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RNNR Rapport du Comité

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PARTIE II – LES AVANTAGES SOCIOÉCONOMIQUES DE L’INDUSTRIE PÉTROLIÈRE ET GAZIÈRE

A. Avantages de l’industrie pétrolière et gazière à l’échelle nationale

1. Avantages pour le Produit intérieur brut (PIB) et l’emploi

Dans le cadre de l’étude, Bryan McCrae, directeur général de 3twenty Modular, a indiqué au Comité que l’industrie pétrolière et gazière « a sans aucun doute un effet profond sur l'économie[50] ». Cet effet se fait sentir sur de nombreux aspects de notre vie, du transport abordable à la production efficace d’aliments en passant par la hausse de l’espérance de vie. M. Desrochers a mentionné que :

Nous bénéficions des produits pétroliers en général dans notre vie quotidienne à un niveau que nous ne réalisons même pas. Combien d'entre nous sommes venus en voiture ce matin? Dans quelle matière le siège de votre automobile a-t-il été fabriqué? Les aliments que vous avez mangés ce matin ont probablement été produits avec des engrais issus du gaz naturel. Ils ont probablement été produits en Ontario et le carburant venait probablement de l'Alberta. Vos aliments de ce matin étaient probablement emballés dans du plastique. Comme je l'ai dit, il y a une raison pour laquelle notre qualité de vie est tellement meilleure que celle de nos ancêtres[51].

Selon un document remis par des représentants de Ressources naturelles Canada, en 2012, la contribution de l’industrie au Produit intérieur brut (PIB) du Canada était de 112,4 milliards de dollars[52], ou 6,4 % du total canadien[53]. Les contributions directes au PIB de l’industrie des pipelines d’énergie et des raffineries canadiennes étaient respectivement de 8,8 milliards de dollars et de 2,5 milliards de dollars[54].

Les membres du Comité ont aussi entendu parler des effets directs[55] et indirects[56] de l’exploitation des ressources pétrolières et gazières sur l’emploi au Canada. Selon les estimations, le nombre d’emplois directs pour l’ensemble du secteur pétrolier et gazier se situe entre 100 000 et 200 000 emplois[57]. Environ 17 500 personnes travaillent pour des raffineries canadiennes et plus de 9 000 personnes sont employées par les sociétés qui exploitent les pipelines d’énergie à l’échelle du pays[58]. Mme Dobson a parlé de l’ensemble de la main-d’œuvre du Canada et a souligné que l’industrie pétrolière et gazière représentait environ 1,4 % de la main-d’œuvre travaillant à temps plein au Canada en 2012[59].

Des témoins[60] ont observé que les emplois directs dans l’industrie pétrolière et gazière peuvent sembler relativement peu nombreux comparativement au secteur manufacturier et au secteur de la construction, mais Trevor Harrison, professeur à l’University of Lethbridge et directeur du Parkland Institute, a rappelé que la plupart des emplois associés à la production pétrolière et gazière sont indirects[61]. On estime que chaque puits engendre 13 millions de dollars en investissements directs et crée 40 à 50 emplois directs et indirects[62]. Au total, le secteur pétrolier et gazier crée entre 150 000 et 300 000 emplois indirects[63]. Pendant sa présentation, M. Khosla a fait remarquer ce qui suit :

Bien des gens pensent aux emplois directs ainsi créés, dans le domaine de la construction ou de l’exploitation, mais à l’échelle du pays, le boom énergétique a aussi des retombées secondaires et tertiaires — emplois dans le secteur de l’ingénierie et le secteur manufacturier, emplois dans le domaine financier, technique et scientifique, et j’en passe. Ces emplois profitent à toutes les régions du pays[64].

Dans le même ordre d’idées, Christopher Smillie, conseiller principal au Département des métiers de la construction, FAT-CIO, a dit au Comité que « [ces] emplois en créent d’autres, qui ne se limitent pas au secteur du pétrole et du gaz » et que « [plus] nous investissons dans l’exploitation des ressources et l’infrastructure, plus nous créons des emplois dans les métiers spécialisés[65]». Selon lui :

Ces investissements génèrent de bons chèques de paie qui profitent aux familles canadiennes, des dépenses de consommation, des retombées économiques et une excellente qualité de vie pour les Canadiens de la classe moyenne, qui constitue le moteur de notre économie[66].

Les membres du Comité voulaient aussi connaître les types d’emplois et d’expertise créés par le secteur pétrolier et gazier à l’échelle du pays. M. Khosla a indiqué que l’industrie était très technique et qu’elle créait des emplois spécialisés très payants[67]. Par exemple, à Fort McMurray, « le revenu moyen par ménage [s’élève aux alentours] de 150 000 $ et plus, par famille[68] ». De manière semblable, M. Streeper a indiqué que, dans le nord-est de la Colombie-Britannique, « il est assez courant de voir le citoyen moyen qui travaille dans l’industrie pétrolière et gazière […] toucher un revenu annuel supérieur à 100 000 $[69] ». M. Boag a dit ce qui suit au Comité :

[…] les travailleurs dans les raffineries gagnent bien plus que les salaires moyens, soit deux tiers de plus que la moyenne canadienne et même 50 % de plus que les travailleurs du secteur de la fabrication. Près de 75 % des travailleurs dans les raffineries possèdent des diplômes d’études postsecondaires. Il s’agit de scientifiques, d’ingénieurs, de technologues et de techniciens très compétents, qui gagnent de bons salaires et qui contribuent bien sûr aux collectivités où ils habitent[70].

Mme Annesley a aussi souligné que l’industrie pétrolière et gazière joue un rôle important dans la formation et l’éducation dans les métiers spécialisés au Canada. Selon elle, « de plus en plus, le travailleur moyen est un diplômé d’un collège ou d’un institut technique ». Elle a décrit l’industrie des sables bitumineux comme « un exceptionnel centre de formation spécialisée », où, dans certains cas, les ententes collectives prévoient que jusqu’à 20 % de la main-d’œuvre doit être composée d’apprentis. Selon elle, cela fournit de la formation et des possibilités, qui permettent aux gens de monter rapidement les échelons de l’apprenti[71]. Dans le même ordre d’idées, Jason Myers, président et chef de la direction de Manufacturiers et exportateurs du Canada, a noté que « [l]es sables bitumineux, de par le développement de la mise en valeur énergétique et des ressources qui les caractérisent, fournissent une excellente occasion de développer ces compétences qui sont vraiment en demande partout au pays[72] ».

Néanmoins, plusieurs témoins ont indiqué que la mobilité de la main-d’œuvre et l’accès à une main-d’œuvre qualifiée demeurent de grands défis non seulement pour le secteur pétrolier et gazier, mais aussi pour les industries associées à la chaîne d’approvisionnement, comme la construction et la production manufacturière[73]. Roger Larson, président de l’Institut canadien des engrais, a souligné que la « pénurie de travailleurs qualifiés est un défi pour toutes les régions du pays, mais se fait surtout sentir dans les régions rurales du Canada où les industries fondées sur les ressources sont habituellement concentrées[74] ».

Lorsqu’ils ont parlé du rôle joué par le gouvernement pour remédier à la pénurie de main-d’œuvre qualifiée, plusieurs témoins ont reconnu la valeur du programme gouvernemental récemment annoncé, la Subvention canadienne pour l’emploi[75]. M. Smillie et Mme Annesley ont dit au Comité que le programme Subvention canadienne pour l’emploi est un pas dans la bonne direction. M. Smillie a ajouté que « ce qui plaît le plus [aux membres de l’industrie] à propos de la subvention pour l’emploi, c’est qu’elle est en phase avec ce que sont prêts à faire les employeurs[76] ». Selon lui et selon M. Myers, le programme encourage les entreprises à embaucher des apprentis[77]. Dans le même ordre d’idées, M. Myers a mentionné que la Subvention canadienne pour l’emploi peut « éliminer une partie du risque d’investir dans les jeunes employés[78] ».

En ce qui concerne la question de la mobilité de la main-d’œuvre, M. Smillie a expliqué aux membres du Comité que la reconnaissance des titres de compétence entre les administrations ne pose pas problème grâce au programme du Sceau rouge, qui est en place depuis près de 50 ans. Ce sont plutôt les obstacles financiers associés au fait de se déplacer pour le travail qui nuisent à la mobilité de la main-d’œuvre. C’est pour cette raison que son organisation réclame la création d’un crédit d’impôt pour la mobilité de la main-d’œuvre, que les travailleurs pourraient utiliser pour diminuer leurs frais de déplacement liés au travail[79].

2. Avantages découlant de l’augmentation des recettes gouvernementales

L’industrie pétrolière et gazière contribue aussi de façon importante aux programmes essentiels du Canada, comme les soins de santé, les pensions et l’éducation, par l’entremise des impôts et des redevances qu’elle verse aux gouvernements provinciaux et fédéral. Selon Ressources naturelles Canada, « [de] 2007 à 2011, l’industrie pétrolière a fourni en moyenne aux gouvernements canadiens des revenus de l’ordre de 23,6 milliards de dollars par année, dont 22 tirés des activités en amont d’extraction et de soutien à cette dernière ». Près de 90 % de ces revenus ont été versés aux gouvernements provinciaux[80]. Mme Kenny a parlé expressément des pipelines d’énergie du Canada et a indiqué au Comité que l’industrie verse « […] directement et indirectement aux administrations locales où [elle exerce ses activités] plus de 1 milliard de dollars en taxes municipales, provinciales et fédérales, et [qu’elles] peuvent utiliser ces sommes pour financer des services tels que les soins de santé, les infrastructures et l’éducation[81] ».

En outre, les programmes de soins de santé et les programmes sociaux au Canada sont financés par l’industrie pétrolière et gazière par l’entremise des paiements de péréquation que versent les provinces « nanties » (c.-à-d., l’Alberta, la Colombie-Britannique et la Saskatchewan) aux provinces « moins nanties »[82]. Par exemple, Colleen Mitchell, présidente, Atlantica Centre for Energy, a indiqué au Comité que « les redevances que la Saskatchewan reçoit des secteurs pétrolier et gazier équivalent plus ou moins aux versements de péréquation consentis au Nouveau-Brunswick. Si le gaz naturel était exploité, les redevances auraient une incidence majeure sur le budget de la province[83] ». De manière semblable, Mel Norton, maire de la Ville de Saint John au Nouveau-Brunswick, a fait valoir que la province veut cesser d’être « moins nantie » et vise à faire partie des provinces « nanties »[84]. Il a affirmé : « On constate à quel point l’économie de la Saskatchewan a évolué ces 10 dernières années. La province a opéré un virage à 360 degrés [...] [P]lus de 20 % des recettes de la Saskatchewan proviennent de l’industrie des ressources naturelles, du pétrole et du gaz naturel, alors que cette proportion est de 1 % au Nouveau-Brunswick[85]. »

B. Avantages de l’industrie pétrolière et gazière à l’échelle régionale et municipale

Même si la majorité des activités d’exploration et d’exploitation de l’industrie pétrolière et gazière sont concentrées dans l’Ouest du Canada et à Terre-Neuve-et-Labrador, la chaîne de valeur de l’industrie s’étend à l’ensemble du pays et génère des avantages économiques, en termes de PIB et d’emploi, dans toutes les régions du Canada (voir l’Annexe A). Les investissements dans la production de pétrole et de gaz dans une région du Canada génèrent des besoins en matière de main-d’œuvre, ainsi qu’en matière de biens et services, dans d’autres régions. Cette demande entraîne les effets de la chaîne d’approvisionnement ou effets indirects (p. ex., emplois indirects) et se traduit par d’autres retombées économiques. Par exemple, voici ce que Michael Burt, directeur au Conference Board of Canada, a dit au Comité :

[Il] faut aussi tenir compte des autres incidences de l’industrie pétrolière et gazière. Ces effets indirects prennent diverses formes. Pensons aux investissements des entreprises, à leurs chaînes d’approvisionnement et […] à ce qu’on appelle en économie l’effet induit ou l’effet de revenu, soit le fait que d’autres retombées économiques sont créées lorsque les gens dépensent leur salaire[86].

Au cours de son étude, le Comité a appris que l’industrie pétrolière et gazière exerce une grande influence sur le développement socio-économique des communautés, des petites villes et des municipalités régionales, de même que sur les entreprises qu’on y trouve. Plus particulièrement, l’industrie contribue à la vie familiale et au tissu social grâce aux investissements dans les infrastructures de divertissement, la création d’emploi et les programmes sociaux locaux. Par exemple, Mme Kennedy a fait valoir que « dans le cadre de nos activités, nous devons établir des liens et travailler avec d’autres entreprises et participer à la collectivité, entre autres avec les fournisseurs locaux et les collectivités touchées par le développement énergétique[87] ». Selon elle, « Suncor soutient actuellement 1 300 organismes philanthropiques et sans but lucratif au Canada. En 2013 seulement, nous avons investi plus de 22 millions de dollars dans les communautés[88] ». Dans le nord-est de la Colombie-Britannique, « la vie familiale est devenue excellente » en raison de l’exploitation du gaz naturel[89]. M. Streeper a déclaré : « Nous avons l’eau courante, nous avons un grand centre communautaire pour les loisirs, nous avons de vastes installations récréatives extérieures, nous avons toutes sortes de terrains de baseball et de soccer pour les familles[90]. »

S’exprimant au sujet des pipelines assurant le transport d’énergie, Mme Kenny a souligné qu’en « 60 ans d’existence et de croissance, l’industrie a exercé des activités dans presque toutes les régions du pays[91] ». Selon elle, l’industrie des pipelines investi directement 20 millions de dollars dans les communautés partout au Canada dans des domaines comme l’éducation et les arts[92]. M. Streeper a dit qu’ « [il] pourrai[t] parler longtemps des avantages des pipelines. Par exemple, chaque pipeline est taxé. La municipalité régionale de Northern Rockies y trouve son compte, tout comme le gouvernement provincial[93] ».

Les raffineries ont une importance semblable et sont vues, dans « des collectivités telles que Come By Chance, Saint John, au Nouveau-Brunswick, Lévis, au Québec, Sarnia, Regina et Edmonton, [comme] un des principaux piliers, sinon le principal pilier économique » a indiqué M. Boag au Comité[94]. Le Comité a aussi appris que des milliers de gens traversent le pays pour aller travailler dans les sites de production pétrolière et gazière de l’Ouest du Canada. Des sommes importantes sont ainsi acheminées vers les régions d’où proviennent ces travailleurs sous l’effet de l’envoi de revenu[95]. La présente partie illustre quelques-uns des avantages socioéconomiques que l’industrie pétrolière et gazière procure aux communautés canadiennes et à leurs entreprises.

1. Avantages pour l’Ouest du Canada

Les témoins provenant de l’Ouest du Canada ont affirmé au Comité que l’industrie pétrolière et gazière est bénéfique pour les communautés et les entrepreneurs de la Colombie-Britannique, de l’Alberta et de la Saskatchewan[96]. Par exemple, M. Streeper a indiqué au Comité que la communauté de Fort Nelson dépend entièrement de l’exploration et de l’exploitation pétrolières et gazières : « Tous les emplois sont liés au pétrole et au gaz [dans la municipalité régionale de Northern Rockies] », qu’il s’agisse des emplois directs ou indirects[97]. Il a indiqué que :

Si ce n’était de l’activité des sociétés gazières et pétrolières, beaucoup de collectivités, surtout dans le Nord, disposeraient de revenus très limités pour voir aux besoins de nos citoyens [...] Nous sommes tout à fait en faveur de l’industrie pétrolière et gazière, de ses activités, de l’emploi qu’elle crée et des emplois qu’elle fournit à nos collectivités[98].

M. Streeper a ajouté que « Tout le développement industriel à Fort Nelson repose essentiellement sur l'industrie pétrolière et gazière. Nous avons créé des lotissements industriels dont dépend notre assiette fiscale. Ces taxes compensent le montant payé par les particuliers, de sorte que les sociétés pétrolières contribuent très largement à notre assiette fiscale[99]

Le Comité a aussi pris connaissance des avantages de l’industrie pétrolière et gazière sur le développement des infrastructures communautaires. M. Streeper a dit que l’industrie avait grandement contribué à la construction et à l’amélioration des routes, de l’aqueduc et des systèmes de communication de la municipalité régionale, des infrastructures dont les résidents et les entreprises bénéficient aujourd’hui[100]. De manière plus précise, il a noté que « [l’]industrie pétrolière et gazière a apporté une grande contribution à bien des aspects de notre vie rurale, par exemple pour l'utilisation des routes, l'aménagement des routes au point de les paver. C'est en grande partie au service de l'industrie pétrolière et gazière[101] ». M. Streeper a aussi ajouté que :

[…] la collectivité a pu faire de très grands progrès, particulièrement en matière de communications, puisque nous bénéficions maintenant de la couverture du réseau cellulaire dans le Nord-Est de la Colombie-Britannique qui s'étend jusqu'aux Territoires du Nord-Ouest et à la frontière de l'Alberta. Ces stations ont toutes été installées grâce à la présence de l'industrie pétrolière et gazière et de nombreux citoyens utilisent aussi tous ces services mis en place, parce que chaque service que l'industrie pétrolière et gazière met en place comporte aussi une composante destinée à une utilisation privée.[102]

Dans la même veine, M. McCrea a fait remarquer que, grâce à l’extraction des ressources pétrolières et gazières, les infrastructures se développent bien à Estevan, à Weyburn et dans d’autres localités de la Saskatchewan[103].

Si l’on envisage les avantages sur le plan social, M. Streeper a soutenu que l’industrie pétrolière et gazière profite aux familles et renforce le tissu social de sa communauté : « Des collectivités comme Fort Nelson sont devenues plus complètes puisque les jeunes ne partent plus pour trouver de l’emploi ailleurs [...] Cela a aidé nos écoles, cela a contribué au développement de la ville, mais je dois souligner que l'avantage le plus important touche la vie familiale[104]. » Évoquant les régions rurales et semi-urbaines de la Saskatchewan, M. McCrea a exprimé un point de vue semblable : « Les jeunes familles n'ont plus besoin de déménager dans une ville pour prospérer. Maintenant, grâce à l’industrie pétrolière et gazière, ces gens peuvent avoir un emploi, lancer une entreprise et élever une famille dans une ville où ils sont nés et où ils ont grandi[105]. »

 Dans un document présenté au Comité, Dave Turchanski, président d’Energy Services BC, a souligné que le déclin de l’industrie pétrolière et gazière aurait de graves conséquences pour la population du Nord-Est de la Colombie-Britannique. Il a rappelé que, « dans les années 1980, lors d’une récession dans l’industrie, nous avons assisté à des faillites et à des fermetures de bureaux; les rues étaient pratiquement désertes, ici, dans le Nord. Si la même chose se produisait aujourd’hui, nous aurions des ennuis »[106]. M. Harrison a dit au Comité que « l’exploitation plus lente du pétrole et du gaz présente des avantages plus importants à long terme pour l’Alberta et le Canada[107] ». Toutefois, d’autres témoins ont expliqué que le ralentissement de l’exploitation pétrolière et gazière pourrait engendrer de grandes occasions manquées et que le Canada dispose de délais serrés pour accéder aux nouveaux marchés de l’exportation énergétique afin de demeurer compétitif. Selon M. Burt, on estime à 25 milliards de dollars les pertes de revenus potentiels qu’a connues l’industrie pétrolière en 2012 en raison des lacunes en ce qui a trait à la capacité des pipelines et du manque d’accès au marché. Cette perte s’est traduite, pour les gouvernements, en un manque à gagner de 8 milliards de dollars en impôts et en redevances qu’aurait versés l’industrie. À son avis, « il faut régler ce problème si nous voulons tirer le maximum de nos ressources non renouvelables[108] ». M. Khosla a déclaré :

Selon plusieurs prévisionnistes, notamment l’Agence internationale de l’énergie et CERA, les États-Unis seront autonomes d’ici 2035. Si on ajoute à cela le fait que nous augmentons notre production et qu’ils sont notre plus gros client, vous pouvez imaginer ce que nous allons devoir faire entre 2020 et 2035. Nous devons diversifier nos marchés. Voilà un des éléments qui changera la conjoncture. Par ailleurs, selon beaucoup de prévisionnistes, partout dans le monde, des pays font la course aux zones pétrolières pour produire du GNL. La Colombie-Britannique n’est donc pas la seule région du monde à avoir des visées sur ce marché[109].

2. Avantages pour l’Est du Canada

Les membres du Comité voulaient savoir comment la production de pétrole et de gaz dans l’Ouest du Canada profite aux provinces de l’Est du Canada et de l’Atlantique. Selon M. Burt, « 30 % des activités de la chaîne d’approvisionnement liées à l’exploitation des sables bitumineux seront exercées à l’extérieur de cette province [l’Alberta][110] ». Parmi ces provinces, l’Ontario était considérée comme celle qui bénéficiait le plus de l’exploitation des sables bitumineux, avec des investissements d’environ 600 millions de dollars dans les activités liées aux sables bitumineux[111]. M. Burt a fait valoir que les industries de l’Ontario (notamment les services financiers, les services professionnels, le secteur des transports et le secteur manufacturier) ont toutes tiré profit des investissements dans les projets de sables bitumineux. Mme Annesley a également souligné que « le développement des sables bitumineux a pris tellement d’importance comme marché pour les biens en Ontario que les ventes projetées des biens et services en Ontario au secteur des sables bitumineux pourraient dépasser les ventes à des marchés traditionnels comme la Chine ou Hong Kong[112] ». À propos des avantages économiques de l’industrie des pipelines, Mme Kenny a dit au Comité qu’en 2012, la contribution de l’industrie des pipelines dans la province représentait 5 300 emplois, 1,4 milliard de dollars du PIB et plus de 85 millions de dollars en achats chez plus de 350 fournisseurs locaux[113].

Au Québec, la raffinerie de pétrole de Montréal et le grand complexe pétrochimique emploient jusqu’à 6 000 personnes, mais ce nombre ne représente pas tous les avantages indirects découlant des demandes de l’industrie au chapitre des biens et des services[114]. Par exemple, Mme Kennedy a dit aux membres du Comité que Suncor a investi 241 millions de dollars dans les biens et services au Québec[115]. Parmi les entreprises québécoises qui offrent des services à Suncor et à d’autres intervenants de l’industrie, mentionnons Prevost, qui fournit chaque année de 25 à 45 autocars au secteur des sables bitumineux, et Ezeflow, qui fabrique de la tuyauterie pour le pétrole, le gaz et la vapeur. Le Comité a appris que le secteur financier du Québec a aussi beaucoup investi dans l’exploitation des sables bitumineux[116].

3. Avantages pour le Canada atlantique

Le Canada atlantique retire des avantages économiques directs et indirects associés aux sociétés pétrolières et gazières œuvrant dans la région et dans d’autres provinces canadiennes. Selon Barbara Pike, première dirigeante de la Maritimes Energy Association, l’industrie pétrolière et gazière « emploie 5 600 personnes directement et des milliers d’autres indirectement ». Elle souligne aussi que plus de 800 entreprises locales d’approvisionnement et de services appuient l’exploitation pétrolière et gazière au large des côtes de la région[117]. De plus, la production de pétrole génère 30 % du PIB de Terre-Neuve-et-Labrador, et environ 2 % du PIB de la Nouvelle-Écosse[118].

À propos de Terre-Neuve-et-Labrador, Anthony Patterson, président-directeur général de Virtual Marine Technology Inc., a dit au Comité que le « taux de croissance du PIB [de la province] est supérieur à celui de l’Inde » et que le « taux de chômage n’a jamais été aussi faible après 1973 », principalement grâce à la croissance de l’industrie pétrolière et gazière[119]. De plus, M. Patterson a parlé de la contribution du secteur de la haute technologie de Terre-Neuve-et-Labrador et de l’innovation. Jusqu’en 2011, l’industrie pétrolière et gazière avait investi 205 millions de dollars dans la recherche et développement de hautes technologies dans la province, surtout dans les opérations arctiques et dans l’amélioration de la santé, de la sécurité et du rendement environnemental de l’industrie.[120] Mme Pike a aussi parlé des nombreuses sociétés d’ingénierie qui voient le jour dans le Canada atlantique afin de répondre aux besoins de l’industrie en matière de technologies novatrices. À titre d’exemple, elle a mentionné une entreprise basée en Nouvelle-Écosse, Encanex, qui a connu une forte croissance sur une période de deux ans grâce à l’industrie des hydrocarbures côtiers, et qui étend maintenant ses activités jusqu’en Alberta[121].

Les résidents et les entreprises locales du Nouveau-Brunswick tirent avantage du fait qu’ils fournissent de la main-d’œuvre, des biens, des services et des technologies novatrices à l’Ouest canadien. En 2011, les sables bitumineux représentaient 19 millions de dollars du PIB de la province[122]. Le Nouveau-Brunswick profite aussi directement de sa petite production de gaz naturel, et du fait qu’il héberge la plus grande raffinerie du Canada, qui emploie directement et indirectement 2 000 personnes, et représente 64 % des exportations de produits pétroliers raffinés du Canada aux États-Unis[123]. M. Norton a dit au Comité que « [la] région est une porte d’entrée de ressources énergétiques diversifiées dont l’importance ne cesse de croître. Elle donne accès à l’est du Canada, à la Nouvelle-Angleterre, au bassin de l’Atlantique et à des endroits plus éloignés encore. [La] ville [de Saint John] a soutenu des exportations de ressources énergétiques de plus de 10 milliards de dollars en 2012, ce qui équivaut à environ les deux tiers de l’ensemble du portefeuille d’exportation du Nouveau-Brunswick tout entier[124] ».

Certains avantages économiques découlent directement de l’exploitation extracôtière des gisements pétroliers et gaziers de l’Atlantique, de même que des raffineries de l’Est. M. Norton, par exemple, a fait remarquer que le « secteur a donné lieu à de nombreuses retombées novatrices, notamment, au nouveau programme de certificat dans le domaine de l’énergie de l’Université du Nouveau-Brunswick qui est offert par le Collège de Saint John, ainsi qu’aux partenariats industriels avec le service des incendies de Saint John, ce qui permet au service de mettre à profit son expertise et d’offrir de la formation de manière à pouvoir réagir aux incidents n’importe où dans la ville et de générer des revenus grâce aux programmes de formation[125] .»

Plusieurs témoins ont souligné que le ralentissement économique constaté récemment dans la région avait forcé les entreprises et les travailleurs à chercher des occasions ailleurs[126]. Selon Mme Mitchell, on compte aujourd’hui plus de 400 000 travailleurs interprovinciaux, des gens qui quittent le Canada atlantique pour se trouver un emploi ailleurs au Canada[127]. Sur le même sujet, Mme Pike a fait valoir que « quelques milliers de travailleurs font des allers-retours pour travailler dans les champs de pétrole de l’Ouest. Ils gardent leurs maisons [au Canada atlantique], leurs familles sont ici, ce qui fait que les salaires payés par l’industrie pétrolière et gazière de l’Ouest finissent par enrichir les collectivités du Canada atlantique[128] ». Le Comité a également appris que quelque 5 000 résidents du Canada atlantique vont travailler dans les sables bitumineux de l’Alberta. D’après M. Burt, les salaires que ces travailleurs ramènent au Canada atlantique pourraient entraîner encore plus de retombées que la chaîne d’approvisionnement dans d’autres régions du pays[129].

Malgré les avantages produits par ce transfert de revenu, plusieurs témoins ont reconnu que la migration interprovinciale a un impact visible sur les familles et sur le tissu social des communautés de l’Atlantique[130]. S’exprimant au sujet de sa ville, M. Norton a expliqué que la situation est « très difficile pour les familles qui sont à Saint John, non seulement les parents et les enfants dont un membre de la famille est parti pendant des semaines à la fois, mais aussi les grands‑parents[131] ». William Teed, président du conseil d’administration d’Entreprise Saint John, a abondé dans le même sens, faisant valoir que la migration des travailleurs a eu « d’énormes répercussions sur les familles. Tout le monde veut toucher un bon salaire, mais [...] la plupart des gens qui vont travailler dans l’Ouest préféreraient gagner leur vie dans leur province[132] ».

Dans ce contexte, MM. Norton et Teed ont dit qu’ils appuyaient une exploitation soutenue des ressources pétrolières et gazières du Nouveau-Brunswick. M. Norton a exprimé cette volonté dans les mots suivants :

Comme M. Teed l’a dit, nous souhaitons vraiment jouer un rôle à ce chapitre. Nous observons d’autres provinces et constatons à quel point elles en ont bénéficié. Nous savons que nous sommes encore une province défavorisée, mais c’est inacceptable aux yeux de la population de Saint John et du Nouveau-Brunswick. Il s’agit là d’une véritable occasion à saisir…Nous pourrions avoir une incidence très concrète pour la population de Saint John et du Nouveau-Brunswick, et sur l’ensemble de l’économie du Canada atlantique[133].

De même, Mme Mitchell a dit qu’il s’agissait « d’un fardeau pour les familles. L’objectif à long terme serait de développer le secteur pétrolier et gazier en Atlantique même ». Elle a ajouté que « le programme d’exploitation du gaz naturel extracôtier de la Nouvelle-Écosse a créé plus de 1 000 emplois. Ce secteur représente 6 000 emplois à Terre-Neuve-et-Labrador. Nous aimerions que le Nouveau-Brunswick ait sa part[134] ».

4. Avantages pour le développement économique des Autochtones

Le Comité a appris que l’industrie pétrolière et gazière déploie des efforts considérables pour mobiliser les peuples autochtones et pour faire en sorte que les avantages de l’industrie s’étendent aux communautés et aux entreprises autochtones du Canada. Par exemple, Peter Turner, président de la Chambre de commerce du Yukon,
a indiqué :

Les bénéficiaires de l’industrie de l’énergie au Yukon sont principalement les Premières Nations, qui ont touché environ 30 millions de dollars en redevances des gisements gaziers de Kotaneelee au cours de leur exploitation [pendant 25 ans], et les entreprises du Yukon qui soutiennent l’exploration pétrolière et gazière dans des régions comme Eagle Plains en fournissant toutes sortes de choses, allant de vols nolisés en hélicoptère à des produits d’épicerie en passant par le soutien logistique[135].

Mme Annesley a parlé de l’influence de l’industrie sur l’entrepreneuriat autochtone. Selon elle, « les entreprises autochtones ont gagné plus de 8 milliards de dollars en revenus grâce à des relations de travail avec les industries des sables bitumineux[136] ». Sur le même sujet, Peter Howard, président et chef de la direction du Canadian Energy Research Institute (CERI), a signalé que d’après les recherches effectuées par le CERI, la collaboration entre les groupes des Premières Nations et les exploitants de sables bitumineux et de pipelines s’améliore continuellement[137].

De plus, le Comité a appris que Suncor et d’autres grandes sociétés pétrolières et gazières investissent dans les communautés autochtones pour favoriser le développement économique et la formation dans les métiers en demande[138]. Mme Kennedy a fait valoir que « [n]ous [Suncor] sommes convaincus qu’il est important de suivre une démarche ciblée pour engager des Autochtones » et que « [l]e service Investissements dans la collectivité s’est penché sur des programmes qui favorisent la diversité et dispensent de la formation pour les métiers en demande, incluant les programmes s’adressant aux femmes tels Women Building Futures[139] ». M. Myers a fait valoir que la « plate-forme que le pétrole et le gaz ou la mise en valeur d’une autre ressource offrent aux Autochtones comme moyen d’acquérir des compétences est en réalité une plate-forme pour leur développement économique et social en général[140] ».

S’exprimant au sujet des avantages socioéconomiques de l’industrie des sables bitumineux, le chef Allan Adam, de la Première Nation des Chipewyans d’Athabasca, a insisté sur l’importance des ententes sur les répercussions et les avantages dans le développement économique des communautés autochtones. À son avis, ces ententes établissent un fondement juridique pour la protection des territoires traditionnels des peuples autochtones et aident à maximiser les retombées économiques pour les communautés des Premières Nations. Le chef Adam a aussi fait remarquer que si certaines Premières Nations, comme celle de Fort McKay, sont parvenues à conclure une entente sur les répercussions et les avantages avec les exploitants de sables bitumineux, la sienne a du mal à réaliser tout le potentiel découlant du secteur des ressources[141].



[50]           RNNR, Témoignages, 2e session, 41e législature, 10 avril 2014 (Bryan McCrea, directeur général, 3twenty Modular).

[51]           RNNR, Témoignages, 2e session, 41e législature, 27 mars 2014 (Pierre Desrochers, professeur adjoint, Université de Toronto, à titre personnel).

[52]           En prix actuels.

[53]           RNNR, Témoignages, 2e session, 41e législature, 27 février 2014 (Ressources naturelles Canada, document envoyé au Comité le 8 avril 2014).

[54]           RNNR, Témoignages, 2e session, 41e législature, 6 mars 2014 (Peter Boag, président et chef de la direction, Association canadienne des carburants); RNNR, Témoignages, 2e session, 41e législature, 4 mars 2014 (Brenda Kenny, présidente et chef de la direction, Association canadienne de pipelines d’énergie).

[55]           Selon un rapport du Conference Board du Canada, les effets directs sont les effets sur l’emploi qui sont directement liés aux investissements dans l’industrie pétrolière et gazière.

[56]           Selon un rapport du Conference Board du Canada, les effets indirects, aussi appelés « effets de la chaîne d’approvisionnement », sont les effets sur l’emploi associés à l’utilisation d’intrants intermédiaires ou d’autres services de soutien par l’industrie pétrolière et gazière.

[57]           RNNR, Témoignages, 2e session, 41e législature, 4 mars 2014 (Michael Burt, directeur, Tendances économiques industrielles, le Conference Board du Canada); RNNR, Témoignages, 2e session, 41e législature, 27 février 2014 (Ressources naturelles Canada, document envoyé au Comité le 8 avril 2014).

[58]           RNNR, Témoignages, 2e session, 41e législature, 6 mars 2014 (Peter Boag); RNNR, Témoignages, 2e session, 41e législature, 4 mars 2014 (Brenda Kenny).

[59]           RNNR, Témoignages, 2e session, 41e législature, 27 mars 2014 (Sarah Dobson, économiste, Alberta and the North, Institut Pembina).

[60]           RNNR, Témoignages, 2e session, 41e législature, 27 mars 2014 (Sarah Dobson); RNNR, Témoignages, 2e session, 41e législature, 4 mars 2014 (Michael Burt).

[61]           RNNR, Témoignages, 2e session, 41e législature, 6 mars 2014 (Trevor Harrison, directeur, Parkland Institute, professeur, University of Lethbridge).

[62]           RNNR, Témoignages, 2e session, 41e législature, 25 mars 2014 (William Teed, président du conseil d’administration, Entreprise Saint John).

[63]           RNNR, Témoignages, 2e session, 41e législature, 4 mars 2014 (Michael Burt); RNNR, Témoignages, 2e session, 41e législature, 27 février 2014 (Ressources naturelles Canada, document envoyé au Comité le 8 avril 2014).

[64]           RNNR, Témoignages, 2e session, 41e législature, 27 février 2014 (Jay Khosla, sous‑ministre adjoint, Secteur de l’énergie, Ressources naturelles Canada).

[65]           RNNR, Témoignages, 2e session, 41e législature, 6 mars 2014 (Christopher Smillie, conseiller principal, Relations gouvernementales et affaires publiques, Département des métiers de la construction, FAT-CIO).

[66]           Ibid.

[67]           RNNR, Témoignages, 2e session, 41e législature, 27 février 2014 (Jay Khosla).

[68]           Ibid.

[69]           RNNR, Témoignages, 2e session, 41e legislature, 8 avril 2014 (Bill Streeper, maire, municipalité régionale de Northern Rockies).

[70]           RNNR, Témoignages, 2e session, 41e législature, 6 mars 2014 (Peter Boag).

[71]           RNNR, Témoignages, 2e session, 41e législature, 1 avril 2014 (Janet Annesley, vice-présidente, Communications, Association canadienne des producteurs pétroliers).

[72]           RNNR, Témoignages, 2e session, 41e législature, 1 avril 2014 (Jayson Myers, président et chef de la direction, Manufacturiers et exportateurs du Canada).

[73]           RNNR, Témoignages, 2e session, 41e législature, 6 mars 2014 (Christopher Smillie); RNNR, Témoignages, 2e session, 41e législature, 1 avril 2014 (Janet Annesley); RNNR, Témoignages, 2e session, 41e législature, 1 avril 2014 (Jayson Myers); RNNR, Témoignages, 2e session, 41e législature, 1 avril 2014 (Roger Larson, président, Institut canadien des engrais).

[74]           Ibid. (Roger Larson).

[75]           RNNR, Témoignages, 2e session, 41e législature, 6 mars 2014 (Christopher Smillie); RNNR, Témoignages, 2e session, 41e législature, 1 avril 2014 (Janet Annesley); RNNR, Témoignages, 2e session, 41e législature, 1 avril 2014 (Jayson Myers); RNNR, Témoignages, 2e session, 41e législature, 1 avril 2014 (Roger Larson).

[76]           RNNR, Témoignages, 2e session, 41e législature, 6 mars 2014 (Christopher Smillie); RNNR, Témoignages, 2e session, 41e législature, 1 avril 2014 (Janet Annesley).

[77]           RNNR, Témoignages, 2e session, 41e législature, 6 mars 2014 (Christopher Smillie); RNNR, Témoignages, 2e session, 41e législature, 1 avril 2014 (Jayson Myers).

[78]           Ibid. (Jayson Myers).

[79]           RNNR, Témoignages, 2e session, 41e législature, 6 mars 2014 (Christopher Smillie).

[80]           RNNR, Témoignages, 2e session, 41e législature, 27 février 2014 (Ressources naturelles Canada, document envoyé au Comité le 8 avril 2014).

[81]           RNNR, Témoignages, 2e session, 41e législature, 4 mars 2014 (Brenda Kenny, présidente et chef de la direction, Association canadienne de pipelines d’énergie).

[82]           RNNR, Témoignages, 2e session, 41e législature, 8 avril 2014 (Bill Streeper).

[83]           RNNR, Témoignages, 2e session, 41e législature, 4 mars 2014 (Colleen Mitchell, présidente, Atlantica Centre for Energy).

[84]           RNNR, Témoignages, 2e session, 41e législature, 25 mars 2014 (Mel Norton, maire, Ville de Saint John).

[85]           Ibid.

[86]           RNNR, Témoignages, 2e session, 41e législature, 4 mars 2014 (Michael Burt).

[87]           RNNR, Témoignages, 2e session, 41e législature, 3 avril 2014 (Heather Kennedy, vice-présidente, Relations gouvernementales, Services commerciaux, Suncor Énergie Inc.).

[88]           Ibid.

[89]           RNNR, Témoignages, 2e session, 41e législature, 8 avril 2014 (Bill Streeper).

[90]           Ibid.

[91]           RNNR, Témoignages, 2e session, 41e législature, 4 mars 2014 (Brenda Kenny).

[92]           Ibid.

[93]           RNNR, Témoignages, 2e session, 41e législature, 8 avril 2014 (Bill Streeper).

[94]           RNNR, Témoignages, 2e session, 41e législature, 6 mars 2014 (Peter Boag).

[95]           Selon le Conference Board du Canada, l’envoi de revenu concerne la part du revenu que le travailleur gagne pendant la période d’emploi temporaire hors de sa province et qu’il rapporte avec lui à son retour dans sa province.

[96]           RNNR, Témoignages, 2e session, 41e législature, 8 avril 2014 (Dave Turchanski, président, Energy Services BC, mémoire envoyé au Comité le 11 avril 2014).

[97]           RNNR, Témoignages, 2e session, 41e législature, 8 avril 2014 (Bill Streeper).

[98]           Ibid.

[99]           Ibid.

[100]         Ibid.

[101]         Ibid.

[102]         Ibid.

[103]         RNNR, Témoignages, 2e session, 41e législature, 10 avril 2014 (Bryan McCrea).

[104]         RNNR, Témoignages, 2e session, 41e législature, 8 avril 2014 (Bill Streeper).

[105]         RNNR, Témoignages, 2e session, 41e législature, 10 avril 2014 (Bryan McCrea).

[106]         RNNR, Témoignages, 2e session, 41e législature, 8 avril 2014 (Dave Turchanski, président, Energy Services BC, mémoire envoyé au Comité le 11 avril 2014).

[107]         RNNR, Témoignages, 2e session, 41e législature, 6 mars 2014 (Trevor Harrison).

[108]         RNNR, Témoignages, 2e session, 41e législature, 4 mars 2014 (Michael Burt).

[109]         RNNR, Témoignages, 2e session, 41e législature, 27 février 2014 (Jay Khosla).

[110]         RNNR, Témoignages, 2e session, 41e législature, 4 mars 2014 (Michael Burt).

[111]         RNNR, Témoignages, 2e session, 41e législature, 27 février 2014 (Jay Khosla); RNNR, Témoignages, 2e session, 41e législature, 4 mars 2014 (Michael Burt).

[112]         RNNR, Témoignages, 2e session, 41e législature, 1 avril 2014 (Janet Annesley).

[113]         RNNR, Témoignages, 2e session, 41e législature, 4 mars 2014 (Brenda Kenny).

[114]         RNNR, Témoignages, 2e session, 41e législature, 3 avril 2014 (Jean Côté, vice-président, Raffinerie de Montréal, Raffinage et Marketing, Suncor Énergie Inc.).

[115]         RNNR, Témoignages, 2e session, 41e législature, 3 avril 2014 (Heather Kennedy).

[116]         RNNR, Témoignages, 2e session, 41e législature, 1 avril 2014 (Janet Annesley).

[117]         RNNR, Témoignages, 2e session, 41e législature, 25 mars 2014 (Barbara Pike, première dirigeante, Maritimes Energy Association).

[118]         Ibid.

[119]         RNNR, Témoignages, 2e session, 41e législature, 25 mars 2014 (Anthony Patterson, président-directeur général, Virtual Marine Technology Inc.).

[120]         Ibid.

[121]         RNNR, Témoignages, 2e session, 41e législature, 25 mars 2014 (Barbara Pike).

[122]         RNNR, Témoignages, 2e session, 41e législature, 27 février 2014 (Jay Khosla).

[123]         RNNR, Témoignages, 2e session, 41e législature, 4 mars 2014 (Colleen Mitchell); RNNR, Témoignages, 2e session, 41e législature, 25 mars 2014 (Mel Norton).

[124]         Ibid. (Mel Norton).

[125]         Ibid.

[126]         RNNR, Témoignages, 2e session, 41e législature, 25 mars 2014 (Mel Norton, Barbara Pike).

[127]         RNNR, Témoignages, 2e session, 41e législature, 4 mars 2014 (Colleen Mitchell).

[128]         RNNR, Témoignages, 2e session, 41e législature, 25 mars 2014 (Barbara Pike).

[129]         RNNR, Témoignages, 2e session, 41e législature, 4 mars 2014 (Michael Burt).

[130]         RNNR, Témoignages, 2e session, 41e législature, 25 mars 2014 (Mel Norton); RNNR, Témoignages, 2e session, 41e législature, 25 mars 2014 (William Teed); RNNR, Témoignages, 2e session, 41e législature, 4 mars 2014 (Colleen Mitchell).

[131]         RNNR, Témoignages, 2e session, 41e législature, 25 mars 2014 (Mel Norton).

[132]         RNNR, Témoignages, 2e session, 41e législature, 25 mars 2014 (William Teed).

[133]         RNNR, Témoignages, 2e session, 41e législature, 25 mars 2014 (Mel Norton).

[134]         RNNR, Témoignages, 2e session, 41e législature, 4 mars 2014 (Colleen Mitchell).

[135]         RNNR, Témoignages, 2e session, 41e législature, 8 avril 2014 (Peter Turner, président, Chambre de commerce du Yukon).

[136]         RNNR, Témoignages, 2e session, 41e législature, 1 avril 2014 (Janet Annesley).

[137]         RNNR, Témoignages, 2e session, 41e législature, 10 avril 2014 (Peter Howard, président et chef de la direction, Canadian Energy Research Institute).

[138]         RNNR, Témoignages, 2e session, 41e législature, 1 avril 2014 (Janet Annesley); RNNR, Témoignages, 2e session, 41e législature, 3 avril 2014 (Heather Kennedy).

[139]         Ibid. (Heather Kennedy).

[140]         RNNR, Témoignages, 2e session, 41e législature, 1 avril 2014 (Jayson Myers).

[141]         RNNR, Témoignages, 2e session, 41e législature, 27 mars 2014 (Chef Allan Adam, chef, Première Nation des Chipewyans d’Athabasca).