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Monsieur le Président, je remercie mes collègues de la Chambre.
Je suis heureuse d'avoir l'occasion d'amorcer le débat sur le projet de loi , qui porte sur le Plan d'action économique de 2013. Comme l'indique son titre, le projet de loi vise à mettre en oeuvre des mesures clés prévues dans le dernier budget fédéral, le Plan d'action économique de 2013. Ce plan positif et tourné vers l'avenir a pour but de favoriser la croissance de l'économie canadienne, tant aujourd'hui que demain. Il renforcera notre économie en aidant les fabricants à acheter de nouveaux équipements grâce à l'allégement fiscal qui leur sera consenti et en aidant les petites entreprises à créer plus d'emplois au moyen d'un crédit à l'embauche. Le Plan d'action économique de 2013 prévoit également de nouveaux investissements records dans les infrastructures qui contribueront à la réfection de nos routes et de nos ponts, ainsi que bien d'autres mesures.
Le projet de loi à l'étude aujourd'hui, ainsi que le deuxième projet de loi d'exécution du budget, qui sera présenté à l'automne, permettront de mettre en oeuvre ce plan ambitieux et positif.
[Français]
Avant de m'attaquer au contenu du projet de loi, je tiens à dire qu'en tant que fière membre du Comité permanent des finances, je suis impatiente d'en entamer l'étude en comité.
Comme l'a déclaré le un peu plus tôt cette semaine, je confirme que l'étude de la loi sur le Plan d'action économique de 2013 ne sera pas limitée au seul Comité permanent des finances.
En fait, les députés ministériels au Comité permanent des finances déposeront une motion proposant que certains autres comités examinent des aspects précis du projet de loi. J'espère que l'opposition nous donnera son appui.
En ce qui concerne la mesure législative dont nous sommes saisis aujourd'hui, il ne faut pas oublier que le Plan d'action économique de 2013 s'inscrit dans un plan global qui remonte à l'époque où notre gouvernement conservateur a accédé au pouvoir en 2006, un plan qui plaçait au coeur de ses priorités l'économie canadienne, la création d'emplois et les réductions d'impôt pour aider les familles à garder plus d'argent dans leurs poches.
Je suis heureuse d'affirmer que le plan a fonctionné, et ce, même devant la pire récession mondiale depuis la Grande Dépression. Dans le cadre de notre étude, le NPD et les libéraux tenteront de nous faire avaler des chiffres, bidon disons-le, sur le marché du travail du Canada. Ils déformeront les faits et auront recours à tous les tours de passe-passe imaginables pour maquiller la réalité.
Pourtant, les faits sont là. Toute organisation crédible indépendante du Canada, telle que la Banque du Canada et même Statistique Canada, les a en main et peut les confirmer. Le Canada a créé un peu plus de 900 000 nouveaux emplois, net, depuis le creux de la récession en juillet, dont plus de 90 % sont des emplois à temps plein et près de 80 % se retrouvent dans le secteur privé.
Ce bilan exceptionnel fait passer le Canada au premier rang de tous les pays du G7 au chapitre de la création d'emplois depuis la fin de la récession mondiale.
[Traduction]
Malgré ce que les néo-démocrates et les libéraux voudraient faire croire aux Canadiens, plus de 1,4 million d'emplois ont été créés, net, depuis que le gouvernement conservateur est arrivé au pouvoir en janvier 2006. Nous affichons également le meilleur bilan de tous les pays du G7 en matière de création d'emplois.
Mais ce n'est pas seulement au chapitre de l'emploi que le Canada se démarque. J'aimerais continuer de faire état de nouvelles encourageantes pour faire contrepoids au NPD et au Parti libéral, qui se plaisent à dénigrer le Canada et son économie.
Contrairement aux députés de l'opposition, qui tentent de dénigrer l'économie canadienne en propageant des messages négatifs et d'effrayer les gens qui nous regardent en jouant à des jeux de procédure, je vais citer des faits positifs illustrant le succès relatif de l'économie canadienne.
Tout d'abord, le Fonds monétaire international et l'Organisation de coopération et de développement économiques, tous deux indépendants, prévoient que le Canada sera l'un des pays à connaître la plus forte croissance parmi les États membres du G7 dans les années à venir. Encore mieux, voici ce que le FMI a dit à propos du Canada il y a quelques semaines à peine: « Le Canada est dans une position enviable ». Pour la cinquième année de suite, le Forum économique mondial affirme que le système bancaire du Canada est le plus solide au monde. Qui plus est, le Canada a le plus faible taux d'imposition des nouveaux investissements des entreprises du G7.
Toutes les grandes agences de notation, comme Moody's, Fitch et Standard and Poor's, confirment la robuste cote de crédit AAA du Canada. Notre ratio de la dette nette au PIB demeure, et de loin, le plus bas du G7.
La liste n'en finit pas. Il n'est pas étonnant qu'en réponse à de récentes questions au sujet de l'économie canadienne, Don Drummond, économiste canadien très connu et respecté, ait dit:
Le Canada est une vedette aux yeux des pays dont l'économie est désastreuse. Nos finances se portent bien, en tous cas comparativement à tous les autres pays.
Je partage totalement son avis, mais comme l'a fait remarquer Don Drummond, les économies du monde se portent plutôt mal, comme nous le rappellent peut-être trop souvent les bulletins de nouvelles et les journaux.
Certains pays du monde, notamment les États-Unis et les pays d'Europe, connaissent encore d'importantes difficultés économiques. Ces pays-là sont d'importants partenaires commerciaux du Canada. Même si les problèmes que nous éprouvons ne viennent pas d'ici, ils continueront d'avoir une incidence sur nous. Comme toute personne intelligente le ferait dans une telle situation, le Canada cherche à se mettre à l'abri de ces problèmes. C'est exactement ce que nous faisons dans le Plan d'action économique de 2013 en demeurant concentrés sur les questions importantes lorsque l'économie mondiale est en difficulté: les emplois et la croissance économique, un faible taux d'imposition et l'équilibre budgétaire d'ici 2015.
[Français]
Ce que nous ne faisons pas, c'est exaucer les voeux du NPD et des libéraux: dépenser, dépenser et encore dépenser pour faire grossir l'État et gonfler la dette nationale.
Ce que proposent le NPD et les libéraux est voué à la catastrophe et contribuera à faire augmenter continuellement les impôts.
Les Canadiens savent ce qui est arrivé aux pays européens qui ont emprunté le chemin du grossissement de l'État et des dépenses massives envisagées par le NPD et les libéraux: des déficits monstres, une bureaucratie gouvernementale paralysante et le chômage massif.
Cette semaine même, nous apprenions encore que le taux de chômage dans la zone euro avait grimpé à 12,1 % en mars, un sommet sans précédent selon les agences de la statistique de l'Union européenne.
Le NPD n'aimera probablement pas se faire dire que sa philosophie économique de dépenses sans limite et de hausses continues des impôts ne fonctionne pas. Cependant, la ruine économique de la Grèce et de l'Espagne illustre les conséquences de ces mêmes politiques qu'il aimerait implanter au Canada.
[Traduction]
Le gouvernement conservateur comprend ce que le NPD et les libéraux refusent de croire. Dans un climat économique mondial incertain, la meilleure façon pour un gouvernement de susciter la confiance est de maintenir sa position financière solide et de ne pas s'engager dans des dépenses irresponsables qui engendreraient un déficit. Cette conviction est au coeur même du Plan d'action économique de 2013 et c'est ce qui explique la vive opposition des libéraux et du NPD à ce plan.
J'aimerais lire un excellent commentaire fait par l'un des chroniqueurs les plus respectés du Canada, Peter Worthington. Cela vaut la peine de le lire au complet. Il a dit:
Le budget fédéral [...] est l'une de ces choses qui devraient plaire à tous les Canadiens réfléchis. [...] Il est réaliste. [...] Pensez-y. En voyant ce qui se passe à Chypre, en Europe, aux États-Unis et dans le reste du monde, les contribuables canadiens devraient se sentir immensément soulagés. [...] Nous gardons une certaine maîtrise de la situation de l'emploi tout comme des pensions et des coûts en santé. Les travailleurs canadiens resteront les plus privilégiés des pays développés.
Si le NPD et les libéraux chahutent, c'est parce qu'ils refusent d'accepter que nous sommes des leaders. Nous ne pouvons rien changer à cela. Les autres pays nous envient parce que nous n'avons pas suivi leurs suggestions et nous ne le ferons pas. Les Canadiens peuvent être tranquilles: le présent gouvernement conservateur maintiendra les impôts à un bas niveau, poursuivra son plan de création d'emplois et assurera la prospérité du pays pour de nombreuses années.
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Monsieur le Président, je suis moi aussi ravie d'intervenir aujourd'hui au sujet du projet de loi d'exécution du budget, c'est-à-dire le Plan d'action économique de 2013.
D'abord, il convient de souligner que cette discussion tombe à point nommé, car c'était hier, le 30 avril, la date limite pour produire nos déclarations de revenus. En date d'hier, il y a probablement environ 28 millions de personnes qui ont produit leur déclaration de revenus, et nous savons qu'elles ont versé plus de 120 milliards de dollars dans les coffres de l'État. Il y a près de deux millions de sociétés qui versent, elles aussi, des sommes importantes dans nos coffres.
J'entends trop souvent les députés de l'opposition parler d'accorder des prestations de la Sécurité de la vieillesse à des gens qui ne sont résidents permanents que depuis trois ans, de l'année de travail de 45 jours, ainsi que de projets de loi d'initiative parlementaire et de nombreuses motions qui nous demandent d'augmenter les dépenses. Cet argent n'appartient pas au gouvernement. Il n'appartient pas à l'opposition. On parle de l'argent durement gagné par les Canadiens ordinaires. On pense à l'infirmière qui gagne peut-être 70 000 $ par an, mais qui paie probablement jusqu'à 20 000 $ en impôt. On pense à la famille qui travaille dans un dépanneur. La mère, le père et les enfants s'y trouvent sept jours sur sept, 16 heures par jour, pour essayer de subvenir aux besoins de la famille et de payer leurs impôts à temps. On pense à l'entrepreneur. Il a une idée et lance une entreprise. Il engage des gens. Il a des rêves et des objectifs et il essaie désespérément de réussir. Il paie ses impôts et y consacre de l'argent qu'il pourrait dépenser autrement.
Le gouvernement reconnaît qu'il a envers les contribuables l'obligation fondamentale de veiller à ce que chaque dollar soit bien dépensé. Les Canadiens sont généreux, mais ils s'attendent aussi à ce qu'on soit juste. Les Canadiens savent qu'il faut parfois faire face à des difficultés exceptionnelles, qu'il s'agisse de problèmes de santé physique ou mentale, ou d'un handicap. Ils doivent faire face aux difficultés de la vie. Parfois, ils peuvent perdre leur emploi.
Je le répète, les Canadiens sont très généreux. Ils comprennent qu'ils doivent parfois contribuer au bien commun, mais ils ne veulent pas sentir qu'on abuse d'eux. Ils ne veulent pas sentir qu'on abuse des régimes d'assurance-emploi. Ils ne veulent pas sentir que les programmes des travailleurs étrangers temporaires ne sont pas utilisés convenablement. Alors que nous débattons du projet de loi d'exécution du budget no 1, nous ne devons absolument pas oublier de qui provient l'argent que nous dépensons et dont nous sommes en train de parler.
Ma collègue de a très bien expliqué le contexte dans lequel s'inscrit le budget de cette année. Elle a parlé de la récession mondiale que nous avons traversée, et pendant laquelle nous devions prendre des mesures de relance exceptionnelles. Ensuite, elle a dit à quel point nous avons fait bonne figure dans les rapports de l'OCDE et du FMI. Le Canada est sorti d'une période très difficile en très bonne posture. Cependant, nous devons maintenant mettre fin à ces dépenses de relance et rétablir l'équilibre budgétaire, et c'est exactement ce que vise le projet de loi d'exécution du budget.
Ce projet de loi d'exécution du budget a trois objectifs, le plus important étant de veiller à la création d'un environnement favorable à la croissance et à la prospérité à long terme. Deuxièmement, nous voulons continuer d'aider les familles et les collectivités canadiennes. Enfin, nous souhaitons que les contribuables canadiens soient respectés.
Le projet de loi d'exécution du budget se divise en trois parties. Les deux premières ont trait au régime fiscal et à la TPS. La troisième section donne des précisions sur les mesures particulières que nous prévoyons.
Pour en arriver là, il a fallu passer par un processus long et complexe. Non seulement la conjoncture remonte à de nombreuses années, mais nous avons mené des consultations auprès des Canadiens pendant plus d'un an avant d'en arriver à ce résultat. En tant que membre du Comité des finances, je sais que nous avons entrepris nos consultations l'été dernier. Des groupes de partout au Canada se sont manifestés. Nous leur avons présenté trois thèmes. Nous leur avons demandé comment le gouvernement peut-il soutenir la croissance économique et la prospérité à long terme, aider les familles canadiennes et veiller à ce que l'argent des contribuables soit dépensé judicieusement.
Nous devons parler de ce qu'on nous a dit. Qu'il s'agisse d'un parlementaire discutant avec des habitants de sa circonscription ou du participant à des tables rondes partout au pays, il était question d'appuyer la création d'emplois et la croissance économique.
On m'a répété à maintes reprises que le secteur minier est important en Colombie-Britannique. On nous a dit que le crédit d'impôt pour l'exploitation minière est un aspect absolument crucial, et que nous devrions continuer de soutenir cette industrie qui, en définitive, contribue énormément à notre assiette fiscale.
Les fabricants nous ont également dit qu'ils traversaient une période difficile. Ils ont constaté que la déduction pour amortissement accéléré représente un énorme avantage. Ils ont indiqué que, si on la prolongeait un peu plus longtemps, cela les aiderait beaucoup à poursuivre leur processus de redressement après des années éprouvantes.
Tous les députés ont parlé aux maires et aux conseillers municipaux. Ils ont parlé du déficit en matière d'infrastructure, de l'importance du Fonds de la taxe sur l'essence et du fait qu'ils étaient ravis d'apprendre que les paiements seront doublés et inscrits dans la loi. Ils ont également proposé de les indexer. Les municipalités l'ont suggéré et nous avons pris des mesures en ce sens. Désormais, les municipalités, en plus de pouvoir planifier à long terme, pourront, lorsqu'elles mettent sur pied un programme d'infrastructure, lui rattacher des emplois importants.
Dans ma circonscription, les gens me disent que le Programme des travailleurs étrangers temporaires joue un rôle utile et qu'il y a des cas où les employeurs ne trouvent pas de Canadiens disponibles pour répondre à leurs besoins. Les gens nous disent aussi que nous devons veiller à ce que les emplois soient offerts en premier aux Canadiens. La loi d'exécution du budget ferait ces changements. Les Canadiens nous disent que le Programme des travailleurs étrangers temporaires a un rôle à jouer et qu'il est important, mais que nous devons y apporter quelques modifications pour que les Canadiens puissent postuler les emplois en premier.
Il importe grandement que tous les contribuables canadiens soient traités équitablement. Par conséquent, nous avons inclus des mesures qui élimineraient des échappatoires et nous garantiraient que chacun paye sa juste part. En tant que secrétaire parlementaire de la ministre du Revenu national, je connais ces mesures. J'ai parlé tout à l'heure de la somme d'argent qui est versée par les contribuables. Plus de 94 % des Canadiens paient leurs impôts à temps. Ils paient ce qu'ils doivent.
Nous savons que des échappatoires existent, ou peut-être des iniquités. Nous avons changé cela. Nous savons que des gens gardent parfois leur argent dans des comptes bancaires à l'étranger. Nous avons saisi l'occasion pour mieux outiller l'Agence du revenu du Canada en vue de gérer ce problème.
Le dernier thème consiste à appuyer les familles et les collectivités canadiennes.
Chaque député, je crois, trouvera une filiale de la Légion royale canadienne dans sa circonscription. Et chacun a entendu les membres de la légion nous rappeler la grande importance de l'aide à nos anciens combattants.
Je vois un certain nombre d'éléments dans la section 4 de ce projet de loi. Les dirigeants de l'Institut national canadien pour les aveugles m'ont indiqué que le réseau numérique qu'ils souhaitaient mettre sur pied pourrait vraiment améliorer la qualité de vie des aveugles. C'est encore un élément important contenu dans le projet de loi d'exécution du budget.
Le Comité des finances a effectué une étude exhaustive des dons de charité. Nous voulions trouver des façons d'encourager les jeunes à faire des dons aux organismes de bienfaisance, qui jouent un rôle très important dans notre société. Le super crédit pour les donateurs est une idée fantastique. Il vise à encourager les gens à faire un don pour la première fois et sera probablement utile pour qu'ils en prennent l'habitude la vie durant.
Le gouvernement fédéral est comme tout ménage, toute entreprise, toute municipalité ou tout gouvernement provincial. Les principes sont les mêmes. Nous avons un budget et nous devons vivre selon nos moyens. Il est absolument essentiel que nous rétablissions l'équilibre budgétaire. Le gouvernement fédéral doit absolument créer un environnement favorisant l'emploi, la croissance et la prospérité à long terme.
La loi d'exécution du budget, le projet de loi , est une excellente étape dans l'optique de l'assainissement des finances publiques et de l'équité fiscale. J'invite l'opposition à appuyer notre gouvernement pour que nous adoptions ce document d'importance stratégique, qui contient de très bonnes mesures pour stimuler la croissance au Canada.
:
Monsieur le Président, je prends la parole aujourd'hui pour parler encore une fois d'un projet de loi omnibus conservateur.
Comme ses prédécesseurs, le projet de loi comprend une grande variété de mesures complexes, allant de modifications au Programme des travailleurs étrangers temporaires et à la Loi sur Investissement Canada à la fusion du MAECI et de l'ACDI. Ces mesures budgétaires portent sur des questions importantes que nous devrions examiner attentivement et minutieusement, tant ici, à Ottawa, que dans nos collectivités partout au Canada. Les gens souhaitent comprendre exactement ce qu'on leur propose.
C'est la troisième tentative des conservateurs d'échapper à l'examen attentif, par le Parlement, de leur programme destructeur d'emplois. Pour ce faire, ils ont regroupé des dizaines de mesures différentes en un seul projet de loi qu'ils entendent faire adopter à toute vitesse au Parlement. Ce n'est pas ainsi que l'on fait montre de leadership dans une démocratie.
[Français]
Je prends la parole aujourd'hui au sujet d'un autre projet de loi omnibus des conservateurs. Comme ses prédécesseurs, le projet de loi comprend une grande variété de mesures complexes, allant du changement au Programme des travailleurs étrangers temporaires à la Loi sur Investissement Canada et à la fusion du MAECI et de l'ACDI. Il porte sur des questions importantes que nous devrions évaluer attentivement et minutieusement, tant ici, à Ottawa, que dans nos collectivités, partout au Canada.
C'est la troisième tentative des conservateurs d'échapper à l'examen attentif, par le Parlement, de leur programme destructeur d'emplois en regroupant des dizaines de mesures différentes en un seul projet de loi et en le faisant adopter à toute vitesse au Parlement.
[Traduction]
Les conservateurs essaient de dire aux Canadiens de passer à autre chose, qu'il n'y a rien de bien important dans le projet de loi . Dans un sens, ils ont raison. C'est vrai. On n'y trouve aucune stratégie de création d'emplois, et rien qui puisse rendre la vie plus abordable ou améliorer les services sur lesquels comptent les familles canadiennes.
À la suite de la crise économique de 2008, le a augmenté à contrecoeur les investissements dans les infrastructures. C'est l'opposition qui lui a forcé la main. Et voilà maintenant qu'il sabre des milliards de dollars d'investissements dans les infrastructures partout au pays. Ces coupes vont entraîner la perte de dizaines de milliers d'emplois dans les villes et les localités à l'échelle du Canada. Les diminutions de services jumelées aux hausses de taxes sur des milliers de produits de consommation courante pénalisent doublement les familles canadiennes. Ces familles — dans ma collectivité en tout cas, ainsi que dans d'autres collectivités partout au Canada — sont déjà prises à la gorge et ont du mal à joindre les deux bouts.
Les conservateurs se prétendent de bons gestionnaires des finances publiques — nous ne mentionnerons pas le fait qu'ils ont tout juste perdu plus de 3 milliards de dollars —, mais les faits viennent les contredire. En effet, le a raté de 35 % sa cible de croissance économique pour 2012. Il est aussi l'artisan d'un déficit commercial de 67 milliards de dollars et voilà que les économistes du secteur privé prédisent que cette année sera encore pire.
On voit tout de suite que le programme économique des conservateurs ne répond pas aux besoins du Canada. Mais ce qu'il y a de paradoxal, surtout, dans la tendance qu'ont les conservateurs à couper sans réfléchir, c'est que le directeur parlementaire du budget a prouvé hors de tout doute que le gouvernement n'avait pas besoin de procéder aux coupes annoncées dans le budget de 2013 pour renouer avec les excédents budgétaires structurels. Bref, toute cette misère pour rien.
Le directeur parlementaire du budget a signalé qu'en fait, le budget de 2013 se résume à trois choses: des milliers d'emplois éliminés, des coupes dans les dépenses directes des programmes et le ralentissement de la croissance du PIB. Ce n'est pas ce que j'appelle faire preuve de leadership. Et pourrait-on imaginer pire moment pour manquer de leadership?
Selon un article paru récemment dans The Economist, où on explique que l'économie canadienne repose sur des bases de plus en plus fragiles:
... les consommateurs se montrent hésitants. L'économie ne devrait croître que d'un maigre 1,6 % cette année. Les autorités cherchent donc une autre source de croissance. Hélas, elles semblent incapables d'en trouver une.
L'article publié dans The Economist se poursuit ainsi:
Le ministre des Finances du Canada, Jim Flaherty, n'a pas cessé de parler de la menace économique que constitue l'endettement des ménages.
Pourtant, dans le budget qu'il a présenté le 21 mars, il n'a à peu près rien fait pour inciter les entreprises à investir ou pour que les exportations fassent ce que les consommateurs ne font pas, c'est-à-dire stimuler la croissance. Il a plutôt insisté sur l'élimination du déficit fédéral — qui équivaut actuellement à 1,4 % du PIB, ce qui est peu élevé par rapport à la plupart des économies du G7 — avant les prochaines élections générales, en 2015. Or, beaucoup pensent qu'il rêve en couleur en misant comme il le fait sur des restrictions des dépenses et une croissance des revenus exceptionnellement élevée.
Les consommateurs canadiens demeurent donc le principal espoir de l'économie. Le Canada se retrouve cependant dans la position étrange où le gouvernement et les entreprises choisissent de dépenser de façon excessivement prudente, mais espèrent que les consommateurs ne les imiteront pas.
Malgré les risques qui pèsent sur notre économie, les conservateurs s'entêtent à mettre en oeuvre leur programme d'austérité, en se croisant les doigts pour que les ménages canadiens, dont l'endettement, à 167 %, atteint déjà des records, vont continuer à dépenser. On voit bien que les objectifs de réduction du déficit du ministre n'ont rien à voir avec la réalité. De plus en plus d'économistes du secteur bancaire, dont Craig Alexander et Don Drummond, constatent que c'est à tort que le gouvernement s'empresse d'éliminer le déficit avant les prochaines élections fédérales, et qu'il pourrait attendre un an.
Après une réunion prébudgétaire qu'il a eue avec le ministre des Finances, l'économiste en chef de BMO, Doug Porter, a déclaré à des journalistes que le gouvernement fédéral serait probablement malavisé d'appuyer encore plus sur le frein qu'il ne le fait déjà. Autrement dit, il serait désormais inutile d'imposer d'autres mesures d'austérité. On constate également un consensus croissant parmi des intervenants comme le FMI et les participants au Forum économique mondial de Davos voulant que l'austérité ne soit pas la voie à suivre. En fait, les mesures d'austérité aggravent la situation.
Voici ce que Carol Goar du Toronto Star avait à dire en mars dernier au sujet du plan d'austérité du ministre des Finances:
Depuis qu'il a commencé à sabrer dans les programmes et les dépenses, l'économie s'est affaissée, le marché de l'emploi est en baisse, les consommateurs sont devenus frileux et le secteur privé s'est retranché derrière ses bénéfices. La même formule a donné des résultats encore pires en Europe.
En fait, dans un rapport publié en janvier, le FMI estime qu'en Europe, chaque dollar retranché des dépenses de l'État équivaut à 1,50 $ au titre de la perte de production. La semaine dernière, la directrice parlementaire du budget par intérim, qui a été soigneusement choisie par le gouvernement, a confirmé qu'ensemble le budget de 2012, la mise à jour financière de 2012 et le budget de 2013 causeront la perte de 67 000 emplois d'ici 2017 et une diminution de 0,7 % du PIB, et ce, alors qu'on s'attend à ce que notre économie croisse seulement de 1,5 % par année. Autrement dit, la croissance de notre économie est anémique. Voilà un autre frein à la croissance de l'économie canadienne.
[Français]
Malgré ce que prétendent les conservateurs, leur plan tarde à remettre l'économie canadienne sur ses rails plutôt qu'il n'accélère le processus. Pire encore, ils n'ont pas présenté de plan d'urgence pour contrer le ralentissement de la croissance et les indicateurs économiques de plus en plus pessimistes. Au contraire, ils s'entêtent à vouloir mettre à exécution des mesures d'austérité malgré les avertissements des économistes sur les conséquences de ces mesures.
[Traduction]
À l'heure actuelle, pour chaque poste à combler, il y a six Canadiens qui cherchent du travail. Statistique Canada a récemment publié des chiffres qui révèlent que le nombre de postes vacants n'a jamais été aussi bas depuis qu'on a commencé à tenir des statistiques à ce sujet, soit depuis mars 2011. Le taux de chômage chez les jeunes est le double du taux de chômage national. Selon Services économiques TD, la hausse du chômage chez les jeunes provoquée par la récente récession coûtera à notre économie 10,7 milliards de dollars au cours des quelques prochaines années.
L'avenir de ces jeunes est en jeu. Ils viennent d'arriver sur le marché du travail et essaient de se tailler une place dans notre économie. Les jeunes devraient être très optimistes et être prêts à prendre des risques au début de leur vie adulte. Or, trop souvent, ils croulent sous les dettes, se heurtent à des perspectives d'emploi très limitées ou inexistantes, vivent dans une insécurité énorme et assument des coûts faramineux.
Au Canada, la population autochtone croît plus rapidement que n'importe quel autre groupe, mais d'importants obstacles se dressent devant la participation et le développement économique de cette jeune population dynamique, y compris le sous-financement chronique de l'éducation, à tous les niveaux.
Le budget de 2013 était une belle occasion pour le gouvernement de proposer de vraies solutions. Malheureusement pour les Canadiens, les travailleurs étrangers temporaires et quelques secrétaires parlementaires sont les seuls à profiter de la stratégie de création d'emplois des conservateurs.
Les conservateurs aiment se vanter d'avoir créé, net, 900 000 emplois, mais de quel genre d'emplois s'agit-il et à qui sont-ils destinés? Trop d'emplois sont temporaires ou précaires. Trop d'emplois sont occupés par des travailleurs étrangers temporaires au détriment de Canadiens.
Près de 1,4 million de Canadiens sont toujours sans emploi. On compte aujourd'hui 240 000 jeunes sans emploi de plus qu'avant la récession. Les conservateurs en face ont beau applaudir, mais le fait qu'ils tournent le dos aux jeunes et à tous les Canadiens sans travail est une tragédie nationale.
Alors que les familles peinent à joindre les deux bouts, des centaines de milliers de Canadiens doivent se contenter d'emplois à temps partiel et précaires alors qu'ils préféreraient avoir un emploi permanent à temps plein. En fait, selon un rapport publié récemment par Centraide à Toronto et l'Université McMaster, 50 % — soit la moitié — des travailleurs de la région du Grand Toronto et d'Hamilton sont dans une situation de travail précaire. Cela signifie qu'ils luttent quotidiennement contre l'insécurité et l'incertitude.
Pour les Canadiens qui ont un emploi, les salaires ont stagné. En fait, sur une période de 25 ans, entre 1981 et 2006 — qui couvre l'une des périodes les plus prospères depuis les années 1950 — les salaires des travailleurs partout au Canada ont perdu du terrain. En effet, alors que le PIB réel du Canada par habitant a augmenté de 51 %, le salaire hebdomadaire réel moyen n'a pas augmenté. Autrement dit, les travailleurs sont laissés-pour-compte.
Parallèlement, le nombre de travailleurs étrangers temporaires au Canada a doublé au cours des six dernières années et triplé au cours de la dernière décennie. Comme le souligne Gil McGowan, président de la fédération du travail de l'Alberta:
En résumé, les Canadiens sont remplacés par des travailleurs étrangers temporaires, les salaires sont revus à la baisse et on permet aux employeurs de se soustraire à leur responsabilité de former les Canadiens.
Le professeur Miles Corak de l'Université d'Ottawa est d'accord:
Inonder le marché de travailleurs étrangers à longueur d'année — même durant une récession importante — ne vise pas à remédier à une grave pénurie de main-d'oeuvre. Ce n'est rien d'autre qu'une subvention salariale à des entreprises offrant des salaires peu élevés. C'est une subvention qui entrave la réaffectation des biens, des capitaux et de la main-d'oeuvre nécessaire pour assurer l'efficacité des marchés.
[Français]
Comment réagit le gouvernement à cela?
Hier, Barrie McKenna du Globe and Mail écrivait que le gouvernement fédéral a reconnu, bien que sur le tard, que deux de ses programmes de travail vedettes empiraient peut-être le paysage de l'emploi du pays au lieu de l'améliorer.
Sur le tard, en effet. Après toutes ces années de mauvaise gestion, les conservateurs proposent de prendre des mesures pour corriger ces graves lacunes en donnant au ministre un pouvoir de dérogation, lorsque les permis de travail et les avis relatifs au marché du travail approuvés par le gouvernement deviendront des sujets politiquement névralgiques.
Il s'agit d'une solution de fortune qui ne va pas au coeur de la mauvaise gestion du programme des travailleurs étrangers temporaires par le gouvernement.
Dans l'intervalle, non seulement les conservateurs ne tiennent pas leur promesse de créer des emplois, mais ils multiplient les attaques contre les travailleurs canadiens.
Le projet de loi donne au Conseil du Trésor de vastes pouvoirs qui lui permettront de s'ingérer dans la libre négociation collective et d'imposer des conditions d'emploi aux employés non syndiqués au sein des sociétés d'État.
Avec une crise de l'emploi qui perdure et des ménages à court d'argent, d'où les conservateurs croient-ils que la croissance du Canada viendra?
[Traduction]
Dans une lettre d'opinion publiée dans le National Post, l'économiste Armine Yalnizyan parle de l'endettement des ménages au Canada. Elle écrit ce qui suit:
Il est vrai que beaucoup de produits et de services sont moins chers qu’il y a une génération, mais la liste ne comprend pas les études supérieures ou la propriété d’une maison, deux éléments qui procurent une plus grande sécurité économique.
Ces deux éléments deviennent de plus en plus hors de la portée de beaucoup de gens.
Ces coûts ont progressé beaucoup plus rapidement que n’a augmenté le revenu de la plupart des gens. De plus en plus, les Canadiens tentent de réaliser ces deux rêves en accumulant des dettes de plus en plus lourdes. Inutile de travailler à la Banque du Canada pour savoir que l’endettement actuel des ménages est une assise précaire pour une croissance soutenue.
Peu importe les tendances politiques, la plupart des gens comprennent qu’une concentration illimitée du revenu, de la richesse et du pouvoir est mauvaise pour l’économie. Après tout, les entreprises comptent sur une hausse du pouvoir d’achat du plus grand nombre, et non d’un petit groupe, pour susciter la croissance et réaliser des bénéfices.
En 2001, une étude menée par le Fonds monétaire international a révélé ceci:
[...] si l'on considère la croissance à long terme, il n'y a pas d'arbitrage entre efficience et égalité. Cette dernière s'avère un facteur important d'une croissance durable.
Cela arrive à un moment où les inégalités augmentent au Canada.
Rien n'est fait, dans le budget de 2013, pour régler le problème de l'endettement record des ménages ou de l'augmentation des inégalités. Le gouvernement conservateur est plutôt resté focalisé sur un programme d'austérité qui prévoit des coupes importantes dans les services sur lesquels les familles comptent.
De toute évidence, la meilleure façon de réduire notre déficit, c'est de créer des emplois. Il n'est pas nécessaire de réinventer ou de privatiser les services publics, de porter atteinte aux droits économiques et aux droits des travailleurs ou de sacrifier l'égalité à l'autel de l'efficience.
Les néo-démocrates savent que la vraie façon d'éliminer notre déficit, c'est d'investir dans les services d'éducation et les infrastructures, de rendre le coût de la vie plus abordable et d'appuyer nos PME afin qu'elles puissent créer des emplois de qualité et bien rémunérés.
Les Canadiens comptent sur nous pour faire preuve de leadership et pour lancer des idées et des propositions qui accorderont la priorité à l'intérêt public. Les néo-démocrates ont essayé à maintes reprises de faire valoir ce point. Comme les conservateurs ne semblent tout simplement pas comprendre, permettez-moi d'être claire: nous n'accepterons pas un budget qui fait fi des préoccupations des groupes des Premières Nations et qui impose obstinément des mesures sans véritable consultation.
Nous n'accepterons pas un budget qui vise à équilibrer les comptes en transférant les coûts aux familles, aux provinces et aux municipalités, déjà éprouvées.
Nous n'accepterons pas un budget qui n'a pas été conçu dans une perspective à long terme et qui n'améliorera en rien la situation des générations futures.
Nous n'accepterons pas un budget qui ne fait rien pour amener le Canada à s'adapter aux réalités économiques du XXIe siècle et qui lègue à nos enfants et à nos petits-enfants une énorme dette en matière d'environnement.
Nous n'accepterons pas un budget qui non seulement néglige les préoccupations des Canadiens, mais qui fera en sorte qu'ils auront encore plus de mal à joindre les deux bouts.
Les néo-démocrates vont continuer d'exiger que le gouvernement rende des comptes dans l'intérêt de tous les Canadiens. Nous n'appuierons pas le budget conservateur de 2013 ni les projets de loi d'exécution connexes, à moins qu'ils soient révisés afin de tenir compte des véritables priorités des familles canadiennes et à moins que le gouvernement ne commence à faire preuve d'un véritable leadership pour le pays.
Cela dit, je demande le consentement unanime pour proposer la motion suivante: « Que, nonobstant tout article du Règlement ou usage habituel de la Chambre, on modifie le projet de loi , Loi portant exécution de certaines dispositions du budget déposé au Parlement le 21 mars 2013 et mettant en oeuvre d'autres mesures, en supprimant les articles suivants: a) les articles 136 à 154, concernant la Loi sur Investissement Canada; b) les articles 161 à 166, concernant la Loi sur l'immigration et la protection des réfugiés, ainsi que le programme des travailleurs étrangers temporaires; c) les articles 174 à 199, concernant la loi proposée sur le ministère des Affaires étrangères, du Commerce et du Développement; d) les articles 213 à 224, concernant la Loi sur la capitale nationale et la Loi sur le ministère du Patrimoine canadien; e) les articles 228 à 232, concernant la Loi sur la gestion des finances publiques et la négociation collective entre les sociétés d'État et leurs employés;
[Français]
que les articles mentionnés dans la section (a) de cette motion forment le projet de loi C-61; que le projet de loi C-61 soit réputé avoir été lu une première fois et que l'impression en soit ordonnée; que l'ordre portant deuxième lecture dudit projet de loi en prévoie le renvoi au Comité permanent de l'industrie, des sciences et de la technologie; que les articles mentionnés dans la section (b) de cette motion forment le projet de loi C-62; que le projet de loi C-62 soit réputé avoir été lu une première fois et que l'impression en soit ordonnée; que l'ordre portant deuxième lecture dudit projet de loi en prévoie le renvoi au Comité permanent des ressources humaines, du développement des compétences, du développement social et de la condition des personnes handicapées; que les articles mentionnés dans la section (c) de cette motion forment le projet de loi C-63; que le projet de loi C-63 soit réputé avoir été lu une première fois et que l'impression en soit ordonnée; que l'ordre portant deuxième lecture dudit projet de loi en prévoie le renvoi au Comité permanent des affaires étrangères et du développement international, FAAE;
[Traduction]
que les articles mentionnés dans la section d) de cette motion forment le projet de loi C-64; que le projet de loi C-64 soit réputé avoir été lu une première fois et que l'impression en soit ordonnée; que l'ordre portant deuxième lecture dudit projet de loi en prévoie le renvoi au Comité permanent du patrimoine; que les articles mentionnés dans la section e) de cette motion forment le projet de loi C-65; que le projet de loi C-65 soit réputé avoir été lu une première fois et que l'impression en soit ordonnée; que l'ordre portant deuxième lecture dudit projet de loi en prévoie le renvoi au Comité permanent des opérations gouvernementales et des prévisions budgétaires; que le projet de loi C-60 conserve le statut qu'il avait au Feuilleton avant l'adoption du présent ordre; que le projet de loi C-60, modifié, soit réimprimé et que le légiste et conseiller parlementaire soit autorisé à apporter les modifications ou corrections de forme nécessaires pour donner effet à la présente motion. »
Nous proposons cette motion afin que certains articles fort complexes du projet de loi soient étudiés en bonne et due forme au lieu de se retrouver dans un énorme projet de loi renvoyé au Comité des finances. À notre avis, les articles qui traitent de l'industrie devraient être analysés par le Comité de l'industrie, qui pourra entendre des témoins. Il en va de même pour le Comité des affaires étrangères et ainsi de suite.
Voilà le raisonnement à l'origine de cette motion.
:
Monsieur le Président, nous étudions aujourd'hui le projet de loi , le premier projet de loi omnibus des conservateurs depuis la présentation de leur budget de 2013. Il est un peu moins excessif que les projets de loi et qui ont été présentés l'an dernier, mais il n'en est pas moins un projet de loi omnibus qui met dans le même sac des dispositions sur des sujets distincts. D'après mon calcul, il contient des mesures qui touchent au moins 18 portefeuilles du gouvernement.
Au bout du compte, le gouvernement forcera les députés à se prononcer sur toutes les dispositions par un seul vote. Cela dénue le vote de tout sens, car il touche un trop grand nombre de sujets qui n'ont aucun lien entre eux. Ce faisant, la démocratie est encore compromise.
Il ne fait aucun doute que le projet de loi contient certaines mesures qu'on pourrait appuyer de façon générale, comme l'augmentation de l'allocation pour les anciens combattants, la question du crédit d'impôt à l'adoption, l'ajout de mesures incitatives pour encourager les dons de charité, la prolongation de la déduction pour amortissement et l'augmentation du transfert de la taxe sur l'essence.
Cependant, ces éléments positifs sont malheureusement mélangés à des mesures très néfastes, en particulier les importantes augmentations des taxes qui toucheront surtout les Canadiens de la classe moyenne. Nous ne pouvons pas appuyer ces mesures et nous ne les appuierons pas.
Le budget de 2013 est conçu pour entretenir plusieurs illusions. La première est le mythe selon lequel les conservateurs sont les gestionnaires de l'économie compétents qu'ils prétendent être. Examinons plutôt les faits.
Lorsqu'ils sont arrivés au pouvoir en 2006, leurs prédécesseurs libéraux leur ont légué 10 budgets équilibrés consécutifs, un excédent annuel qui tournait autour de 13 milliards de dollars, une dette peu élevée, un fardeau fiscal peu élevé, des taux d'intérêt bas et stables, un Régime de pensions du Canada solide, des cotisations à l'assurance-emploi qui diminuaient progressivement, des taux de croissance économique annuels d'au moins 3 %, le meilleur système bancaire au monde, les meilleurs paiements de transfert aux provinces et aux territoires jamais vus, des investissements graduels dans la garde d'enfants, les compétences et l'apprentissage, les sciences et l'innovation, l'intégrité environnementale, les échanges commerciaux, ainsi que la création, nette, d'un demi-million de nouveaux emplois. C'est ce dont les conservateurs ont hérité. C'est ce qu'ils ont reçu pour commencer en 2006.
À titre de parenthèse historique intéressante, avant que les conservateurs n'héritent de 10 budgets équilibrés et d'excédents substantiels de la part des libéraux, la dernière fois qu'un gouvernement conservateur avait équilibré un budget au Canada était en 1912, il y a 101 ans. Pour la petite histoire, le premier ministre de l'époque était Robert Borden, qui avait été enseignant. Il a hérité, lui aussi, d'un excédent de son prédécesseur, sir Wilfrid Laurier. Malheureusement, il n'a réussi à le conserver que pendant un an avant de tomber en déficit.
Le gouvernement conservateur actuel a agi de la même façon en dépensant sans compter et en présentant des budgets imprudents. Entre 2006 et 2008, il a réussi à faire replonger le Canada dans le déficit, et ce avant, et non à cause de la récession qui a frappé à la fin de 2008. Depuis, il n'est pas parvenu à rétablir l'équilibre budgétaire.
Avec le budget de 2013, les conservateurs prétendent qu'ils vont éliminer comme par magie le déficit d'ici 2015. Intéressant, n'est-ce pas? Ils prévoient équilibrer le budget juste avant les prochaines élections fédérales. Un examen plus attentif de leurs plans financiers permet, à juste titre, d'émettre des réserves à ce sujet. Voici quelques-uns de leurs tours de passe-passe financiers.
Premièrement, ils se fondent sur des prévisions de croissance trop optimistes. Pour gonfler les recettes de l'État, les conservateurs ont fondé leur planification financière sur des prévisions de croissance économique optimistes. Ils ne tiennent pas compte du fait que, ces dernières années, leurs prévisions se sont toujours révélées fausses. À maintes reprises, ils ont dû revoir à la baisse leurs prévisions initiales, comme le Fonds monétaire international et la Banque du Canada l'ont fait encore une fois le mois dernier.
Deuxièmement, ils ont des réserves insuffisantes. Afin de créer l'illusion d'une force et d'une souplesse financières supérieures à la réalité, les conservateurs ont sous-estimé les réserves qui devraient servir d'amortisseurs financiers pour les Canadiens en cas d'éventuelles surprises désagréables sur le plan économique. Ces réserves devraient augmenter au cours des prochaines années car les risques seront plus élevés, mais le gouvernement conservateur a bêtement gelé le montant de ses réserves futures, ce qui signifie qu'il ne se prémunit pas adéquatement contre des risques éventuels.
Troisièmement, ils surestiment les ressources budgétaires inutilisées. Lorsqu'un ministère ne dépense pas la totalité du budget annuel qui lui a été alloué, les sommes non dépensées retournent tout simplement au Trésor. Dans leur budget, les conservateurs comptent sur des sommes inutilisées très importantes au cours des prochaines années. En fait, cela fait partie de leurs calculs. Autrement dit, ils comptent faire des annonces retentissantes concernant de nouvelles dépenses importantes, sans jamais investir d'argent.
Quatrièmement, ils font preuve d'un optimisme exagéré quant à la lutte contre les fraudeurs de l'impôt. Même s'il est vraiment nécessaire de débusquer ceux qui ne paient pas leur juste part d'impôt, les affirmations des conservateurs en matière d'équilibre budgétaire sont fondées en grande partie sur le fait qu'ils comptent récupérer des milliards de dollars en impôts impayés, ce qui semble hautement improbable vu qu'ils sabrent dans les ressources dont le ministère du Revenu a besoin pour débusquer les fraudeurs.
Cinquièmement, ils coupent dans les grands programmes. Dans certains cas, comme celui des infrastructures, le gouvernement se targue d'augmenter les investissements; or, en plus d'être hypothétiques, les hausses annoncées ne se concrétiseront que plus tard, dans la deuxième moitié de la décennie, c'est-à-dire bien après 2015 et la fin de la présente législature. Que c'est pratique. C'est un vieux truc qu'on appelle regroupement sur plusieurs années et concentration en fin de période. Quand le gouvernement n'a rien à annoncer, il étend ses prévisions sur plusieurs années et prétend qu'il va augmenter les dépenses dans 5 ou 10 ans, alors qu'il les réduit à courte échéance. C'est ce qui se passe présentement. En réalité, le budget de Chantiers Canada a été amputé de 1,5 milliard de dollars cette année, de 1,5 milliard l'année prochaine et de 1 milliard l'année suivante. Quant aux augmentations — hypothétiques —, elles n'auront lieu qu'après 2015.
Sixièmement, ils affirment des choses sans avoir quoi que ce soit pour étayer leurs dires. Grâce à tous les trucs que je viens d'expliquer, et dont le but est de faire croire aux gens que le budget sera équilibré en 2015, les conservateurs vont affirmer qu'ils ont atteint leur cible budgétaire juste avant de déclencher des élections, mais surtout, juste avant que nous ayons la preuve que c'est faux. Étant donné la manière dont se déroule le cycle financier, le rapport de vérification des livres comptables du gouvernement pour l'exercice financier de 2015 ne sera rendu public que bien plus tard, pas avant 2016, en fait, c'est-à-dire longtemps après les prochaines élections. Voilà pour l'illusoire compétence budgétaire et économique des conservateurs.
Me voici à la deuxième illusion, celle selon laquelle les conservateurs n'en ont que pour les emplois et la formation professionnelle et qui les fait se vanter autant de leur nouvelle subvention pour l'emploi. La en parle quasiment chaque jour à la Chambre. Mais encore là, ce n'est que de la fiction, de la poudre aux yeux. Cette subvention n'existe pas.
Les ententes sur le marché du travail, elles, existent vraiment, et depuis la fin des années 1990. Il s'agit d'ententes entre le gouvernement du Canada et l'ensemble des provinces sur la formation de la main-d'oeuvre. La dernière version des ententes sur le marché du travail a été négociée il y a plus ou moins cinq ans, et leur valeur combinée avoisine les 2,5 milliards de dollars. Chaque année, le gouvernement fédéral transfère ainsi les sommes convenues aux provinces, qui s'en servent pour créer des programmes et des services dans le domaine de la formation et de l'emploi qui répondent à leurs besoins. Ce sont les provinces qui voient à leur conception. Voilà ce qui existe aujourd'hui.
Le gouvernement conservateur voulait faire croire que le budget de 2013 prévoit des mesures concernant les compétences et les emplois. Qu'il y ait à la fois des emplois sans travailleurs pour les combler et des chômeurs qui ne trouvent pas de boulot constitue l'un des principaux problèmes économiques qui touchent actuellement le Canada. Le gouvernement voulait faire croire qu'il en était conscient et qu'il prend des mesures pour y remédier.
Le gouvernement n'était cependant pas prêt à faire de nouveaux investissements pour apporter une contribution réelle en matière de formation professionnelle. Il a plutôt fait semblant d'agir et de faire quelque chose à propos des emplois et de la formation. Essentiellement, le gouvernement propose de récupérer des provinces la somme de 2,5 milliards de dollars qu'il investit chaque année dans le marché du travail et de renégocier l'entente avec les gouvernements provinciaux. C'est tout. Cela revient à recycler de l'argent déjà investi. Il n'y a rien de plus, rien de neuf. Il n'y a aucun investissement supplémentaire de la part du gouvernement fédéral.
Les provinces devront contribuer davantage, tout comme le secteur privé. Cela pourrait en fait réduire la formation professionnelle dans certains secteurs et certaines provinces, car parmi ces autres partenaires, c'est-à-dire les provinces et le secteur privé, certains pourraient ne pas être en mesure de verser autant que le gouvernement fédéral. Même le trésorier provincial de l'Alberta a dit ne pas savoir si la province voudrait participer à ce genre d'initiative.
Bref, il n'y a aucun nouvel investissement ni investissement supplémentaire de la part du gouvernement fédéral en matière de formation. C'est une illusion visant à créer l'impression qu'il se passe quelque chose de nouveau, alors qu'il n'en est rien. C'est tragique, surtout pour les jeunes Canadiens en quête d'espoir et de possibilités.
Voici les chiffres. Aujourd'hui, il y a au-delà de 212 000 jeunes Canadiens de moins sur le marché du travail par rapport à ce qu'on observait avant le début de la récession, en 2008. Le taux de chômage chez les jeunes demeure constant, à 14,2 %. C'est presque deux fois plus que chez les autres Canadiens. Il y a en fait 404 000 jeunes sans emploi. Pire encore, 171 000 autres ont simplement jeté l'éponge et quitté le marché du travail. Le gouvernement et le budget ne font qu'appliquer un cataplasme sur une jambe de bois. Ce n'est tout simplement pas suffisant.
Autre fabrication, la troisième, le gouvernement prétend faussement qu'il n'augmente pas le fardeau fiscal. C'est complètement faux, et c'est l'une des principales raisons pour lesquelles nous ne pouvons pas appuyer le projet de loi . Il augmente le fardeau fiscal, surtout pour les Canadiens de la classe moyenne et tous ceux qui travaillent fort pour joindre les rangs de la classe moyenne. Cela se produit de dizaines de façons sournoises. Les conservateurs proposent une nouvelle taxe déguisée sur les coffres bancaires qui représente 40 millions de dollars par année. Pour certains services médicaux, on parle de 2 millions de dollars par année. Les nouvelles mesures fiscales que les conservateurs veulent imposer aux caisses de crédit représentent 75 millions de dollars par année. Ce ne sont là que quelques exemples.
Cependant, parmi les hausses déguisées du fardeau fiscal proposées par les conservateurs, il y en a trois qui frappent particulièrement fort la classe moyenne. Il s'agit des mesures fiscales concernant les dividendes des petites entreprises, les charges sociales et les produits de consommation importés.
Premièrement, il y a la taxe que les conservateurs veulent imposer aux petites entreprises et qui lui permettra de prélever 550 millions de dollars par année auprès des petites entreprises, ce qui nuira à la classe moyenne.
Deuxièmement, il y a l'augmentation des cotisations d'assurance-emploi, mesure qui permettra au gouvernement d'empocher 600 millions de dollars chaque année et nuira également à la classe moyenne. À titre de comparaison, lorsque le gouvernement libéral a été aux prises, dans les années 1990, avec une crise de l'emploi, il n'a pas augmenté les cotisations d'assurance-emploi. En fait, nous les avons réduites à 12 reprises pour un total de 40 %. Les employeurs et les employés ont économisé des milliards de dollars, et 3,5 millions d'emplois ont ainsi été créés, net. Le bilan des conservateurs est diamétralement opposé au nôtre.
Enfin, la troisième hausse de taxe des conservateurs à laquelle nous nous opposons est l'augmentation des droits de douane. Il s'agit d'une taxe sur l'importation qui coûtera environ 333 millions de dollars chaque année aux Canadiens de la classe moyenne.
Le prix des balayeuses augmentera de 5 %; celui des bicyclettes, de 4,5 %; celui des poussettes, de 3 %, celui des fournitures scolaires en plastique, de 3,5 %; celui des ciseaux, de 11 %; celui des fours et des cuisinières, de 3 % et celui des cafetières, de 4 %. Les perruques, pensons notamment aux perruques que portent les gens atteints du cancer, connaîtront une énorme augmentation de prix de 15,5 %. Le prix des clés USB augmentera de 6 %, celui des couvertures, de 5 %; celui des brosses à dent, de 2 %; celui des oreillers, de 6 %; celui des réveille-matin, de 6%. Il y a des dizaines et des dizaines de produits qui sont importés ici.
Le gouvernement justifie ces augmentations des droits de douane en affirmant qu'il souhaite seulement donner un avantage aux pays dont l'économie est fragile. Or, lorsque le gouvernement impose une telle augmentation, ce ne sont pas les autres pays qui perçoivent ou qui paient ces droits de douane. C'est le Canada qui les perçoit et ce sont les Canadiens qui les paient. Et ce sont les familles de la classe moyenne qui devront composer avec cet alourdissement du fardeau fiscal que le Canada s'inflige à lui-même. Voilà pourquoi nous ne pouvons pas appuyer cette mesure.
Lorsque les mesures que j'ai mentionnées auront été mises en oeuvre — ainsi que d'autres taxes camouflées dans la mesure législative —, les Canadiens se verront imposer un fardeau de plus de 2 milliards de dollars par année en nouvelles taxes conservatrices. Ce sont les familles de la classe moyenne qui auront à assumer la majeure partie de cette charge fiscale.
Nous ne voterons pas en faveur de ces mesures aujourd'hui pour des raisons fondamentales d'intérêt public, et parce que le gouvernement tente de camoufler ces nouvelles taxes et d'en nier l'existence. Nous ne pouvons appuyer une telle tromperie. Les libéraux s'opposent au projet de loi .
Par conséquent, je propose, avec l'appui du député de :
Que la motion soit modifiée par substitution, aux mots suivant le mot « Que », de ce qui suit:
la Chambre refuse de donner deuxième lecture au projet de loi C-60, Loi portant exécution de certaines dispositions du budget déposé au Parlement le 21 mars 2013 et mettant en œuvre d’autres mesures (Loi no 1 sur le plan d’action économique de 2013), parce qu’il:
a) augmente les impôts des Canadiens de la classe moyenne afin de payer le gaspillage des conservateurs;
b) n’infirme pas la décision du gouvernement d’augmenter les tarifs douaniers sur des articles comme les landaus, les vélos, les chauffe-eau domestiques, les radiateurs électriques, le matériel scolaire, les fours, les cafetières, les perruques des personnes vivant avec le cancer et des couvertures;
c) augmente les impôts des petites entreprises à hauteur de 2,3 milliards de dollars sur cinq ans, causant ainsi directement du tort à 750 000 Canadiens et mettant en péril les emplois des Canadiens;
d) augmente les impôts des coopératives de crédit à hauteur de 75 millions de dollars par année, ce qui constitue une attaque contre les Canadiens des régions rurales et l’économie rurale du Canada;
e) ajoute la TPS/TVH à certains services de soins de santé, notamment les interventions médicales que requièrent les victimes de la criminalité pour faire valoir leur cas devant les tribunaux;
f) ne prévoit aucune stratégie d’emploi pour les jeunes afin d’aider les jeunes canadiens désespérément à la recherche d’un emploi;
g) ignore les besoins urgents des peuples autochtones.
:
Monsieur le Président, je vais partager mon temps de parole avec le député de .
Monsieur le Président, je suis très heureux d'intervenir en faveur du Plan d'action économique de 2013 du gouvernement conservateur, qui sera mis en oeuvre grâce au projet de loi , la Loi no 1 sur le plan d’action économique de 2013. C'est une mesure positive qui permettra au Canada de poursuivre sur sa lancée de création d'emplois, de croissance et de prospérité à long terme. Bon nombre des mesures contenues dans le projet de loi C-60 visent à renforcer notre économie et à assurer un avenir prospère à tous les Canadiens.
Toutefois, le gouvernement comprend également qu'une société prospère doit pouvoir répondre aux besoins de tous les Canadiens, y compris les plus vulnérables. C'est pourquoi je suis fier que le gouvernement déploie tant d'efforts pour appuyer le secteur caritatif.
Les organismes de bienfaisance jouent un rôle important dans nos collectivités. Il est essentiel que nous le soulignions et que nous appuyions cet excellent travail. Je dois dire que je ne cesse d'être impressionné par le travail remarquable des organismes de bienfaisance, et j'aimerais les en féliciter, en particulier les bénévoles, qui s'efforcent d'améliorer la qualité de vie de leurs concitoyens en général.
Dans ma circonscription, , j'ai été témoin de la collaboration entre des organismes caritatifs et des bénévoles, qui sont déterminés à changer les choses dans la collectivité, de même que de leur engagement, ce qui m'a motivé à me concentrer sur le soutien accordé au secteur caritatif. En tant que député, j'ai défendu activement les intérêts des organismes caritatifs, sensibilisé la population au travail important qu'ils accomplissent dans les collectivités et été leur porte-parole au Parlement.
En 2010, j'ai présenté une motion à la Chambre, qui a poussé le Comité des finances à mener un examen du régime fiscal actuel et à envisager des changements qui pourraient motiver les gens à donner plus. Tous s'entendent pour dire que ce fut un exercice très valable, qui a rassemblé des représentants d'organismes caritatifs, des spécialistes et des intervenants et a donné lieu à des discussions approfondies sur les enjeux qui touchent ce secteur et les possibilités qui lui sont offertes. J'aimerais remercier les membres du Comité des finances de leur excellent travail, de même que les témoins, qui ont mis leur expertise à contribution et nous ont présenté des suggestions.
Le rapport du comité, qui a été déposé à la Chambre en février dernier, comprend plusieurs recommandations visant à donner lieu à des changements positifs dans ce secteur, en mettant l'accent sur les incitatifs fiscaux, la transparence, la réduction des tracasseries administratives pour les organismes caritatifs et, bien entendu, la sensibilisation accrue de la population.
En présentant le projet de loi , le gouvernement donne suite aux recommandations énoncées dans le rapport en créant un super crédit destiné aux premiers donateurs. Cette nouvelle mesure novatrice augmenterait la valeur du crédit d'impôt pour les dons de charité de 25 % dans le cas des dons en espèces admissibles d'un maximum de 1 000 $ faits au cours d'une année d'imposition donnée, si le contribuable ou son conjoint n'ont pas réclamé le crédit depuis 2007.
Il s'agit d'une solution créative grâce à laquelle nous pourrons accroître le nombre de donateurs, un enjeu qui a été soulevé pendant l'étude en comité. Les témoins ont mentionné qu'il est nécessaire de favoriser une culture du don et souligné que les incitatifs fiscaux pouvaient jouer un rôle à cet égard, non seulement en augmentant le nombre de nouveaux donateurs, mais aussi en encourageant ceux qui donnent déjà à donner encore plus. En effet, des études ont montré que 25 % des donateurs versent près de 85 % de tous les dons de charité. En d'autres mots, les organismes caritatifs comptent sur un petit nombre de gens qui font des dons importants. En outre, le montant des dons augmente en fonction de l'âge, et les Canadiens plus âgés ont tendance à donner plus.
C'est pour cette raison que je crois que le super crédit destiné aux nouveaux donateurs créerait de nouvelles perspectives de soutien aux organismes caritatifs. Ce crédit ferait en sorte qu'il serait beaucoup plus attrayant pour les jeunes Canadiens qui le peuvent de faire un premier don à un organisme caritatif, ce qui aurait des répercussions positives immédiates sur le secteur caritatif.
En fait, d'après un sondage mené récemment par BMO Banque privée Harris, cette initiative contribuerait grandement à l'atteinte de ces objectifs. Dans le communiqué de presse qui annonce les résultats du sondage, on apprend que près de 70 % des Canadiens soutiennent le super crédit pour premier don de bienfaisance présenté dans le budget fédéral. De plus, 93 % des Canadiens sont d'avis que le crédit suscitera davantage de dons ou fera en sorte de maintenir le niveau de soutien actuel. Enfin, 50 % des Canadiens de 18 à 34 ans indiquent que la nouvelle mesure les incitera fortement à donner davantage.
Le secteur caritatif se réjouit aussi de cette mesure, car elle permettra de rajeunir le bassin de donateurs et favorisera une augmentation des dons. Imagine Canada, qui a proposé un crédit d'impôt élargi, a vu le Comité des finances approuver cette suggestion dans son rapport, à la condition toutefois que le budget soit équilibré. L'organisme a accueilli chaleureusement le nouveau super crédit, qu'il considère comme un pas dans la bonne direction. Il souligne dans un communiqué de presse, qu'« il s'agit d'un investissement important dans nos communautés en cette période de restrictions financières continues ». Cette réaction immédiate et positive est fort encourageante. Elle démontre qu'un petit changement peut parfois avoir de grands effets.
Par ailleurs, je crois que le super crédit pour premier don de bienfaisance donnera aux organismes caritatifs la chance d'établir des relations fructueuses avec une nouvelle génération de donateurs. Si on amène les jeunes à participer, si on leur montre que leur contribution peut vraiment faire une différence dans nos collectivités, ces nouveaux donateurs contribueront longtemps au secteur caritatif, un secteur important. Cette nouvelle initiative fera aussi connaître les avantages fiscaux que procurent les dons de charité. Comme je l'ai mentionné plus tôt, c'était l'une des principales recommandations contenues dans le rapport du Comité des finances.
C'est déjà en train de se produire dans l'ensemble du secteur caritatif canadien. En fait, certains organismes caritatifs parlent déjà du nouveau super crédit sur leur site Web pour tenter de convaincre des jeunes et des gens n'ayant jamais fait de dons de participer à leurs campagnes de financement. Ces organismes comprennent la fondation SickKids, Timbres de Pâques et un certain nombre de petits organismes caritatifs qui profitent de l'occasion pour informer leurs donateurs potentiels des crédits d'impôt auxquels ils pourraient avoir droit. Toutes ces mesures visent essentiellement à assurer la viabilité à long terme du secteur caritatif.
Le gouvernement n'hésite jamais à prendre des mesures pour aider les organismes caritatifs et, depuis 2006, il augmente constamment le crédit d’impôt pour dons de bienfaisance. Dans le budget de 2006, nous avons exonéré de l’impôt sur les gains en capital les dons de titres cotés en bourse à des organismes de bienfaisance publics. Nous avons également étendu l'exemption aux dons de terres écosensibles à des organismes publics de conservation. Dans le budget de 2007, nous avons éliminé l’impôt sur les gains en capital applicable aux dons de titres cotés en bourse à des fondations privées. Dans le budget de 2010, nous avons réformé davantage les règles concernant le contingent des versements pour les organismes de charité, allégeant ainsi les formalités administratives qui leur sont imposées afin qu'ils puissent consacrer plus de temps et de ressources à leurs activités de bienfaisance.
En ma qualité de député de Kitchener—Waterloo, j'ai déployé beaucoup d'efforts pour aider les organismes caritatifs du pays. J'ai notamment présenté ma première motion d'initiative parlementaire, qui a donné lieu à une étude importante sur le secteur caritatif et, plus récemment, j'ai présenté le projet de loi d'initiative parlementaire , qui propose de prolonger l'échéance pour les dons de bienfaisance.
En conclusion, je suis extrêmement heureux que le gouvernement prenne des mesures concrètes pour aider les organismes caritatifs et assurer leur viabilité. J'encourage donc tous les députés à appuyer la totalité des mesures importantes prévues dans le projet de loi , y compris le crédit pour premier don de bienfaisance dont bénéficieront les organismes caritatifs, les donateurs et l'ensemble de la société.
:
Monsieur le Président, je suis content de pouvoir dire quelques mots sur le Plan d'action économique de 2013, qui me semble être un excellent budget.
On peut voir clairement la différence entre les partis politiques représentés à la Chambre. De ce côté-ci, il y a les conservateurs, qui se portent à la défense de notre économie, ce qui crée des emplois en plus grand nombre et de meilleure qualité pour les Canadiens.
En face, les députés défendent les banques, les fabricants chinois de vélos et d'autres manufacturiers, ailleurs. Au lieu de soutenir l'industrie manufacturière d'ici, ils défendent les manufacturiers chinois. C'est tout à fait absurde et, bien franchement, les Canadiens leur en tiendront rigueur aux prochaines élections.
Parlons plutôt des choses positives qui se trouvent dans le budget que nous proposons pour favoriser notre économie et permettre aux Canadiens d'améliorer leur qualité de vie.
Dans ma circonscription, , les employeurs ont du mal à combler leurs postes vacants. Il n'y a pas assez de travailleurs. Peu importe qu'on cherche à embaucher des préposés aux lave-autos, des serveurs chez Tim Hortons ou même des avocats ou des médecins, il n'y a pas assez de travailleurs. Et notre revenu familial moyen est le plus élevé du Canada. Oui, dans ma ville, Fort McMurray, le revenu familial moyen est de 185 000 $.
J'aime beaucoup la subvention canadienne pour l'emploi, qui vise à trouver des gens aux compétences appropriées pour combler des postes dans les domaines où la demande est forte. Il s'agit d'une subvention tripartite de 15 000 $. Les provinces, le gouvernement fédéral et les employeurs travaillent de concert afin de trouver des travailleurs qui combleront les emplois disponibles. C'est une initiative vraiment importante et vraiment positive. Il ne s'agit pas de faire la charité, mais bien de donner un coup de pouce. Et c'est exactement ce que nous faisons, en collaboration avec les autres gouvernements et les employeurs.
Une autre mesure qui me plaît beaucoup, c'est celle qui consiste à utiliser le Fonds de la taxe sur l'essence pour construire des infrastructures partout au pays, une initiative qui crée de l'emploi. C'est une mesure très importante. Comme on nous l'a souvent signalé, et comme nous l'avons vu nous-mêmes en parcourant le Canada, les besoins en infrastructures se chiffraient à 123 milliards de dollars quand nous sommes arrivés au pouvoir. Il faut du temps pour combler un tel déficit. C'est pourquoi notre budget consacre aux infrastructures l'un des investissements les plus élevés de l'histoire du Canada, soit 33 milliards de dollars.
La Fédération canadienne des municipalités et des gens de partout au pays nous ont dit clairement qu'il s'agissait d'excellentes initiatives, grâce auxquelles la qualité de vie des Canadiens demeurera l'une des meilleures au monde. En effet, ces initiatives permettront de réparer les nids-de-poule, de construire de nouvelles routes, de réduire la congestion routière et de voir à l'infrastructure de l'eau potable et des égouts. C'est exactement ce que nous faisons dans ce budget, en collaboration avec les provinces, les territoires, les municipalités et maintenant les employeurs.
Par ailleurs, nous apportons des changements au programme des travailleurs étrangers temporaires. D'un côté, il manque d'employés à Fort McMurray pour combler tous les postes, particulièrement dans le secteur des services. Les travailleurs de ce secteur contribuent à la qualité de vie des employés très bien payés de cette région, dont le revenu familial moyen s'élève à 185 000 $. D'un autre côté, les députés savent que ce programme a donné lieu à des abus. Le a donc présenté un plan, une stratégie, afin que les employeurs ne puissent plus abuser du programme.
Il faut toujours faire des ajustements. La législation a toujours besoin d'être modifiée pour qu'il demeure inacceptable pour des personnes, des entreprises ou des employeurs de profiter du système au détriment de l'économie canadienne et des Canadiens en général.
Dans ce cas particulier, les travailleurs syndiqués et les autres travailleurs de ma circonscription m'ont indiqué nettement qu'ils souhaitaient que des changements soient apportés au Programme des travailleurs étrangers temporaires. Nous sommes là pour servir les Canadiens, et les emplois devraient leur être offerts en premier, peu importe dans quelle partie du pays ils habitent.
Nous avons en outre prolongé pour deux ans la déduction pour amortissement accéléré de manière à favoriser les investissements des fabricants canadiens, ce qui signifie que les entreprises achèteront de l'équipement, et nous espérons que ce sera de l'équipement canadien. Quelqu'un devra s'assurer que l'équipement fonctionne bien, ce qui signifie que des gens devront être formés. Ce seront des emplois canadiens. Puis, les employeurs devront voir à disposer d'une main-d'oeuvre compétente pour exploiter la machinerie.
C'est un coup de pouce aux employeurs pour les encourager à acheter de la nouvelle machinerie. Il y a un avantage fiscal à le faire, car le paiement des impôts est reporté un peu, et il y a un net avantage financier à le faire.
D'un bout à l'autre de la chaîne de montage de cette entreprise de fabrication oeuvreront des Canadiens dont les produits seront canadiens. C'est avantageux pour tous les fabricants canadiens. C'est avantageux pour le Sud-Ouest de l'Ontario, pour le Québec et pour d'autres endroits où le secteur de la fabrication a été frappé. Le gouvernement conservateur est là pour aider le secteur de la fabrication au pays, et il continuera de le faire.
Nous adoptons aussi d'autres mesures intéressantes. Nous fournissons 165 millions de dollars de financement à Génome Canada. Je sais que cette entreprise est très populaire à certains endroits au pays et qu'elle l'est moins ailleurs, là où les gens ne sont pas au courant de ses activités. Cette entreprise veille à ce que les Canadiens soient à l'avant-garde de la recherche et du développement. Quel que soit précisément son domaine, Génome Canada sera au premier rang mondial. Lors des audiences du Comité des finances, des témoins nous ont indiqué clairement que Génome Canada était à l'avant-garde de son domaine, et le gouvernement continuera de lui fournir du financement pour que les Canadiens aient les meilleurs emplois possible grâce à la recherche et au développement.
Nous nous préoccupons également des jeunes. Le taux de chômage est bas en général, mais il est élevé chez les jeunes. Il est cependant très faible comparativement aux taux observés dans le reste du monde, et nous allons travailler auprès des jeunes pour combler ces emplois. Nous investirons 8 millions de dollars dans la Fondation canadienne des jeunes entrepreneurs, qui fournit des conseils à cette clientèle.
Je suis moi-même père de trois enfants dans la vingtaine, alors je sais combien il leur est difficile de trouver un emploi dans certains secteurs, surtout au niveau d'entrée dans le secteur des services. La fondation conseillera les gens qui souhaitent lancer une nouvelle entreprise, des gens qui veulent s'embarquer dans un projet qu'il leur serait impossible d'entreprendre autrement ou pour lequel ils n'ont pas les compétences nécessaires. Pour notre gouvernement, les jeunes d'aujourd'hui représentent l'avenir. C'est à travers les jeunes, la qualité de vie et une solide économie que nous allons bâtir l'avenir du Canada.
Nous verserons également 5 millions de dollars en 2013-2014 à l'organisme Indspire, afin d'offrir des bourses d'études et de perfectionnement postsecondaires aux étudiants inuits et des Premières Nations. Ce programme est important pour toutes les régions du Canada, mais surtout pour notre économie. Nous prenons cette mesure parce que des témoins ont déclaré devant le Comité des finances qu'il existe un lien très net entre la prospérité des collectivités autochtones et le secteur des ressources naturelles.
C'est exact. Les activités du secteur des ressources naturelles se tiennent en général dans les régions éloignées du Nord du Canada, souvent là où vivent des collectivités autochtones. Voilà l'occasion de faire en sorte que les capitaines de l'industrie soient issus, comme il se doit, de ces collectivités. Non seulement ils devraient être les premiers considérés pour ces emplois, mais ils devraient aussi être les chefs de file du pays dans ce secteur.
À Fort McMurray, région riche en sables bitumineux, les collectivités autochtones sont en général très prospères. Leur étroite collaboration avec l'industrie a donné lieu à de belles réussites pour les autochtones et pour les collectivités. Fort McKay constitue un parfait exemple. J'irais jusqu'à dire qu'il s'agit d'un des plus beaux exemples de réussite au pays, en ce qui concerne les collectivités autochtones.
Nous modernisons également la Loi sur Investissement Canada afin de clarifier davantage les règles relatives aux investissements étrangers au Canada et les examens en matière de sécurité nationale. Les investissements étrangers préoccupent également mes électeurs, qui me l'ont clairement indiqué. Ils s'inquiètent du fait que la Chine et d'autres pays investissent par exemple dans les sables bitumineux, ou dans des industries clés comme celles de l'uranium ou de la potasse. Les Canadiens veulent que ces industries continuent d'appartenir à des Canadiens, d'être gérées par des Canadiens et d'employer des Canadiens. Cela les inquiète. Ils ont confiance que nous agissons dans leur intérêt.
Il ne me reste pas beaucoup de temps, mais je tiens à parler brièvement d'un sujet qui m'est cher.
Le gouvernement a investi des sommes record dans les infrastructures du pays. J'ai parlé de 33 milliards de dollars, mais il s'agit en fait de 45 milliards de dollars pour la même période. Il s'agit de l'investissement le plus important effectué par un gouvernement dans l'histoire du Canada.
Les gens se demanderont peut-être ce que cela va leur apporter. Cela va leur donner des emplois. Cela va aussi leur donner des ponts et des routes en meilleur état, ainsi que des infrastructures d'une autre nature, sociale par exemple. Cela va leur apporter une meilleure qualité de vie.
Il y a notamment le Fonds d'amélioration des collectivités, assorti d'une enveloppe de 32,2 milliards de dollars, qui assurera un financement stable pour des projets d'infrastructure communautaire. La Fédération canadienne des municipalités, des maires et des provinces nous ont dit avoir besoin d'un financement stable, prévisible et à long terme afin de savoir quelles sommes ils pourront dépenser dans l'avenir. Comme n'importe quelle entreprise, ils ont besoin de savoir à quel moment ils vont recevoir cet argent. Si on leur dit simplement qu'ils vont recevoir un certain montant chaque année sans qu'ils s'y attendent, comment vont-ils pouvoir planifier à long terme? C'est impossible.
Le gouvernement compte effectuer divers autres investissements dans les infrastructures afin de faire fond sur notre Plan d'action économique. Nous allons accorder la priorité aux Canadiens, pour les Canadiens, pour l'économie canadienne et pour l'avenir du Canada.