La Chambre reprend l'étude, interrompue le 10 décembre, de la motion portant qu'une adresse soit présentée à Son Excellence la gouverneure générale en réponse au discours qu'elle a prononcé à l'ouverture de la session, ainsi que de l'amendement.
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Monsieur le Président, je vais partager mon temps de parole avec le député de , avec qui j'ai servi au conseil municipal de la ville de Barrie. Je suis heureux qu'il se joigne à nous à la Chambre.
Des hommages ont déjà été rendus à Deepak Obhrai, mais je tiens à dire à quel point il manquera non seulement aux gens de notre parti, mais aussi à tous les parlementaires. Un député a mentionné qu'il était un puits sans fond de citations. Chaque fois que Deepak prenait la parole, je l'écoutais ébahi par le nombre de fois où il disait « Monsieur le Président » ou « Madame la Présidente ». Dans ses discours, je crois que ces mots l'emportaient parfois sur la substance, mais il montrait ainsi le respect qu'il avait pour le Parlement et la présidence.
Comme c'est la première fois que je prends la parole à la 43e législature, j'aimerais en profiter pour faire des remerciements.
D'abord et avant tout, je remercie les gens de Barrie—Innisfil de m'avoir confié un deuxième mandat. J'en suis honoré et reconnaissant. Je vais certainement continuer à travailler fort et intelligemment en leur nom.
Je tiens également à remercier tous les bénévoles qui ont aidé tout au long de la campagne, ainsi que ma directrice de campagne. Surtout, je tiens à remercier ma famille, mon épouse Liane et mes enfants de me soutenir de façon indéfectible et de comprendre les exigences de mon travail de député de Barrie—Innisfil. J'apprécie tout leur soutien, tant durant la campagne électorale qu'encore aujourd'hui.
Je vais maintenant parler du discours du Trône, ou plutôt des éléments qui ne s'y trouvent pas. On y trouve beaucoup de choses, beaucoup de platitudes et beaucoup de mots, mais rien sur les enjeux auxquels le pays est confronté. J'ignore pourquoi d'ailleurs, car ces enjeux sont d'une grande importance pour le pays. Je parle de l'unité nationale, par exemple.
Je vis en Ontario, et je ne pense pas que les Ontariens comprennent vraiment l'ampleur de la situation dans l'Ouest canadien. Évidemment, nous avons des collègues de l'Ouest canadien et nous entendons tous les jours ce qui se passe là-bas, et c'est terrible.
Or, dans son discours du Trône, le gouvernement n'a pas indiqué ce que nous devrions faire pour régler l'enjeu entourant nos ressources naturelles et leur commercialisation. Comment allons-nous traiter certaines des mesures législatives qui ont été adoptées au cours de la législature précédente et qui continueront d'avoir des répercussions sur notre secteur des ressources naturelles? Cette situation suscite d'importants problèmes liés à l'unité nationale.
La semaine dernière encore, le premier ministre de l'Alberta a mené une délégation à Ottawa. Nous avons entendu le premier ministre de la Saskatchewan et d'autres intervenants expliquer à quel point la situation est alarmante, mais le gouvernement ne semble pas leur accorder toute l'attention qu'ils méritent. Chose certaine, il ne fait pas le nécessaire, c'est-à-dire abroger certaines des mesures législatives qui ont une incidence sur nos collègues et nos amis dans l'Ouest canadien.
Le discours du Trône ne mentionnait pas non plus la politique économique et budgétaire. Il ne mentionnait rien au sujet de la dette, des déficits et du fait que le gouvernement libéral continuera à dépenser, donc on ne voit pas la lumière au bout du tunnel. Même si les libéraux disent qu'ils investissent, ils continuent à dépenser des milliards et des milliards de dollars, ce qui creuse non seulement la dette, mais aussi le déficit. Dans le contexte d'un gouvernement minoritaire, les autres partis de l'opposition exerceront d'énormes pressions pour accroître la dette et le déficit, ce qui est tout aussi inquiétant.
Ce qui me préoccupe le plus, et comme les élections viennent d'avoir lieu, je sais que cela préoccupe aussi les habitants de Barrie—Innisfil, c'est la capacité fiscale du Canada de résister à un ralentissement économique. Ce sera l'un des plus grands défis. Selon tous les indicateurs, l'économie est stagnante. Il y a eu 71 000 pertes d'emploi le mois dernier. Le ratio dette-PIB du Canada par rapport à celui des pays du G7 diminue. Nous sommes très inquiets de la capacité du gouvernement de faire face à cette situation si nous devions subir de fortes perturbations économiques.
Le discours du Trône ne parlait pas du rôle du Canada dans le monde. La crise entre le Canada et la Chine mérite de retenir notre attention, mais le discours du Trône n'en parlait pas non plus, et il a fallu une motion de l'opposition pour orienter le gouvernement dans la bonne direction.
Ce sont quelques exemples de choses qui me font tiquer parce qu'elles n'étaient pas dans le discours du Trône. Les amendements proposés par le aborderont bon nombre de sujets qui en étaient justement absents, dont la politique budgétaire et économique, les ressources naturelles et la revitalisation de l'économie de l'Alberta, de la Saskatchewan et de l'Ouest en général. Je demande au gouvernement d'étudier très sérieusement les amendements qui lui ont été soumis, car ils permettraient de remédier en bonne partie à la situation.
À première vue, on dirait que le gouvernement a joué son va-tout, comme dans une partie de poker: il a misé tous ses jetons sur la lutte contre les changements climatiques. Il n'y a pas un seul député et pas un seul Canadien qui refuse encore de croire que les changements climatiques ont été provoqués par les humains et qu'ils ont des conséquences bien réelles. Maintenant, il faut que le pays organise une grande conversation nationale pour savoir quoi en faire.
Durant la campagne électorale, les partis se sont livrés à beaucoup de discours et de joutes politiques sur la question des changements climatiques. Je suis d'accord avec ce que Frank McKenna, l'ancien premier ministre du Nouveau-Brunswick, a dit à ce sujet, à savoir qu'avant de nous diriger vers une économie carboneutre, nous devons d'abord comprendre les conséquences que cela aura sur l'économie nationale et sur la place du Canada dans le monde, ainsi qu'évaluer comment une telle initiative peut avoir une incidence mondiale.
Honnêtement, le Canada fait plus que sa part dans le dossier des changements climatiques. Il faut changer de tactique. Nous devons plutôt discuter des répercussions qu'aurait cette initiative et de la façon dont nous assurerons la compétitivité économique du Canada à l'avenir quand les autres pays ne sembleront pas aller dans la même direction que lui. Le fait que nous sommes dans une situation de gouvernement minoritaire permettrait d'avoir cette discussion indispensable. En parlant d'autres pays, la Chine a récemment construit une ligne de chemin de fer dans le seul but d'acheminer du charbon vers des centrales électriques alimentées au charbon. Tout au long de la campagne, nous avons notamment parlé de l'incidence que pourrait avoir le Canada sur la crise climatique mondiale. Or, le lui-même a admis que même si nous adoptions une économie carboneutre demain, cela n'aurait aucune incidence à l'échelle mondiale, tant et aussi longtemps que le Canada ne montrera pas la voie à suivre en matière de technologies et d'innovation.
J'ai également été déçu du fait que, pendant la campagne électorale, un ministre est venu à Barrie pour annoncer que les libéraux allaient investir 40 millions de dollars pour le lac Simcoe. Je précise que cette annonce a été faite après que les conservateurs eurent promis d'investir dans le lac Simcoe et de rétablir le fonds pour son assainissement. Je tiens à m'assurer que le gouvernement comprend l'importance de la santé, de la vitalité et de la durabilité du lac Simcoe pour le centre de l'Ontario et pour l'écosystème canadien. Nous allons continuer d'exercer des pressions sur le gouvernement dans ce dossier.
Enfin, les électeurs de Barrie—Innisfil m'ont confié le mandat de les représenter à la Chambre des communes. Je demande donc au gouvernement d'écouter le son de cloche des électeurs, pas uniquement ceux de Barrie—Innisfil, mais ceux de l'ensemble du Canada, pour protéger l'unité nationale, l'économie, l'environnement et les secteurs énergétique et agricole et pour faire en sorte que la vie reste abordable pour les Canadiens. J'invite le gouvernement à appuyer l'amendement que nous avons présenté pour qu'il soit possible d'aller de l'avant.
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Madame la Présidente, je remercie le député de de partager son temps de parole avec moi aujourd'hui. J'ai travaillé avec lui pendant de nombreuses années au conseil municipal. Il a été pour moi un excellent mentor. Je me réjouis à l'idée de passer les quatre prochaines années avec lui à Ottawa, ou peut-être un peu moins de temps. Nous verrons combien de temps cela va durer.
Je profite de l'occasion de prendre la parole en cette 43e législature pour exprimer ma gratitude aux résidants de Barrie—Springwater—Oro-Medonte, qui m'ont accordé leur confiance afin que je les représente à la Chambre des communes. C'est un immense honneur, et je m'engage à faire de mon mieux pour représenter et aider tous ces gens.
J'aimerais aussi remercier mon équipe de campagne, en particulier Matthew Kelman, Marisa Breeze et les centaines de bénévoles et amis qui m'ont aidé à me faire élire.
Je tiens également à féliciter mon prédécesseur, Alex Nuttall, de l'excellent travail qu'il a accompli pendant quatre ans. Je lui souhaite la meilleure des chances dans ses nouveaux projets et j'espère qu'il pourra passer plus de temps avec sa famille.
J'aimerais aussi adresser mes derniers remerciements, mais non les moindres, à mon épouse, Lisa, et à nos deux fils, Wyatt et Luke, qui ont accepté que je m'absente de notre foyer afin que je consacre les nombreuses heures nécessaires à une campagne victorieuse, et qui m'ont aidé à relever de nouveaux défis à Ottawa.
Au début de la campagne électorale de 2019, mon équipe et moi avons décidé de mener une campagne constructive. Nous n'avons pas lancé une seule attaque personnelle contre nos adversaires politiques. Nous nous en sommes tenus à un discours sans médisance. Nous avons cogné au nombre incroyable de 70 000 portes. Les gens nous ont constamment dit qu'ils en avaient assez des campagnes de dénigrement, quel que soit le parti politique.
En fin de compte, je crois que tous les candidats de Barrie—Springwater—Oro-Medonte ont mené une campagne honnête; c'est grâce à cela que nous sommes tous restés amis. Nous avons peut-être des divergences de vues sur des politiques précises, mais nous partageons le désir de faire du Canada et de notre collectivité un endroit où la qualité de vie est encore meilleure. Donc, arrivé à Ottawa, je me réjouis grandement de constater que les mots qui reviennent constamment dans les discours des députés sont « coopération », « collaboration », « amabilité » et « travail d'équipe ». Les résidants de nos circonscriptions respectives nous ont élus pour obtenir des résultats pour eux et non pour nous quereller au Parlement et nous livrer à des échanges d'insultes indignes dans les médias. Nous devons collaborer au-delà des allégeances politiques pour réaliser les rêves des Canadiens.
Pendant la campagne électorale, la question des changements climatiques revenait souvent, et je crois qu'il y a consensus entre les partis pour dire qu'il s'agit d'un enjeu auquel le gouvernement du Canada devra s'attarder. L'environnement est un enjeu non partisan et je crois que nous serons en mesure de trouver un vaste terrain d'entente pour tout ce qui touche les changements climatiques au Canada et dans le reste du monde. Je sais que tous les partis peuvent collaborer, parce que, le 9 octobre, pendant la campagne électorale, pas plus tard que deux semaines après que le Parti conservateur eut annoncé qu'il rétablirait le Fonds d'assainissement du lac Simcoe, celle qui était alors , l'actuelle députée de , s'est rendue sur les rives du lac Simcoe, à Barrie, pour annoncer que les libéraux rétabliraient le Fonds d'assainissement du lac Simcoe, alors que c'étaient eux qui l'avaient annulé en 2017. J'étais content de voir la députée de venir dans Barrie—Springwater—Oro-Medonte.
Au moment de la création du fonds d'assainissement, en 2007, le lac Simcoe était dans un piteux état. Les populations de poisson et d'autres espèces peinaient à survivre et les niveaux de phosphore étaient très élevés et favorisaient l'éclosion et la prolifération d'algues destructrices.
Depuis sa création, le fonds d'assainissement a financé plus de 200 projets communautaires d'assainissement de l'eau et planté plus de 72 000 arbres et arbustes en bordure du lac et sur les terres agricoles avoisinantes. Il a rétabli les populations de poissons et d'espèces sauvages indigènes du lac Simcoe et réduit la quantité d'eaux usées et de phosphore qui est déversée dans le lac. Le fonds d'assainissement était un moyen rentable et mesurable d'améliorer notre environnement et de lutter contre les changements climatiques. C'est dans un esprit de coopération et de collaboration que j'attends avec impatience le rétablissement du financement pour le lac Simcoe dans le budget de 2020. Il me tarde d'entendre l'annonce de la députée de .
Nous devons cesser de prendre des décisions politiques faciles. Cela m'amène au sujet du contrôle des armes à feu. Les mots « armes d'assaut de type militaire » dans le discours du Trône ont été employés de mauvaise foi pour attiser la peur à l'égard des propriétaires d'armes à feu respectueux des lois au Canada. Nous n'avons pas de problème d'armes d'assaut de type militaire au Canada: la plupart des crimes commis avec une arme à feu au Canada sont commis avec une arme de poing achetée illégalement et introduite au pays par la frontière sud. Ce n'est pas parce qu'une poignée de criminels commettent des actes criminels que les politiciens doivent commencer à s'en prendre aux citoyens respectueux des lois.
Les armes entièrement automatiques sont déjà interdites au Canada, et ce, depuis des décennies. Qu'est-ce que le gouvernement libéral entend au juste par « armes d'assaut de type militaire »? Il n'a pas encore défini ce terme. Ces fusils semi-automatiques ne remplissent pas les mêmes fonctions et ne possèdent pas les mêmes capacités que les armes à feu utilisées par nos formidables soldats dans le cadre d'opérations militaires. Au mieux, les personnes utilisant le terme « armes d'assaut de type militaire » sont extrêmement ignorantes et, au pire, elles attisent intentionnellement les craintes de la population pour détourner l'attention de leur incapacité de s'attaquer comme il se doit au problème.
Le pire, c'est que malgré tous les beaux discours, les nouvelles lois proposées sur les armes à feu ne s'attaqueront pas aux causes profondes de la violence liée aux armes à feu, c'est-à-dire les gangs, la criminalité et la pauvreté dans les grands centres urbains. Pour régler le problème des crimes commis au moyen d'une arme à feu, il ne faut pas cibler les propriétaires d'armes à feu et les agriculteurs respectueux des lois, mais plutôt serrer la vis aux criminels utilisant des armes de poing illégales et s'attaquer aux causes profondes.
Dans la circonscription de Barrie—Springwater—Oro-Medonte, on trouve le club de tir de Barrie. Ce club compte environ 1 000 membres, et je dois dire qu'ils sont parmi les gens les plus gentils et les plus respectueux des lois que j'ai jamais rencontrés. Je me demande donc pourquoi le Parti libéral s'acharne à les vilipender et les traite comme des criminels. Cette situation ne peut plus durer.
Le gouvernement n'est pas seulement responsable de notre sécurité publique; il a aussi un grand rôle à jouer concernant la situation économique dans laquelle se trouvent nos concitoyens. Alors que je faisais du porte-à-porte, j'ai entendu dire, maintes et maintes fois, que les temps sont durs. Les biens de consommation de base deviennent de plus en plus chers. Statistique choquante, 46 % des Canadiens sont à seulement 200 $ de l'insolvabilité. C'est le niveau record d'insolvabilité de la décennie. Cette année, l'année 2019, a vu une augmentation dramatique des faillites, autant pour les personnes que les entreprises. L'endettement des particuliers a atteint un niveau record.
Pire encore, et cela a été annoncé pas plus tard que la semaine dernière, le Canada a perdu 71 000 emplois en novembre. Je tiens à féliciter les libéraux d'avoir rapidement baissé les impôts de la classe moyenne. C'était vraiment nécessaire, mais ce n'est pas cette mesure qui va améliorer la situation économique. Tous ici, nous savons bien que nous avons besoin d'une économie vigoureuse et saine pour pouvoir mettre en oeuvre les filets de sécurité sociale dont dépendent les plus démunis.
J'aimerais raconter quelque chose qui m'est arrivé pendant la campagne. Un jour, à mon bureau de campagne, j'ai reçu un courriel d'un médecin local qui travaillait dans une unité de soins palliatifs à l'hôpital Royal Victoria. Selon le courriel, il y avait un patient à cet hôpital qui souhaitait rencontrer un conservateur. J'avais des choses à faire ce jour-là, mais j'ai tout laissé tomber et je suis allé à l'hôpital Royal Victoria rencontrer cet homme appelé Antonio. Je ne savais pas du tout ce qui m'attendait. J'ai pensé qu'il n'était peut-être pas satisfait de ses soins de santé, des conservateurs ou d'autre chose, alors j'étais un peu inquiet. Évidemment, si un homme est aux soins palliatifs, il ne faut pas remettre sa visite à plus tard.
J'ai laissé tomber tout ce que je devais faire pour aller rencontrer cet homme à l'hôpital. Je m'y suis rendu seul. À mon arrivée, je suis entré dans sa chambre et je me suis présenté. Ses deux petits-enfants, des adultes, étaient à ses côtés. Je lui ai dit que j'étais candidat pour la circonscription de Barrie—Springwater—Oro-Medonte. Antonio, qui avait toutes ses facultés, m'a expliqué pourquoi il voulait rencontrer un député conservateur: il était inquiet de la situation du Canada qu'il allait laisser à ses enfants et à ses petits-enfants. Je le rappelle, cet homme se trouvait aux soins palliatifs, sur son lit de mort. Il aurait pu souhaiter voir un ministre du culte, manger son repas favori et tant d'autres choses, mais il a demandé à rencontrer un député conservateur. Cette journée-là, je me suis rendu à l'hôpital sans savoir à quoi m'attendre, et cette rencontre s'est révélée un appel aux armes pour ma campagne.
À mon départ, je lui ai promis que je ferais tout ce que je pourrais pour gagner. J'ai été élu dans ma circonscription, mais nous ne sommes pas parvenus à former le gouvernement. Encore aujourd'hui, il y a une affiche dans mon bureau où on peut lire « Gagner pour Antonio ». En période un peu plus difficile, nous nous souvenons de lui. Je lui ai fait une promesse. J'ai pris un engagement auprès d'une personne qui se trouvait littéralement sur son lit de mort, aux soins palliatifs. C'est une expérience qui m'est chère et je ne l'oublierai jamais.
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Madame la Présidente, je partagerai mon temps de parole avec le député de .
[Français]
Ce discours du Trône répond à mes priorités.
Le Canada est une destination attrayante pour les investisseurs. Certes, nous sommes confrontés à certains défis, dont une pénurie de main-d’œuvre. Pendant la campagne électorale, plusieurs de mes concitoyennes et de mes concitoyens m'ont parlé des difficultés à trouver de la main-d’œuvre qualifiée. Les Sherbrookoises et les Sherbrookois sont des gens accueillants et ils sont ouverts à l'immigration pour combler les besoins de main-d’œuvre et enrichir nos communautés.
[Traduction]
Lorsqu'il s'agit de défis sociaux, il n'y a pas de groupe aussi grand, aussi diversifié et aussi important dans la vie économique et courante que les femmes. Alors que nous avons souligné plus tôt ce mois-ci le 30e anniversaire de la tuerie de l'École Polytechnique, la situation des femmes au Canada et dans le monde continue d'évoluer et les femmes continuent de se heurter à des obstacles.
Les femmes peuvent réussir dans tout ce qu'elles entreprennent, que ce soit le génie, le milieu universitaire, le sport ou la politique, pour ne donner que quelques exemples. Toutefois, elles continuent de se faire mettre des bâtons dans les roues lorsqu'elles décident de se lancer dans une carrière ou lorsqu'elles souhaitent des possibilités d'avancement. Elles ont moins de possibilités d'emploi et leur salaire est inférieur à celui de leurs homologues masculins. De plus, elles sont victimes d'intimidation verbale et physique, de harcèlement et de violence sous toutes ses formes.
[Français]
Si nous voulons nous attaquer sérieusement aux défis sociaux, ici au Canada et autour du monde, nous devons promouvoir l’égalité des genres.
Du point de vue environnemental, notre gouvernement souhaite atteindre la carboneutralité. Pour atteindre cette cible, notre gouvernement a pris la décision ambitieuse de mettre un prix sur la pollution. De plus, notre gouvernement a un plan clair pour protéger la nature et pour éliminer l’utilisation du plastique à usage unique. La problématique des changements climatiques n’est pas unique au Canada. Notre gouvernement a travaillé avec ses collègues internationaux et locaux en ce qui a trait à la lutte contre les changements climatiques, et il continue à le faire.
Notre gouvernement veut s’engager, avec ses pays alliés, à contrer les forces qui veulent interrompre ou détruire l’ordre international fondé sur les règles. C’est pourquoi notre gouvernement veut renouveler ses engagements avec la communauté internationale, et plus particulièrement avec ses alliés de l’OTAN.
Puisque le Canada est un grand pays dont les réalités sont différentes, l’unité nationale sera toujours un enjeu important. Nous ne pouvons pas unir le pays si nous ne travaillons pas à la réconciliation entre la Couronne et les peuples autochtones.
Notre gouvernement prendra des mesures pour codévelopper et introduire un projet de loi visant à mettre en œuvre la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones. De plus, nous poursuivrons le travail d’élimination des avis à long terme sur la qualité de l’eau potable dans les réserves et nous allons proposer un projet de loi pour nous assurer que les peuples autochtones ont accès à des soins de santé de haute qualité et culturellement adaptés.
Dans le dossier du développement économique, nous travaillerons avec nos partenaires et les entreprises pour faire en sorte que le Canada soit un chef de file mondial dans la création d'entreprises de technologies vertes. En même temps, il est important que nous puissions amener nos ressources naturelles vers les marchés internationaux et que nous appuyions les travailleuses et les travailleurs dans le secteur des ressources naturelles pour effectuer une transition vers les énergies propres.
Enfin, notre gouvernement veut fournir de l’aide à la classe moyenne canadienne et à ceux qui travaillent fort pour s’y joindre. Nous allons le faire en investissant dans le logement abordable, en augmentant l’Allocation canadienne pour enfants, en fournissant une aide aux premiers acheteurs, en rendant plus accessibles et plus abordables des places en garderie et en augmentant les prestations et les investissements pour nos aînés.
Le discours du Trône de notre gouvernement est rassembleur, ce qui est important à noter dans le contexte du climat politique actuel. De plus, le discours répond aux priorités importantes, non seulement pour moi, mais aussi pour les Sherbrookoises et les Sherbrookois.
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Madame la Présidente, je suis absolument ravi d'être ici aujourd'hui, d'avoir été réélu député de Scarborough—Rouge Park et de prendre la parole pour la deuxième fois depuis le début de la 43
e législature.
J'aimerais commencer par rappeler que nous sommes ici réunis sur les terres traditionnelles du peuple algonquin. C'est au Parlement que revient la responsabilité historique de favoriser la réconciliation.
Je suis redevable aux nombreuses personnes qui ont travaillé d'arrache-pied à ma réélection. Permettez-moi, madame la Présidente, de les saluer.
Pour commencer, je remercie les 31 360 électeurs de Scarborough—Rouge Park qui m'ont fait assez confiance pour que je représente leurs intérêts à Ottawa. Je m'engage à travailler pour le bien de chacun des habitants de ma circonscription et je suis impatient de les servir au quotidien.
Je remercie également tous les membres de mon équipe de campagne: ceux qui sont allés cogner aux portes, ceux qui nous ont mitonné de bons petits plats, ceux qui ont fait un don, ceux qui ont fait des appels téléphoniques, ceux qui ont installé des pancartes, ceux qui ont fait le ménage et ceux qui ont tout fait pour que notre message se rende jusqu'aux électeurs de Scarborough—Rouge Park.
Je remercie tous les bénévoles d'avoir travaillé aussi fort et tous les membres de mon personnel du soutien qu'ils m'ont témoigné. Je remercie en outre mon organisatrice de campagne, Tharani Rameswaran, et mon directeur de campagne, Gowthaman Kurusamy, pour le brio avec lequel ils ont dirigé mon équipe. Grâce à eux, nous avons gagné avec le plus grand écart de tout l'Ontario.
En me présentant à la Chambre la semaine dernière, j'ai réalisé les énormes sacrifices que nous faisons tous pour être ici. C'est un insigne honneur de pouvoir être ici tous les jours, mais il y a un prix à payer. Pour moi, c'est de devoir sacrifier des moments que je pourrais passer auprès de ma famille. Chaque jour où je siège au Parlement, je suis loin d'elle. J'ai conscience que Bairavi et Sahanah, mes filles, en savent maintenant davantage qu'en 2015 sur le travail que nous effectuons ici. D'ailleurs, Bairavi a participé au rassemblement pour lutter contre les changements climatiques et elle me parle de la nécessité d'agir de toute urgence dans ce dossier. C'est grâce à elles que je suis ici, à l'instar de bien des députés ayant des enfants. Je fais partie d'un gouvernement qui fait de notre monde un meilleur endroit où vivre. Je ne les remercierai jamais assez pour tous leurs sacrifices, et je m'engage à travailler chaque jour pour que nous leur laissions un avenir meilleur.
Comme beaucoup le savent, ma conjointe Harini est mon roc. J'ai beaucoup de chance de pouvoir compter sur les conseils qu'elle donne en toute franchise, sur son soutien et son amour inébranlable. Je remercie Harini.
Je tiens à remercier tous les députés qui ont siégé au cours de la législature précédente et à souhaiter la bienvenue aux nouveaux députés de tous les partis qui sont résolument déterminés à travailler dans l'intérêt de leurs concitoyens. Il se peut que je ne souscrive pas à certains de leurs points de vue, mais je m'engage à collaborer avec eux afin d'améliorer la vie de tous les Canadiens. Je suis ravi de pouvoir travailler avec le caucus de Scarborough, qui comprend six personnes, pour faire avancer les priorités de la population de cette circonscription.
Le discours du Trône et les priorités énoncées par le gouvernement me remplissent de fierté. Je sais que bon nombre de mes collègues se sont prononcés en faveur du discours du Trône et je suis sur la même longueur d'onde qu'eux.
Je tiens à souligner certains objectifs prioritaires pour le gouvernement et pour moi, dans le cadre de la mission que je me suis fixée au Parlement.
Le gouvernement a respecté son engagement de créer le parc urbain national de la Rouge. D'une superficie de 79,1 kilomètres carrés, il a été entièrement constitué au cours de la dernière législature. Nous avons un plan de gestion. Nous continuerons de veiller à ce que l'intégrité écologique soit au cœur de toutes les décisions qui sont prises au sujet du parc.
Beaucoup d'organismes ont travaillé fort à l'établissement du parc, et je tiens à les remercier de leurs efforts infatigables. On ne peut même pas imaginer la profondeur et l'ampleur du parc tant qu'il ne sera pas pleinement réalisé. La plus grande partie du travail a été accomplie au cours des cinq dernières années, mais il y a encore beaucoup de pain sur la planche. Je remercie le zoo de Toronto, la Ville de Toronto ainsi que les municipalités environnantes pour leur soutien dans l'établissement et l'expansion du parc.
Durant la campagne électorale, nous nous sommes engagés à planter deux milliards d'arbres. J'espère qu'au moins un million de ces arbres seront plantés dans le parc urbain national de la Rouge.
Un thème est revenu souvent lorsque j'ai fait du porte-à-porte durant la campagne électorale. Pourquoi le gouvernement n'agit-il pas plus rapidement pour lutter contre les changements climatiques? Au cours des dernières semaines, j'ai visité plusieurs écoles élémentaires, intermédiaires et secondaires. Des enfants de cinquième, sixième, septième et huitième années et des jeunes du secondaire ont demandé sans arrêt pourquoi nous n'agissions pas plus rapidement. Ils nous mettent au défi d'en faire davantage. En fait, tous les Canadiens nous mettent au défi de travailler ensemble afin d'en faire plus pour lutter contre les changements climatiques.
C'est exactement ce que le gouvernement a l'intention de faire. En s'appuyant sur son plan de lutte contre les changements climatiques qui instaure une tarification de la pollution, le gouvernement est déterminé à atteindre la cible de zéro émission nette d'ici 2050. Nous interdirons les plastiques à usage unique d'ici 2021. Nous protégerons 25 % des océans et 25 % des terres du Canada d'ici 2025, une proportion qui passera à 30 % d'ici 2030. Atteindre une économie carboneutre ne sera pas facile. Il faudra un engagement énorme de tous pour atteindre cette cible d'ici 2050.
Enfin, je travaille sur plusieurs dossiers extrêmement importants en matière de droits de la personne. Je vais d'abord parler du Sri Lanka, où des événements récents ont mis en lumière les défis que le pays doit relever.
Cette année marque le 10e anniversaire de la fin du conflit armé au Sri Lanka. En juin dernier, le Parlement a adopté à l'unanimité une motion demandant aux Nations unies de mener une enquête sur le génocide perpétré sur l'île. Malheureusement, le Sri Lanka a reporté au pouvoir un criminel de guerre et ses chefs militaires despotes, ce qui a donné froid dans le dos aux acteurs de la société civile dans l'île et dans le monde. Maintenant plus que jamais, la vérité, la paix, la responsabilisation et la réconciliation semblent hors de portée.
Je suis très triste d'apprendre que les journalistes doivent s'autocensurer et couper court à leurs reportages. Je regrette que les avocats et les militants de la société civile doivent s'autocensurer et restreindre leurs activités. Je suis abasourdi de voir que les services secrets sri lankais intimident le personnel des ambassades. Je suis extrêmement offusqué que Shavendra Silva, accusé d'avoir commis des atrocités à l'échelle internationale, continue de diriger l'armée sri lankaise. Je suis stupéfait que Gotabaya Rajapaksa, qui était ministre de la Défense et responsable des forces armées sri lankaises pendant la phase finale brutale du conflit armé en 2009, soit devenu président du pays et que son frère, qui était président en 2009, soit maintenant premier ministre. Hélas, il n'y a plus aucun respect pour le pluralisme, la diversité, la tolérance et la justice dans l'île.
Le Sri Lanka et d'autres pays semblables, comme le Myanmar, jouissent d'une impunité internationale en dépit des atrocités commises, et leurs dirigeants ont réussi à se hisser au pouvoir malgré leur comportement passé. Malheureusement, la démocratie ne pourra pas durer éternellement dans une île où la primauté du droit est bafouée et où la majorité stricte domine. Qui plus est, la communauté internationale n'a pas assumé sa responsabilité en refusant de traduire en justice les auteurs d'atrocités. L'histoire nous a appris que la justice peut être retardée, et je suis convaincu que, un jour, les responsables sri lankais devront faire face à la justice, comme c'est le cas des responsables du Myanmar qui, aujourd'hui, sont jugés devant la Cour internationale de justice.
Je collabore avec un certain nombre d'organismes de défense des droits de la personne très importants et je tiens à souligner le travail du programme Scholars at risk. À l'heure actuelle, 23 établissements d'enseignement postsecondaire au Canada s'emploient à soutenir les érudits et les universitaires dont la vie est en danger imminent. J'appuie le travail du réseau Scholars at risk et j'espère que la Chambre aura l'occasion de faire de même au cours de la présente législature.
Je suis venu au Canada à titre de réfugié lorsque j'avais 10 ans. Pour moi, la question des réfugiés a toujours revêtu une grande importance et est au cœur du travail que je fais. Comme bon nombre de mes collègues, pendant la dernière législature, j'ai participé à l'accueil de réfugiés de la Syrie à leur arrivée dans les aéroports canadiens. Comme beaucoup d'autres, nous étions là pour les appuyer.
Aujourd'hui, 70 millions de personnes sont déplacées et 26 millions sont des réfugiés. Le Canada a fait énormément mais il reste beaucoup à faire.
La mise en œuvre de la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones, une tâche très importante, n'a pas été achevée à la dernière législature. Je suis impatient de collaborer avec l'ensemble de mes collègues pour l'achever.
Au cours de la présente législature, je souhaite faire valoir de nombreuses autres questions liées aux droits de la personne. Comme je l'ai dit hier à l'occasion de la Journée internationale des droits de la personne, les droits humains ne sont pas une question partisane. Ils nous concernent tous et sont fondamentaux pour le Parlement. J'ai hâte de travailler avec chacun de mes collègues pour défendre les droits de la personne tant à l'échelle nationale que sur la scène internationale.
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Madame la Présidente, je vais partager mon temps de parole avec le député d'.
Bien que je sois heureux de prendre la parole aujourd'hui au sujet du discours du Trône, je tiens tout d'abord à remercier les électeurs de Mission—Matsqui—Fraser Canyon de m'avoir accordé leur confiance. Je suis reconnaissant aux membres de l'équipe de base chargée de ma campagne électorale, c'est-à-dire Jeff Wilson, Alison Rachel, Baljinder Brar, Marc Vella, Christopher di Armani, Jagjit Toor, Jalen Kropf et Sukhpreet Kang, de leurs efforts et leurs contributions. Je remercie tous mes bénévoles et mes donateurs de leur temps et de leur généreux soutien financier. Mon épouse, Kathleen, a tant sacrifié et donné pour que je puisse être ici. Je la remercie du fond du cœur.
Je remercie mes deux fils, Declyn et Nicholas, de leurs sacrifices et des sacrifices à venir. Leur père s'est donné pour mission de servir, de donner l'exemple et de lutter pour un avenir meilleur pour tous les Canadiens. Ils sont jeunes, mais, s'ils doivent tirer une leçon de mon temps à la Chambre et des efforts déployés pour en arriver là, c'est celle de défendre ce en quoi ils croient, de lutter sans relâche pour l'excellence et d'agir ainsi pour la gloire de Dieu.
Si on passe maintenant à ma circonscription, Mission—Matsqui—Fraser Canyon, il s'agit d'une énorme circonscription qui regroupe une partie du district régional de la vallée du Fraser, le district régional de Thompson-Nicola et le district régional de Squamish-Lillooet. Ma circonscription se trouve dans l'une des plus belles régions du Canada et son potentiel est infini. Elle regorge de ressources naturelles, de pêches, de chemins de fer et terres agricoles. Il s'agit d'une destination prisée par les touristes de partout sur la planète et c'est le paradis des amants de la nature. La descente de rivière pratiquée à Lytton est de calibre mondial. C'est dans la région de Lillooet, région d'une beauté sauvage au secteur agricole en pleine effervescence, que se trouve le vignoble primé de Fort Berens Estate. Il y a le centre de ski Sasquatch à Harrison Mills et, à Ashcroft, on trouve le terminus Ashcroft, un des éléments clés de la porte d'entrée de l'Asie-Pacifique et un port intérieur majeur des chemins de fer du Canadien Pacifique et du Canadien National.
C'est dans la vallée du Fraser qu'on trouve les terres agricoles les plus riches et les plus productives. C'est dans cette région que les ventes à la ferme par habitant sont les plus élevées. La collectivité de Yale fait partie intégrante de l'histoire de la Colombie-Britannique, de la ruée vers l'or et de l'établissement de la province. Les Premières Nations habitent dans cette région depuis des temps immémoriaux et elles ont toutes un lien avec le Fraser. La nation Stó:lo, par exemple, est la nation du fleuve.
Mission—Matsqui—Fraser Canyon, c'est 22 000 kilomètres carrés d'étendues sauvages et complexes qui couvrent littéralement différents climats et différentes cultures entre la vallée du Fraser et les régions du canyon du Fraser. Cela m'amène à aborder les défis qui se posent à nous aujourd'hui par rapport au fleuve Fraser, défis auxquels notre saumon, notre esturgeon, notre truite arc-en-ciel, notre eulachon et de nombreuses autres espèces sont également confrontés. Pourtant, ces défis n'ont même pas été abordés dans le discours du Trône du gouvernement libéral. Le saumon du Pacifique est l'une des figures les plus emblématiques de la Colombie-Britannique, tandis que le fleuve Fraser forme l'un des réseaux hydrographiques les plus productifs, sinon le plus productif, au monde. La viabilité future de certaines des populations les plus menacées de cette espèce de saumon autrefois si prolifique est menacée.
C'est ce qui m'amène au glissement de terrain de Big Bar. Les images prises par satellite confirment qu'il y a plus d'un an, un glissement de terrain s'est produit à Big Bar, sur le fleuve Fraser, juste au nord de Lillooet, en Colombie-Britannique, c'est-à-dire dans la partie nord de ma circonscription, près du traversier de Big Bar. Un gros bloc de roche s'est détaché en amont, dans un secteur étroit du fleuve, ce qui a créé un énorme embâcle et, par ricochet, une chute de plus de 16 pieds de haut. Pourtant, le ministère des Pêches et des Océans a été informé de la situation seulement en juin de cette année. Il faut dire à sa décharge qu'il a offert sa collaboration aux autorités provinciales et aux partenaires autochtones dès qu'il a été mis au courant et que tous s'emploient aujourd'hui à faire en sorte que le saumon puisse contourner cet obstacle ou passer par-dessus. Malheureusement, pour une bonne partie des saumons qui ont tenté cet automne de remonter le fleuve jusqu'à la frayère qui les a vus naître, c'était trop peu, trop tard. Environ 60 000 poissons ont été capturés et placés dans des viviers, puis transportés, certains par hélicoptère, au-delà de l'embâcle, tandis que certains autres profitaient de la baisse du niveau de l'eau pour réussir à se frayer un chemin. Hélas, selon Pêches et Océans, la majorité des poissons qui ont réussi à franchir l'obstacle étaient trop stressés pour se reproduire. On attend toujours les chiffres officiels pour savoir quelle proportion des poissons transportés ont survécu.
Alors que les montaisons n'ont jamais été aussi basses, voilà qui risque de compromettre les générations futures de saumon dans le haut Fraser.
Les stocks de saumon pourraient très bien s'effondrer en amont du glissement. Je n'essaie pas d'être alarmiste. Les scientifiques du ministère des Pêches et des Océans ont en fait indiqué à la Commission du saumon du Pacifique que le glissement de terrain de Big Bar est la cause directe d'un « important risque d'extinction » de la population de saumon dans trois remontées.
Malgré cela, le gouvernement fédéral a attendu au 26 novembre dernier pour diffuser une demande de renseignements urgente à l'intention du secteur privé pour obtenir des propositions de solutions à cette crise. C'était il y a deux semaines alors que le glissement de terrain s'est produit en octobre 2018 et que les autorités sont saisies du dossier depuis juin 2019. Ce n'est tout simplement pas assez rapide pour les nombreuses communautés autochtones et les nombreux chasseurs et pêcheurs dont les activités commerciales, les traditions ou la culture dépendent de ce poisson.
De nombreuses personnes touchées ont communiqué avec moi et je comprends l'exaspération des gens qui ne cessent d'exiger qu'on agisse plus vite pour sauver le saumon sauvage de la Colombie-Britannique, un poisson emblématique. Cette semaine encore, la Fondation du saumon du Pacifique parlait d'une crise. Je joins ma voix à celle du First Nations Leadership Council de la Colombie-Britannique pour demander au gouvernement fédéral de déclarer qu'il y a urgence. Si le travail d'enlèvement des débris du glissement de terrain et de restauration de la zone n'est pas fait maintenant, pendant l'hiver, alors que le niveau d'eau est à son plus bas, cela se répercutera sur les saumons qui reviennent la saison prochaine, qui seront de nouveau menacés d'extinction.
J'ouvre une parenthèse sur l'histoire de la Colombie-Britannique pour dire qu'un glissement de terrain naturel a eu lieu pendant la construction du chemin de fer en Colombie-Britannique en 1914 et qu'il a fallu plus de 50 ans pour que les stocks de poisson se rétablissent après cette catastrophe.
Je demande donc au gouvernement fédéral de prendre toutes mesures immédiates et extraordinaires pour acheminer des travailleurs et des ressources jusqu'au site, de déclarer l'état d'urgence et de débloquer les fonds nécessaires pour régler immédiatement la crise et sauver l'espèce.
Je remercie mes collègues du NPD, y compris le député de , qui a soulevé la question en réponse au discours du Trône. J'ai hâte de collaborer avec tous les partis pour régler la crise. Il ne s'agit pas d'une question politique, mais d'une plutôt d'un enjeu canadien auquel nous devons nous attaquer ensemble.
Après la période des questions, j'ai rencontré la . Elle est au courant de la crise et fait de son mieux, en sa qualité de nouvelle ministre, pour y remédier. Je lui demanderai des comptes afin de garantir la survie des poissons.
J'aimerais bien dire que le glissement de terrain survenu à Big Bar est la seule menace qui plane sur le bassin hydrographique du Fraser et les espèces sauvages qui vivent dans cet écosystème, mais, malheureusement, ce n'est pas le cas. Dans l'extrémité sud de ma circonscription, entre les villes d'Abbotsford et Mission, le district de Mission travaille inlassablement pour remplacer des conduites d'eaux usées qui passent sous le fleuve Fraser et qui aboutissent à l'usine de traitement d'Abbotsford. Près de 50 000 personnes dépendent de cette infrastructure essentielle. Les conduites sous pression actuelles ont plus de 30 ans, sont utilisées à pleine capacité et risquent à tout moment de faire défaut. Selon les ingénieurs de Mission, on ne se demande pas « si », mais plutôt « quand », ces conduites d'eaux usées vont connaître des ratés. Les dégâts environnementaux que causerait alors l'écoulement d'eaux usées sur les rives du fleuve Fraser seraient sans précédent.
En 2017, les paliers supérieurs du gouvernement ont décidé d'accorder 6,9 millions de dollars au district de Mission mais, jusqu'ici, seulement une petite portion de ces fonds ont bel et bien été transférés. Depuis, les coûts de construction ont monté en flèche, et les multiples examens gouvernementaux ont entravé le processus, notamment à cause de tracasseries administratives. Il est nécessaire d'injecter immédiatement des fonds pour que le projet puisse être réalisé. On pourra ainsi fournir un service essentiel à une collectivité en pleine croissance et protéger l'environnement pour les générations futures, alors que la population du district de Mission, dans la vallée du Fraser, continue de croître à un rythme accéléré. Je ne saurais trop insister sur la nécessité de régler rapidement ce problème qui touche une infrastructure essentielle.
En conclusion, la santé de l'écosystème du fleuve Fraser est beaucoup trop importante pour s'en remettre au hasard. Comme je l'ai déjà dit, les montaisons de cette année ont déjà atteint un niveau terriblement bas. Le saumon, qui est aux prises avec la pression du développement, le réchauffement des eaux, les changements climatiques, le braconnage et la surpêche, ne peut supporter d'autres facteurs de stress. Il existe des solutions viables et opportunes aux difficultés qui se profilent à l'horizon, mais seulement si le gouvernement fédéral et le Parlement agissent dès maintenant. Je suis prêt, en tant que député du Parti conservateur, à collaborer avec la , la et le dans ces dossiers pressants.
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Madame la Présidente, aujourd'hui, je prends la parole pour la première fois dans cette vénérable enceinte en tant que député d'Edmonton-Centre. J'aimerais prendre un instant pour remercier les gens de ma circonscription de m'avoir accordé leur confiance afin que je fasse part de leurs préoccupations à cette importante institution. Je leur promets de défendre leurs intérêts avec vigueur et avec toute l'intégrité et la conviction requises.
Je n'aurais pas pu avoir cette chance sans l'aide d'un groupe de bénévoles dévoués qui ont frappé à plus de 70 000 portes et qui, dans bien des cas, m'épaulent depuis plus de six ans. Je remercie Laurie Hawn, qui est le premier à m'avoir invité à offrir mes services, pour avoir cru en moi et pour les services qu'il a rendus à sa collectivité. Je ne le laisserai pas tomber.
Je tiens à exprimer ma profonde reconnaissance à ma famille pour le dévouement et la générosité inébranlables dont elle a fait preuve en me permettant d'être ici aujourd'hui. Mon épouse, Debbie, me soutient dans toutes les aventures que j'entreprends depuis plus de 37 ans. Je remercie mes enfants, Garrett, Taylor et Kennedy, mon gendre, Steven, et ma petite-fille, Maya. Leur papa et grand-papa C tâchera de les rendre fiers.
J'aimerais saluer plus particulièrement mon fils Garrett. Tous les jours, il est pour moi une source d'inspiration en atteignant ses objectifs malgré les difficultés causées par la dystrophie musculaire de Duchenne. Garrett me donne l'énergie et la détermination dont j'ai besoin afin de lutter tous les jours pour ce qui est juste.
Je veux maintenant parler du discours du Trône sans substance que le gouvernement libéral nous a présenté la semaine dernière. Ce discours mal ficelé ne sert que du réchauffé, mentionne très peu l'Alberta et ne renferme que de rares bonnes mesures. Il nous laisse complètement insatisfaits.
Dans l'ensemble, le discours du Trône des libéraux est essentiellement rempli de platitudes. Il n'offre pas de solutions pour combler les divisions régionales, renforcer notre position sur la scène mondiale ou redonner du travail aux Canadiens des Prairies.
Au lieu de cela, le gouvernement a fait beaucoup de démagogie, sans proposer des mesures concrètes pour les petits entrepreneurs qui ont du mal à survivre dans cette économie en déclin. C'était une expérience décevante pour moi en tant que nouveau député écoutant son premier discours du Trône.
En tant qu'Albertain, j'étais aussi déçu que le gouvernement néglige le moteur économique du pays. Le parti d'en face est toujours demeuré indifférent au sort des 170 000 chômeurs albertains. Les habitants d'Edmonton-Centre en ont pris conscience, et ils ont réagi en conséquence lors des dernières élections. Je ne tiendrai pas pour acquise leur confiance.
Cet automne, j'ai rencontré une famille dans le quartier de North Glenora, dans ma circonscription, dont le père avait perdu son travail dans une entreprise de forage qui avait réinvesti du capital au Texas. Depuis, il a retrouvé un emploi, mais il a perdu 5 000 $ de revenus par mois. Pour qu'il s'en sorte, ses enfants ont emménagé chez lui pour l'aider à payer le loyer. Il y a des milliers d'histoires similaires à celle-ci que les libéraux oublient complètement quand ils nous noient sous leurs platitudes vides de sens.
Le m'a récemment nommé ministre du cabinet fantôme en matière de petites entreprises et de promotion des exportations. Je voudrais faire, à ce titre, un certain nombre de commentaires sur les occasions ratées du discours du Trône des libéraux.
En tant qu'entrepreneur depuis toujours, chef d'entreprise et ancien président de la chambre de commerce, j'ai entendu parler de ce qui fait obstacle à la réussite des petites entreprises au fil des ans et j'ai connu ces difficultés. Je suis heureux de pouvoir mettre à profit ce que j'ai appris et mettre réellement à contribution ce savoir dans cette enceinte.
Jusqu'à présent, le gouvernement libéral a complètement ignoré le triste sort des petites entreprises partout au pays et les difficultés auxquelles elles sont confrontées. Les intervenants du secteur privé s'efforcent de créer de nouveaux emplois et de prendre de l'expansion en ces temps incertains. Les propriétaires de petites entreprises sont des gens qui prennent des risques et travaillent fort. Nous devons les respecter, ce que le gouvernement n'a pas fait, au point même de les accuser de fraude fiscale, ce que je trouve franchement insultant.
Le discours du Trône n'a pas abordé les pertes massives d'emplois, les faillites personnelles ou la fuite régulière de capitaux auxquelles sont confrontées les entreprises partout au pays, notamment en Alberta. En fait, pas plus tard que la semaine dernière, Statistique Canada a annoncé la perte de plus de 71 000 emplois en novembre, ce qui porte le taux de chômage général à un sommet de 5,9 %, la plus forte augmentation des 10 dernières années. En octobre seulement, plus de 13 000 Canadiens sont devenus insolvables. Il s'agit d'une augmentation de 13 %, du jamais vu en 10 ans.
En 2018, l'Institut Fraser signalait que les sommes investies par les Canadiens à l'étranger étaient en hausse de 74 %. Les investissements commerciaux au Canada ont par ailleurs décliné de 2 % depuis quelques années, tandis que les investissements directs étrangers ont chuté de 55 %. Les investissements dans la propriété intellectuelle sont eux aussi en baisse. Ces quelques points de référence devraient permettre à mes collègues de saisir à quel point la situation est mauvaise dans le secteur privé et de comprendre pourquoi l'économie canadienne est au plus mal.
Où ces pertes ont-elles eu lieu? Dans le secteur privé, bien sûr, qui est le principal moteur économique du pays et que le gouvernement néglige et ignore encore et encore. Les petites entreprises seront incapables de prendre de l'expansion et de créer des emplois si le gouvernement libéral continue de les accabler de charges sociales toujours plus élevées et s'il leur impose une taxe sur le carbone qui fera augmenter le coût de production de tous les biens de consommation. C'est sans parler des coûts de conformité et de la réglementation, qui empêchent les entreprises de demeurer concurrentielles.
Il n'a pour ainsi dire pas été question de l'allégement des obstacles à la compétitivité des entreprises dans le discours du Trône. C'est à se demander à quoi pensent le et le gouvernement. Pourquoi ne sont-ils pas plus fiers du secteur énergétique albertain? Il a pourtant le respect et l'admiration du reste de la planète pour l'éthique de ses normes du travail, pour la manière dont il se conforme à la réglementation, pour ses efforts de conservation de l'environnement et pour son engagement social.
Si nous pouvions exporter nos ressources énergétiques et nos technologies, nous pourrions pousser l'économie canadienne à la hausse tout en faisant baisser les émissions mondiales de gaz à effet de serre.
Quand le gouvernement commencera-t-il à mettre l'accent sur des politiques visant à rassembler le pays au lieu de le diviser? Voilà pourquoi un plus grand nombre d'Albertains nous ont envoyés à Ottawa pour exprimer leurs préoccupations et leurs frustrations, et pour faire entendre aux députés libéraux d'en face ce qui se passe dans cette partie du pays qu'ils négligent et rabaissent si souvent.
Voilà pourquoi le caucus conservateur forme aujourd'hui l'opposition officielle la plus forte de l'histoire du Canada. Nous demanderons des comptes au gouvernement et défendrons les intérêts de nos électeurs et des Canadiens d'un bout à l'autre du pays.
Les libéraux ont reçu un mandat qui les force à faire preuve de plus de modestie et à collaborer avec les députés de l'opposition. Je suis néanmoins sceptique, étant donné les promesses du discours du Trône. Par rapport à leur discours de 2015, celui-ci est deux fois plus long, ce qui signifie, non pas qu'il renferme plus de politiques, mais simplement plus de platitudes et de promesses vides et beaucoup moins de voies ensoleillées, comme les députés ont pu le constater.
Nous pouvons tous constater également que les voies ensoleillées et l'économie de Bisounours ont mené à un taux de chômage de 5,9 % dans tout le pays et ont fait gonfler le déficit de dizaines de milliards de dollars. C'est sans compter l'augmentation considérable de la dette économique, la montée en flèche des dépenses publiques — qui laissent peu d'espoir à un retour à un budget équilibré — et les graves inquiétudes que tout cela suscite chez les électeurs et les propriétaires de petites entreprises.
Quand on compare les dépenses gouvernementales de la première moitié de l'exercice en cours à celles de l'année dernière à la même période, on constate qu'elles sont en hausse de 9 %, ce qui est stupéfiant. Nous savons tous qu'il est impossible de se faire oublier en dépensant de la sorte. Il y a quelqu'un, quelque part, qui paiera un jour le prix des habitudes irresponsables du gouvernement libéral en matière de dépenses. Cela veut dire qu'un jour ou l'autre, nous devrons tous contribuer pour renverser les effets de ce comportement nuisible.
Je termine en remerciant de nouveau ma famille, les bénévoles et les gens de mon coin de m'accorder leur confiance. Je me ferai un plaisir de défendre leurs intérêts, d'exprimer leurs préoccupations et d'assumer mon rôle de député d'Edmonton-Centre et de ministre du cabinet fantôme chargé du dossier de la petite entreprise et de la promotion des exportations à la Chambre.
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Madame la Présidente, je vais partager mon temps de parole avec la députée de .
J'aimerais d'abord remercier les résidants d' de m'avoir à nouveau accordé leur confiance et le privilège de les servir et de défendre ce qui leur tient à cœur dans cette enceinte.
Je profite aussi de cette occasion pour vous féliciter, Madame la Présidente, pour le nouveau rôle que vous exercez, et je félicite également tous mes collègues qui ont réussi à se faire élire ou réélire. J'ai hâte de travailler avec mes collègues, plus particulièrement lorsqu'il est question de ce qui importe aux résidants d': renforcer la classe moyenne, protéger l’environnement et assurer la sécurité de nos collectivités.
J'aime être au service des collectivités et des familles formidables d'. Etobicoke est mon chez-moi. C'est là que je suis née et que j'ai grandi. J'ai fréquenté la Dixon Grove Junior Middle School et le Kipling Collegiate, qui sont encore fréquentés par de nombreux élèves d'Etobicoke-Nord. Etobicoke est l'endroit où j'ai choisi de faire ma vie et de servir les gens qui comptent beaucoup pour moi.
Etobicoke-Nord est fièrement l'une des collectivités les plus diversifiées au pays. Plus de la moitié de la population y est de première génération et le tiers, de deuxième génération. À l'instar de ma propre famille, qui est venue d'Écosse et d'Ukraine, ces gens sont venus au Canada pour avoir une vie meilleure et, surtout, pour bâtir une vie meilleure pour leurs enfants. Je remercie les familles d' de m'avoir enseigné leur belle langue, leur culture et leur religion. Je les remercie de m'avoir incluse dans leurs célébrations familiales à l'église, au gurdwara, à la mosquée et au mandir.
Je tiens également à souligner quelques-uns des nombreux organismes qui font un travail important dans notre communauté: les Albion Neighbourhood Services; le refuge pour femmes Ernestine, dont le travail sauve des vies; le centre de santé communautaire Rexdale; la clinique d'aide juridique communautaire Rexdale; le Rexdale Women's Centre; et Youth Without Shelter.
J'aimerais souligner le travail de la filiale 286 de la Légion royale canadienne ainsi que du poste 23 du Service de police de Toronto.
Les gens d'Etobicoke-Nord travaillent dur pour leur famille. Beaucoup occupent deux, voire trois emplois et travaillent six ou sept jours par semaine. Ces gens me disent que la réduction d'impôts pour la classe moyenne instaurée par le gouvernement libéral a une incidence réelle dans leur vie. L'Allocation canadienne pour enfants les aide encore plus. En fait, elle aide 25 000 enfants dans notre collectivité.
Cela dit, le gouvernement est bien conscient qu'il reste encore du travail à faire pour rendre le coût de la vie plus abordable pour les familles. Par conséquent, notre toute première mesure vise à réduire les impôts de la classe moyenne et des gens qui travaillent fort pour en faire partie.
À compter de 2020, cette modification permettra aux Canadiens d'avoir plus d'argent dans leurs poches. En effet, elle augmentera le montant qui est à l'abri de l'impôt fédéral sur le revenu. Une fois la mise en œuvre terminée, près de 20 millions de Canadiens profiteront de cette mesure, qui représente près de 300 $ en économies d'impôt par année pour une personne. Pour un couple ou une famille, y compris les familles monoparentales, les économies seront encore plus grandes, atteignant près de 600 $ par année.
Les gens d'Etobicoke-Nord et les Canadiens en général comprennent que les changements climatiques sont réels et qu'ils sont en train de se produire. C'est la question environnementale la plus urgente à laquelle nous faisons face. Il importe de noter que, aux dernières élections, une majorité de Canadiens ont voté en faveur de mesures sérieuses de lutte contre les changements climatiques.
Le gouvernement libéral a déjà mis en place 50 mesures importantes pour lutter contre les changements climatiques. Même si nous réalisons de véritables progrès, nous savons qu'il reste encore beaucoup à faire. Nous collaborons avec les provinces et les territoires pour prendre des mesures encore plus audacieuses visant à réduire la pollution et à investir dans un avenir plus propre. Nous planterons deux milliards d'arbres au cours des 10 prochaines années, atteindrons un objectif de zéro émission nette d'ici 2050 et protégerons 25 % des terres et des océans du Canada d'ici 2025.
Je veux souligner l'immense travail accompli par le Conseil jeunesse d'Etobicoke-Nord en matière de lutte contre les changements climatiques et de défense de l'environnement.
Le dernier point que je souhaite soulever est celui de la nécessité d'adopter des lois plus strictes sur les armes à feu.
La 23e division de la police de Toronto couvre Etobicoke-Nord, et c'est l'une des 17 divisions dans la ville de Toronto. Le secteur que dessert la 23e division arrive au deuxième rang pour ce qui est du nombre de fusillades depuis 2004; c'est une véritable tragédie.
Dès mon arrivée au Parlement à titre de députée d'Etobicoke-Nord, j'ai commencé à demander des mesures concrètes de lutte contre la violence armée et contre les gangs. Lorsque j'étais dans l'opposition, je parlais régulièrement aux ministres et j'ai obtenu que du financement soit consacré à sortir les jeunes des gangs. J'ai amené des femmes endeuillées à Ottawa pour qu'elles rencontrent des députés de tous les partis et j'ai organisé une veille sur la Colline du Parlement pour nos enfants. J'ai aussi réuni tous les ordres de gouvernement, ainsi que des dizaines d'organismes, dans Etobicoke-Nord pour discuter de la violence armée et trouver des mesures concrètes pour y mettre fin.
Je vais expliquer pourquoi. Lorsque je participe à un rassemblement d'une centaine de personnes dans ma région, il n'est pas rare qu'une femme vienne me dire qu'elle est la mère de tel jeune garçon qui a été abattu. Ces meurtres violents sont l'un des pires traumatismes qu'un parent puisse vivre. Ces personnes vivent une grande souffrance émotionnelle et psychologique. Ces familles dévastées ont besoin de soutien, et nos collectivités ont besoin d'appui pour accroître leur résilience.
Des mères éplorées et des aînés de la collectivité nous disent: « Ce sont eux, les jeunes, qui devraient nous survivre. Personne ne nous parle de notre souffrance parce que personne ne veut en entendre parler. »
Dans notre collectivité, des mères éplorées ont uni leurs efforts pour mettre sur pied des groupes, comme Positive Change, dans le but de s'entraider, de prendre des mesures concrètes pour éradiquer la violence et d'améliorer la vie d'autres jeunes. Dans la brochure de Positive Change, on peut lire: « Cinquante fils, frères, petits-fils et amis disparus. Ensemble, mettons fin à la violence. »
Le gouvernement libéral n'a pas ménagé ses efforts pour retirer les armes à feu illégales de la circulation en adoptant des mesures législatives qui assurent des meilleures vérifications des antécédents, des vérifications raisonnables des permis, des pratiques exemplaires en matière de tenue de dossiers et le transport sécuritaire des armes à feu. Malgré cela, le nombre de crimes commis avec une arme à feu est à la hausse. Dans Etobicoke-Nord, la disponibilité des armes à feu et la prévalence des gangs sont les principales causes des crimes violents.
Ailleurs, et bien trop souvent, il arrive que des gens soient tués ou blessés parce que des criminels se sont servis d'armes d'assaut de type militaire. Ces armes sont conçues pour tuer de nombreuses personnes, et elles n'ont pas leur place au Canada. Les résidants d'Etobicoke-Nord en ont assez des excuses, et ils savent que les pensées et les prières ne rendent pas notre société plus sûre.
Comme nous l'avons promis pendant la campagne électorale, nous allons interdire les armes d'assaut de style militaire. Les chefs de police du pays demandent qu'on impose des restrictions sur les armes d'assaut depuis plus de quatre décennies. Nous avons écouté ce qu'ils avaient à dire et nous allons agir. Nous allons également collaborer avec les provinces et les territoires pour donner aux municipalités la capacité de restreindre davantage les armes de poing ou de les interdire. Nous allons continuer de lutter contre la violence liée aux gangs en investissant 50 millions de dollars supplémentaires par année pendant cinq ans afin d'aider les municipalités à répondre aux besoins des communautés à risque. Nous allons également nous assurer que l'Agence des services frontaliers du Canada et la GRC ont les ressources dont elles ont besoin pour détecter et pour freiner la circulation d'armes à feu à nos frontières.
J'ai parlé longuement de la violence qui sévit dans notre communauté parce que je ne cesserai jamais de m'efforcer de la rendre plus sécuritaire. Cela dit, je tiens à dire que je suis très fière de faire partie de cette communauté et de représenter ces familles fantastiques et ces gens travailleurs. C'est un plaisir pour moi de voir ces familles dans nos écoles, dans différentes activités et chez elles. Les familles sont la force de nos collectivités et de notre pays.
J'aimerais souhaiter à tous mes collègues un très joyeux Noël, de joyeuses Fêtes et une bonne année.
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Madame la Présidente, je vous félicite de votre nomination. Nous sommes heureux de vous voir dans le fauteuil que vous avez souvent occupé au cours des dernières années. C'est toujours agréable que vous présidiez une séance. Aussi, vous me rappelez toujours de m'adresser à la présidence, car nous, les députés, avons tendance à nous regarder et à oublier cette consigne.
Je suis ravie d'être de retour. Cela fait 20 ans que je siège à la Chambre, et c'est tout aussi stimulant d'être ici aujourd'hui que lorsque j'ai été élue pour la première fois, il y a deux décennies. Je continue à aimer mon travail. Je suis très honorée d'avoir été réélue par les gens de Humber River—Black Creek. C'est un grand honneur. Je les aime beaucoup et je suis impatiente d'améliorer leur qualité de vie au cours des années à venir.
C'est un honneur et un privilège d'écouter mes collègues, surtout les nouveaux. Nous sommes tous ici pour faire de ce monde un monde meilleur, et beaucoup de possibilités s'offrent à nous pour y parvenir. Lorsque j'écoute ma merveilleuse collègue d' et que je constate sa détermination et l'ampleur du travail qu'elle a réalisé au cours de ses nombreuses années dans cette enceinte, je me dis qu'elle est un exemple à suivre pour beaucoup de nouveaux députés. Le dévouement et la bienveillance ont une grande valeur, et elle continue de se faire réélire pour les raisons qu'elle a mentionnées. Elle se soucie des gens qu'elle représente et continue de lutter contre la violence liée aux armes à feu qui, malheureusement, est un problème qui touche beaucoup d'entre nous dans la région de Toronto.
Je profite du changement de présidence pour féliciter notre nouvelle . Vous avez pris place au fauteuil au moment même où je prenais la parole pour la première fois au cours de la nouvelle législature. Ce moment est donc d'autant plus spécial pour moi.
Je remercie mon mari, ma famille, mon personnel ainsi que tous les bénévoles, pour leur travail extraordinaire au cours de la campagne électorale. Notre campagne a été formidable et c'est grâce à chacun d'entre eux. Je m'en voudrais de ne pas féliciter tous les députés. Nous sommes tous ici pour la même raison. Nous appartenons à différents partis, mais il ne s'agit que d'une étiquette. Nous sommes ici pour une raison, c'est-à-dire faire avancer des idées susceptibles d'améliorer le sort de tout le monde et nous assurer de prendre de bonnes décisions.
J'aimerais revenir aux observations du député d', qui a abordé de nombreux sujets et exprimé son intention de représenter les petites entreprises à la Chambre. Les députés ont la possibilité de le faire ici. Il me tarde de travailler avec tous les députés afin de faire avancer les dossiers qui nous tiennent à coeur.
Le discours du Trône est une feuille de route qui nous sert de guide pour créer un Canada meilleur, car il peut toujours être meilleur. Nous essayons de présenter des politiques qui toucheront les habitants de Humber River—Black Creek et de leur donner une idée des plans des libéraux. J'ose espérer que les partis de l'opposition adhèrent à bon nombre de nos objectifs et que nous pourrons travailler ensemble à leur atteinte.
Nous parlons des changements climatiques et de la gravité de la situation. Le monde est maintenant conscient que les changements climatiques érodent gravement notre qualité de vie. Partout au Canada, il y a des incendies de forêt, des inondations. Les changements climatiques ont des conséquences considérables sur les infrastructures du pays ainsi que sur la vie des Canadiens. Je pense notamment à ceux qui ont dû évacuer leur domicile en raison des immenses incendies de forêt. La lutte contre les changements climatiques est un dossier sérieux. La salubrité de l'air et de l'eau est fondamentale, et nous y attachons tous de l'importance. Il est primordial d'y consacrer des ressources. En outre, nous devons nous assurer que les choix que nous ferons relativement aux infrastructures seront déterminés en premier lieu par la nécessité de lutter contre les changements climatiques.
Comme l'a mentionné le député d', de nouvelles technologies sont constamment créées. Il est important d'en tirer parti au maximum, car nous devons faire tout notre possible pour réduire les émissions et améliorer la qualité de l'air pour les Canadiens. Comme tous les partis de l'opposition, le gouvernement a à cœur la protection et l'assainissement de l'environnement pour l'ensemble des Canadiens.
Nous avons parlé de réduire les impôts. Nous aimerions que cela se concrétise. Cette mesure améliorera la vie des Canadiens. Dans ma circonscription, Humber River—Black Creek, les difficultés sont très nombreuses. Par exemple, les petites entreprises cherchent à prendre leur essor, tandis que les familles à revenu unique ont du mal à joindre les deux bouts, à garder un emploi et à prospérer.
Comme je peux le confirmer aux députés après avoir fait du porte-à-porte et parlé à de nombreuses mères seules à la suite des dernières élections, l'Allocation canadienne pour enfants a été d'une grande aide pour des milliers d'habitants de ma circonscription. Cette somme supplémentaire qui est déposée dans leur compte bancaire à la fin du mois leur permet d'offrir de meilleurs repas à leurs enfants. On ne parle pas ici de dépenses superflues. Cet argent n'est pas placé non plus dans un compte bancaire pour quelqu'un. Il a une réelle incidence sur l'alimentation de ces enfants au quotidien. Ceux-ci mangent mieux et plus sainement.
Pour certains, cela peut paraître simple, mais il est vraiment difficile pour certaines des familles que je représente dans plusieurs régions de Humber River—Black Creek d'offrir ce qu'il y a de mieux à leurs enfants avec un faible revenu.
Le logement abordable constitue aussi un problème de taille dans Humber River—Black Creek comme dans le reste du Canada. Un homme est venu me rencontrer. Il reçoit 1 080 $ par mois en prestations d'invalidité, mais son loyer, qui vient d'augmenter, est maintenant de 1 000 $. C'est extrêmement difficile de trouver une solution à un problème comme celui-là. J'ai demandé à l'homme en question comment il se débrouillait avec seulement 80 $. Il a répondu qu'il survit grâce aux banques alimentaires. Je n'aurais jamais cru, en le voyant, qu'il devait faire appel aux banques alimentaires, mais c'est pourtant la réalité.
Franchement, tout ce que nous essayons de faire, c'est d'améliorer la qualité de vie des Canadiens que nous représentons, où qu'ils vivent. C'est une question de justice: les gens, surtout les jeunes familles, doivent jouir des mêmes possibilités que les autres. Que nous ayons réussi à sortir au-delà de 300 000 enfants de la pauvreté est extraordinaire en soi. Il incombe à chacun et chacune d'entre nous de poursuivre dans cette voie et de tout faire pour que cet argent se rende dès maintenant jusqu'aux familles. C'est sans parler des prestations parentales et de maternité. Bon nombre des politiques que nous avons adoptées ont pour but de rendre la vie plus abordable et d'améliorer la qualité de vie de nos concitoyens.
Pour ce qui est des personnes âgées, j'ai été ravie de voir dans le programme qu'on annonçait une hausse de 10 % des prestations de la Sécurité de la vieillesse pour les gens de plus de 75 ans. Cet élément est mon préféré. Comme tous mes collègues, je me battrai pour que cela se concrétise. Nous constatons que les dépenses de nombreuses personnes âgées de 75 ans augmentent, ce qui devient difficile gérer. C'est peut-être en raison de nouveaux soins à domicile, par exemple. Cette augmentation de 10 % aidera grandement les gens dans cette situation ainsi que bon nombre des aînés à qui j'ai parlé.
Il s'agit d'essayer d'améliorer la qualité de vie des Canadiens.
Madame la Présidente, je me réjouis de vous voir occuper souvent ce fauteuil. Je vous félicite de votre récente élection et de votre accession à ce poste formidable de vice-présidente.
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Madame la Présidente, je vous remercie de m'accorder ce temps de parole pour que je puisse émettre mes propos sur le dernier discours du Trône. Je partagerai mon temps de parole avec mon nouveau collègue le député de la circonscription de .
[Traduction]
Je m'en voudrais de ne pas prendre quelques instants pour remercier les citoyens de ma circonscription, Nova-Ouest, de m'avoir fait confiance pour les représenter dans cette 43e législature. Je tiens également à remercier mon équipe électorale et les bénévoles qui ont travaillé si fort tout l'été et jusqu'à l'automne. J'ai une admiration folle pour eux.
Si la campagne électorale a été très intense dans d'autres circonscriptions, elle s'est déroulée en toute civilité à Nova-Ouest. J'aimerais donc rendre hommage à mes adversaires qui se sont portés candidats dans la circonscription. Je veux parler de Jason Deveau pour le Parti libéral, de Judy Green pour le Parti vert, de Matthew Dubois pour le NPD et de Gloria Cook pour le Parti de la coalition des anciens combattants. Comme ils tenaient passionnément à leurs positions et à leurs idées, j'espère pouvoir faire valoir certaines d'entre elles dans le travail que je suis très fier d'accomplir en tant que député de Nova-Ouest.
Je dois remercier ma famille, en particulier mon épouse, Anne, et mes garçons, André et Alec, de m'avoir permis de me présenter pour la sixième fois. Ils m'ont soutenu de façon inébranlable au cours des 16 dernières années en tant que politicien provincial et j'espère qu'ils seront fiers de moi au cours de cette aventure fédérale.
En Nouvelle-Écosse, un député peut prendre la parole pendant une heure pour répondre au discours du Trône. Cela a donc été très dur pour moi de me limiter à dix minutes tant j'avais de choses à dire.
[Français]
Ma circonscription, , est très rurale. Sa superficie est de 300 kilomètres de long par 50 kilomètres de large. Elle est située au sud-ouest de la Nouvelle-Écosse, bordant le golfe du Maine et la baie de Fundy.
Ma magnifique circonscription est riche en patrimoines, puisque nos communautés et nos sites historiques datent du début de notre nation. Par exemple, Port-Royal, situé tout près d'Annapolis Royal, est le premier établissement permanent français du Nouveau Monde et il a été fondé par Samuel de Champlain en 1605. Nova-Ouest inclut des communautés acadiennes importantes telles que Clare et Argyle, où la langue de mes ancêtres est encore parlée, 264 ans après la déportation de 1755.
Cela m'amène à souligner que j'ai été très déçu que la protection des minorités linguistiques n'ait qu'été effleurée dans le discours du Trône présenté jeudi dernier. Je suis déjà pressé de prendre connaissance des réels engagements du gouvernement relativement à l'important dossier de la protection de la langue française, puisque la continuité de la lutte contre l'assimilation anglophone est très réelle dans toutes les communautés minoritaires francophones de chez nous et de partout au pays.
Je suis fier de pouvoir soutenir l'important travail du Conseil scolaire acadien provincial, de la Fédération acadienne de la Nouvelle-Écosse et de toutes les associations, puisque notre langue et notre culture font face à d'importants défis. Notre langue et notre culture sont menacées davantage année après année.
En tant que porte-parole de l'opposition en matière de langues officielles, je vais travailler fort pour m'assurer que les voix des communautés francophones en situation minoritaire de ma région et celles de partout au pays sont entendues.
[Traduction]
La question des soins de santé est un autre élément du discours du Trône qui devra être approfondi. C'est aussi le sujet qui est revenu le plus souvent lorsque j'ai fait du porte-à-porte dans Nova-Ouest. Les Néo-Écossais ont du mal à obtenir des soins primaires et, plus particulièrement, à avoir accès à un médecin de famille. À l'heure actuelle, 50 000 Néo-Écossais n'ont pas de médecin de famille. Cette situation est inacceptable et elle cause d'énormes problèmes et de l'incertitude, surtout dans les régions rurales. On peut imaginer la détresse des aînés, des personnes diabétiques et des personnes atteintes d'un cancer qui ne peuvent avoir accès à un médecin de famille. C'est incroyable, mais c'est ce qui se produit tout le temps dans ma région, ce qui oblige des patients à se présenter aux urgences, causant ainsi de longs délais d'attente. Parfois, ils ne prennent même pas la peine d'y aller.
Les soins de santé sont un droit de la personne fondamental, et nous devrions tous veiller à la dignité de nos proches. Il incombe au gouvernement d'écouter attentivement les premiers ministres provinciaux. C'est ce qu'il devrait faire, surtout quand ceux-ci lui demandent d'augmenter les transferts en santé.
[Français]
L'économie de Nova-Ouest est basée sur ses ressources naturelles, telles que l'agriculture dans la vallée d'Annapolis, la pêche au Sud-Ouest et la foresterie dans toutes ses régions.
[Traduction]
Dans la vallée de l'Annapolis, l'agriculture est très diversifiée et novatrice, mais elle dépend en grande partie de produits soumis à la gestion de l'offre, comme les produits laitiers et la volaille. Les agriculteurs doivent prendre connaissance des concessions accordées dans le nouvel ALENA, l'AEUMC, afin d'avoir une meilleure idée de l'avenir de leur industrie. Ils pourront alors recommencer à avoir confiance en leur industrie et continuer d'investir et de croître. Dans ce contexte, l'industrie dans la vallée de l'Annapolis pourra continuer de vendre d'autres produits, comme du vin, des pommes, du boeuf et de nombreux produits horticoles.
[Français]
L'immigration est très importante pour nos régions. Chez nous, au cours des 20 dernières années, nous avons assisté à un exode de masse des talents et des expertises qui étaient bien établis dans nos régions. Actuellement, les propriétaires de petites entreprises ont beaucoup de difficulté à trouver et à garder des gens d'intérêt pour reprendre et faire survivre leur entreprise florissante. Plus que jamais, nous devons nous concentrer sur les idées qui apporteront des solutions viables et qui aideront les transferts afin de nous assurer que ces importantes entreprises et ces importants services restent en fonction et demeurent disponibles pour nos citoyens.
[Traduction]
Je veux aussi souligner que Nova-Ouest possède la plus grande base aérienne de l'Est du Canada, la BFC Greenwood, qui abrite la 14e Escadre. Nous devons continuer de soutenir nos troupes et veiller à ce qu'elles disposent du matériel nécessaire pour bien faire leur travail. Nous devons également faire en sorte que les militaires aient accès aux services dont ils ont besoin dans l'exercice de leurs fonctions et que les anciens combattants y aient eux aussi accès après avoir servi leur pays avec dévouement et honneur. J'étais heureux de voir ce sujet abordé dans le discours du Trône. Toutefois, je suis sûr que certaines choses dont nous avons vraiment besoin n'y sont pas incluses.
Je dois maintenant parler de notre secteur des pêches, qui est de loin le principal employeur et moteur économique de Nova-Ouest. Des produits de la pêche valant des centaines de millions de dollars arrivent sur nos côtes. Des pétoncles, des poissons de fond, du hareng et du thon sont débarqués dans beaucoup de nos ports, mais le homard est roi. En effet, entre le dernier lundi de novembre et la fin de mai — la pire période pour aller pêcher —, quand les gros bateaux sont tous amarrés au quai, les petits bateaux pêchent l'équivalent de 1 milliard de dollars de homards, qui sont ensuite vendus partout dans le monde.
[Français]
Certains pensent peut-être que l’industrie de la pêche se porte bien, et qu’elle est satisfaite du gouvernement. Or, ils ont tort. Les pêcheurs sont en colère au sujet de nombreuses questions impliquant le gouvernement actuel.
C'est notamment le cas pour ce qui est des changements fiscaux faits par le gouvernement libéral, lequel a retiré des millions de dollars des fiducies familiales de nos pêcheurs, qui travaillent d’arrache-pied. Des milliers de navires de pêche avaient été inscrits comme de petites entreprises, permettant ainsi une meilleure planification fiscale. Cependant, cette possibilité a été abolie en un éclair par le gouvernement libéral, qui a de plus traité nos pêcheurs de tricheurs fiscaux, une honte, et une insulte pour ceux-ci.
Je suis fier d’être le porte-parole de mon parti pour l’Agence de promotion économique du Canada atlantique et je veux m’assurer que le gouvernement cesse de s’en prendre aux honnêtes travailleurs de nos industries.
[Traduction]
Les pêcheurs estiment qu'avec les retombées économiques qu'ils créent et les impôts élevés qu'ils paient, ils méritent d'avoir des ports sécuritaires et modernes pour pratiquer leur métier, mais, apparemment, ils se trompent. Leurs installations sont tout à fait inadéquates. Quand elles ne s'effondrent pas jusque dans le fond de l'océan, elles ne sont pas en mesure d'accueillir leurs plus gros navires. Pendant les élections, les libéraux se sont vantés de l'investissement qu'ils se sont engagés à faire, mais je peux assurer à la Chambre que pour ce qui doit être fait, c'est une maigre somme.
Je suis impatient de collaborer avec la et le pour évaluer les besoins réels en matière de sécurité portuaire afin de pouvoir tirer parti des possibilités que nous offrent les océans.
Je pourrais parler de bien d'autres choses, comme des changements climatiques, du contrôle des armes à feu, des zones de protection marine, d'Internet, du service de téléphonie cellulaire ou encore du fait que nous avons perdu l'un de nos centres d'appels locaux, mais malheureusement, je manquerais de temps.
[Français]
En conclusion, je suis certain que tous mes collègues de la Chambre seront d’accord avec moi pour dire que nous avons beaucoup de pain sur la planche pour nous assurer que le Canada reste fort et uni. Le discours du Trône n’a pas été rassurant à cet égard.
Notre pays est un pays unique au monde où il fait bon vivre, et c’est une terre d’accueil exceptionnelle. Nous avons le devoir de nous assurer que toute la population canadienne a accès à des soins de santé adéquats, envisage un avenir prospère et peut obtenir des services dans nos deux langues officielles.
En tant que citoyen et politicien engagé depuis de nombreuses années, je ne ménagerai aucun effort pour m’assurer que le gouvernement prend ses responsabilités envers les contribuables canadiens et qu’il les respecte.
[Traduction]
Madame la Présidente, je souhaite à tout le monde un joyeux Noël.
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Madame la Présidente, je vous félicite de votre nomination.
Je suis très heureux d'être ici pour représenter Pitt Meadows—Maple Ridge. Je veux remercier les gens des deux régions de m'avoir élu et je tiens à remercier tous mes bénévoles. Comme l'ont dit d'autres députés, nous ne pourrions pas y arriver sans eux. Je veux aussi remercier le personnel que j'ai engagé à Pitt Meadows—Maple Ridge. Il y a Sean-Mark Gillespie, Linda Kingsbury et Nancy Nagy. Deux d'entre eux ont déjà travaillé avec moi dans le passé. Il y a Jay Denney qui travaillera avec moi ici à Ottawa à partir du mois prochain.
Par-dessus tout, je veux souligner le soutien de ma femme, Marlene. Nous sommes mariés depuis 34 ans et elle m'a toujours offert un soutien remarquable. Lorsque j'étais député provincial, elle venait presque tout le temps avec moi à Victoria et elle viendra souvent avec moi à Ottawa. Les gens de ma circonscription obtiennent un deux pour un.
Pitt Meadows et Maple Ridge sont deux collectivités merveilleuses. Nous vivons dans une région magnifique du pays et du monde. Les gens ne croiraient jamais qu'à quelques minutes à peine de ces villes, on est en pleine nature, que ce soit au parc provincial Golden Ears, à Widgeon Creek, au lac Pitt ou ailleurs. C'est l'une des plus belles régions du Canada. S'il y a des députés qui ne me croient pas, je les invite à nous rendre visite. C'est très pittoresque.
Les deux villes connaissent une croissance rapide. Beaucoup de milléniaux déménagent dans la région pour s'installer dans de nouveaux lotissements, qui poussent un peu partout comme des champignons, parce que la vie y est moins chère. Cette notion est bien relative en ce qui concerne la vallée du bas Fraser.
L'infrastructure du transport est un impératif. Je sais que les libéraux ont fait beaucoup de promesses. Ils ont promis des dizaines de milliards de dollars, mais 40 % de leurs projets n'ont abouti à rien. C'est bien beau de faire des promesses, mais il faut savoir les concrétiser. Nous avons hâte que cela se fasse dans nos collectivités.
Du côté provincial, le NPD a conclu des ententes amicales avec ses syndicats préférés. Cela a rendu les projets beaucoup plus coûteux et a réduit le nombre de projets réalisés, à un coût beaucoup plus élevé pour les contribuables.
Le chemin qui m'a mené ici a été long. J'ai participé au Forum des enseignantes et des enseignants sur la démocratie parlementaire canadienne en 2003, ici à Ottawa. Je suis enseignant de profession. Ce forum a été la meilleure expérience de perfectionnement professionnel de ma vie, et je le recommande à tous les enseignants du pays. Je pense que le prochain aura lieu en février. J'ai vu comment fonctionne la démocratie, et cela m'a donné encore plus le goût de la politique.
Je me suis présenté à l'investiture pour le Parti conservateur quand je suis devenu membre en 2004. Parfois on gagne, parfois on perd. J'ai perdu. Randy Kamp est devenu le député. Il a été élu cette année-là et il a été un excellent député. Il a représenté la région pendant de nombreuses années. Le gouvernement était alors minoritaire, et il y a eu d'autres élections en 2006. J'ai remporté l'investiture la fois suivante, mais dans une autre circonscription, Burnaby—New Westminster. J'ai remporté l'investiture, mais j'ai perdu l'élection.
L'histoire ne s'arrête pas là. J'ai fait le saut en politique provinciale. J'ai remporté deux mandats à titre de représentant de Maple Ridge-Mission. Ce fut une expérience extraordinaire qui m'a beaucoup plus et qui m'a permis de réaliser beaucoup de choses pour mes concitoyens. Je tiens à saluer mes anciens collègues libéraux de la Colombie-Britannique, ainsi que les anciens membres de mon équipe. Certains d'entre eux travaillent sur la Colline des deux côtés de la Chambre. Je vais également bientôt travailler avec Jay Denney, qui occupera le poste de directeur des opérations.
J'ai toujours souhaité être un jour député à la Chambre des communes. J'ai toujours eu une vision pour le Canada et sa place dans le monde. Je suis né en Allemagne et j'ai grandi dans une famille militaire. Mon père était dans l'Aviation royale canadienne. J'ai vécu sur des bases militaires partout au Canada. J'ai habité au Québec, à Chibougamau, dans le Nord. Il fait un peu frisquet là-haut, mais c'est un endroit magnifique où il fait bon vivre. J'ai également habité à Valcartier, près de la ville de Québec, de même qu'en Ontario, en Alberta, en Colombie-Britannique, et partout au pays.
Ma mère était une Canadienne française.
[Français]
Elle était une Beaudoin. Elle était d'une famille de 18 enfants qui, à l'origine, vivait près de Kapuskasing, dans le Nord de l'Ontario. Pendant les années 40, la famille est déménagée dans le Nord de l'Alberta, près de Falher, une ville reconnue pour ses abeilles et son bon miel.
J'ai de la famille, des centaines de cousins, d'oncles, de tantes et de neveux qui font partie de la communauté franco-albertaine.
[Traduction]
Du côté de ma mère, je suis Canadien français, mais du côté de mon père, je suis Métis. Je peux retracer mes origines à la colonie de la rivière Rouge au début des années 1800 et aux Cris dans la région du Petit lac des Esclaves. Mes racines autochtones sont très importantes pour moi, mes frères, mes sœurs et mes enfants adultes. L'un de mes rôles à l'Assemblée législative de la Colombie-Britannique était celui de secrétaire parlementaire des relations autochtones.
La population autochtone du Canada est celle qui connaît la croissance la plus rapide au Canada. Elle est également la plus jeune. Il s'agit d'un élément essentiel et intégral du présent et de l'avenir du Canada.
Ma circonscription, Pitt Meadows—Maple Ridge, est en quelque sorte une anomalie dans la vallée du bas Fraser. Elle compte une population chinoise, coréenne, philippine, farsi et indo-canadienne croissante, mais les Autochtones constituent le groupe minoritaire le plus important. Je tiens à saluer les membres des Premières Nations de Katzie et de Kwantlen et j'ai hâte de travailler avec eux ainsi que d'établir une bonne relation avec eux.
Je suis membre de la Golden Ears Métis Society, une association dynamique qui est affiliée à la nation métisse de la Colombie-Britannique et qui est présidée par Clara Morin Dal Col.
Quand j'étais enseignant, j'organisais des voyages d'échange au Québec. J'estimais qu'il était important que les élèves connaissent le Canada, éprouvent de l'amour pour le merveilleux pays dans lequel nous vivons et découvrent à quel point le Québec est un endroit magnifique. C'était bien que des élèves du Québec visitent la Colombie-Britannique pour découvrir la beauté du pays dans lequel ils vivent.
[Français]
L'unité nationale est extrêmement importante pour moi. Cela ne me plaît pas du tout d'entendre les gens se plaindre du Québec. J'adore cette province et son peuple. J'aime leur joie de vivre et leur passion.
[Traduction]
Or, j'éprouve le même sentiment à l'égard de l'Alberta, où j'ai de profondes racines et où j'ai fini mes études, à l'instar de la Colombie-Britannique et du reste du Canada. J'ai voyagé d'un océan à l'autre, visité toutes les provinces et deux des territoires. Nous avons un pays formidable.
[Français]
Je suis déçu et vraiment troublé par la façon des libéraux de gouverner notre magnifique pays.
[Traduction]
Pour les libéraux, il semble que, tout ce qui compte, c'est de faire de la politique et de tenter de demeurer au pouvoir, peu importe le stress énorme engendré par leurs politiques et les répercussions néfastes qu'elles ont sur ce magnifique pays qu'est le Canada. Ce n'est pas sans raison que le Bloc Québécois a retrouvé la faveur de l'électorat: c'est le Parti libéral et son chef qui en sont responsables. Ce n'est pas sans raison que les libéraux ont été rayés de la carte en Alberta et en Saskatchewan, qu'ils ont perdu des sièges en Colombie-Britannique, dans les Maritimes et au Manitoba et que, dans les cafés et sur la rue, à Edmonton, Calgary, Fort McMurray, Regina et Saskatoon, on discute du séparatisme de l'Ouest. C'est le Parti libéral et son chef qui en sont responsables.
J'ai entendu dire que la différence entre un chef d'État et un politicien, c'est que le politicien songe aux prochaines élections, tandis que le chef d'État songe à la prochaine génération.
Je crois que les députés d'en face ont de bonnes intentions et j'encourage le Parti libéral à cesser de faire de la politique identitaire et de diviser les Canadiens. Il devrait agir dans l'intérêt de tout le Canada et non uniquement dans l'intérêt des endroits où il détient le plus de sièges, où des endroits où il a des sièges.
Mon équipe et moi avons frappé à des dizaines de milliers de portes durant la campagne électorale. Cela a été beaucoup de travail, et j'ai aimé l'expérience. C'était l'occasion d'écouter les gens, d'apprendre à les connaître et d'entendre leurs préoccupations. La question dont j'ai le plus entendu parler était celle de l'abordabilité. Rappelons-nous que dans ma circonscription, le revenu familial moyen est d'environ 90 000 $. C'est difficile pour les familles. Ce n'est pas tellement le salaire qui importe, mais plutôt ce que les gens peuvent garder dans leurs poches. Les impôts de tous les ordres de gouvernement représentent près de 50 % du salaire. L'idée des conservateurs de réduire le stress financier des familles a eu une résonance parmi les électeurs de ma circonscription chez qui j'ai frappé ainsi que dans l'ensemble de la population de la Colombie-Britannique.
Les libéraux disent qu'ils prévoient réduire le fardeau fiscal, mais c'est une illusion: ils donnent d'une main et reprennent encore plus de l'autre. Nous...
:
Madame la Présidente, c'est un plaisir de voir l'une de mes anciennes voisines de banquette prendre place à nouveau dans le fauteuil ce soir. Félicitations.
Je sais que tous mes collègues m'ont souvent entendu le dire, mais c'est un immense honneur de prendre la parole à la Chambre en cette 43e législature.
J'aimerais prendre un moment pour remercier les gens formidables de ma circonscription, Dartmouth—Cole Harbour, la plus magnifique des circonscriptions au Canada. Je dis cela avec tout le respect que je dois aux députés qui ont prononcé des discours extraordinaires à la Chambre aujourd'hui, et qui m'ont donné l'occasion d'entendre parler de tant de circonscriptions exceptionnelles partout au pays. J'adore vraiment ces premières semaines de séance, car j'ai la chance d'entendre parler de toutes ces incroyables circonscriptions qui forment notre merveilleux pays.
Je tiens à remercier les bénévoles infatigables qui ont travaillé très fort pour diffuser notre message progressiste de porte en porte. Notre groupe de bénévoles était formidable et diversifié, composé de Néo-Canadiens, de propriétaires d'entreprise, d'aînés et de beaucoup de jeunes. Je salue tous les jeunes qui n'ont ménagé aucun effort durant la campagne. Nos bénévoles ont consacré beaucoup de leur temps et de leur énergie pour que nous puissions poursuivre l'important travail que nous accomplissons pour les Canadiens. Je les remercie.
Je manquerais à mon devoir si j'oubliais de mentionner que je vais partager mon temps de parole avec le député de .
Aucun député ne serait ici sans l'aide de son conjoint et de sa famille. Je dois remercier Anne, ma tendre épouse depuis 20 ans, et mes enfants Bruen et Ava de leur soutien durant la campagne et à chaque jour que je passe dans ma circonscription ou dans ce magnifique endroit.
Je veux aussi prendre un moment pour remercier le député d' de son service à titre de Président au cours de la 42e législature. Il a travaillé fort pour ramener la bienséance et le respect à la Chambre des communes. Il s'agit d'un travail difficile et je crois qu'il mérite notre gratitude.
Je souhaite également féliciter le nouveau Président, le député de . Je ne doute pas qu'il s'acquittera de ses tâches avec honneur, lui aussi, et qu'il poursuivra le travail du député d' pour faire en sorte que l'ensemble des députés respectent les règles à la Chambre.
La circonscription de Dartmouth—Cole Harbour regorge de gens compatissants qui sont animés d'un esprit communautaire. Mon coin de pays est le genre d'endroit où les habitants s'entraident, où les voisins s'épaulent et où les portes sont toujours ouvertes à ceux dans le besoin. Il n'a jamais été plus agréable de vivre à Dartmouth. Je le répète souvent.
Notre milieu des affaires est florissant et dynamique. Nous comptons de nombreux entrepreneurs incroyables qui démarrent des entreprises partout dans la circonscription. Je pense à Selby's Bunker, à Cole Harbour, et à Lake City Cider, à Dartmouth. Chose certaine, nous avons de nombreux restaurants, cafés, brasseries, magasins et autres commerces qui méritent tous le détour. Les organismes comme Village on Main, la Cole Harbour & Area Business Association, la Downtown Dartmouth Business Commission et la Greater Burnside Business Association font un travail remarquable pour défendre les intérêts commerciaux dans la circonscription. Ils comptent de plus en plus de membres, et je suis ravi de pouvoir continuer à travailler avec eux afin que les décisions prises par le gouvernement aident les entreprises locales à croître, à connaître du succès et à maintenir les emplois dans la région.
Notre communauté artistique et culturelle est bien vivante. Il y a toujours des festivals, des spectacles et des expositions au centre culturel Alderney Landing.
Nos espaces verts, tels que le sentier du marais salé et le parc Shubie, rehaussent la qualité de notre milieu de vie. Les joueurs de hockey Sidney Crosby et Nathan MacKinnon sont tous deux originaires de Dartmouth—Cole Harbour, mais le hockey n'est pas tout ce qui fait la réputation de notre circonscription. En effet, nos lacs et cours d'eau sont le centre d'attraction et le coeur de la collectivité. Le lac Banook est reconnu comme le meilleur lac au monde pour le canotage, le kayak et l'aviron. Le nouveau député de saura me donner raison là-dessus.
Pour revenir un instant au hockey, beaucoup de mes collègues savent que c'est mon sport préféré, car je l'ai mentionné une fois ou deux à la Chambre. Certaines personnes soutiennent même que le hockey a vu le jour sur le beau lac Banook, à Dartmouth. Toutefois, comme beaucoup de gens dans mon entourage viennent de Windsor, en Nouvelle-Écosse, je ne vais pas me lancer dans ce débat. La survie de mon mariage en dépend.
À un jet de pierre du lac Banook, dans ce qui est maintenant le corridor vert du canal Shubenacadie, la compagnie Starr Manufacturing a fabriqué les premiers bâtons de hockey destinés à être vendus. Nous ne pouvons évidemment pas oublier les incroyables patins Starr.
Même si les choses vont bien dans Dartmouth—Cole Harbour, il n'en va pas de même pour tout le monde.
Nous avons des organismes extraordinaires, comme le Dartmouth North Community Food Centre, VETS Canada, la Public Good Society of Dartmouth, Margaret's House et bien d'autres personnes et groupes qui s'efforcent de veiller à ce que personne ne soit oublié.
Je trouve important de souligner le travail de ces organismes, d'apprendre d'eux et de continuer de les appuyer. Les partenariats de gens qui se dévouent sur le terrain, auprès de la population, sont le moteur de l'épanouissement de nos collectivités.
De l'air pur, des cours d'eau en santé, nous devons laisser aux prochaines générations une planète en meilleur état. Les habitants de ma circonscription, et la majorité des Canadiens, nous ont demandé de prendre des mesures plus fermes pour lutter contre les changements climatiques et protéger nos océans.
Je viens du Canada atlantique. Nous voyons de nos propres yeux les conséquences néfastes de l'augmentation du niveau de la mer. Nous voyons les dommages que la pollution par le plastique cause à la vie marine et à nos collectivités. La protection de l'environnement est au coeur de nos préoccupations et une de mes grandes priorités.
Au cours de la dernière législature, le Comité permanent de l'environnement et du développement durable, dont j'étais membre, a travaillé fort pour produire un rapport sur les aires protégées. Ce rapport a incité le gouvernement à faire des investissements sans précédent en vue de protéger la nature dans toutes les régions de notre beau pays.
Nos efforts contribuent à protéger des aires comme celle des lacs Blue Mountain-Birch Cove, en Nouvelle-Écosse. Grâce à la création d'aires protégées, nous contribuons à la protection d'espèces comme la tortue mouchetée et l'orignal de la Nouvelle-Écosse continentale et nous aidons à maintenir l'intégrité écologique de la province.
Pendant mon premier mandat comme député, j'ai eu la chance de présenter un projet de loi d'initiative parlementaire qui visait à créer un environnement plus sain. Il s'agissait du projet de loi , Loi relative à la stratégie nationale sur l'élimination sûre et écologique des lampes contenant du mercure, qui est maintenant en vigueur au Canada. Je tiens à remercier les députés des deux côtés de la Chambre qui ont appuyé ce projet de loi. Cette loi contribue à ce que la terre, l'air et l'eau du pays soient exempts de mercure.
Dartmouth—Cole Harbour abrite une industrie en pleine croissance et dynamique, qui se spécialise dans les technologies propres. Des entreprises comme One Wind font la promotion de l'énergie propre et renouvelable et emploient des centaines de personnes dans ma circonscription. En fait, seule la pénurie de main-d'oeuvre spécialisée nuit à la croissance de cette industrie.
C'est aussi dans ma circonscription que se trouve Mara Renewables. Cette entreprise a découvert une souche d'algue marine qui est utilisée pour produire des oméga-3 bénéfiques pour la santé, sous forme de suppléments nutritionnels, sans avoir à pêcher de poisson. C'est génial.
En fait, le secteur des technologies océanographiques est en plein essor à Dartmouth, notamment par l'entremise du COVE, le Centre for Ocean Ventures & Entrepreneurship. Situé dans le secteur riverain à Dartmouth, le COVE est un pôle incroyable pour les technologies océanographiques, que ce soit pour la recherche ou l'industrie.
À la dernière législature, j'ai aussi défendu la mesure incitative sur les véhicules zéro émission. Cette mesure a permis à plus de Canadiens d'avoir les moyens de passer à la voiture électrique. Cela dit, ce n'est pas suffisant. Nous devons en faire plus pour inciter les gens à faire l'essai de ces véhicules, pour garantir que l'approvisionnement soit suffisant à l'échelle du pays et pour veiller à ce que les Canadiens soient de plus en plus nombreux à connaître les avantages de cette technologie.
Nous savons que nous devons en faire plus pour renforcer le système de santé partout au pays. Nous demeurons résolus à collaborer avec les provinces et les territoires afin d'améliorer le système de santé et faire en sorte que tous les Canadiens reçoivent les soins dont ils ont besoin, quand ils en ont besoin.
Au cours des dernières années, des habitants de Dartmouth—Cole Harbour m'ont raconté qu'ils sont obligés de choisir entre se nourrir et payer les médicaments sur ordonnance dont ils ont besoin.
Je sais que je chantais toujours le même refrain pendant mon mandat précédent, mais le Canada a besoin d'un régime universel d'assurance-médicaments. Dans le discours du Trône, on a dit que l’assurance-médicaments est l’élément crucial qui manque dans le modèle de soins de santé universels au Canada, et je suis on ne peut plus d'accord. Le gouvernement continuera de travailler pour faire de ce projet une réalité pour tous les Canadiens. Je peux dire aux résidants de ma circonscription, Dartmouth—Cole Harbour, que je ne vais pas arrêter de militer pour ce projet.
Je vous félicite, Madame la Présidente, et je félicite tous les députés qui ont été élus pour la première fois ou qui se sont fait réélire.