Le Comité permanent de la condition féminine (le
Comité) a convenu, en novembre 2013, de mener une étude sur les troubles de
l’alimentation chez les filles et les femmes au Canada. Le Comité a adopté la
motion suivante :
Que, conformément au
paragraphe 108(2) du Règlement, le Comité mène une étude sur les troubles
de l’alimentation chez les filles et les femmes, y compris la nature de ces
troubles, les traitements les plus efficaces et les endroits où ils se donnent,
la façon dont les médecins peuvent mieux s’informer des troubles de
l’alimentation et de leurs traitements, les facteurs qui empêchent de mieux
aider les filles et les femmes atteintes de troubles de l’alimentation et les
ressources dont les parties prenantes ont besoin pour améliorer la vie des
personnes atteintes.
Le Comité a entendu des responsables de Condition
féminine Canada, de Santé Canada, de l’Agence de la santé publique du Canada et
des Instituts de recherche en santé du Canada. Il a recueilli les témoignages
de 27 témoins, 4 à titre personnel et les autres comme porte-parole de 20 organisations,
dans le cadre de 9 audiences tenues du 28 novembre 2013 au 5 mars 2014.
Plusieurs organisations, bon nombre ayant témoigné devant le Comité, ont
présenté des mémoires et des exposés, ainsi que des réponses de suivi aux
questions des membres du Comité.
Le présent rapport résume les témoignages
recueillis dans le cadre de l’étude sur la nature des troubles de
l’alimentation et explore plusieurs des thèmes abordés pendant les audiences.
Ces thèmes forment l’assise des recommandations présentées à la fin de certains
chapitres du rapport.
Tant les membres du Comité que les témoins ont
reconnu l’importance de l’étude. Celle-ci a permis de mettre en évidence un
trouble de la santé mentale souvent méconnu et marginalisé qui touche, à un
moment donné ou à un autre, de 600 000 à 990 000 personnes environ au
Canada, ainsi que leur famille. Comme le Dr Blake Woodside,
directeur médical du programme des troubles de l’alimentation de l’Hôpital
général de Toronto, l’a indiqué :
Enfin, je dois mentionner que les travaux du Comité
revêtent une grande importance à un tout autre égard. De fait, ses travaux
permettent aux personnes atteintes de ces maladies et aux membres de leur
famille d'espérer que des changements puissent survenir au sein de notre
système de soins de santé, d'espérer que la discrimination et l'ostracisme
puissent être atténués et d'espérer que la souffrance liée à ces affections
puisse être éliminée[2].