Il est convenu, — Que le Sous-comité adopte la déclaration suivante:
« Le Sous-comité des droits internationaux de la personne condamne avec fermeté l’exécution en Iran de Reyhaneh Jabbari, qui a subi un procès vicié et inéquitable qui violait les normes internationales des droits de la personne. On l’a condamnée à mort malgré une instruction entachée de graves irrégularités, notamment les allégations selon lesquelles Mme Jabbari aurait confessé sous la torture et que le tribunal aurait omis de tenir compte des preuves produites pour sa défense. Tout au long du procès, Mme Jabbari a soutenu qu'elle avait agi en légitime défense pour se protéger d'une agression sexuelle. Le Sous-comité offre ses plus sincères condoléances à la famille de Mme Jabbari.
Le Sous-comité est préoccupé par la hausse dramatique des exécutions perpétrées en Iran. Le Sous-comité est également troublé par les renseignements à l’effet que le régime judiciaire de l’Iran ignore souvent la garantie internationale à un procès équitable. Qui plus est, le Sous-comité déplore que les autorités iraniennes n’assurent pas aux Iraniennes le plein exercice de leurs droits de la personne. Il soutient que tous les Iraniens doivent bénéficier de la même protection par la loi, sans discrimination.
Le Sous-comité estime que l’application régulière de la loi et la primauté du droit sont essentielles au respect des droits de la personne et de la dignité humaine. L’Iran doit prendre des mesures concrètes pour se conformer à ses obligations en matière des droits de la personne internationaux et pour maintenir ses engagements volontaires concernant les droits de la personne. En particulier, le Sous-comité presse l’Iran de réserver la peine de mort pour les crimes les plus graves, de ne pas l’infliger à des enfants de moins de 18 ans et de ne plus jamais l’infliger de manière arbitraire. »