est une manifestation de l'attitude fermée des conservateurs: ils ne croient pas en la nécessité de ce type de programme permettant une répartition de la richesse tellement justifiée. On a vu au Comité permanent de l'industrie, des sciences et de la technologie comment la mondialisation et l'ouverture des marchés ont permis des possibilités intéressantes. Toutefois, il y a aussi des inconvénients importants, et on les ressent dans plusieurs secteurs d'activité économique.
On a vu disparaître des milliers d'emplois dans l'ensemble du secteur manufacturier. Certaines personnes se trouvent autre chose, mais au bout du compte, plusieurs centaines, sinon milliers de travailleurs de 50 ans et plus n'ont pas d'autres revenus. Or ils aboutissent à l'aide sociale, alors qu'ils ont consacré leur vie à leur entreprise pour faire vivre leur famille. On se serait attendu à ce qu'il y ait une mesure en ce sens dans le présent budget.
Dans ma circonscription, on s'attendait à une solution au regard d'un autre dossier. Lors de la campagne électorale de l'an dernier, les conservateurs avaient promis de réouvrir les bureaux de la GRC que les libéraux avaient fermés. En raison du discours sur la sécurité inhérent à l'action de ce gouvernement, c'est étonnant qu'on n'ait pas vraiment trouvé une solution et conclu qu'en effet, pour assurer une sécurité adéquate, il faudrait que les bureaux soient disponibles.
Les conservateurs s'étaient engagés à ce sujet, et je sais qu'ils cherchent une façon de régler la situation. Or c'était bien simple. Il s'agissait simplement de l'annoncer dans le budget. Cela aurait ainsi permis aux régions de retrouver une couverture adéquate. Ils ne l'ont pas fait, malgré les lettres qui leur ont été écrites de façon répétitive par les autorités municipales de chacune des régions concernées, malgré les pressions du Bloc québécois moyennant des efforts soutenus. Cette année, dans le budget, on se serait attendu à trouver une solution de ce côté.
Je voudrais soulever un dernier élément. Le Bloc québécois avait également proposé qu'on élargisse une notion fiscale qui existe au Québec, c'est-à-dire un crédit d'impôt pour le jeune diplômé qui s'installe en région. Ce crédit d'impôt de 8 000 $ a démontré son effet et a permis de commencer à renverser la vapeur dans certaines régions du Québec où l'on voit des jeunes s'y réinstaller. On aurait souhaité que le gouvernement fédéral aille de l'avant avec une mesure semblable. Nous croyons qu'en vertu d'une application du principe de l'occupation de l'ensemble du territoire canadien, il y aurait eu là une mesure positive, pas tellement coûteuse. Elle aurait permis aux jeunes diplômés de s'installer en région, ensuite de fonder des familles et, finalement, de faire en sorte que nos populations locales en milieu rural puissent soutenir les services municipaux et scolaires nécessaires.
On constate que c'est un budget qui a été attendu par le Québec et qui est intervenu pendant une campagne électorale. La position du Bloc québécois d'appuyer le budget a reçu l'appui de la très vaste majorité des Québécois et des Québécoises, qui sont tout de même conscients que l'argent qu'on reçoit actuellement, c'est comme un concours de circonstances, parce que le fédéral a des surplus importants.
Néanmoins, ce n'est d'aucune façon un rééquilibrage dans la fédération canadienne. On n'a rien réglé de façon définitive. Il faudra toujours que la bataille se fasse au cours des prochains mois et des prochaines années pour obtenir de véritables transferts de points d'impôt, des façons permanentes de corriger la situation qui ne soient pas dépendantes des entrées de fonds du gouvernement fédéral.
Étonnamment, dans le budget dont nous sommes saisis, le gouvernement actuel laisse présumer qu'il pourrait continuer à intervenir dans des secteurs de compétence provinciale. D'ailleurs, il existe une liste des secteurs identifiés en ce sens.
On ne règle pas le principe. La présomption du et de certains députés conservateurs, voulant que le problème du déséquilibre fiscal ait été réglé, n'est nettement pas partagée au Québec. Environ 80 p. 100 de la population croit que la bataille va continuer, et ce, jusqu'à ce qu'on trouve la solution.
Pour ma part, la vraie solution, c'est que le Québec puisse avoir 100 p. 100 des impôts, puisse décider en État souverain de la façon dont il veut les affecter et puisse cesser de mettre de l'énergie dans toute la bataille qui prend des mois et des années, qui est improductive et qui donne les résultats que nous avons encore devant nous aujourd'hui.
Le Bloc québécois va donc appuyer le budget à cause des sommes additionnelles dont le Québec a cruellement besoin. Cependant, cela ne veut aucunement dire que le débat sur le déséquilibre fiscal est terminé pour le Québec. Le Bloc continuera donc d'être le fer de lance de l'action du Québec de ce côté de la Chambre des communes.
:
Monsieur le Président, je vais partager mon temps de parole avec mon collègue, le député de .
Je tiens tout d’abord à faire remarquer que ce budget est équilibré et qu’il est équitable pour tous les Canadiens. En plus de réduire les impôts des familles de travailleurs et de permettre aux personnes âgées de fractionner leur revenu de pension à des fins fiscales, le gouvernement investit dans la réalisation de ses grandes priorités, par exemple dans l’amélioration des infrastructures et dans l’assainissement de l’environnement.
[Français]
Tout en offrant un budget équilibré, juste et avec des mécanismes à long terme, pour contrer le déséquilibre fiscal, nous avons aussi misé sur les temps d'attente avec des fonds garantis. Et grâce à notre remboursement d'impôt garanti, la réduction de la dette se traduira par des paiements d'intérêt moins élevés et, donc, par des baisses d'impôt.
[Traduction]
Je suis fier de dire que je fais partie d’un gouvernement qui est conscient de l’importance de bien planifier notre économie pour assurer la prospérité à long terme du Canada au lieu d’opter pour des mesures ponctuelles qui vont à l’encontre de tous les principes d’équité.
J’aimerais utiliser le peu de temps dont je dispose pour expliquer à la Chambre en quoi ce budget sera profitable aux localités de ma circonscription de Tobique—Mactaquac. Je tiens tout particulièrement à vous entretenir des mesures de ce budget qui visent à améliorer nos infrastructures et à apporter un soutien à nos producteurs agricoles et forestiers, à nos camionneurs, à nos entreprises et à nos familles. Toutes ces mesures sont très importantes pour ma circonscription et pour tous les secteurs d’activité qui bénéficieront de ce que leur apporte et continuera de leur apporter ce budget.
Pour ce qui est de l’agriculture, je vous signale que c’est un secteur auquel notre gouvernement continue d’apporter des niveaux de soutien sans précédent.
[Français]
Pour l'agriculture, ce budget signifie deux nouveaux engagements totalisant 1 milliard de dollars qui permettra d'améliorer les secteurs agricoles. Quatre cent millions de dollars iront directement aux producteurs afin de les aider à faire face à la hausse des coûts.
On ajoute également 600 millions de dollars pour créer un programme de comptes-épargnes de type contributif, qui sera disponible aussitôt que les ententes seront conclues avec les provinces et les territoires.
[Traduction]
Les 600 millions de dollars pour le programme d’épargnes sont, à mon sens, un bon point de départ pour la mise en oeuvre d’un nouveau programme de soutien du revenu qui permettra de remédier aux graves lacunes de l’actuel Programme canadien de stabilisation du revenu agricole. Nous prévoyons que 10 millions de dollars de ce financement iront directement aux agriculteurs du Nouveau-Brunswick, ce qui leur permettra de demeurer compétitifs sur les marchés locaux, régionaux et internationaux. Cet effort, conjugué à la prochaine série de discussions et de consultations concernant le cadre stratégique pour l’agriculture, profitera aux agriculteurs. S’il leur sera profitable, c’est parce que nous avons fait ce qu’il fallait faire plutôt que de leur imposer un programme, comme nous l’avons vu avec l’actuel programme de stabilisation du revenu.
Il ne fait aucun doute que les producteurs de ma circonscription sont on ne peut plus intéressés à une nouvelle génération de programmes comportant une composante d’épargnes — un peu comme l’ancien programme du compte de stabilisation du revenu net — et tenant compte des coûts de production. Les agriculteurs de ma circonscription ont pris soin de proposer ce genre de mesures quand ils ont rencontré le lors de sa visite dans Tobique—Mactaquac, il y a quelques semaines à peine.
Ce budget comporte également une mesure essentielle pour nous permettre de diversifier notre production agricole, à savoir un programme de financement destiné expressément à la production de biocarburants. Ce programme favorisera également la production de biocarburants renouvelables en allouant 1,5 milliard de dollars pour le financement de recherches technologiques et de projets liés à la fabrication de biodiésel et d'éthanol.
Je terminerai mon allocution après la période des questions.