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Monsieur le Président, on répondra aujourd'hui aux questions n
os 896, 897, 899, 902, 907, 910 et 913.
[Texte]
Question no 896 -- M. Romeo Saganash:
En ce qui concerne le cadre national de réconciliation promis aux peuples autochtones: a) quelle est la stratégie de mobilisation du gouvernement pour la conception du cadre; b) quels sont l’échéancier et le calendrier des travaux de conception et d’application du cadre; c) comment les peuples autochtones ont-ils identifié les griefs associés aux traités historiques actuels, y compris (i) les droits fonciers issus de traités, (ii) les ajouts aux réserves, (iii) les revendications particulières, (iv) tous les autres moyens officiels et officieux de régler les différends, et comment ces griefs sont-ils inclus dans le cadre; d) quels mécanismes de règlement les peuples autochtones ont-ils choisis; e) quels experts, communautés, dirigeants et gardiens du savoir autochtones ont orienté le processus de conception et établi les critères et les résultats; f) quels sont les critères et les résultats du cadre national de réconciliation; g) quelles sont les modalités des processus de consultation efficaces dans le contexte du cadre fédéral de réconciliation?
Mme Yvonne Jones (secrétaire parlementaire de la ministre des Affaires autochtones et du Nord, Lib.):
Monsieur le Président, l’objectif principal du gouvernement du Canada est de faire progresser la réconciliation et l’autodétermination grâce au renouvellement de la relation avec les peuples autochtones axée sur la reconnaissance des droits, le respect, la collaboration et le partenariat.
Pour atteindre cet objectif, le gouvernement du Canada est à mettre en œuvre un cadre de réconciliation en collaboration avec les Premières Nations, les Inuits et la Nation des Métis. La préparation du cadre, dont les éléments clés sont déjà en cours de préparation, continuera de progresser et d’évoluer au fil du temps.
Le premier jalon important du cadre est l’établissement de mécanismes bilatéraux permanents aux fins de l’élaboration conjointe d’une politique sur les priorités communes et du suivi des progrès à mesure que nous allons de l’avant. Après l’annonce que le premier ministre a faite le 15 décembre 2016, deux des trois mécanismes axés sur les distinctions ont été établis. La Déclaration de l’Inuit Nunangat sur le partenariat entre les Inuits et la Couronne a été signée le 9 février 2017. Selon cette déclaration, le gouvernement fédéral et les dirigeants inuits s’engagent à travailler en partenariat pour faire avancer les priorités communes. De la même façon, le 13 avril 2017, le premier ministre, le président du Ralliement national des Métis et ses membres directeurs ont signé l’Accord entre le Canada et la Nation des Métis durant le premier sommet entre le Canada et la Nation métisse à Ottawa, en Ontario. L’accord décrit la façon dont le gouvernement du Canada et le Ralliement national des Métis et ses membres dirigeants travailleront en collaboration pour établir les priorités et élaborer des politiques dans leurs secteurs d’intérêts communs. Un troisième mécanisme bilatéral permanent avec les Premières Nations sera établi dans un proche avenir. Ces mécanismes bilatéraux permanents fondés sur des distinctions constituent le fondement nécessaire pour renouveler la relation et progresser vers un véritable rapport de nation à nation, de Couronne à Inuit et de gouvernement à gouvernement. Ces nouveaux processus démontrent un changement substantiel dans la façon dont le gouvernement du Canada collabore conjointement avec les peuples autochtones à élaborer des politiques et obtenir des résultats.
Une autre composante importante du cadre comprend la création du Groupe de travail des ministres responsables de l’examen des lois et des politiques relatives aux peuples autochtones, annoncée par le premier ministre en février 2017. Le Groupe de travail des ministres a le mandat d’examiner les lois, les politiques et les pratiques opérationnelles fédérales existantes pour s’assurer que la Couronne respecte ses obligations constitutionnelles en ce qui concerne les droits ancestraux et issus de traités et respecte les normes internationales relatives aux droits de la personne, notamment la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones.
La troisième composante clé du cadre comprend l’engagement du gouvernement du Canada à travailler en partenariat avec les collectivités autochtones, les provinces, les territoires et d’autres partenaires en vue de la mise en œuvre intégrale des 94 appels à l’action de la Commission de vérité et de réconciliation. À ce jour, des progrès ont été accomplis dans 49 des 70 appels à l’action relevant du gouvernement fédéral ou dont la responsabilité est partagée. En 2016, le Canada appuie désormais sans réserve la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones. Le gouvernement est résolu à appliquer entièrement la Déclaration conformément à la Constitution canadienne, et il consulte les peuples autochtones et travaille avec eux relativement aux prochaines étapes. Le gouvernement a également fait des investissements sans précédent, tant dans le budget de 2016 que dans le budget de 2017, en matière de logement, d’eau potable, d’éducation de qualité, de réforme des servives à l’enfance et à la famille et de revitalisation de la langue et de la culture autochtones, afin d’aider à éliminer les écarts socioéconomiques et à répondre aux priorités des collectivités d’un océan à l’autre.
Le gouvernement collabore également avec les Premières Nations, les Inuits et la Nation métisse pour concrétiser une nouvelle relation financière incluant un changement dans les approches de financement et les mécanismes de transferts financiers pour favoriser une relation renouvellée de nation à nation, de Couronne à Inuit et de gouvernement à gouvernement. En juillet 2016, le Canada a signé un protocole d’entente sur une nouvelle relation financière avec l’Assemblée des Premières Nations et s'est engagé auprès des Premières nations autonomes sur la structure d'une nouvelle relation fiscale avec ces communautés. Le budget de 2017 prévoyait également 84,9 millions de dollars répartis sur les cinq prochaines années en financement à long terme et constant pour appuyer la Nation métisse dans la poursuite du développement de sa capacité de gouvernance et la réalisation de ses projets, y compris pour les discussions relatives à l’autodétermination et à la réconciliation en vertu de l’article 35. Ce financement s’ajoute au financement actuellement versé à la Nation métisse et au financement antérieur découlant de l’arrêt Powley.
La réconciliation et la mise en œuvre du cadre sont mises en œuvre par une approche pangouvernementale. Conformément à la lettre de mandat que le premier ministre a envoyée à chaque ministre fédéral, un grand nombre de ministères fédéraux consultent directement les peuples autochtones de partout au Canada sur la mise en œuvre de politiques et de programmes qui portent sur une vaste gamme d’enjeux.
Cette approche et ce cadre de réconciliation sont évolutifs, et ils continueront d’évoluer à mesure que le gouvernement renouvellera et renforcera sa relation avec les peuples autochtones.
Question no 897 -- M. Romeo Saganash:
En ce qui concerne l’annonce d’une loi sur les langues autochtones: a) quels spécialistes, collectivités, chefs et gardiens du savoir autochtones ont orienté le processus d’ébauche et fixé les critères ainsi que les résultats; b) quel est l’échéancier de rédaction du projet de loi; ) cquels critères le gouvernement prévoit-il utiliser pour déterminer les niveaux de financement adéquats; d) le gouvernement prévoit-il que l’Appel à l’action no 15 de la Commission de vérité et réconciliation à l’égard d’un commissaire aux langues autochtones sera intégré dans la loi proposée; e) le gouvernement prévoit-il que les langues autochtones seront reconnues au titre de langues officielles dans le cadre de la mesure proposée?
M. Sean Casey (secrétaire parlementaire de la ministre du Patrimoine canadien, Lib.):
Monsieur le Président, en réponse à la partie a) de la question, ce projet de loi sera développé conjointement avec les peuples autochtones. Des spécialistes, des collectivités et des représentants autochtones seront impliqués dans les discussions pour orienter et conceptualiser le cadre qui permettra à aboutir à une loi sur les langues autochtones.
Pour ce qui est de la partie b) de la question, un projet de loi serait déposé avant la fin de la législature présente du Parlement.
En ce qui concerne la partie c) de la question, le budget de 2017 a proposé un investissement total de 89,9 millions de dollars au cours des trois prochaines années à l’appui des langues et des cultures autochtones.
En ce qui a trait à la partie d) de la question, toutes les recommandations pertinentes de la Commission de vérité et réconciliation concernant les langues autochtones, incluant la délégation d’un commissaire aux langues autochtones, seront considérées pour ce projet de loi.
Enfin, pour ce qui est de la partie e) de la question, la protection et l’appui fourni aux langues autochtones par la loi seront définis selon une démarche de codéveloppement avec les peuples autochtones.
Question no 899 -- L'hon. Peter Kent:
En ce qui concerne la déclaration faite par le ministre de l’Innovation, des Sciences et du Développement économique à la Chambre des communes le 23 février 2017, selon laquelle « ce seront désormais des Canadiens qui posséderont et exploiteront Cedar Tree »: a) le gouvernement juge-t-il que cette déclaration est exacte; b) quelles preuves ou garanties le gouvernement a-t-il que Cedar Tree Investment Canada n’est pas une filiale d’Anbang Insurance?
L'hon. Navdeep Bains (ministre de l'Innovation, des Sciences et du Développement économique, Lib.):
Monsieur le Président, en réponse à la partie a) de la question, le 6 mars 2017, pendant les débats à la Chambre des communes, j’ai fourni des éclaircissements sur ma déclaration antérieure:
Le 23 février, durant la période des questions, en réponse à une question posée par la députée de Kamloops—Thompson—Cariboo au sujet de la Loi sur Investissement Canada, j'ai déclaré par inadvertance que Cedar Tree appartiendrait désormais à des Canadiens et qu'elle serait exploitée par des Canadiens. Je voulais plutôt dire que, malgré le changement de propriétaire, Retirement Concepts continuera d'être gérée et exploitée par des Canadiens.
Pour ce qui est de la partie b) de la question, en vertu de la Loi sur Investissement Canada, la LIC, j’examine attentivement chacun des investissements sujets à l’examen et j’approuve seulement les demandes se rapportant à des investissements étrangers susceptibles de présenter un avantage net pour le Canada. La LIC contient des dispositions concernant la confidentialité de l’information obtenue dans le contexte de l'administration de la Loi sur Investissement Canada. En vertu de l’article 36:
[…] les renseignements obtenus à l’égard d’un Canadien, d’un non-Canadien, d’une entreprise ou d’une unité visée à l’alinéa 25.1c) par le ministre ou un fonctionnaire ou employé de Sa Majesté dans le cadre de l’application de la présente loi sont confidentiels; nul ne peut sciemment les communiquer, permettre qu’ils le soient ou permettre à qui que ce soit d’en prendre connaissance ou d’y avoir accès.
En raison de l’article 36, le ministère de l’Innovation, des Sciences et du Développement économique Canada est dans l’impossibilité de communiquer des renseignements obtenus en vertu de la LIC afin de répondre à cette question.
Question no 902 -- M. Fin Donnelly:
En ce qui concerne la promesse faite par le ministère des Pêches et des Océans d’appliquer, d’ici mars 2018, une mesure de gestion obligatoire pour que tous les requins pélagiques soient débarqués au Canada avec leurs ailerons intacts: a) quel échéancier le Ministère a-t-il prévu pour la consultation des intervenants; b) le gouvernement prévoit-il complémenter cette mesure nationale à l’aide de règles visant à limiter le commerce des ailerons de requins aux seuls pays appliquant la même mesure; c) le gouvernement prévoit-il d’appliquer une mesure semblable pour prévenir l’amputation des ailerons de raies en exigeant aussi que cette espèce soit débarquée avec les ailerons intacts?
M. Terry Beech (secrétaire parlementaire du ministre des Pêches, des Océans et de la Garde côtière canadienne, Lib.):
Monsieur le Président, bien qu’il n’y ait aucune pêche dirigée du requin au Canada, dans le cadre des nouvelles mesures annoncées par le gouvernement à la fin de l'année dernière, les pêcheurs qui conservent les prises accessoires de requins devront débarquer les requins pélagiques avec les ailerons au moins partiellement attachés à la carcasse à titre de mesure visant à renforcer la prévention de l'amputation des ailerons.
La plupart des pêches au Canada respectent déjà l'exigence des ailerons partiellement attachés à la carcasse jusqu'après le débarquement. Les consultations sur la mise en œuvre complète de cette mesure sont en cours avec une dernière flotte, où la mesure n’a pas encore été entièrement mise en œuvre. Cette mesure sera pleinement mise en œuvre pour toutes les pêches au plus tard en mars 2018.
Bien qu'il n'y ait actuellement aucun règlement envisagé pour limiter le commerce des ailerons dans les pays ayant adopté une approche concernant les ailerons attachés, le Canada limite ou interdit le commerce, la possession ou la vente de produits du requin provenant d'espèces protégées en vertu de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction, la CITES, ou de la Loi sur les espèces en péril, ou de ceux qui pourraient présenter des risques pour la santé humaine ou la salubrité des aliments. En tant que membre de la CITES, le Canada veille à ce que le commerce international des espèces de plantes et d'animaux sauvages ne menace pas la survie à long terme de l'espèce. La maraîche, le requin à longues nageoires, le requin-marteau, le grand requin blanc, le requin-baleine et le requin-pèlerin sont tous inscrits à l’Annexe II de la Convention. Les pays qui exportent l'une de ces espèces doivent prouver la durabilité de la pêche de leur pays et délivrer des permis d'exportation pour le commerce international. Le Canada prend au sérieux son obligation juridique d’empêcher l'importation des produits provenant de ces espèces de requins.
Pour les pêches où les pêcheurs sont autorisés à conserver les raies, le détachement des ailes est permis à titre de mesure de transformation en mer. Un facteur de conversion est appliqué au poids des ailes débarquées afin de veiller à ce que le total autorisé des captures établi pour le stock en question ne soit pas dépassé. Dans la plupart de ces pêches, il y a une vérification à quai de 100 %, dans certains cas, une couverture à 100 % par des observateurs. Puisque le détachement des ailes et la comptabilisation des captures de raies ne sont pas un enjeu de conservation à l'heure actuelle, il n'y a pas de plan pour la mise en œuvre de mesures visant à interdire le retrait des ailes de raies en mer.
Question no 907 -- L'hon. Candice Bergen:
En ce qui concerne les propos tenus par le premier ministre le 2 mars 2017 selon lesquels « Nous avons réaffecté des ressources pour nous assurer d’être en mesure de composer avec les demandeurs d’asile qui arriveront »: a) quelles ressources exactement ont été réaffectées; b) d’où viennent les ressources réaffectées; c) quelles mesures le gouvernement a-t-il prises pour faire en sorte que les autres services du gouvernement ne soient pas touchés par cette réaffectation de ressources?
L'hon. Ralph Goodale (ministre de la Sécurité publique et de la Protection civile, Lib.):
Monsieur le Président, voici les réponses fournies par l’Agence des services frontaliers du Canada, ou ASFC.
En réponse à la partie a) de la question, l’ASFC travaille avec des partenaires comme Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada, IRCC, pour redistribuer la charge de travail afin de répondre aux besoins de certains endroits touchés. Le traitement des dossiers de demandeurs d’asile constitue une partie importante des activités normales de l’ASFC; toutefois, en réponse à l’augmentation récente du nombre de demandeurs d’asile au Québec, au Manitoba et en Ontario, l’ASFC a déjà pris des mesures en ajustant les horaires de son personnel et en déployant une infrastructure temporaire à Emerson afin de répondre à l’afflux actuel de réfugiés.
Pour ce qui est de la partie b) de la question, les agents des services frontaliers ont été et continueront d'être relocalisés à l’échelle régionale au besoin, pour aider aux premières lignes de l’ASFC.
Enfin, en ce qui concerne la partie c) de la question, l’ASFC travaille avec IRCC pour donner davantage la priorité au traitement des demandes d’asile au sein des deux organismes en vue d’accroître la capacité de traitement tout en limitant les répercussions sur les autres services fournis par les deux organismes. De plus, les deux organismes, en collaboration avec la GRC et d’autres ministères, élaborent des options de planification afin de répondre à un large éventail de situations d’urgence à court et à moyen terme. Des représentants fédéraux ont été en contact avec des collègues provinciaux et américains à de multiples niveaux au cours des dernières semaines et cette collaboration continuera de prendre de l’ampleur à mesure que la planification des urgences et des interventions progressera.
Quant à la Gendarmerie royale du Canada, ou GRC, voici ses réponses.
En réponse à la partie a) de la question, la GRC réaffecte du personnel temporairement aux secteurs les plus touchés par la récente augmentation du nombre de demandeurs d’asile qui arrivent au Canada entre les points d’entrée, notamment près d’Emerson, au Manitoba, et de Saint-Bernard-de-Lacolle, au Québec.
Pour ce qui est de la partie b) de la question, des déploiements temporaires ont eu lieu principalement dans les divisions touchées, au moyen de quarts de relève ou d’heures supplémentaires effectuées par des membres. De plus, des ressources d’autres divisions sont déployées au besoin.
Enfin, en ce qui concerne la partie c) de la question, la GRC ajuste le niveau d’efforts et de ressources consacrés à l’application de la loi à mesure que son contexte opérationnel évolue. La GRC continuera de surveiller la situation et de réévaluer les besoins en ressources, s’il y a lieu.
Question no 910 -- M. Matt Jeneroux:
En ce qui concerne la lettre que la ministre de la Justice et procureur général du Canada a envoyée le 1er mars 2017 au Conseil de la fédération au sujet du projet de loi S-201, Loi sur la non-discrimination génétique: a) quelles provinces ont répondu à la demande de commentaires; b) quelles provinces sont favorables au projet de loi S-201; c) quelle est la teneur des commentaires reçus, ventilée par province; d) à quelle date les commentaires ont-ils été reçus?
L’hon. Jody Wilson-Raybould (ministre de la Justice et procureure générale du Canada, Lib.):
Monsieur le Président, la prévention de la discrimination génétique et d’autres formes d’utilisation abusive des renseignements génétiques est la responsabilité de tous les gouvernements.
Dans le cadre des efforts visant à garantir une protection pancanadienne contre la discrimination génétique, nous avons porté à l’attention des provinces le projet de loi d’intérêt public du Sénat en les invitant à nous faire part de leurs commentaires à cet égard.
Quatre provinces -- le Québec, le Manitoba, la Colombie Britannique et la Saskatchewan -- ont envoyé des lettres officielles au gouvernement pour lui faire part de leur opposition, car il s’agit d’une matière qui relève de la compétence provinciale. La lettre du Québec a été reçue le 3 janvier 2017, la lettre du Manitoba, le 5 janvier 2017, la lettre de la Colombie Britannique, le 10 février 2017 et la lettre de la Saskatchewan, le 23 mars 2017.
Le premier ministre Silver du Yukon, président du Conseil de la fédération, a répondu le 16 mars 2017 en soulignant que plusieurs provinces se sont déjà exprimées sur cette question et que les autres gouvernements provinciaux et territoriaux communiqueront directement avec le gouvernement fédéral lorsqu’ils le jugeront approprié.
Le gouvernement du Canada reconnaît et respecte la volonté de la Chambre des communes d’adopter le projet de loi S-201.
Question no 913 -- M. Todd Doherty:
En ce qui concerne le voyage du ministre du Commerce international au début du mois de mars 2017 aux Émirats arabes unis, au Qatar et en Inde: a) quel était l’itinéraire du ministre; b) qui étaient les membres de la délégation; c) comment les membres de la délégation ont-ils été choisis; d) quelles ententes ont été signées pendant le voyage; e) à quels emplacements ou sur quels sites Web se trouvent le contenu de ces ententes en d); f) selon les factures reçues jusqu’à maintenant, quel est le montant total dépensé pour ce voyage, en indiquant le montant attribué à chaque élément?
Mme Pam Goldsmith-Jones (secrétaire parlementaire du ministre du Commerce international, Lib.):
Monsieur le Président, en ce qui concerne la partie a) de la question, afin d’obtenir des informations liées à la visite du ministre du Commerce international aux Émirats arabes unis, au Qatar et en Inde, il faut consulter les communiqués de presse suivants: « Le ministre [du Commerce international] conclut sa première visite au Moyen-Orient et en Inde pour faire progresser les partenariats économiques » à l’adresse suivante:
https://www.canada.ca/fr/affaires-mondiales/nouvelles/2017/03/le_ministre_champagneconclutsapremierevisiteaumoyen-orientetenin.html; ainsi que « Le ministre [du Commerce international] se rendra aux Émirats arabes unis, au Qatar et en à l’adresse suivante: https://www.canada.ca/fr/affaires-mondiales/nouvelles/2017/02/le_ministre_champagneserendraauxemiratsarabesunisauqatareteninde.html.
Pour ce qui est de la partie b) de la question, les membres de la délégation comprenaient le ministre du Commerce international; M. Julian Ovens, chef de cabinet du ministre du Commerce international; Mme Chantal Gagnon, attachée de presse du ministre du Commerce international; M. Frédéric Huot-Bolduc, agent de visites du Bureau du protocole d’Affaires mondiales Canada; et Mme Maria Lo, directrice adjointe au commerce de la Direction Maghreb et du Commerce régional d’Affaires mondiales Canada, pour les portions des Émirats arabes unis et du Qatar.
En ce qui a trait à la partie c) de la question, la participation des agents du ministère consistait à assurer un appui coordonné lors de la visite officielle à l’étranger du ministre.
En ce qui concerne les parties d) et e) de la question, il n’y a pas eu d’entente signée durant la visite aux Émirats arabes unis, au Qatar, et en Inde.
Enfin, pour ce qui est de la partie f) de la question, la préparation d’un sommaire exact et détaillé des dépenses engagées pour le voyage du ministre du Commerce international aux Émirats arabes unis, au Qatar, et en Inde en mars 2017 constitue une tâche considérable nécessitant la tenue de consultations avec les missions canadiennes et les ministères et la réception de factures de multiples fournisseurs et entreprises. Les factures et les demandes de remboursement connexes sont en cours de traitement. La préparation d’une réponse à la présente question dans les délais prescrits pourrait mener à la divulgation de renseignements incomplets ou trompeurs.
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Monsieur le Président, si les questions n
os 898, 900, 901, 903 à 906, 908, 909, 911, 912 et 914 à 918 pouvaient être transformées en ordre de dépôt de document, les documents seraient déposés immédiatement.
Le Président: D'accord?
Des voix: D'accord.
[Texte]
Question no 898 -- M. Dan Albas:
En ce qui concerne les observations formulées par le premier ministre et le ministre de l’Innovation, des Sciences et du Développement économique à la Chambre des communes le 22 février 2017 sur la prise de contrôle de Retirement Concepts par Anbang Insurance: a) en quoi la prise de contrôle est-elle dans l’intérêt supérieur du Canada; b) quels avantages précis le gouvernement prévoit-il que les Canadiens tireront de l’acquisition; c) combien d’emplois nets seront créés selon les prévisions du gouvernement dans le cadre de la prise de contrôle?
(Le document est déposé)
Question no 900 -- M. Pat Kelly:
En ce qui concerne la lettre de mandat du président du Conseil du Trésor, en particulier la directive qui l’invite à « collaborer avec le ministre des Finances et vos collègues ministériels à la réalisation d’un examen des dépenses fiscales et des autres dépenses afin de limiter les mesures inefficientes et mal ciblées, les dépenses inutiles et les initiatives gouvernementales qui sont inefficaces ou qui ne sont plus utiles »: a) quelles consultations ont été réalisées par le président du Conseil du Trésor auprès de ses collègues de l’Opposition officielle et des autres partis afin d’examiner les dépenses fiscales; b) quelles consultations ont été réalisées par le président du Conseil du Trésor auprès d’intervenants non gouvernementaux afin d’examiner les dépenses fiscales; c) quelles consultations ont été réalisées par le président du Conseil du Trésor, l’un de ses fonctionnaires, tout autre ministre ou tout autre fonctionnaire auprès d’intervenants ayant des liens avec des partis politiques pour examiner les dépenses fiscales; d) quels ont été les résultats des consultations en a), b) et c); e) sur quelles données a-t-on fondé la décision de faire l’examen des dépenses fiscales; f) quels critères le gouvernement prévoit-il utiliser pour juger de l’efficacité des dépenses fiscales à l’examen; g) quels sont les objectifs ou les résultats précis que le président du Conseil du Trésor et tout autre ministre a fixés pour la réduction des dépenses fiscales, en élaguant les mesures inefficaces et le gaspillage de fonds; h) à quel moment le gouvernement prévoit-il que le président du Conseil du Trésor ou tout autre ministre présentera au Parlement les résultats de l’examen des mesures fiscales?
(Le document est déposé)
Question no 901 -- M. Pat Kelly:
En ce qui concerne la lettre de mandat du président du Conseil du Trésor, en particulier la directive qu’il a reçue de « travailler avec le leader du gouvernement à la Chambre des communes afin d’améliorer les rapports au Parlement »: a) en fonction de quels éléments a-t-on évalué que les rapports au Parlement avaient besoin d’être améliorés; b) quelles mesures le président du Conseil du Trésor et le leader du gouvernement à la Chambre des communes comptent-ils prendre pour améliorer les rapports au Parlement; c) sur quels critères le gouvernement prévoit-il juger la réussite ou l’échec des tentatives d’améliorer les rapports au Parlement; d) quelles consultations auprès de l’Opposition officielle et des autres partis le président du Conseil du Trésor et le leader du gouvernement à la Chambre des communes ont-ils entreprises ou comptent-ils entreprendre en vue d’améliorer les rapports au Parlement; e) à quels intervalles le gouvernement prévoit-il que le président du Conseil du Trésor fera état au Parlement des efforts entrepris pour améliorer les rapports au Parlement; f) quels sont les objectifs ou les résultats précis que le président du Conseil du Trésor a fixés relativement à l’état des rapports au Parlement; g) si le président du Conseil du Trésor n’a pas encore fixé d’objectifs ou de résultats précis en f), à quel moment prévoit-il le faire et informer le Parlement de leur nature et de leur contenu?
(Le document est déposé)
Question no 903 -- M. Guy Caron:
En ce qui concerne le Programme d'infrastructure communautaire de Canada 150 depuis son lancement du 1er janvier 2015 jusqu'au 22 février 2017 et la circonscription de Rimouski-Neigette—Témiscouata—Les Basques: a) quels projets ont été soumis provenant de la circonscription; b) quels projets ont été acceptés provenant de la circonscription?
(Le document est déposé)
Question no 904 -- Mme Christine Moore:
En ce qui concerne la politique gouvernementale des garderies en milieu de travail: a) quels sont tous les ministères ou autres éléments de la fonction publique énumérés à la partie I de l'annexe I de la Loi sur les relations de travail dans la fonction publique; b) qui est l'agent responsable désigné à l'administration centrale du ministère ou de l'organisme qui, à son tour, transmet les questions d'interprétation à la Direction des ressources humaines du Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada; c) combien de garderies, ventilé par ministère et par ville, devraient être planifiées pour faire en sorte que le nombre réel ou projeté de garderies ne dépasse pas une garderie par 4 000 employés dans la municipalité ou la subdivision de recensement, tel que stipulé dans le Fichier maître des codes géographiques; d) quels sont les résultats des sondages menés auprès des fonctionnaires fédéraux, ventilés par ministère; e) quelles sont les données requises cumulées, ventilées par ministère et par année, pour l'évaluation de la politique pour chaque ministère depuis la mise en place de cette politique?
(Le document est déposé)
Question no 905 -- M. John Nater:
En ce qui concerne la Loi sur l’accès à l’information, depuis le 4 novembre 2015: a) combien de fois le Bureau du Conseil privé, le Bureau du premier ministre ou le Secrétariat du Conseil du Trésor ont-ils fourni des instructions, des avis, des notes de service, des précisions et des interprétations au sujet de demandes d’accès à l’information ou de l’application de la Loi; b) pour chaque cas mentionné au point a), quels sont les détails, incluant (i) la date, (ii) le titre, (iii) le contenu, (iv) les ministères ayant reçu les instructions, (v) les personnes qui ont fourni les instructions, (vi) les numéros de dossiers pertinents s’il y a lieu?
(Le document est déposé)
Question no 906 -- Mme Rachael Harder:
En ce qui concerne le voyage à Calgary du premier ministre, qui a eu lieu aux environs du 1er mars 2017: a) quels sont les montants et les détails de toutes les dépenses liées à ce voyage; b) quels sont les détails de toutes les activités gouvernementales officielles menées pendant ce voyage; c) quel montant le receveur général a-t-il reçu (i) du Parti libéral du Canada, (ii) de l’agent officiel du Parti libéral du Canada pour l’élection partielle dans la circonscription de Calgary Midnapore, (iii) de l’agent officiel du Parti libéral du Canada pour l’élection partielle dans la circonscription de Calgary Heritage à titre de remboursement lié au voyage du premier ministre; d) quels sont les détails des paiements reçus en c), y compris (i) la date, (ii) le montant, (iii) la description des dépenses remboursées aux contribuables, (iv) l’expéditeur?
(Le document est déposé)
Question no 908 -- L’hon. Candice Bergen:
En ce qui concerne les personnes qui ont demandé l’asile au Canada depuis le 1er janvier 2017: a) combien de personnes ont demandé l’asile; b) comment se répartissent les demandeurs d’asile par pays de citoyenneté; c) combien de personnes ont demandé l’asile ailleurs qu’à un poste frontalier; d) comment se répartissent les personnes visées en c) par pays de citoyenneté; e) en a) et c), combien de demandes d’asile ont été (i) acceptées, (ii) rejetées?
(Le document est déposé)
Question no 909 -- M. Murray Rankin:
En ce qui concerne les exigences réglementaires prévues aux articles 141 et 142 du Règlement sur la santé des animaux, qui interdisent le transport d’animaux à moins « que chaque animal ne puisse se tenir dans sa position naturelle sans venir en contact avec un pont ou un toit » et selon lesquelles, « s’il s’agit de transport aérien, chaque équidé de plus de 14 mains de hauteur est isolé des autres équidés »: a) l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) vérifiera-t-elle que ces exigences sont actuellement respectées dans le cas des chevaux exportés; b) l’ACIA peut-elle vérifier que les inspecteurs font appliquer ce règlement de façon uniforme; c) qui a le pouvoir de déclarer que les exigences prévues à l’article 141 ne s’appliquent pas; d) en cette matière, le jugement professionnel et l’expérience de l’ACIA sont-ils fondés sur des données scientifiques qu’elle peut citer; e) les exportateurs reçoivent-ils, au parc d’engraissement de quarantaine, un certificat d’attestation vétérinaire d’un vétérinaire-inspecteur de l’ACIA ou d’un autre vétérinaire reconnu, attestant de l’absence de blessures ou de maladies et autorisant l’exportation des chevaux; f) qui transporte les chevaux et les place dans leur conteneur à l’aéroport; g) y a-t-il une deuxième inspection vétérinaire à l’aéroport et, si tel est le cas, une deuxième certification est-elle remise à l’aéroport et au transporteur aérien; h) à quel moment les chevaux sont-ils examinés à l’aéroport; i) puisque le Canada est membre de l’Organisation mondiale de la santé animale, le vétérinaire de l’aéroport signe-t-il un document attestant que la cargaison respecte les exigences de l’Association du transport aérien international; j) quelle méthode utilise-t-on pour identifier chacun des chevaux mis en conteneur en groupe, afin d’assurer leur compatibilité; k) comment a t on déterminé l’incompatibilité relativement à l’incident déclaré le 10 mars 2015, dans le formulaire de déclaration de non-conformité intitulé Inspection du transport sans cruauté des animaux HT-2015-083416, et de quelle non-conformité est-il exactement question dans cet incident; l) combien d’incidents d’incompatibilité et de non-conformité ont eu lieu en 2015; m) quels sont les détails de tous les documents et certificats requis pour le transport de chevaux vivants du Canada au Japon?
(Le document est déposé)
Question no 911 -- M. Matt Jeneroux:
En ce qui concerne les dépenses de la ministre de la Justice et procureur général du Canada, à ses bureaux situés au 284, rue Wellington et à ceux de l’édifice du Centre, par immeuble, depuis le 12 avril 2016: a) quelle est la somme totale des dépenses consacrées aux rénovations et à l’ameublement; b) quelle est la somme consacrée à l’achat de nouveau mobilier, par article et par coût; c) quelle est la somme consacrée au recouvrement du mobilier existant, par article et par coût; et d) quelles sont les autres dépenses engagées à l’égard de rénovations et d’ameublement, par article et par coût?
(Le document est déposé)
Question no 912 -- M. Todd Doherty:
En ce qui concerne les voyages pour le compte du gouvernement effectués par des employés du Bureau du Conseil privé (BCP) aux Bahamas en décembre 2016 et en janvier 2017: a) combien d’employés du BCP se sont rendus aux Bahamas; b) quels sont les titres des postes des employés du BCP visés en a); c) quelles sont les dates de chacun de ces voyages, ventilées par employé; d) quels lieux ont été visités lors de chaque voyage?
(Le document est déposé)
Question no 914 -- M. Charlie Angus:
En ce qui concerne l’acquisition de services de personnel temporaire, ventilé par ministère, organisme gouvernemental et société d’État, par région et par année pour chaque année de 2011-2012 à 2016-2017: a) quelles sont les dépenses totales pour ces services, ventilé par année fiscale; b) combien dépense chaque ministère ou institution gouvernementale, ventilé par année fiscale; c) quelles entreprises ont reçu des contrats pour offrir des services de personnel temporaire; d) quel est le total annuel combiné de tous les contrats octroyés à chaque entreprise en c); e) quelles entreprises ont reçu des contrats à fournisseur unique, ventilés par date et par montant; f) pourquoi leurs contrats n’ont-ils pas été octroyés en régime concurrentiel; g) combien de personnes ont-elles été embauchées par des agences de personnel temporaire pour travailler dans des ministères fédéraux et des institutions gouvernementales au Canada, ventilé par année fiscale; h) combien d’employés ont-ils été embauchés, ventilé par année fiscale et par ministère et institution gouvernementale; i) combien de temps en moyenne un employé demeure-t-il sous contrat; j) combien de travailleurs, en nombre et en pourcentage de l’ensemble des effectifs, commencent sous contrat et se font par la suite offrir un poste à temps plein dans la fonction publique fédérale; k) quels sont les avantages de recourir à des travailleurs temporaires au lieu de membres permanents de la fonction publique; l) quel montant le gouvernement économise-t-il en salaires, en prestations de retraite et en avantages sociaux en ayant recours à des travailleurs temporaires plutôt qu’à des travailleurs permanents, ventilé en montant total et en moyenne par travailleur; m) quel taux horaire moyen une agence de personnel temporaire reçoit-elle par rapport au salaire horaire versé à un travailleur temporaire?
(Le document est déposé)
Question no 915 -- L'hon. Ed Fast:
En ce qui concerne les dépenses fédérales dans la circonscription d’Abbotsford au cours de l’exercice 2016-2017: quelle est la liste des subventions, prêts, contributions et contrats accordés par le gouvernement, ventilée par (i) ministère et organisme, (ii) municipalité, (iii) nom du bénéficiaire, (iv) montant reçu, (v) programme dans le cadre duquel la dépense a été effectuée, (vi) date?
(Le document est déposé)
Question no 916 -- L'hon. Ed Fast:
En ce qui concerne les dépenses fédérales dans la circonscription de Mission–Matsqui–Fraser Canyon au cours de l’exercice 2016-2017: quelle est la liste des subventions, prêts, contributions et contrats attribués par le gouvernement, ventilés par (i) ministère et organisme, (ii) municipalité, (iii) non du bénéficiaire, (iv) montant reçu, (v) programme au titre duquel la dépense a été engagée, (vi) date?
(Le document est déposé)
Question no 917 -- M. David Sweet:
En ce qui concerne le Plan d’action national de lutte contre la traite de personnes, qui a pris fin en juin 2016: a) comment la décision de ne pas prolonger le plan a-t-elle été justifiée; b) le plan a-t-il fait l’objet d’un examen officiel avant son annulation; c) si la réponse en b) est affirmative, quelles ont été les conclusions de l’examen; d) quels groupes, organisations ou personnes ont reçu des fonds dans le cadre du plan; e) quels groupes identifiés en d) (i) continuent à recevoir des fonds du gouvernement, (ii) ne reçoivent plus de fonds du gouvernement et pour quelles raisons; f) quelles mesures sont prises à l’extérieur du cadre du plan pour lutter contre la traite de personnes tant (i) au pays, (ii) qu’à l’étranger?
(Le document est déposé)
Question no 918 -- M. Chris Warkentin:
En ce qui concerne les rencontres entre le premier ministre et la commissaire aux conflits d’intérêts et à l’éthique, depuis le 4 novembre 2015: quelles sont les dates et les heures de toutes ces rencontres?
(Le document est déposé)
[Traduction]
:
Monsieur le Président, je demande que les autres questions restent au
Feuilleton.
Le Président: D'accord?
Des voix: D'accord.