Bienvenue à la 18e séance du Comité permanent des affaires autochtones et du Nord de la Chambre des communes.
Je tiens d'abord à souligner que je me joins à vous aujourd'hui à partir du territoire ancestral des nations Haudenosaunee, Anishinabe et Chonnonton.
Conformément à l'ordre de renvoi du 20 avril 2020, le Comité se réunit pour entendre des témoignages sur des enjeux liés à la réponse du gouvernement à la pandémie de COVID-19.
La séance d'aujourd'hui se déroulera par vidéoconférence, et les délibérations seront affichées sur le site Web de la Chambre des communes. Pendant cette réunion, la diffusion Web montrera toujours la personne qui parle plutôt que l'ensemble du Comité.
Afin de faciliter le travail de nos interprètes et d'assurer le bon déroulement de la réunion, je vais énoncer quelques règles à suivre.
Au cours de cette vidéoconférence, l'interprétation fonctionnera essentiellement comme lors d'une réunion ordinaire du Comité. Vous avez le choix, au bas de votre écran, entre « parquet », « anglais » et « français ». Afin de résoudre les problèmes de son soulevés lors des récentes séances virtuelles du Comité et d'assurer une transmission audio claire, nous demandons à ceux qui souhaitent prendre la parole pendant la réunion de définir leur langue d'interprétation comme suit: si vous parlez en anglais, assurez-vous d'être sur le canal anglais; si vous parlez en français, assurez-vous d'être sur le canal français. Si vous voulez passer d'une langue à l'autre pendant que vous parlez, vous devez changer le canal d'interprétation pour qu'il corresponde à la langue que vous parlez. Il serait peut-être bon de faire une courte pause lorsque vous changez de langue.
Avant de parler, veuillez attendre que je vous nomme. Lorsque vous êtes prêt, vous pouvez cliquer sur l'icône du microphone pour activer votre micro ou maintenir la barre d'espacement enfoncée pendant que vous parlez. Lorsque vous relâchez la barre, votre micro se met en sourdine, comme un walkie-talkie.
Je vous rappelle que tous les commentaires des députés et des témoins doivent être adressés à la présidence. Si un député doit demander la parole en dehors de la période qui lui est allouée pour ses questions, il doit activer son micro pour dire qu'il invoque le Règlement. Si un député souhaite intervenir au sujet d'un rappel au Règlement émanant d'un autre député, il doit utiliser la fonction « Lever la main ». Cela signalera à la présidence qu'il désire prendre la parole. Pour ce faire, il faut cliquer sur « Participants » au bas de l'écran. Lorsque la liste s'affichera, vous verrez à côté de votre nom que vous pouvez cliquer sur « Lever la main ». Je garderai un oeil sur cette icône.
Lorsque vous avez la parole, veuillez vous exprimer lentement et clairement. Lorsque vous n'avez pas la parole, votre micro devrait être en sourdine.
L'utilisation de casques d'écoute est fortement conseillée. Si vous avez des écouteurs avec un microphone, veuillez tenir le micro près de votre bouche lorsque vous parlez afin d'améliorer la qualité du son pour nos interprètes.
En cas de difficultés techniques, veuillez en informer immédiatement le président ou la greffière, et l'équipe technique s'efforcera de résoudre le problème. Veuillez noter que nous devrons peut-être suspendre la séance à ce moment-là, car nous devons nous assurer que tous les membres du Comité sont en mesure de participer pleinement.
Avant de commencer, est-ce que chacun de vous peut cliquer sur son écran dans le coin supérieur droit pour s'assurer d'être sur « Affichage galerie »? Vous devriez alors voir tout le monde dans un affichage en grille. Ainsi, tous les participants à la vidéoconférence pourront se voir.
Au cours de cette séance, nous suivrons les mêmes règles que celles qui s'appliquent habituellement aux déclarations et à l'interrogation des témoins lors de nos séances régulières. Chaque témoin dispose d'un maximum de 10 minutes pour faire une déclaration préliminaire, et c'est le temps dont disposera Mme Bennett.
Si vous êtes prêts, j'aimerais souhaiter la bienvenue à notre témoin de la première heure, l'honorable Carolyn Bennett, ministre des Relations Couronne-Autochtones.
Madame Bennett, je vous souhaite la bienvenue. Je vous donne 10 minutes pour nous présenter votre déclaration préliminaire.
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Je vous remercie, monsieur le président.
Je me joins à vous aujourd'hui depuis mon domicile de Toronto, situé sur le territoire traditionnel de la Première Nation des Mississaugas de Credit. Je tiens à souligner que vous vous trouvez également sur des territoires traditionnels.
C'est avec plaisir que je discuterai avec vous aujourd'hui de l'élaboration en cours d'un plan d'action national en réaction aux enjeux soulevés dans le rapport final et les appels à la justice de l'Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées.
[Traduction]
Tandis que nous devons tous composer avec les images et les récits horrifiants mis au jour ces dernières semaines, ainsi qu’avec la preuve indéniable de l’existence de racisme systémique au Canada, il importe selon moi de reconnaître qu’il est essentiel que tous les Canadiens dénoncent le racisme inhérent de la colonisation.
Nous devons dénoncer la misogynie et la discrimination. En fait, cela reflète bien ce que les familles des femmes, des filles et des personnes autochtones bispirituelles issues de la communauté LGBTQ disparues et assassinées et les survivantes nous relatent depuis des décennies.
Nous ne pourrons mettre fin à cette tragédie nationale sans d’abord remédier efficacement au racisme et au sexisme systémiques présents dans nos institutions d’un bout à l’autre du pays. Chaque jour, nos pensées vont aux familles des femmes et des filles autochtones disparues et assassinées, aux personnes autochtones bispirituelles issues de la communauté LGBTQ, ainsi qu’aux survivantes. Je promets de ne pas les laisser tomber.
Je vous assure que le gouvernement est à pied d’œuvre avec ses partenaires afin de prendre, de toute urgence, d’autres mesures concrètes pour mettre fin à la tragédie des femmes et des filles autochtones disparues ou assassinées, ainsi que des personnes autochtones bispirituelles issues de la communauté LGBTQ — ce qui inclut l’élaboration d’un plan d’action national.
Nous sommes reconnaissants envers nos partenaires autochtones, provinciaux et territoriaux pour tout le travail qu’ils ont accompli en vue d’établir un plan d’action national, et ce, malgré les défis posés par la crise de la COVID-19. Ensemble, nous travaillons à obtenir justice et guérison pour les familles et les survivantes. Nous voulons créer l’espace nécessaire pour que les femmes et les filles autochtones, ainsi que les personnes autochtones bispirituelles issues de la communauté LGBTQ puissent reprendre leur dignité et leur rôle de leader légitimes.
Depuis l’élection de notre gouvernement, en 2015, nous avons pris des mesures concrètes pour réagir à cette tragédie nationale. Les Unités de liaison pour l’information à l’intention des familles mises sur pied en 2016 à la suite de la préenquête ont été créées pour les services aux victimes dans chaque province et territoire. Elles ont été bien reçues par les familles afin de les guider à travers les agences gouvernementales pour accéder à toutes les informations disponibles au sujet de leurs proches disparues ou assassinées et pour obtenir du soutien de guérison.
Le ministère de la Justice a prolongé ce financement jusqu'à 2023. En 2017, en réaction au rapport provisoire de la commission d’enquête, nous avons annoncé des investissements de près de 50 millions de dollars, notamment pour augmenter les services de soutien en matière de santé et les services d’aide aux victimes, à l’intention des familles et des survivantes; soutenir la création d’une équipe nationale de la GRC chargée des normes et des pratiques d’enquête; financer des organismes spécialisés dans les services de police et l’application de la loi ayant reçu le mandat d’examiner les politiques et pratiques policières.
Lors de la préenquête, les témoignages poignants des membres des familles et des survivantes ont révélé la nécessité d’apporter des changements à l’accablant système des services à l’enfance et à la famille; de promouvoir, de préserver et de protéger la culture et les langues autochtones; de renforcer les lois pénales dans les dossiers de violence familiale et d’éliminer la discrimination fondée sur le sexe dans la Loi sur les Indiens. Nous avons pris toutes les mesures législatives qui s’imposaient.
Nos investissements sans précédent dans l’éducation, le logement, les services de police et les refuges permettent d’améliorer concrètement les choses. Nous sommes toutefois conscients qu’il faut en faire plus et sommes déterminés à procéder aux investissements requis et à favoriser l’apport de changements institutionnels pour remédier aux lacunes systémiques et institutionnelles qui ont mené à cette tragédie.
Le gouvernement, les dirigeants autochtones, les survivantes, les familles et les gouvernements provinciaux et territoriaux travaillent d’arrache-pied à établir un plan d’action national qui tracera la voie à suivre pour assurer la sécurité des femmes et des filles autochtones, ainsi que des personnes autochtones bispirituelles issues de la communauté LGBTQ, peu importe où elles habitent.
Nous avons amorcé ces travaux bien avant l’apparition de la COVID-19, et ils demeurent une priorité. Au cours des derniers mois, la lutte contre la COVID-19 a exigé l’attention de tous nos partenaires et posé des défis particuliers en ce qui concerne la mobilisation. Depuis l’élection, nous offrons du soutien aux organisations autochtones nationales et régionales représentant les femmes, les personnes LGBTQ et les personnes bispirituelles afin de veiller à ce que les points de vue et les priorités des Premières Nations, des Inuits et des Métis soient au cœur des travaux.
Comme je l’ai mentionné mardi au Comité, pour assurer la pleine responsabilité en ce qui concerne le plan d’action national, il faut déterminer des indicateurs et un calendrier de rapport. Nous favoriserons ainsi l’efficacité et la responsabilité. Les gouvernements doivent rendre des comptes, mesurer, s’adapter, puis encore mesurer et s’adapter.
Le Budget supplémentaire des dépenses (A), adopté cette semaine, fournira la première tranche de 6 millions de dollars de la somme de 30 millions de dollars, sur cinq ans, promise par le gouvernement en vue de s’assurer que les familles et les survivantes pourront participer à l’évaluation des résultats du plan d’action national et orienter l’apport des changements nécessaires pour protéger véritablement la vie des femmes et des filles autochtones, ainsi que des personnes autochtones bispirituelles issues de la communauté LGBTQ.
C’est avec plaisir que je répondrai à vos questions et prendrai note de vos recommandations, dans un esprit de collaboration.
Merci. Meegwetch.
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Merci, monsieur le président.
J'aimerais d'abord remercier la ministre d'être parmi nous aujourd'hui; je la remercie de continuer de travailler à ces dossiers locaux très importants. Je vous suis reconnaissant de leur consacrer de votre temps.
Madame la ministre, nous sommes évidemment ici pour parler des femmes autochtones disparues et assassinées.
L'Association des femmes autochtones du Canada, l'AFAC, s'est dite consternée par votre décision de retarder indéfiniment l'élaboration d'un plan d'action national. Selon la présidente de l'association, Lorraine Whitman, le gouvernement se sert de la pandémie comme excuse. D'autres personnes se sont dites confuses et déçues.
Comment accueillez-vous cette réaction à votre décision?
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Nous sommes actuellement en train de construire ce plan à partir de la base. Cela signifie que chacune des provinces et chacun des territoires planche à son propre chapitre.
Nous avons eu un appel très positif avec le Yukon la semaine dernière; il était presque prêt à publier son plan en quatre points.
Nous avons aussi eu des nouvelles du Manitoba hier, et là encore, je pense que quand un gouvernement provincial ou territorial travaille avec les coalitions de femmes et ses partenaires inuits, métis ou des Premières Nations, on voit émerger les mesures concrètes qui peuvent être prises pour arrêter cette tragédie, mais nous voyons aussi un processus de guérison se dessiner.
Nous avançons. Je disais mardi qu'il faut, bien sûr, choisir des indicateurs mesurables et déterminer à quelle fréquence ils seront évalués, puis comment nous nous mobiliserons au cours des cinq prochaines années pour que le plan d'action national fonctionne. Nous avons besoin d'un consensus sur les indicateurs les plus indiqués et la fréquence des évaluations et devons savoir à quelle fréquence les familles et les survivantes estiment qu'il devrait être révisé pour gagner en efficacité.
C'est un travail très important. Comme vous le savez, certaines statistiques sont faciles à obtenir de Statistique Canada. Nous devrons toutefois agir avec une ferme intention pour en trouver d'autres, parce que la COVID-19 nous a appris que faute de données en temps réel, nous avancerons dans le noir. Nous voulons être imputables et avoir des résultats à présenter.
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Madame la ministre, mercredi dernier, j'ai participé à une marche de guérison dans ma circonscription, qui visait à sensibiliser la population à la nécessité de prendre des mesures contre le racisme.
Le long du parcours d'environ un kilomètre, nous nous sommes arrêtés à tous les endroits où des personnes micmaques sont décédées, pour leur rendre hommage, sans qu'on nous explique comment elles étaient décédées. C'était toute une leçon d'humilité.
Pendant la marche, il y a Annie Bernard-Daisley, présidente de la Nova Scotia Native Women's Association, qui est venue me voir. Elle m'a fait part de sa frustration parce qu'elle trouve que nous n'avons pas agi assez vite pour mettre en oeuvre les recommandations issues de l'enquête sur les femmes autochtones disparues et assassinées. Je lui ai répondu que j'étais prêt à retourner lui parler pour la tenir au courant des derniers développements.
Madame la ministre, pouvez-vous m'expliquer quelles mesures nous prenons pour mettre ces recommandations en oeuvre et me dire quel est notre échéancier? De même, pouvez-vous dire au Comité quelles sont les principales choses que vous entendez pendant vos activités de mobilisation?
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Je vous remercie, monsieur Battiste.
Je pense que la Nova Scotia Native Women's Association est vraiment à l'avant-scène de beaucoup de mesures très concrètes. Évidemment, dans votre province, nous nous entretenons avec la ministre Kelly Regan et travaillons de concert avec la Native Women's Association pour établir le plan de la Nouvelle-Écosse, qui sera très important.
Comme je le disais dans ma déclaration préliminaire, nous savions dès le départ que nous n'attendrions pas le rapport final pour commencer à réfléchir à un cadre législatif pour protéger les femmes, les filles et les personnes bispirituelles issues de la communauté LGBTQ; nous voulions tout de suite investir dans les refuges, le logement, les soins de santé et les aides à la guérison, puis utiliser à bon escient l'argent qu'a pu accorder la pour des activités de commémoration. Nous devons maintenant travailler ensemble à l'élaboration du plan d'action national sur la base duquel nous devrons rendre des comptes. Nous savons combien c'est urgent et que les familles et les survivantes attendent depuis déjà longtemps la mise sur pied d'une commission. Nous sommes impatients de mettre en place des mesures concrètes pour mettre fin à cette tragédie. Nous croyons que le gouvernement fédéral s'est déjà bien mis en marche pour réagir au rapport provisoire et maintenant, pour répondre aux priorités que les familles et les survivantes portent à notre attention depuis très longtemps.
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Comme vous le savez, monsieur Battiste, pendant la période qui a précédé l'enquête, les familles nous ont dit qu'elles savaient que le système judiciaire existait, mais pas pour elles, et je crois que c'est vraiment l'opinion qui règne, c'est-à-dire que le système n'est pas un endroit sûr, même pour signaler la disparition d'une personne. Comme je l'ai dit, certaines familles ont choisi de ne pas corriger une erreur dans un signalement de personne disparue qui indiquait que la personne était blanche, car elles pensaient que les efforts de recherche et d'enquête seraient moins sérieux si la personne était perçue comme étant une femme autochtone. Nous savons ce qui s'est passé dans le Downtown Eastside. La disparition d'une personne était perçue comme étant inévitable et il y avait beaucoup de préjugés.
Nous avons du pain sur la planche, et il ne s'agit pas juste de la police ou des enquêtes. Cela concerne également les chefs d'accusation, la négociation de plaidoyer et la détermination de la peine. Les peuples autochtones sont d'avis qu'il y a injustice, compte tenu des taux d'incarcération inacceptables avec la victime qui est souvent montrée du doigt. Voilà la façon dont les peuples autochtones se sentent.
Nous travaillons avec nos partenaires des provinces et des territoires. Nous avons eu un appel très positif hier avec le chef national Perry Bellegarde et les chefs régionaux Teegee et Picard sur la façon d'avancer. Moi-même, ainsi que les ministres , et , avons participé à un appel sur un engagement envers les services de police des Premières Nations, ainsi que les progrès à réaliser sur l'accord tripartite qui est presque prêt à être mis en œuvre en Colombie-Britannique et qui porte sur la modification des services policiers afin qu'ils soient davantage axés sur la communauté et fassent appel aux membres de la communauté. C'est le cas du Yukon, qui a une excellente approche et dont les agents de la paix ont réduit les appels faits à la GRC de 30 %.
À mon avis, le droit aux services de police des Premières Nations et le financement prévu par la loi... Il sera intéressant de voir si la nation micmaque souhaite elle aussi, dans la foulée des excellents progrès réalisés en matière d'éducation, instaurer des services de police des Premières Nations en Nouvelle-Écosse également.
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Merci, monsieur le président.
Je remercie la ministre d'être des nôtres aujourd'hui.
Mardi, vous avez déclaré: « C'est une période bouleversante. Nous avons tous été touchés par les images sur nos écrans et la preuve indéniable du racisme systématique au Canada. Les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées en sont les victimes. »
Vous reconnaissez la crise, et pourtant votre gouvernement n'a pas respecté sa promesse d'avoir un plan d'action national en place en juin, malgré l'intensification des violences envers les femmes autochtones depuis l'éclosion de la COVID-19.
Pensez-vous que l'absence d'action est une réponse qui convient? Vous avez eu au moins huit mois avant la COVID-19. La commissaire en chef Buller a signalé que cette excuse est une honte pour le gouvernement. Les femmes, les filles et les personnes 2SLGBTQQIA continuent de disparaître et de mourir. Quand le plan d'action national sera-t-il publié?
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Madame la ministre, sauf votre respect, ce n'est pas une réponse acceptable. Les familles, les militantes et même les commissaires ont exprimé leurs inquiétudes sur l'absence de transparence. Les commissaires ont même indiqué dans une lettre qu'il s'agissait « d'une année d'inaction » marquée par « un manque de transparence ».
Lorsque je vous ai demandé quand vous alliez publier le plan d'action national, vous m'avez tout simplement dit de consulter un site Web.
Le mois dernier, Hilda Anderson-Pyrz de la Manitoba MMIWG2S Coalition a déclaré: « En tant que membre de la famille et militante, je suis très inquiétée de n'avoir rien entendu. » Voilà ce que nous disent les membres des familles partout au pays.
Vous vous engagez encore une fois aujourd'hui à ne pas les abandonner, mais il est trop tard. En vous voyant vous démener comme un diable au cours des dernières semaines, nous constatons que vous avez perdu au moins huit mois depuis la publication du rapport, malgré votre promesse de publier un plan d'action national dans l'année qui suivrait la publication du rapport.
Pouvez-vous nous indiquer où vous en êtes avec le plan d'action national?
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Encore une fois, madame la ministre, ce n'est pas moi qui ai choisi ces mots. Ce sont les mots retenus par les commissaires, les membres des familles et les victimes de violence.
J'ai une dernière question, car je n'ai pas beaucoup de temps. Il y a un an, lorsque le rapport sur les FFADA2E été publié, la Haute Commissaire des Nations unies aux droits de l'homme, Michelle Bachelet, a indiqué qu'il était très important que le Canada ait un plan d'action. Un plan d'action national...
Le rapport a été publié il y a plus d'un an, et la communauté internationale voit que rien n'a été fait quant aux violations continuelles des droits de la personne des femmes, filles et personnes 2ELGBTQIA+ autochtones.
Votre gouvernement s'attendait-il à obtenir un siège au Conseil de sécurité de l'ONU lorsque vous fermez les yeux aux violations des droits de la personne ici au pays et à l'étranger et manquez à vos obligations nationales et internationales en matière des droits de la personne, comme le fait de ne pas déposer un plan d'action national?
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C'est une excellente question.
Au Yukon, le Women's Circle, les Premières Nations, la chef Doris Bill, qui forme les agents de la paix sur les pratiques de sagesse ancestrale, ainsi que la ministre Dendys et le gouvernement du Yukon, étaient presque prêts à publier leur plan sur les quatre points avant que la COVID-19 ne frappe.
Nous travaillons avec tous les territoires et les provinces.
Dans votre province de l'Ontario, monsieur Schmale, la ministre Dunlop travaille avec un comité consultatif, mais les unités de liaison familiale et Kim Murray ont fourni des pratiques de sagesse ancestrale afin que nous puissions faire fond sur nos forces et nous assurer que le plan d'action national tient compte des pratiques de sagesse ancestrale prometteuses de toutes les provinces et de tous les territoires.
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Absolument, et je songe même à une conversation que j'ai eue hier sur les services de police des Premières Nations.
C'est une question d'autodétermination et de la capacité de s'extirper des systèmes coloniaux qui n'ont pas offert de sécurité aux peuples autochtones de notre pays. Plus de la moitié des bandes assujetties à la Loi sur les Indiens au Canada sont maintenant en train de discuter de la possibilité de se réapproprier leurs domaines de compétence, qu'il s'agisse des services à la jeunesse et à la famille, de la pêche, de l'éducation ou des soins de santé. Nous sommes en train de nous diriger vers l'édification des nations.
Nous avons réservé des fonds pour l'édification des nations et avons réalisé un excellent travail qui nous permettra de créer des nouveaux rapports, des rapports qui reposeront sur la reconnaissance des droits, dont le droit à l'autodétermination, ainsi que le respect et la coopération, des rapports qui constitueront un partenariat aux yeux de nos partenaires.
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Bonjour à tous. Je vous remercie, madame la ministre, de revenir devant notre comité.
Je tiens à souhaiter la bienvenue à tous, d'ici, le magnifique territoire micmac non cédé de Cobequid ou Wagobagitk, comme on l'appelait traditionnellement, dans la circonscription de Cumberland—Colchester.
L'autre jour, nous parlions de racisme systémique. Dernièrement, j'écoute diverses émissions, la société CBC et divers autres médias, et je lis beaucoup, évidemment. Pas mal de gens disent, au sujet du racisme systémique, qu'il faut continuer à embaucher des personnes des Premières Nations et des Noirs et d'augmenter la diversité dans les emplois, les entreprises et également dans diverses fonctions publiques.
L'un de mes souvenirs de l'époque où j'étais députée en Nouvelle-Écosse, c'est une discussion avec le sous-ministre d'un certain ministère, parce que le personnel exclusivement blanc ne pouvait comprendre que notre centre communautaire et notre musée micmacs n'aient pas possédé leurs objets façonnés, parce qu'ils estimaient qu'ils appartenaient aux ancêtres.
Pour l'expliquer à cette personne qui n'y comprenait rien et ignorante de notre culture, j'ai dû finalement lui dire: « Écoutez, vous êtes bien un Écossais de l'île du Cap-Breton? Imaginez que les chants gaéliques et les danses des Highlands vous sont interdits et sont passibles de prison. Imaginez que vous n'avez pas le droit de parler votre propre langue. »
Ces problèmes se sont accumulés. La culture est simplement incomprise. Encore une fois, comme nous l'avons dit l'autre jour, c'est un manque de respect, également.
Que faire, madame la ministre, pour essayer de changer les choses aussi rapidement que possible? Je pense que ça contribuerait à résoudre le problème des femmes et filles des Premières Nations qu'on traite comme des citoyennes de seconde zone, comme quantité négligeable, à qui on manque de respect et de la vie desquelles on semble faire moins de cas que de celle des autres. Que doivent faire la société et le gouvernement?
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Même si c'est le Mois national de l'histoire autochtone et malgré nos tentatives de lecture de textes autochtones et de tous les livres qui sont ici, c'est difficile. Pour changer les choses comme je le voudrais, un bon début serait de lire tous les livres du monde et regarder les films extraordinaires produits par des Autochtones, mais le problème réside dans les rapports mutuels, le manque de respect, l'absence d'Autochtones, de femmes et de filles autochtones dans les postes de direction et de leur manque d'influence dans les institutions.
D'après Indigenous Works et le travail de Kelly Lendsay, en Saskatchewan, il ne s'agit pas de changer l'Autochtone pour le faire entrer dans le moule d'une institution, mais de changer d'institution pour que les Autochtones se sentent en sécurité et sachent influencer l'institution.
La vision autochtone du monde est vraiment l'avenir du Canada. Réfléchir à sept générations de distance, se servir de la roue de médecine au lieu du modèle médical, employer la pédagogie autochtone, respecter les anciens, faire passer les enfants en premier et écouter les femmes sages, voilà les comportements efficaces qu'on avait ici jusqu'à l'arrivée des colons qui ont décidé qu'ils étaient supérieurs. C'est ce qu'il faut changer.
Pas besoin d'être médecin ou député pour se faire de nouveaux amis. Il faut plus de sécurité pour les Autochtones qui veulent travailler dans la fonction publique. Pour beaucoup d'entre eux, ce sera un passage vers le côté obscur. Nous devons avoir sérieusement l'intention d'opérer ces changements dans le maintien de l'ordre, les hôpitaux, les universités et toutes les institutions où ils ont également vécu cette expérience.
Merci, monsieur van Koeverden, de nous avoir accordé un peu plus de temps.
Nous accueillons la ministre des Services publics et de l'Approvisionnement, Mme Anita Anand; l'honorable Marc Miller; le sous-ministre délégué, M. Sony Perron; la sous-ministre adjointe principale, Mme Valerie Gideon; le chef des Finances, M. Philippe Thompson; le chef de la santé publique, le Dr Tom Wong; les représentants de Travaux publics, M. Michael Vandergrift et Mme Arianne Reza.
Monsieur Vidal, veuillez ouvrir le bal. Vous disposez de six minutes.
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Merci, monsieur le président.
Je suis bien conscient de toutes les difficultés de bien s'acquitter de toutes ces choses. Voilà pourquoi j'irai directement au but, mes questions à M. Miller.
Monsieur le ministre, durant la pandémie, en ma qualité de ministre du cabinet fantôme, j'ai eu plusieurs occasions de converser avec des Autochtones de tout le pays, simples particuliers ou représentants d'entreprises et d'organisations.
L'une des organisations avec laquelle j'ai eu le privilège de collaborer, que je suis parvenu à connaître et dont je me suis fait le défenseur est les centres autochtones d'amitié de la Saskatchewan. Je représente le nord de cette province, qui compte 10 de ces centres, dont 5 sont dans ma circonscription. Dernièrement, ils ont publié un cadre économique pour la Saskatchewan intitulé « Honouring Her Spark ». Pendant leur mobilisation, alors qu'ils préparaient ce rapport... Beaucoup d'idées figurant dans le rapport répondent aux appels à l'action qu'on trouve dans le rapport sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées, dont nous discutions tout à l'heure.
Quelles mesures précises le gouvernement prend-il pour appuyer l'entrepreneuriat chez les femmes autochtones et quel effet croyez-vous que ça pourrait avoir sur cette question très importante dont nous avons discuté dans la dernière heure? Je constate que votre ministère est également impliqué, d'où la question.
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Comme vous le faites à juste titre observer, monsieur Vidal...
D'abord, je vous remercie pour votre travail pour les centres. Je l'ai relevé dans des séances antérieures, mais il vaut la peine de le répéter. Votre équipe a pris contact avec notre ministère et a plaidé leur cause dans des situations très complexes, particulièrement les événements de La Loche et la réponse de tous les gouvernements pour... la propagation de la COVID dans le Nord de la Saskatchewan.
Au cœur de cela... Les appels à l'action du rapport sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées ne s'adressent pas seulement au gouvernement fédéral et ne sont pas uniquement du ressort du ministère des Relations Couronne-Autochtones et Affaires du Nord. Ils intéressent l'ensemble du gouvernement, la société civile, les provinces et les territoires.
Une partie de ces appels exige, de la part de Services aux Autochtones Canada, quand nous observons la réaction de la fonction publique à ces appels, dans ce que fait ce ministère... Au cœur de la question et ce que le rapport a bien mis en évidence aussi sont les conditions socioéconomiques, les inégalités qui excessivement et de manière disproportionnée pèsent sur les femmes et instaurent les conditions que vous avez mises en relief et que les témoignages nous ont signalées.
L'un des appels à l'action visait une initiative que nous avons dévoilée la semaine dernière, la réponse sous forme de financement des immobilisations pour les refuges pour femmes autochtones qui fuient la violence. En effet, pendant la COVID, la violence familiale a augmenté et, en proportion, le besoin de ces moyens de soutien en ce qui concerne les centres d'amitié et les diverses organisations de prestation de services qui font du travail incroyable avec très peu de ressources. Notre gouvernement, très rapidement, a débloqué 50 millions de dollars, ce qui était complètement insuffisant, puis 75 millions, qu'on distribue précisément aux organisations qui accordent des services aux Autochtones, parmi ces femmes et ces enfants qui fuient la violence.
Encore une fois, ça relève de Services aux Autochtones Canada ainsi que d'autres gouvernements, du niveau fédéral et de toute la gamme des services de l'État et de la société civile au Canada. C'est l'un des aspects de la question, mais c'est un élément très important de la réponse au rapport sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées. Il faut agir de façon coordonnée, en profondeur, sans rien oublier. Les appuis donnés aux femmes qui se trouvent dans ce genre de situation sont capitaux et Services aux Autochtones Canada doit apporter sa contribution.
Je veux vous poser une autre question, et évidemment, notre temps est limité.
Cette semaine, Dion et moi avons eu le privilège de nous rendre à La Ronge, où nous avons pu nous entretenir avec de nombreux intervenants importants sur les répercussions de la COVID-19 dans la région. Pendant que nous y étions, nous avons vu qu'il y avait une cérémonie d'inauguration des travaux, ou une célébration du financement promis durant les élections pour la construction d'un centre de mieux-être, de guérison et de rétablissement. Je vous remercie d'avoir tenu cette promesse.
J'ai aussi eu l'occasion cette semaine de discuter avec le chef Ronald Mitsuing. Vous devez bien connaître le travail de défense qu'il a fait tout au long de la situation touchant la Première Nation de Makwa Sahgaiehcan, situation dont vous avez pris connaissance, je crois, le premier jour de votre mandat de ministre et que vous avez suivie.
Nous avons beaucoup parlé du Nord-Ouest de la Saskatchewan, où se trouvent La Loche et la Première Nation Clearwater River Dene. J'aimerais savoir si le gouvernement serait prêt à considérer la possibilité de soutenir la création d'un centre du côté ouest de la province comme il le fait à l'est, à La Ronge. Évidemment, le chef Ronald Mitsuing et nombre de ses collègues de l'Ouest ont aussi de grands besoins. Avez-vous déjà considéré la possibilité de soutenir un centre semblable dans le Nord-Ouest de la Saskatchewan, pour appuyer aussi ce côté-là de la province?
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Oui, et je vous remercie encore une fois de collaborer avec notre ministère et de veiller à ce que les besoins des communautés de votre circonscription soient entendus et satisfaits.
Depuis le début, nous travaillons à un rythme accéléré. Évidemment, la raison pour laquelle la situation dans les communautés autochtones est si favorable, c'est qu'elles ont agi rapidement; elles ont été en mesure de faire des prévisions, d'établir la communication et d'assurer un approvisionnement et une distribution rapides.
En ce qui concerne la Première Nation Mathias Colomb, nous envisagions d'inclure des structures mobiles dans un contrat d'approvisionnement général lié à la capacité d'intensification. Les structures mobiles sont très recherchées dans les communautés qui ont besoin d'accroître leur capacité d'isolement ou de dépistage. Puis, l'entreprise concernée a pris l'initiative de publier un communiqué de presse dans lequel, franchement, elle a mal représenté les ressources envoyées à la communauté, et la communauté a réagi, avec raison. Notre ministère s'est excusé pour l'erreur, mais elle était liée à la coordination et au plan relatif à la pandémie de la communauté.
En gros, le projet inclus dans le plan de préparation à la pandémie de la Première Nation Mathias Colomb était la transformation d'un de ses centres communautaires, projet dans lequel nous avons versé environ 400 000 $. Elle ne demandait pas les structures mobiles que nous avons acquises de manière proactive en vue de les distribuer aux diverses communautés aux prises avec les défis qui ont été présentés au Comité. Je crois que cela résume la situation.
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Je vous remercie, monsieur le président.
Je remercie les témoins de leur présence. Je remercie également la ministre d'avoir pris la peine de répondre en français. Je lui en suis très reconnaissante.
J'aimerais revenir sur la motion dont nous débattons aujourd'hui.
Monsieur Miller, vous n'avez pas eu la chance de lire votre allocution d'ouverture, mais je l'ai lue. Vous admettez l'erreur de votre gouvernement quant aux informations concernant le processus d'approvisionnement qui n'ont pas été transmises aux dirigeants de la communauté. M. Powlowski vient justement de discuter de cette question.
J'aimerais vous donner l'occasion d'expliquer brièvement comment se déroule le processus et de fournir les raisons pour lesquelles les informations n'ont pas été transmises aux dirigeants de la communauté.
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Madame Michaud, d'entrée de jeu, je dois dire que c'est avec plaisir que je m'exprime en français, surtout que je suis présentement à Montréal.
Ce qui est arrivé, c'est un peu en raison de la nature de la bête, si je peux m'exprimer ainsi. Nous avons dû composer avec une pandémie très imprévisible et de nature historique. Il fallait agir et être proactif afin de s'approvisionner en produits et en structures très dispendieuses. Il fallait élaborer un plan visant à affronter l'épidémie, et celui-ci ne devait pas concerner seulement une province, mais bien le Canada au complet.
Services aux Autochtones Canada évalue toutes les possibilités d'éclosion et toutes les vulnérabilités, qu'il s'agisse de l'éloignement ou du surpeuplement d'une communauté, par exemple. L'important, c'était d'agir de manière proactive.
Il y a beaucoup de demandes quant à l'approvisionnement en structures amovibles conçues pour répondre à la surpopulation de certaines communautés, par exemple.
Dans le cas de la nation crie de Mathias Colomb, une entente avait été conclue pour envoyer des structures amovibles à la communauté, mais cette dernière n'en voulait pas. Selon son plan relatif à la pandémie, elle voulait plutôt réapprovisionner et restructurer son centre communautaire. C'est ce que nous avons fait, par un investissement de 400 000 $. Il y a eu une mésentente relativement au communiqué de presse, car celui-ci a été diffusé par la compagnie de façon hâtive. La mésentente portait sur le moment où cela serait fait et sur la nature de ce qui serait aménagé pour la communauté.
Notre ministère a présenté ses excuses à la communauté. Nous continuons à communiquer de façon proactive avec ses membres pour nous assurer que la communauté a tout ce dont elle a besoin en matière de réapprovisionnement.
Lorsque l'on agit dans l'urgence, on peut faire des erreurs. Il faut en tirer des leçons.
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Je vous remercie beaucoup de la question.
Je suis très heureuse d'être ici aujourd'hui.
[Traduction]
J'aimerais souligner que je m'adresse à vous aujourd'hui du territoire traditionnel des peuples huron-wendat, Haudenosaunee et Anishinaabe d'Oakville, en Ontario.
[Français]
Pour répondre à votre question, je dirai que le Conseil a été mis en place pour fournir des conseils sur les travaux que mène le gouvernement fédéral. L'initiative vise à assurer un approvisionnement en équipement de protection individuelle et en fournitures médicales dans le contexte de la pandémie. Les membres du Conseil n'ont pas de rôle à jouer relativement à l'approvisionnement du gouvernement.
Nous avons tenu seulement deux séances. Pendant celles-ci, nous avons discuté de plusieurs choses.
[Traduction]
Un des sujets que nous avons abordés était le carrefour sur l'approvisionnement, une liste de ressources à l'intention des acheteurs et des vendeurs qui se trouve sur le site Web du gouvernement du Canada.
[Français]
Le Conseil n'a pas de rôle à jouer relativement aux contrats ni aux discussions au sujet des contrats.
Les éléments dont nous avons discuté aujourd'hui se trouvent sur notre site Web.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Je suis ravie que nous tenions la séance d'aujourd'hui grâce au travail accompli par ma collègue, la députée Qaqqaq.
Il s'agit d'une séance très importante, et nous devons obtenir des réponses. Pukatawagan mérite des réponses.
Pukatawagan, ou Mathias Colomb, est une Première Nation éloignée située ici, dans le Nord du Manitoba. Elle a fait tout son possible pour protéger sa communauté, comme tant d'autres Premières Nations. Au milieu de tout cela, Pukatawagan a appris, aux nouvelles de la CBC, qu'une entreprise de Terre-Neuve fabriquait des tentes spécialisées qui lui étaient destinées, des tentes qu'elle n'avait jamais demandées. Imaginez cela.
Puis, elle a découvert, comme nous tous, que la présidente du conseil de l'entreprise qui a fabriqué les tentes est une ancienne ministre libérale siégeant au Conseil de l'approvisionnement lié à la COVID-19. Ainsi, l'affaire se corse.
Le fait est que l'excuse selon laquelle SAC, Services aux Autochtones Canada, tentait d'agir de manière proactive ne tient pas la route. Pukatawagan mérite des réponses. Comment se fait-il que ces tentes étaient destinées à cette Première Nation alors que personne ne les a demandées?
Monsieur Miller, qui à votre ministère a fait la demande au nom de Pukatawagan? Pourquoi la demande ciblait-elle uniquement Pukatawagan et aucune autre Première Nation, y compris d'autres Premières Nations éloignées du Manitoba ou d'ailleurs?
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Je crois que mon bureau vous a envoyé la réponse de notre ministère.
Il faut comprendre comment fonctionne le processus d'approvisionnement lié à la capacité d'intensification. L'établissement du profil des communautés vulnérables et la modélisation de ces communautés en font partie. Comme vous l'avez souligné et comme la Première Nation l'a indiqué à notre équipe, elle est une des communautés vulnérables qui se trouvent partout au Canada et qui sont dans de telles situations pour des raisons inacceptables.
Une partie du processus consiste à établir des modèles d'approvisionnement et à acquérir des ressources à l'échelle du Canada. La Première Nation Mathias Colomb a été incluse dans un modèle général dans le but de comprendre quels seraient les besoins, non seulement pour la première vague, mais aussi pour une deuxième ou troisième vague. Je l'ai déjà dit et je suis heureux de le répéter: l'entreprise sélectionnée pour fournir les structures a publié son communiqué hâtivement et a mal représenté l'objet de ces structures très importantes. Par conséquent, la communauté a été prise par surprise.
C'est inacceptable, je l'admets. Il y avait une pandémie...
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Je vais vous interrompre, car vous ne répondez pas aux questions, monsieur Miller.
Votre réponse à notre lettre ne fournit aucune réponse. Vous avez parlé de Premières Nations et de dirigeants, ainsi que... Ce sont des généralités.
Le fait est que ma circonscription compte 21 Premières Nations éloignées. Pukatawagan en est une. Pourquoi Pukatawagan est-elle la seule communauté à avoir été ciblée? Pukatawagan et toutes les communautés de la région méritent des réponses exactes. Qui à votre ministère a fait les demandes? Vos explications de la capacité d'intensification ne m'intéressent pas. Je comprends. Le fait est que Pukatawagan a été spécialement visée et, franchement, exploitée.
J'aimerais que vous répondiez à la question suivante. Après que le scandale a éclaté au grand jour, votre gouvernement a enfin confirmé qu'il acceptait d'investir 449 460 $ dans la transformation du centre pour les jeunes de Pukatawagan afin d'aider la communauté à se préparer à la COVID-19. Toutefois, votre gouvernement a préféré dépenser presque le double de ce montant, soit 766 140,34 $, pour acheter des tentes que personne n'a demandées, à une entreprise qui est présidée par une ancienne ministre libérale.
Comment peut-on trouver acceptable que votre gouvernement avantage une libérale, puis s'engage à verser seulement la moitié du montant à une communauté qui a désespérément besoin d'infrastructures adéquates? Faut-il qu'un scandale éclate pour que votre gouvernement consente à verser même juste la moitié de la somme qu'il est prêt à dépenser pour répondre aux besoins urgents des Premières Nations?
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Madame Ashton, l'approvisionnement ne fonctionne pas comme cela. Nous travaillions déjà avec la communauté sur son plan relatif à la pandémie. En effet, si vous leur posiez la question, les gens de la communauté vous diraient — et je ne prétends par parler en leur nom — qu'ils sont très satisfaits du résultat. Or, à ma connaissance, le travail était déjà bien avancé.
Je le répète, l'approvisionnement est lié à la capacité d'intensification, et ces tentes, qui sont des structures médicales mobiles très coûteuses pouvant être utilisées de nombreuses façons, sont très recherchées dans les communautés qui en ont besoin. Nous répondons de manière proactive à ces besoins.
Évidemment, nous devons nous préparer à affronter une deuxième et une troisième vagues, et c'est pour cette raison que l'approvisionnement est fait à l'échelle nationale. Nous sommes très heureux de travailler avec les communautés qui ont besoin de ces structures. Les communautés qui les ont utilisées sont très satisfaites. Bien entendu, elles sont mécontentes des conditions qui les rendent nécessaires, mais c'est un dossier auquel nous continuons de travailler.
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Je vous remercie, madame Bérubé.
C'est une question qui touche non seulement la santé, mais également plusieurs autres domaines. Quand on regarde la Constitution, les champs de compétence et la manière dont les services sociaux sont fournis — l'aide médicale étant primordiale —, on voit qu'il y a parfois un chevauchement, mais aussi parfois des lacunes.
Pendant la pandémie de la COVID-19, malgré les efforts déployés pour ne laisser personne pour compte, on a pu constater qu'il y avait parfois un trou dans l'approvisionnement, notamment en ce qui concerne l'équipement de protection individuelle et les soins infirmiers. C'est une responsabilité qui incombe à la Couronne fédérale, mais aussi à la Couronne provinciale. Cela représente un défi, je vous le concède.
Je vais donner l'exemple d'une situation ayant cours ailleurs qu'au Québec. À La Loche, en Saskatchewan, le ministère a agi de manière proactive pour affronter la pandémie. Une grande proportion, soit 90 %, des membres de la communauté sont des Autochtones, mais ce village n'est pas une réserve. Évidemment, il a fallu assurer la coordination des efforts avec la province et les communautés dénées environnantes.
Plutôt que de conflit, je préfère parler de coopération. Nous avons un devoir de coopération, même s'il existe des écarts et des différences d'ordre philosophique en ce qui a trait aux relations avec les provinces et les territoires. En effet, il est ici question de la santé de gens qui habitent au Canada.
Je vous donne donc raison en partie. Cependant, la leçon que je tire de cette situation est qu'il faut accroître notre coordination afin de pouvoir fournir les services de santé adéquats que tout le monde devrait recevoir.
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Merci, monsieur le président, et merci au ministre Miller et à la ministre de l'Approvisionnement.
J'aimerais tout d'abord remercier le ministre Miller pour l'aide qu'il a fournie dans le nord de la Colombie-Britannique. Je tiens à reconnaître vos efforts, monsieur le ministre, et à vous remercier d'être une personne-ressource de confiance avec laquelle nous pouvons faire un suivi.
J'aimerais poser une question à la ministre de l'Approvisionnement au sujet de l'équipement de protection individuelle. De nombreuses collectivités — surtout les collectivités autochtones — ont dit qu'elles avaient été laissées à elles-mêmes lorsqu'elles ont connu quelques cas de COVID-19 en ce qui a trait à l'approvisionnement en masques, en désinfectant à mains, etc. C'est notamment le cas dans la collectivité qui se trouve juste au nord de ma ville.
Les membres de la collectivité avaient aussi compris qu'ils pourraient utiliser une réserve d'urgence, mais ils n'y ont pas eu accès lorsqu'ils en ont eu besoin.
Reconnaissez-vous qu'il y a eu des pénuries d'équipement de protection individuelle au cours de la pandémie?
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Excusez-moi de vous interrompre, monsieur Miller, mais notre temps est compté.
Je comprends que vous répondez en fonction de votre expérience à Ottawa, et peut-être que les fonctionnaires du ministère vous ont dit que la réserve était accessible, mais dans les faits, sur le terrain, ce n'était pas le cas.
Il sera difficile pour vous de répondre à ma prochaine question si vous êtes d'avis que tout s'est bien passé ou fonctionne bien en ce qui a trait à la COVID: quelles mesures avez-vous prises pour réduire les délais associés à l'acheminement des fournitures?
Par exemple, une réserve de ma collectivité avait besoin d'équipement, mais elle était laissée à elle-même. Les responsables allaient dans les magasins comme Walmart pour se procurer des masques. Je les ai même aidés en magasinant dans divers magasins pour tenter de répondre à la demande.
Si c'est la réalité sur le terrain, quelles sont les mesures prises pour ne plus que cela se produise?
Je crois qu'il faut revenir à ce qu'a dit la ministre Anand au sujet de la Réserve nationale stratégique d'urgence. Le terme « stratégique » signifie que les réserves d'équipement de protection individuelle se trouvent dans des régions auxquelles on peut avoir accès en quelques heures, il me semble. Si ce n'est pas le cas à l'heure actuelle, que faites-vous pour veiller à ce que ce le soit dans l'avenir?
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Merci.
Matna, monsieur le président.
Pour commencer, je tiens à souligner que nous avons commencé la réunion en retard parce que nous attendions l'arrivée des ministres, alors que nous fonctionnons de la même façon depuis plusieurs semaines maintenant. Nous savons comment fonctionnent les tests de son. C'est pourquoi nous sommes en ligne une demi-heure avant la réunion. Ces questions sont très importantes. Il faut y répondre. Comme nous l'avons dit, nous tentons de déterminer les changements et les améliorations qui doivent être apportés... que le gouvernement libéral doit apporter.
Je ne crois pas qu'on réalise pleinement le sentiment qu'ont les collectivités autochtones lorsqu'un proche du Parti libéral obtient un contrat alors que bon nombre de nos demandes de base demeurent sans réponse. Le Nunavut n'a que sept ventilateurs. Seules 2 de nos 25 collectivités offrent un test de dépistage valide. Nous n'avons pas assez d'eau propre. La tuberculose est toujours répandue, entre autres.
Si le SRAS, la H1N1 et la COVID-19 ne représentent pas un bon moment pour investir à long terme dans les gens, alors que faudra-t-il?
Voilà pour commencer, monsieur Miller.
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Nous avons maintenant remboursé les coûts associés à l'étude sur la réponse à la COVID-19. Merci à tous.
Nous communiquerons avec vous par courriel au sujet des questions à venir, mais pour le moment, je tiens une fois de plus à remercier tous les membres du Comité pour leur travail aujourd'hui. Vous avez très bien travaillé. Je remercie également le personnel, la greffière, les analystes et tous les gens qui nous appuient dans notre travail.
Nous connaissons des difficultés sur le plan technique, mais nous devons trouver la meilleure façon de faire les choses. J'en étais encore à la locomotive à vapeur sur le plan technologique, mais j'y arrive, alors tout le monde devrait pouvoir gérer les problèmes techniques. J'espère que ce sera mieux la prochaine fois.
Voilà qui met fin à la réunion d'aujourd'hui. La séance est levée.