La Chambre reprend l'étude, interrompue le 27 février, de la motion portant que la Chambre approuve la politique budgétaire du gouvernement, ainsi que de l'amendement et du sous-amendement.
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Monsieur le Président, je reprends mon discours, dans lequel je comparais les habitudes de dépense du gouvernement à celles de Paris Hilton. Cependant, on peut dire que Paris Hilton, au moins, dépense son propre argent, de l'argent pour lequel elle n'a pas travaillé mais qu'elle a reçu en héritage, tout comme c'est le cas du gouvernement. Le gouvernement actuel a hérité d'une grosse somme d'argent. Ce n'est pas son argent qu'il dépense, mais il le dépense comme un fou.
Voici ce qu'on peut lire dans le Globe and Mail d'hier:
Après deux années de folles dépenses et de fortes réductions d'impôt, [le ministre des Finances] aboutit maintenant à sa propre version de la comptine de la mère Hubbard.
Dans cette comptine, l'armoire de la mère Hubbard est vide et elle n'arrive pas à trouver un os pour son pauvre chien. À Ottawa, on est mal pris. On prévoit que les recettes de 2008-2009 vont être inférieures à celles de 2007-2008, et [le ministre des Finances] doit maintenant assumer les conséquences d'avoir pratiquement vidé l'armoire au moment de l'énoncé économique de l'automne dernier, surtout avec sa réduction d'un point de pourcentage du taux de la TPS.
Aujourd'hui, avec un ralentissement marqué de l'économie, le ministre est obligé de ménager, de gratter les fonds d'armoires et de se prémunir contre le risque tout à fait réel et persistant d'un déficit.
Pour l'Ontario, c'est du déjà vu. C'est le même film d'horreur que nous avons déjà vécu. Le , de concert avec Mike Harris, a fait nettement baisser les recettes de l'Ontario. Lorsque la population de l'Ontario leur a montré la porte, l'armoire était bel et bien vide et M. McGuinty a hérité d'un déficit de pratiquement 6 milliards de dollars.
Cependant, dans l'intervalle, nous avons eu droit à un certain nombre d'entourloupettes. Dans l'un des budgets précédant les élections, le gouvernement de l'Ontario, voulant éviter d'afficher un déficit et camoufler sa prodigalité, a mis en vente certains éléments d'actifs d'assez bonne valeur, le principal étant l'autoroute 407. Il a vendu cette autoroute à environ 25 p. 100 de sa valeur. L'acheteur l'a finalement revendue deux ou trois ans plus tard en réalisant un bénéfice fort intéressant.
Le n'a plus d'argent. Que fait-il? Il crée une diversion avec ce compte d'épargne pour les contribuables. La plupart des investisseurs bien conseillés investiront la majeure partie de leurs économies dans un REER et obtiendront un allègement fiscal. Les intérêts et les revenus resteront libres d'impôts jusqu'à ce qu'ils encaissent leurs REER. S'il leur reste des économies après cela, ils investiront peut-être dans un REEE et bénéficieront d'une aide gouvernementale. S'il leur reste encore des économies, comme c'est le cas, j'en suis sûr, pour une ou deux personnes dans cette Chambre, ils pourront les investir dans ce compte d'épargne.
Ce compte est parfait pour le 1 p. 100 des gens ayant les revenus les plus élevés au pays, mais pour le reste de la population, il est pour ainsi dire inutile. Voilà bien du tapage pour absolument rien. Ce programme coûtera 5 millions de dollars en revenus perdus au Trésor public la première année. Les députés savent-ils ce que l'épargnant moyen obtiendra avec un taux d'intérêt de 4 p. 100? Quatre-vingt-douze dollars.
Si je me présente à ma banque pour ouvrir un de ces comptes d'épargne, on s'empressera de satisfaire à ma demande. Les députés savent-ils toutefois ce que la banque va faire? Elle va exiger des frais de 200 $ pour gérer un compte d'épargne de 5 000 $ qui me rapportera 92 $ d'intérêt. Donc, si je devais investir dans un de ces comptes d'épargne, en supposant d'abord qu'il me reste de l'argent pour le faire, j'essuierais une perte de 100 $ en suivant les conseils du .
L'autre contradiction d'importance que les conservateurs n'ont pas vraiment saisie, c'est qu'en procédant à cette monstrueuse baisse de la TPS, ils encouragent la consommation et découragent la productivité, et ils tentent ensuite de pousser les gens à épargner avec ce petit compte dérisoire. Souhaitent-ils que nous consommions ou que nous épargnions? Ce budget fait beaucoup de bruit pour rien...
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Monsieur le Président, je vais parler un peu d’un thème que mon collègue vient de souligner. Il s’agit du compte d'épargne libre d'impôt. Je voudrais faire quelques observations sur ce point, puis sur la situation financière du gouvernement à l’heure actuelle.
Le a présenté le compte d’épargne libre d’impôt comme étant la pièce maîtresse de ce budget. Comme nous le savons, il permettra aux Canadiens de déposer 5 000 $ dans un compte libre d’impôt. La possibilité de report de la somme admissible est illimitée. En d’autres termes, si les contribuables n’y ont pas déposé une certaine partie de leur contribution maximale au cours d’une année, ils peuvent la reporter à une autre année. On peut y effectuer des retraits libres d’impôt à tout moment.
Il s’agit en fait d’un compte d’épargne survalorisé. Dans son discours du budget, le ministre s’est fait un devoir de préciser que c’était le moyen d'investissement le plus important que le gouvernement ait mis en place depuis l’avènement du REER.
En surface, il comporte quelques aspects satisfaisants et, dans un instant, je vais en parler en détail et souligner d’où cela provient. Toutefois, je vais également faire le point pour les Canadiens qui regardent, qui ont pu lire ou entendre parler un peu du compte libre d’impôt et qui pensent que c’est une panacée pour eux et un outil financier utile.
En faisant le suivi de ce que mon collègue devait dire, je veux m’assurer que les gens comprennent cela. Il ne s’agit aucunement d’un substitut au REER. Les sommes déposées dans ce compte ne font l’objet d’aucune déduction fiscale. C’est un aspect très important que le n’a pas, à mon avis, fait ressortir assez clairement. Le compte libre d’impôt n'offre pas de possibilité pour le conjoint. En d’autres termes, on ne peut pas ouvrir un compte pour un conjoint et y déposer de l’argent en son nom. Le plafond de 5 000 $ est environ trois fois inférieur à ce qui est permis par le REER.
Qui en profite? C’est la question clé. En en parlant dans la toute première phrase de son discours du budget, le a donné l’impression que tous les Canadiens bénéficieraient de son nouveau compte d’épargne après impôt. Ce n’est, toutefois, pas le cas. Les seules personnes qui bénéficieront vraiment de ce nouveau programme fiscal, ce sont celles qui ont déjà pleinement investi dans le REER. Pourquoi épargnerait-on dans un compte d’épargne libre d’impôt si l'on a 2 000 $ à placer, au lieu d'investir la somme dans un REER? Si les gens investissent dans un REER, ils peuvent retirer jusqu’à la moitié de leurs cotisations, soit 1 000 $, qu’ils peuvent alors déduire de leur revenu imposable.
Or, ce plan n'offre pas un tel avantage fiscal. Pourquoi donc participer à ce programme? Pourquoi les gens qui n'ont pas d'argent y participeraient-ils? Ils n'y participeraient pas, évidemment. Comme notre collègue l'a dit un peu plus tôt, le taux d'épargne national aujourd'hui est égal à zéro, il est nul. En fait, la plupart des familles canadiennes dépensent plus d'argent qu'elles n'en gagnent. La famille canadienne moyenne d'aujourd'hui s'endette de 116 $ pour chaque tranche de 100 $ d'actif.
Cela montre que la situation financière des Canadiens est mal gérée. Nous nous endettons constamment. Les familles sont forcées de s'endetter de plus en plus, mois après mois, pour pouvoir mettre assez d'essence dans la mini-fourgonnette, pour permettre à leurs enfants d'étudier et pour faire leurs paiements hypothécaires énormes à cause du prix faramineux de l'immobilier. Les Canadiens d'aujourd'hui n'accumulent pas de richesse. Pourquoi investiraient-ils l'argent qu'ils n'ont pas dans un compte d'épargne libre d'impôt?
La plupart des électeurs de ma circonscription connaissent des difficultés financières. Si on veut comparer ce compte d'épargne libre d'impôt à un REER, comme je l'ai dit il y a un instant, on doit tenir compte du montant que les gens investissent dans leur REER aujourd'hui. Or, ils investissent 7 p. 100 du montant total auquel ils auraient droit. Nous avons tous un montant maximal que nous pouvons verser dans un REER. Les Canadiens choisissent dans l'ensemble de ne pas verser dans leur REER 93 p. 100 de l'argent qu'ils pourraient y investir chaque année. Pourquoi donc, puisque c'est si avantageux? Parce qu'ils n'ont pas cet argent. Quelle est donc l'utilité d'un compte d'épargne libre d'impôt?
Le Comité des finances s'est réuni hier. Je vois mon collègue, le député de , de l'autre côté de la Chambre. Il était présent lors de cette réunion. On a posé la question suivante à un représentant de l'Agence du revenu du Canada: combien en coûtera-t-il au percepteur des impôts du Canada pour mettre en oeuvre ce nouveau plan formidable que le a annoncé? Le représentant n'avait aucune idée des coûts administratifs de ce plan. Il pourrait coûter des centaines de millions de dollars, qui sait?
Qui devra payer la note? Mes électeurs, en fait les électeurs en général, qui n'ont pas d'économies et n'ont pas d'argent à investir dans un REER. Par conséquent, pourquoi investiraient-ils dans un compte d'épargne libre d'impôt? Cette nouvelle mesure est donc une merveilleuse idée pour le , une idée accrocheuse, mais qui tombe à plat et ne signifie absolument rien une fois prononcées les premières phrases de son discours du budget.
D'où vient l'idée de ce plan? En fait, on en parle depuis un bon bout de temps. J'avouerai même que, lorsque je siégeais au Parlement en tant que député conservateur, ce dont je m'excuse en avouant librement mon erreur, j'ai présenté au ministre des Finances un rapport dont j'étais l'auteur, où je mentionnais un plan de compte d'épargne libre d'impôt. Je conseillais même au ministre des Finances de mettre en oeuvre un tel plan, en précisant que, sans être une panacée, il aurait tout de même certains avantages.
Dans ce rapport prébudgétaire, je disais donc au ministre des Finances que ce pourrait être une idée tout à fait acceptable, sans pour autant être une panacée. Cependant, je lui disais également que nous avions besoin d'une réduction de l'impôt sur le revenu. C'est la pierre angulaire de toute réforme fiscale, une mesure significative pour mes électeurs et certainement pour la plupart des Canadiens.
En soi, c'est une bonne idée. En fait, dans le cas d'un dentiste gagnant 300 000 $ par année, ou d'un député, dont le salaire est de 150 000 $ par année, autrement dit le triple du revenu annuel de la famille moyenne, ce pourrait être une excellente idée. Si j'avais une pension de retraite de député, indexée pour le reste de mes jours, je dirais certainement que c'est une bonne idée. En fait, je vais probablement me prévaloir des avantages de ce nouveau plan car, contrairement à la majorité des Canadiens, je bénéficierai moi-même d'une pension de député. Lorsque les gens ont droit à une pension de retraite, cela signifie que les retraits qu'ils font sur leurs REER sont imposables au taux marginal maximal. Par conséquent, pourquoi investiraient-ils dans un REER s'ils font partie des privilégiés qui, comme les députés, jouissent d'une pension de retraite indexée? Ils ne le feraient pas.
C'est seulement pour les gens qui ont cotisé au maximum à leur REER, c'est-à-dire le 1 p. 100 de gens qui se situent dans la tranche de revenu la plus élevée, les riches dentistes qui ont un gros salaire. Seuls ces gens pourront placer 5000 $ de plus de leur revenu après impôt dans un régime, faire des intérêts exempts d'impôt et retirer leur montant à n'importe quel moment. Ils rient de l'ARC, car elle vient tout juste de réduire leur revenu imposable.
Pourquoi le gouvernement voudrait-il réduire le revenu imposable du 1 p. 100 de gens qui gagnent le plus au pays en appelant cette mesure le pivot du budget pour tous les Canadiens? C'est honteux. Cette mesure ne profite pas à mes électeurs, car ils ne gagnent pas ce que je gagne. Ils gagnent le salaire moyen au Canada, c'est-à-dire 62 000 $ par année par famille. La mesure ne change absolument rien pour ces personnes. C'est honteux.
Des experts se sont penchés sur ce régime. Par exemple, Cleo Hamel, analyste fiscale principale chez H&R Block, a déclaré ceci:
Tout ce que cela signifie, c'est que celui qui peut mettre de l'argent dans un compte d'épargne ne sera pas pénalisé. Il faut trouver le genre de compte d'épargne qui rapporte quelque chose [...] Où les aînés et les pauvres vont-ils pouvoir épargner ce genre d'argent?
Marc Lee, économiste principal du Centre canadien de politiques alternatives, a commenté le budget.
En passant, voici l'un des économistes les plus éminents du Canada qui s'assoit à côté de moi à la Chambre. Le député a relevé de manière éloquente les faiblesses du régime hier. Il faut écouter ceux qui savent de quoi ils parlent.
Marc Lee a déclaré:
Si vous avez 5000 $ qui traînent, cette mesure vous procure un endroit où les mettre pour le reste de votre vie [...] C'est une mesure qui profitera uniquement aux personnes qui cotisent au maximum à leur REER.
L'économiste Derek Holt de la RBC a dit que le budget était plus une question d'apparence que de substance.
Si le gouvernement avait voulu proposer quelque chose qui bénéficie réellement aux Canadiens, s'il avait souhaité leur offrir un allégement fiscal, il aurait réduit l'impôt sur le revenu. S'il avait voulu être juste, il aurait rétabli les fiducies de revenu pour effacer l'horreur commise en octobre 2006. Si le gouvernement se souciait vraiment de tous les Canadiens, il ne nous mènerait pas au bord du déficit. Je ne suis pas impressionné.
À notre avis, le budget ne constitue pas une raison suffisante pour renverser le gouvernement, mais il s'inscrit dans une série de mesures qui très bientôt, j'en suis sûr, sonneront le glas du règne des conservateurs. Ce sera bien mérité.
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Monsieur le Président, nous sommes hors sujet. Non seulement nous sommes hors sujet, mais les deux derniers députés ont répété des accusations fausses, voire calomnieuses. S’ils vérifiaient les faits, ce qu’ils ne se donneront probablement pas la peine de faire, ils constateraient que, lorsqu’un journaliste lui avait demandé après le vote si on lui avait offert des pots-de-vin, cette personne honorable, Chuck Cadman, avait répondu: « Absolument pas. » Il avait déclaré que ce n’était pas le cas, qu’il avait voté parce qu’il croyait que c’était ce qu’il devait faire; bravo pour lui.
C’est ça qu’il avait dit. Cela ne fera aucune différence pour les libéraux. Je m’attends à ce qu'on déploie l'artillerie lourde encore aujourd’hui pour mousser ces accusations qui sont absolument sans fondement. Mais ce n’est pas la première fois qu’ils se rendent coupables d’une telle chose.
Voici toutefois ce qui m’intéresse au plus haut point. Le député a mentionné être l’auteur de l’idée du compte d’épargne libre d’impôt. C’est comme dire qu’Al Gore est à l'origine d’Internet. Quoi qu'il en soit, il a dit que c’était son idée et que les fichus conservateurs la lui avait volée. Maintenant qu’ils l’ont volée, c’est une mauvaise idée. Ses électeurs n’en veulent pas. Ils ne l’aiment pas. C’est une chose épouvantable dont seuls les députés vont bénéficier.
Comment peut-il approuver ce budget maintenant? La question se pose, non? Elle doit le ronger. C’était son idée et les conservateurs l’ont adoptée. Cela en fait donc une mauvaise idée maintenant. Les conservateurs sont de petits polissons.
La question est une sorte de bafouillage. Comment va-t-il y répondre dans une élection partielle? Il a dit que, lorsqu’un député désertait son parti, comme il l’a fait, l’honneur lui commandait de se présenter à une élection partielle et d’y défendre ses idées.
Quand il se présentera à cette élection partielle, et j’ignore quand elle aura lieu, mais je pense qu’elle ne tardera pas, se dira-t-il pour ou contre ce compte d’épargne libre d’impôt? C’était son idée, à peu près comme Al Gore et Internet, entre autres. Finalement, étant donné qu’il ne va pas se présenter à une élection partielle tout de suite, comment va-t-il se prononcer au moment de voter sur le budget? Ce sera vraiment l’heure de vérité. Y croit-il, oui ou non? Quelque chose me dit que, parce qu’il est un homme de principe, il va avaler sa salive et voter en faveur du budget.
Le député pourrait-il faire des observations là-dessus?
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Monsieur le Président, je vais partager le temps qui m'est accordé avec le député de , qui a été mon mentor depuis mon élection il y a environ deux ans. Le député de Niagara-Ouest—Glanbrook m'a beaucoup aidé à comprendre mon nouveau rôle de député fédéral, et je suis très heureux de partager avec lui le temps qui m'est accordé.
Je vais parler aujourd'hui du budget de 2008, qui a été présenté par le . Le budget s'intitule « Un leadership responsable ». Il peut être difficile pour les députés de l'opposition de comprendre ce que signifie ce titre, mais il décrit bien l'orientation du budget, qui est le fruit d'un travail de véritable chef de file et qui s'inspire des principes de l'équilibre et de la prudence. C'est un budget dont tous les Canadiens bénéficient concrètement.
Pendant les dix minutes dont je dispose, je voudrais parler de quelques éléments du budget qui touchent directement mes électeurs, dans la circonscription de Burlington. J'aimerais dire pourquoi on doit considérer que le budget contient de bonnes nouvelles pour eux. J'aimerais expliquer aux gens les effets positifs de ce budget non seulement à l'échelle locale, mais également dans l'ensemble du pays.
Je veux d'abord parler de l'annonce faite dans le budget relativement à la poursuite du remboursement de la dette. La dette du Canada s'élève actuellement à près de 455 milliards de dollars. C'est une hypothèque que notre génération ne pourra payer seule. Nos enfants, nos petits-enfants et leurs enfants devront faire leur part. En tant que gouvernement, nous avons la responsabilité de continuer de rembourser la dette, comme toute bonne famille doit le faire.
Au cours de son intervention, un de nos collègue de l'opposition a souligné combien il était important de convaincre les Canadiens de rembourser leurs dettes. Il est tout aussi important pour le gouvernement de prendre des mesures énergiques pour rembourser la dette, lorsqu'il a les fonds nécessaires pour le faire. Je suis fier des mesures que le gouvernement a prises pour réduire le montant de la dette, non seulement cette année, mais depuis que nous sommes au pouvoir. C'est très important.
Avantage Canada viendra en aide aux gens que nous représentons. Tous les dollars que nous économiserons en intérêt grâce à la réduction du montant de la dette seront remis aux Canadiens sous forme de réductions d'impôt. Nous réduisons la dette et nous permettons en même temps aux Canadiens de réduire leurs impôts. C'est un plan intelligent. Je suis tout en fait d'accord pour que nous continuions dans cette voie.
Le gouvernement a également annoncé la création d'un nouveau compte d'épargne libre d'impôt. Mes collègues du Comité des finances nous en ont glissé quelques mots. Ce sera une excellente occasion pour les Canadiens d'économiser de l'argent.
Nous reconnaissons tous l'importance d'économiser. Nous avons besoin de nouveaux outils dans ce sens. Le dernier qui nous a été offert, c'est le REER, et il date d'avant ma naissance.
M. Omar Alghabra: Quel âge avez-vous?
Quarante-quatre ans, je crois.
Il a fallu plus de quarante ans pour que le gouvernement donne aux Canadiens un nouvel outil pour leur permettre d'investir dans leur avenir. La différence entre le compte d'épargne libre d'impôt et le REER, c'est que les familles, les personnes âgées et les travailleurs à faible revenu pourront utiliser cet argent lorsqu'ils en auront besoin. Ce compte leur permettra d'économiser de l'impôt sur l'argent qu'ils ont durement gagné.
Je suis tout à fait en faveur du compte d'épargne libre d'impôt. Il faudra mettre ce nouveau système au point avant qu'il soit offert au public, mais cela devrait être fait d'ici un an. Je suis heureux que nous ayons pris une telle initiative afin de créer ce nouvel outil d'épargne.
Ce type de régime est éprouvé dans d'autres pays, nous ne faisons donc pas une expérience aux frais des citoyens. Nous savons qu'il fonctionne en Grande-Bretagne et aux États-Unis. Il ne fonctionne pas que pour les bien-nantis, comme l'a dit l'intervenant qui m'a précédé, il fonctionne pour tous les niveaux de revenus. C'est un véhicule qui permet de payer moins d'impôt et d'épargner, puis de décider, selon ses priorités, à quoi servira cette épargne, par exemple la rénovation de sa maison, l'éducation ou un complément de revenu de retraite lors de l'encaissement de ses REER. C'est un nouveau régime d'épargne et je suis ravi qu'il ait été mis sur pied.
Lorsque je suis dans ma circonscription, j'essaie de visiter une usine par semaine. J'en ai visité une la semaine dernière. Dans ma circonscription, les gens d'affaires ont très bien accueilli la déduction pour amortissement accéléré qui a été mise en vigueur il y a deux ans dans le cadre d'un programme d'une durée de deux ans. Je préside le caucus qui s'intéresse aux questions maritimes. Je préside aussi le caucus de l'acier, qui réunit des représentants de tous les partis. Je suis également membre du caucus du secteur de l'automobile.
Partout où je vais, des intervenants de l'industrie me disent que la déduction pour amortissement accéléré est une bonne chose, mais qu'elle devrait être prolongée. Nous la prolongeons. J'ai préconisé son prolongement lors des consultations prébudgétaires. Nombre de Canadiens avaient réclamé cette mesure. Nous la mettons en oeuvre.
Cette mesure encouragera les entreprises à investir dans de nouvelles technologies et à développer ces technologies, à acheter du matériel et à créer des emplois. Le gouvernement ne crée pas d'emplois, ce sont les entreprises qui créent les emplois. Les entreprises ne sont pas des ogres maléfiques, elles sont humaines. Elles sont composées de personnes. Grâce à ce programme, nous les aidons à créer des emplois pour d'autres Canadiens. Je suis enthousiasmé.
Dans Burlington, la circonscription que je représente, nous avons la chance d'avoir un excellent système d'éducation. Je suis fier de ce système. Mes deux filles, qui sont adolescentes, fréquentent l'école secondaire. L'une est sur le point d'obtenir son diplôme.
Nous avons besoin d'un meilleur système de prêts et de bourses pour les étudiants, car le système actuel est trop incohérent. Je l'ai dit au comité. J'ai eu l'occasion de présenter cet argument devant le . J'ai exposé ce point de vue à des groupes d'étudiants qui sont venus me rencontrer. Dans notre pays, pour ceux qui ne le sauraient pas, il y a deux écoles de pensée qui s'opposent chez les étudiants. À mon avis, nous devrions avoir un régime unique pour les prêts et bourses.
Je suis très fier de constater que ce budget apporte un complément financier énorme à ce programme. Nous relançons le programme de subventions aux étudiants qui sera maintenant doté de 350 millions de dollars, puis de 430 millions de dollars d'ici à 2012. Il y aura aussi 123 millions de dollars pour le programme de prêts d'études.
Nous donnons aux étudiants la possibilité de s'instruire et de s'épanouir pour être plus productifs, pour que le Canada soit plus productif. Nous affrontons la concurrence mondiale sur les marchés et nous savons tous que l'éducation jouera un rôle vital dans cet affrontement. Je suis donc très heureux de voir que nous investissons massivement dans ce domaine et que nous concentrons nos efforts sur l'amélioration du système de façon à en faire un outil plus pratique et plus efficace au service des étudiants.
J'ai été abondamment interpellé par mes électeurs. J'ai dans ma circonscription de nombreuses personnes âgées qui n'ont pas peur de venir me parler, de m'envoyer des courriels ou de me téléphoner pour me parler de leurs problèmes. Il y en a un notamment dont, très franchement, je n'avais pas entendu parler avant de me faire élire, c'est le fait que le montant du SRG n'avait pas changé depuis des années. Il était resté à 500 $. Avec ce budget, nous le faisons passer à 3 500 $. Les aînés que cela intéresse pourront compléter leur revenu. C'est ce qu'ils m'avaient demandé, et le a répondu à leur attente avec ce budget.
Il y a tant de bonnes choses dans ce budget qu'il me faudrait encore 20 minutes, mais je partage mon temps de parole et je vais donc aborder très vite les derniers points.
Il y a le fonds d'innovation pour l'industrie automobile, d'un montant de 250 millions de dollars. Burlington est située à proximité d'Oakville où se trouve le siège social de Ford. Il y a énormément d'employés de Ford dans ma circonscription. Ce fonds va aider Ford à innover et à mettre au point de nouvelles technologies plus écologiques, meilleures pour notre pays, et qui permettront à cette entreprise de devenir beaucoup plus concurrentielle.
Parlons de la taxe sur l'essence. J'ai été conseiller municipal. Nous garantissons la permanence de cette taxe pour les municipalités. C'est ce qu'on nous avait demandé et c'est ce que nous avons fait.
Depuis mon élection, j'entends les gens demander que le passeport soit valable dix ans. À partir de 2011, nous aurons des passeports valables dix ans.
Les gens réclament plus de sécurité dans les rues. Nous allons investir 400 millions de dollars avec les provinces et les territoires pour recruter 2 500 policiers supplémentaires.
Enfin, la question des transports en commun me préoccupe beaucoup. Je suis un inconditionnel des transports en commun. Le gouvernement a débloqué 500 millions de dollars pour de nouveaux programmes dans ce domaine. Je suis très fier de cet engagement, et j'espère qu'il va se poursuivre. C'est tout ce que j'avais à dire pour l'instant.
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Monsieur le Président, je suis heureux de prendre la parole à la Chambre aujourd'hui au sujet du budget de 2008 présenté mardi par le . Pour une troisième fois d'affilée, le gouvernement présente un budget équilibré. Il est équilibré, il est ciblé et il est prudent. En plus de m'enthousiasmer, ce budget m'encourage puisque je constate que le gouvernement adopte une orientation fort valable.
Je me réjouis de ce budget puisqu'il sera utile non seulement aux résidants de ma circonscription, , mais également à l'ensemble des Canadiens.
Le titre du discours du budget, Un leadership responsable, convient tout à fait. Le document reflète un leadership vigoureux et responsable: celui que le , le et le gouvernement conservateur actuels continuent de manifester dans leur gestion des finances publiques du Canada.
Les Canadiens se laissent inspirer par la compassion, la bonté et la générosité. En s'appuyant sur de telles valeurs, notre gouvernement apporte une aide non négligeable aux particuliers, aux familles, aux travailleurs et aux aînés.
Les mesures prises à ce jour par notre gouvernement entraîneront des allégements fiscaux d'une valeur proche de 200 milliards de dollars pour la présente année et les cinq prochaines années, dont 140 milliards de dollars visant les particuliers, les familles et les aînés.
Au cours de l'été dernier, j'ai eu l'insigne honneur d'accueillir dans mon milieu l'honorable Marjory LeBreton, secrétaire d'État aux Aînés. Elle a visité un grand nombre d'établissements pour aînés et elle s'est entretenue avec ceux qui y vivaient.
J'ai également eu l'honneur d'animer un grand nombre de réunions publiques, de discussions et de rencontres avec des centaines d'électeurs, ce qui m'a donné l'occasion de me faire une idée, sans intermédiaires, des préoccupations des gens. C'est à partir de discussions du genre, que mes collègues et moi-même ont tenues dans les diverses régions du pays, qu'ont été élaborées bon nombre des initiatives prises par notre gouvernement dans l'intérêt des Canadiens.
Permettez-moi de revenir brièvement sur certaines des mesures marquantes qui ont été prises par le gouvernement conservateur actuel. Pour la première fois dans l'histoire du Canada, nous avons introduit le fractionnement du revenu de retraite pour les aînés et les retraités.
Nous affectons 60 millions de dollars pour assurer l'exemption complète des premiers 3 500 $ de revenu gagné du calcul du SRG, pour enrichir davantage les prestations destinées aux aînés. Il s'agit d'une hausse de l'exemption actuelle dont le montant maximum est de 500 $.
Nous donnons aux travailleurs âgés le choix de continuer de participer à la population active en autorisant la retraite progressive. Nous faisons passer l'âge limite de 69 à 71 ans pour la conversion des régimes enregistrés d'épargne-retraite, de manière à inciter les Canadiens âgés à travailler et à économiser davantage.
Nous doublons le montant du revenu de retraite admissible aux crédits pour revenu de pension, ce qui est avantageux pour pratiquement 2,7 millions de retraités.
Nous assouplissons nettement la possibilité de retirer des sommes de fonds de revenu viager, ce qui permettra aux détenteurs de tels fonds de gérer leurs économies de retraite en fonction de la situation qui leur est propre.
Nous prévoyons 282 millions de dollars sur deux ans pour élargir le Programme pour l'autonomie des anciens combattants afin de soutenir les conjoints survivants des anciens combattants.
Nous avons introduit le crédit canadien pour emploi de 1 000 $ pour tous les Canadiens qui travaillent.
Nous faisons passer l'exemption personnelle de base à 9 600 $ avec effet rétroactif au 1er janvier 2007. Cette exemption passera à 10 100 $ le 1er janvier 2009. Nous avons abaissé à 15 p. 100 le taux d'imposition le plus bas sur le revenu des particuliers. Nous avons retranché deux points de pourcentage à la TPS, ce qui permettra aux Canadiens d'économiser environ 12 milliards de dollars en 2008 seulement.
Nous avons créé une prestation universelle pour la garde des enfants qui représente 100 $ par mois pour chaque enfant de moins de six ans, peu importe le revenu des familles.
Nous prévoyons 550 millions de dollars par année pour offrir une nouvelle prestation fiscale pour le revenu gagné pouvant atteindre 500 $ par personne ou 1 000 $ par famille. Cela encouragera un nombre estimé à 1,2 million de personnes à faible revenu à travailler et à échapper à l'aide sociale.
Grâce à un nouveau régime enregistré d'épargne-invalidité, nous aidons les parents et d'autres personnes à économiser afin d'assurer la sécurité financière à long terme des personnes gravement handicapées.
Nous créons un nouveau crédit d'impôt pour enfant de 2 000 $ qui procurera un allégement fiscal de 306 $ par enfant à plus de trois millions de familles canadiennes.
Nous mettons fin à la pénalité imposée aux personnes mariées en majorant le montant de base pour conjoint de manière à accorder un allégement fiscal pouvant atteindre 300 $ au conjoint qui subvient aux besoins du couple ou à un contribuable seul qui a la charge d'un enfant ou d'un parent.
Nous renforçons le régime enregistré d'épargne-études en éliminant la limite des contributions annuelles de 4 000 $ et en faisant passer le plafond des contributions de 42 000 $ à 50 000 $.
Nous dégageons également 350 millions de dollars pour un nouveau programme de subventions aux étudiants qui débutera en 2009 et dont le budget sera augmenté chaque année jusqu'en 2012-2013, année où il atteindra 430 millions de dollars.
En effet, le budget est équilibré et prudent et propose des mesures ciblées. Voici ce que certaines organisations ont dit à propos du budget. L'Association canadienne des individus retraités, qui représente les personnes âgées au Canada, a dit: « L'Association félicite le [...] gouvernement d'avoir tenu compte de beaucoup des recommandations qu'elle a faites au fil des ans et d'avoir pris des bonnes mesures pour les Canadiens de plus de 50 ans. »
L'Association canadienne du commerce des valeurs mobilières a affirmé ce qui suit dans un communiqué de presse: « L'ACCVM félicite le ministre des Finances fédéral de son budget responsable en ces moments difficiles et incertains, budget qui conserve l'intégrité financière et fait fond sur le programme du gouvernement visant à stimuler la productivité et la croissance. »
La Fédération canadienne de l'entreprise indépendante, qui représente plus de 100 000 propriétaires d'entreprises, a chaudement accueilli l'engagement du gouvernement à réduire la dette fédérale.
Ces louanges au sujet du budget sont entièrement justifiées. Une des mesures qui ressort dans le budget de 2008, dont certains de mes collègues ont déjà parlé, est l'introduction des comptes d'épargne libres d'impôt.
Il s'agit de la plus importante idée novatrice du gouvernement fédéral en matière de finances personnelles depuis l'introduction des régimes enregistrés d'épargne-retraite. Ce compte enregistré flexible et de portée générale permettra aux Canadiens d'épargner de l'argent, notamment sous la forme d'intérêts gagnés, de paiements de dividendes et de gains en capital, sans avoir à verser d'impôt. Tous les Canadiens de plus de 18 ans pourront bénéficier de ce mécanisme d'investissement afin d'épargner de l'argent libre d'impôt et d'effectuer des investissements en capital d'un maximum de 5 000 $ par année.
Contrairement aux REER, qui sont des comptes libres d'impôt conçus pour la retraite, ces comptes permettront à tous les Canadiens d'épargner de l'argent libre d'impôt et de s'en servir quand des besoins se présentent, ce qui nous arrive à tous.
Les REER sont conçus principalement pour venir en aide aux retraités; les comptes d'épargne libres d'impôt, eux, sont comme un REER pour tous les autres besoins qu'on peut avoir dans la vie, que ce soit des rénovations, une nouvelle voiture ou des vacances bien méritées. On peut retirer de l'argent sans pénalité et le rembourser à tout moment. Il n'est pas étonnant que cette annonce ait été si chaudement accueillie.
Le Conseil canadien des chefs d'entreprises a dit: « Les comptes d'épargne libres d'impôt sont un nouveau mécanisme flexible qui encourage l'épargne et l'investissement et dont l'incidence sur le Trésor est négligeable. »
Notre gouvernement estime déjà que les Canadiens savent comment gérer leurs propres finances personnelles et les CELI sont un autre outil que nous leur donnons pour qu'ils aient plus de choix, plus de flexibilité et, avant tout, un meilleur taux de rendement.
J'aimerais attirer l'attention des députés sur un autre aspect clé du budget, soit les changements qu'il apporte au régime d'assurance-emploi, changements qu'on attendait depuis très longtemps.
Pendant trop d'années, d'énormes excédents ont servi arbitrairement à payer les dépenses générales, signe que les employés et les employeurs cotisaient trop. Au lieu de respecter son objectif initial qui était d'être une police d'assurance, le programme d'assurance-emploi est devenu un gros programme de recettes fiscales pesant sur les épaules des employeurs canadiens et de leurs employés qui travaillent fort.
Dans son discours du Trône de 2007, le gouvernement s'est engagé à remédier à cette situation inacceptable. Je me réjouis que le budget de 2008 donne suite à cette promesse.
Grâce à la création d'une nouvelle société d'État indépendante, l'Office de financement de l'assurance-emploi du Canada, le programme d'assurance-emploi sera fidèle à sa mission première, c'est-à-dire d'être à long terme une entité neutre destinée à aider les employés à faire face à une perte d'emploi et à se trouver un emploi payant.
La création d'un compte séparé assurera une transparence qui faisait cruellement défaut. Tout excédent de l'assurance-emploi sera gardé et investi jusqu'à ce qu'on en ait besoin pour couvrir les coûts de l'assurance-emploi.
L'Association canadienne des restaurateurs et des services alimentaires a déclaré ceci: « C'est une grande nouvelle que cette pratique inappropriée cesse. La nouvelle société d'État est dotée d'une structure de gouvernance saine et cette annonce devrait se traduire par des réductions des cotisations à l'assurance-emploi tant pour les employeurs que pour les employés. »
Le budget comporte de nombreux points positifs. Je félicite le et son équipe de ce beau travail. Une fois de plus, ils ont équilibré les nombreux besoins importants et divers des Canadiens et la nécessité de continuer à faire preuve de prudence sur le plan financier.
Dans les trois derniers budgets, le gouvernement a accompli beaucoup. Il a notamment réduit la dette, remis des milliards de dollars aux Canadiens qui travaillent fort grâce à des baisses d'impôt et haussé les paiements de transfert aux provinces afin qu'elles investissent dans l'infrastructure.
Les perspectives d'avenir sont brillantes. Il est vrai que de grandes incertitudes se profilent à l'horizon étant donné que des économies mondiales auxquelles nous sommes liés ont commencé à ralentir. Toutefois, notre économie continue d'avoir un rendement remarquablement bon.
Étant donné la prudence du et les choix judicieux qu'il a faits, je suis certain que nous sommes prêts à surmonter les difficultés futures. Le gouvernement continue à offrir des orientations claires, à faire preuve de prévoyance en matière financière et à prôner les allégements fiscaux. Le gouvernement continue de faire montre d'un leadership responsable qui profite non seulement aux gens de Niagara-Ouest—Glanbrook, mais à tous les Canadiens.
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Monsieur le Président, c'est une bonne question. L'option proposée illustre la différence fondamentale qui existe entre notre gouvernement et les autres partis, à savoir que nous croyons à la possibilité de choisir.
Nous croyons que les Canadiens sont assez intelligents et avisés pour choisir eux-mêmes leurs instruments de placement. Nous croyons que ce compte offre une belle option, et ce non seulement pour ceux qui choisiraient d'investir dans un REER ou un fonds de retraite, qui permet essentiellement le report de l'impôt. L'impôt doit être payé à un moment donné. Par conséquent, un tel régime permet simplement de reporter le paiement de cet impôt, à la limite jusqu'à la fin de la vie d'une personne. C'est pourquoi nous pensons et nous croyons que l'instrument proposé serait une nouvelle façon d'encourager les Canadiens à économiser.
Nous sommes conscients que bien des événements peuvent survenir dans la vie, et qu'il est parfois difficile pour les Canadiens qui fondent une nouvelle famille, qui s'achètent une maison ou qui font des rénovations, de trouver les liquidités nécessaires. Bien franchement, un compte d'épargne libre d'impôt fournirait une souplesse que ne procure pas un REER, parce que, à l'heure actuelle, l'argent investi dans un tel régime n'est pas disponible. En effet, un impôt très élevé doit être acquitté si un REER est encaissé.
Nous croyons qu'il est préférable que ce soit nos électeurs qui aient de l'argent entre les mains, plutôt que le gouvernement. Nous croyons que les gens savent ce qui convient le mieux pour leurs familles. Ils savent quelle est la solution la plus prudente et la plus judicieuse.
Cet instrument de placement a fait ses preuves dans le monde entier. Encore une fois, ce n'est rien de nouveau, mais c'est une option qui donnera une certaine souplesse, qui permettra aux gens de faire les choix qu'ils veulent et d'économiser de la façon qu'ils jugent appropriée.
Évidemment, étant donné que ce compte est libre d'impôt, il est possible qu'avec le temps les gens décident d'investir dans cet instrument, plutôt que dans un REER. Encore une fois, ce seront eux qui décideront de quelle façon ils veulent économiser. Cet instrument créera donc plus de possibilités pour les gens, qui n'ont pas tous les mêmes besoins et les mêmes priorités.
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Monsieur le Président, je vous informe que je partagerai mon temps de parole avec le député de .
J'entendais le collègue conservateur qui m'a précédé nous dire que ce budget, présenté par le , aiderait les Canadiens. J'aimerais donc compléter sa phrase en disant qu'il aidera peut-être les Canadiens, mais qu'il n'aidera pas les Québécois. C'est un budget qui fait complètement fi des demandes traditionnelles du Québec qui ont été exprimées par de nombreux intervenants au Québec.
En réaction à ce dépôt de budget, le chef du Bloc québécois disait que ce budget n'accorde aucun gain significatif au Québec. Voilà pourquoi je dis que cela ne donnera absolument rien aux Québécois. Il n'existe aucune raison incitant le Bloc québécois à voter en faveur de ce budget. Le gouvernement conservateur, par son budget, démontre vraiment son idéologie de droite, qui est éloignée des intérêts et des valeurs du Québec. On le sent vraiment, par le dépôt de ce budget.
Hier matin, d'ailleurs, nous pouvions lire dans plusieurs journaux du Québec le sentiment général, au Québec, à propos de ce budget. Notamment, une chronique d'Alain Dubuc, dans La Presse, résumait assez bien ce sentiment:
On pourra dire que cette absence de vision s'explique par la philosophie conservatrice du gouvernement [le nom du premier ministre], qui ne croit pas au rôle de l'État et qui se méfie comme la peste de l'intervention dans l'économie. C'est un conservatisme de dinosaures, dogmatique, qu'on ne retrouve pas ailleurs en Occident.
Dans ce budget, on sent actuellement que ce sont les Québécois qui devront assumer les frais de cette idéologie. Ce budget ne démontre aucune vision. Actuellement, la crise des secteurs manufacturier et forestier s'aggrave et fait des milliers de victimes parmi les travailleurs. J'en sais quelque chose, parce s'il y a une circonscription qui vit depuis des années du secteur forestier et où l'économie, en très grande partie, est centrée sur l'exploitation forestière et manufacturière, c'est bien ma circonscription, Saint-Maurice—Champlain.
On sent que depuis des années, le gouvernement conservateur est complètement absent d'un processus appelé « aide ». On le sent. Les gens s'attendaient à ce que le gouvernement, qui a à sa disposition 10,3 milliards de dollars de surplus, affecte cet argent pour aider les entreprises et les travailleurs, mais il ne l'a pas fait. Les gens sont donc complètement atterrés et désespérés.
Ce budget ne démontre effectivement aucune vision. On sent que ce budget n'aide pas les familles. Des régions entières sont en difficulté, des familles sont en difficulté et des personnes âgées qui vivent sous le seuil de la pauvreté se sentent abandonnées et même flouées par le gouvernement fédéral. Or, lors de la dernière campagne électorale, ce parti politique avait promis de rembourser la pleine rétroactivité à ceux qui avaient été floués par le Supplément de revenu garanti, à ceux qui n'y avaient pas accès pour toutes sortes de raisons. Il avait promis de rembourser cette rétroactivité, mais ils ne l'a pas fait, alors qu'il avait à sa disposition 10 milliards de dollars. C'est incompréhensible.
On vit actuellement des choses. L'éducation devrait être la priorité publique ultime, parce qu'on sait qu'on va manquer de main-d'oeuvre spécialisée. On a en même temps un problème de sous-financement chronique. Et, dans ce budget, il n'y a aucune trace visible montrant qu'on cherche à améliorer les transferts pour l'éducation postsecondaire. Par conséquent, on sent aussi que le gouvernement conservateur manque le bateau à ce sujet.
Par rapport à l'environnement, l'humanité est aux prises avec les plus grands défis environnementaux de son histoire. On le sait. L'augmentation des gaz à effet de serre a un effet épouvantable sur toute l'humanité. Ici, dans ce pays, on produit beaucoup de gaz à effet de serre, particulièrement dans l'Ouest et en Alberta. Cela fait augmenter la moyenne de tout le pays. Et au Québec, on en produit beaucoup moins.
Le Québec se trouve donc déficitaire dans ce domaine.
Au chapitre de la culture, pour ce qui est de la question de la nation québécoise, il s'agit d'une nation francophone qui compte pour moins de 2 p. 100 de la population en Amérique du Nord. On est bien conscients que c'est le développement de la culture qui aidera à la survie de cette nation. Or, rien dans le budget ne vient améliorer tout le système culturel qui procure pourtant des atouts à une promotion encore plus grande de la culture francophone et québécoise.
On sent donc que les défis sont immenses et les besoins criants. En même temps, on a un gouvernement de dinosaures qui verse 10 milliards de dollars directement au remboursement de la dette. De façon unanime au Québec, les gens sont contre cela. C'est complètement insensé. On perçoit une sorte de fanatisme budgétaire. N'en déplaise aux libéraux, ce fanatisme budgétaire est très nocif pour le Québec et aussi pour le Canada, j'en suis convaincu. D'ailleurs, c'est l'opinion d'un très grand nombre d'observateurs au Québec. Je cite MM. Dupuis et St-Maurice du Mouvement Desjardins:
Compte tenu des besoins considérables en matière d'infrastructures urbaines, en environnement, en santé ou en éducation et de la difficulté de plusieurs provinces d'équilibrer leur budget, nous avions suggéré au gouvernement d'utiliser les surplus au-delà de cet objectif pour améliorer notre compétitivité, aider les provinces aux prises avec des équilibres budgétaires précaires ou les municipalités à faire face à leurs besoins grandissants en infrastructures.
Le gouvernement conservateur n'a écouté personne, aveuglé qu'il était par son idéologie. Il est resté sourd aux demandes du Québec.
J'ajoute à cela les commentaires de la ministre des Finances du Québec, Mme Jérôme-Forget. Elle a dit, en parlant du gouvernement conservateur, que « les choix qu'il a faits ne reflètent pas les priorités du Québec ». Elle a ajouté:
Je suis déçue parce qu’il avait une marge de manœuvre de 20 milliards de dollars dans un contexte de ralentissement économique. On se serait attendu à ce qu’il y ait un effort additionnel qui soit fait pour les travailleurs âgés, pour les secteurs forestier et manufacturier au Québec.
Le chef de l'Action démocratique du Québec, ami des conservateurs, a lui aussi ajouté que l'aide pour les secteurs manufacturier et forestier n'était pas à la hauteur. Il a aussi dit qu'il manquait 1 milliard de dollars dans le transfert pour l'éducation postsecondaire. Il faisait donc allusion à la question du déséquilibre fiscal qui n'est effectivement pas réglée, ne serait-ce que par cet oubli majeur du gouvernement conservateur dans la présentation de son budget.
Le président-directeur général du Conseil de l'industrie forestière du Québec, au lendemain même du dépôt du budget, a dit:
Je suis convaincu que le gouvernement Harper vient de lancer la serviette et veut que ce soit les forces du marché qui fassent le ménage dans l'industrie forestière et non un soutien qui aurait pu éviter des dérapages.
C'est la réalité. Bientôt, on assistera à d'autres dérapages et à d'autres fermetures d'entreprises dans les secteurs manufacturier et forestier au Québec. On assistera encore une fois à des drames humains absolument insensés, alors que le gouvernement aurait pu intervenir.
Somme toute, la pire injustice est celle faite aux personnes âgées. Quand il siégeait dans l'opposition, le avait promis de rembourser les personnes âgées qui avaient été injustement privées du Supplément de revenu garanti, comme je l'ai mentionné tout à l'heure. Le premier ministre a renié cette promesse. Il a tourné le dos aux aînés et à ceux d'entre eux qui se trouvent dans une situation des plus vulnérables. Ceux qui touchent le Supplément de revenu garanti sont effectivement des personnes vulnérables. La seule promesse qu'on leur fait est de leur permettre d'aller travailler pour gagner 3 500 $ au lieu de 500 $. À ces personnes de 68, 69 ou 70 ans très démunies sur les plans moral, social et, bien souvent, physique, on dit que si elles ont besoin de plus d'argent, elles peuvent aller travailler à petit salaire chez Wal-Mart ou ailleurs. C'est la seule façon qu'a le gouvernement de les aider. C'est absolument inconcevable.
J'ai parlé de la culture, de l'environnement et des personnes âgées.
On sait combien de fois le Bloc québécois a répété que ce gouvernement a également tourné le dos au Protocole de Kyoto et qu'il doit absolument réinvestir pour faire en sorte qu'un jour, on puisse vraiment faire notre part. Le Québec le fait. On s'attend à la même chose du gouvernement conservateur pour qu'il puisse nous aider à continuer.
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Monsieur le Président, je voudrais féliciter mon collègue de de son intervention qui, soit dit en passant, était excellente et qui résume très bien notre position concernant le budget.
J'écoutais le discours du budget et j'étais ébahi par les mesures annoncées par le . J'étais terriblement surpris, je l'avoue. Je me suis dit qu'il fallait absolument que je contacte des citoyennes et des citoyens de ma circonscription pour savoir ce qu'ils en pensent.
La première personne que j'ai contactée a été Mme Beaulieu. Mme Beaulieu a 82 ans. Elle vit dans une habitation à loyer modique. Elle reçoit sa petite pension plus le Supplément de revenu garanti. J'ai dit à Mme Beaulieu que notre bon gouvernement a décidé qu'il allait l'aider. Je lui ai dit que le gouvernement vient de décider d'augmenter l'exemption d'impôt jusqu'à 3 500 $, si elle a d'autres revenus. Elle m'a répondu qu'elle n'avait pas d'autres revenus. Je lui ai dit que si elle n'avait pas d'autres revenus, il va falloir qu'elle aille travailler pour avoir son exemption de 3 500 $. Elle m'a répondu « Oui, mais j'ai 82 ans. » Je lui ai dit que bien qu'elle ait 82 ans, si elle veut avoir l'exemption que le gouvernement fédéral lui propose, il va falloir qu'elle aille travailler. Elle n'a pas le choix. C'est cela que le gouvernement lui propose. Elle m'a répondu que pendant des années, le gouvernement ne lui a pas versé le Supplément de revenu garanti. Elle a envoyé le formulaire mais n'a jamais eu de réponse. Je lui ai dit que c'est parce qu'elle commettait une erreur sur le formulaire. Puisqu'elle commettait une erreur, les fonctionnaires jetaient le formulaire et ne la rappelaient pas. Elle a répondu qu'elle n'a eu que 13 mois de remboursement. Je lui ai dit que le lui avait expliqué cela, qu'il lui avait dit que c'était trop compliqué de la rembourser au complet. Elle m'a alors demandé si elle pouvait faire la même chose si elle devait de l'argent au gouvernement. J'ai lui ai dit non. Que si elle faisait cela, je suis bien sûr que le gouvernement va venir la trouver et que ce ne sera pas trop long.
La dame était tellement contente d'apprendre qu'elle pouvait retourner sur le marché du travail à 82 ans et que cela allait lui prendre 15 semaines au salaire minimum pour avoir une déduction de 3 500 $. Elle était tellement contente que si le avait été devant elle, probablement qu'il n'aurait pas survécu. Avouons-le, elle n'était vraiment pas très contente.
Après cela, j'ai communiqué avec M. Lecours. M. Lecours est un travailleur qui a perdu son emploi il y a presqu'un an. Il n'aura plus droit à l'assurance-emploi bientôt. Il va se retrouver bénéficiaire de l'aide sociale. M. Lecours a 59 ans. Il fait partie d'une famille nombreuse et il a commencé à travailler à 16 ans dans le bois — comme on disait à l'époque. Son père n'avait pas les moyens de l'envoyer à l'école et il a été obligé d'arrêter l'école alors qu'il n'avait même pas terminé le niveau primaire.
Donc, M. Lecours a travaillé pendant 43 ans. Aujourd'hui, il se retrouve sans emploi parce que la petite scierie où il travaillait a fermé. J'ai dit à M. Lecours que notre bon gouvernement allait aider. C'est ce qu'on nous dit dans le discours du budget. « Ah oui! » me dit-il. Je lui ai dit que c'était le cas et qu'à partir de maintenant, il avait le droit de recevoir de la formation. Il m'a répondu qu'il n'avait pas fini son cours primaire. » Je lui ai dit: « Ce n'est pas grave, M. Lecours. On va vous le faire terminer. Vous avez 59 ans, vous étiez peut-être rendu en 4e année, donc il vous manque au minimum deux ans de cours primaires. On va vous envoyer finir votre cours primaire. Après cela, on va vous faire faire votre cours secondaire durant cinq ans. Nous en sommes rendus à sept ans. En plus, on va vous envoyer au cégep pour l'obtention d'un diplôme technique, soit trois ans supplémentaires. » On a fait le total, lui et moi: deux ans plus cinq ans plus trois ans, cela fait 10 ans. Il a 59 ans. Je lui ai dit qu'il allait être fier, à 69 ans, d'avoir un diplôme. Qu'il sera instruit. Ce monsieur était tellement content que si le avait été devant de lui, je ne suis pas sûr qu'il aurait survécu.
Après cela, j'ai parlé à M. Ross. M. Ross est un père de famille moyen au Québec. Il a le revenu moyen de l'ensemble des Québécois, c'est-à-dire 30 000 $ par année. C'est ce que gagnent en moyenne les Québécois, 30 000 $ ou 32 000 $. Je ne me souviens plus du chiffre exact; c'est peut-être même un peu moins que cela. Je lui ai dit que le vient de lui apprendre une bonne nouvelle. Dorénavant, il aura le droit de mettre 5 000 $ dans un compte en banque et il n'aura pas à payer d'impôt sur les revenus générés par ce compte. Il m'a répondu « Oui, mais comment voulez-vous que je mette 5 000 $ dans un compte en banque alors que je gagne 30 000 $ par année. J'ai un loyer à payer. Il faut que je paye mon transport, que je me nourrisse et j'ai deux enfants. Comment voulez-vous que je fasse cela. » Je lui ai demandé s'il ne pouvait pas mettre un petit montant de côté. Le ministre des Finances lui a dit que c'est important d'épargner, c'est extrêmement important pour lui. Il m'a répondu qu'il n'est pas capable d'épargner. Quand il arrive à la fin du mois, il ne lui reste plus d'argent. Je lui ai dit que j'allais faire un entente avec lui. Je lui ai suggéré que l'année prochaine, au 1er janvier 2009, il devait réussir à avoir 1 000 $ dans son compte en banque.
Je lui dis qu'il ne faut pas qu'il y touche avant le 1er janvier 2010, s'il veut avoir des intérêts. Et je l'informe que 1 000 $ moyennant 3 p. 100 d'intérêts, cela lui rapportera 30 $, ce qui est bien, puisqu'il aura des revenus de 30 $ pendant l'année.
Je lui demande alors quel est son taux d'imposition. Il répond qu'en raison de ses revenus et de ses enfants, son taux d'imposition est d'environ 20 p. 100. Je l'informe donc que 20 p. 100 de 30 $, cela équivaudra à 6 $ s'il ne touche pas aux 1 000 $. M. Ross recevra donc 6 $ avec lesquels il pourra s'acheter un pâté chinois le 1er janvier 2010. Il était tellement content d'apprendre cette nouvelle. Il était heureux comme cela ne se peut pas. Comprenez-vous?
Après cela, j'ai parlé à M. Saint-Jean...
M. Serge Cardin: Si le ministre des Finances avait été là...
M. Jean-Yves Roy: Effectivement, si le avait été là, probablement qu'il n'aurait pas survécu. Merci, monsieur le député de .
Par la suite, j'ai parlé à M. Saint-Jean qui n'est pas de ma circonscription, mais je le connais tout de même. C'est un industriel qui oeuvre dans le domaine du bois, bien entendu, et son entreprise est presque à la veille de fermer, parce qu'il est en difficulté.
Je lui demande s'il a écouté le budget. Il me répond qu'effectivement, il l'a écouté. Je lui dis donc que notre bon a décidé de l'aider en lui donnant un crédit d'impôt. Il me répond alors qu'il ne paie pas d'impôt puisqu'il ne fait pas de profits et qu'il est au bord de la faillite. Je lui rétorque que cela ne fait rien et qu'il va tout de même avoir un crédit d'impôt, car c'est ce que le ministre a dit qu'il allait faire pour l'aider.
M. Saint-Jean était tellement content que si le avait été en face de lui, probablement qu'il n'aurait pas survécu. On se comprend?
Après cela, j'ai appelé à Rimouski. Il n'y a pas tellement longtemps, le est allé y faire une tournée. Il n'avait rien annoncé, mais cela ne fait rien. Le transport en avion coûte 5 000 $, mais ce n'est pas grave, au moins il a fait une tournée. Il est allé dire aux responsables du Centre de recherche sur les biotechnologies marines, qui a été créé par les gens de l'Est du Québec à coup d'efforts et d'investissements de la part du milieu, qu'il va falloir que ce centre de recherche soit rentable d'ici à deux ans. Comprenez-vous? Il leur a dit que le gouvernement fédéral ne peut plus les aider; le gouvernement fédéral ne veut plus les aider; il faudra qu'il soit rentable d'ici à deux ans.
Or, cela ne se peut pas qu'un centre de recherche soit rentable d'ici à deux ans, car un centre de recherche, dès le départ, ce n'est pas rentable. Partout dans le monde, aucun centre de recherche ne peut se vanter d'être rentable. Car la recherche fondamentale ou la recherche appliquée ne peut pas être rentable; c'est un investissement. Cela permettra de développer des entreprises dans un secteur donné. Cela ne peut pas être rentable dès le départ, et on le sait. En fait, cela peut ne pas être rentable pendant des années. Toutefois, cela permet de créer de nouveaux produits, cela permet de créer de nouveaux débouchés, cela permet de créer de nouvelles entreprises dans des secteurs de pointe.
Le bon vient dire au maire de Rimouski qu'on ne peut plus l'aider et qu'il devra subventionner le centre lui-même. Toutefois, le du gouvernement fédéral annonce des budgets supplémentaires en recherche et développement. Mais où vont-ils, ces budgets supplémentaires? Premièrement dans la région d'Ottawa, parce qu'il y a tellement de centres de recherche dans cette région, qu'il faut tout de même les faire vivre.
Le maire de Rimouski était tellement content, que si le avait été en face de lui, il n'aurait probablement pas survécu. On se comprend?
Plus sérieusement, c'est un budget qui n'offre strictement rien aux régions comme la mienne. Non seulement c'est un budget qui n'offre rien, mais c'est un budget destructeur et démolisseur de toutes les initiatives prises au fil des ans dans nos régions pour tenter de développer de nouveaux créneaux et de nouvelles entreprises.
Je remercie le Président de me signaler qu'il ne me reste qu'une minute. Heureusement que le n'est pas en avant de moi, parce qu'il ne survivrait probablement pas.
Pour la majorité des personnes âgées de ma circonscription, c'est un budget qui ne répond absolument pas à leurs attentes et à leurs besoins. Ce que ces gens auraient souhaité, c'est une augmentation minimale du Supplément de revenu garanti pour leur permettre d'atteindre au moins le seuil du faible revenu.
Cela ne répond absolument pas aux besoins des industriels ni aux besoins des gens qui ont un revenu moyen de 30 000 $ ou moins. Effectivement, même si je vous donnais un crédit d'impôt, sur la base d'un salaire de 22 000 $ ou 23 000 $, vous ne payeriez pas d'impôt.
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Monsieur le Président, je suis heureux de prendre part au débat. Je tiens à préciser que je vais partager, avec votre permission, le temps qui m'est alloué avec le député de .
J'aimerais féliciter le pour un budget qui a été bien reçu par les Canadiens, notamment par ceux de ma province. Au cours des 24 dernières heures, un certain nombre de groupes, d'organismes et de particuliers ont louangé le budget, ce qui ne se voit pas souvent. Si ces gens vantent le budget, parfois en partie et parfois dans son ensemble, c'est qu'ils savent qu'il est équitable et prudent et qu'il tient compte des besoins de tous les Canadiens dans une période relativement difficile.
Des groupes d'étudiants, des associations de camionneurs, des groupes touristiques, des chambres de commerce et j'en passe ont chanté les louanges du . Les seuls commentaires négatifs viennent des politiciens. Ce n'est pas surprenant. Après tout, c'est un jeu politique et il n'est pas vraiment avantageux de vanter ses adversaires, bien qu'il soit tout de même satisfaisant de voir l'opposition officielle appuyer notre budget. Nous en sommes ravis.
Comme je le mentionnais, ceux qui s'y opposent sont animés par une idéologie politique. Malheureusement, j'ai entendu certains commentaires négatifs de la part du chef de ce syndicat de pêcheurs, la Fish, Food and Allied Workers Union, de Terre-Neuve. Pourtant, dans ma province, aucun autre groupe n'a autant profité des mesures proposées par notre gouvernement que ceux qui oeuvrent dans le secteur de la pêche, notamment les pêcheurs, les transformateurs, les travailleurs d'usine.
L'une des réserves exprimées concernait les modifications qui seraient apportées à la Loi sur l'assurance-emploi. Dans ce cas également, lorsque nous parlons de la création d'une entité indépendante chargée de gérer le compte d'assurance-emploi, nous ne faisons que répondre aux demandes des intervenants de l'industrie, des demandes réitérées année après année. Ils ont pourtant vu s'accumuler d'importants excédents dans la caisse d'assurance-emploi, sans que ne rejaillisse aucune retombée pour ceux qui devraient vraiment en bénéficier, c'est-à-dire les cotisants, employeurs et employés.
Nous nous sommes engagés à corriger le problème. Nous n'allons pas enlever quoi que ce soit à qui que ce soit. Nous allons simplement rendre cet argent à ceux qui contribuent à la caisse, aux employeurs et aux employés. Ce sont eux qui bénéficieront vraiment de cette nouvelle mesure qui permettra d'éliminer cet énorme excédent et de faire en sorte que les travailleurs, grâce à la réduction des cotisations, auront plus d'argent à dépenser à leur guise. C'est une mesure très positive. Personne ne devrait jouer à des petits jeux avec cette décision.
Cela étant dit, comme le temps de parole qui m'est alloué est limité, je vais me contenter de parler de deux points en particulier. Le premier concerne mon ministère, le second, ma province.
En ce qui concerne le ministère, je dois dire que notre bilan est excellent. Nous voulions nous occuper de dossiers importants, notamment de celui de la Garde côtière.
Lorsque les conservateurs ont pris le pouvoir il y a deux ans, la Garde côtière était techniquement inactive et inefficace, simplement en raison de l'état d'usure de l'infrastructure et du financement restreint qui empêchait même les navires d'aller en mer. Rien n'avançait du côté de la surveillance, à cause du sous-financement de l'entretien régulier des navires. Il n'y avait même pas assez d'argent pour acheter le carburant nécessaire pour que les navires prennent la mer et fassent leur travail.
L'année dernière, nous avons investi 750 millions de dollars dans les 16 nouveaux navires de la Garde côtière. Cette année, le budget prévoit un investissement de 720 millions de dollars pour l'achat d'un nouveau brise-glace de classe polaire. Ce nouveau navire remplacera un brise-glace obsolète, de plus petite taille. Le nouveau brise-glace est un navire ultramoderne de gros tonnage, le plus gros jusqu'à maintenant. Le Canada pourra dorénavant renforcer sa présence dans le Nord. La Garde côtière pourra dorénavant faire son travail.
En plus de l'argent prévu pour la Garde côtière, il y a une contribution majeure pour l'aquaculture, qui est en train de devenir un secteur de grande importance au pays et ailleurs dans le monde. Le Canada devrait être un chef de file de ce secteur, mais ce n'est pas le cas. Nous avons une expertise de premier plan, et nombre de pays qui réussissent très bien dans ce secteur ont bénéficié de cette expertise. Malgré cela, nous accusons un certain retard, alors nous allons nous assurer d'y remédier à l'avenir. Nous devons mettre les bouchées doubles.
Un investissement de 70 millions de dollars en aquaculture est un investissement important, qui s'ajoute aux investissements et à la participation du secteur privé. Grâce à ces efforts, l'aquaculture canadienne va certainement progresser. Elle peut coexister assez facilement avec la pêche d'espèces sauvages. Le nombre d'emplois pouvant être générés par ces deux secteurs ensemble est certainement important.
De nombreux villages ont été dévastés par l'épuisement des stocks de poissons de fond, mais ils peuvent aujourd'hui envisager l'avenir avec optimisme. Ils reprennent vie grâce à la création d'un grand nombre d'emplois, et pas seulement des emplois pour huit ou dix semaines, mais des emplois stables, à longueur d'année.
Notre province bénéficiera d'un investissement majeur. Le budget contenait d'importantes nouvelles pour elle, soit un nouveau traversier. Le gouvernement a approuvé l'acquisition, par Marine Atlantique, d'un nouveau traversier de très fort tonnage, qui va doubler la capacité dont on dispose avec les traversiers actuels.
Ainsi, les camionneurs pourront mieux transporter les marchandises en provenance et à destination de Terre-Neuve, c'est-à-dire le poisson, le bois d'oeuvre et les autres produits. Ils n'auront plus à faire la file sur le quai de Port aux Basques ou de North Sydney en se demandant combien de temps ils devront y rester. Lorsqu'on transporte des produits périssables, le temps que l'on passe parqué dans une cour quelque part fait une énorme différence.
Ce nouveau traversier va aussi stimuler le tourisme. Les touristes doivent actuellement faire la file, ce qui en décourage plusieurs, qui n'ont pas envie de subir une attente interminable pour se rendre à Terre-Neuve et pour en revenir. Nous allons avoir un traversier grâce auquel tous ceux qui le voudront pourront visiter notre île magnifique.
Il m'est difficile de croire qu'il y a ici des députés qui n'ont jamais visité la grande province de Terre-Neuve-et-Labrador. Elle contient les derniers territoires vierges de ce pays. Il est merveilleux de profiter de l'hospitalité chaleureuse de ses habitants et d'admirer la beauté de ses paysages sauvages. Nous invitons les gens à venir nous voir et, à compter de cette année, ils n'auront aucune difficulté à se rendre chez-nous.
Certaines personnes nous ont reproché de n'avoir prévu aucune somme pour la réfection des routes. Nous avons récemment signé une entente d'infrastructure de 430 millions de dollars. Cette année seulement, plus de 100 millions de dollars seront consacrés aux routes de Terre-Neuve-et-Labrador. Nous entreprendrons la construction de l'importante route translabradorienne grâce à un investissement de 50 millions de dollars du gouvernement fédéral. Au fur et à mesure du parachèvement de cette route, au cours des cinq ou six prochaines années, nous nous assurerons de la raccorder aux réseaux des grandes routes du pays afin que les gens puissent se rendre au coeur de cette grande contrée.
En plus, nous avons de l'argent pour embaucher de nouveaux policiers dans notre pays. Nous avons de l'argent pour permettre à plus d'étudiants à faible et à moyen revenu de poursuivre des études collégiales, parce que 100 000 étudiants de plus qu'avant seront admissibles à des bourses d'un bout à l'autre du pays.
Un des éléments cachés du budget est le montant prévu pour la recherche et le développement. Ce budget contient des initiatives destinées à inciter les gens à l'esprit innovateur et les nouvelles entreprises qui surgissent ça et là à tirer parti de la science, de la technologie, de la recherche et du développement. Ce budget encouragera la grande Université Memorial et ses collèges associés à se lancer dans la recherche et le développement pour notre industrie de la pêche et les autres industries.
Je pourrais vanter les mérites de ce budget pendant des heures, mais j'ai promis de partager mon temps de parole avec mon collègue et je vais donc mettre fin à mon discours.
:
Monsieur le Président, je suis honoré d'avoir la possibilité d'intervenir aujourd'hui en faveur du budget de 2008. Cela a été dit auparavant, et cela mérite d'être répété. Ce budget est équilibré, ce budget est ciblé, et ce budget est prudent. J'aimerais féliciter et remercier le de son continuel bon travail pour le compte de tous les Canadiens.
Beaucoup de secteurs ont accordé un appui solide au budget. Kevin Dancey, président-directeur général de l'Institut canadien des comptables agréés, a dit ce qui suit à propos du budget de 2008:
Il s’agit d’un budget très prudent, qui n’entraînera aucune instabilité. Dans un contexte où le dollar canadien est fort et où l’économie américaine connaît des difficultés, ce budget respecte l’engagement du gouvernement de réduire la dette tout en ciblant les dépenses de programmes et la création d’emploi et en encourageant les Canadiens à épargner.
C'est un budget qui est clairement axé sur la responsabilité financière.
M. Perrin Beatty, président de la Chambre de commerce du Canada, a affirmé ce qui suit:
Nous appuyons les mesures adoptées dans le budget, conformément à nos recommandations, dans des domaines essentiels comme l’infrastructure, l’immigration, l’éducation et la formation et la création de l’Office de financement de l’assurance-emploi.
Il poursuit en disant:
La conjoncture économique canadienne et mondiale incite à la prudence et à la responsabilité.
J'aimerais que les députés notent ces deux termes, à savoir « prudence » et « responsabilité ». Ce sont les raisons d'être du budget. M. Beatty ajoute ceci:
La Chambre de commerce du Canada appuie l’engagement du gouvernement en ce qui a trait à la réaffectation des dépenses de programmes aux secteurs prioritaires et à l’investissement dans des mesures aptes à accroître la productivité. Conjuguée à l’Énoncé économique de l’automne dernier, qui modifiait les impôts des particuliers et des sociétés, comme le préconisait la Chambre de commerce du Canada, la création d’un compte d’épargne libre d’impôt encouragera les économies, une mesure que la Chambre désire depuis de nombreuses années.
Il me faudrait certainement plus de dix minutes pour décrire les initiatives positives annoncées dans le budget, mais je tenterai au moins de mettre en évidence certaines des merveilleuses nouvelles que contient ce budget.
Le budget de 2008 se fonde sur la réussite des deux précédents budgets et mises à jour économiques. Par exemple, la réduction de la TPS, qui est passée de 7 p. 100 à 5 p. 100, engendrera désormais des économies annuelles de 12 milliards de dollars pour les Canadiens. Pour la région de Waterlo, qui compte 500 000 habitants, cela signifie plus de 180 millions de dollars d'économies par année. Pour ma circonscription, Kitchener—Conestoga, cela signifie 40 millions de dollars supplémentaires qui pourront être réinvestis dans l'économie locale chaque année.
On ne saurait ignorer l'incertitude économique qui règne à l'échelle planétaire. Le gouvernement a agi de façon responsable, décisive et rapide de manière à s'assurer que le Canada est dans la meilleure position possible pour affronter la tempête. Les mesures préventives que nous avons prises à l'automne 2007 et à l'hiver 2008, notamment pour abaisser les impôts, fournir un appui ciblé aux industries dans la tourmente et rembourser la dette, en témoignent.
J'ai trois enfants et sept petits-enfants, et la dernière chose que je souhaite, c'est de laisser ces générations porter le poids des erreurs du passé. Le gouvernement libéral précédent a fait des dépenses irréfléchies pendant treize ans, mais nous travaillons avec diligence afin de veiller à ce que la situation soit en ordre pour les futures générations de Canadiens.
Nous posons un geste responsable en réduisant la dette. La réduction de la dette entraîne une diminution des coûts d'intérêt et stimule les investissements. Elle renforce notre capacité de réagir aux chocs économiques et réduit la part des deniers publics consacrés aux paiements des intérêts. Les économies ainsi réalisées reviennent aux Canadiens par l'intermédiaire de l'allégement fiscal garanti. Les Canadiens méritent de bénéficier directement de la réduction de la dette et ils en bénéficient maintenant. Plutôt que de gaspiller l'excédent, comme les députés de l'opposition nous accusent de le faire, nous posons un geste responsable en remettant aux contribuables de l'argent qu'ils ont durement gagné.
En vertu de l'allégement fiscal garanti, le gouvernement alloue à des réductions de l'impôt sur le revenu des particuliers les intérêts épargnés annuellement grâce à la réduction de la dette fédérale. En 2010, cette mesure aura permis d'accorder aux contribuables des réductions de l'ordre de 2 milliards de dollars. Cela sera très bénéfique à tous les contribuables, non seulement cette année ou l'année prochaine, mais pour toutes les années à venir.
Le coût de la dette nationale est de 33 milliards de dollars par année. Imaginons-nous un peu ce que le Canada pourrait faire sans ces paiements d'intérêts énormes.
Nous connaissons tous le sentiment que procure le remboursement final d'une dette, qu'il s'agisse du solde d'une carte de crédit, d'un prêt étudiant ou d'une hypothèque. Imaginons la liberté dont pourraient jouir les Canadiens dans l'avenir s'il n'avaient pas à rembourser la dette que la présente génération a accumulée.
Les investissements annoncés dans les infrastructures publiques démontrent également que le budget est tourné vers l'avenir. Sur la somme de 1,6 milliard de dollars prévue pour les initiatives touchant les infrastructures, ma propre province, l'Ontario, recevra 515 millions.
Ces initiatives reçoivent un appui important en vertu de Chantiers Canada, qui inclut le Fonds de la taxe sur l'essence, le Fonds Chantiers Canada, l'augmentation de la remise de TPS aux municipalités et le financement égal pour les provinces et les municipalités. Dans la région de Waterloo, la combinaison de ces programmes représentera environ 63 millions de dollars en investissements dans les projets d'infrastructure en 2009-2010.
Dans son communiqué du 26 février, l'Association canadienne du transport urbain déclarait qu'elle se réjouissait que le budget annonce d'importants investissements dans les transports en commun. Les 500 millions de dollars consacrés au transport en commun en 2007-2008 constituent un stimulant majeur pour les transports en commun et la mobilité dans les collectivités canadiennes.
Rendre le Fonds de la taxe sur l'essence permanent constitue une excellente réponse aux besoins permanents d'investissements dans les infrastructures municipales. Michael Roschlau, président directeur-général de l'Association canadienne du transport urbain, a déclaré que le budget était porteur de bonnes nouvelles pour le transport en commun.
Je m'en voudrais de ne pas mentionner le nouveau compte d'épargne libre d'impôt. Ce puissant instrument d'économie constitue un autre bel exemple des moyens mis en oeuvre par le gouvernement pour faire preuve d'un leadership responsable envers les Canadiens. Tout comme la réduction de la dette, les économies en prévision de l'avenir constituent un principe financier sensé. Cette mesure facilitera l'épargne pour tous les Canadiens.
Les Canadiens pourront déposer 5 000 $ dans un compte d'épargne libre d'impôt et les intérêts accumulés ne seront pas imposables lorsqu'ils seront retirés. Il s'agit d'une mesure souple conçue pour refléter la réalité de tous les jours. La capacité de retirer de l'argent lorsque l'on en a besoin sans qu'il soit imposé et la possibilité de réinvestir sont très avantageuses pour ceux qui choisissent d'y participer.
John Williamson, directeur fédéral de la Fédération canadienne des contribuables, a déclaré ceci:
Le nouveau compte d'épargne libre d'impôt constitue une politique favorable à la croissance qui encouragera les Canadiens à économiser, qui récompensera les particuliers et qui sera profitable à l'économie. Il s'agit d'une excellente proposition. Le Canada doit récompenser les gens qui économisent parce que leurs investissements stimulent la croissance économique et la création d'emplois.
Je voudrais prendre un moment pour parler des affaires autochtones. J'ai l'honneur de faire partie du Comité permanent des affaires autochtones et du développement du Grand Nord, aussi ce sujet m'intéresse-t-il tout particulièrement.
L'Ontario recevra 660 millions en fonds fédéraux destinés à renforcer les partenariats avec les Canadiens autochtones dans un nouveau cadre de développement économique, à améliorer les résultats scolaires, à renforcer les programmes de santé et les services aux familles et à mettre en oeuvre un plan de gestion de l’eau potable et des eaux usées des Premières nations.
Le programme Avantage Canada reconnaissait que la façon la plus efficace de combler le fossé qui sépare les Canadiens autochtones du reste de la population du point de vue des conditions socio-économiques était d'améliorer leur participation à l'économie canadienne.
Dans son ouvrage intitulé Dances with Dependency, l'auteur autochtone Calvin Helin fait une mise en garde contre les initiatives gouvernementales qui encouragent les Autochtones à devenir dépendants de l'aide sociale. Par contre, il offre cette perspective encourageante:
Le secteur des entreprises autochtones connaît une croissance exceptionnelle, comme en témoigne la hausse de 30,7 p. 100 du nombre de travailleurs autonomes chez les Autochtones depuis 1996.
Il conclut en ces termes:
S'il bénéficie d'un environnement favorable, le secteur des entreprises autochtones pourra contribuer de façon importante à l'économie canadienne.
Nous savons qu'il existe des possibilités économiques fantastiques d'un bout à l'autre du pays. Le secteur minier et les autres composantes du secteur des ressources naturelles pourraient offrir à de nombreux Canadiens autochtones de nouvelles possibilités qui leur donneraient une occasion historique de sortir du cycle de la pauvreté et de la dépendance pour s'intégrer à la population active et participer pleinement à l'économie.
Le budget de 2008 fait un autre pas important pour aider les Autochtones à tirer parti au maximum de ces possibilités en annonçant l'établissement d'un nouveau cadre pour le développement économique des Autochtones d'ici 2008.
Pour ce qui est de l'accès à de l'eau potable dans les réserves des Premières nations, le budget de 2008 prévoit des investissements de plus de 330 millions de dollars sur les deux prochaines années afin que nous puissions poursuivre notre plan d'action à cet égard.
Je voudrais parler enfin des fonds alloués à l'aide internationale dans le budget de cette année. Dans le cadre du travail que je fais avec la Christian Medical and Dental Society et d'autres organisations internationales de services, j'ai eu le privilège de visiter plusieurs pays, dont la Zambie, le Zimbabwe, le Népal, le Honduras et la République dominicaine. J'ai pu voir la joie qui se lisait dans le visage d'une femme d'âge moyen qui venait de recevoir de nouvelles lunettes et qui était maintenant capable de voir clairement.
J'ai pu me servir de ma formation de dentiste pour améliorer la santé de gens qui souffraient de douleurs chroniques depuis des années.
Le Canada est un pays choyé et les Canadiens sont reconnus dans le monde entier pour leur générosité et leur compassion.
Je suis particulièrement encouragé de voir que le budget de 2008 fournit les ressources et l'orientation nécessaires pour permettre au Canada d'exercer de nouveau son influence sur les affaires internationales.
Une des caractéristiques du leadership, c'est de savoir comment relever les défis qui se présentent en agissant de façon responsable et sage. J'exhorte tous les députés à appuyer avec enthousiasme ce budget qui témoigne clairement d'un leadership responsable.
:
Monsieur le Président, je suis ravi d'intervenir aujourd'hui au sujet du budget que le gouvernement vient de déposer. D'entrée de jeu, je vous signale, monsieur le Président, que je partagerai mon temps de parole avec le député de Brant.
À titre de vice-président actuel et d'ancien président du Comité permanent des finances, j'estime que le processus budgétaire m'a donné une occasion unique de comprendre l'importance du budget fédéral et son incidence, non seulement sur la vie quotidienne des Canadiens, mais aussi sur leurs perspectives à long terme.
À titre de membre du Comité des finances, j'ai eu le privilège d'entendre directement le témoignage de Canadiens de toutes les couches de la société et de toutes les régions du pays, notamment des représentants d'organismes sans but lucratif, d'associations d'entreprises, de diverses organisations et des particuliers.
Je parle du Comité des finances parce que, en vertu du Règlement de la Chambre des communes, ce comité a l'obligation de présenter un rapport au Parlement sur les témoignages qu'il a entendus au cours des consultations prébudgétaires qu'il mène.
Par conséquent, comme nous faisons la plus grande partie du travail préparatoire pour le avant qu'il ne présente le budget, ce dernier devrait accorder davantage d'attention à ce que disent les Canadiens.
Encore une fois, le Comité des finances a tenu des consultations prébudgétaires et les témoins nous ont parlé, en fait ils m'ont parlé, parce que je suis le seul député à avoir assisté à toutes les séances de consultation. En fait, j'ai même dû présider la moitié des audiences lorsque le comité s'est déplacé, parce que le gouvernement était ici à Ottawa à se demander comment faire adopter la Loi d'exécution du budget de l'an dernier à la Chambre, pour la renvoyer ensuite au Sénat.
J'ai écouté les Canadiens. Ils ont exprimé leurs opinions et ils ont parlé de leurs préoccupations à l'égard du Canada d'aujourd'hui et de leurs aspirations concernant le Canada de demain.
Les Canadiens ont à coeur l'avenir du Canada, à l'instar de notre chef libéral qui affirme que les Canadiens souhaitent que, dans l'avenir, le Canada soit plus juste, plus équitable, plus vert et plus durable sur le plan économique. Voilà une véritable vision.
Le budget ne repose sur aucune vision. Ce n'est rien de plus qu'un ramassis de crédits et de dépenses de deniers publics sans vision ni plan véritables. Même le plan Avantage Canada que le gouvernement a tant vanté il y a un an et le plan de garantie de remboursement ont maintenant été officiellement mis sur les tablettes à la lumière des prévisions budgétaires pour l'exercice 2008-2009.
Comment puis-je alors, en mon âme et conscience, appuyer un budget qui n'a aucune vision? La réponse est simple. En bon optimiste que je suis, j'y ai trouvé quelques éléments qui me plaisent véritablement. Mais à bien y penser, c'est sûrement parce que beaucoup des mesures proposées dans le budget des conservateurs sont en fait des initiatives libérales.
Par exemple, c'est le Parti libéral qui prônait l'idée de rendre le transfert de la taxe sur l'essence permanent. Cela a pris du temps, mais le Parti conservateur a fini par inclure cette mesure dans le budget.
[Français]
Même la ministre des Finances du Québec a salué la décision de rendre la taxe sur l'essence permanente. Elle a aussi aimé une autre idée qui provenait du Parti libéral, soit celle d'investir la somme additionnelle de 500 millions de dollars dans le transport en commun. Le Québec toucherait 116 millions de dollars de ce montant.
Une autre initiative provenant du Parti libéral est la décision de prolonger pour trois ans le régime de déduction pour amortissement pour les entreprises du secteur de la fabrication. Ce régime devrait favoriser l'investissement des entreprises dans la machinerie et le matériel de fabrication. Cette initiative de prolongement donne aux entreprises une meilleure possibilité de planifier leurs gros achats sur des plans à long terme.
[Traduction]
Pour mes collègues de l'Ontario, l'aide financière directe accordée au secteur canadien de l'automobile est une bonne nouvelle. Cela fait des mois que le Parti libéral attire l'attention sur le ralentissement non seulement dans le secteur de l'automobile, mais dans l'ensemble du secteur manufacturier au centre du Canada, où beaucoup d'emplois ont été perdus.
C'est pourquoi nous faisons valoir depuis le début que le gouvernement du Canada devrait fournir une aide financière à l'ensemble du secteur manufacturier, et pas seulement au secteur de l'automobile, en ces temps difficiles.
On dirait que le gouvernement apprend beaucoup plus vite ces derniers temps. Les conservateurs commencent enfin à comprendre un tout petit peu ce que les Canadiens leur disent depuis deux ans, à savoir qu'un gouvernement minoritaire est censé collaborer avec ses adversaires politiques, pas n'en faire qu'à sa tête.
J'ignore ce qu'on a fait boire à l'état-major du Parti conservateur, mais la prochaine étape sera d'augmenter la dose et la fréquence de consommation.
Tout est une question de vision. C'est très simple.
[Français]
C'est une question de vision. Certains en possèdent, d'autres pas. Le Parti libéral a remporté par une majorité solide pendant les années 1990 parce que les Canadiens constataient que nous avions une vision pour diriger le pays. Les politiques fiscales saines des gouvernements libéraux successifs ont transformé des déficits records en des excédents records. Les politiques libérales ont permis au Canada de commencer à rembourser la dette nationale.
Bref, c'est le Parti libéral qui a fait ce qu'il fallait faire et qui a mis de l'ordre dans la fiscalité du Canada. À son arrivée au pouvoir en 1993, le Parti libéral a constaté que le Canada croulait sous le poids de la dette et s'est attaqué à ce grave problème. Nous pouvons dire fièrement que, grâce aux efforts des libéraux, le niveau de notre dette nationale fait l'envie des autres pays du G8. Le Parti libéral a compris que d'insister pour maintenir un excédent budgétaire est une façon responsable de gouverner.
Nous croyons que tout budget doit contenir un fonds de réserve d'au moins 3 milliards de dollars pour protéger les Canadiens des revirements économiques imprévus durant une année financière.
C'est l'une des faiblesses de ce budget. Quand l'économie va bien, cette réserve n'est pas utilisée et on l'applique à la dette. C'est un concept très facile.
Comme je l'ai dit, selon nous, il est essentiel de prévoir au moins 3 milliards de dollars de réserve chaque année dans le budget. Il est évident que les conservateurs ne partagent pas cette opinion puisque, en ces temps d'incertitude économique, ils laissent tomber le montant de réserve et ne prévoient qu'un surplus de 2,3 milliards de dollars pour l'année 2008-2009 et de 1,3 milliard de dollars pour l'année suivante. Cela montre un énorme manque de vision.
À la page 231 du budget — je sais que certains ne parviennent pas à lire jusqu'à la page 230 parce qu'ils s'endorment après les premières pages —, les conservateurs parlent eux-mêmes de l'« Estimation de l’incidence d’une diminution de 1 point de pourcentage, sur une année, de la croissance du PIB réel sur les revenus, les charges et le solde budgétaire fédéraux ».
Cela signifie que, s'il y a un changement de 1 point de pourcentage du PIB, cela coûtera 3,3 milliards de dollars au gouvernement et apparaîtra dans son bilan financier. Cela signifie que s'il y a une diminution de 1 point de pourcentage de la croissance du PIB, le gouvernement accusera un déficit l'année prochaine. Il n'y a pas de réserve. On peut donc faire un commentaire à savoir si ce gouvernement pourra être dans une position positive l'année prochaine.
[Traduction]
En ce moment même, le Parlement doit régler un nouveau problème: le Canada est paralysé par une infrastructure désuète et en piteux état. Le Parti libéral a proposé d'investir 7 milliards de dollars de l'excédent de cette année dans notre infrastructure, qui en aurait bien besoin, mais le gouvernement conservateur n'a pas jugé bon de le faire, simplement parce qu'il veut se donner des airs de champion du remboursement de la dette.
Les libéraux sont les spécialistes de la réduction de la dette et nous n'avons pas de leçon à recevoir à cet égard. Nous considérons que la dette nationale est contenue et que le prochain grand défi du Canada est de remédier au déficit en matière d'infrastructure.
Les conservateurs ne mettent pas leurs priorités à la bonne place et ils laissent leur filer entre les doigts une chance incroyable d'investir au Canada, simplement pour se faire du capital politique. Encore une fois, cela dénote un manque de vision.
Dans ce budget, le gouvernement conservateur annonce le Programme de bourses d'études supérieures du Canada, dont l'objectif louable est d'attirer les meilleurs étudiants du monde entier. Le problème, c'est que le gouvernement conservateur n'a pas de stratégie pour inciter ces étudiants à demeurer au Canada après leurs études. Actuellement, ces étudiants ne pourront rester au Canada que pour un maximum de deux ans après avoir obtenu leur diplôme. Pourquoi investir dans de jeunes étudiants brillants sans leur offrir de possibilités ou d'incitatifs pour qu'ils restent? Où est la logique?
En matière d'éducation, les conservateurs ont décidé de laisser mourir les bourses d'études du millénaire. Pourtant, le bilan de ces bourses est excellent et, selon le Conseil du Trésor, leurs coûts opérationnels ne représentent que 4 p. 100.
En résumé, le gouvernement a créé un programme qui vise à attirer au Canada de bons étudiants étrangers, mais il n'a pas eu la prévoyance de se donner des moyens de s'assurer qu'ils restent au Canada à long terme. Par ailleurs, il laisse disparaître tranquillement un excellent programme qui aide des centaines de milliers d'étudiants canadiens, dont bon nombre souhaitent manifestement demeurer au Canada. Ce n'est pas une bonne vision.
Enfin, ce n'est pas un budget visionnaire. C'est un budget typiquement conservateur et ce sont toujours les mêmes problèmes qui se répètent. Quand le gouvernement met la barre très basse, voilà ce que cela donne.
:
Monsieur le Président, je voudrais faire des observations sur le budget déposé par le , budget qui saupoudre des avantages mineurs pour quelques secteurs mais qui, somme toute, fait relativement peu, quel que soit le secteur, et ne fait rien du tout pour de nombreux secteurs.
Le gouvernement a pour tâche de s’attaquer aux déséquilibres et à l’injustice. Sur le plan économique, le devoir fondamental du gouvernement fédéral consiste à rétrécir, même s’il le fait de façon graduelle, l’écart entre ceux qui ont suffisamment et ceux qui ont trop peu; entre ceux qui possèdent des ressources abondantes et ceux, par exemple, qui sont des sans-abri; entre ceux qui ont de multiples possibilités d’emploi et ceux qui ont perdu leur emploi sans que ce soit de leur faute. Tout compte fait, ce budget ne rétrécit pas l’écart entre ces divers groupes, ou du moins ne le fait pas autant qu’il aurait pu le faire.
Le lui-même a admis que le secteur de la fabrication au Canada, en particulier en Ontario, a fait face à des forces sans précédent qui s’alignent contre la fabrication. Parmi ces forces, il y a le dollar canadien, qui est essentiellement au pair avec le dollar américain; la croissance importante du secteur de la fabrication d’autres pays, dont la Chine, le Brésil, l’Inde et le Mexique; la pénurie de travailleurs qualifiés et le fait que nos fabricants sont obligés de livrer concurrence dans un environnement où les chances ne sont certainement pas égales.
La dure réalité, c'est que nos fabricants font face à une situation très difficile et l’industrie de l’automobile éprouve certainement des difficultés particulières. Dans ma circonscription, Brant, des centaines d’emplois de bonne qualité qui payaient bien ont été perdus parce que des usines ont déménagé ou simplement fermé leurs portes, ne pouvant plus être rentables compte tenu de la combinaison des facteurs auxquels elles étaient confrontées.
Je pense ici à Canadian Blue Bird Coach, Easton Coatings, Genfast, Dura Automotive et d’autres encore. Certaines de ces usines existaient depuis de nombreuses décennies et fournissaient des emplois sûrs et rémunérateurs à ces centaines de travailleurs et, par conséquent, de familles. Bien sûr, la ville de Brantford et les environs dans le comté de Brant ont bénéficié grandement de ces emplois, qui avaient évidemment des retombées pour des entités telles que les détaillants et les restaurants.
Plus important encore, il va de soi que cela trouble, et c’est le moins que l’on puisse dire, la personne qui a travaillé pendant la plus grande partie de sa vie d’adulte dans une usine et qui se fait dire au bout de 20, 25 ou 30 ans que son emploi n’existe plus, que le siège social a décidé d’agrandir ses installations en Caroline du Sud ou de déménager au Mexique ou au Brésil. Il y a une perte financière évidente pour cette personne qui avait pensé et espéré terminer sa vie active dans l’usine à laquelle elle avait consacré son temps, ses compétences et son énergie.
Le capital est la marchandise la plus mobile du monde, et il n’est ni patriotique, ni sentimental. Le capital est investi là où le rendement est le plus élevé, et il importe que le gouvernement comprenne que, à l’occasion, certains secteurs de l’économie canadienne ont besoin d’un coup de pouce. Le secteur manufacturier, y compris l’industrie de l’automobile, a besoin d’aide maintenant, et le budget n’accorde pas l'aide nécessaire.
Une réduction de l’impôt des sociétés est utile aux entreprises qui déclarent d’importants bénéfices. La déduction pour amortissement accéléré peut aider les entreprises qui ont les ressources financières voulues pour acheter du nouveau matériel de production. Toutefois, ces mesures dont le se vante tant ne sont pour ainsi dire d’aucune utilité pour les sociétés qui n’ont pas de bénéfices à déclarer et n’ont pas pour l’instant les ressources pour acheter du nouveau matériel.
Le gouvernement semble répugner à aider des secteurs particuliers. Il est clair qu’il a oublié les effets très bénéfiques qui se sont fait sentir dans des villes comme Oakville, Woodstock et Alliston, en Ontario.
À Woodstock, par exemple, juste à l’extérieur de ma circonscription, un ancien gouvernement libéral a jugé bon d’investir 60 millions de dollars pour appuyer un investissement de Toyota dans cette ville et aux environs. L’aide fédérale a été extrêmement utile à toute la collectivité. La croissance y est rapide et il se crée des emplois bien rémunérés parce que le gouvernement libéral, en partenariat avec Toyota, a jugé bon d’investir.
Les 250 millions de dollars étalés sur cinq ans, dont le a parlé dans le budget de cette semaine, ne représentent guère que 50 millions de dollars par an. Pour le secteur de l’automobile, ce sera une aide très marginale. J’aurais voulu que le ministre comprenne que ce secteur éprouve de réelles difficultés et a besoin d’aide.
Le ministre parle sans cesse du nombre d’emplois qui ont été créés, mais il ne dit pas tout. S’il le faisait, nous saurions que, effectivement, il se crée des emplois, mais surtout dans le secteur des services, où ils sont beaucoup moins bien rémunérés que ne le sont les emplois qui disparaissent. Souvent, les emplois qui sont créés ne donnent pas droit à des avantages sociaux ni à des retraites, et ils ne sont assortis d’aucune sécurité non plus.
En dehors de l’industrie de l’automobile, le secteur manufacturier en général se porte mal. J’ai discuté récemment avec Dennis Hewko, PDG de la société Eagle Precision, à Brantford. M. Hewko est un homme d’affaire perspicace, et il connaît bien les problèmes du secteur manufacturier. Il estime qu’une diminution des cotisations à l’assurance-emploi aurait été utile. Malheureusement, le a préféré ne pas consentir une aide réaliste au secteur manufacturier. Idéalement, on aurait offert des programmes à ce secteur qui, si le gouvernement fédéral n’assure pas le leadership, continuera de se dégrader.
Le gouvernement a l'air assez obsédé par le soi-disant libre marché, sans voir qu'en réalité le marché mondial n'est pas si libre que cela. On sait très bien, par exemple, que les gouvernements des États-Unis, la prétendue capitale mondiale du libre marché, offrent des incitatifs considérables aux industriels pour venir s'installer chez eux. Le gouvernement fédéral et les gouvernements des États proposent des incitatifs aux industriels. Le gouvernement du Canada devrait donc au moins aider le secteur manufacturier pour que nous puissions affronter la concurrence sinon sur un pied d'égalité, du moins dans des conditions moins inégales.
J'ai d'autres remarques à faire.
Il n'est pas question dans le budget fédéral d'aider les cultivateurs de tabac. Pourtant, le disait il y a une quinzaine seulement que le gouvernement allait prendre rapidement des mesures et que les tabaculteurs n'avaient qu'à rester à l'écoute. Les cultivateurs de tabac sont restés à l'écoute, mais il n'y avait rien à entendre. Ils ont été complètement laissés pour compte dans ce budget et leur déception s'est manifestée très concrètement hier après-midi par une manifestation au bureau de la députée de .
Ce ne sont pas les seuls laissés pour compte de ce budget. Il n'y a rien pour les arts et la culture ni pour les musées locaux, pas la moindre mesure pour remédier à la pénurie de médecins, pas un mot de mesures pour inciter les entreprises et les employeurs à engager des personnes handicapées.
Enfin, il y a 11 millions de dollars par an pour réduire les délais d'attente des immigrants. Il y a actuellement 900 000 personnes qui attendent de pouvoir venir au Canada. Souvent, ce sont des travailleurs spécialisés tels que des médecins ou des ingénieurs. Le délai d'attente pour venir au Canada est de 64 mois.
Un professionnel de 30 ans, par exemple un ingénieur en Asie ou dans un autre pays qui veut partir à l'étranger poursuivre sa carrière, peut être admis en Nouvelle-Zélande en un an. Il peut arriver en Australie en 18 mois. Au Canada, il lui faut presque cinq ans et demi. Le gouvernement ne s'occupe pas du problème. Tout ce qu'il fait, c'est débloquer 11 petits millions de dollars par an pour réduire les temps d'attente, 11 millions de dollars de la part d'un gouvernement qui dépense 240 milliards de dollars par an. C'est bien peu. C'est nettement insuffisant.
D'autres secteurs encore sont laissés pour compte.
:
Monsieur le Président, je suis fier de prendre la parole à la Chambre aujourd'hui pour louanger le budget de 2008 de notre gouvernement conservateur. Je vais partager le temps qui m'est alloué avec le député de .
Je suis particulièrement fier d'appuyer ce budget au nom de mes électeurs de la merveilleuse circonscription de . Ce sont des Canadiens comme eux qui bénéficieront le plus du plan économique du gouvernement. J'ai déjà reçu de nombreux commentaires positifs de la part de mes électeurs au sujet du budget. Tout comme les autres Canadiens qui ont suivi la présentation du budget de 2008 à la télévision ou à la radio, ils ont trouvé quelque chose qui leur convenait dans ce budget.
Ce budget offre à tous les Canadiens une raison de célébrer, peu importe leur âge, leur revenu, l'endroit où ils vivent ou leur situation familiale. Même si le budget de 2008 contient quelque chose pour tout un chacun, il est aussi équilibré, ciblé et prudent.
Adéquatement intitulé « Un leadership responsable », il présente le plan de notre gouvernement conservateur visant à gérer de façon prudente l'économie canadienne, compte tenu des défis que pose l'incertitude économique mondiale. L'éditorial d'hier du Leader-Post de Regina a d'ailleurs parlé du budget en ces termes:
Les conservateurs fédéraux n'ont pas présenté un budget racoleur et dépensier destiné à acheter des votes. Ce budget leur a plutôt permis d'affirmer qu'ils gèrent efficacement l'argent durement gagné des Canadiens.
Le budget poursuit dans la même veine que les mesures énergiques et préventives que nous avons prises dans la mise à jour économique de l'automne 2007 et au cours de l'hiver 2008, afin de réduire les impôts des particuliers et des sociétés, de réduire la dette et de fournir une aide ciblée aux secteurs en difficulté. Nous poursuivons nos efforts de saine gestion des finances du Canada.
Depuis l'arrivée au pouvoir du gouvernement conservateur, en 2006, nous avons réduit le fardeau fiscal global au Canada, en le ramenant au niveau le plus bas depuis près de 50 ans. Nous avons réduit la dette fédérale de 37 milliards de dollars, et nous avons prévu un allègement fiscal garanti, afin de faire en sorte que toutes les économies d'intérêts réalisées grâce à la réduction de la dette soient remises aux Canadiens, sous forme de réductions d'impôt.
Sous le gouvernement conservateur, le taux de chômage au Canada est le plus bas que l'on ait connu depuis plus de trois décennies. Si nous voulons poursuivre nos succès économiques, il faudra tenir la barre d'une main ferme, compte tenu de la volatilité actuelle des marchés mondiaux.
Dans le budget de 2008, le , le et le gouvernement conservateur ont confirmé notre engagement à faire preuve de la prudence requise dans ce contexte.
Au cours de la prochaine année financière, nous allons encore réduire la dette nationale de 10,2 milliards de dollars. En 2012-2013, notre gouvernement conservateur aura réduit la dette de 50 milliards de dollars. Nous pensons que les générations futures ne devraient pas avoir à assumer la dette contractée par leurs prédécesseurs.
En ce qui a trait aux finances fédérales, nous adoptons la même approche responsable que les Canadiens dans leurs finances familiales. En période d'incertitude économique, les gens ne prennent pas le risque d'accumuler des dettes qu'ils devront rembourser plus tard. Ils préfèrent acquitter leurs comptes, de façon à avoir l'esprit tranquille et à ne pas compromettre leur sécurité financière future.
Dans le budget de 2008, nous fournissons aussi aux Canadiens un nouvel outil innovateur pour leur permettre d'économiser, et en fait pour les encourager à le faire. Le nouveau compte d'épargne libre d'impôt est la plus importante mesure en matière de finances personnelles depuis la création des REER. Cette initiative permettra à tous les Canadiens de plus de 18 ans d'investir jusqu'à un maximum de 5 000 $ par année pour leurs propres fins. Ils pourront retirer cet argent lorsqu'ils en auront besoin, et l'intérêt, les dividendes ou les gains en capital ne seront pas imposables. Toute partie non utilisée pourra être reportée sur d'autres années. Par ailleurs, le revenu réalisé dans le compte, ou les sommes retirées de celui-ci, n'affecteront pas les prestations fédérales fondées sur le revenu, comme le crédit d'impôt pour enfants, le crédit d'impôt pour la TPS, ou le crédit en raison de l'âge. Ce compte d'épargne libre d'impôt encouragera fortement tous les Canadiens à épargner pour atteindre leurs objectifs, s'occuper de leurs priorités et voir leurs économies fructifier à l'abri de l'impôt.
Par la création de ce genre de comptes, le gouvernement conservateur propose une mesure qui s'adresse vraiment à tout le monde. Tous les adultes canadiens pourront en bénéficier, qu'il s'agisse de jeunes gens souhaitant économiser pour acheter leur première voiture, de couples voulant s'acheter une première maison ou célébrer leur mariage, de familles cherchant à faire des rénovations chez elles ou encore de gens âgés qui voudront tirer davantage de leur épargne-retraite ou qui voudront faire un voyage dans le Sud en hiver. Voilà des nouvelles formidables pour tous les Canadiens qui souhaitent investir avec leurs objectifs, leur famille et leur avenir en tête.
Grâce à ce budget, notre gouvernement investit également pour l'avenir. Ma province, la Saskatchewan, a un avenir très prometteur, et le budget de 2008 contient plusieurs mesures pour y maintenir la croissance actuelle.
Le gouvernement conservateur prévoit 240 millions de dollars pour que se réalise en Saskatchewan l'un des premiers et des plus grands projets au monde de démonstration des technologies du charbon épuré et du captage du carbone.
Selon l'annonce faite hier par le gouvernement de la Saskatchewan, la réalisation du projet de démonstration de la société SaskPower s'étalera sur sept ans et nécessitera des investissements de 1,4 milliard de dollars dans le cadre d'un partenariat public-privé permettant de refaire à neuf et de remettre en service la grande centrale électrique au charbon Boundary Dam, à Estevan. Je suis très fier de pouvoir dire que l'un de mes premiers emplois d'été a été à la centrale Boundary Dam, d'Estevan, en Saskatchewan, la capitale du soleil au Canada, alors je suis particulièrement fier de cet investissement.
Les travaux de l'Université de Regina sur le captage du carbone ont donné des résultats très prometteurs. La participation de notre gouvernement à ce genre d'entreprise m'apparaît encourageante pour la Saskatchewan et bénéfique pour l'environnement. Le nouveau gouvernement de la Saskatchewan a demandé de l'argent au gouvernement fédéral pour ce genre de projets, et nous répondons à l'appel. Cet engagement inaugure une nouvelle ère de coopération entre le gouvernement du Canada et le gouvernement de la Saskatchewan.
Le budget de 2008 répond aux besoins des collectivités de la Saskatchewan et d’ailleurs au Canada. Le Fonds de la taxe sur l’essence devient un moyen permanent de financement de nos municipalités, ce qui leur permettra de mieux planifier leur plan d’infrastructure à long terme.
De plus, la Saskatchewan recevra 36 millions de dollars de la Fiducie pour le développement des collectivités, afin d’aider les collectivités vulnérables à s’ajuster à l’incertitude qui caractérise l’économie mondiale. Elle recevra en outre 15 millions de dollars sur deux ans par l’entremise de la Fiducie pour l’infrastructure du transport en commun, 64 millions de dollars pour des initiatives d’infrastructure, 15 millions de dollars pour la formation liée au marché du travail et 10 millions de dollars pour le Centre canadien de rayonnement synchrotron.
Le budget 2008 prévoit aussi des investissements dans l’avenir des producteurs agricoles de la Saskatchewan. Depuis 2006, notre gouvernement a fourni 4,5 milliards de dollars aux agriculteurs. Grâce à cet argent, nous avons mis en place de meilleurs programmes de stabilisation du revenu agricole, qui sont plus adaptés, plus prévisibles et plus monnayables.
Dans ce budget, notre gouvernement conservateur prévoit un financement de 72 millions de dollars sur deux ans pour les programmes agricoles. Nous avons également amélioré l’accès des producteurs à des avances de fonds de 3,3 milliards de dollars, ce qui aidera particulièrement nos éleveurs. De plus, la Saskatchewan recevra 4,2 millions de dollars dans le cadre du Programme de mise à l’écart des porcs reproducteurs, afin de réduire les pressions financières qui s’exercent sur l’industrie canadienne du porc.
Ce sont là d’excellentes nouvelles pour les producteurs agricoles de ma circonscription, dans des collectivités telles que Pense, Avonlea, Caron, Rouleau, Wilcox et Mossbank, qui jouent un rôle essentiel dans l’économie de la province.
Mais les bonnes nouvelles pour les Canadiens ne s’arrêtent pas là.
Notre gouvernement conservateur a annoncé dans le budget de nouvelles mesures destinées à aider nos aînés. Aux fins du calcul du Supplément de revenu garanti, les premiers 3 500 $ de gains seront pleinement exonérés. Comme l’exemption maximale précédente était de 500 $, c’est une importante augmentation qui sera avantageuse pour de nombreux aînés.
Je suis fier d’avoir dans ma circonscription la base militaire de la 15e Escadre Moose Jaw. J’ai donc, parmi mes électeurs, de nombreux survivants d’anciens combattants à Moose Jaw et dans les environs. Le budget de 2008 prévoit 282 millions de dollars pour cette année et les deux prochaines afin de bonifier le Programme pour l’autonomie des anciens combattants dans le cas de ces survivants. Cette mesure profitera, je le sais, à de nombreux aînés de ma circonscription.
De plus, le budget de 2008 maintient l’engagement pris par notre gouvernement conservateur de combattre le problème souvent méconnu de la violence envers les personnes âgées. Nous consacrerons à ce problème 13 millions de dollars de plus sur trois ans.
Je voudrais féliciter madame le sénateur Marjory LeBreton, secrétaire d’État aux Aînés, pour les efforts qu’elle a déployés, afin que cette importante initiative figure dans le budget de 2008. Lors de sa visite dans ma circonscription et de ses entretiens avec les aînés de Regina, la question de la violence envers les personnes âgées a été l’une des principales préoccupations évoquées.
Nous finançons également d’autres initiatives destinées à renforcer la sécurité de nos collectivités. Notre gouvernement conservateur accorde à la Saskatchewan, dans le cadre du budget, 12 millions de dollars pour recruter des agents de police de première ligne afin de protéger nos citoyens. De plus, il consacre plus de 60 millions de dollars, à l’échelle nationale, à la prévention du crime et aux poursuites criminelles. Je pourrais poursuivre pendant très longtemps encore, mais mon temps de parole est presque écoulé.
Il y a aussi lieu de mentionner que nous investissons dans nos Forces canadiennes et assurons un nouveau financement stable et prévisible pour que nos soldats...
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Monsieur le Président, je suis heureux de prendre part à ce débat aujourd'hui, surtout après avoir entendu l'intervention merveilleuse et enthousiaste du député de . Je veux également faire quelques remarques sur le budget de 2008.
Ce budget investit dans les infrastructures. Il investit dans les gens. Il investit dans les connaissances. Nous voulons parler de recherches universitaires. Nous voulons parler des avantages offerts aux aînés et aux étudiants. Le budget investit dans les transports en commun. Il aide les Canadiens à mettre de l'argent de côté grâce au compte d'épargne libre d'impôt.
On investit davantage dans les forces policières, consacrant 400 millions de dollars à l'embauche de 2 500 agents de police dans l'ensemble du pays. Cela aidera à établir des collectivités sûres, objectif qui faisait partie de notre campagne et que nous tentons d'atteindre.
Pour commencer, je veux dire que le budget de 2008 est équilibré, ciblé et prudent. Il poursuit dans la même veine que les mesures énergiques et préventives que nous avons prises dans les mises à jour économiques de l'automne 2007 et de l'hiver 2008 afin de réduire les impôts des particuliers et des sociétés, de réduire la dette et de fournir une aide ciblée aux secteurs en difficulté.
Le budget de 2008 contient plus de 100 nouvelles mesures, y compris le compte d'épargne libre d'impôt, un mécanisme d’épargne personnel très important qui encouragera fortement les Canadiens à mettre de l'argent de côté.
Contrairement à nos vis-à-vis, nous offrons un leadership solide. Il y a quatre mois, dans le cadre de la mise à jour économique d'automne, nous avons prévu une somme de 60 milliards de dollars en allègements fiscaux pour renforcer nos facteurs économiques fondamentaux, accordant entre autres des réductions sans précédent au niveau de l'impôt sur le revenu des sociétés, ainsi qu'une réduction supplémentaire de la TPS qui est passée à 5 p. 100. Lors de son arrivée au pouvoir, notre gouvernement avait promis de faire passer la TPS de 7 p. 100 à 6 p. 100 et ensuite à 5 p. 100, et c'est ce que nous avons fait.
Le budget de 2008 prépare les Canadiens et le Canada aux défis qui se pointent à l'horizon et il continue de réduire la dette et les impôts. Il cible les dépenses gouvernementales et fournit une aide supplémentaire aux secteurs de l'économie qui souffrent de l'actuelle période d'incertitude.
C'est un budget prudent, équilibré et responsable. J'aimerais féliciter le et le d'avoir préparé un budget très prudent en cette période d'incertitude économique, non seulement pour le Canada, mais également pour notre voisin du Sud, qui est la première puissance économique au monde, et pour le reste du monde qui est également touché par cette incertitude au niveau économique.
Combiné aux dispositions prises dans le budget de 2007 et annoncées dans la mise à jour économique de l'automne dernier, le budget de cette année prépare le Canada à affronter de pied ferme la difficile situation économique à venir.
Nous avons déjà pris des mesures pour réduire les impôts et tous les Canadiens en profiteront. Nous sommes le 28 février. Demain, ce sera le 29 février, une journée qui ne revient pas tous les ans. Ce sera également l'anniversaire de ma fille. Pour moi, une année bissextile est toujours une année bien spéciale et je souhaite bon anniversaire à ma fille.
Les Canadiens recevront bientôt leurs relevés T4 et leurs reçus de dons de charité et ils rassembleront les documents financiers dont ils auront besoin pour faire leur déclaration de revenus. À moins d'avoir eu de très grosses augmentations de leurs revenus personnels l'an dernier, les Canadiens se rendront compte que leurs impôts seront moins élevés. Effectivement, nous avons déjà pris des mesures afin de réduire les impôts pour tous les Canadiens. Nous avons réduit les impôts des moyennes entreprises, des petites entreprises et des sociétés.
Certains ont du mal à accepter ces mesures qu'ils considèrent comme des cadeaux. Ces mesures permettent de protéger des emplois au Canada, de mettre notre économie à l'abri et de mieux protéger le Canada à l'approche de difficultés économiques qui s'annoncent un peu partout dans le monde. C'est une mesure économique prudente.
Nous avons remboursé une partie de la dette. Il en a été question aujourd’hui. Ce budget-ci prévoit un remboursement de 10,3 milliards de dollars. Lorsque la conjoncture est favorable, il faut rembourser les dettes accumulées par le passé parce qu’il s’agit d’un fardeau. Le remboursement de la dette retire de l’argent de notre économie tous les ans. La dette hypothèque l’avenir de nos enfants. La chose responsable à faire, lorsque nous en avons la possibilité, c’est de la rembourser.
Le gouvernement est en place depuis seulement deux ans. À chaque mois qui passe, nous établissons un nouveau record de longévité pour un gouvernement minoritaire, et nous sommes reconnaissants aux députés d’en face de leur appui, qui permet au gouvernement de poursuivre son action. Comme nous sommes là pour aider les Canadiens, nous leur sommes reconnaissants d’appuyer le budget, que, je l’espère, tous les députés soutiendront.
Nous agissons de façon responsable. Puisque nous discutons du service de la dette, il faut dire que cette dette est toujours de l’ordre de 450 milliards de dollars. Je crois savoir que le service de la dette nous coûte environ 37 milliards de dollars par année.
C’est plus que tout le budget de la Colombie-Britannique, qui s’élève à environ 33 milliards de dollars. La semaine dernière, cette province a déposé un budget de 33 milliards de dollars. Le service de la dette nous coûte plus cher que toutes les dépenses prévues dans le budget de la Colombie-Britannique, qui compte 4 millions d’habitants. C’est une hypothèque que nous faisons porter à nos enfants.
Le choix responsable, c’est rembourser la dette. En le faisant, nous réduisons la part des impôts qui sert à payer les intérêts. Cela permet de garder des taux d’intérêt peu élevés et de stimuler l’investissement, de renforcer notre capacité de résister aux chocs économiques. Notre dette à l’étranger diminue. L’argent des contribuables ne va donc plus à l’étranger. Nous faisons en sorte que nos enfants n’hériteront pas du fardeau de la dette accumulée à cause des dépenses excessives des gouvernements antérieurs. Il faut rembourser la dette, et nous faisons là un choix responsable.
Le budget prévoit des investissements dans les ressources humaines. Je parlerai d’abord des étudiants, car ils sont notre avenir. Ils sont les agents économiques, les innovateurs de demain. Nous voulons qu’ils soient instruits. Le budget affecte 350 millions de dollars à un nouveau programme intégré de subventions aux étudiants. Ce montant devrait permettre d’aider 245 000 étudiants. Il s’agit là des subventions. Le budget prévoit aussi 123 millions de dollars sur quatre ans pour rationaliser et moderniser le programme de prêts aux étudiants.
Le programme de subventions de 350 millions de dollars devrait atteindre les 430 millions de dollars d’ici 2012-2013. Il s’agit d’aider les jeunes à s’instruire. Le programme pourra rejoindre une centaine de milliers d’étudiants de familles à revenu faible ou modeste. Nous investissons donc dans l’avenir des étudiants.
Les régimes enregistrés d’épargne-études seront plus souples. Les délais ont été repoussés. Les régimes pourront rester ouverts pendant 35 ans au lieu de 25.
Nous débloquons 25 millions de dollars sur deux ans pour créer une nouvelle bourse d’études pour les meilleurs étudiants canadiens et étrangers au niveau du doctorat. Les nouvelles bourses ont reçu le nom de l’ancien gouverneur général Georges Vanier.
Nous injectons 21 millions de dollars de plus pour créer 20 chaires de recherche d’excellence mondiale du Canada. Il s’agit d’investir dans notre avenir.
Passons aux investissements dans nos établissements d’enseignement. Nous accordons 80 millions de dollars de plus par année aux trois conseils subventionnaires universitaires du Canada pour la recherche à l’appui de l’innovation industrielle, des priorités en matière de santé et du développement économique et social dans le Nord.
Nous versons une somme de 140 millions de dollars à Génome Canada pour aider à donner au Canada un avantage concurrentiel dans un domaine où le savoir s’accroît à toute vitesse, celui du génome de l’être humain.
Nous prévoyons offrir au secteur automobile, qui subit en ce moment d'énormes pressions, 250 millions de dollars sur 5 ans pour mener des projets de recherche et de développement à grande échelle afin de mettre au point des véhicules innovateurs, plus verts et économes en carburant. Ce sont là des investissements stratégiques pour une période difficile.
Nous investissons également dans les collectivités où il y a des industries traditionnelles. Par exemple, 90 millions de dollars serviront à prolonger l'initiative pour les travailleurs âgés jusqu'en 2012 et 1 milliard de dollars supplémentaires servira à soutenir le secteur manufacturier canadien pendant 3 autres années grâce à la déduction pour amortissement accélérée qui stimule les investissements dans la nouvelle machinerie et le nouveau matériel. Ce sont là des investissements stratégiques.
Cela fait suite à l'annonce récente de l'investissement de 1 milliard de dollars pour aider les collectivités à faire une transition en raison d'un ralentissement économique. Les collectivités forestières de la Colombie-Britannique, comme Port Alberni, une ville de 19 000 habitants, ont d'énormes défis à relever sur le plan économique. De ce milliard de dollars, la Colombie-Britannique recevra environ 127 millions pour aider de telles collectivités forestières en difficulté à faire la transition. Il y a également d'autres mesures qui visent à aider le secteur forestier. Je suis heureux de souligner que le budget prévoit aussi 147 millions de dollars pour l'innovation dans ce secteur.
Le budget aidera les personnes âgées. Nous avons déjà mentionné le partage des revenus de retraite, mais des mesures additionnelles visant les personnes âgées sont prévues dans le budget.
Je prendrai la dernière minute dont je dispose pour parler de quelque chose que personne d'autre, je crois, n'a mentionné. Il s'agit d'un petit élément qui se retrouve en page 183, soit les réserves de la biosphère. Au Canada, il y en a 13 qui sont reconnues par l'UNESCO. Ces réserves visent à favoriser la vie en harmonie avec l'environnement. Certaines de ces réserves ont été désignées dans les années 1970.
Deux se trouvent dans ma circonscription, en Colombie-Britannique, et je suis heureux de faire partie des députés, avec celui de , qui ont encouragé le à investir pour soutenir le . Deux millions de dollars seront consacrés aux réserves de la biosphère pour aider les bénévoles qui font la promotion d'interactions responsables entre les humains et l'environnement.
Il ne s'agit pas d'une mesure contre le développement, mais plutôt en faveur d'un développement responsable. Le modèle appliqué ici a été reconnu sur toute la planète, où on retrouve environ 430 de ces réserves. Il s'agit d'un modèle que le Canada doit soutenir pour que nos bénévoles puissent diffuser le message et favoriser un développement responsable.
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Monsieur le Président, c’est avec joie que je partage mon temps aujourd’hui avec ma collègue, la députée de .
Le 17 octobre, devant les édifices du Parlement, on avait organisé une manifestation pour l'abolition de la pauvreté. Un certain nombre de groupes du pays se battent chaque jour avec diligence pour tenter de sensibiliser les gens à ce terrible fléau de notre société. J’ai vu inscrit sur une banderole « La pauvreté est une politique gouvernementale », témoignage attestant de décennies de négligence de la part des gouvernements libéral et conservateur qui se sont succédé et qui ont fait d’autres choix que d’abolir la pauvreté au Canada.
Puis, le lendemain, j’ai dit à la Chambre que nous devrions faire de la lutte contre la pauvreté une politique gouvernementale. Dans notre caucus, nous estimons qu’il faut lutter contre la pauvreté tout au long de l’année en passant à l'action, en prévoyant des fonds à cette fin et en élaborant un plan concret.
Ici, à Ottawa, la pauvreté demeure une politique gouvernementale et l’opposition officielle refuse de s’opposer à ce programme et de rejeter un budget qui, en fait, abandonne les pauvres.
Nous avons déjà dit à la Chambre que les budgets constituaient des documents visionnaires qui définissaient les priorités d’un pays et de sa population. Ce budget relève plus d’un cauchemar que d’une vision pour les 3 millions de personnes à faible revenu et les millions d'autres qui se retrouvent coincés et qui ne sont qu’à deux doigts de venir grossir les rangs des pauvres qui vivent de l’aide sociale ou des 650 000 petits salariés de ce pays qui travaillent à plein temps toute l’année, qui occupent souvent deux ou trois emplois et sont incapables de joindre les deux bouts. C’est insensé, n’est-ce pas?
Comment le gouvernement peut-il accepter que des personnes aillent au travail, jour après jour, semaine après semaine, pendant toute l’année et réalisent que leur rémunération ne suffit toujours pas à répondre à leurs besoins essentiels, comme la nourriture, les vêtements et le logement? Ce budget n’a rien prévu pour elles.
Quand nous nous penchons sur ce budget et ses mesures de lutte contre la pauvreté, nous constatons qu’il prévoit offrir, aux personnes qui gagnent 15 000 $ par an, une simple réduction d’impôts de 215 $ en 2008-2009, alors que ceux qui gagnent 150 000 $ paieront 3 265 $ de moins en impôts.
Nous entendons les députés du parti ministériel parler du budget, mais la seule initiative qu’ils ont prise pour relever les défis que nous devons surmonter en tant que pays, c’est de réduire les impôts. C'est ce que fait le gouvernement pour les moins nantis, les marginalisés et les personnes vulnérables de ce pays.
Ce budget ne fait aucune mention d'une stratégie nationale de réduction de la pauvreté. Il ne contient aucune mesure visant à réduire de façon importante la pauvreté au Canada. Il n'y a pas de stratégie, pas d'objectifs. Il n'y a pas d'investissements dans le logement abordable ou les soins de santé. Il n'y a pas de bonification de la prestation fiscale pour le revenu gagné, qui, sous sa forme actuelle, n'aide même pas les travailleurs à temps plein qui touchent le salaire minimum. Il n'y a pas non plus de bonification de la prestation fiscale canadienne pour enfants. Il n'y a pas d'aide concrète pour les collectivités des Premières nations, où la pauvreté est très présente.
Écoutez ce que disent les gens qui travaillent pour éliminer la pauvreté dans notre pays.
KAIROS: Initiatives canadiennes oecuméniques pour la justice a dit ceci: « Le budget fédéral de 2008 donne de l'aide à ceux qui n'en ont pas besoin et fait très peu pour ceux qui sont vraiment dans le besoin. »
Robert Arnold, président de l'Organisation nationale anti-pauvreté, a fait la déclaration suivante:
Comme en 2007, le mot « pauvreté » dans le contexte canadien n'est mentionné qu'une fois dans le budget. Par contre, les expressions « fardeau fiscal » et « allégement fiscal » sont mentionnées des douzaines et des douzaines de fois. C'est comme si les conservateurs de M. Harper croient que la pauvreté n'existe pas dans ce pays. Ils semblent se préoccuper davantage de remplir les poches des riches que d'offrir une aide immédiate et durable aux pauvres.
Campagne 2000, la coalition nationale de plus de 120 partenaires qui travaillent pour mettre un terme à la pauvreté des enfants et des familles au Canada, a dit ceci:
Dans son budget, le gouvernement fédéral a laissé filer une occasion d'offrir à près de 800 000 enfants vivant dans la pauvreté au Canada la chance d'avoir une vie meilleure.
Ann Decter, coordinatrice nationale de Campagne 2000, a fait le commentaire suivant:
C'est encore une occasion ratée. Il y a des provinces qui ont lancé des initiatives de réduction de la pauvreté. Elles auront beaucoup plus de succès lorsque notre gouvernement fédéral leur emboîtera le pas en mettant en place une stratégie globale de réduction de la pauvreté. C'était pourtant le bon moment de poser un geste audacieux.
L'Association canadienne d'habitation et de rénovation urbaine est d'avis que le budget laisse tomber un million et demi de Canadiens qui ont absolument besoin d'un logement:
Quand le [ministre des Finances] s'est levé pour prononcer le discours du budget 2008 du gouvernement conservateur, il a laissé dehors 1,5 million de Canadiens qui ont un besoin désespéré de logement et qui ne peuvent que regarder la scène, impuissants. Ce sont des familles qui vivent dans des logements qu'ils n'ont pas les moyens de se payer, des logements qui ne sont pas sûrs, qui ne sont pas sains et qui craquent aux coutures à cause du surpeuplement. Le budget a également ignoré le plaidoyer désespéré des 200 000 personnes qui sont victimes de l'itinérance.
C'est sans compter l'hiver le plus rigoureux que nous ayons eu depuis fort longtemps. Doug Currie, le ministre des Services sociaux et ministre d'État aux Aînés de l'Île-du-Prince-Édouard a dit, et je cite:
Le budget du ministre des Finances [...] offre peu de fonds à l'Île-du-Prince-Édouard pour le logement abordable, le programme visant les médicaments onéreux et la réduction de la pauvreté.
Il n'y a pas que les députés de mon parti qui le disent, ou encore, aussi importants qu'ils soient, les organismes qui travaillent d'arrache-pied en vue de la réduction et de l'éradication de la pauvreté, les Canadiens d'un océan à l'autre le disent aussi.
J'ai été député provincial à l'assemblée législative de l'Ontario à l'époque de ce qu'on a appelé la révolution du bon sens, et je me souviens des architectes de cette révolution, dont l'actuel et le premier ministre Harris. Quiconque ne souscrivait pas à leur idéologie étroite était rejeté comme ayant des « intérêts particuliers ». En fait, 93 p. 100 des Canadiens ne souscrivent pas au budget du ministre au chapitre de la réduction de la pauvreté.
Voici la question posée par un sondage Globe and Mail/CTV: À quel point est-il important que le budget fédéral aide les Canadiens les plus pauvres? Cinquante-huit pour cent des répondants ont dit que c'est très important; 35 p. 100 ont répondu assez important; seulement 4 p. 100 ont dit que c'est assez peu important et 2 p. 100 ont dit que ce n'est pas important du tout. Donc, pour 93 p. 100 des Canadiens, il est très important ou assez important d'aider nos concitoyens les plus pauvres.
Je dois reconnaître qu'il y a quelques rares bonnes mesures dans ce budget — que des miettes, malheureusement — relativement aux défis de notre pays en ce qui a trait à l'inclusion sociale. Le gouvernement investira 110 millions de dollars dans des projets pilotes sur la santé mentale et offrira une exemption pour permettre aux aînés qui reçoivent un supplément de revenu garanti et qui sont sur le marché du travail de conserver une plus grande partie de leur revenu.
Le NPD a réclamé une stratégie nationale exhaustive sur la réduction de la pauvreté comprenant l'accroissement de la prestation nationale pour enfant afin qu'elle atteigne 5 000 $ par année; l'investissement de 1,2 milliard de dollars dans les garderies à but non lucratif; l'établissement du salaire minimum fédéral à 10 $ l'heure; l'accroissement à 2 400 $ par année de la prestation fiscale pour revenu gagné; et l'amélioration du système de l'assurance-emploi, de sorte que les chômeurs obtiennent l'aide dont ils ont besoin.
Pendant que nous proposons cette stratégie nationale très complète, les libéraux se promènent dans la Chambre avec le doigt en l'air pour tenter de déterminer de quel côté le vent souffle. Ils disent que la réduction de la pauvreté est une priorité pour leur parti. Ils ont même tenu une séance de photos devant le Parlement en octobre dernier dans le cadre de la campagne Abolissons la pauvreté. Pourtant, quand vient le temps de se tenir debout et de s'opposer au budget, le chef des libéraux dit que rien dans ce budget ne mérite de faire tomber le gouvernement.
Je mets le chef du Parti libéral et l'opposition officielle au défi de dire aux trois millions de Canadiens à faible revenu et aux 93 p. 100 de Canadiens qui veulent que le gouvernement aide les plus pauvres qu'il faut freiner l'idéologie conservatrice. Les politiques des libéraux n'aident pas les pauvres et ne favorisent pas une stratégie de réduction de la pauvreté.
Le caucus néo-démocrate va voter contre le budget et contre l'ensemble de la stratégie et des programmes du gouvernement, surtout lorsqu'ils affectent les personnes les plus à risque et les plus marginalisées de notre pays.
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Monsieur le Président, le budget de 2008 trahit une absence de vision. Ce ne sont pas là mes mots, mais ceux de l’éditorial du grand quotidien de Victoria au lendemain du budget. En fait, le budget de 2008, c’est beaucoup du pareil au même; il fait des gagnants et des perdants; il y a beaucoup de choses pour les amis des conservateurs, dans le monde des affaires, et des miettes pour le reste d’entre nous.
Il aurait été possible de faire tant de choses pour équilibrer réductions d’impôt et investissements sociaux. Voici ce que nous pourrions faire.
Si la nouvelle alliance des libéraux et des conservateurs n’avait pas entraîné le gaspillage de 14,8 milliards de dollars l’automne dernier à l’avantage des grandes sociétés et des grands pollueurs, nous aurions pu faire d’importants investissements stratégiques pour donner suite aux priorités des Canadiens en matière sociale et économique et sur le plan de l’environnement.
Si nous investissions seulement la moitié de l’excédent de 10 milliards de dollars, par exemple, nous pourrions rétablir une stratégie nationale du logement abordable, offrir des services publics de garde et d’éducation préscolaire de qualité pour toutes les familles canadiennes qui en ont besoin, remettre en état des centaines de milliers de logements et nous engager dans une voie qui pourrait faire de nous un chef de file en matière d’environnement dans le monde.
Nous pourrions insuffler une vie nouvelle au régime de soins de santé auquel nous sommes si attachés et faire en sorte que des millions de Canadiens qui n’en ont pas maintenant puissent avoir un médecin de famille. Nous pourrions réduire de façon radicale les délais d’attente. Nous remarquons dans le budget que les conservateurs ont renoncé à leur engagement de réduire ces délais. Nous pourrions apporter d’énormes améliorations aux soins à domicile, aux soins de longue durée et au soutien aux aidants dans les familles.
Nous pourrions nous attaquer à la vraie crise d’endettement dans laquelle sont plongés un million d’étudiants et de diplômés en réduisant les frais de scolarité, en renforçant considérablement la capacité de recherche dans les universités et les collèges, et en créant un système dynamique d’apprentissage et de formation.
Nous pourrions améliorer de façon phénoménale notre bien-être économique et social grâce à une stratégie de formation permanente pour tous, y compris pour les 12 millions de Canadiens qui ont du mal à lire, ce qui ferait du Canada le pays le plus alphabétisé et instruit de la planète.
Réduire l’impôt des sociétés ne fait rien pour améliorer notre bien-être individuel et collectif. Les habitants de Victoria n’auraient pas pu être plus clairs lorsqu’ils ont défini nos priorités pour le budget. Priorités dont, encore une fois, il n’a été tenu aucun compte.
Pour la première fois en trois ans, il est question d’itinérance dans le budget. Il prévoit 110 millions de dollars pour cinq projets pilotes dans cinq villes, mais pas à Victoria. Pourtant, le rapport du groupe de travail de Victoria sur la maladie mentale, les toxicomanies et l’itinérance a été salué comme le rapport définitif par les spécialistes canadiens de l’itinérance.
La chambre de commerce locale, puis la chambre de commerce nationale ont préconisé énergiquement des mesures et des fonds fédéraux pour lutter contre l’itinérance à un moment où nous engrangeons des excédents records. Inutile de faire d’autres études. Nous avons examiné les pratiques exemplaires. Nous avons un plan, mais les conservateurs sont très portés sur les études et très peu sur les gestes concrets.
Le budget ne prévoit rien, par exemple, pour la construction de logements abordables et de logements locatifs. Nous savons que le coût élevé des logements chasse les jeunes des villes.
Il est vrai que le croit que les villes ne font rien d’autre que réparer les nids-de-poule. Même s’il a été difficile d’obtenir que soit rendu permanent le partage avec les villes du produit de la taxe fédérale sur l’essence, il s’agit d’une première mesure insuffisante si on n’accélère pas le partage d’autres revenus ou si on n’accorde pas un financement à long terme pour les transports en commun, par exemple, comme le réclament les dirigeants municipaux.
L’idée conservatrice du partage des coûts force les villes à trouver le tiers de l’argent alors qu’elles n’ont que 8 p. 100 des revenus. Par conséquent, nos impôts fonciers ne pourront qu’augmenter, tandis que diminue l’impôt des sociétés.
La seule chose que le budget prévoit pour les aînés, c’est de les faire travailler plus longtemps. L’exemption sur le revenu gagné du SRG est peu de chose si on la compare à l’augmentation du SRG dont les aînés ont besoin. Il n’y a pas de financement de base pour les groupes d’aînés de Victoria qui sont en difficulté et réclament depuis des années un financement plus stable afin de pouvoir fournir des services aux aînés.
L'erreur du gouvernement en ce qui a trait au RPC n'est pas corrigée. Le gouvernement a floué des millions de retraités au Canada. Il n'y a rien non plus sur les soins de longue durée, les soins à domicile ou l'aide aux fournisseurs de soins.
Je veux dire un mot sur le patrimoine. Des villes comme la mienne ont offert des allégements fiscaux pour la restauration d'édifices patrimoniaux. L'organisme BC Heritage a demandé le rétablissement du Fonds pour favoriser les propriétés patrimoniales commerciales, afin de soutenir ces efforts et de continuer à appuyer la transformation d'édifices patrimoniaux en logements à loyer abordable. Le gouvernement n'a pas donné suite aux demandes de cet organisme, ni à d'autres excellentes idées. Pourtant, les conservateurs et les libéraux sont capables de trouver 14,8 milliards de dollars, d'ici 2012-2013, pour les grandes industries gazières polluantes. C'est inacceptable.
À titre de porte-parole en matière d'éducation postsecondaire, je ne vois rien dans le budget pour corriger le problème de plus en plus grave des frais de scolarité ou des dettes des étudiants. Je reconnais que le nouveau programme canadien de subventions aux étudiants est un pas dans la bonne direction, mais son budget est tout à fait insuffisant et ce programme comporte des lacunes qui risquent de laisser un grand nombre d'autres étudiants dans une situation encore plus précaire.
Malgré la campagne menée tout au long de l'année afin que soit corrigé le régime de prêts étudiants, le budget ne réduit pas l'intérêt sur les prêts étudiants, il ne crée pas un bureau de l'ombudsman des prêts étudiants, il ne modifie pas le plafond cumulatif de REEE, et il ne fixe pas de normes de conduite pour les percepteurs de prêts privés, de façon à les contrôler.
L'aide pour les coûts indirects de l'université est loin d'être à la hauteur de la cible généralement acceptée de 40 p. 100. La recherche en sciences sociales et en sciences humaines, une fois de plus, est bien trop peu financée. Pire encore, les conseils subventionnaires indépendants finançant la recherche au Canada ne peuvent plus, aujourd'hui, appuyer la recherche de leur choix.
En ce qui concerne l'environnement, je citerais ce que Tyler Hamilton, chroniqueur en affaires et en technologie du Toronto Star, a écrit cette semaine:
On accorde de nouvelles subventions aux centrales nucléaires, au charbon et au pétrole et aux grands producteurs automobiles. On ne parle même pas des changements climatiques. On ne renouvelle pas les incitatifs pour l'énergie renouvelable. On élimine les incitatifs pour l'achat de véhicules éconergétiques. [...] On tient tellement à sauver des dinosaures [...]
J'aimerais mettre en garde les Canadiens qui nous écoutent et ceux dans la tribune aujourd'hui et mettre au défi tous les représentants élus ici présents. Mon journal local a utilisé le mot « banal » pour décrire le budget de cette année. Je conseille aux Canadiens de se pencher de plus près sur un budget qui semble insipide et sans intérêt. J'aimerais qu'ils constatent à quel point on applique de façon méticuleuse et délibérée un programme idéologique qui profite aux sociétés amorcé par les libéraux et maintenu par les conservateurs.
Il est affligeant que les conservateurs demandent aux Canadiens de payer les grandes sociétés pétrolières pour qu'elles nettoient leur propre pollution. C'est l'institutionnalisation des partenariats public-privé sans aucune analyse objective de leur valeur ou de leur incidence sur l'intérêt public qui est particulièrement inquiétante.
Peut-être que les Canadiens n'ont pas remarqué les 29 millions de dollars investis dans le partenariat pour la sécurité et la prospérité, dirigé par les sociétés, autrement dit dans ces négociations secrètes dont le résultat est la cession du pouvoir de réglementation canadien aux États-Unis. Le peu d'information que nous avons à propos du PSP révèle la mesure dans laquelle l'intérêt public est sacrifié au profit des sociétés privées, et le risque que nous courons de perdre le contrôle de notre eau, de nos ressources et de notre capacité collective à protéger notre santé et notre sécurité.
Les députés qui aiment l'orientation que prennent les conservateurs appuieront le budget. Pour ma part, je n'appuie pas le programme du et je ne peux appuyer le budget.