C-17 Réunion de comité
Les Avis de convocation contiennent des renseignements sur le sujet, la date, l’heure et l’endroit de la réunion, ainsi qu’une liste des témoins qui doivent comparaître devant le comité. Les Témoignages sont le compte rendu transcrit, révisé et corrigé de tout ce qui a été dit pendant la séance. Les Procès-verbaux sont le compte rendu officiel des séances.
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37e LÉGISLATURE, 2e SESSION
Comité législatif chargé du projet de loi C-17
TÉMOIGNAGES
TABLE DES MATIÈRES
Le mardi 8 avril 2003
º | 1605 |
Le président (M. Bob Kilger (Stormont—Dundas—Charlottenburgh, Lib.)) |
M. Steve Mahoney (Mississauga-Ouest, Lib.) |
Le président |
M. Mario Laframboise (Argenteuil—Papineau—Mirabel, BQ) |
º | 1610 |
M. Steve Mahoney |
M. John A. Read (directeur général, Groupe de la sécurité et sûreté, ministère des Transports) |
M. Steve Mahoney |
M. John A. Read |
M. Steve Mahoney |
Le président |
Mme Bev Desjarlais (Churchill, NPD) |
M. John A. Read |
Mme Bev Desjarlais |
M. John A. Read |
Mme Bev Desjarlais |
M. John A. Read |
Mme Bev Desjarlais |
M. John A. Read |
Le président |
M. Mario Laframboise |
º | 1615 |
Le président |
M. John A. Read |
M. Mario Laframboise |
Le président |
M. Steve Mahoney |
Le président |
Mme Susan Baldwin (greffière à la procédure) |
Le président |
M. Steve Mahoney |
Le président |
Mme Bev Desjarlais |
º | 1620 |
Le président |
Le greffier du comité |
Le président |
Le greffier |
º | 1625 |
Le président |
M. Steve Mahoney |
Le président |
Mme Bev Desjarlais |
Le président |
M. John A. Read |
Le président |
M. Mario Laframboise |
º | 1630 |
Le président |
M. Steve Mahoney |
Le président |
Mme Bev Desjarlais |
Le président |
M. John A. Read |
M. Steve Mahoney |
Mme Bev Desjarlais |
Le président |
M. Steve Mahoney |
Le président |
M. John A. Read |
Le président |
M. Gary Lunn (Saanich—Gulf Islands, Alliance canadienne) |
Le président |
M. Gary Lunn |
Le président |
º | 1635 |
Mme Marlene Jennings (Notre-Dame-de-Grâce—Lachine, Lib.) |
Le président |
M. Steve Mahoney |
Le président |
Mme Bev Desjarlais |
M. Steve Mahoney |
Mme Bev Desjarlais |
M. Steve Mahoney |
Mme Bev Desjarlais |
M. John A. Read |
Le président |
Mme Bev Desjarlais |
Mme Sherill Besser (avocate-conseil, ministère des Transports) |
Le président |
Mme Bev Desjarlais |
º | 1640 |
Le président |
Mme Bev Desjarlais |
Le président |
Le greffier |
Le président |
Mme Bev Desjarlais |
Le président |
M. Mario Laframboise |
Le président |
Mme Bev Desjarlais |
Le président |
M. Steve Mahoney |
Le président |
M. Steve Mahoney |
Le président |
Mme Bev Desjarlais |
Le président |
M. Steve Mahoney |
M. John A. Read |
M. Steve Mahoney |
º | 1645 |
Mme Bev Desjarlais |
M. John A. Read |
Mme Bev Desjarlais |
M. John A. Read |
M. Steve Mahoney |
M. John A. Read |
M. Steve Mahoney |
Le président |
M. Mario Laframboise |
Le président |
M. Mario Laframboise |
Le président |
Mme Marlene Jennings |
Le président |
M. Steve Mahoney |
º | 1650 |
Le président |
M. James Moore (Port Moody—Coquitlam—Port Coquitlam, Alliance canadienne) |
M. John A. Read |
M. James Moore |
M. John A. Read |
Le président |
Mme Sherill Besser |
M. James Moore |
Le président |
M. Steve Mahoney |
Le président |
Mme Bev Desjarlais |
Le président |
Mme Bev Desjarlais |
Le président |
M. Steve Mahoney |
Le président |
M. Mario Laframboise |
M. Steve Mahoney |
Le président |
º | 1655 |
Mme Bev Desjarlais |
M. Steve Mahoney |
Le président |
M. Mario Laframboise |
Le président |
M. Mario Laframboise |
Le président |
M. Steve Mahoney |
Le président |
Mme Bev Desjarlais |
Le président |
M. John A. Read |
» | 1700 |
Le président |
Mme Bev Desjarlais |
Le président |
M. John A. Read |
Le président |
M. Mario Laframboise |
Le président |
Mme Marlene Jennings |
Le président |
Mme Bev Desjarlais |
» | 1705 |
Le président |
M. John A. Read |
Le président |
M. Steve Mahoney |
Mme Sherill Besser |
M. Steve Mahoney |
Mme Sherill Besser |
M. Steve Mahoney |
Mme Sherill Besser |
M. Steve Mahoney |
Mme Sherill Besser |
M. Steve Mahoney |
» | 1710 |
Mme Sherill Besser |
M. Steve Mahoney |
Mme Sherill Besser |
M. Steve Mahoney |
Le président |
M. Mario Laframboise |
Le président |
M. John A. Read |
Le président |
Mme Bev Desjarlais |
Mme Sherill Besser |
Mme Bev Desjarlais |
Mme Sherill Besser |
Mme Bev Desjarlais |
» | 1715 |
Mme Marlene Jennings |
Mme Bev Desjarlais |
Mme Sherill Besser |
Le président |
M. Mario Laframboise |
Le président |
Le président |
Mme Susan Baldwin |
Le président |
M. Steve Mahoney |
Mme Susan Baldwin |
M. Steve Mahoney |
Le président |
Mme Bev Desjarlais |
» | 1720 |
Le président |
Mme Susan Baldwin |
Mme Bev Desjarlais |
Mme Susan Baldwin |
Le président |
Mme Bev Desjarlais |
Le greffier |
Le président |
M. Mario Laframboise |
Le président |
M. Steve Mahoney |
Le président |
Mme Marlene Jennings |
M. Mario Laframboise |
» | 1725 |
Le président |
Mme Marlene Jennings |
Le président |
Mme Bev Desjarlais |
Le président |
M. Gary Lunn |
Le président |
Mme Marlene Jennings |
Le président |
M. Mario Laframboise |
Le président |
M. Steve Mahoney |
» | 1730 |
Le président |
M. James Moore |
Le président |
M. Sarkis Assadourian (Brampton-Centre, Lib.) |
M. John A. Read |
Mme Marian Harymann (directrice intérimaire, Division des politiques de la police, ministère du Solliciteur général) |
Le président |
Mme Bev Desjarlais |
Le président |
M. James Moore |
Le président |
CANADA
Comité législatif chargé du projet de loi C-17 |
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TÉMOIGNAGES
Le mardi 8 avril 2003
[Enregistrement électronique]
º (1605)
[Traduction]
Le président (M. Bob Kilger (Stormont—Dundas—Charlottenburgh, Lib.)): Je déclare cette séance ouverte.
Nous allons entreprendre l'étude article par article du projet de loi C-17, Loi modifiant certaines lois fédérales et édictant des mesures de mise en oeuvre de la convention sur les armes biologiques ou atoxines, en vue de renforcer la sécurité publique.
Je commencerai par souhaiter la bienvenue à tout le monde et à vous présenter les témoins qui sont ici, avec nous, aujourd'hui. Du ministère des Transports, nous avons M. John Read, directeur général du groupe de sécurité et Sherill Besser, avocate-conseil.
[Français]
Du ministère du solliciteur général, nous recevons Mme Marian Harymann, directrice intérimaire, Division des politiques de la police, et M. Christian Roy, conseiller juridique.
[Traduction]
Permettez-moi aussi de présenter à nos membres une nouvelle venue à la table, Mme Susan Baldwin, commis législatif. Aussi, sans vouloir présenter tout le monde qui est ici, il y a plusieurs représentants de divers ministères sur lesquels ce projet de loi a une incidence. Ainsi, au besoin, nous ferons appel à leur aide. Nous vous remercions tous d'être ici et de nous aider dans nos travaux.
Je voudrais régler un petit problème d'ordre administratif avant d'entreprendre cet examen article par article. J'ai reçu une note, l'autre jour, de M. Moore, au sujet d'un conflit d'horaire que, je crois, vous êtes nombreux à avoir, ceux qui siégez aussi au Comité des transports. Nous avions prévu une réunion en même temps que celle du Comité des transports, pour jeudi matin. Alors que veut faire le comité? Est-ce que nous reportons notre prochaine réunion après notre retour, pour que vous puissiez tous y participer?
Monsieur Mahoney.
M. Steve Mahoney (Mississauga-Ouest, Lib.): Monsieur le président, j'aurai du mal à être ici jeudi matin aussi, alors si tous les membres le veulent bien, je ne verrais pas d'objection à reporter la réunion.
Le président: Par conséquent, la réunion de jeudi prochain est annulée et sera reprise à notre retour du congé de Pâques.
[Français]
Nous allons commencer l'étude article par article du projet de loi.
Conformément à l'article 75 du Règlement, l'étude du premier article est reportée à plus tard.
[Traduction]
Nous passons à l'article 2.
[Français]
(Article 2)
Le président: Je cède la parole à M. Laframboise.
M. Mario Laframboise (Argenteuil—Papineau—Mirabel, BQ): Merci, monsieur le président.
Je propose une modification à l'article 2, à la définition de «directive d'urgence». Je propose que cet article soit modifié par substitution, à la ligne 24, page 1, de ce qui suit:
vertu de l'article 4.76. |
Donc, on enlèverait les mots «ou 4.77». Le principe est simple. L'article 4.77 donne à des fonctionnaires le pouvoir d'émettre des directives d'urgence. Mon parti reconnaît que le ministre peut émettre des directives d'urgence, mais il n'acceptera pas que ce projet de loi donne aux fonctionnaires le droit d'émettre des directives d'urgence. Si on supprime les mots «ou 4.77», on permettra au ministre d'émettre des directives d'urgence, mais on ne le permettra pas aux fonctionnaires.
Vous allez voir que notre position sera toujours la même pendant l'étude de ce projet de loi. Tout ce qu'on veut, c'est que le ministre ait ce pouvoir et que les fonctionnaires ne puissent pas décider eux-mêmes d'émettre de telles directives d'urgence.
º (1610)
[Traduction]
M. Steve Mahoney: Pouvons-nous savoir ce qu'en pense M. Read? Peut-être pourrait-il conseiller le comité.
M. John A. Read (directeur général, Groupe de la sécurité et sûreté, ministère des Transports): Il y a trois instruments, comme l'a indiqué M. Laframboise, les directives d'urgence, les arrêtés d'urgence et les mesures de sûreté. Ceci concerne les mesures d'urgence. Les mesures d'urgence sont différentes des deux autres, en ce sens qu'elles ont une durée de vie de 72 heures et son censées être émises par des inspecteurs sur le terrain relativement à des questions d'intérêt local: si vous arrivez devant une porte qui est censée être une porte de sécurité accédant à une zone d'accès réglementé et que le verrou est brisé, l'inspecteur pourrait, à ce moment-là, ordonner que quelqu'un monte la garde devant la porte jusqu'à ce que le verrou soit réparé. Donc, ces dispositions particulières visent les inspecteurs. Pour les deux autres, il sera reconnu que ce devrait être limité aux ministres et aux sous-ministres, mais pour cette situation particulière, les directives d'urgence sont censées être utilisées par les inspecteurs sur le terrain.
M. Steve Mahoney: Soyons bien clairs, l'incidence nette de cet amendement, c'est qu'il dirait que les inspecteurs locaux ne peuvent émettre de directives, et il faudrait que ce soit le ministre.
M. John A. Read: Oui, et ceci, c'est certain, serait très difficile.
M. Steve Mahoney: Ce serait impossible, alors il est évident que nous ne pouvons appuyer cet amendement.
Le président: Madame Desjarlais.
Mme Bev Desjarlais (Churchill, NPD): Où, dans ce projet de loi, aurions-nous des assurances que c'est ainsi que les directives seraient appliquées? Où, en vertu des articles 4.76 ou 4.77 avons-nous l'assurance que ce sont les seules circonstances ou les directives d'urgence seraient émises?
M. John A. Read: Nous avons une hiérarchie...
Mme Bev Desjarlais: Mais où, dans le projet de loi, est-ce que c'est dit? Je sais ce qui, selon vous, pourrait arriver, mais où, dans le projet de loi, avons-nous des assurances que c'est ainsi que cela arrivera?
M. John A. Read: Le projet de loi prévoit la désignation d'inspecteurs. Les directives d'urgence qui sont émises ont une durée de vie de 72 heures, pas plus. Si c'est quelque chose qui doit être appliqué à l'échelle nationale, nous aurions recours à d'autres mesures, comme l'arrêté d'urgence.
Mme Bev Desjarlais: Vous avez dit que ce serait pour le genre de situations où une porte pourrait avoir été laissée ouverte ou quelque chose pourrait arriver, et ce que je dis, c'est où, dans ce projet de loi, avons-nous cette assurance? Lorsque je lis ces articles, je ne l'y trouve pas. Alors si je manque quelque chose, s'il y a quelque chose dans cette partie blanche entre les lignes qui m'échappe, expliquez-le moi.
M. John A. Read: D'accord. Ce serait dans l'article 4.76 qui est proposé: «Notamment en ce qui concerne», suivi des exemples du genre de choses dont il s'agit, et ce sont des activités locales. L'évacuation d'un aéronef et d'un aérodrome est une situation locale. Le déroutement d'un aéronef vers un lieu d'atterrissage déterminé...
Mme Bev Desjarlais: C'est loin d'être l'ouverture d'une porte.
M. John A. Read: Nous pensons que l'évacuation d'un aéronef serait un événement rare. Nous savons, par contre, que le verrouillage d'une porte est quelque chose de courant, donc je vous ai donné l'exemple d'une situation plus courante pour les directives.
Le président: Y a-t-il d'autres questions ou commentaires?
Monsieur Laframboise.
[Français]
M. Mario Laframboise: Merci, monsieur le président.
Vous ne me convainquez pas. À l'article 4.76 proposé, on parle de:
a) l’évacuation de tout ou partie d’aéronefs, d’aérodromes ou d’installations aéronautiques; |
b) le déroutement d’aéronefs vers un lieu d’atterrissage déterminé; |
c) le déplacement des personnes ou mouvement des aéronefs dans les aérodromes ou autres installations aéronautiques. |
Ce sont toutes des choses à l'égard desquelles le ministre peut émettre des directives, et on le lui permet. Mais en vertu de l'article 4.77 proposé, le ministre pourra déléguer ces décisions aux fonctionnaires. Vous parlez de 72 heures. Eh bien, c'est trop tard. Après 72 heures, l'urgence est passée. Cela veut dire que pendant 72 heures, des fonctionnaires vont pouvoir prendre des décisions qui relèvent du ministre. Je regrette, mais je maintiens que l'exemple de votre porte n'en est pas un bon. Quand on est en situation d'urgence, on peut toujours condamner une porte, mais quand vient le temps de prendre la décision d'évacuer un aéroport, une partie d'aéroport ou un aéronef, avec les moyens de communication qui existent, le ministre peut rapidement prendre les décisions et émettre des directives. Il ne faut pas que les fonctionnaires puissent prendre des décisions à la va comme je te pousse lors de situations d'urgence et que, par la suite, le ministre puisse dire que ce n'est pas lui qui a pris la décision, mais un fonctionnaire qui avait le droit de le faire en vertu de la loi.
J'ai beaucoup de difficulté à accepter qu'on délègue des décisions aussi importantes à des fonctionnaires. Je répète que 72 heures, c'est trop tard. C'est habituellement le temps que dure une situation d'urgence.
º (1615)
[Traduction]
Le président: Monsieur Read.
M. John A. Read: Ce qui est crucial, dans les lois sur la sûreté et la sécurité, est que l'inspecteur des lieux soit en mesure de rectifier une infraction s'il y a quelque chose qui menace la sécurité, sans avoir à demander la permission au ministre. Vous verrez le même genre de dispositions dans la Loi sur les aliments et les drogues et dans la Loi sur le transport des marchandises dangereuses où, si un inspecteur arrête sur l'autoroute un camion qui n'est pas conforme, l'inspecteur peut émettre des directives. Ces directives de l'inspecteur ont le même fondement que ceci: Il y a des choses qui se font à l'échelle locale et immédiatement pour contrer une menace à la sécurité. Ce pouvoir vise exactement la même chose. Les inspecteurs qui font des inspections dans les aéroports et ailleurs doivent être en mesure, lorsqu'ils trouvent quelque chose qui n'est pas correct, de le rectifier immédiatement, parce qu'il s'agit de sécurité. Nous ne pouvons pas concevoir un système qui fait que nous faisons des inspections, nous trouvons quelque chose qui ne va pas, et nous ne pouvons rien y faire. C'est un principe commun à bien d'autres lois qui prévoient l'intervention d'inspecteurs.
[Français]
M. Mario Laframboise: Oui, mais je répète qu'à l'article 4.76 proposé, on donne entre autres le droit de dérouter des aéronefs vers un lieu d'atterrissage déterminé. Cela veut dire qu'on confie aux fonctionnaires le soin de prendre la décision de détourner des avions. J'ai beaucoup de difficulté face à cela. Votre exemple de porte n'est pas bon. À l'article 4.77 proposé, on dit que le fonctionnaire pourra prendre les décisions qui sont mentionnées à l'article 4.76 proposé. Ce sont des décisions très importantes. Je regrette, mais vous ne m'avez pas convaincu.
[Traduction]
Le président: Y a-t-il d'autres commentaires?
Monsieur Mahoney.
M. Steve Mahoney: Monsieur le président, je ne suis pas sûr de pouvoir convaincre aucun des membres qui sont intervenus à l'opposition, mais il suffit de dire, du moins de mon point de vue, qu'il serait absurde de traiter de quelque chose qui est appelé une urgence et d'exiger que la seule personne qui puisse prendre une décision pour résoudre le problème soit le ministre. Ce n'est tout simplement pas pratique. Alors je regrette que mes collègues ne soient pas convaincus.
J'aimerais ajouter qu'il y a deux autres amendements—et il y en aura d'autres tout au long de cette étude article par article—qui sont fondamentalement identiques, du Bloc québécois, les amendements 6 et 7. Donc, si les membres veulent bien en convenir, on pourrait se faciliter la tâche en votant au sujet des trois amendements en même temps. Est-ce que vous demandez le consentement unanime, ou pouvons-nous avoir une motion à cet effet?
Le président: Je ne crois pas.
Mme Susan Baldwin (greffière à la procédure): Puisque ce sont des amendements corrélatifs, il suffit à la présidence d'en décider.
Le président: D'accord.
M. Steve Mahoney: S'il y a une zone grise qui fait qu'ils ne sont pas corrélatifs, je serais certainement tout à fait d'accord pour que nous en discutions séparément, mais lorsqu'ils portent sur le même sujet et visent le même objet, je pense, à des fins d'efficacité, que nous les réglions en même temps. Donc, je vous demande, monsieur le président, d'en décider.
Le président: Madame Desjarlais.
Mme Bev Desjarlais: Je dirais que si nous devons traiter aussi d'autres sujets, nous avons ici l'occasion de débattre de l'autre aspect et de nous assurer d'avoir une vue d'ensemble de la question. Si on dit que ce sont tous les mêmes amendements, cela signifie que nous devons examiner ces articles et nous assurer que ce sont bien les mêmes amendements, et il faut avoir la possibilité d'en discuter. Donc, avant que le président en décide, j'espère que nous aurons l'occasion de nous assurer qu'il s'agit bien de la même chose.
º (1620)
Le président: Au moment où chaque membre sera invité à proposer son amendement, la présidence signalera aux membres du comité si cet amendement particulier est corrélatif à un autre. Dans ce cas-ci, je mettrai cela sur le compte du fait que nous ne faisons que commencer.
[Français]
J'avais déjà cédé la parole à M. Laframboise lorsqu'on m'a avisé que l'amendement 1 du Bloc québécois était un amendement corrélatif aux amendements BQ-6, à la page 15, et BQ-7, à la page 16.
Par souci de cohérence, le président est porté à dire qu'un seul vote suffit.
[Traduction]
Je vais demander à notre greffier de donner une explication.
[Français]
Le greffier du comité: Monsieur Laframboise, votre amendement BQ-1 se termine par les mots «en vertu de l'article 4.76», ce qui a pour effet de faire disparaître l'article 4.77. Votre amendement à la page 15, BQ-6, fait aussi disparaître l'article 4.77. Donc, nous ne pouvons pas nous retrouver dans une situation où l'adoption de BQ-1 nous obligerait à adopter les deux autres amendements. Autrement, d'un côté, vous maintenez 4.77 et de l'autre, vous le faites disparaître. C'est simplement une question de cohérence. Le projet de loi ne peut pas dire deux choses différentes en même temps.
Le président: Êtes-vous d'accord, monsieur Laframboise?
[Traduction]
Y a-t-il d'autres commentaires sur l'amendement BQ-1?
(L'amendement est rejeté)
Le président: L'amendement n'est pas adopté, donc les amendements BQ-6 et BQ-7 ne peuvent pas l'être non plus.
L'amendement NDP-1 est corrélatif à l'amendement NDP-4, mais aussi, la présidence doit déclarer que l'amendement NDP-1 n'est pas admissible. Je vais demander à notre greffier une explication.
Le greffier: Selon Marleau-Montpetit, les comités permanents sont prévus dans le Règlement, et il en est de même de leurs mandats. Donc, le raisonnement veut que toute création d'un comité permanent doit se faire par le truchement de modifications au Règlement.
º (1625)
Le président: Ce qui fait, madame Desjarlais, que l'amendement NPD-4 est aussi inadmissible.
Je laisse maintenant la parole à M. Mahoney.
M. Steve Mahoney: Monsieur le président, je propose que le projet de loi C-17, à l'article 2, soit modifié par adjonction, après la ligne 22, page 1 de ce qui suit:
«Arrêté d'urgence» arrêté pris en vertu des paragraphes 6.41(1) ou (1.1). |
J'espère que tout le monde peut suivre. Il n'y a pas de changement à la substance, et ce serait simplement un terme précis auquel il peut-être fait référence dans d'autres articles, alors c'est en quelque sorte un amendement d'ordre technique.
Le président: Et j'ajouterais que cet amendement est corrélatif aux amendements G-3, à la page 10 et G-7, à la page 44,
[Français]
G-8 à la page 45 et G-11 à la page 56.
[Traduction]
Madame Desjarlais.
Mme Bev Desjarlais: Les arrêtés d'urgence n'étaient pas nécessairement la situation idéale pour la loi. Je sais que cette motion ne vise qu'à définir les arrêtés d'urgence, mais tant qu'on aura pas discuté plus longuement de la pertinence de soutenir les arrêtés d'urgence, c'est un peu décourageant que toutes les questions qui se rapportent aux arrêtés d'urgence soient réglées en partant du principe que la définition des arrêtés d'urgence est acceptée.
Le président: Monsieur Read.
M. John A. Read: Pour donner un peu de précision à tout cela, nous avons actuellement plusieurs dispositions, dans le projet de loi, où il est question de l'arrêté d'urgence. Dans notre examen de projet de loi, de fait, nous avons trouvé que l'expression devrait apparaître, je crois, dans neuf articles, et il n'en est question que dans sept de ces articles. Au moment de décider d'ajouter la mention de l'arrêté d'urgence à ces deux articles où elle manquait, nous avons pensé que nous ferions tout aussi bien d'avoir une définition de l'expression, parce que nous donnons une définition de la mesure de sûreté et de la directive d'urgence. C'est déjà dans le projet de loi, à bien des endroits. L'amendement que nous proposons vise à ajouter cette précision aux endroits où elle manque. Donc, le fait d'avoir cette définition ou pas, dans mon esprit, n'a aucune conséquence sur le maintien ou le rejet de la mention des arrêtés d'urgence, qu'ils soient ou non adoptés. Cette définition, à mon avis, est purement d'ordre pratique.
Le président: Précisons bien que vous pouvez discuter de tout autre amendement corrélatif à celui-ci.
Y a-t-il d'autres commentaires?
(L'amendement est adopté)
Le président: Monsieur Laframboise, nous passons à l'amendement BQ-2.
[Français]
M. Mario Laframboise: À la page 2, la définition de «mesure de sûreté» est celle-ci: «Mesure prise au titre desparagraphes 4.72(1) ou 4.73(1).»
Au paragraphe 4.73(1), on confie encore une fois aux fonctionnaires le droit d'adopter des mesures de sûreté. Notre parti refuse d'embarquer dans ce jeu. Évidemment, nous demandons que la mention du paragraphe 4.73(1) soit retirée de cette définition. Vous avez compris, monsieur le président, que nous demanderons tout à l'heure que le paragraphe 4.73(1) proposé soit retiré du projet de loi. Vous ferez la concordance.
º (1630)
Le président: Je dois ajouter que cet amendement est corrélatif à votre amendement 5, à la page 11. D'accord?
Monsieur Mahoney.
[Traduction]
M. Steve Mahoney: J'ai le même commentaire à faire, très franchement. C'est partie intégrante de l'ensemble, à mon avis, conçu pour limiter le pouvoir de décider de mesures de sûreté au ministre seulement, et nous ne sommes pas d'accord avec cela. Alors nous nous opposerions à ces deux amendements.
Le président: Madame Desjarlais.
Mme Bev Desjarlais: Il est assez triste de penser que dans une situation d'urgence et lorsqu'il y a des problèmes liés à la sécurité des transports, le ministre trouverait le moyen de ne pas être disponible pour donner ce type de directives. J'en viens, en fait, à me demander pourquoi nous avons un ministre des Transports, parce qu'à maintes reprises, ce que prévoit ce projet de loi, c'est une dérogation à l'obligation, à mon avis. Je suis tout à fait d'accord avec mon collègue du Bloc, que si le ministre doit constamment transmettre ses pouvoirs à quelqu'un d'autre du ministère, peut-être le ministère devrait-il prendre tout à fait les rênes de la situation et il ne devrait pas y avoir de ministre.
Le président: Monsieur Read.
M. John A. Read: Je voudrais ajouter un commentaire. Monsieur Mahoney parlera d'un nouvel amendement, si c'est permis, l'amendement G-3.1, mais je pense qu'il est pertinent d'en parler maintenant. Le ministère reconnaît que la délégation de pouvoirs à quiconque au ministère est beaucoup trop vaste, et donc cet amendement, que M. Mahoney proposera, limiterait la délégation au sous-ministre seulement du pouvoir de prendre une mesure de sûreté.
M. Steve Mahoney: Je n'étais pas prêt à en parler tout de suite, et je pense qu'il faudrait que tout le monde soit d'accord pour le faire, parce que l'amendement n'a pas encore été distribué, le papier est encore chaud. C'est quelque chose qui, à mon avis, aura l'appui de tout le monde. Alors, si le comité le veut bien, je demanderais au greffier de le distribuer.
Mme Bev Desjarlais: C'est censé nous être distribué avant la réunion, et aucun amendement n'était supposé être distribué après une certaine période. Comme c'est le cas maintenant, monsieur le président, je pense que c'est une violation d'une décision que nous avons prise en tant que comité.
Le président: Bien entendu, la présidence ne pourra proposer ces amendements qu'avec le consentement unanime du comité.
M. Steve Mahoney: Puis-je demander à M. Read d'en parler encore?
Le président: Monsieur Read.
M. John A. Read: Après l'examen des amendements qui ont été proposés dans la liasse qui nous a été remise vendredi dernier, les arguments étaient suffisamment convaincants pour qu'on suggère un amendement à cet amendement du Bloc. Cependant, l'amendement du Bloc supprime le paragraphe intégralement, alors on ne peut modifier cet amendement particulier. Pour que ce concept puisse être intégré, il faut un nouvel amendement. C'est pourquoi le parti au pouvoir comptait sur l'indulgence du comité pour qu'il accepte cet amendement.
Le président: Monsieur Lunn.
M. Gary Lunn (Saanich—Gulf Islands, Alliance canadienne): Merci, monsieur le président.
Je demande le consentement unanime du comité pour que M. Mahoney puisse distribuer et présenter cet amendement.
Le président: La présidence va corriger une affirmation précédente. Selon la procédure, quelqu'un devrait proposer que nous retirions la motion antérieure qui nous a guidés, il faudrait un vote, la nouvelle motion serait déposée, et le vote suivrait. Ce n'était que pour donner un éclaircissement, monsieur Lunn.
M. Gary Lunn: Pourrions-nous, en cas d'échec, proposer l'amendement par la suite?
Le président: Je pense que nous pouvons traiter de l'amendement que nous avons maintenant, puis nous pouvons revenir par la suite sur la question qu'a soulevé M. Mahoney.
[Français]
Poursuivons notre discussion sur l'amendement 2 du Bloc québécois, qui est corrélatif à l'amendement 5, à la page 11.
(L'amendement est rejeté)
º (1635)
Mme Marlene Jennings (Notre-Dame-de-Grâce—Lachine, Lib.): Donc, l'amendement BQ-5 est aussi rejeté.
Le président: BQ-5 est aussi rejeté.
[Traduction]
Nous allons maintenant demander à M. Mahoney de présenter l'amendement 2.
M. Steve Mahoney:
Monsieur le président, je propose que l'article 2 soit modifié par substitution, aux lignes 19 à 22, page 2, de ce qui suit:
b) tout laisser-passer de zone réglementée délivré par le ministre à l'égard d'un aérodrome exploité par celui-ci. |
Là encore, ce n'est rien qui change le sens, c'est seulement une précision, c'est plus un changement d'ordre technique au projet de loi. Cela évite de décrire un terme en faisant référence au règlement connexe à la loi.
Le président: Madame Desjarlais.
Mme Bev Desjarlais: Est-ce que vous parlez d'enlever cet article en rapport au règlement?
M. Steve Mahoney: En remplaçant les lignes 17 à 19.
Mme Bev Desjarlais: Il ne serait donc question que de laisser-passer de zone réglementée délivré par le ministre. Il y aura encore «à l'égard d'un aérodrome exploité par celui-ci»?
M. Steve Mahoney: Oui.
Mme Bev Desjarlais: Serait-il possible qu'il y ait un aérodrome que le ministre n'exploite pas?
M. John A. Read: Oui, il y en a. En vertu du fait que le ministre exploite l'aéroport, certains documents revêtent une importance différente, parce que c'est le ministre qui les a délivrés. Le but de ces changements, à ce sujet, est de faire que tout laisser-passer pour une zone réglementées de n'importe quel aéroport soient le même. La plupart des aéroports, vous le savez, ne sont pas exploités par le ministre, comme l'aéroport Pearson et ceux de Winnipeg et de Vancouver. Il n'y a presque pas d'aéroport qui soient exploités par le ministre, mais il en reste encore quelques-uns. Nous ne voudrions pas que les laisser-passer de zone réglementée délivrés par le ministre dans ces cas-là soient traités autrement que ceux des aéroports commerciaux.
Le président: Madame Desjarlais.
Mme Bev Desjarlais: J'entends quelqu'un dire est-ce que je peux ajouter quelque chose?
Mme Sherill Besser (avocate-conseil, ministère des Transports): Les documents de l'aviation canadiens sont définis dans la loi comme des documents délivrés par le ministre. Donc, aux aéroports qui ne sont pas exploités par le ministre, les laisser-passer de zones réglementées ne sont pas des documents de l'aviation canadiens. Les seuls qui nous occupent ici sont ceux que délivre le ministre.
Le président: Y a-t-il d'autres commentaires?
(L'amendement est adopté)
Le président: L'article 2 est-il adopté tel que modifié?
Madame Desjarlais.
Mme Bev Desjarlais: J'avais un amendement, le BQ-3. Est-ce qu'il en a été question? En sommes-nous toujours à l'article 2?
º (1640)
Le président: Non, c'est à l'article 3. C'était une coquille.
Mme Bev Desjarlais: Heureuse de l'apprendre. Je lisais que c'était avais pour l'article 2, alors évidemment, je ne pouvais pas savoir que c'était une coquille.
Le président: On dirait que j'ai un peu plus d'information à ma disposition.
L'article 2 est-il adopté tel que modifié?
(L'article 2 est adopté tel que modifié)
(Article 3)
Le président: Nous en sommes maintenant l'amendement BQ-3, et il y a un conflit, pour cette ligne, avec l'amendement NPD-2. Autrement dit, un amendement a été proposé pour la même ligne, et bien entendu, les amendements ont été pris dans l'ordre où ils ont été reçus.
Allez-y, Jean-Michel.
[Français]
Le greffier: It's very simple. Si l'amendement BQ-3 est adopté, la motion sur l'amendement NPD-2 ne peut pas être mise aux voix. Si BQ-3 n'est pas adopté, on peut passer à NPD-2.
[Traduction]
Le président: D'accord?
Madame Desjarlais.
Mme Bev Desjarlais: Si l'amendement BQ-3 est adopté, il n'y a pas de problème.
Le président: Commençons par en parler.
Monsieur Laframboise.
[Français]
M. Mario Laframboise: Merci, monsieur le président.
Vous avez compris que nous demandons qu'à la page 2, le paragraphe 4.3(1.1) proposé, soit les lignes 36 à 42, soit complètement supprimé. Évidemment, on dit au paragraphe 4.3(1) proposé:
4.3 (1) Le ministre peut autoriser toute personne, individuellement ou au titre de son appartenance à telle catégorie de personnes, à exercer, sous réserve des restrictions et conditions qu’il précise, les pouvoirs et fonctions que la présente partie lui confère, sauf le pouvoir de prendre des règlements, arrêtés, mesures de sûreté ou directives d’urgence. |
Par la suite, au paragraphe (1.1), on dit:
...le ministre peut autoriser toute personne [...] à prendre des arrêtés, mesures de sûreté ou directives d’urgence... |
Monsieur le président, il est clair depuis le début que la volonté du gouvernement est de transférer la responsabilité ministérielle aux fonctionnaires. C'est une demande que font certains fonctionnaires depuis plusieurs années.
Tenez-vous debout et retirez cet amendement afin que le ministre puisse prendre les décisions concernant des arrêtés, des mesures de sûreté ou des directives d'urgence plutôt que de confier cette responsabilité à des fonctionnaires.
[Traduction]
Le président: Madame Desjarlais.
Mme Bev Desjarlais: Je serais d'accord. Comme je l'ai dit plutôt, je pense que nous voyons, à l'examen de la portée de ce ce projet de loi, de nombreux secteurs où il ne s'agit pas seulement que de déléguer un pouvoir, et je pense que s'en est au point où c'est une dérogation au devoir, et je pense que quand la sécurité publique est en jeu, le ministre devrait être disponible.
Le président: Monsieur Mahoney.
M. Steve Mahoney: Je voudrais seulement ajouter que l'on dit bien «peut». Cela ne veut pas dire qu'il le ferait immanquablement, et je dirais qu'il y a une grande différence entre la dérogation au devoir et la délégation de pouvoir. Sans la possibilité de déléguer ce pouvoir, nous parviendrions à une impasse.
Le président: Y a-t-il d'autres commentaires?
(L'amendement est rejeté)
M. Steve Mahoney: Y a-t-il des amendements corrélatifs?
Le président: Il y avait un conflit au sujet des lignes, avec cet amendement. Comme il a été rejeté, nous passons à l'amendement NPD-2.
Madame Desjarlais.
Mme Bev Desjarlais: Je vous remercie.
Je ne veux pas lire tout cela, mais le but visé est de limiter la délégation de pouvoir pour qu'il ne puisse être transmis à des subalternes sans qu'on sache exactement qui le ministre va désigner. C'est pour limiter cette désignation.
Le président: Monsieur Mahoney.
M. Steve Mahoney: John, aidez-nous avec ceci, parce que c'est nouveau. Je ne sais pas exactement si nous pouvons présenter ceci pour l'instant.
M. John A. Read: Si l'amendement dont j'ai parlé par inadvertance tout à l'heure est adopté, il aura pour résultat que les ordonnances seront délivrées par le ministre ou le sous-ministre seulement, les mesures de sûreté seront prises par le ministre ou le sous-ministre seulement et les directives d'urgence, comme nous en avons déjà discuté, seront prises par les inspecteurs sur le terrain.
M. Steve Mahoney: La question des inspecteurs sur le terrain a déjà été réglée avec les amendements précédents. Ceci n'est que pour ajouter «le sous-ministre» et la restriction est «le sous-ministre ne peut prendre une mesure de sûreté...». J'avais pensé que les membres de l'opposition appuieraient ceci, et il faudrait que vous preniez une décision, monsieur le président, pour que nous nous mettions d'accord pour présenter cet amendement et le distribuer.
En toute franchise, si cela peut vous aider, moi aussi je viens de le recevoir. Ce n'est pas quelque chose que j'ai retenu. Je l'aurais présenté tout de suite.
º (1645)
Mme Bev Desjarlais: M. Read dit qu'il y est aussi question d'inspecteurs. Est-ce que c'est correct?
M. John A. Read: Votre formulation limiterait la prise d'arrêtés, de mesures de sûreté et de directives d'urgence à ces trois personnes, le ministre, le sous-ministre et le sous-ministre adjoint. Dans l'amendement, s'il est adopté, vous êtes plus généreux à l'égard de deux d'entre eux...
Mme Bev Desjarlais: Cela montre combien nous voulons que tout aille bien.
M. John A. Read: Vous seriez plus généreux avec deux d'entre eux et moins généreux avec le troisième.
M. Steve Mahoney: Où, exactement, ce nouvel amendement s'appliquerait-il dans le projet de loi? Est-ce que ce serait à l'article 5?
M. John A. Read: Oui, à l'article 5.
M. Steve Mahoney: Je pense que le président a une solution à proposer.
Le président: À ce que je comprends, nous n'en sommes pas encore à l'article 5, mais de toute évidence, quand nous avons traité d'autres amendements, il y a eu certaines discussions relatives, en apparence, à ce nouvel amendement que le parti au pouvoir voudrait présenter. Est-ce que le comité souhaite poursuivre en ce sens, que nous éliminions cet amendement?
Monsieur Laframboise.
[Français]
M. Mario Laframboise: Monsieur le président, avez-vous besoin du consentement unanime pour cela?
Le président: Non. Les règles de procédure précisent qu'on doit retirer la motion qu'on avait présentée précédemment, qui exigeait que les amendements soient déposés au plus tard à une date fixe. Donc, on retire cette motion. On vote sur une proposition visant à retirer cette motion. Ensuite, on propose une nouvelle motion qui permettra au gouvernement de présenter son nouvel amendement.
Vous me suivez, monsieur Laframboise?
M. Mario Laframboise: Cela ne me pose pas de problème pourvu que vous n'ayez pas besoin de mon consentement. C'est vous qui décidez. Mais si vous avez besoin du consentement unanime, je ne serai pas d'accord. Je n'accepte pas que le gouvernement arrive encore à la dernière minute et ne soit pas capable de s'occuper de ses affaires. Pour le reste, si les règles de procédure vous permettent de faire adopter une telle motion à la majorité libérale, je n'y vois pas de problème.
[Traduction]
Le président: D'accord. Est-ce que le parti représentant le gouvernement propose le retrait de la motion précédente?
Madame Jennings.
Mme Marlene Jennings: Je le propose.
Le président: Qui est en faveur du retrait de cette motion?
(La motion est adoptée)
Le président: J'apprends que, d'après la procédure, nous n'avons pas besoin d'une nouvelle motion, alors, M. Mahoney voudrait présenter son nouvel amendement.
(L'article 3 est reporté)
(Article 5)
M. Steve Mahoney: Monsieur le président, je demanderai au greffier de distribuer l'amendement G-3.1.
Je propose que le projet de loi, à l'article 5, soit modifié par substitution, aux lignes 23 à 28 de la page 6, de ce qui suit, sous la description «Mesures prises par un fonctionnaire autorisé par la ministre»:
ser le sous-ministre des Trans— |
b) par substitution, à la ligne 27, page 6 de ce qui suit:
(2) Le sous-ministre ne peut prendre de |
Et par substitution, à la ligne 9, page 7, de ce qui suit:
ministre ou le sous-ministre ne la |
º (1650)
Le président: Monsieur Moore.
M. James Moore (Port Moody—Coquitlam—Port Coquitlam, Alliance canadienne): Ceci peut être une question technique, alors peut-être l'un des représentants du ministère peut-il m'aider. Dans la version anglaise, le ministre peut autoriser «his or her deputy». Est-ce que cela signifie nécessairement le sous-ministre, ou est-ce que cela peut être n'importe quel responsable qui peut être désigné «deputy» dans un sens vague, ce qui voudrait peut-être dire, dans le langage courant que «le ministre peut autoriser n'importe quel fonctionnaire»? Comment établit-on la différence, en anglais, entre «officer» et «deputy», à moins que «deputy» signifie nécessairement le sous-ministre, et le cas échéant, pourquoi ne pas mettre simplement «deputy minister» dans l'amendement?
M. John A. Read: Nous avons effectivement proposé de dire «deputy minister» aux rédacteurs du ministère de la Justice, et ils nous disent que l'expression correcte est «the Minister's deputy».
M. James Moore: Ce que je veux savoir, cependant, c'est si en anglais, «deputy» signifie nécessairement «deputy minister».
M. John A. Read: Oui, c'est bien ce que cela veut dire.
Le président: Madame Besser.
Mme Sherill Besser: C'est aussi conforme au libellé d'autres loi où il est question de sous-ministre. Par exemple, au paragraphe 4.3(3) de la Loi sur l'aéronautique, on lit «The Minister may authorize his deputy».
M. James Moore: Le français dit bien le sous-ministre, donc c'est beaucoup plus précis. D'accord.
Le président: Qui est d'accord avec l'amendement G.3.1.?
(La motion est adoptée)
M. Steve Mahoney: Monsieur le président, je voudrais donner un préavis ici, et je vais m'expliquer. Plus loin dans notre démarche, une autre situation tout à fait semblable demandera l'indulgence du comité—ou peut-être pas.
Le président: Revenons à l'amendement NPD-2, à la page 7. Y a-t-il d'autres commentaires sur cette question?
(Article 3)
Le président: Madame Desjarlais.
Mme Bev Desjarlais: Je retire l'amendement.
Le président: L'amendement NPD-2 est retiré.
Madame Desjarlais, voulez-vous présenter l'amendement NPD-3 de la page 8?
Mme Bev Desjarlais: Cet amendement est en réponse aux préoccupations réelles qui sont ressorties des audiences du comité. Des gens s'inquiétaient que leurs droits issus de la Charte soient enfreints, et ceci vise seulement à ce que la Charte des droits et libertés soit respectée dans la loi, à rassurer tout le monde que les droits issus de la Charte ne seront pas enfreints.
Le président: Monsieur Mahoney.
M. Steve Mahoney: Monsieur le président, je ne peux appuyer cette motion. Elle n'ajoute rien au projet de loi. La Charte s'applique déjà. De fait, l'article 32 de la Charte indique qu'elle s'applique aux actes du gouvernement, c'est-à-dire aux ses directions exécutives législatives et administratives du gouvernement. Nous ne pouvons pas avoir la garantie absolue qu'il n'y aura pas une contestation quelconque de la Charte, mais nous sommes satisfaits que ceci y suffit.
Le président: Y a-t-il d'autres commentaires?
(L'amendement est rejeté [Voir le Procès-verbal])
(L'article 3 est adopté avec dissidence)
[Français]
Nous passons maintenant à l'article 4.
(Article 4)
Le président: Monsieur Laframboise.
M. Mario Laframboise:
Il s'agit, à l'alinéa 4.4(2)a.1) proposé, d'enlever les mots «ou en son nom». Cet alinéa se lirait donc ainsi:
a.1) pour les mesures de sûreté mises en oeuvre par le ministre; |
Nous pensons que le ministre est capable d'agir. Il n'a besoin de personne pour agir en son nom.
[Traduction]
M. Steve Mahoney: Nous sommes d'accord.
Le président: Y a-t-il d'autres commentaires?
(L'amendement est adopté)
(L'article 4 est adopté tel que modifié)
(Article 5)
Le président: Madame Desjarlais, l'amendement NPD-4 était un amendement corrélatif, alors je vous demande de proposer maintenant l'amendement NPD-5 de la page 14.
º (1655)
Mme Bev Desjarlais: Je vais vous donner le plaisir de l'entendre une fois encore.
Tout au long des discussions et des audiences, on se s'inquiétait vivement que les droits issus de la Charte puissent être enfreints, et je ne pense pas qu'il y ait d'obstacle à l'intégration d'une clause, dans un texte de loi, qui ferait en sorte de rassurer les Canadiens que leurs droits ne seront pas enfreints. De toute évidence, le gouvernement y est tout à fait disposé. Je pense seulement, très franchement, que cela apaiserait beaucoup plus tout le monde si c'était dans la loi.
M. Steve Mahoney: Je vous épargnerai la peine d'entendre encore une fois ma réponse. Nous nous y opposons.
Le président: Y a-t-il d'autres commentaires?
(L'amendement est rejeté [Voir le Procès-verbal])
[Français]
Le président: Monsieur Laframboise, veuillez présenter l'amendement BQ-8, à la page 17.
M. Mario Laframboise: Excusez-moi, monsieur le président. C'est à la page 9.
Le président: Vous avez raison: c'est à la page 9 du projet de loi, mais c'est à la page 17 des amendements.
M. Mario Laframboise: C'est BQ-8, n'est-ce pas?
Je propose que le projet de loi C-17, à l'article 5, soit modifié par substitution, à la ligne 3, page 9, de ce qui suit:
lui donne, ainsi qu'à chacune des autres parties à la procédure, la possibilité de présenter ses |
Donc, on ajoute les mots:
ainsi qu'à chacune des autres parties à la procédure, |
Évidemment, le but de cet amendement est de permettre aux autres parties d'être entendues et respectées.
[Traduction]
Le président: Monsieur Mahoney.
M. Steve Mahoney: Monsieur le président, c'est presque le contraire, à mon avis, parce qu'il est question d'une séance à huis clos où le ministre aurait une possibilité raisonnable d'examiner et de présenter, et l'effet de cet amendement serait d'inviter à la séance à huis clos tous ceux qui voudraient connaître la nature de la mesure de sûreté. C'est pourquoi, de toute évidence, nous ne pouvons pas être d'accord.
Le président: Madame Desjarlais.
Mme Bev Desjarlais: Cela aurait été incompatible si personne d'autre ne participait au processus, mais si d'autres gens y participent, ils ont un droit de représentation et le droit d'entendre ce qui est dit si cela peut les toucher. Si seul le ministre doit y assister, d'autres personnes touchées n'auraient rien à dire ou aucune connaissance, nécessairement, de la discussion.
Le président: Monsieur Read.
M. John A. Read: S'il y a désaccord entre une partie et le ministre en ce qui concerne la mesure de sûreté, l'idée, ici, est d'examiner la mesure de sûreté à huis clos. L'objet de la rencontre à huis clos, c'est que si on détermine que l'information ne devrait pas être communiquée à la partie qui conteste, les choses en resteraient là. Mais tel qu'est formulé l'amendement, vous feriez entrer le contestataire dans la pièce pour examiner les mesures de sûreté avec tout le monde, et il n'y aurait donc plus aucune raison de poursuivre à huis clos, parce que tout le monde saurait tout. Si l'objet de la séance à huis clos est de discuter avec le tribunal de la nature des mesures de sûreté, nous devons nous fier au tribunal pour représenter les intérêts de ceux qui ne devraient pas participer à la séance à huis clos.
» (1700)
Le président: Madame Desjarlais.
Mme Bev Desjarlais: Avec tout le respect que je dois, le paragraphe qui est proposé ne dit pas seulement un tribunal mais «tout autre organisme étant habilité». Donc, est-ce qu'un organisme quelconque pourrait être présenté comme celui qui devra entendre ces discussions? Je ne comprends pas pourquoi il est question de «tout autre organisme étant habilité». Si c'est spécifié, il n'y aurait pas d'objection, mais le fait que ce ne soit pas spécifié est ce qui m'inquiète.
Le président: Monsieur Read.
M. John A. Read: Ce paragraphe qui est proposé commence avec «Dans le cadre d'une procédure engagée devant lui, le tribunal ou tout autre organisme habilité à exiger la production et l'examen de renseignement et qui est saisi d'une demande à cet effet relativement à une mesure de sûreté». Il n'est pas question de déterminer si la mesure de sûreté est valide ou non; ce qu'on lit, c'est que pour ces discussions, nous voudrions voir la mesure de sûreté. C'est là que cet élément entre en jeu. Les responsables des délibérations peuvent alors consulter le ministre pour connaître ses arguments justifiant la restriction de la communication, et aucun jugement n'est porté pour dire si, oui ou non, c'est une bonne ou une mauvaise mesure, c'est seulement pour dire si elle sera communiquée ou non.
Le président: Monsieur Laframboise.
[Français]
M. Mario Laframboise: Nous voulons tout simplement donner à chacune des parties la chance d'être aussi bien écoutée par le tribunal ou l'organisme. C'est tout simplement ça. Cela ne veut pas dire qu'elles seront invitées à la même séance. Les parties peuvent aussi être entendues afin que l'organisme puisse bien comprendre, à huis clos, le but de la procédure. Je ne vois pas pourquoi cela poserait un problème.
[Traduction]
Le président: Madame Jennings.
[Français]
Mme Marlene Jennings: Monsieur le président, il existe déjà, dans d'autres lois, plusieurs dispositions législatives qui permettent à un tribunal ou à un autre organisme qui est habilité à ordonner la production d'une preuve ou d'un document d'entendre à huis clos, sans la présence d'une des parties, les arguments justifiant ou non la production d'une preuve. Ce n'est pas la première fois que cela se produit et cela existe pour que la partie contre laquelle l'ordonnance est émise ait le droit de voir la mesure de sécurité ou l'ordonnance de sécurité.
Il n'y a plus de sécurité, et c'est donc le juge ou l'organisme... Il existe des organismes ayant des pouvoirs quasi judiciaires. Cela ne se fait pas nécessairement en cour. Cela peut se faire devant un organisme ayant des pouvoirs quasi judiciaires et pouvant ordonner la production d'un document ou d'une preuve. C'est à cet endroit que la personne touchée par cette mesure de sécurité demanderait la production d'un document ou d'une preuve. C'est ce tribunal ou cet organisme qui entendrait le ministre ou les représentants du ministre à huis clos. C'est là que le ministre devrait indiquer la raison pour laquelle la mesure ne devrait pas être divulguée. L'organisme serait habilité à prendre fait et cause pour la partie qui n'est pas présente. Cependant, comme M. Read l'a dit, cela n'a pas de sens.
[Traduction]
Si l'ordonnance est contre moi pour des raisons de sécurité, il doit être décidé dans le cadre approprié si, oui ou non, l'ordonnance devrait m'être divulguée.
Le président: Madame Desjarlais.
Mme Bev Desjarlais: Je m'inquiète encore plus, parce que nous n'entendons plus parler seulement que de tribunaux mais d'organismes quasi judiciaires. Nous venons d'entendre parler d'autres membres du comité des transports qui vont à Washington pour être informés de mesures de sûreté dont on nous dit ici, au Canada, qu'il ne peut être question. Alors je pense que c'est très inquiétant que chaque petit détail se rapportant aux procédures de sécurité mises en oeuvre ne peut être divulgué à quiconque alors que nos propres membres peuvent aller à Washington et entendre parler des mesures de sûreté. Les gens en viennent à se méfier de ce dont il s'agit vraiment. Si vous parlez d'organismes quasi judiciaires, disons ce qu'ils sont, pour que nous puissions comprendre pourquoi il est nécessaire d'avoir ceci ici.
» (1705)
Le président: Monsieur Read.
M. John A. Read: Les mesures de sûreté sont, vous le savez, l'équivalent d'un règlement dont la divulgation, selon nous, doit être limitée. Si, par exemple, nous exigions par règlement que l'ACSTA inspecte une personne sur trois—ce serait idiot de le dire ainsi, mais si c'est ce que nous décidions, vous devez inspecter une personne sur trois ou fouiller un sac sur trois—ce n'est pas le genre de choses que vous voudriez que tout le monde sache, parce que dès qu'on sait que c'est tous les trois sacs, il suffit de s'assurer d'être en nombre pair dans la file d'attente. Ce serait pareil si nous voulions des inspections à certains moments de la journée ou que tous les mardis, un échantillonnage aléatoire de certains types d'instruments, les téléphones cellulaires et autres du genre, soient vérifiés. Les mesures que nous prenons pour assurer la sécurité ne peuvent être divulguées à ceux qui tentent de s'y soustraire. C'est comme donner à quelqu'un la combinaison de notre cadenas. Vous ne voulez pas révéler tout ce que vous faites, et c'est pourquoi nous avons des mesures de sûreté. Il y a aussi, dans l'article sur la mesure de sûreté, un texte très descriptif sur le moment où le ministre doit la divulguer au public. Ces mesures ne peuvent avoir une diffusion limitée qu'aussi longtemps que c'est nécessaire. Dès le moment où elles devraient être connues du public, elles doivent être publiées dans la Gazette du Canada. Il y a tout un article là-dessus qui est déjà dans le projet de loi.
Le fait que nous ayons besoin de mesures de sûreté ne peut vraiment être contesté. Le fait que ces mesures de sûreté ne devraient pas être publiées et accessibles à tout le monde ne peut non plus, je pense, être contesté. Ce que nous essayons de faire, ici, de notre mieux, c'est d'ajouter autant de mesures de protection que cela nous est possible, la première étant que dès que nous sommes d'avis que la mesure de sûreté devrait être d'ordre public, il n'existe aucune raison valide d'en empêcher la diffusion, et elle doit être publiée. L'objet de ceci, c'est que si un membre d'une organisation terroriste disait je veux connaître toutes les mesures de sûreté, nous voudrions pouvoir le lui refuser. Il peut dire, mais cela va enfreindre mes droits, ou quoi que ce soit d'autre, il peut s'adresser à un organe judiciaire quelconque et dire «je pense que ceci devrait être divulgué». C'est là qu'entre en jeu le point de vue indépendant sur les décisions que prend le ministre des Transports. Ce point de vue indépendant est celui d'un tribunal ou d'un autre organe pertinent, qui peut alors dire, le ministre a fait erreur en limitant la divulgation de ceci, ce doit être diffusé, ou encore il peut confirmer le point de vue du ministre. C'est une évaluation indépendante de ce que fait le ministre.
Le président: M. Mahoney, puis M. Laframboise.
M. Steve Mahoney: Merci, mais vous avez répondu à bien des questions qui n'ont même pas été posées. Ce qu'on a demandé et pour quoi, je pense, nous avons droit à une réponse, c'est qu'est-ce que cet «autre organisme habilité», dont il est question dans un sous-paragraphe de l'article 3, où on peut lire «le tribunal ou tout autre organisme habilité»? Donc, sans décrire toute la mécanique du projet de loi, de qui s'agit-il?
Mme Sherill Besser: Le Bureau de la sécurité des transports du Canada serait un autre organisme qui aurait cette compétence et pourrait exiger la production des documents.
M. Steve Mahoney: Y a-t-il d'autres organismes qui vous viennent à l'esprit?
Mme Sherill Besser: Le Tribunal canadien des transports, qui doit être remplacé par le Tribunal d'appel des transports du Canada.
M. Steve Mahoney: Donc, comment une mesure de sécurité se retrouverait-elle devant un organisme comme celui-là?
Mme Sherill Besser: Si nous prenons l'exemple du tribunal, si quelqu'un est contrevenu à une mesure de sûreté, cela pourrait entraîner la perte de leurs documents d'aviation canadiens. C'est une mesure administrative que nous pourrions appliquer.
M. Steve Mahoney: Est-ce que ce serait quelque chose comme un incident lié à la rage de l'air?
Mme Sherill Besser: Non, je parle des gens de l'industrie.
M. Steve Mahoney: Si quelqu'un de l'industrie enfreint les règles de sécurité à l'aéroport, il peut se retrouver devant ce genre d'organisme. Ce ne serait pas nécessairement un acte criminel, ce pourrait être une violation des règles de l'industrie.
» (1710)
Mme Sherill Besser: Ce sont des mesures réglementaires.
M. Steve Mahoney: C'est là que cela n'irait pas nécessairement devant un tribunal, mais peut-être que oui. Il pourrait y avoir, au bout du compte, des accusations criminelles, et alors un tribunal interviendrait.
Mme Sherill Besser: Le tribunal règle les contraventions au règlement par le biais d'amendes. C'est un processus non pénal.
M. Steve Mahoney: Deux questions se posent ici. Qui sont les autres organismes? Je pense que vous nous avez donné des exemples. L'autre, c'est qui nous laissons participer à la séance à huis clos où le ministre examine la mesure de sûreté et des questions de ce genre. Vous n'allez pas laisser y participer des gens visés par la mesure de sûreté. Il doit y avoir certaines protections de la confidentialité de la situation à huis clos. C'est pourquoi nous nous objectons à cet amendement.
Le président: Monsieur Laframboise.
[Français]
M. Mario Laframboise: Monsieur le président, j'ai beaucoup de difficulté à accepter cela, même avec les commentaires des fonctionnaires.
Au paragraphe 4.79(2) proposé, on parle des renseignements. On dit que le tribunal et les organismes sont habilités «à exiger la production et l'examen de renseignements». Par la suite, on donne au ministre, qui détient ces renseignements, la possibilité de présenter ses observations concernant les renseignements. On ne veut pas donner aussi aux individus--on parle des parties à la procédure--la possibilité de présenter leurs observations. J'ai beaucoup de difficulté face à cela.
On parle de la production de renseignements, et les individus visés n'auront pas la possibilité de rencontrer à huis clos le tribunal ou l'organisme pour lui faire part de leurs observations. On ne parle pas de mesures de sécurité; on parle de renseignements que l'on détient sur des individus et on ne veut pas leur donner la possibilité de se faire entendre. Je n'en reviens pas. Vous avez le droit d'essayer de m'embarquer dans toutes sortes de choses, mais...
[Traduction]
Le président: Monsieur Read.
M. John A. Read: Je pense que le texte, en anglais, est plus spécifique que la version française. La conclusion de la phrase, en anglais, est «examine the security measure and give the Minister a reasonable opportunity to make representations with respect to it». Le ministre peut faire des démarches en ce qui concerne la mesure de sûreté, lorsque la décision est sur le point d'être prise. En français, on dit «observations à ce sujet», qui est plus vaste. Je pense que le sens de la version anglaise est très clair, qui dit exactement ce que nous voulons, soit que le ministre ne peut que faire une présentation au sujet de la mesure de sûreté. Là où l'on veut en venir, c'est que le ministre ne donne pas la mesure de sûreté au tribunal, il ne peut qu'expliquer pourquoi la diffusion devrait être limitée. C'est l'objet du reste du paragraphe.
Le président: Madame Desjarlais.
Mme Bev Desjarlais: Pourriez-vous me dire qui désigne le Bureau de la sécurité des transports et le Tribunal de l'aviation?
Mme Sherill Besser: Il faudrait que je vérifie, mais je crois que les membres du Tribunal d'appel des transports du Canada sont désignés par le gouverneur en conseil. Nous pourrions vous le confirmer.
Mme Bev Desjarlais: Vous ne pensez pas que ce pourrait être le ministre des Transports et le gouverneur en conseil qui désignent ces personnes?
Mme Sherill Besser: Je le vérifierai et vous le dirai.
Mme Bev Desjarlais: Nous avons maintenant le ministre des Transports, qui a probablement désigné les membres du Tribunal, qui va voir ce même tribunal pour lui demander de décider si, oui ou non, une certaine mesure est pertinente. Est-ce que quelqu'un peut penser honnêtement que le Tribunal n'appuierait pas le ministre des Transports?
» (1715)
Mme Marlene Jennings: C'est tout le temps comme ça. C'est un système très corrompu.
Mme Bev Desjarlais: Il n'est pas conçu pour être corrompu. Nous avons commencé par entendre qu'il y avait un problème, du fait que certaines personnes doivent connaître les mesures de sûreté. Au fil de la discussion, nous apprenons que ce sont des gens qui pourraient être de l'industrie de l'aviation. Il se pourrait donc que nous ayons une situation ou un pilote ou une compagnie aérienne quelconque apprend qu'il lui est impossible de faire quelque chose parce qu'il y a un problème de sécurité. Ils pourraient perdre leur permis, et ils n'ont pas le droit de veiller à que des mesures spécifiques soient prises. Je ne vois pas de problème avec le procès devant le tribunal, l'audience de toutes les parties touchées qui mettent cet aspect en doute. J'ai foi dans le système judiciaire du Canada, mais alors, il y a cet «autre organisme habilité». Maintenant, nous entendons que ce pourrait être le Tribunal de l'aviation ou le Bureau de la sécurité des transports, que cela s'applique aux gens de l'industrie, et il ne semble tout simplement pas acceptable qu'il n'y ait pas de possibilité de recours.
Mme Sherill Besser: Je voudrais revenir sur le principe. Ce que vous avez ici, c'est que quelqu'un a demandé qu'un document soit produit dans une situation particulière. Cette personne présente probablement sa demande par motion, selon les règles qui la régissent, et elle justifiera sa requête. Ce que fait ce paragraphe, c'est qu'il permet au ministre de dire non, nous ne pouvons pas le dévoiler, si le ministre ne peut divulguer cette information pour des motifs de sécurité, dans un contexte de confidentialité. Alors, le tribunal a entendu les arguments des deux parties, de la personne qui a demandé la production des documents et du ministre, et il peut déterminer si oui ou non le document devrait être divulgué.
Pour répondre à une autre de vos questions, je crois que le Bureau de la sécurité des transports du Canada relève du Conseil privé.
Le président: Y a-t-il d'autres questions?
(L'amendement est rejeté)
[Français]
Le président: Nous passons maintenant à l'amendement BQ-9, qui est corrélatif à l'amendement BQ-12 qu'on trouve à la page 25 du document de travail.
M. Mario Laframboise: L'amendement BQ-9 est à la page 18 du document, monsieur le président.
Nous voulons ajouter, au début de l'article 4.81 proposé, un paragraphe (0.1) qui serait la définition de «sûreté des transports». Dans le projet de loi, cette définition est maintenant à l'article 4.82 proposé. À l'article 4.81 proposé, on parle de la sûreté des transports et, comme l'ont recommandé certains témoins, nous voudrions inclure la définition de «sûreté des transports» dans l'article 4.81 proposé, dans un nouveau paragraphe (0.1).
[Traduction]
Le président: Y a-t-il d'autres commentaires?
(L'amendement est adopté)
[Français]
Le président: Nous passons maintenant à l'amendement BQ-10, qui est corrélatif aux amendements BQ-11 et BQ-16.
[Traduction]
Mme Baldwin a un commentaire à faire. Vous avez la parole.
Mme Susan Baldwin: L'amendement BQ-10 est corrélatif aux amendements BQ-11 et BQ-16. Cependant, nous avons un conflit sur les lignes. BQ-16 a un conflit avec BQ-15. Je pense que, peut-être, il visait à présenter deux scénarios différents. Le plus facile pour régler cela, ce serait d'examiner BQ-15 d'abord et ensuite, le comité décide s'il veut cela ou non, en reconnaissant qu'il peut aussi avoir BQ-10 avec BQ-11 et BQ-16 ou BQ-15, pas les deux. Alors je suggère que nous passions à BQ-15 pour commencer, puis que nous revenions sur BQ-10.
Le président: Monsieur Mahoney.
M. Steve Mahoney: Mais est-ce que cela ne voudrait pas dire que c'est corrélatif à l'inverse, de manière que si nous rejetons ou appuyons BQ-15, ça s'appliquerait aux autres?
Mme Susan Baldwin: Non, BQ-15 est tout à fait distinct. Les amendements corrélatifs sont seulement BQ-10, BQ-11, et BQ-16. BQ-15 est distinct de ce groupe d'amendements corrélatifs. La raison pour laquelle nous l'examinerions avant BQ-10, c'est qu'il y avait un conflit au sujet des lignes. Lorsqu'il y a un tel conflit dans un projet de loi, on ne peut que convenir d'un amendement ou de l'autre, bien qu'en des circonstances extraordinaires, on peut aussi être en mesure de proposer l'un deux en tant que sous-amendement de l'autre. Dans ce cas-ci, je pense que nous avons deux motions distinctes.
M. Steve Mahoney: D'accord. Je suis heureux que vous le compreniez.
Le président: Madame Desjarlais.
Mme Bev Desjarlais: Monsieur le président, maintenant que nous avons supprimé la règle du préavis de deux jours pour les amendements, n'est-il pas possible de tout simplement ajuster cette ligne si un amendement est adopté et qu'il faut modifier la ligne?
» (1720)
Le président: Madame Baldwin.
Mme Susan Baldwin: Vous ne pouvez modifier une ligne d'un projet de loi qu'une fois. C'est parce que si vous commencez à modifier la même ligne deux ou trois fois, vous avez presque la garantie d'avoir un projet de loi tout à fait incohérent au bout du compte.
Mme Bev Desjarlais: Nous ne ferons pas de changement plus d'une fois, alors je ne sais pas où est le problème.
Mme Susan Baldwin: Alors je regrette, je ne comprends pas vraiment votre question.
Le président: Madame Desjarlais.
Mme Bev Desjarlais: Si on ne peut modifier la ligne qu'une seule fois, qu'est-ce qui vous donne à penser qu'elle va l'être plus d'une fois? Êtes-vous en train de dire que, une fois l'amendement adopté, cette ligne ne pourra plus être modifiée?
Le greffier: Cela s'applique aux cas où vous avez deux amendements différents qui visent la même ligne. Vous ne pouvez la modifier qu'une seule fois, parce que si vous votez pour le premier amendement, par exemple, vous ne pouvez voter pour le deuxième.
Le président: Écoutons ce que dit le greffier législatif.
[Français]
Monsieur Laframboise, vous êtes censé présenter votre amendement BQ-15, à la page 35 du document de travail.
M. Mario Laframboise:
C'est à la page 15 du projet de loi. On dit:
(14) Les renseignements obtenus au titredes paragraphes (4) ou (5) et ceux de cesrenseignements qui sont reçus au titre duparagraphe (6) sont détruits dans les sept jourssuivant leur obtention ou réception... |
Nous vous proposons ceci:
paragraphe (6), ainsi que les renseignements communiqués au titre de l'alinéa 4.81(3)d), sont détruits dans les vingt-quatre heures suivant l'atterrissage de l'aéronef pour lequel des renseignements ont été obtenus, reçus ou communiqués, sauf s'ils |
Il s'agit donc de remplacer «sept jours» par «dans les vingt-quatre heures suivant l'atterrissage de l'aéronef».
[Traduction]
Le président: Monsieur Mahoney.
M. Steve Mahoney: Je veux tout simplement savoir si, d'après vous, l'amendement BQ-16 est consécutif. Ils se ressemblent beaucoup.
Le président: Non, il y a un conflit pour ce qui est de cette ligne.
Madame Jennings.
[Français]
Mme Marlene Jennings: Le gouvernement s'oppose à l'amendement BQ-15 proposé par le Bloc québécois parce que c'est très peu pratique. Le délai de sept jours dont il est question dans le projet de loi est déjà la période de temps la plus courte qui puisse donner à la GRC et au SCRS suffisamment de temps pour faire les vérifications nécessaires afin de déterminer s'ils ont besoin de conserver les renseignements plus longtemps ou non. Étant donné la capacité actuelle de la GRC et du SCRS, 24 heures ne leur suffiraient pas pour utiliser de façon adéquate l'information qui leur parviendrait.
Compte tenu des objections qui ont été soulevées pas quelques témoins devant ce comité, le gouvernement a révisé à quelques reprises cette question de la période de temps pendant laquelle l'information peut être retenue. Sept jours, c'est vraiment le délai le plus court possible. Donc, on doit s'opposer à une réduction de cette période à 24 heures.
M. Mario Laframboise: Nous proposons cet amendement dans un souci de protection des intérêts des voyageurs et du public. Une fois que l'aéronef a atterri, pourquoi conserverait-on des documents de façon indue? Nous voulons aussi sécuriser les hommes et les femmes qui ont pris l'avion. Nous voulons que la pire contrainte possible soit une contrainte de 24 heures, soit une journée après l'atterrissage de l'avion. Mettez-vous à la place des individus qui voyagent. Le texte de loi dit: «sept jours suivant leur obtention ou réception». Cela veut dire que théoriquement, des choses pourraient se passer en plein milieu d'un voyage de loisir parce qu'on a quelque part des renseignements sur eux.
Si on a à intercepter un individu, il faut le faire le plus tôt possible. On souhaite que ce soit fait avant qu'il embarque dans l'aéronef. Ensuite, on peut garder les renseignements pendant au plus 24 heures après l'atterrissage de l'avion. On garantit à tous les voyageurs que les renseignements ne seront pas détenus de façon indue, qu'ils pourront profiter de leurs vacances en paix et que personne ne va enquêter sur eux pendant qu'ils sont en voyage.
C'est tout simplement dans un souci de transparence et de respect des individus que nous proposons cet amendement. Quand on dit «sept jours suivant leur obtention ou rétention», cela veut dire qu'une personne pourrait faire l'objet d'une enquête pendant toute la durée de son voyage ou se faire interrompre en plein milieu de ses vacances.
Nous souhaitons qu'on prévoie un délai de fin, soit 24 heures après l'atterrissage de l'aéronef. Cela permettrait de respecter les individus.
» (1725)
[Traduction]
Le président: Madame Jennings.
[Français]
Mme Marlene Jennings: J'ai déjà expliqué que le gouvernement avait examiné très sérieusement la proposition de plusieurs témoins qui demandaient que le délai de rétention soit réduit de sept jours à 24 heures, ou même à quelques jours. Selon tous les experts qui savent manipuler de grandes quantités de données, au niveau technique, le délai minimum est de sept jours.
S'il n'y a pas d'autres commentaires, je demande la mise aux voix de l'amendement.
[Traduction]
Le président: Madame Desjarlais.
Mme Bev Desjarlais: Je suis contente de voir qu'on peut au moins se prononcer là-dessus avant le vote. Merci, monsieur le président.
J'avais l'impression que ce projet de loi, qui a été présenté par le ministre des Transports, portait sur la sûreté des transports, non pas sur la collecte de renseignements au sujet des voyageurs et de leurs activités. De nombreux témoins ont dénoncé le fait que ces renseignements allaient être conservés pendant une longue période pour des motifs autres que la sûreté des transports. Je suis d'accord avec mon collègue quand il dit qu'il n'existe aucune raison de conserver ces renseignements, une fois le vol terminé. Je trouve raisonnable qu'on les conserve pendant 24 heures, au cas où l'on voudrait retracer une autre personne qui se trouvait peut-être à bord du même avion. Je trouve cela juste. Mais le fait de les conserver plus longtemps n'a rien à voir avec la sûreté des transports.
Le président: Monsieur Lunn.
M. Gary Lunn: Merci beaucoup, monsieur le président.
Je trouve que 24 heures, ce n'est pas beaucoup. Les agents ont accès à des renseignements qu'ils veulent peut-être vérifier, surtout s'ils concernent des vols internationaux ou des questions interorganisationnelles. Je pense que la période de sept jours constitue un délai beaucoup plus raisonnable.
Le président: Madame Jennings.
Mme Marlene Jennings: Merci, monsieur Lunn.
On a tort d'assimiler la collecte de renseignements à une expédition de pêche qu'on effectue pour des motifs autres que la sûreté des transports. Il est clair qu'il est question ici de sûreté des transports, et que la GRC et le SCRS ont un rôle à jouer. Je trouve logique qu'on permette à la GRC et au SCRS d'avoir accès à des renseignements sur les passagers pour les besoins de la sécurité nationale et de la sûreté des transports. C'est ce que veulent les Canadiens.
Mons collègue, M. Mahoney, souhaite également faire quelques commentaires, si la présidence est d'accord.
Le président: Nous allons d'abord entendre M. Laframboise.
[Français]
M. Mario Laframboise: Monsieur le président, je voudrais corriger quelque chose. On a entendu des témoins, et plusieurs ont demandé que le délai de sept jours soit modifié. Je regrette, mais quand Mme Jennings nous dit que des témoins ont été entendus, ce ne sont pas les témoins que nous avons entendus au comité. Il faut se comprendre. Il y a beaucoup de témoins qui demandent que ce délai de sept jours soit modifié.
Donc, certains témoins ont fait des demandes à cet égard. Je ne vais pas vous citer les noms de tous les témoins qui ont demandé une modification, mais je crois qu'un délai de 24 heures est suffisant. Il ne faut pas oublier que c'est 24 heures après l'atterrissage de l'aéronef. Ce n'est pas seulement 24 heures. Comprenons-nous bien. Je sais que quand on ne veut pas comprendre, on peut trouver tous les moyens de ne pas comprendre. Nous proposons que le délai soit de 24 heures après l'atterrissage de l'aéronef pour être bien sûrs que les Canadiens, les Canadiennes, les Québécoises et les Québécois ne seront pas l'objet d'enquêtes qui ne sont pas nécessaires. C'est tout simplement cela.
[Traduction]
Le président: Monsieur Mahoney.
M. Steve Mahoney: Imaginez un peu la situation. D'abord, cet amendement renvoie aux renseignements qui sont recueillis au titre des paragraphes 4, 5 et 6. Il est question ici du commissaire de la GRC, du directeur du SCRS, de toutes les ressources que cela implique. Imaginez une situation où une personne tombe sur des renseignements vus dans la base de données, il y a trois jours. Elle communique avec la GRC pour voir s'ils ont toujours ces renseignements en main et se fait dire qu'ils ont été détruits 24 heures après leur obtention. Entre-temps, quelque chose se produit, ou ils n'ont pas accès aux données.
Je suis conscient des préoccupations que toute cette question soulève. Le fait de donner plus de pouvoirs aux corps policiers m'inquiète un peu, car ils ont tendance à avoir une vision militariste des choses. Il faut donc procéder prudemment. Toutefois, on ne peut absolument pas s'attendre à ce que les renseignements qui sont requis soient fournis dans un délai de 24 heures. La question de savoir si la période de sept jours est trop longue ou non importe peu. Je pense, comme l'a dit M. Lunn, qu'il s'agit d'un délai raisonnable, compte tenu des formalités administratives qui doivent être remplies dans ce cas-ci.
» (1730)
Le président: Monsieur Moore.
M. James Moore: Je suis d'accord pour dire que le délai de sept jours est plus raisonnable que le délai de 24 heures. Par ailleurs, comme l'a mentionné M. Lunn, il s'agit non seulement d'un problème interorganisationel, mais également d'un problème intersystèmes, d'où la nécessité d'avoir une certaine marge de manoeuvre. Le délai de sept jours est tout à fait approprié. Par ailleurs, si certaines personnes se rendaient au Canada dans l'intention de se livrer à des activités irrégulières, et que, une fois arrivées, elles posaient un geste illégitime et retournaient à l'aéroport, nous aurions alors une nouvelle occasion de mettre la main sur ces personnes grâce aux renseignements que nous avons obtenus. Donc, je pense qu'un délai de sept jours serait plus utile.
Le président: Monsieur Assadourian.
M. Sarkis Assadourian (Brampton-Centre, Lib.): Merci beaucoup, monsieur le président.
Monsieur Read, j'aimerais avoir précisions, si c'est possible, au sujet du délai de sept jours. Supposons qu'une personne arrive au Canada le 8 avril. Si nous ajoutons sept jours, cela nous amène au 15 avril. Qu'arrive-t-il si la personne repart le 14 avril? Ont-ils droit à un délai additionnel de sept jours, ce qui leur donne 14 jours pour recueillir des renseignements?
M. John A. Read: Puis-je demander aux représentants du Solliciteur général de répondre?
Mme Marian Harymann (directrice intérimaire, Division des politiques de la police, ministère du Solliciteur général): La GRC et le SCRS peuvent présenter une demande en vue d'obtenir des renseignements à l'égard de personnes se trouvant sur un vol particulier, dans le but d'identifier des terroristes éventuels ou des personnes qui constituent une menace sur le plan de la sûreté des transports. Une fois qu'ils ont présenté la demande, ils disposent d'un certain délai pour vérifier que les renseignements obtenus correspondent aux renseignements qui figurent dans leurs bases de données. C'est à ce moment-là que la période de conservation de sept jours commence. Si les renseignements ne concordent pas, ils peuvent les détruire immédiatement. Or, vu la quantitié phénoménale de renseignements qui sont recueillis, et compte tenu du fait qu'il y a environ 70 millions de personnes qui se déplacent tous les ans, ils ont besoin de temps pour analyser les données. Par exemple, s'ils présentent 24 demandes de renseignements en une semaine, ils doivent avoir suffisamment de temps pour examiner tous les renseignements qui accompagnent chaque demande.
Le président: Madame Desjarlais.
Mme Bev Desjarlais: N'oubliez pas que l'amendement précise que les renseignements sont détruits «sauf s'ils sont raisonnablement nécessaires», ce qui veut dire que ce ne sont pas tous les renseignements qui doivent être détruits. L'amendement laisse sous-entendre que certains renseignements peuvent être conservés.
Le président: Y a-t-il d'autres questions?
[Français]
(L'amendement est rejeté)
[Traduction]
Le président: M. Moore invoque le Règlement.
M. James Moore: Je constate que la réunion devait prendre fin à 17 h 30. Or, le vote a eu lieu un peu plus tard. À quelle heure la réunion va-t-elle prendre fin?
Le président: Nous allons mettre fin à la réunion immédiatement et nous réunir dans trois semaines, soit le mardi 29 avril.
Je tiens à remercier les témoins.
La séance est levée.