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Monsieur le Président, je suis heureux de me lever au nom des Sherbrookois et des Sherbrookoises pour discuter de la motion de l'opposition déposée par ma collègue néo-démocrate de . Cette excellente motion vise à rappeler l'importance de la question du logement au Canada et de la réelle crise qui sévit partout au pays.
Cette crise se fait peut-être davantage sentir dans certains marchés immobiliers plus saturés où les prix sont plus élevés et où les logements se font plus rares, mais je peux confirmer qu'elle est vécue partout au Canada, y compris chez nous, à Sherbrooke. Chaque année, en juillet, il y a des familles qui ne trouvent pas de logement abordable correspondant à leurs besoins. Il s'agit surtout de grandes familles.
C'est donc une réalité sherbrookoise, et cela me fait plaisir de prendre la parole à la Chambre sur cette question en vue de trouver des solutions. Ce que nous souhaitons, c'est que nos concitoyens de partout au Canada, y compris mes concitoyens de Sherbrooke, aient un logement salubre de qualité qui répond à leurs besoins et qui leur donne un environnement idéal leur permettant de travailler, de croître sur le plan personnel et financier, d'avoir une bonne qualité de vie et de prospérer dans notre pays. Cela nous permet à tous de prospérer.
Une crise nécessite que l'on prenne des mesures urgentes, concrètes, immédiates et précises pour y remédier. Si on parle d'une crise, ce n'est pas parce qu'il s'agit d'un problème qui peut être réglé dans un avenir lointain, après les prochaines élections, avec un plan sur 10, 15 ou même 20 ans. Une crise nécessite des mesures urgentes et immédiates. C'est ce qui manque dans la situation actuelle. Je crois que nous reconnaissons tous, à la Chambre, qu'il y a une crise. La seule chose qui manque, c'est la volonté du gouvernement de traiter cela comme une véritable crise qui nécessite des mesures immédiates et urgentes.
Je ne veux pas remettre en question les intentions du gouvernement libéral sur cette question. Il reconnaît certainement les besoins en la matière. Cependant, il ne reconnaît pas l'urgence d'agir, car bien que la stratégie qu'on nous a présentée prévoie des investissements de plusieurs milliards de dollars, ce dont nous nous réjouissons, ils n'auront lieu que dans plusieurs années, c'est-à-dire après les prochaines élections.
Il faut donc se questionner sur les véritables intentions du gouvernement lorsqu'il est question de la nécessité d'investir immédiatement dans le logement. C'est la plus grande question que se posent les groupes qui oeuvrent dans ce domaine. Ils ressentent l'urgence d'agir, mais ils ne sentent pas le même empressement de la part du gouvernement dans ce dossier.
Chez nous, l'Association des locataires de Sherbrooke s'est prononcée pas plus tard que mardi, avec le Front d'action populaire en réaménagement urbain, le FRAPRU, qui est bien connu au Québec, pour souligner la crise actuelle qui sévit à Sherbrooke. Pour répondre aux besoins de la très longue liste de gens en attente d'un logement social, l'Association estime qu'il faudra 300 unités de logement social par année pendant cinq ans.
On observe la même chose ailleurs au Canada. Les maires et mairesses des grandes villes du Canada évaluent à 170 000 le nombre de personnes en attente d'un logement social. Au Québec, on parle souvent d'habitations à loyer modique. À Sherbrooke, ceux-ci relèvent de l'Office municipal d'habitation de Sherbrooke. Les listes d'attente n'en finissent plus de s'allonger. C'est pourquoi les besoins sont si grands. Malheureusement, rien n'est fait pour écourter cette liste d'attente. On aura besoin de 300 unités par année pendant cinq ans pour venir à bout de cette liste d'attente et donner enfin un logement de qualité à tous les Sherbrookois dans le besoin.
Il y a des statistiques importantes à mentionner dans ce dossier.
Ce qui est le plus préoccupant, c'est que certains ménages consacrent jusqu'à 50 % de leurs revenus à leur loyer, simplement pour avoir un toit sur la tête. Plus ce pourcentage augmente, plus la précarité est importante. Il y a même des gens à Sherbrooke qui consacrent jusqu'à 70 % ou 80 % de leurs revenus à leur loyer. Cela ne leur laisse pas grand-chose pour s'acheter de la nourriture, pour simplement manger.
On sait que les besoins de base sont le logement, la nourriture, les vêtements et l'amour de ses proches. En effet, on dit que l'amour de ses proches est essentiel dans la vie. Alors, quand on doit consacrer 50 % ou 80 % de ses revenus à son loyer, il y a un problème. On dit même qu'il est préférable de ne pas dépasser 30 %.
Quand on consacre une si grande part de ses revenus à son loyer, on peut faire bien moins de choses comme avoir des loisirs, se nourrir et s'habiller convenablement. D'ailleurs, le chauffage n'est parfois même pas inclus dans le prix du logement. C'est un problème pour plusieurs personnes à Sherbrooke. Parfois, le loyer coûte tellement cher qu'il devient difficile de vivre dans des conditions salubres et agréables avec un air de qualité et une température qui convient au corps humain. Ce sont des situations réelles.
L'Association des locataires de Sherbrooke rapporte que, même si les gens ont un logement, cela ne veut pas dire qu'il est salubre. Les propriétaires négligent parfois de rénover les logements et de les équiper d'une climatisation et d'une isolation adéquates. Or Dieu sait qu'en ce moment, partout au Canada, les températures sont bien en deçà de zéro degré Celsius. Le chauffage est donc une nécessité. On ne peut pas vivre au Canada sans une certaine forme de chauffage pour avoir un air de qualité et une température adéquate.
Cette crise troublante qui sévit chez nous, à Sherbrooke, nécessite que l'on fasse des investissements immédiats. Tous les jours, l'Association reçoit des personnes dans le besoin qui ne trouvent pas de logement ou qui ont été expulsées de leur logement et qui cherchent un endroit où passer la nuit. Il est donc vital de tenir compte de toutes les ressources d'urgence. C'est pourquoi nous nous sommes battus pour la Stratégie des partenariats de lutte contre l'itinérance, qu'on appelle maintenant la stratégie canadienne de lutte contre l'itinérance. C'est un fondement important de cette stratégie pour aider les gens à se sortir de l'itinérance et à trouver un logement adéquat.
Quand les gens tombent dans une situation d'itinérance critique, ils doivent pouvoir se tourner vers des endroits appropriés où ils sont en sécurité. À Sherbrooke, de tels endroits, comme le Partage Saint-François, sont très importants. J'ai d'ailleurs appuyé cet organisme qui vient en aide aux itinérants à Sherbrooke en lui donnant 15 000 $ dans le cadre de mon tournoi de golf annuel. Cet organisme offre lit, nourriture et chaleur aux personnes dans le besoin. Il faut donc garder cela en tête.
Voilà pourquoi il est si décevant d'avoir eu à déposer une telle motion aujourd'hui pour réitérer le manque de leadership de la part du gouvernement en ce qui concerne cette crise. Nous dénonçons surtout le fait que ce qui est annoncé ne répond pas aux besoins criants en matière de logement.
Comme je le disais hier, dans plusieurs dossiers, les libéraux sont de grands parleurs, mais de petits faiseurs. Ils aiment bien parler et se taper dans le dos, mais quand vient le temps de prendre des mesures concrètes, ils sont absents. Ils n'ont que des paroles, et ce ne sont pas les paroles qui vont aider quelqu'un à se trouver un logement.
On entend des secrétaires parlementaires recycler des chiffres pour tenter de nous faire croire qu'on en fait plus que ce qu'on fait vraiment. Malheureusement, c'est pourquoi nous sommes obligés, aujourd'hui, de pousser le gouvernement à en faire davantage et à investir dans la construction d'au moins 500 000 logements sociaux. C'est ce qui est nécessaire pour permettre à tous les Canadiens d'avoir un toit sur la tête. Quand on a un toit, tout devient possible. On peut progresser dans la vie et contribuer à l'essor de notre beau pays et de notre économie.
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Monsieur le Président, c’est toujours une bonne journée lorsque nous parlons logement à la Chambre. Je veux mentionner deux ou trois choses. C’est de bonne guerre de se disputer sur les mots que j’ai utilisés pour décrire le programme que nous avons lancé, mais les chiffres sont réels. Les chiffres sont très simples: 5,7 milliards de dollars ont été investis jusqu’ici par le gouvernement dans le logement public et social et cela inclut 14 703 nouvelles constructions. Ce nombre s’accroît de jour en jour. Il inclut 143 684 logements rénovés. La rénovation permet aux gens de demeurer dans leurs logements. On ne cherche pas de prétexte.
Deuxièmement, et cela est très important, nous avons aussi offert des subventions. La plus grande portion de tout programme fédéral de logement, la plus importante part des programmes fédéraux de logement, ce sont les subventions pour rendre les unités abordables. Nous avons, jusqu’ici, offert des suppléments au loyer à 783 928 ménages. D’ailleurs, ces chiffres s’accroissent lors nous renouvelons et augmentons les ententes de gestion des coopératives au-delà de deux ans, maintenant jusqu’à 10 ans.
Enfin, il est important de noter que loger des gens requiert de l’aide additionnelle à l’occasion, particulièrement pour les dépendances et les enjeux de santé mentale, ou pour les personnes âgées frêles avec des problèmes d’accessibilité. Nous devons continuer d’appuyer l’accès au logement. La Stratégie des partenariats de lutte contre l'itinérance, notamment, a permis de venir en aide à 28 864 sans-abri.
Sur la somme de 5,7 milliards de dollars, que nous avons annoncée dans les budgets, nous avons réalisé au total des investissements pour aider un million de ménages partout au pays. En ce qui concerne le terme « rhétorique », sa définition dans le dictionnaire montre qu’il peut aussi avoir la signification de « procédé et technique oratoire »; il n'a pas seulement le sens péjoratif que des députés lui ont donné aujourd’hui pour me critiquer. Il faut bien comprendre comment notre système fonctionne et pourquoi son degré de complexité en constitue un élément essentiel: c'est parce que l'effet qu'ont les mesures de soutien sur la vie des Canadiens dépend de la façon dont leurs besoins impérieux en matière de logement sont présentés.
Par exemple, lorsque des gens habitent dans un logement coopératif et qu’ils sont vieillissants, il est possible qu’ils ne puissent pas obtenir de subvention au logement étant donné qu’ils ne reçoivent pas un revenu fixe. Cependant à partir du moment où ils passent à un revenu fixe, ils deviennent admissibles à des subventions de loyer adapté au revenu. Au départ, nous construisons les unités de logement avec les deniers publics destinés au logement social, puis nous subventionnons les occupants de ces unités de logement; il s’agit donc d’un deuxième investissement qui est fait pour appuyer les nouveaux besoins en matière de logement de ces occupants. Si, durant la même période de temps, la santé de ces personnes se fragilise au point où celles-ci éprouvent des problèmes d’accessibilité ou de mobilité, il est également possible que nous rénovions leur logement subventionné, ceci après que nous en ayons fait l’achat, pour le rendre accessible. Cela signifie à ce moment que nous subventionnons une seule et même unité de logement de trois façons distinctes.
Certains députés pourraient affirmer que l’on compte trois fois la même subvention, mais ce n’est pas le cas. Il s’agit de trois moyens différents d’appuyer les gens, et il est important de garder en tête que l’immeuble rénové et l’immeuble lui-même demeureront accessibles aux prochains Canadiens qui en auront besoin. C’est donc un investissement permanent pour le logement accessible et durable. Il faut aussi tenir compte du fait que chaque ménage peut avoir plus d'un membre. La plupart du temps, les familles canadiennes comptent en moyenne 2,5 personnes par ménage, ce qui signifie que notre programme de logement a atteint bien au-delà d’un million de Canadiens grâce à notre investissement de 5,7 milliards de dollars.
Nous nous efforçons d’expliquer cet investissement de 5,7 milliards de dollars en le ventilant circonscription par circonscription de façon à rendre ces données plus tangibles pour les Canadiens. Si l’utilisation du terme « rhétorique » a créé de la confusion, je m’en excuse sincèrement. Cependant, la vérité et la réalité factuelles sont que nous avons appuyé plus d’un million de Canadiens et que plus d’un million d'investissements distincts ont été faits dans des unités de logement partout au pays, et nous sommes fiers du degré de complexité et du caractère exhaustif de l’approche que nous avons mise en oeuvre.
Je dirais aussi que...
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Monsieur le Président, je tiens à souligner que ce n’est pas la première fois qu’un député conservateur ne comprend pas ce qu'est une politique adéquate en matière de logement ni les faits et les données présentés à la Chambre.
J'aimerais maintenant parler de ce qui pose problème concernant la motion du NPD dont nous sommes saisis. Premièrement, elle ressemble aux campagnes de Doug Ford. Elle est un peu comme la promesse d’une bière à un dollar. C’est très facile à faire. Or, quand on demande aux néo-démocrates d’expliquer comment ils vont la concrétiser, ils ont un peu de mal à répondre. Par exemple, une de leurs plus grandes critiques, c'est que nous verserons l'argent après les prochaines élections. Les programmes sur 10 ans dans les mandats de quatre ans se trouvent à fonctionner de cette façon de manière mathématique, surtout si on concentre le financement en fin de période de manière intelligente et qu'on fait croître le système au même rythme que le programme de logement.
Quand de nouveaux systèmes de logement sont ajoutés aux systèmes existants, et que de nouveaux logements sont ajoutés aux logements existants, les subventions augmentent avec le temps, et la facture de réparation aussi. Si un programme n’est pas concentré en fin de période, les fournisseurs de logements se retrouvent dans une position extrêmement difficile. C’est ce que le secteur des coopératives nous a dit partout au pays. Nous avons financé les coopératives au début, puis les subventions ont commencé à disparaître, du jour au lendemain, sous le règne conservateur et soudainement, elles ne pouvaient plus effectuer les réparations et ne pouvaient plus maintenir l’abordabilité.
Les versements en début de période dans les systèmes de logement mettent les gens dans des situations extrêmement difficiles et n’aident pas les fournisseurs de logements à faire croître ni à maintenir un système. En fait, ils nuisent au système avec le temps. Par conséquent, nous rejetons les versements en début de période dans les programmes de logement. En fait, c’est aussi le cas du NPD. Sa plateforme lors des dernières élections prévoyait 500 millions de dollars pour de nouveaux logements, pour tout le pays, soit dit en passant. C’est ainsi qu’il s'attaquait au problème dans son programme. Or, il prévoyait zéro dollar dans la deuxième année, zéro dollar dans la troisième année, et zéro dollar dans la quatrième année. Ce programme de logement aurait été un échec.
Le NPD propose maintenant un programme sur 10 ans, disant que la moitié ne se fera que dans cinq ans. Si on vérifie le cycle des élections, on constate qu'il y aura au moins deux élections entre aujourd’hui et la fin de la période de cinq ans de son programme de logement. Cela signifie que la moitié de l’argent arrivera après pas une, mais deux élections. C’est la même chose dans le nôtre. Un financement durable à long terme ne peut être réalisé dans un seul cycle électoral. Aussi, un financement et l'adoption d’une approche exhaustive en matière de logement dans ce pays ne peuvent être réalisés au cours d’un seul mandat. Cela ne fonctionnera pas. C’est pourquoi les ententes avec les coopératives étaient d’une durée de 25 ans.
Maintenant, nous avons changé les ententes avec les coopératives et cette approche en matière de subventions parce qu’elles étaient auparavant liées à des hypothèques. Plusieurs de ces coopératives n’ont plus d’hypothèque. Elles ont expiré une après l’autre au fil des ans puisqu'elles étaient essentiellement liées à ces projets. Tout le système sera soumis à un seul échéancier pour que le gouvernement fédéral ne soit plus jamais en mesure d’abandonner ces programmes de subventions. Aussi, nous allons créer un poids politique au sein du système de logement pour nous assurer que nous répondons de manière approfondie et soutenons politiquement les fournisseurs de logements, particulièrement les coopératives. C’est un bon programme. Le secteur des coopératives est emballé. Il suffit de demander aux présidents. Ils diront que c’est un bon programme.
J'ai aussi été renversé par deux commentaires. Un a été fait par le député de , qui a dit que réparer des systèmes de logement, ce n'est pas comme en construire des nouveaux. La ville d’où je viens a un arriéré de 3 milliards de dollars en matière de réparations de logements, qui a débuté sous un gouvernement néo-démocrate à Queen’s Park, qui plus est. En pleine récession, ce gouvernement a choisi de reporter l’entretien et de se concentrer sur la construction de bâtiments neufs. Il n’a pas fourni de financement à long terme pour l’entretien. Quand Mike Harris a transféré le programme aux villes, il l’a transféré avec l’entretien reporté que le NPD jugeait être une bonne idée.
Par ailleurs, le député de a critiqué ici même le pour la réparation de 150 000 unités de logement qui auraient été perdues si elles n’avaient pas été correctement réparées, ce qui est exactement ce dont parle le NPD concernant les logements d’Autochtones. C’est un manque de budgets de réparation qui déloge les gens et non l’existence de quatre murs et un toit.
Le NPD dit que ce n’est pas un système de logement, puis le député d’ rejette le tout comme un prétexte pour réparer des logements parce que cela fait partie de la complexité avec laquelle les libéraux aiment expliquer leurs politiques. Je peux assurer à la Chambre que la réparation des logements constitue le besoin le plus pressant à Toronto. Cependant, la prestation de services de soutien, tout aussi essentielle pour offrir aux itinérants un logement durable à long terme, est également fondamentalement importante. Tout cela est à faire. Nous devons construire, réparer, subventionner et soutenir. La Stratégie nationale sur le logement fait exactement cela.
Nous avons aussi remodelé les programmes que les conservateurs avaient mis en place. Un député du NPD a dit qu’il aimait l'approche Logement d'abord, et les conservateurs interviennent souvent pour dire que cela fonctionnait. Cela fonctionnait pour certains, mais cela fonctionnera mieux avec l'Allocation canadienne pour le logement parce que c’est un programme beaucoup plus large. Il n’exige pas que quelqu’un attende six mois et vive dans la rue avant d’être admissible, et il ne doit pas uniquement être dépensé dans le secteur privé. Il peut également être dépensé dans des logements sociaux, ce qui signifie que de plus petites subventions peuvent être utilisées et que plus de gens peuvent être logés. Nous avons également retiré l’exigence arbitraire selon laquelle 65 % des fonds doivent être consacrés exclusivement aux loyers.
Les gens qui vivent dans la rue demeurent admissibles à des suppléments au loyer par le biais de Logement d’abord, mais ce que nous avons entendu dire au Québec, c’est qu’avec le très solide programme provincial de supplément au loyer, la véritable pièce manquante de l’équation, ce sont les programmes de distribution de repas, les services de counseling en toxicomanie et en santé mentale, les visites et la socialisation, et l’aide et le soutien pour amener les gens qui ont des besoins impérieux de logement à l’autosuffisance.
C’est ce que nous avons entendu lors de nos consultations et discussions avec des fournisseurs de logements partout au pays, en particulier des travailleurs auprès des sans-abri et des travailleurs de première ligne. Si nous ne disposons pas d’un éventail complet de mesures de soutien et s’il n’y a personne pour aider les populations vulnérables à se reloger et à rester logées, ces gens entrent et sortent du programme Logement d’abord et nous ne réglons pas le problème.
Plus précisément, le programme Logement d’abord exigeait des personnes qu’elles soient classées itinérantes chroniques avant de pouvoir obtenir de l’aide, et qu’elles soient dans cet état pendant six mois avant qu’un sou de loyer ne leur soit versé. Cela a mis les enfants et les jeunes de ce pays en danger à un point jamais atteint par aucun autre gouvernement et qui ne devrait pas l’être non plus. Le gouvernement précédent a dit aux jeunes qui n’avaient plus accès aux services à l’enfance en raison de leur âge, qui sont les enfants les plus vulnérables de nos collectivités, qu’ils n’obtiendraient aucune aide locative à moins de vivre dans la rue ou dans un refuge d’urgence pendant six mois. C’est épouvantable. Nous avons changé cette règle.
Nous savons aussi qu’il ne suffit pas de donner à ces jeunes un trousseau de clés et un toit. Ils ont besoin de soutien pour s’épanouir. En d’autres termes, ils ont besoin d’un soutien qui peut prendre la forme d’un revenu. Ils ont besoin d’aide pour établir leur budget et vivre de façon autonome, parce qu’ils ont été logés dans des systèmes de logement provinciaux qui n’ont pas permis à bon nombre d’entre eux d’acquérir cette capacité.
Nous savons que lorsque ces jeunes sont simplement parqués dans un motel et entassés dans des chambres de motel, d’hôtel et d’auberge dans des endroits comme Vancouver, nous retrouvons des personnes comme Tina Fontaine à la une des journaux. Tina participait à un programme de logement où un enfant de cinq ans vivait seul. Réfléchissons-y. On demandait aux autres adolescents de donner de leur temps pour surveiller l’enfant.
Sans les soutiens nécessaires, les jeunes vulnérables, en particulier, ne s'épanouissent pas. Ils ne réussissent pas à conserver leur logement même s’ils ont un toit sur la tête. Si on leur refuse le loyer pendant six mois, espérons que Dieu les aide, parce que c’est le seul à s’occuper d’eux.
Pour ce qui est des autres programmes que nous avons mis en place en tant que gouvernement pour réduire la pauvreté et répondre aux besoins impérieux de logement, comme la Prestation canadienne pour enfants, la modification du SRG, les améliorations à l’assurance-emploi, les changements apportés au RPC et la réduction des impôts, le gouvernement actuel a fait un effort général pour réduire la pauvreté. Nous avons sorti 650 000 personnes de la pauvreté, dont près de la moitié sont des enfants.
C’est aussi l’une des manières de répondre aux besoins impérieux de logement. Une personne peut payer le loyer au moyen d’un chèque de supplément au loyer ou de la Prestation canadienne pour enfants, mais nous devons nous assurer que l’argent arrive dans ces ménages pour répondre à tous les besoins des Canadiens: le transport en commun, la nourriture, le logement et les soins de santé. Le régime d’assurance-médicaments permettra aux gens de conserver leur logement. Les investissements dans le transport en commun permettront aux gens de conserver leur logement. La Prestation canadienne pour enfants permettra aux gens de conserver leur logement. Le programme Emplois d’été Canada permettra aux gens de conserver leur logement.
Par conséquent, oui, notre approche en matière de logement est un programme de 40 milliards de dollars. Cet argent est en grande partie consacré à la construction et aux réparations. Oui, la majorité va aux subventions, parce que de bons programmes de logement construisent, réparent et subventionnent l’abordabilité. Nous avons mis ce programme en place pour les dix prochaines années. Tel est le profil de la prochaine phase d’investissements. Toutefois, la première phase des investissements, soit les 5,7 milliards de dollars, est en cours de réalisation dans des collectivités d’un bout à l’autre du pays — à Nanaimo, à Victoria, à Toronto et à Winnipeg.
Nous avons entendu aujourd’hui que même les députés néo-démocrates, à certaines heures, diront parfois merci. La députée de a prétendu qu’il n’y avait pas eu d’investissements dans le logement, dans sa circonscription très urbaine. Pourtant, celle-ci a reçu certains des investissements les plus importants pour aider les gens dans des situations vraiment difficiles.
Le maire de Vancouver s’est assis avec le et moi-même cette semaine, dans le cadre de la visite des maires des grandes villes à Ottawa. Le maire de Vancouver, Kennedy Stewart, qui siégeait du côté de l’opposition à la Chambre, a reconnu que, lorsqu’il était de ce côté-là de la Chambre, il me critiquait. C’était son travail. Il sortait la cassette. Il enfonçait le clou; c’est ce qu’il faisait. Toutefois, il a dit qu’en tant que maire de Vancouver, il recevait maintenant du soutien de la part du gouvernement fédéral et qu’il devait reconnaître que le programme des libéraux était vraiment bon. Il voulait savoir comment en obtenir davantage, parce que c’est fantastique.
Il parle des initiatives en matière de logement qui ont été mises en œuvre. De notre côté, nous réfléchissons et commençons à parler de solutions pour les populations autochtones en milieu urbain et du projet du pont de la rue Burrard. Nous sommes là pour aider.
La députée d’Edmonton a parlé de la nécessité de cerner les difficultés des gens qui vivent dans les maisons mobiles ou modulaires, parce qu’ils ne parviennent pas à obtenir de prêts hypothécaires. C’est un enjeu important, qu’il y a certainement lieu d’examiner. Nous sommes ici pour aider et, si le problème est complexe, c'est notamment parce que nous tenons compte de ce facteur.
Nous n’avons pas toujours besoin de construire une maison pour loger quelqu’un. Le logement n’est pas seulement quatre murs et un toit. Le logement est un système et un processus qui fournit du soutien aux gens pour qu’ils puissent vivre en sécurité, et qui leur donne la capacité de participer et d’apporter leur contribution dans toute la gamme des domaines où les citoyens peuvent faire connaître leur participation et leur contribution.
Je suis très fier des 40 milliards de dollars. Je suis très fier du million de foyers que nous avons aidés. Je suis très fier du vrai logement que nous avons remis à de vraies personnes avec de l’argent réel investi dans de vraies collectivités d’un bout à l’autre du pays. Je suis très fier que nous ayons renouvelé les ententes pour le logement coopératif et donné espoir à ces gens, en particulier les aînés, que les conservateurs ont systématiquement poussés hors de chez eux.
En ce qui a trait à l’idée que la rhétorique est de quelque façon le problème dans cette conversation, quand on vit par l’épée, on meurt par l’épée. Quand on vit dans un univers politique et qu’on utilise des mots, il arrive qu'on ne trouve pas le mot juste, mais ce qui m’importe au bout du compte n’est pas l’argument ni les mots.
Je me soucie des nombres, et de faire en sorte que le nombre de sans-abri dans notre pays cesse d’être un chiffre et un ensemble de données. Je me soucie des listes d’attente d’un océan à l’autre dans les villes et les collectivités rurales. Je me soucie des personnes qui ont des besoins impérieux de logement, et je me préoccupe de l’argent, des nombres et des chiffres. Ils doivent être solides, et ils le sont; il faut qu’ils soient meilleurs, et ils doivent l’être. Nous travaillons d’arrache-pied pour faire de nouveaux investissements et nous devons nous assurer que les Canadiens d’un océan à l’autre sont logés.
Peu importe les mots que j'ai employés; c’est l’argent que nous investissons qui compte. L’argent est réel et il aide de vraies personnes. Il construit, répare ou subventionne des logements. Il aide des gens qui ont des besoins impérieux en matière de logement. Cet argent a aussi été injecté dans d’autres programmes publics: anciens combattants, santé mentale, services en toxicomanie et services d’immigration et de réinstallation.
Cet argent a été investi de manière à assurer une collaboration encore plus efficace avec d’autres programmes, et je n’y vois pas de la double comptabilisation. Je considère qu'il est ainsi réparti de telle manière qu'il comble des besoins réels de la bonne façon, qu'il aide les gens de façon que ceux-ci arrêtent de ne penser qu'au logement et puissent rêver à d’autres choses et à d’autres défis à relever dans leur vie.
Je dirai aussi que la complexité du programme libéral tient à sa sophistication et que sa force réside dans la durée de l’investissement ainsi que dans sa cohérence et sa fiabilité. Les municipalités, les gouvernements autochtones, les fournisseurs de logements, les gouvernements provinciaux et territoriaux et les organismes fédéraux peuvent compter sur cet investissement à long terme.
Cela dit, l’autre aspect essentiel est sa croissance au fil du temps, parce que le système de logement que nous construisons doit croître et répondre aux besoins complexes des Canadiens, qui évoluent au fil du temps où ils occupent des logements sociaux.
Faute de concentrer notre argent en fin de période, nous forçons les gens hors de chez eux. Faute de concentrer notre investissement dans le logement en fin de période, nous laissons les gens dépérir à force de vieillir le long d’un corridor. Faute de concentrer notre argent en fin de période, l’inflation emporte la subvention pour le logement. Faute de concentrer notre argent en fin de période, il n’y a pas de réparations. Des centaines de Canadiens, dont des milliers à Toronto, sont forcés hors de chez eux parce qu’il a été décidé de ne pas réparer le logement social, et c’est aussi mauvais que de ne pas subventionner de nouveaux logements. Notre système s’agrandit, il est à long terme, au-delà des élections, et Dieu merci. Il fournit également du logement à de vraies personnes actuellement.
Le NPD peut se moquer de notre engagement à long terme envers les Canadiens de réduire la pauvreté, se moquer du fait que nos investissements sont efficaces parce qu’ils ont honte de comprendre pourquoi leur politique du logement est si déficiente.
Je vais laisser les néo-démocrates avec une dernière réflexion. La population autochtone est un aspect de la complexité du système de logement. J’ai lu la motion du NPD et les peuples autochtones ne sont pas mentionnés. Pas un seul mot pour répondre aux besoins de logement de la population autochtone qui vit dans une réserve ou non, selon le système des traités ou non.
Une autre chose que la motion ne mentionne pas, c’est l’itinérance. Il n’y a rien pour les sans-abri, pas un sou, seulement de nouveaux logements qui, on espère, seront à leur portée. Quand on construit du logement, on achète du terrain sur le marché, on s’approvisionne en matériaux sur le marché et on paie la main-d’oeuvre sur le marché, soit dit en passant à raison de 20 % de plus que ce que le secteur privé paie pour la main-d’oeuvre. C’est un enjeu réel dans le secteur du logement.
Quand on livre concurrence sur le marché de cette façon, on ne peut pas fournir du logement qui ne coûte que 30 % du revenu. Il faut des subventions. Les sans-abri sont souvent coupés du soutien qu’ils méritent. Faute de subventions, faute d’adopter une approche ciblée pour résoudre l’itinérance dans notre pays, et si on croit qu’il suffit de leur montrer une maison et de leur donner les clés, c’est un leurre. C’est laisser tomber les sans-abri.
Je sais que les députés du NPD le savent, parce que je sais qu’ils ont dit aux gens qui ont critiqué le programme: « Ne vous inquiétez pas, ce n’est pas terminé. » Je suis heureux que ce ne soit pas terminé, et je suis heureux que la députée nous force à travailler plus fort et plus vite. C’est absolument nécessaire. C’est fondamental pour résoudre ce problème.
On se trompe parfois. J’ai certes mal choisi mes mots cette semaine, mais je vais m’assurer que les Canadiens comprennent que l’argent est réel, que le logement est réel, que les réparations sont réelles, que le soutien est réel, que les subventions sont réelles et que notre engagement est réel. Nous avons tenu notre promesse, mais nous travaillons deux fois plus fort pour faire encore mieux parce que, comme le dit si fièrement et à juste titre le « il est toujours possible de faire mieux ».
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Monsieur le Président, je partagerai mon temps de parole avec la députée de .
[La députée s’exprime en déné ainsi qu’il suit:]
K’oldhere nedhe marsı nedhęn sı, norıya1 dırı motıon sets’enı̨ Saskatoon-Ouest hots’ı̨ beghą dayaıłtı ha yoh bası, dųhų dzı̨ne k’e hots’ı̨ dųhų t’ą dene yorel ı̨h beba yatı ha Canada k’eyaghé nuheł yastı sı̨nı̨yé sı dų dzı̨ne k’e, der horı̨cha á yoh bası yatı́ ha nuhnı̨ NPD dethı́ltth’ı́ eyı beghą dayaı́ltı edere Tsamba K’oddheré Nedhé Gouvernement Libéral dełtth’I edı̨nı̨ dładanı̨dhęn k’e hęndé hǫnęną nęnę ha nodorıl ı̨h ha ą. dų dzı̨ne k’e sǫla tł’ıs nęnę hutó, hotthé ts’ęn nats’edé bekuę bebá
hotthé hots’ı̨ dene daıłı̨, yoh hodórıl ı̨h, yoh łą horet’ı̨ t’ok’e hesał sı nı̨telasé tué, tulú k’e hesal lı́ dene das ı̨h la, bekuę doródı hu, tu dadą, tu horel ı̨h bé badé hutó, hëtézés kuę dodı́ sı̨ La Ronge nıyá dé, eyı t’a Scattered Sıte hetúlyé nı̨ya dé eyer nadarełyá nes ı̨h łı́ la, eyer tth’ı kǫt’é
eyer bedharedı́ walı kı há edı̨nı̨ bekuę darodı́ hú, t’ok’e watése k’odórelyą t’ok’e noródé k’odorelyąlé
hel tth’ı nuhel k’orushı̨ nesdhęn la, t’ahı dene bekuę dodı́ hotthęn nats’edé dene, ası bets’ı̨lé, kǫt’é yu tth’ı dabets’ı̨lé hu, ber tth’ı dabets’ı̨, thetesé tth’ı bekuę daródı́, bela daıyı̨ t’a beba doréną ası k’adé naıdı́ á hutó kǫtué a huto beba dorená, eyı tth’ı yeh dabets’ı̨lé sı Denegodhé erıthłt’ıs kuę naradé t’ats’ęn bekuę ch’ası́ hedeł dé, erıhtł’ıs kuę nadé ha, bekuę dodı́ a ba darená la tł’o watés hılé, t’ą la ghą datheyı̨, łęn nadaghı̨łnı̨ chu łą dałtsı chu, eyı tth’ı bekuę sı łą t’a yutthęn naradé beskęnę hel eyı ts’ekuı beskęnę hųlı̨ dé, łą huto tąłtsı́ hutó nahı danéchelé se eyı tth’ı bekuę doródı, bebá daróną́ deneyų łą dabéghaı́ łą deneyu
łąle beghaı hots’ęn ałnedhé hots’ę helı̨ eyı tth’ı beba dorená ąłnedh dené łą łagh ghéhı bets’edı́ łaghe sá k’e eyı t’ahı a hená bebá horé ba horená nahı bek’esoredłı́ lu, k’ǫt’ı hu, kóldhęn hu, beba dorená, kalu yarólnı̨ yarólı wasıle a,sı t’asıłdene yah yets’orónı̨le a, eyı ąłnedh dene tsamba aze segharęlchuth a hunaı̨ghé nadálana ghą naghaı ha, k’̨ąlı̨ ląt’e tahu kosı hegál ber nanı́ kulı horı̨łtı, hotthę nęn ts’ęn nats’edé eyı a horelyų basé, ąłnedhe basé tth’I tsamba be ų neł ą tth’ı hu ası dı̨łtı hu yeh dabets’ı̨lé, łąghı̨ ts’ąkuı Montreal Lake hots’ı̨ La Ronge nadherı́, eyı kǫt’ela, tsamba K’odherı nedhe Saskatchewan hots’ı̨, tsamba K’odheré ją Ottawa hots’ı̨
yerts’enı̨lé, łą kulı yets’enı̨lé, wé benı̨łnı̨ chu ełelt’é, t’ąhı tsamba dałtsı ghadalaredá, łą dałtsıle łą dáłtsı chu, tthı beba doréna la, yeh nółnı̨ nı̨dhęn dekulı́ tsamba k’el...tsamba denenalyé kuę tth’ı tsamba yeghąnolyı ló yarólılo, ası bası́ eyı chı̨kalé nı̨lyé kulé eyı beshęn yé nı̨lyé kulı dı̨łtı́ lá eyı a t’a hotthę nats’edé hotıye t’ı hadórełná sı, Tsamba K’odhere dełtth’I yenı̨danaręnı̨lé sı ber nanı̨ kul tıé dı̨łtı́ la sekuı ha ası hołe ha honı̨dhęn lı eyı tth’ı ha tsamba horet’ı̨ la tsamba dodı́ de, tıe dı̨łtı hu ası ts’ęn nawádéł hıle horelyų kǫ́t’e dawunı̨lé la, dene łą estúdanet’ı̨ adalaredá kulı
ła hedı̨hı ye, kut’a, bela dayı̨ noreltth’I hotthé nats’edé, Tsamba k’odheré nedhé, tıe dene ts’eranı̨ chólé sı̨
hotthé ts’ęn nats’edé, sı t’ok’e hots’ı̨ ast’ı̨ Nı̨télas tó sı kolé, t’a nastheré rent nasnı̨, sı sekuęlé sı, dene kuę nasther chu łelt’e sı
eyı a kohųt’e sı t’a yutthęn ts’ęn nats’edé beghą yatı kulé, dene ha horená la
talsé ją ląt’e kǫnı̨ dedhęn la, sı seba honıdhęn la hot’ı̨ dé, łą, k’odhı... dhı K’olde sǫła tł’ıs hogáı nęn ts’ęn k’oldé beba doréna tı dorełdzaı, yeh bası, Tsamba K’odherı hél dąt’u yeh hegą ha, dąt’u tsamba nı̨lyé dene yoh hegą hutó, yoh serólyé ha eyı ha kolá, tı horená la hel tth’ı, t’a Samba k’oldherı nedhe Saskatchewan ts’ı̨, eya t’ąt’u sı k’adé eyı a kulı, dene łą tęldel hu bekuę dodı darełtth’ı Sandy Bay kulı, dłąt’e dene bekuę tędeł bekuę ts’ı̨, narádé kulı́ dodı́ sı t’ąts’ęn naradé k’olyąlı́, kulı eyı Tsamba K’odheré nedhe bekuę nathełtsı̨, eyı naını́ yełtsı́ t’ak’e nadéle dųhę, dene ts’ı̨nǫlé dene ts’enı̨ lé sı̨ eyı a kohųt’e sı̨ hel tth’ı hówusnı̨, nehel korúsı̨ nesdhęnı̨, t’ą ba dorená yoh bets’ı̨ lú, ya bets’ı̨ chu, beba dorená, eleráda chu
ts’edı chu ełelt’e, tsamba łą horet’ı̨, yeh nanı̨ chu nı̨h nanı há Conservateurs t’o Tsamba K’odheré daghı̨lé, eyı tth’ı dene łą k’enı̨t’ath tsamba nı̨lyé tth’ı kenı̨t’ath hı, eyı dodı hąlá sı̨ dırı Libéral tsambe k’odheré dene dełtth’ı eyı tth’ı kǫt’e sı, honęną nęnę hots’ęn nóts’ dełtth’ı horel ı̨h, dų dene ha horená hu, bets’ęn hozel té hó dų dene ha horená a, bets’ęn nayaı́tı hu yoh horet’ı̨ a yawı̨ a, dene ts’ęn dełnı̨lé sı honęną nęnę ha nozeł ı̨h ha, nı̨zųlé ala
eyı a kuhųt’e sa edırı yoh, nahı łą t’a naradaı sǫła tł’ıs nęnę hu, t’ahí hogaı k’e nats’edé, dene kuę hel tųnı̨ a, nahı chųth arat’ı̨la, chuth arajá de dene ye a kulı borędé hu senalé ko ra tsamba horet’e lá eyı kǫt’u, t’a Tsamba K’odherı nedhe ełts’orádı lı kǫ́t’ıle, łahı, d sı hots’ı̨, tsamba k’odherı nedhé dene ts’enı̨ horeł ı̨h nı̨ ye yuwe t’a łahı
samba k’odherı nedhe, nayełtsı̨ la, eyı a dene ba darónala edłąt’u yoh senalyalo a? dłąt’u natsı̨de walı kó a dąt’u? yoh horı́ł a kolı́ dene, dene godhé huto ałnedhe huto t’ą lası yoh nawasdhı sı xare sekuę hores ı̨h a honı̨dhęn ko ha due ląt’ele tsamba horet’ı̨ hu, tsamba hedı̨ de, nı̨h nanı̨le hu tsamba hedı̨ de t’ok’e nats’edher tth’ı nawanı̨le la eyı dų dzı̨ne k’e, sı̨nı̨ye sı, ją nuweheł yawústı yoh bası t’ąt’u hotthé k’e nets’edé huto, sǫlá rıthł’ıs nęn huto hogaı k’enats’e yoh bası, beba yatı ha
nonı́ dek’ath dethı́ltth’ı kolı, eyı bą yaıłtı la eyı a, sı̨nı̨ sı ją nuxal thı̨yı̨ ha nuha yastı dırı dene a nuhel yastı́, nuhel hosnı̨, yoh bası, horı̨cha ts’edı sı̨ dene hotthę́ t’ąt’u daghéna, sǫla rıthtł’ıs nęnę hu, tąnı̨s ts’ęn beyas dene hu deschogh hotthę́ ts’ı̨ dene naradé, eyı koret’ı̨ sı ba hoba, edı̨nı̨ tł’adánı̨dhęn hı k’é eyı kǫt’u de tu k’adhı lı sı, eyı de tsamba k’odhere nedhe dene ts’edel nı̨ ha la kǫt’ıle dé, beba horená ełelt’e ı ho ha tsamba k’odhere nedhe dła dąnıdhęn k’e, kǫt’u hetł’eł horel ı̨h a
konı̨dhęn de hǫnęną nęnę ts’en, nozeł ıh hadé, dene nųłdé ha la sekuı tth’ı, łą beghaı hané halá nǫde nodedhılé eyı kot’ı benahedher de hełtth’ı k’odhı nedhe dene ts’ı̨nı̨ de, edé k’adhı́ walı la, honıdhęn, honesdhęn a ją huheł yastı sı dłat’u dene ha, yoh hųlı̨ walı ha
[Les propos de la députée sont interprétés ainsi:]
Je prends la parole aujourd'hui pour soutenir la motion que ma collègue la députée de a présentée dans le but d'encourager des gestes immédiats et nécessaires en réponse à la crise du logement qui sévit au Canada. Je suis heureuse d'intervenir dans ce débat qui fait suite à l'important appel à l'action que le NPD a lancé au gouvernement libéral, l'exhortant à agir immédiatement pour remédier à la crise du logement dans les réserves et dans le Nord.
En tant que résidante du Nord, je suis consciente de cette crise. Les besoins de logement sont criants dans ma communauté, La Loche. Quand je parcours les rues de La Loche, je vois des gens qui tentent de survivre sans maison et sans eau, des gens qui ne savent pas où ils trouveront de quoi manger ni où ils dormiront. Quand je vais à La Ronge, je vois, devant les refuges tels que Scattered Site, des gens qui veulent trouver de quoi manger.
Il faut savoir que les personnes itinérantes ne passent pas la journée assises sur le bord de la rue.
Je souhaite parler davantage des gens qui n'ont pas de maison. Ils ne transportent pas grand-chose. Ils n'ont pas de vêtements ni de nourriture; ils n'ont pas d'abri ni d'endroit où dormir. Les gens qui ont des problèmes de toxicomanie ou d'alcool ont besoin d'un logement, eux aussi, mais ils n'en ont pas. Les jeunes et les étudiants qui ont quitté la maison pour aller étudier n'ont pas d'endroit où se loger pendant leurs études. Les travailleurs qui gagnent de petits salaires et les mères qui élèvent seules de jeunes enfants et des bébés font aussi partie des gens qui n'ont pas de logement et qui sont en difficulté. Les hommes de tous les âges sont aussi en difficulté. Tous ces gens sans maison sont en difficulté.
Les aînés et les personnes âgées dans le Nord de la Saskatchewan sont plus susceptibles d'être maltraités et moins susceptibles de le signaler. Ils n'en parlent pas à la GRC parce qu'ils ont le sentiment qu'elle ne les aidera pas. Le coût de la vie est plus élevé pour les personnes âgées et le coût des médicaments et du transport pour se rendre chez le médecin grimpe. Même la nourriture coûte cher. L'argent se fait rare et ils n'en ont pas beaucoup. Je connais une aînée de Montreal Lake qui vit dans un refuge. Le gouvernement fédéral et le gouvernement provincial ne s'occupent pas d'elle. Elle est laissée pour compte dans un système où personne ne veut lui venir en aide.
Les personnes à faible revenu et les gens qui gagnent beaucoup d'argent peinent à acheter et à garder une résidence dans le Nord. Il leur est difficile aussi d'emprunter. Le coût des matériaux et du transport du bois vers le Nord est élevé. Le coût de la vie ne fait qu'augmenter pour la personne moyenne dans le Nord. Le coût de la nourriture augmente pour tout le monde. Pour ceux qui doivent gagner leur vie et qui ont des enfants, le coût de la nourriture, des vêtements et de l'éducation augmente aussi.
La pauvreté touche aussi les gens qui travaillent. Ce que veulent les gens du Nord est différent de ce que le gouvernement fournit.
Dans ma collectivité, à La Loche, je croise des propriétaires là où je vis. Je suis locataire. J'ai pourtant l'impression de vivre dans un milieu sans logement parce qu'il n'y a nulle part où aller.
Il est difficile de parler de ces situations. C'est aussi plutôt embarrassant.
Les gens qui vivent dans les réserves ont également des difficultés. Ils multiplient les efforts pour parler au gouvernement de la nécessité de construire des maisons et de réserver de l'argent pour régler les problèmes de logement. C'est aussi difficile. En Saskatchewan, des gens sont expulsés de leur maison. À Sandy Bay, des dizaines de familles sont de telles victimes de l'augmentation du coût de la vie. Elles ne savent plus où aller. Le gouvernement dispose de l'argent: il pourrait venir en aide aux gens du Nord. Par ailleurs, que l'on parle des gens qui peinent à se loger ou de ceux qui ont une maison, qu'ils aient un travail ou pas, tous ont besoin de beaucoup d'argent pour avoir un toit sur la tête.
Les conservateurs, lorsqu'ils étaient au pouvoir, ont supprimé les fonds pour beaucoup de gens. Il n'y a plus d'argent pour ces programmes. Le gouvernement libéral ne fait pas mieux en amputant les fonds destinés au logement. Il est difficile pour les gens du Nord de demander de l'aide financière. Les besoins sont immenses en logement.
Les gens sont sur une liste d'attente très longtemps, au moins 10 ans, avant d'obtenir un logement. Ceux qui ont un toit, que ce soit dans les réserves ou les municipalités, vivent souvent dans des maisons en mauvais état. Il y a par exemple des problèmes de moisissure qui les rendent malades. Aucun ministère ne répond à leurs questions ou ne leur offre de l'espoir.
Il est complexe pour les gens de tous les âges de trouver une maison, de simplement tenter de bâtir une vie. Ils ont besoin de financement. Ils ne peuvent pas acheter de propriété sans argent. C'est pourquoi je suis fière d'appuyer la motion d'aujourd'hui qui présente des objectifs mesurables, faciles à comprendre pour la population. En effet, les formules de financement changent sans cesse, et les Canadiens ont alors de la difficulté à évaluer les résultats en matière de logement. Je suis heureuse de pouvoir parler de ce sujet à la Chambre.
Pouvoir parler des problèmes de logement dans la langue dénée est extrêmement important pour moi. Les gens qui vivent dans les réserves, les Métis et la population du Grand Nord ont besoin qu'on investisse dans les logements et qu'on tienne compte de leurs besoins en matière de logement. Le gouvernement doit aider ceux qui ont besoin d'un logement. Au moment de fournir du financement, le gouvernement doit penser à ce qui convient le mieux à ces gens.
Il y a des enfants qui vont souffrir et qui ne sauront pas où aller lorsqu'ils seront plus vieux. Pour aider les Dénés, le gouvernement doit aussi penser à ce genre de problèmes. C'est pour cela que je prends la parole ici afin de faire part des besoins de la population en matière de logement. C'est pour cela que je demande de l'aide aujourd'hui.
[Traduction]
:
Monsieur le Président, comme personne n’est infaillible, tout est pardonné.
Je répète donc que je suis très fière de me lever à la Chambre aujourd’hui pour débattre de la motion déposée par ma collègue de et pour l’appuyer. Cette motion traite d’un enjeu très important, soit la crise du logement au Canada. La motion demande au gouvernement de faire beaucoup plus que ce qu’il fait présentement. Nous sommes en situation de crise. Plusieurs personnes vivent dans la rue et sont obligées d’être itinérantes parce qu’elles n’ont pas les moyens de payer un logement, alors que cela devrait être un droit.
Le Canada vit une crise du logement sans précédent. On parle de l’explosion du prix des maisons, de la hausse des loyers, de la pénurie de logements locatifs, des longues listes d’attente pour des logements sociaux et du fait qu’il y a davantage d’itinérance.
Une étude de la RBC explique que, dans les grandes villes, pour être propriétaire, il en coûte en moyenne 48 % du revenu du ménage. La moitié du salaire va au logement. On dit que, en général, pour qu’un logement soit abordable pour une personne ou une famille, celle-ci doit y investir au maximum 30 % de son revenu après impôt. Or l’étude démontre que les ménages consacrent, en moyenne, la moitié de leur revenu au logement. C’est vraiment exorbitant. C’est très difficile d’y arriver. À Vancouver, ce chiffre grimpe à 88 %. C’est incroyable! Les gens de Vancouver peuvent difficilement survivre avec un loyer qui coûte presque 100 % de leur salaire. Ce n’est donc pas étonnant que, trop souvent, nombre de diplômés et de jeunes travailleurs ne puissent ni acheter une propriété ni payer le loyer d’un logement décent.
Paul Kershaw de Generation Squeeze, basé en Colombie-Britannique, a mené une étude en 2016. Selon lui, alors que les prix du logement ont doublé partout au pays depuis 1976, et triplé dans la région métropolitaine de Vancouver, les revenus des jeunes Canadiens ont quant à eux chuté. Après des rajustements pour tenir compte de l’inflation, les revenus d’un Canadien moyen âgé de 25 à 34 ans avec un travail à temps plein ont chuté de plus de 4 000 $ depuis 1976. Cette chute du revenu rend donc encore plus compliqué l’accès à la propriété, en particulier dans les grands centres urbains.
Entre 1976 et 2016, donc en 40 ans, il y a eu une chute de 24 % du nombre de jeunes Canadiens propriétaires. Entre 1976 et 1980, il fallait environ 5 ans de salaire à temps plein pour qu’un jeune âgé de 25 à 34 ans puisse économiser un acompte de 20 % pour une mise de fonds pour une maison. Comme les salaires sont en baisse et que les prix des logements sont tellement plus élevés, il faut maintenant près de 12 ans de travail à temps plein pour les jeunes Canadiens pour économiser un acompte comparable. Tout cela pour dire que c’est de plus en plus difficile pour les jeunes d’avoir un toit sur la tête, même s’ils travaillent à temps plein.
La crise du logement au Canada nécessite des mesures immédiates. Le manque de logements sociaux et abordables est très troublant. C’est inacceptable, dans un pays riche comme le nôtre, qu’autant de personnes soient désespérément à la recherche d’un logement social ou abordable.
J’aimerais rappeler que le logement est un droit et que le Canada est signataire du Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels, le PIDESC. Au premier paragraphe de l’article 11, il est mentionné:
Les Etats parties au présent Pacte reconnaissent le droit de toute personne à un niveau de vie suffisant pour elle-même et sa famille, y compris une nourriture, un vêtement et un logement suffisants, ainsi qu’à une amélioration constante de ses conditions d’existence. Les Etats parties prendront des mesures appropriées pour assurer la réalisation de ce droit et ils reconnaissent à cet effet l’importance essentielle d’une coopération internationale librement consentie.
En tant que signataire du PIDESC, notre pays a le devoir de s’assurer de la matérialisation concrète de ce droit au logement. Conséquemment, l’État est tenu d’offrir des logements à bas prix en quantité suffisante et de garantir que les plus pauvres y auront accès. Ce n’est manifestement pas le cas présentement, étant donné que 1,7 million de familles vivent dans des conditions inadéquates, inadaptées ou trop coûteuses. Le problème avec la stratégie nationale sur le logement proposée par les libéraux, c’est que 90 % des fonds qui y sont affectés seront dépensés seulement après la prochaine élection.
Ces fonds ont été annoncés il y a deux ans, mais 90 % ne seront affectés qu'après la prochaine élection. Ceux qui vivent actuellement des problèmes de stress, d’anxiété, de dépression et de dépendance ne voient donc pas de lumière au bout du tunnel puisque les fonds ne sont pas accordés. On s’attaque à la crise comme si elle n’était pas alarmante, comme si ce n’était pas une crise.
Même les députés du gouvernement, le en tête, se gargarisent d’avoir donné du logement à un nombre incroyable de Canadiens. Cependant, la dure réalité est celle-ci: on parle peut-être de 15 000 nouvelles unités et d’une centaine de milliers réparées. Tout l’argent dépensé était déjà prévu. En fait, cela ne permet pas de lutter contre la crise, mais plutôt de maintenir le niveau actuel de logements.
Le député de avoue à demi-mot que, dans le Grand Toronto, les libéraux grossissent les chiffres pour alimenter leur rhétorique. C’est complètement scandaleux. On sait que des familles et des enfants souffrent du manque de logement partout au pays. Qu’est-ce que je dois dire à Claude, un citoyen de ma circonscription qui attend un logement alors qu’il a à peine de quoi boucler les fins de mois? Le logement est juste utilisé à des fins de rhétorique.
Je vais exposer la situation de la plus grande ville de ma circonscription. Dans Salaberry-de-Valleyfield, il y a un manque cruel de logements sociaux et abordables. Un ménage qui gagne moins de 21 000 $ doit dépenser entre 40 et 70 % de son revenu pour payer son loyer et son électricité. Des milliers de personnes sont dans cette situation chez nous, dans Salaberry-Suroît.
Claude, dont je parlais un peu plus tôt, est un jeune quarantenaire qui a une maladie qui l’empêche de travailler depuis deux ans. Il reçoit de l’aide du gouvernement provincial, mais aucun fonds du gouvernement fédéral. Il a donc un revenu mensuel d’un peu plus de 1 000 $, ce n’est vraiment pas beaucoup. La moitié de son revenu est consacré à son loyer et à l’électricité. Après avoir payé l’ensemble de ses factures, il ne lui reste plus que 80 $ par semaine pour se nourrir, pour s’acheter des vêtements ou pour aller chez le coiffeur. Il a demandé à être dans un logement subventionné, mais, puisqu’il vient d’arriver dans la ville de Salaberry-de-Valleyfield, il doit attendre encore plusieurs mois avant de pouvoir s’inscrire. Même quand il aura pu s’inscrire, il y aura entre trois et cinq ans d’attente.
Dans un pays aussi riche que le Canada, comment se fait-il que des citoyens vulnérables doivent attendre aussi longtemps avant d’avoir un toit sur la tête, ce qui est un droit?
Cela dure au Canada depuis des décennies. Les conservateurs et les libéraux ont laissé empirer la situation. Alors non, le droit au logement ne devrait pas faire l’objet de rhétorique. On parle de la vie de millions de Canadiens, dont des milliers de personnes dans ma circonscription. Les gens qui ne me croient pas peuvent parler aux gens de terrain comme Mme Christina Girard, la coordonnatrice du Comité logement Beauharnois, qui qualifie les besoins de nouveaux logements sociaux de criants.
Cette crise du logement touche en particulier les femmes, qu’elles soient seules ou avec des enfants. Salaberry-de-Valleyfiel a un taux élevé de familles monoparentales, soit 32,4 % comparativement à environ 25 % au Québec. Le fait de ne pas pouvoir payer le loyer ou le risque de se retrouver dans la rue touche fortement les femmes et provoque des problèmes de santé mentale ou de dépendance. Face à cette instabilité, la solution la plus couramment utilisée est celle d’un logement à une seule chambre, malgré les risques sur la santé liés à ces logements. En effet, dans ces immeubles, les salles de bain et les cuisines sont partagées et elles sont rarement en bon état.
Une étude montre que l’usage croissant des logements à une chambre où les autres pièces sont partagées renforce les inégalités envers les femmes. Les auteurs de cette étude ont observé de multiples violences causées aux femmes dans ces solutions de logement: le manque de sécurité, des conditions de vie difficiles, des règles infantilisantes ou encore du chantage sexuel de la part des employés pour avoir accès à leur courrier. Des violences couplées aux situations instables des femmes ont rendu celles-ci plus vulnérables à l’éviction et les obligent à contester ces violences.
En 2015, sur le territoire du Suroît, 8,6 % des familles avec enfants de 0 à 17 ans vivaient sous le seuil du faible revenu, après impôt. Dans Salaberry-de-Valleyfield seulement, le prix moyen d’un logement s’élève à 678 $ par mois. Le Comité logement Valleyfield a fait 533 interventions en 2017. En 2018, sur le territoire du Suroît, on dénombrait 366 personnes en situation d’itinérance et 1 172 personnes à risque de s'y retrouver.
La situation est tellement urgente et alarmante qu’elle fait partie du plan de développement social de la MRC de Beauharnois-Salaberry. Comme d’autres élus mucipaux et provinciaux, j’ai été invitée par la préfète Maude Laberge, pour parler d’une stratégie et pour faire en sorte que le logement entre autres fasse partie des priorités. Quand une région rurale ne fait pas partie des priorités, comme c'est le cas de la nôtre, c’est difficile d’obtenir un financement pour le logement abordable, parce qu’on ne fait pas partie des grands centres urbains. Tout l’argent est dépensé dans les grands centres urbains et il reste des miettes pour les régions comme Salaberry—Suroît. On connaît les chiffres démontrant les besoins criants des régions rurales, et il serait temps que le ministre se réveille et ajuste ce financement.
:
Monsieur le Président, j’ai le plaisir de partager mon temps de parole d’aujourd’hui avec l’excellent député de .
En principe, j’appuie le projet de loi. Qui ne voudrait pas que les gens pour lesquels le logement n'est pas abordable puissent mieux se loger? Nous avons un problème d’abordabilité du logement au Canada. Nous avons un problème lié à une réglementation envahissante qui augmente le coût du logement et en ralentit le développement. Les municipalités limitent l’offre. Les taux d'intérêt augmentent, ce qui fait que certains ne peuvent plus se permettre d'être propriétaires d'une maison. Nous avons aussi, au Canada, un problème d’abordabilité.
Confortablement installé sur son trône, le gouvernement libéral nous répète jour après jour, malgré toutes les indications contraires, que tout va bien, que l’économie prospère et qu’il ne faut pas s’inquiéter. Cela me rappelle le chevalier noir dans le film Monty Python: Sacré Graal! Il a perdu un bras et une jambe, mais il sautille partout en affirmant que tout est parfait et qu’il va bien. Le gouvernement vit dans le même genre de déni.
Entretemps, les investisseurs fuient le pays à un rythme sans précédent, et les taux d’intérêt sont en hausse. Dernièrement, nous avons appris que presque 50 % des ménages canadiens n'ont pas plus de 200 $ de marge de manoeuvre chaque mois, après avoir payé leurs factures. Nous nous chicanons avec nos partenaires dans le monde: les États-Unis, la Chine, l’Australie et le Japon. Malgré ce que dit le gouvernement, il est évident que tout ne va pas bien.
Voyons comment le gouvernement rend le coût de la vie inabordable.
Il fait disparaître les emplois. C'est le cas en Alberta. Le affirme sans cesse que l’Alberta doit abandonner progressivement l'exploitation des sables bitumineux. Les libéraux s'y emploient d'ailleurs très bien. Ils ont mis fin au projet Northern Gateway, qui aurait permis le transport du pétrole albertain jusqu’à la côte du Pacifique, dans le Nord de la Colombie-Britannique, puis jusqu'aux marchés asiatiques. Ne soyons pas dupes lorsqu'ils prétendent que ce fut une décision judiciaire. C'est le Cabinet qui a scellé l'issue de ce projet.
Le député d', en Alberta, un ministre de premier plan, ne s'est pas plaint du tout lorsque le gouvernement a signé l’arrêt de mort du projet Northern Gateway. Le député de a déclaré, avant d'être expulsé du Cabinet, qu'il ne le laisserait jamais enterrer le projet Northern Gateway. Pourtant, il n'a pas dit un mot lorsque cela s'est produit. Il y a quelques semaines à peine, le député d’ a déclaré, dans l'ancienne enceinte de la Chambre des communes, qu’il était fier du projet de loi antipipeline . Il était fier que le gouvernement interdise la circulation des pétroliers transportant le pétrole de l’Alberta le long de la côte du Nord de la Colombie-Britannique. Il était fier de ce bilan.
Les libéraux ont mis fin au projet Énergie Est. Encore une fois, ne soyons pas dupes quand ils disent qu’il s’agissait d’une décision d’affaires. Ils ont rendu le projet irréalisable par des changements réglementaires nous obligeant à tenir compte des émissions attribuables en amont et en aval à cet oléoduc.
Ont-ils établi les mêmes exigences pour le pétrole arrivant d’Arabie Saoudite? Non. C’est la même Arabie Saoudite que notre sermonnait sur Twitter à propos des droits de la personne. Peu importe, le gouvernement accepte d'emblée ce pétrole sans le soumettre à la même réglementation que le pétrole de l’Alberta.
Et le pétrole vénézuélien? Le gouvernement y voit-il un problème? Bien sûr que non. Il est heureux d’accepter le pétrole du Vénézuéla sans appliquer les mêmes exigences réglementaires ou les mêmes tests d’émissions que pour le pétrole de l’Alberta.
Le gouvernement a mis le projet Trans Mountain de Kinder Morgan dans le coma, puis l’a nationalisé. Les députés doivent se poser cette question: quel autre pays, ayant des réserves de pétrole aussi immenses, a ces problèmes qui existent au Canada et doit nationaliser le pétrole? Le Venezuela, et lui seul.
Le gouvernement a nationalisé cet oléoduc au prix de 4,5 milliards de dollars et le directeur parlementaire du budget vient de nous dire que c’était trop cher payé. Son rapport affirme que les libéraux ont payé un milliard de trop. Un milliard de trop s’il est construit. S’il est bloqué, ce que les libéraux veulent, j’en suis sûr, l’oléoduc ne vaut plus que deux milliards de dollars dans son état actuel.
En réponse à une question antérieure, le nous a dit de lire le rapport. Je lui suggère de lire lui-même le rapport afin de constater à quel point il a trop payé.
La perte des recettes des oléoducs se chiffre entre 40 et 100 millions de dollars par jour. La Banque Scotia parle de 40 millions de dollars. Le gouvernement de l’Alberta parle de 80 millions de dollars. GMP FirstEnergy affirme qu’il s’agit de 100 millions de dollars. Le plus faible de ces chiffres, celui de la Banque Scotia, représente 15 milliards de dollars par année en recettes, salaires et ressources perdus pour le gouvernement. Il faut nous demander ce que nous aurions pu faire pour le logement social avec ces 15 milliards de dollars.
La question du logement compte deux facettes. Ce n’est pas qu’une pénurie de logements abordables, c’est une pénurie d’emplois bien rémunérés, et le gouvernement actuel tue ces emplois.
Le gouvernement libéral force l’imposition d’une taxe sur le carbone, et d’après ses propres rapports, la taxe devra atteindre 300 $ la tonne pour qu’elle soit efficace. Cela revient à environ 5 000 $ par année pour une famille de l’Alberta, et c’est encore plus élevé en Saskatchewan. Comme si ce n’était pas suffisant, les libéraux ont éliminé les crédits d’impôt pour les activités physiques et artistiques des enfants et le crédit d’impôt pour le transport en commun. Ils veulent plus de transport en commun, mais ils éliminent le crédit d’impôt permettant aux personnes à faible revenu d’en profiter. Ils ont éliminé le fractionnement du revenu des familles. Ils éliminent le crédit d’impôt pour les livres de cours. Bien sûr, ils augmentent la cotisation au Régime de pensions du Canada. Ils se plaisent à dire qu’ils prévoient pour l’avenir avec le RPC, mais nous payons maintenant une taxe qui ne nous rapportera rien pendant des décennies. Bien entendu, il y a une baisse d’impôt pour la classe moyenne. Les contribuables gagnant entre 90 000 et 170 000 dollars bénéficieront d’une baisse d’impôt de 2,50 $ par jour. Les personnes à faible revenu, celles qui gagnent moins de 45 000 dollars par année et qui souffrent du manque d’abordabilité, ne tireront pas un sou de la baisse d’impôt du gouvernement libéral.
Je tiens à parler davantage de la taxe sur le carbone. Nous sommes très privilégiés dans ce pays. Je me considère très privilégié d'habiter dans ma circonscription, Edmonton-Ouest. On y trouve un nombre impressionnant d’églises, d’organismes de bienfaisance et d’organismes sans but lucratif qui offrent des services aux gens dans le besoin. Il y a une banque alimentaire formidable qui peut compter sur l'appui de nombreux bénévoles, mais les responsables s’attendent à devoir payer entre 25 000 et 50 000 $ par année à cause de la taxe sur le carbone. Je suis certain que les gens d’en face sont perplexes lorsque les banques augmentent leurs taux d’intérêt, mais une banque alimentaire ne peut pas refiler les coûts à ses clients. Les églises ne peuvent pas refiler le coût de la taxe sur le carbone. Ces églises fournissent de l’aide aux banques alimentaires et aux gens dans le besoin.
L’un de mes organismes préférés dans ma circonscription est la Elves Special Needs Society. L’organisme s’occupe des personnes les plus lourdement handicapées et défavorisées d’Edmonton âgées de 1 ou 2 ans à 55 ans. Il n’a pas les moyens de payer les coûts supplémentaires engendrés par la taxe sur le carbone. Certains de ses clients ne peuvent manger ou respirer seuls, ni s'occuper d'eux-mêmes. Des membres de la Elves Special Needs Society ont dû emprunter de l’argent et supplier la banque alimentaire afin d'obtenir des couches pour adultes pour certains de leurs clients parce qu’elle est à court de ressources, et pourtant, le gouvernement entend ajouter une taxe sur le carbone.
Je veux parler des libertés que prennent les libéraux dans leurs calculs concernant le programme du logement. Le a affirmé ici même que le gouvernement avait déjà aidé un million de personnes à se trouver un logement. Or, la réalité est différente. Les documents du gouvernement provenant du ministère indiquent que c'est en fait 7 500 personnes que le gouvernement a aidées, pas un million. Dans ses propres documents, il est indiqué que le gouvernement a aidé 7 500 personnes l'année dernière, ce qui représente une diminution par rapport aux deux années précédentes.
Les libéraux affirment avoir consacré 5 milliards de dollars au logement cette année. Un rapport de l'ancien directeur parlementaire du budget, Kevin Page, révèle que, en fait, ils y ont plutôt consacré 1,3 milliard de dollars au cours des dernières années. L'Institut des finances publiques et de la démocratie a dit ceci:
C'est à se demander où se trouve le financement de 40 milliards de dollars de la Stratégie nationale sur le logement. En surveillant le financement au cours des années et en faisant le suivi des sommes « nouvelles », nous avons dressé un portrait de la Stratégie qui est bien différent de celui que montre le beau document qui a accompagné sa présentation. Malheureusement, jusqu'à maintenant, la Stratégie nationale sur le logement ne figure toujours pas dans le cadre financier fédéral.
Encore une fois, je donnerais un A au gouvernement pour sa capacité à faire des annonces, mais les Canadiens lui donnent un D pour les résultats.
Nous vivons une crise de l'abordabilité du logement et du coût de la vie au Canada et le gouvernement libéral empire les choses, comme je l'ai montré. Que Dieu nous garde de la réélection des libéraux. Ils vont faire exploser le fardeau fiscal et pourrir la vie du Canadien moyen.
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Monsieur le Président, cela ne fait aucun doute. Tous les Canadiens, d’un océan à l’autre, ont droit à un toit sur leur tête, à de la nourriture sur la table et à un chez-soi chaud et confortable. Les gens doivent se sentir en sécurité dans ce lieu et fiers d’y vivre.
La motion dont est saisie la Chambre repose sur une excellente intention. Elle met en lumière un besoin qui existe dans notre pays. Nous savons qu’il y a des populations vulnérables qui n’ont pas accès à un logement en ce moment. Nous savons que d’autres personnes vivent dans des logements qui ne correspondent pas nécessairement aux normes. Cette motion repose donc indéniablement sur une bonne intention. Je tiens à le souligner d'emblée.
Partout au pays, il se fait de l'excellent travail pour venir en aide aux personnes qui n'ont pas de logement. Je désire prendre un moment pour féliciter les églises, les organismes sans but lucratif et les particuliers, dans toutes les circonscriptions du pays, de tout ce qu'ils accomplissent à ce chapitre, car ils font un travail phénoménal auprès des personnes qui ont besoin de leur aide.
Cela dit, une question plus large se pose, celle de l’abordabilité et de l’accès au logement en général. Nous savons que la majorité des Canadiens souhaitent accéder à la propriété. Louer, c’est bien, mais posséder sa maison est le plus grand rêve de la plupart des gens. Nous savons qu'avoir acheté une maison s’accompagne d’un sentiment de fierté, d’accomplissement et d’indépendance. C’est un honneur de posséder une propriété, une maison ou un refuge, un endroit où bâtir sa vie.
À l’époque de mes parents, il était courant qu’un couple achète une maison à l’âge de 20 ou 25 ans pour ensuite éventuellement devenir parents et avoir besoin d'une maison plus grande. Il pouvait alors acheter une autre maison après avoir vendu celle qui était trop petite, et le cycle se répétait dans le marché de l’habitation.
Malheureusement, les choses ne sont plus ainsi aujourd’hui. La génération du millénaire rêve encore de posséder une maison. Elle aspire à ce sentiment de fierté, d’indépendance, d’accomplissement. Elle veut cet endroit sûr où elle pourra bâtir sa vie. Soixante-quatre pour cent des jeunes gens interrogés dernièrement par Abacus Data ont déclaré que le gouvernement devrait mettre l’accent sur l’abordabilité des habitations. Ils ont affirmé caresser le rêve d'accéder à la propriété. Cela dit, soulignons qu’ils se trouvent devant un scénario très différent de celui qu’a connu la génération de mes parents.
Pour les personnes âgées de 25 à 34 ans qui cherchaient à acheter une maison en 2017, le prix moyen était de 510 000 $. Le salaire moyen des Canadiens en 2017 était légèrement inférieur à 50 000 $. Cela équivaut à un rapport de 10 pour 1. Le coût d’une maison était de 10 fois le revenu annuel. En 1976, le scénario était très différent: le prix moyen d’une maison était d’environ 213 000 $ au pays, et le salaire moyen s'élevait à environ 54 000 $, soit un rapport d’à peu près 4 pour 1. Nous constatons que le rapport était de 4 pour 1 dans les années 1970, mais de 10 pour 1 en 2017; les jeunes ont donc énormément de difficulté à épargner pour réaliser leur rêve d’acquérir une maison. Conséquence: ils abandonnent ce rêve. Un récent sondage a révélé que plus de la moitié des Canadiens qui ont déjà rêvé d’accéder à la propriété ont laissé tomber ce rêve.
Il est intéressant de noter qu'il est question de 2017. Or, que s’est-il passé en 2017? J’aimerais profiter de l’occasion pour expliquer pourquoi cette année a été si importante. C’était un an après que le gouvernement actuel a apporté des changements majeurs aux règles hypothécaires. Les libéraux font en sorte qu’il est d'emblée très difficile d’épargner pour une maison parce que la première étape consiste à pouvoir mettre un peu d’argent de côté tous les mois après avoir travaillé de longues heures de travail.
Cependant, les gens ont de la difficulté à le faire parce qu’ils n’ont même pas les moyens de payer leurs factures courantes. Pas moins de 48 % des Canadiens sont à moins de 200 $ par mois de ne pas pouvoir répondre à leurs besoins fondamentaux, qu'il s'agisse de mettre de la nourriture sur la table, de faire le plein d'essence ou d'avoir un toit au-dessus de leur tête, alors ne parlons pas d'arriver à mettre de l’argent de côté pour contracter un prêt hypothécaire. C’est par là qu’il faut commencer: trouver le moyen d’épargner pour réaliser ce rêve.
Le deuxième point que nous devons examiner, c’est la simulation de crise instaurée par le gouvernement actuel. Il s’agit d’un changement des règles hypothécaires qui rend l’achat d’une première maison extrêmement difficile pour un jeune comme pour toute autre personne. En fait, 20 % moins de candidats sont approuvés aujourd’hui qu’avant la mise en œuvre de la simulation de crise.
Les règles qui ont été mises en place empêchent injustement les gens d’acheter une maison et, en même temps, elles dépriment le marché. Autrement dit, les personnes qui possèdent déjà une maison en voient la valeur se déprécier, ce qui est décourageant pour elles parce que beaucoup comptent sur leur maison pour financer leur retraite.
Moins il y a de gens admissibles à un prêt hypothécaire, plus ils sont nombreux à abandonner leur rêve. Certaines personnes ont cependant la chance d’avoir des parents qui sont prêts à se porter garants de leur prêt hypothécaire, une option à laquelle elles sont de plus en plus contraintes de recourir. Ces parents signent sur la ligne pointillée. Pour eux, se porter garants du prêt hypothécaire de leur enfant a une incidence sur leur propre sécurité financière et sur leur capacité à prendre leur retraite. Nous comprenons à quel point, à elle seule, la simulation de crise est déjà nuisible.
Les personnes qui achètent une maison doivent non seulement épargner et se qualifier en réussissant la simulation de crise hypothécaire, mais elles ont ensuite les paiements à long terme à effectuer pour garder cette maison. Pour être en mesure d’effectuer ces paiements, la vie doit être abordable en général. Il n’y a pas que la maison, il y a aussi le carburant dans leurs véhicules, les frais de chauffage et la nourriture sur leur table. Toutes ces choses font partie du coût de la vie.
La hausse des taux d’intérêt rend les prêts hypothécaires plus difficiles à rembourser, ce qui représente un défi pour de nombreux Canadiens, maintenant et dans l’avenir. Il y a aussi le simple calcul de la marge, ce qu’il reste à une personne après avoir effectué les dépenses pour vivre. Nous savons que cette marge s’amenuise. C’est ce que nous constatons. Nous regardons le gouvernement fédéral actuel rendre la vie moins abordable pour les Canadiens ordinaires. Nous regardons les libéraux mettre en place des politiques qui punissent les Canadiens au lieu de les récompenser pour leur dur labeur.
L’une des grandes questions qui ont été soulevées récemment à la Chambre découle d’un document du gouvernement qui montre la taxe sur le carbone et son impact pour les Canadiens. Les libéraux ont dit qu’ils allaient instaurer une taxe sur le carbone. Cela va entrer en vigueur rapidement. Ils ont essayé d’assurer aux Canadiens que ce ne sera pas une grosse affaire. Ils aiment même dire que les Canadiens recevront plus d’argent qu’ils n’en paient. J’aimerais bien savoir comment cela fonctionne, mais je ne pense pas que je le saurai un jour, car les libéraux ne sont pas capables de donner une réponse claire à cette question.
Voici ce que nous savons, car voici ce que montrent les documents du gouvernement. Après les élections — c'est intéressant — la taxe sur le carbone augmentera d’environ 15 fois et coûtera environ 5 000 $ par année à une famille de quatre personnes. C’est une tonne d’argent. Ce n’est peut-être pas beaucoup d’argent pour le , qui a un compte en fiducie, une fortune familiale sur laquelle compter. C’est toutefois différent pour bien des Canadiens, d’un bout à l’autre du pays, qui rêvent d’accès à la propriété et de stabilité et qui travaillent fort pour réaliser leurs rêves, leur avenir et leurs désirs. Pour eux, 5 000 $ par année, cela représente beaucoup d’argent.
Si nous voulons parler de l’abordabilité du logement, parlons du tableau d’ensemble qui se dessine ici, à savoir le bien-être économique général du Canada: la capacité d’attirer des investissements dans notre pays, la capacité de créer des emplois, la capacité d’être concurrentiels sur le plan économique sur la scène mondiale et, ce qui est plus important, la capacité des travailleurs canadiens à joindre les deux bouts. C’est le grand tableau qui est en jeu ici, et tout cela doit être pris en considération lorsque nous parlons de l’abordabilité du logement.
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Monsieur le Président, j'ai l'honneur de me lever pour mon premier discours de 10 minutes dans cette nouvelle Chambre des communes. J’ai eu l’occasion de prendre la parole à quelques reprises lors de courtes interventions, mais c’est mon premier discours dans cette nouvelle Chambre des communes temporaire, bien que 10 ans, c’est plus que temporaire.
Quel honneur pour moi de parler d’un sujet très important, non seulement pour les citoyens du Canada au grand complet, mais aussi pour ceux de ma circonscription, Drummond, c’est-à-dire la crise du logement et l’importance de l’accès au logement abordable ainsi qu’au logement social et coopératif. Ce sujet est très important, et à cet égard, je remercie ma collègue de d’avoir déposé cette motion, qui porte sur le logement. Elle demande au gouvernement libéral de créer 500 000 logements abordables de qualité d’ici 10 ans et de s’engager, dans le budget de 2019, à en achever 250 000 d’ici 5 ans. Cela presse, comme nous l’avons dit. Nous avons expliqué à quelques reprises durant ce débat pourquoi la situation est grave et urgente.
Nous l’avons démontré, il y a une crise du logement présentement. Le prix des maisons explose, les loyers sont en hausse et il y a une pénurie de logements locatifs. Il y a une longue liste d’attente, par exemple, pour les HLM dans Drummond. La société d’habitation de Drummond a besoin d’espace, surtout pour les personnes seules et les aînés. Les besoins sont importants en ce moment.
La crise du logement nécessite aussi des mesures immédiates, parce que le manque de logements sociaux et abordables est troublant pour notre société, et on doit s’y attaquer de manière urgente. Les mesures qui sont prises présentement par le gouvernement libéral sont insuffisantes, je pense que nous l’avons dit à plusieurs reprises. On peut bien le mentionner à nouveau. Le gouvernement libéral dit aux familles qui souffrent qu’elles n’ont qu’à attendre, parce que 90 % des fonds affectés à la Stratégie nationale sur le logement ne seront dépensés qu’après les prochaines élections. Or on en a besoin immédiatement. Ce sont 1,7 million de familles canadiennes qui vivent dans des habitations inadéquates, inadaptées ou trop coûteuses. On ne peut pas attendre 10 ans pour s'attaquer à cette crise du logement.
Nous l’avons dit à plusieurs reprises, le NPD considère que le logement est un droit et qu'il est extrêmement important pour lutter contre la pauvreté. Nous devons d’abord nous assurer que les gens ont un toit sur la tête. Le logement, ce n’est pas seulement une dépense, c’est un investissement dans notre société. C’est pour cela que nous ne pouvons plus attendre, comme le gouvernement libéral nous demande de le faire.
Je l’ai déjà dit plus tôt lors d'une intervention, mais c’est important de le rappeler: aujourd’hui, une personne sur cinq au Canada consacre plus de 50 % de son revenu au logement. C’est probablement à peu près la même proportion dans Drummond. Un nombre croissant de personnes ne sont qu’à une paie de l’itinérance. On l’a mentionné tout à l’heure, une enquête a été menée récemment, et 52 % des participants ont indiqué être à 200 $ près de ne pas pouvoir payer leurs factures et leurs différentes dettes. Cela n’a aucun sens d’avoir un endettement et une insécurité financière si grands. C’est pour cela qu’il faut faire un investissement important. Comme nous l’avons mentionné, l’investissement dans le logement social va aider grandement à éliminer ce stress et cette angoisse qui pèsent sur nos concitoyens.
Puisque je parle d’iniquités, j'ajouterai qu'un rapport d’OXFAM, dont on a probablement entendu parler, démontre l’importance de lutter contre les inégalités. Le rapport mentionne que les personnes qui font partie du 1 % le plus riche empochent à elles seules 82 % des richesses.
Cela est complètement inacceptable. Je répète: 82 % des richesses générées l'année dernière ont profité au 1 % le plus riche de la population mondiale. Quant aux 3,7 milliards de personnes qui forment la moitié la plus pauvre de la planète, ils n'ont rien vu de cette richesse et de cette croissance.
Il y a donc des mesures à prendre, et ce sont celles que nous mentionnons qui sont importantes. Dans Drummond, la situation est difficile. Selon les derniers chiffres publiés par la SCHL, le taux d'inoccupation à Drummondville serait de 1,7 %, soit presque la moitié du seuil d'équilibre, qui s'élève à 3 %. Cette situation est préoccupante. D'ailleurs, Véronique Laflamme, porte-parole du Front d'action populaire en réaménagement urbain, qui s'occupe du logement social, mentionne que la situation devra être corrigée, sans quoi les Drummondvillois pourraient vivre une crise du logement. Nous sommes donc dans une situation périlleuse qui nécessite des actions concrètes.
Le logement est une question extrêmement importante pour moi. D'ailleurs, le NPD s'intéresse depuis longtemps au logement social. Jack Layton en avait fait un de ses chevaux de bataille. Dès 2011, j'ai donc commencé à mettre la main à la pâte dans Drummond. J'ai notamment aidé l'organisme d'habitation L'Envolée des mères en parrainant un logement avec mon argent personnel. Je lui ai donné le nom de Jack Layton. Il y a donc une habitation qui porte le nom de Jack Layton. Cela a été ma façon de contribuer au logement social dans Drummond.
Il y a plein d'investissements qui se font dans le logement et beaucoup d'organismes qui aident les personnes qui sont sans logement dans Drummond. On peut mentionner la Maison Habit-Action, qui s'occupe principalement de nos jeunes de 18 à 30 ans en difficulté. Il y a aussi le réseau d'aide Le Tremplin, qui aide les gens aux prises avec des problèmes de santé mentale. Je peux parler aussi d'Ensoleilvent, une maison d'hébergement et de dépannage de courte durée. Il y a beaucoup d'organismes semblables qui oeuvrent dans Drummond. Je veux souligner l'excellent travail de tous les gens qui oeuvrent dans ces organismes, qui forment leurs conseils d'administration et qui permettent d'améliorer la situation des gens dans Drummond. J'en suis très fier et je suis content de les appuyer. C'est une autre raison pour laquelle cette motion est importante.
Par ailleurs, il ne faut pas oublier la crise du logement qui touche aussi les Autochtones d'un bout à l'autre du pays, que ce soit dans les réserves ou à l'extérieur des réserves. On en a beaucoup parlé à la Chambre des communes, notamment durant la période des questions. C'est un autre de nos chevaux de bataille, car c'est extrêmement important. On n'a qu'à penser à la communauté autochtone de Cat Lake, dans le Nord-Ouest de l'Ontario, où l'état d'urgence a été déclaré en raison des conditions désastreuses de logement, notamment à cause de la présence de moisissure, alors que 90 maisons, soit 75 % des habitations, doivent être démolies immédiatement.
La présence de moisissure dans les habitations des réserves est fréquemment causée par une construction défaillante et le surpeuplement. Ce n'est pas le seul problème non plus: il y a des fenêtres brisées, des trous dans les toits, des pieux de fondation qui s'effondrent, etc. Il faut agir. D'ailleurs, je tiens à ajouter qu'il est primordial que les logements des Premières Nations soient conçus par elles et pour elles, et que celles-ci soient dans la meilleure position pour régler cette situation.
En conclusion, je suis très fier de cette motion de ma collègue de concernant le logement social et abordable. J'espère que le gouvernement va l'appuyer.