propose que le projet de loi , soit lu pour la troisième fois et adopté.
-- Monsieur le Président, je suis heureux de prendre la parole au sujet du projet de loi , Loi concernant la sensibilisation au dépistage chez les femmes ayant un tissu mammaire dense, pendant la dernière heure du débat à la Chambre.
Le projet de loi demande au gouvernement d'encourager le recours à des initiatives existantes afin de sensibiliser davantage les Canadiennes à la densité mammaire et à ses conséquences dans le dépistage du cancer du sein.
Le cancer du sein est la forme de cancer la plus répandue chez les femmes. Il cause de nombreux décès, dont plusieurs pourraient être évités grâce au dépistage précoce.
Cette année, environ 23 000 femmes recevront un diagnostic de cancer du sein, et 5 000 femmes en mourront. Cela signifie qu'approximativement 450 femmes reçoivent un tel diagnostic chaque semaine. C'est une nouvelle difficile à accepter. Elle bouleverse profondément les femmes atteintes et leurs proches.
Quand une femme a un tissu mammaire dense, il est généralement plus difficile de détecter un cancer du sein au moyen d'une mammographie. Elle doit donc subir des dépistages plus fréquents.
Il est important de sensibiliser les Canadiennes au tissu mammaire dense. Grâce au projet de loi, nous pourrons promouvoir le dépistage du cancer du sein chez les femmes ayant un tissu mammaire dense. C'est en sensibilisant et en informant la population à ce sujet que nous pourrons vraiment changer les choses. Les femmes et leur médecin pourront ainsi prendre des décisions éclairées sur le dépistage du cancer du sein. C'est pourquoi je demande à mes collègues de continuer à appuyer l'adoption du projet de loi.
Le projet de loi soutiendrait un certain nombre d'initiatives déjà mises en oeuvre par le gouvernement fédéral à l'appui du dépistage précoce du cancer du sein.
Comme il est souligné dans le projet de loi, le gouvernement fédéral facilite le partage des pratiques exemplaires et la communication de l'information sur les méthodes de dépistage et il appuie la recherche grâce aux programmes et aux réseaux dont il dispose. Le projet de loi prend comme assise les initiatives existantes et met l'accent sur la sensibilisation, qui sera effectuée de différentes façons.
Premièrement, le projet de loi exige que le gouvernement détermine s'il existe des lacunes dans l'information sur la densité mammaire dans le contexte du dépistage du cancer du sein. Grâce à la recherche, nous pouvons étudier tous les aspects de la prévention du cancer et de la lutte contre cette maladie, y compris contre le cancer du sein.
À cet égard, les fonds accordés par le gouvernement fédéral pour la recherche sur le cancer aux Instituts de recherche en santé du Canada permettent de combler une partie des lacunes en matière de recherche. Par l'intermédiaire des instituts, le gouvernement fédéral appuie la recherche visant à améliorer l'efficacité du diagnostic et de la prévention de tous les cancers, y compris le cancer du sein. En 2010-2011, au total, 171 millions de dollars ont été investis dans la recherche sur le cancer, et 22 millions ont été investis dans la recherche sur le cancer du sein.
Ces investissements dans la recherche financent d'importants travaux scientifiques. Plus particulièrement, l'Institut du cancer des IRSC finance des recherches qui permettront de réduire l'incidence du cancer sur les victimes et leurs proches en améliorant la prévention. L'institut accorde la priorité à la recherche sur la détection précoce du cancer et il travaille avec ses partenaires de façon à faire progresser en priorité les travaux dans ce sens.
Par exemple, l'institut étudie actuellement la possibilité de créer des partenariats avec des groupes comme la Fondation canadienne du cancer du sein et la Société du cancer du sein du Canada, et les travaux sur la détection précoce feraient partie de cette approche. L'institut cherche à cibler le financement pour la recherche sur la détection précoce du cancer, y compris le cancer du sein, pour combler les lacunes en matière d'information. Ce genre de recherche scientifique contribue à améliorer le dépistage et à sensibiliser la population au défi que pose le dépistage du cancer du sein.
De plus, pour accroître la sensibilisation, le deuxième élément du projet de loi exige l'établissement, au besoin, de façons d'améliorer l'information fournie aux femmes afin, d'une part, de surmonter les difficultés liées au dépistage du cancer du sein chez les femmes ayant un tissu mammaire dense et, d'autre part, d'accroître la sensibilisation à ces difficultés.
En réaction à ce projet de loi, le gouvernement continuera à sensibiliser la population aux conséquences de la densité mammaire sur le dépistage par l'intermédiaire de l'Initiative canadienne pour le dépistage du cancer du sein. Cette initiative respecte le mandat des programmes provinciaux et territoriaux et leur rôle dans la détection précoce du cancer du sein chez les Canadiennes. Dans le cadre de cette initiative, nous travaillons avec les gouvernements provinciaux et territoriaux pour mesurer le rendement des programmes de dépistage à l'échelle nationale et élaborer de meilleures méthodes de dépistage.
L'Initiative canadienne pour le dépistage du cancer du sein appuie le bon travail qui est déjà en cours avec les provinces et les territoires. En facilitant la diffusion de l'information sur le dépistage du cancer du sein dans l'ensemble du pays, elle peut atteindre son objectif visant à évaluer et à améliorer la qualité des programmes organisés de dépistage du cancer du sein.
L’Initiative canadienne pour le dépistage du cancer du sein permet de sensibiliser la population au dépistage du cancer, y compris chez les femmes ayant un tissu mammaire dense. En nous fondant sur les pratiques exemplaires et les leçons apprises, nous pouvons améliorer et renforcer les programmes de dépistage du cancer du sein dans l'ensemble du pays.
Le troisième élément du projet de loi est lié encore plus directement à l'Initiative canadienne pour le dépistage du cancer du sein. Le projet de loi exigerait que l'on communique, par l'entremise de l’Initiative canadienne pour le dépistage du cancer du sein, de l'information sur la détection du tissu mammaire dense durant le dépistage, mais aussi à toutes les étapes du suivi. Les méthodes de suivi sont très importantes.
Communiquer de l'information sur les façons d'améliorer les programmes de dépistage du cancer permet aux femmes de bénéficier de tous les avantages d'un dépistage précoce, et notamment de se renseignements sur les différents aspects du dépistage du cancer du sein.
Nous devons maintenir cette collaboration et poursuivre l'évaluation collective des programmes de dépistage du cancer du sein. C'est pourquoi le gouvernement a créé le Comité fédéral, provincial et territorial de l'Initiative canadienne pour le dépistage du cancer du sein. Ce comité regroupe des professionnels de la santé et les principaux intéressés.
C'est une plateforme d'engagement. Le comité permet aux gouvernements de collaborer à l'élaboration de recommandations et d'approches pour le dépistage. En guise d'exemple, il se penche en ce moment sur la mortalité attribuable au cancer du sein et sur l'amélioration du dépistage dans les populations mal desservies. Le comité encourage la communication et la mise en commun de l'information. Il sera ainsi possible d'établir, dans l'ensemble du pays, des protocoles équilibrés fondés sur des pratiques exemplaires. Personne n'a le monopole des bonnes idées. Si un mécanisme de dépistage efficace est utilisé dans une partie du pays, il peut facilement être adopté dans une autre.
En plus de l'Initiative canadienne pour le dépistage du cancer du sein, le gouvernement a aussi créé un dépositaire national sur la question. Cette base de données est hébergée et administrée par l'Agence de la santé publique du Canada. Les provinces et les territoires l'alimentent, et l'information est colligée en un rapport bisannuel sur les nouveaux cas de cancer du sein et les décès dus au cancer. Le rapport contient aussi de l'information sur la participation aux programmes de dépistage, l'utilisation de la mammographie et les procédures de suivi.
À l'avenir, la base de données comprendra des données sur la densité mammaire, ce qui va dans le sens du projet de loi. Il s'agit d'un ajout important, qui permettra d'informer les Canadiens sur cette importante question.
L'Initiative canadienne pour le dépistage du cancer du sein continuera à aider les femmes à prendre des décisions. Elle comprendra dorénavant des renseignements sur la densité mammaire.
Tout ce travail sert à sensibiliser les gens et à accroître leur compréhension des effets du dépistage du cancer du sein sur le taux de survie ainsi que sur d'autres questions importantes.
Bref, l'Initiative canadienne pour le dépistage du cancer du sein est le fruit d'un précieux effort de collaboration. Elle obtient régulièrement de nouveaux renseignements au sujet du dépistage. Elle fait en sorte que les programmes et les politiques soient élaborées à partir des plus récents renseignements. Elle fournit de l'information pertinente aux Canadiens et aux professionnels de la santé pour les aider à prendre les meilleures décisions possibles au sujet du dépistage du cancer du sein.
Le projet de loi reconnaît également le travail important effectué par le Partenariat canadien contre le cancer, en matière de prévention et de lutte contre le cancer, de façon plus générale. Notre gouvernement a établi le partenariat en 2006 pour mettre en oeuvre la Stratégie canadienne de lutte contre le cancer. En mars 2010, nous avons renouvelé son financement, en investissant 250 millions de dollars pour cinq années additionnelles.
Le Partenariat canadien contre le cancer est un organisme indépendant à but non lucratif qui met entre autres l'accent sur la prévention, la détection précoce et le traitement et qui offre de l'aide aux Canadiens atteints du cancer. Il compte de nombreux intervenants, dont des spécialistes du cancer, des organismes de bienfaisance, des agences gouvernementales de lutte contre le cancer, des organismes de santé nationaux et des patients qui ont survécu. Nos investissements dans le Partenariat canadien contre le cancer aident à offrir aux femmes de l'information à jour sur le dépistage du cancer du sein.
Le projet de loi a récemment fait l'objet de discussions approfondies au comité et plusieurs experts et témoins nous ont raconté leurs histoires. J'ai pensé vous faire part de quelques-unes d'entre elles.
Mme Feather Janz s'est trouvé une bosse dans un sein à l'âge de 20 ans. Elle a passé une batterie de tests, mais aucun cancer n'a été dépisté. On lui a finalement appris à l'âge de 23 ans qu'elle avait un virulent cancer du sein de stade trois. Elle a subi une chirurgie radicale au cours de laquelle on lui a amputé le sein gauche.
Environ 12 ans plus tard, Feather a commencé à sentir qu'il y avait quelque chose d'anormal avec son autre sein. Elle a subi régulièrement des mammographies pendant les quatre années qui ont suivi, mais on n'a encore une fois rien dépisté.
Les rapports étaient assortis de notes disant « tissu mammaire très dense », « trop dense », « relativement dense », « impossible de voir d'anomalies ». C'est tout ce que disaient les rapports. Feather a insisté qu'on fasse l'ablation de son autre sein; après l'opération, le pathologiste a indiqué dans son rapport que, en effet, le tissu était atteint d'un cancer agressif à un stade avancé qui avait déjà atteint les ganglions lymphatiques. Feather a dit au comité qu'elle était abasourdie d'apprendre que ce qui était probablement à l'origine de ces épreuves et qui avait mis sa vie en danger était lié à la densité de son tissu mammaire.
Il y a également l'exemple de Bruce Cole, qui a parlé au comité de sa femme, Sharon, décédée à l'âge de 40 ans, quatre ans après avoir reçu un diagnostic de cancer du sein. Bruce Cole et moi venons de la même région, le comté de Simcoe. Monsieur Cole a parlé du grand drame qu'il a vécu lorsqu'il a perdu sa femme, qui laissait derrière elle ses enfants âgés de 17, 15 et 13 ans. Il n'y avait aucun antécédent de cette terrible maladie dans sa famille et M. Cole a dit au comité que, malheureusement, sa femme n'avait pas accès aux connaissances et à la technologie de dépistage que l'on connaît aujourd'hui.
Depuis le décès tragique de Sharon, Bruce travaille de près avec la Fondation canadienne du cancer du sein à titre de donateur et de bénévole, et il a assisté au forum mondial sur le cancer du sein en juin dernier à Hamilton. Bruce exhortait le comité à adopter le projet de loi . Il a dit que, dans le cadre des programmes organisés de dépistage, les femmes auraient accès à des renseignements de meilleure qualité. Il sait que le projet de loi sensibiliserait les femmes à la question de la densité du tissu mammaire et de son incidence sur la santé.
Bruce nous a fait remarquer, avec raison, que la mammographie numérique ou l'IRM est plus efficace que la mammographie à film radiographique pour détecter les tumeurs cancéreuses dans les tissus mammaires denses, comme sa femme en avait, et a souligné la nécessité que l'Agence de santé publique du Canada et les gouvernements provinciaux et territoriaux partagent leurs renseignements. Malheureusement, Bruce comprend que sa femme serait peut-être encore vivante aujourd'hui si ces pratiques avaient été en vigueur lorsque Sharon en avait le plus besoin, mais il persévère malgré tout, menant ce combat en sa mémoire.
Ensemble, nous pouvons non seulement améliorer le dépistage et la détection précoce, mais fournir de l'information importante aux femmes, aux professionnels de la santé et aux Canadiens. C'est exactement le but visé par le projet de loi . En adoptant ce projet de loi, nous pourrons sensibiliser davantage la population au dépistage du cancer du sein chez les femmes ayant un tissu mammaire dense. En outre, nous garantissons que les initiatives existantes aident les femmes et les fournisseurs de soins de santé à prendre des décisions éclairées relativement au dépistage. La sensibilisation au dépistage du cancer du sein peut favoriser la détection précoce, et la détection précoce peut sauver des vies.
C'est pourquoi j'encourage tous les députés à appuyer mon projet de loi. J'espère sincèrement qu'il permettra de sauver plus de vies à l'avenir.
Je sais que cet enjeu intéresse les Canadiens au plus haut point. Chaque année, au mois d'octobre, des collectivités partout au Canada organisent une marche pour appuyer la recherche sur le cancer du sein. Dans ma ville natale, Barrie, une marée de gens vêtus de rose marche au bord de la baie Kempenfelt pour appuyer la recherche sur le cancer du sein. C'est pour eux une façon d'apporter leur soutien à la volonté collective des Canadiens qui veulent que nous agissions et obtenions des résultats tangibles dans la lutte contre le cancer du sein.
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Monsieur le Président, je suis très heureuse de prendre la parole à la Chambre aujourd'hui au sujet du projet de loi , à l'étape du rapport, durant la première heure de débat. J'aimerais féliciter le député de d'avoir présenté ce projet de loi. Je pense aussi que présenter des initiatives parlementaires, que ce soit un projet de loi ou une motion, donne la possibilité à chacun de nous de faire preuve d'initiative, de sensibiliser les autres à une question et, avec un peu de chance, d'obtenir l'appui de la Chambre et de faire un pas en avant. Certaines femmes ont un tissu mammaire dense et pourraient ne pas être conscientes du fait qu'elles courent un plus grand risque. On n'en connaît malheureusement encore trop peu sur cette question. Nous sommes donc très heureux que ce projet de loi soit présenté.
Lors de l'étude au comité, nous avons entendu des témoins extraordinaires. Comme mon collègue, j'ai aussi été fascinée par les témoignages personnels de certaines personnes. Ainsi, nous savons où nous en sommes et ce que nous devons faire. J'ai été frappée par le témoin qui a parlé d'innovation et de nouvelles technologies. Il existe une technologie efficace à 100 p. 100 pour les femmes ayant un tissu mammaire dense. Je crains que, même si les femmes sont au courant, elles pourraient ne pas y avoir accès là où elles vivent. Le déplacement pourrait être trop long ou le coût trop élevé. C'est un service privé. Cela semble aller à l'encontre des principes fondamentaux de la Loi canadienne sur la santé, qui sont l'universalité, l'accessibilité, la gestion publique, l'intégralité, et cetera.
Je tiens à annoncer, à l'étape du rapport, que le NPD appuie le projet de loi. Par contre, ce qui nous préoccupait au comité, après avoir entendu les témoignages, c'est que la portée du projet de loi est limitée. Il y est question d'information, de communication de l'information, de pratiques exemplaires et de sensibilisation. Toutes ces choses sont absolument essentielles, mais elles ne constituent, pour ainsi dire, qu'un premier pas. Après avoir entendu les témoins, nous, les néo-démocrates, estimions que le projet de loi devait aller plus loin.
Nous avons présenté un certain nombre d'amendements, dont le plus important était formulé ainsi: « en travaillant en collaboration avec les gouvernements provinciaux et territoriaux afin de mettre en place des normes pancanadiennes de dépistage systématique du cancer du sein [...] ». Hélas, cet amendement et tous les autres ont été rejetés. Il était désolant de voir que tous les amendements présentés de bonne foi par les partis de l'opposition étaient rejetés. À mon avis, ces propositions n'allaient pas au-delà de la portée du projet de loi. Je reconnais que l'information et la sensibilisation sont très importantes, mais nous pourrions aller beaucoup plus loin.
Nous savons maintenant mieux quelles femmes sont à risque. Je crois que ce projet de loi aidera à diffuser un message, et c'est très important. Cependant, nous, du NPD, croyons qu'il doit y avoir un programme national et systématique de dépistage du cancer du sein pour toutes les femmes. Il doit être gratuit et d'accès direct. Il est très inquiétant qu'il n'y ait par exemple aucun programme de dépistage au Nunavut. C'est une omission flagrante qui démontre éloquemment le besoin d'un programme de dépistage national et systématique doté de normes bien définies.
Des praticiens nous ont dit au comité que si une femme a déjà subi une mammographie et demande une imagerie par ultrasons, cela peut être très problématique. Tout dépend de l'expérience du praticien qui effectue la procédure. Ce n'est pas une question d'erreur humaine, mais c'est une procédure très délicate étant donné ce que l'on cherche. J'ai été étonnée d'apprendre que même une imagerie par ultrasons ne permet pas nécessairement de déceler la présence ou le risque d'un cancer.
C'est un peu la même chose pour l'IRM; nous avons tendance à croire que cela permet de tout voir. Pourtant, on nous a dit que dans le cas des femmes qui ont un tissu mammaire dense, même l'IRM ne permet pas toujours de déceler un problème éventuel. Un témoin nous a parlé de la plus récente technologie qui permet une imagerie sur 360 degrés.
Tout cela démontre que ce qui manque, c'est un programme de dépistage et des normes nationales pour garantir que, peu importe où une femme habite dans notre pays, elle peut avoir l'assurance d'obtenir un dépistage et des soins de la plus grande qualité. En vertu de la Loi canadienne sur la santé, cela fait tout à fait partie de notre système de soins de santé.
Je ne veux pas être négative, mais le projet de loi porte surtout sur l'information et la sensibilisation. Bien que ce soit important, j'estime que nous avons raté l'occasion d'en faire beaucoup plus. Diverses possibilités ont été proposées au comité, mais malheureusement, les députés ministériels ont décidé de ne pas voter en faveur de ces amendements. Nous voici maintenant à l'étape du rapport et nous étudions un projet de loi qui est d'une portée très limitée.
Nous allons appuyer le projet de loi parce que c'est un pas dans la bonne direction, vers une bien meilleure sensibilisation au sujet de la densité mammaire. Je n'étais pas au courant du dossier avant de prendre connaissance du projet de loi. Cela nous a ouvert les yeux à tous. Pour cette raison, c'est très louable.
Cependant, je regrette que nous n'ayons pas été en mesure de renforcer le projet de loi comme nous le souhaitions et que nous n'ayons pu donner suite aux suggestions faites par les témoins au comité. Peut-être que nous aurons un jour un autre projet de loi qui nous offrira une nouvelle possibilité.
Quand nous entendons des témoins au comité, nous devrions faire tout ce qui est en notre pouvoir pour réagir à leurs propos. Nous devrions être de bonne foi quand nous écoutons leurs suggestions. S'il est possible de donner suite à leurs recommandations de façon réaliste au moyen d'un projet de loi d'initiative parlementaire, pourquoi diable ne le faisons-nous pas?
C'est là mon seul regret. Je suis reconnaissante au député de présenter ce projet de loi et de le mener si loin. Je suis convaincue qu'il sera adopté. Engageons-nous tous aujourd'hui non seulement à l'appuyer, mais également à réclamer un programme national de dépistage du cancer du sein qui donnera aux femmes du Nunavut accès au moins au dépistage le plus élémentaire.
Nous devons nous pencher sur la question des normes de dépistage afin que les femmes chez qui le dépistage du cancer présente des défis particuliers, notamment celles qui ont un tissu mammaire dense, bénéficient des meilleures techniques qui soient, de manière à ce que le risque soit réduit, et non accru.
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Monsieur le Président, comme je l'ai fait dans le passé, je vais appuyer le projet de loi à l'étape du rapport, mais pas avec autant d'enthousiasme. Comme ma collègue de vient de l'indiquer, le projet de loi a été renvoyé au comité, qui n'a pas adopté bon nombre des amendements qui auraient permis de le renforcer et de le rendre plus efficace. J'y reviendrai plus tard.
Le projet de loi vise à faire en sorte que les femmes et les fournisseurs de soins de santé disposent de la meilleure information possible relativement au dépistage, notamment en ce qui concerne les plus récentes technologies, et qu'ils comprennent ce qu'est la densité mammaire afin que les fournisseurs de soins de santé et les technologues sachent quoi chercher. Nous savons qu'il peut être plus difficile de repérer les tumeurs chez les femmes ayant un tissu mammaire dense. J'aimerais toutefois ajouter que cela ne signifie pas nécessairement qu'une femme ayant un tissu mammaire dense court davantage de risques de développer un cancer du sein. Le cancer est simplement plus difficile à déceler chez ces femmes.
Cette année, 23 000 femmes recevront un diagnostic de cancer du sein au Canada et, malheureusement, près du quart d'entre elles en mourront. Il s'agit donc d'un important projet de loi à divers égards, car il vise le dépistage le plus précoce possible d'une forme de cancer.
Le gouvernement fédéral a certainement un rôle à jouer pour faciliter l'adoption des pratiques exemplaires et pour financer la recherche sur la prévention et la détection précoce du cancer, dans le cadre du partenariat canadien contre le cancer, qui est un programme fédéral mis en oeuvre conjointement avec les provinces, en particulier depuis que l'accord de 2004 a confirmé que c'est d'abord au gouvernement fédéral qu'il revient de garantir l'accès des Canadiens aux services de santé, peu importe où ils vivent au pays.
L'étude récente de ce projet de loi par le Comité de la santé a été problématique et décevante pour moi. Nous avons entendu des experts, des professionnels de la santé, des patients et des chercheurs. Ils ont tous convenu que le projet de loi avait un but louable. Ils ont également convenu que la sensibilisation et les échanges d'information sont importants. Cependant, ils ont tous convenu aussi que le projet de loi n'était pas susceptible de donner des résultats importants à moins d'y ajouter certaines dispositions.
Le député qui a présenté le projet de loi a fait l'éloge de la collaboration entre les partis. Pourtant, l'étude par le comité, où des gens ont présenté des témoignages très convaincants, a révélé à qu'il était insuffisant. Ces gens ont parlé des façons d'améliorer le projet de loi pour en hausser l'efficacité. Ces améliorations ont été rejetées non seulement par le député de , qui a présenté le projet de loi, mais aussi par les autres députés du Parti conservateur.
Certaines des recommandations que j'ai formulées pour renforcer le projet de loi viennent des témoins. L'une d'elles porte sur la mise en commun des pratiques exemplaires. Le paragraphe 2.c) du projet de loi prévoit notamment la possibilité pour l'Agence de la santé publique du Canada d'avoir accès à l'information et aux données. J'ai consulté divers intervenants pour m'assurer que cette proposition n'entraînerait pas de coûts supplémentaires, et les spécialistes des mesures législatives de la Bibliothèque du Parlement m'ont affirmé qu'il était effectivement possible de la mettre en oeuvre sans coûts supplémentaires. Il s'agirait d'utiliser l'infrastructure existante de l'agence — là où sont consignées l'information et toutes les données —, et d'y ajouter les pratiques exemplaires.
La raison pour laquelle j'ai fait cette recommandation, c'est que, comme l'ont signalé les témoins, il y a des provinces, comme celle d'où je viens — la Colombie-Britannique —, où les résultats du traitement du cancer du sein sont nettement meilleurs de plusieurs points de pourcentage qu'ailleurs au Canada. Pourquoi ne pas nous inspirer des pratiques de ces provinces? Pourquoi permettre qu'on continue de réinventer la roue alors qu'on sait déjà ce qui fonctionne? Comme c'est souvent le cas en santé, il n'y a pas de temps à perdre. Pourquoi donc attendre six ans pour que quelqu'un invente une nouvelle roue quand d'autres l'ont déjà inventée il y a six ans et que nous pourrions nous en servir dès maintenant, pour le plus grand bénéfice des patients?
Par conséquent, j'étais très déçue que le député rejette cet amendement. En fait, il a dit qu'il était préoccupé par le terme « assurer ». Il a dit que le travail effectué dans le cadre de l’Initiative canadienne pour le dépistage du cancer du sein n'est pas contrôlé par l'Agence de la santé publique du Canada, et que, par conséquent, l'agence ne devrait pas assurer la collecte, le traitement et la diffusion de renseignements concernant les meilleures pratiques, ni la synthèse de ceux-ci. Toutefois, au paragraphe 2c), il propose lui-même qu'on communique l'information dans le cadre de l'Initiative canadienne pour le dépistage du cancer du sein.
Il semble qu'on ait rejeté cet amendement — qui aurait amélioré le projet de loi — uniquement parce que celui-ci aurait légèrement modifié le projet de loi, même si c'était pour le bonifier.
Le député pourrait-il, dans sa conclusion, préciser pourquoi on a rejeté une mesure importante et qui n'aurait rien coûté, dont de nombreux témoins nous avaient parlé?
Je crois en la bonne foi du député. Il a travaillé très fort. À mon avis, c'est un projet de loi important, et le député a soulevé de nombreux points le concernant, mais il n'a pas de mordant. Il ne changerait rien à la situation; il ne ferait qu'accroître la sensibilisation.
Voilà un exemple de ce qui préoccupe bon nombre d'entre nous. Le gouvernement ne tient pas compte de l'avis des experts qui témoignent devant les comités, surtout quand les témoins proposent des améliorations au projet de loi. C'est fréquent.
La même chose s'est produite dans le cas du projet de loi . Des témoins ont comparu devant le Comité de la santé et ont formulé plusieurs suggestions pour créer un cadre véritablement efficace de prévention du suicide. Vingt et un amendements ont été proposés, dont neuf par le Parti libéral. Aucun d'eux n'engendrait de nouvelles dépenses, mais ils ont tous été rejetés sans raison valable.
On se retrouve avec des projets de loi sans effet qui font bonne impression et qui apportent quelques petits changements sans pour autant améliorer le sort des femmes ayant un tissu mammaire dense ou nous donner une stratégie de prévention du suicide.
J'espère que ce n'est pas une question d'idéologie, parce que la plupart d'entre nous appuyons ces projets de loi parce que l'intention est bonne. Cependant, nous aimerions qu'ils améliorent concrètement la situation des patients.
Comme je l'ai déjà dit, j'appuie le projet de loi à contrecoeur et malgré ma grande déception.
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Monsieur le Président, c'est un grand plaisir d'intervenir en faveur du projet de loi qui porte sur la densité mammaire et sur l'importance du dépistage du cancer du sein.
Le projet de loi a été présenté par notre collègue, le député de . J'aimerais le remercier de l'avoir fait. Lorsqu'il est question de sa santé, il est clair que le député joint le geste à la parole. Il se garde en forme afin de pouvoir faire son travail.
D'ailleurs, comme le savent de nombreux députés, le marathon de Toronto a eu lieu le week-end dernier, et le député de y a participé; il a couru un excellent marathon, arrivant à une minute de pouvoir s'inscrire au marathon de Boston. Le fait qu'il ait présenté ce projet de loi en dit long sur le député.
Cette mesure attire notre attention sur une question importante. Le cancer du sein est la forme la plus courante de cancer chez les Canadiennes. Un certain nombre de facteurs de risque sont associés à cette maladie, et la densité mammaire est un facteur important.
Il est essentiel de sensibiliser davantage le public à ce risque. C'est exactement ce que cherche à faire le projet de loi : sensibiliser davantage la population au dépistage du cancer du sein chez les femmes ayant un tissu mammaire dense. Il est bien établi que le dépistage précoce du cancer du sein peut sauver des vies.
En accordant notre appui à ce projet de loi, nous pouvons aider de nombreux Canadiens. Comme l’indique le projet de loi, il est bon de sensibiliser les Canadiennes aux difficultés que présente le dépistage du cancer du sein chez les femmes qui ont un tissu mammaire dense. Il est important de préciser que le projet de loi vise à resserrer la collaboration entre divers partenaires pour améliorer l’information sur le dépistage du cancer du sein et la transmettre aux femmes et à leurs médecins.
Le projet de loi complète plusieurs initiatives que le gouvernement mène actuellement avec diverses organisations partenaires qui s’intéressent au cancer, au cancer du sein et au dépistage du cancer du sein dans notre pays. Il s’agit là d’une priorité du gouvernement. Chaque année, sans exception, des millions de Canadiens sont touchés par le cancer. Ils en sont eux-mêmes atteints ou ils connaissent quelqu’un — un parent, un ami ou un voisin — qui en souffre.
Au Canada, une femme sur neuf aura un cancer du sein au cours de sa vie. Je suis convaincu que nous tous, dans cette Chambre, nous connaissons un membre de notre famille, une amie ou une voisine qui est touchée que nous savons à quel point cette expérience peut être difficile à vivre.
Le dépistage précoce dans le cadre de programmes structurés est une initiative clé de la politique publique. Il permet de protéger les femmes contre le cancer du sein et contre les coûts émotifs, financiers et personnels qui accompagnent souvent la maladie.
Il est possible de dépister le cancer du sein avant même l’apparition de symptômes. L’objectif consiste à dépister le cancer du sein le plus tôt possible, quand la tumeur est encore petite et peu susceptible de s’être déjà propagée dans d’autres parties du corps. La méthode la plus courante de dépistage du cancer du sein est la mammographie, une radiographie qui révèle la structure interne du sein.
Pour les femmes qui ont un tissu mammaire dense, il peut être plus difficile de déceler des changements subtils du tissu qui pourraient se révéler cancéreux, car le tissu dense et les tumeurs ont tous deux l’aspect de taches blanches. Il est donc important que les Canadiennes et les professionnels de la santé soient bien informés, pour pouvoir discuter et prendre des décisions judicieuses en matière de dépistage lorsque le tissu mammaire est dense.
Grâce à une meilleure information et à la sensibilisation aux risques liés au tissu mammaire dense, le dépistage précoce dans le cadre de programmes de dépistage structurés aide les femmes du Canada à découvrir le cancer à un stade peu avancé.
Nos progrès en matière de prévention et de traitement du cancer sont tributaires de la collaboration entre divers secteurs, administrations et organisations. Le gouvernement investit dans des partenariats qui font la promotion de méthodes de dépistage optimales et il collabore avec les provinces et les territoires qui fournissent les services et travaillent avec des organismes partenaires.
Ensemble, nous voulons améliorer le dépistage et la détection précoce et fournir de l’information aux femmes qui en ont si désespérément besoin. C’est exactement ce que fait le projet de loi : il garantit que nous faisons tout en notre pouvoir avec ce que nous avons pour diffuser l’information et aider les professionnels de la santé et les femmes à prendre des décisions éclairées en matière de dépistage.
Le préambule du projet de loi reconnaît que nous prenons des mesures, au moyen de plusieurs initiatives, afin de dépister le cancer du sein. Ce projet de loi réaffirme notre engagement à l'égard de la prévention, de la détection et de la lutte contre le cancer. Il reconnaît le travail accompli par le gouvernement par l'entremise du Partenariat canadien contre le cancer, des Instituts de recherche en santé du Canada et de l’Initiative canadienne pour le dépistage du cancer du sein. Les connaissances acquises et les renseignements recueillis dans le cadre de ces initiatives sont ensuite communiqués aux médecins et aux réseaux dont font partie les organisations pour la santé.
La Stratégie canadienne de lutte contre le cancer est l'initiative centrale appuyée par le gouvernement pour lutter contre le cancer. Il s'agit d'une stratégie coordonnée et complète mise au point en collaboration avec les différents ordres de gouvernement, des organisations non gouvernementales de lutte contre le cancer, des survivants du cancer, des chercheurs et des professionnels de la santé.
Le gouvernement a créé un fonds, afin de financer les activités du Partenariat canadien contre le cancer, lequel est responsable de la mise en oeuvre de la Stratégie canadienne de lutte contre le cancer en collaboration avec les gouvernements provinciaux et territoriaux, et les organisations non gouvernementales.
Le Partenariat canadien contre le cancer est un organisme indépendant, sans but lucratif, qui se concentre sur la prévention, le dépistage précoce, le traitement et le soutien aux Canadiens atteints d'un cancer.
Le dépistage et la détection précoce constituent l'une des principales priorités de la stratégie. La densité mammaire et ses conséquences pour le dépistage du cancer font partie intégrante de cette priorité stratégique.
Le Partenariat canadien contre le cancer n'a pas lésiné sur les efforts pour garantir que les personnes atteintes d'un cancer et les médecins partout au Canada aient accès aux plus récents renseignements en matière de prévention, de diagnostic et de traitement du cancer. Il encourage les populations difficiles à joindre, comme les nouveaux arrivants au Canada et les personnes handicapées, à subir un test de dépistage. Ce travail aide les médecins à dépister le cancer beaucoup plus tôt dans la vie des personnes qui en sont atteintes.
La stratégie de lutte contre le cancer du gouvernement est fondée sur la capacité des gens de changer les choses en travaillant ensemble et en apprenant les uns des autres, pour que les Canadiens puissent en profiter, où qu'ils vivent.
L'une des principales ressources qu'offre le gouvernement fédéral est le portail Web « Vue sur le cancer ». Il s'agit d'un guichet unique fort utile qui informe les Canadiens sur diverses questions liées au cancer, y compris les tests de dépistage du cancer du sein. Le portail dirige les Canadiens vers des ressources de qualité. Il fournit des outils aux professionnels de la santé, aux patients et à leurs familles, et il permet une interaction entre les divers intervenants dans la lutte contre le cancer.
Pour assurer la poursuite de cet inestimable travail de partenariat, le gouvernement a renouvelé son financement de 2012 à 2017, avec des injections de fonds de 250 millions de dollars au cours de cette période. Ce n'est pas tant la somme qui est importante; c'est ce que le financement permet au Partenariat contre le cancer de continuer de faire, soit favoriser la sensibilisation et fournir des outils pour renforcer la prévention. Il s'agit là d'efforts importants visant à réduire le nombre de nouveaux cas de cancer, à accroître les chances de survivre au cancer et à améliorer la qualité de vie des patients. Ces activités couvrent une multitude de domaines, allant de la prévention et du contrôle de cancer aux soins palliatifs et aux soins en fin de vie.
Le gouvernement fédéral fait aussi d'importants investissements dans la recherche, la surveillance et l'éducation dans le but de prévenir et de réduire les occurrences de cancer.
Les Instituts de recherche en santé du Canada sont au coeur des efforts du gouvernement dans le domaine de la recherche. Ils proposent des diagnostics plus précis, un meilleur traitement et une multiplicité de stratégies de prévention efficaces pour tous les cancers, y compris le cancer du sein.
Les investissements dans la recherche contre le cancer financent les travaux des scientifiques canadiens et contribuent à combler les importantes lacunes dans les connaissances qui nuisent à notre compréhension du cancer du sein.
Non contents de chercher une guérison, les chercheurs canadiens contribuent aussi à atténuer la menace que représente le cancer pour des particuliers et des familles en fournissant l'information nécessaire pour élaborer des stratégies de prévention.
L'Institut du cancer des IRSC dirige une initiative internationale d'imagerie en médecine personnalisée qui englobe le cancer du sein. Ce type de recherche scientifique contribue à améliorer le dépistage en milieu de soins, à favoriser la compréhension propice au diagnostic précoce, ainsi qu'à faciliter l'accès à des soins de meilleure qualité contre le cancer.
Le projet de loi souligne aussi à quel point il est important de fournir aux femmes et à leurs médecins l'information dont ils ont besoin pour prendre des décisions ayant une incidence sur leur santé. Le gouvernement prend des mesures pour sensibiliser la population, financer la recherche et fournir des informations aux Canadiens concernant la prévention du cancer et le dépistage précoce.
Outre l'excellent travail déjà mentionné, le gouvernement fédéral favorise l'éducation et fournit information et ressources à toutes les collectivités du pays par l'entremise de l'Initiative canadienne sur le cancer du sein.
Le programme de renforcement des capacités communautaires est un volet clé de l'Initiative canadienne sur le cancer du sein. Ce programme aide les organismes, les provinces et les territoires à se constituer en réseaux avec les groupes provinciaux et locaux de lutte contre le cancer. Cette collaboration pancanadienne permet de partager les pratiques exemplaires et de faire en sorte que les femmes aux prises avec le cancer du sein obtiennent de l'information et du soutien.
Ensemble, ces intervenants évaluent de façon régulière les nouvelles données sur le dépistage afin d'améliorer les programmes et de veiller à ce que les femmes bénéficient d'un dépistage précoce. En favorisant une sensibilisation accrue à la densité mammaire, nous encourageons aussi cette pratique importante. Il est essentiel d'avoir des renseignements adéquats sur la densité mammaire afin de déterminer la meilleure méthode de dépistage.
Le gouvernement est engagé dans la recherche et la sensibilisation liées à la prévention du cancer. Nous sensibilisons la population aux nombreux problèmes de santé qui peuvent toucher les Canadiens. Il va de soi que nous avons tous un rôle à jouer dans la lutte contre le cancer du sein.
Le député de Barrie est conscient, comme la Chambre et le gouvernement, que le projet de loi veille à ce que le gouvernement fédéral continue, par le truchement des initiatives existantes, de sensibiliser la population canadienne aux défis posés par le dépistage du cancer du sein chez les femmes ayant un tissu mammaire dense.
Le projet de loi est un autre pas en avant au Canada dans la lutte contre le cancer du sein. J'invite tous les députés de la Chambre à appuyer cette importante mesure législative.
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Monsieur le Président, je remercie tous ceux qui ont pris la parole jusqu'à maintenant. Je remercie notamment le député de de ses propos éloquents sur cette initiative. C'est bien de voir un collègue qui travaille aussi fort que le député de appuyer le projet de loi.
La députée libérale de a soulevé certaines préoccupations. Je suis conscient que, selon elle, le libellé devrait inclure une allusion à un centre d'information où seraient consignées les pratiques exemplaires. Je veux simplement dire que, même si nous lui sommes très reconnaissants de son amendement et de ses suggestions, nous avons jugé que le projet de loi incluait déjà ce libellé.
Par ailleurs, je suis heureux que les députés de l'opposition officielle aient appuyé le projet de loi tout au long du processus et que la députée de , qui a initialement pris la parole au nom du Parti libéral, l'ait fait avec autant d'enthousiasme. Je pense que c'est le genre de dossier derrière lequel nous pouvons tous nous rallier. Nous n'avions pas l'intention de laisser de côté l'amendement proposé par la députée de . Si nous l'avons fait, c'est tout simplement parce que le libellé existait déjà. Je crois fermement qu'il faut éviter les redondances créées en ayant plusieurs dispositions du projet de loi qui disent la même chose.
Je crois que ce projet de loi sert les intérêts des femmes atteintes du cancer du sein. Si j'ai choisi de présenter un projet de loi sur cette question à la Chambre, c'est qu'à Barrie, où j'habite, la construction du centre de cancérologie a constamment retenu l'attention des citoyens depuis 2000, c'est-à-dire depuis que j'ai été élu au conseil municipal, ce qui a marqué mon entrée en politique. Le centre a finalement ouvert ses portes le 17 mai, après 11 ans de campagnes de financement. Je sais qu'il revêt beaucoup d'importance pour les gens du comté de Simcoe. Quand je leur ai demandé à quel genre de projet de loi je pourrais travailler, ils m'ont répondu haut et fort que je devrais me concentrer sur le cancer. Notre collectivité s'est vraiment ralliée à cette cause.
Des membres du milieu médical et certains de mes amis qui travaillent à Santé Canada, ici à Ottawa, m'ont fait des suggestions. Nous avons retenu la question de la densité mammaire parce que nous étions convaincus de pouvoir réaliser des progrès tangibles pour faire avancer cette cause. Je suis fermement convaincu que cette mesure n'a rien de partisan. C'est une mesure que tous les partis peuvent appuyer, puisque les efforts qu'on déploie pour augmenter le taux de survie des patientes atteintes de cancer du sein sont d'une grande importance pour toutes les collectivités du Canada.
Des progrès considérables ont été réalisés au Canada. Un taux de survie de 80 p. 100 est excellent, mais je crois que nous pouvons faire encore mieux. Si nous adoptons la nouvelle technologie, sensibilisons davantage la population et appliquons des pratiques exemplaires dans tout le Canada en ce qui concerne le dépistage chez les femmes ayant un tissu mammaire dense, nous réussirons encore mieux à vaincre le cancer du sein.
Je remercie mes collègues de leur appui et j'espère que la Chambre adoptera le projet de loi sous peu.