Bienvenue à cette neuvième réunion du Comité permanent des ressources humaines, du développement des compétences, du développement social et de la condition des personnes handicapées. Conformément aux ordres de renvoi du 24 mars et des 11 et 20 avril, le Comité se réunit pour entendre des témoignages concernant la réponse du gouvernement à la pandémie de COVID-19.
La réunion d'aujourd'hui se déroule entièrement par vidéoconférence et elle sera diffusée sur le site Web de la Chambre des communes. La webémission montrera toujours la personne qui parle plutôt que l'ensemble du Comité.
Afin de faciliter le travail des interprètes et le bon déroulement de la réunion, voici quelques règles à respecter.
D'abord, l'interprétation de cette vidéoconférence fonctionnera de la même façon que pour une réunion ordinaire. Au bas de votre écran, vous pouvez choisir entre le parquet, l'anglais ou le français. Je demanderais aux témoins de porter une attention particulière à ces explications. Les membres, eux, sont habitués. Afin d'éviter les problèmes, assurez-vous d'être sur le canal anglais quand vous parlez anglais et sur le canal français quand vous parlez français. Si vous alternez entre les deux langues, vous devez changer le canal en conséquence.
Avant de parler, veuillez attendre que je vous donne la parole. Lorsque vous êtes prêts à intervenir, cliquez sur l'icône du micro pour activer votre micro.
Toutes les observations doivent être adressées à la présidence.
Un membre qui veut prendre la parole en dehors du temps qui lui est imparti pour poser des questions doit activer son micro et indiquer qu'il veut invoquer le Règlement. Toutefois, si vous voulez intervenir sur un rappel au Règlement soulevé par un autre membre, il faut utiliser la fonction vous permettant de lever la main.
Lorsque vous prenez la parole, exprimez-vous lentement et clairement. Quand vous ne parlez pas, votre micro doit être en mode sourdine. Il est vivement recommandé d'utiliser des écouteurs. Je vois d'ailleurs que de plus en plus de gens le font.
Encore une fois, pour les témoins, si vous avez un micro attaché à vos écouteurs, assurez-vous qu'il ne frotte pas sur votre chemise quand vous parlez.
En cas de problèmes techniques, comme un problème avec les services d'interprétation ou une déconnexion accidentelle, informez-en immédiatement le président ou la greffière; l'équipe technique s'en occupera. À noter qu'il est possible que nous devions suspendre la séance quand cela se produit puisque nous devons veiller à ce que tous les membres soient toujours en mesure de participer.
Pour terminer, pour ceux qui ne l'ont pas encore fait, si vous choisissez le mode « Galerie » dans le coin supérieur droit de votre écran, vous pourrez voir tous les participants. Comme cela, tous les participants pourront se voir.
Voilà pour les détails préliminaires. À présent, j'aimerais remercier les témoins de participer à la réunion d'aujourd'hui.
Nous avons avec nous le ministre de l'Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté, l'honorable Marco Mendicino. Il est accompagné de fonctionnaires du ministère: Mme Catrina Tapley, sous-ministre; Mme Marian Campbell Jarvis, sous-ministre adjointe, Politiques stratégiques et de programmes; et M. Louis Dumas, sous-ministre adjoint délégué par intérim, Opérations.
Du ministère de l'Emploi et du Développement social, nous avons M. Philippe Massé, directeur général, Programme des travailleurs étrangers temporaires, Direction générale des compétences et de l'emploi; et Mme Tara Cosgrove, directrice exécutive, Direction générale des services d'intégrité.
Monsieur le ministre Mendicino, la parole est à vous. Vous avez 10 minutes.
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Monsieur le président, j'aimerais d'abord remercier le Comité de m'avoir invité à cette réunion.
J'en suis à ma première comparution devant le Comité permanent des ressources humaines, du développement des compétences, du développement social et de la condition des personnes handicapées et, aussi, à ma première allocution dans ce nouveau contexte de Parlement virtuel. J'espère que vous êtes tous, de même que vos familles et vos équipes, en bonne santé.
Nous vivons tous une grande transition et je félicite le Comité de poursuivre son important travail.
Cette période est sans précédent dans notre histoire. La COVID-19 est un des plus graves risques auxquels le Canada et le reste du monde ont eu à faire face depuis de nombreuses générations, mais nous avons uni nos efforts pour surmonter ce défi.
Les travailleurs de la santé de première ligne et les premiers répondants, qui mettent courageusement leur vie en péril pour sauver celle des autres, méritent tout particulièrement notre gratitude. Nous leur disons « merci, nous vous en sommes profondément reconnaissants ». La meilleure chose que nous puissions faire pour manifester notre gratitude à ces héros de la santé est de rester unis dans notre mission la plus urgente: venir à bout de cette pandémie mondiale.
Depuis l'éclosion, il s'est installé une très bonne collaboration entre tous les ordres de gouvernement et entre les partis. Nous avons adopté ensemble des mesures législatives historiques nous permettant de verser des milliards de dollars pour offrir une aide financière d'urgence aux travailleurs, aux entreprises et aux organismes de bienfaisance.
Nous avons mis en oeuvre des contrôles de santé publique sans précédent et lancé des activités d'approvisionnement et de production comme on n'en avait pas vu depuis la Deuxième Guerre mondiale. Notre collaboration porte fruit. La courbe commence à s'aplatir. Nous pouvons faire preuve d'un certain optimisme. Cela dit, la tempête n'est pas encore complètement passée. Il y a encore des risques à l'horizon et notre travail n'est pas terminé.
Mon ministère participe à l'intervention globale du gouvernement du Canada pour faire face à la COVID-19.
[Français]
Dès le début, nous avons agi rapidement pour mettre en place des restrictions de voyage afin de limiter la propagation du virus, et ces mesures sont nécessaires et essentielles pour assurer la santé et la sécurité des Canadiens.
[Traduction]
En mars, le Canada et les États-Unis ont convenu d'interdire temporairement tous les déplacements non essentiels entre les deux pays. Nous nous sommes entendus pour renvoyer les demandeurs d'asile de façon temporaire, ayant obtenu des États-Unis la garantie que leurs droits et la procédure établie seraient respectés. Nous avons par ailleurs prévu des exemptions pour les membres de la famille immédiate de résidants canadiens dont les déplacements sont essentiels, les personnes qui ont un visa de travail valide, y compris les travailleurs étrangers temporaires, les personnes qui détiennent un visa d'étudiant valide et les titulaires d'un visa de résident permanent approuvé avant le 18 mars 2020. Ces exemptions favorisent la marche de l'économie canadienne, la prestation de services essentiels et la réunification des familles.
[Français]
Je pense qu'il est également important de dire que mon travail est étroitement lié à celui de plusieurs de mes collègues ministres, car nos équipes doivent collaborer au quotidien. Nous travaillons tous main dans la main pour faire en sorte que les Canadiens et leurs familles aient tout ce dont ils ont besoin dans cette période très difficile.
Nous travaillons en étroite collaboration, mais nous avons des responsabilités et des mandats bien distincts. Notre gouvernement accorde la priorité au traitement des permis de travail pour les professions essentielles, comme celles des secteurs agricole et agroalimentaire ainsi que celles liées aux soins de santé.
[Traduction]
Les travailleurs étrangers temporaires jouent un rôle essentiel dans le fonctionnement des secteurs de l'agriculture et de la transformation des fruits de mer et, de ce fait, dans la sécurité alimentaire de tous les Canadiens.
Permettez-moi de prendre un moment pour dire que je suis très préoccupé par les éclosions dans plusieurs installations de transformation des aliments et exploitations agricoles au pays. Nos pensées accompagnent les familles des travailleurs qui ont perdu la vie récemment.
Tout le monde a droit à un environnement de travail sécuritaire au Canada, y compris les travailleurs temporaires. C'est pour cette raison que le gouvernement a adopté des protocoles d'isolement obligatoire de 14 jours pour les entreprises de ce genre. C'est également pourquoi nous avons adopté une nouvelle réglementation en vertu de la Loi sur l'immigration et la protection des réfugiés afin d'instaurer des pouvoirs d'application pour assurer le respect des règles de distanciation physique et sociale dans le milieu de travail. Nous avons ajouté à ces mesures un montant de 50 millions de dollars pour aider les employeurs et le secteur de la production alimentaire. Nous avons en outre accéléré le traitement des demandes, dont le délai a été ramené à moins d'une semaine, et ce, grâce à une nouvelle équipe spéciale, et nous avons assoupli le traitement en ligne.
Je tiens à profiter de l'occasion pour remercier nos fonctionnaires, qui ont su innover avec brio en cette période difficile. Il suffit de regarder les chiffres: quelque 23 000 travailleurs agricoles saisonniers sont déjà ici pour préparer les prochaines récoltes.
[Français]
Le mois dernier, plus de 11 000 travailleurs étrangers temporaires sont arrivés au Canada à bord d'avions nolisés pour soutenir nos agriculteurs, préparer les plantations et travailler plus largement dans notre industrie agricole et agroalimentaire.
[Traduction]
Les visas de 10 000 autres travailleurs ont été approuvés. Ces travailleurs vont apporter une aide essentielle à nos agriculteurs et à nos transformateurs plus particulièrement et faire en sorte que les Canadiens aient la nourriture dont ils ont besoin.
Pour ce qui est des travailleurs qui étaient déjà au Canada et qui ont été touchés par la COVID-19, nous avons instauré d'autres stratégies en ce qui concerne les droits au travail, le rétablissement du statut et les échéances pour les documents. La plupart des travailleurs peuvent prolonger leur permis afin de rester légalement au Canada en attendant une décision relativement à leur demande et un grand nombre d'entre eux peuvent continuer de travailler dans cette situation.
[Français]
La santé des travailleurs et des Canadiens est notre priorité absolue, et c'est pourquoi nous continuons à travailler en étroite collaboration avec les provinces et les associations d'employeurs pour nous assurer qu'elles disposent de tous les outils nécessaires pour assurer la santé et la sécurité de chacun.
[Traduction]
Le Programme des étudiants étrangers figure parmi nos meilleurs programmes. Sa contribution à l'économie canadienne dépasse les 21 milliards de dollars par année. Il demeure un moteur économique pour les villes, de toutes les tailles, sans compter que les étudiants qui participent à ce programme apportent toutes sortes de contributions positives au tissu social du Canada.
Après consultation de nos homologues provinciaux et du secteur de l'enseignement postsecondaire, nous avons levé temporairement la limite de 20 heures de travail par semaine pour les détenteurs de permis d'études qui travaillent dans les services essentiels, comme les soins de santé. Nous avons également prévu des assouplissements pour les étudiants dont les cours ont été transférés en ligne en raison de la crise pour que cela ne nuise pas à leur admissibilité à un permis de travail postdiplôme pourvu qu'ils fassent au moins 50 % de leur programme d'études en classe au Canada. Ces changements ont été bien accueillis et nous continuons d'étudier d'autres façons d'assurer le bon fonctionnement à long terme de ce programme.
J'espère que cet aperçu du travail qu'effectue mon ministère dans le cadre des mesures adoptées face à la COVID-19 vous est utile. Nous allons continuer de veiller à ce que les politiques d'immigration que nous avons adoptées soient bien adaptées à la situation et aillent favoriser le succès de la réouverture de l'économie du pays le moment venu. D'ici là, nous allons continuer d'appuyer l'administration courante du régime d'exemptions relatives aux voyages en nous assurant que les travailleurs et les étudiants étrangers puissent entrer au Canada, car nous reconnaissons leur importance vitale pour l'économie canadienne et la sécurité alimentaire des Canadiens.
Les mesures dont j'ai parlé aujourd'hui — la facilitation, le soutien financier et la réglementation — vont nous permettre de nous assurer que les bénéfices énormes que les travailleurs étrangers temporaires ont sur notre économie ne sont pas perdus en raison de la pandémie, alors que nous ajustons nos programmes pour nous assurer de la sécurité et la santé de tous les Canadiens.
Je sais que j'ai abordé seulement une partie de notre travail en cette période fort occupée.
Je vous remercie, monsieur le président et les membres du Comité, et je serai heureux de répondre aux questions.
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Merci, monsieur le président.
J'aimerais commencer par vous remercier, monsieur le ministre, de même que votre excellente équipe et les fonctionnaires du ministère, d'avoir répondu rapidement à plusieurs de mes demandes, commentaires et plaintes depuis le début de cette crise. Les points que nous avons soulevés n'ont pas tous été réglés, mais l'accessibilité est appréciée.
Monsieur le ministre, la crise de la COVID oblige votre ministère à effectuer un énorme travail face à ses processus et à ses protocoles. À court terme, en ce qui a trait au programme des travailleurs agricoles étrangers saisonniers, le Canada doit trouver le juste équilibre entre les millions de Canadiens sans emploi, nos travailleurs, et les travailleurs étrangers temporaires qui sont qualifiés pour le travail et ont de l'expérience, et sont essentiels dans certains domaines du secteur pour assurer la production et la sécurité alimentaires.
L'an dernier, près de 100 000 travailleurs étrangers temporaires sont venus au Canada. Vous nous avez dit que 11 000 sont arrivés le mois dernier et 10 000 ont été approuvés. Nous savons que de nombreux travailleurs n'ont pas pu venir au pays pour diverses raisons. J'aimerais savoir quel est le nombre total de travailleurs étrangers qui pourront venir au Canada pour le reste de la saison jusqu'aux récoltes selon les estimations du ministère.
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Merci de votre question, monsieur Kent.
J'aimerais mentionner que le travail avec vous et votre équipe se fait dans un bel esprit de collaboration et que nous allons continuer de tenter de régler les questions que vous avez portées à l'attention de mon ministère.
Je tiens à souligner que le chômage chez les Canadiens est une question qui nous préoccupe. Nous offrons un soutien financier aux Canadiens d'un bout à l'autre du pays, par l'entremise de divers programmes, pour les aider à traverser cette période très difficile.
En ce qui concerne le Programme des travailleurs étrangers temporaires, comme vous le mentionnez, ce dernier a d'abord été mis sur pied parce qu'il est depuis longtemps difficile de recruter de la main-d'œuvre canadienne qualifiée dans certains secteurs de notre économie. Il permet donc de combler les manques de main-d'œuvre. Ce programme fonctionne particulièrement bien dans le domaine du travail agricole saisonnier. C'est pourquoi, dans le cadre de notre politique d'immigration globale, nous avons instauré une exemption pour ce type de travail.
J'aimerais souligner de nouveau que nous avons pris des moyens pour faciliter l'entrée de ces travailleurs au Canada en établissant des exemptions. Nous avons innové, créé de nouvelles équipes et accéléré énormément les délais de traitement afin de faire une priorité de leur entrée au Canada.
Pour ce qui est des chiffres, j'en ai déjà mentionné certains dans mon allocution préliminaire. Il y a environ 20 000 travailleurs qui sont déjà arrivés et 10 000 qui ont été approuvés et tentent de se rendre ici. Nous travaillons en très étroite collaboration avec nos partenaires provinciaux et les employeurs pour faire en sorte que ces travailleurs arrivent au Canada le plus rapidement possible.
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Merci, monsieur Dong, et pour votre question et pour tout le travail que vous faites sur la question des étudiants étrangers.
J'aimerais d'abord souligner encore une fois l'importance de ce programme pour notre économie. Il injecte environ 21 milliards de dollars dans l'économie chaque année, sans compter qu'il contribue à notre tissu social. La contribution des étudiants étrangers se manifeste en outre par les compétences et l'expérience considérables qu'ils apportent à nos établissements postsecondaires.
Je tiens à mentionner que nous avons consulté directement et abondamment nos partenaires provinciaux, de même que les dirigeants des établissements postsecondaires eux-mêmes. Comme je l'ai mentionné dans mes observations préliminaires, leurs avis nous ont amenés à apporter un certain nombre de changements au Programme des étudiants étrangers pour veiller à ce qu'il continue de bien fonctionner. Nous avons prévu des assouplissements en ce qui a trait aux cours en ligne pour permettre à ceux qui sont ici de suivre leurs cours en ligne pendant le semestre du printemps de manière à ne pas nuire à leur capacité de travailler une fois qu'ils auront terminé leurs études.
Nous avons également apporté des changements semblables pour les étudiants étrangers qui se trouvent à l'étranger à l'heure actuelle et qui avaient prévu venir au Canada pour suivre des cours ce printemps, mais n'ont pas pu le faire en raison des restrictions liées aux voyages. Nous avons vu à ce qu'ils puissent continuer de prendre part aux programmes en question.
Comme je l'ai mentionné également, nous avons élargi les paramètres liés aux permis de travail rattachés aux visas d'étudiant pour que ceux qui étudient dans des domaines de services essentiels, comme les soins infirmiers ou la médecine ou, encore, dans le domaine des soins de santé... Pensez à l'aide que ces étudiants peuvent apporter aux premières lignes, que ce soit dans les maisons de soins de longue durée ou dans les hôpitaux, qui sont durement touchés par la COVID-19.
Toutes ces mesures permettent de voir que le gouvernement est bien déterminé à s'assurer que le Programme des étudiants étrangers continue de bien fonctionner tout en protégeant la santé et la sécurité des Canadiens durant la pandémie. Pour ce qui est des inscriptions, nous devrions avoir plus de détails à vous donner prochainement.
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Je vous remercie de la question, madame Chabot.
Je veux d'abord vous remercier de tout le travail que vous faites dans ce secteur. C'est tellement important.
J'ai eu beaucoup de discussions avec mon homologue québécois, le ministre Jolin-Barrette. Cette collaboration a permis de réaliser beaucoup de progrès pour ce qui est de l'arrivée de travailleurs étrangers temporaires au Canada et au Québec pour travailler dans le secteur agricole. Pour mon ministère, le traitement des demandes de cette catégorie de travailleurs est une priorité et nous y consacrons beaucoup d'efforts. Nous avons pu réaliser ces progrès parce que nous avons mis beaucoup de ressources dans le traitement des demandes de travailleurs temporaires.
[Traduction]
Je dirai simplement que nous continuerons à déployer les ressources nécessaires pour accélérer et prioriser l'arrivée de travailleurs étrangers temporaires au Canada. Comme je l'ai mentionné, 20 000 travailleurs sont déjà ici, et 10 000 autres, nous l'espérons, arriveront sous peu.
Pour répondre à la dernière partie de votre question, madame Chabot, pour assurer la santé et la sécurité des travailleurs étrangers temporaires, nous avons mis en place une série de règlements sur l'isolement obligatoire, soit la période de 14 jours où nous nous assurons qu'ils sont asymptomatiques. Nous investissons 50 millions de dollars dans le secteur agricole pour mettre en place les mesures d'adaptation nécessaires dans les domaines du logement et de la sécurité au travail afin de protéger non seulement les travailleurs temporaires qui s'en viennent, mais aussi la sécurité générale de la chaîne d'approvisionnement alimentaire.
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C'est mon tour, monsieur le ministre. C'est un plaisir de vous revoir.
J'ai aussi des questions au sujet des travailleurs étrangers temporaires en agriculture. Il est souvent question des problèmes que peuvent occasionner les permis fermés. À cause de la pandémie, des travailleurs se sont retrouvés en fin d'emploi parce que leur employeur n'avait plus de travail pour eux. Ces travailleurs ne pouvaient pas retourner au Guatemala, par exemple, et ils ne pouvaient pas travailler ailleurs.
Il y a aussi le cas des producteurs de sirop d'érable du Québec. Comme les cabanes à sucre ont dû être fermées, ils se sont retrouvés avec un surplus de main-d'œuvre, mais les pomiculteurs, de leur côté, auraient souhaité avoir cette main-d'œuvre pour tailler leurs arbres. Cette situation se produisait aussi avant la crise liée à la COVID. Si une tempête de grêle détruisait une récolte, par exemple, mais qu'une autre récolte pouvait être sauvée, on ne pouvait pas transférer les travailleurs étrangers.
Seriez-vous ouvert à l'idée que l'on accorde aux travailleurs ayant un permis fermé 30 ou 60 jours pour aller travailler dans une autre entreprise? Cela leur permettrait de continuer à travailler, et il y aurait plus de temps pour traiter une nouvelle demande ou faire une nouvelle évaluation de l'impact sur le marché du travail, ou EIMT. Cela permettrait aussi de répondre rapidement à des besoins urgents en main-d'œuvre, par exemple, dans le cas d'entreprises qui auraient besoin de quelqu'un pour une journée par semaine.
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Merci, monsieur le président.
Monsieur le ministre, hier, j'ai eu l'occasion de poser des questions à vos collègues du Cabinet au sujet de petites entreprises dans ma circonscription qui ont été laissées pour compte par le gouvernement. Même si vos collègues n'ont donné aucune réponse, ils ont soutenu que le gouvernement écoute les petites entreprises et qu'il fera tout en son pouvoir pour les aider. Toutefois, en février, je vous ai remis une lettre concernant un problème inquiétant qui touche une petite entreprise de ma circonscription. Depuis lors, mon bureau vous a envoyé quatre autres lettres et des courriels à ce sujet.
Comme vous vous en souviendrez peut-être, le problème concerne une entreprise de déménagement et d'entreposage à Winnipeg, qui, en février 2019, a commencé à déménager et à entreposer des meubles pour des réfugiés syriens parrainés par le gouvernement qui s'installaient dans cette ville. L'entreprise a accompli ce travail au nom d'une entreprise du Québec avec laquelle votre ministère avait conclu un contrat. Plus d'un an s'est écoulé, mais ce contrat n'a toujours pas été payé, et près de 25 000 $ sont dus à mon concitoyen, ce qui constitue un montant important.
Compte tenu de la situation catastrophique dans laquelle se trouvent actuellement les petites entreprises du pays, pouvez-vous me garantir que le gouvernement et vous agirez rapidement pour résoudre ce problème?
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Merci, monsieur le président.
Je suis très reconnaissant que le ministre de l'Immigration soit ici. Merci, monsieur le ministre Mendicino, d'être ici. Je tiens aussi à faire écho aux sentiments de mes collègues, qui ont trouvé que votre bureau et vous avez su être accessibles et réceptifs en cette période difficile, ce qui est très agréable. Nous en avons grandement besoin et nous en sommes très reconnaissants. Je tiens aussi à remercier votre équipe. Je sais que chaque ministre est appuyé par une très bonne équipe, et la vôtre ne fait pas exception.
Mes questions portent sur trois domaines. Mes collègues ont fait écho à certaines de mes observations, alors je me concentrerai ailleurs.
Ma première question porte sur les organismes d'aide à l'établissement. Le Canada dispose d'un réseau d'organismes d'aide à l'établissement qui est, selon moi, très solide. Ce réseau joue un rôle essentiel pour que les immigrants et les réfugiés réussissent à s'intégrer. Que fait-on actuellement pour donner à ces organismes suffisamment de souplesse pour appuyer les immigrants, les réfugiés, les étudiants étrangers, les travailleurs étrangers temporaires, les personnes sans statut et tous ceux qui se sentent plus vulnérables au cours de la pandémie qui nous touche?
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Merci beaucoup, monsieur Vaughan.
Pour être précis, dans le cadre de l'interdiction des déplacements non essentiels mise en place avec les États-Unis, nous avons conclu une entente concomitante selon laquelle les personnes qui arrivent aux postes frontaliers sont renvoyées aux États-Unis. Lorsqu'une personne arrive à un point d'entrée officiel, l'entente sur les tiers pays sûrs s'applique toujours pour assurer le respect des procédures et des droits applicables.
Pour ce qui est des entrées ailleurs qu'aux postes frontaliers, nous avons réussi à obtenir des garanties des États-Unis quant au maintien des protections, mais aussi quant à la possibilité ultérieure pour les personnes retournées aux États-Unis de revenir au Canada si elles veulent toujours faire une demande d'asile.
Pour ce qui est des chiffres supplémentaires, si vous me donnez une minute, je vais vous donner une mise à jour, mais je peux vous dire que les nombres sont demeurés raisonnables. Je crois que cela est un indicateur du bon fonctionnement de l'entente et du système.
Si vous passez à votre prochaine question et que vous me laissez le temps, je vais continuer de chercher les chiffres et je vous les donnerai lorsque je répondrai à votre prochaine question.
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Merci, monsieur le président.
Bonjour aux représentants des ministères et à tous mes collègues.
Mes questions s'adressent aux représentants des deux ministères, Emploi et Développement social Canada et Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada. Je tiens à parler de ce qui se passe dans ma province, le Nouveau-Brunswick. Je sais que M. Kent y a fait allusion tout à l'heure.
Le 28 avril, le gouvernement du Nouveau-Brunswick a annoncé qu'il interdirait l'entrée dans la province aux travailleurs étrangers temporaires, en raison de la pandémie de COVID-19. Cette décision a des répercussions importantes dans la province, en particulier sur les secteurs agricole, aquacole et forestier. En effet, le syndicat des agriculteurs du Nouveau-Brunswick a déclaré que la province rend la production difficile, voire impossible pour les agriculteurs, d'autant plus que la saison agricole commence dans un climat d'incertitude et d'instabilité.
Des entreprises comme J.D. Irving ont communiqué avec nous concernant le secteur forestier. Les agriculteurs nous ont dit que les travailleurs étrangers temporaires sont essentiels au fonctionnement des entreprises, des organisations et des secteurs, et qu'il n'est pas facile d'embaucher des étudiants pour remplacer les travailleurs étrangers temporaires à qui l'on a interdit de venir travailler au Nouveau-Brunswick.
Voici ma question: est-ce que le gouvernement du Nouveau-Brunswick a informé EDSC ou IRCC de son intention d'interdire l'entrée dans la province aux travailleurs étrangers temporaires? Dans l'affirmative, quand les en a-t-il informés?
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Merci, monsieur le président.
Bonjour, mesdames et messieurs les témoins. Je vous remercie de votre présence.
Je vais profiter d'une partie de mon temps de parole pour présenter la motion que j'ai déposée en bonne et due forme au Comité le mercredi 6 mai. Vous avez tous reçu cette motion, chers collègues. La motion — que vous accepterez, je l'espère — propose d'inviter le à répondre à nos questions en lien avec la COVID-19 et ses répercussions sur les travailleuses et les travailleurs, particulièrement en ce qui a trait aux caisses de retraite.
Si je dépose cette motion, c'est parce que, lors de la dernière rencontre, il a été impossible d'avoir des réponses d'Emploi et Développement Canada. Aujourd'hui, vous l'avez tous lu, c'est un vendredi noir. Seulement au mois d'avril, 2 millions d'emplois ont été perdus. Nous connaissons tous les répercussions que cela a sur les travailleurs. On annonce déjà que, dans certains grands secteurs industriels, beaucoup de commerces et d'entreprises vont se placer sous la protection de la Loi sur la faillite et l’insolvabilité ou à l'abri de leurs créanciers. C'est absolument urgent que le Comité entende le ministre pour prendre la mesure des répercussions que la situation peut avoir sur les caisses de retraite des travailleuses et des travailleurs.
Je vous remercie d'accueillir cette motion.
Depuis le début de la crise, certaines ambassades, notamment celles au Guatemala et au Pérou, ont fonctionné au ralenti, ce qui a entraîné un ralentissement du traitement des demandes de visa et de permis de travail pour les travailleurs étrangers temporaires, notamment dans le secteur agricole.
À la dernière minute, les travailleurs dont le visa avait été traité, mais qui n'avait pas encore été apposé sur leur passeport, ont pu prendre l'avion malgré tout. De petites mesures ont été mises en place pour accélérer les choses.
Par contre, depuis longtemps, les agriculteurs veulent que les demandes des travailleurs qui reviennent d'une année à l'autre soient traitées rapidement. Cela aurait permis dès le départ d'accélérer le traitement des demandes et de mettre ainsi moins de pression sur les ambassades à l'étranger.
Madame Tapley, j'aimerais avoir vos commentaires sur la possibilité de traiter plus rapidement les demandes des travailleurs étrangers temporaires qui reviennent année après année et qui répondent aux critères chaque année.
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Oui, je suis là. Merci de me donner votre temps de parole, Kay.
Merci, monsieur le président.
J'aimerais remercier les hauts fonctionnaires de comparaître devant le Comité aujourd'hui.
Dans ma circonscription, qui est très diverse, il y a de nombreux quartiers qui accueillent de nouveaux arrivants et aussi des étudiants internationaux. Il y a, par exemple, à Parkway Forest, beaucoup de jeunes professionnels et de jeunes diplômés venus avec un permis d'études, qui envisagent de faire une demande auprès du Programme des candidats des provinces, ou PCP, pour devenir résidents permanents. Par exemple, certains entreprennent une maîtrise et, après deux ans d'études dans certains domaines, dans l'incertitude toute l'année, ils attendent que le PCP accepte des demandes. Le PCP manque de prévisibilité, malheureusement.
Je voudrais demander aux hauts fonctionnaires présents ceci: essayez-vous d'augmenter la transparence ou la prédicitibilité du PCP en Ontario sur le plan du flux d'étudiants?