:
Bien sûr. Je vous remercie, madame la présidente.
Merci beaucoup.
C'est un plaisir de venir témoigner à nouveau devant ce comité pour présenter, cette fois, le Budget principal des dépenses de 2010-2011 et le Rapport sur les plans et les priorités de Ressources humaines et Développement des compétences Canada ainsi que de la Société canadienne d'hypothèques et de logement. Ces documents décrivent les plans de notre gouvernement pour la prochaine année.
Si vous le permettez, je vais commencer en situant ces plans dans leur contexte. L'an dernier, le monde a connu sa pire crise économique depuis la Seconde Guerre mondiale. Même si le Canada s'en est mieux tiré que la plupart des autres pays, les familles canadiennes ont été rudement éprouvées par la récession mondiale.
C'est pourquoi notre gouvernement conservateur a décidé d'agir, au moyen de son plan d'action économique. Dans le cadre de ce plan exhaustif, des investissements ont été prévus pour venir en aide à ceux qui ont été les plus durement touchés par la crise, grâce à la création et au maintien d'emplois, et à une aide apportée aux Canadiens pour se préparer aux emplois de demain.
Madame la présidente, il est facile de se laisser submerger par les chiffres, mais ce qui compte, pour les Canadiens, ce sont les résultats. Or, quelles sont les retombées de notre plan d'action sur les Canadiens et leurs familles? Eh bien! je suis fière de dire que jusqu'à présent, les résultats montrent que notre plan d'action économique a porté ses fruits.
[Français]
Premièrement, les Canadiens qui ont perdu leur emploi et qui éprouvent de la difficulté à réintégrer le marché du travail peuvent recevoir une aide grâce aux améliorations que nous avons apportées au régime d'assurance-emploi.
À ce jour, plus de 580 000 chômeurs canadiens ont touché cinq semaines de prestations d'assurance-emploi supplémentaires.
[Traduction]
En outre, l'aide additionnelle que nous offrons aux travailleurs de longue date pourra aider jusqu'à 200 000 Canadiens qui ont travaillé sans relâche, qui ont payé des cotisations pendant des années et qui ont maintenant besoin qu'on leur donne un coup de main.
Nous nous sommes assurés que les Canadiens reçoivent leurs prestations à temps. Malgré le grand nombre de demandes d'AE reçues l'an dernier, nous avons été en mesure de maintenir nos normes de service, et les Canadiens ont reçu leurs prestations dans les mêmes délais qu'avant la récession.
Deuxièmement, nous aidons les Canadiens à suivre la formation et à acquérir l'expérience de travail dont ils auront besoin pour réussir leur transition vers les emplois de demain. Cela fait partie de l'engagement de notre gouvernement à constituer la main-d'œuvre la mieux éduquée, la plus compétente et la plus souple du monde. Près d'un million de Canadiens ont suivi une formation professionnelle l'an dernier, grâce aux investissements sans précédent de notre gouvernement.
[Français]
Nous savons que les travailleurs âgés ont souvent de la difficulté à trouver un nouvel emploi car leurs compétences sont limitées. C'est pourquoi nous avons investi 60 millions de dollars de plus dans l'Initiative ciblée pour les travailleurs âgés.
Il est de plus en plus important de maintenir les travailleurs âgés sur le marché du travail en raison des défis démographiques auxquels notre pays fait face, mais aussi pour faire profiter la société de leurs précieuses connaissances et du rôle qu'ils peuvent être appelés à jouer à titre de mentors.
[Traduction]
Nous encourageons également les Canadiens à choisir un métier spécialisé et à compléter leur formation en apprentissage. Plus de 140 000 Canadiens ont reçu la Subvention incitative aux apprentis de 2 000 $ depuis son introduction en janvier 2007. Et près de 20 000 Canadiens ont touché la Subvention à l'achèvement de la formation d'apprenti de 2 000 $, qui a été introduite il y a moins d'un an.
Notre gouvernement s'engage également à aider les Canadiens à poursuivre des études de niveau postsecondaire. Nous avons considérablement amélioré le financement offert aux étudiants. Par exemple, plus de 265 000 étudiants ont reçu une bourse cette année dans le cadre de notre programme amélioré. Ils n'auront pas à rembourser les sommes versées. Et, par rapport à l'ancien programme, il y a 120 000 étudiants boursiers de plus.
Troisièmement, nous créons des emplois et nous les protégeons. Le Programme de travail partagé amélioré a connu un énorme succès à travers le pays. En effet, plus de 255 000 emplois canadiens ont été protégés à ce jour. Cela signifie que les Canadiens concernés peuvent continuer de subvenir aux besoins de leur famille, et que les entreprises peuvent conserver leurs travailleurs qualifiés.
En outre, nous avons gelé le taux de cotisation de l'AE l'an dernier et cette année. Ainsi, les Canadiens ont pu conserver une plus grande partie de leurs revenus, en cette période particulièrement éprouvante, et les employeurs ont pu conserver leur main-d'œuvre qualifiée.
Qui plus est, nos investissements dans le logement donnent un bon coup de main aux Canadiens grâce à la création de dizaines de milliers d'emplois à travers le pays.
Nous savons que le secteur de l'emploi des jeunes a été particulièrement ébranlé au cours de la dernière année. Les 10 millions de dollars supplémentaires que nous avons injectés l'an dernier dans le programme Emplois d'été Canada ont permis de créer près de 40 000 emplois pour étudiant l'été dernier. Cette année, le programme bénéficiera à nouveau d'un investissement supplémentaire de 10 millions de dollars qui, espérons-nous, devrait nous permettre d'obtenir des résultats similaires.
Madame la présidente, les résultats obtenus à ce jour illustrent clairement que notre plan d'action économique fonctionne. Il crée des emplois et aide les Canadiens à retourner au travail. Nous voyons aujourd'hui plusieurs signes de reprise. En janvier, le pays a enregistré la plus forte croissante mensuelle de son PIB depuis décembre 2006, et un cinquième mois consécutif de croissance économique. En mars, l'emploi a augmenté de 17 900. C'était le sixième mois où l'emploi augmentait au cours des huit derniers mois. Depuis juillet 2009, environ 180 000 nouveaux emplois nets ont été créés.
La firme multinationale de comptabilité KPMG a récemment qualifié le Canada de pays industrialisé le plus concurrentiel pour ce qui est de la création d'emplois. Et la semaine dernière, l'OCDE a prédit que la croissance économique du Canada allait largement dominer celle de tous les pays du G7 cette année.
Ce sont de bonnes nouvelles pour les Canadiens et pour l'économie canadienne, mais nous ne pouvons pas nous permettre de nous reposer sur nos lauriers. Notre reprise économique reste fragile, et il faut absolument poursuivre la mise en œuvre de la seconde année de notre plan d'action économique.
[Français]
C'est là qu'entrent en jeu le Budget principal des dépenses et le Rapport sur les plans et les priorités. Ces documents confirment notre engagement à créer des emplois, à aider les familles canadiennes et à poursuivre nos investissements sans précédent dans la formation, et ce, pour permettre aux Canadiens de réussir la transition vers une nouvelle carrière et veiller à ce que nos citoyens possèdent les compétences dont ils ont besoin pour les emplois de demain.
[Traduction]
Il importe de noter que le Budget principal des dépenses et le RPP ne comprennent pas les investissements annoncés dans le Budget de 2010. Le Budget de 2010 réitère notre engagement à l'égard de la deuxième année du plan d'action économique, et il repose sur les investissements réalisés.
Par exemple, le Budget de 2010 annonce le prolongement du Programme de travail partagé afin que les Canadiens puissent conserver leur emploi. Il comprend d'importants investissements pour aider les étudiants à trouver un emploi et à acquérir une expérience de travail. Il offre une aide additionnelle aux familles canadiennes, notamment aux familles des membres des Forces armées. Il prévoit également un financement pour éduquer les aînés afin de les protéger de la fraude financière. Et il ajoute un soutien sans précédent que notre gouvernement accorde aux personnes handicapées, en favorisant leur pleine participation à la société et en veillant à leur sécurité financière.
[Français]
Toutes ces mesures de stimulation étaient nécessaires et portent aujourd'hui leurs fruits. Cependant, il s'agissait de mesures ciblées et à court terme qui prendront forcément fin. Une fois la mise en œuvre de notre Plan d'action économique terminée, notre gouvernement s'emploiera à rééquilibrer le budget.
[Traduction]
Les Canadiens connaissent la valeur de l'argent, et ils s'attendent à ce que leur gouvernement utilise les fonds publics de façon judicieuse et prudente. Tout comme les Canadiens, nous croyons que le gouvernement doit vivre selon ses moyens. Nous estimons que c'est important parce qu'à long terme, un budget équilibré se traduit par de meilleurs emplois et une croissance plus solide. C'est également la meilleure façon de s'assurer que l'infrastructure sociale du Canada reste viable à long terme.
Mais ce que nous ne ferons pas est tout aussi important que ce que nous ferons.
Nous n'augmenterons pas les impôts pour les familles canadiennes qui travaillent dur, ni pour les petites et moyennes entreprises, qui sont au cœur de la création d'emplois.
Nous ne couperons pas dans les transferts aux provinces, comme l'ont fait les gouvernements libéraux qui nous ont précédés.
Nous ne nous lancerons pas dans de vastes programmes de dépenses que les Canadiens ne nous ont pas demandés et que nous n'avons pas les moyens de nous payer.
Madame la présidente, la priorité de notre gouvernement conservateur demeure la reprise économique. Les Canadiens et les membres du comité peuvent être assurés que notre gouvernement demeurera vigilant.
[Français]
Nous maintenons le cap et poursuivons la mise en œuvre de la seconde année de notre Plan d'action économique pour favoriser la reprise économique au Canada. Nous voulons maintenir l'avantage économique du Canada aujourd'hui et pour les années à venir.
[Traduction]
Compte tenu des investissements du plan d'action économique, ainsi que du travail acharné et de l'ingéniosité des Canadiens et des entreprises canadiennes, je suis convaincue que le Canada émergera plus fort que jamais de la récession.
Merci, madame la présidente.
Je serai heureuse de répondre à vos questions après l'exposé de ma collègue, la ministre du Travail.
:
Madame la présidente, mesdames et messieurs les membres du comité, je vous remercie de me recevoir aujourd'hui. Je suis très heureuse d'être présente avec ma collègue, , et d'avoir l'occasion de vous parler quelque peu du Programme du travail, ainsi que de la manière dont le mandat et les activités de ce programme viennent appuyer les travailleurs canadiens et les entreprises canadiennes.
Le ministère du Travail supervise les entreprises sous réglementation fédérale, et celles-ci exercent leurs activités dans certains secteurs économiques clés; il est donc essentiel d'assurer leur santé et leur prospérité pour garantir le dynamisme de notre économie. Ce faisant, nous renforçons en outre l'innovation au Canada, et nous faisons de notre pays une destination de choix pour les nouveaux investissements des entreprises.
Les Canadiens consacrent indiscutablement une grande partie de leur temps à leur travail. En ce qui concerne leur qualité de vie, il y a peu de choses qui revêtent autant d'importance, à leurs yeux, que des milieux de travail sécuritaires et stimulants, et une source de revenu stable. Des milieux de travail bien rodés permettent aux travailleurs et aux gestionnaires de se concentrer sur la productivité et l'innovation. Et, en dernier ressort, de saines relations entre les travailleurs et les gestionnaires contribuent à la vitalité économique de notre pays.
Cela fait ressortir le rôle capital du Programme du travail, soit de promouvoir des milieux de travail sécuritaires, novateurs et productifs, ainsi que des relations de travail fondées sur la collaboration. C'est dans un tel cadre équilibré que les partenaires des milieux de travail peuvent parvenir à se démarquer.
Je vais commencer en revenant sur ce que Mme Finley a dit, soit que la priorité de notre gouvernement est de mener à terme la deuxième année du Plan d'action économique du Canada. Grâce à ce plan d'action économique, notre gouvernement a pris des mesures concrètes pour protéger les revenus, créer des emplois, faciliter l'accès au crédit, et aider les travailleurs et les collectivités à se relever.
À cet égard, j'aimerais vous parler de certaines des activités que le Programme du travail met en œuvre afin de favoriser le retour vers la prospérité et le mieux-être de tous les Canadiens.
D'abord, le Programme de protection des salariés s'est avéré une véritable réussite dans le contexte de la crise économique. Ce programme vient en aide aux travailleurs à un moment difficile de leur vie en leur versant, au moment où ils en ont vraiment besoin, une indemnité financière pour compenser la perte de salaire, la paye de vacances, l'indemnité de départ et l'indemnité de cessation d'emploi qui leur reviennent lorsque leur employeur déclare faillite.
Depuis que notre gouvernement a mis en place ce programme, en juillet 2008, et qu'il en a élargi la portée dans le Plan d'action économique du Canada, le programme a été au cœur des efforts pour appuyer les travailleurs qui ont été lésés financièrement à la suite de la faillite d'un employeur. Au cours du dernier exercice, plus de 16 000 Canadiens ont bénéficié de ce programme, et quelque 36 millions de dollars ont été versés en indemnités.
Les services de médiation et de conciliation, qui sont offerts aux employeurs sous réglementation fédérale et aux syndicats en négociation collective, représentent un autre secteur d'activités important. Ces services favorisent le règlement de différends sans qu'un arrêt de travail soit nécessaire, ce qui est à l'avantage non seulement des parties en cause, mais aussi de l'ensemble de l'économie canadienne.
Au cours des quatre dernières années, environ 650 conventions collectives ont été conclues avec l'aide de médiateurs et de conciliateurs fédéraux au sein des secteurs réglementés par le gouvernement fédéral, et plus de 95 p. 100 d'entre elles ont été acceptées sans grève ni lock-out. Il s'agit d'un impressionnant bilan, qui s'est maintenu malgré la conjoncture économique.
Nous maintiendrons ces résultats remarquables au moyen d'interventions en amont, notamment par la médiation préventive, qui vise à améliorer les relations de travail de manière globale et à réduire les risques de conflits de travail d'envergure.
Dans le cadre de la deuxième phase du Plan d'action économique du Canada, notre gouvernement a réitéré son engagement à l'égard du libre-échange et de la conclusion de nouvelles ententes de cette nature. Le Programme du travail a un important rôle à jouer dans ce domaine puisqu'il appuie le Plan d'action du gouvernement en matière de commerce international, par l'intermédiaire de la négociation et de la mise en œuvre des accords de coopération dans le domaine du travail, les ACT, qui accompagnent chaque accord de libre-échange. Le gouvernement est déterminé à tisser, avec ses partenaires internationaux, des relations de travail conformes aux normes du travail, et à s'assurer que les droits de la personne et l'amélioration de l'activité économique occupent une place de choix dans le cadre des négociations connexes.
À cet égard, j'ai le plaisir de vous annoncer que des ACT ont été conclus avec le Pérou, la Colombie et la Jordanie. Par ailleurs, des négociations se poursuivent avec d'autres partenaires commerciaux importants. D'une part, ces accords traduisent et promeuvent les valeurs que le peuple canadien a à cœur et, d'autre part, ils garantissent des règles du jeu équitables pour les entreprises canadiennes qui exercent leurs activités sur la scène économique internationale.
À l'échelle nationale, les normes d'emploi viennent définir les responsabilités des partenaires des milieux de travail en matière de congés, d'heures de travail et, bien entendu, de rémunération. Dans le même ordre d'idées, la législation sur la santé et la sécurité au travail est là pour prévenir les blessures en milieu de travail et les maladies professionnelles, car un environnement de travail plus efficace et une productivité accrue passent évidemment par des milieux de travail sécuritaires.
Lorsqu'on enfreint ces normes, le Programme du travail entre en jeu et veille à l'application des règles. Autrement dit, le programme doit s'assurer que les règles fondamentales applicables à des milieux de travail sécuritaires, équitables et productifs sont comprises et observées. En bout de ligne, cela profite à tous.
Parallèlement, il faut absolument s'assurer que les règles régissant les partenaires des milieux de travail sont efficaces, favorisent l'obtention de résultats positifs et respectent les besoins de toutes les parties en cause. Donc, en 2009, le Programme du travail a tenu des consultations avec des intervenants et le grand public afin de voir de quelle manière on pouvait moderniser les normes du travail fédérales. Nous sommes tous conscients que les milieux de travail du XXIe siècle n'ont rien à voir avec les milieux de travail du passé.
Nous savons qu'il faut aider les Canadiens à trouver un juste équilibre entre leurs responsabilités professionnelles et familiales et leurs devoirs de citoyens, et qu'il faut aussi offrir aux employeurs la souplesse dont ils ont besoin pour gérer leur effectif et leur entreprise. À l'heure actuelle, nous examinons les résultats de ces consultations pour nous assurer que nous pouvons nous adapter et répondre aux besoins des travailleurs et des employeurs dans le contexte économique actuel.
Madame la présidente, j'aimerais également attirer votre attention sur les programmes d'équité en matière d'emploi du gouvernement, qui favorisent la création d'environnements de travail exempts d'obstacles pour quatre groupes désignés, à savoir les femmes, les personnes autochtones, les personnes handicapées et les membres de minorités visibles.
Entre autres efforts dans ce domaine, nous faisons en sorte que les employeurs comprennent la portée de la Loi sur l'équité en matière d'emploi et respectent les obligations qui en découlent, de façon à promouvoir des milieux de travail équitables pour tous les Canadiens. En cernant les obstacles rencontrés dans les groupes désignés, nous pouvons définir les écarts en matière de représentation et prendre les mesures nécessaires afin de les réduire.
Par exemple, la banque CIBC a instauré un réseau pour femmes ainsi qu'un cercle de mentorat pour les femmes en milieu de travail. Telus a mis en œuvre un programme intitulé « Mapping Your Path to Balance », qui permet aux femmes de trouver un équilibre entre leur vie professionnelle et personnelle. Je suis certaine que bien des femmes présentes ici aujourd'hui aimeraient bénéficier d'un tel programme.
En ce qui a trait aux personnes autochtones, des efforts considérables sont déployés dans plusieurs milieux de travail sous réglementation fédérale de façon à accroître la diversité. Par exemple, Alliance a affecté un chef des relations autochtones à temps plein à son siège social de Calgary, et CTV envoie ses avis d'emplois à diverses associations autochtones, notamment à Femmes autochtones du Québec Inc.
Nous appuyons également la Stratégie pour un milieu de travail sans racisme, qui vise à favoriser des milieux de travail inclusifs qui savent tirer pleinement partie des compétences et des talents de tous les Canadiens. L'immigration contribuera de façon appréciable à l'essor du Canada au cours des 20 prochaines années. En effet, elle représentera, avec l'augmentation de la population autochtone, l'essentiel de la croissance de notre population active.
Comme notre marché du travail est en pleine croissance, il est essentiel que nous favorisions des milieux de travail inclusifs qui accueillent tous les Canadiens, peu importe leur origine, non seulement pour que le Canada soit une société plus juste et mieux en mesure d'attirer des personnes talentueuses d'ailleurs, mais aussi pour permettre aux employeurs de tirer pleinement partie de la grande variété des compétences des travailleurs canadiens. Cette diversité renforce notre économie et profite à tous les Canadiens.
La participation entière et équitable de tous les membres du marché du travail deviendra de plus en plus importante. Les programmes que j'ai mentionnés jouent un rôle important dans l'atteinte de cet objectif clé.
En 2009, on a entrepris un examen stratégique des activités du Programme du travail pour veiller à ce qu'il demeure adéquat et à ce que les ressources des Canadiens soient employées de façon optimale. Les résultats de cet examen, qui ont été annoncés lors du dévoilement du budget de 2010, permettront d'économiser quelque 7,3 millions de dollars d'ici 2012-2013.
Le processus d'examen stratégique nous a permis de confirmer la pertinence du mandat du Programme du travail, qui consiste à favoriser l'instauration de milieux de travail équitables, sécuritaires et productifs et de relations de travail axées sur la collaboration. Nous avons aussi pu démontrer que nos activités cadrent parfaitement avec les rôles et les responsabilités du gouvernement fédéral et préciser la vision à long terme de l'organisation. Je suis convaincue que l'examen stratégique aura permis de consolider et de mieux délimiter le programme.
Voilà un aperçu du Programme du travail, madame la présidente. Manifestement, il nous permettra d'aider à bâtir et à maintenir une économie dynamique et souple tout en veillant à ce que nos milieux de travail soient sécuritaires, équitables, sains et productifs. Je répondrai volontiers, avec l'aide de mes collègues, aux questions des membres du comité.
Merci beaucoup.
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Merci, madame la présidente. Je voudrais aussi remercier les ministres d'être ici, avec leur personnel, aujourd'hui.
Je vais y aller rondement puisque j'ai sept questions. Avec le peu de temps dont je dispose, on ne pourra pas répondre aux sept questions. Je vais donc les lire d'un seul trait, et j'aimerais obtenir des réponses par écrit pour celles auxquelles vous ne pourrez pas répondre aujourd'hui.
Ma première question porte sur Emplois d'été Canada. Le processus pour octroyer les emplois d'été est en cours présentement. Il s'agit d'un budget de 107 millions de dollars pour la troisième année. Il est de 107 millions de dollars depuis trois ans. Cela n'a pas bougé. Je voudrais comprendre une chose. Les villes, comme Montréal, avaient un budget particulier pour des emplois d'été. Cette année, à Montréal, les emplois qui étaient assumés par la ville sont dirigés vers les comtés. Cela veut dire que pour chacun des comtés, ce sont environ 30 emplois qui empiètent sur les budgets des comtés concernés, soit entre 30 et 35 emplois. Je voudrais savoir si vous avez réduit le budget de la ville. Ces emplois devront-ils être pris en compte par les comtés? Si oui, va-t-on reconnaître qu'il s'agit d'une diminution importante des budgets étant donné qu'on a réduit celui de la ville?
Ma deuxième question concerne le programme Nouveaux Horizons pour les aînés. Le budget de 2010 prévoit 10 millions de dollars supplémentaires pour ce programme. Pourtant, quand on regarde la situation, la somme totale du budget est de 26 millions de dollars, ce qui était déjà le cas. Parle-t-on de 10 millions de dollars supplémentaires ou sont-ils déjà compris dans ce total de 26 millions de dollars? J'aimerais qu'on puisse nous donner une réponse pour démêler cet imbroglio. Toujours relativement au programme Nouveaux Horizons pour les aînés, le budget alloué pour le Québec représente 17 p. 100 du budget global. Y a-t-il une raison pour laquelle le Québec n'a pas une part du budget proportionnelle à sa population, c'est-à-dire environ 23 p. 100? C'est 6 p. 100 de moins la proportion qui devrait lui être allouée.
Il y a autre chose. En ce qui concerne ce budget, il y a trois grands postes, dont l'un concerne la sensibilisation. De ce budget, seulement 4,3 p. 100 des sommes sont attribuées au Québec. J'aimerais comprendre pourquoi on attribue si peu au Québec.
Mon quatrième point porte sur le Supplément de revenu garanti. On se rappellera que l'été dernier — cela s'est probablement produit aussi dans vos propres comtés —, plusieurs citoyens nous avaient contactés pour nous faire part de la baisse de leurs prestations de Supplément de revenu garanti de 4 p. 100 à 20 p. 100. C'était en lien direct avec une hausse le 1er janvier 2008. Doit-on comprendre que les fonds alloués au Supplément de revenu garanti ont baissé du fait qu'on prévoit une hausse en 2010 du RPC et du RRQ? C'est dans votre budget de 200 millions de dollars en 2009 par rapport au Budget principal. C'est comme des vases communicants. J'aimerais que vous puissiez nous informer là-dessus.
En ce qui a trait au Fonds pour l'accessibilité, le Budget principal n'octroie aucune somme à ce fonds. On croit comprendre que vous y mettez fin. Est-il possible que vous nous remettiez la liste et toutes les informations relatives aux circonscriptions qui ont reçu du financement en vertu de ce fonds et nous indiquer la nature des projets? Il y a un certain nombre de projets qu'on ne nous a pas transmis, affirmant qu'ils n'étaient pas en voie de réalisation, mais je crois comprendre maintenant qu'on est dans notre troisième année et que les budgets qui ont été autorisés devraient être en voie de réalisation.
En ce qui a trait à l'Initiative ciblée pour les travailleurs âgés, le budget semble n'avoir été que de 7,8 millions en 2009, et ce, en pleine crise économique. Avez-vous les chiffres sur le nombre de travailleurs qu'on a pu aider avec cette somme?
Je conclurai mes questions par celle-ci. Que doit-on comprendre des mesures de restriction que vous appliquez aux programmes d’alphabétisation et d’amélioration des compétences essentielles? On tâche d'analyser les causes engendrant la pauvreté et on sait que l'alphabétisation est une des mesures qui peut aider les gens à sortir de la pauvreté. En 2007, le budget était de 48 millions et on l'a baissé à 28 millions et, maintenant, vous vous apprêtez d'ici 2010 à le ramener à 21,5 millions. Comment doit-on comprendre une telle mesure lorsqu'on est dans un processus d'engagement à aider les gens à sortir de la pauvreté? Je m'arrête là pour l'instant, madame la présidente.
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Merci beaucoup. Je vous remercie toutes les deux d'être ici aujourd'hui. J'ai quelques questions à vous poser.
Vous savez que depuis deux ans, notre comité étudie la pauvreté sous toutes ses facettes. Notre travail va bon train. Nous avons visité différentes régions du pays et nous avons entendu beaucoup de bons commentaires. Nous tentons à la fois de trouver des réponses et de savoir si la pauvreté est présente ou de la définir.
Un certain nombre d'éléments reviennent sans cesse; ce sont probablement ces éléments qui seront au cœur du rapport que nous déposerons d'ici quelques semaines à la Chambre et que nous vous remettrons. L'un d'entre deux se rapporte au logement. C'est un élément très important quand il est question de pauvreté.
D'après les rapports que je reçois et à la lumière d'une réunion à laquelle j'ai assisté dans ma circonscription la semaine dernière, je sais que les gens qui travaillent dans l'intérêt des sans-abri et qui sont financés par l'initiative des partenariats de lutte contre l'itinérance travaillent très fort. Ils fournissent des services fondamentaux qui sont essentiels à certaines personnes à risque et vulnérables de nos collectivités.
Il y a une semaine environ, Ottawa a diffusé un rapport de l'Alliance to End Homelessness qui décrit le travail accompli par l'organisme et qui indique qu'à Ottawa, de plus en plus de gens ont recours aux services d'hébergement et de soutien qu'il offre.
À Sault Ste. Marie, ma collectivité, j'ai rencontré les gens qui travaillent dans le cadre de ce programme; ils m'ont dit que la situation était assez stable, mais que les efforts qu'ils déploient par exemple pour trouver un logement aux sans-abri... En 2008, ils ont déménagé 68 personnes, et en 2009, 38. Mais selon eux, il y a encore des gens qui ont besoin de leurs services.
Ces gens se préoccupent du fait — je crois que vous devinez ma question — que le gouvernement ne s'est pas engagé à verser, passé 2011, des fonds à l'initiative des partenariats de lutte contre l'itinérance. J'ai aussi déjà soulevé la question du financement de base lors de l'un de vos témoignages précédents devant le comité. Un financement de base permettrait à tous ces gens de consacrer davantage de temps à trouver des logements et des emplois et à offrir de la formation. Ces efforts sont tout à fait spectaculaires, mais il reste d'énormes besoins à combler.
Ils m'ont demandé de vous demander quels sont les projets prévus après 2011 et s'ils peuvent espérer obtenir au cours de votre mandat un financement de base.
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Merci beaucoup pour les félicitations. J'aime beaucoup le portefeuille et les discussions que j'ai eues, pas seulement avec vous, madame Minna, mais aussi avec les autres porte-parole.
En ce qui a trait à l'examen de la Loi sur l'équité en matière d'emploi, vous avez demandé quelle était la situation actuelle. Dans une motion adoptée le 22 avril 2009, on renvoyait l'examen de la Loi sur l'équité en matière d'emploi au Comité permanent des ressources humaines de la Chambre — votre comité. Puisque le comité n'a pas pris de mesure à cet égard avant la prorogation en janvier, une nouvelle motion de renvoi sera nécessaire.
Comme vous l'avez précisé, la Loi sur l'équité en matière d'emploi prévoit un examen tous les cinq ans par un comité de la Chambre des communes. Toutefois, selon l'évaluation des percées liées à l'équité en matière d'emploi à l'échelle fédérale présentée chaque année dans mon rapport annuel au Parlement, la situation des quatre groupes désignés dont je fais mention dans mon allocution s'est améliorée.
Depuis 1987, les Autochtones sont au moins deux fois plus représentés; c'est particulièrement vrai dans les postes de supervision des artisans et des ouvriers. Depuis 1987, les minorités visibles sont trois fois plus représentées dans la fonction publique fédérale et, depuis 2001, elles font meilleure figure dans tous les groupes professionnels.
Comme il a été mentionné dans les journaux au cours des deux derniers jours, les femmes n'occupaient que 5 p. 100 des postes de cadres dans la fonction publique avant la création de la Loi sur l'équité en matière d'emploi. Elles occupent maintenant 43 p. 100 des postes de cadres.
Je crois que ce sont des réalisations fantastiques.
Le quatrième groupe, les personnes handicapées, est représenté dans les postes de cadres supérieurs et de superviseurs au secteur privé, en particulier dans le secteur bancaire, où des gains impressionnants ont été réalisés.
Mais en attendant, pour répondre à la question de l'examen, le prochain rapport annuel, qui sera présenté au Parlement en juin, rendra compte des progrès pour l'année 2008.
Après ma nomination au poste de ministre du Travail en janvier, j'ai eu l'occasion de m'entretenir avec des représentants du côté employé et du côté employeur. Tous avaient un point en commun. Qu'ils viennent des TCA ou du Congrès du travail du Canada, tous se sont entendus pour dire que le programme en soi donnait un énorme coup de pouce aux travailleurs et arrivait à point nommé compte tenu de la situation économique au pays.
En gros, comme je l'ai indiqué, le programme est conçu pour indemniser les travailleurs canadiens du salaire qui leur est dû dans le cas d'un employeur qui, malheureusement, fait faillite ou est mis sous séquestre. Laissez-moi vous donner quelques statistiques; ça ne peut pas faire de tort de comprendre le contexte. Depuis la création du programme en 2008, près de 20 000 travailleurs canadiens ont reçu environ 40 millions de dollars, de l'argent qui leur a été versé pour compenser le salaire qu'ils n'ont pas touché au cours des six mois qui ont précédé la faillite ou la mise sous séquestre.
Il est intéressant de noter qu'avant que le programme existe, les travailleurs se faisaient rarement rembourser le salaire que leur devaient les employeur faillis. En fait, des études démontrent que le paiement était reçu dans moins de 25 p. 100 des cas. Les statistiques indiquent que pour 1 dollar, le travailleur moyen ne recevait que 13 ¢; bien souvent, il touchait cette somme après plusieurs années de lutte contre l'employeur pour être dédommagé. Le programme a donc été instauré à un moment opportun et a eu des conséquences très bénéfiques.
Nous avons aussi élargi la portée du programme pour permettre aux travailleurs de réclamer leur indemnité de départ en plus de leur salaire et de leur paye de vacances, pour un montant équivalant à un maximum de quatre semaines d'assurance-emploi. Par le plan d'action économique, 25 millions supplémentaires ont été investis dans le Programme de protection des salariés pour l'exercice actuel en raison de sa portée élargie, un montant qui vient s'ajouter aux 31 millions qui sont mis de côté chaque année pour acquitter les paiements dus en vertu du programme.
Ces mesures ont permis à un nombre accru de bénéficiaires de profiter du programme, bien évidemment, et les paiements moyens ont augmenté, tout comme le nombre de travailleurs admissibles au programme. Le paiement moyen versé dans le cadre du Programme de protection des salariés en 2009-2010 était de 2 210 $, supérieur aux paiements de 1 300 $ versés l'année précédente mais tout de même inférieur au plafond actuel de 3 323 $.
Pour conclure, le programme est un bon exemple des efforts que nous déployons pour aider les travailleurs à sortir de la crise économique que nous venons de traverser. Bien honnêtement, personne n'a envie de songer à la faillite possible de son entreprise ni à l'abandon de ses travailleurs, alors nous l'avons fait. Nous avons aidé une multitude de gens, et en ce sens, c'est un excellent programme.
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Merci, madame la présidente.
Mes questions s'adressent à Mme Raitt. Un peu comme mon collègue, je vous les lirai en vrac. En cinq minutes, vous n'aurez peut-être pas le temps de répondre à toutes les questions et j'aimerais avoir vos réponses par écrit.
Dans un premier temps, on parle du Programme de protection des salariés et de 40 millions de dollars qui ont été donnés aux travailleurs et aux travailleuses. Comme vous le savez, cette crise a été dramatique pour la majorité des travailleurs et des travailleuses, mais aussi pour des dizaines de milliers de retraités. Je pourrais vous citer des entreprises et vous dresser une liste après l'autre. Plusieurs d'entre eux revendiquent une protection additionnelle en vertu de cette loi. Ils ont fait des demandes au gouvernement pour modifier cette loi et s'assurer que les régimes de retraite soient protégés sous une forme ou une autre.
La ministre entend-elle déposer des modifications à cette loi pour protéger les retraités? Actuellement, on parle de centaines de millions de dollars qui sont perdus dans l'économie canadienne, alors que vous dites que cela n'a donné que 36 millions de dollars aux travailleurs actifs.
Par ailleurs, en ce qui a trait à la loi, vous avez parlé de moderniser les normes fédérales au sujet desquelles il y avait eu des consultations.
Tout d'abord, j'aimerais savoir combien de temps ont duré ces consultations. Combien ces consultations ont-elles coûté? Qui a été consulté? J'ai vérifié auprès de plusieurs instances et plusieurs m'ont dit qu'elles n'avaient pas été consultées. C'est pourquoi je me demande qui a été consulté. Enfin, un document de consultation a-t-il été utilisé par votre groupe lorsque vous avez fait ces consultations?
D'autre part, la ministre du Travail serait-elle favorable à un programme de retrait préventif, notamment pour les femmes enceintes pour des grossesses à risque?
Les travailleurs de Postes Canada demandent depuis plus de 25 ans qu'une erreur soit corrigée en vertu de l'ancienne Loi sur l'équité salariale. La ministre entend-elle régler ce problème et de quelle façon?
En dernier lieu, je vous lirai ma dernière question. Ce n'est pas la moindre. Dans votre examen stratégique du Programme du travail, vous avez mentionné que des décisions seraient mises en vigueur cette année, soit en 2010-2011. J'aimerais savoir quelles décisions vous allez prendre et quel genre de dépenses supplémentaires vont entraîner l'application de ces décisions.
Je ne sais pas combien il vous reste de temps pour répondre. Toutefois, comme je l'ai mentionné, j'aimerais avoir des réponses par écrit. Je pense que c'est important.
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Merci, madame la présidente.
Je remercie également mesdames les ministres et les autres représentants du gouvernement de leur présence parmi nous. C'est aujourd'hui la journée en rose, qui fait partie de notre campagne nationale contre l'intimidation, et je suis heureux de voir que nos collègues respectent l'esprit de cette journée. Il est de notre devoir de prêcher par l'exemple.
Une des façons que nous avons… Je suis reconnaissant à mes collègues de se prononcer sur le sujet. Un des commentaires portait sur le logement et la compétence provinciale. Comme je viens de la Colombie-Britannique, je tiens à remercier les représentants de la SCHL, qui collaborent étroitement avec BC Housing. Nous avons un excellent programme. C'est la province qui établit les priorités. Elle se concentre sur les personnes âgées et les personnes handicapées, et jusqu'ici, c'est un succès.
J'aimerais qu'on se penche sur quelque chose. Nous avons fait relâche la semaine dernière. Partout où j'allais, j'entendais parler d'un problème qui a été mis en lumière dans les journaux. Le problème, c'est que le tueur en série le plus célèbre du Canada, M. Olson, touche des prestations de retraite et de la Sécurité de la vieillesse en prison. Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais pour ma part, je trouve ça complètement absurde. Mes électeurs n'en croient pas leurs yeux: cette personne a droit à ces prestations et à une indemnité de vie chère en plus de n'avoir rien à débourser pour vivre. Ce n'est vraiment pas sérieux et ça choque tout le monde.
Notre gouvernement a toujours fait passer les victimes en premier, madame la présidente, et tous ceux qui sont ici présents savent sans l'ombre d'un doute à quel point il est important de respecter les victimes et non les criminels. En 2006, nous avons mis sur pied l'un des premiers bureaux pour les victimes d'actes criminels, le Bureau fédéral de l'ombudsman des victimes d'actes criminels. D'autres mesures ont été prises dans le dernier budget afin d'appuyer les victimes et leurs familles. Je sais donc toute l'importance que revêt cette question.
Peut-être pourriez-vous en parler plus en détail, madame la ministre. Qu'avez-vous entendu de la part des Canadiens et de vos électeurs sur la question de l'efficacité des mesures prises par le gouvernement en matière de justice pénale? Qu'avez-vous entendu au sujet de l'affaire Olson?
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Merci beaucoup. J'ai eu la chance de faire partie de ce comité pendant plusieurs années et c'est un plaisir d'être de retour, d'aider un de mes collègues, et d'avoir les deux ministres ici aujourd'hui.
J'aimerais poser quelques questions à la ministre Finley, mais avant de commencer, j'aimerais faire part à la ministre Raitt d'une question qu'un de mes collègues du Bloc a soulevée au sujet des pensionnés.
Je sais que ce n'est pas dans votre mandat, mais je peux vous dire que depuis que j'ai été élue, il y a presque six ans, j'ai tenu plusieurs assemblées publiques dans ma circonscription, et je n'ai jamais vu autant d'affluence que lorsque j'ai tenu une assemblée publique pour les pensionnés et les travailleurs âgés de Nortel préoccupés par la question des pensions.
Même si cela ne fait peut-être pas partie de votre mandat, j'aimerais vraiment que vous informiez les deux ministres responsables que nous avons besoin de modifier la loi prévoyant la protection des travailleurs en cas de faillite afin que ceux-ci et les pensionnés soient protégés dans l'avenir. La récession mondiale n'a connu aucune limite et aucun obstacle, et je crois que tous les Canadiens du pays ont été touchés. En tant que ministre du Travail, j'espère que vous pouvez leur transmettre ce message.
Je vais maintenant poser mes questions à la ministre Finley. Nous avons eu une visite intéressante à mon bureau il y a quelques mois: une dame âgée avait pris rendez-vous pour venir me voir. Nous ne l'avions jamais vue auparavant. Elle est entrée avec une marchette. Elle s'est démenée pour entrer dans le bureau, elle avait tous ces sacs de plastique, et on pouvait voir qu'elle n'avait pas pris de douche probablement depuis des jours. C'était vraiment triste à voir.
Elle est venue me voir simplement pour parler de politique. Pendant qu'on discutait, je lui demandais comment elle s'était rendue à mon bureau. Elle a mentionné qu'elle avait pris deux autobus. C'était vers la fin de la journée. Je lui ai demandé comment elle avait l'intention de retourner chez elle, et elle a dit qu'elle allait prendre l'autobus. Je lui ai demandé où elle habitait, et elle a beaucoup hésité à répondre. Un de mes employés... Nous étions tous dans la pièce et nous avons dit que les employés allaient également quitter et qu'ils pourraient peut-être la reconduire. Un membre de mon personnel a décidé de la ramener. Il lui a demandé où elle aimerait aller. Cette femme n'a pas voulu répondre; elle a seulement demandé qu'il la laisse à une intersection. C'est à ce moment-là qu'on a découvert qu'elle n'avait pas de maison, qu'elle était sans-abri.
Je vous raconte cette histoire parce que, lorsque les gens pensent à des collectivités comme Brampton, ils jettent un oeil au revenu moyen — environ 80 000 $ — et estiment que c'est une ville et collectivité très prospère. Toutefois, la situation du logement abordable dans la collectivité est une véritable catastrophe. Les gens attendent 21 ans pour acheter une maison. Près de 13 000 familles, ou 30 000 personnes, figurent sur des listes d'attente pour obtenir un logement abordable. J'aimerais savoir quelles initiatives vous prenez dans votre gouvernement pour aider ces personnes, qui sont de vraies histoires. On peut lire les faits sur papier.
Qui plus est, nous sommes un de ces pays industrialisés dans le monde qui n'a pas de stratégie nationale du logement. Prévoyez-vous, d'après votre vision, que votre gouvernement mettra le temps, les efforts et l'énergie pour faire en sorte que nous, comme pays, ayons une stratégie nationale de logement pour pouvoir aider des personnes comme cette femme qui est venue à mon bureau de circonscription?
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Étant donné qu'il est 17 h 8, je me suis dit que vous pourriez avoir l'amabilité de me laisser sept minutes, madame la présidente.
En tout cas, merci encore, mesdames les ministres, pour votre présence aujourd'hui et pour vos réponses sans détour. Je suis toujours étonné des questions de cinq ou de sept minutes que formule notre comité. Ç'a été toute une expérience d'apprentissage.
Madame Finley, votre circonscription est très semblable à la mienne; elle a une taille semblable et a ce même caractère rural, si vous me passez le mot. Les données démographiques sont très similaires: nous avons des collectivités de retraités qui comptent une abondance d'aînés. Depuis 2006, le gouvernement a entrepris un nombre considérable d'initiatives qui ont vraiment aidé nos aînés à profiter de retraites plus confortables et à bénéficier de meilleures conditions de vie; il n'y a aucun doute là-dessus.
Avant que je ne pose ma question, j'aimerais profiter de l'occasion pour vous remercier d'être venue nous visiter dans la circonscription de Huron—Bruce, pendant les consultations prébudgétaires, et d'avoir écouté ce que les personnes d'une circonscription rurale avaient à dire. Je crois qu'elles ont été enchantées de votre visite. De plus, j'aimerais vous remercier d'avoir accompli un aussi bon travail dans vos bureaux; mon personnel traite avec vos employés régionaux de Kitchener, de London et de Goderich. Vos employés se montrent extrêmement obligeants. Je sais que les personnes qui viennent à mon bureau sont heureuses d'avoir la possibilité d'y avoir recours.
Il est souvent arrivé que des partis de l'opposition votent contre notre gouvernement, tantôt sur des questions touchant le fractionnement du revenu de pension ou les suppléments de revenu garanti, tantôt sur les montants relatifs au programme Nouveaux Horizons. C'est vraiment stupéfiant, pour être honnête avec vous.
Le programme Nouveaux Horizons est certainement l'un des programmes les plus réussis que j'aie vu dans ma courte carrière de député. Des partis de l'opposition ont encore voté contre le programme, et je me demandais si vous ne pourriez pas nous expliquer en quoi il consiste, dans vos propres mots. Vous avez voyagé dans tout le pays. Dites au comité comment le programme aide les aînés.
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Je vous remercie de vos éloges. Je vous en sais gré. Je les transmettrai à mon personnel.
Nous sommes vraiment à l'écoute des aînés. Ce sont eux qui ont construit notre pays, pour l'amour de Dieu. Ils sont nos parents et nos grands-parents. Voilà pourquoi nous voulons les aider. Nous souhaitons les aider à demeurer actifs dans leurs collectivités. Ils ont une expérience et des connaissances d'une grande richesse, et nous souhaitons vraiment en tirer profit.
Regardons les choses en face. On dit que les 70 ans d'aujourd'hui sont la nouvelle génération des 40 ans, parce que les personnes de 70 ans d'aujourd'hui ont vraiment plus d'énergie que, disons, les personnes de 70 ans d'il y a 40 ans. Nous souhaitons tirer profit de toute cette énergie. Et c'est ce que fait le programme Nouveaux Horizons pour les aînés. Il donne aux aînés la chance d'organiser des projets auxquels ils peuvent participer en aidant les autres aînés et en faisant bénéficier les plus jeunes de leur sagesse. Cela leur permet de s'investir de façon bénévole et de demeurer actifs.
Le programme compte plusieurs volets. L'un de ces volets porte sur les projets, qui est très bien. Un autre porte sur l'aide à l'immobilisation. Je sais que dans ma propre circonscription, les responsables de la résidence pour aînés ont monté une petite bibliothèque « satellite ». Étant donné qu'elles se trouvent à l'extérieur de la ville, les personnes âgées de la résidence ne peuvent se rendre aisément à la bibliothèque locale, qui se trouve au centre-ville; voilà pourquoi on a monté cette bibliothèque, qui compte des livres audio et des livres imprimés en gros caractères. Cette petite bibliothèque répond réellement aux besoins locaux. Ces mesures ne coûtent pas cher, mais elles profitent vraiment à nos aînés.
Le troisième volet est le programme que nous souhaitons vraiment réaliser cette année. Nous avons débuté l'année dernière en diffusant une série de publicités sur les mauvais traitements envers les aînés, et ces efforts de sensibilisation ont vraiment été efficaces. Cette année, nous allons pousser cela encore plus loin: la et le Conseil national des aînés concentreront leurs énergies sur la sensibilisation du public à l'exploitation financière que vivent les aînés et sur la lutte contre ces comportements, parce que trop souvent, on fait comme si rien ne s'était passé ou on refuse de reconnaître qu'il s'agit bien de mauvais traitement. Je crois vraiment qu'il est aussi grave de voler de l'argent à une personne que de la violenter. Les cicatrices ne sont peut-être pas visibles à l'oeil, mais elles sont bien réelles et peuvent être ressenties toute une vie.
Toutes ces mesures sont possibles grâce à Nouveaux Horizons pour les aînés. Le a alloué cette année un montant additionnel de 10 millions de dollars, qui s'ajoute aux 26 millions qui figuraient déjà au budget et auquel le député du Bloc a fait allusion.
Le programme est vraiment fantastique. J'espère que nous serons en mesure de protéger encore plus d'aînés contre les stratagèmes d'exploitation financière que peuvent utiliser les experts de l'escroquerie, ou bien plus malheureux encore, leurs amis ou des membres de leur propre famille. Ce n'est pas acceptable. Nous voulons y mettre un terme et j'ai bien hâte de collaborer avec la pour faire précisément cela.
Je souhaite revenir sur la question touchant le Conseil canadien sur l'apprentissage, parce que j'ai une petite théorie là-dessus. Je n'ai pas le temps de poser beaucoup de questions, mais je souhaiterais vérifier cette théorie avec vous, madame la ministre.
Don Drummond a dit qu'il s'agissait d'un service très précieux. Un représentant de l'Université de l'Alberta a dit qu'il serait vraiment terrible et irréfléchi d'abolir le CCA. Le secrétaire général de l'OCDE a promis qu'il appuierait personnellement le CCA. Le président de l'ACAS, des professeurs de l'ACPPU, des représentants des provinces, des recteurs d'universités, des présidents de collèges communautaires, des représentants de l'industrie et beaucoup de travailleurs sont d'avis que le CCA répond précisément aux besoins des Canadiens; nous avons besoin que ce que nous faisons soit surveillé.
Nous allouons diverses sommes pour les études postsecondaires et les autres types d'études, et le CCA est très peu coûteux à organiser; de fait, il s'agit de l'un des programmes les plus rentables que le gouvernement du Canada ait instauré. Il est inconcevable que notre gouvernement puisse refuser de poursuivre avec ce programme. Ce programme est l'un des investissements les plus rentables que le gouvernement puisse faire, et apparemment, les responsables du gouvernement l'avaient accepté à l'unanimité.
Ainsi, voici comment je m'explique la chose. Je crois que bon nombre des représentants qui se trouvent dans cette salle... Je sais que lorsque vous venez ici, beaucoup de personnes vous accompagnent. Je pense que beaucoup des personnes qui se trouvent dans cette salle vous ont probablement dit que nous devrions conserver le CCA, et que beaucoup d'entre elles savent que le CCA est efficace. Je pense que vous, ou vos collègues peut-être, avez pris une décision purement politique en optant pour l'abolition du CCA au motif qu'il avait commis deux péchés: c'était un programme libéral, et il fonctionnait. Que pensez-vous de cela?
Des voix: Oh, oh!