(i) un dixième des Canadiens chauffent leur maison pendant les froids hivernaux du Canada au moyen d’huile de chauffage ou de propane faute de solutions de rechange,
(ii) le Canada est le seul pays du G7 à avoir augmenté les taxes sur les carburants en cette période de flambée des prix du carburant à l’échelle mondiale,
(iii) les analystes des questions énergétiques ont prédit que les Canadiens pourraient voir des hausses moyennes de 50 à 100 % de leurs factures de chauffage domestique cet hiver,
(iv) le premier ministre libéral de Terre-Neuve-et-Labrador a écrit au gouvernement libéral fédéral le 2 septembre 2022 pour demander une exonération de la taxe sur le carbone pour les combustibles de chauffage domestique en déclarant: « Il y a un an, le prix maximum de l’huile de chauffage dans la province était de 97,91 cents le litre. Le prix courant est de 155,70, ce qui représente une hausse de près de 60 %. La hausse de la taxe fédérale sur le carbone que vous proposez d’appliquer à l’huile de chauffage ajouterait à ce prix 17,38 cents plus la TVH. Additionnée au prix courant, [la taxe sur le carbone] entraînerait une augmentation totale du coût de 80 % par rapport à l’an dernier », pénalisant la population rurale de Terre-Neuve-et-Labrador qui doit se chauffer à l’huile,
la Chambre exprime son accord avec les propos du premier ministre libéral de Terre-Neuve-et-Labrador, et demande au gouvernement d’exonérer toutes les formes de combustible de chauffage domestique de la taxe sur le carbone pour tous les Canadiens.
— Monsieur le Président, le coût du gouvernement augmente le coût de la vie. Les 500 milliards de dollars de déficit inflationniste augmentent le coût des biens qu'on achète et l'intérêt qu'on paie. Les taxes inflationnistes augmentent encore le coût de production de ces mêmes produits et services. Plus le gouvernement dépense, plus cela coûte cher. C'est juste l'inflation, comme mon honorable collègue député de va le dire parce que je vais partager mon temps de parole avec lui.
Les libéraux vont dire qu'ils n'ont pas eu le choix d'ajouter ces énormes déficits. Toutefois, je vais leur rappeler qu'ils ont ajouté 100 milliards de dollars à notre dette nationale, même avant la COVID‑19. C'est quatre fois plus que ce que le premier ministre avait promis. Il avait déjà mis en place un plan pour des déficits pendant 30 ans, après avoir dit que cela allait être 3 ans. Même avant la première bataille de la guerre contre l'Ukraine par la Russie, le premier ministre avait déjà ajouté 500 milliards de dollars de déficit et on avait un taux d'inflation de plus de 5 %.
Or, il ne peut pas simplement blâmer les effets externes des crises dans lesquelles nous nous trouvons, surtout que j'avais averti le gouvernement qu'il allait y avoir une inflation et, en conséquence, des augmentations de taux d'intérêt. Cependant, les libéraux ont continué de dépenser, de taxer et de causer la crise dans laquelle nous nous trouvons aujourd'hui.
On voit que beaucoup de cet argent a été gaspillé. Les libéraux ont dépensé des milliards de dollars pour envoyer des chèques de prestations aux prisonniers, aux fonctionnaires qui avaient déjà des emplois et aux gens qui auraient pu travailler parce qu'il y avait 1 million d'emplois disponibles. Le gouvernement payait les gens pour rester à la maison. Il a fait tout cela.
J'ajouterais que, pendant la période de la COVID‑19, soit depuis deux ans, les libéraux ont ajouté 200 milliards de dollars de dettes non liées à la COVID‑19. Cela veut dire des dépenses non nécessaires que le gouvernement n'était pas forcé d'assumer. C'était un choix qu'ils ont fait.
Je les avais avertis que cela allait causer de l'inflation, mais ils ont dit que non, que ce n'était pas un problème et que la Banque du Canada allait simplement imprimer et créer de l'argent. Maintenant, on voit les effets, les mêmes effets qui se répètent dans toute l'histoire.
Trop d'argent pour acheter trop peu de produits fait augmenter les prix. C'est la réalité depuis des milliers d'années. L'histoire ne change jamais. Chaque fois qu'un roi, une reine, un empereur, un président, un premier ministre ou n'importe qui imprime de l'argent pour payer ses factures, la conséquence est toujours la même: c'est l'inflation. Après l'inflation, il y a les augmentations de taux d'intérêt, soit la situation dans laquelle nous nous trouvons aujourd'hui.
Soudainement, le gouvernement se dit être surpris par les conséquences des décisions qu'il a prises. Personne ailleurs n'a forcé le à ajouter 100 milliards de dollars à la dette nationale avant la COVID‑19 et 500 milliards de dollars à notre dette nationale avant la guerre en Ukraine. Personne n'a forcé le premier ministre à empêcher la production de notre énergie abordable, ici, au Canada. C'est ce que les libéraux ont fait. C'étaient des décisions prises, ici, au Canada et non pas imposées d'ailleurs au pays.
Maintenant, nous nous trouvons dans une crise inflationniste. Le coût des aliments a augmenté de 11 % et on voit maintenant une crise dans le prix de l'énergie.
Le gouvernement aime blâmer le monde entier pour l'inflation au Canada, mais il est intéressant de voir que les produits qui augmentent le plus rapidement sont les produits que nous pouvons produire, ici, au Canada. Ce sont la nourriture, l'essence et le gaz naturel. Nous avons ces produits en abondance, ici, au Canada.
Les augmentations de prix de ces produits auraient aidé notre économie si le gouvernement n'avait pas empêché nos fermiers de produire davantage de nourriture et qu'il n'avait pas empêché nos travailleurs du secteur de l'énergie de produire davantage d'énergie. Au lieu de créer plus de monnaie, on aurait pu produire plus de ce que la monnaie achète, comme plus de nourriture et plus d'énergie, et on aurait pu bâtir plus de maisons.
Il faut enlever les gatekeepers. Voilà un autre mot dont on devra trouver la traduction. Or, comme on va enlever les gatekeepers lorsque le gouvernement conservateur sera en place, on n’aura même pas besoin de le dire en anglais. En effet, nous n’aurons plus ces gatekeepers, qui nous empêchent de bâtir des maisons abordables, qui empêchent la production de notre énergie et qui empêchent nos agriculteurs de nous nourrir.
On voit les politiques des maires de l'extrême gauche, néo-démocrates et libéraux, qui empêchent la construction des maisons. Cela fait qu'ici, au Canada, obtenir un permis de construction prend plus de temps que dans tous les autres pays de l'OCDE, à part la Slovaquie. Ici, obtenir un permis de construction de n'importe quel type prend en moyenne 250 jours. En Corée du Nord, on peut en avoir un en 28 jours.
[Traduction]
Quel en est le résultat? Une hausse des coûts de production d’énergie, des coûts pour nos agriculteurs et des coûts de construction domiciliaire. Plus il y a d’argent pour acheter moins de biens, plus les prix sont élevés. Alors, plutôt que de créer de l’argent, nous devons créer plus de ce que l’argent permet d’acheter.
Cela dit, alors que les prix de l’énergie augmentent, la dernière chose dont nous avons besoin, c’est une nouvelle hausse d’impôt. Regardez ce qui se passe à Terre‑Neuve. Le premier ministre de Terre‑Neuve, un libéral, a dit qu’il y a un an aujourd’hui, le prix maximal du mazout de chauffage dans la province était de 97 ¢ le litre. Aujourd’hui, il est à un 1,55 $, soit une augmentation de près de 60 %. L’augmentation proposée de la taxe fédérale sur le carbone se traduirait par 17 ¢ de plus, plus la TVH. Il a aussi dit: « Ajoutée au prix actuel, [la taxe sur le carbone] entraînerait une augmentation totale des coûts de 80 % par rapport à l’an dernier. » Ce sont les mots d’un premier ministre libéral.
Des problèmes semblables sévissent dans tout le Canada atlantique, où 40 % des gens vivent dans la pauvreté énergétique. Nous sommes encore au Canada, un pays producteur d’énergie du G7. C’est le résultat de sept années de gouvernement libéral. Des crises semblables se produisent partout au pays. Selon un analyste du secteur de l’énergie, les Canadiens peuvent s’attendre à une augmentation de 100 % du prix du chauffage résidentiel; une augmentation qui sert à payer un plan visant à tripler la taxe sur le carbone imposée aux Canadiens.
En passant, cette taxe sur le carbone n’a pas permis de réduire les émissions. Jusqu’à maintenant, le gouvernement n’a pas réussi à atteindre un seul objectif en matière de climat avec sa taxe. Hier, le disait savoir qu’il n’avait tenu aucune de ses promesses, mais il promet de le faire à l’avenir et, cette fois-ci, il promet de ne pas briser cette promesse.
Je peux dire une chose aux députés. Je ne suis pas prêt à parier là-dessus. Je ne suis pas prêt à regarder les aînés canadiens qui vivent dans les régions rurales de Terre‑Neuve‑et‑Labrador ou de la Nouvelle‑Écosse, qui sont obligés de se chauffer au mazout et au propane, de payer 100 % de plus pour chauffer leur maison, car le premier ministre promet de ne pas briser sa promesse, une promesse qu’il a brisée chaque fois qu’il l’a faite. Ce n’est pas un pari que je suis prêt à prendre.
Je demande donc au gouvernement de permettre à ses députés de ces collectivités rurales de voter avec nous sur cette motion, de mettre de côté le contrôle centralisé du , qui a soif de taxes, et de voter avec nous en faveur de cette motion. S’ils ne peuvent pas se débarrasser de leur obsession idéologique de taxer les Canadiens pour les punir avec la taxe sur le carbone, vont-ils au moins, dans un esprit de non-partisanerie et de compromis, supprimer la taxe sur le chauffage domestique à l’approche de l’hiver? Le froid s’en vient, et les Canadiens seront bientôt forcés de choisir entre se chauffer et manger.
Les libéraux auront-ils au moins la compassion de se ranger du côté de cette coalition du gros bon sens? Vont-ils mettre fin à leur coûteuse coalition avec le NPD, cesser de punir les Canadiens et enfin mettre un terme à l’hypocrisie à forte teneur en carbone qui consiste à voir un parcourir le pays à bord d’un avion privé, et même à se rendre au Costa Rica pour des vacances ensoleillées en plein été?
Alors que l'hiver approche, les préoccupations des Canadiens sont bien loin des vacances sur la plage. Ne leur imposons pas plus de taxes. Laissons-leur les moyens de chauffer leur maison ici, au Canada.
:
Madame la Présidente, je suis honoré de pouvoir ajouter, aujourd’hui, ma voix à celle des personnes qui luttent pour exempter toutes les formes de carburant de chauffage domestique de la taxe sur le carbone pour tous les Canadiens.
Cette semaine, tous les partis ont beaucoup parlé des souffrances que subissent les Canadiens en raison de l’inflation injuste et de la crise du coût de la vie, qui rendent la vie totalement inabordable au Canada.
D’une mère monoparentale qui saute des repas pour pouvoir nourrir ses enfants à l’homme de métier qui loue un logement avec ses parents et qui n'a tout de même pas les moyens de payer l’essence de son camion, en passant par les personnes âgées qui ont un revenu fixe et qui devront payer une taxe sur le carbone triplée, les gens ne savent pas s’ils pourront chauffer leur maison ou même la conserver.
Les députés du Parti libéral et du NPD nous disent que le Canada se trouve dans une situation beaucoup plus enviable que les autres pays du G7. Pourtant, la Banque du Canada, tout comme les États‑Unis, affiche les taux d’intérêt actuellement les plus élevés.
Le pire, c'est que tout le monde s’attend à ce que la Banque augmente de nouveau son taux d’intérêt directeur de 75 points de base. Résultat: le taux d’intérêt atteindrait 4 %. Les Canadiens qui emprunteront de l'argent ou qui obtiendront un prêt hypothécaire seront donc contraints de payer 4 % de plus.
Pourquoi les taux d’intérêt augmentent-ils? Pour lutter contre cette inflation injuste que le gouvernement a provoquée par ses dépenses effrénées. Les libéraux ont creusé un déficit de plus de 300 milliards de dollars pendant l’année financière 2020- 2021, puis un déficit de près de 100 milliards de dollars l’an dernier. Ils dépensent sans arrêt.
En 2021, le avait pourtant averti le gouvernement que les dépenses provoqueraient de l’inflation. Au lieu d’écouter ce qu’on lui disait, la a prétendu que le Canada connaîtrait plutôt une déflation. Lorsque l’inflation s'est mise à grimper en flèche, elle a dit que ce serait temporaire. Manifestement, elle a eu tout faux.
Le Toronto Star nous apprend maintenant que la ministre commence à se rendre compte de ce qui se passe. Elle a dit à des collègues que, pour financer les dépenses supplémentaires du , il allait falloir réduire d’autres dépenses du gouvernement.
Les dépenses ne sont toutefois pas le seul problème. Hier, la a reconnu que la mise en circulation d’argent pour la relance faisait augmenter la demande alors que l'offre de produits et de services demeure limitée. Autrement dit, il y a trop de dollars et pas assez de produits.
Dans le contexte de la motion d’aujourd’hui, l’approvisionnement en GNL et en autres combustibles pour le chauffage est un exemple tout à fait pertinent. Quand le gouvernement a été élu, en 2015, il y avait 15 projets de GNL. Sept ans plus tard, aucun d’entre eux n’a été mené à bien.
Il en va de même de la mine Teck de Fort McMurray, du pipeline TMX, du pipeline Northern Gateway, du pipeline Énergie Est et du pipeline Keystone XL.
Dans notre parti, nous sommes tous conscients de la valeur du gaz naturel canadien. Le monde entier a besoin de plus de pétrole et de gaz canadiens. L’Alberta possède des sources d'énergie qui sont exploitées, produites et transportées de la façon la plus responsable qui soit. Les sociétés de pétrole et de gaz naturel qui sont implantées au Canada sont celles qui contribuent le plus à développer de nouvelles technologies propres pour diminuer leurs émissions.
Leur niveau d’innovation et leur utilisation de technologies vertes font d’elles des sociétés beaucoup plus responsables que le pétrole que les libéraux voudraient importer de certaines dictatures. Au lieu de faciliter la production, le raffinage et la consommation d’énergie canadienne au Canada, les libéraux font venir du pétrole sale d’Arabie Saoudite, qui est transporté sur le Saint-Laurent.
La dépendance du gouvernement à l’égard du pétrole étranger signifie que nous envoyons nos dollars à la version élargie du cartel de l’OPEP, qui est de connivence avec les Russes pour réduire la production et l'offre de pétrole. Pendant ce temps, la demande augmente, ce qui se traduit par des profits records pour des pays comme la Libye, l’Arabie Saoudite, l’Iran et le Venezuela.
Ce n’est pas comme s’il n’y avait pas d’autres pays qui ont besoin du pétrole et du gaz canadiens. Par exemple, pas plus tard que l’été dernier, le s’est excusé de ne pas pouvoir fournir du GNL canadien à l’Allemagne, alors que le chancelier allemand lui demandait d’en augmenter les exportations.
Les libéraux n’avaient pas le moindre projet de GNL à montrer au chancelier. Ils ont préféré parler d’hydrogène.
L’hydrogène est une option propre et pratique dans laquelle Canada doit continuer d’investir. Pour autant, ce n’est pas demain qu’on va pouvoir remplacer le GNL par de l’hydrogène, et actuellement, c’est impossible.
Au lieu de profiter de la situation pour augmenter la production d’énergie canadienne et combattre le cartel élargi de l’OPEP, le gouvernement s’est rallié à la gauche qui prônait de « laisser les ressources dans le sol », et maintenant le Canada est pris au piège.
Au lieu d’être en mesure d’offrir aux Canadiens de l’énergie à prix réduit, nous nous retrouvons à la merci d’une inflation provoquée par les libéraux et d’un approvisionnement limité en pétrole et en gaz naturel, à des prix imposés par des dictateurs étrangers. Les coûts des aliments, du gaz naturel et du mazout ont grimpé en flèche parce que le gouvernement a créé un environnement dans lequel les prix sont hors de contrôle, les approvisionnements sont insuffisants et les taxes augmentent.
Alors que le gouvernement actuel s’apprête à tripler la taxe sur le carbone, les Canadiens continuent de se faire frapper de plein fouet par un taux d’inflation de 37 % sur le gaz naturel et de 48,7 % sur les autres combustibles; de 11,4 % sur l’alimentation; de 13,2 % sur l’essence; et de 8,3 % sur les frais d’intérêts hypothécaires.
Dans un rapport récent, la RBC dit que « la poussée de l’inflation et la hausse des coûts d’emprunt et du service de la dette devraient amputer le pouvoir d’achat moyen des ménages de 3 000 $ en 2023 ».
Quand on sait que les familles paient déjà davantage pour les services publics, l’alimentation, l’essence et les paiements hypothécaires, une diminution de 3 000 $ de leur revenu disponible est absolument dévastatrice, d’autant plus que près de la moitié des Canadiens sont à 200 $ du seuil d’insolvabilité. Alors que l’hiver approche et qu’ils vont devoir chauffer leur logement, les Canadiens se préparent à faire des choix difficiles entre payer leurs factures de gaz ou d’électricité pour se chauffer, acheter de la nourriture, ou encore payer leur hypothèque. C’est une honte que, dans notre pays, des gens en soient réduits à faire ce genre de choix. C’est la raison pour laquelle le premier ministre libéral de Terre‑Neuve‑et‑Labrador a écrit au gouvernement le mois dernier pour lui demander de ne pas appliquer la taxe sur le carbone aux combustibles pour le chauffage.
À l’heure actuelle, la taxe sur le carbone représente à peu près 20 % des factures de chauffage, qui sont exorbitantes. Avec l’inflation des 12 mois en cours et le triplement de la taxe sur le carbone, ce pourcentage pourrait atteindre près de 60 % des dépenses mensuelles pour le chauffage. C’est particulièrement inquiétant pour le Canada atlantique, car le mazout de Terre‑Neuve a déjà augmenté de 52,8 %. Selon les chiffres sur l’inflation communiqués hier, il a augmenté de 37,2 % à l’Île‑du‑Prince‑Édouard, de 52 % en Nouvelle‑Écosse, et de 45,4 % au Nouveau‑Brunswick.
Selon des analystes, les factures de chauffage résidentiel pourraient augmenter cet hiver entre 50 et 100 %, voire de 300 % dans certaines régions du pays. La Commission de l’énergie de l’Ontario a également indiqué que le prix du gaz naturel en Ontario pourrait augmenter de plus de 150 % ce mois-ci.
D’autres premiers ministres provinciaux demandent aux libéraux d’annuler le triplement de la taxe sur le carbone, car ils préfèrent trouver une meilleure façon de combattre le changement climatique et diminuer les prix à la consommation.
L’été dernier, la Nouvelle-Écosse a proposé un plan provincial pour se soustraire à la taxe fédérale sur le carbone, mais le gouvernement fédéral l'a carrément rejeté.
En Alberta, la province a élaboré un programme d’innovation technologique et de réduction des émissions. Ce programme impose un prix sur la pollution par le carbone aux gros pollueurs, et les fonds recueillis sont réinvestis dans l’innovation et les technologies visant à réduire les émissions, comme le captage et la séquestration du carbone.
Voilà le type de progrès dont le Canada a besoin pour remplacer cette taxe sur le carbone qui est complètement hors sol. Il est tout à fait inacceptable de pénaliser les Canadiens parce qu’ils chauffent leur logement, qu’ils prennent leur voiture pour aller travailler ou qu’ils achètent de la nourriture pour survivre.
Même si le gouvernement a décidé de continuer de dépenser tous azimuts, de ne pas se préoccuper de l’inflation ni de la nécessité d'investir dans les projets énergétiques canadiens, il pourrait au moins libérer les Canadiens de l'obligation de payer la taxe sur le carbone sur les combustibles de chauffage.
Il faut augmenter la production énergétique canadienne si l’on veut accroître les approvisionnements et faire baisser les prix.
L’hiver approche, et les poches des Canadiens se vident. J’invite tous les députés à prendre la bonne décision et à voter en faveur de cette motion. J’exhorte le gouvernement à faire preuve de décence en lâchant la bride aux Canadiens et en renonçant à son intention de tripler la taxe sur le carbone.
:
Madame la Présidente, cela me rappelle l'époque où je jouais au hockey dans des arénas bruyants. C'était chaque fois un plaisir renouvelé.
Je partagerai mon temps de parole avec ma collègue de .
En tant que président du caucus libéral de l'Atlantique, je suis ravi de pouvoir prendre la parole aujourd'hui pour m'inscrire en faux contre le point de vue que viennent d'exprimer les députés de et de .
Ce que j'ai trouvé le plus décevant, c'est que je viens de gaspiller 30 minutes de ma vie à écouter ces discours sans entendre une seule solution. Les députés ont ratissé très large, mais ils ont à peine parlé du texte de la motion que les conservateurs ont présentée. Chose certaine, rien n'a été dit sur les Canadiens de l'Atlantique qui ont vraiment besoin d'aide et de soutien.
Pendant le temps qui m’est attribué, je vais faire deux choses. Je vais critiquer et commenter le texte de la motion dont nous sommes saisis aujourd’hui. C’est une motion de l’opposition, elle n’a aucun caractère contraignant pour le gouvernement, mais elle vaut la peine d’être débattue. Ensuite, je parlerai de la dynamique qui existe entre la réduction des émissions, la lutte contre le changement climatique et le maintien du pouvoir d’achat, dynamique dont les députés de l’opposition n’ont absolument rien dit. Les conservateurs ne font jamais dans la nuance et, d’après ce que j’ai entendu, ils sont loin de proposer des solutions.
Le premier alinéa de la motion dit qu’« un dixième des Canadiens chauffent leur maison pendant les froids hivernaux du Canada au moyen d’huile de chauffage ou de propane, faute de solutions de rechange ».
Je rejette cette prémisse, car il est faux de dire qu’un Canadien sur dix utilise du mazout ou du propane pour chauffer son logement et qu’il n’y a pas de solutions de rechange. D’où vient cette suggestion?
Certes, dans le Canada atlantique, d’où je viens, nous continuons de dépendre, de façon disproportionnée, de ce genre de combustibles pour le chauffage, mais j’observe que, dans ma propre circonscription, certains propriétaires de logements ont réussi à faire la transition. Ils ont réussi à se prévaloir des programmes d’efficacité énergétique du fédéral et de la province pour installer une thermopompe et prendre des initiatives qui contribuent non seulement à diminuer leur consommation énergétique, mais aussi à réduire les émissions et à protéger leur revenu disponible. J’aimerais donc poser la question suivante à l’opposition officielle: d’où tirez-vous qu’il n’existe aucune solution de rechange? Je pense que cette prémisse est complètement fausse et qu’elle ne contribue pas à enrichir le débat.
Le deuxième alinéa de la motion dit que « le Canada est le seul pays du G7 à avoir augmenté les taxes sur les carburants en cette période de flambée des prix du carburant à l’échelle mondiale ».
Là encore, cette affirmation qui provient des rangs de l’opposition est tout à fait fausse. Oui, nous maintenons la taxe sur le carbone. Nous avons tenu des élections sur cet enjeu il y a un peu plus d’un an, en annonçant exactement cette augmentation de la taxe carbone, qui permettra de rembourser les ménages et les entreprises, là où il existe un filet de sécurité fédéral.
Je rejette l’idée que la tarification du carbone soit une taxe. L’argent et les moindres profits qui sont perçus sont restitués aux Canadiens. Il ne s’agit pas simplement d’un prélèvement qui entre dans les recettes du gouvernement pour soutenir d’autres types de dépenses ou de programmes sociaux. Cet argent est rendu. Il s’agit d’un signal de prix et d’un signal du marché.
Ce qui est paradoxal dans tout cela, c’est que les conservateurs, il y a un peu plus d’un an, ont promis en campagne électorale de fixer un prix sur le carbone. Or, les députés de ce parti disent aujourd’hui que, pour une raison ou pour une autre, ce n’est pas une bonne idée. Qu’est-ce qui a changé au cours de la dernière année? Pourquoi cette volte-face? Nous l’avons vu, et c’est là le problème, je pense, pour de nombreux Canadiens: ils ne savent pas vraiment ce que représente le Parti conservateur. Je sais qu’ils auront l’occasion de le découvrir au cours des prochains mois, et probablement durant les trois prochaines années, mais, encore une fois, les Canadiens doivent bien garder à l'esprit que c’est ce parti de l’opposition qui a fait campagne la dernière fois sur la tarification du carbone.
L’autre point que les conservateurs se gardent bien de mentionner, c’est le remboursement. Nous savons que, là où il existe un filet de sécurité fédéral, 8 familles sur 10 ans en sortent gagnantes, au niveau du ménage. Cela dit, permettez-moi de vous expliquer pourquoi tout cela a été mis en place. Nous avons décidé d’imposer une taxe sur le carbone pour encourager les changements de comportement et l’innovation dans le secteur privé. Quand il a mis en place cette politique en 2018, le gouvernement voulait permettre aux provinces et aux territoires d’élaborer leur propre plan. S’ils décidaient de ne pas participer à l’effort pancanadien de réduire les émissions pour lutter contre le changement climatique, un filet de sécurité fédéral serait imposé.
C'est ce qui existe en Ontario, au Manitoba, en Alberta et en Saskatchewan, et, bien sûr, nous collaborons avec les provinces et les territoires pour actualiser les plans à mesure que nous nous rapprochons de 2030 afin d’atteindre nos objectifs internationaux. Dans les provinces qui ont choisi de ne pas participer, qui ont choisi de ne pas présenter de plan provincial, notre plan remet l’argent aux ménages et aux entreprises en conséquence.
Je pense, en tant que député du Canada atlantique — et je suis curieux de voir comment le député de , qui siège sur les bancs de l’opposition, ainsi que d’autres personnes aborderont la question —, que la plus grande faille de l'argumentaire, c'est le fait la tarification du carbone ne s’applique pas aux combustibles de chauffage domestique dans le Canada atlantique. Je me permets de le répéter: il n’y a pas de taxe sur le carbone sur les combustibles de chauffage domestique dans le Canada atlantique cet hiver.
Je ne soupçonnerais jamais le député de ou celui de d’induire la Chambre en erreur, car ce n’est pas mon travail. Je ne laisserais jamais entendre une telle chose, mais, de toute évidence, ils n’ont pas fait leurs recherches.
Voici comment les choses se déroulent. Les provinces présentent des plans. Ceux-ci font actuellement l’objet d’une évaluation par le ministère de l’Environnement et du Changement climatique. C'est un processus continu. On ne connaît pas encore les résultats. Comme on l'a vu dans d’autres provinces, comme la Nouvelle‑Écosse et Terre‑Neuve‑et-Labrador, un plan provincial peut être approuvé. Je n’ai pas tous les détails et je n'ai aucune idée de ce que seront les résultats exactement.
Toutefois, même si un filet de sécurité fédéral est mis en œuvre dans l’une de ces provinces, la tarification ne commencera pas à s’appliquer au carburant avant le 1er avril. Par conséquent, le député de , à Terre‑Neuve, a intérêt à réécrire ses notes et à retravailler le scénario auquel je le soupçonne d'adhérer, car la tarification du carbone ne s’appliquera pas aux résidents de sa circonscription cet hiver. L'idée que, pour une raison ou pour une autre, le gouvernement du Canada fera en sorte, avec la tarification du carbone, que les gens n'aient pas les moyens de se procurer du combustible pour leur maison cet hiver, c'est de la fiction. C’est également prématuré, car on ne connaît pas les résultats des examens.
Lorsque je lis le texte de cette motion, ce qui me déçoit peut-être le plus, mais ne me surprend pas, c’est qu’il n’y a aucune vision de la transition. Oui, nous reconnaissons que l’abordabilité est un problème majeur pour les Canadiens à l’heure actuelle, mais il n’y a aucune mention des 250 millions de dollars que le gouvernement a annoncés il y a quelques semaines pour aider les Canadiens vulnérables à payer le chauffage domestique. Je suppose que les conservateurs n’y croient pas parce qu’ils pensent qu’il n’y a tout simplement pas d’autres solutions. De ce côté-ci de la Chambre, nous savons qu’il existe des solutions de rechange, mais il y a des gens qui n’ont pas les moyens de faire cette transition eux-mêmes. C’est pourquoi 125 millions de ces 250 millions de dollars iront explicitement au Canada atlantique.
Encore une fois, si quelqu’un à la maison en ce moment écoute l’opposition, bien sûr, personne à la Chambre ne s’oppose à l’idée de rendre la vie plus abordable. Cependant, quel est le plan des conservateurs à plus long terme? Quel est le plan des conservateurs pour s’assurer que, dans deux ou trois ans, s’il y a un autre événement mondial qui entraîne une hausse des prix, ils pourront augmenter et arrêter cette hausse et aider les gens à faire la transition? Il n’y a pas un seul mot à cet effet dans ce texte. Je n’ai rien entendu de la part du député de , et je n’ai rien entendu de la part du député de . Espérons qu’il y a plus de profondeur sur les bancs conservateurs et que nous entendrons davantage ce qu’ils vont réellement proposer comme solution pour les Canadiens de l’Atlantique et, en fait, pour tous les Canadiens, dans les jours à venir.
Rappelons-nous pourquoi il y a une tarification du carbone. Pourquoi faisons-nous cela? Nous le faisons parce que les données scientifiques sont très explicites. Il y a urgence pour le climat. Nous devons pouvoir réduire les émissions. En fait, nous faisons partie d’accords internationaux qui fixent les conditions dans lesquelles le Canada peut le faire.
L’OCDE affirme que la tarification du carbone est la solution la moins coûteuse pour inciter le secteur privé et les ménages à apporter des changements et à modifier leur comportement afin de réduire les émissions. Je sais que les conservateurs n’aiment pas beaucoup les institutions mondiales en ce moment, qu’il s’agisse de l’Organisation mondiale de la santé ou du Forum économique mondial. Nous l’avons très bien vu durant la campagne à la direction du parti. C’est problématique, franchement, mais peut-être qu’ils croient en l’OCDE.
En fin de compte, les conservateurs ne proposent pas d’autres options. Ils peuvent proposer des amendements à la tarification du carbone. Je ne dis pas que c’est une solution miracle, mais il n’y a pas de solution de l’autre côté. J’aimerais avoir plus de temps, mais j’ai hâte à répondre aux questions dans un instant.
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Madame la Présidente, je suis très heureuse d’intervenir aujourd’hui parce que nous parlons de deux questions qui sont tellement importantes pour les Canadiens dans tout le pays, à savoir l’abordabilité et le changement climatique. Le fait est que le Canada connaît un réchauffement deux fois supérieur à la moyenne mondiale et le Nord, trois fois supérieur à cette moyenne.
Nous ressentons les conséquences du changement climatique dans tout le pays. Les citoyens sont touchés de façon très personnelle, car ce sont leurs logements et leurs moyens de subsistance qui subissent le contrecoup. Notre économie sera touchée également, si nous ne nous positionnons pas de manière à être le chef de file que nous pouvons être et que nous nous attachons à être maintenant, un chef de file de l’économie à faibles émissions de carbone. La prévention des catastrophes naturelles et le renforcement de l’économie, voilà où d’innombrables possibilités s’offrent à nous.
C’est ce que nous faisons. De plus, nous créons des emplois d’avenir durables. C’est pourquoi nous devons investir pour faire en sorte de continuer de tendre vers une économie à faibles émissions de carbone. C’est là que sont les emplois durables, ceux qui existeront encore pour les générations à venir.
Le problème, c'est que, pour un pays de 36 millions de personnes, le Canada émet beaucoup de gaz à effet de serre. Pour lutter contre le changement climatique, pour être concurrentiels d’un point de vue économique, comme je le mentionnais, nous devons prendre des mesures pour contrer le changement climatique dans tous les secteurs de l’économie, et nous devons de faire d’une façon qui soit juste et abordable pour les Canadiens.
Les données scientifiques montrent que le changement climatique d’origine humaine a déjà des effets nocifs généralisés. On le voit dans notre pays. On le voit avec les inondations, les sécheresses et les dômes de chaleur. Tous ces phénomènes ont des conséquences en ce moment même, dans tout le pays, mais les politiciens conservateurs combattent les mesures pour le climat depuis des années. C’est littéralement pourquoi nous nous retrouvons avec des coûts de nettoyage qui grimpent après toutes ces catastrophes dont je parle. En fait, des feux de forêt font toutes sortes de ravages en Colombie‑Britannique en ce moment même. Ils prendront encore plus d’ampleur si nous n’agissons pas maintenant. Voilà pourquoi nous sommes déterminés à agir.
Les conséquences des changements climatiques s’intensifiant, il est d’autant plus important que nous passions à une économie carboneutre propre pour protéger les Canadiens et leur prospérité future, évidemment.
Je vais le répéter parce que les conservateurs ont présenté cette motion et je crois qu’il est très important qu’ils comprennent qu’il ne s’agit pas seulement de l’environnement et des changements climatiques. Il s’agit aussi de notre avenir économique. Il s’agit des emplois durables dans toutes les collectivités, des emplois bien rémunérés. Telles sont les possibilités qui s’offrent à nous et que nous essayons de protéger et de créer.
Compte tenu de ces impératifs économiques et scientifiques, le Canada a fixé des objectifs ambitieux dans la lutte contre les changements climatiques. En 2021, le Canada a revu à la hausse sa contribution déterminée au niveau national en vertu de l'Accord de Paris et il devra, ainsi, ramener ses émissions de 40 à 45 % en dessous des niveaux de 2005 d’ici 2030. Le gouvernement entend également parvenir à la carboneutralité d’ici 2050 et, en juin dernier, le Canada a adopté la Loi canadienne sur la responsabilité en matière de carboneutralité. Cette loi vise à accroître la transparence et la responsabilité tandis que le Canada s’attache à parvenir à la carboneutralité d’ici 2050.
Le Plan de réduction des émissions a pour objectif de réduire progressivement les émissions de gaz à effet de serre afin d’atteindre les cibles que le Canada s’est fixées pour 2030. Il vise à mettre en place des mesures fondamentales pour que le Canada puisse non seulement atteindre la carboneutralité, mais aussi rendre les énergies de remplacement plus abordables et créer de nouvelles perspectives d’emploi durables pour les travailleurs.
Les conservateurs qui ont présenté cette motion aujourd’hui peuvent certes prétendre qu’ils veulent combattre la précarité énergétique, mais les Canadiens connaissent ces montagnes russes des cours mondiaux du pétrole et du gaz depuis des années et les conservateurs ne disent rien au sujet des marges astronomiques que dégagent les producteurs de pétrole et de gaz. La seule solution pour éliminer la précarité énergétique et réduire la facture des ménages, c’est d’arriver à une vraie sécurité énergétique en luttant contre les changements climatiques et faire en sorte d’aider les Canadiens à créer cette sécurité, de les aider à faire les rénovations voulues et à tirer parti des mesures destinées à améliorer l’efficacité énergétique dans tout le pays. Voilà l’objet du Plan de réduction des émissions. Il comprend une série de mesures d’atténuation qui reposent sur les fondements du cadre pancanadien sur les changements climatiques de 2016 et du plan climatique renforcé de 2020, en prenant en compte les meilleures connaissances scientifiques et autochtones disponibles et les conseils de l’organisme consultatif sur la carboneutralité.
Il s’agit d’écouter les experts de tous les secteurs pour être certain de bien faire les choses.
Il faudra, pour atteindre les objectifs climatiques du Canada, un effort de toute l’économie et toute la société. À ce propos, nous allons parler un peu plus du Plan de réduction des émissions. Il comprend de nouveaux investissements et soutiens fédéraux dans tous les secteurs. Parmi les mesures qui visent l’ensemble de l’économie se trouve celle dont il a notamment été question aujourd’hui, la tarification de la pollution par le carbone dans tout le pays, qui est une des pierres angulaires des mesures visant l’ensemble de l’économie canadienne.
Il s’agit d’un mécanisme de marché. C’est pourquoi je trouve toujours fascinant d’entendre les conservateurs s’opposer à la tarification du carbone. Il s’agit, en fait, d’un mécanisme de marché. Je me demande pourquoi un parti qui se dit favorable aux mesures de marché s’oppose à ce que nous prenions une telle mesure qui fonctionne avec le marché.
Allons plus loin. Ce qui est important à propos de la mesure fédérale prise pour lutter contre les changements climatiques, c’est-à-dire la tarification de la pollution par le carbone, c’est que dans une province qui bénéficie du filet de sécurité, l’argent va aux citoyens de cette collectivité.
Par exemple, les habitants d’une province bénéficiant du filet de sécurité, comme ma province, l’Ontario, ont reçu, pas plus tard que la semaine dernière, un remboursement au titre de l’Incitatif à agir pour le climat. Le gouvernement fédéral ne garde rien de ces fonds. Pas un cent ne va dans les caisses fédérales. Les fonds reviennent à la province où ils ont été collectés et aux personnes qui ont payé. C’est très important parce qu’il me semble qu’on l’oublie parfois dans ce débat.
Je tiens à souligner que le directeur parlementaire du budget, quand il a examiné cette question, a déclaré que non seulement, comme nous le disons sans cesse, huit Canadiens sur dix reçoivent plus qu’ils n’ont payé, mais aussi autre chose qui me paraît très important, qui est que les personnes qui reçoivent moins en retour sont généralement celles qui ont le revenu disponible le plus élevé. C’est l’autre chose que le directeur parlementaire du budget a déclarée. Je crois que c’est important lorsque nous parlons d’abordabilité. Nous parlons du fait qu’en réalité, les incitations à agir pour le climat fonctionnent de telle manière que plus d’argent est remboursé.
Au fond, ce que dit le directeur parlementaire du budget, c’est que les personnes qui en ont le plus besoin reçoivent, en fait, plus d’argent en retour, en moyenne.
Je tenais à parler de certaines autres mesures du plan de réduction des émissions à mesure que nous le passons en revue, et je suis désolée d’avoir un peu sauté du coq à l’âne, mais j’ai tendance à m’enflammer pour cette question parce qu’elle me tient profondément à cœur.
Le plan de réduction des émissions recapitalise le Fonds pour une économie à faibles émissions de carbone. La somme prévue comprend la création d’un nouveau fonds de leadership autochtone pour financer les projets d’énergie propre et d’efficacité énergétique menés par les collectivités et les organisations métisses et inuites ainsi que celles des Premières Nations.
En ce qui concerne les immeubles, nous ne parlons jamais assez du secteur de la construction dans cette enceinte, mais à Toronto, ma ville natale, les immeubles sont nos plus grandes sources d’émissions. Nous allons devoir nous attaquer à ce problème. Voilà pourquoi nous élaborons une stratégie pour la construction « carboneutre d’ici 2050 » pour favoriser la rénovation massive du parc immobilier nécessaire pour réaliser nos objectifs climatiques. Cela signifie aussi l'offre de contributions et de prêts à l’appui du volet pour les personnes à faible revenu du programme de subventions pour des maisons plus vertes. Je sais que dans ma ville natale — et j’en entends parler lorsque je discute aussi avec des gens qui viennent d’ailleurs —, les propriétaires profitent de ce programme pour augmenter l’efficacité énergétique de leur maison.
Des fonds sont aussi disponibles pour faciliter les rénovations majeures de grands immeubles. Il s’agit en fait d’un soutien au logement communautaire, au logement social, dans les villes et les autres endroits qui reçoivent de l’aide par l’entremise de ce type de programme.
L’autre élément qui est vraiment important est que, tout récemment, nous avons annoncé un financement pour aider les gens à passer du mazout aux thermopompes. Il s’agit d’un financement dont une grande partie sera destinée aux foyers des provinces de l'Atlantique et qui s’adresse aux personnes à faible revenu. Nous savons que le prix inabordable du logement est un problème majeur pour les Canadiens.
À l’heure actuelle, la situation est difficile dans le monde entier. Elle est difficile pour les Canadiens. Voilà pourquoi nous sommes ici pour travailler pour eux. En même temps, nous ne perdrons pas de vue la nécessité d’agir contre les changements climatiques.
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Madame la Présidente, j'aimerais indiquer que je vais partager mon temps de parole avec le député de .
La motion d'aujourd'hui est une énième tentative des conservateurs de répondre à un problème réel qui préoccupe grandement nos concitoyens, soit l'inflation, par des solutions qui n'en sont pas. Les conservateurs sont excellents pour proposer de fausses solutions en promettant que celles-ci vont soulager les citoyens de l'inflation.
Lors de leur dernière journée de l'opposition, ils proposaient carrément de suspendre la taxe sur le carbone. Cette proposition n'aurait pas pour effet d'aider la population à faire face à un problème global d'inflation. En proposant de suspendre la taxe sur le carbone, on ne vise qu'à aider un seul secteur, celui du pétrole et du gaz. Tout cela se passe dans un contexte où la flambée du prix du pétrole brut que l'on a connue dernièrement a profité grandement aux pétrolières.
Les conservateurs utilisent le problème de l'inflation, qui touche tous les biens de consommation et qui a des répercussions sur tous les ménages, dans le but d'atteindre un seul objectif, celui de décrédibiliser le principe du pollueur-payeur et d'éliminer la taxe sur le carbone. Dès que les conservateurs voient une occasion, ils cherchent à la saisir, toujours pour atteindre le même objectif, celui d'éliminer la taxe sur la pollution.
Il est quand même navrant de constater que la motion conservatrice présentée lors d'une journée de l'opposition récemment déformait même les résultats de l'analyse du directeur parlementaire du budget. Mettons tout de suite une chose au clair: la taxe n'engendre pas actuellement une perte pour 60 % des ménages.
Dans la motion présentée aujourd'hui, on reprend les paroles du premier ministre de Terre‑Neuve‑et‑Labrador et on parle d'une augmentation totale du coût de 80 %. Or cette augmentation est prévue pour 2030; ce n'est pas pour tout de suite. D'ici là, nos comportements auront changé, évolué et progressé, et l'économie sera mieux stabilisée.
De plus, la taxe demeure progressive en raison du remboursement. Les familles à plus faible revenu engendrent un gain net. En réalité, quatre personnes sur cinq au Canada vont recevoir plus d'argent qu'elles en auront payé avec la taxe sur le carbone. Si l'opposition officielle propose cette idée, c'est peut-être parce que les vraies solutions sont plus profondes et méritent une réflexion sur la façon de créer de la richesse dans le respect de l'environnement et surtout sur la façon de partager cette richesse.
La plupart des solutions conservatrices auraient pour effet de priver le gouvernement de revenus. C'est l'argent des contribuables, des citoyens que l'on gère. Au bout du compte, la motion conservatrice ne fera pas que les gens augmenteront leur revenu de façon stable, que les entreprises paieront leur juste part d'impôt ou que les banques et les multinationales s'en mettront moins dans les poches.
Un des buts du Bloc québécois est de faire en sorte que les multinationales paient leur juste part. Nous ne nions pas que l'inflation est réelle, galopante et généralisée dans tous les domaines, dont le logement, la nourriture et le transport. Cette période exige des mesures autrement plus englobantes que la proposition à l'étude, qui relève du populisme.
Plutôt que de rechercher des solutions structurantes pour les mois et les années à venir, les conservateurs jouent à l'Halloween et tentent de faire peur aux gens. Le 7 septembre dernier, la Banque du Canada a haussé pour une cinquième fois son taux directeur, qui atteint maintenant 3,25 %. Pour les consommateurs, cette nouvelle hausse du taux directeur entraînera, on le sait, des taux d'intérêt et des taux hypothécaires plus élevés. En parallèle, il y a un rattrapage des salaires sur l'inflation, signe que la pénurie de main-d'œuvre oblige de plus en plus les employeurs à desserrer les cordons de leur bourse. On constate qu'ils sont capables parfois de les desserrer pour mieux payer les gens.
Il aura fallu attendre la mi-septembre pour que le gouvernement libéral se décide à réellement parler d'inflation. Il n'y avait rien de concret dans le budget du printemps dernier pour s'attaquer à la préoccupation première des citoyens et il n'y avait rien de nouveau non plus dans le discours que la a prononcé le 16 juin dernier devant l’Empire Club de Bay Street, à Toronto.
Le 13 septembre, le gouvernement est retombé sur terre et il a annoncé la bonification du crédit pour la TPS qui sera doublée pour six mois. Mieux vaut tard que jamais. Il a aussi annoncé qu'il versera une aide de 500 $ aux locataires les moins nantis.
L'inflation liée à la COVID‑19 a révélé les faiblesses de l'économie qui doivent être corrigées. L'inflation actuelle est en grande partie causée par la pandémie et la guerre en Ukraine et plusieurs des déséquilibres dans l'offre et la demande sont conjoncturels. Je vais en nommer quelques-uns: une demande en dents de scie avec une reprise très forte et soudaine après les confinements; des changements de comportements des consommateurs auxquels la production peine à s'ajuster; une production interrompue par des éclosions; des dysfonctionnements dans la chaîne d'approvisionnement mondialisée, et j'en passe.
La chaîne d'approvisionnement mondialisée peine à s'ajuster, et, dans plusieurs cas, des éclosions et des confinements régionaux ont amplifié le problème en provoquant l'interruption de la production. À eux seuls, ces événements révèlent les fragilités de nos systèmes commerciaux, les failles de ceux-ci. Quand on délocalise entièrement les maillons d'une chaîne d'approvisionnement et qu'il y a des confinements et des ralentissements de production, on ne peut pas éviter les contrecoups. À l'épicerie, pour les familles, c'est maintenant le temps des sacrifices.
Une partie de ces causes est d'ordre environnemental. Oui, il y a des difficultés d'approvisionnement liées à la COVID‑19 qui se sont ajoutées à une situation fragile, mais il y a également des sécheresses et des feux qui ont occasionné de mauvaises récoltes dans l'Ouest canadien et dans le Sud des États‑Unis, faisant grimper les prix. Les effets des canicules sont des pertes agricoles majeures, des menaces à la vie aquatique, des pénuries d'eau, des incendies et, par conséquent, une hausse de la facture d'épicerie et une diminution du commerce fluvial. Tout cela est attribuable à la crise climatique et, bien sûr, à la guerre en Ukraine.
Toutes les conditions sont réunies depuis plusieurs mois pour que les coûts de l'énergie explosent partout dans le monde. La demande avait chuté avant la pandémie, faisant baisser les prix. La hausse actuelle est une forme de rattrapage, mais le prix des hydrocarbures est chroniquement instable. Il y a énormément de spéculation sur le prix des hydrocarbures, et cela provoque crise par-dessus crise. La meilleure façon de s'en prévenir est de réduire notre dépendance aux hydrocarbures.
À l'heure actuelle, le Québec n'est pas soumis à la taxe fédérale sur le carbone, en vigueur depuis le 1er avril 2019, parce que le Québec a été proactif et a imposé une forme de prix sur la pollution en participant à un marché du carbone avec la Californie. Le Québec n'est donc pas touché par la motion conservatrice, et, soyons clairs, aucune nouvelle taxe fédérale ne s'appliquera sur les factures de chauffage des ménages québécois. Cela n'a toutefois pas empêché des milliers de citoyens de revoir leur dépendance aux hydrocarbures.
Je vais parler de Mme Thériault, en Estrie, qui a la chance d'avoir une bonne santé à 92 ans. Elle demeure chez elle, n'a jamais possédé de voiture, s'est toujours déplacée en transport en commun et a pris la décision, il y a six ans, de retirer le réservoir de mazout de sa propriété. Ce faisant, elle a économisé de l'argent. En moins de deux ans, la dépense de la transition était couverte. Les économies sont énormes. Finie, la dépendance au marché du pétrole.
Je vais le répéter. Je sais que cela va probablement rendre certains collègues malades et qu'ils auront peut-être un peu d'urticaire, mais il faut travailler à se sortir du pétrole. Pourquoi? C'est parce que les changements climatiques sont la plus grande menace sur nos vies. Le gouvernement doit encourager la transformation des systèmes de chauffage dans les entreprises et dans les résidences privées.
François Delorme, professeur d'économie à l'Université de Montréal, a dit ceci: « On n'a plus à démontrer les dégâts de la pollution sur la santé publique et les maladies respiratoires. Il y a des coûts publics à notre décision privée de consommer de l'essence. [...] Personne n'aime payer des taxes, mais il faut comprendre que cette taxe-là finance des services publics ou des énergies renouvelables. »
En taxant l'essence, on dégage des ressources dont la mission est d'encourager les gens à se tourner vers des solutions plus écologiques. Déjà, en 2019, des études prouvaient qu'une taxe sur le carbone similaire à celle du Canada avait permis dans certains pays d'Europe d'augmenter la taille de l'économie et le nombre d'emplois. Cela contredit un certain nombre d'idées reçues. Le but de cette taxe est d'influencer les comportements des gens. Avec un prix sur l'essence qui augmente, on veut voir une diminution de la consommation, comme on le ferait pour la malbouffe et le tabac. C'est ce que M. Delorme nous rappelle. Mme Thériault vit au Québec et, pour elle, le seul fait de voir la facture de mazout grimper sans cesse l'a poussée à agir.
Dans l'immédiat, le Bloc québécois propose de vraies solutions pour soulager les principales victimes de l'inflation. Il propose des solutions à long terme: hausser la pension de la Sécurité de la vieillesse pour préserver le pouvoir d'achat des aînés, offrir un soutien financier aux personnes à faible revenu, mettre en place des programmes de soutien aux personnes les plus affectées par la hausse soudaine des prix. Je sais que mes collègues donneront également d'autres exemples.
Rendre l'économie plus résiliente est possible si on s'attaque aux faiblesses structurelles qui causent l'inflation. Il s'agit de diminuer notre dépendance aux hydrocarbures, de s'attaquer à la pénurie de main‑d'œuvre, d'encourager une production locale accrue, et de lancer un grand chantier, en particulier pour des logements sociaux.
Si les députés souhaitent réellement que le gouvernement vienne en aide à la population, nous les invitons à approuver les solutions qui sont avancées par le Bloc québécois.
Ce sont des solutions plus équitables qui auraient pour effet de mieux partager la richesse. Il faut éviter de verser dans la démagogie en induisant la population dans les fausses vérités, car on a le droit d'avoir ses opinions, mais certainement pas ses propres faits.
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Madame la Présidente, les députés de longue date sont habitués de voir les partis, lorsque ceux-ci déposent des projets de loi ou qu'ils présentent des motions lors des journées de l'opposition, faire une espèce de lecture brève pour se mettre en bouche et savoir un peu de quoi on va parler.
Malheureusement, quand j'ai regardé la motion d'aujourd'hui, je me suis dit que les conservateurs avaient dû savoir que beaucoup de députés ont l'habitude de faire cela. Dans la motion, on a énuméré toutes sortes d'affaires qui sont comme des demi-vérités. Ils se sont dit que les gens allaient tous répéter cela les uns après les autres et qu'ils allaient diffuser de l'information. Peut-être que je me trompe, mais pour cette fois-ci, pour cette raison, je ne ferai pas cela.
En fait, je trouve dommage de voir qu'on tord un peu les faits ou qu'on exagère des situations. Je ne suis pas en train de dire qu'il n'y a personne qui est pris avec des problèmes de coût de chauffage. Ce que je trouve, surtout, c'est que le Parti conservateur semble de plus en plus vouloir monter les choses en épingle. Plutôt que de vouloir débattre de questions de fond, il essaie de trouver des sujets anecdotiques.
Une autre chose que je déplore est que les conservateurs reprennent constamment les mêmes sujets. On a l'impression que, chaque fois qu'il y a une période des questions orales, c'est la même période des questions orales. C'est un peu la même chose aujourd'hui. Chaque fois qu'on a une journée de l'opposition, on a l'impression de vivre la même journée de l'opposition. En 2022, les conservateurs sont pris au même endroit; peut-être qu'en 2023, ils vont arriver à évoluer. Je le leur souhaite.
Je pense que le débat tourne autour de la fin de la motion et non pas sur le long préambule dont la lecture prendrait peut-être la moitié du temps de mon discours. La motion demande que « la Chambre exprime son accord avec les propos du premier ministre libéral de Terre-Neuve-et-Labrador, et demande au gouvernement d'exonérer toutes les formes de combustibles de chauffage domestique de la taxe sur le carbone pour tous les Canadiens. »
Déjà là, on voit que dans le libellé de la motion — et ce n'est que le dernier petit bout — on twist un peu les choses. On voit que les conservateurs utilisent comme outil de confrontation le fait que le premier ministre libéral de Terre-Neuve-et-Labrador a écrit au premier ministre libéral canadien. On ne hait pas cela, mais je dirais que ce n'est pas nécessairement très subtil comme manœuvre.
Un peu plus loin dans la motion, il est question d'exonérer le chauffage domestique. On comprend que quand les conservateurs parlent de « chauffage domestique » et de « taxe sur le carbone », ils parlent du mazout et du gaz. On le sait, il y a des conservateurs qui défendent une industrie et cela ne peut pas être autre chose que l'industrie du pétrole et du gaz.
Voilà ce qu'il faut vraiment comprendre de la motion. Les conservateurs ont trouvé une autre façon d'amener une proposition pour soutenir l'industrie des combustibles fossiles, l'industrie pétrolière qui, malheureusement, est en fait une industrie du passé. On dirait que les conservateurs n'arrivent pas à le comprendre.
C'est triste parce qu'on dirait qu'ils sont obnubilés par le gaz et le pétrole. On dirait qu'ils ne sont pas capables de penser à autre chose que cela en se levant le matin. Je pense qu'ils en mettent dans leur tasse à café et je pense qu'ils dînent avec du pétrole et qu'ils soupent avec du pétrole; je ne sais pas. On dirait vraiment que c'est une obsession. Je pense que depuis que j'ai été élu en 2015, cela fait sept ans, je ne me souviens pas d'une seule période des questions orales où il n'y aurait pas eu de question des conservateurs sur le pétrole. Je pense qu'ils n'ont pas d'autre sujet que cela.
Par exemple, il y a la guerre en Ukraine. La Russie a envahi l'Ukraine. Comme solution, les conservateurs se sont mis à évoquer qu'il faudrait plus de pétrole. Présentement, on a une situation où on vit de l'inflation et les conservateurs essaient de trouver des façons de dire qu'il faudrait plus de pétrole. Quand on aura une récession, parce que beaucoup d'économistes prédisent qu'on aura une récession — on espère qu'elle ne sera pas trop dure —, je suis persuadé que leur solution sera encore plus de pétrole.
Tantôt, j'ai mentionné qu'on a l'impression que les conservateurs mangent du pétrole, mais malheureusement, la plupart d'entre nous le respirent. On respire les émanations de ces combustibles fossiles dans notre vie quotidienne. C'est aussi toute la planète qui en subit les conséquences climatiques avec un réchauffement planétaire.
On n'entend pas souvent les conservateurs en parler. Il serait intéressant qu'ils nous en parlent davantage parce que cela a des conséquences réelles dans la vie des gens. Cela coûte des milliards de dollars. C'est vrai que quand on paie notre facture à la fin du mois ou qu'on reçoit notre chèque de paie, il n'est pas écrit « facture climatique », malheureusement.
Peut-être devrait-on trouver des façons de l'indiquer davantage pour que ce soit un peu plus clair. Peut-être cela aiderait-il les conservateurs à comprendre la réalité de l'existence de ce phénomène et le vrai coût que cela engendre pour notre société. Quand on a des gens qui ont des problèmes respiratoires, je ne pense pas que ce soit une bonne idée de mettre encore plus d'argent et d'encourager davantage l'industrie pétrolière. Quand on a des espèces en extinction et de la biodiversité qui est menacée, je ne pense pas que ce soit encore une bonne idée de dire qu'on va couper d'autres arbres et étouffer la nature.
Je ne suis pas encore allé en Alberta, mais j'ai bien hâte de le faire. J'ai toutefois vu des images et des reportages, et ce n'était pas nécessairement joyeux. Je me demande comment on va faire dans l'avenir pour réparer les pots cassés, bref tout le gâchis qui a été créé là-bas. Par exemple, des mares d'eau potable sont rendues carrément toxiques, et on doit en interdire l'accès aux gens. Cela m'inquiète beaucoup. Des animaux s'empoisonnent là-dedans. Cela finira aussi par tomber dans la nappe phréatique, et les gens vont s'empoisonner. Le jour où on aura fait la transition écologique, on va se retrouver avec des problèmes du passé qu'il va encore falloir traîner.
J'aurais aimé entendre les conservateurs nous apporter des solutions et des propositions davantage tournées vers l'avenir que vers le passé. Par exemple, ils nous disent souvent qu'il faudrait trouver des façons pour que les gens en aient plus dans leurs poches à court terme. Or, quand les conservateurs proposent des façons pour ce faire, c'est toujours en encourageant les industries qui sont sales. Est-ce qu'ils pourraient s'organiser pour que les industries financées ou soutenues par leurs propositions soient des industries propres?
Ce serait peut-être intéressant. Nous serions davantage à l'écoute de propositions comme celles-là. Au Québec, comme on le sait, nous misons beaucoup sur notre hydroélectricité, et de plus en plus sur l'éolien. Nous examinons aussi d'autres modes de production énergétique, mais nous essayons d'éviter les énergies fossiles le plus possible.
La motion conservatrice parle justement du premier ministre de Terre‑Neuve. Historiquement, nous avons plutôt vu les gens de Terre‑Neuve jouer à des poursuites et à des va-t-en-guerre avec le Québec pour nous empêcher de bien réaliser nos projets. Par exemple, plutôt que de passer par les lignes d'Hydro‑Québec, ils disent qu'ils vont se faire financer une ligne par le fédéral. Ils se mettent ensuite sur le bord de la faillite avec leurs projets, au lieu d'essayer de travailler en collaboration avec nous. C'est triste.
C'est triste, alors qu'on voit que nous avons des solutions. Par exemple, nous avons de l'électricité que nous pourrions fournir à d'autres gens, ailleurs dans le monde. Nous allons en fournir fort probablement aux États‑Unis. Nous en fournissons déjà, mais nous le ferons encore davantage. Nous en fournissions en Ontario, mais nous aimerions peut-être en fournir davantage. Les conservateurs n'en parlent pas, mais ce n'est pas un premier ministre libéral du côté de l'Ontario qui a de moins en moins d'appétit pour l'hydroélectricité québécoise. C'est un premier ministre conservateur. C'est triste, parce que c'est une solution beaucoup plus verte que de s'en aller vers le pétrole et le gaz.
Il y a donc des solutions comme celles-là qui pourraient être intéressantes, où le Québec pourrait jouer un rôle et où le Québec pourrait même aider les provinces canadiennes à se décarboniser. N'est-ce pas extraordinaire? Le Québec pourrait aider les autres provinces et la planète, plutôt que de nous regarder nous enfoncer toujours dans le gaz, le pétrole et les sables bitumineux et finir par nous empoisonner tous collectivement. Je ne pense pas que la solution des conservateurs soit la bonne.
Je n'ai pas non plus entendu les conservateurs parler des augmentations du prix du pétrole. On nous parle des augmentations de taxes possibles, mais ces augmentations n'existent pas au Québec. En fait, oui, il y a les augmentations qu'on voit à la pompe parce que les pétrolières s'en mettent plein les poches. À ce propos, les conservateurs n'ont jamais proposé de faire enquête sur les pétrolières, sur les profits de ces entreprises, sur le cartel pétrolier qui existe.
Malheureusement, on aurait tout intérêt à se demander comment il se fait que les prix montent tous en même temps partout. Comment se fait-il qu'on ne soit pas capable d'expliquer la relation entre le prix à la pompe, le prix de l'extraction et les phénomènes internationaux? Souvent, ce qu'on constate, c'est que les prix montent à Noël. Lorsque les vacances arrivent, les prix montent. Parfois, le lundi matin, les prix montent aussi, et il n'y a pas plus de raison. Tout cela pour dire qu'il serait intéressant de voir les conservateurs nous présenter des choses intéressantes et structurantes au lieu de propositions qui regardent vers le passé.
En terminant, on constate que les libéraux semblent avoir une tendance à les appuyer. On voit souvent que les nations ont la politique de leurs intérêts, et, malheureusement, le Canada est un pays pétrolier.
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Madame la Présidente, au cours de la présente législature, le NPD s'est mis au travail et il a poussé le gouvernement à mettre en place des mesures de soutien pour les soins dentaires, des mesures qui constituent un élargissement sans précédent du système de soins de santé. Il est grand temps d’agir. Les soins de santé universels constituent le programme auquel les Canadiens tiennent le plus. Notre ancien chef, Tommy Douglas, a joué un rôle primordial dans sa mise en place. Maintenant, sous la direction de notre chef, le député de , nous l'avons élargi en y ajoutant cette année des soins dentaires pour les enfants. Ainsi, d'un bout à l'autre du pays, les parents pourront offrir des soins dentaires à leurs enfants de 12 ans et moins. Fait inexplicable, les conservateurs ont voté contre cette mesure destinée à aider les enfants. Ils devront expliquer leur position aux électeurs lors des prochaines élections.
Nous avons également forcé le gouvernement à fournir une aide à près de deux millions de locataires canadiens au moyen du supplément au loyer. Ce supplément représente des centaines de dollars qui aideront les gens de ma circonscription.
Bien sûr, le député de a fait pression pendant plusieurs mois afin de faire doubler le crédit pour la TPS. Ainsi, entre 200 $ et 500 $ seront versés au cours des prochaines semaines. Heureusement, après s'être initialement opposés à cette position du NPD, les conservateurs s’y sont ralliés. Ils ont finalement compris l'importance de cette aide. Par conséquent, nous savons que la population recevra bientôt un chèque à ce titre.
Les Canadiens vivent des moments difficiles. Ils peinent à trouver un logement abordable. Ils peinent à payer les frais des soins de santé. Ils ont du mal à joindre les deux bouts parce que leur salaire n'a pas suivi l’augmentation du coût de la vie. Toutefois, dans ce coin-ci de la Chambre, les Canadiens savent que le chef et le caucus néo-démocrates sont déterminés à leur fournir de l'aide, et les résultats le prouvent.
Au cours des deux dernières législatures, presque toutes les mesures qui ont été vraiment à l’avantage des familles canadiennes ont été proposées par le caucus néo-démocrate, qui a su tirer parti, dans un Parlement minoritaire, de ses 25 voix, et de 24 voix au cours de la législature précédente, afin d’améliorer la situation des Canadiens.
Le fait qu'il y ait à la Chambre un leader farouchement déterminé à faire profiter les Canadiens des décisions prises au Parlement a permis de fournir une aide précieuse à un grand nombre de Canadiens, mais il reste énormément à faire, et nous continuerons à exercer des pressions. En réalité, depuis sept ans, le gouvernement libéral n'a essentiellement pris aucune décision importante susceptible d'améliorer la vie des Canadiens.
À y regarder de plus près, on constate que la prestation canadienne pour les personnes handicapées ne repose toujours pas sur une assise solide. Lors de l'étude du projet de loi , nous allons faire pression pour que cette prestation vienne réellement en aide aux personnes visées. Cependant, jusqu'à présent, le programme demeure ténu et ne permettrait pas d’améliorer vraiment la situation des personnes handicapées.
Voilà le genre de mesures que le NPD va continuer à promouvoir.
En ce qui concerne le logement, dans le dernier budget, nous avons réussi à forcer le gouvernement à enfin commencer à réinvestir dans le logement abordable et, au cours des deux prochaines années, 150 000 nouveaux logements abordables seront construits. C'est encore une fois le résultat des efforts du député de et du caucus néo-démocrate qui ont tiré parti de leurs 25 voix pour exercer des pressions et faire bouger les choses afin d'améliorer la vie des Canadiens.
Nous faisons pression pour que soient mis en œuvre tous les appels à l’action pour la vérité et la réconciliation. Nous faisons pression pour que des mesures soient prises afin d’arrêter la propagation de la haine et de l’extrémisme de droite à laquelle nous assistons. Nous continuerons à faire pression sur tous ces éléments parce que nous croyons fondamentalement, en tant que néo-démocrates et députés, qu'il nous incombe d’améliorer la vie des gens.
Ce n’est pas l'objectif qui a été poursuivi au cours de la triste décennie Harper, une période incroyablement sombre de l’histoire du Canada, ni au cours des sept années d'inertie dont nous avons été témoins de la part du gouvernement actuel, jusqu’à ce que, en situation de gouvernement minoritaire, le NPD commence à exercer des pressions pour faire avancer les choses au Parlement. Au cours de la sombre décennie Harper, nous avons assisté à une augmentation massive du recours aux paradis fiscaux à l’étranger, entraînant un manque à gagner que le directeur parlementaire du budget a évalué à 25 milliards de dollars par an et qui dépasse maintenant les 30 milliards de dollars par an. Cet argent qui part à l’étranger constitue une perte fiscale. Les sociétés richissimes et rentables transfèrent leur argent à l’étranger au lieu de faire des investissements qui amélioreraient la vie des familles, des étudiants, des jeunes, des enfants, des personnes handicapées et des aînés.
Tant sous le régime conservateur que sous le régime libéral, lorsqu’une crise éclatait, que ce soit en 2008 ou lors de la pandémie de COVID en 2020, le gouvernement pensait immédiatement à prendre des mesures pour aider les banques. Sous le gouvernement Harper, les banques ont reçu, du jour au lendemain, une aide record de 116 milliards de dollars en liquidités. Le gouvernement Harper voulait soutenir les profits des banques. C’était sa priorité absolue. Il a réduit les pensions et éviscéré une vaste gamme de services pour les anciens combattants, les aînés et les personnes handicapées.
Il a supprimé toute une série de programmes importants, y compris, de façon inexplicable encore aujourd’hui, des programmes de prévention du crime qui avaient permis de réduire la criminalité dans tout le pays. Quelle hypocrisie flagrante de la part de toute personne liée au gouvernement Harper, comme le député de , de prétendre que le gouvernement Harper a pris des initiatives qui ont réduit le taux de criminalité alors qu'il a fermé des centres de prévention de la criminalité. Il a éviscéré l’outil le plus important pour lutter contre la criminalité.
Voici le bilan du gouvernement Harper: éliminer les services et faire en sorte que les banques, les ultrariches et l’industrie pétrolière et gazière engrangent des profits records. C’était son objectif primordial. Malheureusement, le gouvernement libéral qui lui a succédé a fait la même chose, en conservant les mêmes pratiques. Au chapitre de l'évasion dans les paradis fiscaux à l’étranger, nous sommes passés de 25 milliards de dollars par an sous le gouvernement Harper à plus de 30 milliards de dollars sous l'actuel gouvernement. Dans le secteur bancaire, le gouvernement avait octroyé une aide de 116 milliards de dollars.
En mars 2020, nous avons vu le gouvernement libéral intervenir en moins de 96 heures, en octroyant aux banques une aide de 750 milliards de dollars en liquidités, et ce, alors que les personnes handicapées luttaient pour garder un toit et mettre de la nourriture sur la table. Ces personnes attendent toujours, des années plus tard, et nous avons un projet de loi qui ne prévoit encore rien pour améliorer leur sort. Cependant, le NPD va faire des pieds et des mains pour garantir que ce projet de loi améliore la vie des personnes handicapées.
Au cours des deux dernières décennies, les gouvernements que nous avons eus se sont concentrés sur les besoins du secteur bancaire et les profits des banques et ils ont permis au secteur des épiceries, aux grands géants de ce secteur, de profiter des familles canadiennes, sans mettre en place aucune mesure pour lutter contre les abus. Dans le secteur pétrolier et gazier, les profits sont effrénés, le prix des vieux stocks augmentant dès qu'une crise quelconque éclate, comme l'a souligné à maintes reprises le Centre canadien de politiques alternatives. Tant au début qu'à la fin de chaque crise, le secteur pétrolier et gazier engrange des bénéfices records.
Telles ont été les décisions prises par les gouvernements conservateurs et libéraux, mais nous avons maintenant une solution de rechange. J’insiste sur les raisons pour lesquelles il est si important que les Canadiens reconnaissent cela. Nous avons le choix entre le gouvernement actuel, l'opposition officielle et le NPD. L'année prochaine, l'année d’après ou en 2025, la présente législature prendra fin et les Canadiens auront un choix à faire. Nous avons vu ce que font les libéraux et les conservateurs. Ils s'occupent des riches, des ultrariches, du secteur bancaire, des PDG des chaînes d'épicerie et des empires alimentaires plutôt que des gens ordinaires.
Cette semaine, le NPD s'est servi de son unique journée de l'opposition du présent cycle pour présenter une motion que tous les autres partis n'ont eu d'autre choix que d'appuyer. Cette motion reconnaissait que « les familles canadiennes ont du mal à faire face à la hausse du prix des biens de première nécessité » et réclamait que « la Chambre demande au gouvernement de reconnaître que l'avidité des grandes sociétés alimente directement l'inflation », ou cupidiflation, comme le savent les députés, et que celui-ci prenne des mesures, notamment:
a) contraignant les PDG et les grandes entreprises à payer leur dû en éliminant les échappatoires qui leur ont permis d'éviter une facture fiscale de 30 milliards de dollars au cours de la seule année 2021, de sorte que le taux d'imposition des sociétés est en réalité plus bas maintenant que quand le gouvernement actuel a été porté au pouvoir;
C'est un point important. Les choses allaient mal à cet égard sous le gouvernement conservateur, mais c'est encore pire sous le gouvernement libéral.
La motion poursuit en demandant au gouvernement d'aussi agir en:
b) lançant une stratégie alimentaire abordable et équitable qui s’attaque à la cupidité des entreprises du secteur des épiceries notamment en demandant au Bureau de la concurrence de mener une enquête sur les profits des chaînes de marchés d’alimentation, en alourdissant les sanctions pour la fixation des prix et en durcissant les lois sur la concurrence afin d’interdire aux entreprises d’abuser de leur position dominante dans un marché pour exploiter les acheteurs ou les producteurs agricoles;
c) soutenant le Comité permanent de l’agriculture et de l’agroalimentaire à enquêter sur les prix élevés des aliments et sur le rôle de la « cupidiflation » [...]
Lorsque nous avons présenté cette motion, les PDG des grandes chaînes d'épicerie et des grandes entreprises alimentaires ont immédiatement annoncé qu'ils arrêteraient d'augmenter leurs prix, qu'ils les gèleraient. Le NPD a changé les choses grâce à cette motion. Il s'agit d'une partie importante de ce que nous devons faire en tant que députés.
La motion a été adoptée à l'unanimité, comme les députés le savent, parce qu'il n'était que sensé que nous, les députés, prenions position contre la cupidiflation, étant donné ses répercussions partout au pays. Elle a coûté très cher aux Canadiens. Voilà pourquoi le député de a présenté cette motion, qui a eu une incidence immédiate.
Regardons ce que font les conservateurs, l'opposition officielle. C'est la troisième fois maintenant qu'ils présentent essentiellement la même motion. Ils s’y sont pris d’abord le 7 juin, ensuite le 28 septembre et ils présentent de nouveau leur motion aujourd'hui. Elle s’attaque à la tarification du carbone, comme si les changements climatiques et la crise du climat ne touchaient pas les conservateurs. C'est tout le contraire. Nous savons que les changements climatiques se répercutent sur les gens dans tout le pays. Nous savons que la tarification de la pollution contribue à atténuer ce phénomène, mais les conservateurs font de leur opposition à cette mesure une obsession et ont présenté essentiellement la même motion lors de trois journées d'opposition consécutives.
La motion ne traite pas de la question de l'abordabilité. De plus, l’attitude des conservateurs à la Chambre et l’emportement du député de n'aident en rien les Canadiens. En fait, les conservateurs ne peuvent pas vraiment indiquer ce qu'ils ont fait au cours des dernières années pour aider les Canadiens.
Le NPD, lui, le peut. Pensons aux soins dentaires. Pensons au supplément pour le logement. Pensons au logement abordable, qui, grâce à nos efforts opiniâtres, figure dans le dernier budget. Pensons au doublement du crédit pour la TPS. Pensons à toutes les mesures de soutien liées à la COVID dont nous avons imposé l'adoption à la Chambre. En situation de gouvernement minoritaire, nous utilisons le poids de nos députés pour améliorer le sort des Canadiens.
De quelle réalisation peut se targuer l’opposition officielle au cours des dernières années? Le pire, et de loin, c'est qu'ils répudient les engagements pris par l’ancien lors de l’avant-dernière campagne électorale. Il importe en effet de souligner qu’en 2019, le chef conservateur, selon le site Web de CBC/Radio-Canada, avait promis de supprimer la TPS des factures de chauffage résidentiel. De même, selon Global News, il avait dit qu’en tant que premier ministre, il abolirait la TPS sur les factures de chauffage domestique.
Lorsqu'ils ont eu l'occasion de faire quelque chose de positif, les conservateurs ont échoué. Ils ont par contre présenté la même motion une troisième fois, comme si quelque chose de magique allait alors survenir. Ils se sont obstinés à présenter la même motion trois fois, au lieu de s'attaquer à la question fondamentale de l'élimination de la TPS sur le chauffage domestique, une mesure à laquelle ils s’étaient engagés et qu’ils ont ensuite laissé tomber et dont le député de se fait le défenseur.
Ce que j’offre aujourd’hui à l’opposition officielle, c’est l’occasion de tenir une promesse. Pendant la campagne électorale, les conservateurs ont promis d’éliminer la TPS sur le chauffage résidentiel, et je proposerai sous peu un amendement à cet effet. L’amendement, que les conservateurs devraient appuyer parce qu’ils se sont engagés à adopter une mesure en ce sens, remplacerait la taxe sur le carbone dans leur motion de l’opposition. Plutôt que de considérer pour la troisième fois la question des changements climatiques comme si elle n’existait pas, nous proposons plutôt de supprimer la TPS sur le chauffage résidentiel. Puisque les conservateurs ont promis de le faire, ils devraient appuyer cet amendement. C'est quelque chose qui aurait des retombées concrètes sur la vie des Canadiens. Nous connaissons tous les répercussions de la TPS sur le chauffage résidentiel, alors cela ferait une différence fondamentale.
[Français]
On a vu que le NPD fait vraiment une différence dans la vie des Canadiennes et des Canadiens. On a vu cela avec les soins dentaires, l'aide au logement et le logement abordable dont nous avons obligé le gouvernement à prévoir dans le dernier budget et aussi avec le doublement du remboursement de la TPS. Toutes ces choses sont effectivement un gain pour les familles canadiennes.
Aujourd'hui, nous allons offrir aux conservateurs de tenir parole quant à leur promesse d'éliminer la TPS sur le chauffage des domiciles. Nous allons proposer un amendement qui va faire une véritable différence dans la vie des gens.
De cette façon, les conservateurs pourront enfin dire qu'ils ont accompli quelque chose pour aider les gens; qu'ils n'ont pas simplement dit des paroles, mais qu'ils ont fait quelque chose. Effectivement, c'est une obligation d'aider les gens, plutôt que de juste tourner en rond.
[Traduction]
C’est donc avec plaisir que je propose l’amendement suivant au nom du NPD, et si les conservateurs font preuve de bon sens et de discernement, ils l’appuieront. Je propose que la motion soit modifiée par suppression des mots « de la taxe sur le carbone », qui seraient remplacés par « de la taxe sur les produits et services ».
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Madame la Présidente, je vous signale que je partagerai mon temps de parole avec le député de .
Je prends la parole aujourd'hui pour discuter de la motion de l'opposition de notre parti présentée par mon collègue de .
Étant donné que le gouvernement libéral est tellement déconnecté de la réalité, notre parti a jugé essentiel de présenter cette motion aujourd'hui, afin de donner aux Canadiens un répit en cette période très importante, où l'inflation demeure élevée et que les taux d'intérêt ne cessent d'augmenter.
Le gouvernement en place aime se vanter de ses annonces les plus récentes comme les garderies et les soins dentaires, mais il ne se rend pas compte qu'il va littéralement laisser de nombreux Canadiens dans le froid cet hiver. Certains de mes concitoyens devront choisir entre chauffer leur maison cet hiver ou mettre de la nourriture sur leur table.
Comme nous l'avons mentionné dans notre motion, un foyer canadien sur dix est chauffé au propane ou au pétrole. Ces Canadiens n'ont actuellement pas tous les moyens financiers de choisir une autre option, mais le gouvernement continuera à les traiter comme des citoyens de seconde classe, en triplant la taxe sur le carbone pendant l'hiver: un très joyeux cadeau de Noël à tous, de la part de notre .
Le fossé entre les zones urbaines et rurales n'a fait qu'augmenter sous la gouverne de ce premier ministre. Il ne semble pas comprendre que les Canadiens des régions rurales ne sont pas des citoyens de seconde classe. Ils veulent prospérer eux aussi, mais son gouvernement les laisse tomber chaque fois, que ce soit par le manque de couverture cellulaire, l'Internet encore défectueux ou cette taxe irrationnelle qui va tripler pendant la saison la plus froide de notre pays. En région, ce n'est pas un choix que d'utiliser son véhicule, que ce soit pour aller travailler, faire l'épicerie ou conduire les enfants à différentes activités. Cette taxe vient les étouffer encore plus.
Alors que le prix des logements n'a jamais été aussi élevé, que le prix des aliments n'a jamais été aussi élevé depuis 1981 avec un taux d'inflation de 11,4 %, le gouvernement pense que c'est le moment d'augmenter encore plus la taxe sur le carbone. Je suppose que ces politiques inflationnistes ont été transmises d'une génération à l'autre.
Sait-on qui était premier ministre en 1981? C'était M. Pierre Elliott Trudeau. Je m'en souviens très bien, car mon épouse et moi étions un jeune couple avec de très jeunes enfants. Avec des taux d'intérêt élevés et une inflation au-delà de 10 %, nous devions faire des choix difficiles. Une chance que nous avions nos parents pour nous aider à joindre les deux bouts. Ce furent des moments très difficiles. On voit que le cycle revient encore.
Nous savons tous que le gouvernement va se lever et nous dire que l'inflation est un phénomène mondial, mais cette inflation faite chez nous ne peut pas être mise seulement sur le dos de Poutine et de la COVID‑19. Des décisions sont prises à la table du Cabinet libéral. C'est là que je trouve que ces gens sont déconnectés du terrain et de la vraie vie.
Je peux assurer que les chiffres seraient nettement meilleurs si un gouvernement conservateur était au pouvoir. Les conservateurs proposent des solutions depuis le début, mais aucune de nos suggestions n'a été prise au sérieux, parce qu'elles ne tournent pas autour de la taxation de la population canadienne pour récupérer des fonds en raison de dépenses irréfléchies et de déficits jamais vus avant l'entrée en fonction du premier ministre actuel.
La coalition coûteuse avec le NPD a pris un caractère hideux, car celui-ci continue de soutenir le gouvernement et tente de convaincre les Canadiens de le soutenir. Un gouvernement qui défend les intérêts des Canadiens ne triplerait jamais une taxe pendant l'hiver ni n'ajouterait des taxes supplémentaires sur le chèque de paie des Canadiens et des Canadiennes.
Les Canadiens travaillent si fort. Pourquoi leur enlever encore plus de pouvoir d'achat à un moment où ils en ont tant besoin?
Dans ma circonscription, des citoyens ont de la difficulté à joindre les deux bouts. En Beauce, comme partout au Canada, les gens travaillent fort. Ils possèdent et dirigent des entreprises et ils aident leurs voisins. Dans ma circonscription, le taux de chômage est actuellement de 1,8 %. Les gens sont épuisés. Ils sont fatigués de voir le gouvernement fédéral fouiller de plus en plus dans leurs poches à un moment où ils ont le plus besoin de leur argent durement gagné.
Le gouvernement va sûrement me parler de ses garderies à 10 $ par jour ou des soins dentaires qu'il nous impose en ce moment. Premièrement, je dois dire que le Québec a son propre régime de garderies depuis de nombreuses années maintenant. Deuxièmement, je peux garantir qu'une mère célibataire dans ma circonscription souhaite davantage conserver le chauffage de sa maison pendant l'hiver ou mettre de la nourriture sur la table pour nourrir sa famille que faire nettoyer les dents de ses enfants en ce moment.
Tout cela fait partie de l'accord de complaisance avec le NPD. Avant la mise en place de la coalition coûteuse, je n'avais jamais entendu le Parti libéral parler des soins dentaires. Tout cela n'est qu'un stratagème pour continuer à miner la démocratie avec cette coalition que personne au Canada n'a demandée.
Comme l'indique le texte de notre motion, c'est le premier ministre libéral de Terre‑Neuve‑et‑Labrador qui a écrit une lettre au premier ministre pour demander cette même exemption, et notre parti s'est efforcé de faire de même. La taxe sur le carbone de ce gouvernement n'a aucun sens, surtout en ce qui concerne le chauffage des habitations. Personne ne va réduire le chauffage de sa maison en hiver alors qu'il fait un froid glacial, afin de réduire la consommation de carbone. Je pense que les gens ont plutôt besoin de chauffer leur maison pour survivre.
Notre parti, dans le cadre des affaires émanant des députés, a présenté un projet de loi similaire au projet de loi , qui n'a pu être mis en œuvre à cause des élections déclenchées sans raison l'an dernier. Le projet de loi , qui est actuellement étudié en comité, servirait à aider les agriculteurs à garder leur bétail et leurs animaux en sécurité et au chaud pendant l'hiver. Ce projet de loi reçoit l'appui de l'ensemble de tous les partis, sauf un. On aura deviné qu'il s'agit du Parti libéral.
Pour conclure, je tiens à réitérer mon point de vue: les Canadiens, cet hiver, ne devraient pas avoir à choisir entre se chauffer et manger. Les libéraux doivent s'ouvrir les yeux et voir les dommages qu'ils sont en train de causer. Ils devraient peut-être commencer à écouter plusieurs de leurs collègues à la Chambre, de même que notre parti, car ils sont sur le point de commettre une grave erreur le 1er janvier 2023.
Le chef du Parti conservateur et notre caucus uni ne s'arrêteront pas tant que le ne nous aura pas entendus. Nous sommes ici pour les Canadiens, et, plus important encore, je suis ici pour protéger la Beauce. J'espère que mon message d'aujourd'hui ne sera pas juste entendu, mais bien compris par ce gouvernement.
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Madame la Présidente, je prends la parole aujourd’hui au nom de mes concitoyens de Coast of Bays—Central—Notre Dame et, en fait, de tous les gens de Terre‑Neuve‑et‑Labrador et du Canada atlantique, pour exprimer fièrement notre appui à la motion des conservateurs visant la suppression de la taxe carbone sur le combustible de chauffage domestique.
Cette initiative est la toute dernière du plan dogmatique visant à tripler la taxe sur le carbone imposée aux Canadiens. Selon le président du Conseil des premiers ministres de l’Atlantique, le taux de pauvreté énergétique au Canada atlantique frise les 40 %, soit le taux le plus élevé du pays.
Même le premier ministre libéral de Terre‑Neuve‑et‑Labrador implore le de ne pas imposer la taxe sur le carbone sur le combustible de chauffage domestique. Cette taxe fera grimper le coût du chauffage de 20 % cet hiver. Début septembre, le premier ministre de cette province, un ami très proche de notre premier ministre, a dit que l’abolition de l’exemption de la taxe sur le carbone actuellement en place imposerait un fardeau économique indu aux gens de la province.
À peu près au même moment, les quatre premiers ministres des provinces de l’Atlantique ont écrit au pour demander de prolonger l’exemption de la taxe sur le carbone pour le combustible domestique. Leur demande a été carrément rejetée par le gouvernement libéral, dont l’intention de taxer le droit de chauffer sa maison reflète son idéologie dogmatique voulant que l’imposition d’une taxe sur les produits essentiels soit un moyen de réduire les émissions de carbone.
Les partenaires de coalition du NPD ont les mêmes convictions. Le chef du pacte de la tarification du carbone, le , se vante que les Canadiens reçoivent plus d’argent en remboursement de la taxe sur le carbone que ce qu’ils paient pour celle-ci. Il est toutefois temps que le en soit informé: les Canadiens de l’Atlantique ne reçoivent aucun remboursement de la taxe sur le carbone, et ce que les propriétaires qui chauffent leur maison au mazout ou au propane doivent payer en surplus est sur le point d’augmenter encore plus avec l’ajout de cette taxe à leur carburant.
Comme si cela ne suffisait pas, ils devront payer la TVH sur la taxe sur le carbone. On m’a bien entendu. Il s’agit d’une taxe sur une taxe.
La taxe libérale sur le carbone a été jusqu’à présent un échec total. Depuis que le gouvernement est arrivé au pouvoir en 2015, les émissions ont augmenté parallèlement à la taxe sur le carbone, à l’exception de 2020, où les émissions ont baissé, probablement parce que le et ses amis du Forum économique mondial ont été forcés de laisser leurs jets privés au hangar.
L’échec de la tarification du carbone au Canada contraste fortement avec le succès qu’ont connu les Américains pour réduire leurs émissions. Ils ne se sont pas prosternés devant les activistes climatiques, mais ont plutôt utilisé la technologie pour faire des choses comme convertir les usines au charbon à l’utilisation du gaz naturel. Cependant, les habitants de ma province ne peuvent pas passer au gaz naturel, ils devront donc continuer, pour la plupart, à utiliser du carburant de chauffage diésel, et je parlerai davantage du gaz naturel vers la fin de mon discours.
Lorsqu’elle sera mise en œuvre cet hiver, la taxe sur le carbone, combinée à la TVH sur le combustible de chauffage, s’élèvera à environ 17 ¢ le litre, ce qui, selon le premier ministre libéral de notre province, fera augmenter le coût du chauffage d’une maison de 20 %. Ceci est avec une tarification du carbone au taux actuel de seulement 50 $ la tonne. Il est prévu que ce taux augmente à 170 $ la tonne d’ici 2030, ce qui fera passer la taxe sur le carbone sur ce même litre de carburant à environ 55 ¢ le litre.
Ce n’est rien de moins qu’un désastre, créé par un gouvernement qui considère la réalité des Canadiens de l’Atlantique comme le cadet de ses soucis. C’est une gifle au visage de ceux-là mêmes qui ont fait tant confiance au gouvernement libéral depuis 2015.
Des électeurs nerveux s’adressent à moi constamment ces derniers temps. L’inflation incontrôlée rend les gens à leur point de rupture. Les chiffres d’hier au sujet de l’inflation alimentaire leur ont confirmé ce qu’ils savaient déjà, et maintenant l’hiver approche. Les habitants du Canada atlantique devront choisir entre mettre de la nourriture sur la table ou chauffer leur foyer.
Récemment, le s’est vanté de son nouveau programme visant à faire passer les maisons du chauffage au mazout au chauffage par thermopompe. C’est un plan qui, au mieux, ne peut aider que 3 % des propriétaires de maisons.
Pensons à Cory, de Gander. L’année dernière, Cory a dépensé 4 000 $ pour chauffer sa maison. Avec l’ajout de la taxe sur le carbone prévue, sa facture de chauffage lui coûtera 700 $ de plus cette année. Cory se considère comme faisant partie de la classe moyenne, mais avec cette augmentation de taxe inflationniste, il est anxieux et se demande comment il pourra payer ses factures.
Felicia, de Pike’s Arm, m’a dit qu’elle avait dépensé 6 000 $ en seulement 10 mois l’an dernier pour chauffer sa maison. La taxe sur le carbone appliquée à seulement 10 mois de combustible coûtera à Felicia 1 050 $ de plus, si le ne revient pas sur son intention d’augmenter la taxe. Les habitants de Coast of Bays—Central—Notre Dame ne peuvent tout simplement pas supporter une pression fiscale inflationniste supplémentaire dans leur vie. Les vraies personnes qui ont de vraies factures à payer en ont vraiment assez. Elles sont beaucoup plus intelligentes que le maître des impôts, notre premier ministre, veut le faire croire.
Elles savent que ce plan d’action climatique qui consiste à taxer et à dépenser ne fonctionne pas. Même le premier ministre libéral de Terre‑Neuve‑et‑Labrador sait qu’il ne fonctionne pas. Il affirme qu’il est complètement inutile compte tenu du prix du pétrole à son niveau actuel et au niveau qu’il devrait atteindre. Selon la plupart des experts, le prix du pétrole devrait s’établir en moyenne à environ 95 $ le baril l’an prochain et passer à 125 $ le baril d’ici 2025. Avec ces prix du pétrole actuels et projetés, des pressions suffisantes s’exercent déjà sur les consommateurs pour qu’ils réduisent leur consommation. Il s’agit d’une ponction fiscale inutile de la part des libéraux.
Selon la CBC, qui, d’après ce qu’on peut en juger, délaisse son amour pour la taxe sur le carbone, les Néo-Écossais paieront à eux seuls 1 milliard de dollars de plus pour le chauffage résidentiel d’ici 2030. C’est toute une ponction fiscale. Les députés peuvent-ils s’imaginer: 1 milliard de dollars et aucune garantie que cela aura pour effet concret d’éliminer une seule tonne d’émissions de carbone. La seule chose qui est garantie, c’est que les gens auront moins d’argent dans leurs poches en raison de cette pression fiscale inflationniste.
Le devrait écouter son ami de Terre‑Neuve‑et‑Labrador. Il devrait cesser d’induire les Canadiens en erreur en contredisant le directeur parlementaire du budget, qui a déclaré en mars que la taxe sur le carbone entraînera une perte financière nette pour la plupart des ménages. Le premier ministre devrait écouter les experts comme le directeur parlementaire du budget, mais que pouvons-nous attendre d’un homme qui a dit que le budget s’équilibrera tout seul? Il a dit qu’il n’y avait pas d’argument économique pour expédier du gaz naturel de Terre‑Neuve‑et‑Labrador vers l’Europe, en raison de la distance.
Nous ne sommes qu’à 4 000 kilomètres de l’Europe. Cependant, les États‑Unis, avec leurs usines de gaz naturel liquéfié au Texas, à plus de deux fois la distance de l’Europe, exportent pour 1 milliard de dollars de gaz naturel liquéfié par jour. En partenariat avec Petronas, l’Argentine construit une installation de gaz naturel liquéfié de 10 milliards de dollars pour exporter du gaz naturel. Le seul endroit plus éloigné de l’Europe que l’Argentine est le pôle Sud, mais notre sage affirme que l’île de Terre‑Neuve est trop éloignée de l’Europe pour qu’il soit économiquement censé de se lancer dans un tel projet.
En ce moment même, l’Allemagne reconvertit au charbon ses centrales au gaz naturel, ce qui produira deux fois plus d’émissions. Au lieu d’aider nos alliés en exploitant les 8 billions de pieds cubes de gaz naturel des Grands Bancs et de stimuler la prospérité de Terre‑Neuve‑et‑Labrador, le gouvernement libéral favorise la pollution atmosphérique en Europe et la précarité énergétique dans le Canada atlantique.
Je suis fier d’appuyer notre motion conservatrice visant à soustraire le chauffage résidentiel à la taxe sur le carbone et j’espère que mes collègues de l’autre côté de la Chambre, surtout ceux de Terre‑Neuve‑et‑Labrador et des Maritimes, se rangeront du côté des gens qui les ont élus lorsqu’ils voteront sur cette motion.
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Madame la Présidente, c'est un privilège de prendre la parole aujourd'hui au sujet de cette motion concernant la tarification de la pollution par le carbone, en particulier parce que cela concerne mes concitoyens de York‑Centre, dans le nord de Toronto.
Les changements climatiques sont réels. C'est l'un des problèmes les plus pressants de notre époque, et la tarification du carbone est l'épine dorsale de notre plan climatique. Au cours des dernières années, les changements climatiques ont eu des effets sans précédent sur les Canadiens. Leurs répercussions sont multiples et elles touchent nos maisons, le coût de la vie, les infrastructures, la santé et la sécurité. À cause des changements climatiques, l'activité économique aux quatre coins du Canada est régulièrement perturbée.
Aujourd'hui, nous entendons beaucoup parler des coûts. L'opposition officielle ne parle jamais du coût de ces phénomènes météorologiques violents de plus en plus fréquents pour les collectivités, pour notre santé et notre sécurité, ni de leurs répercussions sur l'économie.
Les plus récentes données scientifiques nous mettent en garde: pour éviter les graves conséquences des changements climatiques, nous devons réduire les émissions de gaz à effet de serre de façon significative et urgente afin de limiter l’augmentation de la température moyenne mondiale à 1,5 degré. En avril 2021, le gouvernement du Canada a réagi en soumettant une cible nationale renforcée de réduction des émissions de 40 à 45 % sous les niveaux de 2005 d’ici 2030, une étape clé sur la voie de la carboneutralité d’ici 2050 et un projet de loi sur lequel je suis fière d’avoir travaillé.
Le 29 mars 2022, le gouvernement a publié le plan de réduction des émissions pour 2030, qui décrit comment le Canada réalisera son objectif pour 2030. Ce plan s’appuie sur des bases solides, à commencer par le tout premier plan canadien sur les changements climatiques, publié en 2016, puis notre plan renforcé, publié en 2020. La tarification du carbone est au cœur de ce plan et de tous nos plans, car il s’agit de la politique la plus efficace et la moins coûteuse pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.
Il fut un temps où les économistes conservateurs comprenaient au moins qu’il s’agissait d’un élément fondamental du marché, mais les conservateurs d’aujourd’hui, honnêtement, veulent faire des économies de bouts de chandelles. Ils luttent depuis des années contre l’action sur le climat au Canada et aujourd’hui, ils luttent contre nous dans ce dossier. Aujourd’hui, nous sommes confrontés à des milliards de dollars en coûts de nettoyage et d’adaptation à des événements météorologiques extrêmes qui sont plus forts et plus fréquents en raison des changements climatiques. Il suffit de regarder la Colombie‑Britannique. Pris entre les incendies et les inondations, nos concitoyens sont en difficulté.
Je suis désolée de ne pas l’avoir dit dans mon introduction, mais je vais partager mon temps de parole avec mon collègue de .
Les conservateurs s’opposent à notre plan climatique, mais ils votent aussi contre chaque mesure que le gouvernement présente afin d’améliorer l’abordabilité pour les Canadiens. Qu’il s’agisse de la prestation fiscale pour enfants, de l’aide en cas de pandémie ou même, hier, des soins dentaires et de l’aide au loyer, ils continuent de voter contre. Je ne comprends vraiment pas pourquoi.
Maintenant, les conservateurs prétendent vouloir aider ceux qui sont aux prises avec la pauvreté énergétique, mais les Canadiens subissent depuis des années la volatilité des prix mondiaux du pétrole et du gaz. Ce n’est pas nouveau, mais les conservateurs n’ont rien dit sur la montée en flèche des marges bénéficiaires des producteurs de pétrole et de gaz. Rien.
Des intervenants de tout le pays nous ont dit que la cohérence et la prévisibilité sont la clé pour débloquer les investissements dans une économie à faible intensité de carbone. Nous savons aussi que les entreprises et les industries développent des technologies et des approches novatrices pour réduire les émissions. Elles ont besoin d’incitatifs et de mesures de soutien clairs pour commercialiser ces technologies et les mettre en œuvre. La tarification du carbone crée ces incitatifs sans imposer d’approche précise. Elle laisse les entreprises choisir la meilleure façon de réduire leurs émissions.
Par ailleurs, cette motion souligne que les Canadiens, surtout les plus vulnérables, sont confrontés à un problème d’abordabilité. L’approche fédérale de la tarification du carbone a été conçue pour maintenir la cohérence exigée par l’industrie et les investisseurs tout en donnant la priorité à l’abordabilité pour les Canadiens et leurs familles.
Nous savons que ce n’est pas suffisant pour créer une économie plus propre. Nous devons nous assurer que les Canadiens peuvent effectivement se payer cette technologie. Il est vrai que la pollution par le carbone augmente modestement le coût des carburants. La taxe fédérale sur les carburants ajoute actuellement environ 10 ¢ au coût d’un mètre cube de gaz naturel, environ 11 ¢ au litre d’essence et environ 16 ¢ au litre de mazout résidentiel. Ces effets augmenteront à mesure que le prix du carbone augmentera et nous savons que chaque petit geste compte avec les prix déjà élevés du carburant.
Cependant, la tarification du carbone n’a pas et n’a jamais eu pour but d’augmenter les recettes de l’État. En fait, la plupart des ménages dans les provinces et les territoires où les taxes fédérales sur le carburant s’appliquent récupèrent plus d’argent que ce qu’ils ont payé. Les conservateurs devraient le savoir.
De nombreux députés d’en face de l’Ontario, de l’Alberta, de la Saskatchewan et du Manitoba viennent de recevoir la semaine dernière leur remboursement trimestriel de l’Incitatif à agir pour le climat, mais nous n’entendons jamais les conservateurs parler de cela.
Partout où le produit de la taxe fédérale sur les carburants est remis directement aux ménages, huit familles sur 10 obtiennent en fait plus en retour grâce au paiement de l’Incitatif à agir pour le climat que ce qu’elles doivent payer en raison de l’augmentation du coût du carburant. C’est particulièrement vrai pour les ménages à faible revenu qui s’en tirent nettement mieux. Pourquoi? Parce qu’ils reçoivent le même paiement de l’Incitatif à agir pour le climat que tous les autres ménages de la même taille, y compris les ménages à revenu élevé qui ont tendance à chauffer des maisons plus grandes et à conduire des véhicules plus gros.
Par exemple, le coût moyen de la tarification du carbone pour un ménage en Alberta devrait être d’environ 700 $ en 2022, mais ce montant est inférieur au paiement moyen de l’Incitatif à agir pour le climat qui sera versé aux ménages de l’Alberta, soit environ 1 040 $. De même, en Ontario, le coût moyen par ménage est estimé à environ 580 $, mais les ménages recevront en moyenne autour de 710 $. Ces estimations tiennent compte des coûts directs, comme l'augmentation du prix du carburant, et des coûts indirects, comme l'augmentation du prix des biens et des services.
Les familles des collectivités rurales et des petites localités sont aussi admissibles à un supplément de 10 %, car nous savons que les collectivités rurales et éloignées sont confrontées à des problèmes de coûts croissants.
Les ménages peuvent utiliser ces fonds comme bon leur semble. Ils peuvent les utiliser pour absorber la hausse du coût de l’essence, du gaz naturel et du mazout, et les ménages qui prennent des mesures pour réduire leur consommation d’énergie s'en sortiront encore mieux, car ils recevront toujours le même paiement de l’Incitatif à agir pour le climat.
Les Canadiens ont de vraies options et le gouvernement offre un soutien à l’égard de ces options. Nous ne demandons pas aux gens de changer leur mode de vie du jour au lendemain. Prendre le transport en commun ou utiliser un véhicule électronique ne conviendra pas à tout le monde dès maintenant et c’est pourquoi nous avons l'Incitatif à agir pour le climat pour que la politique soit abordable pour tous.
Voici la véritable occasion. Les Canadiens qui adoptent des technologies à faible émission de carbone en profitent encore plus, et nous les aidons à faire ces choix.
Par exemple, les véhicules écoénergétiques consomment moins d’essence et entraînent donc moins de coûts liés au carbone. Nous accélérons le déploiement des véhicules électriques, et le gouvernement offre des incitatifs à l’achat pour en réduire le coût. Nous investissons dans davantage de bornes de recharge et les technologies ne cessent de s’améliorer, avec une plus grande autonomie, de meilleures batteries et des coûts plus bas. Les Canadiens commencent à faire le calcul; j’aimerais que mes collègues d’en face le fassent aussi. Il s’agit de la hausse du prix du carbone, de la volatilité des prix du pétrole et de la pollution des gaz d’échappement par rapport à la réduction de l’entretien, à l’absence de vidange d’huile et à la recharge à domicile.
Prenons nos maisons; la plupart d’entre elles sont chauffées au gaz naturel, certaines encore au mazout. Une meilleure isolation, le colmatage des fuites, une chaudière plus récente, tout cela permet de consommer moins d’énergie, de réduire la pollution et d’économiser de l’argent, et c’est pourquoi le gouvernement soutient les rénovations énergétiques des maisons au moyen de la subvention pour des maisons plus vertes.
La seule façon d’éliminer la pauvreté énergétique, de réduire les coûts énergétiques des ménages au Canada et d’avoir une véritable sécurité énergétique est de lutter contre le changement climatique.
Le gouvernement du Canada s’est également engagé à remettre les recettes du système fédéral de tarification fondé sur le rendement, ou STFR, aux administrations d’origine. Les provinces et les territoires qui ont volontairement adopté le STFR peuvent opter pour un transfert direct des produits perçus. Les produits perçus dans les autres administrations bénéficiant du filet de sécurité seront retournés par l’intermédiaire du fonds des produits du STFR, qui vise à soutenir les technologies industrielles propres et les projets d’électricité propre.
Le changement climatique est un défi sérieux, mais c’est aussi une occasion et un très grand débouché économique. Les Canadiens veulent profiter des importantes possibilités économiques qu’offre une économie à faible émission de carbone. Une analyse de la Commission mondiale sur l’économie et le climat estime que le passage à une économie à faible émission de carbone entraînera un gain économique direct de 26 billions de dollars américains et créera 65 millions de nouveaux emplois. Cela me paraît bien.
Tout comme nous mettons un prix sur la pollution par le carbone, nous faisons également des investissements historiques dans les technologies propres, l’innovation et les infrastructures vertes pour stimuler la croissance et réduire la pollution, y compris 9,1 milliards de dollars de nouveaux investissements pour réduire la pollution et développer l’économie, ce qui fait partie de notre plan de réduction des émissions pour 2030.
Il s’agit du plan pour l’avenir, et il reflète les soumissions de plus de 30 000 Canadiens, des provinces, des territoires, des partenaires autochtones, de l’industrie, de la société civile et de l’organisme consultatif indépendant sur la carboneutralité.
Les Canadiens le veulent. Les Canadiens savent que nous devons changer, et les conservateurs ne feront que rester à la traîne.
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Madame la Présidente, quel grand contraste entre ce que fait le Parti conservateur, l’opposition officielle, et ce que fait le gouvernement.
Il y a une différence fondamentale entre nous. Nous voulons une économie qui fonctionne réellement pour tous les Canadiens. Nous croyons en la classe moyenne du Canada. Nous voulons soutenir ceux qui s’efforcent de faire partie de cette classe moyenne. Nous devons être là pour les personnes qui ont besoin d’un peu d’aide supplémentaire, directement ou indirectement.
D’après ce que je peux voir, cette motion traite de deux sujets bien réels. L’un porte sur l’inflation, et l’autre, sur notre environnement. Si je devais choisir deux sujets pour montrer le contraste entre l’opposition officielle, le Parti conservateur, et le Parti libéral, ce serait probablement deux des trois principaux sujets.
Quand je pense à la tarification de la pollution, je trouve presque risible de voir où étaient les conservateurs et où ils sont aujourd’hui. Ils ne sont certainement pas cohérents. Je pense qu’ils ne comprennent même pas la question, si l’on en croit certains des commentaires que nous avons entendus aujourd’hui. Leurs arguments n’ont tout simplement aucun sens.
J’ai posé une question à celui qui est depuis peu et qui a encore une fois changé la politique du Parti en ce qui concerne la tarification de la pollution. Les 338 candidats conservateurs aux dernières élections fédérales, y compris chacun des députés d’en face, avaient un programme électoral qui appuyait le principe d’une tarification de la pollution. Ce chef a été écarté, et un nouveau chef est arrivé. Il y a maintenant une nouvelle position stratégique, à savoir que les conservateurs ne soutiennent plus le principe d’une tarification de la pollution.
En 2015, des pays du monde entier se sont rendus à Paris. Le Canada était l’un de ces nombreux pays. Certains accords ont été conclus. L’une des discussions les plus productives qui ont eu lieu portait sur le principe d’une tarification de la pollution. Le Canada est revenu avec une solide délégation, et nous avons commencé à faire pression en faveur d’une tarification de la pollution. À ce moment-là, bien sûr, le Parti conservateur ne l’appuyait pas, mais certains conservateurs au pays l’ont appuyée à un moment donné.
Le monde a reconnu que la tarification de la pollution est en fait la voie à suivre, mais le Parti conservateur, avec sa récente volte-face, a fait marche arrière. Je dirais que les conservateurs ne sont pas à l’écoute de leurs concitoyens. Il est tout à fait logique d’établir une tarification de la pollution, mais les conservateurs essaient commodément de déformer la question.
Nous entendons les mots « tripler, tripler, tripler ». Tous les députés conservateurs veulent prendre la parole à la période des questions et proclamer que la taxe sur le carbone va « tripler, tripler, tripler ». Ils adorent dire ça. Ce qu’ils ne disent pas, c’est que là où le gouvernement fédéral applique la tarification du carbone, dans des provinces comme la Saskatchewan, l’Alberta, le Manitoba et l’Ontario, soit plus de 50 % de la population du Canada, il y a en fait une remise, un crédit. Ce crédit est également triplé, triplé, triplé. Les conservateurs essaient intentionnellement d’induire en erreur plus de la moitié de la population.
En Ontario, par exemple, le crédit est de 745 $. En Saskatchewan, il dépasse largement 1 000 $. En Alberta, il est supérieur à 1 000 $. Dans ma province, le Manitoba, il est de 832 $ par ménage. Les résidants de ces provinces recevront, comme ceux des autres provinces, des chèques trimestriels. C’est de l’argent qui reste dans leurs poches, grâce à la tarification de la pollution. Les gens du Manitoba ont récemment reçu 208 $.
Ce sont des choses tangibles. Les conservateurs diront qu’ils paient une taxe. Le directeur parlementaire du budget, qui est indépendant, a indiqué très clairement que huit personnes sur dix reçoivent plus qu’elles ne paient.
Des voix: Oh, oh!
M. Kevin Lamoureux: Madame la Présidente, ils peuvent parler tant qu’ils veulent, mais c’est ce que dit le directeur parlementaire du budget indépendant. Cela signifie que huit personnes de Winnipeg-Nord sur dix reçoivent un avantage net, mais les conservateurs s’acharnent à essayer d’induire en erreur les résidants de Winnipeg-Nord et, en fait, tous les Canadiens.
Aujourd’hui, un député du Parti conservateur a déclaré qu’Ottawa perçoit des centaines de millions de dollars au titre de la taxe sur le carbone dans le Canada atlantique, ce qui est une pure absurdité. Encore une fois, le Parti conservateur induit les Canadiens en erreur, car ce n’est pas ce qui se passe. Dans les provinces où il n’y a pas de filet de sécurité fédéral, l’argent va aux provinces. Ottawa ne reçoit pas cet argent. Nous ne recevons pas des centaines de millions de dollars ni des milliards, comme le député d’en face a essayé de le dire.
Ce dont nous sommes témoins, c’est de la désinformation de la part du Parti conservateur du Canada, tout cela au profit d’un slogan accrocheur. Nous le voyons, et nous le verrons dans environ une heure lorsque ses députés prendront la parole à la période des questions. Pour eux, c’est de l’humour. C’est un autocollant à mettre sur les pare-chocs. Ils s’intéressent plus à cela qu’à l’environnement.
Quelle est la politique du Parti conservateur du Canada en matière d’environnement? Il est en marche arrière. Alors que toutes les autres entités politiques du Canada progressent dans le traitement des questions environnementales, le Parti conservateur national fait plutôt marche arrière. Si les Canadiens étaient conscients du manque de sincérité, des renseignements trompeurs et des idées des négationnistes du climat au sein du Parti conservateur, ils verraient le contraste entre les conservateurs et les libéraux.
Nous pouvons également parler de l’inflation, qui est l’autre aspect que la motion tente de traiter. Les conservateurs disent, même si c’est faux, qu’ils accorderont un allégement fiscal sur le prix de la pollution. Les gestes sont plus éloquents que les paroles. Pour faire face à l’inflation, nous avons présenté des mesures législatives pour aider les gens pendant cette période difficile. La plus importante a été le remboursement de la TPS, une mesure à laquelle le Parti conservateur s’était initialement opposé. Onze millions de Canadiens bénéficieraient d’un remboursement bonifié de la TPS, et le Parti conservateur s’y est d’abord opposé. Après avoir été pointés du doigt, ils ont finalement compris qu’ils faisaient erreur et ont voté pour cette mesure. Je les en félicite. C’est une bonne chose qu’ils aient voté pour.
Il y a ensuite les soins dentaires pour les enfants, qui permettraient d’aider les enfants de moins de 12 ans à recevoir des soins dentaires. Le Parti conservateur vote contre cette mesure. Parallèlement à ce projet de loi, il y a un projet de loi visant à aider ceux qui ont des difficultés financières à payer leur loyer. Cette loi prévoit des paiements directs. Nous avons également une loi qui prévoit que de l’argent sera versé directement aux personnes handicapées.
Les conservateurs peuvent parler tant qu’ils veulent de la lutte contre l’inflation, mais tout ce qui les intéresse vraiment, c’est ce qu’ils peuvent mettre sur un autocollant de pare-chocs. Pour eux, c’est de cela qu’il s’agit. Pendant qu’ils s’efforcent de semer le chaos, nous continuerons de nous efforcer d'être là pour les Canadiens d’un bout à l’autre du pays, conscients que nous voulons une économie qui fonctionne pour tous les Canadiens. Nous voulons une société qui se soucie vraiment des programmes sociaux, une société qui valorise les programmes nationaux qui amélioreront les choses.
Les libéraux parlent de l'importance des soins de longue durée et de la santé mentale. Nous parlons de la santé buccale des enfants. Il y a plusieurs choses que nous...
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Madame la Présidente, je partagerai mon temps de parole avec ma collègue de , aussi connu sous le nom de H, L et A. La députée est aussi connue comme la fille de l’ancien député de cette circonscription. Il s’appelle Daryl, et il est à la maison en train de regarder, donc c’est une affaire de famille.
Aujourd’hui, je suis heureux de prendre la parole pour appuyer la motion de mon collègue de , qui vise à ce que la Chambre approuve les commentaires du premier ministre libéral de Terre‑Neuve‑et‑Labrador, qui demande au gouvernement fédéral d’exempter toutes les formes de combustible de chauffage de la taxe sur le carbone imposée par les libéraux à tous les Canadiens.
En effet, les quatre premiers ministres des provinces de l’Atlantique ont écrit au pour l’exhorter à cesser de punir les Canadiens de l’Atlantique avec cette taxe punitive sur une taxe en cette saison hivernale, d’autant plus qu’ils ont déjà subi les contrecoups des taux d’inflation les plus élevés, les taux de juste inflation libérale, qu’ils aient connus depuis des décennies.
C’est le taux d’inflation le plus élevé depuis que le père du a bâclé le programme énergétique national dans les années 1980. Faisons un petit retour en arrière. Il convient de s’arrêter un instant sur ce point. Il existe un parallèle étrange entre l’initiative ratée du père du premier ministre avec le programme énergétique national et la situation dans laquelle nous nous trouvons aujourd’hui.
Nous avons une inflation record, une récession économique imminente, l’aliénation de l’Ouest et un gouvernement si aveugle, si déconnecté et si imprudent qu’il croit vraiment savoir mieux que les Canadiens comment dépenser leur propre argent. Aussi grave et inquiétant que soit ce type d’arrogance, il y a de l’espoir.
L’échec du programme énergétique national de Trudeau père a préparé le terrain pour l’élection du gouvernement majoritaire conservateur fort et stable de Brian Mulroney. La mauvaise gestion de l’économie par le gouvernement et sa punition zélée de ses propres citoyens qui travaillent dans le secteur pétrolier et gazier, ainsi que de ceux qui dépendent de ce secteur pour chauffer leur maison, créent la tempête parfaite qui verra les Canadiens choisir un autre gouvernement majoritaire conservateur fort et responsable. Cette fois, il sera dirigé par mon collègue de , notre honorable chef.
Ma circonscription de Miramichi—Grand Lake est la plus grande circonscription électorale fédérale du Nouveau‑Brunswick. Avec ses 17 420 kilomètres, elle est plus du double de la taille moyenne des autres circonscriptions de ma province. Elle est en fait trois fois plus grande que l’Île‑du‑Prince‑Édouard au complet.
Ma circonscription est rurale. Elle est extrêmement rurale, et elle est vaste. Je crois que le a probablement lu quelques petits livres sur la vie au-delà des limites des grandes villes canadiennes. J’imagine qu’il s’agissait de bandes dessinées. Je suis sûr qu’il croit comprendre la détresse des Canadiens ordinaires et de leurs familles en écoutant les nouvelles de la CBC, qui approuve et réaffirme aveuglément les décisions malavisées du gouvernement dans le cadre de son contrôle éditorial.
Je dirai au et à tous les députés ministériels que les habitants de ma circonscription et les Canadiens de l’Atlantique, dans l’ensemble, auront bien raison de compter sur le mazout pour chauffer leurs maisons cet hiver, et qu’ils veulent et ont besoin que le gouvernement comprenne ce fait. Ils veulent et ont besoin que le gouvernement fasse passer les gens avant la politique et qu’il supprime la taxe sur le carbone des libéraux sur le combustible de chauffage, dont le prix a déjà presque doublé au cours des deux ou trois dernières années.
Dans les régions rurales du Nouveau-Brunswick et dans tout le Canada atlantique, les Canadiens ont peu de choix lorsqu’il s’agit de chauffer leur maison. Beaucoup, sinon la plupart, utilisent principalement le mazout pour garder leur maison et leur famille au chaud. Le gaz naturel n’est pas une option. Comme nous l’avons vu avec la dévastation de l’infrastructure électrique dans les provinces de l’Atlantique après la tempête tropicale Fiona, même l’électricité n’est pas toujours fiable.
C’est une chose de perdre l’électricité pendant des jours, voire des semaines, en septembre ou en octobre. Toutefois, si cela se produit pendant un hiver canadien, entre novembre et mars, les maisons vont geler, la plomberie ne fonctionnera plus et les maisons vont être ruinées. Dans bien des cas, le mazout est la seule option sûre et fiable pour garder sa maison et sa famille au chaud tout au long de l’hiver dans les régions rurales du Canada atlantique. Je sais que le gouvernement et le accordent au moins de l’importance aux maisons des Canadiens de l’Atlantique.
Je me demande, s’il n’en tenait qu’au , s’il ferait encore enfermer les Canadiens de l’Atlantique dans leurs maisons, pour leur propre sécurité bien sûr. Peut-être pourrait-il envisager de payer une part de sa taxe sur le carbone avec les Canadiens de l’Atlantique pour aider à compenser le coût du maintien au chaud de ces centres de détention à domicile au cours de la prochaine saison, juste au cas où il en aurait encore besoin. Il est frustrant pour moi de prendre la parole à la Chambre pour constamment expliquer au gouvernement les réalités de la vie rurale.
Je comprends qu’en tant que députés nous représentons tous des circonscriptions et des régions géographiques différentes, aucune n’étant plus importante que l’autre, mais il y a une réalité dans la vie canadienne. Notre pays est grand et vaste, et un grand nombre de Canadiens vivent en milieu rural. Ils savent quels sont les choix qui leur conviennent, à eux et à leurs familles, et ils n’ont pas besoin que le gouvernement libéral leur impose une série de taxes punitives pour avoir choisi la seule option disponible qui est sûre et sur laquelle on peut compter. Les Canadiens sont les mieux placés pour faire leur choix.
Le gouvernement libéral a pris suffisamment de décisions pour des gens qui n’en voulaient pas au départ. Le gouvernement a mal géré l’économie de telle sorte que le prix de l'huile de chauffage a déjà plus que doublé sous sa direction. D’autres produits de première nécessité, comme la nourriture et certainement le coût de la construction ou de l’entretien des maisons avec des réparations, ont au moins doublé. La punition de l’inflation libérale ne s’arrête jamais pour les Canadiens, mais leur douleur est le gain du gouvernement. Pour chaque article ou service dans notre économie qui est assujetti à la portion fédérale de la TVH et dont le prix a doublé, le gouvernement perçoit maintenant le double de la taxe sur ces articles qu’il aurait perçue il y a seulement un an ou deux.
En toute honnêteté, pour tout gouvernement responsable normal, ces recettes fiscales supplémentaires seraient une aubaine et permettraient à un budget de s’équilibrer tout seul, comme le aime le dire, mais je comprends que le gouvernement a un grave problème de dépenses. Même ce doublement des recettes est loin d’être suffisant pour eux. En fait, le gouvernement a provoqué l’inflation. Une grande partie de ces pourcentages élevés sont causés par l’incapacité du gouvernement à avoir une politique monétaire et à gérer les livres de ce pays.
Je reviens au fait que le premier ministre de Terre‑Neuve‑et‑Labrador, un ami du gouvernement libéral, a demandé publiquement au d’exempter le mazout domestique de la taxe libérale sur le carbone. Nous ne parlons pas là de libéraux d’Ottawa qui chuchotent entre eux que le premier ministre devrait vraiment passer à autre chose. Je comprendrais le premier ministre, qui n’a aucune perspective d’emploi sérieuse à l’horizon, s’il ignorait ces libéraux. Cependant, nous avons là un premier ministre libéral en poste et populaire dans le Canada atlantique, à Terre‑Neuve‑et‑Labrador, qui s’exprime ouvertement aux nouvelles, alors c’est une tout autre histoire.
J’implore le , même s’il n’écoute pas les libéraux d’Ottawa qui l’exhortent à avancer sur la planche, d’écouter au moins ce libéral qui a le courage de ses convictions et qui essaie d’expliquer ces enjeux fondamentaux au gouvernement fédéral, qui est complètement déconnecté de la réalité. Le premier ministre de Terre‑Neuve‑et‑Labrador, Andrew Furey, a pris son courage à deux mains pour exprimer ses convictions, et nous l’en félicitons.
J’appuie fièrement cette motion qui vise à exempter le mazout domestique de la taxe libérale sur le carbone. C’est ce que mes concitoyens m’ont demandé de faire, et j’ai maintenant transmis leurs préoccupations à la Chambre. La ponction fiscale du gouvernement libéral fera augmenter le coût du chauffage de plus de 20 % pour les travailleurs canadiens et, comme le premier ministre de Terre‑Neuve‑et‑Labrador l’a dit à juste titre, elle créera un fardeau économique indu pour les Canadiens qui n’ont pas les ressources nécessaires pour la payer.
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Madame la Présidente, je suis très heureuse de prendre la parole au sujet de la motion d’opposition des conservateurs.
Comme nous le savons déjà, l’inflation record fait grimper le coût des nécessités de la vie quotidienne. Le prix de la viande a augmenté de près de 8 %. Celui des produits laitiers a augmenté de près de 10 %. Les légumes, les fruits et les produits de boulangerie-pâtisserie ont tous augmenté de plus de 1 %, et les céréales, de près de 18 %. Le prix de l’essence est 13 % plus élevé qu’à la même période l’an dernier. Notre dollar n’a tout simplement plus la même valeur qu’avant, et le chauffage résidentiel ne fait pas exception.
Les Canadiens ont été accablés par ces hausses de prix en même temps que par leurs augmentations progressives. Nous achetons des aliments et de l’essence chaque semaine, et ce, toute l’année, mais le chauffage est différent. Pour la plupart des Canadiens, le chauffage est une dépense saisonnière. Ce n’est pas une dépense que la plupart des Canadiens paient actuellement. À l’approche des mois d’hiver, cela va changer. Les coûts de chauffage seront si élevés, par la faute du gouvernement, que pour la toute première fois de l’histoire, les Canadiens espèrent voir des morceaux de charbon dans leurs bas de Noël.
Les Canadiens des régions rurales et à faible revenu seront les plus durement touchés. Selon un rapport du Bureau de la responsabilité financière de l’Ontario, le montant moyen dépensé en énergie résidentielle par année dans les centres urbains de l’Ontario est de 2 002 $. Dans les régions rurales de l’Ontario, cette dépense grimpe à 3 198 $, un écart troublant de 62,6 %. Le rapport présente également une ventilation des types de combustibles utilisés entre l’électricité, le gaz naturel et d’autres sources. Lorsqu’on tient compte de cela, les collectivités rurales dépensent 57 fois plus pour d’autres sources de carburant. Voilà la différence entre le Canada urbain et le Canada rural en ce qui concerne les dépenses énergétiques dans nos maisons.
Nous avons tous entendu parler des répercussions dramatiques de la pénurie d’énergie dans le monde, de l’inflation et de la guerre en Ukraine, mais je veux ramener cela plus près de chez nous. La plupart d’entre nous, ici, ont le privilège d’entrer dans une pièce, d’actionner un interrupteur et d’allumer les lumières. Si la pièce est froide, nous nous dirigeons vers un thermostat et nous le réglons à une température confortable. Malheureusement, ce n’est pas le cas pour beaucoup de nos concitoyens. Même dans ma circonscription, Hastings—Lennox and Addington, le gaz naturel constitue l’exception, et non la règle. La plupart des résidents ruraux à l’extérieur des petites villes et des villages se chauffent au propane. Certains utilisent encore de l'huile de chauffage et un certain nombre, ce qui surprendra probablement mes collègues, utilisent encore des poêles à bois comme sources de chaleur primaires ou secondaires.
Plus tôt aujourd’hui, le député de s’est opposé au libellé de notre motion, plus précisément à la partie qui dit que, pour certains Canadiens, il n’y a pas de solution de rechange au propane ou à l'huile de chauffage. Il a proposé que les Canadiens convertissent simplement leur maison à d’autres sources. Il ne parle peut-être pas à ses concitoyens, mais il faut écouter ceux qui ont du mal à passer l’hiver. J’écoute les gens de Hastings—Lennox and Addington. Mes collègues seront-ils surpris d’apprendre que des collectivités de ma circonscription exploitent des banques de bois de chauffage en hiver? C’est comme une banque alimentaire, mais qui fournit du bois sec et fendu aux personnes âgées et à d’autres personnes confinées qui, autrement, ne pourraient pas couper et fendre leur bois elles-mêmes et pourraient en manquer si la saison froide est trop longue ou plus dure que la normale.
Ma circonscription n’est pas un cas spécial. De nombreuses circonscriptions au Canada n’ont pas le luxe de se chauffer au gaz naturel. De nombreuses maisons au Canada n’ont pas pu profiter des thermopompes électriques parce que leur climat est trop froid ou que l’électricité est trop chère. Le propane est largement utilisé, tout comme l'huile de chauffage. Voilà pourquoi nous demandons constamment au gouvernement d’arrêter d’ajouter de plus en plus de taxes sur ces combustibles. Ce n’est pas que les Canadiens ne veulent pas faire leur part. Il s’agit de traiter nos concitoyens avec respect plutôt que de les plonger dans la pauvreté énergétique.
Dans ma circonscription, Hastings—Lennox and Addington, le coût de la vie est le problème numéro un. Les résidants appellent constamment à mon bureau, publient des messages dans les médias sociaux ou communiquent directement avec moi pour me faire part de leurs préoccupations. Par exemple, voici ce que l’un d’eux m’a écrit: « En mars dernier, j’ai payé plus de 800 $ pour un demi-réservoir de mazout. Le mois dernier, cela m’a coûté 527 $ de plus. Je ne sais pas comment je pourrai payer mes dépenses courantes pour la maison. » Un autre m’a dit: « J’ai payé plus de 400 $ par mois, selon un plan budgétaire à versements mensuels égaux, ce qui équivaut à près de 5 000 $ par an. En région rurale, la plupart des gens n’ont pas la possibilité de vivre dans des maisons neuves ET pour les nombreux propriétaires qui passent du mazout à un système de chauffage plus efficace comme le propane, la facture peut varier entre 10 000 $ et 12 000 $. »
Je veux que ce soit bien clair, ces hausses ne frappent pas seulement les particuliers, mais les entreprises également. La semaine dernière, j’ai reçu un message d’un entrepreneur local me disant: « Les régions rurales se font flouer. Le prix du propane est hors de contrôle. Comme je tiens un registre de tous mes achats, je peux comparer ce que j’ai payé l’an dernier et ce qu’il m’en coûtera cette année. » Je pourrais poursuivre ma lecture, mais, par exaspération face au coût du chauffage, il tient des propos explosifs seraient considérés comme non parlementaires à la Chambre.
Pour ceux qui nous regardent à la maison et qui ne savent peut être pas ce qui se passe ici aujourd’hui, je vais expliquer brièvement de quoi il s’agit.
Conformément à une tradition parlementaire, le gouvernement ne peut pas déposer son budget des dépenses avant que l’opposition n’ait eu l’occasion de démontrer pourquoi il ne devrait pas faire ces dépenses. C’est pourquoi certains jours sont alloués aux partis de l’opposition qui déterminent le sujet du débat. C’est ce que nous appelons communément les journées de l’opposition. En ces jours spéciaux, la motion présentée par un parti de l’opposition a préséance sur les autres affaires du gouvernement, ce qui veut dire que nous débattons de cette motion le jour même, quel que soit l’ordre du jour. C’est ce que nous sommes en train de faire. L’opposition conservatrice a choisi de demander au gouvernement d’exempter le chauffage de la taxe sur le carbone.
Nous avons déjà eu recours à une motion de l’opposition pour demander au gouvernement de réduire le prix de l’essence de 5 % en réduisant la TPS/TVH. Malheureusement, cette motion n’a pas été adoptée. J’espère que la motion de l’opposition d’aujourd’hui sera mieux accueillie.
Hier, dans cette enceinte, le a répondu à une question de ma collègue en reprochant aux conservateurs de bloquer un paiement. Voici ce qu’il a répondu: « Monsieur le Président, la prétendue préoccupation des conservateurs en ce qui concerne le coût de la vie serait un peu plus crédible s'ils ne s'opposaient pas au versement d'une aide supplémentaire de 500 $, d'ici Noël, aux locataires à faible revenu [...] » Aujourd’hui, nous avons la possibilité de faire mieux que de leur verser un chèque unique. Nous avons l’occasion d’offrir un répit durable, durant les mois d’hiver sombres et froids, à des millions de Canadiens qui ont du mal à joindre les deux bouts en les exemptant de payer la taxe carbone sur leur facture de chauffage déjà gonflée.
Les gouvernements minoritaires peuvent faire la bonne chose. Il nous arrive, bien que pas très souvent, d'être sur la même longueur d'onde et de faire ce qui s'impose pour les Canadiens. C'est ce que nous avons constaté au début de la semaine quand la Chambre a voté en faveur de la motion de l'opposition du NPD visant à réduire le prix des aliments. J'étais à l'aise de voter en faveur de cette motion parce que je savais qu'elle aiderait les Canadiens qui tirent le diable par la queue.
La présente motion aiderait les Canadiens qui ont du mal à payer leur facture de chauffage, et j'espère que la Chambre aura le bon sens de l'adopter.
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Madame la Présidente, je partagerai mon temps de parole avec la députée de .
Je vais commencer par revenir sur la question que le député de a posée à la députée de la circonscription voisine de la mienne. Plus précisément, il lui demandait si elle croyait que les changements climatiques sont réels. Nous n’aimerions pas entendre seulement sa réponse. Nous aimerions que nos collègues de l’autre côté de la Chambre y répondent une fois pour toutes sans se défiler.
Je pense que ce que nous devons faire, c’est l’écouter contourner la question, comme les conservateurs le font toujours, et nous demander pourquoi ils agissent ainsi. De deux choses l’une, soit les conservateurs et la députée ne croient pas que les changements climatiques sont réels et ne veulent pas répondre à la question, soit, et c’est probablement l’explication la plus plausible, ils croient que les changements climatiques sont réels, mais ils sont pétrifiés à la simple idée de l’admettre et à la seule évocation que leurs électeurs les entendent le dire.
Peut-on imaginer représenter un parti politique qui est si pétrifié par la réaction de sa base si elle entendait la vérité sortir de la bouche de ses membres? C’est la situation dans laquelle se trouve le Parti conservateur d’aujourd’hui.
Plus tôt, nous avons entendu les conservateurs parler de la façon dont le gouvernement fédéral aurait forcé les provinces à se placer dans cette position. Je suis très heureux d’entendre mes collègues du Bloc québécois souligner la réalité de la situation, à savoir que, malheureusement, pour le discours des conservateurs, le Québec et l’Ontario ont des décennies d’avance sur le reste du Canada en ce qui concerne la tarification de la pollution. Ce sont les représentants du Québec et de l’Ontario qui ont rencontré Arnold Schwarzenegger, l’ancien gouverneur de la Californie, et qui ont conclu l’entente sur le système de plafonnement et d’échange. C’était en 2006. Le député de faisait partie du gouvernement provincial de l’Ontario à l’époque, comme plusieurs autres de nos collègues.
Il est absolument ridicule de la part des conservateurs de prétendre soudainement que la tarification du carbone est un concept importé de l’étranger qui est tout à fait nouveau en sol canadien. Nous avons vu le Québec et l’Ontario s’y associer et prendre les devants en faisant preuve d’un leadership responsable, en se rendant directement aux États‑Unis, en particulier en Californie, et en concluant une entente. Il faut être particulièrement culotté pour ne pas l’admettre.
Une autre personne appuie la tarification du carbone. Les conservateurs devraient être enclins à l’écouter. Mes collègues savent-ils de qui il s’agit? Il s’agit de leur ancien chef, Stephen Harper. Stephen Harper croit à la tarification de la pollution. En fait, en 2008, il a dit: « [...] notre plan fixera essentiellement le prix du carbone [...] » C’est ce que Stephen Harper voulait faire.
Où en sommes-nous aujourd’hui? Il y a 10 ans, les gens pensaient que le gouvernement de Stephen Harper n'était tellement pas progressiste, mais pensons un peu à la situation actuelle: le mouvement conservateur d’aujourd’hui est encore beaucoup moins progressiste que ne l’était même Stephen Harper.
Les conservateurs rejettent entièrement la notion de changements climatiques. Ils rejettent un principe fondamental du système économique sur les moyens d'encourager les choix sur le marché. Les conservateurs, eux qui prétendent constamment être les sauveurs de l’économie et comprendre les principes économiques mieux qu'à peu près n'importe qui, n'arrivent pas à comprendre pas le simple concept qui veut qu’en fixant un prix à quelque chose, on change les comportements sur le marché. Comment peut-on en être arrivés à un point où le mouvement conservateur n’accepte même pas la réalité d’un principe économique fondamental?
Voilà où nous en sommes. Je sais qu’ils me chahutent parce qu’ils ne veulent pas entendre ce que je dis. Depuis trois ou quatre ans qu’ils m'écoutent, ils devraient pourtant savoir que plus ils me chahutent, plus ils m’encouragent à continuer, alors je vais le faire.
Je veux parler d’une entreprise qui a récemment décidé de choisir Loyalist...
Des voix: Oh, oh!