:
Merci beaucoup, madame la présidente.
Bonjour à tous.
[Français]
Bonjour à tous.
Même si c'est l'hiver, nous sommes très contents d'être ici avec vous.
Notre intention, ce matin, est de présenter une vue d'ensemble des responsabilités du ministère ainsi que quelques informations de nature technique. Je sais que notre ministre, , aura d'autres occasions de vous présenter ses priorités et son mandat.
[Traduction]
Nous sommes ravis d'être ici ce matin pour vous fournir des renseignements sur les programmes du ministère.
Je vais commencer par la diapositive 3 et par une brève introduction au ministère de l'Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté et à ses responsabilités.
L'une des caractéristiques les plus importantes du système d'immigration du Canada est l'approche gérée en matière de migration. Cela signifie que nous avons établi des voies légales pour accueillir des personnes sur une base temporaire ou permanente, et aussi que nous avons un plan qui permet de fixer des niveaux et de gérer la migration au Canada.
Chaque année, nous dressons un plan continu des niveaux sur trois ans pour différentes catégories d'immigration: les motifs d'ordre humanitaire, l'immigration économique et le regroupement familial. Nous pouvons réguler le nombre de demandes reçues dans ces catégories, ce qui nous permet de bien nous préparer et de bien intégrer les nouveaux arrivants.
Nous considérons tous les résidents permanents qui viennent au Canada pour s'y installer comme de futurs citoyens canadiens, et cette voie est très importante. Nous parlerons des résidents temporaires plus loin dans notre exposé.
[Français]
Il est bien évident que l'immigration signifie plus que simplement faciliter le mouvement des personnes. Plusieurs éléments y sont liés.
Premièrement, il y a le développement économique. Étant donné nos tendances démographiques, il est important d'avoir les talents, la croissance et les compétences nécessaires, non seulement pour remplir les lacunes dans le marché du travail, mais aussi pour faire croître l'économie.
Deuxièmement, il s'agit de l'édification de la nation. L'immigration est vraiment un projet de société pour enrichir le pays et la diversité, et aussi pour réunir les familles. L'année dernière, 85 000 personnes ont été réunies avec leurs familles.
Troisièmement, il y a la portée mondiale. À l'échelle mondiale, l'approche gérée — que j'ai déjà mentionnée — est devenue un modèle.
Finalement, il y a les éléments de la sécurité nationale. C'est toujours important de trouver l'équilibre entre une certaine ouverture et la sécurité du pays et des Canadiens.
Notre ministère est le seul ministère fédéral qui délivre des documents d'identité de confiance, par exemple la carte de résident permanent.
[Traduction]
Je tiens à attirer votre attention sur la diapositive 5, qui présente le cadre juridique sur lequel le travail du ministère est fondé. Vous avez sûrement entendu parler de la Loi sur l'immigration et la protection des réfugiés, surtout connue par son acronyme: LIPR. C'est une loi volumineuse qui n'est pas nécessairement facile à lire. Elle est très technique et très prescriptive, mais c'est le cadre sur lequel sont fondées toutes les mesures prises par le ministère pour gérer l'immigration au Canada, la protection des réfugiés et l'application de la loi.
La LIPR établit également le cadre de travail de la Commission de l'immigration et du statut de réfugié.
De son côté, la Loi sur la citoyenneté régit les voies d'accès à la citoyenneté. Elle dicte qui peut l'obtenir, comment elle peut être révoquée et ce qui constitue une preuve de citoyenneté.
Le Décret sur les passeports canadiens régit la délivrance des passeports.
Enfin, la Loi sur le ministère de la Citoyenneté et de l'Immigration constitue la loi habilitante du ministère. Bien entendu, il existe aussi un vaste cadre juridique international qui vise, par exemple, les personnes protégées et les réfugiés.
Ensemble, toutes ces mesures forment le cadre sur lequel le travail du ministère est fondé.
Passons à la diapositive 6. L'OCDE a souligné que le système d'immigration du Canada était souple, adaptable et capable de tenir compte des défis d'un monde en évolution. À nos yeux, le système forme un continuum, de la décision de migrer ou des décisions du Canada sur la sélection jusqu'à l'établissement et à l'accès à la citoyenneté.
Le système est fondé sur des données probantes. Nous recueillons des données sur les résultats de nos programmes et de nos activités et nous les utilisons pour entreprendre des recherches et faire des évaluations. Grâce à l'information collectée, nous adaptons et nous améliorons constamment nos programmes et nos politiques.
L'amélioration continue va de soi, mais il y a quelques raisons pour lesquelles elle est importante. D'abord, le système d'immigration du Canada doit s'adapter à la transformation des mouvements migratoires à l'échelle mondiale. Le nombre de personnes déplacées augmente continuellement. La migration économique compte parmi les causes de ces déplacements, mais d'autres sont attribuables à la détérioration de la situation mondiale, aux États voyous et à la violence.
En plus de vouloir ou de devoir nous adapter à la transformation des mouvements migratoires, nous devons nous pencher sur l'évolution des structures économiques et sur les compétences nécessaires pour soutenir l'économie canadienne. Nous devons également tenir compte du fait que les attentes des citoyens en matière de qualité et de service à la clientèle changent à mesure que la technologie s'améliore. Le ministère surveille tout cela.
Passons à la diapositive 7. Les personnes qui viennent au Canada suivent deux voies principales.
La première voie est celle des résidents temporaires. Elle comprend plusieurs groupes. D'abord, les visiteurs: certaines personnes viennent comme touristes; d'autres viennent pour travailler ou pour rendre visite à leur famille. Le deuxième groupe est formé des étudiants étrangers. Leur nombre ne cesse d'augmenter. De plus en plus de personnes veulent venir faire leurs études dans des universités et des collèges canadiens. Enfin, il y a les travailleurs étrangers temporaires. Ce groupe très hétérogène comprend les professionnels des TI hautement qualifiés, les ingénieurs et les travailleurs agricoles. Les compétences nécessaires pour répondre aux besoins de l'économie et du marché du travail canadiens sont très diverses.
La deuxième voie est celle des résidents permanents. Ce sont les personnes qui veulent venir au Canada pour s'y établir. Un pourcentage élevé — environ 80 % — des résidents permanents finissent par demander la citoyenneté. Cela démontre un réel attachement au Canada.
Il y a aussi trois catégories de résidents permanents: les immigrants économiques — des personnes qui souhaitent travailler et contribuer ainsi à l'économie et au marché du travail canadiens; les conjoints et les membres de la famille — des personnes qui viennent rejoindre des immigrants économiques, des résidents permanents ou des citoyens canadiens déjà établis ici; et, bien sûr, les réfugiés et les personnes protégées — des gens qui ont besoin de la protection et de la sûreté que le Canada peut leur offrir pour commencer une nouvelle vie.
Je vais vous donner plus de détails sur les résidents temporaires. La majorité des visiteurs — des personnes qui voyagent pour affaires ou par agrément — peuvent rester au Canada pendant six mois. Sauf indication contraire, les visiteurs doivent obtenir un visa ou une autorisation de voyage électronique pour venir au Canada.
De leur côté, les étudiants étrangers qui viennent au Canada doivent obtenir un permis d'études, qui est normalement délivré en fonction de l'établissement d'enseignement désigné. Ce sont les provinces qui approuvent les établissements d'enseignement. L'étudiant peut faire modifier son permis si son programme d'études ne lui convient pas et s'il décide de changer d'établissement.
Les étudiants qui détiennent un permis d'études peuvent travailler à temps partiel au Canada. Le nombre d'heures autorisé dépend du lieu de travail, hors campus ou sur le campus.
La plupart du temps, les permis de travail pour les travailleurs étrangers temporaires et d'autres sont liés à un employeur précis. Toutefois, nous délivrons aussi des permis de travail ouverts. Les détenteurs de tels permis sont autorisés à travailler au Canada et ils ont la flexibilité, souvent, de travailler dans un même secteur, mais pour différents employeurs.
Même si le séjour des résidents temporaires n'est que provisoire, ils ont des droits au Canada. Ils sont protégés par la Charte canadienne des droits et libertés, et ils ont accès à certaines prestations et à certains programmes du gouvernement.
La diapositive 9 fournit des renseignements sur les résidents permanents. Comme le montre le graphique circulaire, plus de la moitié des résidents permanents sont des immigrants économiques — représentés par les secteurs bleu, jaune et vert. Or, toutes ces personnes ne sont pas nécessairement des immigrants économiques; l'immigrant économique est le demandeur principal, et il peut emmener les membres de sa famille immédiate avec lui. C'est ce que représentent ces trois secteurs du graphique.
La deuxième catégorie est celle du regroupement familial, le secteur violet, qui représente 27 % des résidents permanents. En 2019, plus de 91 000 personnes ont été admises dans cette catégorie. Il s'agit d'une combinaison de conjoints et d'enfants, ainsi que de parents et de grands-parents. Le Canada est l'un des rares pays qui acceptent les parents et les grands-parents dans la catégorie du regroupement familial.
Les deux derniers secteurs sont représentés en gris et en noir. Il s'agit des réfugiés et des personnes protégées, ainsi que des admissions d'ordre humanitaire. Le secteur qui représente les admissions d'ordre humanitaire est très petit, car cette catégorie n'est utilisée que dans des situations très particulières. Normalement, la personne ne serait pas admissible, mais sa demande est acceptée pour des motifs d'ordre humanitaire.
Les proportions des admissions dans les différentes catégories ont peu changé au fil des années, ce qui est assez typique. Je soulignerais toutefois une exception: entre 2015 et 2017, durant l'Opération visant les réfugiés syriens, le pourcentage de réfugiés a augmenté puisque le Canada a réinstallé plus de 26 000 réfugiés syriens.
J'ai déjà mentionné le plan des niveaux d'immigration. Il est décrit à la diapositive 10. Aux termes de la Loi sur l'immigration et la protection des réfugiés, le ministre doit déposer un rapport annuel au Parlement; le plan des niveaux d'immigration en fait partie. En 2017, le ministre a mis en place un plan continu sur trois ans. À notre avis, cette approche constitue une manière plus efficace de préparer le pays à la migration gérée, ainsi que de planifier et d'organiser nos services d'établissement et nos activités. Tout est transparent, et tout le monde au pays connaît le plan.
Habituellement, le plan annuel est déposé à l'automne, au plus tard en novembre. Toutefois, en raison des récentes élections et de la nouvelle législature, le plan de cette année sera déposé d'ici à la mi-mars, c'est-à-dire bientôt.
Dans le plan des niveaux d'immigration, le gouvernement fixe les cibles d'admission pour les catégories de l'immigration économique, du regroupement familial, ainsi que des réfugiés et des personnes protégées. Je le répète, le plan nous aide à organiser et à préparer nos activités et nos services d'établissement.
La diapositive 11 présente des programmes liés aux résidents permanents. Dans la catégorie de l'immigration économique, plusieurs programmes ciblent des besoins précis, comme celui des travailleurs qualifiés du volet fédéral et les programmes fédéraux des gens d'affaires.
Le gouvernement a aussi lancé plusieurs programmes pilotes. Certains sont de nature géographique ou sectorielle; ils visent à répartir les avantages de l'immigration au-delà, par exemple, des grandes villes canadiennes. D'autres cherchent à répondre à des besoins particuliers ou ciblent des secteurs précis, comme le programme pilote sur l'immigration agricole.
J'ai déjà mentionné les deux voies offertes dans la catégorie du regroupement familial: celle des conjoints, des partenaires et des enfants, et celle des parents et des grands-parents.
Plusieurs programmes visent les personnes protégées et les réfugiés. Il y a d'abord le programme des réfugiés pris en charge par le gouvernement. Ces personnes sont sélectionnées par le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés. Dans la plupart des cas, elles viennent de camps à l'étranger et elles s'installent au Canada à titre de résidents permanents.
Le deuxième programme est une source de fierté pour le Canada à l'échelle internationale. Il s'agit du programme des réfugiés parrainés par le secteur privé, dans le cadre duquel des groupes de Canadiens parrainent des réfugiés qui viennent s'établir au Canada. Ce programme témoigne de la volonté des Canadiens de prêter main-forte. Il existe depuis plus de 40 ans.
Le programme mixte des réfugiés désignés par un bureau des visas, un nom très peu intuitif, est une combinaison de parrainage gouvernemental et de parrainage privé. Dans la plupart des cas, il s'agit de réfugiés ayant des dossiers complexes qui sont recommandés par le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés.
J'ai déjà parlé des motifs d'ordre humanitaire.
Je donne maintenant la parole à mon collègue, M. Valentine, qui vous fournira plus de détails sur l'établissement.
:
Merci, madame Campbell Jarvis.
Bonjour à tous.
Comme Mme Campbell Jarvis l'a souligné, un des éléments qui distingue le programme canadien d'immigration de nombre d'autres programmes partout dans le monde est l'étape initiale. Nous réfléchissons longuement à la sélection: au qui, au combien et au pourquoi.
L'autre élément unique est la dernière étape: le programme d'établissement. Je vais vous présenter quatre caractéristiques propres à notre programme d'établissement, qui est reconnu à l'échelle internationale et qui a été applaudi récemment par l'OCDE.
La première est la structure du programme. Elle compte deux piliers. Ce qui est unique, c'est que nous basons le programme d'établissement et le financement disponible sur le plan des niveaux. Si les niveaux augmentent, les fonds alloués aux services d'établissement partout au pays montent aussi.
Comme la diapositive 12 le souligne, en 2019-2020, l'enveloppe budgétaire pouvant être répartie entre les provinces et les territoires était de 779 millions de dollars. Ces fonds ne sont pas versés aux provinces; ils sont alloués à chaque compétence provinciale en fonction du nombre réel de personnes ayant été admises au cours des trois dernières années, et ils sont versés aux organismes communautaires.
Justement, l'exécution du programme est une autre de ses caractéristiques uniques. Elle repose sur un partenariat entre le gouvernement du Canada, nos collègues provinciaux et territoriaux, ainsi que la société civile et les organismes communautaires. Nous finançons environ 500 organismes partout au pays, et ce sont eux qui offrent la gamme de services décrits du côté droit de la diapositive. Ces services peuvent être classés dans trois catégories.
La première catégorie regroupe ce que je considère comme les services de mise en route. Ils comprennent les programmes d'orientation, ils fournissent des renseignements et ils aident les gens à accéder aux services dont ils ont besoin pour réussir au sein de leur communauté et sur le marché du travail.
Le deuxième groupe est formé des services directs, comme la formation linguistique et les services liés à l'emploi. C'est la partie principale du programme.
La dernière catégorie comprend les services indirects et de soutien au renforcement des capacités. Nous finançons divers organismes d'établissement et organismes-cadres afin qu'ils puissent se réunir et représenter le secteur, ainsi que dialoguer avec le gouvernement.
Je devrais également mentionner que le Québec a droit à une enveloppe distincte, qui est allouée en vertu de l'Accord Canada-Québec. En 2019-2020, 529 millions de dollars ont été versés. Le Québec est entièrement responsable de la sélection et de l'établissement; le gouvernement du Canada n'intervient pas dans le programme québécois.
Enfin, par rapport aux clients, l'ensemble des résidents permanents et des personnes protégées peuvent avoir recours aux services d'établissement tant qu'ils conservent leur statut. Une fois qu'ils deviennent citoyens, ils n'ont plus droit à ces services.
En 2018-2019, 520 000 clients uniques ont eu recours aux services d'établissement. Beaucoup de clients font appel à plusieurs services; le terme « client unique » rend compte du nombre réel. Ce chiffre représente une augmentation de 14 % relativement à l'année précédente, ce qui n'est pas surprenant puisque le Canada accueille un plus grand nombre de gens.
Pour terminer, je vais vous présenter une ventilation des catégories de personnes qui ont recours aux services d'établissement.
Des 520 000 clients, 43 % sont passés par le programme d'immigration économique. La majorité d'entre eux sont des conjoints et des personnes à charge, et non le demandeur principal, ce qui est logique étant donné notre méthode de sélection. Quelque 29 % sont des réfugiés; ce sont souvent eux qui font appel aux services d'établissement pendant le plus longtemps. Enfin, 23 % sont des membres de la famille parrainés.
Je vais m'arrêter là. Bien sûr, je serai heureux de répondre à vos questions.
:
Je continue à partir de l'endroit où Fraser s'est arrêté.
[Français]
Encore une fois, nous sommes ici parmi vous pour vous donner un aperçu des programmes, mais aussi de la prestation des services.
[Traduction]
En tant que SMA des opérations, mon travail consiste à superviser de nombreuses composantes opérationnelles. Je vais donc m'attarder sur les réalités opérationnelles du ministère.
Je dirai d'abord que notre objectif dans le processus d'immigration est de protéger et d'assurer la santé et la sécurité des Canadiens. C'est de la plus haute importance pour nous. Le contrôle de l'immigration est donc un outil essentiel pour gérer l'admission au Canada.
Le contrôle vise à assurer la circulation légitime des personnes, à protéger la santé et la sécurité des Canadiens lors de l'admission des immigrants, et à maintenir la confiance du public à l'égard du système d'immigration. C'est d'une importance primordiale pour les résidents temporaires et les résidents permanents.
Les visiteurs font l'objet d'un autre type de contrôle à leur arrivée au Canada. Cela varie selon le niveau de contrôle requis ou du niveau de risque que pose un visiteur, qui varie aussi, actuellement, selon sa nationalité. En outre, des enquêtes sur la sécurité, la criminalité et les crimes contre l’humanité sont menées en partenariat avec l'Agence des services frontaliers du Canada. Nous y reviendrons un peu plus tard.
[Français]
Sur cette diapositive, nous décrivons des choses très importantes. Par exemple, nous parlons de qui il s'agit et de quoi il est question, c'est-à-dire les résidents temporaires, le visa de résident temporaire et l'autorisation de voyage électronique. Ensuite, nous parlons des endroits visés: à l'étranger, à la frontière et au Canada.
[Traduction]
La plupart des activités visent à obtenir des clients des informations qu'il nous est important de vérifier, comme les renseignements biographiques, notamment les empreintes digitales, la reconnaissance faciale et ce genre de choses, et les informations détenues par des partenaires de confiance tels que la GRC, les partenaires du Groupe des cinq, etc. À cela s'ajoutent des informations que nous détenons déjà dans notre système, par exemple les renseignements liés aux demandes antérieures. D'autres contrôles sont aussi nécessaires.
Le point suivant est un élément important, dans la mesure où très peu de gens savent que nous gérons le dépistage médical des immigrants en collaboration avec l'Agence de la santé publique du Canada.
L'examen médical d'immigration s'applique à tous les ressortissants étrangers qui prévoient de séjourner au Canada pendant plus de six mois. Un examen médical aux fins de l’immigration est requis pour toute personne qui vient au Canada pour plus de six mois ou qui veut s'y établir en permanence. Cet examen permet de dépister tout danger pour la santé publique, notamment la tuberculose active et d'autres maladies, et tout danger pour la sécurité publique, comme les problèmes de santé mentale graves et le fardeau excessif...
Cet examen médical nous aide à prévenir l'entrée de maladies infectieuses au Canada. En outre, le ministère participe très activement à un programme dérivé du programme sur la santé des migrants: le Programme fédéral de santé intérimaire. Ce programme fournit aux personnes dans le besoin — réfugiés, demandeurs d'asile et autres populations vulnérables — du financement ou une couverture temporaire de soins de santé jusqu'à ce qu'elles deviennent admissibles à un régime d’assurance maladie provincial ou territorial. C'est un aspect essentiel dans lequel le ministère joue un rôle important.
Quant aux Canadiens, ce que disait ma collègue Marian, c'est que les personnes que nous accueillons à titre de résidents permanents deviendront à terme citoyens canadiens puis détenteurs d'un passeport canadien.
La citoyenneté est un aspect important. IRCC ne se contente pas de faire venir des gens de l'étranger. On vise aussi à les aider à obtenir la citoyenneté canadienne et à adhérer aux valeurs canadiennes. La citoyenneté est accordée aux personnes nées au Canada, aux personnes dont les parents sont nés au pays, ou aux personnes qui ont été naturalisées, qui forment le groupe que j'ai décrit. Le processus comprend diverses étapes. Il y a les obligations en matière de résidence, un test linguistique, un autre test sur les valeurs rattachées à la citoyenneté. C'est là qu'on arrive à l'obtention de la citoyenneté.
Nous sommes fiers que le Canada soit un pays où, selon le recensement de 2016, 86 % des résidents permanents adultes admissibles ont obtenu leur citoyenneté. Il s'agit de l'un des taux de naturalisation les plus élevés au monde.
La citoyenneté canadienne revêt une grande importance pour les nouveaux Canadiens. Si vous avez déjà assisté à une cérémonie de citoyenneté, vous avez été témoin de la gamme d'émotions que vivent les nouveaux immigrants lorsqu'ils deviennent des citoyens canadiens.
IRCC assure aussi la gestion d'un autre aspect lié à l'admissibilité. Dans certaines circonstances, les citoyens canadiens peuvent soit perdre leur citoyenneté, soit la répudier. Cet aspect relève également d'IRCC. La citoyenneté des Canadiens naturalisés peut être révoquée s'ils l'ont obtenue à la suite d'une fraude, d'une fausse représentation, ou dans d'autres circonstances. Cela relève aussi d'IRCC.
Notre prochaine diapositive porte sur les passeports. Après l'obtention de la citoyenneté vient évidemment l'obtention d'un passeport, qui est une pièce d'identité essentielle. Les Canadiens qui voyagent à l'étranger ont besoin d'un passeport. Nous sommes fiers du fait que 66 % des Canadiens détiennent actuellement un passeport valide. Cela signifie qu'il y a près de 24 millions de passeports en circulation.
IRCC est chargé de la délivrance de divers types de passeports ou de documents de voyage aux Canadiens. Nous assurons la prestation de services de délivrance de passeports en collaboration avec deux autres partenaires. L'un d'eux est EDSC ou Service Canada, qui s'occupe de la prestation des services à l'échelle nationale. À l'étranger, nos services sont offerts par l'intermédiaire des services consulaires d'Affaires mondiales.
Le ministère traite lui-même les demandes de passeports spéciaux, notamment les passeports diplomatiques, les documents de voyage pour les non-Canadiens, etc. C'est une question de sécurité pour le maintien de la sécurité et de l'intégrité des passeports canadiens. Le passeport canadien est précieux, car il permet l'entrée sans restriction dans les quelque 120 pays où il est accepté.
J'ai déjà mentionné certains de nos principaux partenaires, soit la GRC, Affaires mondiales Canada et EDSC. Une grande partie de nos activités sont faites en partenariat, et nous dépendons de nos partenaires. Les partenariats sont nos meilleurs alliés et aussi notre principale valeur.
L'Agence des services frontaliers du Canada est le co-partenaire principal de l’administration de la Loi sur l’immigration et la protection des réfugiés, ou LIPR. Elle gère la circulation des voyageurs canadiens aux points d'entrée. Ce n'est pas nous qui sommes là, mais l'ASFC. L'Agence fournit des renseignements sur les questions de sécurité et gère la migration irrégulière à la frontière.
De même, comme je l'ai indiqué, EDSC — qui fournit les services de passeports par l'intermédiaire de Service Canada — est chargé des études d'impact sur le marché du travail, qui sont nécessaires pour les travailleurs étrangers temporaires.
En ce qui concerne Affaires mondiales Canada, comme je l'ai déjà mentionné, nous exerçons nos activités et assurons la délivrance des passeports dans nos missions à l'étranger.
J'ai également mentionné l'Agence de la santé publique du Canada. C'est elle qui nous donne des directives pour les examens médicaux.
Je m'en voudrais de passer sous silence nos partenaires clés énumérés à la diapositive 18. Ce sont les provinces et les territoires, qui jouent un rôle très important. Le contexte FPT relatif à l’immigration est très solide. Nous mettons en place chaque année une structure pour assurer l'uniformité des règles du jeu en matière d'immigration à l'échelle fédérale, provinciale et territoriale.
Les provinces et territoires tirent parti de l’immigration pour répondre à leurs besoins économiques et fournissent des services sociaux aux nouveaux arrivants qui se trouvent sur leur territoire. La seule exception, comme nous l'indiquons sur la diapositive, est le Québec. En effet, le Québec et le Canada ont une relation distincte en matière d'immigration. Selon l'Accord Canada-Québec le Québec publie son propre plan des niveaux d'immigration chaque année et détermine les modalités relatives à la sélection des immigrants.
Je passe maintenant aux relations internationales, à la diapositive 19. Nos relations internationales contribuent grandement à notre succès. Les États-Unis, le Mexique et le Groupe des cinq sont les partenaires avec lesquels nous avons travaillé très étroitement.
Les deux partenaires mentionnés à la rubrique « organisations internationales » — l'OIM, l'Organisation internationale pour les migrations, et le HCR — se chargent de la détermination du statut de réfugié. Sans leur collaboration, nous ne serions pas en mesure de fournir les services que nous offrons dans le cadre de ce partenariat, qui revêt une grande importance pour le HCR, l'OIM et nous.
Passons maintenant à la prestation de nos services. Je tiens à souligner que selon la structure qu'on voit ici, le ministère est aussi chargé de l'organisation du portefeuille de la Commission de l'immigration et du statut de réfugié. Comme vous le savez, il s'agit d'un tribunal administratif indépendant qui rend compte de ses activités au Parlement. C'est une entité distincte qui relève du ministre d'IRCC. J'aimerais également attirer votre attention sur le collège des consultants en immigration et en citoyenneté, créé uniquement pour assurer la surveillance. Ce collège n'existe pas encore, mais il devrait être en place plus tard dans l'année. Nous voulons simplement montrer un portrait complet de ce qui relève du ministre d'IRCC.
Je vais peut-être répéter certains points sur la prestation de nos services, mais je tiens à vous donner une idée de la portée de nos activités. Nos bureaux nationaux et d'établissement traitent des dossiers complexes, des demandes de citoyenneté habituelles et des demandes pour motifs d'ordre humanitaire. On compte environ 23 bureaux de service à la clientèle dans l'ensemble des provinces. Il y a des centres de traitement des demandes à Sydney, Ottawa, Mississauga et Edmonton pour la réception et le traitement centralisé de demandes précises. À titre d'exemple, les demandes relatives aux parents et aux grands-parents, aux conjoints et aux partenaires sont traitées à Mississauga, tandis que les demandes de travailleurs qualifiés du volet fédéral sont traitées au Bureau de réception centralisée des demandes de Sydney.
Nous avons un centre d'appel, que nous appelons le Centre de soutien à la clientèle, à Montréal. Il fournit des services axés sur le client. Nous avons aussi le Centre de soutien des opérations, ouvert 24 heures par jour, 7 jours par semaine, qui offre des services de biométrie et des opérations de réinstallation qui nous aident à évaluer les cas de réinstallation. Pour ce qui est des passeports, je n'insisterai pas trop là-dessus. Je dirai simplement qu'ils sont délivrés par notre partenaire Service Canada, et ce, partout au pays.
À la page 22, vous verrez un diagramme à images. Les cercles noirs représentent l'emplacement des bureaux nationaux et d'établissement d'IRCC. Les cercles verts indiquent le nombre de bureaux des services de passeport. Cela démontre l'étendue du réseau. Quant à la prestation de nos services par l'intermédiaire de notre réseau opérationnel à l'étranger, une partie importante des demandes à l'étranger provient des 161 centres de réception des demandes de visa, qu'on appelle communément les CRDV, répartis dans 108 pays. C'est là que sont reçues toutes les demandes, y compris les demandes de résidence temporaire, les demandes de permis de travail et les demandes de permis d'étudiants. Nous traitons ces demandes, qu'elles soient faites au Canada ou à l'étranger. Nous sommes présents, mais dans un nombre limité d'endroits, soit 60 emplacements. Toutefois, près de 212 missions à l'étranger assurent la prestation de services de passeport.
La dernière diapositive vous donne un aperçu de notre empreinte à l'échelle internationale. Nous accomplissons beaucoup de travail, même à l'extérieur du Canada. Nous sommes présents presque partout dans le monde.
Madame la présidente, je vous remercie de votre temps.
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Merci beaucoup, madame la présidente. Je remercie également les fonctionnaires.
J'aimerais rester dans le même ordre d'idées. Dans ma circonscription, en fait, il y a deux cas dans le cadre desquels des gens ont envoyé leur demande de renouvellement de permis de travail deux mois avant l'expiration desdits permis. Ils ont par la suite effectué le suivi auprès d'Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada pour s'assurer que le ministère avait reçu les demandes et que tout était en ordre. Ils ont reçu la réponse suivante:
... pour l'instant, tous les documents et les renseignements nécessaires ont été reçus par l'agent responsable. Soyez assuré que vous serez informé dès qu'une décision sera rendue ou si des informations supplémentaires sont requises.
Mais voilà que leur demande leur a été retournée. Dans un cas, il manquait une signature, alors que dans l'autre, le mauvais certificat avait été envoyé. Le temps de renvoyer les demandes, les permis de travail étaient arrivés à échéance et les personnes n'avaient plus de statut implicite.
Ce problème a été porté à l'attention du Comité, qui s'est penché sur la question au cours de la dernière législature. Les gens veulent notamment qu'Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada leur disent s'il manque une signature sur le formulaire ou s'ils ont envoyé le mauvais formulaire ou le mauvais certificat. Ce n'est pas ce qui s'est passé.
Dans le cas présent, il faut d'abord rectifier la situation. En outre, j'ai écrit à Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada pour lui demander de revoir le traitement du statut implicite, car sinon, ces personnes perdront leur travail, n'est-ce pas? Je ne pense pas que ce soit ainsi que nous voulons procéder.
Je veux vous soumettre l'affaire pour que les fonctionnaires se penchent sur la question. Je sais que vous ne pouvez pas traiter de cas précis, mais j'assurerai le suivi avec vous de manière distincte en ce qui concerne les divers consentements requis dans des dossiers particuliers. Je tiens à signaler que ce qui fonctionne selon vous ne fonctionne pas, en réalité.
J'ai une série de questions, si vous me permettez de les poser.
Au chapitre de la Voie d'accès provisoire pour les aides familiaux, une initiative lancée en octobre 2019, et les deux nouveaux projets pilotes s'adressant aux aidants familiaux, pourriez-vous nous indiquer combien de demandes vous avez reçues dans le cadre de ces trois processus, combien d'entre elles ont été acceptées et rejetées, et nous expliquer pour quels motifs elles l'ont été? Si vous n'avez pas ces chiffres en main, je comprends. Ce sont des questions détaillées. Mais si vous pouviez fournir ces chiffres au Comité, nous vous en saurions gré.
Puis-je avoir une réponse positive indiquant que vous pouvez donner ces renseignements au Comité?