Honorable présidente, honorables membres du Sous-comité sur les maladies neurologiques, je m'appelle Weihong Song. Je suis titulaire de la chaire de recherche du Canada sur la maladie d'Alzheimer et du Jack Brown and Family Professorship à l'UBC.
C'est un grand honneur pour moi d'être ici aujourd'hui pour vous parler des développements dans la recherche sur la maladie d'Alzheimer et pour formuler des suggestions et des recommandations quant au rôle du gouvernement fédéral dans le soutien de la recherche sur la maladie d'Alzheimer.
La maladie d'Alzheimer est la plus répandue des maladies neurodégénératives menant à la démence. Actuellement, elle coûte aux Canadiens 15 milliards de dollars par année, et on estime que ce montant atteindra 153 milliards de dollars en 2038. Toutes les 71 secondes, une personne de plus est atteinte de la maladie d'Alzheimer. À l'heure actuelle, un Canadien sur onze de plus de 65 ans est atteint de la maladie d'Alzheimer ou d'une forme connexe de démence. C'est la quatrième cause de décès en importance chez les personnes de 65 ans et plus.
C'est une terrible maladie qui accable bien des familles. Un Canadien sur six a un membre de sa famille qui souffre de la maladie d'Alzheimer. Ma propre famille a été touchée par cette maladie. Mon père en est mort il y a sept ans, et ma mère a subi un AVC et est maintenant atteinte de démence.
Comme vous pouvez le constater, cela me touche profondément, non seulement sur le plan professionnel, en tant que clinicien et chercheur, mais également sur le plan personnel, en tant que fils de patients atteints d'Alzheimer, puisque cette maladie a frappé ma famille.
Le Canada compte beaucoup de sommités de calibre mondial dans le domaine de la recherche sur la maladie d'Alzheimer et a un excellent bilan dans la recherche sur cette maladie. Les chercheurs canadiens ont beaucoup contribué à la découverte de nouveaux gènes et de leurs mutations causant la maladie d'Alzheimer, à l'élaboration de systèmes de modèle animal uniques, à l'étude des biomarqueurs de diagnostic précoce et de la neuro-imagerie, ainsi qu'à la découverte de pistes de médicaments pour la maladie d'Alzheimer et à leur développement.
J'ai commencé à m'intéresser à la maladie d'Alzheimer il y a 20 ans, à l'époque où j'étais psychiatre en chef en Chine et où j'ai publié mon premier rapport de recherche d'une analyse clinique de la maladie. Auparavant, à la Faculté de médecine de l'Université Harvard, nous avons découvert le rôle des mutations géniques dans la forme familiale de la maladie d'Alzheimer.
Depuis mon arrivée à l'UBC, il y a neuf ans, mon laboratoire est devenu l'un des principaux laboratoires de recherche sur la maladie d'Alzheimer dans le monde. Récemment, nous avons découvert comment un faible apport d'oxygène au cerveau, comme dans les cas d'AVC et d'autres maladies vasculaires cérébrales, entraîne l'apparition de la maladie d'Alzheimer. Notre étude préclinique a révélé qu'un médicament anti-épileptique, le VPA, pouvait prévenir et traiter la maladie d'Alzheimer.
Ces 25 dernières années, les chercheurs ont réalisé d'énormes progrès; toutefois, actuellement, il n'y a aucun traitement efficace pour prévenir et guérir cette maladie. Cela est dû principalement au fait que nous ignorons les causes réelles de la maladie pour la majorité des patients qui en sont atteints et que le mécanisme pathologique entraînant la maladie demeure inconnu. Par conséquent, nous ne disposons pas de bons outils de diagnostic précoce, et des cibles valables doivent encore être découvertes pour le développement de médicaments.
Malgré les nombreuses percées, la recherche sur la maladie d'Alzheimer au Canada souffre d'un financement insuffisant de la part du gouvernement fédéral. Les avantages liés au financement par le gouvernement fédéral de la recherche sur la maladie d'Alzheimer sont extraordinaires. En repoussant l'apparition de la maladie de deux ans, nous réduirons les coûts cumulatifs du quart — 219 milliards de dollars — d'ici à 2038. En repoussant l'apparition de la maladie de cinq ans, nous réduirons les coûts de la moitié, soit presque 400 milliards de dollars, au cours des 30 prochaines années.
Une intervention du fédéral s'impose de toute urgence. Voici mes suggestions et mes recommandations.
Premièrement, il faut accroître les fonds fédéraux affectés à la recherche fondamentale et clinique sur la maladie d'Alzheimer. Il est particulièrement essentiel d'augmenter le financement destiné aux études de base sur les causes et les facteurs de risque, les mécanismes sous-jacents, l'identification et la validation des biomarqueurs et la découverte de nouveaux médicaments cibles. Je recommande un financement de 50 millions de dollars par année pour un mandat initial de cinq ans, avec des appels d'offres ouverts dans les IRSC.
Deuxièmement, il faut un soutien du gouvernement fédéral pour construire de trois à cinq centres de recherche d'excellence sur la maladie d'Alzheimer au Canada. Les centres serviront de base à la recherche de pointe et à la création de nouvelles connaissances, et de base de formation pour les étudiants diplômés et les boursiers de recherches postdoctorales; ils serviront également à recruter et à maintenir en poste les meilleurs scientifiques qui font des recherches sur la maladie d'Alzheimer au Canada. Je recommande de trois à cinq millions de dollars par année pour chaque centre, pour un mandat initial de cinq ans.
Troisièmement, il faut augmenter l'aide fédérale accordée aux sociétés et associations Alzheimer nationales et locales pour la sensibilisation, le transfert des connaissances et les soins aux patients. Ces services devraient également être accessibles aux minorités ethniques et dans plusieurs langues.
Quatrièmement, il faut une aide du gouvernement fédéral en ce qui concerne les dons privés pour la maladie d'Alzheimer. Un tel soutien encouragera grandement les efforts philanthropiques et un partenariat avec les secteurs privé et commercial. Je recommande que le gouvernement verse une contribution équivalente aux dons privés reçus par les institutions et les organismes pour la recherche sur la maladie d'Alzheimer.
Ma venue au Canada et les succès de mon laboratoire de recherche sur la maladie d'Alzheimer sont en grande partie attribuables aux généreux dons reçus des familles Jack Brown et David Townsend. Elles m'ont donné près de 10 millions de dollars pour l'UBC. Cet argent m'a permis de mettre sur pied un laboratoire de recherche à la fine pointe de la technologie à l'UBC, d'utiliser des techniques d'avant-garde et de recruter des personnes compétentes dans le monde entier au cours des neuf dernières années. Ces dons ont également eu une grande incidence sur nos recherches pour découvrir un nouveau mécanisme moléculaire causant la maladie d'Alzheimer et un nouveau traitement possible pour cette maladie.
Ma dernière recommandation concerne le soutien fédéral à la collaboration et aux partenariats internationaux pour la recherche sur la maladie d'Alzheimer. La collaboration internationale améliorera grandement notre capacité de recherche grâce aux ressources et à l'expertise complémentaires des autres pays. Je recommande que le gouvernement soutienne un centre conjoint Canada-Chine pour la recherche médicale translationnelle sur le syndrome de Down et la maladie d'Alzheimer. Le centre comptera un réseau d'équipes de recherche formées de cliniciens chercheurs et d'experts cliniques, sera situé à Vancouver et à Chongqing et sera composé de membres d'autres institutions de haut niveau du Canada et de la Chine. Le centre de collaboration international mettra l'accent sur la recherche translationnelle et sur une formation conjointe de qualité pour le personnel, des marqueurs de diagnostics précoces, le développement de médicaments, une politique en matière de santé et le service clinique. Le centre reçoit beaucoup d'aide de l'UBC, de la Chongqing Medical University et de la famille Townsend, grâce à ses dons.
Je recommande une contribution au partenariat de 5 millions de dollars par année pour cinq ans.
Je vous remercie respectueusement.
[Français]
Membres du Sous-comité sur les maladies neurologiques du Comité permanent de la santé, je vais vous parler aujourd'hui à titre de clinicien chercheur. Mes recommandations vont porter à la fois sur la recherche et sur les besoins des malades et de leur famille. Je vous ai remis une copie de mon document.
Depuis 20 ans au Canada, il y a eu des progrès importants dans la prise en charge des malades. Il y a eu trois conférences consensuelles qui ont réuni les acteurs principaux, soit les médecins des différentes disciplines et les membres de la Société Alzheimer du Canada. Les réunions ont porté sur la démence, qui est un stade de la maladie d'Alzheimer. S'il y a une autre réunion l'an prochain, elle ne portera pas sur la démence, mais plutôt sur la maladie d'Alzheimer dans son ensemble. C'est qu'on pense maintenant pouvoir diagnostiquer la maladie avant le stade de la démence, ce qui ouvre la porte à la prévention primaire chez les gens à risque, et à la prévention secondaire chez les gens qui présentent les symptômes prémonitoires.
Ma première recommandation est de favoriser la recherche sur la prévention par l'entremise d'initiatives ciblées des instituts, dont va parler le Dr Quirion, et de la participation de la Société Alzheimer du Canada, dont vous allez rencontrer des représentants la semaine prochaine. Par exemple, il pourrait y avoir un registre des Canadiens intéressés à participer à la recherche sur la prévention, ce qui nous aiderait à entreprendre des projets à plus faible coût, tout en disposant d'un plus grand nombre de participants.
En deuxième lieu, le développement de médicaments qui pourraient aider à prévenir la maladie dépend de la Loi sur les brevets actuellement en vigueur. Entre le développement de ces molécules qui serviraient à la prévention et leurs essais cliniques en phase III, il peut s'écouler de sept à dix ans. Donc, les brevets actuellement disponibles seront pratiquement parvenus à échéance.
Lors d'un symposium auquel nous avons participé en 2007, les Américains ont mentionné ce problème de la Loi sur les brevets. Au Canada et aux États-Unis, si la durée des brevets qui est actuellement admise reste la même, cette loi va limiter la participation de l'industrie pharmaceutique au développement de nouvelles molécules qui exigent des périodes d'essai très longues.
Ma troisième recommandation est d'examiner la possibilité de modifier la Loi sur les brevets ou ses règles d'application, afin d'encourager la recherche sur les molécules qui pourraient servir à la prévention.
Par ailleurs, nous avons déjà des médicaments disponibles au Canada pour traiter les symptômes de la maladie d'Alzheimer, dont les molécules ont été évaluées de façon rigoureuse par Santé Canada. Malheureusement, l'accès des Canadiens varie selon la province où ils habitent, en raison des règlements de remboursement en vigueur dans chaque province. Bien que la décision de rembourser les médicaments relève des gouvernements provinciaux, je crois qu'il y a une injustice sociale au Canada, du fait que les médicaments qui sont déjà reconnus comme étant efficaces ne sont pas disponibles à tout le monde en tout temps.
Pour cette raison, vous pourriez considérer la possibilité d'instaurer une charte nationale du droit des malades d'avoir accès aux traitements déjà reconnus. Ma quatrième recommandation est de supprimer les inégalités entre les différentes parties du Canada pour ce qui est de l'accès aux traitements déjà établis. Par contre, cette recommandation dépasse peut-être largement la question de la maladie d'Alzheimer.
Le dernier point, et non le moindre, concerne les coûts sociaux et individuels engendrés par la maladie, dont le Dr Song a parlé. Ces coûts augmentent à mesure que le malade s'approche du stade de la démence, qu'elle soit modérée ou grave. Cela a été démontré dans des études canadiennes. Il existe déjà des crédits d'impôt pour l'individu malade, offerts par les deux paliers de gouvernement, qui sont de l'ordre de 6 000 $ par année.
Pour les aidants, par exemple le fils ou la fille qui renonce parfois à deux ou trois ans de travail pour aider son parent, le crédit d'impôt applicable est très bas. On parle de 1 000 $ par année. Seulement vous, au palier fédéral, pourriez considérer une augmentation des crédits d'impôt pour les aidants, et peut-être aussi pour les malades, et ce, afin d'aider les gens à garder leurs proches à domicile le plus longtemps possible.
Merci.
:
Madame la présidente, membres du comité, bonjour.
[Traduction]
Au nom des IRSC et du président Alain Beaudet, c'est un plaisir d'être ici aujourd'hui pour vous donner un bref aperçu des récentes activités de financement des Instituts de recherche en santé du Canada et des décisions prises concernant la recherche sur la maladie d'Alzheimer et les formes connexes de démence.
Pour faire suite aux témoignages du Dr Song et du Dr Gauthier, je vais simplement vous dire quelques mots d'abord sur la maladie d'Alzheimer.
C'est une maladie mortelle, pour laquelle il n'existe aucun traitement. Ceux dont nous disposons ne sont pas vraiment efficaces, et aucun miracle ne se produit. Dans les cas de cancer, il y a parfois une rémission ou une guérison immédiate. Nous ne comprenons pas pourquoi, mais cela arrive. Ce n'est pas le cas pour la maladie d'Alzheimer. Lorsqu'une personne reçoit un diagnostic de la maladie d'Alzheimer, elle va en mourir dans les 7 à 10 ans. C'est une longue période, durant laquelle ses proches voient sa personnalité disparaître devant leurs yeux. Même si le patient est encore en bonne forme physique, c'est une épreuve longue et difficile pour lui et pour ses proches. À l'heure actuelle, un demi million de Canadiens en sont atteints. C'est la septième cause de mortalité en importance au Canada, et le nombre de cas augmente de jour en jour. Comme le Dr Song l'a mentionné, il y a un nouveau cas toutes les 71 secondes.
Sur le plan économique, la maladie coûte à la société des milliards de dollars par année et sur le plan social, les coûts sont probablement encore plus renversants. À notre avis, la solution réside dans la recherche. Elle offre l'espoir d'un avenir meilleur. Nous avons beaucoup de chance d'avoir des scientifiques et des cliniciens au Canada qui sont reconnus comme des chefs de file mondiaux dans la recherche sur la maladie d'Alzheimer.
La recherche sur cette maladie est une priorité pour les IRSC. Nous investissons plus de 30 millions de dollars chaque année dans notre programme régulier, notamment pour des subventions à l'initiative des chercheurs, des bourses salariales et des subventions à des équipes ciblées. Les IRSC, par l'entremise de l'Institut du vieillissement, sont le principal bâilleur de fonds — à hauteur de 30 millions de dollars — d'une étude longitudinale canadienne très ambitieuse sur le vieillissement. Il s'agit d'un programme visant à suivre une cohorte de Canadiens de 45 ans et plus au cours des 20 prochaines années. Les données recueillies devraient nous permettre d'obtenir des renseignements très utiles sur le vieillissement en santé — sur les raisons pour lesquelles certaines personnes vieillissent bien et d'autres ne vieillissent pas aussi bien et développent la maladie d'Alzheimer. Nous soutenons également le Réseau canadien d'application des connaissances sur la démence, qui vise à s'assurer de l'utilisation de pratiques exemplaires dans le traitement des personnes souffrant de la maladie d'Alzheimer et des formes connexes de démence.
Or, c'est nettement insuffisant compte tenu de l'ampleur du problème. Par conséquent, les IRSC ont décidé de faire de la recherche sur la maladie d'Alzheimer l'une de leurs priorités en investissant 25 millions de dollars additionnels. Cet argent est utilisé pour mettre en oeuvre ce que l'on appelle la Stratégie internationale de recherche concertée sur la maladie d'Alzheimer et ce, dans le but d'accélérer les découvertes en formant un partenariat avec la Société Alzheimer du Canada et les meilleures équipes de chercheurs au monde. Le partenariat est la clé. Au Canada, notre communauté scientifique est excellente, mais réduite; il nous faut donc trouver des partenaires à l'échelle mondiale pour en arriver à une solution.
Notre initiative est axée sur la prévention, ainsi que sur le diagnostic et le traitement précoces de la maladie d'Alzheimer. Nous estimons que c'est là où notre investissement aura le plus d'impact, où il pourra mener à l'élaboration d'un traitement vraiment efficace et même, nous l'espérons, à la prévention de certaines formes de la maladie.
Jusqu'à maintenant, nous avons établi des partenariats avec des bâilleurs de fonds et des scientifiques en France, de concert avec le Québec. Nous avons aussi mis sur pied un réseau composé du Royaume-Uni, de l'Allemagne, de l'Italie, de l'Irlande, de la Belgique, de la Chine et des États-Unis. Nous espérons également mettre en place un réseau de plateformes d'experts, par exemple pour la génomique, l'imagerie épigénétique, le modèle animal, les banques de cerveaux, les essais cliniques en neuropsychologie et les services liés à la recherche et à la santé de la population. Nous espérons développer ce réseau dans l'ensemble du Canada au cours de la prochaine année. Il permettra à nos experts canadiens de former des partenariats à l'échelle internationale avec leurs collègues du monde entier.
Mais encore une fois, nos efforts ne sont pas suffisants comparativement à ceux d'autres pays qui ont investi massivement dans la recherche sur la maladie d'Alzheimer, notamment les États-Unis d'Amérique, l'Allemagne, le Royaume-Uni et la France.
Par conséquent, on doit accroître considérablement le financement au cours des prochaines années. Grâce à ce soutien accru, nous sommes convaincus que nos experts découvriront des moyens de combattre cet ennemi redoutable qu'est la maladie d'Alzheimer.
Je n'ai qu'une seule recommandation à faire au comité aujourd'hui: qu'on alloue aux IRSC un important budget ciblé afin qu'ils puissent mettre pleinement en oeuvre la Stratégie internationale de recherche concertée sur la maladie d'Alzheimer.
Merci beaucoup.
:
Merci, madame la présidente.
Bonjour à tous.
Je m'appelle Mark Ferdinand et je suis vice-président, Politiques et recherche, chez Rx & D, c'est-à-dire Les compagnies de recherche pharmaceutique du Canada.
Je me suis fixé deux objectifs modestes en venant ici aujourd'hui. J'aimerais tout d'abord vous présenter les conclusions de notre dernier rapport intitulé: « Le rapport annuel international de Rx & D sur l'accès aux médicaments », communément appelé le RIAM — pour illustrer les différences qui existent relativement à l'accès aux médicaments dans le traitement des maladies mentales, notamment les maladies d'Alzheimer et de Parkinson; et ensuite, vous faire part de quelques recommandations qui, espérons-le, inciteront le secteur privé à investir dans la recherche pharmaceutique en général, mais surtout dans le domaine dont a parlé M. Gauthier un peu plus tôt.
[Français]
Vous savez tous très bien que les maladies neurologiques et mentales affectent indirectement tous les Canadiens et Canadiennes, qu'il s'agisse de connaissances, d'un membre de la famille, d'un ami ou d'un collègue.
À l'heure actuelle, environ 500 000 Canadiens et Canadiennes vivent avec la maladie d'Alzheimer ou souffrent de démence. En l'espace d'une génération, ce nombre pourrait doubler et atteindre un million de personnes partout au pays.
Nous ne sommes pas en rupture avec la réalité affrontée quotidiennement par les patients et leur famille. Au contraire, c'est exactement ce qui motive notre industrie à faire ce qu'elle fait.
[Traduction]
Les Canadiens exigent ce qu'il y a de mieux et pensent disposer du meilleur système de soins de santé au monde. Cependant, notre plus récent rapport international sur l'accès aux médicaments, rédigé par Wyatt Health Management — il s'agit du quatrième rapport annuel — remet en question la qualité du système de soins de santé au Canada. Malgré de récentes avancées dans le domaine, le Canada tire toujours de l'arrière par rapport aux autres pays développés sur le plan de l'accès aux derniers traitements.
Le RIAM traite du remboursement public des nouveaux médicaments innovateurs et de l'accès aux régimes publics d'assurance-médicaments au Canada et dans 28 autres pays de l'OCDE, y compris l'Écosse.
Notre rapport témoigne de l'urgence d'offrir à nos patients un accès à une gamme de choix de traitements, particulièrement dans le domaine des maladies mentales et neurologiques.
Ce matin, je ne vais pas m'attarder sur la prévention ni sur le diagnostic précoce, ou encore sur les travaux de recherche qui pourraient certainement être menés dans ce domaine. Même si nous sommes d'avis qu'il y a encore place à l'amélioration, je vais plutôt vous parler des options de traitement qui s'offrent à nous aujourd'hui.
Ce rapport est un cri d'alarme; les dirigeants et la population du pays doivent se demander si les régimes d'assurance-maladie au Canada correspondent aux besoins des patients lorsqu'on compare l'accès aux médicaments susceptibles de sauver des vies et la qualité des soins prodigués par rapport à ce qui se fait ailleurs dans le monde.
Les conclusions générales de notre rapport révèlent que les Canadiens qui dépendent uniquement des régimes publics d'assurance-maladie ou d'assurance-médicaments — soit les aînés, les personnes à faible revenu et les familles — ne bénéficient pas du même accès aux nouveaux médicaments que les citoyens des 28 autres pays de l'OCDE et de l'Écosse.
[Français]
Étonnamment, ces personnes ne profitent pas des progrès qui ont été réalisés en médecine au cours des cinq ou six dernières années.
Sur les 29 pays de l'OCDE, le Canada se classe 26e pour ce qui est du remboursement des médicaments d'un nouveau genre dans le cadre des régimes publics d'assurance-maladie. Les Canadiennes et Canadiens s'attendent à mieux et méritent mieux.
Les résultats du Rapport international de Rx&D sur l'accès aux médicaments, soit le RIAM, mettent l'accent sur les maladies qui préoccupent spécifiquement ce sous-comité. Si on se concentre sur l'accès aux médicaments visant à traiter les troubles mentaux, en particulier, et neurologiques, la situation du Canada est encore plus inquiétante. Dans le cadre des régimes publics d'assurance-maladie, la moyenne mondiale du remboursement des médicaments destinés au traitement des maladies neurologiques est de 88 p. 100. Au Canada, elle est de 28 p. 100. Le Canada se classe donc 26e parmi les 29 pays de l'OCDE.
[Traduction]
Je serais heureux de vous donner des précisions sur les médicaments utilisés dans le traitement des maladies de Parkinson et d'Alzheimer au cours de la période de questions.
Par ailleurs, une évaluation des nouveaux médicaments qui ont été lancés sur le marché ces 20 dernières années place le Canada à l'avant-dernier rang des grandes puissances économiques mondiales, derrière l'Allemagne, l'Italie, la France, les États-Unis et le Royaume-Uni. Non seulement les médicaments homologués au Canada ne sont pas mis sur le marché au même rythme qu'ailleurs, mais il y a également moins de nouveaux médicaments qui sont lancés au Canada par rapport aux autres pays.
Qu'est-ce que cela signifie pour les Canadiens? Que les médecins et les professionnels de la santé ne peuvent pas faire profiter les patients des nouveaux médicaments qui reflètent les plus récentes avancées dans le domaine de la recherche. De plus, les Canadiens n'ont pas accès aux traitements thérapeutiques, qui peuvent se révéler très utiles pour ceux qui ne réagissent pas au médicament qui leur a été initialement prescrit.
L'érosion constante du système entraîne diverses conséquences, notamment l'accès limité des patients aux médicaments et aux vaccins, des préoccupations relatives à la qualité des soins offerts aux patients et à leurs familles et une hausse importante des coûts pour le système de soins de santé qui, comme nous le savons, s'efforce d'être rentable et de répondre aux besoins de ses patients.
En ce qui a trait à nos recommandations, premièrement, nous estimons que le Canada a besoin d'un régime de protection de la propriété intellectuelle plus concurrentiel à l'échelle mondiale. À cet effet, la création pour les innovateurs d'un mécanisme d'appel efficace conformément à la réglementation canadienne sur les brevets de médicaments serait un pas dans la bonne direction.
Comme M. Gauthier l'a indiqué, cela vaudrait également la peine, selon nous, d'envisager la possibilité d'apporter d'autres modifications au système de brevets dans le but d'inciter les entreprises privées canadiennes à mener davantage d'activités de recherche et de développement.
Deuxièmement, le Canada a toujours été un leader mondial dans le domaine de la recherche clinique, mais il est en train de perdre son titre, d'où la nécessité de stimuler les investissements en R et D du secteur privé. Nous proposons donc d'élargir le crédit d'impôt pour les activités de recherche scientifique et de développement expérimental afin de mieux englober tous les aspects de la recherche et des essais cliniques. Nous estimons qu'il est urgent d'agir. Lorsque la recherche clinique est effectuée ailleurs, les Canadiens doivent attendre plus longtemps avant de profiter des avantages découlant des nouveaux médicaments et des nouvelles thérapies.
Troisièmement, nous recommandons d'élaborer un mécanisme de financement des vaccins plus prévisible afin de compléter la mise en oeuvre des programmes d'immunisation publique. Comme vous le savez sans doute, l'avenir s'annonce prometteur pour le milieu de la recherche avec l'arrivée d'un nouveau vaccin dans le traitement de la maladie d'Alzheimer. Nous n'en sommes qu'au tout début, et évidemment, à l'heure actuelle, les compagnies pharmaceutiques n'ont financé aucun projet de recherche et de développement à ce chapitre. Pourtant, nous sommes d'avis que ce type de recherche peut se faire non seulement en Amérique du Nord, mais assurément au Canada, étant donné l'expertise qui se trouve ici.
Quatrièmement, comme nous le savons tous, la politique réglementaire peut également favoriser l'accès des patients aux nouveaux médicaments, et c'est pourquoi nous recommandons que Santé Canada améliore l'efficacité de ses processus d'examen des médicaments. Il faut absolument éliminer les obstacles qui empêchent les patients d'avoir accès en temps opportun aux nouveaux médicaments. Lorsque nous comparons notre processus d'examen avec celui des autres pays, nous notons une certaine amélioration par rapport au passé, mais il est encore trop long. Actuellement, les demandes d'homologation auprès de Santé Canada nécessitent 390 jours, soit davantage que les 350 jours requis aux États-unis et près de 100 jours de plus qu'en Europe.
En conclusion, prendre en charge un patient atteint d'Alzheimer, c'est comme s'occuper d'un enfant qui ne grandira jamais. Il n'est pas indépendant, pas plus que la personne qui lui prodigue des soins.
Notre industrie s'efforce de réduire le fardeau qui pèse sur les familles et sur le système de soins de santé, tout en veillant à améliorer la qualité de vie de ces malades. Nous demeurons résolus à travailler en partenariat avec tous les ordres de gouvernement, les intervenants et les professionnels de la santé afin de trouver des moyens de mettre les nouvelles thérapies innovatrices à la disposition des médecins et des patients, comme on l'a vu dans les autres pays, d'améliorer l'accès des patients à ces thérapies et d'offrir de meilleurs soins de santé en général.
Merci beaucoup. C'est avec plaisir que je répondrai à vos questions un peu plus tard.
:
Merci, madame la présidente.
Merci aux membres du comité. Je suis très heureuse qu'on m'ait donné l'occasion de témoigner devant vous.
Le cerveau est l'organe le plus vital et le plus complexe du corps humain. Les troubles cérébraux représentent un fardeau économique et humain bien plus lourd que les cancers et les maladies cardiovasculaires réunis.
Même si des patients atteints d'une maladie du cerveau réagissent favorablement à certains traitements, il n'existe aucun remède à l'heure actuelle. Les personnes qui souffrent d'un trouble cérébral peuvent vivre très longtemps et, dans certains cas, dégénérer lentement pour perdre totalement la fonction cérébrale avant de mourir.
Lorsqu'on additionne les coûts directs et les coûts liés à l'invalidité, nous obtenons un fardeau économique de l'ordre de 60 milliards de dollars, et il s'agit d'une estimation modérée qui correspond à 38 p. 100 du coût total des maladies. Bien entendu, nous avons entendu des chiffres concernant l'incidence croissante de l'Alzheimer et des démences connexes, et chose certaine, ces chiffres vont monter en flèche au cours des prochaines années.
Depuis 10 ans, je suis présidente d'un organisme qui se voue au financement de la recherche dans le domaine des neurosciences. Notre organisme a réuni la science, le leadership d'entreprise et le milieu universitaire. Au cours de cette période, j'ai travaillé étroitement avec l'honorable Michael H. Wilson, qui était notre président et qui est maintenant le président honoraire, et qui se veut un défenseur de longue date des neurosciences. Le président actuel, Rupert Duchesne, est président et chef de la direction du Groupe Aéroplan Inc., mais il a commencé sa carrière en neuropsychopharmacologie. Michael et Rupert ont tous deux été directement touchés par un trouble cérébral durant leur vie; c'est donc une mission personnelle et très significative pour eux.
Neuroscience Canada s'est employé non seulement à maximiser nos investissements actuels dans la recherche, mais aussi à effectuer d'autres investissements plus efficaces et, surtout, plus axés sur des résultats pour les patients. C'est donc dans cet esprit que Neuroscience Canada a eu l'idée de fonder les Organismes caritatifs neurologiques du Canada, un regroupement d'organismes bénévoles du secteur de la santé. Rassembler tous ces groupes au sein d'une seule organisation n'a pas été une tâche facile. D'ailleurs, il convient de souligner que les États-Unis nous envient beaucoup d'avoir pu réaliser cet exploit.
Ces 10 dernières années, j'ai énormément appris sur les plans du financement de la recherche et de la science. Selon moi, les deux principaux éléments sur lesquels il faut se pencher sont le financement actuel et l'avenir de la science. Y a-t-il une harmonisation ou devons-nous changer radicalement le modèle sur lequel nous fondons actuellement nos décisions concernant le financement de la science?
En ce qui concerne l'état de financement actuel, le gouvernement et le secteur privé ont injecté des sommes considérables dans les infrastructures et les salaires pour attirer et retenir les meilleurs chercheurs. Cela s'est fait par l'intermédiaire de la Fondation canadienne pour l'innovation, les chaires de recherche du Canada, Génome Canada ainsi que des donateurs privés qui, comme l'a mentionné M. Song, ont été essentiels à ses travaux de recherche.
À l'instar de tous mes collègues, je peux vous confirmer que le Canada est un chef de file dans le domaine des neurosciences. On doit à des chercheurs canadiens ou à un laboratoire canadien la plupart des découvertes d'envergure sur le cerveau. De plus, nous excellons également sur le plan de la collaboration. Nous avons une culture qui nous permet de mettre en commun nos connaissances et nos données d'information. C'est très différent de la façon dont la recherche est effectuée aux États-Unis; bien qu'elle soit mieux financée, l'approche américaine en matière de recherche est beaucoup plus compétitive et individualiste. Notre situation au Canada est donc assez particulière, et ce climat de collaboration est très propice à nos recherches sur le cerveau, étant donné toute la complexité que cela comporte.
Nous sommes également reconnus pour notre capacité à optimiser la valeur de chaque dollar affecté à la recherche. Même si on dit que notre financement est relativement bas comparativement aux États-Unis, nous sommes tout de même en partie à l'origine des percées dans le domaine. Nous devrions donc être très fiers de la contribution des Canadiens.
Nous avons la capacité et l'excellence, mais ce qui nous manque, ce sont les subventions de fonctionnement. Ces subventions permettent à nos chercheurs d'exploiter leurs laboratoires et d'offrir des formations à des étudiants au doctorat et des stagiaires postdoctoraux. C'est ce qui fait que nous sommes derrière.
En 2009-2010, les IRSC ont octroyé des subventions de fonctionnement de l'ordre de 179 millions de dollars dans le domaine des neurosciences, et cela englobe la santé mentale, les dépendances et les organes sensoriels. Les organismes bénévoles qui font partie des Organismes caritatifs neurologiques du Canada, mis en ensemble, n'ont pu débourser que 20 millions de dollars pour cette année.
Cela montre que le public ne comprend pas toute l'importance qu'il y a à financer la recherche sur les troubles du cerveau ni toutes les conséquences qui en découlent. Cela ne fait que 200 millions de dollars au total.
Si l'on compare cette somme à l'investissement requis de 60 milliards de dollars, on constate que c'est assez disproportionné.
Pour ce qui est de nos connaissances scientifiques maintenant, 90 p. 100 de ce que nous savons aujourd'hui sur le cerveau a été découvert ces 15 à 20 dernières années. On a proclamé les années 1990 « décennie du cerveau » au cours de laquelle on a assisté à une explosion de la recherche sur le cerveau partout dans le monde. Cela a donné lieu à des découvertes fondamentales sur le fonctionnement du cerveau. Nous avons notamment déterminé qu'il fallait cesser de se pencher sur les différentes parties du cerveau, mais plutôt se concentrer sur le cerveau dans son ensemble afin de réellement comprendre la fonction cérébrale.
Nous avons relevé trois causes sous-jacentes possibles des troubles cérébraux: la mort de certaines cellules du cerveau qui, selon le groupe cellulaire ou la région du cerveau auxquels elles appartiennent, peut entraîner un trouble en particulier; la dysfonction ou l'absence des connexions entre les diverses cellules; ou encore une déficience des circuits cérébraux en raison d'un déséquilibre chimique ou moléculaire, et c'est d'ailleurs ce qui se produit dans la plupart des cas de maladie psychiatrique.
Nous avons également cessé d'isoler les maladies neurologiques et psychiatriques et de faire la distinction entre le cerveau et l'esprit. Nous envisageons plutôt un seul mécanisme composé de liens. Sachez que de nombreuses affections, l'Alzheimer, par exemple, sont autant neurologiques que psychiatriques. Nous n'avons donc plus cette barrière.
Qu'en est-il du financement de la recherche? Nous avons toujours versé des subventions individuelles pour appuyer des chercheurs dans des domaines particuliers. Cela nous a permis d'acquérir un grand bagage de connaissances sur le fonctionnement du cerveau, mais récemment, nous nous sommes rendu compte que nous pourrions financer la recherche différemment, de façon à appliquer plus rapidement nos nouvelles découvertes aux traitements destinés aux malades.
NeuroScience Canada a entrepris une série d'études pilotes qui se sont soldées par l'attribution de cinq bourses à des équipes de chercheurs de diverses disciplines et institutions qui s'intéressaient aux mécanismes communs des troubles du cerveau. Ces travaux de recherche ont débouché sur d'importantes découvertes. Ce programme, soit le Programme de régénération du cerveau, a été applaudi par de grands chercheurs du monde entier. Nous avons établi un partenariat avec les IRSC et collaboré avec les chercheurs de tous les milieux, y compris du secteur bénévole. Grâce à ce programme, nous sommes parvenus à quelque chose d'unique, à notre avis, qui nous a permis de mettre plus rapidement nos connaissances en pratique dans le diagnostic, le traitement et la guérison des troubles du cerveau. Par conséquent, vous pouvez constater qu'un lien existe entre le financement et l'avenir de la science.
Qu'ai-je appris de toute cette expérience et quelles sont mes principales conclusions? Tout d'abord, afin de maximiser le rendement de nos investissements dans les infrastructures et les salaires, nous devons en faire davantage du côté des subventions de fonctionnement. Le gouvernement et le secteur privé ont beau nous avoir fourni les infrastructures nécessaires à nos recherches — et nous leur en sommes reconnaissants —, encore faut-il s'assurer que ces laboratoires et ces chercheurs demeurent pleinement opérationnels.
Ensuite, nous devons cibler nos investissements en faveur de la recherche sur le cerveau dans son ensemble et non pas sur les diverses maladies connexes, et examiner les traits communs afin de mettre au point un même traitement pour de multiples maladies.
M. Song a donné un excellent exemple lorsqu'il a parlé d'un médicament antiépileptique pouvant être utilisé dans le traitement de l'Alzheimer. Si on n'avait pas mené de recherches dans un domaine qui, à première vue, n'a aucun lien avec la maladie d'Alzheimer, nous n'aurions jamais fait cette découverte importante. Il ne faut plus se pencher sur les maladies en particulier; il faut plutôt commencer à examiner la situation dans son ensemble afin de multiplier les effets.
Nous devons mieux coordonner nos efforts et amener les gens à travailler ensemble de façon à stimuler la recherche et à créer des ressources dont tout le milieu pourra profiter, notamment au moyen de plates-formes technologiques. Nous devons faire participer la population, les malades, les familles, les fournisseurs de soins et, au bout du compte, tous les Canadiens qui sont touchés par les troubles du cerveau. Ainsi, nous pourrons mieux voir les résultats chez les patients et nous assurer que les investissements du gouvernement sont reconnus et qu'ils permettent d'accroître les investissements du secteur privé. Nous devons faire davantage à cet égard, y compris la population en général.
Qu'est-ce que cela signifie? Qu'il faut adopter une vision unificatrice qui rallie tous les principaux intervenants du domaine des sciences, des affaires et de la philanthropie ainsi que du secteur bénévole. C'est le raisonnement derrière la stratégie nationale sur le cerveau qui a été présentée au comité.
Nous devons financer une initiative de recherche multidisciplinaire fondée sur la collaboration qui relie les troubles du cerveau à cette grande vision et qui renforce la notion selon laquelle le cerveau est un ensemble. Cela ne veut pas dire qu'il faut cesser de financer ce qui est déjà en cours, y compris les subventions individuelles, car elles sont importantes, mais nous devons consacrer nos efforts aux prochaines percées importantes, et cela sera possible grâce à ces plus vastes subventions.
Enfin, nous devons créer un partenariat public-privé, pas spécialement dans le but d'accroître le financement du gouvernement, mais plutôt de fournir un financement stratégique auquel participe le secteur privé, dans le cadre d'un processus de consultation ascendant et non l'inverse. C'est le pilier de la stratégie nationale sur le cerveau qui a été élaborée par l'Association canadienne des neurosciences, en collaboration avec les organisations bénévoles qui font partie des Organismes caritatifs neurologiques du Canada.
Je pense que cela pourrait donner lieu à une utilisation plus efficace des deniers publics et créer un effet de levier auprès du secteur privé dans la recherche sur le cerveau. Je pense que la population aimerait voir un partenariat entre le gouvernement et le secteur privé, dans lequel les deux parties fourniraient des fonds équivalents, de même qu'une collaboration étroite avec les organismes bénévoles du secteur de la santé qui représentent les malades, les familles et les fournisseurs de soins; ainsi qu'avec les milieux de la recherche, des affaires et de la philanthropie.
En ce moment, nous avons la possibilité de faire des réalisations extraordinaires dans ce domaine. Le Canada a tous les éléments nécessaires: les moyens de mener des recherches et de collaborer, les infrastructures et les salaires dans lesquels nous avons investi et le modèle que nous avons mis en place.
Par conséquent, soyons un chef de file et accomplissons quelque chose de remarquable.