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Monsieur le Président, aujourd'hui nous débattons du projet de loi , le projet de loi de mise en œuvre du budget de 2023.
Mercredi de cette semaine, la Chambre a unanimement adopté le projet de loi qui faisait deux choses: doubler le chèque de la TPS de juillet prochain, appelé le chèque d'épicerie, même s'il n'y a pas de TPS sur l'épicerie; et transférer sans condition 2 milliards de dollars aux provinces pour la santé.
Quand le gouvernement a présenté le projet de loi C‑46, mes collègues du Bloc québécois et moi nous sommes demandé pourquoi le gouvernement faisait cela. Le crédit de TPS est pour le mois de juillet. Le fait de présenter le projet de loi mercredi et de le faire adopter très rapidement n'accélérera pas cela. C'est la même chose pour le financement de la santé. On sait qu'Ottawa ne finance pas suffisamment la santé. Le projet de loi prévoyait 2 milliards de dollars, et on l'a adopté de façon accélérée. C'est bien, mais nous ne comprenions pas pourquoi le gouvernement faisait cela. Nous nous sommes dit que, probablement, il essayait de tendre un piège au Parti conservateur.
Or, en voyant le projet de loi C‑47, j'ai été ravi. Nous avons été ravis. Nous avons compris pourquoi le gouvernement a présenté mercredi le projet de loi C‑46 avec ses 2 milliards de dollars pour la santé et 2 milliards de dollars pour le crédit de la TPS en un versement spécial. Dans le fond, on retrouve cela doublé dans le projet de loi C‑47. Le gouvernement présente le projet de loi C‑46, on l'adopte en se disant que, en concordance, le gouvernement allait retrancher les sommes du projet de loi C‑47, le projet de loi de mise en œuvre du budget, mais il ne l'a pas fait.
C'est donc une façon inédite et historique de procéder. En déposant le projet de loi, le gouvernement nous annonce de bonnes nouvelles. Il nous annonce qu'il veut en faire un peu plus pour la santé. C'est 2 milliards de dollars mercredi, plus 2 milliards de dollars dans le projet de loi C‑47, étant donné qu'il n'a pas retiré ce qui a été adopté dans le projet de loi C‑46. C'est la même chose pour le crédit de la TPS, un versement totalisant 2,5 milliards de dollars. Là, on retrouve dans C‑47 un autre versement qui totalise 2,5 milliards de dollars.
J'ai donc été extrêmement surpris et content de voir que ces deux mesures se retrouvaient à nouveau dans le projet de loi C‑47, dont nous parlons aujourd'hui. Le gouvernement ne les a pas retirées du projet de loi omnibus, malgré l'adoption du projet de loi C‑46 plus tôt cette semaine. Avec le projet de loi C‑47, c'est donc 4 milliards de dollars plutôt que les 2 milliards de dollars annoncés qui seront versés aux provinces, et les moins bien nantis recevront un deuxième chèque qu'on dit pour l'épicerie.
Nous sommes de bonne foi. Nous présumons que le gouvernement n'a pas ici fait une erreur, mais qu'il dit vraiment que, face à l'inflation, les moins nantis doivent recevoir un deuxième chèque. Étant donné qu'on en fait si peu pour financer la santé, on allait doubler le montant de 2 milliards de dollars. Je salue cette approche du gouvernement. Je ne peux pas présumer qu'il s'agit là d'une erreur même si, je le répète, c'est tout à fait inédit. Il n'y a pas eu de communiqué ou de communication de la part du gouvernement pour nous annoncer cette bonne nouvelle. C'est vraiment une fois qu'on a adopté le projet de loi C‑46 qu'on a vu le texte du projet de loi C‑47 et qu'on a pu constater que le gouvernement venait de doubler ces deux aides. Nous en sommes vraiment ravis.
Évidemment, compte tenu des besoins en santé, ce que le gouvernement fait est insuffisant. Le montant de 2 milliards de dollars est insuffisant. Les ententes faites avec les provinces ne correspondent pas aux besoins. Au début de 2015, le gouvernement fédéral finançait 24 % des dépenses en santé alors qu'il devrait en financer la moitié. On apprend que, dans 10 ans, le gouvernement continuera de financer 24 % des dépenses en santé. C'est insuffisant.
Cela renvoie à la question du déséquilibre fiscal. Pendant que le gouvernement fédéral ne cherche pas à remplir pleinement son rôle, malgré les 2 milliards de dollars additionnels ici, il s'achète des champs de compétence. Je rappelle que l'assurance dentaire relève du domaine de la santé, une compétence provinciale. Comme je le disais, cela renvoie au déséquilibre fiscal. Comment se fait-il que le gouvernement ne finance pas adéquatement le fonctionnement des systèmes de santé des provinces alors qu'il s'achète des compétences en créant un nouveau programme en santé?
C'est inacceptable et nous continuerons d'exiger du gouvernement qu'il remplisse bien son rôle pour la santé et qu'il respecte les champs de compétence.
On n'est pas sans savoir que, en 1867, le régime politique qui a été adopté est celui d'une fédération. Même si Sir John A. McDonald voulait une union législative avec un Ottawa tout puissant, le compromis a été une fédération où chaque niveau de gouvernement était aussi souverain l'un que l'autre, avec ses propres champs de compétence. Ce que l'on voit avec ce gouvernement qui sous-finance la santé et qui s'achète des compétences, c'est une union législative. Ce n'est pas l'esprit de la fédération et c'est un fédéralisme prédateur, comme le disait l'ancien ministre libéral de la Santé à Québec.
Parlons du régime de soins dentaires. Nous nous attendions à voir dans le projet de loi le nouveau programme de soins dentaires annoncé dans le budget. Or on maintient plutôt le programme qui avait été annoncé l'automne dernier, mais on s'assure de dire aux syndiqués qu'ils n'y auront pas accès. Dans le projet de loi C‑47 dont nous débattons aujourd'hui, on émet des directives concernant les soins dentaires. On vient préciser aux gens qui ont une assurance collective parce qu'ils sont syndiqués qu'ils n'auront jamais accès à cette assurance et qu'ils sont exclus de ce programme. C'est le message clair qu'on envoie aux syndicats et aux gens syndiqués. C'est ce qu'il y a de nouveau au sujet de l'assurance dentaire dans le projet de loi C‑47.
Le projet de loi à l'étude est un projet de loi mammouth qui contient plus de 400 pages et qui modifie 59 lois en plus du Règlement de l'impôt sur le revenu. C'est majeur et cela touche tout plein de secteurs. J'y reviendrai un peu plus tard.
Normalement, un projet de loi de mise en œuvre du budget est censé mettre en œuvre le budget afin d'appliquer les mesures qui sont annoncées. Or, vers la fin du projet de loi, on a caché quelque chose de vraiment surprenant, qui n'est pas une mesure budgétaire. C'est la section 31, qui porte sur les titres royaux. Je vais me permettre d'en lire un extrait. Voici ce qui est écrit dans le projet de loi de mise en œuvre du budget:
Le Parlement du Canada consent à la prise par Sa Majesté d’une proclamation royale sous le grand sceau du Canada fixant la forme des titres royaux pour le Canada, de la façon suivante:
Charles Trois, par la grâce de Dieu, Roi du Canada et de ses autres royaumes et territoires, Chef du Commonwealth.
Qu'est-ce que cela a à voir avec le budget? Ce n'est pas le bon endroit pour faire cela. Qu'est-ce qu'un tel libellé a à voir avec la démocratie en 2023? Je m'interroge là-dessus. Évidemment, au Bloc québécois, nous ne partageons pas cette approche. Pourquoi a-t-on caché cela à la fin d'un projet de loi de mise en œuvre du budget?
La présidence nous rappelle souvent qu'il ne faut jamais manquer de respect à sa très haute Majesté, par la grâce de Dieu. Le fait de cacher cela à la fin du projet de loi de mise en œuvre du budget ne serait-il pas un manque de respect pour cette très grande Majesté, Charles III? Je pose la question. Évidemment, en raison des jugements passés et étant donné le fonctionnement de la Chambre, je comprends que n'est pas à la présidence que je peux demander de retirer cette section. Cela doit venir du gouvernement et je l'incite évidemment à le faire.
Je vais continuer à parler de la monarchie. À l'heure actuelle, dès que le gouvernement fait une nomination par décret, ce qui semble vraiment être le cas ici, les parlementaires peuvent le convoquer en comité parlementaire pour vérifier ses compétences. Puisque que le projet de loi proclame Charles III par la grâce de Dieu roi du Canada et de ses autres royaumes et territoires et chef du Commonwealth, ne serait-il pas normal que nous puissions le convoquer pour vérifier ses compétences avant d'officialiser sa nomination?
C'est une question qui se pose et que je pose ici. À mon avis, la section 31 sur la monarchie n'a pas sa place dans ce projet de loi de mise en œuvre du budget.
Dans le budget, il y avait une section importante sur la mise en place des fonds pour l'économie verte, qui s'élèvent à 80 milliards de dollars sur 10 ans. On s'attendait à y voir les détails sur comment vont fonctionner les crédits d'impôt, les crédits remboursables, mais ce n'y est pas. On comprend que cela devra fonctionner par négociations avec les personnes intéressées. Cependant, le projet de loi nous donne une idée de la façon dont le gouvernement entend gérer ces sommes et c'est très inquiétant. Par modification législative, il crée deux institutions qui seront chargées d'administrer les sommes que le gouvernement prévoit investir. Les sommes sortent du contrôle du Parlement; des non-élus pourront choisir eux-mêmes les projets qu'ils soutiennent sans rendre de comptes à personne. Il n'y a pas de critères qui sont clairs.
Est-ce une bonne façon de faire? Est-ce une bonne idée de confier ces milliards de dollars de l'argent des contribuables à des gens qui ne rendent de comptes à personne? Est-ce que de faire cela n'ouvre pas la porte à l'arbitraire dans l'octroi des subventions en fonction de la proximité avec ces décideurs anonymes et la couleur politique du promoteur?
Ce sont des questions que je pose.
Au Parlement, on veut une reddition des comptes. Les députés sont là pour représenter la population. Quand le gouvernement décide d'utiliser les ressources qu'il perçoit de la population, même si c'est pour investir dans la transition, il faut que des comptes soient rendus. C'est devant la Chambre et devant les comités qui relèvent de la Chambre que ces comptes sont rendus. La façon de faire prévue dans le projet de loi C‑47 fait que ce ne sera pas le cas. Il n'y aura pas de redditions de comptes. Nous sommes bien inquiets.
Depuis des années, nous demandons que le gouvernement arrête de subventionner les pétrolières. Est-ce que ces sommes permettront de le faire? Nous nous en inquiétons. Pensons à toutes les subventions versées à l'industrie nucléaire. Est-ce que, dans le contexte canadien, l'industrie nucléaire est une énergie verte? Je pense que non. Les petits réacteurs modulaires nucléaires vont-ils servir à cela? Il y a aussi le captage du carbone, et ainsi de suite. Ce sont des questions que nous avons et nous n'avons pas de réponse. En comité, j'ai questionné le ministère des Finances qui s'est engagé à nous dire comment ce serait dépensé. Après deux ou trois relances, on attend toujours les réponses. C'est très inquiétant.
Aujourd'hui, c'est le Jour de la Terre. Le projet de loi C‑47 est très mince en matière de protection de l'environnement. En fait, la modification de la Loi canadienne sur la protection de l'environnement qu'on y retrouve incite les pétrolières à prendre leur temps avant de s'attaquer aux changements climatiques. Actuellement, la taxe sur le carbone que les grands émetteurs paient est disponible pour financer des projets verts dans la province où elle a été perçue. Si les pétrolières ne proposent aucun projet vert, elles perdent cet argent à la fin de l'année. Cette façon de faire les invite à se dépêcher.
Or, le projet de loi C‑47 les invite à prendre tout leur temps. Si le projet de loi est adopté, les sommes vont être mises de côté pour utilisation future. Ainsi, le gouvernement assure aux pétrolières qu'elles ne perdront pas un sou même si elles ne font rien pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. On le sait, les municipalités perdent leur budget d'infrastructure si elles ne réalisent pas leurs projets à la fin de l'année. Par contre, les pétrolières ne perdent rien si elles ne font rien. Cette approche des deux poids, deux mesures est-elle acceptable? Évidemment, je pense que non. La réponse ici est claire.
Toujours au sujet des fonds pour la transition, on prévoit un montant de 13 milliards de dollars pour Volkswagen en Ontario. Les conservateurs demandaient avec justesse à combien de dollars revenait chaque emploi créé. On sait qu'une transition est nécessaire, mais nous nous demandons pourquoi l'économie verte et les batteries sont allées en Ontario. Nous pensions que le Québec était à l'avant-garde avec les subventions et tout l'écosystème mis en place. Pourquoi est-ce que ce genre de projet n'est pas allé au Québec? Pourquoi le Québec n'a-t-il pas sa part? Nous questionnons le gouvernement.
L'infrastructure mise en place fait qu'on ne pourra même pas demander de reddition de comptes, ce qui est inacceptable. Un autre élément inacceptable concerne l'assurance-emploi. Comme on le sait, la Loi sur l'assurance-emploi prévoit que la caisse ne fasse aucun surplus ou déficit en moyenne sur sept ans. Or, comme elle a fait un énorme déficit pendant la pandémie, elle doit faire un énorme surplus tous les ans dans les années à venir.
L'an dernier, le gouvernement a accaparé près de 2 milliards de dollars de l'argent qui appartenait aux employeurs et aux travailleurs. On parle de travailleuses et de travailleurs syndiqués. C'est la même chose cette année, et le plan budgétaire prévoit qu'il subtilise 13 autres milliards de dollars d'ici 2030. À moins d'une modification à la Loi sur l'assurance-emploi pour faire passer le déficit de la pandémie au fonds consolidé, on parle ici de 17 milliards de dollars que le gouvernement entend prendre de la poche des contributeurs de la caisse d'assurance-emploi. Cela rend impossible toute réforme du régime pour le rendre plus accessible. Le projet de loi ne prévoit rien pour éviter une telle tragédie. C'est inacceptable.
Cela fait depuis 2015 que ce gouvernement nous annonce sa réforme de l'assurance-emploi. On comprend cette annonce. Ce sont six travailleuses et travailleurs sur dix qui perdent leur emploi n'y ont pas accès. Le système est brisé. Bill Morneau nous a dit, au début de la pandémie, que ce n'était pas l'assurance-emploi qui allait aider les gens à continuer de payer leur épicerie, que le régime ne fonctionnait plus, qu'il fallait mettre autre chose en place. On a mis en place la PCU, qui a fonctionné tout croche et qui a coûté plus cher. On est encore en train de recouvrer des sommes dues, et ainsi de suite. L'histoire n'est pas finie. Il nous faut un nouveau régime rapidement. Le gouvernement nous le dit depuis 2015, sauf qu'il n’y a toujours rien. Il n'y a toujours rien non plus pour effacer le déficit lié à la pandémie. Les hausses vont donc continuer à grimper et le système va continuer à mal fonctionner.
Parlons des autres aspects de l'assurance-emploi. L'assurance-emploi doit pouvoir compter sur un vrai mécanisme d'appel. Ce qu'on comprend du projet de loi C‑47, c'est qu'en ce qui concerne le tribunal, on reprend le projet de loi . Nous verrons les détails, mais nous répétons que nous avons besoin d'un vrai mécanisme d'appel. Cela prolonge d'un an les mesures pour les zones ciblées pendant le trou noir, mais 60 % des gens qui perdent leur emploi n'y ont toujours pas accès.
Il s'agit d'un document de 400 pages. Ce sont 59 lois et le Règlement de l'impôt sur le revenu qui sont modifiés. Il y a 39 sections. Le s'était engagé à ne plus faire cela. Lorsque nous recevons cela, nous sommes soumis à des délais serrés pour passer au travers, comprendre le langage législatif qui est vraiment indigeste, interpeller tous les acteurs au Québec qui peuvent être touchés pour voir ce qu'ils en pensent, analyser tout cela. C'est beaucoup. C'est très difficile. Le gouvernement s'était engagé en 2015 à ne plus jamais le faire. Une fois de plus, il récidive. Nous allons continuer à creuser cela afin de voir les détails qui s'y cachent.
Donnons des exemples. Le projet de loi permet au surintendant des institutions financières d'augmenter la limite supérieure de l'assurance-dépôts de 100 000 $, un montant décrété par règlement par ce gouvernement, mais pour un an seulement. En avril 2024, ce serait tout. Pourquoi cela? Veulent-ils arriver avec un autre projet de loi? Qu'en est-il? Il va falloir creuser cela. La version papier qui nous a été remise, à nous les parlementaires, est-elle la bonne?
L'année passée, j'ai travaillé avec la version papier pour me rendre compte que, à la fin, il manquait plusieurs dizaines de pages. J'avais interpellé la présidence qui m'avait répondu que c'est la version numérique qui prime sur les autres. Pourquoi alors imprimer des feuilles de papier si ce n'est pas la bonne version? C'est inquiétant.
On s'inquiète évidemment pour les vols régionaux, qui sont hors de prix. Avec la hausse du prix du carburant, leur prix a encore augmenté ces dernières années. Plutôt que de proposer des mesures pour rendre les vols régionaux plus abordables, le projet de loi C‑47 en rajoute en prévoyant augmenter considérablement la taxe pour la sécurité du transport aérien. Peu importe qu'il s'agisse d'un vol international ou régional, le prix va augmenter. Pour nous, ce n'est pas judicieux.
Malgré toutes les pages, toutes les mesures et toutes les lois, il n'y a rien pour les aînés ni rien pour le logement, alors que nous sommes dans une situation où il faut de l'aide pour les aînés et le logement. C'est un projet de loi qui comporte de nombreuses lacunes.
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Monsieur le Président, c'est avec plaisir que je me lève à la Chambre pour parler justement des ajouts que le NPD peut apporter au budget. Comme on le sait, les libéraux sont au pouvoir des années. Ils font la même chose que ce que nous avons vu sous l'ancien gouvernement conservateur: ils n'agissent pas pour aider les gens.
Cette fois, le chef du NPD et député de et l'ensemble du caucus du NPD, y compris le député de , ont pu travailler pour veiller à ce que nous n'ayons plus les mêmes budgets que par le passé, c'est-à-dire des budgets qui ne font rien pour M. et Mme Tout‑le‑Monde, mais qui aident énormément les banques et les grandes entreprises, tout comme le faisaient les conservateurs. On peut voir dans ce budget et dans le projet de loi C‑47 sur le budget, que le NPD appuie d'ailleurs, qu'on a enfin ajouté les soins dentaires au système d'assurance maladie pour les gens de partout au pays. On parle de 13 milliards de dollars sur cinq ans.
La réalité est que, dans chaque circonscription, peu importe l'endroit au pays, on parle d'environ 30 000 personnes n'ayant accès à des soins dentaires. Grâce aux pressions exercées par le NPD, dans un Parlement minoritaire, nous avons réussi à faire en sorte que dans toutes les circonscriptions, ces 30 000 personnes — des familles, des personnes âgées, des personnes handicapées et des jeunes — peuvent avoir accès à un système de soins dentaires. C'est extrêmement important, et nous en sommes ravis. Les Canadiennes et les Canadiens qui comprennent les changements que le NPD a apportés au budget sont également ravis parce qu'ils auront enfin la possibilité de bénéficier de soins dentaires.
Ce n'est pas tout. Nous avons fait pression pour qu'on double le crédit pour la TPS. C'est un élément extrêmement important. Je sais, tout comme le sait aussi le député de , que les gens en arrachent présentement et qu'ils ont besoin d'aide. Le fait que 11 millions de familles canadiennes de partout au pays pourront recevoir le double du crédit pour la TPS afin de payer leur épicerie dans une situation où les gens ont de la difficulté va énormément aider.
Le NPD préconise aussi qu'on change notre économie et qu'on travaille de plus en plus pour avoir une économie propre, surtout quand on regarde les défis que posent les changements climatiques. C'est évident que cela doit changer. Le NPD a fait pression, encore une fois dans un Parlement minoritaire, pour qu'on investisse dans les énergies propres et que ces investissements aillent vers des emplois qui sont syndiqués, qui viennent avec un régime de pension et des avantages sociaux. Ainsi, en investissant dans les énergies propres, on aidera également l'ensemble de la communauté. Le NPD croit que lorsque vient le temps d'investir, ces investissements doivent aider la communauté. Ce n'est malheureusement pas le cas avec l'approche libérale et celle de l'ancien régime Harper, comme je le mentionnais tout à l'heure.
Il faut aussi, et il s'agit d'un élément important, qu'on change la situation qui existe dans les communautés autochtones partout au pays. La députée de en a longuement parlé. Il est important qu'on mette immédiatement en place des investissements. L'année passée, nous avons pu forcer le gouvernement à faire ces investissements, mais nous devons maintenant au plus sacrant construire ces logements. Le gouvernement a tendance à annoncer des programmes et à ne rien faire après. Il s'agit d'une urgence. La députée du Nunavut nous l'a dit à plusieurs reprises: il faut qu'on agisse pour mettre en place ces investissements et pour construire ces logements au plus vite.
Il y a un autre élément que je trouve décevant, malgré le fait que le gouvernement ferme enfin une échappatoire fiscale qui coûtait 600 millions de dollars par année.
C'est quelque chose que le NPD réclame depuis toujours. Nous avons obligé le gouvernement, nous l'avons forcé à le faire. Néanmoins, comme je l'ai dit tout à l'heure, la majeure partie des échappatoires fiscales reste pour les ultra-riches, les gens bien nantis, mais aussi pour les grandes compagnies qui bénéficient de ces échappatoires. J'y reviendrai.
[Traduction]
Il ne fait aucun doute que le NPD a influencé ce budget. Je me dois de mentionner une personne que j'appellerai Joanne. Après mon élection à titre de député, Joanne est venue me rencontrer. Elle travaille au salaire minimum dans le secteur tertiaire. Ses dents étaient littéralement en train de pourrir dans sa bouche. Elle souffrait énormément.
Il n'y avait aucun programme vers lequel je pouvais l'aiguiller pour obtenir de l'aide. De nombreux Canadiens sont dans la même situation. Des millions de Canadiens n'ont pas accès à des soins dentaires de base. En moyenne, on parle d'environ 30 000 Canadiens dans chaque circonscription au pays.
Cette citoyenne, l'une de mes patronnes, Joanne, n'avait simplement aucune façon d'obtenir de l'aide. Elle souffrait énormément. Comme nous le savons, de nombreux Canadiens finissent aux urgences pour des problèmes dentaires négligés en raison de l'inaccessibilité des soins. Rien qu'en Ontario, on estime que ces visites aux urgences coûtent 1 milliard de dollars.
En réalité, l'instauration d'un programme de soins dentaires auquel les enfants et leur famille, les jeunes, les personnes handicapées et les aînés pourraient avoir accès dans quelques mois constituerait une amélioration extraordinaire du système de santé. Tommy Douglas a toujours dit que le système de soins de santé devait couvrir les gens de la tête aux pieds. Le député de , le chef national du NPD, est également de cet avis. C'est pourquoi il a tant insisté pour l'instauration du programme de soins dentaires.
Comment un député peut-il voter contre un programme de soins dentaires qui aiderait 30 000 de ses concitoyens? Je ne peux pas comprendre ce qui les motive à opter pour la partisanerie et l'idéologie au lieu de remplir le rôle primordial que nous avons en tant que députés, à savoir nous efforcer d'aider les gens que nous représentons.
Ce n'est là qu'une des nombreuses mesures que le NPD a obligé les libéraux, qui sont en situation de gouvernement minoritaire, à offrir aux Canadiens. Nous les avons aussi obligés à doubler le remboursement de la TPS et à offrir un remboursement pour l'épicerie afin d'aider les Canadiens qui ont du mal à se nourrir en cette période difficile.
Nous avons poussé le gouvernement à investir dans une économie de l'énergie propre pour créer de bons emplois syndiqués bien rémunérés. Comme nous le savons, la capacité à se syndiquer change beaucoup de choses. Qu'il s'agisse du secteur privé ou du secteur public, les travailleurs syndiqués bénéficient généralement d'un meilleur rendement, de meilleurs avantages sociaux et, normalement, d'un accès à une pension de retraite. Cela change les choses non seulement dans leur vie, mais aussi dans leur collectivité, puisque les syndicats changent les choses dans les collectivités partout au pays.
Lorsque des députés prennent la parole à la Chambre pour dire qu'ils ne croient pas en la syndicalisation, ils disent du même souffle à leurs collectivités qu'ils ne croient pas que ce soit utile que l'argent reste au sein de la collectivité. Les travailleurs syndiqués ont de meilleurs salaires et de meilleurs avantages sociaux, en plus d'avoir droit à une pension de retraite, ce qui favorise l'économie locale. Certains députés diront qu'ils préfèrent que l'argent aille à de riches sociétés à l'étranger ou à des experts-conseils grassement payés qui expédient cet argent à l'étranger.
Les néo-démocrates comprennent qu'une économie locale se construit à partir de la base. Elle commence par de bons salaires, par des emplois qui font réellement une différence dans la collectivité. Les personnes qui y vivent y font leurs emplettes, ce qui profite à tous ses membres. C'est là une différence fondamentale entre nous et certains des autres partis de cette Chambre.
Le dernier point que je souhaite aborder avant de commencer à parler de l'éléphant dans la pièce est la question du logement, en particulier dans les collectivités autochtones. La députée de a été une voix forte et puissante à cet égard, tout comme la députée de et le député d'. Les Premières Nations, les Métis et les Inuits du Canada se voient privés du droit au logement, du droit d'avoir un toit au-dessus de leur tête.
Le gouvernement est beaucoup trop lent à fournir les logements abordables qui sont essentiels pour l'avenir de notre pays. Nous faisons pression et nous ajoutons nos voix à celles des députés de , de et d' pour déclarer qu'il faut construire ces logements dès maintenant.
Les sommes promises l'an dernier n'ont pas été distribuées, et elles doivent l'être maintenant. Les sommes que le gouvernement promet dans quelques années doivent être versées plus tôt, avec ce sentiment d'urgence que ressentent certainement les communautés autochtones partout au pays.
Je vais maintenant parler de l'éléphant dans la pièce, c'est-à-dire les similitudes entre les libéraux et les conservateurs. Ils souhaitent tous conserver un privilège qui prive tellement de Canadiens d'investissements essentiels à leur avenir. Juste avant que la pandémie de COVID ne frappe, le directeur parlementaire du budget nous a dit que plus de 30 milliards de dollars provenant de grandes sociétés rentables et des ultrariches s'envolent chaque année vers des paradis fiscaux étrangers. Les députés se souviendront que le régime Harper avait créé ce réseau secret afin de faire le maximum pour que le plus d'argent possible puisse être envoyé à l'étranger. Cela représente 30 milliards de dollars par année, ce qui est une estimation prudente, selon le directeur parlementaire du budget.
Donc, 30 milliards de dollars, cela signifie qu'au cours de la dernière décennie, 300 milliards de dollars en recettes fiscales sont partis à l'étranger. Ce réseau a été mis en place par le régime Harper, et le gouvernement actuel l'a maintenu. C'est une coalition d'irresponsables sur le plan fiscal qui privent les Canadiens de tant de choses.
Il y a un gros problème, et il faut le régler. Le gouvernement libéral, tout comme le gouvernement conservateur avant lui, refuse de veiller à ce que chaque Canadien paie sa juste part, y compris les sociétés les plus prospères au pays et les citoyens les plus riches. Tous devraient payer leur juste part d'impôt. C'est aussi simple que cela.
Chaque Canadien doit payer sa juste part de tous les impôts. Le gouvernement aurait ainsi les ressources nécessaires pour financer tout un éventail d'initiatives qui ne le sont pas à l'heure actuelle, qu'il s'agisse par exemple du régime de soins dentaires — une initiative mise de l'avant par le NPD — ou du régime d'assurance-médicaments, qui, comme on le sait, permettrait à l'ensemble des Canadiens d'économiser 4 milliards de dollars.
La réalité, c'est que l'assurance‑médicaments, tout comme notre système de soins de santé universel et les soins dentaires, change la donne en ce qui concerne la qualité de vie et le budget des personnes et des familles qui en bénéficient, de même que pour les entreprises canadiennes. Notre système de soins de santé universel donne un avantage concurrentiel d'environ 3 000 $ par employé à une entreprise canadienne, par rapport à une entreprise américaine qui embauche le même employé. Aux États‑Unis, si l'entreprise veut garder son employé, elle devra investir dans un régime de soins de santé. Au Canada, les entreprises n'ont pas à payer pour les soins de santé, qui sont si importants pour leurs employés. Les soins dentaires représentent une différence de plusieurs centaines de dollars. Quant à l'assurance‑médicaments, cela représenterait une différence d'environ 600 $ par personne. Un tel investissement dans l'assurance‑médicaments n'est pas seulement bon pour les familles concernées.
Nous entendons d'horribles histoires provenant d'un bout à l'autre du pays. L'Association des infirmières et infirmiers du Canada nous révèle que des centaines de Canadiens meurent chaque année parce qu'ils n'ont pas les moyens de payer les médicaments dont ils ont besoin pour vivre. Dans ma circonscription, il y a une famille qui doit débourser 1 000 $ par mois en médicaments pour le cœur. N'allons pas dire qu'un régime universel d'assurance-médicaments ne changerait pas grand-chose dans leur vie. Chaque mois, ils doivent faire un choix difficile: garder un toit au-dessus de leur tête ou payer leurs médicaments. C'est le choix que doivent faire des centaines de milliers de Canadiens d'un bout à l'autre du pays. Un régime universel d'assurance-médicaments ferait une différence.
Comment peut-on s'assurer que le gouvernement fédéral est en mesure d'accomplir cela? Nous devons commencer par éliminer les failles béantes qui laissent échapper 30 milliards de dollars chaque...
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Monsieur le Président, je remercie le député de Calgary Rocky Ridge d'avoir fait en sorte que les députés ministériels entendent mon intervention. Ils doivent entendre les Canadiens dire qu'ils ne peuvent pas continuer de permettre que 30 milliards de dollars fuient chaque année vers des paradis fiscaux. Au lieu de cela, ils doivent investir cet argent dans les soins de santé et dans l'éducation, offrir aux Canadiens un régime universel d'assurance-médicaments, garantir l'accès à l'éducation publique et veiller à ce que chaque Canadien ait un toit au-dessus de sa tête et de quoi manger. Ils doivent aussi effectuer la transition vers une économie axée sur l'énergie propre. Les libéraux peuvent le faire s'ils ferment les échappatoires, qui laissent 30 milliards de dollars fuir vers l'étranger chaque année. Je remercie le député de Calgary Rocky Ridge d'avoir dit aux libéraux de venir à la Chambre.
Je voudrais parler un peu du bilan lamentable du régime Harper, car le député de , qui est le nouveau chef du Parti conservateur, semble essentiellement avoir pour devise: « Élisez-moi et je ferai encore pire que Harper. » J'ai examiné ce que le régime Harper a fait au cours de cette triste décennie. Les paradis fiscaux dont j'ai parlé sont en grande partie la création du régime Harper. Il les a mis en place. Ce sont 30 milliards de dollars qui s'envolent, et maintenant les conservateurs disent qu'ils n'en assument pas la responsabilité.
Qu'est-ce que les conservateurs ont fait d'autre? Ils ont forcé les travailleurs manuels à travailler plus longtemps. Ils les ont pratiquement privés de leur pension. Ils ont détruit le cadre environnemental de ce pays, cela ne fait aucun doute. Ils ont également supprimé les bureaux locaux pour les anciens combattants.
Des voix: Oh, oh!
M. Peter Julian: Monsieur le Président, il n'y a rien de drôle à ce qu'un ancien combattant handicapé doive parcourir des centaines de kilomètres pour bénéficier d'un service parce que les bureaux locaux ont été fermés. Les conservateurs ne devraient pas rire de cela.
Tel est le bilan du gouvernement Harper: lamentable et consternant. Il a procédé à de nombreuses coupes budgétaires, qui ont notamment eu un effet dévastateur sur le secteur de la santé.
Nous reprochons aussi aux libéraux de ne pas avoir comblé les brèches afin que nous puissions réinvestir dans les soins de santé. Ils commencent à le faire lentement et à contrecœur, mais ils sont loin du compte.
Quand on dresse le bilan du régime Harper et quand on voit que le député de prétend qu'il fera encore pire que Stephen Harper, je pense que les Canadiens ont des raisons de s'inquiéter de ses attaques contre Radio-Canada.
[Français]
Je n'ai aucune idée de la raison pour laquelle aucun député conservateur du Québec n'a dénoncé ces attaques contre Radio‑Canada.
CBC et Radio-Canada partagent des établissements partout au pays. Dire qu'on va écraser CBC, mais que Radio‑Canada va être protégée, c'est farfelu. C'est ridicule, car ces deux organisations partagent leurs ressources. Si on abolit CBC, si on l'écrase, on écrase Radio‑Canada.
Pas un seul député conservateur du caucus du Québec ne s'est levé pour dire qu'il était contre cela. Qu'est-ce que cela vaut d'être élu comme député francophone au caucus conservateur si on n'est pas capable de dire à son chef qu'il a tort, qu'il doit arrêter de niaiser avec ces questions sur Radio‑Canada et qu'il doit arrêter de menacer d'écraser Radio‑Canada?
J'espère bien que d'autres voix s'élèveront, comme celle du député de , qui a bien compris comment cet extrémisme du député de devait être confronté. J'espère bien qu'il y aura au moins un député du caucus conservateur du Québec qui va se lever.
[Traduction]
C'est ce que promet le député de . Il ferait pire que Stephen Harper. Il effectuerait des compressions plus importantes. Il maintiendrait les privilèges dont jouissent les milliardaires au Canada, ainsi que le transfert massif de la richesse et des recettes fiscales — plus de 30 milliards de dollars envoyés chaque année à l'étranger — au lieu d'investir dans les Canadiens.
Bien sûr, mes collègues savent ce que ferait un gouvernement néo-démocrate. Ils en ont vu quelques indications de la part des 25 élus de notre parti, sous la direction du député de . Un gouvernement néo-démocrate investirait dans les soins de santé, le logement, l'éducation et l'économie nationale, en plus d'assurer la transition vers une économie axée sur l'énergie propre et d'éliminer les privilèges dont bénéficient, depuis bien trop longtemps, les riches et les sociétés les plus rentables du Canada.
Nous mettrions fin à ces échappatoires fiscales massives. Nous mettrions fin aussi aux frais exorbitants que font payer aux Canadiens le secteur des télécommunications et le secteur bancaire. Nous veillerions à ce qu'il y ait des investissements locaux, et nous bâtirions une économie verte locale. Nous ferions du Canada un pays où tout le monde est important et où personne n'est laissé pour compte.
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Monsieur le Président, on pourrait penser que les choses peuvent se produire assez rapidement. Toutefois, les gens seraient surpris de voir le temps qu'il nous a fallu pour parvenir à un consensus et faire adopter par la Chambre le projet de loi nous permettant de soutenir les Canadiens.
Je tiens à souligner quelque chose de vraiment évident qui fait ressortir la différence entre, d'une part, le gouvernement et le et, d'autre part, le Parti conservateur et le . Aujourd'hui, nous avons reçu de bonnes nouvelles. Le gouvernement fédéral investit dans l'avenir, par l'intermédiaire de Volkswagen, qui construira une méga-usine. Il s'agira probablement de la plus grande usine au Canada. On estime qu'elle aura la taille non pas de dizaines, mais de centaines de terrains de football. Ce sera une usine gigantesque.
Je peux dire que le gouvernement fédéral n'est pas le seul à contribuer à ce projet, car Doug Ford met également la main à la pâte. La contribution de son gouvernement prend la forme d'une somme d'argent et de travaux d'infrastructure qui permettront la réalisation du projet d'usine. Il y a une raison à cela: c'est un investissement dans les travailleurs et dans l'avenir.
J'aimerais citer le passage d'un article que le a cité dans un gazouillis et qui exprime bien sa position dans ce dossier. Le passage dit: « [...] le Canada n'a ni mine de lithium, ni usine de transformation du lithium, ni fabricant de batteries au lithium-ion. » Selon l'article cité, nous ne serions essentiellement « que du menu fretin comparativement aux États‑Unis, à l'Australie et, surtout, à la Chine. »
Voilà la mentalité du Parti conservateur. Il ne comprend pas que la situation actuelle n'est pas définitive. Le Canada peut être un chef de file, et cet investissement l'aidera à le devenir.
Le Parti conservateur manque de vision. Toutefois, ce ne sont pas tous les membres de ce parti qui partagent l'opinion du chef. Les progressistes-conservateurs ne sont peut-être pas du même avis, et comme je dis, Doug Ford appuie entièrement le projet et y investit.
C'est une occasion pour le Canada de s'introduire dans ce monde vert de façon réelle et tangible. Nous pouvons envisager un avenir où le Canada exploite des mines de lithium et développe beaucoup d'autres secteurs. On estime qu'en l'espace d'une décennie, les gouvernements fédéral et provincial auront récupéré plus de dix fois l'argent qu'ils auront investi.
Les conservateurs ont du mal à songer à l'avenir ou à comprendre les avantages d'un tel investissement. Il n'est pourtant pas difficile d'en prévoir les retombées bénéfiques sur l'industrie de l'automobile en Ontario ou au Canada dans son ensemble.
Hier, à la Chambre, il a été question de l'industrie aérospatiale. Des députés du Bloc, moi-même et d'autres députés avons fait ressortir les avantages que les provinces du Québec et du Manitoba en retirent. Nous avons parlé de l'importance de soutenir l'industrie aérospatiale canadienne, comme nous continuons à le faire.
Il est également important de soutenir l'industrie automobile canadienne. Pensons à l'avenir et aux retombées bénéfiques de ce secteur. D'ici les prochaines élections fédérales, j'espère que les conservateurs feront volte-face sur cette question. Les avantages nets dépassent largement le coût de ce que proposent aujourd'hui le du Canada et le premier ministre de l'Ontario.
Nous devons commencer à avoir une perspective d'ensemble. Il faut penser aux emplois de qualité qui seront créés pour les gens de la classe moyenne lorsqu'une industrie florissante se développera dans la province et créera des emplois d'un bout à l'autre du pays. Il s'agira peut-être d'emplois dans l'exploitation minière ou dans la distribution de pièces. Toutes sortes de possibilités se présenteront grâce à cet investissement. Nous travaillerons avec le secteur privé, en particulier avec Volkswagen, pour construire une usine ultramoderne qui pourrait être la plus grande usine du Canada. Nous devons tenir compte des dizaines de milliers d'emplois directs, sans parler de l'effet multiplicateur qui créera des emplois indirects.
Je continuerai la prochaine fois que le projet de loi sera débattu.