:
Merci beaucoup, monsieur le président. Je suis ravi de témoigner une nouvelle fois devant vous.
Je vous remercie de me donner l'occasion de discuter d'un sujet qui constitue une priorité pour mon ministre et qui, j'en suis certain, vous intéresse aussi grandement.
[Français]
Je suis accompagné de David Osbaldeston, gestionnaire du Programme de la protection des eaux navigables. David travaille au sein de ce programme depuis 2003 et il pourra sans aucun doute répondre à vos questions en détail.
[Traduction]
Nous sommes ici aujourd'hui en raison de la requête déposée par le devant votre comité le 31 janvier.
Nous vous avons fourni un dossier de présentation et un document d'orientation. Si vous n'y voyez pas d'inconvénient, je vais passer le premier en revue avec vous. Commençons par la page 2.
Nous sommes ici pour discuter de l'actualisation de la Loi sur la protection des eaux navigables. Nous aimerions connaître votre opinion et solliciter votre aide pour lancer des consultations publiques au sujet du cadre proposé pour l'établissement d'une nouvelle loi sur la protection de la navigation.
[Français]
En rappelant certains faits, je vous donnerai un bref aperçu de la Loi sur la protection des eaux navigables. De plus, je soulignerai certains des problèmes qu'elle pose. Finalement, je préciserai les efforts que mon ministère entend consacrer à cette initiative. Tout au long de la présentation, je vous ferai aussi part des efforts que l'on a faits au cours de la dernière année.
[Traduction]
À la diapositive 3, vous remarquerez que Transports Canada est chargé de l'application de cette loi.
[Français]
J'aimerais attirer votre attention sur le fait que la loi est l'un des plus anciens textes législatifs du Canada, et bon nombre de ses dispositions sont demeurées inchangées depuis 1882. Elle ne répond plus aux besoins d'un milieu de navigation en perpétuel changement, comme en témoigne l'augmentation colossale de la navigation de plaisance dans les voies navigables du Canada et les pressions croissantes de l'industrie pour bénéficier d'une certitude réglementaire.
[Traduction]
À l'origine, la loi a été adoptée pour protéger le droit à la navigation au Canada. Comme le montre cette diapositive, sa portée a ensuite été élargie pour inclure la construction et la modification d'ouvrages et l'enlèvement des obstacles.
Depuis de nombreuses années, les administrations provinciales, territoriales et municipales, l'industrie et les Canadiens qui s'intéressent aux eaux navigables dans ce pays nous font part des difficultés que cette loi désuète leur cause.
[Français]
À la page 4, vous voyez que même si la loi est demeurée pratiquement inchangée depuis qu'elle a été rédigée pour la première fois, les interprétations des tribunaux au fil des ans ont élargi le champ d'application de l'expression « eaux navigables » et du mot « ouvrages ». C'est un point important puisque ces interprétations ont eu pour effet d'exiger d'obtenir l'approbation intégrale des ouvrages secondaires construits sur de tout petits cours d'eau, en vertu de la loi, et de procéder à des évaluations environnementales, à toutes fins pratiques inutiles, de ces ouvrages.
Les dispositions de la loi en vigueur sont éminemment rigides et très normatives, notamment. Elles obligent les promoteurs à déposer les plans des ouvrages qu'ils se proposent de construire dans un bureau de cadastre et d'annoncer le dépôt de ces plans dans la Gazette du Canada.
[Traduction]
Comme vous vous en doutez, la situation fait peser un fardeau inutile sur les épaules des promoteurs d'ouvrages mineurs, tout en nuisant à l'utilisation efficace des ressources du ministère.
Celui-ci essaie, dans la mesure du possible, d'atténuer les pressions exercées sur la loi en mettant l'accent sur les projets prioritaires et en effectuant, lorsque les conditions le permettent, des examens préalables aux évaluations environnementales. Or, aucune disposition actuelle ne prévoit de pouvoir d'inspection pour assurer le respect de la loi, et les pénalités pour non-conformité sont insuffisantes.
Les parties intéressées ont demandé à ce que la loi soit modifiée afin de refléter les réalités actuelles et que soit effectuée la surveillance réglementaire uniquement lorsque c'est nécessaire. Nous avons consulté une multitude d'intervenants à ce sujet.
J'ajouterais qu'au cours des années, de nombreux Canadiens se sont dit préoccupés par le fait que la LPEN nuisait à la conduite prévisible et opportune de leurs affaires. Leurs plaintes sont fondées, puisque la loi actuelle ne peut s'adapter aux changements d'utilisation de nos eaux. En effet, l'approbation de nouveaux sites d'aquaculture a été retardée de façon considérable. D'autres protestent en disant que nous réglementons des ouvrages qui ont peu ou pas de répercussions sur la navigation. C'est ce déséquilibre que nous voulons corriger en réformant la loi.
[Français]
Il ne suffit plus de tenir uniquement compte des intérêts de la navigation commerciale. Le développement des propriétés de loisir et la navigation de plaisance affichent une croissance sans précédent depuis 20 ans, et celle-ci se poursuit. Les nouvelles législations doivent favoriser l'utilisation partagée de nos eaux.
[Traduction]
Pour respecter la Directive du cabinet sur la rationalisation de la réglementation, nous devons veiller à ce que la nouvelle loi permette au ministère de concentrer ses ressources sur les eaux et les ouvrages que nous devons surveiller et qui sont vraiment utiles pour les Canadiens.
Selon Ressources naturelles Canada, plus de 300 milliards de dollars seront consacrés à de nouveaux projets d'infrastructures et de ressources au cours des dix prochaines années. Cette hausse importante du nombre de projets complexes, combinée au besoin de consultations plus nombreuses auprès des Autochtones, exerce des pressions colossales sur le régime de réglementation. En outre, l'arriéré d'approbations entrave la croissance économique et la construction d'infrastructures de transport, ce qui compromet la mise en oeuvre des projets du Fonds Chantiers Canada.
[Français]
Nous proposons de nouvelles dispositions pour faciliter l'octroi d'approbations provisoires au titre d'ouvrages d'urgence comme les ponts temporaires et la fermeture provisoire à la navigation d'un secteur donné dans l'intérêt de la sécurité publique.
Aujourd'hui, nous devons faire face au défi redoutable qui consiste à ne pas se laisser distancer par la sollicitation d'un examen, dans les délais voulus, de projets de ressources totalisant plusieurs milliards de dollars, par exemple les projets de pipeline en Alaska et dans la vallée du Mackenzie.
Non seulement ces projets imposent-ils l'examen et l'approbation de centaines de franchissements de cours d'eau, mais ils nécessitent également de nombreuses consultations avec les Autochtones. Une nouvelle loi sur la protection de la navigation nous aiderait à nous acquitter de notre responsabilité consistant à tenir des consultations significatives avec les Autochtones du Canada.
[Traduction]
Pour refléter cette nouvelle orientation, nous proposons de renommer la mesure législative Loi sur la protection de la navigation. Nous souhaiterions également y intégrer de nouvelles dispositions.
Le principal changement consisterait à remplacer l'expression « eaux navigables » par « eaux du Canada ». Même s'il peut sembler mineur, c'est l'élément le plus important du nouveau cadre proposé.
Cette modification nous permettrait de simplifier le processus réglementaire en éliminant la nécessité de déterminer la navigabilité des voies. Nous pourrions ainsi soustraire certains plans d'eau ou certaines classes d'eau à l'application de la loi, ce que bon nombre de municipalités et de responsables de la mise en valeur des ressources appuieraient sans réserve, puisqu'ils en ont fait la demande.
[Français]
Actuellement, Transports Canada procède à de multiples évaluations environnementales inutiles en raison de la désignation de certains types d'ouvrages dans la loi. Mais parce que la loi actuelle désigne expressément certains ouvrages, nous ne pouvons établir un lien entre la procédure d'approbation ou l'impératif d'une évaluation environnementale et l'impact qu'un ouvrage peut avoir sur la navigation. Les nouvelles dispositions nous permettraient de concentrer nos ressources affectées aux évaluations environnementales sur les projets qui risquent le plus de nuire à l'environnement.
Nos recherches sur d'autres textes législatifs relatifs à la marine relèvent un chevauchement inutile des efforts dans la gestion de certains secteurs, comme les administrations portuaires qui sont régies par la Loi maritime du Canada ou les parcs nationaux qui le sont par Parcs Canada. Nous aimerions supprimer cette répétition inutile des efforts en soustrayant ces secteurs à l'application des dispositions de la nouvelle loi.
Cette mesure bénéficie du soutien des autorités et des ministères concernés. Les dispositions de la loi actuelle en matière de conformité et d'application sont tout à fait insuffisantes. Dans la nouvelle loi, nous aimerions introduire de nouveaux instruments de conformité et des dispositions d'application plus rigoureuses pour combler cette lacune, comme ce fut le cas dans le cadre d'autres lois que vous avez revues au cours des dernières années.
[Traduction]
Nous proposons également d'imposer des frais d'utilisation pour certains de nos services, comme les inspections et les approbations, afin d'établir un fonds pour l'enlèvement des navires abandonnés. Il existe des centaines, voire des milliers, de petites épaves échouées sur nos berges, qui ne polluent pas vraiment et n'appartiennent à personne. Il y en a même tout près d'ici, sur les bords de la rivière.
Étant donné le coût de l'enlèvement de ces navires et le manque de financement, très peu a été fait jusqu'à maintenant pour retirer ces épaves rouillées qui souillent nos collectivités et nos littoraux. Les Canadiens, surtout ceux habitant dans de petites localités côtières ou sur les rives de lacs, se réjouiraient de la création d'un fonds que le personnel du Programme de la protection des eaux navigables pourrait utiliser pour enlever rapidement ces navires échoués.
Je suis ici, au nom du ministre Cannon, pour demander au comité de prendre l'initiative d'élaborer une nouvelle loi de protection de la navigation, dont les Canadiens ont tellement besoin en ce moment. Étant donné les investissements considérables dans les infrastructures de transport et les ressources et l'accession du Canada au rang de chef de file mondial dans l'industrie de l'aquaculture, on ne peut choisir un meilleur moment pour actualiser cette loi.
[Français]
Le comité constitue un forum idéal pour solliciter le point de vue des intervenants qui auraient tout intérêt à ce qu'on élabore une nouvelle loi sur la protection de la navigation. Le comité fournirait à Transports Canada un examen impartial des questions et pourrait aborder les solutions sous un angle nouveau, ce qui est indispensable à l'aboutissement de ce projet. Finalement, les recommandations issues des consultations menées par le comité constitueraient le fondement de la nouvelle loi.
À la page 9, on indique la portée des éventuelles consultations. La Loi sur la protection des eaux navigables touche un échantillon vaste et représentatif de Canadiens et de sujets.
[Traduction]
L'ensemble est très diversifié; il va des entreprises d'exploitation des ressources dans le Nord aux questions transfrontalières sur les Grands Lacs, en passant par l'industrie émergente de l'aquaculture sur les deux côtes et l'agriculture dans les Prairies.
L'un des principaux objectifs de la nouvelle loi serait d'établir un équilibre entre les besoins, d'une part, de ceux qui désirent construire des ouvrages sur les voies navigables, et, d'autre part, de ceux qui utilisent ces voies. Selon nous, il faut tenir compte de plusieurs éléments clés pour élaborer une nouvelle loi qui satisferait les Canadiens.
D'abord et avant tout, il faut que l'objet et le champ d'application de la nouvelle loi respectent autant les besoins des promoteurs que ceux des marins, afin de favoriser l'utilisation partagée des voies navigables.
[Français]
Les demandes et processus d'approbation doivent être prévisibles et effectués en temps opportun afin que le Canada reste concurrentiel au sein de l'économie mondiale, mais d'un autre côté, des avis suffisants doivent être fournis aux navigateurs qui utilisent nos eaux.
Il est nécessaire d'établir des pouvoirs, en vertu de la nouvelle loi, pour intervenir en cas de menace à la sécurité des Canadiens et à l'accès continu de nos voies navigables essentielles. Nos eaux intérieures et côtières sont jonchées d'épaves de navires et de structures abandonnées. Nous avons besoin d'outils efficaces pour nettoyer et enlever ces obstacles qui constituent un danger. Il s'agit de remettre la responsabilité d'enlever ces obstacles à leur propriétaire ou, lorsqu'on ne connaît pas le propriétaire, de minimiser les coûts pour les contribuables.
[Traduction]
Les dispositions de conformité et d'application de la loi actuelle sont à ce point désuètes qu'elles n'assurent absolument pas le respect de la loi et n'ont aucun effet dissuasif.
Le rapport élaboré à partir des consultations, qui comprendrait des recommandations pour atteindre les objectifs que je viens de mentionner, pourrait servir de fondement à la rédaction de la nouvelle Loi sur la protection de la navigation.
À la page 11,
[Français]
nous expliquons quel soutien nous pouvons fournir au comité. Si ce dernier accepte de tenir ces consultations, il pourra compter sur le soutien d'experts en la matière provenant de Transports Canada.
[Traduction]
Le comité voudra peut-être aussi tirer parti des travaux d'élaboration de politiques internes qui ont été effectués ces 18 derniers mois, essentiellement sous la direction de David. Nous avons préparé un document d'orientation qui trace les grandes lignes de notre proposition et dont, je crois, vous avez obtenu copie.
Je vous remercie de m'avoir donné l'occasion de témoigner. Nous sommes prêts à répondre à vos questions et à recueillir vos commentaires ou suggestions, mais, plus important encore, nous espérons que vous accepterez de relever le défi.
:
Certainement. Une demande ayant un quelconque objet nous arrive... Est-ce bien de cette procédure que vous parlez, monsieur Shipley?
M. Bev Shipley: Oui.
M. David Osbaldeston: Une demande parviendra au ministère qui est potentiellement responsable. Elle pourra d'abord être soumise à Pêches et Océans parce que le promoteur sait, ou se préoccupe du fait qu'un habitat du poisson est touché. La majorité de ce qu'on construit dans l'eau touche un habitat du poisson. Dans le cas des pipelines, la demande pourra être présentée à l'Office national de l'énergie, où un avis initial de projet sera fourni. Nous l'appellerons simplement un avis de projet, par opposition à une demande.
En tant que ministères, nous partageons l'information entre nous. Ces ministères qui reçoivent la demande examineront la proposition de projet; ils constateront qu'un certain nombre d'autres ministères seront visés et devront y jeter un coup d'oeil. Puis on renverra ces demandes aux ministères intéressés. On pourra le faire en passant par la procédure de l'Agence canadienne d'évaluation environnementale, l'ACEE, ou encore en transmettant l'information d'un organisme de réglementation à l'autre. Nous collaborons assez étroitement avec Pêches et Océans.
Une fois que les ministères auront en main ces documents, chaque organisme de réglementation examinera son pouvoir de législation en vertu de sa législation particulière. Dans notre cas, il s'agirait de préoccupations relatives à la navigation et de déterminer si le projet représente une ingérence importante ou minime au chapitre de la navigation et, selon son objet, si nous pouvons trouver une façon de donner le feu vert au projet et de l'approuver sous certaines conditions. Si possible, nous délivrons l'approbation. Dans le cas contraire, l'approbation n'est pas accordée.
Tandis que nous accomplissons ce travail, si une évaluation environnementale est requise, l'agence d'évaluation environnementale participera — en ce qui a trait à l'annonce de l'exigence relative à une évaluation environnementale, de même qu'à l'information concernant l'examen de ces documents — et le ministère des Pêches étudiera les préoccupations au sujet de l'habitat du poisson qui sont associées au projet. D'autres ministères pourraient être impliqués également, selon le projet.
Tous ces éléments, qui seront finalement réunis sous un indicateur d'évaluation environnementale ou une évaluation environnementale, tel que demandé ou exigé, auront une issue positive ou négative. Dans notre cas, nous obtiendrions les résultats de cette évaluation environnementale sur demande. Si elle avait un résultat négatif, nous ne pourrions légalement, aux termes de la Loi canadienne sur l'évaluation environnementale, délivrer notre approbation. En cas de résultat positif et de capacité de navigation, sous certaines conditions, nous délivrerions une approbation. C'est généralement le cours normal des choses. Le ministère des Pêches et des Océans émet lui aussi une lettre d'autorisation ou d'autres documents associés aux pêcheries. Tout cela sera mis ensemble pour le promoteur.
Il y a certainement autour de quatre ou cinq ministères distincts qui doivent simultanément prendre une décision ou faire un examen. Nous espérons, en vertu d'une nouvelle loi — et je crois qu'on le précise dans notre document d'orientation — pouvoir commencer à déléguer certaines responsabilités pour ce qui est d'assumer ces fonctions.
Alors que nous étions avec Pêches et Océans, il y a un certain temps, avant 2003, c'est ce que nous avons commencé à faire en donnant une formation réciproque à nos fonctionnaires respectifs. Nous pouvions effectuer certaines évaluations de l'habitat pour eux, alors qu'eux pouvaient faire pour nous des évaluations sur la navigation, dans le cas de petits projets où des compétences étendues et des connaissances de base n'étaient pas nécessaires; et en fonction de certains critères, nous assurions une formation mutuelle.
Maintenant, dans notre ministère, nous avons transformé cela en politiques sur les ouvrages secondaires. Nous demandons en fait aux promoteurs de réaliser eux-mêmes leur évaluation dans certaines régions. Mais nous espérons qu'avec la nouvelle loi, tel que précisé dans notre document d'orientation, nous aurons la possibilité de déléguer certains pouvoirs à d'autres organismes, comme à des agents des pêches et peut-être quelques inspecteurs municipaux. Nous ne savons pas exactement à quel degré nous nous en chargerions. C'est une chose dont il faudrait discuter, et pour laquelle il faudrait effectuer des consultations.
À l'heure actuelle, nous n'avons pas le pouvoir d'agir ainsi au sens de notre loi. Elle ne prévoit pas ce pouvoir parce qu'en 1882, au moment de son élaboration, cela ne se faisait tout simplement pas.
:
Je vais essayer de situer les choses en contexte.
Nous parlerons d'Infrastructure Canada et du fonds de construction. Disons que vous voulez refaire le tablier d'un pont qui existe depuis 40 ans, et la construction du pont avait été approuvée. En refaisant le tablier du pont, vous ne changez rien à ce qui est en dessous, et il n'y aura pas besoin d'échafaudages, alors pourquoi vous adresseriez-vous à nous? Vous êtes seulement sur la surface; vous ne modifiez rien à la structure, vous ne réduisez pas l'enveloppe de la voie navigable qui passe en dessous.
Quand on construit des petits ponts au-dessus de ces petits ruisseaux et plans d'eau, actuellement, si vous rénovez une route et remplacez tous les ponceaux, chaque ponceau où voudrait passer un canot ou un kayak, qu'il mesure 5 ou 500 pieds de long... Même s'il fait 500 pieds de long, mais seulement 20 pieds de hauteur, je ne sais pas combien de personnes en canot ou en kayak voudraient traverser ce ponceau. Pour ce genre de projets, tant qu'on peut établir le type de critère faisant qu'on pourrait raisonnablement s'attendre à ce que la navigation...
Les projets autres que ceux-là, et les projets de rénovation, de modification ou de réparation de structures existantes, qui n'ont pas d'effet sur la voie de navigation, seraient simplifiés. Avec ce nouveau style de législation, nous proposons une approche échelonnée de notre système d'approbation qui est fonction de l'impact ultime, en bout de ligne, sur la navigation; pas d'impact, pas de processus; impact léger, processus léger; impact important, processus complexe. Nous pourrions définir pour vous exactement ce que comporteraient ces divers niveaux de processus tant au plan des délais que du rendement de notre part.
Pour l'aspect du recouvrement des coûts, j'ai sillonné le pays pour discuter avec toutes ces associations dont la liste est ici, et des Canadiens moyens qui ont des préoccupations. Tous ces gens s'attendaient à ce qu'il y ait des frais associés à nos processus d'approbation, parce que c'est l'habitude. Nous avons le seul permis de construire que je connaisse qui est absolument gratuit, bien que dans la vallée du Mackenzie, il pourrait coûter 1 000 $ en temps d'hélicoptère et plus de 20 000 $ pour un vol pour aller vérifier quelque chose. Mais ils s'y attendent et s'étonnent que nous n'imposions pas de frais.
Quand on commence à évaluer ces coûts en regard du niveau de service fourni, ce qui doit être fait en vertu de la Loi sur les frais d'utilisation, si on n'offre pas ce niveau de service, on ne peut en facturer le coût aux Canadiens. Cela nous oblige à l'honnêteté. Cela clarifie la situation pour nos promoteurs, et en fin compte, c'est tout simplement une meilleure façon de gouverner.