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Monsieur le président, membres du comité, nous vous remercions de nous donner l’occasion d’être ici aujourd’hui. Ma collègue, Marie-Geneviève Mounier, et moi, Bayla Kolk, sommes les deux SMA responsables du Programme du travail. Merci de nous offrir la possibilité de vous parler de notre mandat, de nos activités et de la portée de notre programme.
Nous allons d’abord vous présenter un court exposé. Je pense que vous avez tous reçu le document. Nous allons prendre le temps de vous présenter les principaux faits, puis nous répondrons à vos questions et pourrons avoir une bonne discussion avec vous.
Le Programme du travail fait partie du portefeuille de Ressources humaines et Développement des compétences Canada. Les trois secteurs d’activité stratégiques sont le Programme du travail, RHDCC et Service Canada. Le Programme du travail a sa propre ministre, , et sa propre sous-ministre, Mme Hélène Gosselin.
À la page 3, vous pouvez prendre connaissance de nos budgets annuels: selon le Budget principal des dépenses de 2011-2012, le Programme du travail dispose de 179,8 millions de dollars; le montant brut de son budget de fonctionnement est de 24,5 millions de dollars et il gère un financement prévu par la loi d’environ 58,5 millions de dollars; les fonds portés au crédit s'établissent à 127,2 millions de dollars.
C’est un peu compliqué. Nos recettes sont prévues dans la Loi sur l’indemnisation des agents de l’État. Nos paiements de transfert sont versés dans le Programme de protection des salariés, dont un petit montant est destiné aux subventions et aux contributions. C’est avec plaisir que nous y reviendrons plus tard.
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Le Programme du travail opère sur trois plans: la compétence fédérale, à l'échelle nationale et à l'échelle internationale.
La compétence fédérale touche beaucoup d'entreprises qui forment l'infrastructure du pays. La compétence fédérale comprend tout ce qui concerne
[Traduction]
la navigation, les pêches, l’expédition, le fonctionnement des navires, les aéroports, les transporteurs aériens, les télécommunications, les banques et une très grande partie du secteur des transports à l’échelle interprovinciale.
Nos activités comprennent les relations patronales-syndicales, où nous fournissons des services de médiation, les normes du travail, la santé et la sécurité au travail, l’indemnisation des travailleurs et l’équité en matière d’emploi, auxquelles la réglementation fédérale s’applique.
Simplement à titre d’information, je dirais que la compétence fédérale
[Français]
couvre à peu près 12 800 employeurs. Par ailleurs, un peu moins d'un million d'employés sont couverts par la partie I.
[Traduction]
Entre 1997 et 2006, la part moyenne du PIB des entreprises visées par la compétence fédérale a été d’environ 9,3 p. 100 et, au cours de la même période, leur apport à la croissance du PIB s’est chiffré à quelque 11,6 p. 100.
[Français]
où il est question de nos affaires nationales et de nos relations avec les provinces et territoires.
[Traduction]
Nous avons dit que nous comptons trois volets. À l’échelle nationale, nous jouons le rôle de chef de file et de coordonnateur auprès des provinces et des territoires.
Dans le domaine du travail, nous sommes très axés sur la collaboration. Notre ministre rencontre ses homologues des provinces et des territoires. Nous avons des groupes de travail liés à la santé et à la sécurité au travail et
[Français]
aux normes du travail.
[Traduction]
En gros, nos homologues provinciaux et territoriaux réalisent, dans leurs secteurs de compétence, des activités semblables à celles qu’accomplit le gouvernement fédéral dans ses propres champs de compétence. Il y a donc beaucoup d’avantages à tirer des efforts de collaboration déployés partout au Canada dans le domaine du travail.
Permettez-moi de vous présenter quelques exemples. Lors de la pandémie du virus H1N1, nous avons réussi à travailler ensemble pour mettre en commun les compétences relatives à la santé et à la sécurité au travail et pour aider l’Agence de la santé publique du Canada à faire connaître les méthodes à utiliser en milieu de travail pour que, partout au pays, les employés voient leur santé et leur sécurité être protégées. Un autre exemple est survenu lorsque nous avons mis en œuvre des dispositions législatives visant à protéger l’emploi des réservistes, ce qui a été fait en étroite collaboration avec les provinces et les territoires. J’aimerais également mentionner un autre exemple qui ne se trouve pas dans la documentation. Il s’agit des dispositions réglementaires de lutte contre la violence qui ont été élaborées avec les provinces et les territoires et qui sont aussi qualifiées de pratiques exemplaires, car nous avons tous inclus les employeurs et les syndicats dans le processus afin d’établir d’excellentes dispositions réglementaires.
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Passons à la page 9, qui traite de la partie II du Code canadien du travail. Cette partie porte sur la santé et la sécurité au travail.
Le Programme du travail adopte des approches proactives et réactives en matière de santé et de sécurité au travail. Nous travaillons de façon proactive auprès des secteurs à risque élevé pour veiller à ce qu’ils offrent les services d’éducation et d’information nécessaires pour répondre aux préoccupations liées à la santé et à la sécurité. Nous avons aussi une approche réactive: en vertu du Code canadien du travail, nos agents de santé et de sécurité se rendent sur place pour enquêter sur des accidents, des décès et des refus de travailler. Nous rendons des décisions et nous assurons la conformité avec le Code canadien du travail.
En vertu du Code canadien du travail, l’employé a trois droits fondamentaux: le droit de connaître tous les risques, connus ou prévisibles, pour la santé et la sécurité présents dans le lieu de travail; le droit de participer à l’identification et à la rectification des problèmes liés à la santé et à la sécurité par l’entremise de son représentant et de son comité; le droit de refuser d’exécuter un travail dangereux. Si, dans un lieu de travail sous réglementation fédérale, un employé refuse de travailler, un agent de santé et de sécurité rattaché au Programme du travail se rend sur place pour déterminer s’il existe un danger et pour prendre une décision.
Il est important de noter que le secteur de la santé et de la sécurité au travail est une responsabilité partagée. C’est le gouvernement qui s’occupe de la réglementation; c’est lui qui fixe les normes, qui sensibilise les intervenants, qui procède aux inspections en matière de santé et de sécurité et qui publie des directives. Toutefois, il appartient aussi aux employeurs et aux employés de mettre sur pied leurs comités de santé et de sécurité et de faire le nécessaire pour créer un milieu de travail aussi sain et aussi sécuritaire que possible.
Notre code de santé et de sécurité s’applique à 1,2 million de travailleurs, y compris les fonctionnaires fédéraux.
Nous venons d’implanter un nouveau cadre en matière d’assurance de la qualité qui favorise une plus grande uniformité dans les décisions prises à la grandeur du pays et qui met l’accent sur la prestation de services et l’excellence. C’est un secteur très actif. Par exemple, en 2010-2011, 3 400 interventions proactives en matière de santé et de sécurité au travail ont été finalisées, tandis que 93 enquêtes sur des situations dangereuses ont été lancées; dans 82 de ces cas, elles sont maintenant terminées. Il s’agit d’un volet clé de notre travail en vertu du Code canadien du travail.
À la page suivante, la page 10, intitulée « Normes du travail », nous parlons des milieux de travail sains, équitables et productifs. C’est le secteur axé sur l’équité. Quels sont les heures de travail et les salaires équitables? Quelles sont les conditions équitables pour les indemnités de départ et les congédiements? Nous sommes aussi très actifs dans ce secteur.
Nous recouvrons aussi des salaires impayés à des employés et avons résolu environ 1 000 plaintes pour congédiement injuste, dont un grand nombre au moyen de nouvelles méthodes substitutives de règlement des conflits, une manière proactive d’éviter les poursuites judiciaires et les plaintes en bonne et due forme.
Vous constaterez dans cette page que, ces dernières années, il s’est produit des faits nouveaux positifs dans le domaine des normes du travail. Nous avons établi le congé de soignant, qui est administré par RHDCC, ainsi que le congé de paternité prolongé, le congé parental et le congé pour réserviste.
Notre programme touche quelque 820 000 travailleurs, lesquels représentent 6 p. 100 de tous les employés qui ne font pas partie du secteur public, y compris les banques, les Premières nations, les gouvernements et les entreprises.
À la page 11, on retrouve d’autres secteurs d’activité qui sont liés au Programme du travail.
Le Service fédéral d’indemnisation des accidentés du travail, qui agit en conformité avec la Loi sur l’indemnisation des agents de l’État, travaille en très étroite collaboration avec les commissions provinciales des accidents du travail pour s’assurer que les employés qui se blessent au travail sont indemnisés en conséquence. Ce service aide aussi très activement les employés à retourner au travail. Nous sommes axés sur la prévention, le soutien et le retour au travail. Quelque 6 100 réclamations contre une tierce partie ont été déposées et environ 1,8 million de dollars ont été recouvrés l’an dernier dans le cadre de demandes d’indemnisation de travailleurs.
Le Programme du travail fournit également des services de consultation pour la protection contre les incendies, dans le cadre duquel des ingénieurs et des inspecteurs aident ceux qui relèvent de la compétence fédérale partout au pays, dont les réserves des Premières nations.
Enfin, il y a le Programme de protection des salariés. Il s’agit d’un nouveau programme, qui a été mis en place en 2008, dans le cadre du Plan d’action économique du gouvernement du Canada. Il tient compte de la fragilité économique ressentie ces dernières années en versant une indemnisation aux personnes qui sont touchées par une faillite. Nous avons établi un plafond de 3 400 $. Il s’agit d’un paiement unique, mais il aide ses bénéficiaires à faire la transition et à s’adapter à l’étape suivante de leur vie.
Depuis 2008, année de mise en œuvre du Programme de protection des salariés, 40 000 Canadiens ont touché près de 90 millions de dollars dans le cadre de celui-ci.
À la page 12, dernier point, mais non le moindre, on parle de la Loi sur l’équité en matière d’emploi, qui remonte à 1986. La ministre du Travail est responsable de cette loi, mais, évidemment, il incombe à tous les ministères et organismes fédéraux de s’y conformer. La Loi sur l’équité en matière d’emploi vise quatre groupes désignés parce que le taux de chômage de leurs membres est élevé et parce qu’ils doivent surmonter plus d’obstacles que les autres pour pouvoir accéder au marché du travail. Ces groupes sont les femmes, les Autochtones, les personnes handicapées et les membres des minorités visibles.
Nous mettons en œuvre trois programmes liés à la Loi sur l’équité en matière d’emploi. Le premier, c’est le Programme légiféré d’équité en matière d’emploi. Ce programme exige que les responsables qui relèvent de notre secteur de compétence rédigent un rapport sur l’équité en matière d’emploi et qu’ils nous montrent qu’ils déploient tous les efforts possibles pour faire participer les membres des quatre groupes désignés au moyen d’une stratégie d’inclusion.
Nous disposons également du Programme de contrats fédéraux, dans le cadre duquel les sociétés qui obtiennent un contrat auprès du gouvernement fédéral doivent aussi démontrer qu’elles prennent au sérieux leurs engagements touchant l’équité en matière d’emploi.
Enfin, la Stratégie pour un milieu de travail sans racisme nous aide à travailler en partenariat avec des groupes comme le Conseil des ressources humaines autochtones, l’Office national du film et le Secrétariat de Metropolis, qui relève de Citoyenneté et Immigration Canada, dans le but de promouvoir les avantages de l’inclusion en milieu de travail.
Il ne suffit pas de faire les bonnes choses; il faut aussi tenter d’aider les responsables des milieux de travail à se rendre compte des avantages liés à la productivité. Comme vous le savez probablement, la croissance de la main-d’œuvre canadienne va bientôt dépendre de deux groupes: les nouveaux immigrants et les Autochtones. Nous tentons de promouvoir les avantages de l’inclusion, plutôt que de parler simplement des obstacles qu’il faut surmonter.
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Je vous remercie beaucoup de votre question.
En effet, au sein du programme, nous pouvons compter sur une équipe de médiateurs et d’agents de conciliation très professionnels.
Le processus de négociation collective est mis en branle lorsque l’employeur ou le syndicat transmet un avis de négocier à l’autre partie. On parle alors de négociation directe. Il n’y a pas de limite de temps; les parties peuvent donc négocier aussi longtemps qu’elles le souhaitent. Toutefois, si, après un certain temps, elles se rendent compte qu’elles ne peuvent plus continuer de négocier ensemble, elles peuvent transmettre un avis de différend au ministre. Le ministre dispose ensuite de 15 jours pour nommer un conciliateur. L’agent de conciliation travaille pendant 60 jours avec les parties pour tenter de mettre en place un processus permettant aux deux parties de régler leur différend. Cette période peut être prolongée, mais, pour ce faire, il faut obtenir l’approbation des deux parties.
Après 60 jours, si les parties ne conviennent pas de prolonger le délai, la période de conciliation est terminée. Il y a alors un délai de réflexion de 21 jours. Au cours de cette période, nous nommons un médiateur, qui est chargé d’aider les parties, car les discussions se poursuivent pendant le délai de réflexion. Au bout de 21 jours, les parties acquièrent le droit de faire la grève ou de décréter un lock-out.
Voilà comment, essentiellement, les services fédéraux de conciliation et de médiation travaillent pour appuyer les parties pendant leurs discussions et leurs négociations.
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Merci, monsieur le président. Je suis contente d'être ici avec ma collègue.
Comme la Société canadienne d'hypothèques et de logement célèbre son 65e anniversaire cette année, je vous suis reconnaissante de me donner l'occasion de venir expliquer en quoi la SCHL contribue à la vigueur et à la stabilité du système de logement canadien.
[Français]
La SCHL est l'organisme national responsable de l'habitation au Canada ainsi que la conseillère du gouvernement du Canada en matière de politiques sur le logement.
[Traduction]
Comme on le constate à la deuxième diapo, le mandat de la SCHL, en tant que société d'État fédérale, consiste à améliorer la qualité et l'abordabilité des logements pour les Canadiens tout en leur offrant plus de choix. Ses activités visent tous les types de logement, à l'exception des solutions de logement temporaire destinées aux sans-abri, lesquelles s'inscrivent dans le mandat de Ressources humaines et Développement des compétences Canada.
Afin de venir en aide aux 20 p. 100 de Canadiens qui ont besoin d'un logement, la SCHL a recours à divers outils et programmes pour distribuer chaque année plus de 2 milliards de dollars de fonds fédéraux sous forme d'aide au logement.
[Français]
Nous soutenons également les 80 p. 100 de Canadiens dont les besoins en matière de logement sont satisfaits par le marché. Les activités commerciales de la SCHL assurent la stabilité et le bon fonctionnement du système de financement de l'habitation du Canada.
[Traduction]
Bref, la SCHL est un guichet unique pour les produits et les services fédéraux liés au logement hors des réserves.
Nous passons maintenant à la troisième diapo. Les programmes d'aide au logement de la SCHL sont financés au moyen de crédits votés par le Parlement. Comme je viens de le souligner, le budget principal et le budget supplémentaire des dépenses (A) de la SCHL prévoient des dépenses d'un peu plus de 2 milliards de dollars au cours de l'exercice 2011-2012. Ces investissements viennent en aide aux plus vulnérables de la société, soit les familles à faible revenu, les personnes âgées, les personnes handicapées, les Autochtones vivant dans les réserves et hors des réserves, et les victimes de violence familiale.
Nos activités commerciales, qui sont constituées de l'assurance prêt hypothécaire et de la titrisation, sont exercées sans qu'il en coûte un sou aux contribuables. Les primes que nous percevons servent à payer les réclamations que nous recevons. Le bénéfice net et les bénéfices non répartis consolidés annuels de la SCHL sont comptabilisés dans les Comptes publics du Canada.
À la fin de 2010, la SCHL possédait un actif total de 293 milliards de dollars et un capital de 11,4 milliards de dollars.
[Français]
La société compte environ 2 100 employés répartis entre son bureau national, ici à Ottawa, ses cinq bureaux régionaux et ses 19 points de service à l'échelle du Canada.
[Traduction]
Nous passons à la quatrième diapo. Pour les prêteurs sous réglementation fédérale, l'assurance prêt hypothécaire est obligatoire lorsque la mise de fonds de l'acheteur d'une habitation est inférieure à 20 p. 100 de la valeur de celle-ci. Les emprunteurs paient les primes liées à cette assurance, laquelle leur permet d'avoir accès au marché des prêts hypothécaires résidentiels à des taux d'intérêt comparables à ceux consentis aux emprunteurs dont la mise de fonds est plus importante. Les emprunteurs peuvent souscrire une assurance prêt hypothécaire auprès de la SCHL ou d'un assureur privé.
Cependant, contrairement aux assureurs privés, la SCHL a comme mandat d'intérêt public de fournir de l'assurance prêt hypothécaire aux emprunteurs admissibles partout au pays, y compris en milieu rural et dans les petits marchés, et pour toutes les formes de logement. Au cours de la première moitié de 2011, près de 45 p. 100 des prêts à rapport prêt-valeur élevé assurés par la SCHL concernaient des marchés ou des types de logement auxquels le secteur privé s'intéresse moins, voire pas du tout. Par exemple, la SCHL est le seul assureur hypothécaire à assurer les prêts pour les grands ensembles de logements locatifs, les centres d'hébergement et les résidences pour personnes âgées.
[Français]
Les activités d'assurance de la SCHL vont bien. Nous appliquons toujours des règles de souscription prudentes afin d'assurer la stabilité du système de financement de l'habitation au Canada.
[Traduction]
La SCHL assure un suivi rigoureux des risques et est bien capitalisée. La SCHL possède un capital représentant plus du double du montant minimal exigé par le Bureau du surintendant des institutions financières
Comme vous pouvez le voir à la cinquième diapo, l'autre volet de nos activités commerciales est la titrisation. La titrisation est le processus par lequel les banques regroupent des prêts hypothécaires qui ont déjà été assurés et les vendent à des investisseurs, leur donnant ainsi accès à de nouveaux fonds qu'elles peuvent ensuite prêter aux consommateurs.
Les programmes de titrisation de la SCHL soutiennent le bon fonctionnement du système de financement de l'habitation en contribuant à veiller à ce que les institutions financières, petites et grandes, disposent de fonds à prêter et sont en mesure de répondre aux besoins des Canadiens en leur offrant des prix et des produits concurrentiels.
L'importance des programmes de titrisation a été particulièrement manifeste pendant le récent ralentissement économique. Ces programmes, jumelés au programme temporaire appelé Programme d'achat de prêts hypothécaires, ont fait en sorte que les institutions financières ont continué d'avoir accès en tout temps à des fonds à faible coût pour financer le crédit hypothécaire. C'est ainsi que, pendant le ralentissement, les Canadiens admissibles ont pu obtenir un prêt hypothécaire pour acquérir une habitation et que le financement est demeuré accessible pour la construction de logements locatifs.
L'investissement du gouvernement fédéral dans l'aide au logement visant les 20 p. 100 de Canadiens qui ne peuvent pas satisfaire de manière autonome à leurs besoins en matière de logement revêt diverses formes. Par exemple, la SCHL, agissant au nom du gouvernement fédéral, verse tous les ans des subventions permanentes de 1,7 milliard de dollars pour que les quelque 615 000 familles qui vivent dans des logements sociaux existants puissent conserver leur logement.
[Français]
De plus, le gouvernement du Canada s'est engagé, en septembre 2008, à investir 1,9 milliard de dollars sur cinq ans dans la rénovation de logements sociaux existants, la construction de nouveaux logements abordables et l'aide aux sans-abri. En juillet 2011, le gouvernement annonçait la conclusion d'une nouvelle entente définissant le cadre de référence en matière de logement abordable avec l'ensemble des provinces et des territoires. Ce cadre de référence servira de guide pour l'affectation de ces fonds au cours des trois prochaines années.
[Traduction]
L'objectif général du cadre de référence est de réduire le nombre de Canadiens qui ont besoin d'un logement en améliorant l'accès à des logements abordables. Le cadre de référence reconnaît que les provinces et les territoires sont les mieux placés pour concevoir et mettre en oeuvre des programmes de logement abordable répondant aux besoins et reflétant leurs priorités. L'entente définissant le cadre de référence est mise en oeuvre au moyen d'ententes bilatérales signées avec chaque province et chaque territoire, lesquels verseront des contributions équivalentes aux investissements du gouvernement fédéral.
La septième diapo précise que la SCHL travaille aussi en partenariat avec le ministère des Affaires autochtones et du Développement du Nord pour répondre aux besoins de logement des membres des Premières nations qui vivent dans les réserves. La SCHL est chargée de distribuer la moitié du moment total d'environ 400 millions de dollars que le gouvernement fédéral investit tous les ans dans le logement dans les réserves. Ces fonds servent chaque année à la construction de nouvelles habitations, à la rénovation de logements existants ainsi qu'à l'octroi de subventions permanentes visant quelque 30 000 logements locatifs existants dans les réserves.
La SCHL a également joué un rôle clé dans l'administration des fonds de relance prévus par le Plan d'action économique du Canada. Le Plan d'action économique prévoyait de nouvelles dépenses de plus de 2 milliards de dollars sur deux ans pour construire et rénover des logements sociaux partout au Canada. En date de mars 2011, plus de 14 000 projets visant des logements sociaux et des logements des Premières nations avaient ainsi été réalisés ou étaient en cours.
[Français]
Dans le cadre du Plan d'action économique du Canada, la SCHL a aussi accordé 2 milliards de dollars additionnels en prêts à faible coût aux municipalités pour la réalisation de travaux d'infrastructure liés au logement. Plus de 270 prêts ont été approuvés en application du Programme de prêts pour les infrastructures municipales.
[Traduction]
Les programmes de financement de l'habitation et d'aide au logement de la SCHL reposent sur plusieurs autres activités qui soutiennent le bon fonctionnement du système de logement canadien. Par exemple, la SCHL représente une source importante de renseignements sur les marchés de l'habitation. Des données fiables sur les marchés aident l'industrie, les gouvernements et les consommateurs à prendre des décisions éclairées en matière de logement et permettent aussi de veiller à ce que les décisions stratégiques de grande portée tiennent compte des questions relatives au logement.
[Français]
La SCHL collabore également avec des exportateurs du secteur de l'habitation dans le but de créer des marchés à l'étranger, ce qui en retour stimule l'économie canadienne en créant des emplois.
[Traduction]
Je passe maintenant à la dixième diapo. Le rapport annuel de la SCHL fournit une description des principales initiatives et mesures du rendement en 2011. Parmi ces initiatives, la SCHL travaillera avec les provinces et les territoires afin de distribuer les investissements fédéraux dans le logement social pour les trois prochaines années. Elle collaborera avec Affaires autochtones et Développement du Nord Canada et avec les Premières nations pour améliorer la prestation des programmes de logement dans les réserves. Elle continuera d'appliquer des règles de souscription prudentes de manière à veiller à ce que seules les demandes d'assurance prêt hypothécaire d'emprunteurs admissibles soient approuvées et à ce que les acheteurs d'habitations soient en mesure de respecter leurs obligations hypothécaires. Elle concentrera ses activités de recherche sur la compréhension des besoins de logement et sur les solutions possibles ainsi que sur les répercussions du vieillissement de la population sur le parc immobilier.
Comme le comité peut le constater, la Société canadienne d'hypothèques et de logement joue un rôle prépondérant d'orientation, de coordination et de soutien du système de logement canadien.
[Français]
Merci encore de m'avoir donné l'occasion de m'adresser à vous.
[Traduction]
Je me ferai un plaisir de répondre à toute question des membres du comité.
Ma question porte sur un type de logements en particulier, soit les logements d'étudiants. Je sais que la SCHL joue un rôle à cet égard. Je ne connais pas les détails du programme, mais encore une fois, si c'est trop spécifique et qu'on doit y revenir, cela ne pose pas de problème.
Dans le cadre du Plan d'action économique, le gouvernement a établi un précédent en faisant de tout nouveaux investissements dans les établissements d'enseignement postsecondaire, mais une partie de ces investissements ne visaient pas les logements d'étudiants.
Plusieurs universités sont en croissance et n'ont pas assez de logements à offrir à leurs étudiants, plus particulièrement ceux de première année. Le secteur privé est prêt à établir des partenariats pour accomplir une partie du travail à cet égard — en fait, cela m'a été mentionné par un cadre supérieur de la Banque Royale —, mais dans sa forme actuelle, le programme de la SCHL limite la participation de celle-ci aux logements sur le campus. Elle limite sa participation aux immeubles qui seront évidemment construits sur le campus.
Il s'agit d'une contrainte très importante de ce programme, étant donné qu'à l'heure actuelle, des entrepreneurs du secteur privé sont intéressés à offrir ce type de logements, dont les universités ont besoin, plus particulièrement dans le cadre de partenariats 3P.
Le saviez-vous? La SCHL a-t-elle déjà envisagé de modifier les lignes directrices en vigueur pour qu'il soit possible d'aller de l'avant à cet égard?
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Merci. Oui, je suis au courant.
La réponse dépend en partie du type de logements d'étudiants dont il est question. Nous limitons au campus l'aménagement de ce que vous considérez généralement comme des logements d'étudiants typiques. Pensez à des appartements pour quatre personnes qui ont une cuisine commune.
En fait, grâce aux assurances hypothécaires, nous favorisons l'obtention de financement pour la construction de ces installations, encore une fois à des fins commerciales. Nous sommes d'avis que ce type de logements est généralement propre aux étudiants et propre aux campus universitaires. Toutefois, à l'extérieur des campus, les logements d'étudiants peuvent prendre de nombreuses formes. Règle générale, ce sont de logements locatifs; il peut s'agir d'appartements dans des résidences privées. Tant qu'il ne s'agit pas d'appartements pour quatre personnes qui ont une cuisine commune, nous donnons accès à du financement, puisque ces logements sont considérés comme des logements locatifs à l'extérieur du campus.
Là où il y a un problème, c'est lorsqu'on tente de construire des logements propres aux étudiants — je veux dire conçus spécifiquement pour eux — à l'extérieur du campus. Si jamais il y avait un problème, il serait difficile de rentabiliser les sommes investies dans les logements à l'extérieur du campus, dans la collectivité, et de leur trouver en fait une autre utilisation.
Donc, nous aménageons différents types de logements locatifs pour étudiants à l'extérieur du campus; quant aux logements propres aux étudiants, dont la configuration est bien précise, ils sont construits uniquement sur les campus.
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Je vous remercie de votre question.
Bien entendu, nous savons très bien à quel moment ces ententes arrivent à échéance. Nous avons créé un groupe de travail fédéral-provincial qui, depuis déjà environ un an, tente de déterminer si ces projets demeureront viables lorsque les ententes arriveront à échéance.
Lorsque ces programmes ont été conçus, l'idée était qu'une fois l'hypothèque payée en entier, c'est-à-dire à la fin des ententes d'exploitation, les projets pourraient être autosuffisants grâce aux loyers perçus, même s'ils sont modiques, du fait qu'il n'y aurait plus d'hypothèque à payer. C'était la théorie à la base de la conception de ces programmes.
Ce dont il est question, et je crois que c'est sur cet aspect que l'ACHRU insiste, c'est que certains projets et certains programmes s'en tirent mieux que d'autres à cet égard. L'Association a rédigé un rapport intitulé « Was Chicken Little Right? » et a conclu qu'en fait, les logements sans but lucratif et les coopératives d'habitation sont en assez bonne posture une fois que les ententes arrivent à échéance, mais qu'il n'en va de même des logements sociaux, car la totalité de ceux-ci sont des appartements à loyer modique.
Le groupe de travail qui a été constitué, auquel participent toutes les administrations, examine le portefeuille du logement de chaque administration. Il cherche ainsi à déterminer quels sont les volets du portefeuille qui seront en fait viables sur le plan financier, ce qui était le but recherché lorsque les programmes ont été conçus, et qui pourront se poursuivre une fois que l'entente sera arrivée à échéance. Il cherche aussi à déterminer dans quels projets il pourrait être nécessaire de réinvestir de l'argent et de quelle façon nous procéderons à cet égard.