La Chambre reprend l'étude de la motion portant qu'une adresse soit présentée à Son Excellence la gouverneure générale en réponse au discours qu'elle a prononcé à l'ouverture de la session.
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Monsieur le Président, je suis ici, sur place à la Chambre, pour la première fois depuis un certain temps. C'est en partie attribuable à la pandémie de COVID et en partie au fait que le a décidé de fermer le Parlement et de le proroger pour tenter de faire oublier le scandale touchant l'organisme UNIS qui causait du tort à sa réputation, résultat de la corruption et de la participation des libéraux dans cette affaire.
Comme je suis ici aujourd'hui, je tiens d'abord à dire que 2020 est jusqu'ici une année difficile pour tout le monde. Je suis de tout cœur avec les Canadiens, qui ont souffert de diverses façons, que ce soit à cause de la perte d'un être cher, de la séparation d'avec leurs proches ou de l'isolement. Nous devons tous travailler dans le même sens et faire ce qu'il faut pour aller de l'avant.
Comme je le fais toujours pour le discours du Trône, je vais parler des éléments qui m'ont plu, de ceux qui ne m'ont pas plu et de ceux qui auraient dû y être, mais qui n'y étaient pas.
Ce qui m'a plu, c'est qu'il contenait de nombreuses idées nobles, dont des idées auxquelles les habitants de Sarnia—Lambton pourraient souscrire. Toutefois, rien n'indiquait que des mesures concrètes seraient prises.
C'est le troisième discours du Trône que j'ai le plaisir d'entendre. Celui-ci m'a beaucoup rappelé celui de 2015; il contenait les mêmes expressions accrocheuses comme « la classe moyenne et les personnes qui travaillent fort pour en faire partie » ou « une approche pangouvernementale ». Personne ne sait vraiment ce que cela signifie. Parmi les autres mots à la mode, notons les termes « résilience » et « agile » même si, encore là, le discours ne faisait que reformuler de vieilles promesses.
Je crois que lutter contre la crise des opioïdes est une priorité, mais le gouvernement a promis de le faire il y a des années, et il y a présentement plus de décès liés à la crise des opioïdes qu'à la crise de la COVID. Parmi les autres éléments mentionnés dans le discours, il y a l'assurance-médicaments, dont les libéraux parlent depuis 1992. Rien n'a jamais été fait dans ce dossier.
La question de l'égalité salariale pour les femmes a aussi déjà été abordée dans le discours du Trône. J'ai siégé au comité sur l'équité salariale après avoir été élue pour la première fois, en 2015, mais rien n'a été fait en cinq ans. Où sont les mesures concrètes?
Par ailleurs, le gouvernement ne cesse de répéter que sa relation la plus importante est celle qu'il entretient avec les Autochtones, mais, depuis 2015, il n'a donné suite à aucune des recommandations qu'a formulées la Commission de vérité et réconciliation.
Atteindre les objectifs de l'Accord de Paris d'ici 2030 est certainement une noble cause, d'autant plus que ces objectifs ont été fixés par l'ancien gouvernement conservateur. En fait, le gouvernement libéral parle de surpasser ces objectifs d'ici 2030. Or, la réalité, c'est qu'il ne parviendra pas à les atteindre d'ici 2030.
Ces causes sont peut-être nobles, mais où sont les actions concrètes?
Un citoyen de ma circonscription m'a fait remarquer que le gouvernement s'y prend bien tard pour planter deux milliards d'arbres d'ici 2030. Pour y parvenir, les libéraux devront planter chaque jour 547 945 arbres, et ce, tout au long des dix prochaines années. Voilà une autre promesse qui, selon moi, ne se concrétisera pas.
Le logement abordable est un besoin criant dans ma circonscription. J'attends une intervention du gouvernement à ce chapitre depuis des lunes. Depuis mon élection, le gouvernement libéral parle d'une stratégie nationale du logement et de logement abordable. Peut-être que l'argent va seulement aux circonscriptions libérales. Je n'en sais rien. Ce que je sais, c'est que j'attends toujours. Il y a une crise du logement et il faut y remédier.
J'étais très heureuse qu'il soit fait mention des aînés dans le discours du Trône, car, en 2015, les libéraux ont éliminé le poste de ministre des Aînés, ce qui semblait une bien mauvaise décision. La moitié de la population de Sarnia—Lambton est âgée de plus de 60 ans. Le bien-être des aînés est donc très important pour ma circonscription.
Les libéraux ont dit qu'ils allaient passer à l'action dans le dossier des soins de longue durée. La pandémie nous a certainement montré qu'il y a des lacunes à combler, mais nous devons comprendre que de plus amples ressources seront nécessaires si on établit des normes nationales pour les établissements de soins de longue durée. Il faudra embaucher de nouveaux travailleurs, car il n'y en a pas assez. Cela fera grimper les coûts des soins de longue durée.
Comment les personnes âgées à revenu fixe seront-elles en mesure de se permettre cette hausse, notamment les personnes seules, qui sont parmi les plus pauvres au Canada? Même si certaines promesses énoncées dans le discours du Trône sont nobles, elles constituent en grande partie une répétition de vieilles promesses.
Ce que je n'ai pas aimé du discours du Trône, c'est la façon dont le gouvernement a mis en œuvre ses programmes d'aide liés à la COVID-19. Il s'agit d'une véritable farce depuis le début. La a dit que le virus n'était pas dangereux pour les Canadiens et que la fermeture des frontières n'était pas efficace, puis elle a ensuite changé d'idée à quelques reprises au sujet du port du masque. J'envoie depuis avril des tests de dépistage rapide à la aux fins d'approbation. L'inaction du gouvernement en ce qui concerne la mise en œuvre d'un test de dépistage rapide est un problème majeur.
La situation est particulièrement problématique dans ma circonscription, car elle est située près de la frontière. Par conséquent, bon nombre de couples sont composés de citoyens des deux pays. Certaines personnes n'ont pas pu traverser la frontière pour se rendre au chevet d'un parent mourant ou pour assister à un mariage ou à des funérailles. Plusieurs possèdent des biens immobiliers des deux côtés de la frontière. Les tests de dépistage rapide seraient une excellente façon de s'assurer que les gens puissent subir un test de dépistage de la COVID-19 et, si le test est négatif, traverser la frontière pour faire ce qu'ils ont à faire auprès de leur famille — sans mettre en danger les Canadiens —, avant de retourner chez eux. Il est d'une importance capitale que cela se sache. Prononcer de belles paroles ne suffit pas. Il faut mettre en place des mesures concrètes, en utilisant à la frontière le protocole que j'ai proposé à la .
Il y a d'autres aspects du discours du Trône que je n'ai pas aimés. Notamment, même si la circonscription de Sarnia—Lambton produit 30 % des produits pétroliers, gaziers et pétrochimiques du pays, aucune solution n'a été proposée pour enrayer le sentiment de désaffection dans l'Ouest ou pour appuyer l'industrie pétrolière et gazière. Je ne peux que constater l'érosion encore plus grande de cette industrie très importante.
J'ai trois raffineries dans ma circonscription: Suncor Energy, Shell Canada et Imperial Oil/ExxonMobil. Nous avons entendu parler aujourd'hui des suppressions d'emplois à Suncor. Le jour où la mise en place d'une norme sur les combustibles propres semblait se concrétiser, Shell a été mise en vente. Les responsables de la raffinerie Imperial Oil affirment qu'une exemption est essentielle pour eux. S'ils ne sont pas exemptés de la norme sur les combustibles propres, le coût sera de 3 ou 4 milliards de dollars par an — et la société peut être plus concurrentielle ailleurs dans le monde. Ce sont des éléments du discours du Trône que je n'ai pas aimés.
Je n'ai pas non plus aimé l'interdiction des plastiques à usage unique qui a été annoncée. C'est de l'hypocrisie de la part d'un gouvernement qui a donné 35 millions de dollars à Nova Chemicals, une société dans ma circonscription, pour inciter les parties prenantes à construire une nouvelle usine d'une valeur de 2 milliards de dollars dans Sarnia—Lambton plutôt qu'au Texas. Bien sûr, les libéraux ont dû faire des compromis pour la taxe sur le carbone pour que le Canada devienne une meilleure option que le Texas. Il s'agit de 1 500 emplois par an pendant les cinq prochaines années, puis d'un tas d'emplois permanents. Les libéraux disent maintenant qu'ils vont interdire les plastiques à usage unique, ce qui met ce projet en péril. Il est question d'emplois canadiens.
Les plastiques à usage unique ne sont pas un problème au Canada. Je tiens à souligner qu'en pleine pandémie, et dans l'objectif d'assurer la sécurité de tous les Canadiens, chaque morceau de nourriture que nous achetions, où que ce soit, était emballé individuellement dans une pellicule de plastique à usage unique, et tous ceux qui allaient à l'hôpital étaient traités avec de petits instruments à usage unique emballés dans du plastique pour qu'ils restent stériles. Lorsque Gatineau est inondée tous les deux ans, le sable est mis dans des sacs en plastique à usage unique afin d'éviter les dégâts. Le problème au Canada n'est donc pas le plastique à usage unique. Nous recueillons toutes sortes de plastiques, mais nous n'en recyclons que 9%. L'enjeu sur lequel nous devrions nous pencher est celui des granulés de microplastique qu'on retrouve dans les Grands Lacs. Ces questions sont basées sur des faits et des données probantes. Les libéraux nous disent qu'ils basent leurs décisions sur des faits et des données probantes, mais, honnêtement, ils sont loin du compte sur ce point et ils vont à nouveau faire perdre des emplois aux Canadiens sans aucune justification. Je n'ai pas aimé cela.
Le gouvernement a l'audace de dire qu'il lutte contre la criminalité alors qu'il a adopté le projet de loi , qui réduit à deux ans d'emprisonnement ou une amende la peine dont est passible la personne déclarée coupable par procédure sommaire de séquestration d'un mineur. C'est toujours drôle d'entendre les libéraux parler de criminalité. Encore une fois, ils vont s'y attaquer en imposant une interdiction sur les armes à poing. Je peux leur assurer que les criminels du pays ne respecteront pas cette interdiction. Les propriétaires d'armes à feu respectueux des lois le feront, mais ce n'est pas eux, le problème. Quatre-vingt-quinze pour cent des crimes commis avec des armes à feu au Canada le sont avec une arme à feu illégale ou utilisée de manière illégale. Encore une fois, les libéraux s'attaquent au mauvais problème.
Que manque-t-il dans le discours du Trône?
Celui-ci fait mention d'un plan de relance économique qui créera un million d'emplois. Je ne vois pas d'où viendront ces emplois, car les libéraux éliminent les emplois du secteur pétrolier et gazier, ils détruisent l'industrie du plastique et ils n'ont rien fait pour l'industrie forestière. La liste est interminable. Voilà ce qui manquait au discours du Trône.
L'accès à Internet haute vitesse est une belle idée, mais où est l'argent? Ma circonscription devait recevoir 12 millions de dollars en 2015 ou 2016; ces fonds se font toujours attendre.
Qu'en est-il des produits exempts de droits de douane? Je sais que l'industrie du tourisme est en grande difficulté. Les produits exempts de droits de douane sont des exportations à 100 % et, à l'heure actuelle, le gouvernement ne fait rien pour cette industrie, sauf fermer les frontières, privant ainsi de revenus les entreprises du tourisme. Chaque dollar non dépensé là est un dollar dépensé aux États-Unis. Il y a donc des possibilités.
Finalement, je dirais que ceux et celles qui croient que c'est un bon temps pour investir ne tiennent pas compte du fait que, si les taux d'intérêt augmentaient ne serait-ce que d'un point de pourcentage, la dette grimperait de 12 milliards de dollars. Les provinces réclament à grands cris que les transferts en santé soient augmentés. Le gouvernement verse 40 milliards de dollars au total dans les transferts en santé, et une augmentation d'un point de pourcentage des taux d'intérêt se traduisait par 12 milliards de dollars. Si l'augmentation était de quatre points de pourcentage, cela équivaudrait à la valeur totale des transferts en santé.
Le gouvernement est en train de réduire sa capacité d'aider le pays en ne comprenant pas les principes fondamentaux des mathématiques et de l'économie.
Cela dit, je résumerai en disant que c'est une déception, mais que ce n'est pas la dernière.
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Monsieur le Président, je vais partager mon temps de parole avec mon collègue et ami le député de .
Puisque je suis porte-parole en matière de santé, on ne sera pas surpris que ma réplique au discours du Trône concerne principalement la santé et le sort que le gouvernement en place réserve aux aînés. Je laisserai donc mon collègue, qui est porte-parole en matière d'agriculture, relever ses préoccupations en la matière. Puisque l'une des principales industries de ma circonscription est l'agriculture, je voudrais saluer tous les producteurs agricoles de ma circonscription et leur dire combien je suis fier de représenter des producteurs agricoles, qui ne feront et ne font jamais de compromis sur la qualité de leurs produits.
Le Bloc québécois avait quatre conditions. Évidemment, nous avons proposé plusieurs choses. Nous avons annoncé nos couleurs. Pour que nous votions en faveur du discours du Trône, il y avait quatre conditions, soit une hausse des transferts en santé pour couvrir 35 % des dépenses du Québec; une hausse des pensions de la Sécurité de la vieillesse de 110 $ par mois; la pleine indemnisation des agriculteurs sous gestion de l'offre pour les brèches dans les accords commerciaux avec les États-Unis, l'Europe et la zone pacifique, que les gouvernements, tant conservateurs que libéraux, ont laissé faire; le respect des champs de compétence du Québec et des provinces.
Aucune de ses conditions ne se retrouve respectée, annoncée ou touchée dans le discours du Trône. D'entrée de jeu, on ne sera pas surpris de m'entendre dire que je voterai contre ce discours du Trône, que je qualifierai — et je ne suis pas le seul à le faire — de diversion politique pour faire oublier la problématique inhérente au Parti libéral, les problèmes d'éthique, et non pas les problèmes génétiques, et le scandale UNIS. D'ailleurs, plusieurs commentateurs politiques ont commenté le discours à la nation du premier ministre en disant que ce n'était qu'une reprise partisane du discours du Trône.
C'est ce même gouvernement qui ne cesse d'en appeler à l'esprit de collaboration en ces temps difficiles. C'est vrai que nous traversons l'une des pires crises sanitaires connues ici sur la planète. Or, le prochain slogan du Parti libéral devrait être: « faites ce que je dis, et non pas ce que je fais. » Il fait la sourde oreille à un large consensus québécois, et même, à certains égards, pancanadien. J'y reviendrai. Ce discours du Trône a encore une fois eu le mérite de heurter de plein fouet l'unanimité, le large consensus québécois et l'unanimité de l'Assemblée nationale, tous partis confondus. Ce n'est pas rien. Il a également heurté le front commun du Québec et des provinces en matière de santé quant aux transferts en santé, les associations de défense des droits des aînés du Québec, les réseaux FADOQ et AQDR. Il faut le faire.
Le nous dit qu'il trouve fatigant que le Bloc québécois se fasse le porte-parole de ce large consensus et de cette unanimité québécoise. C'est mon travail de parler et de porter la voix des Québécois à la Chambre, parce que lui-même ne le fait pas, bien qu'il vienne du Québec. Il fait la sourde oreille, comme le font, j'imagine, plusieurs députés du Québec et de ce gouvernement. Qui va se lever à la Chambre pour défendre le Québec? C'est le Bloc québécois. J'ai été élu pour cela.
Nous traversons une grave crise de santé publique. Or, qui dit santé publique dit prévention.
Revenons à cette grande idée de Jean Chrétien et de Paul Martin, celle de pelleter le déficit de l'État fédéral dans la cour du Québec et des provinces. Certains ont trouvé cela génial. Jean Chrétien se promenait partout dans le monde et disait que le plus beau, là-dedans, c'est qu'il réduisait les montants, mais que les manifestants se retrouvaient devant l'Assemblée nationale du Québec plutôt que devant le Parlement canadien.
Aujourd'hui, cela fait 25 ans de réductions, année après année. Le Québec a bien essayé de faire mieux avec moins. Il a brassé des structures, il a essayé. Cependant, en prévention et en santé publique, quand on a de la difficulté à soigner son monde, quand on est obligé d'envoyer des gens se faire traiter en oncologie outre-frontière, il faut évidemment réduire quelque part.
Au Comité permanent de la santé, qui essayait de trouver des solutions et de comprendre ce qui arrivait avec cette pandémie, tous les experts qui se sont présentés ont dit qu'il fallait tirer des leçons de cette pandémie. L'une des premières leçons à tirer est que personne au Canada n'était prêt à affronter cette crise sanitaire. Nous pourrons plus tard cibler les problèmes dans un rapport que fera le Comité.
Selon tous ces experts, la raison pour laquelle personne n'était prêt est le sous-financement chronique en santé, lequel fait ressortir les failles et les maillons faibles du système quand surviennent des imprévus d'une telle ampleur. D'année en année, il y a eu des réductions systématiques des transferts.
Le Parti conservateur n'a de leçons à donner à personne, puisque Stephen Harper avait décidé que l'indexation serait de 3 %. Les libéraux, quand ils étaient dans l'opposition, disaient qu'il fallait remonter ce taux à 6 %. Or, c'est drôle, les libéraux forment le gouvernement depuis 5 ans, mais on n'entend plus parler d'augmenter l'indexation à 6 %.
J'ai hâte de connaître la position des conservateurs sur le front commun du Québec et des provinces. Je pose la question depuis qu'on a commencé ce débat, mais personne ne répond clairement. Il semble qu'on veuille que cela soit prévisible, mais, au-delà de cela, nul ne dit rien. Les indexations de 3 % étaient prévisibles, pourtant, mais c'était encore insuffisant.
Est-on d'accord avec le besoin d'effectuer un rattrapage? La part du gouvernement fédéral en santé approche des 18 %, ce qui représente environ 22 cents par dollar. Or, si rien ne change dans les prochaines années, ce chiffre sera de 18 cents par dollar.
Les provinces et le Québec demandent 35 cents par dollar et il faut donc un rattrapage de 28 milliards de dollars. À l'heure actuelle, l'ensemble des provinces dépensent 188 milliards de dollars par année, contre 42 milliards de dollars pour le gouvernement fédéral.
En temps de pandémie, il faut faire des investissements durables et structurels, pas seulement des dépenses ponctuelles. Il faut des investissements structurels qui vont nous permettre de construire l'avenir et au réseau de se remettre sur pied. C'est pour cela qu'il est si important d'investir correctement en santé.
C'est aussi pour cela qu'il faut que nos aînés aient un revenu décent. Quand on s'en fait avec les fins de mois, on se rend malade. Je parle ici de l'ensemble de nos aînés, dès l'âge de 65 ans. Les bobos sortent entre 65 et 75 ans, et non à partir de 75 ans. Il faut assurer la stabilité économique de nos aînés. Cela, c'est de la prévention, car, en fin de compte, cela entraîne moins de dépenses en santé quand les gens sont en forme, quand ils n'ont pas à se soucier de leur revenu et quand ils vivent au-dessus — et non en dessous — du seuil de la pauvreté.
Toutes ces raisons font effectivement que je ne peux pas donner mon accord à ce discours du Trône. Je ne comprends pas que ce gouvernement continue de faire la sourde oreille.
Que veut-il? Veut-il que le Québec se mette à genoux? C'est notre argent. Alors, il faut nous donner notre argent.
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Monsieur le Président, à titre de porte-parole en matière d'agriculture et d'agroalimentaire, je parlerai sans surprise d'agriculture. Mon collègue de l'a d'ailleurs annoncé tantôt.
L'agriculture et l'agroalimentaire sont chers au cœur des Québécoises et des Québécois et assurément au cœur des Canadiens partout au pays. Dans la dernière année, on a réalisé l'importance d'avoir une souveraineté alimentaire, une autonomie alimentaire. On s’est rendu compte que c'était important. Fort malheureusement, le dernier discours du Trône auquel on vient d'assister s'est révélé un exercice pathétique de relations publiques sans contenu nouveau. En fait, je viens de faire une erreur: il y avait du contenu nouveau, il y avait plein de nouveaux empiétements dans les champs de compétence du Québec. C'est la raison pour laquelle nous nous apprêtons à voter contre, à moins d'un revirement majeur que nous souhaitons toujours. Soyons optimistes.
Je ne voudrais pas passer sous silence le sacrifice que le monde de l'agroalimentaire a fait, pendant la dernière année, et qu'il fait encore présentement. Je tiens à saluer tous les gens qui rentrent au travail chaque matin pour nous nourrir. Je parle bien sûr des producteurs agricoles, des transformateurs et des gens de l'agroalimentaire. Je les remercie, parce qu'on n'a pas eu peur de manquer de quoi que ce soit.
Toutefois, on a réalisé que l'achat local était important. Il faut saisir l'occasion, il faut se revirer de bord, contrairement à ce que le gouvernement a fait pendant la crise. Il n'a pas saisi l'occasion d'arrimer ses actions sur l'importance de la crise. C'est la base de notre économie. Chaque année, on perd de 5 à 7 % à nos fermes, et cela risque d'être encore pire cette année. On a vu du lait jeté, on a vu des pertes énormes dans le domaine des œufs, du poulet, dans les grains, dans l'agroalimentaire. Plus que de centaines de millions de dollars étaient nécessaires pour modifier les usines qui tournaient au ralenti.
Il n'y a rien de sûr dans le marché de la restauration, on est en train de le refermer, malheureusement. Avec l'enjeu de la main-d'œuvre, tout cela met de la pression sur l'intégrité de l'offre alimentaire. C'est là qu'il faut réaliser l'ampleur de la situation.
Le gouvernement d'en face a mis 252 millions de dollars pour l'agriculture pendant la crise, alors que les gens de la Fédération canadienne de l'agriculture réclamaient un fonds de 2,6 milliards de dollars, pour avoir un vrai soutien. Pendant ce temps-là, les États-Unis offrent 19 milliards de dollars, soit une aide de 10 à 12 fois plus importante. Cela n'a pas de bon sens. Il faut faire quelque chose. Le discours du Trône ne reprend que des promesses vagues.
On va parler des compensations pour la gestion d'offre. Cela a été mentionné par mon collègue tout à l'heure. Évidemment c'est une de nos conditions. On retrouve un paragraphe assez vague où il est dit que « les travailleurs des secteurs soumis à la gestion de l'offre recevront un dédommagement plein et équitable ». Qu'est-ce que cela veut dire? Quels sont ces travailleurs? De quels secteurs s'agit-il? Est-ce que ce sont toutes les productions?
On veut une date, on veut des annonces rapides. Bien sûr, on va me dire qu'un discours du Trône est vague. C'est qu'on a juste du vague. Cela fait longtemps, ce n'est pas la première fois qu’on voit ce paragraphe. Il serait grandement temps qu'il se passe quelque chose. On a besoin d'une aide rapide. En ce qui a trait au lait, il faut avoir le versement de la deuxième année. Il faut budgéter les sept années restantes avec des montants, parce que nos producteurs se lèvent le matin pour nous nourrir, mais ils ont besoin de prévisibilité. Il faut qu'ils sachent à quoi s'attendre l'an prochain. Ils ont besoin de cet argent particulièrement pendant la crise de la COVID-19. Les autres productions soumises à la gestion de l'offre n'ont absolument rien reçu encore. On s'apprêtait en comité à étudier la question, mais il y a eu la prorogation. Pourquoi? Parce qu'on a un scandale à cacher. On fait dormir le gouvernement pendant cinq semaines, puis on revient à la Chambre pour nous faire voter en quatre heures et demie des mesures qui peuvent totaliser jusqu'à 57 milliards de dollars. Cela correspond à plus de 200 millions de dollars par minute de débat.
Je rappelle que l'agriculture a eu 252 millions de dollars. Cela n'a pas de bon sens. L'argent doit sortir. Les producteurs de poulet, les producteurs de dindons, d'œufs d'incubation, d'œufs de consommation ne demandent pas de l'argent à mettre dans leurs poches. Ils disent qu'ils ont besoin de se préparer à la concurrence déloyale qui va venir de l'extérieur, parce que ces entreprises ne répondent pas aux mêmes normes que les leurs. La réciprocité des normes est un autre enjeu.
Il va falloir s'attaquer à l'étiquetage et il va falloir qu'il soit clair. Est-ce du lait américain? Si oui, est-ce écrit en gros dessus? J'invite les gens à choisir le cercle bleu, bien sûr. J'invite aussi les gens à regarder d'où vient le poulet qui est dans leur pâté au poulet.
Si les gouvernements ne font pas les bons choix, les consommateurs devront le faire. Nos producteurs sous gestion de l'offre ont besoin de temps pour se préparer. Les acteurs du milieu nous disent que les montants pour ces programmes de modernisation et de mise en marché sont établis depuis le mois d'août 2019. Cela fait plus d'un an et cela urge.
Je le répète, j'apprécie les bonnes intentions du discours du Trône. Cependant, il y en a assez, de ces bonnes intentions. La gestion de l'offre nous permet d'avoir un prix stable, un produit de grande qualité et des revenus stables pour les gens qui occupent nos campagnes. Elle met en valeur l'achat local, qui est à la mode ces temps-ci, il me semble. Je me trompe peut-être, mais je pense que « ça pogne ».
C'est peut-être une bonne idée de garder notre système de gestion de l'offre. C'est de l'occupation dynamique du territoire. Ce n'est pas bon que pour les producteurs sous gestion de l'offre, mais aussi pour les vétérinaires, les concessionnaires de machineries agricoles, les camionneurs, les mécaniciens, les nutritionnistes, les producteurs d'aliments pour animaux et j'en passe. Cela fait rouler nos campagnes. Cela fait que nos campagnes sont vivantes et qu'on les occupe.
Malheureusement, depuis les failles dans l'OMC, les gouvernements successifs cèdent. Il y a eu l'Accord économique et commercial global avec l'Union européenne en 2017, l'Accord de Partenariat transpacifique global et progressiste en décembre 2018, et l'ACEUM en juillet cette année. En effet, autre promesse non tenue, cet accord est entré en vigueur en juillet plutôt qu'au mois d'août comme prévu, ce qui a coûté 100 millions de dollars à l'industrie laitière. On n’en parle pas souvent. Il faut répéter ces manquements. C'est 18 % de l'industrie laitière qui sera occupée par l'étranger au bout du compte.
Le Bloc québécois croit qu'il faut préserver la gestion de l'offre, car elle a déjà été assez abîmée. Nous réclamons haut et fort que toutes les productions sous gestion de l'offre obtiennent leur dû rapidement. Les transformateurs sont inquiets aujourd'hui parce qu'ils ne sont pas mentionnés dans le discours du Trône. Tout est vague et cela permet plein d'échappatoires. Le Bloc québécois va veiller au grain. Les transformateurs de volailles, d'œufs et de lait ont eux aussi souffert de ces accords commerciaux et ils ont besoin de leur dû. Qu'on respecte la parole donnée! Il me semble que ce n'est pas si compliqué que cela.
Il va falloir régler le cas de la gestion de l'offre une fois pour toutes. Nous allons présenter un projet de loi sur la table; il s'en vient. Avec tout le bruit que nous allons faire, il va être gênant de voter contre ce projet de loi. J'invite tous les parlementaires, ici à la Chambre, à préserver et à favoriser notre modèle.
Nous avons de nombreuses autres propositions dans notre plan de relance. Les gens des autres partis se plaisent parfois à dire que le Bloc québécois est ici pour chialer et parce qu'il veut de l'argent. La semaine passée, nous nous sommes fait dire que nous allions au guichet. Or, nous n'allons pas au guichet, c'est l'argent de notre monde qui est ici.
Le problème se trouve dans la répartition des responsabilités de cette fédération. La moitié de l'argent est à Ottawa, mais 75 à 80 % des responsabilités reviennent aux provinces et au Québec. Il est là, le problème. Ce n'est pas pour rien que nous voulons sortir de cette fédération, et cela fait partie de notre argumentaire pédagogique. En attendant, pendant que nous faisons partie de cette fédération, nous venons ici et nous demandons notre argent, parce que c'est l'argent de notre monde et que nous en avons besoin pour nos CHSLD et autres.
Je vais manquer de temps pour parler de notre plan de relance parce que je m'emporte. Je vais cependant dire qu'il faut encourager et favoriser les pratiques plus vertes, les zones riveraines, l'agriculture biologique, la biométhanisation, la transition aux énergies vertes, l'agriculture de proximité, les cultures en serre qui ont recours aux énergies vertes et l'agrotourisme. Il faut également transférer au Québec la responsabilité des travailleurs étrangers temporaires.
Nous proposons des assouplissements rapides, mais nous demandons que les responsabilités en soient transférées à Québec pour plus de facilité. J'ai parlé tantôt de l'étiquetage de tous ces produits qu'on laisse entrer de l'extérieur. Or, ces produits répondent-ils aux mêmes normes? Sont-ils bien identifiés? Notre population aura-t-elle l'information requise au moment de faire son choix? La capacité d'abattage en région est aussi une priorité, un dossier extrêmement urgent pour lequel il faut mettre des mesures en place.
Je vais poursuivre pendant que je répondrai aux questions.
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Monsieur le Président, je vais partager mon temps de parole avec le député de .
Ce que nous vivons, encore aujourd'hui, est sans précédent. Plus d'un million de morts de par le monde sont pleurés par leurs proches et leurs amis, et le coronavirus a infecté plus de 34 millions de personnes.
Les difficultés et les contraintes causées par la COVID-19 sont monumentales et elles continuent d'évoluer. Si la pandémie concerne au premier chef la santé publique, elle influe aussi sur la sécurité et l'avenir économique du pays, ainsi que sur les rapports qu'entretiennent tous les êtres humains de la planète.
Trois grandes crises auxquelles nous devons remédier secouent actuellement le Canada et le monde:
La première est la pandémie de COVID-19. Les taux d'infection sont repartis à la hausse, et de nombreux pays, y compris le Canada, sont maintenant dans la deuxième vague. Nous devons absolument continuer à travailler de concert si nous voulons vaincre la pandémie. Les mesures élémentaires d'hygiène, comme garder ses distances, se laver les mains et porter un masque en public, restent les solutions les plus efficaces. Si nous voulons que l'économie reprenne de la vigueur, les particuliers et les entreprises auront besoin d'un coup de pouce financier tant qu'ils subiront les contrecoups de la pandémie.
Deuxièmement, il est plus important que jamais de combattre les changements climatiques, puisque leurs effets augmentent de plus en plus et se manifestent par des conditions météorologiques plus imprévisibles, des inondations, des feux de forêt, la fonte des glaciers, l'élévation du niveau de la mer et l'érosion rapide de la biodiversité. La crise climatique frappe en même temps que la COVID-19, et nous ne pouvons plus reporter la lutte à plus tard. Le gouvernement du Canada s'emploie à faire des investissements progressifs dans l'économie verte afin de faciliter la transition vers une réduction des émissions de gaz à effet de serre, d'atteindre et de dépasser les cibles de l'Accord de Paris et les objectifs fixés pour 2030, et d'assurer la transition vers les sources d'énergie renouvelables; tout cela pour atteindre la cible, établie par voie législative, de zéro émission nette d'ici 2050. Nous sommes en bonne voie d'interdire les plastiques à usage unique d'ici 2021 et de protéger 30 % de nos terres et de nos océans d'ici 2030.
Troisièmement, le combat pour l'inclusion présente de nouveaux défis et exige des interventions et un engagement soutenus dans nos collectivités et partout dans le monde. Le racisme systémique contre les Noirs et les Autochtones, l'antisémitisme, l'islamophobie et les autres formes de haine, de division et de violence persistent encore.
Le meurtre de George Floyd, la mort d'Ejaz Choudry, tué par la police à Mississauga, et la mort de Joyce Echaquan dans un hôpital du Québec, survenue après une pluie d'insultes racistes, ne sont que trois des cas les plus atroces dont nous avons été témoins en 2020. Il y en a eu bien d'autres en effet.
Je me soucie également de l'égalité des sexes et de l'inclusion de la communauté LGBTQ2S+, des personnes handicapées, des anciens combattants, des aînés et des jeunes. Il faut poursuivre le combat en faveur de l'inclusion jusqu'à ce que tout le monde soit traité sur un pied d'égalité. Le gouvernement est déterminé à agir, mais nous aurons besoin de l'aide de tous les Canadiens.
Permettez-moi d'élaborer brièvement sur chacune de ces trois priorités.
Alors que la pandémie de COVID-19 perdure, il demeure particulièrement important de protéger les personnes et les segments de la population les plus vulnérables, ceux qui sont les plus durement touchés. Je parle notamment des aînés dans les centres de soins de longue durée, des femmes et des enfants qui fuient la violence fondée sur le sexe, des sans-abri et des personnes qui ont un handicap, des conditions préexistantes ou une maladie rare.
Pour protéger les Canadiens de cette hausse marquée du nombre d'infections, le gouvernement continuera d'aider les provinces et les territoires à accroître leur capacité de dépistage. Pour relever rapidement ce défi important, nous faisons les investissements qui s'imposent et nous mettrons sur pied une équipe d'intervention fédérale en matière de dépistage.
Dans le discours du Trône, le gouvernement s'est engagé à établir des normes nationales pour les soins de longue durée. Il est toujours aussi déterminé à éliminer l'itinérance chronique et il augmentera les investissements destinés aux placements rapides en logement à court terme. Nous présenterons également un plan pour l'inclusion des personnes handicapées et une stratégie concernant les maladies rares pour aider les Canadiens à réaliser des économies sur les médicaments coûteux.
Alors que le coronavirus continue de ravager l'économie nationale et mondiale, le gouvernement du Canada veillera à ce que les citoyens et les entreprises continuent de recevoir de l'aide financière durant la pandémie. Nous fournirons un soutien financier ciblé et direct aux entreprises qui sont forcées de fermer temporairement leurs portes à la suite des décisions prises par les autorités locales de santé publique.
La COVID-19 a fait subir des effets démesurés à certains secteurs. Le gouvernement du Canada est déterminé à soutenir encore davantage l'industrie du voyage et du tourisme, l'industrie hôtelière et l'industrie culturelle, comme les arts de la scène. Des dirigeants communautaires de Mississauga—Lakeshore ont souligné le rôle de plus en plus important que jouent les arts durant ces temps incertains. Les arts donnent l'occasion de rompre avec l'isolement et les difficultés, et ils sont au cœur même de ce que nous sommes comme êtres humains. On ne saurait exagérer leur contribution positive à l'essence de notre culture.
Notre région reconnaît également le besoin urgent de faire de la relance une relance verte et l'importance de créer des emplois au moyen de mesures de lutte contre les changements climatiques. La lutte contre les changements climatiques est au cœur du plan du gouvernement pour la création d'un million d'emplois. Les édifices sont la cause de 52 % des émissions à Mississauga et 30 % de l'empreinte carbone de la région est attribuable au secteur des transports.
Nous voulons créer des emplois bien rémunérés dans le secteur de l'amélioration écoénergétique des maisons et des édifices et favoriser les solutions de transport collectif et de transport actif, ainsi que la production de véhicules zéro émission abordables afin d'atteindre l'objectif de zéro émission nette d'ici 2050. Le gouvernement investit également dans l'atténuation des catastrophes causées par les changements climatiques comme les inondations et les feux de forêt, afin de rendre les collectivités plus résilientes.
Beaucoup trop de gens subissent les affres du racisme systémique et, plus que jamais, il est évident que nous avons tous un rôle important à jouer pour mettre fin à cette réalité hideuse et inacceptable. Le gouvernement travaille à trouver une voie vers la réconciliation avec les Premières Nations au pays. Nous allons accélérer les efforts de création d'un plan d'action national, travailler en collaboration pour créer un cadre législatif concernant les forces de police autochtones et entreprendre des réformes à la GRC.
Nous prenons des mesures concrètes pour endiguer le racisme à l'endroit des Noirs et d'autres formes de racisme au moyen de la stratégie canadienne de lutte contre le racisme 2019-2022 et de la création d'un secrétariat de lutte contre le racisme. Nous allons continuer de soutenir et d'habiliter les Canadiens noirs au moyen d'investissements, par exemple dans le cadre du Programme pour l'entrepreneuriat des communautés noires.
Les pandémies ne connaissent pas de frontières, et la COVID-19 ne fait pas exception. En jetant plus de personnes dans la pauvreté extrême, en faisant augmenter l'insécurité alimentaire et en menaçant d'augmenter le taux d'infection des populations de réfugiés, le coronavirus a exacerbé les conditions de vie difficiles des gens les plus vulnérables. Nous ne pouvons lutter contre la pandémie si nous ne pouvons protéger ces gens au Canada et s'ils ne sont pas protégés non plus à l'étranger.
Nous ne pouvons résoudre aucune de ces crises de façon isolée. Au contraire, les efforts locaux et internationaux doivent se renforcer les uns les autres. Beaucoup d'organismes fournissent des services importants dans notre collectivité. J'aimerais remercier les équipes de direction, les défenseurs et les bénévoles.
Interim Place et Armagh House offrent un lieu sûr pour les femmes et les enfants qui fuient la violence. Les banques alimentaires Compass et ISNA Canada fournissent des aliments et des produits d'hygiène aux gens dans le besoin. Indwell vient de lancer un projet de logements abordables. Les associations de gens d'affaires locaux de Lakeview, Clarkson et Port Credit soutiennent les petites entreprises.
Le Conseil des arts de Mississauga aide les artistes-interprètes à faire la transition vers des spectacles en ligne. Le conseil de jeunesse de Mississauga—Lakeshore et le conseil des aînés de Mississauga—Lakeshore offrent des points de vue importants sur la gestion de la pandémie.
For Our Kids, Climate Impact Fund, Peel Community Climate Council et d'autres appuient l'idée d'une reprise économique verte et équitable. Beaucoup d'entreprises se sont réorientées pour répondre aux nouveaux besoins, comme la fondation Como, qui fournit des masques transparents permettant aux personnes malentendantes de lire sur les lèvres.
On peut voir des dirigeants tout aussi dévoués à l'échelon international. Le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l'Organisation mondiale de la santé, dirige et coordonne la réponse sanitaire internationale à la COVID-19. Filippo Grandi, haut-commissaire des Nations unies pour les réfugiés, dirige le travail qui vise à protéger les populations de réfugiés. Michelle Bachelet, haute-commissaire des Nations unies aux droits de l'homme, continue de dénoncer les violations des droits de la personne alors que la pandémie fait peser des menaces supplémentaires sur les populations vulnérables.
David Beasley, directeur général du Programme alimentaire mondial, dirige la lutte mondiale contre la faim. Tuula Yrjola, dirigeante responsable et secrétaire générale de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe, œuvre à prévenir les conflits et à bâtir la paix.
Je tiens à remercier ces dirigeants, leurs collègues, de même que les partenaires locaux et internationaux de leur dévouement.
Il y a quelques semaines, j'ai parlé avec Olivia Allen, une élève remarquable de 11 ans qui vit dans notre communauté. Son exemple illustre à merveille que les jeunes ne sont pas seulement les leaders de demain: ce sont déjà des leaders aujourd'hui. Parce qu'elle sait poser les bonnes questions et n'hésite pas à poser des questions épineuses, Olivia contribue déjà à la création d'un avenir meilleur.
Il y a une seule planète et une seule race humaine. Nous devons voir à coordonner les efforts locaux et internationaux et à travailler ensemble pour relever les défis que posent la pandémie de COVID-19 et les changements climatiques, et pour promouvoir l'inclusion. Chacun d'entre nous doit faire sa part pour bâtir un monde meilleur. Notre avenir commun en dépend.
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Monsieur le Président, je suis heureux d'être de retour. J'entends des acclamations de l'autre côté; ils sont heureux que nous soyons de retour. Voilà qui est quelque peu inhabituel dans cette enceinte, et je pense que nous souffrons tous un peu du contexte actuel.
Je trouve bien agréable d'entendre les députés de l'opposition applaudir un député libéral. C'est bon à entendre, c'est bon pour l'ego, et cela m'encourage à m'exprimer davantage à la Chambre. Je sais que les députés d'en face se préoccupent du fait que je ne parle pas autant que lors de la précédente législature.
Je n'allais pas aborder ce sujet, mais le député de l'a fait, alors j'ai pensé que je pourrais moi aussi en discuter. Le député a mentionné un dossier qui, je le sais, nous préoccupe tous les deux; il s'agit des paris sur une seule épreuve sportive. Il a posé une question au député de à ce sujet, mais ce dernier n'a malheureusement pas eu le temps de répondre. Je tiens à lui assurer que le député de Windsor—Tecumseh et moi-même avons fait beaucoup d'efforts en ce sens, même s'il ne se passe pas grand-chose actuellement dans le monde du sport.
J'ai lu aujourd'hui dans un article de journal qu'un casino géré par le crime organisé avait été démantelé par les forces policières de la région du Grand Toronto. Voilà qui montre bien l'influence du crime organisé dans l'industrie des jeux de hasard.
Au Canada, les paris sur une seule épreuve sportive représentent une industrie de plusieurs milliards de dollars et très peu de celle-ci est légale. À mon avis, il est temps de la légaliser. Il est temps de la réglementer et de retirer l'argent des mains du crime organisé. Je sais que le député de est en faveur de cette idée et un député conservateur a également présenté un projet de loi d'initiative parlementaire sur le sujet. J'espère donc que nous irons de l'avant dans ce dossier. Lorsque nous pourrons nous réunir à nouveau, il s'agira d'un outil important pour des régions comme ma circonscription, Niagara, Windsor et bien d'autres circonscriptions qui comptent des casinos.
Ce sera l'occasion de créer des emplois et de permettre aux Canadiens d'en profiter. Il n'est pas illégal de faire des paris sportifs au Canada, comme le montre ProLine. Les gens peuvent parier sur les sports, mais pas sur une seule épreuve sportive. Il est temps pour nous de passer à l'action dans ce domaine. Je remercie à nouveau le député de d'avoir soulevé la question.
Nous débattons du discours du Trône au beau milieu d'une crise sanitaire mondiale. Une partie de mon discours portera notamment sur ce que nous faisons en ce moment pour aider les Canadiens. Pour sortir de cette crise, le but ultime est de trouver un vaccin ou un traitement qui fonctionne vraiment. Une deuxième vague se propage partout dans le monde.
Par ailleurs, nous constatons aussi que le dépistage rapide n'est pas la panacée que certains députés voudraient nous faire croire. En examinant nos alliés et nos amis du Sud, nous constatons que tous les membres de la Maison-Blanche ont eu recours au dépistage rapide avant d'aller travailler, mais qu'il y a maintenant une éclosion à cet endroit. Le virus continue à se propager.
L'objectif ultime doit être un vaccin. C'est ainsi que nous pourrons de nouveau assurer la sécurité des Canadiens. C'est ainsi que nous pourrons relancer l'économie pour les Canadiens et faire en sorte qu'ils cessent de s'inquiéter. Nous voulons tous aller à la rencontre de concitoyens. Nous voulons tous leur serrer la main, participer à des activités, les voir, leur parler et nous trouver dans la même pièce qu'eux. Nous ne voulons pas nous tenir à 10 pieds l'un de l'autre, comme nous le faisons à la Chambre. Nous voulons être capables de nous réunir de nouveau. C'est dans la nature humaine.
Je vais dire à la Chambre des communes ce que je dis sur les médias sociaux. J'encourage les électeurs de ma circonscription et l'ensemble des Canadiens à continuer de pratiquer la distanciation sociale, de se laver les mains, de porter un masque et de télécharger l'application Alerte COVID. Ce sont là des moyens pour les Canadiens de contribuer à la lutte contre le virus. Il n'y a rien que les premiers intervenants, les médecins et le gouvernement ne peuvent faire si les Canadiens ne suivent pas ces directives.
Qu'avons-nous fait? Des milliards de pièces d'équipement de protection individuelle ont été achetées. La moitié d'entre elles sont maintenant fabriquées au Canada, ce qui témoigne de l'engagement des entreprises canadiennes, qui se sont mobilisées lorsque le besoin s'est fait sentir. Elles se sont lancées dans la fabrication d'équipement de protection individuelle fabriqué au Canada. Comme je l'ai dit, elles en produisent près de 50 %, et c'est important.
Alors que nous travaillons fort auprès d'autres gouvernements étrangers pour obtenir le meilleur prix et avoir accès à l'équipement de protection individuelle dont nous avons tant besoin, la meilleure façon de faire est de fabriquer l'équipement ici même, au Canada.
Je dois également reconnaître le travail de la , car le Canada a maintenant des contrats pour cinq vaccins différents, ce qui représente jusqu'à 154 millions de doses. Certains diront que nous ne sommes que 37 ou 38 millions, alors pourquoi avons-nous besoin d'autant de vaccins? Il se peut que plus d'une dose soit nécessaire, ou qu'un vaccin soit plus efficace qu'un autre. Le gouvernement du Canada est au service des Canadiens. Nous avons besoin d'un vaccin efficace, mais nous ne mettons pas tous nos œufs dans le même panier.
Je trouve inquiétant de voir, à la Chambre et dans les médias sociaux, que les discours contre la science réussissent à se frayer un chemin. Je crains donc grandement que, lorsque nous aurons un vaccin approuvé, une partie de la population affirmera qu'elle ne croit pas à son utilité, qu'elle n'en a pas besoin, qu'il s'agit d'un poison et qu'il est toxique. Nous avons déjà assisté à des scénarios semblables dans le cas d'autres vaccins. Des maladies qu'on croyait avoir complètement éliminées, comme la rougeole, refont leur apparition et tuent des enfants, partout sur la planète, à cause d'histoires fausses ou erronées qui sont transmises dans les médias sociaux et auxquelles les gens croient.
Par conséquent, j'espère que tous les députés seront favorables au vaccin contre la grippe et inviteront les résidants de leur circonscription respective à se faire vacciner, puisque la saison de la grippe approche à grands pas. Les députés peuvent se faire vacciner contre la grippe, en parler sur leurs comptes de médias sociaux et en faire la promotion. Si les députés montrent l'exemple en suivant les directives de la santé publique, ils peuvent contribuer à améliorer les choses et agir comme des leaders à cet effet. Au moment où nos hôpitaux traversent la deuxième vague, ils doivent aussi composer avec la menace grandissante de la grippe.
Comme nous le savons tous, et comme nous l'avons tous entendu, la grippe tue des milliers de Canadiens chaque année. Plus il y aura de personnes vaccinées contre la grippe, plus nous contribuerons à alléger le fardeau du système de santé. Je souhaite que tous les députés se fassent vacciner contre la grippe et qu'ils en fassent la promotion. Ils peuvent se faire prendre en photo en train de se faire vacciner, la publier sur leur page Facebook et montrer aux résidants de leur circonscription qu'ils ont leur santé à cœur.
Je ne comprends pas vraiment pourquoi les conservateurs chahutent pendant que je vante le vaccin contre la grippe. J'aurais cru que ce serait le sujet le moins controversé parmi tous ceux que j'ai abordés aujourd'hui, mais ce n'est apparemment pas le cas.
Bon nombre de ces vaccins sont sur le point de commencer, ou même de terminer, la troisième phase des essais cliniques. Je fais confiance à Santé Canada et aux fonctionnaires qui homologueront les futurs vaccins, en collaboration avec les entreprises concernées.
L'économie ne pourra jamais recommencer à tourner à plein régime sans cette confiance, sans la conviction que nous pouvons repartir la machine sans craindre de propager le virus. Nous voyons bien à quelle vitesse il se répand. Quel que soit leur parti, les députés n'ont qu'à demander à leurs collègues qui ont contracté cette terrible maladie — surtout ceux dont les symptômes ont été plus graves — pour se convaincre que nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir.
J'espère que nous saurons enterrer le discours antiscientifique qui refait régulièrement surface. Les scientifiques et les chercheurs canadiens sont parmi les meilleurs du monde. Les responsables de la santé publique et les fonctionnaires de Santé Canada, qui s'occupent de tous ces projets, font aussi de leur mieux. Ils travaillent tard le soir et font tout pour assurer la sécurité des Canadiens.
J'ose donc espérer que tous les partis sauront mettre leur confiance dans la science et faire taire le discours antiscientifique. En terminant, je tiens à féliciter de nouveau la et son équipe, car c'est grâce à eux si le Canada a pu réserver des doses suffisantes de vaccins, de seringues et d'accessoires médicaux, bref pour se procurer tout le nécessaire à une campagne de vaccination à grande échelle.
Je vois que mon temps de parole est presque écoulé. Je suis disposé à répondre à des questions.
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Monsieur le Président, au risque de me faire expulser du caucus du Parti conservateur, j'aimerais souligner que c'est pour moi un grand plaisir de prendre la parole à la suite du député de , que je connais depuis des années et que je considère même comme mon ami. Voilà qui mettra peut-être fin à ma carrière. Merci tout le monde. C'est peut-être mon dernier discours.
La COVID-19 a donné lieu à une pandémie mondiale qui cause beaucoup de tort à l'humanité. Il ne fait aucun doute que le gouvernement libéral n'est pas responsable de cette pandémie. De plus, en cette ère de mondialisation, il était inévitable que le coronavirus s'infiltre au Canada. Cela dit, le gouvernement est absolument responsable de sa réaction. Étant donné que le discours du Trône est une occasion pour le gouvernement de vérifier s'il jouit de la confiance des Canadiens et que la réponse à la pandémie constitue un dossier urgent ces temps-ci, saisissons l'occasion pour évaluer le rendement du gouvernement à ce sujet.
La priorité, durant cette pandémie, c'est évidemment la santé et la sécurité de la population. Maintenant que la pandémie sévit depuis près d'un an, on commence à en tirer des leçons. On commence à discerner les éléments sur lesquels le gouvernement doit nécessairement s'attarder pour protéger la population. Ces aspects comprennent notamment la vigilance, la sensibilisation, le contrôle des frontières, la disponibilité de l'équipement de protection individuelle, le dépistage et la recherche des contacts.
Quel est le bilan du gouvernement dans ces secteurs clés? Parmi les pays qui ont le mieux réussi dans le monde, notons Taïwan et Singapour, qui ont agi de façon rapide et décisive. Ils ont reconnu la menace presque immédiatement. En comparaison, la réponse du Canada a été lente et désorganisée. Nous aurions pu nous retrouver en bien meilleure posture. À peine quelque temps avant la pandémie, le gouvernement libéral avait décidé de démanteler le système d'alerte pandémique, la allant même jusqu'à affirmer, ici même à la Chambre, que le risque qu'une pandémie frappe le Canada était faible.
Si de nombreux pays ont rapidement et fermement imposé des contrôles à la frontière ou ont même mis en place des mesures de dépistage obligatoire, la réponse canadienne, elle, a encore une fois été trop lente. On distribuait des dépliants plutôt que d'imposer des restrictions qui tombaient sous le sens à la frontière, comme prendre la température des voyageurs.
Après l'éclosion de SRAS, le Canada aurait dû être bien sensibilisé à la nécessité de l'équipement de protection individuelle, et il l'était effectivement, comme bien d'autres pays. Le Canada disposait d'une large réserve. Malheureusement, pour une raison inconnue, le gouvernement libéral a décidé de s'en débarrasser. Chose incroyable, le peu d'équipement de protection individuelle que nous avions en stock a été donné au régime communiste chinois.
La mesure assurément la plus importante pour freiner la propagation du virus est de pouvoir identifier les gens qui sont atteints de la COVID-19 afin de les mettre rapidement en quarantaine. Tout pays qui veut se protéger contre cette terrible pandémie doit continuellement tester sa population. Quand le reste du monde s'est mis au travail pour créer, examiner et approuver des tests de dépistage rapide en vue de la deuxième vague, le gouvernement libéral, lui, a décidé de proroger le Parlement.
Heureusement que la députée de est là. C'est parce qu'elle a souligné l'importance de procéder à des tests de dépistage rapide à grande échelle que le gouvernement a approuvé une commande importante de tests de dépistage rapide après s'être tourné les pouces pendant deux mois.
Toutefois, ils ne sont toujours pas arrivés. Ils n'ont toujours pas été distribués aux établissements de soins de longue durée. Ils n'ont pas été envoyés aux écoles. On n'en trouve pas sur les lieux de travail. Ce retard freine la relance économique et empêche les femmes de retourner sur le marché du travail. Comme nous le savons, ce sont les femmes qui, bien souvent, doivent s'occuper de leurs enfants. Ainsi, si les enfants ne peuvent pas retourner à l'école, les femmes ne peuvent pas retourner au travail. Je trouve cela très choquant que cette réalité soit attribuable à un gouvernement qui prétend être féministe.
Un autre aspect essentiel est la recherche des contacts. Je tiens à féliciter le gouvernement: il a conçu une excellente application à cette fin. Malheureusement, le gouvernement a encore une fois laissé pour compte des gens. C'est désolant. Toute une province est complètement exclue. Pourquoi le gouvernement ne rend-il pas l'application accessible aux Britanno-Colombiens? La stratégie en matière de santé des libéraux a été décevante et inacceptable.
Parlons maintenant des répercussions sur l'économie, qui sont peut-être les principales conséquences négatives de la COVID-19 après celles sur la santé. De nombreux Canadiens ont perdu leur emploi à cause de cette pandémie. Certains ont perdu leur foyer et, pire encore, certains ont perdu tout espoir.
Je souhaite contextualiser mes observations concernant l'intervention économique du gouvernement en réponse à la pandémie. En effet, d'aucuns affirment que les libéraux mesurent le succès des programmes gouvernementaux qu'ils mettent en place en fonction du nombre de personnes qu'ils aident. Les conservateurs, en revanche, mesurent le succès d'un gouvernement par le nombre de personnes qu'il n'a pas besoin d'aider. Il ne fait aucun doute que les travailleurs qui sont privés de leur gagne-pain, les gens qui ont perdu leur entreprise ou les jeunes qui ne peuvent plus aller à l'école à raison de la COVID-19 avaient tous besoin d'une aide financière temporaire. Cependant, il ne faut pas se leurrer quant à la provenance de ces fonds. Ils ne proviennent certainement pas du gouvernement, car celui-ci ne crée pas la richesse. Le gouvernement représente plutôt une dépense — une dépense importante et nécessaire, certes —, mais une dépense pour la société. Par ailleurs, ces fonds ne proviennent pas — assurément pas — du premier ministre. Celui-ci ne s'est pas endetté d'un seul sou. Il était millionnaire avant la pandémie et il le sera toujours après celle-ci. Ce sont les Canadiens qui se sont endettés. De fait, des générations entières de Canadiens vont devoir rembourser cette dette. Nous empruntons littéralement de l'argent à nos enfants et nos petits-enfants. Le gouvernement ne devrait pas hypothéquer l'avenir de nos enfants. Nous avons l'obligation envers l'ensemble des Canadiens, y compris ceux qui ne sont même pas encore nés, d'emprunter seulement les fonds nécessaires, et pas un dollar de plus.
Quel est le bilan du gouvernement en matière de gestion financière? Nous avons la plus grosse dette de notre histoire et nous nous classons au deuxième rang au chapitre du pire ratio dette-PIB de l'histoire du Canada. Le directeur parlementaire du budget, qui est impartial, a décrit notre situation budgétaire actuelle comme étant à peine viable. Notre ratio dette-PIB devrait augmenter de près de 50 % dans les années à venir. Il s'agit d'un chiffre troublant et énorme. Il représentera un défi de taille pour notre pays dans les années à venir.
Examinons ce que certains organismes gouvernementaux ont fait de leurs milliards de dollars supplémentaires. En tant que ministre du cabinet fantôme en matière de revenu national, je passe mon temps à passer en revue le travail de l'Agence du revenu du Canada. L'Agence a fait un excellent travail au début pour faire parvenir la PCU aux Canadiens et nous lui en sommes tous reconnaissants, mais qu'a-t-elle fait d'autre?
Nous avons eu droit à la pire brèche de sécurité, qui a permis de voler des renseignements de Canadiens. Comment l'Agence a-t-elle réagi à cet incident? A-t-elle présenté des excuses et reconnu ses limites? Non, elle a récompensé la patience des Canadiens en imposant des intérêts et des pénalités aux Canadiens qui ont déjà assez de mal à traverser la pandémie de COVID-19. S'ils ne peuvent pas payer leurs impôts, nous allons maintenant commencer à leur faire payer des intérêts et des pénalités.
De plus, malgré le fait qu'elle est incapable de remplir certaines de ses fonctions de base, l'Agence du revenu du Canada demande maintenant une promotion. Elle veut faire nos déclarations de revenus.
Nous avons mis en place l'un des programmes d'aide liés à la pandémie les plus chers au monde; il nous a endettés pour des générations. L'ancien ministre des Finances libéral John Manley a demandé que cet argent nous soit rendu pour qu'on fixe des modalités de paiement, une cible budgétaire. Nous n'avons plus du tout de cible relativement à notre dette. Par exemple, la cible des gouvernements Martin et Harper était l'équilibre budgétaire. Bill Morneau, l'ancien ministre des Finances, disait que notre cible était le ratio dette-PIB. Nous n'avons plus du tout de cible. Nous nous noyons littéralement dans une mer de dettes et nous n'avons aucun plan pour nous en sortir.
Comme l'a dit le célèbre auteur Lewis Carroll, tous les chemins sont bons quand on ne sait pas où l'on va. Dans ce cas-ci, je pense notamment au chemin vers la faillite.
Qu'avons-nous obtenu pour ces dépenses sans précédent? Nous affichons l'une des pires relances des pays de l'OCDE. Nous affichons l'un des pires taux de chômage des pays du G7. La croissance de notre PIB continue d'être 50 % plus lente que celle du PIB des États-Unis. Dans ma circonscription, l'absence de relance fait perdre de nouvelles affaires à Orono, au secteur manufacturier de Port Hope et de Cobourg et à l'industrie touristique de Brighton.
Nous avons besoin d'un gouvernement qui permette aux Canadiens de retourner au travail. Nous avons besoin d'un gouvernement qui permette au libre marché de surmonter les embûches jusqu'aux étoiles et non qui nous entraîne dans la confusion et la déception jusque dans les abysses du socialisme.
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Monsieur le Président, pour commencer, je tiens à féliciter les citoyens et les citoyennes de Mégantic—L'Érable pour leur extraordinaire résilience face à la situation dans laquelle nous nous trouvons depuis le mois de mars dernier.
Alors que le Québec doit revenir en arrière dans plusieurs régions, au moyen de nouvelles fermetures de restaurants et de bars, de l'arrêt des activités culturelles et sportives et du resserrement des règles dans les écoles, en raison d'une augmentation draconienne du nombre de cas positifs de la COVID-19, il est clair que les sacrifices ne sont pas terminés et que nous aurons à subir ce virus beaucoup plus longtemps que nous le souhaitions.
Alors que s'amorce la Semaine de sensibilisation aux maladies mentales, on doit garder en tête que chaque décision prise par le Parlement, par le gouvernement, par tous les niveaux de gouvernement et par les autorités de santé publique a des effets non seulement sur la lutte contre la COVID-19, mais aussi sur l'économie, le bien-être ou le mal-être des gens de partout au pays.
L'intimidation n'a pas cessé d'exister avec l'apparition du virus, le racisme est toujours présent, la violence conjugale est exacerbée et la solitude pèse encore plus lourd sur les plus fragiles d'entre nous. Le masque que nous portons ne doit pas nous empêcher de parler et de faire part de nos problèmes. Nos oreilles et nos cœurs doivent demeurer ouverts pour celles et ceux qui en ont besoin.
J'aimerais maintenant revenir au sujet à l'étude aujourd'hui. Le discours du Trône du gouvernement libéral a été suivi, le même soir, par une publicité nationale gratuite pour le premier ministre libéral. Ce discours du Trône, je le rappelle, a été rendu nécessaire par la décision du de proroger le Parlement en plein milieu d'une pandémie. Alors que des millions de Canadiens dépendent de leurs élus pour leur sécurité, tant en matière de santé que d'économie, le premier ministre a délibérément choisi de ne plus être en mesure d'agir rapidement en fermant le Parlement.
Le discours du Trône devait supposément réorienter l'action du gouvernement pour aider les Canadiens à faire face à la crise de la COVID-19 et à s'en sortir. Du moins, c'est ce qu'avaient prétendu le , les ministres et les députés du Parti libéral. Finalement, on a accouché d'un long discours-fleuve lu par la gouverneure générale. Le discours du Trône reprenait essentiellement les promesses non tenues des libéraux sous la direction du premier ministre. Comme chacun le sait, le premier ministre n'aime pas partager la scène. Ainsi, il a cru bon d'exiger du temps d'antenne gratuit de tous les médias. Cela lui a permis de résumer en quelques minutes la longue liste des échecs des libéraux, des promesses non tenues, tout en démontrant clairement qu'il n'avait aucun plan pour sortir le pays de la pandémie et qu'il n'avait absolument rien appris de la première vague de la COVID-19.
La réalité n'a échappé à personne: la prorogation du Parlement, le discours du Trône et le spectacle télévisé de fin de soirée n'avaient qu'un seul objectif, et ce n'était pas d'aider les Canadiens. Je citerai les commentaires d'un journaliste de La Presse, qui, comme nous, avait vu clair dans le show de boucane libéral. Il a dit: « Ce n’est pas un discours du Trône que [le premier ministre] a présenté [...], c’est un avant-goût [...] de son programme électoral. »
Dans cet article, le meilleur était à venir. Je vais continuer à lire la citation: « [...] au milieu de cette allocution, je me suis dit: vite, quelqu'un, claquez des doigts, il est en train de nous hypnotiser. On va finir par oublier comment on en est arrivés là. C’est pour interrompre les enquêtes sur le scandale WE Charity que [le premier ministre] a prorogé le Parlement le mois dernier. Voilà ce qui a mené au discours du Trône. »
Les commentaires venant d'un peu partout, au sujet du discours du Trône, n'étaient pas plus élogieux. Voici quelques réactions: « C'est un discours décevant qui n'a rien de rassurant », « [Le premier ministre] vit sur une planète virtuelle. Il doit partir », « Le discours du Trône se résume en trois mots: dépenses, ingérence, arrogance. Bref, rien de nouveau de la part du gouvernement [...] », « Je suis très inquiète. [Le premier ministre] n’a sûrement jamais fait de budget de sa vie pour dépenser comme cela ». On pouvait lire plusieurs commentaires comme ceux-là dans les médias et sur les réseaux sociaux.
C'est une prorogation faite par un premier ministre qui avait promis de ne pas proroger le Parlement pour éviter les examens minutieux. On se rappellera qu'il s'agit de sa propre promesse. Cette prorogation a eu lieu au moment même où des milliers de pages de documents caviardés étaient remises à l'opposition. C'est un discours du Trône qui a permis de cacher sous le tapis la démission du ministre des Finances. Pour les entreprises de Mégantic—L'Érable, le discours du Trône n'a pas réglé les problèmes du programme Travail partagé. Il n'a pas offert de solution aux délais extrêmement longs auxquels font face les citoyens aux prises avec des problèmes d'immigration.
Il n'a rien offert aux petites entreprises, qui ont été oubliées dans les mesures d'aide alors qu'elles sont au cœur même de la vitalité de nos régions. Il n'a pas permis aux Canadiens l'accès à des tests de dépistage rapides qui auraient permis à ma région et à de nombreuses autres au pays d'éviter de vivre une deuxième vague aussi virulente. Ce discours du Trône n'était qu'un exercice purement partisan visant à protéger une seule personne: le lui-même.
Cependant, je suis connu pour être plutôt optimiste. J'essaie toujours de voir le bon dans chaque chose. Je me suis donc dit qu'il y avait certainement quelque chose de bon dans tout ce que nous a apporté le discours du Trône. Mes collègues auront peut-être peine à me croire, mais j'ai trouvé quelque chose de positif, de très positif même. Qu'ai-je trouvé de bon dans le discours du Trône?
Vous me semblez sceptique, monsieur le Président. Je vais donc mettre fin au suspense: le seul point positif du discours du Trône a été la réplique du nouveau chef de l'opposition officielle, le député de . Quelle belle réplique, digne d'un chef d'État!
D'abord, permettez-moi de le remercier de la confiance qu'il m'a témoignée en me confiant le rôle de porte-parole pour les dossiers du Conseil du Trésor. Je suis fier de servir dans son équipe, dans l'équipe de ce gouvernement en attente qu'est l'opposition officielle.
La réplique au discours du Trône du chef conservateur a mis en évidence la différence majeure qui existe entre les chefs des deux principaux partis au Canada. L'un est là pour se servir des Canadiens. L'autre est là pour servir les Canadiens. C'est une différence qui peut paraître minime dans les phrases, mais qui, en cette période de crise, prend toute son importance.
Le chef de l'opposition a démontré avec brio que mettre les Canadiens, tous les Canadiens, au centre d'un prochain gouvernement conservateur était la seule voie à suivre. J'ai hâte que les Québécois et que les Canadiens apprennent à le connaître pour ce qu'il est, c'est-à-dire un travailleur acharné, né à Montréal, navigateur dans les Forces armées canadiennes, avocat et père de famille. Son parcours de travailleur est comme celui de bon nombre d'entre nous qui ne sommes pas nés avec une cuillère d'argent dans la bouche.
Je cite une partie du discours du chef d'opposition:
Qui va veiller à ce que le Canada soit mieux préparé la prochaine fois? Qui va s'assurer que le Canada retiendra des leçons de la première vague et qu'il apportera des correctifs à certains des problèmes qui ont mis nos concitoyens en danger? Qui va s'assurer que les familles canadiennes au travail cessent d'être laissées pour compte par ce gouvernement?
Qui? Je vais continuer:
Nous sommes un gouvernement en devenir, et nous n'acceptons ni la réponse lamentable du gouvernement actuel ni son incapacité à tirer des leçons en ces temps de crise. Les Canadiens apprendront aussi que j'ai passé toute ma vie à tenter de défendre les intérêts du Canada. Je ne suis pas né en croyant que gouverner un pays m'était dû. J'ai travaillé fort toute ma vie pour servir le Canada et ses habitants et pour mériter la chance de diriger. C'est ce qu'il faut en politique quand on doit faire face à une crise, à une pandémie, à une reconstruction économique et à de l'incertitude sur la scène internationale: quelqu'un qui se bat pour faire en sorte qu'aucun Canadien ne soit laissé pour compte et qui comprend l'importance du service et de la collectivité.
Voilà l'attitude d'un futur premier ministre. Voilà ce dont nous avons besoin en temps de crise: un leader qui comprend l'importance du travail, qui aime son pays et qui va toujours le placer avant ses propres intérêts.
D'ailleurs, son discours pour le Québec est sans équivoque. Je me souviens très bien de son engagement envers le Québec pendant la course à la direction du parti: il ne s'immiscera pas dans les affaires internes du Québec et, sous sa direction, le Parti conservateur sera plus ouvert que jamais. Je le cite: « Tant et aussi longtemps que je serai votre chef, les Québécois nationalistes, tout comme les conservateurs de tout horizon, auront une place de choix dans notre parti. »
Contrairement au premier ministre actuel, dont les paroles sont rarement suivies par des gestes sauf quand vient le temps de faire taire les enquêtes concernant l'éthique, pour le chef conservateur, les bottines suivent les babines.
Le député de a été nommé leader de l'opposition à la Chambre. C'est le premier Québécois à occuper cette fonction pour le Parti conservateur du Canada. La garde rapprochée du chef conservateur est composée de nombreux Québécois, dont l'ancien député de , que j'ai bien hâte de revoir à nos côtés sur les banquettes de la Chambre.
La première rencontre que notre nouveau chef a tenue avec un premier ministre des provinces l'a été avec le premier ministre du Québec, François Legault. Durant cette rencontre, il a été très clair sur son intention d'augmenter d'une manière stable, prévisible et sans condition le financement de la santé aux provinces, question de respect.
Le chef du Parti conservateur et de l'opposition officielle est un chef qui a travaillé dur pour arriver où il est et qui va tenir ses engagements, contrairement au chef du Parti libéral.
Pour terminer, je suis très heureux d'avoir l'occasion d'avoir pris ces quelques minutes pour présenter notre chef aux Québécois parce que, contrairement au Bloc québécois qui ne pourra jamais réaliser ses promesses et qui restera toujours un gérant d'estrade, nous allons, nous, pouvoir tenir nos promesses et aller au fond des choses.
Il est temps d'avoir autre chose qu'un gérant d'estrade. Il est temps d'avoir sur la patinoire un Guy Lafleur, un Mario Lemieux ou un Phillip Danault. Nous voulons un chef de parti qui peut compter des buts, pas quelqu'un qui va regarder les matchs des estrades.
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Monsieur le Président, je partagerai mon temps de parole avec la députée d'.
Je suis fière d'intervenir au sujet du discours du Trône. Ce dernier nous donne l'occasion de remettre le compteur à zéro et de rappeler aux gens que les sujets abordés avant l'élection ne sont plus valides parce que cette pandémie qu'on appelle la COVID-19 a tout fait dérailler. Tous les systèmes économiques et sociaux qui existaient avant la pandémie ne sont plus efficaces. Nous sommes confrontés à une nouvelle réalité et nous devons prendre des mesures en conséquence. Je pense que personne ne s'attendait à ce que la COVID-19 dure aussi longtemps. Nous pensions pouvoir y remédier plus rapidement que prévu. Nous nous préparons maintenant à affronter un deuxième tsunami de la COVID-19 qui, d'après ce qu'on entend partout dans le monde, sera encore plus dévastateur que le premier.
Le gouvernement propose de nouveaux systèmes dans le discours du Trône parce que ceux qui étaient en place avant la pandémie ont rendu beaucoup de personnes très vulnérables et n'ont pas pu donner à de nombreux Canadiens le soutien dont ils avaient besoin.
En rédigeant le discours du Trône, le gouvernement a d'abord vu que s'il ne prenait pas de mesures pour contenir la propagation de la COVID-19, les mesures qu'il prendrait pour les entreprises ou les particuliers ou sur le plan de l'emploi ne seraient pas durables et ne pourraient pas être permanentes en raison de la COVID-19. Ce virus se moque éperdument des emplois. Il ne tient pas du tout compte des frontières. Il ne se soucie guère de la province ou du territoire où les gens habitent. Il frappe la planète entière.
Nous avons décidé de parler des moyens d'aider les Canadiens à traverser la deuxième vague, qu'il s'agisse de travailleurs, de particuliers, de familles ou de propriétaires d'entreprises. Grâce à notre cote AAA, que nous sommes le seul pays à détenir avec l'Allemagne, nous pouvons nous prêter nous-mêmes de l'argent à un taux de 0,25 % afin que les Canadiens et les entrepreneurs n'aient pas à emprunter de l'argent aux banques, dont le taux est fixé à 5 %, à se servir de leurs cartes de crédit, dont les taux s'élèvent à 19 %, ou même à contracter une nouvelle hypothèque sur leur maison afin de pouvoir passer à travers la pandémie.
Nous avons parlé de la façon dont nous avons étendu l'aide offerte. Nous avons créé un nouveau régime de prestations. Ainsi, les bénéficiaires de la Prestation canadienne d'urgence passeront sans heurt au régime d'assurance-emploi, qui sera supplémenté par la Prestation canadienne de relance économique. Il convient de souligner que les travailleurs autonomes ou à la demande, qui, auparavant, ne pouvaient pas percevoir d'assurance-emploi, pourront maintenant le faire.
Nous avons examiné comment nous pourrions aider les aînés que l'ancien régime laissait pour compte. Le régime repose fortement sur l'innovation et l'utilisation du WiFi. Or, beaucoup d'aînés, du moins dans ma circonscription, n'ont pas les moyens de se payer des services Internet. Certains craignent même d'être expulsés de l'endroit où ils vivent. Nous avons donc cherché des moyens d'accroître leur stabilité financière en cette période difficile.
Nous nous sommes demandé comment nous pourrions aider les membres les plus vulnérables de la société, comme les sans-abri et les toxicomanes, et avons créé un fonds pour répondre aux besoins urgents en matière de logement. Les personnes itinérantes sont plus susceptibles de contracter la COVID-19 que les autres. Nous voulons donc acheminer rapidement de l'argent afin d'offrir un refuge ou un logement aux sans-abri. Voilà le genre de mesures que nous prenons.
Ce n'est pas qu'une simple répétition de ce qui se faisait déjà. Quiconque comprend vraiment ce qui se passe comprend que le gouvernement tient sincèrement à protéger les Canadiens et à réduire la propagation de la COVID. Nous avons acheté de l'équipement de protection. Nous avons consacré des millions aux tests et aux efforts de traçage. Nous avons donné 2,2 milliards de dollars aux provinces pour que les enfants puissent aller à l'école en toute sécurité.
Les domaines où nous injectons de l'argent, comme le logement, l'itinérance et l'éducation, sont de compétence provinciale? On s'en fiche. Nous sommes le gouvernement du Canada et nous sommes là pour aider les Canadiens. Nous ne sommes pas là pour discriminer les gens en fonction de leur province d'origine. C'est ce que nous disons dans le discours du Trône.
Nous sommes là. Nous avons réservé des millions de vaccins afin que tous les Canadiens, peu importe ce qu'ils font dans la vie et qu'ils soient pauvres ou riches, puissent y avoir accès. Nous avons amélioré les mécanismes de traçage et de dépistage et nous avons envoyé plus d'argent aux provinces afin qu'elles puissent tester plus rapidement leur population et retracer plus efficacement les contacts des personnes infectées. Nous venons d'homologuer un nouveau test de dépistage rapide. Nous nous fondons invariablement sur la science quand vient le temps de protéger les Canadiens contre la population ou de ralentir la propagation du virus, ce genre de chose.
Des gens se plaignent à ce sujet, mais nous voulons établir une norme nationale pour les centres de soins de longue durée. La COVID-19 frappe sans distinction, peu importe dans quelle province nous vivons. Les provinces jugent acceptable que le gouvernement fédéral leur offre une contribution de 87 ¢ pour chaque dollar investi afin de les aider à prendre les décisions nécessaires sur leur territoire.
Il ne s'agit pas de s'ingérer dans les champs de compétence des provinces, mais de tenir compte du fait qu'il y a une pandémie et un virus qui frappent sans distinction. Nous avons pris des mesures à cet égard. Ensuite, nous avons discuté des mesures provisoires à prendre pour aider les entreprises. Nous avons offert la Subvention salariale d'urgence du Canada, et nous l'avons prolongée jusqu'à l'été prochain. Nous travaillons à améliorer certains aspects qui, selon les entrepreneurs, ne sont pas adaptés à leurs besoins. Nous essayons de corriger cela.
Nous cherchons comment aider l'industrie touristique, qui est dans une impasse. Elle a utilisé la Subvention salariale d'urgence du Canada et elle pourra le faire jusqu'à l'été prochain. Ainsi, les entreprises peuvent au moins bénéficier d'un soutien et chercher comment elles peuvent innover pour s'adapter à la nouvelle économie. Elles devront maintenant mener leurs activités autrement. Le gouvernement est là pour répondre à tous leurs besoins, qu'il soit question de l'innovation dans les entreprises, des réseaux WiFi, des écoles et de ce qui peut être fait autrement pour protéger les citoyens. Cela fait partie d'un plan. Il n'est plus question de faire les choses comme d'habitude.
C'est la pire crise que nous ayons connue depuis la Seconde Guerre mondiale. En fait, tout ce qui a été mis en place après la Seconde Guerre mondiale pour soutenir les Canadiens sur le plan économique, social et culturel n'a pas été amélioré depuis 50 ans. Ces mesures ne sont plus efficaces. Elles ne fonctionnent plus.
Nous devons maintenant trouver des moyens de réinventer la roue en regardant ce que font les autres pays. Nous investissons dans l'innovation afin qu'un nombre bien plus important d'entreprises puissent faire la transition vers des activités et des emplois novateurs. Nous allons aider les jeunes à trouver un premier emploi, car certains d'entre eux ne peuvent pas trouver d'emploi dans ce nouvel environnement. Nous étudions la manière de former les gens et de les aider à s'adapter à l'économie actuelle.
Il s'agit d'un document orienté vers l'avenir. Nous devons toujours prendre des mesures qui favorisent la résilience et la durabilité économiques. Nous devons adopter une approche différente parce que les anciennes méthodes ne fonctionnent plus. La COVID-19 a exposé toutes les lacunes du système. Il fallait un discours du Trône pour nous assurer de combler les lacunes plutôt que de les camoufler, afin que plus personne ne soit laissé pour compte.
Bien sûr, il faut que les Canadiens aient un emploi. Il faut qu'on s'occupe de l'économie. Il faut protéger la population contre la maladie. Il faut renforcer le système de santé, ce dont nous avons parlé. Il faut s'interroger sur la façon dont la santé mentale s'insère dans la Loi canadienne sur la santé, et sur la façon dont les Canadiens peuvent se procurer des produits pharmaceutiques quand ils en ont besoin. Nous travaillons sur tous ces fronts à la fois pour éviter que des gens soient laissés pour compte.
Ce dont il faut se rappeler quand on commence à parler de compétence provinciale et de ce que nous n'avons pas fait, c'est que nous faisons face à une pandémie. Des gens souffrent partout dans le monde. Nous avons également décidé qu'il était temps d'aider divers pays à l'échelle du globe pour leur permettre de développer des systèmes de santé, d'avoir accès à des vaccins et de disposer de l'équipement requis pour effectuer le dépistage et le suivi.
Nous partageons de l'information et forgeons des alliances avec des pays aux vues similaires parce que nous ne pouvons plus parler de notre pays seulement. Nous devons parler de la façon dont nous travaillons avec d'autres pays pour renforcer l'économie mondiale. Nous devons examiner la façon de lutter ensemble contre une pandémie, de changer et d'évoluer. Il ne s'agit pas de la première pandémie et je peux dire, en tant que médecin, que ce ne sera pas la dernière. Si nous ne voulons pas vivre d'autres pandémies, nous devons nous faire en sorte que toute maladie qui commence à se propager dans le monde demeure une épidémie et que les pays soient capables d'y faire face.
Nous devons examiner les différences entre nos pratiques commerciales et celles des autres pays. Nous devons nous pencher sur les droits de la personne. Nous devons nous pencher sur la montée du fascisme dans le monde et des gouvernements d'extrême droite qui bafouent les droits de la personne. Nous devons nous tourner tant vers l'extérieur que vers l'intérieur. La COVID-19 ne se soucie pas vraiment du pays dans lequel elle sévit, des frontières qui séparent les provinces ou de la compétence dont elle relève. Je ne crois pas que la COVID ait déjà lu la Constitution.
Le gouvernement a une responsabilité envers l'ensemble des Canadiens. Nous avons conscience que notre devoir est de veiller à ce que personne ne soit laissé-pour-compte, que ce soit en raison du système de santé, qui doit être en mesure de soutenir la population, ou à cause de l'économie. Nous concentrons nos efforts sur la création d'emplois, ainsi que sur de nouvelles façons de rebâtir l'économie. À la lecture du discours du Trône, on constate que c'est précisément ce que fait le gouvernement parce que c'est ce qui s'impose maintenant.
Je crois qu'il serait temps de nous ressaisir et d'arrêter la partisanerie politique. Nous devons faire ce que font l'ensemble des pays dans le monde. Les dirigeants du monde entier demandent à leur population de s'unir et de collaborer pour que ce genre de catastrophe ne se produise plus jamais. Certains pourraient être tentés de prétendre qu'il s'agit d'un enjeu canadien, mais il s'agit en réalité d'un enjeu mondial. Nous devons tous unir nos efforts...
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Madame la Présidente, je prends la parole aujourd'hui au sujet du discours du Trône. Toutefois, je tiens d'abord à saluer les merveilleuses familles d'Etobicoke-Nord, ainsi que ses habitants compatissants, résilients et forts.
Les familles sont importantes. Elles sont composées de bonnes personnes qui travaillent fort. Si Etobicoke-Nord est un endroit aussi spécial où vivre, travailler et s'amuser, c'est parce que nous accueillons le monde. Nous sommes fiers d'être l'une des circonscriptions les plus diversifiées au pays. Nous nous enrichissons mutuellement et nous apprenons les belles cultures, langues et religions des uns et des autres. Nous veillons les uns sur les autres et nous nous entraidons.
Je remercie les infatigables travailleurs de la santé de première ligne du centre de santé William Osler de leurs services, qui sauvent des vies, ainsi que le Centre de santé communautaire de Rexdale, le centre communautaire de Rexdale et leurs partenaires des importants soins communautaires qu'ils fournissent, notamment des soins de santé, des services juridiques, la livraison d'aliments et l'accès à des ordinateurs et à Internet. Je remercie tous les travailleurs qui fournissent des services essentiels, comme ceux qui travaillent dans une épicerie, les préposés aux bénéficiaires, les camionneurs, les chauffeurs de taxi et tous ceux qui travaillent pour faire en sorte que notre circonscription et notre pays continuent à fonctionner.
Je tiens aussi à remercier nos organismes communautaires extraordinaires pour leur travail tout au long de la pandémie. Il s'agit d'organismes comme Albion Neighbourhood Services, qui a trouvé de nouvelles façons d'offrir ses programmes aux jeunes et de livrer des centaines de repas chaque semaine. Le centre spirituel sikh de Toronto a organisé des langars et distribué des repas individuels prêts à emporter aux membres de la collectivité. L'International Muslim Organization et le Club des Lions ont uni leurs efforts au service de centaines de familles, à qui ils offrent chaque mois des aliments et d'autres produits essentiels. Trust 15 est en communication constante avec des familles et continue à inspirer et à encadrer notre jeunesse incroyable.
J'aurais aimé avoir le temps de remercier tous les organismes et tous les bénévoles de ma circonscription. En voyant leurs efforts qui changent la vie de leurs concitoyens, je leur suis reconnaissante pour le travail qu'ils accomplissent chaque jour. Comme je l'ai dit, les résidants de ma circonscription s'entraident et se soucient les uns des autres.
Avant d'être députée, je faisais de la recherche sur les pandémies de grippe, notamment la pandémie de 1918, et sur les mesures à prévoir en cas de pandémie. J'ai aidé les entreprises, les organisations non gouvernementales et les industries à se préparer à des pandémies éventuelles. J'ai organisé des exercices de simulation de pandémie. Ma priorité a toujours été de protéger la santé et la sécurité des résidants d'Etobicoke-Nord et de tous les Canadiens, surtout des gens les plus vulnérables.
Le plan présenté dans le discours du Trône est bon pour les familles et la collectivité d'Etobicoke-Nord. Nous allons agir de façon audacieuse en matière de santé et d'économie, afin de rebâtir en mieux et de faire du Canada un pays plus inclusif. Le discours du Trône décrit les mesures que nous allons prendre pour continuer de protéger la santé et la sécurité des Canadiens.
En juillet et en août, les parents et les enseignants d'Etobicoke-Nord m'ont parlé de leurs inquiétudes face à la rentrée scolaire. En tant qu'éducatrice, je les comprends. Le gouvernement libéral a écouté et il a investi 2 milliards de dollars pour aider les provinces à protéger la santé et la sécurité des enfants, des enseignants, des familles en fait, alors que se ferait le retour à l'école. Le gouvernement a également acheté de l'équipement de protection individuelle, qu'il a acheminé aux quatre coins du pays. Nous avons envoyé les Forces armées canadiennes dans les établissements de soins de longue durée pour qu'elles aident le personnel à prendre soin de nos proches. Nous allons veiller à ce que les Canadiens puissent se faire vacciner une fois qu'un vaccin aura été développé, mis à l'essai et approuvé.
Notre priorité est de nous occuper de tous les Canadiens, surtout les plus vulnérables. La pauvreté, la faim, la bonne santé, le bien-être, l'égalité des genres et la situation financière jouent un rôle dans la maladie, les soins et la survie. Nous devons prendre la COVID-19 au sérieux si nous voulons freiner la deuxième vague. Nous devons tous collaborer pour ralentir la propagation du virus, en limitant notre cercle de contacts, en respectant la distanciation physique, en nous lavant les mains et en portant un masque non médical ou un couvre-visage lorsque c'est nécessaire. Soutenir les Canadiens pendant cette crise sanitaire est la meilleure chose que nous puissions faire pour l'économie.
La deuxième partie de notre plan pour l'avenir consiste à faire tout ce qu'il faut pour aider les Canadiens et les entreprises à traverser la pandémie. C'est pourquoi le gouvernement a investi plus de 19 milliards de dollars pour aider les provinces et les territoires à relancer leur économie, ce qui a permis d'augmenter le nombre de tests effectués, de renforcer la capacité de recherche des contacts, d'accroître la disponibilité de l'équipement de protection individuelle et de fournir du soutien aux gens les plus vulnérables dans les établissements de soins de longue durée.
Étant donné les pertes d'emploi subies et la nécessité de renforcer notre économie, nous lancerons une campagne visant à créer plus d'un million d'emplois. Nous allons prolonger la Subvention salariale d'urgence du Canada jusqu'à l'été prochain, reconstruire un régime d'assurance-emploi qui fonctionne pour tous les Canadiens et mettre en place d'autres mesures de soutien pour les industries qui ont été le plus durement touchées, notamment celles de l'accueil, du voyage et du tourisme. Les familles d'Etobicoke-Nord ne devraient pas avoir à choisir entre leur santé et leur emploi.
La troisième partie de notre plan consiste à rebâtir en mieux afin de créer un Canada plus fort et plus résilient. Les six derniers mois ont été difficiles pour de nombreuses familles et ont révélé des lacunes fondamentales dans notre société et dans celles du monde entier. Nous devons faire tout notre possible pour combler ces lacunes.
Cela signifie que nous continuerons à renforcer la classe moyenne et à aider les personnes qui travaillent fort pour en faire partie. Nous continuerons à investir dans les collectivités, les infrastructures publiques et, surtout, les logements abordables. Le gouvernement a mis en place la toute première Stratégie nationale sur le logement du Canada et, plus récemment, l'Initiative pour la création rapide de logements, qui permettra de construire ou d'acheter 3 000 logements abordables dans l'ensemble du Canada.
Nous allons également investir dans les soins de santé et combler les lacunes des systèmes sociaux. Des services de garde d'enfants de qualité et abordables ne sont pas un luxe, mais une nécessité. Voilà pourquoi nous allons mettre en place un système de garde d'enfants à l'échelle du Canada qui répondra aux besoins de tous les Canadiens. Pour les aînés, nous nous sommes engagés à augmenter les prestations de la Sécurité de la vieillesse pour ceux qui sont âgés de 75 ans et plus et à augmenter les prestations au titre de la pension de survivant du Régime de pensions du Canada. Nous établirons également de nouvelles normes nationales pour les soins de longue durée afin que les personnes âgées aient le meilleur soutien possible.
Nous allons également renforcer la compétitivité à long terme grâce à une croissance propre tout en luttant contre les changements climatiques. Tout au long de la crise de la COVID-19, il nous a été rappelé à quel point la nature est importante et que nous ne vivons pas dans un monde parallèle à la nature, mais que nous en faisons plutôt partie. Nous vivons dans un monde qui a ses limites, et nous n'avons pas de planète de rechange. Nous devons à nos enfants et à nos petits-enfants de protéger l'environnement.
La quatrième partie de notre plan consiste à défendre l'identité et les valeurs canadiennes. Nous continuerons de suivre la voie de la réconciliation, et nous continuerons d'accueillir les nouveaux arrivants et de soutenir la réunification des familles. Nous reconnaissons nos deux langues officielles, et célébrons la diversité de nos communautés et de notre pays.
Cependant, nous avons conscience qu'il reste du travail à faire pour atteindre l'égalité des genres et mettre fin au racisme systémique. Nous savons que le racisme anti-Noirs existe, nous savons que le racisme systémique existe, et nous savons que les préjugés inconscients existent. Tous ces phénomènes existent ici, au Canada. Notre pays s'opposera toujours au racisme, ainsi que le gouvernement. Nous travaillerons toujours sans relâche à l'édification d'un pays meilleur et plus équitable pour tous.
Je souhaite faire savoir aux familles de ma circonscription, Etobicoke-Nord, qu'elles comptent pour moi. La porte de mon bureau leur sera toujours ouverte. Nous avons travaillé sans relâche pour elles tout au long de la pandémie.
Nous devons apprendre de ce que l'humanité a toujours dû apprendre à la suite d'une pandémie, à savoir que la science et la santé publique sont importantes, et pas seulement lorsque nous traversons une crise. Nous devons communiquer les leçons apprises, mettre à jour et tester nos plans d'action en cas de pandémie, et veiller à toujours faire le nécessaire pour assurer la protection des membres les plus vulnérables de notre société.
Enfin, nous devons nous rappeler que nous formons tous une seule famille humaine qui habite sur la même petite planète. La maladie ne connaît pas de frontières, et j'ose espérer que cette pandémie nous aura rappelé que nous sommes tous réellement dans le même bateau.
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Madame la Présidente, je vais partager mon temps de parole avec la formidable députée de .
Nous tenons aujourd'hui un débat en réponse au discours du Trône. Le gouvernement a dit que ce discours était nécessaire, étant donné que la pandémie a transformé notre économie et notre mode de vie en six mois seulement. Pour ce qui est de savoir s'il était nécessaire de proroger le Parlement et de mettre fin à tous ses travaux pendant cinq semaines, c'est une tout autre question, à laquelle on peut presque assurément répondre par la négative. Quoi qu'il en soit, la COVID-19 a effectivement eu des conséquences dans presque toutes les circonscriptions du pays, et j'aimerais employer la plus grande partie de mon temps à parler des expériences vécues dans ma circonscription.
Comme tous les députés ici présents le savent, ma circonscription, Okanagan-Sud—Kootenay-Ouest, est l'une des circonscriptions les plus magnifiques du pays. On y trouve des montagnes, des forêts, des lacs aux eaux scintillantes, des plages sablonneuses, des rivières majestueuses, des vergers abondants et le meilleur vin du pays. C'est un endroit merveilleux où vivre et à visiter. Il n'est donc guère surprenant que le tourisme y soit l'un des principaux moteurs économiques.
Lors de l'éclosion de la COVID-19, en mars, le secteur touristique en a immédiatement subi les contrecoups. Les gens ont arrêté de se déplacer. En l'espace de quelques semaines, Air Canada a cessé ses vols à destination de Penticton et de Castlegar. Pacific Coastal a mis fin à ses vols à destination de Trail. Quant à WestJet, elle a réduit la majorité de ses vols. Même si certains de ces vols ont été rétablis, mes concitoyens craignent encore grandement l'élimination des services aériens dans les aéroports régionaux. Par ailleurs, la récente annonce faite par NAVCAN sur la possibilité de fermer des tours de contrôle partout au pays suscite des inquiétudes supplémentaires.
Lorsque les déplacements ont pris fin, les motels et les hôtels se sont vidés, les restaurants ont fermé leurs portes et, jusqu'à juin, la situation touristique dans la circonscription d'Okanagan-Sud—Kootenay-Ouest était très sombre. Cependant, en juin, après l'assouplissement des lignes directrices sur les voyages, nous avons reçu un nombre étonnamment élevé de touristes. Bon nombre de restaurants se sont bien débrouillés. Les hôtels et les motels longeant les plages dans le Sud de l'Okanagan étaient bondés. Les terrains de camping privés, les terrains de camping publics et les terrains de camping sauvage en pleine forêt étaient remplis au-delà de leur capacité. Les concessionnaires d'embarcations et de véhicules récréatifs étaient occupés, tandis que les marchands de vélos écoulaient leur stock dès qu'ils le recevaient.
Chaque année, à la dernière semaine d'août, je sillonne la circonscription à bicyclette. Avant de partir cette année, je suis passé à l'une des boutiques de vélo du coin pour acheter un pneu de secours en cas de malchance sur les sentiers. Le vendeur m'a dit qu'il allait m'en prêter un, mais que je devais promettre de le rapporter si je ne l'utilisais pas. Il s'est réjoui que j'aie déjà des chambres à air supplémentaires, parce qu'il n'avait pas eu de chambres à air ordinaires depuis des mois. Les gens voulaient sortir pour profiter des paysages d'Okanagan-Sud—Kootenay-Ouest. Ils venaient des quatre coins de la Colombie-Britannique, de l'Alberta et du reste du Canada. J'ai parcouru plus de 400 km sur les sentiers et les routes de la circonscription, et j'étais loin d'être seul. Les gens se plaignaient souvent du grand nombre de touristes dans la vallée de la Slocan et du fait qu'ils s'appropriaient les sites de camping qui n'étaient jusque-là connus que des habitants du coin.
Je ne pense pas que cet engouement disparaîtra après la pandémie. Les gens ont découvert les joies de marcher en forêt, de suivre les sentiers dans les montagnes et de se promener en bateau sur les lacs du Canada. Il ne fait aucun doute qu'il faut investir davantage dans les sentiers et les autres infrastructures de plein air pour offrir des expériences de vélo, de randonnée et de camping dignes de ce nom.
Je veux également parler du secteur des arts de la scène, un secteur qui nous rend la vie tellement plus agréable, et auquel la COVID a donné un dur coup. Tous les établissements qui présentent des spectacles ont été durement touchés pendant le printemps et l'été. Je pense notamment au South Okanagan Events Centre de Penticton, au plus petit, mais tout aussi impressionnant Dream Cafe, au théâtre Venables d'Oliver, au Gold Fever Follies de Rossland, au théâtre Bailey de Trail et à tous les événements qui devaient avoir lieu dans les salles communautaires un peu partout dans ma circonscription. Ces établissements et leurs employés, les musiciens et les comédiens qui y travaillent ont vu leur vie professionnelle s'arrêter. La plupart de ces gens travaillent à la demande et vivent de façon précaire d'un contrat à l'autre. Comme des millions d'autres travailleurs canadiens, ils ne sont habituellement pas admissibles à l'assurance-emploi. Sans l'appui du NPD, dont les demandes quant à la création de prestations plus inclusives ont mené à l'instauration de la PCU, ces gens se seraient retrouvés sans aide.
J'ai discuté avec des représentants d'un regroupement de travailleurs des arts de la scène de la Colombie-Britannique la semaine dernière et ils ont dits être vraiment reconnaissants de l'existence de ces mesures d'aide, mais aussi inquiets de l'avenir et de ce que nous allions faire pour consolider le filet social, dont l'insuffisance a été exposée au grand jour par la COVID.
Le secteur agricole a dû composer avec de longs délais et diverses difficultés pour ce qui est d'obtenir l'aide de travailleurs étrangers dans les vergers et les vignobles. Je remercie l'association des producteurs fruitiers de la Colombie-Britannique, le gouvernement de la Colombie-Britannique et le district régional d'Okanagan-Similkameen de leurs efforts soutenus, qui ont permis de créer des protocoles et des soutiens financiers de sorte qu'au moins une partie de ces travailleurs puissent s'isoler en quarantaine et travailler dans des conditions qui soient sécuritaires tant pour eux que pour l'ensemble de la collectivité.
Quand la pandémie a frappé, le secteur forestier battait déjà de l'aile en raison de la faiblesse des prix et des droits de douane imposés illégalement. Des scieries avaient éliminé des quarts de travail, mais, heureusement, les prix du bois d'œuvre se sont rétablis pendant l'été. Je salue l'entreprise Kalesnikoff Lumber qui, en pleine pandémie, a achevé l'aménagement d'une usine de bois massif dans South Slocan, laquelle produit maintenant des produits de bois d'ingénierie pour des projets de Victoria, de Vancouver et de Toronto. Cette usine vient s'ajouter à celle de Structurlam, à Penticton, si bien que ma circonscription compte maintenant deux des meilleures usines de bois massif en Amérique du Nord. Elles s'inscrivent dans une tendance qui est en train de transformer la façon dont nous construisons de grands immeubles à la fois sécuritaires, beaux et bons pour l'environnement.
J'aimerais maintenant parler de certaines des répercussions de la COVID-19 sur la santé. Je dois dire qu'il y a eu très peu de cas de COVID-19 dans ma circonscription, résultat en grande partie attribuable aux directives constantes de la Dre Bonnie Henry et du gouvernement de la Colombie-Britannique, et j'espère qu'il en demeurera ainsi.
Nous sommes tous au courant de la situation tragique qui est survenue dans des établissements de soins de longue durée dans l'ensemble du pays, surtout dans ceux de l'Ontario et du Québec. Je me préoccupe depuis des années du dossier des établissements de soins de longue durée. Même avant la COVID-19, il était évident que beaucoup de ces centres recevaient un financement complètement inadéquat et manquaient cruellement de personnel. Nous devons intégrer les établissements de soins de longue durée à son système national de soins de santé, en plus d'instaurer des normes nationales et de fournir un financement suffisant. Nous devons payer convenablement les travailleurs de la santé et tous ceux qui jouent un rôle de premier plan dans la lutte contre la COVID-19 afin qu'ils sachent que nous reconnaissons leurs efforts héroïques.
Lorsque je me suis entretenu avec des travailleurs de la santé avant la COVID-19, j'ai été surpris d'apprendre que beaucoup d'entre eux, certains qui travaillaient depuis plus de 20 ans dans le même établissement, gagnaient maintenant moins d'argent que lorsqu'ils ont été embauchés.
Lorsque la COVID-19 sera chose du passé, il faudra nous concentrer à nouveau sur la véritable crise que vit la planète: le réchauffement climatique. Il faut miser sur les sources d'énergie renouvelable, l'électrification et l'efficacité énergétique. Depuis cinq ans, j'exhorte le gouvernement libéral à investir considérablement dans la modernisation des immeubles. Il a refilé cette responsabilité aux provinces dans le cadre pancanadien, puis aux municipalités dans le dernier budget.
Le gouvernement doit prendre des mesures directes dès maintenant afin que tous les Canadiens aient accès à des fonds pour rendre leur maison et leur entreprise plus éconergétiques, et que les travailleurs puissent trouver de bons emplois partout au pays.
Si la cherche des projets prêts à démarrer qui ont besoin d'investissements fédéraux, je peux lui dire qu'un canal d'irrigation à Oliver attend de tels fonds depuis quatre ans. Je me réjouis du fait que les projets d'irrigation ont finalement été ajoutés aux projets admissibles dans le cadre du dernier programme.
Depuis six mois, le NPD concentre toute son attention sur la recherche de solutions qui amélioreront le sort des Canadiens. Nous avons souligné que les prestations initiales liées à la COVID-19 auraient exclu un grand nombre de travailleurs et d'entreprises, et nous avons présenté des solutions constructives pour les améliorer.
Quand le gouvernement a annoncé que la prestation serait réduite de 400 $ lors du passage de la PCU à la Prestation canadienne de relance économique, nous l'avons forcé à ne pas réduire les paiements, afin que les Canadiens qui ne peuvent toujours pas retourner au travail puissent continuer de vivre dans la dignité. Nous avons forcé le gouvernement à mettre de l'avant un solide programme de congés de maladie payés, pour que les travailleurs atteints de la COVID restent chez eux.
Nous continuons de nous concentrer sur ces enjeux tandis que nous traversons la deuxième vague de la pandémie de COVID et que nous continuons à bâtir un avenir meilleur pour le Canada.
Le discours du Trône nous inspire-t-il confiance en l'avenir? Ce sont les gestes concrets qui découleront du discours qui compteront vraiment. Le discours mentionne l'assurance-médicaments, que les libéraux promettaient déjà en 1997. Il parle aussi des services de garde, que les libéraux promettent depuis 2005. Il parle d'équité salariale, un dossier dans lequel le NPD a forcé les libéraux à agir en 2015. Ils en parlent encore dans le discours du Trône.
Nous avons hâte de voir des gestes concrets. Le NPD a toujours été et sera toujours un parti qui cherche à rendre le Canada plus équitable, plus vert et plus prospère pour tous les Canadiens.
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Madame la Présidente, je suis ravie de participer au débat en réponse au discours du Trône. Quand j'ai entendu le gouvernement présenter le discours du Trône, je me suis demandé ce qu'il avait fait depuis la prorogation du Parlement. Le discours du Trône ne devrait pas se borner à une liste d'engagements dans une variété de domaines, d'autant plus que les libéraux ont l'habitude de prendre des engagements dans divers domaines et de ne jamais les concrétiser. J'ai reconnu ce même modèle, une fois de plus, en écoutant le dernier discours du Trône.
J'espérais entendre le gouvernement parler de la crise que traversent beaucoup de petites entreprises et proposer des solutions. Je sais que ma circonscription n'est pas la seule où des entreprises sont en difficulté. Les entrepreneurs espéraient, par exemple, que le gouvernement reconnaisse que le programme d'aide pour le loyer commercial a des lacunes et annonce qu'il permettra aux petites entreprises d'y participer. Mais les entrepreneurs n'ont rien entendu à ce sujet dans le discours du Trône. Il n'en a pas été question, mais le gouvernement aurait dû agir de toute façon, que ce changement soit annoncé dans le discours du Trône ou non.
Les petites entreprises attendent depuis longtemps. Cela fait plus de six mois et aucune mesure n'a encore été prise à cet égard. Un grand nombre d'entreprises de ma circonscription ont dû fermer leurs portes parce que cette aide n'était pas disponible. Même cette semaine, des électeurs ont communiqué avec moi en m'implorant de les aider, en disant que le gouvernement fédéral devait leur permettre d'accéder à l'aide pour le loyer commercial parce que leur propriétaire ne prenait pas les mesures nécessaires. Ils en sont pénalisés et ils en souffrent. Si nous n'aidons pas les petites entreprises à survivre, nous allons tous en subir les conséquences et la relance économique sera d'autant plus longue. Il faut que la situation change.
J'aurais aussi aimé entendre que le gouvernement avait l'intention de régler un grave problème pour la circonscription que je représente, Vancouver-Est. Le gouvernement est déjà au courant de ce problème, qui est loin de se limiter à notre seule région. Je parle d'une institution vieille de 110 ans, la foire de la Pacific National Exhibition. La PNE n'a reçu aucune aide du gouvernement fédéral, et sa survie est maintenant en jeu. Des milliers de jeunes de la région y ont pourtant déjà travaillé.
Le discours du Trône insistait sur la valeur des jeunes et sur le fait que nous devons les soutenir. Pourquoi ne pas commencer par assurer la survie de la PNE au-delà de la pandémie? Chaque année, elle fournit un emploi d'été à des milliers de jeunes. Bon an mal an, ce sont 4 200 personnes qui y travaillent. Si on ne fait rien pour sauver cette institution historique — qui fait rouler l'économie de la région, donne de l'emploi aux jeunes et permet aux familles de toute la vallée du bas Fraser et d'ailleurs de venir s'amuser —, elle pourrait bien disparaître. J'avais l'espoir que le gouvernement annonce quelque chose pour les institutions comme elle, mais encore une fois, il n'en a rien fait.
De même, nous avons un beau quartier chinois à Vancouver. Le gouvernement fédéral en a reconnu la valeur et le caractère historique en le déclarant lieu historique national, mais il n'a prévu aucune aide pour ce quartier. Pourtant, le gouvernement fédéral a jugé bon, à juste titre, de fournir de l'aide à Granville Island. Toutefois, j'ai demandé à divers ministres d'offrir de l'aide au quartier chinois pour s'assurer qu'il survive à la pandémie, mais aucun d'entre eux n'a répondu à mes demandes. Le quartier chinois a lui aussi été laissé à lui-même, et ce, même si le gouvernement a reconnu qu'il s'agissait d'un trésor national en le désignant lieu historique national
Pourquoi le gouvernement fédéral ne fournirait-il pas l'aide dont le quartier chinois a tellement besoin pour sa survie, tout comme d'autres secteurs qui ont désespérément besoin d'aide de la part du gouvernement fédéral?
Le député néo-démocrate qui est intervenu avant moi a parlé des travailleurs à la demande dans l'industrie des arts du spectacle. Ils ont été les premiers à cesser leurs activités durant la pandémie et ils craignent d'être les derniers à les reprendre. Ils ont besoin d'aide du gouvernement fédéral non seulement pour traverser la pandémie, mais pour s'en remettre. Le gouvernement peut prendre de véritables mesures pour que les industries aient le soutien nécessaire pour survivre à la pandémie et connaître un avenir prospère.
Dans le discours du Trône, le gouvernement fédéral parle de logement. J'ai écouté son message très attentivement. Il y a beaucoup de vagues paroles et de promesses non tenues jusqu'ici.
Pensons à la Stratégie nationale sur le logement. En 2017, le a annoncé en grande pompe qu'un logement adéquat est un droit fondamental. Pourtant, aujourd'hui, nous n'avons qu'à regarder dans la collectivité autour de nous pour voir des gens qui sont sans-abri. Ils souhaitent désespérément trouver un logement sûr, sécuritaire et abordable, surtout en temps de pandémie. Nous avons parlé des mesures prescrites et nécessaires pour aplanir la courbe: maintenir ses distances, se laver les mains, et cetera. Cependant, beaucoup de personnes ne peuvent pas les suivre parce qu'ils n'ont pas de logement où aller.
Le plus gros campement de sans-abri du pays se trouve dans ma circonscription, Vancouver-Est. Tant les gens du campement Strathcona que les habitants du quartier attendent désespérément l'aide du gouvernement fédéral dans ce dossier.
Le gouvernement de la Colombie-Britannique a fait appel au gouvernement fédéral à plusieurs reprises. Avant les élections provinciales, j'ai écrit, avec le maire de Vancouver et la députée provinciale Melanie Mark, au ministre. Nous avons demandé au ministre d'intervenir, de devenir un partenaire et de se joindre à la ville, à la communauté et aux organismes à but non lucratif pour régler cette crise. À ce jour, le gouvernement fédéral n'a fourni aucune aide pour y arriver.
La crise est multiple à Strathcona, tant sur le plan de la sécurité que celui de la santé. L'hiver et la pluie seront bientôt là. Le temps froid et humide est à nos portes. Comment peut-on tolérer que des gens vivent dans un campement en ce moment, en plein cœur d'une pandémie?
Le gouvernement fédéral a dit qu'il se pencherait sur la question de la crise du logement dans ses efforts liés à la COVID-19. Juste avant la présentation du discours du Trône, il a annoncé la construction rapide de 3 000 logements. Je vais mettre cela en contexte. À Vancouver seulement, d'après les plus récents calculs, il y a plus de 2 000 itinérants à l'heure actuelle. Il faudra donc beaucoup plus que 3 000 logements pour régler la crise du logement dans l'ensemble du pays.
Ma circonscription n'est pas la seule où il y a des campements de sans-abri. On en trouve partout au pays. Le gouvernement ne doit pas se contenter de dire que le logement est un droit fondamental. Il doit passer à l'action. Il doit consacrer des fonds à la mise sur pied de programmes accessibles. Il doit lutter contre la crise du logement avec des mesures concrètes et non pas juste avec de belles paroles.
Le discours du Trône...
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Madame la Présidente, je vais partager mon temps de parole avec le député de .
C'est un honneur pour moi de me lever à la Chambre pour la première fois lors de cette session parlementaire, afin de répondre au discours du Trône de notre gouvernement.
J'aimerais tout d'abord m'adresser aux habitants de notre communauté à Outremont, Côte-des-Neiges et dans le Mile End. En particulier, je voudrais parler aux parents qui, comme moi-même, sont inquiets. Les mesures changent de jour en jour et je sais que ce n'est pas facile à suivre.
[Traduction]
En tant que mère, je comprends l'incertitude qui pèse sur les mères. Je comprends que, en se réveillant, elles ont peur de découvrir les dernières nouvelles, les derniers chiffres et les dernières fermetures, qu'elles angoissent à l'idée que leur enfant ait le nez qui coule et qu'elles doivent leur expliquer ce qui se passe et ce qui va arriver. Je comprends aussi les préoccupations qu'elles ont pour leurs propres parents vieillissants, ainsi que leur santé et leur bien-être. Je comprends tout cela, à l'instar du gouvernement.
La semaine dernière, vers 3 heures, mes collègues et moi avons voté pour une mesure législative visant à répondre expressément à ces préoccupations. La Prestation canadienne de relance économique pour les proches aidants, qui est entrée en vigueur tôt ce matin, est un soutien au revenu destiné aux parents qui doivent rester à domicile avec leurs enfants parce que leur classe est temporairement fermée ou que leur école est complètement fermée. Une personne doit peut-être rester chez elle pour prendre soin d'un parent ou d'un proche atteint de la COVID-19. On ne devrait jamais avoir à choisir entre toucher un chèque de paie et être présent pour sa famille.
[Français]
Ces prestations sont absolument nécessaires selon moi, car il faut être là les uns pour les autres. Malgré les défis, malgré l'augmentation inquiétante du nombre de cas chez nous à Outremont, nous sommes quand même très chanceux. Nous sommes chanceux d'avoir tant d'organismes sur le terrain dans notre communauté qui viennent en aide aux personnes vulnérables et à nous tous.
Je pense à Outremont en famille et à toute son équipe qui travaille fort, non seulement pour nos jeunes familles, mais également pour nos aînés. Je pense également à la Maison des jeunes d'Outremont, qui est là pour nos adolescents. Je pense bien sûr aux chefs communautaires qui habitent notre circonscription et qui travaillent pour le Collectif Bienvenue.
[Traduction]
Cet organisme jumelle des familles montréalaises à des familles de réfugiés qui viennent de s'établir ici.
[Français]
Tous les jours, je pense à André, à Bernard et à toute l'équipe de la cafétéria communautaire MultiCaf, où j'aime faire du bénévolat.
[Traduction]
Je pense aussi à Lou, de la Mission communautaire Mile-End, qui travaille avec une toute petite équipe de bénévoles pour distribuer des repas sains et nutritifs à des familles dans le besoin dans le quartier du Mile-End. Je pense également, bien sûr, à Sid Stevens de l'organisme Sun Youth, une véritable institution montréalaise offrant des soins d'urgence aux personnes qui en ont besoin.
[Français]
En tant que secrétaire parlementaire, je pense également à nos entrepreneurs sur l'avenue Bernard, l'avenue Laurier, l'avenue du Parc, le boulevard Saint-Laurent et la rue Saint-Denis. Je pense également aux entrepreneurs de partout au Québec qui se retrouvent en zone rouge. Je sais que l'incertitude qu'ils ressentent est très difficile à vivre. Je ne sais pas quand la pandémie sera finie, mais je peux leur garantir que notre gouvernement sera à leurs côtés aussi longtemps qu'il le faudra. Nous sommes là pour les entrepreneurs qui ont pignon sur rue, comme le salon de coiffure Jérôme B, sur le chemin de la Côte-des-Neiges, et notre chère pâtisserie Duc de Lorraine, pour qui la Subvention salariale d'urgence a été indispensable.
C'est grâce aux rétroactions des entrepreneurs que nous avons prolongé la Subvention salariale d'urgence jusqu'à l'été prochain. Ce programme a déjà soutenu le chèque de paie de plus de 3,6 millions de travailleurs de partout au pays, dont 850 000 travailleurs québécois.
Nous allons aussi étendre le Compte d'urgence pour les entreprises canadiennes. Ce prêt sans intérêt, qui comprend une partie non remboursable, a déjà aidé plus de 760 000 petites entreprises au Canada. Grâce à l'élargissement des critères d'admissibilité, Aude et sa boutique État de Style, unique en son genre, sur l'avenue Duluth, ont pu bénéficier de ce soutien si précieux.
[Traduction]
Comme avant, nous continuerons de soutenir les entrepreneurs canadiens qui travaillent fort en cette deuxième vague de la pandémie. Nous avons prolongé la Subvention salariale d'urgence du Canada, nous élargissons les critères d'admissibilité au Compte d'urgence pour les entreprises canadiennes, nous avons augmenté le Fonds d'aide et de relance régionale, et le gouvernement fédéral accordera deux semaines de congés de maladie payés aux employés qui en auraient besoin.
Comme nous l'avons vu, la pandémie a aggravé les inégalités qui existaient déjà au Canada. Certaines personnes sont exclues du filet de sécurité sociale du Canada depuis bien trop longtemps. Beaucoup d'entre elles font partie des neuf millions de Canadiens auxquels la Prestation canadienne d'urgence a apporté une aide inestimable.
Cette prestation tire à sa fin, mais notre engagement à offrir un filet de sécurité plus complet et plus inclusif est inébranlable. Les travailleurs qui n'ont pas encore trouvé d'emploi peuvent bénéficier du régime élargi d'assurance-emploi. La nouvelle Prestation canadienne de relance économique soutient les travailleurs de l'économie des petits boulots et les travailleurs autonomes, qui peuvent en faire la demande pour recevoir 500 $ par semaine ou 2 000 $ par mois.
Au Canada, le 1 % le plus riche détient près du quart de la richesse nationale. Le 1 % le moins riche, par contre, n'a pour ainsi dire rien. L'écart continue de se creuser. Le gouvernement a décidé d'agir et de lutter contre les inégalités de revenu croissantes. Il entend par exemple trouver de nouvelles façons d'imposer les inégalités extrêmes sur le plan de la richesse et réduire l'évitement fiscal des géants du numérique, pour donner seulement deux exemples.
Les disparités de revenu ne sont pas étrangères aux inégalités sociales qui retiennent l'attention des Canadiens et du reste du monde. Après la mort de George Floyd, les gens ont pris la rue d'assaut pour réclamer des réformes, et nous les avons entendus. Dans le discours du Trône, nous nous sommes engagés à réduire les inégalités systémiques dans l'ensemble de l'appareil de justice pénale, à renforcer la surveillance civile des forces de l'ordre, à moderniser la formation des policiers, notamment en ce qui concerne l'usage de la force, à privilégier une approche de police communautaire et à recueillir de meilleures données désagrégées.
C'est dans ce contexte que j'aimerais saluer le travail de Tiffany Callender et de son équipe de l'Association de la communauté noire de Côte-des-Neiges, qui se fait le porte-voix des revendications des Noirs en matière de justice et d'égalité auprès de tous les ordres de gouvernement. C'est en bonne partie à elle que l'on doit le Programme pour l'entrepreneuriat des communautés noires. Ce programme était devenu nécessaire parce que les entrepreneurs noirs doivent encore surmonter de trop nombreux obstacles. J'espère seulement que ce programme deviendra bientôt désuet.
En tant que femme, j'attache aussi beaucoup d'importance à l'égalité des chances et à l'égalité salariale parce qu'en 2020, les femmes sont encore désavantagées dans le monde du travail.
[Français]
Quand j'ai parlé aux gens du refuge Le Chaînon, dans ma circonscription, j'ai vu à quel point la demande de refuges pour les femmes est grandissante.
Pourquoi? C'est parce que demander à une femme victime de violence conjugale de rester en isolement à la maison n'est tout simplement pas possible. C'est justement la raison pour laquelle nous avons annoncé un financement additionnel pour soutenir les femmes et les enfants qui fuient la violence pendant cette pandémie.
[Traduction]
Dans le discours du Trône, le gouvernement a aussi réitéré son engagement à l'égard de la réconciliation avec les Premières Nations, les Inuits et la Nation métisse. Dans cette optique, nous présenterons un projet de loi visant à mettre en œuvre la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones d'ici la fin de l'année. Le l'a confirmé dans les dernières semaines. Il y a quelques jours à peine, des images vidéo provenant d'un hôpital de ma province, le Québec, ont bouleversé le pays. Dans cette lutte que nous menons contre l'injustice, je n'aime pas parler de victimes. Pour moi, Joyce était une guerrière.
Il y a, partout, des guerriers qui luttent pour un Canada plus juste, un Canada meilleur. Ils ne luttent pas en vain.