Bienvenue à la 17e séance du Comité permanent des affaires autochtones et du Nord de la Chambre des communes.
J’aimerais commencer par souligner que je vous parle aujourd’hui depuis le territoire traditionnel des nations Haudenosaunee, Anishinabe et Chonnonton.
Conformément à la motion adoptée le 9 juin 2020, le Comité se réunit pour entendre des témoignages sur l’objet du Budget supplémentaire des dépenses (A) pour 2020-2021.
La réunion d’aujourd’hui se déroulera par vidéoconférence. Les délibérations pourront être visionnées sur le site Web de la Chambre des communes. Au cours de la réunion, l’image diffusée sera toujours celle de la personne qui parle, et non de l’ensemble du Comité.
Afin de faciliter le travail de nos interprètes et d’assurer le bon déroulement de la réunion, je vous rappelle que, durant cette vidéoconférence, l’interprétation se fera comme dans une réunion normale. Au bas de l’écran, vous pouvez choisir entre le parquet, l’anglais ou le français.
Si vous parlez en anglais, assurez-vous de choisir le canal anglais. Si vous parlez en français, assurez-vous de sélectionner le canal français. Si vous avez l’intention de passer d’une langue à l’autre, vous devrez chaque fois changer le canal d’interprétation pour qu’il corresponde à la langue que vous employez.
Attendez que je vous aie nommé avant de commencer à parler. Quand vous êtes prêt à le faire, vous pouvez cliquer sur l’icône du microphone ou tenir la barre d’espacement enfoncée pendant que vous parlez, comme je le fais en ce moment. Dès que vous relâchez la barre, le micro se mettra en sourdine.
Je rappelle à tout le monde que les députés et les témoins doivent toujours adresser leurs observations à la présidence. Si un député veut intervenir lorsque ce n’est pas son tour, il devra activer son micro et déclarer qu’il souhaite invoquer le Règlement. Si un député veut intervenir au sujet d’un recours au Règlement soulevé par un autre député, il devra utiliser la fonction « lever la main ».
Pendant votre intervention, veuillez parler lentement et clairement. Lorsque vous ne parlez pas, votre micro doit être désactivé. En cas de difficultés techniques, par exemple si vous n’entendez pas l’interprétation ou si vous perdez accidentellement la connexion, veuillez en aviser le président ou la greffière, et l’équipe technique s’emploiera à régler le problème. Il nous faudra peut-être suspendre les travaux à ce moment-là puisque nous devons nous assurer que tous les membres du Comité peuvent participer pleinement.
Veuillez cliquer sur le coin supérieur droit de l’écran pour vous assurer d’avoir une vue d’ensemble.
Au cours de cette réunion, nous suivrons les mêmes règles qui s’appliquent habituellement aux déclarations liminaires et aux séries de questions posées aux témoins. Chaque témoin aura jusqu’à cinq minutes pour faire un exposé, après quoi les membres du Comité poseront leurs questions, comme d’habitude.
Il est maintenant temps d’accueillir nos témoins: l’honorable Carolyn Bennett, ministre des Relations Couronne-Autochtones; l’honorable Marc Miller, ministre des Services aux Autochtones; enfin, l’honorable Dan Vandal, ministre des Affaires du Nord.
Monsieur Miller, on m’a informé que c’est vous qui prendrez la parole en premier. Vous avez cinq minutes.
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Merci, monsieur le président.
Comme je suis à Ottawa, je tiens à souligner ma présence aujourd’hui sur le territoire traditionnel non cédé du peuple algonquin.
Kwe, bonjour.
Avant de commencer, j’aimerais dire quelques mots sur le climat social actuel. En ce moment, les Canadiens prennent conscience de l’injustice de nos systèmes et du fait que ces systèmes ont toujours été injustes envers les peuples autochtones.
J’attends de mes collègues de ce comité, entre autres, et de l’ensemble du gouvernement qu’ils se penchent et s’interrogent sur les raisons pour lesquelles l’injustice envers les peuples autochtones persiste et sur la manière dont nous pouvons aller de l’avant à court, moyen et long terme.
C’est une évidence. Nous devons nous assurer que l’obligation de rendre des comptes est respectée et que les services de police s’engagent à être toujours dignes de la confiance que nous leur accordons. Les peuples autochtones et leurs communautés ont droit à ce qu’il y a de mieux, y compris en ce qui a trait à la GRC.
Nous devons constamment nous interroger et réfléchir sur les questions de racisme systémique dans les institutions, en particulier celles qui détiennent des pouvoirs exceptionnels; il s’agit, parfois, d’une question de vie ou de mort. Les pouvoirs exceptionnels exercés par les services de police partout au Canada s’accompagnent de responsabilités exceptionnelles. Nous devons continuer à nous battre pour éliminer le racisme systémique de ces institutions, qui sont censées servir tous les habitants de notre pays de façon égale et équitable.
Cela dit, je tiens à vous remercier de l’occasion qui m’est donnée de faire le point sur nos efforts continus pour faire face à l’évolution de la pandémie de COVID-19 et de répondre à vos questions sur le Budget supplémentaire des budgets (A).
En date du 15 juin, Services aux Autochtones Canada est au courant de 247 cas confirmés de COVID-19 dans les communautés des Premières Nations. Parmi ceux-ci, 208 personnes sont considérées comme rétablies. En ce qui concerne les Inuits du Nunavik, 16 cas ont été signalés, et toutes ces personnes sont rétablies.
Notre engagement à soutenir les communautés dans leur réponse à la COVID-19 ne s’est jamais démenti. C’est pourquoi notre budget supplémentaire des dépenses (A) pour 2020-2021 prévoit une augmentation nette de 1,7 milliard de dollars. Une telle mesure était indispensable pour répondre aux besoins des peuples autochtones pendant cette crise mondiale. Ce budget supplémentaire des dépenses comprend 950,5 millions de dollars de financement prévu par la loi, principalement destiné aux mesures d’intervention relatives à la COVID-19, en plus de nouveaux fonds pour soutenir des programmes clés, tels que le principe de Jordan et les services à l’enfance et à la famille.
À ce jour, le gouvernement du Canada a mis à la disposition des peuples autochtones et des communautés du Nord environ 1,5 milliard de dollars en financement fondé sur les distinctions afin de soutenir leurs efforts pour venir à bout de la COVID-19. Plus précisément, ce budget prévoit plus de 280 millions de dollars pour appuyer l’action sanitaire de Services aux Autochtones Canada dans les communautés des Premières Nations et des Inuits. Il s’agit d’un financement essentiel qui permettra de fournir aux communautés des Premières Nations et des Inuits des fournisseurs de soins de santé supplémentaires, de l’équipement de protection individuelle, des infrastructures de santé — notamment, le réaménagement des espaces communautaires existants ou l’achat de structures mobiles pour soutenir l’isolement, le dépistage et l’hébergement —, ainsi que des mesures essentielles de prévention et de contrôle des infections sur le plan communautaire.
En plus de ces mesures, ce budget prévoit 305 millions de dollars pour le Fonds de soutien aux communautés autochtones, selon une approche basée sur les distinctions. De ce montant, 215 millions de dollars sont destinés aux Premières Nations, 45 millions de dollars aux Inuits et 30 millions de dollars aux communautés des nations métisses, en plus de 15 millions de dollars de financement fondé sur des propositions pour les organisations et les communautés autochtones situées hors réserve et en milieu urbain.
Un montant supplémentaire de 75 millions de dollars a également été demandé pour les organisations soutenant les membres des Premières Nations à l’extérieur des réserves et les Inuits et Métis vivant en milieu urbain, ainsi qu’un financement de 10 millions de dollars destiné aux refuges d’urgence pour la prévention de la violence familiale dans les réserves et au Yukon.
[Français]
Dans le cadre de notre réponse à la COVID-19, nous fournissons également 260 millions de dollars pour répondre aux pressions financières qu'exerce la COVID-19 sur le programme d'aide au revenu.
En dehors du financement destiné à soutenir notre réponse à la COVID-19, ce budget supplémentaire des dépenses comprend également 232 millions de dollars pour soutenir l’application du principe de Jordan, et 468,2 millions de dollars pour soutenir la prestation du programme des Services à l’enfance et à la famille des Premières Nations. Ces investissements démontrent l’engagement continu de notre gouvernement à mettre pleinement en œuvre les ordonnances du Tribunal canadien des droits de la personne.
Cet investissement a permis de plus que doubler le budget du programme, ce qui le porte maintenant à près de 1,7 milliard de dollars. Les fonds seront utilisés pour veiller à ce que les enfants et les familles des Premières Nations reçoivent les services auxquels ils ont droit et dont ils ont besoin.
[Traduction]
Vous noterez que nous avons également fait quelques autres annonces récemment. Ces postes budgétaires seront pris en compte dans le prochain Budget supplémentaire des dépenses. Il s’agit notamment de 75,2 millions de dollars en nouveaux investissements pour soutenir les étudiants de niveau postsecondaire et les nouveaux diplômés des Premières Nations, des Inuits et des Métis touchés par la pandémie, et de 440 millions de dollars de financement pour aider les entreprises autochtones et l’industrie touristique autochtone à surmonter les difficultés engendrées par la COVID-19.
Je conclurai en disant que nous sommes déterminés à répondre aux besoins des Premières Nations, des Inuits et des Métis et à stopper la propagation de la COVID-19. Nous sommes également déterminés à faire venir davantage de personnel infirmier et paramédical, à multiplier les postes de soins infirmiers et les centres de santé, à apporter une aide accrue à ceux qui en ont le plus besoin.
Enfin, j’aimerais prendre un instant pour remercier tous les professionnels de la santé qui travaillent dans les communautés autochtones, car c’est grâce à leur dévouement et à leur détermination que les communautés autochtones ont accès à des soins, des tests et des traitements de qualité et culturellement adaptés en cette période de pandémie.
Je vous remercie de m’avoir donné l’occasion de vous rencontrer, virtuellement, aujourd’hui.
Encore une fois, je serai heureux de répondre à toutes vos questions.
Meegwetch. Nakurmiik. Merci.
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Je vous remercie, monsieur le président
Je vous parle aujourd'hui à partir de ma maison, à Toronto, qui se trouve sur le territoire traditionnel de la nation des Mississaugas de Credit. J'aimerais également reconnaître les territoires traditionnels où se trouvent les autres personnes présentes.
C'est avec plaisir que je suis ici aujourd'hui pour parler du Budget supplémentaire des dépenses (A), du budget des dépenses pour Relations Couronne-Autochtones.
Des fonctionnaires de Relations Couronne-Autochtones et Affaires du Nord sont également en ligne pour répondre à vos questions, sous l'égide du sous-ministre Daniel Lee Quan-Watson.
[Traduction]
Nous avons vécu des moments forts en émotions. Nous avons tous été ébranlés par les images diffusées sur nos écrans et par les preuves indéniables de racisme systémique au Canada. Cette question est au cœur de l’enquête sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées et de la surreprésentation des membres des Premières Nations, des Inuits et des Métis dans le système carcéral.
Je sais que tous les membres du Comité désirent s’assurer que le Canada investit les fonds nécessaires pour corriger le passé et prendre des mesures concrètes pour que les choses changent réellement.
Le budget des dépenses de RCAAN comporte des projets clés et un nouveau financement d’une valeur totale d’environ 748,7 millions de dollars pour Relations Couronne-Autochtones.
Ce financement permettra de poursuivre les travaux entrepris pour renouveler la relation entre le Canada et les Premières Nations, les Inuits et la nation métisse, pour soutenir leur conception de l’autodétermination et pour cheminer vers la réconciliation.
Dans le Budget des dépenses, 481,2 millions de dollars sont reportés pour la Convention de règlement relative aux externats indiens fédéraux et 260 millions de dollars pour le règlement concernant la rafle des années 1960, afin de s’assurer que le ministère dispose des fonds nécessaires pour verser l’indemnisation individuelle et pour couvrir les coûts d’administration des conventions. Dans les deux cas, grâce au report du financement, les fonds requis seront disponibles, et le Canada pourra verser rapidement les paiements aux survivants.
Comme vous le savez, la date de mise en œuvre de la convention McLean a été reportée en raison de plusieurs appels devant les tribunaux.
Un montant de 500 millions de dollars a déjà été transféré à l’administrateur des demandes de règlement concernant la rafle des années 1960, et une décision sera prise quant au transfert de 250 millions de dollars additionnels, une fois que nous connaîtrons le nombre total de demandes de règlement. Le gouvernement a commencé à verser un paiement partiel de 21 000 $ aux personnes admissibles inscrites au recours collectif.
Le budget des dépenses prévoit également un montant de 6 millions de dollars pour soutenir l’élaboration conjointe d’un plan d’action national pour donner suite aux problèmes cernés dans le rapport final et les appels à la justice de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées. Nous sommes de tout cœur avec les familles des femmes, des filles, des personnes bispirituelles et transgenres disparues et assassinées, ainsi qu’avec les survivants. Le gouvernement, les dirigeants autochtones, les survivants, les familles et les gouvernements provinciaux et territoriaux travaillent tous ardemment à l’élaboration d’un plan d’action national. Ce plan montrera clairement la voie à suivre pour assurer la sécurité des femmes, des filles et des personnes bispirituelles, quel que soit l’endroit où elles vivent.
Nous ne laisserons pas tomber les familles et les survivants. Des mesures concrètes ont déjà été mises en place pour mettre fin à cette tragédie nationale — ces mesures sont décrites sur le site Web du ministère. Nous sommes reconnaissants envers tous nos partenaires pour le travail qu’ils ont accompli en vue d’établir un plan d’action national. Comme vous le savez, avant que ne survienne la pandémie de la COVID-19, les travaux de rédaction du plan allaient bon train, et les organisations de femmes autochtones avaient reçu des fonds pour mobiliser leurs communautés.
Le financement prévu dans le budget des dépenses permettra aux organisations et aux groupes autochtones régionaux et nationaux de mobiliser encore mieux leurs membres et les familles afin de veiller à ce que des comptes soient rendus relativement au plan d’action national.
Comme l’a démontré la pandémie de COVID-19, il est essentiel, pour évaluer les résultats, de disposer de données de meilleure qualité. Des efforts sont déployés pour définir quels sont les indicateurs pertinents et quels rapports devraient être transmis par nos partenaires pour assurer l’efficacité du plan. Grâce aux fonds prévus actuellement dans le Budget supplémentaire des dépenses, nous pourrons sans cesse évaluer la situation et nous y adapter au cours des cinq prochaines années.
Laisser tomber les familles et les survivants n’est pas une option. Nous avons promis d’agir concrètement pour mettre fin à cette tragédie nationale. Nous nous devons de leur rendre compte des résultats obtenus.
J’attends avec impatience vos questions.
Merci, meegwetch.
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Kwe.
Hadlookut.
Tansi. Bonjour.
Permettez-moi d’abord de signaler que je vous parle de mon bureau, à Saint—Boniface—Saint-Vital, qui se trouve sur le territoire visé par le Traité no 1, le territoire ancestral de la nation métisse, et dans une ville où vivent maintenant de nombreux Inuits.
Je suis heureux d’être là aujourd’hui, avec le ministre Miller et la ministre Bennett, pour clarifier et mettre en contexte les mesures que le gouvernement du Canada a prises, et continue de prendre, pour aider les peuples autochtones, ainsi que tous les habitants du Nord pendant la pandémie de COVID-19. Je vous suis également reconnaissant de me donner l’occasion de discuter de l’important travail réalisé par Affaires du Nord pour affronter et atténuer la situation concernant la COVID-19 dans le Nord.
J’aimerais aussi prendre le temps de souligner la faculté d’adaptation et le professionnalisme des membres de la fonction publique. Ils ont travaillé dans des circonstances très difficiles ces derniers mois pour honorer leur engagement à servir les Canadiens.
Nous sommes conscients que de nombreux Canadiens éprouvent des difficultés financières et s’inquiètent pour leur santé, leur emploi et leur famille. C’est particulièrement vrai dans le Nord du Canada, mais il faut relever des défis exceptionnels lorsqu’il s’agit de répondre aux besoins particuliers des résidants du Nord en ces temps de pandémie.
[Français]
Les mesures de soutien dont je parlerai aujourd'hui permettent d'augmenter le financement continu et les programmes pour aider les personnes qui vivent dans les communautés éloignées et nordiques.
Ce budget supplémentaire des dépenses comprend des initiatives clés et de nouveaux fonds totalisant environ 879,5 millions de dollars. De ce montant, 130,8 millions de dollars sont réservés aux Affaires du Nord. Cela comprend une somme de 15,9 millions de dollars au titre du crédit 10, Subventions et contributions pour le Nord du Canada, soit 10 millions de dollars pour appuyer la recherche et l'enseignement supérieur dans le Nord du Canada, et 6 millions de dollars pour appuyer les activités de planification dirigées par le gouvernement des Territoires du Nord-Ouest dans le cadre du projet d'expansion de la centrale hydroélectrique de Taltson.
[Traduction]
En fonction de l’évolution de la pandémie de COVID-19, nous nous sommes engagés à accorder des fonds supplémentaires et à prendre de nouvelles mesures de soutien pour le Nord, qui sont également prévus dans le Budget supplémentaire des dépenses. L’objectif du gouvernement est de fournir le soutien nécessaire pour s’attaquer aux problèmes qui existent dans le Nord, notamment un soutien pour les services de santé et les services sociaux, la nutrition et le transport aérien. Cela repose sur les priorités essentielles cernées par les territoires pour se préparer et faire face à la pandémie et pour éviter la propagation du virus.
Par ailleurs, nous sommes conscients du coût élevé de nombreux produits de base dans le Nord. Les familles subissent des pressions financières accrues et ne devraient pas avoir à se demander comment elles payeront les aliments nutritifs ou les articles ménagers essentiels. C’est pourquoi nous nous sommes engagés à verser jusqu’à concurrence de 25 millions de dollars pour appuyer les améliorations apportées au programme Nutrition Nord Canada, en vue de protéger davantage la sécurité alimentaire pour les personnes qui vivent dans le Nord du Canada.
Ces fonds aideront à faire en sorte que le programme Nutrition Nord Canada s’acquitte de son mandat, à savoir améliorer l’accès à des aliments sains par des contributions et une sensibilisation à une nutrition équilibrée. Ainsi, nous aiderons à alléger le coût des aliments dans les collectivités isolées. Récemment, nous avons vu ce que cela signifie sur le terrain, à la suite de la décision de réduire de moitié le coût de la farine et de baisser le prix du lait pour que les gens puissent acheter un sac de quatre litres de lait plutôt qu’un litre à la fois, comme cela aurait pu être le cas auparavant. Cette mesure s’ajoute à la Subvention pour le soutien aux chasseurs-cueilleurs, qui a été conçue en collaboration directe avec les partenaires autochtones. Cette subvention aide à améliorer l’accès des résidants du Nord aux aliments traditionnels grâce à la réduction des frais élevés encourus pour se rendre sur le territoire.
Nous avons investi jusqu’à 72,6 millions de dollars pour répondre aux besoins urgents en matière de soins de santé et de soutien social dans les territoires en réponse à la COVID-19 et, comme vous le savez, les compagnies aériennes sont un lien essentiel pour le maintien de la chaîne d’approvisionnement et le mouvement des biens et services essentiels. C’est pourquoi nous avons également accordé jusqu’à 17,3 millions de dollars pour assurer le maintien des services aériens qui permettent le ravitaillement en produits essentiels et la prestation de services médicaux dans le Nord. Nous reconnaissons le rôle essentiel d’un réseau aérien ciblé et fiable pour le transport de biens et de services essentiels en réponse à la pandémie.
[Français]
Les fonds ont déjà été versés pour répondre aux besoins urgents en soins de santé et en soutien social dans les territoires en réponse à la COVID-19, ainsi que pour assurer la poursuite des services aériens de ravitaillement en produits essentiels et la prestation de services médicaux dans le Nord.
Nous continuons à travailler étroitement avec nos partenaires autochtones et les gouvernements provinciaux et territoriaux, pour nous assurer que tous les résidants du Nord pourront traverser cette période difficile.
[Traduction]
Je tiens à vous remercier encore une fois de m'avoir donné l'occasion d'être ici aujourd'hui. J'ai bien hâte d'entendre vos questions.
:
Merci, monsieur le ministre.
Je sais que c'est urgent. Les chambres elles-mêmes affirment qu'à part le tourisme, l'industrie minière est la grande industrie, et qu'elle a vraiment besoin d'aide.
Permettez-moi de vous interroger sur un poste particulier du Budget supplémentaire des dépenses. C'est à la page 2-20. Il s'agit des « Contributions pour promouvoir l’utilisation sécuritaire, le développement, la conservation et la protection des ressources naturelles du Nord, ainsi que le développement scientifique des peuples autochtones et du Nord ». L'estimation à ce jour est de 147 millions de dollars, et le Budget supplémentaire des dépenses y ajoute 6,6 millions de dollars pour un nouveau total de 153 792 914 dollars.
Monsieur le ministre, nous aimerions savoir où va cette somme colossale, à quoi cet argent est-il consacré.
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Merci, madame la ministre.
Pour aller aux fondements du racisme qui est à l'origine des disparitions et des assassinats de femmes et de filles autochtones, nous devons nous rendre compte qu'il s'agit en partie d'une question de respect.
D'une part, les femmes ne sont pas considérées comme des citoyennes égales aux yeux de certains hommes, et d'autre part, lorsque vous ajoutez une personne racialisée dans l'équation, c'est encore plus difficile pour elle. Toute personne ayant déjà subi une agression sexuelle, quelle qu'elle soit — ce qui est malheureusement le cas de beaucoup d'entre nous —, connait ce sentiment d'être un simple objet et de ne pas être considérée comme un être humain.
Avez-vous une idée de ce que nous pouvons faire en tant que gouvernement, en tant qu'individus et en tant que députés pour changer cette mentalité démodée et vraiment méprisable?
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Merci, monsieur le président.
Je remercie les témoins qui participent à notre comité. Je remercie aussi les opérateurs techniques et les interprètes, qui sont essentiels.
Je suis sur le territoire traditionnel des Algonquins, des Anishinabes et des Cris d'Abitibi—Baie-James—Nunavik—Eeyou.
Ma question s'adresse à la ministre Bennett.
Madame Bennett, dans votre lettre de mandat, vous aviez pour tâche d'élaborer une loi visant à mettre en œuvre la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones d'ici la fin de 2020. L'échéancier se rapproche et le temps presse.
Vous engagez-vous à déposer un projet de loi dès la rentrée parlementaire, en septembre?
Merci, monsieur le président, et un grand merci à l'équipe informatique et à la traduction. Ils sont toujours été aussi formidables avec nous.
Je remercie les ministres de leur présence. Comme mon temps de parole est restreint, je vais vous demander de limiter vos réponses à une minute environ.
Mes deux premières questions s'adressent au ministre Miller.
Tout d'abord, l'Initiative: Les enfants inuits d'abord visait à aider les enfants et les parents inuits. Au lieu de cela, nous entendons ces histoires de parents qui sont forcés de se plier à des tracasseries ahurissantes. Une femme d'Iqaluit a déclaré au Nunatsiaq News qu'elle avait postulé 7 fois, écrivant plus de 25 000 mots, se présentant à plus de 50 rendez-vous avec des professionnels qualifiés, obtenant plus de 40 lettres de soutien, et j'en passe, et ce, seulement pour poser sa candidature.
C'est tout à fait scandaleux. Nous devons faire en sorte que les enfants inuits aient accès à des services qui répondent à leurs besoins. Que fait-on pour permettre à cette initiative de fonctionner pour le bien des enfants et des parents?
:
Merci, monsieur le président.
Merci à nos invités et témoins d'être ici aujourd'hui.
Je souhaite aussi remercier M. Powlowski qui nous a offert une excellente visite de sa maison en essayant de trouver son casque d'écoute un peu plus tôt. C'était apprécié.
Mes questions s'adressent à la ministre Bennett. Merci d'être venue.
Puisque ma circonscription englobe 14 Premières Nations, l'Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées compte beaucoup pour un grand nombre de mes électeurs. L'un des chefs, Billy Joe, a perdu sa fille cadette, Bella Laboucan-McLean, il y a quelques années, à Toronto. Au départ, la police de Toronto a conclu au suicide, pour ensuite se raviser et parler de mort suspecte. À ce jour, la famille demeure sans réponse, et nous continuons à en chercher. Nous espérons que la réponse qui sera donnée à l'Enquête nationale nous permettra d'en obtenir.
Votre lettre de mandat précise que vous devez diriger la réponse à l'Enquête, mais il semble que le lancement du plan d'action national ait été repoussé. Madame la ministre, pouvez-vous confirmer qu'il a bel et bien été repoussé?
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Merci pour votre question.
L'histoire du chef Laboucan et de Bella souligne bien tout le travail que nous avons à faire. Cette tragédie s'est produite ici, à Toronto. Je crois que nous pouvons voir maintenant que les unités de liaison pour les familles, mises en place au lancement de la Commission, aident les familles à mieux s'orienter dans le système de justice et leur permettent d'aspirer à la guérison.
Je crois qu'il y a eu des familles où... L'Unité d'information et de liaison pour les familles de l'Ontario a commandé le documentaire Audrey's Story, un cas où le coroner en chef a rouvert l'affaire. Ici encore, je crois qu'il s'agit d'obtenir justice pour les familles, de permettre aux familles et aux survivants de guérir, et de prendre des mesures concrètes pour mettre fin à cette tragédie.
C'est la toute première enquête nationale, ce qui signifie que toutes les provinces et tous les territoires travaillent à un plan, à leur chapitre, dans une optique qui tient compte des particularités de sorte que le point de vue des Premières Nations, des Inuits, des Métis et des personnes bispirituelles et de diverses identités de genre soit représenté dans le plan d'action national.
Monsieur Viersen, je crois que, ce qui compte vraiment, c'est que le plan fonctionne. Ce ne peut pas être un plan d'action qui dort sur une tablette. C'est pour cette raison que la somme dans le Budget supplémentaire des dépenses d'aujourd'hui est si importante. Elle nous permettra de choisir les indicateurs, de travailler avec les familles et les survivants, puis de bien évaluer la situation, de s'adapter, d'évaluer de nouveau la situation et de s'adapter, et ce, afin d'obtenir des résultats. Nous ne pouvons pas laisser tomber ces familles et ces survivants.
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Merci, monsieur Battiste, pour ce qui s'avère une excellente question qui va au cœur d'une partie du travail de Services aux Autochtones Canada.
Monsieur le président, à la fin de ma déclaration, je céderai la parole à la sous-ministre adjointe, Valerie Gideon, qui précisera une partie du travail quotidien effectué à Services aux Autochtones Canada. Je vais fournir des chiffres, mais derrière ces chiffres, il y a des enfants dont la vie est transformée par la mise en œuvre par le gouvernement du principe de Jordan. Il est primordial, dans le cadre de notre travail avec les Premières Nations, de veiller à ce que ce principe soit... C'est un principe sacré qu'il faut honorer. Les enfants ont vraiment accès à des produits et services qu'ils appuient, dont ils ont besoin et qu'ils sont en droit d'obtenir.
Le député a souligné que le Budget supplémentaire des dépenses (A) prévoit 232 millions de dollars en nouveaux fonds pour soutenir l’application continue de ce principe, ce qui porte le budget total du principe de Jordan à 668 millions de dollars. Ainsi, les enfants ont accès aux produits, aux services et au soutien en santé, en éducation et sur le plan social dont ils ont besoin, de même qu'à de l'orthophonie, de la physiothérapie, de l'aide en mieux-être mental, de l'aide à l'éducation et des aides à la mobilité.
Durant la pandémie de COVID-19, ces besoins se sont accentués en raison de la fermeture des écoles. Ils se sont graduellement précisés, ce qui s'est traduit par des besoins essentiels propres au foyer. Le système a subi une forte pression, mais cette pression est salutaire, car elle nous oblige à faire notre devoir vis-à-vis des Autochtones.
Sur cette note, je cède la parole à Mme Valerie Gideon.
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Merci, monsieur le président.
Je tiens aussi à remercier les ministres et tous les hauts fonctionnaires d'avoir accepté de comparaître devant notre comité aujourd'hui. Je sais que vous êtes occupés et que votre temps est précieux.
Je crois fermement que l'une des principales fonctions d'un député est d'assurer un contrôle financier. L'examen des dépenses publiques est devenu très difficile dans les circonstances actuelles. En fait, ce matin, le directeur parlementaire du budget a publié un rapport dans lequel il a mis en évidence le manque de transparence et de responsabilité du gouvernement et il a signalé les difficultés qu'éprouvent les parlementaires à faire leur travail dans les conditions actuelles. Je veux utiliser au mieux le temps dont nous disposons aujourd'hui, et je vous remercie encore une fois d'être ici.
J'adresse ma première question au ministre Miller. Monsieur le ministre, la Saskatchewan est actuellement parvenue à la troisième phase de sa réouverture et, en fait, elle a annoncé ce matin la date de la quatrième phase de cette réouverture.
Le gouvernement a commencé à annoncer des mesures pour aider les entreprises canadiennes en mars dernier, mais malheureusement, un grand nombre d'entreprises autochtones, d'institutions financières autochtones (IFA) et d'organisations autochtones urbaines ont été laissées pour compte lors de ces annonces initiales.
Hier, j'ai eu l'occasion de parler avec le directeur général d'une organisation d'aide au développement des collectivités qui fait également fonction d'IFA dans le nord de la Saskatchewan. Pour cette raison, un grand nombre des entreprises qu'il sert sont des entreprises autochtones. Il m'a indiqué qu'il avait enfin reçu ses fonds de développement des collectivités jeudi dernier et que ce n'est que cette semaine qu'il pourra effectivement les verser aux entreprises qui ont vraiment besoin de cette aide.
Pouvez-vous m'expliquer pourquoi il a fallu tant de temps pour que le financement parvienne réellement à ces entreprises à la suite de l'annonce du 17 avril?
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Avant de répondre à votre question, j'aimerais souligner l'excellent travail que vous avez accompli en communiquant à notre bureau certaines des situations que vous avez observées dans les régions du Nord de la Saskatchewan. Vous avez fait un excellent travail en collaborant avec nos équipes en vue d'appuyer tous les efforts qui ont été déployés à La Loche, où la situation est extrêmement préoccupante.
En ce qui concerne votre question — et c'est une question extrêmement importante —, nous avons mis en œuvre des mesures et des programmes en un temps record. La dernière chose que nous cherchions à faire était de laisser pour compte les collectivités autochtones, et cela comprend le soutien des entreprises. Normalement, ces initiatives franchiraient les étapes d'un très long processus, mais, comme vous l'avez reconnu, le processus a été exécuté dans un délai très, très court.
Ce qui importait pour nous, lors de l'annonce de ces programmes, était de nous assurer que leurs bénéficiaires potentiels savaient qu'ils recevraient le soutien du gouvernement du Canada. Nous avons annoncé l'octroi d'un financement de 306 millions de dollars destiné aux Autochtones, en sachant que les entreprises autochtones étaient mieux servies par les 59 IFA du pays. De plus, la semaine dernière, nous avons annoncé l'octroi de 117 millions de dollars supplémentaires sous forme de prêts, qui seraient, pour la plupart, remboursables, afin de garantir la mise en place de ce soutien.
Le moment où ces fonds sont accordés peut toujours faire l'objet d'un examen minutieux. Là encore, votre comité et le Parlement jouent un rôle clé à cet égard. En ce qui concerne le calendrier du gouvernement et sa capacité de réagir très rapidement, je suis assez fier du travail que nous avons accompli.
Je peux parler d'une situation particulière que vous faites ressortir, et j'aimerais assurément examiner cette situation avec mon équipe.
Les collectivités savent que le gouvernement du Canada les soutient financièrement et qu'il continuera de le faire, pendant que nous suivons la progression de la pandémie de la COVID-19, que la plupart des experts n'ont pas encore la capacité de prévoir complètement. Nous devons reconnaître cette incertitude, tandis que nous prenons des mesures d'une façon très précipitée.
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Je vous remercie de votre réponse, monsieur le ministre.
Je voudrais simplement faire remarquer que, d'après les nombreuses personnes à qui j'ai parlé, il semble qu'une partie du soutien destiné aux entreprises autochtones ait été prévu presque après coup et non au cours de la consultation initiale. Ce ne sont là que quelques critiques que j'entends les gens sur le terrain formuler et que je transmets.
Je vais passer à ma deuxième question, qui est également destinée au ministre Miller. Comme vous le savez, le Nord de la Saskatchewan abrite de nombreux centres d'amitié qui offrent des programmes essentiels aux populations autochtones urbaines. En mars, le gouvernement a annoncé le programme de financement des organisations autochtones urbaines qui repose sur la présentation de demandes, un programme que vous avez mentionné dans les observations que vous avez faites aujourd'hui.
Les centres d'amitié m'ont fait savoir qu'ils n'avaient pas eu de nouvelles du gouvernement depuis des semaines et qu'ils n'avaient reçu qu'une petite partie des fonds qu'ils avaient demandés. Le 21 mai, vous avez annoncé un financement supplémentaire pour les organisations autochtones urbaines, mais là encore, les personnes sur le terrain, qui pourraient être les bénéficiaires de ce financement et qui ont beaucoup de travail à accomplir, me disent qu'elles n'ont rien entendu de la part du gouvernement depuis l'annonce. Elles n'ont aucune idée du résultat de cette annonce ou du moment où cet argent sera octroyé.
Pouvez-vous préciser pour nous et pour ces organisations quand elles pourraient effectivement obtenir des réponses et quand elles pourraient recevoir une partie de ce financement supplémentaire visant à soutenir les populations autochtones urbaines au sein de leur collectivité?
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Lorsque nous parlons d'autodétermination, la tendance au sein du gouvernement consiste à en parler d'une façon générale, en traçant de grands traits presque philosophiques. Nous parlons de l'importance cruciale de la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones, mais vous l'avez ramenée à ses fondements mêmes, dont j'ai parlé plus tôt lorsque j'ai abordé les questions relatives au principe de Jordan.
Lorsque vous parlez de la construction d'une nation, vous parlez d'un certain nombre de piliers, notamment de la sécurité et de la capacité d'exercer un contrôle sur son territoire, sur les personnes, sur les soins de santé et sur l'éducation. Ce sont les piliers que vous examinez dans le cadre de la construction d'une nation et selon les termes mentionnés par les peuples autochtones, qui renouvellent cette relation de nation à nation avec nous.
Les enfants sont au cœur de cette douloureuse prise de conscience. Lorsque nous parlons de la réforme des services à l'enfance et à la famille, nous parlons de la prise en charge, du contrôle et de la garde de choses que quelqu'un comme moi considérerait comme allant de soi et qui ont été retirées aux peuples autochtones. C'est un sujet difficile à aborder pour nous tous, mais très certainement pour les peuples autochtones.
Pour pouvoir parler de questions, qu'en tant que membre du gouvernement, je considère comme acquises, et qui sont examinées sous un angle différent dans une communauté autochtone, il importe énormément de s'assurer que les familles ont le soutien dont elles ont besoin, et de veiller à ce qu'au sein du gouvernement et dans le cadre de son processus, auquel vous avez fait allusion, nous continuons de soutenir l'autodétermination et les tables de gouvernance dont la ministre Bennett est responsable.
Les enfants autochtones représentent une partie extrêmement croissante de la population, et c'est une génération qui ne peut pas être laissée pour compte. Toutefois, ce n'est pas moi qui dicte les conditions de l'autodétermination. Il faut que ces conditions me soient ou nous soient communiquées, et nous devons travailler en partenariat. Il se peut que cela rende parfois le processus plus lent ou plus difficile, mais c'est la bonne façon de procéder.
Je tiens à terminer en vous remerciant d'avoir posé cette importante question.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Je remercie les témoins. C'est toujours plaisant de recevoir des ministres en comité.
J'aimerais mentionner que je suis sur le territoire traditionnel micmac, à Amqui, ma ville natale. En langue micmaque, Amqui signifie « là où l'on s'amuse ». J'ai bien du plaisir à être ici ce soir avec vous.
Ma question s'adressera à vous, monsieur le ministre Miller.
Dans votre allocution d'ouverture, vous disiez que la population prend plus que jamais conscience de l'injustice du système envers les peuples autochtones. Je suis certaine que les intentions du gouvernement sont tout à fait pures, mais il y a encore beaucoup de personnes qui sont laissées de côté.
Selon vous, les sommes prévues jusqu'à maintenant sont-elles suffisantes pour entamer non seulement une réconciliation, mais aussi pour rétablir l'équilibre du système? En temps de crise comme celle que nous vivons en ce moment, les inégalités ne font qu'augmenter, particulièrement dans certaines communautés.
Les montants qui ont été investis, notamment par l'entremise du Fonds de soutien aux communautés autochtones, sont-ils suffisants?
D'abord et avant tout, je voudrais saluer l'intervention de votre chef Yves-François Blanchet ce matin, qui a porté le message du chef régional Ghislain Picard au sujet de l'importance d'aider la police autochtone, entre autres. C'est un point très important à faire valoir au Parlement.
Quant à savoir si les sommes sont suffisantes, je vais vous donner une réponse mitigée. Nous faisons un constat d'échec quant aux inégalités auxquelles les communautés autochtones font face depuis le début de la crise.
Les revendications qui nous ont été faites concernaient le surpeuplement et le faible taux de capitalisation des logements autochtones, le manque d'investissements dans le logement, l'éducation et les soins de santé. Ces revendications étaient aussi adressées aux gouvernements provinciaux.
Devant ce constat d'échec, nous avons dû mobiliser des ressources dans certaines communautés qui, si elles n'étaient pas autochtones, n'en auraient pas eu besoin. Il fallait du matériel amovible pour pouvoir isoler les gens et faire des tests, et augmenter le nombre d'infirmiers et d'infirmières. Nous avons mobilisé des ressources en fonction des cartes qu'on nous a distribuées.
Les nombreuses ressources que nous avons mobilisées dans ces communautés sont-elles suffisantes? Nous ne le saurons que plus tard. Cela a donné des résultats dans les réserves, car peu de gens y ont été infectés par le virus. Nous faisons face à une épidémie imprévisible. Il nous faut donc rester toujours vigilants et mobiliser les ressources nécessaires. Il y a un danger très réel de plusieurs vagues successives.
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Merci, monsieur le président.
J'aimerais remercier également les ministres.
De plus, je remercie le personnel responsable des technologies de l'information d'avoir réglé les difficultés techniques que nous avons éprouvées plus tôt.
Enfin, je tiens à remercier mes collègues qui m'ont permis de participer à cette vidéoconférence.
Pendant les cinq minutes dont je dispose, je vais adresser mes questions à la ministre Bennett, étant donné que j'ai eu l'occasion de travailler avec les ministres Vandal et Miller dans leurs rôles actuels respectifs.
Ministre Bennett, serait-il juste de dire qu'au cours des cinq dernières années, vous et moi avons eu un dialogue ouvert sur les enjeux autochtones liés à ma circonscription?
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Monsieur Battiste, je pense que nous avons assisté à une réelle augmentation, en particulier sur la côte Ouest mais en allant vers l'Est, de l'utilisation des subventions s'étalant sur 10 ans. Elles sont très importantes pour permettre aux communautés de prévoir leurs besoins sur une telle période. Des initiatives sont prévues dans la lettre de mon mandat, de même que dans celle d'autres ministres, pour aider les peuples autochtones à combler leur déficit en infrastructures.
Nous collaborons avec les communautés. Nos directeurs régionaux travaillent sur les plans d'infrastructures quinquennaux, qui sont la clé de la planification pour les communautés. Je pense qu'en examinant la situation et en faisant le bilan, il faut se demander « Quelle est la nouvelle norme? » De quoi les communautés ont-elles besoin pour prospérer, pour se développer, et pour que nous puissions continuer à bâtir notre relation de nation à nation? Il faut notamment, pour ce faire, examiner les instruments financiers que les communautés non autochtones tiennent pour acquis, ou qui sont offerts et ne le sont pas nécessairement.
Parmi les problèmes auxquels nous nous heurtons au quotidien... Certaines communautés choisissent de ne plus être assujetties à la Loi sur les Indiens. Encore une fois, les discussions progressent lentement, mais elles sont mûrement réfléchies. Elles sont très importantes pour s'assurer que les décisions des communautés, des nations, ne sont pas prises à Ottawa, mais bien par les peuples et les nations avec qui nous voulons améliorer nos relations.
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Merci, monsieur le président.
En plus du degré limité de transparence et d'examen dont j'ai parlé plus tôt dans mes questions, comme l'a mentionné le directeur parlementaire du budget ce matin, la Chambre des communes ne siège plus, ce qui veut dire que je ne peux pas faire inscrire de questions au Feuilleton. Normalement, je ferais sans doute inscrire la question suivante, mais comme je ne peux pas le faire, je vais la poser sur cette tribune. Elle s'adresse au ministre Miller.
La semaine dernière, j'ai discuté avec le chef Peter Bill de la Première Nation de Pelican Lake qui se trouve dans ma circonscription. Il m'a dit que cela l'inquiétait de voir que la taxe sur le carbone fait augmenter le coût du carburant, de l'huile à chauffage et d'autres produits pour sa Première Nation, et qu'elle accroît le coût de la vie pour ses membres.
Monsieur le ministre, pouvez-vous me dire quel est le montant des recettes provenant de la taxe sur le carbone que le gouvernement perçoit directement auprès des Premières Nations au Canada?
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Merci beaucoup, monsieur Battiste. C'est une excellente question.
Premièrement, je tiens à dire clairement que les images que nous avons vues à la télévision au cours des dernières semaines — que ce soit au Nunavut, en Alberta, dans les Maritimes ou à Minneapolis — sont tout à fait inacceptables. Personnellement, je les trouve révoltantes. C'est une situation que notre pays, notre société, ne peut absolument plus tolérer.
Je vous parle depuis Winnipeg, et lorsque j'ai commencé à m'intéresser aux enjeux communautaires et à la politique, il y avait ce qu'on appelait la Commission d'enquête sur la justice et les Autochtones qui venait d'être lancée à la fin des années 1980 et qui était présidée par le juge Murray Sinclair. Trois ou quatre ans plus tard, on a publié toute une série de recommandations pour remédier au problème. Parmi les gouvernements qui se sont succédé depuis, certains ont agi, d'autres non.
Tout cela pour dire que plus d'une vingtaine d'années plus tard, rien n'a beaucoup changé dans la ville de Winnipeg. Trois jeunes Autochtones ont été abattus au cours des six derniers mois. C'est inacceptable.
Depuis cette commission, nous avons eu bien entendu les appels à l'action de la Commission de vérité et réconciliation. Nous avons eu la Commission d'enquête sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées.
Je pense que tous les ordres de gouvernement se sont fait montrer la voie à suivre au fil des ans. Ce qu'il faut faire maintenant, c'est passer à l'action et prendre des mesures plus vigoureuses, ce qui n'a pas été fait depuis longtemps.
Il n'y a pas de solution simple. Il n'y a pas de remède miracle pour redresser la situation. Nous avons besoin d'une action collective. Nous avons besoin d'une approche pangouvernementale et pansociétale. C'est la façon de procéder.
Pour tenter de répondre à votre question, je sais que notre gouvernement a dépensé des sommes sans précédent, soit au moins 25 milliards de dollars en argent frais, dans le but d'améliorer l'éducation, les soins de santé et les infrastructures, et d'améliorer les déterminants sociaux de la santé pour que les jeunes aient plus de chance de réussir.
Toutefois, il n'y a pas que la population autochtone qui est concernée, car la population non autochtone a une responsabilité encore plus grande à cet égard. En effet, lorsque le Canada a été constitué, les trois principaux objectifs stratégiques du gouvernement qui se trouvaient au cœur même du système colonial étaient de civiliser, de christianiser et d'assimiler les peuples autochtones dans le mode de vie canadien. C'est de là que part vraiment le racisme. Il faut que cela cesse, et il faut que le gouvernement prenne des mesures vigoureuses pour le faire.
J'espère que notre gouvernement saura montrer la voie, car les images de brutalité policière que nous avons vues sont totalement inacceptables. Nous devons faire cesser la haine, la violence, et nous devons mettre fin au racisme.
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Je vous remercie, monsieur le président.
Tout à l'heure, j'ai manqué de temps pour remercier M. Miller de ses bons mots à l'égard de mon chef. Je les lui transmettrai certainement.
Ce qui est important dans cette intervention, ce sont, bien sûr, les mots de M. Picard. Ce dernier a dit qu'en trois mois, les interventions policières ont fait plus de victimes que la COVID-19 elle-même, ce qui est assez incroyable.
Cela met en évidence plusieurs problèmes. Depuis les années 1960, il y a eu 14 rapports de commissions d'enquête avec toujours les mêmes conclusions accablantes. Cela fait longtemps que l'on connaît les problèmes, les inégalités et les injustices, mais on dirait que ce n'est qu'aujourd'hui qu'on pense à se mettre en mode solution.
Au-delà du financement, qu'est-ce qui a été fait jusqu'à maintenant pour régler ces problèmes? Il ne s'agit pas seulement de mettre des sous sur la table pour les régler. Qu'est-ce qui a été fait jusqu'à aujourd'hui?
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Nous sommes tous en train de prendre conscience de la situation et nous en sommes outrés. Au cours des dernières semaines, vous m'avez peut-être vu exprimer à la télévision que j'étais outragé. Maintenant, comme vous l'avez souligné, il est temps d'agir.
À la sortie du rapport de l'ENFFADA, nous n'avons pas tardé à prendre des mesures, surtout en ce qui a trait aux conclusions sur les corps de police.
Ces mesures ne relèvent pas uniquement du gouvernement fédéral, mais aussi des gouvernements provinciaux, car ces derniers contrôlent aussi leurs corps de police. Il y a du travail à faire à court, à moyen et à long terme.
Les Premières Nations réclament depuis longtemps que les services policiers relèvent d'elles et qu'ils soient gérés par leurs communautés. Je connais beaucoup d'Autochtones qui ont servi dans l'armée et qui ont fait partie d'un corps policier non autochtone. Eux aussi aimeraient qu'il y ait un corps policier autochtone dans leur communauté, car la situation n'est pas acceptable.
En tant que ministres — nous sommes trois à participer à la réunion d'aujourd'hui — nous trouvons que le temps est à l'action. Cela ne se fera pas du jour au lendemain. Nous pouvons prendre des mesures à court terme, mais c'est un travail, comme le ministre Vandal l'a souligné en anglais il y a quelques minutes, qui va se faire aussi à moyen et à long terme, quitte à réformer un corps de police. Cette promesse a été faite il y a deux ans.
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Je vous remercie, monsieur le président.
Ma question s'adresse à la ministre Bennett.
Le 11 avril 2016, vous avez promis à notre comité que le gouvernement était déterminé à mettre fin aux avis d'ébullition d'eau à long terme sur les réserves dans un délai de cinq ans. Le 11 juin 2019, vous avez promis qu'ils seraient levés d'ici la fin de 2021. Votre gouvernement va manifestement rompre une autre promesse faite aux Autochtones.
J'ai consulté le site Web et constaté qu'aucune mise à jour n'avait été effectuée à ce sujet depuis le 15 février 2020, c'est-à-dire avant la COVID.
Dans le budget, vous accordez environ 6 832 500 $ en immobilisations. Quelle part de ce montant de 6 millions de dollars servira à mettre fin aux avis d'ébullition d'eau?
Je vous demanderais de répondre brièvement, compte tenu du peu de temps dont je dispose. Je vous remercie.
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Je vous remercie, madame Gazan.
Vous vous souviendrez que la séance a commencé avec beaucoup de retard en raison d'un certain nombre de problèmes techniques. J'ai indiqué que je consulterais le Comité, puisqu'il doit donner son consentement unanime pour poursuivre la séance après l'heure prévue.
Plaît-il au Comité de continuer notre tour de questions? Avez-vous des observations à formuler? Est-ce que quelqu'un a un empêchement qui ferait en sorte qu'il ne pourrait pas rester?
Des députés: Nous sommes d'accord.
Le président: Je demandai donc que nous terminions le tour de question, qui comprend une intervention de cinq minutes, puis une autre de deux minutes et demie.
Monsieur Viersen, vous avez la parole pour cinq minutes.
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Je vous remercie beaucoup, monsieur le président.
Je vous remercie tous de nouveau de vos questions. Le Comité pose des questions réellement pertinentes et respectueuses, et les réponses des ministres s'avèrent très intéressantes. Je vous en suis vraiment reconnaissante.
Je veux parler de nouveau de l'autonomie gouvernementale. Nous savons que les communautés autochtones qui s'orientent vers l'autonomie gouvernementale et l'autodétermination obtiennent de meilleurs résultats à tous les égards. M. Battiste peut nous dire que c'est le cas dans le domaine de l'éducation, par exemple, dans le secteur des soins de santé et, j'imagine, dans celui du maintien de l'ordre. Si nous pouvons tendre dans cette direction et prévenir les terribles atrocités qui surviennent... Les deux cas qui se sont produits dernièrement au Nouveau-Brunswick ont commencé par des contrôles du bien-être et de la santé, mais se sont soldés pas la mort de personnes abattues de cinq ou deux balles. C'est tout simplement terrible.
Ma question concerne la somme de 24 millions de dollars affectée au Programme de financement du soutien des bandes, PFSB, au titre du Budget supplémentaire des dépenses. Cette initiative vise à aider les Premières Nations à acquérir l'autodétermination. Ma question s'adresse à l'un ou l'autre des ministres. Sait-on déjà comment ce programme est utilisé? Que devons-nous faire d'autre pour aider les membres et les communautés des Premières Nations à acquérir l'autodétermination?
Peut-être que les trois ministres pourraient fournir une brève réponse, car j'aimerai vraiment avoir l'avis de chacun d'eux.
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Je ferai également une remarque à portée générale. S'il est une chose que j'ai observée pendant la brève période au cours de laquelle j'ai eu l'honneur d'agir à titre de ministre des Services aux Autochtones, c'est qu'à un moment donné, on comprend que ce sont les communautés autochtones qui établissent le rythme et non l'inverse. Les échanges doivent donc se dérouler selon leurs conditions et leurs priorités, et nous réalisons qu'il n'existe pas de réponse unique, cela va de soi.
Dans une communauté donnée du pays, on peut voir que le cadre que nous avons proposé fonctionne parfaitement, alors que dans une autre région du pays, la communauté nous répondra non parce qu'elle est visée par un traité dont elle veut appliquer les conditions. Une autre encore pourrait nous opposer un refus catégorique, et la discussion serait alors d'une autre nature.
Cela va de soi pour les communautés avec lesquelles on discute, mais peut-être pas pour un certain nombre de non-Autochtones bien intentionnés, moi y compris il y a quelques années, c'est certain. C'est un long processus, qui engendre parfois de l'insatisfaction, mais je pense que le gouvernement est déterminé à faire de son mieux pour agir comme il faut.
Il faut de la patience et, avant tout, un dialogue, mais il faut aussi admettre que ce processus est essentiel afin de soutenir les piliers dont j'ai parlé en répondant à M. van Koeverden. Il s'agit des piliers de l'identité, de l'autonomie gouvernementale et de la nationalité que nous tenons pour acquis, mais qui sont très importants quand vient le temps de favoriser et de continuer de favoriser correctement le processus.
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Je vous remercie beaucoup de me poser cette question très importante.
S'il est une chose que nous avons apprise en ces temps difficiles, je pense que c'est le fait que nous devons faire mieux afin de construire plus d'installations de communication Internet et d'installer plus de fibres optiques dans le Nord. Je sais que c'est une priorité. Depuis que je suis ministre — je suis en poste depuis environ six mois maintenant —, j'ai souvent entendu parler de ce problème au cours de mes consultations.
Je peux vous dire que notre gouvernement va dépenser des milliards de dollars sur une période de 10 ans afin d'améliorer la connectivité dans le Nord, dans l'Arctique et dans les provinces du Nord. C'est quelque chose d'absolument essentiel. Nous agissons en partenariat avec les Premières Nations, les Inuits, les communautés métisses et les municipalités rurales.
Comme je l'ai souligné précédemment, l'avantage de la connectivité est réellement devenu apparent au cours de cette période difficile. En regard des occasions qu'elle offre sur les plans de l'éducation et de la prestation de services de soins de santé dans les communautés isolées, l'amélioration de la connectivité ne peut survenir trop rapidement. Je sais que plusieurs ministères ont accordé la priorité à ce dossier, et ce sont littéralement des milliards de dollars qui seront investis sur une longue période dans ce service.
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Je pourrais formuler quelques observations.
Vous avez raison, monsieur van Koeverden, d'affirmer que ces problèmes ne se limitent pas nécessairement aux communautés éloignées. Ils se posent dans les Six Nations, et Mme Damoff a joué un rôle de premier plan en veillant à ce que nous soyons informés de la situation et que nous agissions.
La question ne relève pas nécessairement de nos ministères. C'est à la ministre qu'il incombe de veiller à ce que nous améliorions la connectivité. De toute évidence, quand il est question d'éducation, de la capacité d'étudier à domicile et d'augmenter le nombre de personnes connectées simultanément, les besoins et les disparités sont plus criants plus on se dirige vers le nord, mais le problème ne se limite pas seulement aux régions nordiques, bien que les besoins y soient manifestes également.
Nous devons avoir des réflexions alors que nous déployons, dans le cadre des mesures prises par notre gouvernement dans les précédents budgets, des solutions dans les communautés afin de connecter la population, particulièrement dans le contexte de la COVID, quand il est difficile de veiller à ce que les entrepreneurs observent les protocoles adéquats. Cela sera largement insuffisant, et à mesure que nous progressons, nous devrons poursuivre notre réflexion et faire en sorte que les gens aient accès à des solutions en matière de connectivité.
Ma réponse aura deux volets.
Je vais d'abord répondre à la première question, qui concerne les sommes similaires qui ont été allouées dans le contexte des allocations aux communautés. Il s'agit de la fameuse somme de plus de 300 millions de dollars qui a été accordée au tout début. Le gouvernement du Canada a versé cette somme aux communautés pour s'assurer qu'elles avaient les moyens financiers nécessaires pour prendre leurs propres décisions et pallier une éclosion potentielle de la COVID-19. Cela a donné de bons résultats.
Évidemment, puisqu'il ne faut rien tenir pour acquis et qu'il faut se préparer pour une deuxième vague, il y a eu un fonds supplémentaire de plus de 200 millions de dollars alloué spécifiquement aux solutions mobiles pour le dépistage et l'isolement. Ce sont des ressources à l'interne que l'on peut déployer de façon stratégique dans les communautés.
Maintenant, comme nous ne pouvons pas prévoir l'évolution potentielle de la pandémie, nous essayons de déterminer quel est le soutien dont les communautés ont besoin, de façon à mieux les cibler qu'auparavant. On nous a demandé des ressources, notamment, en matière de sécurité supplémentaire ou d'enveloppes nécessaires pour mieux se préparer; il ne s'agit pas de choix financiers faits aux dépens de décisions qui devraient toujours, d'abord et avant tout, être axées sur la santé.
En ce qui a trait au premier volet de votre question, c'est une chose à suivre, mais nous sommes toujours préparés à réévaluer les enveloppes qui ont déjà été accordées.