:
Merci, monsieur le président.
Désolé, je ne voulais pas lui couper ses effets, mais je tenais à préciser certaines choses.
Je m'inquiète au sujet du calendrier de nos travaux. Notre comité a très bien travaillé, mais j'ai peur que nous ne manquions de sujets d'étude. Je voudrais proposer, le plus tôt possible, c'est-à-dire maintenant, une liste de témoins que nous pourrions faire comparaître ici, à Ottawa, avant de prendre la route, si toutefois ce voyage est possible. Je voudrais proposer une liste que j'ai examinée ce matin.
J'ai eu l'occasion de me pencher sur les renseignements fournis par le ministère et j'avoue que je les ai trouvés très utiles. Il y avait une étude portant sur cinq ou six provinces du pays. Si vous n'avez pas eu l'occasion de la lire… Cela m'a vraiment donné un bon résumé de ce qui se passe dans le reste du monde et de la nature de nos propres problèmes.
Pour ce qui est des témoins, j'allais proposer de commencer par le ministère, car ce seront sans doute les témoins les plus disponibles et les plus faciles à faire comparaître. Sauf avis contraire, bien entendu, j'ai pensé qu'il faudrait faire venir Pêches et Océans, Ressources naturelles, Environnement Canada et Infrastructure, car c'est un ministère distinct. À mon avis, ce sont les ministères dont les activités sont le plus en rapport avec les voies navigables.
En même temps, pendant que nous entendrons ces témoins, nous pourrions lancer une invitation à toutes les provinces. Je sais que l'Alberta aimerait avoir son mot à dire. Je crois que le Québec aussi, en raison de certains problèmes qui se posent là-bas et je sais que l'Ontario le souhaiterait également. D'autre part, il serait sans doute intéressant de faire comparaître la FCM, car elle regroupe aussi bien les grandes municipalités que les petites organisations municipales provinciales comme la SARM, l'AMM et l'AMO, en Ontario.
Voilà quelques-unes des idées que j'ai eues, mais je suis certainement prêt à en discuter. Je pense que nous pourrions écouter les organismes, les gouvernements et les ministères ici, à Ottawa, et que lorsque nous voyagerons dans les différentes régions du pays, si la chose est possible, nous pourrons obtenir l'opinion des parties prenantes sur le terrain qui ne font pas partie du gouvernement.
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Tout d'abord, il y a deux réalités dont il faut tenir compte. La première est que le comité travaille de façon très efficace et qu'il a examiné avec succès un bon nombre de mesures législatives. C'est une des raisons pour lesquelles nous avons dépassé les attentes. C'est peut-être parce que le gouvernement conservateur est particulièrement efficace — qui sait, monsieur Volpe.
La question des élections mise à part, pour ce qui est de la motion de M. Masse… Je pense que les voies navigables revêtent une importance cruciale dans le contexte de cette motion. Je voudrais parler des 33 milliards que nous avons alloués et qui seront débloqués bientôt. Comme vous le savez, cet argent… La question des voies navigables est directement reliée à toute la question de l'infrastructure. D'une façon ou d'une autre, toute route qui sera construite traversera un cours d'eau ou devra en tenir compte d'une façon ou d'une autre.
La chose la plus importante que nous puissions faire… Je sais que si nous donnons suite à la motion de M. Masse… Si j'étais dans une de ces villes pour écouter les gens, je sais ce que j'entendrais et je sais ce que je dirais. Je dirais: « Donnez-moi de l'argent, donnez-moi de l'argent, donnez-moi de l'argent ».
L'argent n'est pas la solution. Il s'agit plutôt de voir quels sont les facteurs qui contribuent au problème et auquels nous pouvons remédier. Le comité peut s'atteler à cette tâche avant que les 33 milliards de dollars ne commencent à être déboursés.
Pour une demande concernant une voie navigable, le délai moyen de réponse est de 11 mois. Cela retarde donc les investissements et nuit à l'efficacité. Avant de dépenser les 33 milliards de dollars un peu partout, c'est une chose… Comme vous le savez, le déficit de l'infrastructure se chiffre actuellement à 130 milliards de dollars… Nous avons la possibilité d'accélérer le processus et de faire des choses dont les Canadiens verront les résultats. Voilà pourquoi je pense que c'est très important.
Pour ce qui est des autres travaux dont vous avez parlé, monsieur Volpe, ce n'est pas de mon ressort. J'ignore où en sont ces projets de loi. Je sais que nous y avons travaillé, mais je ne sais pas quand ils nous seront renvoyés ou s'il s'agit d'une priorité pour le gouvernement.
Je suis toutefois d'accord avec M. Laframboise. À mon avis, les voies navigables représentent pour le moment la principale priorité du comité, car elles sont directement reliées aux investissements dans l'infrastructure un peu partout dans le pays. Notre législation qui date de 130 ans a besoin d'être mise à jour. Peut-être pourrons-nous parvenir à un consensus entre nous, comme je le crois possible, pour apporter certains changements fondamentaux qui nous donneront de bons résultats.
Pour répondre directement à la motion de M. Masse, je crois absolument essentiel de résoudre la question des voies navigables pour pouvoir accélérer le processus et être plus efficaces. Je pense vraiment que c'est important.
Cela répond-il à toutes vos questions, monsieur Volpe?
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Je peux attendre pour poursuivre la discussion sur ma motion, mais j'ai quelques inquiétudes et si je l'ai déposée maintenant c'est seulement parce qu'il y a une différence entre ce qui a été convenu au sous-comité et ce qui est proposé aujourd'hui. Cela s'écarte de ce qui avait été décidé et je vais également en parler pour la gouverne des membres du comité.
Je me demande jusqu'où nous allons aller et si nous allons étudier la Loi sur la protection des eaux navigables. Je ne m'y oppose pas. Je suis d'accord pour travailler un peu sur ce dossier, mais je propose déjà, dans ma motion, de faire comparaître les groupes qui m'appuient ou qui m'écrivent à ce sujet. Il y a le National Union of Transportation Workers, l'Association des hôtels, l'Alliance canadienne du camionnage, Chrysler et l'Association des fabricants de pièces d'automobile. Nous avons l'Association canadienne des constructeurs de véhicules, la Canadian/American Border Trade Alliance, Teamsters Canada, le Conseil des viandes du Canada, TCA ainsi que Bombardier et la Chambre de commerce du Canada. La portée de ce que nous pouvons faire est importante pour les questions de productivité.
Je suis prêt à modifier ma motion. Je suis prêt à consacrer du temps à la Loi sur la protection des eaux navigables, mais je crains que nous nous consacrions entièrement à cette étude et que nous renoncions à toutes les autres choses que notre comité peut faire.
Je suis à la recherche d'une solution intermédiaire, mais…
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Deuxièmement, pour ce qui est de l'infrastructure en général, qui constitue l'un des principaux éléments de notre mandat, c'est une question importante. Elle est importante pour les municipalités. J'ignore ce que le comité directeur a décidé de faire à ce sujet, mais il faudrait que nous en discutions sérieusement.
Troisièmement, la motion fait mention de l'infrastructure frontalière. En tant que porte-parole pour la porte d'entrée du Pacifique, je tiens particulièrement à examiner les besoins d'infrastructure afin que nous puissions évaluer la situation.
En ce qui concerne l'Asie-Pacifique — et je reviens sur cette question — nous savons que, d'ici 10 à 15 ans, la Chine sera la première économie mondiale ou qu'elle partagera la première place. Nous savons que le Canada doit pouvoir accéder à ce marché — que ce soit l'Inde, la Chine, la Corée ou le Japon — par la porte d'entrée du Pacifique. Nous savons que les États-Unis agrandissent leurs ports pour en profiter. Nous savons que Shanghai a quadruplé la taille de ses ports pour faire face à l'élargissement de ses échanges commerciaux et s'est dotée de la capacité voulue. Si nous ne profitons pas de l'occasion, nous serons laissés pour compte.
Il est déjà question de construire un autre genre de canal parallèlement au canal de Panama. Il y a les ports d'Amérique du Sud. Nous ne pouvons pas nous permettre de nous laisser dépasser. C'est donc un sujet qui m'intéresse.
Je sais que ce sont des questions commerciales, mais elles sont reliées à ce dont nous parlons: il faut assurer le transport, veiller à ce que nous ayons les liaisons ferroviaires voulues ainsi que les services de camionnage et de transport routier nécessaires pour desservir ce marché.
L'autre question, bien sûr, est celle des aéroports et leur capacité à desservir le marché du tourisme et l'importance d'obtenir de la Chine le statut de destination approuvée, ce qui se répercutera sur le volume de passagers passant par les aéroports.
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Merci beaucoup. Cela me permettra de répondre à un bon nombre de questions et de vous donner un contexte pour vos questions.
Bonjour. J'aimerais d'abord vous remercier de nous permettre de revenir devant le comité aujourd'hui pour continuer notre discussion sur les modifications qui pourraient être apportées à la Loi sur la protection des eaux navigables.
Lors de notre dernière discussion, vous aviez demandé un supplément d'information qui, je crois a été distribué aux membres du comité.
L'avez-vous reçu? Nous vous avons envoyé une lettre hier ou avant-hier. Est-ce que tout le monde a tous les documents?
[Français]
J'aimerais d'abord aborder certains éléments d'information que nous avons fournis. Le premier élément est l'étude sur la protection de la navigation dans les pays étrangers. Il ne s'agit pas d'une étude approfondie, mais plutôt d'une vue d'ensemble sur la façon dont les ouvrages sont construits dans les eaux navigables d'autres pays. L'étude a révélé qu'en fait, la Loi sur la protection des eaux navigables canadiennes n'est pas très différente des lois similaires d'autres pays.
Vous avez tous reçu un exemplaire des brochures sur les petits ouvrages qui ont été récemment rédigées. L'objectif est de réduire le fardeau réglementaire pour les promoteurs en exemptant des dispositions de la loi sur les petits ouvrages qui, on le sait, n'auront guère d'impact sur la navigation. Comme les brochures ont seulement été élaborées au cours de la dernière année, en 2007, nous n'avons aucune donnée quantitative sur l'efficacité de cette exemption, mais on estime qu'elle pourrait, au bout du compte, donner lieu à une réduction de 25 p. 100 du nombre de demandes d'autorisation reçues.
[Traduction]
Nous avons préparé une ventilation du nombre de demandes qui ont été la cause de beaucoup de discussions à notre dernière comparution.
Finalement, l'élément le plus important est une courte liste de points à examiner lors des consultations et de l'élaboration des modifications. C'est le nom que je leur ai donné. Je ne peux pas les qualifier de « fruits mûrs », car il n'y a pas de fruit mûr en ce qui concerne cette loi. Ces points permettraient toutefois d'alléger en partie le fardeau des promoteurs et du ministère.
Dans votre lettre du 15 février, vous aviez demandé au ministre ce qui pouvait être fait de façon raisonnable pour répondre aux besoins des intervenants, plus particulièrement en ce qui concerne les définitions actuelles dans la loi. La proposition révisée porte principalement sur deux définitions clés de la loi, à savoir la définition de « eaux navigables » et la définition d'« ouvrages ». Il s'agit de modifier ces définitions pour axer l'application de la loi sur les eaux et les ouvrages où la supervision du gouvernement fédéral est la plus utile pour la population canadienne.
En plus des deux définitions que je viens de mentionner, nous aimerions que le comité prenne en considération cinq autres points. Combinés, ces sept points forment ce que nous estimons être les changements minimums nécessaires à apporter à la loi pour avantager les intervenants.
Je vais maintenant vous expliquer brièvement chacun des points.
[Français]
Premièrement, modifier la définition des eaux navigables pour exclure les eaux secondaires au lieu de la remplacer par l'expression « eaux du Canada », comme nous l'avons présentée la dernière fois, ne résout aucun des problèmes liés à l'expression « eaux navigables ». Néanmoins, cette modification pourrait être très utile pour ceux qui veulent construire des ouvrages dans les eaux secondaires et pourrait réduire la charge de travail du personnel de Transports Canada.
Deuxièmement, la modification de la définition des ouvrages pour exclure explicitement les petits ouvrages sera ou pourrait être utile pour ceux qui veulent construire des petits ouvrages dans les eaux navigables. Là encore, on pourrait y voir une réduction de la charge de travail des demandeurs ainsi que de celle du personnel de Transports Canada.
[Traduction]
Le paragraphe 5(2) de la loi contient quatre ouvrages « désignés », à savoir pont, estacade, barrage et chaussée. À l'origine, ces quatre ouvrages ont été « désignés » expressément dans la loi, car ils bloquent complètement une voie navigable de sorte qu'ils ont toujours été considérés comme un gros obstacle à la navigation. Cela n'est plus vrai de nos jours.
La désignation expresse de ces quatre ouvrages dans la loi a ôté au ministère toute discrétion concernant le processus d'examen qui leur est appliqué. Ce processus d'examen, prescrit par la loi, est considéré comme inutile dans beaucoup de cas.
Il y a beaucoup d'avantages à supprimer cette désignation pour les intervenants, car le processus d'examen pourrait alors être adapté en fonction de l'impact de l'ouvrage sur la navigation. Cette proposition pourrait donner lieu à une diminution modérée du nombre des évaluations environnementales menées par le ministère.
À l'heure actuelle, dans la loi, les amendes varient entre 500 $ et 5 000 $. Ces amendements ne constituent plus un élément de dissuasion en cas de non-conformité de sorte qu'il faut les actualiser.
[Français]
Voici une autre suggestion. En mai 2007, l'Organisation maritime internationale a adopté la Convention internationale de Nairobi sur l'enlèvement des épaves de 2007. Étant donné la grande quantité de questions que les membres du comité ont posées lors de notre dernière comparution au sujet des épaves, on a pensé que c'était un élément important qui devait être considéré par le comité.
Il est proposé d'incorporer à la loi seulement les éléments opérationnels de la convention relativement à l'enlèvement des épaves. Il est aussi proposé d'incorporer les dispositions sur l'assurance obligatoire de la convention dans la Loi sur la responsabilité en matière maritime.
Les dispositions d'enlèvement de la convention s'appliquent aux bâtiments de toutes tailles et, pour cette raison, elles complètent les dispositions limitées en la matière de la loi actuelle.
La convention donne aussi à Transports Canada des outils supplémentaires pour entreprendre l'enlèvement des navires abandonnés dans toutes les régions du pays, du fait que le Canada choisit d'appliquer les dispositions de la convention concernant les eaux territoriales.
[Traduction]
Actuellement, la loi ne prévoit pas explicitement des pouvoirs d'inspection. Il faut des pouvoirs d'inspection afin d'assurer la conformité à toutes les dispositions. On trouve de bons exemples de pouvoirs d'inspection dans d'autres textes de loi similaires, comme la partie 10 de la Loi canadienne sur la protection de l'environnement de 1999 ou dans la section de l'application de la Loi sur les ponts et tunnels internationaux.
Enfin, dans l'intérêt des intervenants et du ministère, il est souhaitable d'avoir une clause qui prévoit l'examen de la loi tous les cinq ans. Cela donnerait la possibilité de corriger tout défaut relevé dans le cadre de l'application, surtout que nous n'aurons peut-être pas de nouvelle Loi sur la protection de la navigation avant un certain temps.
[Français]
En dernier lieu, sur la copie de notre document d'orientation que nous vous avons fournie, l'explication sous le diagramme de la page 3 a été révisée. La description de la barre bleu ciel a été modifiée afin de refléter les requêtes reçues par année civile. Dans la version qu'on vous avait donnée, on parlait du nombre de demandes. Ce n'était pas du nombre de demandes qu'il s'agissait, mais du volume de la charge de travail totale. On a réalisé que cela comprenait toutes les requêtes ou demandes qui avaient été faites mais qui n'étaient pas des demandes comme telles. Le nouveau tableau clarifie ce point-là, ainsi que les tableaux additionnels qu'on vous a remis aujourd'hui.
[Traduction]
Nous vous remercions de porter autant d'attention à la Loi sur la protection des eaux navigables. Nous espérons sincèrement que le comité fera des recommandations pour améliorer cette loi.
Merci.
:
Non. Sauf pour les quatre ouvrages que j'ai mentionnés, la loi prévoit très peu de possibilités d'exemption.
Nous nous servons, si vous voulez, du pouvoir d'exemption prévu au paragraphe 5(2) de la loi pour exclure certains petits ouvrages. C'est ce que nous expliquons dans ces brochures.
Ces brochures commencent à être connues. Nous constatons déjà une légère diminution du nombre de demandes, comme vous pouvez le voir dans le tableau. Nous espérons que leur nombre diminuera encore en 2008.
Nous procédons par voie d'exemption. Il serait utile de définir les petits ouvrages dans la loi et de se débarrasser des quatre noms. À l'heure actuelle, si vous avez, au milieu d'un terrain de golf, un ruisseau sur lequel vous pouvez naviguer en canoë, si vous voulez construire un pont pour passer d'une allée à l'autre, vous devez faire une demande en vertu de la Loi sur la protection des eaux navigables. C'est un pont et nous ne pouvons pas exclure les quatre types d'ouvrages désignés parce que la loi ne nous accorde pas de pouvoir d'exemption pour ces quatre types d'ouvrages.
Si vous pouviez éliminer ces quatre désignations, ce serait là un autre excellent moyen d'améliorer la situation.
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Merci, monsieur Grégoire et monsieur Osbaldeston.
J'ai un peu de difficulté à bien comprendre. Normalement, je ne reconnais pas ce genre de faiblesse, et j'espère que ce sera la dernière fois.
Je vous ai écouté, j'ai lu les documents et je me souviens des questions que j'ai soulevées au comité directeur. Autrement dit, si nous procédons selon le plan A, c'est-à-dire la définition des petits ouvrages, etc., ou le plan B, quelles répercussions cela aura-t-il sur les causes qui sont actuellement devant les tribunaux ou qui sont en train d'être réglées conformément aux dispositions actuelles? Je ne pense pas que nous ayons eu des réponses satisfaisantes à cet égard. D'après vos tableaux, il semble qu'environ 50 p. 100 des demandes sont réglées de façon satisfaisante, d'une façon ou d'une autre, au cours d'une année, mais en tout cas elles sont réglées.
Également, il est très rare que vous ayez un taux de rejet de plus de 5 p. 100. Je me pose donc la question suivante, et vous êtes peut-être, monsieur Grégoire, la personne la mieux placée pour y répondre. La solution à ce problème consiste-t-elle à embaucher du personnel supplémentaire?
:
Non, je ne suis pas en mesure de le dire aujourd'hui. Comme je viens de l'expliquer, nous sommes en train de faire une étude pour voir si c'est le cas. D'après ce que nous avons constaté jusqu'ici, le problème se pose surtout au niveau des évaluations environnementales. Au sein du ministère, le programme des eaux navigables est sous ma responsabilité, dans le cadre de la sécurité. Ce programme est dirigé par David qui est ici. Un autre élément du groupe des programmes, ici à Ottawa et dans les régions, est chargé de faire l'évaluation de l'impact environnemental et l'analyse environnementale.
Par conséquent, si David ou un de ses employés reçoit une demande en vertu de la Loi sur la protection des eaux navigables, il procède à l'analyse de la sécurité de la navigation et envoie ensuite le projet à nos collègues des programmes qui procèdent à l'analyse environnementale. Pour les grands projets, plusieurs ministères interviennent. Souvent, c'est sur l'initiative d'un autre ministère que l'analyse environnementale est faite et un grand nombre de personnes sont consultées. Les eaux navigables ne représentent qu'un petit élément du dossier.
D'après ce que j'ai constaté, il ne semble pas que la solution soit d'affecter davantage de personnel au programme. Il est beaucoup plus efficace de faire ce que préconisent les brochures bleues que nous avons préparées, de laisser de côté les petits ouvrages et de centrer notre attention sur les sept fronts dont nous avons parlé aujourd'hui.
Je vous rappelle que nous préférerions abroger complètement cette loi et présenter un nouveau projet de loi. S'il n'est pas possible de le faire bientôt, le mieux est d'apporter les améliorations qui pourront largement non seulement nous faciliter la vie, mais surtout, faciliter la vie des citoyens du pays qui désirent réaliser des projets. Cela les soulagera de ce fardeau législatif ou réglementaire. Ce sera un fardeau de moins à assumer.
:
Je le comprends et je ne veux pas vous placer dans la position inconfortable d'un fonctionnaire du ministère qui ne serait pas d'accord avec le ministre. Telle n'est pas mon intention, car je suis l'un de ceux qui ont envisagé la possibilité que le comité demande au ministre de nous renvoyer le projet de loi en première lecture afin que nous puissions lui donner forme, que les choses soient plus claires et qu'il puisse être approuvé plus rapidement par la Chambre. En fait, par souci d'efficacité et compte tenu de mon expérience, je demande simplement si la meilleure chose à faire ne serait pas que le comité se fie à vos vastes connaissances pour que vous nous fournissiez l'information dont nous allons avoir besoin.
D'après ce que vous nous dites, nous allons nous aventurer dans un véritable champ de mines compte tenu de la concurrence entre les ministères. Je ne le dis pas péjorativement, mais dans votre dernière réponse, monsieur Grégoire, vous m'avez dit que vous recevez la demande, que vous l'examinez et qu'une fois que vous avez donné votre approbation, elle fait l'objet d'une évaluation environnementale, après quoi elle est peut-être envoyée à quelqu'un d'autre.
Je pense que si nous voulons faire les choses comme il faut pour nos concitoyens, nous voudrons sans doute être certains que les mesures de sécurité associées à une partie de ce processus soient prises le plus rapidement possible. Je ne sais pas si c'est nous qui allons le faire. Vous avez, à juste titre, mentionné trois solutions.
Encore une fois, je ne veux pas vous mettre sur la sellette et si vous ne voulez pas répondre, je l'accepte. Vous nous avez proposé trois solutions, mais je me demande simplement si le comité doit s'atteler à la tâche pendant plusieurs mois si les réponses sont déjà là.
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Merci, monsieur le président.
Je partage un peu les appréhensions de mon collègue libéral. Cependant, je continue à favoriser l'approche selon laquelle on définirait les modifications apportées à la Loi sur la protection des eaux navigables et on consulterait des intervenants à ce sujet.
Pour ce qui est du terme « eaux secondaires », j'aimerais que vous nous soumettiez des définitions. Dans le cas des eaux secondaires, il serait bon de ne pas se fonder sur un terme qui est à la fois très général et largement laissé à la discrétion de chacun. Pour une personne, une voie navigable peut sembler secondaire, alors que pour une autre, elle peut paraître très importante. Compte tenu de la connaissance que vous avez du domaine, vous pourriez nous fournir un genre de tableau dans lequel vous indiqueriez diverses définitions possibles des eaux secondaires. De cette façon, nous aurions au départ un éventail de possibilités ou d'exclusions que nous pourrions inclure dans la loi. Nous aurions au moins une forme de barème. Autrement, nous devrions nous fonder sur des informations venant d'un peu partout et nous faire notre propre idée.
La même chose s'appliquerait à la définition du terme « petits ouvrages ». Vous parlez déjà des petites ouvrages dans vos dépliants. Vous pourriez nous indiquer quelles limites nous pourrions donner à la définition de ce terme. Là encore, c'est largement laissé à la discrétion de chacun. Pour certains, un nombre donné de mètres constitue un petit ouvrage, alors que pour d'autres, le fait d'occuper la moitié de la rivière représente un petit ouvrage.
Vous serait-il possible de créer un genre de tableau comprenant diverses définitions parmi lesquelles nous pourrions faire un choix après en avoir discuté entre nous ou pendant la tournée?
Merci, messieurs, de comparaître de nouveau au sujet de cette question très importante. Je peux vous dire qu'il y a au Canada bien des gens qui espèrent ces amendements ou une nouvelle loi, surtout dans les municipalités.
Afin que je comprenne pourquoi vous proposez cet amendement plutôt qu'une révision complète de la loi, je crois que c'est une question de temps. Comme vous le savez, notre gouvernement s'est engagé à consacrer 33 milliards de dollars à l'infrastructure au cours des sept prochaines années. Tout obstacle qui s'oppose à la distribution de cet argent sera très coûteux pour le pays.
Au cours des deux dernières années, nous avons adopté un certain nombre de mesures législatives, par exemple les dispositions concernant les ponts, les tunnels et l'aéronautique. Ces dispositions remontent à plusieurs années, peut-être à 2000 ou 2001, sous les libéraux. Plusieurs versions ont été proposées en cours de route, mais elles n'ont jamais vraiment été adoptées, simplement parce que le Parlement n'en a pas eu le temps. Le gouvernement est maintenant minoritaire et risque de tomber à tout moment, mais rien ne nous garantit que le prochain gouvernement sera majoritaire.
Ai-je raison de supposer que si vous proposez ces sept amendements, c'est pour accélérer le processus afin que nous puissions répondre immédiatement à certains des besoins cruciaux du Canada sur le plan de l'infrastructure?
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Le choix de ces pays a été limité par le temps et l'accès rapide à de l'information par Internet. J'ai demandé à un de nos consultants de faire une étude très rapide à d'autres fins et il fallait que ce soit dans un délai très court. Par conséquent, s'il a choisi ces pays, c'est parce que c'est ceux sur lesquels il pouvait réunir le plus rapidement des renseignements pour nous donner une idée des équivalences qui pouvaient y exister ou non.
Nous pourrions faire d'autres études en cours de route, mais je crois que je préfère consacrer notre temps à une nouvelle loi ou à des modifications.
Pour ce qui est de la deuxième partie de votre question, à savoir quelle est la législation la plus semblable à la nôtre, d'après nos renseignements, c'est sans doute la législation américaine, mais elle présente également des différences importantes. À part la loi fédérale qui porte surtout sur les eaux qui servent au commerce entre les États, les États ont des lois régissant leurs eaux intérieures. Nous n'avons pas cela. Nous avons des eaux fédérales et des lois fédérales.
Il y a donc des différences entre nous et chacun des pays que nous avons examinés et il y a également des similarités, surtout avec les États-Unis. Les Américains réglementent leurs aides à la navigation. Ils ont des règles de navigation qui régissent ces aides. Comme nous, ils émettent des permis. Ils appellent « permis » ce que nous appelons une « approbation ». Ils fondent l'émission des permis sur l'évaluation de l'impact sur la navigation dans les voies navigables entre les États.
Ils ont un processus d'évaluation environnementale semblable au nôtre qui se penche sur la pêche et la faune et les autres aspects.
Ils ont une certaine responsabilité en ce qui concerne la détection et l'élimination des obstructions, car l'Army Corps of Engineers a des pouvoirs dans ce domaine. Ces pouvoirs sont beaucoup plus importants que les nôtres pour nos amendes et nous ne recouvrons pas nos coûts comme ils le font. Ils ont également la capacité de poursuivre les contrevenants au pénal et au civil, ce qui n'est pas notre cas.
Les États-Unis ont donc un système d'application que nous pouvons comprendre, en raison de notre proximité. Nous n'en avons pas. Quant à savoir si ce serait une bonne chose, il faudrait certainement soulever la question dans le cadre des consultations.