Bonjour à vous, dans l'Ouest, et à ceux qui se trouvent dans l'Est. Je vous souhaite la bienvenue à cette cinquième réunion du Comité permanent des ressources humaines, du développement des compétences, du développement social et de la condition des personnes handicapées.
Conformément aux ordres de renvoi du 24 mars et des 11 et 20 avril 2020, le Comité se réunit pour entendre les témoignages concernant la réponse du gouvernement à la pandémie de COVID-19.
Comme vous le savez, la réunion d’aujourd’hui se déroule entièrement par vidéoconférence et elle sera diffusée sur le site Web de la Chambre des communes. La webémission montrera toujours la personne qui parle plutôt que l’ensemble du Comité.
Afin de faciliter le travail des interprètes et d’assurer la bonne tenue de la réunion, je vais énoncer quelques règles à suivre.
Premièrement, l’interprétation de cette vidéoconférence sera très semblable à celle qui se fait dans le cadre d’une réunion normale. Vous avez le choix en bas de votre écran entre la transmission du parquet ou les versions anglaise ou française. Avant de parler, prière d’attendre que je mentionne votre nom. Lorsque vous êtes prêt à prendre la parole, vous pouvez soit cliquer sur l’icône du microphone pour activer votre micro soit garder le doigt sur la barre d’espacement lorsque vous parlez. Lorsque vous relâchez la barre, votre micro se fermera comme un talkie-walkie ou les microphones que nous utilisons pour nos réunions en personne.
Je tiens aussi à vous rappeler que tous les membres et les témoins devraient transmettre leurs commentaires par l’intermédiaire du président. Les membres qui ont besoin de demander la parole alors que ce n’est pas à leur tour de poser des questions doivent activer leur micro et déclarer qu’ils invoquent le Règlement.
Si un membre souhaite intervenir en réponse à un rappel au Règlement soulevé par un autre membre, il devrait utiliser la fonction « lever la main ». Ce faisant, il signalera au président qu’il désire prendre la parole. Pour ce faire, prière de cliquer sur « participants » au bas de l’écran. Lorsque la liste apparaît, vous verrez à côté de votre nom que vous pouvez cliquer sur la mention « lever la main ».
Parlez lentement et clairement, et assurez-vous que votre micro est éteint lorsque vous ne parlez pas. Comme vous le savez, nous vous encourageons fortement à utiliser un casque d’écoute. Si votre casque est muni d’un micro pendant, assurez-vous qu’il ne frotte pas contre votre chemise pendant votre temps de parole.
En cas de difficultés techniques, par exemple si vous avez du mal à entendre l’interprétation ou vous êtes déconnectés par accident, prière d’en informer immédiatement le président ou la greffière et l’équipe technique tâchera de régler le problème. Veuillez noter que nous devrons peut-être suspendre les travaux à ce moment-là pour nous assurer que tous les membres puissent participer pleinement.
Avant de commencer, est-ce que tous les participants pourraient cliquer sur le côté supérieur droit de leur écran pour s’assurer qu’ils ont une vue d’ensemble? De cette façon, vous devriez être en mesure de voir tous les participants dans une grille. Ainsi, tous les participants à la vidéoconférence pourront se voir.
Sur ce, nous sommes prêts à commencer.
Je souhaite la bienvenue à notre premier groupe de témoins. Nous recevons les représentants du ministère de l'Emploi et du Développement social: le sous-ministre, Graham Flack; la sous-ministre déléguée principale et chef de l'exploitation pour Service Canada, Lori MacDonald; et le sous-ministre délégué, Benoît Robidoux.
Nous avons prévu 10 minutes pour les déclarations préliminaires; des séries de questions suivront.
Monsieur Flack, est-ce vous qui prenez la parole?
Monsieur Flack, je tiens à vous dire que ce qui s'est passé en Nouvelle-Écosse nous a tous attristés. Nous vous témoignons notre solidarité.
J'aimerais revenir sur les statistiques que vous avez données concernant la PCU. On peut déjà affirmer que, même si cela ne fait pas très longtemps, 7,1 millions de demandes ont été déposées depuis le début de la récente crise. Nous pensons que le nombre de travailleuses et de travailleurs touchés par la crise risque d'augmenter et d'atteindre le tiers des travailleurs.
Grâce à la création de la PCU, qui a été assouplie parce que plusieurs travailleurs étaient touchés par la crise, nous avons réussi à joindre une bonne partie des travailleurs et des travailleuses, incluant ceux et celles qui n'avaient pas accès à l'assurance-emploi. Cela est positif. Cependant, ces prestations ont une durée et elles auront une fin.
Les prestations régulières et spéciales de l'assurance-emploi ont été fusionnées avec celles de la PCU pour 16 semaines. Il y aura un après.
Puisque nous pouvons déjà prédire que la situation actuelle ne sera pas tout à fait rétablie rapidement et que des gens perdront leur emploi de façon définitive, il est important de poser immédiatement certaines questions. Comment envisagez-vous l'avenir? Même avant la crise, le régime d'assurance-emploi en entier devait être revu, puisque cela n'avait pas été fait depuis des années. Avez-vous envisagé de vous pencher sérieusement sur cette question? Nous savons à quel point un régime de protection est précieux dans de telles circonstances. D'ailleurs, ce régime aurait dû être plus large. La PCU témoigne déjà des faiblesses du système.
J'aimerais poser une autre question. Mme Young a parlé des congés de maternité. Vous penchez-vous sur cette question? Nous sommes heureux que la PCU ait été assouplie pour les travailleurs saisonniers, vu que la reprise du travail sera tardive, s'il y en a une. Cependant, les gens qui travaillent dans certains secteurs se demandent ce qui va se passer s'il n'y a pas de reprise à l'automne. Ils se posent des questions quant au nombre de semaines nécessaires pour être admissibles à l'assurance-emploi.
À tous les fonctionnaires, merci du travail que vous faites et de votre présence ici aujourd'hui.
De mon point de vue, le programme de la PCU demeure compliqué, tout comme les autres programmes, d'ailleurs. Nous devons suivre un processus pour déterminer si une personne a droit à la prestation. Si le gouvernement avait adopté ce que le NPD a proposé, un paiement direct universel, nous ne serions pas dans une situation où un grand nombre de personnes sont laissées pour compte.
C'est pour cette raison que j'aimerais poser la question suivante.
Un certain nombre de mes concitoyens se trouvent dans différents scénarios. Une électrice a dû quitter son travail de façon volontaire, ou démissionner, car elle subissait du harcèlement. Parce qu'elle a quitté son travail, elle n'est pas admissible à la PCU. Dans une autre situation, un électeur a dû quitter son travail car il présentait des symptômes semblables à ceux de la grippe. Il n'a jamais subi un test de la COVID, mais il présentait des symptômes semblables à ceux de la grippe. Il craignait que son employeur ne lui accorde pas des congés de maladie, mais il n'avait d'autre choix que de quitter son travail car il avait peur de potentiellement infecter d'autres personnes.
Il y a d'innombrables situations comme celles-là, et tous ces gens qui sont aux prises avec ces problèmes craignent que s'ils présentent une demande pour obtenir la PCU, ils pourraient être pénalisés d'une façon quelconque plus tard, car conformément aux exigences du gouvernement, on ne peut pas présenter une demande pour la PCU et y avoir droit si on a quitté son travail.
Ma question aux fonctionnaires est la suivante: le gouvernement travaille-t-il à régler ce problème pour que les gens puissent, dans ces circonstances, présenter une demande et être admissibles à la prestation sans pénalité?
:
Merci beaucoup, et merci à tous les membres du Comité d'être ici.
Je suis ravie de me joindre à vous aujourd'hui pour faire le point sur les mesures qui sont prises pour gérer la pandémie de COVID-19 et qui relèvent de mon portefeuille.
Je vous remercie de participer à la réunion par téléphone. Je me suis heurtée à des difficultés pour intégrer mon logiciel d'accessibilité à mon logiciel de réunion virtuelle, si bien que je ne peux pas toujours lire ce qui s'affiche sur mon écran lorsque je prends part à une réunion. C'est parfois possible, mais pas quand je dois gérer des documents et participer à la réunion de façon significative, alors merci beaucoup.
Je suis accompagnée aujourd'hui de fonctionnaires d'EDSC dont vous avez déjà entendu les témoignages. Je crois savoir que M. Flack, Mme MacDonald et M. Robidoux sont avec nous.
[Français]
Avant de commencer, j'aimerais remercier le Comité de son étude sur la réponse du gouvernement à la pandémie de la COVID-19.
Votre travail est essentiel dans notre processus démocratique.
[Traduction]
Depuis un bon moment déjà, les Canadiens s'adaptent à la pandémie de COVID-19 qui sévit dans notre pays et dans le monde. Pendant ce temps, les employés de Service Canada et de l'ARC déploient d'énormes efforts pour répondre à la crise.
Pour vous donner une idée de l'ampleur de ces efforts, il suffit de penser aux paiements de 13,4 millions de dollars qui ont été versés jusqu'à présent par l'entremise de prestations d'assurance-emploi et de la Prestation canadienne d'urgence. Ce chiffre reflète les besoins réels des Canadiens pendant cette période et le dévouement de notre fonction publique envers notre pays.
[Français]
Permettez-moi de vous en dire un peu plus sur la Prestation canadienne d'urgence.
La PCU été créée pour venir en aide aux Canadiens dans des circonstances sans précédent. En réalité, notre régime d'assurance-emploi n'a pas été conçu pour répondre à une pandémie mondiale. Il ne couvre pas toutes les situations auxquelles font face les travailleurs pendant cette crise de santé publique.
Service Canada et l'Agence du revenu du Canada ont donc fait équipe, et, en l'espace de quelques semaines, ils ont développé et mis en marche une approche de demande simple et rapide. Ils versent maintenant rapidement et efficacement la Prestation canadienne d'urgence aux Canadiens chaque jour.
[Traduction]
Pour les travailleurs canadiens admissibles, la PCU offre un soutien de revenu temporaire de 500 $ par semaine, pour un maximum de 16 semaines. Elle s'applique aux travailleurs qui ont cessé de travaillé pour des raisons liées à la COVID-19. Elle appuie également les parents qui travaillent, mais qui doivent rester à la maison pour s'occuper de leurs enfants en raison de la fermeture des écoles et des garderies.
Toutefois, quand nous avons lancé la prestation le 6 avril, certains travailleurs canadiens ont dit s'inquiéter de leur admissibilité. Nous avons écouté ce qu'on nous disait et, le 15 avril, nous avons rendu la mesure plus inclusive.
Maintenant, les travailleurs, y compris les travailleurs autonomes, peuvent gagner jusqu'à 1 000 $ par mois et continuer à recevoir cette prestation. La prestation s'applique maintenant aux travailleurs qui viennent d'épuiser toutes leurs prestations régulières d'assurance-emploi et qui ne sont pas en mesure de reprendre le travail en raison de la COVID-19. Elle aide de nombreux travailleurs saisonniers, y compris les pêcheurs et les travailleurs dans l'industrie du tourisme, qui n'ont peut-être pas leur retour au travail saisonnier habituel en raison de la pandémie de COVID-19.
Je sais que certaines travailleuses canadiennes qui sont admissibles à la PCU et qui vont commencer leur congé de maternité dans quelques semaines ou quelques mois ont des questions concernant la façon dont leur demande est traitée. Nous sommes en train de régler ces cas et nous nous assurerons que personne n'est désavantagé et que toutes les futures mères ont accès aux prestations de maternité auxquelles elles ont droit lorsqu'elles en ont besoin.
Avant de poursuivre, je vais communiquer rapidement les chiffres de la PCU. En date du 23 avril, nous avons reçu 9,65 millions de demandes de 7,12 millions de personnes. Nous avons traité 9,51 millions de ces demandes, ce qui, selon mes calculs, correspond à environ 98,5 % des demandes. Le montant total des paiements s'élève à 22,4 milliards de dollars.
J'ai mentionné les travailleurs saisonniers, et j'aimerais maintenant aborder les travailleurs étrangers temporaires et l'approvisionnement alimentaire du Canada. Les travailleurs étrangers temporaires jouent un rôle essentiel dans la production alimentaire du Canada depuis les années 1960.
Par exemple, l'an dernier, environ 60 000 travailleurs étrangers temporaires sont venus au Canada pour occuper des emplois dans le secteur agricole et le secteur de la transformation des aliments, mais la pandémie de COVID-19 complique le processus pour faire entrer les travailleurs dont nous avons besoin pour répondre aux besoins en matière de sécurité alimentaire du Canada. En conséquence, nous avons apporté des changements d'urgence au Programme des travailleurs étrangers temporaires pour que les employeurs puissent embaucher et maintenir en poste ces travailleurs plus facilement et plus rapidement.
Entretemps, nous travaillons également en étroite collaboration avec les provinces et les territoires, les employeurs, les gouvernements étrangers et d'autres intervenants pour protéger la santé des travailleurs et de tous les Canadiens. Ces mesures incluent des modifications réglementaires, qui sont entrées en vigueur le 20 avril et qui sont maintenant appliquées par l'entremise d'inspections réalisées par des agents d'application de Service Canada.
[Français]
Il est également vrai que, même si les travailleurs étrangers temporaires sont partie intégrante de notre économie, de nombreux Canadiens sont maintenant sans emploi. Je tiens à assurer aux membres du Comité qu’il y a encore des emplois pour les Canadiens qui souhaitent travailler dans le secteur agricole et agroalimentaire. Nous tâchons actuellement avec nos partenaires de trouver des moyens de mieux communiquer ces possibilités d’emplois aux Canadiens.
[Traduction]
Je traiterai maintenant des étudiants et des jeunes.
Notre gouvernement est déterminé à offrir un soutien ciblé aux personnes et aux groupes vulnérables, comme les étudiants. Voilà pourquoi nous avons annoncé un soutien exhaustif pour les étudiants postsecondaires et les nouveaux diplômés, au titre d'un investissement de quelque 9 milliards de dollars.
En ces temps difficiles, les jeunes sont confrontés à un ensemble épineux de défis, comme l'interruption de leurs études, la réduction des occasions d'emploi ou la perturbation des programmes travail-études ou des stages. De nombreux étudiants postsecondaires du Canada se demandent maintenant comment ils pourront payer leurs frais d'études, l'épicerie et le loyer s'ils ne peuvent trouver d'emploi d'été. C'est pourquoi notre gouvernement instaure une prestation d'urgence pour étudiants pour quatre mois. Les étudiants non admissibles à la Prestation canadienne d'urgence et qui satisfont aux critères de cette nouvelle prestation pourront recevoir 1 250 $ par mois, de mai à août. Les étudiants ayant un handicap ou des personnes à charge recevront quant à eux un montant supplémentaire de 500 $ par mois. La vaste majorité des étudiants postsecondaires encore aux études ou nouvellement diplômés pourront se prévaloir de cette prestation.
En outre, nous élargissons l'admissibilité au Programme canadien de prêts aux étudiants en septembre, en plus de doubler le montant des bourses d'études et de faire passer la limite des prêts aux étudiants de 210 à 350 $ par semaine d'étude.
[Français]
Je comprends que de nombreux jeunes Canadiens seront anxieux quant à leurs perspectives d’emplois cet été et qu’ils chercheront des occasions dans des environnements de travail sains et sécuritaires. Les modifications temporaires que nous avons récemment annoncées au programme Emplois d’été Canada ne sont que le début.
[Traduction]
Plus tôt cette semaine, nous avons annoncé l'élargissement des programmes fédéraux d'emploi existants afin de créer jusqu'à 76 000 emplois, des stages et d'autres occasions de formation afin d'aider les étudiants à trouver du travail et à acquérir des compétences précieuses cet été et dans les mois à venir. Nous élargirons notamment le Programme de stages pratiques pour étudiants en créant plus de stages pratiques rémunérés dans des secteurs de services essentiels comme les soins de santé, l'industrie agroalimentaire, la vente au détail et le commerce électronique.
Nous assouplissons également la Stratégie emploi et compétences jeunesse, créant des stages pratiques pour les jeunes Canadiens dans des secteurs essentiels, comme les services communautaires.
Nous investissons afin d'offrir en ligne d'importants services intégrés, soutenant le Programme d'apprentissage pour étudiants et des services comme le mentorat et le tutorat des jeunes vulnérables pour faire en sorte qu'ils ne soient pas encore plus marginalisés en raison de la COVID-19.
Nous considérons que ces mesures et d'autres initiatives s'inscrivant dans le plan d'intervention économique du Canada pour répondre à la COVID-19 aideront les jeunes à supporter les répercussions économiques néfastes de la pandémie tout en protégeant leur santé et leur sécurité.
Enfin, je voudrais parler de ce que fait le gouvernement pour réagir aux préoccupations des personnes handicapées pendant la pandémie.
Nous admettons que certains groupes subissent des effets importants et disproportionnés durant la crise. Certains Canadiens handicapés éprouvent des problèmes de santé sous-jacents les exposant à un risque plus élevé de graves complications s'ils ont la COVID-19. D'autres encore sont victimes de discrimination ou se heurtent à des obstacles quand vient le temps d'accéder à l'information, aux services sociaux et aux soins de santé.
Le 10 avril, j'ai publié une déclaration énonçant l'engagement sans équivoque de notre gouvernement à protéger les droits de tous les citoyens et la valeur de chaque vie, notamment le droit à un accès égal aux traitements et aux soins médicaux. Voilà qui cadre avec l'engagement pris au titre de la stratégie Rien sans nous, et avec les principes et les objectifs de la Convention des Nations unies sur les droits des personnes handicapées et la Loi canadienne sur l'accessibilité.
De plus, dans le même esprit et dans le but d'aider les Canadiens handicapés, nous avons mis sur pied le Groupe consultatif sur la COVID-19, lequel prodigue des conseils au gouvernement sur ce que vivent les personnes handicapées en temps réel pendant la crise. Sont particulièrement ciblés les domaines de l'égalité de l'accès au soutien et aux soins de santé, de l'accès à l'information et des communications, de la santé mentale et de l'isolement, et du soutien à l'emploi et au revenu.
[Français]
Mes collègues du Cabinet et moi sommes prêts à prendre d'autres mesures pour protéger les Canadiens et l'économie. Cela signifie continuer de soutenir les travailleurs et les entreprises maintenant et pendant l'éventuelle transition vers le fonctionnement normal de l'économie, dès que cela se produira.
[Traduction]
C'est avec plaisir que je répondrai maintenant à vos questions.
Bonjour, madame la ministre.
Merci d'être au bout du fil aujourd'hui.
J'ai trouvé intéressante la publication du gouvernement sur les subventions aux étudiants de 9 milliards de dollars que le a annoncées il y a quelques jours.
À propos des mesures d'aide aux étudiants, vous avez dit qu'elles « témoignent du rôle central qu'ils joueront pour que le Canada sorte de ces temps difficiles plus fort que jamais. » J'ai trouvé encourageant de voir la confiance que vous placez dans la contribution de la population étudiante à cette réponse. J'étais étudiante de premier cycle il n'y a pas si longtemps, et je peux vous dire que j'aurais sans aucun doute été heureuse d'avoir l'occasion de participer aux efforts de secours.
Je me suis aussi réjouie de vous entendre reconnaître dernièrement dans les médias que les secteurs de l'agriculture et de l'agroalimentaire sont aux prises avec une grave pénurie de main-d'œuvre, ce qui — je suis certaine que vous le savez — menace la sécurité alimentaire de notre pays. Je suis certaine que vous avez entendu nos concitoyens dire, dans ma circonscription, la vôtre et les autres, qu'ils s'inquiètent d'une éventuelle pénurie d'aliments sur les tablettes et de la hausse des prix, et nous savons que c'est lié à la pénurie de main-d'œuvre dans les fermes.
Je suis aussi certaine que vous avez entendu la proposition des conservateurs de créer un programme canadien d'emplois expressément pour soutenir l'agriculture en mobilisant nos jeunes en santé et physiquement aptes à travailler dans les fermes afin de pallier cette grave pénurie.
Vous avez dit que votre plan fournira « aux Canadiens et aux entreprises de tous les secteurs, et ce, partout au pays, l'aide dont ils ont besoin pour surmonter les difficultés actuelles et les mettre en position de réussir à la sortie de la crise. » Par conséquent — cela semble une réponse raisonnable, et vous me semblez être une personne très raisonnable —, j'ai l'impression que vous appuierez l'initiative que nous avons annoncée. Nous aimerions entendre le gouvernement à ce sujet. Pouvez-vous dire si vous allez l'appuyer?
:
Je vous remercie beaucoup, madame la ministre.
Je remercie tous mes collègues d'avoir si bien respecté le temps imparti. Nous avons été en mesure d'effectuer deux tours complets, ce qui était notre objectif.
Madame la ministre, nous vous remercions beaucoup, ainsi que vos fonctionnaires, de vous être libérés dès que le processus s'est mis en branle. Nous vous en sommes très reconnaissants.
Chers collègues, nous sommes sur le point de lever la séance. Nous ne savons pas encore quand nous allons nous réunir à nouveau, car trois autres comités se sont ajoutés, ce qui exerce une pression considérable sur les ressources du Parlement. Selon le dernier calendrier provisoire que j'ai vu, notre prochaine réunion aurait lieu mercredi, mais n'acceptez pas cela comme des paroles d'évangile.
Je demanderais à chacun d'entre vous de réfléchir au déroulement de nos travaux futurs, d'en discuter entre vous, car, avant chaque réunion, je propose de tenir une téléconférence informelle avec les vice-présidentes, des représentantes du NPD et du Bloc québécois, dans le but de planifier le déroulement de la réunion. Si vous pouviez réfléchir à cela, cela nous permettrait, j'ose espérer, d'être aussi efficaces lors de nos prochaines réunions que nous l'avons été aujourd'hui.
Donc, à moins qu'il y ait autre chose...
Je vois que Mme Kusie lève la main.
Madame Kusie, allez-y.
:
Je vous remercie beaucoup, monsieur le président.
À ce sujet, je tiens à dire que, lors de la dernière législature, j'ai partagé mon temps de parole à certaines occasions avec un député du Bloc québécois, par exemple, qui n'était pas un membre officiel du Comité. Par conséquent, si des membres du Comité souhaitent partager leur temps de parole avec un autre député, je crois qu'il nous appartient de permettre cela. Je pense qu'il est important à veiller à ce que différentes personnes aient l'occasion de s'exprimer en partageant notre temps de parole avec ces gens.
Cela étant dit, en ce qui concerne les coordonnées, tout le monde m'a entendue demander aux fonctionnaires de nous fournir leurs coordonnées. Bien sûr, il appartient aux bureaux de ces fonctionnaires de déterminer quelles coordonnées ils transmettront aux bureaux des députés. Le fait est que les enjeux que nous voulons soulever ne concernent pas nécessairement des décisions stratégiques dont devrait être saisi un secrétaire parlementaire ou un ministre, car ils concernent plutôt l'aspect logistique entourant l'application du programme et des problèmes auxquels font face nos électeurs. Nos électeurs font face à une multitude de problèmes dans les circonstances actuelles, et, souvent, nous ne disposons pas de l'information nécessaire, alors, il est difficile pour eux de régler ces problèmes, car ils sont en pleine zone grise.
Lorsque j'ai donné l'exemple de certains de mes électeurs qui ont dû quitter leur emploi en raison de diverses situations, on m'a répondu qu'il existe un processus d'appel. Quoi qu'il en soit, en ce moment, ces personnes ne bénéficient pas du soutien dont elles ont besoin, alors, si un fonctionnaire pouvait examiner leur situation, cela les aiderait grandement.
C'est le point que je veux faire valoir. J'espère que nous tenterons d'obtenir ces coordonnées, non seulement pour les membres du Comité, mais aussi pour l'ensemble des 338 députés.