Que le budget principal des dépenses pour l'exercice se terminant le 31 mars 2025, moins les sommes votées au titre des crédits provisoires, soit adopté.
— Madame la Présidente, je partagerai mon temps de parole avec la députée de .
Avant de commencer, je tiens à souligner que nous sommes réunis aujourd'hui sur le territoire traditionnel non cédé du peuple algonquin anishinabe.
Je prends la parole aujourd'hui pour parler du Budget principal des dépenses 2024‑2025 et du Budget supplémentaire des dépenses (A) 2024‑2025. Les budgets servent à informer les parlementaires et les Canadiens au sujet des dépenses et de la planification des ressources du gouvernement, afin que ce dernier puisse être tenu responsable de l'affectation et de la gestion des fonds publics. Le budget principal des dépenses, de même que le budget et les mises à jour économiques et budgétaires, reflètent les priorités du gouvernement en matière de planification et d'allocation annuelle des ressources.
[Français]
Je me permets maintenant de parler du Budget principal des dépenses 2024‑2025. Le document est divisé en deux parties.
La partie 1 présente un résumé des trois principaux éléments: les dépenses prévues à l'échelle du gouvernement fédéral pour l'exercice 2024‑2025, une comparaison historique d'une année à l'autre, ainsi qu'une ventilation des dépenses prévues en paiement de transfert, en dépenses de fonctionnement et en capital, et en frais de la dette publique.
La partie 2 présente le budget des dépenses par organisation. Elle fournit également des renseignements plus détaillés sur les dépenses prévues.
[Traduction]
Parmi les 129 organismes qui demandent du financement dans le cadre du budget principal des dépenses, 11 demandent plus de 5 milliards de dollars en dépenses budgétaires votées. Je tiens à le souligner parce que ces dépenses sont très importantes pour la bonne gestion du pays.
Pensons aux 28,8 milliards de dollars pour la Défense nationale, y compris le soutien à l'Ukraine, ainsi que l'entraînement et l'équipement des Forces armées canadiennes. Pensons aux 20 milliards de dollars affectés à Services aux Autochtones Canada pour les programmes destinés aux communautés autochtones et les règlements judiciaires, aux 11,4 milliards de dollars affectés à Emploi et Développement social Canada pour bâtir un Canada plus fort et plus inclusif afin d'aider les Canadiens à mener des vies productives et enrichissantes, et aux 8,4 milliards de dollars affectés à Affaires mondiales Canada pour promouvoir les intérêts du Canada dans le cadre des relations internationales.
N'oublions pas les 8,4 milliards de dollars pour Santé Canada, y compris le financement pour élargir le Régime canadien de soins dentaires. D'ici 2025, le régime de soins dentaires pleinement mis en œuvre couvrira 9 millions de Canadiens qui n'ont actuellement pas d'assurance dentaire.
Je m'en voudrais de ne pas profiter de l'occasion pour mentionner que le budget de 2024 propose une stratégie audacieuse pour rendre 3,87 millions de nouveaux logements accessibles d'ici 2031. Cela comprend la création nette d'au moins 2 millions de nouveaux logements, en plus des 1,87 million de logements déjà prévus d'ici 2031. Les mesures fédérales permettront la construction d'au moins 1,2 million de nouveaux logements, et le gouvernement fédéral demande à tous les ordres de gouvernement de faire construire au moins 800 000 logements supplémentaires d'ici 2031.
J'exhorte tous les partis à appuyer ces mesures. Elles sont nécessaires pour...
:
Madame la Présidente, je disais que j'exhorte instamment tous les partis à voter en faveur des mesures de soutien pour les logements neufs, des mesures de soutien pour les Forces armées canadiennes et des mesures de soutien pour les Canadiens par l'entremise d'Emploi et Développement social Canada. Ces mesures sont importantes pour le fonctionnement de notre pays ainsi que pour sa protection et sa défense. Je suis certaine que tous les députés en sont conscients.
Le budget supplémentaire des dépenses (A), quant à lui, prévoit des dépenses budgétaires supplémentaires de 12,7 milliards de dollars, soit des crédits de 11,2 milliards de dollars et une augmentation de 1,5 milliard de dollars en dépenses législatives prévues.
Le principal objectif des nouveaux crédits pour les organismes responsables de ces dépenses, c'est le règlement d'anciens griefs et de préjudices historiques subis par les peuples autochtones. Par exemple, 1,8 milliard de dollars sont destinés au règlement des demandes de prestations agricoles, et 1,5 milliard de dollars sont destinés au règlement relatif aux externats indiens fédéraux et aux élèves externes des pensionnats indiens.
Citoyenneté et Immigration Canada demande également des fonds pour des mesures de soutien et des services aux migrants, dont 411 millions de dollars pour le Programme fédéral de santé intérimaire.
Enfin, Transports Canada demande 604,9 millions de dollars pour des incitatifs à l'achat de véhicules sans émission.
[Français]
Ce budget principal des dépenses présente également des renseignements supplémentaires sur une priorité importante pour notre gouvernement: l'initiative de recentrer les dépenses gouvernementales, qui a d'abord été annoncée dans le budget de 2023. Au début de cet exercice, j'ai demandé aux ministres de réaliser des économies dans leurs organisations respectives. Nous avons déjà annoncé certains résultats. Je voudrais aussi dire que, avec cette initiative, nous recentrons les dépenses de notre gouvernement vers les priorités actuelles des Canadiens et des Canadiennes, tout en veillant à ne pas réduire les services et le soutien direct dont les Canadiens et les Canadiennes ont besoin.
Comme il est indiqué dans le budget principal des dépenses, le gouvernement est en voie de recentrer 15,8 milliards de dollars sur cinq ans et 4,8 milliards de dollars chaque année par la suite. C'est un exercice très important. C'est la première initiative de notre gouvernement sur de telles dépenses gouvernementales. Le but de cet exercice est de recentrer les dépenses, c'est-à-dire de dépenser plus intelligemment. Il ne s'agit pas de réduire les services ou les programmes sur lesquels les Canadiennes et les Canadiens comptent.
[Traduction]
La réalité, c'est que le gouvernement fait la même chose que tous les Canadiens, c'est-à-dire examiner ce qui se trouve son portefeuille. En réaffectant des fonds aux grandes priorités des Canadiens, le gouvernement fait en sorte de pouvoir continuer à investir dans les Canadiens et dans l'économie canadienne des années durant.
Je tiens à assurer aux députés que ce processus restera entièrement transparent, comme c'est le cas depuis le début de notre mandat. Le gouvernement continuera à fournir des détails sur l'initiative dans les plans ministériels et les rapports sur les résultats ministériels. À cette fin, le budget des dépenses va de pair avec l'examen par le Parlement des nouvelles dépenses gouvernementales proposées ainsi que des projets de loi prévoyant l'affectation de crédits qui suivront.
Chaque année, le budget principal des dépenses et les documents connexes fournissent un aperçu explicite de la façon dont le gouvernement propose d'affecter l'argent des contribuables, dans une perspective de transparence et de reddition de comptes. Je ne saurais trop insister sur l'importance de cette information pour le fonctionnement de l'appareil gouvernemental et de notre démocratie parlementaire.
Lorsqu'il s'agit de protéger notre démocratie, la surveillance des dépenses de l'État est l'un des rôles les plus importants que jouent les parlementaires au nom des citoyens.
Pour conclure, je tiens à dire que le financement prévu dans le budget principal des dépenses et le budget supplémentaire des dépenses (A) est important pour matérialiser l'engagement du gouvernement à l'égard de la santé et du bien-être des Canadiens, ainsi que d'autres grandes priorités: le logement abordable, la santé, les soins dentaires et l'aide aux familles canadiennes, y compris aux personnes âgées.
C'est ce que nous continuerons de proposer. Nous exhortons donc tous les députés à voter en faveur de ce projet et, pour cela, je les encourage à appuyer la motion dont nous sommes saisis.
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Madame la Présidente, je suis heureuse de prendre la parole aujourd'hui au sujet du budget principal des dépenses.
L'un des éléments clés de notre processus budgétaire consiste à veiller à ce que le gouvernement soit ouvert, transparent et responsable. Les Canadiens et les parlementaires qui les représentent ont le droit de savoir comment les fonds publics sont dépensés afin d'être en mesure de demander des comptes au gouvernement. C'est pourquoi, en plus des documents budgétaires, des outils d'établissement de rapports comme l'Infobase du GC et le portail du gouvernement ouvert fournissent aux Canadiens des renseignements facilement accessibles et faciles à comprendre sur les crédits accordés par le Parlement.
En ce qui a trait aux sommes précises, je vais commencer par les faits saillants du Budget principal des dépenses de 2024-2025. Le budget principal des dépenses de cette année présente un total de 191,6 milliards de dollars de crédits votés. On y trouve également des dépenses non budgétaires totalisant 1,2 milliard de dollars. Les postes importants de ce budget des dépenses comprennent: 28,8 milliards de dollars pour la Défense nationale, ce qui inclut l'aide à l'Ukraine et de la formation et de l'équipement pour les Forces armées canadiennes; 20,9 milliards de dollars pour des programmes destinés aux communautés autochtones et à des ententes de règlement par l'entremise de Services aux Autochtones Canada; 8,4 milliards de dollars pour Affaires mondiales Canada afin de conduire les relations internationales du pays; 8,4 milliards de dollars pour Santé Canada, ce qui inclut des fonds pour élargir le Régime canadien de soins dentaires; 5,6 milliards de dollars pour des infrastructures liées au logement dont on a grandement besoin, par l'entremise de la Société canadienne d'hypothèques et de logement.
Tous les fonds du budget principal des dépenses permettent au gouvernement de fournir de nombreux programmes et services aux Canadiens et d'aider les autres pouvoirs publics, les organisations et les particuliers au moyen de paiements de transfert. Les dépenses législatives du budget des dépenses, c'est-à-dire celles qui ont été approuvées dans des lois antérieures, comprennent 81,1 milliards de dollars pour les prestations aux aînés, 52,1 milliards de dollars pour le Transfert canadien en matière de santé, 25,3 milliards de dollars pour la péréquation financière, 16,9 milliards de dollars pour le Transfert social canadien, et 11,4 milliards de dollars pour la Remise canadienne sur le carbone.
Je passe maintenant au budget supplémentaire des dépenses (A). Dans l'ensemble, le budget présente un total de 12,7 milliards de dollars en programmes et en mesures de soutien pour les Canadiens. En voici quelques points saillants. Tout d'abord, j'aimerais souligner qu'une grande partie des nouvelles dépenses votées est demandée par le ministère des Relations avec les Autochtones et des Affaires du Nord pour les ententes de règlement avec les groupes autochtones. Comme l'a déclaré le à plusieurs reprises, aucune relation n'est plus importante pour le Canada que celle que nous entretenons avec les peuples autochtones. Voilà pourquoi nous continuons à travailler en collaboration avec les peuples autochtones afin d'honorer les droits issus des traités et de réparer les préjudices historiques.
À cette fin, le budget supplémentaire des dépenses comprend 1,8 milliard de dollars pour des revendications relatives à des avantages agricoles. Cet argent servirait à tenir les négociations et à verser les sommes nécessaires en ce qui a trait au règlement des revendications relatives aux avantages agricoles en vertu des traités nos 4, 5, 6 et 10, qui font partie d'une série de 11 traités conclus entre la Couronne et les Premières Nations entre 1871 et 1921. Une somme de 1,5 milliard de dollars est également prévue pour les règlements relatifs aux externats indiens et aux anciens élèves externes des pensionnats indiens. Elle servira à payer les indemnités, les frais d'administration et les services juridiques liés à ces deux règlements.
Il y a 1 milliard de dollars pour renflouer le Fonds de règlement des revendications particulières, en fonction des paiements prévus pour les règlements négociés et les indemnités accordées par les tribunaux jusqu'à concurrence de 150 millions de dollars. Le Budget supplémentaire des dépenses comprend également 447,9 millions de dollars pour régler des revendications historiques, et le gouvernement fédéral est déterminé à résoudre les contestations judiciaires au moyen de discussions respectueuses et de la médiation. À ce titre, il a entrepris des pourparlers à l'égard de diverses contestations judiciaires. Le financement permettra à Relations Couronne-Autochtones et Affaires du Nord Canada de mettre en œuvre rapidement les règlements négociés si des ententes sont conclues.
Enfin, il y a 393,1 millions de dollars pour les revendications territoriales et les litiges, et 303,6 millions de dollars pour un règlement prévoyant l'indemnisation des personnes placées dans des pensionnats autochtones fédéraux.
De nouvelles dépenses votées pour le ministère des Services aux Autochtones sont destinées à améliorer la vie des peuples autochtones et à créer de nouvelles possibilités pour les communautés autochtones de tout le pays. Par exemple, on prévoit 769,7 millions de dollars pour l'approvisionnement en eau potable et le traitement des eaux usées. Cela servira à construire de nouvelles infrastructures d'approvisionnement en eau potable et de traitement des eaux usées dans les réserves, à réparer et à mettre à niveau les réseaux existants, à exploiter et à entretenir les installations, à former les opérateurs des réseaux, à surveiller et à analyser l'eau potable ainsi qu'à développer la capacité de gouvernance locale.
Le ministère des Services aux Autochtones demande également 633,5 millions de dollars afin d'améliorer les services offerts pour faire en sorte que les enfants puissent être pris en charge comme il se doit dans leur communauté, notamment en améliorant la disponibilité de logements sûrs et adéquats pour les enfants vivant dans les réserves.
Je me permets également de parler des dépenses en matière d'immigration. Le Canada continue d'accueillir des gens d'autres pays qui cherchent un endroit sûr où se réfugier et de leur offrir de l'aide à la réinstallation et à l'établissement. Par conséquent, le ministère de la Citoyenneté et de l'Immigration demande des fonds pour offrir du soutien et des services aux migrants. Cela comprend 411,2 millions de dollars pour le Programme fédéral de santé intérimaire, qui offre une protection limitée et temporaire en matière de soins de santé à certains groupes de ressortissants étrangers, notamment les demandeurs d'asile et les réfugiés, qui ne sont pas encore admissibles à un régime provincial ou territorial d'assurance‑maladie. Une somme de 314,5 millions de dollars est en outre consacrée au Programme d'aide au logement provisoire, dans le cadre duquel le gouvernement fournit des fonds aux gouvernements provinciaux et aux municipalités pour répondre aux pressions que l'augmentation du nombre de demandeurs d'asile exerce sur la disponibilité des logements.
Comme la Chambre le sait, l'une des priorités du gouvernement est de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Pour nous aider à atteindre notre objectif de réduction des émissions pour 2030 et à atteindre la carboneutralité d’ici 2050, nous faisons en sorte qu’il soit plus abordable pour les Canadiens de passer à des véhicules zéro émission. Par conséquent, le ministère des Transports demande 604,9 millions de dollars pour offrir des remises pouvant atteindre 5 000 $ à l'achat de véhicules zéro émission admissibles.
Un autre organisme, le ministère des Anciens Combattants, demande 471,4 millions de dollars pour l'indemnisation et les frais administratifs liés au règlement avec des anciens combattants découlant du recours collectif Manuge.
Je tiens également à souligner que, sur les dépenses votées prévues, environ 1,6 milliard de dollars sont liés au financement annoncé dans le budget de 2024. Cela comprend le Programme d’incitatifs pour les véhicules zéro émission ainsi que le Programme fédéral de santé intérimaire, qui ont été tous les deux déjà mentionnés.
Les crédits votés déjà annoncés dans le budget comprennent aussi 141,2 millions de dollars pour l'hébergement temporaire et les services de soutien aux demandeurs d'asile, 121,3 millions de dollars pour l'initiative « Les enfants inuits d'abord », et 100,5 millions de dollars pour faire progresser les lois sur les services aux enfants et aux familles autochtones.
J'aimerais également parler des changements apportés aux dépenses législatives prévues, qu'on indique à titre d'information. Les dépenses budgétaires législatives devraient augmenter de 1,5 milliard de dollars, soit de 0,6 %, pour atteindre un total de 259,1 milliards de dollars.
Enfin, on prévoit que les dépenses législatives non budgétaires augmenteront en raison de l'affectation supplémentaire de 1,3 milliard de dollars au fonds fiduciaire pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance du Fonds monétaire annoncé en septembre 2023.
En conclusion, le financement des programmes et des services fédéraux présentés dans le budget principal des dépenses et le budget supplémentaire des dépenses (A) nous démontre que le gouvernement prend des mesures pour améliorer la vie de tous les Canadiens. Le gouvernement répond aux besoins immédiats des gens tout en continuant à accorder du financement à long terme qui profite à tous les citoyens.
Je rappelle à mes collègues que nous avons la responsabilité d'autoriser ces dépenses dans l'intérêt des Canadiens, et j'encourage tout le monde à appuyer ce projet de loi.
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Madame la Présidente, ce soir, nous votons sur le budget des dépenses, et il s'agit en fait d'estimations, car comme nous ne savons jamais vraiment combien le gouvernement va dépenser, nous ne pouvons vraiment que faire des estimations. Aujourd'hui ne fait pas exception.
Cette situation est attribuable à deux choses. Premièrement, il y a les dépenses effrénées du gouvernement libéral. Nous les voyons depuis 2015, mais elles ont augmenté rapidement depuis 2020 et sont maintenant complètement hors de contrôle. Deuxièmement, à cause de ces dépenses effrénées, le gouvernement fait sans cesse payer les Canadiens pour son incompétence et son mépris moral. Cette situation a trois effets négatifs sur le pays: le gouvernement taxe la richesse générationnelle, il alourdit le fardeau fiscal de la classe moyenne, et il nuit à la productivité.
Jetons un coup d'œil aux chiffres pour appuyer mon propos. Le déficit actuel s'élève à 39,8 milliards de dollars. Au début, je devais faire attention pour ne pas me tromper en disant « millions ». Maintenant, je me sens tout à fait à l'aise de dire « milliards », car il s'agit bel et bien de 39,8 milliards de dollars. À ce montant s'ajoutent de nouvelles dépenses qui s'élèvent à 52,9 milliards de dollars, un chiffre énorme. Le service de la dette coûte 54,1 milliards de dollars et les frais supplémentaires du service de la dette coûtent 1,9 milliard de dollars. Étonnée, j'ai soulevé la question à la au comité des opérations gouvernementales, car je suis persuadée que je remarquerais une anomalie de ce genre sur mon relevé de carte de crédit, le cas échéant.
Le gouvernement prétend avoir recentré 15,4 milliards de dollars de dépenses. Le gouvernement a pris cette décision de sa propre initiative, mais cette initiative est 3,5 fois inférieure au montant réel des nouvelles dépenses. L'écart est considérable entre les deux. La réalité, c'est que le gouvernement libéral a un sérieux problème: il est trop dépensier.
En fait, il en a été question dans le Globe and Mail, dans un article que j'ai ici. Voici ce qu'on peut y lire: « […] le gouvernement n'a aucun problème de recettes. Les recettes fédérales annuelles augmentent et ont augmenté (en principe) de plus de 185 milliards de dollars (ou 66,2 %) entre 2014‑2015 et 2023‑2024. »
« Avant le dépôt du budget en avril, le gouvernement prévoyait déjà que les recettes annuelles augmenteraient de plus de 27 milliards de dollars cette année. Cependant, le gouvernement a décidé de dépenser chaque sou qu'il perçoit (et plus encore) plutôt que d'être discipliné. »
« Des années de dépenses et d'emprunts incontrôlés ont donné lieu à une situation financière précaire à Ottawa. »
Le gouvernement a « choisi en grande partie » de continuer à dépenser, et « il est évident qu'augmenter les impôts pour générer des revenus n'était pas nécessaire et aurait pu être évité si le gouvernement avait fait preuve de plus de rigueur du côté des dépenses ». C'était inutile.
Ensuite, j'aimerais donner quelques exemples de gaspillage de fonds publics. Il y a eu le contrat à fournisseur unique de 169,5 millions de dollars pour des respirateurs à 220 000 $ la pièce, qu'on a depuis vendus à 6 $ l'unité pour la ferraille. C'est le premier exemple. Le deuxième exemple est celui de Parcs Canada, qui a dépensé 12 millions de dollars pour abattre des cerfs en Colombie‑Britannique, une tâche que, selon mes collègues du caucus, des chasseurs canadiens auraient faite gratuitement. La vérificatrice générale a relevé au moins 32 milliards de dollars en trop-payés et en paiements suspects du côté d'Emploi et Développement social Canada, ce qui n'est pas du tout surprenant avec le gouvernement actuel.
En mars, le directeur parlementaire du budget, une personne que le gouvernement aime bâillonner, a publié un rapport dans lequel il signale que les plans de dépenses du gouvernement dirigé par le demeurent hors de contrôle. Selon les prévisions, le coût du service de la dette nationale devrait augmenter de 33,4 % en 2024 et de 11,6 % en 2025. C'est donc dire que la somme que nous payons uniquement pour couvrir les intérêts sur la dette nationale passera de 35 milliards de dollars à 46,7 milliards de dollars en 2024, puis à 52,1 milliards de dollars en 2025.
Il est important de mettre ces chiffres en perspective parce que ces paiements de la dette ne procurent aucun service. En fait, ils privent de précieux dollars les services dont le gouvernement aime se vanter. Soulignons que le Canada consacrera deux fois plus d'argent au paiement de la dette qu'aux forces armées. Je rappelle qu'il ne s'agit pas de petits montants.
Je passe maintenant à la deuxième partie de mon discours, soit la façon dont le gouvernement fait souffrir les citoyens quand il tente de compenser son côté trop dépensier. Il agit ainsi par incompétence et par manque de sens moral.
Mon premier exemple est tiré d'un article du Globe and Mail, où l'on peut lire: « [...] 50 % des contribuables qui déduisent plus de 250 000 $ de gains en capital pour une année ont gagné moins de 117 592 $ de revenu annuel normal entre 2011 et 2021 [...] Contrairement à ce qu'affirme le gouvernement, l'impôt sur les gains en capital [...] touchera [en fait] 4,74 millions d'investisseurs dans [différentes] entreprises canadiennes. »
De plus, comme je l'ai dit au sujet de la productivité et comme le souligne l'article, « les entrepreneurs ou investisseurs potentiels seront plus susceptibles d'aller chercher leurs idées et leur argent ailleurs, et les Canadiens continueront à subir les conséquences d'une économie stagnante ».
Au sujet de la taxe sur le carbone, les Canadiens ont découvert cette semaine que le a caché pendant des années le fait que la taxe sur le carbone coûtera aux Canadiens 30,5 milliards de dollars d'ici 2030 et que cela représente un surcoût annuel de 1 824 $ par famille.
Je signale également que je partagerai mon temps de parole avec le formidable député de , une personne que j'apprécie beaucoup.
Je vais continuer à donner des exemples. Selon un article de CTV News, Joseph Steinberg, professeur agrégé au département d'économie de l'Université de Toronto, a dit: « Je ne pense pas que cette [...] politique sera couronnée d'un grand succès. » Il a également déclaré: « Compte tenu de ce que mes recherches sur les politiques visant à augmenter les impôts des riches ont révélé [...] étant donné que nous n'appliquons pas de règles contre l'évitement fiscal et l'évasion fiscale, ce genre de politiques est vraiment peu susceptible de générer des recettes fiscales intéressantes, voire des recettes tout court. » Ce n'est pas surprenant, compte tenu de la fraude commise par Emploi et Développement social Canada dont j'ai parlé il y a quelques instants.
L'article de CTV News se poursuit ainsi: « L'Agence du revenu du Canada estime que le Canada perd près de 3 milliards de dollars par année en placements à l'étranger, ce qui est presque le même montant que le gouvernement prévoit tirer chaque année de ces changements. »
De plus, l'économiste Jack Mintz a estimé que « 1,25 million de particuliers — pas seulement 44 000 — réaliseront un gain en capital de plus de 250 000 $ à un moment ou à un autre de leur vie de contribuable », et pas seulement cette année. Il ajoute: « Bon nombre de ces personnes auront des revenus relativement modestes et ne feront des gains en capital extraordinaires qu'à la retraite ou à leur décès. »
L'opposition officielle raconte ces histoires chaque jour, pendant la période des questions et dans ses interventions à la Chambre des communes.
Jack Mintz dit: « Combien d'investisseurs canadiens seraient touchés par une hausse de l'impôt sur les gains en capital, tant pour les particuliers que pour les sociétés? En 2021, 4,74 millions de déclarants (15,7 %) [...] De ce nombre, 69 % — 3,29 millions — avaient un revenu inférieur à 100 000 $. »
Ce sont ces personnes qui forment la classe moyenne. Il ajoute: « La hausse de la taxe sur les gains en capital des sociétés nuira à de nombreux investisseurs canadiens qui ont des revenus moyens ou modestes. »
Selon le Globe and Mail, « le plan libéral visant à augmenter la partie imposable des gains en capital de plus de 250 000 $ pour les particuliers et de tous les gains en capital pour les sociétés dans la plupart des fiducies ne résulte pas d'un examen minutieux de la politique fiscale, mais de la nécessité pour les libéraux d'amasser des milliards de dollars pour colmater une brèche dans leur budget le plus récent. » Le gouvernement réagit toujours plutôt que d'agir.
L'article se poursuit: « L'augmentation du taux d'inclusion des gains en capital se produira [juste] au moment où la productivité du Canada, qui est à la traîne, a besoin d'un coup de pouce. Des impôts plus élevés sur les investissements seront un boulet pour l'économie et pourraient nuire à notre prospérité déjà en recul. »
Le gouvernement a eu des années au pouvoir pour s'attaquer aux problèmes qui dominent la politique canadienne aujourd'hui, comme le coût du logement, le coût de la vie et, oui, l'écart de revenu, qui n'a cessé de croître depuis 2015, mais il ne s'est pas attaqué à ces problèmes.
Le Financial Post a un titre que j'adore: « Les libéraux qui jouent avec les taux d'inclusion, c'est ce qui se fait de pire en matière de politique clivante ». L'article dit ceci: « Le gouvernement a fait fi de presque toutes les recommandations sur les propositions formulées par des personnes très qualifiées et d'excellents organismes. Le Comité mixte sur la fiscalité de l'Association du Barreau canadien et de Comptables professionnels agréés du Canada a formulé d'excellentes recommandations techniques [dont on n'a pas tenu compte]. »
L'article cite Thomas Sowell: « L'objectif réel devrait être de réduire les dépenses publiques plutôt que de chercher à équilibrer les budgets en augmentant toujours le taux d'imposition pour éponger l'augmentation [...] des dépenses. »
Il me reste 30 secondes pour mon discours, alors je vais répéter ce que j'ai dit au début. Le gouvernement actuel a un grave problème de dépenses et les chiffres que j'ai donnés aujourd'hui le prouvent. Le gouvernement ne fait rien pour corriger la situation de façon responsable en diminuant ses dépenses et en évitant de faire des dépenses excessives contraires à l'éthique comme celles qui sont liées à ArnaqueCAN ou à la caisse noire environnementale; le gouvernement préfère imposer ses volontés aux Canadiens. Il les fait payer pour son incompétence et pour son manque d'éthique en se servant d'outils comme la taxe sur le carbone ou l'impôt sur les gains en capital. Il faut que cela cesse. Ce soir, dans l'étude du budget des dépenses, nous n'allons pas...
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Madame la Présidente, j'aimerais commencer mon intervention en citant Margaret Thatcher. Bien sûr, l'honorable et fabuleuse Margaret Thatcher a déjà dit que le problème, avec le socialisme, c'est « qu'il finit par épuiser l'argent des autres ».
Nous en sommes rendus là. Je pense que c'est officiel. Le gouvernement a touché le fond du baril. Cependant, il trouvera un moyen, comme il l'a fait dans le cas des scandales en matière d'éthique, de s'enfoncer encore plus creux.
Examinons les faits. Lorsqu'on se penche sur les manières d'équilibrer un budget ou d'assainir les finances publiques, le gouvernement dispose de trois outils. Le premier est la croissance économique. Plus une économie croît, plus il y a de production et plus il y a d'impôts. Cela nous amène au deuxième outil, celui des recettes. Plus il y a de revenus, plus il y a de recettes. Plus les impôts sont élevés, plus les recettes augmentent. Troisièmement, il y a les dépenses. Nous avons constaté, bien sûr, que c'est l'argent qui sort des coffres. Nous connaissons une croissance économique. Il y a de l'argent qui entre et qui sort. Adoptons une approche systématique. Commençons par les dépenses du gouvernement.
La réalité, c'est qu'aucun autre gouvernement n'a dépensé autant que le gouvernement dépensera cette année et qu'il a prévu de le faire dans son budget principal des dépenses. Le budget principal des dépenses prévoit des dépenses totales de 449,2 milliards de dollars; 191,6 milliards de dollars doivent faire l'objet d'un vote et 257,6 milliards de dollars sont prévus par la loi.
À titre de comparaison, à la fin de 2015, les dépenses gouvernementales étaient d'environ 250 milliards de dollars. Elles ont donc presque doublé en moins de 10 ans; c'est vraiment consternant. En fait, cette situation pourrait, peut-être, être abordable si la croissance économique était assez solide. Ce n'est toutefois pas le cas, comme nous le verrons dans un instant. Dans les faits, un nombre accru de Canadiens paient davantage. Parmi les gens de la classe moyenne, neuf personnes sur dix paient davantage. Comme le directeur parlementaire du budget l'a indiqué, la taxe sur le carbone coûte de l'argent à la majorité des Canadiens. En fait, grâce aux pressions et à l'insistance de l'un de mes collègues du comité des finances, nous avons pu voir que le rapport secret reconnaît que les coûts indirects de la taxe sur le carbone viennent chercher, à eux seuls, 30 milliards de dollars supplémentaires dans les poches des Canadiens.
Nous avons vu que les dépenses ne font qu'augmenter. La question que nous entendons souvent de la part des députés d'en face est: « Qu'est-ce que les conservateurs changeraient? »
Voici quelques montants qui me viennent à l'esprit: 250 millions de dollars à la Banque asiatique d'investissement pour les infrastructures, 76 millions de dollars accordés par la caisse noire environnementale en dépit de conflits d'intérêts éhontés, 12 millions de dollars en contrats inadmissibles, 50 millions de dollars à Mastercard et 12 millions de dollars à Loblaws pour des réfrigérateurs. La liste continue, avec 200 millions de dollars à McKinsey et des millions de dollars gaspillés par le gouvernement. Il s'agit véritablement d'une avalanche de dépenses, de l'argent dépensé n'importe où et n'importe comment. Nous avons vu les dépenses augmenter sans cesse.
Avant de parler des hausses de taxes, parlons un peu de la croissance économique. En réalité, si une économie est florissante et se porte bien, tout le monde en profite, selon la manière dont la richesse est répartie. Il y a des arguments à faire valoir, et ce sont des arguments qui ont de la valeur et dont il faut discuter. Toutefois, s'il n'y a pas de recettes perçues, il n'y a pas de recettes à redistribuer. Souvent, dans les périodes économiques difficiles, ceux qui souffrent le plus sont les plus vulnérables.
Examinons le bilan économique du gouvernement. Depuis 2015, la croissance du PIB par habitant est nulle ou presque. En fait, on peut se baser indifféremment sur le PIB par habitant ou sur le revenu, car il s'agit de mesurer l'augmentation moyenne du revenu de chaque Canadien. Il n'y a presque pas eu de croissance à ce chapitre pour les Canadiens.
Nous avons également vu un nombre sans précédent d'enfants tomber dans la pauvreté, ainsi qu'un nombre sans précédent de personnes, y compris des enfants, qui ont eu recours aux banques alimentaires. Notre économie est au point mort. Le Canada a perdu une décennie.
Je ne suis pas le seul à le dire. Les députés n'ont qu'à penser à John Manley, ancien ministre libéral des Finances, à Bill Morneau, ancien ministre libéral des Finances et à David Dodge, un libéral qui a été gouverneur de la Banque du Canada. Toutes ces personnes disent que le Canada doit se concentrer davantage sur la croissance. Nous devons faire croître notre économie, car, évidemment, cela aidera nos concitoyens et contribuera à renforcer les moyens dont dispose le gouvernement. Une croissance économique accrue permettra au gouvernement de percevoir plus de recettes et d'en faire davantage pour protéger le système de santé et d'autres filets de sécurité sociale importants. En résumé, si les recettes ont atteint un niveau sans précédent, c'est parce que le gouvernement actuel a comme idée fixe de hausser le fardeau fiscal des Canadiens de la classe moyenne. Neuf personnes sur dix paient davantage.
Bien sûr, la plus récente ponction fiscale des libéraux est l'impôt sur les gains en capital. Ils cherchent à faire croire que cette mesure ne touchera que les ultrariches. Rien n'est plus faux. Récemment, l'Union internationale des journaliers d'Amérique du Nord, ou UIJAN, s'est opposée au projet parce que ses membres s'en sont rendu compte. Les médecins, les électriciens et les mécaniciens en sont conscients. Les Canadiens qui cherchent à assurer leur retraite grâce à un immeuble locatif secondaire en sont conscients. Les parents qui achètent une résidence secondaire pour investir dans leurs enfants parce que ceux-ci n'ont plus les moyens d'acheter une maison en sont conscients. C'est une ponction fiscale. Il est vrai qu’une partie limitée de la population s’en rendra compte au cours d’une année donnée. Toutefois, la réalité est que même si seulement 1 % des Canadiens meurent au cours d’une année, 100 % d’entre nous finiront par mourir. La même logique s'applique aux gains en capital.
Nous avons vu le gouvernement augmenter le fardeau fiscal de la classe moyenne pour payer les services des McKinsey de ce monde et, pire encore, pour payer 54 milliards de dollars en intérêts, qui vont à de riches banquiers et créanciers obligataires. Le gouvernement vole littéralement la classe moyenne et met en danger les plus vulnérables pour aider ses copains libéraux. Voilà l'histoire des libéraux en matière de fiscalité. Nous avons vu ce qui est arrivé aux dépenses, et la croissance des libéraux est tout aussi mauvaise.
Quel en est le résultat? Les gens de l'Institut Fraser ont dit que nous connaissons la pire baisse du niveau de vie des 40 dernières années. Je remercie l'Institut Fraser de son travail, mais le simple fait de parler à nos voisins et à nos concitoyens nous dira la même chose. Quand j'étais jeune, il allait de soi que nous ferions mieux que nos parents et que nos enfants feraient mieux que nous. C'était tout simplement une certitude. Malheureusement, nous avons vu cette certitude disparaître sous nos yeux. À l'heure actuelle, de nombreux Canadiens et de nombreux jeunes, qui ont du mal à joindre les deux bouts, n'aspirent plus à acheter une maison.
Nous voyons des villages de tentes d'un océan à l'autre. Des Canadiens doivent fouiller dans les poubelles pour se nourrir. Des travailleurs vivent dans leur voiture. Des étudiants vivent sous des ponts. Ce n'est pas normal, et nous pouvons citer toutes les données empiriques que nous voulons, mais tout ce que nous avons à faire, c'est aller parler aux habitants de nos circonscriptions, et ils nous diront la même chose. Je suis sûr qu'ils nous disent tous la même chose, que nous soyons conservateurs, libéraux ou néo-démocrates.
Comme je l'ai mentionné au début de mon discours, Margaret Thatcher a dit un jour, avec beaucoup de sagesse, que le problème avec le socialisme, c'est qu'il finit par « épuiser l'argent des autres ». Avec une dette de plus de 1,3 billion de dollars, des paiements d’intérêt de plus de 54 milliards de dollars et un gouvernement incapable de fournir les services les plus élémentaires, comme la délivrance des passeports, nous avons atteint le fond du baril. Je ne veux pas voir quelles autres choses le gouvernement libéral actuel nous réserve.
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Monsieur le Président, je vais partager mon temps de parole avec mon distingué collègue de . C'est malheureux, car j'avais tellement de choses à dire.
Je vais sortir de la dynamique populiste et accusatrice où, chacun son tour, on accuse l'autre d'avoir fait ceci ou cela. Je vais offrir du vrai contenu. Dans les dernières minutes, les gens ont évoqué le coût de l'épicerie. Voilà ce dont je vais parler. Je vais parler de nourrir notre population. Je vais parler de l'agriculture et de l'agroalimentaire.
Bien sûr, il y a plusieurs choses qui manquent dans les mesures budgétaires du gouvernement. Ma collègue a fait référence aux personnes aînées et aux pensions de sécurité de la vieillesse que le gouvernement s'obstine à ne pas augmenter à partir de l'âge de 65 ans, alors que les gens en ont besoin. On pourrait penser à verser les transferts en santé sans condition aux provinces, plutôt que d'inventer de nouveaux programmes de vérité pancanadienne en disant qu'on possède la vérité et qu'on va dire aux provinces quoi faire. On présente un nouveau programme qui va s'ajouter par-dessus ce que le Québec fait déjà. En plus, dans leurs discours émotifs, ces gens ont le culot de nous dire qu'ils s'inspirent du Québec, qui est en avance sur le reste du Canada sur le plan social. J'ai une confidence à faire: nous ne sommes pas seulement en avance sur le plan social, nous le sommes dans un paquet de secteurs.
J'aimerais voir un gouvernement fédéral qui s'occupe de ses responsabilités, qui est capable de délivrer des passeports à temps et qui est capable de délivrer des permis de travail à nos travailleurs étrangers temporaires. Ces derniers se retrouvent dans des situations de grande vulnérabilité parce que leur employeur unique, qui devait les embaucher pendant un an ou pendant trois ans, les a mis à pied après trois mois. Ces gens-là se retrouvent devant rien. Notre gouvernement fédéral n'est pas suffisamment compétent pour délivrer les permis de travail rapidement. Récemment, on s'est engagé à les délivrer en 30 jours. J'ai hâte de voir cela. Je veux le croire. Ces travailleurs étrangers temporaires sont obligés de travailler de façon illégale et ils se font exploiter. Cela n'a pas de bon sens. Nous n'avons pas à accepter cela dans un pays du G7. Cela n'a pas de bon sens.
Il y a aussi l'érosion des berges. Je travaille beaucoup là-dessus dans ma circonscription. Nous demandons des budgets et nous ne les obtenons pas. C'est une responsabilité fédérale, car ce phénomène est provoqué par la navigation sur le fleuve.
Tantôt, j'ai parlé de la défense avec la . Le Canada est junior dans l'organisation de l'OTAN, mais il n'investit pas encore les budgets nécessaires dans le climat d'incertitude dans lequel on se trouve actuellement. Pourquoi?
Je viens de mentionner tous ces éléments et je vais maintenant passer à mon discours. Ce discours s'adresse aux gens qui sont à la maison. Je vais m'adresser aux gens qui vivent à Québec, à Montréal, à Rimouski, à Saint‑Félix‑de‑Valois, à Louiseville, à Trois‑Rivières, ou n'importe où ailleurs sur notre territoire. Je veux m'adresser à ceux qui vivent à Laval et qui nous regardent, assis devant la télévision dans leur sous-sol. Je m'adresse à Hugues et à son fils Noah, qui nous regardent et se demandent si nous allons faire quelque chose pour eux, pour nous assurer que le coût de l'épicerie diminue. Il faut être sérieux. Ce que je constate dans les mesures gouvernementales, c'est que le Canada met encore moins de 1 % pour le soutien à l'agriculture et l'agroalimentaire. Je pense que c'est complètement ridicule. Je pense qu'il va falloir qu'on se réveille et qu'on mette des sous.
Je veux parler de cela et m'adresser aux gens à la maison parce que je veux aussi attirer leur attention sur le fait que la plupart des gens tiennent ces secteurs, l'agriculture et l'agroalimentaire, pour acquis. Cette semaine, il y a eu une conférence de presse avec des producteurs maraîchers, des producteurs de fraises et de framboises, des producteurs de petits fruits. Ils sont venus expliquer au l'urgence de déclencher l'initiative Agri-relance, qu'il ne finit pas de finir de déclencher. On nous répond toujours que les fonctionnaires calculent. J'aimerais qu'ils fassent un peu d'heures supplémentaires, parce que cette aide doit être versée. On en a besoin. Nos gens demandent, depuis maintenant presque un an, un fonds d'urgence, un soutien relativement aux taux d'intérêt. Le gouvernement du Québec a bougé. On a eu des confirmations d'annonces. Cependant, ce n'est pas suffisant. Il faut se rappeler que la moitié de notre portefeuille se trouve ici, à Ottawa et que l'agriculture est une compétence partagée. Il va donc falloir qu'on entame des discussions sans attendre.
On a parlé toute la journée d'un gouvernement qui rend un document public avec le couteau sous la gorge, parce qu'il y avait une motion et on savait qu'elle allait être adoptée. Alors, le gouvernement a divulgué le document, mais, s'il n'y avait pas eu de motion, il ne l'aurait pas fait. C'est toujours comme ça.
J'aimerais ça qu'on n'attende pas d'avoir des pénuries alimentaires avant de bouger. Dans le secteur de l'agroalimentaire et de l'agriculture, on a pris une drôle de décision, très critiquable, récemment. On a décidé de réduire le pourcentage de travailleurs étrangers dans les usines de transformation de 30 à 20 %. On va me répondre que ce n'était qu'un projet pilote et qu'on voulait voir ce que ça donnerait. Oui, mais on sait qu'on a besoin de ces gens-là. Il n'y a pas beaucoup de gens. Il y a seulement 7 % de la population qui peut avoir un petit intérêt dans l'agriculture et dans l'agroalimentaire, surtout dans les usines de transformation agroalimentaire; or, on a besoin de manger. Il nous faut ces travailleurs. Nos industries sont mises en péril étant donné qu'il y a une grave pénurie de main-d'œuvre.
Bien sûr, il y a des mesures pour les métiers spécialisés, mais il faudrait réfléchir davantage avant de poser des gestes comme celui-là, surtout qu'on a entendu une rumeur que le gouvernement pensait réduire ce nombre à 10 %. Je leur souhaite bonne chance. Soyons sérieux. Ce sont des secteurs névralgiques. Quand est-ce qu'on va avoir un fonds d'investissement, un incitatif pour les entreprises pour qu'elles modernisent leurs installations sans augmenter leur taux d'endettement de façon exponentielle et les mettre à risque dans les prochaines années?
Malheureusement, on a eu un exemple dans les dernières semaines, avec Saladexpress qui vient de fermer. L'entreprise avait rénové son usine il y a deux ans, mais, avec les difficultés d'approvisionnement, l'inflation et les importations difficiles, elle a été obligée de fermer ses portes à cause du taux d'endettement. Il faut que l'État soit là.
On a constaté dans les différentes études du Comité permanent de l'agriculture et de l'agroalimentaire qu'il y a une lacune en ce qui a trait aux investissements dans nos infrastructures. Il faudrait aider un peu plus notre monde et reconnaître ce que les gens font. Depuis des années, je prône l'idée de rétribuer financièrement les bonnes actions pour l'environnement, parce que quand le producteur agricole protège le cours d'eau, c'est tout le monde qui en bénéficie. Ça, c'est long à établir.
On a parlé toute la journée de fiscalité et d'impacts plus négatifs pour ainsi dire. Est-ce qu'on peut faire aussi du positif? Je pense que nous devons faire confiance aux gens sur le terrain, ceux qui vont procéder à ces innovations à la première occasion qu'ils auront. Il s'agit de leur donner l'oxygène pour le faire.
Parlons des programmes de gestion des risques. On a demandé un programme d'urgence pour venir en aide aux agriculteurs, et il ne vient pas. Le programme qui doit venir en aide quand aucun autre programme n'a fonctionné, soit Agri-relance, ça fait sept mois que le gouvernement du Québec l'a demandé. Ça fait un an que les producteurs le demandent. Il n'est pas encore offert. Il faut quelque chose de plus rapide que ça. Il faut être réactif.
En parlant de réactivité — j'en ai parlé avec le ministre, je suis probablement même harcelant à ce sujet —, j'invite les gens du gouvernement à s'asseoir avec les gens de l'industrie pour commencer à réfléchir tout de suite sur la manière dont nous allons partager les risques collectivement comme société pour les producteurs agricoles.
Le Partenariat canadien pour une agriculture durable va se terminer en 2028, mais il ne faut pas attendre à 2027 pour commencer à travailler. Rappelons-nous que les dernières négociations ont été bloquées pendant des mois, parce que certaines provinces ne voulaient pas embarquer.
Il faudrait peut-être aussi commencer à accepter que des mesures unilatérales pour tout le Canada, c'est peu cohérent. On n'a pas les mêmes climats, les mêmes terres ou les mêmes superficies partout. Il faut s'adapter et cela veut dire qu'il faut décentraliser les décisions. Encore une fois, je sais que le bon gouvernement centralisateur n'aimera pas ce que je vais dire, mais il va falloir accepter de transférer des sommes et accepter que les gens sur le terrain sont les mieux placés pour prendre les décisions.
Manger et boire, ce n'est pas une option. Tout le monde qui fait autre chose dans la vie a commencé en faisant cela dans sa journée. Souvenons-nous-en et respectons les gens qui se lèvent le matin de bonne heure et qui se couchent tard le soir parce qu'ils nourrissent notre population.
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Monsieur le Président, plus d'argent, encore et toujours plus; c'est ce que nous demandent constamment les libéraux. Nous pouvons nous entendre sur certaines choses, mais il faut que ce soit bon et que cela réponde aux besoins de la population. Il ne faut pas que ce soit de l'argent supplémentaire pour acheter un nouveau pipeline. Les entreprises pétrolières et gazières, qui font déjà des milliards de dollars de profits, n'ont pas besoin de se faire acheter un pipeline.
J'aimerais rappeler un élément très important aux gens qui nous écoutent. Le plus gros projet d'infrastructure de l'histoire du Canada ne vise pas à appuyer la santé ou l'éducation. Non, c'est un tuyau pour produire plus de pétrole et l'exporter dans un marché étranger. Le beau grand pays du Canada, c'est une pétromonarchie.
Revenons à nos moutons. Avant de proposer de nouvelles dépenses supplémentaires tous les trois mois, j'inviterais ce gouvernement à se poser des questions sur les dépenses qu'on pourrait qualifier d'inutiles ou qui ne sont pas vraiment prioritaires. Je parle des dépenses qui ne sont pas vraiment au diapason des besoins et des nécessités engendrés par les crises auxquelles est confrontée la population.
On sait que les budgets supplémentaires des dépenses offrent un aperçu des renseignements sur les besoins relatifs aux dépenses qui n'étaient pas nécessairement étoffés lors de la préparation du budget principal ou qui ont été précisés après le dépôt de celui-ci pour tenir compte de l'évolution de certains programmes et services. Soit les libéraux ont mal planifié leur budget avec leurs collègues, soit ils nous prennent pour des vaches à lait et pensent que nous allons adopter toutes leurs futures enveloppes, soit ils négocient une petite entente sur le coin de la table pour faire survivre leur gouvernement. Ça ressemble pas mal à la dernière option.
Ce budget présente des dépenses supplémentaires chiffrées à 12,7 milliards de dollars qui font passer les dépenses budgétaires pour l'année 2024-2025 de 449 milliards de dollars à plus de 461 milliards de dollars. Les dépenses budgétaires votées augmenteront de 11,2 milliards de dollars, soit de 5,8 % , et totaliseront 202,8 milliards de dollars pour les crédits votés seulement. Cela ne comprend pas les dépenses législatives.
Cela inclut une hausse de 1,9 milliard de dollars des frais de la dette publique, principalement en raison de la hausse des taux d'intérêt prévue et des besoins d'emprunts grandissants, répartis comme tels: une augmentation de 764 millions de dollars des intérêts sur la dette non échue et de 1,1 milliard de dollars pour les autres frais d'intérêt.
C'est une dette folle qui a explosé sous ce gouvernement. Pourquoi le gouvernement continue-t-il de proposer des politiques publiques coûteuses qui ne relèvent même pas de sa responsabilité? Le gouvernement fédéral n'est pas capable d'offrir un bon service public efficace, avec des programmes qui relèvent de ses propres responsabilités. Pourtant, il continue quand même à financer des projets qui augmentent le réchauffement climatique. Je le répète, le projet Trans Mountain a coûté 34 milliards de dollars. L'objectif est de produire plus de pétrole et on aide les entreprises pétrolières et gazières qui n'en ont pas besoin et qui sont pourtant milliardaires.
Entrons dans les détails de la répartition de ce budget supplémentaire. Grosso modo, nous pouvons dire que nous sommes d'accord sur 80 % de l'utilisation de ces quelque 11 milliards de dollars, puisqu'ils vont servir à offrir aux nations autochtones, entre autres, de meilleurs services de santé, des services sociaux et un meilleur accès à l'eau potable. J'ai bien dit de l'eau potable. Le Canada, un pays industrialisé qui fait partie du G7 et qui détient la plus grande réserve d'eau potable au monde, est encore incapable, en 2024, de fournir à des gens qui habitent sur le territoire canadien de l'eau potable. C'est honteux.
En revanche, nous critiquons fermement l'octroi de 22 millions de dollars au fonds destiné aux distinctions honorifiques nationales visant à souligner la transition de la Couronne au Canada. Eh oui, on pourrait croire que la monarchie est très soutenue. Or je rappelle que plus de 70 % des Québécois sont contre la monarchie. Ce gouvernement-là, qui appuie une institution archaïque et antidémocratique, demande des crédits supplémentaires de 3 millions de dollars pour donner des petites couronnes et médailles à l'effigie d'un roi. Il semble qu'il n'y a pas de priorité plus importante pour ce gouvernement que de remettre des petites médailles à l'effigie d'une personne qui n'habite même pas ici et qui n'est même pas élue démocratiquement.
Ce pays n'est pas sérieux. On est assez sérieusement déconnecté de la réalité. Pour ma part, je refuse que les Québécois et les Québécoises paient de leur poche des affaires qui touchent très peu leur réalité et qui sont très loin des priorités des gens de chez nous. Je tiens à rappeler que plus de 70 % des Québécois et des Québécoises considèrent qu'il est temps de reconsidérer nos liens avec la monarchie et que l'Assemblée nationale du Québec s'est déjà émancipée du serment au roi. Comme on le sait, ce sont deux nations très différentes, et éventuellement deux pays très différents.
Mes collègues conservateurs, qui prônent le gros bon sens, cela fait leur affaire. On se rappellera que, sous l'ancien gouvernement Harper, on a même renommé les vaisseaux de Sa Majesté. Les gens de la monarchie, quand on entre dans leurs bureaux, c'est plaqué mur à mur. Il y a des cadres, des affiches, des calendriers, des jeux de cartes. Voilà ce qu'est le gros bon sens: 25 millions de dollars soutenus par le Parti libéral, le Parti conservateur. Le Nouveau Parti démocratique a le mot « démocratique » dans son nom de parti. Par contre, on ne les entend pas parler fort pour contrer la monarchie. Je me demande ce qu'ils font à appuyer 3 millions de dollars supplémentaires pour donner des médailles. Il faut croire que c'est également la priorité du Nouveau Parti démocratique.
À tout cela s'ajoutent 66,8 milliards de dollars, non compris dans le budget des dépenses, et d'autres rajustements qui font passer le total des dépenses du budget fédéral à 534,6 milliards de dollars. Je tiens quand même à souligner des augmentations qui semblent importantes. Du moins, c'est ce que le gouvernement a dit.
Parlons de la science, des données probantes. On pense que certains partis sont plus ou moins en faveur de la science. D'autres disent que la science est importante, mais seulement quand cela fait leur affaire, semble-t-il. Là, je donne les faits. On a 8 millions de dollars pour le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie, ainsi que 400 000 $ pour le Conseil de recherches en sciences humaines, ce qui n'est quand même pas banal. Cependant, ici, ce sont des petits montants. C'est un pas en avant vers la promesse faite par ce gouvernement à la suite du dépôt du rapport du Comité permanent de la science et de la recherche de la Chambre des communes au sujet, notamment, des programmes des bourses d'études supérieures et des bourses postdoctorales du gouvernement du Canada notamment.
Est-on bien assis? Vingt ans, c'est le nombre d'années pendant lesquelles le gouvernement fédéral n'a pas augmenté d'un sous les bourses d'études octroyées aux étudiants des cycles supérieurs. Il ne s'agit pas de peinturer les murs dans les écoles. Pendant 20 ans, on a dit aux étudiants, à ceux qui ont le plus de potentiel, qu'on n'augmenterait pas cela d'un sou pour eux. La science est certainement prioritaire. Pendant 20 ans, on n'a pas donné un sou de plus aux acteurs scientifiques, aux futurs chercheurs. Pourtant, ces deux partis nous disent que, la science et les données probantes, c'est important. Ce n'est pas sérieux. Quand c'est une priorité, on n'attend pas pendant 20 ans pour augmenter le soutien financier. Ce n'est pas ce qui les a fait bouger, malgré différentes pressions. Cependant, il faut le dire, il y a quand même eu une avancée historique grâce au travail du Bloc québécois et de mes collègues du Comité permanent de la science et de la recherche. Nous avons enfin réussi à faire augmenter l'indexation des bourses d'études aux cycles supérieurs pour les étudiants.
Je dirais pour terminer qu'il y a du positif, quand on est capable de le voir. Les bonnes choses à améliorer, il faut aussi les dire. Le Canada était un cancre en investissement de la recherche dans les 20 dernières années. Il a été en queue de peloton des pays du G7 en matière d'investissement comparativement à son produit intérieur brut. Les conséquences sont graves, notamment sur le taux de diplomation aux cycles supérieurs, mais également sur les étudiants, les étudiantes, les chercheurs qui veulent rester ici, au Canada. La preuve, c'est que le Canada est le seul pays du G7 à avoir perdu des chercheurs depuis 2016.
Il y a certainement des choses qu'on peut accepter dans les crédits supplémentaires. Il y a d'autres choses qu'on ne juge pas très prioritaires. Force est de constater que, encore une fois, les priorités ne sont pas toujours dans la réalité du gouvernement actuel.
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Monsieur le Président, je partagerai mon temps de parole avec le merveilleux député de .
Ce soir, nous débattons d'un projet de loi de crédits. Pour les Canadiens qui nous regardent, il s'agit d'un instrument parlementaire important qui autorise les dépenses pour financer les programmes et les services du gouvernement. Certains disent que le devoir premier des parlementaires est d'examiner et d'autoriser les dépenses de l'exécutif, et c'est ce que nous faisons ici ce soir.
Je voudrais commencer par quelques observations générales au sujet de l'économie et du gouvernement. Pour les néo-démocrates, l'économie n'est pas une entité stérile. Ce n'est pas un concept vague qui ne concerne pas la réalité que vivent les gens. Elle est au contraire une expression vitale de notre activité sociale. En d'autres termes, nous ne sommes pas au service de l'économie. Selon les néo-démocrates, l'économie doit être au service des gens et des citoyens qui composent notre grand pays, et le budget est l'expression de nos priorités.
Comme l'a notoirement affirmé le président Joe Biden avant de devenir président: « Ne me dites pas [quelles sont vos valeurs], montrez-moi votre budget et je vous dirai [quelles sont vos valeurs]. » Je pense que ces paroles sont sages. Des valeurs diamétralement opposées sont exprimées ici, au Parlement.
Le NPD estime que le gouvernement est une force positive dans la société qui est au service des Canadiens. Entre autres choses, l'une des tâches les plus importantes du gouvernement consiste à fournir des programmes, des services et des ressources dont les gens ont besoin, mais qu'ils sont incapables de fournir eux-mêmes et que le marché est incapable d'offrir. D'autres députés, notamment les conservateurs à la Chambre, estiment qu'il faut se méfier du gouvernement. Il faut le craindre. Il faut le réduire autant que possible.
Selon le NPD, il faut encourager, stimuler et développer l'économie afin qu'elle serve la population. C'est le but ultime d'une économie saine. Selon d'autres députés, et je pense principalement à mes collègues conservateurs, les intérêts des citoyens sont souvent subordonnés à ceux de l'économie. C'est particulièrement vrai dans le cas des entreprises, dont les intérêts prévalent généralement sur ceux des individus, car on croit que si on laisse faire les entreprises, les citoyens ordinaires en profiteront comme par enchantement d'une manière ou d'une autre.
Selon le NPD, le budget sert à dépenser l'argent des Canadiens de la meilleure façon possible, dans l'intérêt des Canadiens et de leurs familles. Là encore, selon d'autres députés, en particulier les conservateurs, les dépenses sont mauvaises, et ils croient essentiellement qu'il faut laisser les gens se débrouiller pour survivre. Le projet de loi de crédits invoque plusieurs de ces concepts sous-jacents.
Le projet de loi de crédits fait partie de mesures législatives plus générales d'affectation des crédits qui prévoient jusqu'à présent des dépenses de 191 milliards de dollars cette année. Les principales dépenses prévues pour ces 191 milliards de dollars sont notamment: 80 milliards de dollars pour les prestations aux aînés du Canada; environ 52 milliards de dollars sous forme de transferts en santé aux provinces afin que les Canadiens puissent se rendre à l'hôpital et chez le médecin pour obtenir les soins de santé dont ils ont besoin au moment où ils en ont besoin; et environ 8 milliards de dollars pour la réconciliation avec les Autochtones, les services aux Autochtones et la justice pour les Autochtones. Comme ma collègue de Nunavut ne cesse de le souligner avec force à la Chambre, cette somme ne représente qu'une fraction des fonds nécessaires pour combler l'énorme déficit d'infrastructures autochtones au Canada.
Le projet de loi de crédits dont nous débattons ce soir autoriserait des dépenses d'environ 128 milliards de dollars. Quelles sont certaines des priorités qui seront mises en avant pour les Canadiens avec cet argent? Commençons par les soins dentaires. Nous avons fait du régime de soins dentaires une condition de notre appui au gouvernement libéral. Il ne faut pas se leurrer: il ne s'agit pas d'une priorité commune au NPD et aux libéraux. Les libéraux ont voté contre le régime de soins dentaires chaque fois qu'ils en ont eu l'occasion, jusqu'à ce que le NPD les force à le mettre en place comme condition pour appuyer le gouvernement.
Jusqu'à présent, plus de 2 millions d'aînés canadiens se sont inscrits au régime de soins dentaires. Plus de 100 000 aînés sont déjà allés chez le dentiste. Pas plus tard qu'hier, j'étais dans un cabinet de denturologiste, où on m'a raconté des histoires émouvantes d'aînés qui n'étaient pas allés chez le dentiste depuis de nombreuses années. Ils avaient de terribles douleurs buccales et, pour la première fois, ils obtenaient les prothèses dentaires dont ils avaient besoin pour bien s'alimenter et prendre soin de leur santé.
Le 28 juin, dans deux semaines, tous les enfants canadiens de moins de 18 ans qui sont issus de familles dont le revenu annuel est inférieur à 90 000 $ et qui ne bénéficient pas d'un régime privé de soins dentaires — comme celui dont tous les députés profitent — pourront s'inscrire à ce régime, y compris les personnes en situation de handicap. Des millions de Canadiens supplémentaires bénéficieront ainsi du Régime canadien de soins dentaires.
En fin de compte, nous assistons au début de la première et de la plus vaste expansion du système de santé public de notre pays depuis un demi-siècle. Neuf millions de Canadiens pourront ainsi bénéficier des soins buccodentaires de base qu'ils méritent et auxquels ils n'ont plus accès depuis six ans. Je signale à mes collègues du Bloc que, même s'il existe des régimes provinciaux, les provinces, y compris le Québec, ne se sont pas montrées suffisamment efficaces dans la prestation de ce service aux Canadiens. De toute évidence, des millions de Canadiens ne sont pas assurés, et le NPD a fait en sorte que ces personnes aient le même accès que les députés.
Ce projet de loi prévoit 1,5 milliard de dollars pour l'assurance-médicaments. Comme je l'ai souligné, il s'agit d'une première historique dans notre pays. Pour la toute première fois, grâce à un système à payeur unique, les Canadiens pourront entrer dans les pharmacies et en ressortir avec les médicaments et les dispositifs destinés à la contraception ou au traitement du diabète dont ils ont besoin, sans avoir à les payer directement, comme pour tous les autres frais de santé essentiels.
Pour ce qui est des médicaments contre le diabète, pratiquement tous les médicaments nécessaires pour traiter le diabète de type 1 et presque tous les médicaments pour traiter le diabète de type 2 seraient couverts par ce régime, de même que les dispositifs de surveillance du glucose en continu, les pompes à insuline, les bandelettes de test, les seringues et les aiguilles. Dans le cas des contraceptifs, il ne s'agit pas seulement des médicaments contraceptifs sur ordonnance, mais aussi des dispositifs, y compris les stérilets. Il s'agit d'une mesure extraordinaire qui contribuerait à libérer les femmes en leur donnant de l'autonomie et le contrôle de leur santé.
Un montant de 1 milliard de dollars sur cinq ans sera affecté à un programme d'alimentation dans les écoles. Le Canada est le seul pays du G7 à ne pas offrir une certaine forme d'accès universel à des repas dans les écoles. Soit dit en passant, ce programme serait loin d'être suffisant, car il ne couvrirait qu'une fraction des élèves de la 1re à la 8e année au pays, mais c'est un début. C'est une mesure que les néo-démocrates ont également réclamée.
Je vais maintenant parler du logement. La crise du logement prive les jeunes gens de ce pays d'un espoir en l'avenir, et nous imposons à nos enfants des défis que les générations précédentes n'ont pas eu à surmonter. Devenir propriétaire d'une maison semble de plus en plus irréalisable. Se bâtir une vie et fonder une famille semble de plus en plus inabordable. Les néo-démocrates pensent que nos enfants méritent un monde rempli de promesses et de possibilités. Le a déjà prétendu que le logement ne fait pas partie de ses responsabilités, mais il n'a pas tenu compte du fait que ce sont les libéraux qui ont renoncé à cette responsabilité fédérale en premier lieu, et que ce sont les conservateurs qui ont mis fin aux dépenses de la Société canadienne d'hypothèques et de logement consacrées au logement social il y a une génération de cela.
Aujourd'hui, le parc de logements sociaux du Canada est l'un des plus petits des pays membres de l'OCDE, avec seulement 3,5 % du nombre total de logements. En raison de la négligence des gouvernements conservateurs et libéraux successifs, le Canada a maintenant des décennies de retard. Parce que les conservateurs et les libéraux ont abandonné la position du gouvernement fédéral en matière de logement, les campements de fortune s'étendent dans tout le pays à des niveaux records. La financiarisation du logement a laissé un tiers de tous les logements pour personnes âgées au Canada entre les mains d'investisseurs institutionnels, ainsi que 30 % des immeubles construits dans un but locatif.
Les jeunes sont exclus du marché du logement, et les locataires perdent l'espoir d'accéder un jour à la propriété. Les paiements hypothécaires et les loyers avalent une part énorme des revenus des gens. Nous avons besoin de construire environ 9 millions de logements au cours des 10 prochaines années. Les données probantes recueillies à l'échelle mondiale démontrent que le seul moyen de remédier à cette situation est de financer directement la construction de logements hors marché, tels que les coopératives, les logements à but non lucratif et les logements sociaux. Le budget permettra, dans une certaine mesure, de répondre à ces besoins. Soit dit en passant, les dépenses publiques consacrées aux logements contribuent à réduire l'inflation. Elles augmentent l’offre et exercent une pression à la baisse sur les prix dans l’ensemble du marché du logement.
En conclusion, les néo-démocrates appuient ce budget et ce projet de loi de crédits, car nous croyons que le gouvernement fédéral doit investir dans les Canadiens et créer des conditions propices à la prospérité de tous Canadiens dans cette économie. Cela fait partie des valeurs fondamentales des néo-démocrates, valeurs dont nous sommes fiers.
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Monsieur le Président, cela me fait plaisir de suivre mon collègue de . Il a mentionné que les gouvernements néo-démocrates sont ceux qui ont le meilleur bilan lorsqu'il s'agit de gestion financière, ce qui est un élément important. De plus, le NPD livre des résultats pour les gens. Nous ne sommes pas le parti des paradis fiscaux ni celui des milliardaires. Nous sommes le parti qui investit dans les gens.
J'ai trouvé le dernier commentaire de mon collègue du Bloc québécois un peu farfelu, puisque c'est au Québec que le programme de soins dentaires remporte le plus grand succès. Les Québécois et les Québécoises bénéficient des soins dentaires en plus grand nombre que n'importe où ailleurs au Canada. C'est aussi au Québec que les dentistes adhèrent le plus à ce programme. Le Bloc québécois peut dire que les soins dentaires fonctionnent mal, mais la réalité nous montre le contraire. À ce jour, ce sont 200 000 personnes, surtout des personnes âgées du Québec, qui ont obtenu des soins dentaires.
La réalité, c'est que le NPD est le parti qui a obtenu le plus de résultats au Parlement ces derniers mois. Les députés du Bloc québécois n'ont pas grand-chose à dire. Au NPD, nous avons obtenu l'assurance-médicaments. Ce projet de loi est maintenant rendu au Sénat. Les soins dentaires, le remboursement pour l'épicerie, le logement abordable: en regardant tous ces éléments, on voit que l'efficacité du caucus du NPD dépasse de loin celle des autres partis à la Chambre.
Les députés du NPD, ce sont vraiment les abeilles ouvrières de la Chambre des communes. Nous faisons des choses pour aider les gens et nous en voyons les résultats, au Québec bien sûr, mais aussi en Colombie‑Britannique et partout au pays.
[Traduction]
Le budget principal des dépenses nous donne l'occasion de parler de gestion financière. Comme mon collègue de l'a dit avec tant d'éloquence, le NPD affiche le meilleur bilan pour ce qui est de gérer l'argent et de rembourser la dette, si l'on se fie aux gouvernements provinciaux néo-démocrates. Nous n'avons pas encore formé de gouvernement fédéral, mais cela s'en vient. Les gouvernements provinciaux néo-démocrates ont tout simplement surpassé, en matière de gestion financière, les gouvernements conservateurs et libéraux, et même les gouvernements comme ceux du Parti québécois.
Voilà notre bilan, et nous en sommes fiers. Et surtout, si le NPD peut s'enorgueillir d'un si bon résultat en matière de gestion financière, c'est qu'il ne distribue pas d'argent à des milliardaires, à des banques, à des PDG du secteur pétrolier et gazier ou à des lobbyistes, ce qui est, en substance, ce que les libéraux et les conservateurs font depuis la Confédération. Le NPD adopte une approche différente, ce qui explique pourquoi nous sommes si efficaces pour aider les gens.
Le budget principal des dépenses est aussi un bulletin qui permet à tous les députés de consigner ce qu'ils ont fait depuis le début de la session à l'automne, car nous savons qu'il ne reste que quelques jours avant la fin de la session. Parlons-en. Les députés conservateurs peuvent-ils nous dire ce qu'ils ont fait pour leurs concitoyens au cours des neuf derniers mois? Pas grand-chose. En fait, un député conservateur aurait de la difficulté à nommer ne serait-ce qu'une seule chose que les conservateurs ont accomplie pour leurs concitoyens.
Parlons des réalisations des néo-démocrates. Nous avons obtenu le remboursement pour l'épicerie qui, en doublant le montant du remboursement de la TPS, a donné un coup de pouce à environ 11 millions de Canadiens à faible revenu. C'est une mesure qui a amélioré la situation de nos concitoyens.
Il y a aussi le programme d'alimentation dans les écoles, une initiative qui fait partie du récent budget et au sujet de laquelle le NPD et le député de ont fait campagne. Grâce à cette initiative, des centaines de milliers d'écoliers qui avaient de la difficulté à apprendre parce qu'ils allaient à l'école le ventre vide vont pouvoir dîner à l'école. Voilà une autre réalisation du NPD.
Il y a aussi la loi antibriseurs de grève, qui aide les travailleurs sous réglementation fédérale qui luttent pour de meilleurs salaires et de meilleures conditions de santé et sécurité. Jusqu'à présent, les conservateurs et les libéraux avaient systématiquement refusé de mettre en oeuvre des mesures législatives visant à interdire le recours aux travailleurs de remplacement. Les travailleurs n'avaient aucun recours s'ils étaient mis en lock-out ou s'ils déclenchaient une grève. Toutefois, grâce au NPD, il existe maintenant une loi antibriseurs de grève au pays.
Qu'en est-il du régime de soins dentaires? C'est l'une des plus grandes réalisations gouvernementales depuis des années: plus de 200 000 aînés ont déjà reçu des soins dentaires. Faisons le calcul: cela signifie que dans chaque circonscription conservatrice, 500 ou 600 aînés ont déjà reçu des soins dentaires. Ce ne sont pas les conservateurs que ces aînés doivent remercier — les conservateurs ont fait tout ce qu'ils pouvaient pour bloquer ces programmes —, mais bien les néo-démocrates.
Oui, ces aînés se demanderont pourquoi ils devraient élire un député conservateur qui n'a rien fait pour eux, car ils sauront très bien que c'est le NPD qui défend leurs intérêts. Les aînés se rappelleront que le député de se bat pour eux et qu'ils devraient peut-être porter le NPD au pouvoir. Bien sûr, ils feraient preuve de jugement en le faisant, car la réalité, c'est que le NPD a permis aux Canadiens d'avoir accès à des soins dentaires, ce que les conservateurs et les libéraux ont refusé de faire.
En fait, il y a quelques années, les conservateurs et les libéraux ont voté contre le programme de soins dentaires proposé par le NPD, mais, dans le contexte d'un gouvernement minoritaire, le député de et l'ensemble du caucus du NPD se sont battus, de sorte que des centaines de milliers d'aînés ont déjà pu bénéficier de soins dentaires. Des millions d'aînés se sont inscrits, et nous savons que dans une semaine et demie environ, les personnes handicapées et les familles avec des enfants de moins de 18 ans pourront elles aussi avoir accès à des soins dentaires. D'ici au début du mois de juillet, tous les dentistes pourront participer au programme.
Quelle réussite. Les députés conservateurs peuvent-ils nommer quelque chose qu'ils ont accompli au cours des 10 derniers mois? Non, mais le NPD peut le faire, lui.
Mentionnons l'exemple des emplois dans le domaine de l'énergie propre. Les députés se souviendront que les conservateurs ont contesté avec acharnement le programme d'emplois dans le secteur de l'énergie propre du NPD, pour lequel nous nous sommes battus et que nous avons fait adopter à la Chambre. Par conséquent, grâce au NPD, de bons emplois syndiqués et bien rémunérés seront créés dans le secteur de l'énergie propre dans les mois à venir.
Que dire de l'assurance-médicaments? Bon nombre de personnes diabétiques doivent payer de 1 000 $ à 1 500 $ par mois pour leurs médicaments et leurs appareils. Les conservateurs s'en fichent éperdument. Or, les Canadiens veulent ce programme, et le NPD s'est battu avec acharnement pour l'obtenir. Maintenant, le projet de loi sur l'assurance-médicaments a été adopté à la Chambre et est à l'étude au Sénat. Nous exhortons les sénateurs à adopter le projet de loi, car jusqu'à 6 millions de Canadiens atteints de diabète pourraient ainsi bénéficier d'une couverture pour leurs médicaments.
Il y a des personnes au Canada qui ont besoin de contraceptifs. Pour les droits génésiques des femmes, c'est absolument crucial. Elles auraient accès à des contraceptifs et, encore une fois, c'est grâce au NPD.
Que dire du logement abordable? Eh bien, les conservateurs ont fait des compressions à cet égard. Sous le terrible et déplorable régime de Stephen Harper, le pire gouvernement de l'histoire du Canada, les files d'attente devant les banques alimentaires ont doublé. Le prix des maisons a doublé. Certains diront que la même chose s'est produite sous les libéraux, qui ont maintenu un grand nombre de politiques conservatrices, et c'est exact. Cependant, les conservateurs sont à moitié responsables du problème, et ils devraient s'excuser auprès des Canadiens de ne pas avoir fait ce qui était nécessaire à l'époque, tout comme les libéraux devraient s'excuser de ne pas faire ce qui est nécessaire actuellement.
Cependant, en situation de gouvernement minoritaire, le NPD a forcé le gouvernement à enfin investir dans le logement abordable, et nous savons que l'on commence déjà à construire des logements abordables. Au cours des prochains mois, il y aura de plus en plus de logements abordables auxquels les gens pourront consacrer 30 % de leur revenu au lieu de payer des loyers exorbitants comme on en voit actuellement. Des logements abordables seront construits dans tous les quartiers, partout au pays.
En ce qui concerne le financement des soins de santé, le terrible, horrible, mauvais, médiocre gouvernement Harper a sabré le financement des soins de santé, ce qui a conduit à la crise que nous vivons aujourd'hui puisque les libéraux, lorsqu'ils sont arrivés au pouvoir, ont décidé qu'ils ne rétabliraient pas le financement des soins de santé que les conservateurs avaient supprimé. Grâce au NPD, nous assistons maintenant à une augmentation du financement des soins de santé partout au pays, ce qui améliorera la qualité de vie des professionnels de la santé et des Canadiens qui vont à l'hôpital en raison de leurs problèmes de santé.
Comme je l'ai dit plus tôt, étant donné que nous avons maintenant mis en place la première phase d'un régime universel d'assurance-médicaments à payeur unique, les patients qui quittent les hôpitaux de soins actifs, ils pourront se procurer leurs médicaments. Les membres de la Fédération canadienne des syndicats d'infirmières et d'infirmiers nous disent que des centaines de Canadiens meurent chaque année parce qu'ils n'ont pas les moyens de payer leurs médicaments.
Tous les pays qui ont un régime universel de soins de santé ont aussi un régime universel d'assurance-médicaments. Grâce à Tommy Douglas et au NPD, nous avons un régime universel de soins de santé. Grâce au chef actuel, le député de , et au NPD, nous assistons maintenant au début d'un régime universel d'assurance-médicaments, ce qui signifie que les Canadiens pourront continuer à vivre longtemps et en santé.
Ainsi, l'alimentation dans les écoles, les remboursements pour l'épicerie, la loi antibriseurs de grève, les soins dentaires, les emplois dans le secteur de l'énergie propre, l'assurance-médicaments, le logement abordable et le financement des soins de santé: tout cela, nous l'avons grâce au NPD.
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Monsieur le Président, nous débattons ce soir du budget des dépenses, qui contient de nombreuses mesures pour le logement. C'est sur ce sujet que je veux me concentrer. En effet, diverses initiatives fédérales reçoivent un soutien supplémentaire ou sont créées de toute pièce.
La première initiative, qui est à mon avis le programme phare du gouvernement fédéral en matière de politique du logement, c'est le Fonds pour accélérer la construction de logements, qui a été bonifié de 400 millions de dollars. En fin de compte, ce fonds vise à collaborer avec les municipalités. Nous ne pouvons pas nous attaquer à la crise du logement — c'est ainsi qu'il faut l'appeler, car c'est bien de cela qu'il s'agit — sans travailler en partenariat avec les conseillers municipaux, avec les maires surtout, et avec les fonctionnaires locaux pour apporter des changements essentiels qui permettront de s'attaquer au problème qui est à la base de la crise du logement, c'est-à-dire la crise de l'offre.
Lorsque l'offre est insuffisante, les coûts augmentent inévitablement. C'est vrai pour tout, et c'est vrai pour les logements. Soyons clairs: nous y perdons tous au change. Qu'il s'agisse des jeunes ou de personnes d'un bout à l'autre de la courbe démographique, nous sommes tous perdants lorsqu'ils n'ont pas les moyens de se loger. C'est particulièrement tragique lorsqu'ils sont sans-abri. Nous sommes vraiment tous perdants dans ce cas-là.
Le gouvernement fédéral a déclaré que si les villes et les villages sont prêts à agir de manière ambitieuse et à apporter les changements nécessaires au zonage, par exemple — ce qui, nous le savons, est absolument essentiel lorsqu'il s'agit de construire davantage de logements —, et si les villes en particulier sont plus ouvertes à la densification, des fonds fédéraux pourront alors leur être octroyés.
Par exemple, il y a des changements de zonage qui permettront de construire plus de logements intermédiaires pour pallier la pénurie. Je pense à des duplex, des triplex, des quadruplex, des immeubles à appartements de hauteur moyenne et des maisons en rangée. C'est ce que l'on entend par « pénurie de logements intermédiaires ». Lorsque ces changements de zonage sont effectués, les promoteurs et les constructeurs reçoivent le feu vert pour construire davantage de logements de cette manière. Lorsque la densification est acceptée, nous obtenons le même résultat.
Le gouvernement a déjà conclu pas moins de 179 ententes à cet égard, et il va poursuivre sur cette lancée. C'est exactement ce que l'augmentation de 400 millions de dollars permettra au Fonds pour accélérer la construction de logements de faire. Ce programme soutient les municipalités en échange de leurs efforts pour apporter ce genre de changements. Il ne s'agit pas de verser des fonds fédéraux aux municipalités sans rien attendre en retour. Le gouvernement a des attentes. Nous nous attendons à ce que les municipalités mettent en place les changements requis pour que les fonds fédéraux soient affectés à diverses initiatives qui créeront davantage de mesures incitatives et stimuleront encore plus la construction de logements.
Pensons à la modernisation du processus d'octroi des permis. À titre de secrétaire parlementaire responsable du logement, j'entends trop souvent parler de la lourdeur des processus d'octroi des permis dans les municipalités, grandes et petites. Mes collègues d'en face en parlent souvent eux aussi. Cette lourdeur prolonge la durée d'exécution des projets de construction. On constate qu'une partie du financement fédéral versé par l'intermédiaire du Fonds pour accélérer la construction de logements peut servir à moderniser ces processus, notamment au moyen de l'intelligence artificielle. La place de l'intelligence artificielle alimente évidemment d'importantes discussions dans toutes les démocraties. Cette technologie comporte beaucoup d'aspects négatifs, mais elle offre aussi des avantages qu'il est possible de mettre à profit. Un système moderne d'octroi des permis peut donner de très bons résultats.
À Kelowna, par exemple, un financement provenant du Fonds pour accélérer la construction de logements a permis d'utiliser l'intelligence artificielle pour moderniser le processus d'octroi de permis. Ce nouveau processus ne réduit pas seulement de quelques mois le temps requis pour le traitement des demandes, il va encore plus loin. Ce qui prenait des années auparavant pourrait ne prendre que quelques jours, voire quelques heures. Le projet pilote de Kelowna ne fait que commencer, mais nous verrons où il nous mènera. D'autres villes ont aussi adopté une vision semblable.
Par ailleurs, le financement provenant du Fonds pour accélérer la construction de logements peut être consacré à des infrastructures communautaires telles que des routes locales, des ponts, des trottoirs, de l'éclairage, des pistes cyclables et même des casernes de pompiers. Ces infrastructures sont admissibles à une aide financière dans le cadre du programme, pourvu que les localités décident de faire preuve d'ambition et apportent les changements nécessaires en matière de zonage et de densification, comme je l'ai mentionné plus tôt.
Le transport en commun, par exemple, lorsqu'il est lié au logement, peut être financé au moyen de ce programme et, bien sûr, les logements sociaux, dont mes collègues de différents partis ont parlé, mais pas ceux du Parti conservateur, malheureusement.
Pas plus tard qu'hier, j'étais chez moi, à London, où 2 millions de dollars ont été affectés à un projet de logements supervisés qui permettra à 50 membres de la collectivité ayant malheureusement connu l'itinérance de quitter la rue avec l'aide d'un organisme sans but lucratif et d'avoir accès à des services de soutien complets sur place. Ces services comprennent du soutien en santé mentale et en matière de toxicomanie, de la formation professionnelle et diverses autres mesures de soutien de base qui leur permettront de faire la transition vers une vie meilleure.
Le Parti conservateur est opposé au Fonds pour accélérer la construction de logements. Il y a quelques semaines à peine, l'une des députées les plus expérimentées du Parti conservateur — elle est, je crois, la doyenne de leur caucus —, la députée de , a clairement fait valoir, et je pense qu'elle parlait au nom de son parti lorsqu'elle s'est exprimée, que le gouvernement fédéral n'a aucun rôle à jouer en matière de logement. Elle a dit que le logement ne relève pas de la compétence du gouvernement fédéral. Cela explique, entre autres, pourquoi le prétendu plan des conservateurs en matière de logement est aussi mince. Leur plan ne comporte aucun détail sur la façon de faire construire davantage de logements. Il y a quelques détails, mais rien de concret. C'est pour cette raison que je ne crois pas qu'ils pensent que le gouvernement fédéral a un rôle important à jouer.
Sinon, comment expliquer que, c'est un fait, chaque fois qu'il en a eu l'occasion, le a trouvé des moyens d'insulter les maires et les conseillers municipaux, au lieu de vouloir travailler? Oui, il arrive que des discussions difficiles s'imposent sur des questions comme le zonage et la culture du « pas dans ma cour ». Tous ces éléments y sont pour quelque chose, mais nous pouvons les surmonter de manière constructive. Le chef de l'opposition a trouvé comment créer des difficultés, comment établir des relations déjà difficiles avec les dirigeants municipaux, les maires en particulier. C'est inacceptable, surtout pour quelqu'un qui aspire à devenir premier ministre. Nous savons ce qui est en jeu, et c'est pourquoi nous nous y opposons.
Le budget des dépenses prévoit également 6 milliards de dollars pour le Fonds canadien pour les infrastructures liées au logement. Ce financement sera consacré à ce que l'on appelle les infrastructures nécessaires à la construction de logements, à savoir les infrastructures d'approvisionnement en eau, de traitement des eaux usées, d'évacuation des eaux pluviales et de gestion des déchets solides. Nous ne pouvons pas parler de logement sans parler des infrastructures qui rendent la construction de logements possible et l'établissement des collectivités possible. Dans le cadre de cette initiative, afin de garantir que les collectivités disposent des infrastructures dont elles ont besoin pour construire des logements, nous avons fixé des conditions pour veiller à ce que davantage de logements soient construits.
J'ai soulevé tout à l'heure la question de la pénurie de logements intermédiaires. La condition que nous fixons dès le départ, c'est que les provinces s'engagent à accepter la construction de plein droit d'immeubles à quatre logements. En d'autres termes, les projets de quadruplex, par exemple, n'auraient pas besoin de suivre un processus administratif fastidieux à l'échelon municipal pour être approuvés. On a déjà vu des cas où des constructeurs et des résidants voulaient construire un quadruplex, mais ils en étaient empêchés par toutes sortes de restrictions locales et de formalités administratives. Aux termes des conditions dont nous avons assorti le financement destiné aux infrastructures, nous exigerions que de tels projets soient approuvés d'emblée.
Là encore, les conservateurs sont contre. Je n'apprends rien de nouveau à qui que ce soit. Ils l'ont déjà dit, mais cela mérite d'être souligné, puisqu'il est question d'un parti qui a souvent cet enjeu à la bouche. Je veux bien donner ceci aux conservateurs: ils parlent beaucoup de logement. Ils parlent beaucoup des problèmes qui existent dans notre démocratie. Nous avons des défis à relever. Nous traversons une crise du logement, comme je l'ai déjà dit. Cependant, ils ne proposent jamais de solutions. Comme tout bon parti populiste de droite, je suppose, ils ne proposent jamais de solutions aux problèmes qu'ils relèvent.
Ce que nous disons, c'est que si on veut vraiment qu'il se construise davantage de logements, il est important d'imposer ce genre de condition. Que s'est-il passé? Il y a quelques semaines à peine, la est allée sur un yacht pour dire que la pénurie de logements intermédiaires n'est pas une priorité, qu'il n'est pas nécessaire qu'il se construise davantage de logements. C'est une position inacceptable de la part aussi bien d'une cheffe adjointe que d'un chef ou de tout autre député.
De plus, dans le budget des dépenses, il y a 1,5 milliard de dollars pour le logement abordable. Il s'agit du Fonds pour le logement abordable, qui aidera à financer des logements sociaux au pays. On a besoin de plus de logements sociaux au Canada. Cela ne fait aucun doute. À l'heure actuelle, on estime qu'environ 4 % de l'ensemble du parc de logements sont constitués de logements sociaux. Il en faut davantage.
Comme je l'ai dit, les logements sociaux représentent 4 % de tout le parc immobilier. La moyenne dans l'OCDE est aux environs de 8 %. Il faudrait assurément être au moins dans la moyenne, et je pense qu'une mesure comme celle-là peut nous aider à y arriver.
Il ne suffit pas de se concentrer sur les solutions fondées sur le marché. Le gouvernement le comprend. Nous savons que les solutions fondées sur le marché ont leur place, car elles peuvent inciter le secteur privé, surtout dans le domaine de la construction, à faire bâtir davantage de logements. Il y a quelques mois, nous avons éliminé la TPS applicable aux logements neufs destinés expressément à la location. Il a fallu du temps avant que la Chambre finisse par adopter cette mesure parce que les conservateurs y faisaient malheureusement obstruction. Cela concerne des logements à vocation locative destinés à la classe moyenne, ainsi qu'aux Canadiens à faible revenu qui travaillent dur pour y accéder.
Dans un contexte où les taux d'intérêt sont élevés, où les coûts de construction sont élevés et où les dépenses de main-d'œuvre sont également élevées, nous devons sortir des sentiers battus. Nous devons faire des choses qui n'ont jamais été faites auparavant, et l'exemption de la TPS est une mesure que nous avons prise pour encourager le secteur privé parce que nous savons que les logements offerts sur le marché — dans ce cas-ci, les logements locatifs — ont leur place. Le secteur privé a déjà commencé à voir des signes positifs. Je pense que tous les députés qui ont discuté avec des constructeurs de leur région diront que le feu vert a bel et bien été donné.
Les constructeurs sont tout à fait emballés à cette perspective, mais les conservateurs ont un soi-disant « plan en matière de logement » qui ne reflète pas du tout cette vision. Ils veulent appliquer la TPS. Ils veulent la maintenir dans le cas des logements locatifs neufs. Cela n'a aucun sens.
Dans le même ordre d'idées, lorsque nous cherchons à assurer que les gens ont un toit sur la tête, nous devons envisager des solutions non marchandes. J'ai déjà parlé de la vision en matière de logements supervisés que des programmes comme le Fonds pour accélérer la construction de logements rendent possible. Le Fonds pour le logement abordable la rend également possible. Il permet aux gens de trouver quelque chose de mieux, une nouvelle voie, une voie vers la dignité. Il y a déjà 71 000 personnes qui sont sorties de la rue grâce à la Stratégie nationale sur le logement. Il y a 125 000 personnes qui étaient à deux doigts de sombrer dans l'itinérance, mais qui y ont échappé; elles ont un toit sur la tête.
Chaque année, comme nous l'avons vu dans un rapport récent du directeur parlementaire du budget, 50 000 Canadiens bénéficient des programmes de logement abordable qui existent actuellement. Ce dont je viens de parler s'ajoute à ces programmes, mais les conservateurs, dans leur plan en matière de logement, ne mentionnent pas du tout l'itinérance, pas une seule fois.
Il y a aussi 1,5 milliard de dollars pour les coopératives d'habitation. C'est une autre option abordable. Bien sûr, c'est un excellent exemple de logement abordable.
Qu'est-ce qu'une coopérative? C'est un organisme sans but lucratif. Dans une coopérative, les habitants possèdent et gèrent conjointement leurs habitations. Les excédents budgétaires vont à l'entretien de la coopérative. La forme varie, des grands appartements aux petites maisons en rangée. Dans un cas comme dans l'autre, la coopérative donne un sentiment d'appartenance à ses membres et leur permet de prendre les décisions démocratiquement. Voir des visions comme celle-ci se concrétiser est un tel affront pour le qu'il y a quelques mois, il a qualifié ces formes d'habitations de logements à la soviétique.
Les 250 000 Canadiens qui vivent dans une coopérative ne l'ont pas oublié. Le chef de l'opposition a été vivement critiqué, et pas seulement à la Chambre des communes. Ce matin encore, j'assistais à la réunion du comité de la Chambre des communes qui est responsable du logement avec la défenseure du logement. Il y a une défenseure du logement au Canada. C'est un rôle important. C'est une fonction que le gouvernement actuel a créée pour qu'il y ait un suivi de la situation globale du logement, y compris les logements sociaux.
Madame Houle a clairement indiqué que la position du chef conservateur concernant les coopératives d'habitation est inacceptable. Dans les années 1970 et 1980, on a vu des milliers de coopératives d'habitation se construire. Dans les années 1990, divers gouvernements de diverses allégeances partisanes — pas seulement les gouvernements conservateurs, mais aussi les gouvernements libéraux — ont décidé d'envoyer l'argent ailleurs, ou de ne pas financer du tout le logement. Il y a quelques jours, le gouvernement fédéral a présenté un projet qui prévoit un financement de 1,5 milliard de dollars, comme je l'ai déjà mentionné. Il s'agit de la somme la plus importante pour les coopératives d'habitation que nous ayons vue au cours des 30 dernières années. Il s'agit d'une véritable transformation pour ce qui est de la construction d'un plus grand nombre de logements.
Encore une fois, le modèle coopératif offre beaucoup de possibilités. Ce n'est pas du tout un exemple de logements à la soviétique. Le dit qu'il a étudié l'histoire, mais il devrait vraiment replonger dans ses livres d'histoire. Les coopératives d'habitation permettent aux gens de vivre dans la dignité, et c'est pourquoi les libéraux ont adopté cette vision en matière de logement, ainsi que d'autres visions.
Le budget des dépenses prévoit 1,5 milliard de dollars pour le Fonds canadien de protection des loyers. Des subventions et des prêts seront accordés à des organismes sans but lucratif pour qu'ils puissent acheter des appartements et garder les loyers abordables. Les loyers ont augmenté au Canada. Nous le savons. Dans bien des cas, ils ont augmenté de façon spectaculaire. C'est inacceptable.
Nous offrons des incitatifs au secteur privé. J'ai déjà parlé de l'exonération de la TPS que le gouvernement a instaurée, et nous incitons le secteur privé d'autres façons, notamment avec des prêts à faible taux d'intérêt consentis par la Société canadienne d'hypothèques et de logement, ou SCHL, pour permettre aux constructeurs d'avoir une autre option. Quand on examine ce que la SCHL peut offrir comme prêt à faible taux d'intérêt comparativement à ce que les grandes banques offrent, on constate que l'option de la SCHL est beaucoup plus abordable. Ces prêts donnent aux entrepreneurs la possibilité de construire davantage d'appartements, qui s'ajoutent à ceux qui sont déjà sur le marché.
Dans une situation comme celle que nous vivons, où il y a une crise de l’offre, il est logique de travailler avec des organismes sans but lucratif afin de leur donner les ressources dont ils ont besoin, sous forme de subventions ou de prêts, pour acheter des appartements et maintenir les loyers à un niveau abordable.
Avoir comme vision une solution axée uniquement sur le marché, cela revient à ignorer qu'il y a dans le secteur du logement un continuum que nous devons comprendre. Nous avons besoin de logements sociaux d’un côté et d’options soumises aux lois du marché de l'autre. Les politiques doivent intégrer à la fois les options de loyer et les options pour les propriétaires éventuels afin de tenir compte du continuum qu'est le logement. Voilà la vision du gouvernement en matière de logement.
J'aimerais aussi parler d'autres mesures qui vont de pair avec cette vision.
J'ai dit tout à l'heure que nous sommes tous diminués lorsque des gens n'ont pas de toit Nous sommes tous diminués lorsque des gens n'ont pas les moyens d'acheter ou de louer une maison. Ce sont des questions liées au bien-être. C'est ce qui devrait retenir notre attention: la dimension politique du bien-être et les politiques qui permettent aux gens de vivre dans la dignité.
Ce genre d'approche va de pair avec une vision qui permet aux gens d'avoir accès à des soins de santé d'une manière qui était impossible auparavant. Je songe aux soins buccodentaires. Avoir accès à un dentiste est tout aussi important que n'importe quel autre type de soins de santé. On ne peut parler de personnes en santé sans parler de logement. On ne peut pas non plus parler de personnes qui ont un mode de vie sain si elles n'ont pas accès à des soins dentaires. C'est pourquoi le budget des dépenses prévoit 8,4 milliards de dollars pour les personnes à moyen et à faible revenu.
Pas plus tard que la fin de semaine dernière, j'ai eu l'occasion de discuter avec des aînés de ma collectivité. Deux d'entre eux m'ont abordé à London pour me remercier au sujet de cette initiative fédérale. Je dois remercier le gouvernement et le pour leur vision dans ce domaine. Des aînés vont obtenir des dentiers pour la première fois en 10 ans. En fait, dans un cas, cela faisait plus de 10 ans. J'ose à peine imaginer la dignité qui accompagne cela. Imaginons leur fierté. En fait, je n'ai pas à l'imaginer, car ils m'en ont parlé. C'était vraiment émouvant à entendre, et c'est la raison pour laquelle le gouvernement croit en des programmes de ce genre.
Nous pouvons ajouter à cela une vision sur les garderies, une vision sur l'assurance-médicaments et un programme national d'alimentation dans les écoles. Ce sont tous des exemples du genre de programmes que le gouvernement défend, qu'il finance déjà et qu'il continuera de financer.
Enfin, l'Allocation canadienne pour enfants y est liée. Des centaines de milliers d'enfants et 2,3 millions de familles sont sortis de la pauvreté grâce à cette prestation. Selon moi, il s'agit de la plus importante avancée en matière de politique sociale depuis la mise en place du système de santé public dans les années 1960. Comme je l'ai déjà dit, elle a permis aux Canadiens ordinaires de vivre dans la dignité. Nous avons tous la responsabilité de travailler en ce sens.
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Monsieur le Président, permettez-moi de dire d'entrée de jeu que je partagerai mon temps de parole avec mon ami, le député d', où se trouve le West Edmonton Mall, un centre commercial de renommée mondiale.
Nous sommes ici ce soir pour débattre des prévisions budgétaires et des dépenses inflationnistes effrénées des libéraux qui font littéralement grimper le coût de tout pour l'ensemble des Canadiens. Après neuf ans, il y a deux ou trois choses que nous savons déjà au sujet de telles dépenses gouvernementales massives. Premièrement, en réalité, le budget ne s'équilibre pas tout seul.
Une voix: Quoi?
M. Dan Muys: C'est étonnant, je sais.
Deuxièmement, monsieur le Président, quand on ne pense pas à la politique monétaire, cela a des répercussions sur la situation financière et économique du pays et la rend encore pire.
Dans le dernier budget néo-démocrate—libéral, nous avons vu le poids de 61 milliards de dollars de dépenses inflationnistes supplémentaires être ajouté sur les épaules des Canadiens. C'est en plus des 20 milliards de dollars de dépenses inflationnistes qu'on avait ajoutés dans l'énoncé économique de l'automne. C'est en plus des milliards de dollars accumulés au cours des neuf dernières années. Par conséquent, les contribuables canadiens paient désormais 58 milliards de dollars en intérêts sur la dette, ce qui est plus que ce que le gouvernement fédéral envoie aux provinces sous forme de transferts en santé.
Tout le monde sait qu'on ne peut pas faire fonctionner un ménage à crédit pour l'éternité. De la même manière, le gouvernement ne peut pas fonctionner en empruntant le plus possible chaque année. Cet appétit insatiable de dépense a des conséquences concrètes. Nous les ressentons tous d'ailleurs. Ces conséquences sont les taxes et impôts. En avril dernier, les conservateurs de gros bon sens ont demandé au gouvernement néo-démocrate—libéral de dire non à la hausse, de ne pas augmenter la taxe sur le carbone de 23 % le 1er avril, cette taxe qui va quadrupler.
Nous savons également que, d'après une étude de l'Institut Fraser, l'impôt sur le revenu de neuf familles de la classe moyenne sur dix a augmenté. L'augmentation du fardeau fiscal est la dernière chose dont les Canadiens ont besoin en pleine crise du coût de la vie.
Bien sûr, les libéraux, avec l'appui des coûteux partenaires de coalition néo-démocrates, ont besoin d'argent parce qu'ils ont trop dépensé. Ils doivent augmenter les impôts pour alimenter leur dépendance aux dépenses. Ce qui se passe, c'est que les Canadiens souffrent et ils souffrent parce que le gouvernement libéral est incapable de prioriser les dépenses et d'exiger de meilleurs résultats pour l'argent qu'il dilapide, ou parce qu'il croit que l'argent pousse dans les arbres ou encore parce qu'il imprime des billets pour continuer d'emprunter. Or les Canadiens doivent maintenant établir un ordre de priorité pour leurs dépenses au quotidien. Autrement dit, les Canadiens doivent se priver, réduire leur panier d'épicerie et recourir aux banques alimentaires parce que le gouvernement fédéral ne gère pas ses dépenses. Le nombre de personnes qui ont recours aux banques alimentaires a atteint un niveau record.
La hausse des taux d'intérêt et des taux hypothécaires est une autre conséquence concrète des dépenses outrancières du gouvernement libéral. Le rapport de la Banque Scotia nous apprend que 2 % de l'augmentation des taux est attribuable aux dépenses excessives du gouvernement. D'autres banques sont du même avis. Cela nuit aux Canadiens quand vient le temps de renouveler leur hypothèque, de payer leur loyer — le prix des loyers n'a jamais été aussi élevé partout au pays —, et de rembourser leurs prêts automobiles et leurs cartes de crédit.
Tous les jours, des habitants des banlieues que je représente me disent qu'ils redoutent le moment où ils devront renouveler leur hypothèque. Ce sont de jeunes familles et, dans certains cas, des aînés qui ont décidé de déménager dans un logement plus petit. Ils ont quitté la région du Grand Toronto pour s'installer un peu plus à l'ouest dans une maison un peu plus abordable. Ceux qui ont un prêt hypothécaire à taux variable me disent qu'ils peuvent déjà s'attendre à des augmentations de 1 000 $, 1 500 $ ou 2 000 $ par mois. Peut-on seulement imaginer le trou que cela creuse dans le budget d'un ménage?
Ceux qui ont un prêt hypothécaire à taux fixe commencent aussi à en souffrir. La situation s'aggravera à chaque nouveau renouvellement. Tout cela parce que les libéraux sont trop dépensiers.
Encore une fois, la hausse des loyers, des paiements de carte de crédit et des paiements hypothécaires est une chose que les Canadiens ne peuvent surtout pas se permettre en cette période de crise du coût de la vie.
Les dépenses inconsidérées et les taxes ont d'autres conséquences aggravantes. Comment se fait-il que le Canada ait l'économie la moins performante du monde industrialisé? C'est une conséquence des dépenses effrénées et de tout ce qu'elles engendrent.
Voici quelques statistiques récentes pour brosser le tableau. En mai, l'Institut Fraser a déclaré que le Canada est en passe de connaître la pire baisse du niveau de vie depuis 40 ans. Voilà où nous en sommes après neuf ans sous la gouverne du . Pire encore, le Canada connaît la pire croissance du revenu par habitant jamais enregistrée sous n'importe quel autre premier ministre depuis les années 1930.
En fait, alors que nos amis du Sud, les États‑Unis, ont vu leur PIB par habitant augmenter de 8 % depuis 2019, le Canada accuse un recul, ayant enregistré une baisse de 2 %. Nous sommes au dernier rang du G7; notre situation est la pire. Les investissements des entreprises dans notre économie sont en baisse. La productivité est en baisse. Elle est quantifiée à 20 000 $ de moins par personne comparativement aux États‑Unis. Je pourrais continuer, car ce ne sont pas les statistiques récentes qui manquent. Le Canada est l'économie la moins performante du G7 et de l'OCDE, tout cela parce que les dépenses et les impôts chassent les investissements privés de notre économie.
Il y a un autre élément que nous devrions prendre en considération en tant que parlementaires: tout l'argent dépensé, c'est l'argent des contribuables canadiens. C'est très irrespectueux envers les Canadiens, qui travaillent très fort et qui sont de bonnes personnes intelligentes, que des gouvernements comme celui des libéraux dépensent au-delà de leurs moyens. C'est l'argent durement gagné par les contribuables canadiens qu'ils dépensent. Les Canadiens travaillent fort pour gagner cet argent et ils ne veulent pas qu'il soit gaspillé pour des consultants liés aux libéraux, comme ceux de McKinsey, ni pour des proches du Parti libéral ou des scandales successifs.
En plus de ces hausses de taxes, de l'augmentation des paiements hypothécaires, de l'épicerie, du chauffage domestique et de tous les autres aspects du coût de la vie auxquels les Canadiens sont confrontés, c'est une autre raison pour laquelle l'ardeur au travail ne paie pas au Canada, après neuf années sous la gouverne du . Toutes ces dépenses pharaoniques du gouvernement font en sorte qu'il est impossible pour les Canadiens de croire qu'ils peuvent réellement améliorer leur sort.
Une des choses que j'entends le plus souvent au sujet de ce qui contrarie le plus les Canadiens, c'est que le Canada est devenu un pays où il n'est plus possible d'avoir de grands rêves. Mes grands-parents sont arrivés des Pays-Bas après la Deuxième Guerre mondiale. Mon grand-père Muys avait fait partie de la résistance néerlandaise contre les nazis. Mes grands-parents n'avaient pas un sou en poche lorsqu'ils sont arrivés au Canada à la recherche d'espoir, de possibilités et de liberté. À l'époque, comme à d'autres moments de l'histoire du Canada jusqu'à il y a neuf ans, peu importait d'où on venait; ce qui comptait, c'est où on allait. Peu importait si on arrivait ici sans un sou en poche. L'important, c'était qu'on pouvait travailler dur, économiser, acheter une maison, fonder une famille et réussir au Canada. Toutefois, après neuf années sous la gouverne du , il n'est plus possible d'avoir de grands rêves. Cela contrarie beaucoup les gens.
Cela n'a pas à être ainsi au Canada. Nous avons tout ce que veut le reste du monde: du gaz naturel liquéfié, des minéraux critiques, une expertise dans le nucléaire, une expertise dans le domaine la fabrication et des gens intelligents et compétents. Le gouvernement a gaspillé ces avantages avec ses dépenses irresponsables et ses taxes et sa réglementation insensées qui font fuir les investisseurs privés vers l'étranger.
La bonne nouvelle, c'est qu'il y a de l'espoir à l'horizon. Les conservateurs pleins de bon sens, dirigés par le , sont les seuls à avoir un plan qui permettra au Canada de redevenir le pays que nous connaissons et que nous aimons. Nous avons tous les avantages. Nous pourrons réussir au Canada quand le prochain gouvernement conservateur plein de bon sens se retroussera les manches et se mettra au travail. Nous allons abolir la taxe, construire des logements, redresser le budget et faire échec au crime.
Voilà pourquoi les conservateurs voteront contre le budget des dépenses ce soir. Les Canadiens méritent beaucoup mieux. Ramenons le gros bon sens chez nous.
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Monsieur le Président, je suis très heureux de prendre la parole au sujet du budget principal des dépenses. Le processus budgétaire est une des facettes que je préfère de mon mandat de député à Ottawa. Certains députés ont d'autres priorités quand ils sont à Ottawa, par exemple parler à n'en plus finir à la Chambre, comme mon ami de , ou peut-être emmener leur famille au Québec aux frais du contribuable, mais, pour moi, il s'agit du budget des dépenses.
En convoquant le Parlement modèle en 1295, le roi Édouard a en quelque sorte instauré le processus budgétaire d'origine. Il a déclaré: « Que ce qui concerne tout le monde soit approuvé par tout le monde; il appert de toute évidence que les dangers communs doivent faire l'objet de mesures convenues d'un commun accord. » Le roi Édouard a été le premier à se passionner pour le budget des dépenses, et je suis très heureux de marcher dans ses pas. Il a présenté un plan pour demander, en substance, l'autorisation de dépenser l'argent des contribuables. À l'époque, il s'agissait de faire la guerre aux Écossais et aux Français, une idée qui n'était peut-être pas forcément excellente, mais il a au moins établi un plan pour commencer à demander l'autorisation du peuple avant de dépenser l'argent du peuple.
Le processus budgétaire actuel en est l'équivalent moderne. Il se divise en quatre parties. Il y a le plan de dépenses du gouvernement; le budget principal des dépenses; les plans ministériels, qui présentent les priorités du gouvernement correspondant aux sommes qu'il demande; et, bien entendu, les résultats ministériels, qui mesurent les résultats une fois l'argent dépensé. Comme je l'ai indiqué, les plans ministériels justifient tout l'argent dépensé. Les résultats correspondent, évidemment, à ce que le gouvernement a accompli ou, dans le cas du gouvernement actuel, ce qu'il n'a pas accompli avec l'argent dépensé.
Le plus récent exercice pour lequel nous avons des résultats ministériels indique que le gouvernement a été incapable d'atteindre 49,7 % de ses objectifs. Malgré l'augmentation rapide des dépenses gouvernementales, il a raté la cible la moitié du temps. Il s'agit toutefois d'une grande amélioration pour le gouvernement, car il y a un peu plus de deux ans, il ratait sa cible 51 % du temps.
J'aimerais passer en revue certains des résultats ministériels, certains des plans du gouvernement et ce qu'il cherche à obtenir dans le budget des dépenses de cette année. Par exemple, la Sécurité publique souhaite obtenir 1,6 milliard de dollars. Les résultats ministériels indiquent que l'an dernier, ce ministère a atteint 46 % de ses cibles, ce qui fait qu'on se demande comment il peut justifier de continuer ainsi à demander de l'argent alors qu'il laisse tomber aussi lamentablement les Canadiens. J'ai d'autres exemples.
En ce qui concerne le pourcentage de la population qui estime que le gouvernement du Canada respecte les droits et les libertés individuels, le ministère s'était fixé un objectif de 70 %, mais le résultat enregistré n'est que 46 %. En ce qui concerne le pourcentage de partenaires qui indiquent que Sécurité publique Canada assure un leadership stratégique et une coordination opérationnelle efficaces en ce qui concerne les enjeux de sécurité nationale — n'oublions pas que nous traversons actuellement une crise en matière d'ingérence étrangère —, l'objectif a été raté de 40 % environ. Comme je l'ai mentionné, l'objectif pour le taux de criminalité déclaré par la police par tranche de 100 000 habitants était 5 200 et on a enregistré un taux de 6 600 par 100 000 habitants, soit 27 % de plus. Dans le cadre du processus budgétaire, le gouvernement présente les plans ministériels et explique comment il va dépenser l'argent des contribuables, mais il est clair que le gouvernement échoue.
Pour les services aux Autochtones, le gouvernement demande 21 milliards de dollars dans le budget des dépenses. L'an dernier, 16,9 % des objectifs ont été atteints. Les peuples autochtones font face à une crise et à des problèmes, et le gouvernement a atteint 16,9 % de ses objectifs — un taux d'échec bien supérieur à 80 %. Voici quelques exemples. L'objectif concernant le pourcentage de logements des Premières Nations qui sont adéquats, selon les évaluations et les rapports annuels des Premières Nations était de 70 %. Le gouvernement ne précise pas le résultat obtenu. Il ne sait même pas quel résultat ont donné ses dépenses.
En ce qui concerne le pourcentage du nombre recommandé de semaines d'échantillonnage des réseaux d'aqueducs publics dans les communautés des Premières Nations qui ont fait l'objet d'un contrôle en vue de déceler la présence de bactéries, le pourcentage atteint était inférieur de 11 % à l'objectif fixé. En ce qui concerne le pourcentage de biens culturels et récréatifs inspectés au cours des trois dernières années et dont l'état est plus que passable, l'objectif était de 55 %. Un pourcentage de 39 % a été atteint. Cependant, le gouvernement a versé 94 % en primes à ses cadres et à ses gestionnaires. Il a versé 3,65 millions de dollars en primes pour un taux d'échec de 83,1 %.
Sécurité publique Canada a versé une prime à 92 % de ses dirigeants, alors que le ministère a raté 50 % de ses objectifs. L'Agence du revenu du Canada a dépensé 17 milliards de dollars et a raté 51 % de ses objectifs. Il s'agit de la même agence qui, selon la vérificatrice générale, a gravement failli à la tâche pour ce qui était de surveiller les prestations liées à la pandémie. En effet, l'Agence du revenu du Canada a versé 27 milliards de dollars des contribuables à des entreprises non admissibles. À l'heure actuelle, le gouvernement s'apprête à faire, par la voie de l'impôt sur les gains en capitaux, une ponction fiscale qui va paralyser les petites entreprises et les agriculteurs et qui lui permettra de percevoir 20 milliards de dollars en quatre ans. Or, il a versé 27 milliards de dollars à de grandes entreprises et de grandes sociétés qui étaient inadmissibles.
Il y a d'autres ratés. L'Agence du revenu du Canada s'était fixé l'objectif de communiquer avec 95 % des plaignants dans un délai de cinq jours ouvrables suivant la réception de leur plainte, mais n'a atteint qu'un résultat de 61 %. Elle s'était fixé l'objectif de régler au moins 80 % des plaintes des contribuables liées au service dans un délai d'un mois, mais n'a atteint qu'un résultat de 37 %. Je sais que tous les députés ont un bureau de circonscription débordé de plaintes de gens qui n'arrivent pas à obtenir un service adéquat de la part de l'Agence du revenu du Canada. Ce n'est pas grave, le gouvernement a versé une prime à 98 % des dirigeants de l'agence pour les récompenser de leurs ratés. L'agence s'était fixé l'objectif de régler 85 % des oppositions à faible complexité dans un délai de 180 jours civils, mais n'a atteint qu'un résultat de 39 %.
La Défense nationale a dépensé 31 milliards de dollars. Le ministère a atteint 27,8 % de ses objectifs. En ce qui concerne le pourcentage de membres des forces armées qui sont prêts à mener des opérations conformément aux objectifs, l'objectif était de 100 %, ce qui est excellent, mais le résultat a été de 61 %.
Celle-là est effarante. On a fixé un objectif pour le nombre de membres du personnel victimes de discrimination. On se serait attendu à une politique de tolérance zéro à l'égard de la discrimination. L'objectif était de faire en sorte que la discrimination se limite à 9 % du personnel, mais on a réussi à atteindre 15,7 %. Environ une personne sur huit, donc, au sein du ministère de la Défense nationale a l'impression d'avoir été victime de discrimination. Toutefois, les libéraux ont versé des primes à 91 % des cadres de la Défense nationale.
Quiconque a travaillé dans le secteur privé sait que, en matière de harcèlement, on ne se fixe pas comme objectif qu'au moins 9 % des membres du personnel soient harcelés. On se fixe un objectif de zéro. Il est peut-être impossible d'atteindre cet objectif de zéro, mais on ne se fixe pas comme objectif de faire en sorte qu'un employé sur 11 soit victime de discrimination pour ensuite payer 91 % des cadres supérieurs parce qu'on a atteint cet objectif. C'est pourtant comme cela que le gouvernement libéral fonctionne.
Emploi et Développement social Canada a dépensé 98 milliards de dollars et raté 51 % de ses objectifs. En ce qui concerne le nombre de documents de voyage et d'autres services de passeport traités dans le respect des normes, l'objectif a été manqué de 22 %. Pour ce qui est des demandes de passeport présentées en personne et traitées dans un délai de 20 jours, l'objectif a été raté de 36 %. Quant aux demandes de passeport soumises par courrier et traitées dans un délai de 20 jours ouvrables, la cible a été manquée de 7 %. En revanche, le pourcentage d'autres Randy qui ont bénéficié de contrats du gouvernement a été de 100 %. Les dirigeants ont reçu 93,3 % des primes.
Santé Canada a coûté près de 9 milliards de dollars. Le ministère a échoué 51 % du temps. En ce qui concerne le pourcentage de rappels de produits de consommation nationaux communiqués aux Canadiens en temps opportun, l'objectif était d'au moins 90 %, et le résultat a été de 71 %, ce qui signifie que, pour 30 % des rappels liés à la santé, le gouvernement ne les a pas communiqués en temps opportun. À l'heure d'Internet, il pourrait se contenter de publier l'information sur Twitter. Cependant, c'est trop pour le gouvernement, mais ce n'est pas trop de payer 95 % des primes aux dirigeants.
Je me contenterai d'évoquer très rapidement l'un de mes ministères favoris. Environnement Canada disposait de 2,7 milliards de dollars. Le gouvernement a échoué dans 60 % des cas, bien qu'il ait presque atteint un taux de camouflage de 100 % quant au coût de la taxe sur le carbone. Le ministère a été démasqué par la vérificatrice générale pour avoir inventé des chiffres fantaisistes concernant les projections de carboneutralité dans le dossier de l'hydrogène. Qu'a-t-il fait? Il a versé des primes à 94 % des cadres.
Il y a beaucoup d'autres raisons pour lesquelles je n'appuierai pas le budget principal des dépenses. Payer des primes en cas d'échec n'est pas la voie à suivre.
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Madame la Présidente, nous pourrions peut-être commencer de façon très collaborative avec des mots qui, j'en suis sûr, rallieront tous les députés: « Allez, les Oilers d'Edmonton ». Ils ont égalé la marque dans le troisième match de la série finale de la Coupe Stanley. Il est bon de voir les Oilers marquer un but et égaler la marque. J'espère vraiment qu'ils sortiront gagnants ce soir.
Je suis très heureux de prendre la parole à la Chambre pour discuter du Budget principal des dépenses 2024‑2025 et du Budget supplémentaire des dépenses (A) de 2024‑2025. Le Budget principal des dépenses de cette année prévoit des dépenses budgétaires totales de 449,2 milliards de dollars, dont 191,6 milliards de dollars sont des crédits qui doivent être votés. On y trouve également des dépenses non budgétaires de 1,2 milliard de dollars.
Les crédits représentent des plafonds ou des estimations maximales et peuvent ne pas être entièrement dépensés au cours de l'année. Les dépenses réelles seront incluses dans les comptes publics après la fin de l'exercice. Les documents relatifs au budget, qui comprend le budget principal des dépenses, les budgets supplémentaires des dépenses, les plans ministériels et les rapports sur les résultats ministériels, de concert avec les comptes publics, fournissent au Parlement des informations détaillées sur les dépenses prévues, les dépenses effectuées et les résultats obtenus. Le budget principal des dépenses sert à étayer les demandes du gouvernement au Parlement concernant l'approbation des dépenses qui ont déjà été planifiées et qui ont fait l'objet de décisions antérieures, y compris les budgets fédéraux.
Le budget principal des dépenses est suivi des budgets supplémentaires des dépenses, qui visent à obtenir des approbations supplémentaires et qui sont généralement au nombre de trois par année: en mai, à la fin octobre ou au début novembre, puis en février. Les informations financières contenues dans le budget des dépenses sont présentées à l'appui d'un projet de loi de crédits qui demande au Parlement d'approuver les dépenses qui seront engagées tout au long de l'année.
Au moyen du projet de loi de crédits, le gouvernement demande l'approbation du Parlement pour les dépenses prévues qui sont détaillées dans le budget des dépenses.
Avant de continuer, madame la Présidente, je voudrais mentionner que je partagerai mon temps de parole.
Le budget principal des dépenses de cette année prévoit des dépenses budgétaires totalisant 449,2 milliards de dollars, dont 191,6 milliards de dollars sous forme de subventions. Parmi les 129 organisations qui présentent des besoins en matière de financement dans le budget principal, 11 demandent plus de 5 milliards de dollars en dépenses budgétaires votées. En voici quelques exemples.
Relations Couronne-Autochtones et Affaires du Nord Canada demande 10,9 milliards de dollars pour moderniser les structures du gouvernement du Canada en vue de permettre aux Autochtones de renforcer leur capacité et d'appuyer leur vision en matière d'autonomie gouvernementale, et pour diriger les travaux du gouvernement du Canada dans le Nord.
Anciens Combattants Canada demande 6,2 milliards de dollars pour les soins, le traitement et la réinsertion dans la vie civile des anciens combattants, et pour les soins de leurs survivants ou de leurs personnes à leur charge.
Innovation, Sciences et Développement économique Canada demande 5,9 milliards de dollars pour instaurer un climat favorable à l'investissement, stimuler l'innovation, accroître la présence canadienne sur les marchés mondiaux et créer un marché équitable, efficace et concurrentiel.
Il y a 5,8 milliards de dollars pour le Bureau de l'infrastructure du Canada, et cela couvre toute une gamme d'infrastructures. J'ai vu beaucoup d'investissements dans ma collectivité, et je sais que la députée de serait également d'accord pour dire que notre région en a grandement profité grâce au réseau de transport actif qui y a été aménagé. Ce réseau et le financement qui y a été consacré ont vraiment été une bénédiction pour nos collectivités, et c'est ce que nous disent des intervenants; je sais que c'est ce qu'ils me disent. Le réseau de sentiers dans le secteur riverain de Whitby a été complètement réaménagé, ce qui est formidable.
En ce qui concerne le transport en commun, nous avons une ligne de transport rapide par autobus qui a fait l'objet d'un financement majeur pour lequel des députés ministériels de notre région se sont battus avec acharnement. Ce financement a permis de doter notre région d'un réseau de transport en commun moderne et rapide pour que les gens puissent se déplacer dans la région sans problème. Le réseau de transport actif que j'ai mentionné est aussi relié aux voies de transport en commun, alors les gens peuvent évidemment se déplacer à bicyclette et prendre l'autobus pour aller n'importe où dans la région de Durham. Ils peuvent même emprunter le réseau GO Transit et se rendre directement au centre-ville de Toronto, ce qui est formidable. Je tenais simplement à parler de ces investissements clés dans notre région.
Le budget principal des dépenses prévoit 5,6 milliards de dollars pour la Société canadienne d'hypothèques et de logement, lesquels serviront à financer des infrastructures fort nécessaires en matière de logement. Il s'agit d'un autre domaine dans lequel nous observons des investissements considérables dans ma région, et cela contribue énormément à remédier aux problèmes liés à l'accessibilité financière des logements qui s'observent partout au Canada.
Les fonds affectés dans ce budget principal des dépenses permettent au gouvernement d'offrir une grande variété de programmes et de services aux Canadiens, ainsi que de soutenir les provinces et les territoires, les municipalités, les organismes et les particuliers par la voie de paiements de transfert. La majorité des dépenses qui figurent dans le Budget principal des dépenses 2024‑2025 sont des paiements de transfert, qui sont versés aux provinces et aux territoires, aux municipalités, à des organismes et à des particuliers. Certes, nous savons que ces paiements de transfert sont importants pour financer bien des services de santé, sociaux ou autres dont se prévalent constamment les Canadiens. Les paiements de transfert comptent pour environ 63 % des dépenses, ou 283 milliards de dollars. Les dépenses de fonctionnement et les dépenses en capital comptent pour environ 26,6 % des dépenses, ou 119,7 milliards de dollars, tandis que les frais de la dette publique comptent pour environ 10,4 % des dépenses, ou 46,5 milliards de dollars.
Les prévisions de dépenses législatives sont incluses dans le budget des dépenses afin de fournir des informations supplémentaires sur les dépenses totales estimées des ministères. De ces prévisions, 257,6 milliards de dollars sont destinés aux dépenses budgétaires, dont le coût du service de la dette publique. Ce montant ne comprend pas les prestations versées au titre du Compte des opérations de l'assurance-emploi ni les dépenses prévues par la Loi de l'impôt sur le revenu, comme l'Allocation canadienne pour enfants. Le Budget principal des dépenses 2024-2025 reflète les prévisions mises à jour publiées dans l'énoncé économique de l'automne 2023.
Les changements importants apportés aux dépenses budgétaires législatives par rapport au Budget principal des dépenses 2023-2024 comprennent: une augmentation des frais de la dette publique, qui sont passés de 37,8 milliards de dollars à 46,5 milliards de dollars; une augmentation des principaux paiements de transfert, en particulier les prestations aux aînés, qui sont passées de 76,6 milliards de dollars à 81,1 milliards de dollars; le Transfert canadien en matière de santé, qui est passé de 49,4 milliards de dollars à 52,1 milliards de dollars; la péréquation, qui est passée de 24 milliards de dollars à 25,3 milliards de dollars.
Anciennement appelée le paiement de l'incitatif à agir sur le carbone, la remise canadienne sur le carbone augmente. Elle passe de 9 milliards de dollars à 11,4 milliards de dollars. Cette somme sera évidemment versée à toutes les provinces bénéficiant du filet de sécurité fédéral, et les Canadiens obtiendront ces remises. Les paiements du programme Agri-protection augmentent considérablement. Ils passent de 243 millions de dollars à 1 milliard de dollars. Des dépenses législatives nettes de 1 milliard de dollars sont prévues pour des prêts, des investissements et des avances, ce qui reflète une augmentation des prêts nets consentis au titre de la Loi fédérale sur l'aide financière aux étudiants.
En outre, une importante mesure vise à recentrer les dépenses publiques. Les Canadiens s'attendent à de la transparence de la part de leur gouvernement et ils ont le droit de savoir comment les fonds publics sont dépensés. Par l'entremise de ses rapports financiers, notre gouvernement s'est engagé à dépenser l'argent des contribuables d'une manière transparente, efficace et prudente tout en obtenant des résultats. Le gouvernement rend des comptes au sujet des efforts déployés dans le but de recentrer les dépenses gouvernementales depuis l'automne 2023, en commençant par le budget supplémentaire des dépenses (B), qui a réaffecté des dépenses gouvernementales totalisant 500 millions de dollars, par rapport aux dépenses précédentes en frais de déplacement et services professionnels.
Le budget principal des dépenses continue de rendre des comptes au sujet des dépenses qui seront réaffectées au cours des trois prochaines années, présentant un total pour chaque ministère et pour le gouvernement en général. Les plans ministériels comprennent davantage de détails au sujet des réductions en cours, y compris la mise en œuvre des plans par ministère. C'est en fait une des choses les plus importantes que fait le gouvernement. C'est pourquoi nous avons entrepris un examen des dépenses à même le budget principal des dépenses et le budget supplémentaire des dépenses.
Dans le budget de 2023, nous nous sommes engagés à recentrer les dépenses gouvernementales et à faire preuve d'une gestion financière prudente, et c'est exactement ce que nous faisons en ce moment. J'espère que tous les députés appuieront rapidement le budget principal des dépenses et le budget supplémentaire des dépenses .