La Chambre reprend l'étude, interrompue le 12 février, de la motion portant que la Chambre approuve la politique budgétaire générale du gouvernement, ainsi que de l'amendement et du sous-amendement.
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Monsieur le Président, j'ai le plaisir de pouvoir conclure le discours que j'ai commencé hier sur la proposition de budget de 2014 du gouvernement fédéral.
Je vais commencer en résumant rapidement ce dont j'ai parlé hier. J'ai fait un tour d'horizon de la situation économique canadienne. Le gouvernement en trace une image, mais elle n'est pas aussi rose qu'il le prétend. En fait, lorsqu'on parle des mesures entreprises dans le cadre des quatre derniers budgets, auxquels s'ajoutent celui-ci, ce sont des mesures d'austérité et de compression. Le gouvernement ne le cache pas. Ce qu'il cache, cependant, c'est le fait que ces compressions ont un coût pour la croissance économique et la création d'emplois.
C'est un élément qui a été souligné par le directeur parlementaire du budget au cours des derniers rapports que le bureau a fourni à la Chambre. Le directeur parlementaire du budget souligne entre autres que la croissance économique, ou le niveau économique actuel au Canada, est d'environ 1,6 % inférieur à ce qu'il serait sans l'introduction de ces mesures de compression. Cela ne paraît peut-être pas énorme, 1,6 %, mais on parle de dizaines de milliards de dollars qui n'ont pas servi à la croissance économique et qui ont été perdus en termes de potentiel de niveau économique.
Le directeur parlementaire du budget n'est pas le seul à l'avoir souligné. En effet, le Fonds monétaire international, dans son dernier rapport publié en janvier, indique clairement que les mesures d'austérité entreprises par le gouvernement fédéral, incluant celles du dernier budget, font en sorte que la croissance économique canadienne est d'environ 10 à 15 % inférieure à ce qu'elle pourrait être sans ces mesures.
Nous pourrions nous attaquer à la croissance et à la création d'emplois en repoussant l'équilibre budgétaire en 2016 ou 2017. En effet, la situation canadienne est encore privilégiée par rapport à celle de l'ensemble de nos partenaires, même si elle n'est pas aussi rose que le dit le gouvernement. Toutefois, sur le plan de l'équilibre budgétaire, du ratio entre la dette et le PIB, nous pouvons attendre. C'est d'ailleurs ce que le Fonds monétaire international a dit.
Le gouvernement prétend toujours que nous sommes en tête de peloton des pays du G7 en ce qui a trait à la croissance économique. Ce n'est plus vrai. Les prévisions de croissance nous placent au troisième rang et nous glissons lentement, en raison de l'inaction du gouvernement conservateur. Selon l'OCDE, c'est la même chose: nous sommes maintenant en milieu de peloton et les autres pays qui présentent davantage de mesures pour promouvoir la croissance et la création d'emplois dépassent le Canada.
Nous sommes en position de stagnation sur le plan de la croissance économique, mais le gouvernement fédéral se ferme les yeux. L'objectif de ce budget, l'objectif très peu caché, un secret ouvert du gouvernement conservateur, c'est d'en arriver à équilibrer le budget en 2015, d'avoir de bonnes nouvelles et de pouvoir distribuer de bons mots électoraux.
Ce n'est pas la façon de gérer un pays ou de démontrer de la bonne gouvernance afin de travailler pour le bien commun des Canadiens et des Canadiennes, mais c'est la méthode que le gouvernement conservateur a choisie.
Je vais mentionner un dernier point pour rappeler aux députés ce que je disais hier. J'ai été renversé d'entendre une phrase particulière du lors de son discours du budget, et je vais la répéter encore une fois. Le a dit:
[...] notre gouvernement maintient son engagement de rétablir l’équilibre budgétaire en 2015. Mais permettez-moi d’être clair. Nous n’avons pas redressé la barque aux dépens des Canadiens ordinaires ou dans le besoin [...]
Comment le peut-il affirmer une telle chose? Je sais très bien que non seulement dans ma circonscription, mais aussi dans mon coin de pays, on a subi des compressions massives sur le plan de l'assurance-emploi. Si l'assurance-emploi ne vient pas en aide aux plus démunis, je pense que le ministre a de sérieux problèmes de perceptions à cet égard. D'autres encore ont subi des compressions considérables, soit VIA Rail, Postes Canada, Services Canada, les anciens combattants, l'inspection des aliments, ainsi que les sciences et la technologie qui aident le Canada à demeurer concurrentiel dans le monde sur le plan de l'économie mais aussi des avancées technologiques. Il est absolument absurde que le ministre puisse nier que les compressions effectuées au cours des quatre dernières années ne touchent pas les Canadiens ordinaires ou les Canadiens dans le besoin, bien au contraire.
Je viens de parler de l'inspection des aliments. Il existe effectivement une poignée de mesures dans le budget avec lesquelles nous sommes d'accord. Évidemment, les députés du gouvernement, lorsqu'il vont exprimer leur appui à ce budget, vont choisir des mesures ici et là, en mentionnant par exemple telle mesure fantastique à telle page. Ce sont des mesures avec lesquelles nous allons probablement également être d'accord.
Les principales mesures visant la création d'emplois ou la croissance économique ne sont pas dans l'ensemble du budget.
Pour revenir à l'inspection des aliments, nous applaudissons une mesure en particulier. Elle reflète toutefois l'aveuglement du gouvernement sur des situations particulières, comme celle de l'ajout d'inspecteurs à l'Agence canadienne d'inspection des aliments.
C'est bien d'ajouter 200 inspecteurs et l'équivalent d'environ 350 ou 360 millions de dollars pour assurer une plus grande sécurité alimentaire. Le problème, c'est que le gouvernement nie depuis deux ans que les compressions budgétaires massives imposées ont pu avoir un impact quelconque sur l'inspection des aliments. Finalement, il ouvre les yeux et il inclut une mesure dans ce budget pour rajouter 200 inspecteurs. Qu'ont-ils fait pour les 300 inspecteurs congédiés au cours des deux dernières années? Ils ne le disent pas dans leur budget.
Au bout du compte, on a encore beaucoup de travail à faire pour que ce gouvernement réalise qu'il doit agir directement pour combler les lacunes créées par ses budgets passés. Il doit cesser d'attendre deux ans pour considérer chaque problème majeur souligné par l'opposition.
Je suis aussi en faveur de la mesure voulant qu'on travaille à brancher des foyers en milieu rural à Internet haute vitesse à large bande. Je soutiens entièrement cette mesure. Pourquoi le gouvernement a-t-il alors éliminé la plupart des programmes d'accès à Internet qui finançaient l'utilisation d'Internet dans les différentes bibliothèques en milieu rural?
D'un côté, pendant deux ou trois ans, on enlève un service essentiel en milieu rural, et de l'autre, on se réveille pour dire que le milieu rural souffre de ce manque d'accessibilité et qu'on va leur donner quelque chose. J'ai bien hâte d'en voir les résultats concrets. Deux cent quatre-vingt mille personnes branchées à Internet, cela peut paraître beaucoup, mais à l'échelle du pays tout entier, ce n'est pas si énorme par circonscription.
En ce sens, nous pourrions appuyer beaucoup de mesures qui seront bénéfiques. D'ailleurs, le premier projet de loi de mise en oeuvre du budget sera probablement déposé au mois d'avril. Lorsque viendra le temps d'en discuter, on verra de quelle manière le gouvernement voudra commencer à appliquer ces mesures.
Bien souvent, le diable se trouve dans les détails. Si ces mesures sont acceptables, nous allons les appuyer au Comité permanent des finances. Le gouvernement sait très bien que le vote sur les projets de loi de mise en oeuvre du budget, comme le vote sur le budget lui-même, inclut l'ensemble des mesures.
Bien qu'on puisse convenir de petites mesures qui auront une importance pour la communauté, la plupart des grandes mesures pour la création d'emplois et pour la croissance économique n'y sont pas.
J'aimerais conclure en parlant de l'approche du gouvernement dans ses différents programmes.
Prenons l'exemple de la subvention à l'emploi. Le fait d'arrimer des gens sans-emploi avec les emplois pour lesquels ils ont les qualifications est un objectif noble. Nous en convenons. Cependant, nous ne parlons pas des objectifs, mais de la méthode ou de la manière de l'effectuer. Le a dit, au sujet de la subvention à l'emploi qui est un programme de formation de compétence provinciale, qu'il s'agit de l'argent du fédéral et qu'il va le dépenser comme il le veut. Il faut imaginer les problèmes que cela crée pour mettre en oeuvre ces mesures essentielles.
Encore une fois, nous sommes d'accord pour dire que l'objectif est bon, mais confronter les provinces dans leur propre champ de compétence crée des problèmes dans l'application de ces mesures. Si ces mesures sont nécessaires actuellement, les députés du gouvernement seront d'accord pour dire, comme nous, que cela doit se faire en accord avec les provinces et en collaboration avec elles pour s'assurer de pouvoir les appliquer le plus tôt possible.
Or que fait le gouvernement? Il provoque des chicanes avec les provinces. On a vu l'ensemble des provinces réagir immédiatement. Je peux dire qu'elles n'ont pas été heureuses non plus d'entendre les commentaires du après le dépôt du budget. Elles n'ont pas compris cela.
Ce n'est pas uniquement dans ce dossier que les conservateurs démontrent un manque de sensibilité par rapport aux compétences et un manque de collaboration avec les provinces. Je pense à la commission unique des valeurs mobilières, qu'ils ont appelée autrement mais qui demeure toujours une initiative de centralisation de la réglementation des valeurs mobilières. Pourtant, encore une fois, il s'agit d'un domaine de compétence provinciale, et la Cour suprême l'a rappelé.
Le gouvernement fédéral a le rôle d'observer l'ensemble du système, même si ce sont les provinces qui appliquent les règles. Celles-ci comprennent l'importance d'avoir une synergie entre elles pour s'assurer que nous avons un système financier non seulement fort et qui nous protège, mais qui représente aussi le moins d'obstacles possible aux investisseurs.
Les provinces travaillent ensemble. Par la création d'un système de passeports, par exemple, elles permettent qu'une question qui a fait jurisprudence puisse faire jurisprudence dans l'ensemble des provinces et que l'accréditation de gens qui oeuvrent dans le domaine soit reconnue partout au pays, même s'ils oeuvrent dans une province. La collaboration entre les provinces et le système de passeports ont éliminé beaucoup d'obstacles.
Imaginons à quelle vitesse on pourrait avoir un système qui atteindrait les objectifs visés par le gouvernement, si ce dernier travaillait avec les provinces qui ont instauré ce système. Hélas, le gouvernement préfère son propre système unique, et il cherche maintenant la collaboration des provinces. À ce jour, seulement deux provinces collaborent avec lui, huit s'y étant opposées.
Combien de temps devra-t-on travailler à tenter de convaincre des provinces qui ne sont vraiment pas convaincues d'adopter ce système, alors qu'on pourrait avoir un système qui atteindrait les mêmes objectifs beaucoup plus rapidement si le gouvernement acceptait l'initiative des provinces?
Cela ne s'arrête pas là. Ce budget prévoit aussi l'élimination du Programme d'immigration des investisseurs. On peut discuter de l'efficacité du programme, et ce débat devrait avoir lieu, mais au bout du compte, on a pris cette décision sans l'accord des provinces. Encore hier, le premier ministre de la Saskatchewan, Brad Wall, s'est opposé à cette initiative à sens unique du gouvernement.
Alors, le gouvernement ne sait pas du tout où il se dirige présentement ni comment une fédération fonctionne. Pour atteindre ses objectifs le plus rapidement possible, un gouvernement fédéral se doit de s'entendre avec les gouvernements provinciaux et de travailler avec eux. Or celui-ci cherche plutôt la confrontation, et il en résulte que les objectifs visés et les éléments de bonne gouvernance prennent beaucoup plus de temps à être développés, et ce, lorsqu'ils peuvent même l'être.
En ce sens, ce budget n'atteint clairement pas l'objectif qu'un gouvernement devrait se fixer, c'est-à-dire d'axer les ressources du gouvernement sur la croissance économique et la création d'emplois.
Ils vont en parler et ils vont se dire qu'ils peuvent le faire, mais qu'on me croie, ce budget n'atteindra aucun de ses objectifs. Le seul objectif de ce budget est l'objectif arbitraire d'équilibrer le budget pour 2015 afin que les conservateurs puissent distribuer des bonbons et tenter de vendre leur prétendue bonne gouvernance à la population canadienne.
Je peux garantir que la population ne sera pas dupe et qu'en 2015, aux prochaines élections, elle entendra fort parler de cette absence de bonne gouvernance.
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Monsieur le Président, je tiens d'abord à préciser que je vais partager mon temps de parole avec mon collègue le député de .
À l'époque où j'étudiais à l'université, une des premières choses que mon professeur d'économie a dites, c'est: « On ne peut pas dépenser plus d'argent qu'on en reçoit. » L'économie est une science très simple. Il faut trouver un équilibre entre les revenus et les dépenses.
Il y a deux jours, le a fait savoir très clairement que nous devions parvenir à l'équilibre budgétaire et que cet objectif serait atteint grâce à la création d'emplois, à la croissance économique et à la prospérité à long terme du Canada.
Permettez-moi d'expliquer la microéconomie et la macroéconomie aux députés d'en face qui ne comprennent peut-être pas ces concepts. La microéconomie a trait au budget de base d'un ménage. On ne peut pas dépenser plus que ce que l'on gagne. Les entreprises doivent appliquer le même principe sinon elles font faillite.
Lorsque j'oeuvrais dans des sociétés ouvertes, je devais me présenter devant les actionnaires chaque année pour expliquer la stratégie mise en place pour atteindre l'équilibre budgétaire et pour réaliser des profits année après année.
Je pense que le ministre a très bien expliqué à la population et aux entreprises canadiennes que, si nous traitons le Canada comme une entreprise, au sens macroéconomique du terme, il faut comprendre que les dépenses ne doivent pas excéder les revenus. Je pense que c'est la leçon fondamentale que nous devons tirer au sujet de l'économie du pays.
Le budget équilibré comporte une autre facette que les députés d'en face n'expliquent pas du tout. Je pense qu'ils ne comprennent pas tout à fait les concepts de l'actif et du passif.
L'actif du pays, ce sont ses ressources humaines et naturelles ainsi que sa capacité d'éduquer les jeunes afin qu'ils puissent continuer de bâtir le Canada. Lorsque nous ne parvenons pas à générer à l'interne cet actif ou cette richesse, nous pouvons adopter des politiques visant à faire venir au pays des immigrants, notamment des entrepreneurs. Ou bien nous pouvons aussi mettre en place au pays les conditions les plus favorables possibles aux entreprises pour attirer ces éléments d'actif.
Pour ce qui est du passif, nous devons faire preuve de prudence afin de ne pas trop dépenser. On peut soutenir que, à l'occasion, il est possible de dépenser un peu plus pour stimuler l'économie, comme nous l'avons fait en 2008-2009, en empruntant l'argent des générations futures. Cependant, au bout du compte, nous devons équilibrer le budget. Cela est absolument essentiel pour la prospérité économique à long terme du Canada.
Regardons d'un peu plus près pour aider les députés d'en face à comprendre ce qu'il faut pour conserver cette situation économique viable.
Il faut créer un environnement favorable aux entreprises. Les familles et les collectivités doivent être en sécurité. Les familles doivent être en santé. Il faut éduquer les jeunes dès le départ jusqu'au moment où ils peuvent contribuer à la société. Il faut que le gouvernement soit stable. On ne peut pas changer de gouvernement tous les ans ou tous les deux ans, comme on l'a vu en Italie et en Thaïlande où, au cours des 50 dernières années, le gouvernement a changé 30 fois. Cela ne crée pas une stabilité économique favorable aux entreprises.
Il faut attirer l'investissement direct étranger. Certains des outils dont le gouvernement dispose pour attirer l'investissement direct étranger sont un faible taux d'imposition et un environnement favorable à l'investissement. Ainsi, les entreprises étrangères diront que le Canada est un bon endroit pour faire des affaires et elles viendront investir ici.
Je me permettrai de dire quelque chose au sujet du régime fiscal canadien. Depuis que les conservateurs sont arrivés au pouvoir, les impôts et les taxes ont été réduits 160 fois, des taxes à la consommation à l'impôt des sociétés, en passant par presque toutes les taxes auxquelles on peut penser.
Au Canada, le taux fédéral d'imposition des sociétés est généralement de 15 %. C'est probablement l'un des taux les plus faibles du G7 et, en fait, c'est le taux le plus faible au monde. Auparavant, je faisais des affaires à Hong Kong, où le taux d'imposition des sociétés est de 16,5 %. Notre taux est même plus bas que celui de Hong Kong.
Bloomberg et le FMI s'entendent pour dire que le Canada est maintenant l'un des meilleurs pays pour faire des affaires. Nous offrons à notre main-d'oeuvre, à nos familles, un système de santé universel très généreux. Notre système d'éducation est l'un des meilleurs au monde et il attire des centaines de milliers d'étudiants étrangers, ce constitue un autre avantage pour notre économie.
En ce qui concerne les incitatifs pour les petites et moyennes entreprises, qui sont le moteur de notre économie, le taux d'imposition pour les sociétés dont le chiffre d'affaires est inférieur à 500 000 $ est d'environ 11 %. Je ne connais aucun pays où le régime fiscal est aussi généreux.
L'un des éléments dont nous parlons abondamment, et auquel le député d'en face a fait allusion, est l'effet multiplicateur des dépenses du gouvernement. En effet, chaque dollar dépensé génère des retombées supérieures à 50 %. Cet effet multiplicateur se manifeste de nombreuses façons. Sur le plan des affaires, la déduction pour amortissement accéléré offerte par le Canada est très généreuse. Elle permet aux entreprises de moderniser leur équipement afin de pouvoir soutenir la concurrence du XXIe siècle.
Nous offrons un crédit d'impôt pour exploration minière qui favorise une exploration plus efficace des ressources minières en vue d'en fabriquer des produits que nous vendrons au reste du monde. Nous offrons un crédit d'impôt pour la recherche scientifique et le développement qui aide les sociétés canadiennes à investir dans la recherche et l'innovation et, éventuellement, à faire ce bond prodigieux de l'innovation à la commercialisation. Il faut tirer profit de toutes ces mesures généreuses qui ont un effet multiplicateur.
Les députés de l'opposition semblent insinuer que le gouvernement a une politique de dépenses dénuée de toute compassion. C'est complètement faux. Permettez-moi de vous donner quelques exemples pour illustrer à quel point nous faisons preuve de compassion.
Le crédit d'impôt pour les activités artistiques encourage les jeunes à participer à des activités artistiques et à développer leur talent littéraire et musical. Le crédit d'impôt pour l'activité physique encourage les Canadiens à se tenir en forme. Le crédit d'impôt pour le transport en commun encourage les Canadiens à utiliser le transport en commun pour réduire la pollution de l'environnement. Le crédit d'impôt pour aidants familiaux résidants permet aux aînés de vivre dans la dignité dans leur propre domicile plutôt que de se retrouver à l'hôpital, dans un foyer de personnes âgées ou complètement seuls. Des crédits d'impôt aident les personnes ayant toutes sortes de handicaps, notamment les malentendants et les aveugles et les malvoyants. Toutes ces mesures sont la preuve que le gouvernement a de la compassion et reconnaît les besoins des citoyens.
Le budget instaure également un crédit d'impôt pour les volontaires participant à des activités de recherche et de sauvetage en guise de reconnaissance pour le travail important que font ces personnes dans notre société. Le budget aide également à réduire les frais d'adoption au moyen d'un crédit d'impôt, car nous reconnaissons que, dans le monde d'aujourd'hui, de nombreuses familles ne peuvent pas avoir d'enfant. Il prévoit en outre un crédit d'impôt pour frais médicaux.
L'opposition a mentionné le Programme d'immigration des investisseurs, que nous proposons de supprimer. Ce programme, tel qu'il existe depuis 30 ans, ne fonctionne pas. Comme il exige qu'un investissement de 800 000 $, il n'amène que des emplois dans les dépanneurs, les nettoyeurs et les petits supermarchés. Ce n'est pas le résultat souhaité. Nous créerons plutôt un fonds de capital de risque pour les investisseurs immigrants qui injectera des sommes importantes dans l'économie canadienne et pour lequel nous utiliserons presque la formule de l'émission Dans l'oeil dragon, présentée à Radio-Canada.
Tous les éléments économiques sont réunis pour un budget équilibré.
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Monsieur le Président, je suis heureux de prendre la parole à la Chambre aujourd'hui pour exprimer mon appui sans réserve au Plan d'action économique de 2014.
Le budget de cette année maintiendra le leadership du Canada dans le monde en matière de gestion financière. Nous arrivons en tête du G7 aux chapitres de la création d'emplois et du rapport dette-PIB depuis un bon moment déjà. Ce budget permettra de créer des emplois et de réduire la dette, conformément aux grandes priorités du gouvernement. La réduction de la dette joue un rôle important dans la création d'emplois puisqu'elle réduit les dépenses de l'État, ce qui dégage des fonds pour les programmes, l'aide et la création d'emplois.
Le budget envoie aussi un message fort de stabilité aux entreprises et aux investisseurs. Ces politiques de gestion financière ont fait du Canada un des meilleurs endroits du monde pour faire des affaires. Le Canada fait l'envie du monde entier.
Mais surtout, le gouvernement est parvenu à ce résultat de manière responsable et non au détriment des contribuables ou en bradant d'importants biens publics. Il n'y aura pas de réduction des transferts en santé, des paiements de péréquation ou d'autres transferts. En fait, ils ont tous augmenté. Plus particulièrement, l'Ontario recevra 19,2 milliards de dollars d'aide d'Ottawa en 2014-2015. C'est 56 % de plus qu'à l'arrivée de notre gouvernement au pouvoir, en 2006.
Les partis de l'opposition ont beau réclamer sans cesse des dépenses excessives et irresponsables, le gouvernement a gardé le cap, a fait des investissements créateurs d'emplois dans l'infrastructure et certaines initiatives et a constamment allégé le fardeau fiscal des familles canadiennes. Les familles canadiennes payent en moyenne 3 400 $ de moins d'impôt par année grâce aux initiatives du gouvernement et à son engagement à s'assurer que les Canadiens gardent pour eux une plus grande partie de leur argent durement gagné.
Le budget mise sur des initiatives clés pour maintenir la croissance économique. J'aimerais nommer quelques mesures qui comptent beaucoup pour ma circonscription, Nipissing—Timiskaming.
Tout d'abord, le financement pour FedNor est prolongé. FedNor, comme les députés le savent, surtout ceux du Nord de l'Ontario, joue un rôle capital dans le développement économique. Depuis mai 2011, j'ai obtenu d'excellents résultats avec FedNor et je suis heureux que des fonds pour ce programme soient prévus dans le budget.
Ensuite, j'ai réclamé, avec mes collègues du Nord de l'Ontario, un fonds pour les petites municipalités. J'ai bon espoir que les mesures annoncées cet après-midi porteront fruit dans le cadre du fonds Chantiers Canada. Ces fonds sont importants. Ils sont destinés aux routes, aux ponts et aux canalisations d'eau vieillissantes.
On investira un peu plus de 300 millions de dollars afin d’améliorer l'infrastructure du service Internet à large bande pour les Canadiens vivant dans des collectivités rurales et dans le Nord. C'est une mesure importante, voire très importante pour beaucoup de gens de ma circonscription, Nipissing—Timiskaming. Une fois l'infrastructure en place, 98 % des Canadiens auront accès au service Internet à large bande, une réalisation remarquable.
Plus de 100 millions de dollars serviront à offrir aux apprentis des métiers Sceau rouge des prêts sans intérêt d'un montant maximum de 4 000 $. C'est une occasion en or pour les gens de ma circonscription. Quelque 26 000 apprentis pourront profiter de ce programme qui aidera à combler les pénuries de main-d'oeuvre spécialisée. Les entreprises locales se sont plaintes de ce problème. Ce programme viendra répondre à leurs besoins et favoriser la création d'emplois.
Au cours des prochains mois, le gouvernement fédéral lancera la subvention canadienne pour l'emploi, un autre programme important pour ma circonscription. Les citoyens et les entreprises auront accès à des subventions de formation pouvant atteindre 15 000 $, une mesure qui contribuera fortement à la croissance et au perfectionnement continu de la main-d'oeuvre.
Le gouvernement fédéral tient à ce que les Canadiens aient accès à des formations axées sur les compétences. Il ne laissera pas des jeux politiques priver les Canadiens de la formation dont ils ont besoin pour décrocher un emploi.
La cinquième mesure qui revêt de l'importance pour ma circonscription, Nipissing—Timiskaming, porte sur l'innovation, la recherche et l'emploi des jeunes.
Dans une allocution présentée hier soir, l'organisme Manufacturiers et Exportateurs du Canada a souligné que le Canada figure parmi les leaders mondiaux en matière d'innovation. Il a encouragé le gouvernement à poursuivre dans la même voie et à intensifier ses efforts.
Nous créerons un nouveau fonds « Apogée Canada » pour l’excellence en recherche, financé à hauteur de 1,5 milliard de dollars au cours de la prochaine décennie, pour aider les établissements postsecondaires canadiens à exceller dans des domaines de recherche qui génèrent des avantages économiques à long terme pour le Canada. De plus, jusqu'à 40 millions de dollars serviront à financer 3 000 stages pour les jeunes, ce qui viendra réduire le chômage des jeunes dans l'ensemble du pays et dans ma circonscription, Nipissing—Timiskaming. Un financement supplémentaire de 15 millions de dollars servira à financer jusqu'à 1 000 stages dans des petites et moyennes entreprises.
De toute évidence, le Canada est sur la bonne voie. Nous devons toutefois garder le cap et respecter les engagements que nous avons pris envers les Canadiens.
Je suis fier du budget 2014. Je suis fier de l'appuyer. Le gouvernement fédéral est en bonne voie de parvenir à l'équilibre budgétaire tout en maintenant des impôts bas et en demeurant un leader mondial pour sa gestion financière.
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Monsieur le Président, je partagerai mon temps de parole avec l'excellent député d'. Je suis impatient d'entendre ce qu'il aura à dire.
Le budget me rappelle l'une de mes émissions de télévision préférées, Seinfeld, qui a été diffusée du milieu à la fin des années 1990. Seinfeld était une émission à propos de rien. Il y avait beaucoup de dérapages et on y parlait beaucoup, mais l'émission ne portait sur rien. C'est exactement la même chose qu'on constate dans le budget.
On n'y trouve vraiment pas grand-chose. Tout se résume en fait à des choix et à des priorités. Les députés de ce côté-ci estiment que le gouvernement prend de mauvaises décisions et qu'il choisit mal ses priorités.
Y a-t-il quelques mesures valables dans le budget? Bien sûr que oui. Il annonce certaines mesures que nous réclamions, par exemple l’accès aux réseaux à large bande dans les collectivités rurales et du Nord.
Nous réclamons depuis longtemps de tels réseaux dans les régions rurales et nordiques, surtout depuis que les enchères de fréquences, que le gouvernement a lancées l'an dernier, ont été un échec. Nous avons besoin de ces réseaux à larges bandes pour favoriser l'économie du Nord, surtout celle des villes nordiques et des collectivités rurales.
Cette question retient notre attention ainsi que les mesures prises par le gouvernement relativement aux inspecteurs des aliments. Le budget prévoit l'embauche de 200 inspecteurs des aliments. C'est fantastique. C'est très bien. Toutefois, pourquoi le gouvernement ajoute-t-il 200 postes d'inspecteur après en avoir éliminé 300? Nous avons vécu la crise du rappel de viande le plus massif de l'histoire du pays. Nous avons vécu le rappel de viande causé par la listériose. Il est évident que, lorsque le gouvernement fait des compressions, puis annonce l'embauche de 200 inspecteurs des aliments, c'est une fausseté.
Il n'y a rien dans le budget. C'est un budget pour ne rien faire. Il ignore le Nord de l'Ontario, où se trouvent la formidable ville de Sudbury, que je représente, la circonscription de Thunder Bay—Rainy River et beaucoup d'autres endroits formidables. Il n'en est pas question dans le budget.
Mon collègue de a parlé tout à l'heure de FedNor. Il a dit que nous devions nous contenter du statu quo. Pourtant, ce n'est pas suffisant. Les habitants du Nord de l'Ontario n'ont pas à se contenter de la paralysie dans le Cercle de feu pour cause d'inertie de leurs dirigeants. Le gouvernement doit stimuler énergiquement la croissance économique dans le Nord, mais le budget ne prévoit rien de ce genre.
Aucun projet d'infrastructure n'est mentionné. C'est comme si le gouvernement avait complètement oublié l'existence du Nord de l'Ontario.
La petite entreprise a une grande importance. Les députés de mon parti et peut-être même tous les autres députés conviendront que la petite entreprise est le moteur de l'économie et de la création d'emplois au pays. Pourtant, le gouvernement élimine le crédit à l'embauche pour les petites entreprises. Les conservateurs font fi de la création d'emplois. Environ 560 000 entreprises au pays sont visées par ce crédit. Généralement, les entreprises qui en bénéficient comptent entre 20 et 35 employés, parfois moins. On estime le coût de ce crédit à environ 225 millions de dollars par année.
Même lorsque les conservateurs ont décidé d'inclure dans le budget des mesures destinées à la petite entreprise, ils ne l'ont fait qu'en des termes vagues. Cette fois encore, les propriétaires d'entreprise restent sur leur faim. Le budget ne prévoit rien pour combattre un fléau que mon parti dénonce sans cesse: les frais de traitement applicables aux cartes de crédit les plus élevés du monde.
Que dit le budget à ce sujet? Pour résoudre le problème des frais élevés que les commerçants doivent payer aux banques pour traiter les paiements faits par carte de crédit, le gouvernement tiendra une consultation pour déterminer le meilleur moyen d'informer les gens sur le coût des diverses méthodes de paiement. Il tiendra une consultation, c'est tout. Il ne nous fournit aucun échéancier ni aucun autre détail. Bien que le NPD ne s'oppose pas à l'idée d'informer les gens, il demande des mesures plus vigoureuses contre les pratiques oligopolistiques sur le marché.
Et le NPD n'est pas le seul à les réclamer: de nombreux groupes veulent eux aussi que l'on agisse, et maintenant. L'Association canadienne des restaurateurs et des services alimentaires se demande notamment pourquoi il faudrait encore perdre notre temps en palabres et pourquoi les conservateurs entendent mener des consultations sur une question dont elle parle — et bien d'autres organismes avec elle — depuis des années.
Chaque fois que les frais d'interchange ou les frais en général augmentent, il n'y a pas que les petites entreprises qui sont touchées, les consommateurs canadiens aussi. En effet, le prix des produits à la consommation est nécessairement poussé à la hausse lorsque les sociétés émettrices de cartes de crédit augmentent ainsi leurs frais. Et quand les frais augmentent, les petites entreprises se retrouvent devant une alternative: ou bien elles absorbent l'augmentation, ce qui peut hélas les mener à cesser d'accepter les cartes de crédit — et Dieu sait que, de nos jours, les cartes de crédit sont presque considérées comme des services publics — voire à fermer leurs portes, ce que personne ne souhaite; ou bien elles augmentent le prix de leurs produits pour compenser la hausse des frais qui leur sont imposés.
Nous n'avons pas besoin d'attendre pour faire quelque chose. Nous avons attendu jusqu'en juillet 2013 pour voir si le Tribunal de la concurrence allait mettre fin aux nombreuses pratiques anticoncurrentielles adoptées par les banques et les sociétés émettrices de cartes de crédit. Mais le Tribunal de la concurrence a plutôt conclu que la décision ne lui revenait pas à lui, mais aux politiciens, donc au Parlement. Depuis, nous attendons que les choses bougent. Et que fait le gouvernement? Il annonce de nouvelles consultations.
Voilà qui nous ramène à la coquille vide que constitue ce budget. En fait, il suffit d'attendre jusqu'à l'an prochain; si le gouvernement dégage effectivement les excédents qu'il nous promet, alors là, il va bouger. Or, quand on regarde les chiffres, on voit que nous aurions très bien pu renouer avec les excédents dès cette année. Même le l'a dit. Mais non: les familles et les entreprises canadiennes doivent attendre un an de plus avant de voir des mesures concrètes leur permettant de regarnir un tant soit peu leur portefeuille et leur rendant la vie plus abordable.
Un de mes collègues conservateur disait que nous devons permettre aux consommateurs de boucler leur budget personnel. Au moment où on se parle, l'endettement des ménages n'a jamais été aussi élevé au Canada. Il y a tout plein de mesures que nous aurions pu prendre pour venir en aide dès maintenant aux consommateurs canadiens. Nous aurions pu, par exemple, limiter les frais aux guichets automatiques. Nous avons justement débattu de cette idée la semaine dernière. Si elle avait été adoptée, les consommateurs canadiens auraient pu faire des économies. Ce n'aurait évidemment pas été suffisant pour faire baisser le taux d'endettement des ménages, mais ça aurait déjà été ça de pris. Et ce n'est qu'un exemple.
Que dire de l'intention d'éliminer la pratique consistant à facturer la facturation, une pratique employée par bon nombre de grandes institutions? Je crois qu'il en est question à la page 175 du budget, mais il semble que cette mesure ne s'applique qu'aux banques. C'est formidable, mais qu'en est-il de toutes les autres institutions? Nous devons avoir plus de détails à ce sujet pour être certains qu'on n'est pas en train d'exploiter les personnes à faible revenu et les aînés, qui sont les plus durement touchés par ce genre de pratique. La facturation de la facturation est une pratique bien simple. Certaines organisations exigent maintenant des frais de 2 $ à ceux qui reçoivent des relevés papier. On aura beau dire que c'est peu d'argent, si on additionne les frais, on obtient un montant de 10 $ ou 15 $ par mois qui, multiplié par 12 mois, donne quelque 200 $, une somme que les aînés pourraient utiliser pour payer le loyer ou des aliments. Nous pourrions en faire davantage à l'égard de ce genre de problèmes.
Nous aurions pu faire beaucoup de choses avec ce budget. Si les conservateurs avaient vraiment écouté et adopté certaines de nos idées, nous aurions pu aider les Canadiens pour vrai.
Dans ma circonscription, j'entends souvent parler d'un sujet qui touche les anciens combattants. Les anciens combattants de Sudbury sont renversés par ce qui leur est arrivé au cours des dernières semaines, et leurs concitoyens les comprennent. Des bureaux sont fermés. On avait là l'occasion d'apporter un véritable changement pour les anciens combattants. Pour bon nombre d'entre eux, le maintien de ces bureaux auraient été d'une importance capitale.
Lorsqu'ils me parlent, des gens de ma circonscription disent avoir été sidérés d'apprendre la fermeture de ces bureaux, et ils auraient voulu que le budget prévoie des mesures à cet égard. Malheureusement, les choix et les priorités du gouvernement n'ont pas tenu compte des anciens combattants. En ce qui concerne les petites entreprises, les consommateurs et les anciens combattants, le gouvernement établit les mauvaises priorités et fait les mauvais choix. En 2015, espérons que le gouvernement sera du passé, comme un vieil épisode de Seinfeld.
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Monsieur le Président, je suis très heureux d'intervenir dans le débat sur le budget de 2014. J'en ai pris connaissance et je trouve que c'est un budget cynique qui ne prévoit rien pour répondre aux besoins les plus urgents des Canadiens.
Il n'y a rien pour les garderies, le logement abordable et les anciens combattants. Je ne vois aucune mesure qui contribuerait à rendre plus abordable la vie des familles ordinaires au pays.
Les conservateurs ont déposé un document politique dans lequel ils cherchent davantage à préparer le terrain pour un budget électoral en 2015 qu'à répondre aux vrais besoins des Canadiens.
Les conservateurs continuent malheureusement d'emprunter le chemin de l'austérité en réduisant considérablement, mais discrètement, les dépenses publiques. Ces compressions entraîneront des pertes d'emploi dans les collectivités de partout au pays et des réductions dans les services publics essentiels.
Les conservateurs se sont évidemment gardés d'annoncer un budget équilibré, tant pour justifier des réductions de services supplémentaires que pour leur permettre de présenter un budget électoral qui prévoit des réductions d'impôt ou de nouvelles dépenses qui, d'après eux, pourraient convaincre l'électorat d'oublier leur piètre performance économique et de les réélire. Ils ont beau tout faire pour tenter de cacher leur bilan, nous savons qu'il y a 300 000 chômeurs de plus au Canada qu'avant la récession. De plus, la dette fédérale n'a jamais été aussi élevée et le pays enregistre des déficits commerciaux sans précédent. Et les conservateurs se targuent d'être les meilleurs pour gérer l'économie!
Où sont les incitatifs à la création d'emploi dans le budget? Les néo-démocrates ont proposé des mesures concrètes pour aider des Canadiens à intégrer le marché du travail, comme des crédits d'impôt à la création d'emploi pour les jeunes et les petites entreprises. Le budget perpétue plutôt le chaos que suscitent les programmes de formation et semble vouloir faire durer le conflit avec les provinces dans ce dossier. Que nous présenteront les conservateurs, entretemps? Je m'attends à d'autres publicités sur des programmes non existants.
Au cours des derniers jours, les conservateurs n'ont cessé de ridiculiser le chef du troisième parti pour avoir déclaré que les budgets s'équilibrent d'eux-mêmes. Quoique plutôt inhabituelle, cette déclaration décrit bien, selon moi, l'approche des conservateurs face à la création d'emploi. En effet, ils semblent croire que les emplois se créeront d'eux-mêmes et que le gouvernement n'a pas à intervenir pour que les Canadiens décrochent les emplois qu'ils recherchent pour subvenir aux besoins de leur famille.
Plusieurs économistes se sont manifestés pour signaler une évidence: de tout temps, les budgets d'austérité n'ont jamais généré croissance et prospérité. Nous sommes donc en droit de nous demander où en serait le pays aujourd'hui, si le statut minoritaire des conservateurs ne les avait pas obligés à présenter un programme de relance au tout début de la récession. Il reste que, dans le présent budget, les conservateurs reviennent à leur position idéologique et tentent de rétablir la prospérité à force de compressions budgétaires.
D'autres éléments du budget prouvent que les conservateurs ont retrouvé leurs vieilles habitudes. En effet, le budget ne fait aucune mention des changements climatiques. Il accorde plutôt 28 millions de dollars sur deux ans à l'Office national de l'énergie pour accélérer le processus d'approbation de projets. De toute évidence, cette mesure confirme l'intention des conservateurs de persister dans la mauvaise voie, celle du surinvestissement dans les industries de combustibles fossiles qui, comme on le sait, contribuent largement au réchauffement climatique. Plutôt que d'éliminer les subventions permanentes versées aux grandes pétrolières, le budget les accroît, en instaurant de nouveaux allègements fiscaux pour l'exploration pétrolière et gazière en mer.
Quelles mesures les néo-démocrates auraient-ils préféré voir? Nous aimerions que le programme écoÉNERGIE Rénovation soit rétabli. Cela nous permettrait non seulement de favoriser l'énergie durable, mais également d'aider les propriétaires de maison à réduire leurs factures d'énergie et à boucler ainsi plus facilement leur budget à la fin du mois.
Les députés d'en face se demandent peut-être si je considère que le budget comporte des éléments positifs. Je dois admettre qu'il contient certaines mesures intéressantes. Je le dis cependant avec réserve, parce que, trop souvent, j'ai vu des promesses du gouvernement ne jamais se concrétiser ou être trop illusoires pour avoir une véritable incidence sur l'économie.
Je me réjouis néanmoins de voir que l'on veut éliminer la pratique consistant à « facturer la facturation », que l'on injectera des fonds pour accroître l'accès à Internet haute vitesse dans les régions rurales et éloignées et que des prêts sans intérêt seront accordés aux apprentis inscrits à un programme de formation technique dans un métier désigné Sceau rouge.
Je suis également heureux de voir que le gouvernement a décidé de réinvestir dans le système de salubrité des aliments et qu'il réembauchera 200 inspecteurs. Je lui rappelle cependant que si ces mesures sont nécessaires, c'est parce qu'il avait d'abord éliminé plus de 300 postes d'inspecteurs des aliments lors de son virage inconsidéré vers une formule selon laquelle les entreprises inspectent elles-mêmes leurs installations. Le gouvernement a tenté d'appliquer la même formule dans le domaine de la sécurité ferroviaire, et il s'en est suivi des tragédies comme celle qui a touché Lac-Mégantic, au Québec.
Bien que je sois prêt à reconnaître qu'il y a quelques bonnes mesures dans le budget, j'estime qu'elles sont négligeables en comparaison des coupes importantes qui toucheront de près les électeurs de ma circonscription. Le budget a beau être largement immobiliste, j'en conviens, il contient néanmoins certaines mesures qui auront des conséquences réelles.
On s'en prend notamment aux prestations de santé supplémentaires des fonctionnaires à la retraite. Il y a plus de 1 000 fonctionnaires à la retraite dans ma circonscription; ils m'ont exprimé leurs préoccupations à propos des mesures du gouvernement qui touchent à leur avenir. Les conservateurs doublent injustement les coûts des soins de santé d'un groupe important d'aînés qui ont un revenu fixe. Ils ont planifié leur avenir en fonction d'une entente qui avait été conclue de bonne foi avec le gouvernement. Le gouvernement conservateur est revenu sur cette entente. Les retraités n'ont aucun recours car ils sont déjà à la retraite. Cette mesure sera très problématique.
Un député ministériel a affirmé dans le débat que les retraités peuvent renoncer à la couverture des soins de santé supplémentaires. Nous savons, cependant, qu'une telle renonciation mènerait certainement à la catastrophe financière.
Le gel des dépenses de deux ans dans tous les ministères constitue un autre grave problème dans ma circonscription. Les coûts d'exploitation annuels augmenteront inévitablement. Le gel entraînera des réductions généralisées des services gouvernementaux importants ainsi que des pertes d'emploi, que ce soit par attrition ou par licenciement. Le ministère de la Défense nationale a reporté ses dépenses en immobilisations promises, ce qui retardera l'achat et la livraison de matériel important pour les Forces canadiennes.
En plus, le budget livre de nouvelles attaques contre les organismes de bienfaisance et les syndicats. Il ne fait aucun doute que le gouvernement conservateur est entièrement déterminé à employer des moyens bureaucratiques pour invalider les groupes qu'il considère comme étant ennemis.
Craignant ne pas avoir suffisamment de temps pour parler du budget, j'aimerais revenir aux mesures qui n'y figurent pas. Il y a beaucoup de choses que le gouvernement conservateur aurait pu faire à faible coût pour aider les familles à joindre les deux bouts à la fin du mois.
On n'a pas limité les frais aux guichets automatiques dans le budget. Les conservateurs ont répété à maintes reprises dans le débat sur la question qu'ils ne comprenaient pas quel était le problème. Ils se demandaient pourquoi les gens n'utilisaient pas seulement les guichets de leur banque.
Certaines régions de ma circonscription n'ont pas de banque. Les gens dépendent de ces guichets automatiques qui facturent jusqu'à six ou sept dollars pour un retrait.
Le budget n'aborde pas les frais excessifs de cartes de crédit. Je ne parle pas seulement des consommateurs, mais aussi des petites entreprises. Ces frais excessifs contribuent à la montée en flèche des profits des banques et à la réduction du bénéfice net des petites entreprises. De nombreuses familles n'ont pas d'autre choix que d'utiliser leur carte de crédit à la fin du mois pour acheter le nécessaire, et doivent payer ces frais élevés.
Le budget ne prévoit pas le rétablissement des services aux anciens combattants. Je représente une importante circonscription militaire. Le chef du NPD et moi avons parlé aux anciens combattants de la Légion, tout juste après le jour du Souvenir. Nous avons rencontré d'anciens combattants blessés au combat et avons écouté leur histoire très personnelle. Leur vie est difficile, et le sera encore plus lorsqu'ils perdront les services en personne dont ils ont besoin pour traiter leurs graves blessures opérationnelles, y compris des troubles de santé mentale.
On constate par ce budget que le gouvernement a plutôt l'intention de fermer d'autres bureaux et de réduire davantage les services offerts aux anciens combattants. Le gouvernement répond — et je trouve cela franchement insultant pour les anciens combattants — qu'il existe 600 lignes téléphoniques ou bureaux vers lesquels les anciens combattants peuvent se tourner, mais où on connaît mal leurs besoins et où, en pratique, on n'est pas en mesure de les aider.
Le budget ne prévoit aucune mesure pour traiter de la montée en flèche de l'endettement des ménages ou renforcer la sécurité publique, et aucun engagement pour accroître le secteur de l'énergie renouvelable. Ce secteur permet de créer beaucoup plus d'emplois dans les collectivités du pays par dollar de dépenses en immobilisations que le secteur pétrolier et gazier. On n'offre rien aux millions de Canadiens qui veulent un emploi rémunérateur leur permettant de faire vivre leur famille. Ces emplois disparaissent souvent de nos économies locales.
Nous avons devant nous un budget immobiliste. C'est un document politique qui laisse aux conservateurs le loisir de soudoyer les Canadiens avec leur propre argent afin qu'ils votent à nouveau pour eux en 2015. Je suis on ne peut plus déçu du bilan des conservateurs et de ce budget.
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Monsieur le Président, je vais partager mon temps de parole avec le .
C'est un grand privilège pour moi de prendre la parole à la Chambre aujourd'hui pour discuter du Plan d'action économique de 2014, qui est intitulé à juste titre « Sur la voie de l'équilibre: Créer des emplois et des opportunités ».
Le gouvernement conservateur affiche l'un des meilleurs bilans des pays développés en termes de croissance économique et de gestion de la dette nationale. Nous faisons l'envie de nombreux pays qui se demandent comme le Canada s'en est aussi bien tiré.
Je pense qu'il y a diverses raisons pour expliquer notre rendement, mais le leadership et la saine gestion financière de notre depuis qu'il est au pouvoir en sont d'importants facteurs. Je suis très fier du premier ministre et de ses efforts. Je sais qu'aucun autre dirigeant n'a fait preuve d'autant de ténacité pour veiller à ce que notre Canada bien-aimé reste sur la bonne voie et pour éliminer le déficit, comme promis. Dans la même veine, j'aimerais remercier notre , qui travaille très fort. Son Plan d'action économique de 2014 est le dixième budget qu'il présente. Le ministre continue de faire de l'excellent travail pour les Canadiens et nous espérons pouvoir compter sur ses conseils et son leadership encore longtemps.
Cela dit, c'est un autre bon plan pour les Canadiens. Ils peuvent être fiers de ce budget. Ce plan nous remettra sur la bonne voie et nous permettra de renouer avec l'équilibre budgétaire, tel que promis. La cerise sur le gâteau, c'est que le Canada n'enregistrera plus de déficit fédéral d'ici l'année prochaine.
C'est un excellent budget pour les gens de ma province d'origine, l'Alberta, ainsi que les gens de ma circonscription, Medicine Hat, que je suis très fier de représenter à Ottawa. Ce budget est vraiment une bonne nouvelle pour mes électeurs. Il contient plusieurs initiatives avantageuses pour eux et je suis heureux de pouvoir en énumérer quelques-unes durant mon temps de parole.
Je pense que l'éducation des Premières Nations est l'une des mesures les plus porteuses pour mes électeurs. La semaine dernière, j'ai eu le privilège de participer, en compagnie du et de mes collègues, à l'annonce, près de Lethbridge, du projet de loi donnant aux Premières Nations le contrôle de l'éducation des Premières Nations. Ce pas dans la bonne direction est très acclamé. C'est l'un de ces cas où le processus de consultation a porté ses fruits et a permis de conclure une entente acceptable pour toutes les parties.
Ce projet de loi signifie que les élèves de la maternelle à la 12e année, dans les réserves des Premières Nations, auront accès à une éducation solide et supérieure. Je suis ravi que le gouvernement ait décidé d'aller de l'avant avec ces réformes importantes.
Dans le cadre du Plan d'action économique, nous nous engageons à alléger le fardeau réglementaire. Nous le ferons en mettant en oeuvre le Plan d'action pour la réduction du fardeau administratif de sorte que les PME gagnent du temps et de l'argent. Je sais que plusieurs initiatives visant à réduire le fardeau administratif ont été mises en oeuvre et ont été une bénédiction pour les propriétaires de petites entreprises de la circonscription de Medicine Hat. Nous appliquons la règle du « un pour un ». Autrement dit, pour chaque nouveau fardeau réglementaire imposé aux petites entreprises, nous devons en supprimer un.
Le plan visant à réduire les obstacles au Canada est une autre mesure importante du budget qui stimulera l'activité économique dans ma circonscription. Cette mesure aidera les entreprises locales qui cherchent à pénétrer de nouveaux marchés. Notre marché national est l'un des meilleurs que nous puissions avoir, et nous devons redoubler d'efforts, en tant que législateurs fédéraux, pour ne pas faire obstruction aux échanges commerciaux dans notre pays.
Nous avons déjà fait des progrès dans ce dossier, avec le soutien de tous les partis. Je fais référence à la mesure législative très acclamée présentée par mon collègue d' — il y a travaillé sans relâche. Grâce à ses efforts, les restrictions fédérales relatives à la livraison de vin provenant d'autres provinces ont été levées. La balle est maintenant dans le camp des tribunaux provinciaux. Le gouvernement continuera de mettre en oeuvre de telles initiatives pour stimuler le commerce national entre provinces.
Nous continuerons aussi d'élaborer des politiques publiques qui sont dans l'intérêt supérieur des agriculteurs. Je peux dire que bien des agriculteurs de ma circonscription sont tout à fait satisfaits des résultats obtenus par le gouvernement dans le secteur agricole. Bien des producteurs de blé sont très contents que le gouvernement ait aboli le système à guichet unique de la Commission canadienne du blé. Ils ont maintenant les mêmes droits que les producteurs de blé et d'orge des provinces à l'Est du Manitoba.
Nous continuerons de les soutenir en leur proposant des programmes, notamment le programme pilote d’assurance des prix pour les éleveurs de bovins et de porcs de l’Ouest. Bien des producteurs de porcs se souviennent encore de la crise qui a touché leur secteur à la fin des années 1990 et au début des années 2000. C'était une période difficile, mais ces gens résilients ont su la traverser. Le projet pilote d'assurance les protégera contre les chutes de prix inattendues au cours du cycle de production.
Nous aiderons aussi les agriculteurs en élargissant la liste des animaux d’élevage donnant droit à un report d’impôt, dans le cas de ventes effectuées par des agriculteurs devant composer avec des conditions de sécheresse ou d’humidité excessive. Cette liste s'étendra aux abeilles et à tous les cheveux de plus de 12 mois.
En ce qui concerne le processus d'examen des projets de construction de pipelines, nous octroierons 28 millions de dollars à l'Office national de l'énergie aux fins de la tenue d’examens approfondis et en temps opportun des demandes de projets. C'est une mesure importante pour mes électeurs et pour tous les Albertains. Comme on le sait, l'Alberta est le foyer de l'énergie au Canada. Il faut voir à ce qu'un processus équitable soit mis en oeuvre dans un délai raisonnable.
Dans le cadre du Plan d'action économique de 2014, nous allons prendre des mesures afin de renforcer notre système de justice. En Alberta, nous allons créer deux nouveaux postes de juge à la Cour du Banc de la Reine pour que nos collectivités soient bien desservies par l'appareil judiciaire.
Le Plan d'action économique de 2014 appuie également la mise en oeuvre de la déclaration des droits des victimes, qui était tant attendue. Le gouvernement a toujours défendu les droits des victimes d'actes criminels, alors que les autres partis n'ont pas réussi à le faire. Je suis très fier de l'engagement que nous avons pris dans le Plan d'action économique de 2014 en vue d'appuyer les victimes. Nous allons également investir 8,1 millions de dollars sur cinq ans, à compter de 2016-2017, pour créer un répertoire de données génétiques sur les personnes disparues. En permettant la comparaison des profils génétiques, le répertoire apportera certitude et paix de l’esprit aux proches des personnes disparues.
Nous nous sommes engagés à investir plus de 150 millions de dollars au cours des cinq prochaines années pour renforcer les programmes d'assurance de la salubrité alimentaire de l'Agence canadienne d'inspection des aliments, et ainsi veiller à la sécurité de l'approvisionnement alimentaire canadien. Je sais que, dans ma circonscription, cet investissement sera bien accueilli par plusieurs exploitants d'abattoirs qui dépendent de cette industrie. Il réaffirme aussi la volonté du gouvernement de faire en sorte que le Canada continue de jouir de l'un des systèmes d'assurance de la salubrité des aliments les mieux cotés au monde.
Grâce à ces nouveaux fonds, l'ACIA espère embaucher plus de 200 nouveaux inspecteurs et autres employés, élaborer des programmes pour minimiser les risques touchant la salubrité des aliments et renforcer la capacité d'empêcher les importations au Canada de denrées alimentaires insalubres, offrant aussi une meilleure protection aux consommateurs.
Le programme Nouveaux Horizons est populaire dans ma circonscription, ; il permet aux personnes âgées d'être plus actives dans leur communauté. Dans le Plan d'action économique, nous accordons 5 millions de dollars supplémentaires à ce programme.
L'allégement fiscal destiné aux personnes participant à des activités de recherche et de sauvetage est une des grandes initiatives annoncées dans le budget. Nous avons annoncé le crédit d'impôt pour volontaires participant à des activités de recherche et de sauvetage, pour souligner le rôle important que jouent ces bénévoles qui prennent des risques pour assurer la sécurité de nos collectivités. Je connais quelques personnes dans ma circonscription qui participent à de telles activités lorsque la situation l'exige. Je pense qu'elles profiteront certainement de ce crédit d'impôt. J'espère qu'elles en profiteront.
Il y a eu de graves inondations l'année dernière en Alberta, c'est bien connu. Le gouvernement propose dans son Plan d'action économique de consacrer 200 millions de dollars à l'établissement d'un programme national d'atténuation des catastrophes afin de mieux protéger les Canadiens et leurs collectivités contre les catastrophes naturelles.
En 2014-2015, les grands transferts versés à l'Alberta totaliseront 5,2 milliards de dollars, ce qui comprend le Transfert canadien en matière de santé de 3,7 milliards de dollars, qui a augmenté de 129 % depuis 2005-2006, sous le précédent gouvernement libéral, et le Transfert social canadien de 1,5 milliard de dollars, qui a augmenté de près de 148 % depuis 2005-2006.
Une grande partie du budget porte sur la formation. Il propose la création du prêt canadien aux apprentis, qui donnerait accès aux apprentis inscrits dans un métier désigné Sceau rouge à une enveloppe de prêts sans intérêt de plus de 100 millions de dollars chaque année.
Qui plus est, nous mettons de côté 75 millions de dollars pour les travailleurs âgés.
Notre engagement continu à l'égard des anciens combattants canadiens suscite beaucoup d'intérêt, surtout dernièrement. Il y a beaucoup d'information erronée qui circule ces temps-ci et j'aimerais rétablir les faits. L'actuel gouvernement a investi des milliards de dollars dans les programmes pour les anciens combattants depuis qu'il est arrivé au pouvoir en 2006. En 2012-2013, nous avons consenti aux anciens combattants et à leur famille une aide directe d'environ 3,1 milliards de dollars.
Dans le Plan d'action économique de 2014, nous proposons une stratégie qui accorderait la priorité d'emploi aux anciens combattants. Essentiellement, en reconnaissance des services qu'ils ont rendus au Canada, le gouvernement conservateur propose d'améliorer les perspectives d'emploi dans la fonction publique fédérale des vétérans des Forces armées canadiennes libérés pour des raisons médicales, en instaurant à leur intention une priorité d'embauche dans la Loi sur l'emploi dans la fonction publique. Ainsi, la loi exigerait que les membres des Forces armées canadiennes libérés pour des raisons médicales liées à leur service soient embauchés en priorité.
Une grosse base des Forces canadiennes se trouve dans ma circonscription: la BFC Suffield. Je suis fier que le gouvernement continue à défendre les intérêts des membres passés et actuels des Forces armées canadiennes.
Le gouvernement a stabilisé l'assise financière du Canada et continue à faire le nécessaire pour continuer sur cette lancée et sortir notre grand pays de la grande récession. Notre bilan actuel est éloquent: plus de un million de nouveaux emplois, net, dont une bonne partie dans le secteur privé, un faible ratio de la dette par rapport au PIB et un taux de chômage relativement peu élevé. Nous avons par ailleurs allégé le fardeau fiscal des vaillantes familles canadiennes, remettant ainsi de l'argent dans les poches des contribuables.
Compte tenu de ce bilan, je serai ravi de répondre aux questions des députés.
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Monsieur le Président, je suis enchanté de prendre la parole aujourd'hui pour souligner quelques-unes des nombreuses mesures positives que renferme le Plan d'action économique de 2014.
Je veux d'abord remercier de leur confiance les électeurs de Richmond Hill, qui m'ont donné le privilège de les représenter à la Chambre.
Le Plan d'action économique du Canada donne de bons résultats. Depuis le creux de la récession, il s'est créé, net, plus d'un million d'emplois, dont la vaste majorité, dans le secteur privé, sont bien rémunérés. Il s'est ainsi créé 15 000 emplois à Richmond Hill et 86 000 dans la région d'York, notamment dans les secteurs de la fabrication, de la construction, du commerce de gros et des services professionnels et aux entreprises. C'est que le gouvernement a mis l'accent sur ce qui compte le plus pour mes électeurs et tous les Canadiens, les emplois et la croissance économique. D'ailleurs, le Canada affiche le meilleur bilan de tous les pays du G7 au chapitre de la création d'emplois et, surtout, le fardeau net de la dette gouvernementale demeure le plus bas de tous les pays du G7 et compte parmi les plus bas des pays développés du G20.
C'est pourquoi je suis ravi que le Plan d'action économique de 2014 maintienne le cap sur le renforcement de l'économie tout en conservant un faible taux d'imposition et en visant le retour à l'équilibre budgétaire en 2015.
Le rétablissement de l'équilibre budgétaire est essentiel à notre prospérité à long terme. Notre conviction que les finances publiques doivent être solides pour assurer la croissance économique à long terme du Canada est l'élément moteur du Plan d'action économique de 2014.
Les mesures prévues dans le Plan d'action économique de 2014 non seulement nous permettrons de renouer avec l'équilibre budgétaire d'ici 2015, mais elles nous permettront aussi d'économiser 9,1 milliards, au total, au cours des six prochaines années. Ces économies s'ajoutent à celles découlant des mesures que nous avons prises depuis le budget de 2010. Les mesures des quatre dernières années, y compris les 160 réductions fiscales et l'abaissement de l'impôt fédéral à des niveaux jamais vus en 50 ans, profitent chaque jour aux Canadiens.
Parallèlement à cela, nous veillons à la pérennité des services et des programmes chers aux Canadiens et à inspirer confiance aux investisseurs. Nous faisons des paiements de transfert record aux provinces et aux territoires. Par exemple, les transferts fédéraux à l'Ontario sont actuellement de 19,2 milliards de dollars par année. C'est 76 % de plus que sous l'ancien gouvernement libéral.
Toutes ces mesures ont contribué à faire du Canada un chef de file reconnu sur la scène économique mondiale pour sa gestion budgétaire prudente. Le Canada est récemment passé du sixième au deuxième rang dans le classement Bloomberg des meilleurs pays où faire des affaires. C'est une réalisation extraordinaire.
La crise économique mondiale a culminé il n'y a pas très longtemps, durant l'exercice 2009-2010. La même année, devant l'insistance du Nouveau Parti démocratique et du Parti libéral, et avec leur appui, le gouvernement a accusé un déficit de 55 milliards de dollars. Les dépenses faites étaient nécessaires pour sortir le Canada de cette récession profonde et soudaine, et cela a fonctionné. Grâce aux mesures prudentes prises par le gouvernement avant l'effondrement économique mondial — notamment sa décision de rembourser 37 milliards de dollars sur la dette héritée du gouvernement libéral —, nous disposions de la marge de manoeuvre nécessaire pour réagir promptement, le moment venu.
L'élimination complète d'un déficit de 55 milliards de dollars en seulement cinq ans est tout bonnement extraordinaire et je remercie le meilleur du monde pour ce tour de force sans précédent dans l'histoire. Le rétablissement de l'équilibre budgétaire et la réduction de la dette nous permettront de consacrer les deniers publics à des programmes plus importants que le paiement des intérêts sur la dette. Nous serons aussi plus aptes à réagir aux difficultés à long terme, comme un choc économique mondial ou le vieillissement de la population.
Le Plan d'action économique de 2014 comporte en effet les mesures qui s'imposent étant donné le vieillissement de la population qui nous guette. Par exemple, le gouvernement hausse de 5 millions de dollars par année le financement actuel du programme Nouveaux Horizons pour les aînés. Il s'agit d'une somme supplémentaire. Ce programme connaît un succès incroyable dans Richmond Hill. Il permet de financer des projets locaux qui visent à encourager les aînés à transmettre à autrui leurs compétences et leur expérience. En outre, il leur permet de contribuer à la qualité de vie dans leur milieu et d'en profiter.
En donnant aux aînés la possibilité d'agir comme mentor, de faire du bénévolat et de participer à des activités sociales et éducatives, le programme Nouveaux Horizons pour les aînés contribue à améliorer la qualité de vie des aînés canadiens d'un océan à l'autre.
Le gouvernement conservateur est conscient du sacrifice que de nombreux Canadiens consentent à faire pour s'occuper d'un adulte handicapé ou âgé à la maison. Pour les aider, nous lancerons un plan canadien de soutien des employeurs aux aidants naturels, dans le cadre duquel nous établirons des pratiques en milieu de travail susceptibles d'aider les aidants naturels.
Puisque les petites entreprises jouent également un rôle primordial pour l'économie des municipalités canadiennes, dont Richmond Hill, et pour la prospérité à long terme du Canada, nous sommes fermement résolus à réduire le taux d'imposition et les formalités administratives.
Je suis ravi de dire que le Plan d'action économique de 2014 comporte d'autres mesures pour aider les petites entreprises et les entrepreneurs à créer encore plus d'emplois à l'échelle locale. Par exemple, les réductions du taux d'imposition des petites entreprises à 11 % et les hausses du revenu assujetti à ce taux à 500 000 $ se traduiront par un allègement fiscal de 2,2 milliards de dollars en 2014. Ces économies pourraient être investies dans l'achat d'équipement et la création de nouveaux emplois.
Parmi les recommandations que les gens me faisaient lors des consultations prébudgétaires que j'ai menées dans Richmond Hill, la réduction des formalités administratives auxquelles les entreprises doivent se plier revenait invariablement sur le tapis. J'ai donc le plaisir d'annoncer que c'est exactement ce que le budget va faire. Les entrepreneurs auront alors plus de temps pour s'occuper de ce qu'ils font le mieux: créer des emplois et favoriser la croissance économique.
Pendant les consultations prébudgétaires, les petites entreprises nous ont dit que le moment serait mal choisi pour augmenter les cotisations à l'assurance-emploi ou au Régime de pensions du Canada. Je suis là aussi heureux d'annoncer que le budget va les maintenir aux niveaux auxquels ils étaient en 2013.
Les gens d'affaires de ma circonscription sont ravis. Je me permets de lire le charmant courriel que voici, qui m'a été envoyé hier par la chambre de commerce de Richmond Hill:
Le budget de cette année continuera de faire reposer la croissance économique sur les solides assises financières et fiscales du pays. Les mesures annoncées par le gouvernement aideront les entreprises canadiennes à réussir et à demeurer concurrentielles.
Parmi les recommandations qui revenaient le plus souvent, les gens nous disaient aussi qu'il fallait que les investissements dans la formation professionnelle aillent au-delà des techniques de rédaction d'un CV ou de préparation à une entrevue. Ils nous ont dit que ces investissements devaient se traduire par de la formation en cours d'emploi axée sur l'intégration réussie des nouveaux employés. Là encore, j'annonce avec plaisir que la subvention canadienne pour l'emploi, qui verra le jour sous peu, fera en sorte que la formation corresponde mieux aux besoins du marché du travail.
Les employeurs nous ont dit que, de leur point de vue, la formation professionnelle devrait être facilement accessible et qu'un minimum de formalités administratives devrait s'y rattacher. Eh bien, ils seront ravis d'apprendre que la subvention canadienne pour l'emploi leur offrira justement la marge de manoeuvre dont ils ont besoin. Les entreprises ayant un plan de formation destiné aux Canadiens au chômage recevront des contributions gouvernementales équivalant aux deux tiers des coûts de la formation en question, jusqu'à concurrence de 10 000 $.
Le gouvernement fédéral poursuit son étroite collaboration avec les provinces et les territoires en vue de la mise en oeuvre de la subvention canadienne pour l'emploi et du renouvellement des ententes sur le marché du travail. Pour ce qui est des administrations qui n'auront pas conclu d'ententes, à compter du 1er avril 2014, le gouvernement du Canada versera la subvention canadienne pour l'emploi directement par l'entremise de Service Canada.
Je signale au passage que le gouvernement lancera une nouvelle génération d'ententes sur le marché du travail visant les personnes handicapées. Au cours des quatre prochaines années, nous allons consacrer 222 millions de dollars par année à ces transferts, ce à quoi s'ajoutera une contribution équivalente de la part des provinces et des territoires. L'objectif: mieux répondre aux besoins des personnes handicapées.
Le Plan d'action économique de 2014 aura toutes sortes d'autres retombées intéressantes pour les Canadiens. Il instaurera des mesures additionnelles pour appuyer le secteur des organismes de bienfaisance, améliorer la santé des Canadiens, soutenir les artistes et les communautés culturelles, honorer nos anciens combattants et venir en aide aux Canadiens dans le besoin. Pour mieux répondre aux besoins du marché du travail canadien, il renforcera en outre le cadre réglementaire et établira les bases d'un système axé sur la déclaration d'intérêt au titre de l'immigration économique.
Comme on l'a mentionné ailleurs, notre plan pour rétablir l'équilibre budgétaire n'est pas une fin en soi, mais un moyen d'accroître le potentiel économique du Canada, d'améliorer les perspectives d'emploi de tous les Canadiens et de hausser notre niveau de vie.
Au nom de tous les électeurs de Richmond Hill, j'attends avec impatience l'adoption et la mise en oeuvre du Plan d'action économique de 2014. Je demande à tous les députés de la Chambre d'appuyer son adoption.
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Monsieur le Président, j'aurai l'honneur de partager mon temps de parole avec le député de pendant ce débat sur le budget.
J'aimerais tout d'abord signaler un détail intéressant. On a souvent entendu les conservateurs se plaindre parce que les libéraux accumulaient des surplus et des fonds de réserve dans le but de les utiliser ensuite pour marquer des points politiques.
Signalons que le budget comprend un « ajustement en fonction du risque de 3 milliards de dollars ». Signalons aussi qu'on constate parfois, à la Chambre, une certaine hypocrisie à l'égard des événements passés. Les conservateurs l'ont souligné très clairement. Quand Jean Chrétien était premier ministre et Paul Martin ministre des Finances, le gouvernement libéral avait toujours des fonds de réserve. Il pouvait donc faire apparaître de l'argent à la dernière minute, comme par magie. Étrangement, cela se produisait souvent juste avant l'année des élections.
Les conservateurs semblent avoir l'intention de suivre cet exemple, si je me fie aux chiffres que nous avons sous les yeux.
Tous les budgets comportent de bons éléments. Quand les députés se rassemblent à la Chambre le jour du budget, ils ont passé l'année précédente à attirer l'attention sur différents enjeux, tant dans leur circonscription qu'ici à Ottawa, dans les comités, à la Chambre ou dans les couloirs. Tous ces enjeux concernent notre pays, d'une façon ou d'une autre. Malheureusement, depuis quelques années, quand les conservateurs parlent d'argent, de programmes et de services, ils s'expriment comme s'il s'agissait de leur propre argent. Mais ce n'est pas leur argent. C'est l'argent des contribuables canadiens, et ceux-ci méritent qu'on leur rende des comptes, une responsabilité qui revient à tous les députés.
Le budget renferme quelques bonnes mesures. À mon avis, l'investissement visant le passage frontalier Windsor-Détroit est positif. La façon dont les sommes seront dépensées pose toutefois problème, et j'y reviendrai, mais il s'agit d'un pas dans la bonne direction. Certaines pratiques laissent à désirer, et il y a de grandes lacunes.
Le budget renferme aussi des annonces positives concernant l'industrie automobile. Par contre, par la faute du gouvernement, il faut renouveler longtemps à l'avance un programme — qui avait d'ailleurs été qualifié de lacunaire par les néo-démocrates —, parce que l'industrie soutient qu'elle doit avoir voix au chapitre. Malheureusement, on tente de réparer les pots cassés plutôt que de bien faire les choses dès le départ. Voilà un changement qui serait bien accueilli.
Le dernier budget a eu des répercussions inattendues dans ma région. On a sabré dans d'importants services, et notre économie s'en est ressentie. De nombreux bureaux qui offraient des services aux Canadiens de différents milieux ont été fermés; pensons aux aînés, aux personnes handicapées, aux anciens combattants ainsi qu'aux propriétaires et aux exploitants d'entreprises. Ils ont tous été frappés par l'attaque irréfléchie qui a secoué le secteur public, laquelle tire sa source d'une idéologie prônant les compressions à grande échelle. Cette stratégie budgétaire dessert la gestion du pays et des ministères et nuit aux activités économiques et sociales du pays. Cette quête idéologique a pour seul objectif la réduction des coûts; or, les résultats ne sont pas toujours au rendez-vous.
La région de Windsor a été visée par des compressions majeures, y compris la fermeture de son centre de tri du courrier. Or, il s'agissait du centre de tri le plus efficace du pays. Tout allait comme sur des roulettes depuis de nombreuses années, et on a perdu ce modèle d'excellence. Le courrier est désormais envoyé à London; on remplit des camions qui empruntent, beau temps, mauvais temps, l'autoroute 401, qui est déjà très achalandée, ce qui pèse sur les infrastructures. Le courrier est trié à London, puis retourné à Windsor, où il est enfin distribué aux entreprises et aux particuliers. La distribution du courrier est nettement plus lente, ce qui défavorise les entreprises et les citoyens qui utilisent ce service.
Et voilà que l'on s'en prend à la livraison du courrier à domicile. Bien que le service des postes ait enregistré un profit pendant 17 des 18 dernières années, nous allons perdre la livraison du courrier à domicile. Il faudra alors assumer les coûts rattachés au retard du courrier — car il y en aura.
Certains commerces au détail offrent au bout de leurs allées des services ou des articles qui, sans être nécessairement rentables, génèrent d'autres activités économiques. Je suis d'avis que le même principe s'applique aux services postaux, à la différence près que ceux-ci sont presque toujours rentables. La perte de ces services a entraîné des conséquences qui nous ont tous touchés.
La section de l'immigration du Consulat général du Canada à Détroit est fermée. Ma circonscription compte parmi les plus diversifiées au point de vue de l'immigration et pourtant, il est impossible pour un simple citoyen d'entrer au bureau d'immigration du chemin Walker. Personne n'y est admis à moins que l'objet de la visite soit de prêter serment. Il n'est plus possible d'y entrer pour se renseigner sur son propre dossier. Le bureau est fermé au public. Il en est ainsi, et ce, malgré le fait que les dossiers d'immigration traités touchent directement notre économie et notre dynamisme social. En effet, les personnes concernées vivent dans l'attente de voir leur demande acceptée; une fois qu'elle l'est, elles peuvent enfin chercher un emploi et une école pour leurs enfants, et retrouver les membres de leur famille. La personne et sa famille peuvent enfin passer à autre chose.
Nous avons assisté à des compressions dans les services de première ligne, notamment à l'Agence des services frontaliers du Canada. Le gouvernement dit vouloir sévir contre le crime, mais il élimine des postes d'agent de première ligne travaillant dans le renseignement pour dénouer des affaires et faire cesser la contrebande d'armes à feu, de drogue et de marchandises qui entrent illégalement au Canada. Nous avons assisté à des compressions dans d'autres domaines.
Heureusement, le budget prévoit quelques bonnes mesures, notamment l'embauche d'inspecteurs des aliments. Mais cette embauche arrive après que le gouvernement eut mis à pied des centaines d'inspecteurs, alors qu'il tentait de déréglementer une industrie très importante pour notre économie d'exportation.
L'une des fermetures les plus importantes que nous ayons vues est celle de notre bureau de services aux anciens combattants à Windsor, qui traitait environ 4 000 dossiers par année et qui comptait 13 employés. Il coûtait 1 million de dollars, et c'était de l'argent bien dépensé. Aujourd'hui, il est fermé. Nos anciens combattants n'en sont pas heureux. Ils pouvaient se rendre à ce bureau pour que leur dossier soit examiné, dans la dignité et la confidentialité.
Pourquoi le gouvernent veut-il fermer des bureaux un peu partout à Windsor pour faire des économies de bout de chandelle? Nos anciens combattants seront obligés de se contenter de services de remplacement qui ne répondent tout simplement pas aux mêmes besoins.
La confidentialité n'existe pas dans les bureaux de Service Canada. Le personnel ignore tout des dossiers des anciens combattants, et il arrive souvent qu'ils soient renvoyés ailleurs. Ça ne fonctionne pas. Pour ce qui est de la promesse qu'ils pourront recevoir des services à domicile, je peux vous dire, en tant qu'ancien travailleur social, que les visites à domicile ne doivent pas être envisagées à la légère. En plus de la sécurité de la personne, qui doit être tranquille à l'idée de recevoir un visiteur chez elle, il existe d'autres problèmes à résoudre pour garantir l'intégrité des services fournis, des deux points de vue. C'est plus compliqué qu'on ne le pense. Par exemple, l'agent chargé d'un cas qui devra partir de London, en Ontario, devra recevoir une indemnité quotidienne et se faire rembourser ses frais de déplacement. Les temps d'attente seront plus longs.
J'ai beaucoup parlé de ces compressions, mais je voudrais conclure comme suit. Les sommes prévues pour le passage frontalier et pour le secteur de l'automobile à Windsor ont une importance cruciale. Néanmoins, il faut que l'argent soit dépensé de manière responsable, et nous exigerons que le gouvernement nous rende des comptes à ce sujet. Nous nous intéressons à ces dossiers depuis le début et nous continuerons de les suivre attentivement jusqu'au bout. Mais il faudra que la transparence règne. Les choses devront se faire comme il se doit, et nous veillerons à ce que les contribuables soient bien servis.
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Monsieur le Président, j'aimerais m'excuser auprès de mes collègues. C'était un lapsus. Je m'en excuse. C'était inapproprié, j'en conviens. Félicitations pour ce rappel à l'ordre.
Cependant, ce à quoi on a droit présentement est tout de même une catastrophe nationale. En effet, les conservateurs se foutent déjà de l'environnement. Ils ignorent les changements climatiques et ne font aucunement confiance à la science. Maintenant, ils s'attaquent aux gens et aux travailleurs et travailleuses de partout au Canada. Cela est inacceptable. C'est peut-être pour cela que je me suis emporté et que j'ai fait un lapsus de ce genre.
La croissance du PIB a été revue à la baisse pour chacune des années suivant le dernier budget. Pourquoi? Parce qu'on a fait fi de la stimulation de l'économie. On n'a pas mis en place le cadre et l'environnement adéquats pour stimuler et diversifier notre économie au Canada. Cela se reflète partout, notamment dans les régions rurales. Dans les régions rurales, cela fait très mal, puisqu'on laisse tomber des économies pionnières comme la foresterie et l'agriculture, qui ont développé le pays. En plus, on sabre l'assurance-emploi, ce programme qui devrait être un soutien dans les périodes de difficultés, quand les gens sont en période de transition entre deux emplois. Encore une fois, d'un océan à l'autre, l'économie rurale est en danger, puisqu'on ne soutient plus les travailleurs et les travailleuses dans ces moments de transition.
La dette fédérale atteint présentement 618 milliards de dollars. Nous avions un surplus budgétaire d'une vingtaine de milliards de dollards et, maintenant, depuis quelques années, nous avons un déficit de 60 milliards de dollars. La dette a augmenté de près de 130 milliards de dollars durant les dernières années. C'est inacceptable. Tout cela se fait sur le dos des services publics. On a sabré des services essentiels aux anciens combattants, l'assurance-emploi et le logement social, qui est essentiel dans nos communautés urbaines. Pas nécessairement dans les communautés rurales, mais bien dans les milieux urbains. Il y a aussi un abandon total du transport en commun. On peut comprendre qu'on traite parfois les ministres de « sinistres ». Je regrette, mais c'est la réalité. C'est ce que les gens me disent. Ils sont déçus. Ils croient sérieusement que cela porte atteinte à leurs droits et libertés. Pourquoi? Trente-neuf pour cent des gens ont voté en faveur de ce gouvernement. Soixante-un pour cent des gens qui ont pris part au vote de 2011 se sont opposés à ce gouvernement. Quand vient le temps d'établir un budget et de bâtir des programmes pour stimuler l'économie, on abandonne les gens.
Nous avons parlé plus d'une fois de la nécessité de s'attaquer aux coûts élevés que paient les commerçants aux banques pour traiter les transactions par carte de crédit, comme l'a mentionné mon collègue qui m'a précédé. Tout ce que le gouvernement trouve à faire, c'est mener des consultations, afin de déterminer la meilleure façon de divulguer ces coûts.
Nous, ce que nous voulons, ce sont des mesures beaucoup plus draconiennes et sévères, afin de lutter contre ces pratiques qui coûtent aux consommateurs, parce que c'est refilé à ces derniers de toute façon. Encore une fois, si on veut stimuler l'économie du commerce de détail, il va falloir s'y attaquer un jour ou l'autre.
Je parlais des droits des travailleurs tout à l'heure. Sabrer la fonction publique, les services auxquels les Canadiens et Canadiennes ont droit en s'attaquant aux rémunérations et aux acquis sociaux négociés au cours des dernières décennies est un affront.
Il ne faut pas se demander pourquoi on a de plus en plus de maladies professionnelles en milieu de travail, surtout dans la fonction publique. Le milieu n'est plus sain. C'est devenu invivable, notamment pour certains agents de l'assurance-emploi qui sont sous pression en raison des quotas qui les forcent à s'attaquer à des gens qui ont droit aux prestations. Ces mesures nuisent au tourisme, à l'agriculture, à la culture et aux sports des régions. C'est incroyable!
Au sujet des transports, des infrastructures et des collectivités, ai-je besoin de mentionner la tragédie de Lac-Mégantic pour expliquer à quel point les gens de ma région ont à coeur la sécurité ferroviaire? Encore hier, un groupe s'est soulevé contre Transports Canada pour dénoncer sa totale inaptitude à répondre aux infractions des compagnies privées. C'est de l'inaction.
Au cours des trois dernières années, il y a eu énormément d'infractions dans ma région, et on n'a jamais agi. Un mois avant la tragédie de Lac-Mégantic, un bout de trois pieds de voie ferrée n'avait pas été restauré depuis deux ans. Il y a eu un déversement causant des dommages à l'environnement, puis un mois plus tard, la tragédie qu'on connaît est survenue.
C'est irresponsable et inacceptable qu'un pays industrialisé du G7 et du G20 dépose un tel budget, alors que le secteur ferroviaire soutient le développement économique partout au Canada. On se fout littéralement de la sécurité ferroviaire. Les gens qui habitent le long de la voie ferrée se grattent la tête et se demandent quand surviendra la prochaine tragédie.
Eh bien, il y en a déjà eu une au Nouveau-Brunswick il y a quelques mois, et on savait que cela arriverait. Tous les intervenants qui ont étudié le dossier de la tragédie de Lac-Mégantic étaient certains que cela se reproduirait dans cette région du pays. On a abandonné les gens.
C'est la responsabilité du gouvernement de faire en sorte que ces voies ferrées, privées ou publiques, soient sécuritaires. Or, dans ce budget, il n'y a encore rien pour protéger mes concitoyens et concitoyennes. C'est inacceptable.
J'aborderai rapidement l'ingérence en santé et en éducation. Tout ce que les provinces ont toujours demandé, c'est l'argent qui leur est dû. C'est à elles de décider où et comment l'investir. C'est un droit acquis par la Constitution, et le NPD l'a réaffirmé dans la Déclaration de Sherbrooke. Nous sommes les seuls qui garantissons ces droits.
On a abandonné l'agriculture, la salubrité des aliments et l'environnement, pour ne nommer que ces sujets. Il n'y a aucune mention des changements climatiques et du souci de la science.
En conclusion, les Canadiens et Canadiennes méritent beaucoup mieux que ce gouvernement complètement déconnecté des réalités et des besoins de la population. Si on veut soutenir le développement d'une société juste et une économie prospère, on doit voter pour le NPD en 2015.
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Monsieur le Président, je suis très heureuse d'intervenir aujourd'hui pour parler du budget. Je vais partager mon temps de parole avec mon collègue, le député de .
J'ai lu le budget et pris des notes. Il y a quelques points que je tiens à signaler non seulement aux députés, mais aussi à mes électeurs de Mississauga-Sud, qui vont bénéficier du budget.
Je suis consciente que peu de gens doivent nous suivre aujourd'hui parce que tout le monde est probablement en train de regarder la partie de hockey de l'équipe olympique masculine en ce moment. Ce budget reflète la fébrilité que de nombreux Canadiens éprouvent à l'égard des Jeux olympiques et de la partie de hockey.
Le capitaine de notre équipe pour le budget de 2014, le , a encore une fois donné son 110 %. C'est le dixième budget et il a fait une fois de plus un travail formidable. Avec plus d'un million d'emplois créés depuis le creux de la récession, je suis très fière de la façon dont le ministre des Finances a géré la situation.
Je remercie les gens qui m'écoutent en ce moment au lieu de regarder le match de hockey. J'aimerais parler à la Chambre de quelques mesures qui sont importantes pour moi, mes électeurs et le reste des Canadiens. Je souhaite poursuivre sur le thème de l'environnement, dont nous avons un peu parlé aujourd'hui. Cette question revêt une grande importance dans la circonscription de Mississauga-Sud.
Grâce à mon travail auprès de l'organisme Credit Valley Conservation, j'ai acquis un peu d'expérience dans le domaine de la pêche récréative. Je remercie cet organisme du travail remarquable qu'il a accompli en rétablissant les milieux humides du marais Rattray, près du lac Ontario, dans Mississauga-Sud.
Je tiens aussi à remercier le d'avoir renouvelé le Programme de partenariats relatifs à la conservation des pêches récréatives. Une somme supplémentaire de 15 millions de dollars sera investie au cours des deux prochaines années pour prolonger ce programme de partenariats. Mon collègue d'en face va probablement aussi parler de ce programme, mais je souhaitais simplement en faire mention parce que, parfois, les gens ne savent pas que le milieu urbain bénéficie aussi de programmes de ce genre.
Ma circonscription, qui se trouve au bord du magnifique lac Ontario et qui est traversée par la rivière Credit, a pu recueillir deux fois plus de fonds grâce à ce programme. Nous avons aussi été en mesure de contribuer au rétablissement des milieux humides du marais Rattray. Comme je l'ai dit plus tôt, nous participons à l'assainissement de l'environnement au moyen de mesures concrètes, ce qui est très important à mes yeux.
En ce qui concerne l'environnement et les familles, je suis très fière que le budget reconnaisse la Earth Rangers Foundation. Cette organisation se consacre à enseigner la biodiversité aux enfants et aux familles et à leur donner les moyens de participer directement à la protection des animaux et de leurs habitats. C'est une organisation qui oeuvre dans tout le Canada et j'ai pu constater les résultats de son travail dans la région du Grand Toronto. Je suis particulièrement heureuse que le Plan d'action économique de 2014 propose un financement de 3 millions de dollars sur trois ans pour appuyer les programmes de conservation et de biodiversité destinés aux familles de la Earth Rangers Foundation et soutenir leur expansion.
J'aimerais changer de sujet pour un instant. J'ignore si la Chambre est au courant que j'ai eu l'honneur de présider un comité parlementaire permanent spécial sur les femmes autochtones disparues ou assassinées. Le comité a étudié la violence faite aux femmes autochtones au Canada.
Il s'agit d'un problème énorme — pas seulement dans la communauté autochtone — dont se soucient profondément tous les Canadiens, et le gouvernement travaille très fort pour l'éradiquer. C'est pourquoi je me suis sentie si fière quand j'ai constaté que le gouvernement faisait de ce problème une priorité en créant un répertoire de données génétiques sur les personnes disparues. Essentiellement, la technologie serait utilisée pour aider à trouver ces femmes. Nous devons utiliser tous les outils qui sont à notre disposition pour régler ce problème vraiment tragique. Le budget de 2014 accorderait un financement de 8,1 millions de dollars sur cinq ans pour créer ce répertoire de données génétiques sur les personnes disparues. Cette base de données génétiques, une fois mise en place, facilitera grandement le travail que la GRC doit effectuer pour trouver ces femmes et identifier les restes.
Bien que cela soit très important, j'aimerais aussi souligner à ce sujet que le budget propose le renouvellement du financement de 25 millions de dollars pour contrer la violence faire aux femmes et aux filles autochtones en général. Cette enveloppe budgétaire de 25 millions de dollars a été créée en 2010. Nous renouvelons donc ce financement parce que les cinq années sont presque écoulées. Au cours des dernières années, grâce à ces fonds, le gouvernement a apporté des améliorations ciblées aux mécanismes d'exécution de la loi et au système judiciaire, dont la création du Centre national pour les personnes disparues et les restes non identifiés.
Le gouvernement a aussi amélioré le Fonds d’aide aux victimes pour s’assurer que les Autochtones victimes de crimes ainsi que les familles de femmes autochtones portées disparues ou assassinées puissent avoir accès à des services adaptés à leur culture, et il a appuyé des initiatives de conscientisation et des plans de sécurité communautaires — c'est crucial — pour promouvoir la sécurité des femmes et des filles autochtones. Ce sont là des dossiers auxquels le comité s'intéresse depuis un an, ou presque, et je suis ravie que le gouvernement se soit rendu compte qu'il faut faire quelque chose. Nous passons donc de la parole aux actes. Comme je l'ai dit, encore 25 millions de dollars seront octroyés sur cinq ans afin de poursuivre les efforts en vue de réduire la violence faite aux femmes, un enjeu qui tient à coeur à tous les Canadiens.
Ce matin, je discutais au téléphone avec une représentante de Community Living Missaussauga, Debbie Moffatt, à propos de l'initiative Ready, Willing & Able, dont il est question à la page 70 du budget. Pour ceux qui l'ignorent, cet organisme aide les personnes ayant une déficience intellectuelle — l'autisme, par exemple — à trouver un emploi étant donné que, parfois, il leur faut un petit coup de pouce supplémentaire pour y parvenir. Grâce au soutien de l'Association canadienne pour l'intégration communautaire — dont je connais très bien la succursale de Mississauga, où l'on fait de l'excellent travail —, elles deviennent ainsi des membres actifs de la société.
Lorsqu'elle est venue me voir à mon bureau, il y a quelques mois, Debbie m'a parlé de Costco. C'est l'une des entreprises qui ont adopté le programme Ready, Willing & Able, et elle a ainsi embauché des employés exceptionnels. J'aimerais d'ailleurs citer les propos d'un nouvel employé de Costco au sujet du programme, tels que les rapporte le budget:
Je suis très content d’avoir trouvé cet emploi et de recevoir un salaire égal, et je dirais même un bon salaire. Je suis heureux de faire partie de l’équipe et de ne pas être traité différemment. Je peux maintenant dire à mon frère, à mes amis et à ma mère que je travaille chez Costco!
Voilà le genre de chose qu'accomplit l'initiative Ready, Willing & Able pour nos concitoyens qui ont une déficience intellectuelle.
Je prévoyais aussi parler du soutien aux entrepreneures, mais peut-être que je pourrai glisser un mot à ce sujet dans l'une de mes réponses.
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Monsieur le Président, c'est pour moi un véritable honneur de prendre la parole après mon éminente collègue, la députée de . Pour faire suite à ses excellentes observations, j'aimerais parler tout d'abord du retour à l'équilibre budgétaire.
Remontons quelques années en arrière. Avant la récession, lorsque le gouvernement conservateur est arrivé au pouvoir, il a remboursé 37 milliards de dollars sur la dette. C'était un exploit remarquable. Cela a permis au Canada d'être fin prêt lorsque la récession l'a frappé de plein fouet, en 2008. Nous avons ainsi pu lancer un des programmes d'infrastructure les plus ambitieux de l'histoire de notre pays.
À ce moment-là, nous avons délibérément enregistré un déficit de 55,6 milliards de dollars. Cependant, nous avons la chance de pouvoir compter sur un et un qui savent ce qu'ils font. Le plan qu'ils ont mis au point visait à stimuler l'économie canadienne à cette époque et à permettre au pays de renouer avec l'équilibre budgétaire après un certain temps. C'est exactement ce qui se passe. Tout se déroule comme prévu. Cette année, le déficit atteindra environ 2,9 milliards de dollars, alors que, l'an prochain, l'excédent devrait se chiffrer à 6,4 milliards de dollars.
J'aimerais présenter un petit exposé aux députés néo-démocrates pour leur expliquer pourquoi il est important d'éliminer le déficit. Pourquoi est-il important d'avoir un budget équilibré? Cela est important parce que, ainsi, moins d'argent des contribuables sert à payer les intérêts sur la dette. Cela permet aussi de garder les taux d'intérêt bas pour les familles canadiennes. Les taxes demeurent peu élevées. L'équilibre budgétaire envoie un signal de stabilité au reste du monde et attire des investissements au Canada, lui permettant ainsi de jouir d'un niveau de vie plus élevé. Il accorde une plus grande marge de manoeuvre au gouvernement afin qu'il puisse investir dans les programmes de création d'emplois et appuyer ceux-ci.
En ayant un budget équilibré, le Canada peut ainsi éviter l'instabilité et les compressions draconiennes que l'on a constatées dans d'autres pays, comme la Grèce. En tant que grand-père, je me rends compte qu'on évite ainsi de faire porter le fardeau de nos dettes à nos enfants et à nos petits-enfants. C'est très important.
Notre situation financière fait l'envie du monde entier. On s'attend à ce que la dette nette du Canada demeure de loin la plus basse de tous les pays du G7. La dette du Japon est extrêmement élevée. En fait, la dette nette de ce pays équivaut à 150 % de son PIB, alors que celle du Canada représente environ 35 à 40 % de son PIB. Elle est de loin la plus faible du G7. Cela signifie que le Canada est très bien placé pour faire face aux tourmentes économiques qui pourraient survenir.
Voilà pour le tableau général de ce que ferait le budget pour tout le pays. Comme je représente une vaste circonscription rurale éloignée, j'ai tendance à regarder les choses en fonction de cette réalité. Lorsque je regarde les mesures pour les régions rurales dans ce budget, il m'apparaît très clairement que les Canadiens des régions rurales seront très bien servis par le gouvernement.
Notre caucus compte un grand nombre de députés représentant des régions rurales dans tout le pays. Environ 65 % des sièges de circonscriptions rurales sont occupés par des conservateurs. Les Canadiens des régions rurales nous font confiance.
Parlons de certaines des mesures. Dans l'Ouest canadien, nous avons maintenant un programme d'assurance des prix du bétail pour atténuer le risque pour les éleveurs de bétail. Il y a la mesure visant à étendre les réseaux à large bande aux collectivités rurales, à laquelle 305 millions de dollars sont consacrés. Cette mesure est extrêmement prisée dans ma circonscription, comme en témoignent les appels téléphoniques et les courriels que j'ai reçus, et elle l'est dans tout le pays.
Parlons de ce que les dirigeants du secteur agricole disent de la mise en place d'un service Internet rapide et fiable dans les régions rurales et éloignées du Canada. Je cite Mark Wales, agriculteur qui habite à Elgin et qui est président de la Fédération de l'agriculture de l'Ontario. Il dit que c'est énorme pour les agriculteurs et les entrepreneurs des petites localités, qui pourront enfin mener leurs activités d'une manière que les autres Canadiens tiennent pour acquise. C'est une chose qu'ils réclamaient depuis longtemps: un service Internet complet et grandement amélioré.
C'est une promesse qui a été faite et qui a été tenue. C'est réglé.
Le programme « Cultivons l'avenir » suit son cours. Il s'agit d'un programme couronné de succès pour le secteur agricole d'un bout à l'autre du pays.
Par ailleurs, comme j'habite presque à deux pas d'un parc national, j'ai été ravi d'apprendre qu'on accordera 390 millions de dollars à l'amélioration et à la protection de l'infrastructure des parcs nationaux. J'aimerais dire aux électeurs qui nous écoutent que j'ai déjà présenté ma demande quant aux mesures à prendre dans ce dossier.
J'aimerais maintenant parler d'un programme auquel la députée de a fait allusion: le Programme de partenariats relatifs à la conservation des pêches récréatives. Nous avons augmenté le financement de ce programme, qui, à ses débuts, s'élevait à 10 millions de dollars. Il est maintenant de 15 millions de dollars. Le programme est un franc succès. L'année dernière, il a permis de financer près d'une centaine de projets de conservation des pêches, en partenariat avec des groupes de conservation dévoués dans le domaine de la pêche à la ligne. C'est de l'écologisme à l'état pur. Nous ne nous contentons pas de parler de l'environnement ou du processus; nous nous rendons sur le terrain et nous prenons des mesures concrètes pour régler les problèmes auxquels les gens font face.
Je me ferais un plaisir de débattre cette question avec n'importe quel député de l'opposition qui parle d'environnement. Les députés d'en face ne font que parler de processus, mais nous, de notre côté, nous agissons. À preuve, nous travaillons à assainir, entre autres, les étangs bitumineux de Sydney, le bassin hydrologique du lac Simcoe et le havre Hamilton. La liste est longue. Nous nous attaquons aux problèmes. Je mets au défi tout député d'en face de nommer un indicateur environnemental au pays qui a empiré sous notre gouverne. Au contraire, la situation s'améliore depuis que nous sommes au pouvoir.
Parlons maintenant des prêts sans intérêt aux apprentis.
Il y a une pénurie de main-d'oeuvre dans ma circonscription. On y trouve une industrie pétrolière florissante, en plein essor, de même qu'une industrie forestière. Nous avons besoin d'ouvriers spécialisés. Notre programme de prêts sans intérêt aux apprentis permettrait de combler cette lacune.
L'industrie du tourisme est forte dans ma circonscription et dans tout le Canada. Une somme de 10 millions de dollars est affectée aux sentiers récréatifs.
Un montant de 90 millions de dollars est attribué au programme Investissements dans la transformation de l'industrie forestière.
Un programme national d'atténuation des catastrophes a été mis en place. Nous nous souvenons tous des inondations désastreuses qui ont dévasté le Manitoba en 2011 et celles qui sont survenues l'an dernier en Alberta.
Le fonds Apogée Canada pour l'excellence en recherche a également été créé. Comme je représente une circonscription agricole, je m'intéresse vivement à la biotechnologie et à la recherche en agriculture. C'est grâce au financement accordé par le gouvernement aux scientifiques et à la recherche de haut niveau que l'agriculture canadienne est, et demeurera, de calibre mondial.
Nous avons également un beau petit programme qui, je pense, fera l'unanimité chez les députés. Ce programme allégera le fardeau administratif de l'industrie de la bière. Il se trouve dans ma circonscription une microbrasserie qui commence à se faire connaître. Les députés en ont peut-être entendu parler à l'émission Dragon's Den, il y a quelques semaines. Son produit porte le nom de Farmery. Ce sont deux jeunes, Chris et Lawrence Warwaruk, qui l'ont lancé. Ils ont participé à l'émission Dragon's Den. Ils habitent près de chez moi. Je suis extrêmement fier d'eux et de leur bière Farmery.
Voilà une publicité gratuite pour ces gars, mais ils le méritent bien. Je suis certain que de grandes choses les attendent. J'invite tous les députés à goûter à leur bière, s'ils en ont l'occasion. Ils devraient.
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Monsieur le Président, je partagerai mon temps de parole avec le député de .
J'aimerais dire que je suis heureux de parler du budget, mais je suis déçu par l'inutilité du document présenté par le lorsqu'il s'agit de résoudre les problèmes auxquels bien des Canadiens doivent faire face, et par l'incapacité absolue du ministre et du gouvernement à positionner le Canada de manière à assurer sa croissance économique.
Ce livre, intitulé Créer des emplois et des opportunités, n'est en fait qu'une oeuvre de fiction. Il y a bien sûr un peu de rafistolage et quelques programmes ici et là, mais rien pour atteindre les principaux objectifs, c'est-à-dire favoriser la croissance économique, permettre une véritable création d'emploi à grande échelle, et rallier l'ensemble du pays à une vision commune en matière de développement économique. En fait, le budget des conservateurs divise le pays à bien des égards.
Je vais citer un éditorial publié aujourd'hui dans le Guardian. Tous les députés savent que le Guardian est aussi omniprésent à l'Île-du-Prince-Édouard que l'eau qui entoure la province.
Je cite l'article:
Il est rare qu'un ministre des Finances essaie de camoufler un budget équilibré et préfère s'enorgueillir d'un léger déficit. Affichant une mine déconfite, le ministre des Finances a fait de son mieux, mardi, pour convaincre les Canadiens, mais personne n'était dupe. Le budget est, somme toute, déjà équilibré.
Le ministre fédéral des Finances préfère remettre l'annonce solennelle à l'an prochain, année des élections.
L'article continue dans la même veine.
Voilà le contexte dans lequel s'inscrit ce budget: il prépare un terrain partisan qui servira à mousser la campagne électorale l'an prochain, une méthode qui va à l'encontre des responsabilités du gouvernement. En effet, tout gouvernement a la responsabilité de gérer le pays en respectant les intérêts de tous les Canadiens; le gouvernement conservateur ne l'a pas fait. Tout gouvernement se doit d'élaborer et de mettre en oeuvre des politiques qui profiteront à tous les Canadiens. Tout gouvernement se doit aussi de régler certains des enjeux auquel la population est confrontée actuellement, des enjeux qui découlent du budget précédent et des politiques mises en place par les conservateurs, qui ont des effets négatifs sur de nombreux Canadiens.
Dans ma région par exemple, comme je l'ai souligné à maintes reprises à la Chambre, les changements apportés à l'assurance-emploi sont l'une des plus grandes sources de détresse, de ruptures familiales et de difficultés dans les collectivités. Certes, le gouvernement a le droit d'apporter des changements, mais il devrait le faire d'une manière qui renforce l'économie au lieu de la mettre en péril.
Les industries et les travailleurs saisonniers sont très durement touchés par la modification de l'assurance-emploi. Les travailleurs reçoivent un revenu moindre que celui de l'an dernier en raison de la récupération des prestations. Les entreprises n'arrivent pas à trouver de la main-d'oeuvre parce que l'échéancier prévu entraîne une récupération des prestations. Ces changements ont donc des répercussions très négatives sur trois des principales industries de l'Île-du-Prince-Édouard, soit l'agriculture, la pêche et le tourisme. Voilà les retombées des changements apportés à l'assurance-emploi.
Ma province, l'Île-du-Prince-Édouard, a vraiment été oubliée dans ce budget, et elle n'est pas la seule. Les décisions unilatérales prises par le ne répondent pas non plus aux besoins des autres provinces.
Un article du magazine Inside Policy, publié par l'Institut Macdonald-Laurier, a attiré mon attention. L'article, écrit par Stanley Hartt, un ancien sous-ministre bien connu à Ottawa, est coiffé du titre suivant:
Le processus budgétaire exige que les provinces et le gouvernement fédéral comprennent leurs intentions et leurs objectifs respectifs
La suite de l'article parle des compétences fédérales et provinciales au pays, et de la nécessité de collaborer pour construire un Canada plus fort. On traite aussi du fait que chacun des secteurs a des répercussions sur l'autre et qu'ils doivent travailler de concert, surtout en ce qui concerne l'économie, c'est-à-dire développer des politiques qui renforceraient véritablement l'économie partout au pays. Dans ce domaine, l'actuel gouvernement échoue lamentablement. Les conservateurs ne communiquent ni ne collaborent avec les provinces. Ils prennent unilatéralement des décisions qui font porter le fardeau des coûts aux provinces, qui changent des programmes provinciaux et qui, en fait, peuvent nuire aux économies des provinces.
C'est ce qui s'est produit avec l'assurance-emploi. Dans ce cas, la situation était tellement mauvaise que le gouvernement du Canada a imposé la subvention canadienne pour l'emploi et a même dépensé 2,4 millions de dollars en publicités trompeuses. Le ministre a instauré le programme de subvention malgré l'opposition des provinces; il l'a toutefois quelque peu modifié à la suite de discussions avec elles.
Toutefois, pour l'Île-du-Prince-Édouard, ce programme remplacerait une entente sur le marché du travail de 2,1 millions de dollars, pour de l'aide à l'emploi aux entreprises et aux chômeurs. Les préposés à ce programme ont été mutés d'Emploi et Développement social Canada, lorsque ce programme fédéral a été transféré aux provinces, il y a quelques années. Les provinces ont reçu l'argent et sont devenues responsables du développement du marché de l'emploi. Et voilà que le gouvernement leur dit qu'il changera tout le programme, unilatéralement et contre leur gré.
De plus, pour ce qui est de l'Île-du- Prince-Édouard, le gouvernement a unilatéralement éliminé le programme des immigrants investisseurs. J'ai parlé aux élus hier. On m'a dit qu'aucune discussion n'avait eu lieu. Or, ce programme est très important pour l'économie puisqu'il sert à attirer des gens dans notre province. On l'a tout bonnement annulé et remplacé par un nouveau programme. Absolument aucune consultation n'a eu lieu.
Pour bon nombre de fonctionnaires à la retraite, d'anciens combattants et d'agents retraités de la GRC à l'Île-du-Prince-Édouard, l'augmentation du coût de leur régime de soins de santé, qui constitue en fait une taxe déguisée, serait presque criminelle. En effet, les retraités ont cotisé à ce régime de bonne foi, et ils croyaient leur retraite assurée. Changer rétroactivement les règles, comme les conservateurs prévoient le faire, est complètement inacceptable. Ils tentent d'équilibrer le budget aux dépens des fonctionnaires, des anciens combattants, des agents de la GRC et d'autres retraités qui ont travaillé toute leur vie pour assurer leur retraite et, maintenant, les conservateurs vont augmenter leurs cotisations à leur régime de soins de santé.
En outre, même si les conservateurs prétendent, dans ce document qu'il appelle un budget, qu'ils ne font que remettre à plus tard les achats militaires, ils procèdent en fait à des compressions. Le chantier naval situé à Georgetown, à l'Île-du-Prince-Édouard, serait certainement touché par ces compressions, ce qui nuirait à notre économie et pourrait entraîner la perte d'emplois. Nous ne savons pas encore ce qui arrivera à l'important programme de construction navale à Halifax.
Le gouvernement n'a pas non plus pris les mesures nécessaires pour s'assurer que des grandes industries canadiennes, comme l'industrie agricole, sont capables de concurrencer celles d'autres pays tels que les États-Unis. Le président Obama a entériné la semaine dernière le projet de loi agricole américain, qui prévoit l'investissement dans l'industrie de 1 billion de dollars sur une période de 10 ans, et qui inscrit dans la loi l'étiquetage obligatoire du pays d'origine, mesure qui a déjà coûté approximativement 5 milliards de dollars à notre industrie du boeuf. Pourtant, le s'en prendra à des programmes. Nous ne sommes donc plus sur un pied d'égalité. Le gouvernement actuel créera même des divisions dans le secteur agricole à cause de ce budget. En effet, les conservateurs veulent mettre en place un programme d’assurance des prix, mais ce dernier serait seulement destiné aux agriculteurs de l'Ouest, et rien ne serait prévu pour ceux de l'Ontario ou des provinces de l'Atlantique. Les conservateurs ne savent-ils pas qu'il y a des éleveurs de bétail dans l'ensemble du pays? Nos éleveurs de bétail méritent eux aussi de bénéficier de ce programme d'assurance des prix.
En conclusion, le budget ne permet pas du tout de favoriser la croissance économique et de répondre aux besoins des Canadiens.
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Monsieur le Président, je suis ravi de prendre la parole aujourd'hui pour faire quelques observations sur un budget qui, selon moi, est l'un des plus ternes à avoir été présentés à la Chambre des communes depuis de nombreuses années.
Je ne peux pas m'empêcher de penser à l'importance de la classe moyenne, dont le chef du Parti libéral a abondamment parlé au cours des 12 derniers mois. Les libéraux considèrent que le gouvernement a été négligent à cet égard. Nous avons constaté l'écart croissant entre les avantages économiques de la classe moyenne et ceux de l'élite au Canada, et nous continuons de l'observer. Le gouvernement doit commencer à accorder plus d'attention à l'amélioration des conditions de la classe moyenne. C'est là qu'il a encore échoué.
Ce qui m'inquiète, c'est que le gouvernement semble s'intéresser davantage à l'aspect politique des budgets qu'aux avantages pratiques découlant d'un budget solide, même entre les élections. Il semble plus intéressé à frapper un grand coup, peut-être dans le budget de l'année prochaine, ce qui coûtera très cher à l'économie canadienne cette année. En fin de compte, le gouvernement parle de budget équilibré, mais ce ne sont que des mots parce que le budget qu'il a présenté n'est pas équilibré. Il parle d'équilibre budgétaire, mais il ne comprend pas nécessairement quel est le meilleur moyen de l'atteindre.
J'aimerais souligner une chose, puisque nous avons très peu de temps pour faire part de nos préoccupations relatives au budget. J'aimerais que l'on considère la situation dans son ensemble. Dans ce budget, le gouvernement souligne ses démarches visant l'atteinte de l'équilibre budgétaire. Il faut reconnaître que, lorsque le gouvernement conservateur a pris le pouvoir, l'ancien premier ministre Paul Martin lui a cédé un excédent de plusieurs milliards de dollars. Ce gouvernement réformiste conservateur a transformé cet excédent de plusieurs milliards de dollars en un déficit de plusieurs milliards de dollars, et cela avant même la récession.
M. Dave Van Kesteren: Ridicule. C'est faux.
M. Kevin Lamoureux: C'est la vérité, monsieur le Président. Elle ne leur plaît peut-être pas, mais c'est la vérité.
Voilà les méthodes de gestion financière des conservateurs.
Qu'en est-il de l'économie? Eh bien, les petites entreprises comptent parmi les plus importants moteurs de l'emploi au pays. Il faut investir dans les petites entreprises. Il faut encourager la croissance de ces industries.
Le commerce avec les autres pays est un bon indicateur de la santé économique du Canada. Je reviens à nouveau à l'époque où Paul Martin était premier ministre: il a cédé au gouvernement conservateur un excédent commercial de plusieurs milliards de dollars. Le Parti libéral est reconnu depuis longtemps pour ses méthodes progressistes qui lui ont permis de conclure des accords commerciaux fructueux. L'accord sur l'industrie de l'automobile, signé dans les années 1960, et l'un des plus réussis. Nous avons toujours su reconnaître la valeur et l'importance du commerce international.
Les conservateurs on beau se vanter des accords commerciaux qu'ils signent, il n'en demeure pas moins qu'ils ont pris un excédent commercial de plusieurs milliards de dollars et l'ont transformé en un déficit commercial de plusieurs milliards de dollars. Qu'est-ce que cela signifie? On parle de dizaines de milliers d'emplois perdus.
Il faudrait adopter une approche différente pour équilibrer le budget.
L'approche actuelle du gouvernement conservateur n'est pas celle qu'adopterait le Parti libéral du Canada. Nous faisons confiance aux Canadiens. Nous avons foi en la petite entreprise. Nous savons que le meilleur moyen d'atteindre l'équilibre budgétaire est de favoriser la croissance économique. Les recettes de l'État augmentent à mesure que l'économie croît, et la population est alors moins dépendante des programmes de l'État, qui nous coûtent de l'argent.
L'essentiel est d'élaborer des politiques judicieuses et robustes qui stimuleront la croissance. Si nous réussissons, l'économie se développera. C'est ainsi que le Parti libéral administrerait le budget.
Nous faisons confiance aux Canadiens et à la classe moyenne. C'est elle qui détient la clé du succès. Au lieu d'alourdir le fardeau qu'elle doit supporter, nous devrions la soulager et l'aider.
Je vais donner un exemple concret.
La circonscription que je représente se trouve dans la région des Prairies. Je suis très fier d'être un fils des Prairies. Ce qui est arrivé aux producteurs de blé au cours des derniers mois est désolant. Les cellules de stockage étant pleines à craquer, des tonnes de blé doivent malheureusement être entreposées dans les champs.
Nous produisons le meilleur blé du monde, mais les producteurs ne sont pas capables de l'expédier sur la côte du Pacifique, où des dizaines de navires vides attendent. Le coût de ce blocage est énorme. Des dizaines de millions de dollars sont en jeu. Certains disent même que ce sont des centaines de millions de dollars. Je vous dirais que c'est peut-être même davantage, vu la dépréciation du blé résultant directement de l'incompétence du gouvernement conservateur.
Nous ne devrions pas nous en étonner. Il y a déjà des mois que nous sommes au courant de la quantité de blé à transporter. Qu'a fait le gouvernement? Rien. Il y a quelques mois, il s'est engagé à fournir 1 million de dollars, une somme qui équivaut à pratiquement rien. Le gouvernement du Canada a laissé tomber les agriculteurs des Prairies. Le et le devraient en avoir honte.
Quelqu'un a dit que nous avions le meilleur ministre de l'Agriculture du monde. Quelle farce. On devrait tenir un plébiscite à ce sujet dans les Prairies. Il se peut que 1 % des répondants en conviennent, mais, à mon avis, la grande majorité des agriculteurs de l'Ouest canadien ne penseraient jamais à faire une telle affirmation. Et si on interroge seulement les producteurs de blé et de canola, je doute que l'on trouve une seule personne qui partage cet avis.
Les agriculteurs des Prairies ont besoin du soutien gouvernemental et ils en ont besoin maintenant. Que fait le budget? Il ne prévoit rien du tout pour eux. Que dit le à ce sujet? Là encore, rien du tout. La question n'est même pas abordée dans le budget.
Il y a une foule de choses dont je voudrais parler. Partout au Canada, les soins de santé constituent une source de préoccupation. Le gouvernement conservateur n'a rien fait pour renouveler l'accord sur les soins de santé. C'est Paul Martin qui avait conclu l'accord, qui devait durer dix ans et qui vient donc à échéance cette année. Des milliards de dollars sont en jeu.
Le gouvernement se vante d'avoir accru le financement accordé pour les soins de santé, mais, en réalité, ce ne sont pas les conservateurs qu'il faut remercier. C'est le Parti libéral qui a investi des milliards de dollars dans la santé. Le gouvernement conservateur ne fait rien pour assurer le renouvellement de l'accord sur les soins de santé. Tous les Canadiens d'un bout à l'autre du pays ont à coeur le système de santé et ils veulent que le gouvernement prenne les mesures nécessaires pour le soutenir.
Je mets au défi le gouvernement de revoir le budget et de présenter quelque chose qui soit plus acceptable pour l'ensemble de la population.
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Monsieur le Président, avant de commencer, je tiens à vous informer que je partagerai mon temps de parole avec le député de . Je suis impatient d'entendre ses observations. Il fait toujours d'excellentes interventions à la Chambre et prendra la parole dans quelques minutes. En outre, je suis heureux de vous informer que mon collègue de prendra également la parole.
J'ai déjà déclaré, dans le passé, que le compas du gouvernement pointe vers le nord. Notre objectif et notre intention est de faire découvrir, à notre pays et au monde entier, une terre riche en histoire, en patrimoine, en ressources et en culture. La contribution du Grand Nord du Canada joue un rôle clé dans notre grand pays. Les ententes de partage des revenus tirés des ressources mis en place sous l'actuel gouvernement assurent la prospérité non seulement des territoires du Nord, mais de notre pays.
Je vais parler de la page 158 du budget de 2014, qui renforce cette idée. Voici ce qu'on peut y lire:
Le Nord du Canada constitue un élément fondamental de notre patrimoine, de notre avenir et de l’identité de notre pays. S’appuyant sur la vision du gouvernement pour un nouveau Nord, le Plan d’action économique de 2014 fera en sorte que le Nord réalise son plein potentiel, par l’exercice de la souveraineté du Canada dans le Nord, et en favorisant la prospérité économique et en contribuant à la santé des résidants de la région.
Permettez-moi de souligner quelques mesures qui seraient particulièrement bénéfiques pour ma circonscription, Yukon. Ce budget prévoit des transferts records d'aide pour les services sociaux et les services de santé du Yukon. Cette année, mon territoire recevrait une aide considérable grâce à d'importants paiements de transferts.
Tous les principaux transferts fédéraux aux provinces et aux territoires, qui atteignent déjà un niveau inégalé, augmenteraient. Ils totaliseraient 65 milliards de dollars en 2014-2015. Cela représente une augmentation de 56 % par rapport à 2004-2006, sous l'ancien gouvernement libéral. Pour le Yukon, le montant du transfert atteindrait 898 millions de dollars, dont 851 millions aux termes de la formule de financement des territoires. C'est une augmentation de 350 millions de dollars par rapport à 2005-2006, sous l'ancien gouvernement libéral.
Le député de a parlé de l'époque glorieuse de son parti. Il oublie manifestement que le gouvernement libéral avait sabré les paiements de transfert. Il a parlé des budgets équilibrés du gouvernement libéral. Or, les libéraux équilibraient leurs budgets en sabrant les transferts aux provinces et aux territoires. Notre territoire a été frappé de plein fouet.
Le gouvernement conservateur a promis de ne pas sabrer les transferts et il a tenu sa promesse. En fait, les transferts atteignent des niveaux inégalés. Nous avons augmenté les transferts sans pour autant augmenter le fardeau fiscal des familles canadiennes.
Environ 33 millions de dollars seraient remis à notre territoire grâce au transfert canadien en matière de santé. C'est une hausse de près de 11 millions de dollars, ou une augmentation de 50 % depuis que les libéraux étaient au pouvoir. De plus, 13 millions de dollars proviendraient du transfert social canadien. Il s'agit d'une hausse de 36 % par rapport à ce que le gouvernement libéral donnait. Comme je l'ai dit, les libéraux équilibraient leurs budgets en sabrant les transferts aux territoires et aux provinces, mais ils se vantent à la Chambre de ce qu'ils ont fait à l'époque pour les provinces et les territoires. Il y a probablement tellement longtemps de cela que peu de personnes s'en souviennent, mais il est toujours bon de se rafraîchir la mémoire à propos de la raison pour laquelle les libéraux siègent maintenant dans le fin fond de la Chambre.
Afin de répondre à l'évolution des besoins des Canadiens vivant dans les collectivités rurales et du Nord, le Plan d'action économique propose également d'accorder 305 millions de dollars sur cinq ans pour étendre et améliorer l'accès aux réseaux haute vitesse à large bande atteignant une vitesse cible de cinq mégabits par seconde, dont pourraient bénéficier jusqu'à 280 000 ménages canadiens de plus, ce qui représente un accès quasi universel.
Je peux dire aux députés que j'ai mené des consultations partout sur le territoire et que j'ai rencontré les chambres de commerce, les chambres territoriales, l'industrie, des PME et des familles pour parler de l'accès au service à large bande dans mon territoire. Depuis 2011, ils demandaient au gouvernement de passer à l'action. Nous respectons un engagement ferme en leur donnant accès au service à large bande dont ils ont besoin. Cette mesure aidera les familles, et elle appuiera certainement la croissance des entreprises dans notre territoire. Je suis fier du geste du gouvernement conservateur.
Le Nord du Canada est riche en ressources naturelles qui offrent la possibilité de stimuler le développement économique et social des régions nordiques et d'assurer la prospérité future du Canada. Par contre, je dois dire à la Chambre que ces richesses souterraines ne sont pas garantes de réussite économique. Pour réaliser son plein potentiel, le Nord doit disposer de régimes réglementaires efficaces, d'une main-d'œuvre locale qualifiée, de taux d'imposition faibles, d'une infrastructure bien établie et de vastes connaissances scientifiques et géologiques.
De plus, il importe de s'assurer que les résidants du Nord contrôlent les décisions liées au développement. Le succès de ce développement se traduit par la création d'emplois et la prospérité pour sa population.
À propos du contrôle sur les décisions en matière de développement, tous les députés savent bien que nous nous rapprochons de notre objectif visant à conclure une entente de transfert de responsabilités avec les Territoires du Nord-Ouest, ce qui leur permettra de prendre leur avenir en main et de consacrer leurs propres compétences, connaissances et ressources à la gestion des terres.
Je suis fier de faire partie du comité chargé d'examiner cette entente. J'ai hâte d'enfin la conclure au nom des formidables habitants des Territoires du Nord-Ouest.
Par le passé, le gouvernement a accordé une aide s'élevant à 71 millions de dollars au Yukon. Ce territoire bénéficie de l'installation hydroélectrique Mayo B, qui génère de l'énergie propre et écologique pour le territoire et qui répond aux besoins des grands projets d'infrastructure.
Le nouveau plan Chantiers Canada annoncé dans le Plan d'action économique de 2013 prévoit 234 millions de dollars sur les cinq premières années pour les municipalités et les territoires dans le cadre du Fonds de la taxe sur l'essence, qui a été renouvelé et indexé.
Toutes les municipalités, dont les petites localités de mon territoire ainsi que la Fédération canadienne des municipalités, ont reçu la bonne nouvelle concernant la permanence et l'indexation du Fonds de la taxe sur l'essence. Elles sont particulièrement satisfaites de cette mesure, qui permet aux localités de prendre leur avenir en main et d'établir leurs plans et priorités immédiates et à plus long terme. La souplesse accrue du Fonds de la taxe de l'essence leur permet d'investir l'argent de façon bien différente.
Nous répondons à leurs demandes. Nous sommes à leur écoute. Notamment, nous les avons consultés. Tous les députés à la Chambre ont l'obligation de consulter et de rencontrer leurs électeurs. C'est un des aspects du processus de consultation gouvernementale. Nous devons tous consulter les habitants des collectivités que nous représentons, parler aux groupes et aux organisations afin de déterminer quelles sont leurs priorités.
Ces priorités sont reflétées dans le budget, comme dans les précédents budgets. On ne parle pas seulement de plans pour l'année suivante mais bien de plans à long terme qui nous amènent loin dans l'avenir, en 2016, en 2017 et même au-delà. Je suis heureux de faire partie d'un gouvernement qui, en plus d'écouter, établit son budget sur le long terme en portant son regard au-delà de son mandat, dans l'intérêt de la prospérité à long terme des Canadiens.
Je n'aurai pas le temps de parler de tout ce qui se trouve dans ma pile de notes sur le budget, mais je suis certain que des questions seront posées à la Chambre, et je serai très heureux d'y répondre. J'espère que quelques-unes viendront des libéraux, ce qui nous donnera l'occasion de réfléchir à certaines mesures qu'ils ont prises qui les ont conduits là où ils sont, et nous ont amenés là où nous sommes aujourd'hui.
Je me permets cependant de dire quelques mots au sujet du programme de formation axé sur les compétences liées à l'exploitation minière dans les territoires. Le Plan d'action économique a annoncé un soutien en capital au Centre for Northern Innovation in Mining du Collège du Yukon pour qu'il se dote d'installations additionnelles de formation technique et de métiers. Ce programme, qui a connu énormément de succès, prend de l'ampleur.
Cette année, nous avons élargi le programme de prêts aux étudiants de manière à permettre aux apprentis qui se destinent à un métier désigné Sceau rouge d'obtenir facilement un prêt, ce qui leur était impossible auparavant. Pourquoi avoir pris cette mesure? Parce que c'est ce qu'ont souhaité l'industrie, les entreprises, les établissements d'enseignement et les chambres de commerce. C'est ce que nous avons appris quand nous avons consulté la population au sujet de ce qu'il fallait pour combler les postes dans les domaines où la demande est forte et pour mettre les étudiants, les Autochtones et les membres des Premières Nations du pays dans la meilleure position possible pour avoir accès aux possibilités d'emploi offertes aujourd'hui dans des secteurs hautement spécialisés.
Nous avons réagi en veillant à ce que l'éducation soit accessible, abordable, ciblée et axée sur les possibilités offertes. Je sais que le Yukon, que je représente, en sera enchanté.
Je pourrais parler encore de nombreuses autres mesures qui touchent directement le Yukon, mais je m'arrêterai à une ou deux particulièrement importantes. Le Canada a injecté de nouveaux fonds dans le programme Investissements stratégiques dans le développement économique du Nord, administré par l'Agence canadienne de développement économique du Nord. L'association touristique du Yukon nous a demandé de renouveler le programme parce que c'est un excellent moyen de diversifier les marchés. Le ministre du Tourisme du gouvernement territorial a indiqué clairement que le programme permet un excellent rendement du capital investi et qu'il en souhaite le maintien. Il m'en a parlé expressément. Il en a parlé avec les ministres fédéraux concernés. Le gouvernement a écouté et a renouvelé le programme.
J'en aurais encore long à dire, mais je crois que mon temps de parole est écoulé. Je m'assois et j'attends les questions de mes collègues.
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Monsieur le Président, je tiens à remercier le député de d'avoir accepté de partager son temps de parole avec moi aujourd'hui. Il a fait de l'excellent travail. En fait, il fait toujours de l'excellent travail. Je le remercie notamment pour le dévouement dont il a fait preuve l'été dernier. Il a sillonné son territoire d'un bout à l'autre pour parler du diabète, dont je suis moi-même atteint. Je le remercie aussi de faire connaître cette maladie aux gens et de travailler sans relâche à cette cause.
Le Plan d'action économique de 2014 est un budget conservateur. Y a-t-il quelqu'un ici que ça étonne? Il s'agit d'un budget conservateur car il vise l'équilibre budgétaire pour le Canada. Nous ne brandissons aucune baguette magique. Nous ne nous faisons pas croire qu'un budget, ça s'équilibre tout seul. Nous nous sommes plutôt dotés d'un plan. Ce plan, c'est le Plan d'action économique de 2014, et il repose sur les mêmes principes que ceux sur lesquels nous nous fondons depuis que nous sommes au pouvoir.
Avant de parler des dispositions du budget qui, selon moi, feront le bonheur des gens de ma circonscription, , j'aimerais revenir sur quelques points entendus aujourd'hui, notamment lors des questions. On nous reproche de ne pas avoir vu venir la crise économique. C'est du moins ce qui ressort des propos de l'intervenant précédent et du député de . Or, le Parti libéral a retiré 60 milliards de dollars de la caisse d'assurance-emploi et les a dépensés à sa guise. Les libéraux nous font des remontrances parce que nous faisons des déficits, mais ils proposent du même souffle des mesures qui viendraient le creuser.
D'où croient-ils que vient l'argent? Nous refusons d'augmenter les taxes et les impôts, même si nous savons que c'est ce que feraient les néo-démocrates et même si, à les entendre, on dirait que c'est aussi ce que feraient les libéraux. Comment peuvent-ils se plaindre que nous faisons des déficits, alors que nous ne cessons de les faire diminuer? Nous ne ménageons aucun effort pour réduire le déficit, et l'équilibre est désormais à portée de main. Encore un an, et nous devrions toucher au but.
Nous avons lancé un programme de relance économique parce que c'était la chose à faire et qu'il fallait créer des emplois. Or, il s'en est créé 1 million depuis la fin de la récession. Nous avons travaillé fort.
Je suis tout à fait conscient que le rôle de l'opposition, c'est de critiquer. Je crois cependant qu'elle devrait critiquer le contenu du budget — si tant est qu'elle ait de quoi de mieux à proposer — et non la manière dont nous nous y sommes pris pour ramener le Canada sur les rails et lui permettre d'afficher le meilleur bilan économique de tous ses partenaires, car c'est injuste. Je crois surtout qu'en agissant ainsi, l'opposition ne sert les intérêts ni de la Chambre ni d'aucun parti.
Je reviens au budget à l'étude, au Plan d'action économique de 2014.
J'aimerais faire ressortir quelques points. Je veux le faire, car bien souvent, on semble penser que les députés d'arrière-ban ont peu de poids. Notre a l'esprit ouvert, et il est toujours prêt à écouter des suggestions sur ce que devrait contenir le budget. Il y a des mesures dans ce budget que j'ai préconisées cette année ou par le passé. Tout n'arrive pas du jour au lendemain. Les gens ont du mal à le croire, mais il faut parfois continuer de défendre nos idées.
Je tiens à parler de certaines mesures sur lesquelles j'ai travaillé en tant que député pour le compte de mes électeurs et qui ont été intégrées au budget.
La première mesure me tient à coeur. J'ai une fille qui vient d'obtenir son diplôme universitaire. Je connais certains de ses amis et collègues. Ils cherchent tous du travail. Heureusement pour elle, ma fille était inscrite à un programme alternance travail-étude. Ce programme a beaucoup joué dans sa capacité à se trouver un emploi, car elle avait un peu d'expérience.
Dans le budget, le , dans sa sagesse et sous la direction du , a dit que les jeunes avaient besoin de ce genre d'apprentissage et d'expérience pour aller de l'avant et partir du bon pied. Nous avons donc prévu l'octroi de 40 millions de dollars afin de soutenir 3 000 stages dans les domaines où la demande est forte. C'est précisément ce dont nous avons besoin pour intégrer les jeunes au marché du travail et leur permettre de réussir dans leur carrière.
Cela semblera ridicule à certains, mais à mon bureau, ma porte est toujours ouverte. Chaque année, il y a deux groupes d'étudiants universitaires, provenant de deux organisations, qui me font part de leurs demandes. Je ne suis pas toujours d'accord avec celles-ci, je vous l'assure. Et je ne me gêne pas pour leur dire.
Il y a toutefois une demande que j'appuie, et je l'ai d'ailleurs soumise au : la valeur des automobiles ne devrait pas compter dans le calcul des prêts étudiants. Si un étudiant possède une automobile qui vaut 3 000 $ ou 5 000 $, cela fait diminuer le montant du prêt qu'il peut obtenir parce que l'automobile est considérée comme un actif. Cela serait corrigé dans le budget. Au total, 19 000 étudiants se rendent à l'école en automobile au Canada. Il n'y a pas de grands campus universitaires dans la circonscription de Burlington. L'Université McMaster y a installé un campus satellite destiné aux étudiants au MBA, mais il n'y a pas de grands campus; les gens doivent prendre l'automobile pour se rendre à l'Université McMaster ou à l'Université de Guelph ou encore au collège à Oakville ou à Toronto. Ces étudiants vivent à la maison pour économiser de l'argent, et ils se rendent tous les jours à l'école en automobile. Voilà des années que ces organisations étudiantes nous demandent d'instaurer cette mesure. Elles estimaient que nous devions nous pencher sur la question, et j'étais d'accord avec elles. J'ai donc soumis leur demande au ministre des Finances l'année dernière et encore cette année, et il en a tenu compte dans le budget. Je suis très fier que nous ayons vu la lumière et que nous aidions ainsi les jeunes de ma région à payer leurs études.
Nous sommes aussi critiqués, à tort, en ce qui concerne la recherche et l'innovation, mais les députés de l'opposition se plaisent à nous critiquer. Le budget prévoit un investissement de 1,5 milliard de dollars pour soutenir la recherche dans les établissements postsecondaires. En outre, nous verserons 46 millions de dollars à des conseils qui subventionnent des organismes de recherche. Pour votre gouverne, il s'agit des Instituts de recherche en santé du Canada, du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie et du Conseil de recherches en sciences humaines. Chacun de ces trois organismes recevra une partie de ces 46 millions pour mener des recherches. Nous avons été accusés de cibler les domaines dans lesquels nous souhaitons que des recherches soient effectuées. Je signale que nous allouons une partie de cette somme au Conseil de recherches en sciences humaines. Je suis très fier du travail que nous accomplissons dans ce domaine.
Voici un autre dossier qui me tient à coeur. L'usine de Ford Canada a ses bureaux dans une circonscription voisine de la mienne, . Beaucoup de mes électeurs sont des employés de Ford, mais encore davantage travaillent pour des fournisseurs de l'entreprise, qui sont établis dans ma circonscription. Pour favoriser l'innovation et parce que nous sommes conscients que l'industrie doit évoluer pour garder sa longueur d'avance à ce chapitre, nous prévoyons octroyer 500 millions de dollars sur deux ans au secteur innovateur de l'automobile au Canada. Ces fonds additionnels pourront être mis à profit afin d'innover et de mener des travaux de recherche sur de nouveaux produits qui seront lancés sur le marché.
Ce n'est pas le seul secteur ciblé puisque nous nous intéressons aussi aux mesures qui ont fait leurs preuves. Cela ne concerne pas ma circonscription, mais l'industrie forestière a besoin d'usines de transformation. Nous entendons donc refinancer le programme Investissements dans la transformation de l'industrie forestière à hauteur de 90 millions de dollars. Les entreprises pourront ainsi faire le point sur leur situation et sur les produits et les services qu'il faudra fournir demain, puis toucher une aide financière pour réaliser leurs projets.
Un autre dossier est celui des personnes âgées. Presque la moitié des habitants de ma circonscription sont des personnes âgées. Je pense qu'un peu plus de 50 % des résidants ont 55 ans ou plus maintenant. À 55 ans, une personne n'est pas considérée comme une personne âgée, mais ce sont les chiffres que j'ai et j'approche de cet âge. Nous avons un programme pour aider les personnes âgées qui nous a permis de mener à bien un grand nombre de petits projets dans ma circonscription. Par exemple, nous avons versé 5 000 $ à un petit organisme qui aide les personnes âgées polonaises de ma circonscription à s'acheter un ordinateur pour avoir accès à Internet et apprendre à s'en servir. Elles étaient tellement ravies de recevoir cet argent. Notre centre pour personnes âgées est doté d'une nouvelle cuisine pour pouvoir offrir le petit déjeuner aux personnes âgées qui ne peuvent pas sortir. Sans cette aide fournie dans le cadre de notre programme pour les personnes âgées, elles ne pourraient pas sortir un dimanche matin sur deux. Nous reconduirons le financement de ce programme à raison de 5 millions de dollars par année, ce qui est excellent pour ma circonscription.
Un dernier commentaire. Il y a huit ans, j'ai présenté un projet de loi d'initiative parlementaire portant sur une base de données génétiques pour les personnes portées disparues, un fichier sur les personnes disparues. Il a été rejeté parce qu'il fallait la sanction royale et qu'il entraînait des dépenses, ce qui n'est pas permis dans le cas un projet de loi d'initiative parlementaire. Aujourd'hui, grâce au présent budget, la base de données génétiques sur les personnes disparues verra le jour. Je remercie le ministre et le de leur discernement.